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La forêt ébouriffée
Création 2013
au 25.03.14
La forêt ébouriffée
D’après le texte La forêt de Racine de Mélusine Thiry
Public : Dès 6 ans
Durée : 45mn
Chorégraphie et scénographie
Christian et François Ben Aïm
Interprétation
Grégoire Puren ou Lee Davern, Gill Viandier ou Vincent Delétang
Création vidéos
Mélusine Thiry
Composition musicale
Jean-Baptiste Sabiani
Sauf version instrumentale de Mourir à deux de Maël
Création lumières
Laurent Patissier
Création costumes
Dulcie Best
Régie vidéos et son
Luc Béril ou Sébastien Teulié
Régie lumières
Laurent Patissier ou Patrice Pépin
Interprète film
Aurélie Berland
Voix-off
Fanny Eidel – Biju-Duval, Christian Ben Aïm
Production : CFB 451
Coproductions : Espace 1789 à Saint-Ouen, CCN de Roubaix Nord-Pas de Calais - Carolyn Carlson, Le Théâtre
de Rungis
Soutiens : Atelier de Paris – Carolyn Carlson
Spectacle accueilli en résidence au Vélo Théâtre à Apt
Pièce créée dans le cadre de la résidence à l’Espace 1789 avec le soutien du Conseil Général de la Seine-Saint-Denis.
note d’intention
Un jour en se réveillant, Racine se sentit différent. Une forêt avait poussé sur sa tête.
Pris de panique, il s’enfuit en courant.
Dans la rue, chaque fenêtre le regardait. Sa course déclencha un phénomène extraordinaire, partout où il
passait, le sol se recouvrait de terre, d’herbes, de fleurs et de fougères. Des arbres poussaient sur les toits, et les
racines transperçaient les murs. La nature entrait dans les maisons.
Elles étaient envahies de branches, de feuilles et d’écorces.
Entièrement recouvert, son village finit par disparaître totalement sous la forêt.
Extrait de La forêt de Racine de Mélusine Thiry
UNE CRéATION JEUNE PUBLIC EN RéSONNANCE AVEC UN PARCOURS
Dans le cadre de leur résidence à l’Espace 1789 de Saint-Ouen, Christian et François Ben Aïm ont été invités à
créer une pièce jeune public. Répondre à une proposition extérieure est toujours un défi. S’approprier une idée,
un projet et se laisser surprendre par les nouvelles directions et univers qu’ils suscitent a souvent été une source
d’enrichissement et de découverte dans leur démarche de création.
Si la création d’une pièce jeune public est une première dans le travail des chorégraphes, plusieurs de leurs
créations ont été présentées en séances scolaires : Un homme en marche, Carcasses, un œil pour deux, You’re a
bird, now !, Valse en trois temps et L’Ogresse des archives et son chien.
La création de La forêt ébouriffée a été l’occasion de questionner plus spécifiquement différentes
caractéristiques de leur démarche, comme le mode de narration ou la place de l’abstraction, en mettant l’accent
sur l’impact sensible du corps et l’acte chorégraphique au service du récit.
CHRISTIAN & fRANçois ben aÏm et Mélusine thiry : la rencontre de deux imaginaires
© Mélusine Thiry
Lors de la mise en place de ce projet, c’est tout naturellement que les chorégraphes
ont proposé à l’auteur et illustratrice Mélusine Thiry, collaboratrice de la compagnie,
d’écrire une histoire qui serait le fil conducteur de leur pièce. Ainsi est né La forêt de
Racine, écrit et illustré par ses soins. Aujourd’hui coédité par la compagnie et l’auteur
cet ouvrage constitue le pendant littéraire de la pièce.
Illustration de La forêt de Racine
Pour ce projet, Mélusine Thiry a également créé l’ensemble des vidéos projetées.
Depuis 2007, elle collabore en tant que vidéaste sur différentes créations de la
compagnie (You’re a bird, now !, Résistance au droit, L’Ogresse des archives et son
chien), apportant à chaque fois sa touche onirique et sensible aux créations des
chorégraphes.
