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La forêt ébouriffée Création 2013 au 25.03.14 La forêt ébouriffée D’après le texte La forêt de Racine de Mélusine Thiry Public : Dès 6 ans Durée : 45mn Chorégraphie et scénographie Christian et François Ben Aïm Interprétation Grégoire Puren ou Lee Davern, Gill Viandier ou Vincent Delétang Création vidéos Mélusine Thiry Composition musicale Jean-Baptiste Sabiani Sauf version instrumentale de Mourir à deux de Maël Création lumières Laurent Patissier Création costumes Dulcie Best Régie vidéos et son Luc Béril ou Sébastien Teulié Régie lumières Laurent Patissier ou Patrice Pépin Interprète film Aurélie Berland Voix-off Fanny Eidel – Biju-Duval, Christian Ben Aïm Production : CFB 451 Coproductions : Espace 1789 à Saint-Ouen, CCN de Roubaix Nord-Pas de Calais - Carolyn Carlson, Le Théâtre de Rungis Soutiens : Atelier de Paris – Carolyn Carlson Spectacle accueilli en résidence au Vélo Théâtre à Apt Pièce créée dans le cadre de la résidence à l’Espace 1789 avec le soutien du Conseil Général de la Seine-Saint-Denis. note d’intention Un jour en se réveillant, Racine se sentit différent. Une forêt avait poussé sur sa tête. Pris de panique, il s’enfuit en courant. Dans la rue, chaque fenêtre le regardait. Sa course déclencha un phénomène extraordinaire, partout où il passait, le sol se recouvrait de terre, d’herbes, de fleurs et de fougères. Des arbres poussaient sur les toits, et les racines transperçaient les murs. La nature entrait dans les maisons. Elles étaient envahies de branches, de feuilles et d’écorces. Entièrement recouvert, son village finit par disparaître totalement sous la forêt. Extrait de La forêt de Racine de Mélusine Thiry UNE CRéATION JEUNE PUBLIC EN RéSONNANCE AVEC UN PARCOURS Dans le cadre de leur résidence à l’Espace 1789 de Saint-Ouen, Christian et François Ben Aïm ont été invités à créer une pièce jeune public. Répondre à une proposition extérieure est toujours un défi. S’approprier une idée, un projet et se laisser surprendre par les nouvelles directions et univers qu’ils suscitent a souvent été une source d’enrichissement et de découverte dans leur démarche de création. Si la création d’une pièce jeune public est une première dans le travail des chorégraphes, plusieurs de leurs créations ont été présentées en séances scolaires : Un homme en marche, Carcasses, un œil pour deux, You’re a bird, now !, Valse en trois temps et L’Ogresse des archives et son chien. La création de La forêt ébouriffée a été l’occasion de questionner plus spécifiquement différentes caractéristiques de leur démarche, comme le mode de narration ou la place de l’abstraction, en mettant l’accent sur l’impact sensible du corps et l’acte chorégraphique au service du récit. CHRISTIAN & fRANçois ben aÏm et Mélusine thiry : la rencontre de deux imaginaires © Mélusine Thiry Lors de la mise en place de ce projet, c’est tout naturellement que les chorégraphes ont proposé à l’auteur et illustratrice Mélusine Thiry, collaboratrice de la compagnie, d’écrire une histoire qui serait le fil conducteur de leur pièce. Ainsi est né La forêt de Racine, écrit et illustré par ses soins. Aujourd’hui coédité par la compagnie et l’auteur cet ouvrage constitue le pendant littéraire de la pièce. Illustration de La forêt de Racine Pour ce projet, Mélusine Thiry a également créé l’ensemble des vidéos projetées. Depuis 2007, elle collabore en tant que vidéaste sur différentes créations de la compagnie (You’re a bird, now !, Résistance au droit, L’Ogresse des archives et son chien), apportant à chaque fois sa touche onirique et sensible aux créations des chorégraphes. THéMATIQUES Après L’Ogresse des archives