Mecanique Generale - Chapitre 6
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Mecanique Generale - Chapitre 6
S O M M A I R E 1ÈRE PARTIE LES PRINCIPES FONDAMENTAUX DE LA MÉCANIQUE CLASSIQUE 6.1.1 LOI FONDAMENTALE POUR UN POINT MATERIEL ISOLE : 304 A. Point matériel B. Notion de force 304 304 a) définition physique de la force b) représentation par une nouvelle notion c) postulat 6.1.2 C. La 'loi fondamentale 306 LES REPERES PRIVILEGIES DE LA MECANIQUE CLASSIQUE ; 307 A. Relativité de la mécanique classique B. Repères utilisés en pratique 307 309 a) en mécanique terrestre usuelle b) en mécanique plus précise c) en mécanique céleste et navigation interplanétaire 6.1.3 305 305 306' 309 310 311 LE TEMPS PRIVILEGIE ; 312 A. Le temps subjectif 312 B. Le temps objectif C. L'étalon de temps 312 313 a) b) c) d) le fractionnement de la durée choix d'un étalon à temps absolu l'étalon légal : la seconde de jour solaire moyen unicité de la chronologie pour laquelle les lois de la mécanique sont valables 313 314 314 315 D. Le temps local et le temps du repère 315 E. Amélioration de l'étalon de temps. 315 © [JP.BROSSARD], [1994], INSA de Lyon, tous droits réservés. 2ÈME PARTIE LES THÉORÈMES GÉNÉRAUX DE LA DYNAMIQUE CLASSIQUE 6.2.1 6.2.2 6.2.3 LOI FONDAMENTALE POUR UN SYSTEME FONDAMENTAL (E) 318 A. Forme de la loi fondamentale B. Principe complémentaire : principe de l'action et de la réaction 318 319 C. Propriété des forces intérieures 319 THEOREMES GENERAUX A CARACTERE VECTORIEL POUR UN SYSTEME (E) 320 A. Théorème de la somme géométrique B. Théorème du moment cinétique 320 321 CAS PARTICULIER REMARQUABLE ; PREMIERES APPLICATIONS DES THEOREMES GENERAUX 322 A. La somme des forces extérieures a une projection nulle sur un axe de (Rg) (axe fixe dans Rg) 322 B. La somme des forces extérieures est nulle 327 C. Le moment des forces extérieures en un point fixe a une projection nulle sur un axe u de (Rg) 327 D. Le moment des forces extérieures est nul en un point fixe (ou 330 au centre dfinertie) 3ÈME PARTIE ÉTUDE DES ACTIONS DE CONTACT ENTRE LES SOLIDES 6.3.1 ETUDE GEOMETRIQUE ET CINEMATIQUE DES LIAISONS f 332 A. Degré de liberté d un solide libre 332 B. Liaisons imposées à un système 332 C. Classification des liaisons d'après la nature des relations liant les paramètres : 335 a) b) c) d) liaison holonome liaison non holonome liaison semi holonome remarque 335 336 338 339 D. Liaisons indépendantes du temps. Liaisons dépendantes du temps 339 a) liaisons holonomes 339 b) liaisons non holonomes 340 © [JP.BROSSARD], [1994], INSA de Lyon, tous droits réservés. E. Degré de liberté d'un système soumis à des liaisons a) système holonome b) système non holonome 6.3.2 ETUDE DYNAMIQUE DES LIAISONS DIRECTESENTRE DEUX SOLIDES (Si) ET (82) EN C O N T A C T P O N C T U E Î T ' " " À. Lois de Coulomb concernant FI 2 a) cas général b) cas particulier limite c) rôle du facteur vitesse B. Résultats expérimentaux a) résultats concernant les métaux . métaux dégraissés . alliages de métaux sur l'acier . acier sur acië lubrifie . métaux sur acier . coefficient de frottement statique et dynamique pour les surfaces en présence de lubrifiant b) matériaux non métalliques . matériaux sur eux-mêmes . matériaux divers entre eux -»• C. Lois de Coulomb concernant MI2(1) a) loi du frottement de roulement . il y a roulement . il n'y a pas roulement b) loi du frottement de pivotement . il y a pivotement . il n'y a pas pivotement D. Extension des lois de Coulomb lorsqu'il y a contact sur toute une surface préétablie a) il y b) il y fc^ce dNi2 6.3.3 342 342 344 345 346 346 347 347 348 348 348 ^ 350 350 350 350 350 351 352 352 352 352 352 353 353 a translation et l'on admet que f et h sont constants 354 a rotation de (S2)/(Si) autour d'un axe fixe, la sur- 355 de contact est plane et en outre la répartition de et f est uniforme ETUDE GEOMETRIQUE ET DYNAMIQUE DES LIAISONS USUELLES 357 A. Liaison spbérique 357 a) étude géométrique et cinématique b) étude dynamique. Liaison sphérique parfaite B. Liaison cylindrique (ou verrou) a) étude géométrique et cinématique b) étude dynamique. Liaison verrou parfaite C. Liaison rotoïde 358 360 361 361 353 354 a) étude géométrique et cinématique b) étude dynamique. Liaison rotoïde parfaite. 