THéMATIQUES
Après L’Ogresse des archives et son chien, pièce entre
cirque, danse et musique live pour 9 interprètes autour des contes de fées, Christian et François Ben Aïm
poursuivent leur exploration des contes et histoires,
propices au déploiement de leur imaginaire singulier.
© Estelle Brugerolles
Dans La forêt ébouriffée, il est question de Racine, un petit
garçon pas comme les autres, dont personne n’a remarqué
la forêt qui a poussée sur sa tête. Fuyant sa grand-mère
inquiétante et ses camarades railleurs, il court s’y réfugier.
C’est alors le début d’une course effrénée, provoquant
une extraordinaire série de métamorphoses. Aidé dans ses
péripéties par sa fidèle amie Meï, il va peu à peu grandir et apprendre à surmonter ses peurs pour mieux aller à la rencontre
de lui-même et des autres.
A travers ce cheminement initiatique, les chorégraphes dépeignent avec grâce et douceur l’univers de l’enfance,
la difficulté et le plaisir de grandir.
Lieu de repli et d’abandon, du danger et du merveilleux, la forêt nourrit depuis la nuit des temps les imaginaires.
Elle devient pour Racine un lieu ambivalent qu’il va devoir découvrir et apprivoiser pour mieux grandir et se
connaître.
L’IMAGE COMME PROLONGEMENT POéTIQUE DU CORPS DANSé
Ce dispositif scénographique crée une sensation de
profondeur entre l’image et les corps en mouvement, qui
sème le trouble entre rêve et réalité. Le spectateur est
ainsi embarqué dans un voyage poétique, un monde singulier
où les êtres imaginés par le petit garçon, l’environnement
fantastique, et les corps dansés ne composent qu’un seul et
même univers.
© Patrick Berger
Projetées sur deux tulles couvrant la totalité de l’ouverture
scénique, les vidéos créées par Mélusine Thiry occupent une
place prépondérante dans ce nouveau projet et sont, tout au
long de la pièce, une fenêtre sur l’imaginaire foisonnant du
petit garçon.
Les chorégraphes développent dans cette pièce une forme de narration tout en plaçant la dimension sensible
du corps dansant au cœur de l’expérience du spectateur. La danse rend compte des différents états émotionnels
et sensations de Racine, par incarnation ou transposition, et invite les jeunes spectateurs, par identification ou
empathie physique, à partager le périple du jeune garçon.
Exposition Autour des forêts
Afin de poursuivre cet étonnant voyage après la représentation, Mélusine Thiry a également réalisé une
exposition de mobiles lumineux : Autour des forêts.
A mi-chemin entre le livre et la pièce, on y découvre des univers d’ombres et de lumières habités par des
silhouettes en mouvement, inspirés d’événements du livre et de la pièce. Explorant les transparences des
supports, les apparitions/disparitions, les superpositions et les transformations d’ombres projetées, les images
créées sont animées par des mobiles fixés sur des moteurs rotatifs. Cette exposition peut être présentée dans
les médiathèques ou les théâtres.
christian et françois Ben Aïm
Une compagnie
Les frères Ben Aïm, c’est tout cela à la fois : une vingtaine de créations qui
s’échelonnent sur quinze ans de collaboration en binôme, renforcées par des
complicités artistiques venues de tous horizons. Une histoire comme un sillon
à creuser, dans l’expertise d’un travail de terrain en lien avec les lieux et les
territoires. Ces trois dernières années, c’est près de 350 représentations qui leur
ont permis d’asseoir un vrai projet de compagnie.
© DR
Des chorégraphes-danseurs
Formés à la danse, au théâtre physique, et au cirque, ils commencent, chacun de
leur côté, un parcours d’interprète au Canada et en France. Leur réunion a ensuite
posé les bases de leur compagnie, qui fonctionne dans le duo-tandem fraternel :
la réflexion de l’un croise l’instinct de l’autre et vice versa, dans une confrontation
qui appelle à des projets artistiques en constante évolution.