et son chien, pièce entre cirque, danse et musique live pour 9 interprètes autour des contes de fées, Christian et François Ben Aïm poursuivent leur exploration des contes et histoires, propices au déploiement de leur imaginaire singulier. © Estelle Brugerolles Dans La forêt ébouriffée, il est question de Racine, un petit garçon pas comme les autres, dont personne n’a remarqué la forêt qui a poussée sur sa tête. Fuyant sa grand-mère inquiétante et ses camarades railleurs, il court s’y réfugier. C’est alors le début d’une course effrénée, provoquant une extraordinaire série de métamorphoses. Aidé dans ses péripéties par sa fidèle amie Meï, il va peu à peu grandir et apprendre à surmonter ses peurs pour mieux aller à la rencontre de lui-même et des autres. A travers ce cheminement initiatique, les chorégraphes dépeignent avec grâce et douceur l’univers de l’enfance, la difficulté et le plaisir de grandir. Lieu de repli et d’abandon, du danger et du merveilleux, la forêt nourrit depuis la nuit des temps les imaginaires. Elle devient pour Racine un lieu ambivalent qu’il va devoir découvrir et apprivoiser pour mieux grandir et se connaître. L’IMAGE COMME PROLONGEMENT POéTIQUE DU CORPS DANSé Ce dispositif scénographique crée une sensation de profondeur entre l’image et les corps en mouvement, qui sème le trouble entre rêve et réalité. Le spectateur est ainsi embarqué dans un voyage poétique, un monde singulier où les êtres imaginés par le petit garçon, l’environnement fantastique, et les corps dansés ne composent qu’un seul et même univers. © Patrick Berger Projetées sur deux tulles couvrant la totalité de l’ouverture scénique, les vidéos créées par Mélusine Thiry occupent une place prépondérante dans ce nouveau projet et sont, tout au long de la pièce, une fenêtre sur l’imaginaire foisonnant du petit garçon. Les chorégraphes développent dans cette pièce une forme de narration tout en plaçant la dimension sensible du corps dansant au cœur de l’expérience du spectateur. La danse rend compte des différents états émotionnels et sensations de Racine, par incarnation ou transposition, et invite les jeunes spectateurs, par identification ou empathie physique, à partager le périple du jeune garçon. Exposition Autour des forêts Afin de poursuivre cet étonnant voyage après la représentation, Mélusine Thiry a également réalisé une exposition de mobiles lumineux : Autour des forêts. A mi-chemin entre le livre et la pièce, on y découvre des univers d’ombres et de lumières habités par des silhouettes en mouvement, inspirés d’événements du livre et de la pièce. Explorant les transparences des supports, les apparitions/disparitions, les superpositions et les transformations d’ombres projetées, les images créées sont animées par des mobiles fixés sur des moteurs rotatifs. Cette exposition peut être présentée dans les médiathèques ou les théâtres. christian et françois Ben Aïm Une compagnie Les frères Ben Aïm, c’est tout cela à la fois : une vingtaine de créations qui s’échelonnent sur quinze ans de collaboration en binôme, renforcées par des complicités artistiques venues de tous horizons. Une histoire comme un sillon à creuser, dans l’expertise d’un travail de terrain en lien avec les lieux et les territoires. Ces trois dernières années, c’est près de 350 représentations qui leur ont permis d’asseoir un vrai projet de compagnie. © DR Des chorégraphes-danseurs Formés à la danse, au théâtre physique, et au cirque, ils commencent, chacun de leur côté, un parcours d’interprète au Canada et en France. Leur réunion a ensuite posé les bases de leur compagnie, qui fonctionne dans le duo-tandem fraternel : la réflexion de l’un croise l’instinct