364 366 D. Liaison prismatique a) étude géométrique et cinématique b) étude dynamique. Liaison prismatique parfaite. 366 366 368 E. Liaison hélicoïdale 369 étude géométrique © [JP.BROSSARD], [1994], INSA dea) Lyon, tous droits réservés. et cinématique b) étude dynamique : particularités. 369 371 4ÈME PARTIE TRAVAIL - PUISSANCE - THÉORÈME DE L'ÉNERGIE CINÉTIQUE 6.4.1 DEFINITION GENERALE DE LA PUISSANCE ET DU TRAVAIL A. Puissance et travail d'une force appliquée à un élément matériel bien déterminé 37g 378 a) puissance b) travail élémentaire développé par la force F pendant le temps dt c) travail de la force F dont le point d'application se déplace de A à B B. Puissance et travail d'une force dont le point d'application change au cours du temps 379 a) puissance développée par les actions mécaniques b) travail élémentaire c) exemple 6 4 2 '' 6.4.3 CALCUL DU TRAVAIL ET DE LA PUISSANCE DANS QUELQUES CAS REMARQUABLES 380 A. Cas d'un torseur de forces appliqué à un solide 381 B. Propriétés de la puissance développée par un torseur des forces intérieures agissant sur un système quelconque. 331 C. Puissance développée par le torseur des forces de cohésion d'un solide. 382 D. Puissance développée par les forces de liaison intérieures à un système de solides. 383 E. Puissance développée par les forces de liaison extérieures à un solide. 384 F. Cas où il y a fonction de force. 385 SYSTEME A FONCTION DE FORCE 385 A. Définition 385 B. Exemples 385 a) action élastique : ressort idéal le plus général b) action de gravitation C. Propriété de la puissance d'une force qui dérive d'une fonction de force invariable © [JP.BROSSARD], [1994], INSA de Lyon, tous droits réservés. 385 389 390 D. Application de cette propriété pour le calcul des fonctions de force a) fonction de force due à un ressort agissant à l'extérieur d'un système b) fonction de force agissant à l'extérieur d'un système c) fonction de force de gravitation, la masse attirante étant à l'extérieur du système d) fonction de force due à l'attraction newtonienne de deux masses ponctuelles e) fonction de force de pesanteur E. Conditions d'existence et propriété des fonctions de force a) condition d'existence d'une fonction de force pour la force f « |X, Y, Z| b) calcul de la fonction de force à partir des composantes c) propriété du travail d'une force qui dérive d'une fonction de force d) autres propriétés F. Fonction de force généralisée a) définition des fonctions de force généralisées b) propriétés c) remarque 6.4.4 390 390 391 392 392 393 393 393 394 395 396 396 397 THEOREME DE L'ENERGIE CINETIQUE 398 A. Formule générale 398 B. Cas de simplification 399 a) système formé de solides parfaits b) système formé de solides parfaits à liaisons parfaites c) système formé de solides parfaits, à liaisons parfaites et où il y a fonction de force pour les forces données. © [JP.BROSSARD], [1994], INSA de Lyon, tous droits réservés. 400 400 400 5ÈME PARTIE MISE EN ÉQUATION ET RÉSOLUTION DES PROBLÈMES DE MÉCANIQUE 6.5.1 MODELE DE LA REALITE 402 A. Construction d f un modelé physique 402 B. Modelé dynamique 404 a) modèle cinématique b) modèle cinétique c) modèle des actions mécaniques 404 406 407 6.5.2 APPLICATION DES THEOREMES GENERAUX 411 6.5.3 LES SYSTEMES DIFFERENTIELS DE LA MECANIQUE 414 A. Fondement théorique : théorème de Cauchy 414 B. Résolution pratique 414 a) définition b) intérêt 6.5.4 C. Solution numérique 415 D. Solution analogique 415 QUELQUES EXEMPLES DE MISE EN EQUATION 417 A. Pendule composé 417 a) b) c) d) e) f) repérage éléments de géométrie des masses analyse des actions mécaniques application des théorèmes généraux équation du mouvement détermination des actions de contact inconnues B. Système à came a) b) c) d) e) 6.5.5 414 414 repérage relations de liaison analyse des actions mécaniques application des théorèmes généraux équation du mouvement DETERMINATION DU TORSEUR DES FORCES DE COHESION a) repérage b) équations du mouvement c) détermination du torseur d'actions'intérieures © [JP.BROSSARD], [1994], INSA de Lyon, tous droits réservés. 