© DR
Quelques pièces dans un parcours
En 1997, la pièce A l’abri du regard des hommes, avant d’aller mourir ailleurs est
un acte fondateur, une pièce hybride où danseurs et comédiens partageaient la
même énergie physique et brute. Suivront dans la même veine La Frontera ou Ne
vous fiez pas au titre, il peut encore changer, pour une danse non dénuée d’humour
et pleine de surprises. Parmi leurs pièces emblématiques, on retient également
le diptyque autour de l’univers de Bernard-Marie Koltès, Carcasses, un œil pour
deux et En plein cœur où le texte résonne dans une scénographie et une création
musicale sur-mesure. Dernièrement, L’Ogresse des archives et son chien joue pleinement le croisement entre les disciplines, tandis que Valse en trois temps flirte
avec le dépouillement. Sans oublier des œuvres in situ, comme le monumental
Mangrove Groove en Chine, ou le tout-terrain Karma dans le Nord-Pas-de-Calais.
Des lieux
Ce parcours est devenu possible au fil du temps grâce au compagnonnage et à la
fidélité de nombreux lieux, parmi lesquels des scènes conventionnées (Théâtre de
Vanves, Théâtre Louis Aragon de Tremblay-en-France, Théâtre de La Madeleine
de Troyes où ils ont été artistes associés pendant six ans), des scènes nationales
(Mâcon, Aubusson), des Centres Chorégraphiques Nationaux (Roubaix, Orléans,
Créteil), l’Espace 1789 à Saint-Ouen.
L’ouverture. C’est ce qui caractérise le cheminement de la compagnie : des solos
intimes qui s’ouvrent vers des pièces d’envergure, une écriture physique qui
s’engage dans le croisement entre les arts, et des rencontres qui déterminent des
compagnonnages dans l’ancrage territorial comme à l’international. Au fil des
désirs, toujours renouvelés lorsqu’il s’agit de franchir les frontières, artistiques et
géographiques..
parcours de la compagnie
1996
De retour du Québec, Christian et François Ben Aïm engagent un travail de recherche et de création alliant
danse et théâtre. Ils créent leurs premières pièces au sein de la Cie Eclats d’Art.
1997
A l’abri du regard des hommes, avant d’aller mourir ailleurs (1ère création) - 5 interprètes / Présenté au
Festival Avignon Off 1998
1998
L’Homme Rapaillé - 5 interprètes
1999
Un homme en marche - 5 interprètes / Créé en résidence au théâtre de Vanves / Présenté au Festival
Avignon Off 2001
2000
Création de la compagnie CFB 451
2001
La Frontera - 5 interprètes / Créé en accueil-studio au CCN d’Orléans - Josef Nadj
Ô mon frère ! - 3 interprètes / Créé au Regard du Cygne / Présenté au Festival Avignon Off 2011
2003
Ne vous fiez pas au titre, il peut encore changer – 3 interprètes / Créé à l’Etoile du Nord - Paris
2004
Carcasses, un œil pour deux - 2 interprètes / Créé à l’Espace Lino Ventura de Torcy dans le cadre de la
résidence de la compagnie (2004-2006)
2004-2006 Résidence à Micadanses / Paris
2006
En plein cœur - 9 interprètes / Créé au Théâtre de Villepreux et en accueil-studio au CCN de Créteil - José
Montalvo et Dominique Hervieu
Soirée Amway - 35 interprètes / Commande ECA2 – Société Amway
2006-2009 Résidence sur 3 ans au Théâtre de La Madeleine à Troyes
2007
You’re a bird, now ! - Solo / Créé dans le cadre de la résidence à la Scène nationale d’Aubusson
2007-2008 Résidence Territoire(s) de la danse au Théâtre Louis Aragon – Tremblay-en-France
2008
Louves - Solo / Créé à l’occasion de l’événement « Les Princesses » produit par l’Atelier Anna Weill /
Compagnie Les Clandestins – directrice artistique Odile Azagury au Théâtre & Auditorium de Poitiers Scène nationale
Amor Fati Fati Amor - 6 interprètes / Créé au Théâtre de La Madeleine à Troyes et en accueil-studio au CCN
de Nantes - Claude Brumachon et Benjamin Lamarche
2009-2012
Artistes associés au théâtre de La Madeleine - Scène conventionnée de Troyes, avec l’aide de la Région
Champagne-Ardenne
2010
Valse en trois temps - 4 interprètes / Présenté au Festival Avignon Off 2011
Résistance au droit - 4 interprètes / Créé en janvier à l’ONYX - Scène conventionnée danse - Saint-Herblain
2011-2012
Résidence à l’Espace 1789 de Saint-Ouen
2011
L’Ogresse des archives et son chien - 9 interprètes (danseurs, musiciens et circassiens)
Mangrove groove, Chine- 50 interprètes / Commande Publicis Event - Shenzhen, Chine.