de l’autre et vice versa, dans une confrontation qui appelle à des projets artistiques en constante évolution. © DR Quelques pièces dans un parcours En 1997, la pièce A l’abri du regard des hommes, avant d’aller mourir ailleurs est un acte fondateur, une pièce hybride où danseurs et comédiens partageaient la même énergie physique et brute. Suivront dans la même veine La Frontera ou Ne vous fiez pas au titre, il peut encore changer, pour une danse non dénuée d’humour et pleine de surprises. Parmi leurs pièces emblématiques, on retient également le diptyque autour de l’univers de Bernard-Marie Koltès, Carcasses, un œil pour deux et En plein cœur où le texte résonne dans une scénographie et une création musicale sur-mesure. Dernièrement, L’Ogresse des archives et son chien joue pleinement le croisement entre les disciplines, tandis que Valse en trois temps flirte avec le dépouillement. Sans oublier des œuvres in situ, comme le monumental Mangrove Groove en Chine, ou le tout-terrain Karma dans le Nord-Pas-de-Calais. Des lieux Ce parcours est devenu possible au fil du temps grâce au compagnonnage et à la fidélité de nombreux lieux, parmi lesquels des scènes conventionnées (Théâtre de Vanves, Théâtre Louis Aragon de Tremblay-en-France, Théâtre de La Madeleine de Troyes où ils ont été artistes associés pendant six ans), des scènes nationales (Mâcon, Aubusson), des Centres Chorégraphiques Nationaux (Roubaix, Orléans, Créteil), l’Espace 1789 à Saint-Ouen. L’ouverture. C’est ce qui caractérise le cheminement de la compagnie : des solos intimes qui s’ouvrent vers des pièces d’envergure, une écriture physique qui s’engage dans le croisement entre les arts, et des rencontres qui déterminent des compagnonnages dans l’ancrage territorial comme à l’international. Au fil des désirs, toujours renouvelés lorsqu’il s’agit de franchir les frontières, artistiques et géographiques.. parcours de la compagnie 1996 De retour du Québec, Christian et François Ben Aïm engagent un travail de recherche et de création alliant danse et théâtre. Ils créent leurs premières pièces au sein de la Cie Eclats d’Art. 1997 A l’abri du regard des hommes, avant d’aller mourir ailleurs (1ère création) - 5 interprètes / Présenté au Festival Avignon Off 1998 1998 L’Homme Rapaillé - 5 interprètes 1999 Un homme en marche - 5 interprètes / Créé en résidence au théâtre de Vanves / Présenté au Festival Avignon Off 2001 2000 Création de la compagnie CFB 451 2001 La Frontera - 5 interprètes / Créé en accueil-studio au CCN d’Orléans - Josef Nadj Ô mon frère ! - 3 interprètes / Créé au Regard du Cygne / Présenté au Festival Avignon Off 2011 2003 Ne vous fiez pas au titre, il peut encore changer – 3 interprètes / Créé à l’Etoile du Nord - Paris 2004 Carcasses, un œil pour deux - 2 interprètes / Créé à l’Espace Lino Ventura de Torcy dans le cadre de la résidence de la compagnie (2004-2006) 2004-2006 Résidence à Micadanses / Paris 2006 En plein cœur - 9 interprètes / Créé au Théâtre de Villepreux et en accueil-studio au CCN de Créteil - José Montalvo et Dominique Hervieu Soirée Amway - 35 interprètes / Commande ECA2 – Société Amway 2006-2009 Résidence sur 3 ans au Théâtre de La Madeleine à Troyes 2007 You’re a bird, now ! - Solo / Créé dans le cadre de la résidence à la Scène nationale d’Aubusson 2007-2008 Résidence Territoire(s) de la danse au Théâtre Louis Aragon – Tremblay-en-France 2008 Louves - Solo / Créé à l’occasion de l’événement « Les Princesses » produit par l’Atelier Anna Weill / Compagnie Les Clandestins – directrice artistique Odile Azagury au Théâtre & Auditorium de Poitiers Scène nationale Amor Fati Fati Amor - 6 interprètes / Créé au Théâtre de La Madeleine