417 417 418 418 420 427 427 428 429 429 430 432 433 434 435 435 6ÈME PARTIE STATIQUE PAR LES THÉORÈMES GÉNÉRAUX 6.6.1 DEFINITION DE L'EQUILIBRE 441 A. Equilibre d'un point matériel 441 f 6.6.2 B. Equilibre d un système matériel 441 STABILITE D'UN EQUILIBRE 441 A. Définition préliminaire : écart d'un système 441 B. Définition mathématique de la stabilité 442 C. Cas particulier d'un système dont la configuration s'exprime à 442 l'aide de paramètres 6*6.3 6.6.4 STATIQUE PAR LES THEOREMES GENERAUX 442 A. Equilibre d'un point matériel 442 B. Equilibre des systèmes matériels 443 C. Equilibre d'un solide. Condition nécessaire et suffisante. 444 EXEMPLES 446 A. Repérage 446 B. Relation de liaison C. Analyse des actions mécaniques 447 447 D. Application des théorèmes généraux de la statique 448 E. Positions d'équilibre 450 F. Etude de la stabilité des positions 451 a/ Equation du mouvement. Remarques 451 b/ Etude de la stabilité des différentes positions d'équilibre.456 © [JP.BROSSARD], [1994], INSA de Lyon, tous droits réservés. En 1902 H. POINCARE note dans son livre "La science et l'Hypothèse" "Les Anglais enseignent la mécanique comme une science expérimentale ; sur le continent on l'expose toujours plus ou moins comme une science dêductive et à priori. Ce sont les Anglais qui ont raison^ cela va sans dire ; mais comment a-t-on pu persévérer si longtemps dans d'autres errements ?" Depuis le début du siècle, la situation n'a pas globalement évolué sur le plan de l'enseignement. Les causes en sont multiples : - formulation analytique exagérée depuis LAGRANGE dont l'intention a été bien mal comprise (contrairement aux ouvrages anglo-saxons, nos livres sont bien pauvres en figures) - enseignement mathématique donné indépendamment des sciences physiques (alors que dans les cours anglo-saxons l'outillage mathématique est étudié au fur et à mesure de son introduction en physique) - coupure de l'enseignement de la mécanique et des autres branches de la physique - déclin provisoire - maintenant terminé - de la mécanique classique au profit des nouvelles mécaniques. Nous avons essayé d'échapper à ce reproche en distinguant soigneusement ce qui est expérience et raisonnement mathématique, en explicitant avec soin l'introduction des concepts fondamentaux mais surtout comment on fait un modèle mécanique de la réalité. Dans cette voie la mécanique est alors un domaine privilégié pour la formation de l'esprit scientifique. Par ailleurs nous consacrerons ultérieurement une longue étude aux expériences et aux observations sur lesquelles repose la mécanique classique. En fait la construction historique de la mécanique est à la fois faite d'observations, d'expériences et de déductions théoriques. C'est cette voie que nous avons choisie. Si le chapitre sur les fondements expérimentaux a été en partie reporté dans un prochain fascicule, c'est tout simplement pour pouvoir montrer assez rapidement sur des exemples l'efficacité de la mécanique. © [JP.BROSSARD], [1994], INSA de Lyon, tous droits réservés. - 303 1ÈRE © [JP.BROSSARD], [1994], INSA de Lyon, tous droits réservés. - PARTIE - 304 - 6.1.1 LOI FONDAMENTALE POUR UN POINT MATERIEL ISOLE A/ Point matériel Nous avons déjà postulé que l1espace physique était un espace euclidien. La vérification expérimentale en a été faite par Gauss avec une bonne approximation. Soit donc un point géométrique P de coordonnées j£, f, z dans le repère fo, X, , Z .1 connait On appelle point matériel P une portion de matière entourant P suffisamment petite pour que sa position et son état cinétique soient bien déterminés lorsque l f on - la valeur de trois paramètres géométriques x, y, z - la valeur des dérivées par rapport au temps de ces trois paramètres Autrement dit, on admet que l'on a affaire à un solide suffisamment petit pour considérer qu'à l'intérieur le champ de vitesse est uniforme (ceci exclut le