2012
L’orée des visages (forme courte) - 4 interpètes / Création collective avec la compagnie Pseudonymo
2013
Karma - 3 interprètes / Commande du CCN de Roubaix - Carolyn Carlson dans le cadre du projet Dansewindows
La forêt ébouriffée - 2 interprètes / Création jeune public (6-10 ans)
L’orée des visages (forme longue) - 4 interpètes / Création collective avec la compagnie Pseudonymo
Les pièces sont présentées sur plusieurs saisons et restent au répertoire de la compagnie
biographies
interprétation : Grégoire Puren
Enfant de comédien, très vite confronté au public, Grégoire Puren prend une voie
complémentaire en entrant à l’école du cirque Annie Fratellini et au sein de l’école
de théâtre Le Samovar à Paris. Ses premiers projets trouvent pour certains leur
aboutissement dans la rue et en compagnies, en appliquant les connaissances de ses
diverses formations tel que la commedia dell’arte, le clown, l’acrobatie ou encore
le mât chinois avec Ami Hattab, Frank Dinet, la Cie Malabar, la Cie Prasposo, la Cie
Les Sangles. Dès lors, il s’ouvre à l’expression contemporaine et ne cesse d’explorer
l’univers chorégraphique en multipliant les ateliers et stages auprès de Catherine
Dubois, Jordi Vidal, Jackie Taffanel. Il rejoint la compagnie de Christian et François Ben
Aïm en 2011 pour la création de L’Ogresse des archives et son chien.
interprétation : Gill Viandier
Après un diplôme d’architecte en 1997, Gill Viandier, formé par divers stages et rencontres
aux CCN de Rennes puis Montpellier, danse depuis dix ans avec plusieurs chorégraphes
dont Jackie Taffanel, Didier Théron, Michèle Murray, Hélène Cathala, Emmanuelle Vo-Dinh,
Philippe Saire, Georges Appaix, Willi Dorner. Egalement musicien et chanteur, il participe à
plusieurs projets lyriques, en chœur ou mises en scène, et réinvestit la pratique passionnée
de l’improvisation musicale et dansée dans L’Orgue de bois du sculpteur de Denis Tricot.
S’intéressant aux écritures oulipiennes, plastiques et scéniques (Maîtrise Art du spectacle/
théâtre en 2003), il crée des dispositifs scénographiques et réalise des performances basées
sur l’appréhension des espaces publics urbains, leur détournement et le rôle du spectateur.
Installé à Berlin depuis 2009, il poursuit l’association co.MUT avec divers artistes. Il a aussi
travaillé avec William Forsythe et Christoph Winkler. Il rejoint la compagnie de Christian et
François Ben Aïm en 2011 pour la création de L’Ogresse des archives et son chien.