à Troyes et en accueil-studio au CCN de Nantes - Claude Brumachon et Benjamin Lamarche 2009-2012 Artistes associés au théâtre de La Madeleine - Scène conventionnée de Troyes, avec l’aide de la Région Champagne-Ardenne 2010 Valse en trois temps - 4 interprètes / Présenté au Festival Avignon Off 2011 Résistance au droit - 4 interprètes / Créé en janvier à l’ONYX - Scène conventionnée danse - Saint-Herblain 2011-2012 Résidence à l’Espace 1789 de Saint-Ouen 2011 L’Ogresse des archives et son chien - 9 interprètes (danseurs, musiciens et circassiens) Mangrove groove, Chine- 50 interprètes / Commande Publicis Event - Shenzhen, Chine. 2012 L’orée des visages (forme courte) - 4 interpètes / Création collective avec la compagnie Pseudonymo 2013 Karma - 3 interprètes / Commande du CCN de Roubaix - Carolyn Carlson dans le cadre du projet Dansewindows La forêt ébouriffée - 2 interprètes / Création jeune public (6-10 ans) L’orée des visages (forme longue) - 4 interpètes / Création collective avec la compagnie Pseudonymo Les pièces sont présentées sur plusieurs saisons et restent au répertoire de la compagnie biographies interprétation : Grégoire Puren Enfant de comédien, très vite confronté au public, Grégoire Puren prend une voie complémentaire en entrant à l’école du cirque Annie Fratellini et au sein de l’école de théâtre Le Samovar à Paris. Ses premiers projets trouvent pour certains leur aboutissement dans la rue et en compagnies, en appliquant les connaissances de ses diverses formations tel que la commedia dell’arte, le clown, l’acrobatie ou encore le mât chinois avec Ami Hattab, Frank Dinet, la Cie Malabar, la Cie Prasposo, la Cie Les Sangles. Dès lors, il s’ouvre à l’expression contemporaine et ne cesse d’explorer l’univers chorégraphique en multipliant les ateliers et stages auprès de Catherine Dubois, Jordi Vidal, Jackie Taffanel. Il rejoint la compagnie de Christian et François Ben Aïm en 2011 pour la création de L’Ogresse des archives et son chien. interprétation : Gill Viandier Après un diplôme d’architecte en 1997, Gill Viandier, formé par divers stages et rencontres aux CCN de Rennes puis Montpellier, danse depuis dix ans avec plusieurs chorégraphes dont Jackie Taffanel, Didier Théron, Michèle Murray, Hélène Cathala, Emmanuelle Vo-Dinh, Philippe Saire, Georges Appaix, Willi Dorner. Egalement musicien et chanteur, il participe à plusieurs projets lyriques, en chœur ou mises en scène, et réinvestit la pratique passionnée de l’improvisation musicale et dansée dans L’Orgue de bois du sculpteur de Denis Tricot. S’intéressant aux écritures oulipiennes, plastiques et scéniques (Maîtrise Art du spectacle/ théâtre en 2003), il crée des dispositifs scénographiques et réalise des performances basées sur l’appréhension des espaces publics urbains, leur détournement et le rôle du spectateur. Installé à Berlin depuis 2009, il poursuit l’association co.MUT avec divers artistes. Il a aussi travaillé avec William Forsythe et Christoph Winkler. Il rejoint la compagnie de Christian et François Ben Aïm en 2011 pour la création de L’Ogresse des archives et son chien. En alternance avec interprétation : Lee Davern Né à Oxford, Lee Davern débute sa formation de danseur professionnel à 20 ans à la Northern School of Contemporary Dance en Angleterre. Il commence son parcours d’interprète auprès des compagnies Dance Theater of Ireland, Wired Ariel Theater, Tom Dale and Protein. En 2007, il collabore avec la compagnie islandaise Himherandit Productions pour une création présentée au Reykjavik Dance festival, puis avec la compagnie suisse Alias de Guilherme Botelho. Il rejoint en 2009 Jasmin Vardimon en Angleterre et le Royal Opera house, avant d’entamer une collaboration avec la compagnie DV8 Physical Theater pour deux créations et des tournées internationales. Depuis 2012, il vit à Paris et travaille avec la compagnie Ôma-Belles Embardées pour la pièce Animal social (2011), la chorégraphe Ingrid Florin dans Au nom du père (2013) et dans l’Opéra Médée (2012) avec le chorégraphe Kim Brandstrup. interprétation : Vincent Delétang Après une licence d’Anglais et l’obtention du concours de professeur des écoles, Vincent Delétang se forme à la danse au Conservatoire National de Région de Paris avant d’intégrer le CNDC d’Angers sous la direction d’Emmanuelle Huynh. En 2008, il est interprète de la compagnie de Paco Dècina, puis multiplie depuis 2010 les collaborations avec Carolyn Carlson, pour qui il est assistant chorégraphique et interprète sur deux éditions du projet Dansewindows. Il rejoint Camille Ollagnier sur son projet Les Garçons Sauvages où il interprète le solo Elseneur. Il développe sa propre écriture chorégraphique au sein du collectif DesiDelà en signant notamment A deux dans une manche avec Virginie Quigneaux. Titulaire du diplôme d’état et d’un Master en Culture et Communication, il développe plusieurs projets pédagogiques et de création auprès de différents publics amateurs (milieu scolaire, hospitalier, associatif). Création vidéos : Mélusine Thiry Formée à l’audiovisuel, Mélusine Thiry travaille dans le spectacle vivant comme éclairagiste et vidéaste. Elle axe ses explorations graphiques sur le travail des ombres, des matières et des couleurs. Puisant dans son expérience de la vidéo appliquée au monde des marionnettes, de la danse ou de la musique, elle collabore à la création d’univers visuels et de décors lumineux pour des spectacles pour enfants ou adultes. Lauréate du concours Figures Futur 2006, elle excelle dans l’art du papier découpé. En 2010 JeanCharles Trebbi lui consacre une notice dans son superbe livre L’art de la découpe (éd. Alternatives 2010). Auteure de « Poème verbal et graphique » (comme l’a écrit un critique), Mélusine s’inspire, dans son illustration, du tout petit et de l’infini pour créer un univers mystérieux et merveilleux, exprimant ainsi les plaisirs et difficultés de grandir. Les images qu’elle créée apportent un éclat nouveau à l’univers de l’enfance. Elle collabore depuis 2007 sur différentes créations de la compagnie des frères Ben Aïm (You’re a bird, now !, Résistance au droit, L’Ogresse des archives et son chien). Création costumes : Dulcie Best Costumière et créatrice depuis les années 90, Dulcie Best, après un diplôme en Théâtre et Anglais de l’université de Hull (Angleterre), obtient un master en costume et design au Welsh College of Music and Drama. Désormais basée à Paris, elle travaille régulièrement à Londres. Elle conçoit des costumes pour de grands événements d’entreprises, pour de grandes marques ou des événements internationaux tels que les jeux paralympiques d’Athènes (2004), le Pavillon Toyota au Japon (2005). Parallèlement, elle poursuit sa passion du spectacle en travaillant pour le théâtre, l’opéra, la marionnette, ou encore la danse. Après une première rencontre lors d’un événement, chorégraphié par Christian et François Ben Aïm pour 35 artistes, elle conçoit et réalise les costumes de Louves et de L’Ogresse des archives et son chien. Création lumières : Laurent Patissier Après des débuts à la télévision et l’événementiel, il se tourne vers le spectacle vivant. Pour le théâtre, il crée les lumières de La dispute de Marivaux, m.e.s. Vincent Dussart (Cie de l’Arcade), et du spectacle La Permanence des choses, un essai sur l’inquiétude, écrit et mis en scène par Sandrine Roche, dans lequel