En alternance avec
interprétation : Lee Davern
Né à Oxford, Lee Davern débute sa formation de danseur professionnel à 20 ans à la
Northern School of Contemporary Dance en Angleterre. Il commence son parcours
d’interprète auprès des compagnies Dance Theater of Ireland, Wired Ariel Theater,
Tom Dale and Protein. En 2007, il collabore avec la compagnie islandaise Himherandit
Productions pour une création présentée au Reykjavik Dance festival, puis avec la
compagnie suisse Alias de Guilherme Botelho. Il rejoint en 2009 Jasmin Vardimon en
Angleterre et le Royal Opera house, avant d’entamer une collaboration avec la compagnie DV8 Physical Theater pour deux créations et des tournées internationales. Depuis
2012, il vit à Paris et travaille avec la compagnie Ôma-Belles Embardées pour la pièce
Animal social (2011), la chorégraphe Ingrid Florin dans Au nom du père (2013) et dans
l’Opéra Médée (2012) avec le chorégraphe Kim Brandstrup.
interprétation : Vincent Delétang
Après une licence d’Anglais et l’obtention du concours de professeur des écoles,
Vincent Delétang se forme à la danse au Conservatoire National de Région de Paris
avant d’intégrer le CNDC d’Angers sous la direction d’Emmanuelle Huynh. En 2008,
il est interprète de la compagnie de Paco Dècina, puis multiplie depuis 2010 les
collaborations avec Carolyn Carlson, pour qui il est assistant chorégraphique et
interprète sur deux éditions du projet Dansewindows. Il rejoint Camille Ollagnier sur
son projet Les Garçons Sauvages où il interprète le solo Elseneur. Il développe sa propre
écriture chorégraphique au sein du collectif DesiDelà en signant notamment A deux
dans une manche avec Virginie Quigneaux. Titulaire du diplôme d’état et d’un Master en
Culture et Communication, il développe plusieurs projets pédagogiques et de création
auprès de différents publics amateurs (milieu scolaire, hospitalier, associatif).
Création vidéos : Mélusine Thiry
Formée à l’audiovisuel, Mélusine Thiry travaille dans le spectacle vivant comme
éclairagiste et vidéaste. Elle axe ses explorations graphiques sur le travail des ombres, des
matières et des couleurs. Puisant dans son expérience de la vidéo appliquée au monde
des marionnettes, de la danse ou de la musique, elle collabore à la création d’univers
visuels et de décors lumineux pour des spectacles pour enfants ou adultes. Lauréate du
concours Figures Futur 2006, elle excelle dans l’art du papier découpé. En 2010 JeanCharles Trebbi lui consacre une notice dans son superbe livre L’art de la découpe (éd.
Alternatives 2010).
Auteure de « Poème verbal et graphique » (comme l’a écrit un critique), Mélusine
s’inspire, dans son illustration, du tout petit et de l’infini pour créer un univers mystérieux
et merveilleux, exprimant ainsi les plaisirs et difficultés de grandir. Les images qu’elle
créée apportent un éclat nouveau à l’univers de l’enfance. Elle collabore depuis 2007 sur
différentes créations de la compagnie des frères Ben Aïm (You’re a bird, now !, Résistance
au droit, L’Ogresse des archives et son chien).
Création costumes : Dulcie Best
Costumière et créatrice depuis les années 90, Dulcie Best, après un diplôme en Théâtre
et Anglais de l’université de Hull (Angleterre), obtient un master en costume et design au
Welsh College of Music and Drama. Désormais basée à Paris, elle travaille régulièrement
à Londres. Elle conçoit des costumes pour de grands événements d’entreprises, pour
de grandes marques ou des événements internationaux tels que les jeux paralympiques
d’Athènes (2004), le Pavillon Toyota au Japon (2005). Parallèlement, elle poursuit sa
passion du spectacle en travaillant pour le théâtre, l’opéra, la marionnette, ou encore la
danse. Après une première rencontre lors d’un événement, chorégraphié par Christian
et François Ben Aïm pour 35 artistes, elle conçoit et réalise les costumes de Louves et
de L’Ogresse des archives et son chien.
Création lumières : Laurent Patissier
Après des débuts à la télévision et l’événementiel, il se tourne vers le spectacle vivant.
Pour le théâtre, il crée les lumières de La dispute de Marivaux, m.e.s. Vincent Dussart
(Cie de l’Arcade), et du spectacle La Permanence des choses, un essai sur l’inquiétude,
écrit et mis en scène par Sandrine Roche, dans lequel il joue. Pour l’opéra, il crée les
lumières du Voyage d’hiver de Schubert mis en scène par Jérôme Pisani. Pour la danse,
il crée les lumières d’un solo de David Colas. Depuis 2009, il assure chaque année la
direction technique et la lumière du projet Tumulus, voyage géopoétique en Autriche,
Hongrie, Serbie et Pologne. Après une première rencontre en 1998 autour du spectacle
L’homme rapaillé, il conçoit à partir de 2002 les lumières des pièces O mon frère!,
Carcasses, un oeil pour deux, En plein Coeur, You’re a bird now, Amor Fati Fati Amor,
Résistance au droit, Valse en trois Temps et L’Ogresse des archives et son chien.
Composition musicale : Jean-Baptiste Sabiani
Après avoir suivi une formation au CIM (Centre d’Information Musicale), Jean-Baptiste Sabiani suit une formation
de cinq ans à l’American School of Modern Music, de 1990 à 1995, avec le piano comme spécialisation. Au cours de
sa carrière, il réalise des compositions, enregistrements et arrangements dans les domaines du jazz, du théâtre et
du cinéma. Il collabore avec la danseuse et chorégraphe Julie Trouverie, pour les créations O loup ! et Mysterious
skin. Depuis 2010, il compose et/ou arrange les partitions musicales de toutes les pièces de Christian et François
Ben Aïm : Résistance au droit (2010),Valse en trois temps (2010), L’Ogresse des archives et son chien (2011), Karma
(2013), La forêt ébouriffée (2013).
presse
Le mercredi 12 février 2014
Bourrasque d’applaudissements, mardi soir, pour la dernière création des frères Ben Aïm à Ifs.
Racine, un jeune garçon, souffre d’une singularité. Une forêt peuple sa tête, ce qui lui vaut bien des railleries. Il
se réfugie dans l’espace où s’enracinent ses douleurs : la forêt ! Une bourrasque d’applaudissements a accueilli,
ce mardi soir, à Jean Vilar, la dernière création des frères Christian et François Ben Aïm, chorégraphes et codirecteurs de la compagnie CFB 451 implantée dans le Val-de-Marne.
Avec La forêt ébouriffée, leur première représentation réalisée pour jeune public, ils « taillent » un voyage onirique et initiatique. Ce spectacle de danse-théâtre est l’adaptation du dernier livre jeunesse de Mélusine Thiry La
forêt de Racine, où le jeune héros explore son être. Il se réconcilie avec lui-même au rythme d’une bande-son,
composée par Jean-Baptiste Sabiani. Elle sublime une variété mélodique et invite à rentrer dans l’introspection
du personnage.
Racine est interprété par un duo de danseur : Lee Davern et Vincent Delétang. Ils affrontent avec grâce l’hostilité
de la forêt au milieu d’un décor sobre mais pas dénué de poésie. Mélusine Thiry, également vidéaste, a mis au
point un système de projections qui dissipe les frontières entre le rêve et la réalité. Les interprètes évoluent sur
la scène et sur deux écrans translucides, qui déroulent la forêt, et son symbolisme. Une écriture chorégraphique
qui étoffe l’imaginaire des petits et des grands.
Virginie Durant
Mars 2013
La compagnie CFB 451 présente sa première pièce spécialement pensée pour le jeune public.
Depuis plus de douze ans, Christian et François Ben Aïm façonnent un monde chorégraphique bien à
eux, fait d’une énergie puissante et d’une présence en scène qui rapproche souvent leurs pièces d’une
« danse-théâtre », évocatrice, développant une forme de narration, tout en plaçant la dimension sensible
du corps dansant au cœur de l’expérience du spectateur. Cette marque de fabrique rend leur travail
particulièrement accessible à tous les publics, y compris les plus jeunes, et c’est tout naturellement qu’en
2013 ils se lancent dans une création spécifiquement pensée pour les 6-10 ans. La vidéaste Mélusine Thiry,
fidèle collaboratrice de la compagnie et par ailleurs auteur de livres pour enfants, accompagne ce projet en
concevant des images destinées à troubler les frontières entre le rêve et la réalité. Le thème : le monde de
la forêt, et la relation que nous tissons avec cet espace à la fois naturel et symbolique, attirant et dangereux.