il joue. Pour l’opéra, il crée les lumières du Voyage d’hiver de Schubert mis en scène par Jérôme Pisani. Pour la danse, il crée les lumières d’un solo de David Colas. Depuis 2009, il assure chaque année la direction technique et la lumière du projet Tumulus, voyage géopoétique en Autriche, Hongrie, Serbie et Pologne. Après une première rencontre en 1998 autour du spectacle L’homme rapaillé, il conçoit à partir de 2002 les lumières des pièces O mon frère!, Carcasses, un oeil pour deux, En plein Coeur, You’re a bird now, Amor Fati Fati Amor, Résistance au droit, Valse en trois Temps et L’Ogresse des archives et son chien. Composition musicale : Jean-Baptiste Sabiani Après avoir suivi une formation au CIM (Centre d’Information Musicale), Jean-Baptiste Sabiani suit une formation de cinq ans à l’American School of Modern Music, de 1990 à 1995, avec le piano comme spécialisation. Au cours de sa carrière, il réalise des compositions, enregistrements et arrangements dans les domaines du jazz, du théâtre et du cinéma. Il collabore avec la danseuse et chorégraphe Julie Trouverie, pour les créations O loup ! et Mysterious skin. Depuis 2010, il compose et/ou arrange les partitions musicales de toutes les pièces de Christian et François Ben Aïm : Résistance au droit (2010),Valse en trois temps (2010), L’Ogresse des archives et son chien (2011), Karma (2013), La forêt ébouriffée (2013). presse Le mercredi 12 février 2014 Bourrasque d’applaudissements, mardi soir, pour la dernière création des frères Ben Aïm à Ifs. Racine, un jeune garçon, souffre d’une singularité. Une forêt peuple sa tête, ce qui lui vaut bien des railleries. Il se réfugie dans l’espace où s’enracinent ses douleurs : la forêt ! Une bourrasque d’applaudissements a accueilli, ce mardi soir, à Jean Vilar, la dernière création des frères Christian et François Ben Aïm, chorégraphes et codirecteurs de la compagnie CFB 451 implantée dans le Val-de-Marne. Avec La forêt ébouriffée, leur première représentation réalisée pour jeune public, ils « taillent » un voyage onirique et initiatique. Ce spectacle de danse-théâtre est l’adaptation du dernier livre jeunesse de Mélusine Thiry La forêt de Racine, où le jeune héros explore son être. Il se réconcilie avec lui-même au rythme d’une bande-son, composée par Jean-Baptiste Sabiani. Elle sublime une variété mélodique et invite à rentrer dans l’introspection du personnage. Racine est interprété par un duo de danseur : Lee Davern et Vincent Delétang. Ils affrontent avec grâce l’hostilité de la forêt au milieu d’un décor sobre mais pas dénué de poésie. Mélusine Thiry, également vidéaste, a mis au point un système de projections qui dissipe les frontières entre le rêve et la réalité. Les interprètes évoluent sur la scène et sur deux écrans translucides, qui déroulent la forêt, et son symbolisme. Une écriture chorégraphique qui étoffe l’imaginaire des petits et des grands. Virginie Durant Mars 2013 La compagnie CFB 451 présente sa première pièce spécialement pensée pour le jeune public. Depuis plus de douze ans, Christian et François Ben Aïm façonnent un monde chorégraphique bien à eux, fait d’une énergie puissante et d’une présence en scène qui rapproche souvent leurs pièces d’une « danse-théâtre », évocatrice, développant une forme de narration, tout en plaçant la dimension sensible du corps dansant au cœur de l’expérience du spectateur. Cette marque de fabrique rend leur travail particulièrement accessible à tous les publics, y compris les plus jeunes, et c’est tout naturellement qu’en 2013 ils se lancent dans une création spécifiquement pensée pour les 6-10 ans. La vidéaste Mélusine Thiry, fidèle collaboratrice de la compagnie et par ailleurs auteur de livres pour enfants, accompagne ce projet en concevant des images destinées à troubler les frontières entre le rêve et la réalité. Le thème : le monde de la forêt, et la relation que nous tissons avec cet espace à la fois naturel et symbolique, attirant et dangereux. Marie Chavanieux Le 23 mars 2013 Les frères Christian et François Ben Aïm soufflent un sacré coup de vent avec leur nouvelle pièce intitulée La forêt ébouriffée, d’après un conte écrit par Mélusine Thiry. Ils donnent illico l’envie de peigner cette chevelure végétale sens dessus dessous. Sur les traces d’un gamin baptisé Racine, cette virée en forêt s’annonce évidemment sombre, labyrinthique et diablement enchevêtrée. Logique, elle semble avoir poussé dans la tête du petit garçon. A découvrir. Rosita Boisseau Le 31 mars 2013 Pas si évident que ça, ces histoires de contes dansés – plus ou moins condensés, du reste, suivant les cas –, genre qu’abordent, sans forcément s’y spécialiser, nombre de chorégraphes contemporains, ce en direction d’un public dit « jeune », ce qui, de nos jours, si l’on en croit les sociologues, ne veut plus rien dire – ça peut aller de 6 à 66 ans, pour paraphraser la fameuse devise du Journal de Tintin – une audience pas du tout captive a priori, qu’il s’agira, au contraire, à chaque représentation de captiver ou, tout au moins, de rendre un tant soit peu attentive. L’Atelier de Paris avait fait le plein et parfaitement organisé les choses, sous la houlette d’Anne Sauvage, ce dernier samedi PM de mars 2013, alternant cours de danse aux tout petits, goûteux goûter pâtissier et spectacle ni trop court ni trop long (trois quarts d’heure chrono, qu’on ne sent pas du tout passer), conçu par les Ben Aïm Brothers, Christian et François, La forêt ébouriffée, pièce tirée d’un texte de Mélusine Thiry, La forêt de Racine. Avec relativement peu moyens (la vidéo réalisée par l'auteure elle-même n’a rien d’une superproduction à la Spielberg !) mais quantité d’idées – chorégraphiques, cinémat(ograph)iques, acrobatiques, scénographiques – , le soutien efficace d’une bande musicale signée Jean-Baptiste Sabiani, le recours à un trame illustrée par une imagerie datant du temps de la lanterne magique projetée sur deux écrans translucides et, au début du spectacle, à un jeu d’ombres chinoises précinématographiques, les duettistes de CFB 451 font passer un moment agréable (ce qui est appréciable, par les temps qui courent) ainsi qu'une bonne part de leur univers poétique. Il faut dire qu’ils s’appuient sur deux interprètes particulièrement talentueux, Grégoire Puren et Gill Viandier, le premier, remarquable artiste circassien, le second, qui demeure une bonne partie du show à l’arrière-plan en raison sans doute de sa grande taille, excellentissime danseur. Le duo masculin est renforcé en seconde mi-temps par la figuration intelligente, en vidéo, de l’aérienne et lilliputienne Aurélie Berland, dans un rôle de bunny girl tout ce qu’il y a de plus convenable. Les solos et les pas de deux (ou de trois avec l’impalpable et mignonnet lapinou) sont joliment chorégraphiés, pas du tout improvisés, généralement en synchronie (les deux danseurs jouent un seul et même personnage et, à l'instar des chorégraphes, n’en font qu’un, en réalité). Leur gestuelle est fluide, souple, apaisée, à base de lents mouvements de bras, de courses sur place, de marche sur les mains, de roulades, d’exercices de pantomime (cf. la lutte contre les éléments naturels comme le vent, le blizzard ou l’inondation), de passages convulsifs, de portés et d’appuis dans le numéro du finale. La salle était donc pleine. Et apparemment pleinement satisfaite. Nicolas Villodre