Marie Chavanieux
Le 23 mars 2013
Les frères Christian et François Ben Aïm soufflent un sacré coup de vent avec leur nouvelle pièce intitulée La
forêt ébouriffée, d’après un conte écrit par Mélusine Thiry. Ils donnent illico l’envie de peigner cette chevelure
végétale sens dessus dessous. Sur les traces d’un gamin baptisé Racine, cette virée en forêt s’annonce évidemment
sombre, labyrinthique et diablement enchevêtrée. Logique, elle semble avoir poussé dans la tête du petit garçon.
A découvrir.
Rosita Boisseau
Le 31 mars 2013
Pas si évident que ça, ces histoires de contes dansés – plus ou moins condensés, du reste, suivant les cas –, genre
qu’abordent, sans forcément s’y spécialiser, nombre de chorégraphes contemporains, ce en direction d’un public
dit « jeune », ce qui, de nos jours, si l’on en croit les sociologues, ne veut plus rien dire – ça peut aller de 6 à 66
ans, pour paraphraser la fameuse devise du Journal de Tintin – une audience pas du tout captive a priori, qu’il
s’agira, au contraire, à chaque représentation de captiver ou, tout au moins, de rendre un tant soit peu attentive.
L’Atelier de Paris avait fait le plein et parfaitement organisé les choses, sous la houlette d’Anne Sauvage, ce
dernier samedi PM de mars 2013, alternant cours de danse aux tout petits, goûteux goûter pâtissier et spectacle
ni trop court ni trop long (trois quarts d’heure chrono, qu’on ne sent pas du tout passer), conçu par les Ben Aïm
Brothers, Christian et François, La forêt ébouriffée, pièce tirée d’un texte de Mélusine Thiry, La forêt de Racine.
Avec relativement peu moyens (la vidéo réalisée par l'auteure elle-même n’a rien d’une superproduction à la
Spielberg !) mais quantité d’idées – chorégraphiques, cinémat(ograph)iques, acrobatiques, scénographiques
– , le soutien efficace d’une bande musicale signée Jean-Baptiste Sabiani, le recours à un trame illustrée par
une imagerie datant du temps de la lanterne magique projetée sur deux écrans translucides et, au début du
spectacle, à un jeu d’ombres chinoises précinématographiques, les duettistes de CFB 451 font passer un moment
agréable (ce qui est appréciable, par les temps qui courent) ainsi qu'une bonne part de leur univers poétique.
Il faut dire qu’ils s’appuient sur deux interprètes particulièrement talentueux, Grégoire Puren et
Gill Viandier, le premier, remarquable artiste circassien, le second, qui demeure une bonne partie
du show à l’arrière-plan en raison sans doute de sa grande taille, excellentissime danseur. Le duo
masculin est renforcé en seconde mi-temps par la figuration intelligente, en vidéo, de l’aérienne
et lilliputienne Aurélie Berland, dans un rôle de bunny girl tout ce qu’il y a de plus convenable.
Les solos et les pas de deux (ou de trois avec l’impalpable et mignonnet lapinou) sont joliment
chorégraphiés, pas du tout improvisés, généralement en synchronie (les deux danseurs jouent un seul
et même personnage et, à l'instar des chorégraphes, n’en font qu’un, en réalité). Leur gestuelle est
fluide, souple, apaisée, à base de lents mouvements de bras, de courses sur place, de marche sur les
mains, de roulades, d’exercices de pantomime (cf. la lutte contre les éléments naturels comme le vent,
le blizzard ou l’inondation), de passages convulsifs, de portés et d’appuis dans le numéro du finale.
La salle était donc pleine. Et apparemment pleinement satisfaite.
Nicolas Villodre