cas où la rotation serait très rapide). Nous venons d'introduire une notion qui n'est pas accessible directement. Elle s'est introduite dès l'origine de la mécanique : en mécanique céleste les planètes vues de la terre apparaissent comme des "points". Cette notion a été très féconde. Mais nous verrons ultérieurement que l'on peut justifier physiquement cette notion grâce à deux théorèmes. - le théorème dit "de la somme géométrique" qui montre que le centre d'inertie d'un syterne se meut comme un point matériel - le théorème de Newton montrant que l'attraction de gravitation de deux corps formés de couches sphériques homogènes est la même que celle de deux points matériels. B/ La notion de force C'est une notion intuitive. Pour soulevée, un corps ou le mettre en mouvement d'une manière générale nous ressentons une sensation que l'on appelle effort musculaire. Nous disons encore communément que nous exerçons une action. Nous pouvons comparer la sensation que nous éprouvons en soulevant un corps à celle résultant du déplacement du même corps. L'expérience montre qu'avec des systèmes de cables et de poulies on peut créer les mêmes effets qu'avec un effort musculaire ; on peut par exemple déplacer un bloc sur une table ou réaliser des expériences plus compliquées. © [JP.BROSSARD], [1994], INSA de Lyon, tous droits réservés. - 305 - Nous allons passer à la définition de la force en plusieurs étapes. a) Définition ElîZ£iSHÊ-Êê—S-f2!£Ê Nous donnerons celle de J.L. DESTOUCHES ( La mécanique des solides) "On peut appeler force agissant sur un corps tout ce qui pourra être remplacé au point de vue du mouvement produit par ce corps par une corde attachée dans un point déterminé et passant sur une poulie convenablement placée, corde à l'extrémité de laquelle on a attaché un certain corps11. Nous en sommes malgré tout restés à une définition imprécise qui nous a simplement permis d'objectiver notre sensation. b) L§.I§2ll§ëB£§£Î2îî-E§E-li3ê_2211YëiiË-B2£Î2B Chacune des actions créées par une ficelle peut être caractérisée par : •- une direction (celle de la ficelle tendue) - un sens (celui qui est défini en parcourant la ficelle depuis le point d'attache) - une quantité scalaire que nous appellerons intensité et qui caractérisera le fait qu'il faut mettre une plus ou moins grande quantité d'un même corps. Nous pourrons la figurer en marquant un point à une plus ou moins grande distance du point d'attache. Cette grandeur peut donc symboliquement se représenter par un segment de droite avec une flèche - l'expérience montre encore (expérience de Varignon) que si l'on veut avoir le même effet en remplaçant deux ficelles par une seule, il faut prendre la diagonale du parallélogramme construit sur les deux segments orientés © [JP.BROSSARD], [1994], INSA de Lyon, tous droits réservés. - 306 - On reconnaît là tous les caractères des vecteurs que l'on étudie en géométrie. Nous postulerons que ces forces sont reprësentables par des vecteurs que nous appellerons vecteurs force ou tout simplement par la suite forces. On notera symboliquement !?. Nous ne pouvons pas encore préciser comment nous déterminerons cette grandeur vectorielle. c) Postulat II reste néanmoins que la définition reste très attachée au monde directement accessible par nos sens. Par une généralisation hardie, nous postulons qu'il en est de même lorsque l'expérience directe fait défaut. C/ La loi fondamentale L'expérience montre qu'il existe au moins un repère (Rg) dit repère Galiléen et un système de repérage du temps dit temps absolu tel qu' entre l'action mécanique représentée par cfè et l'accélération on ait la relation : dF - J6(p) . dm Le scalaire dm est appelé la masse d'inertie du point matériel T. Cette loi a été déduite de l'observation des mouvements des planètes par NEWTON, la voie ayant été préparée par d'autres illustres savants. Citons les principaux fondateurs de la mécanique : COPERNIC GALILEE KEPLER NEWTON 1473-1543 1564-1642 1571-1630 1642-1726 II faut tout de suite observer que la loi fondamentale est une loi incomplète. Ce n'est pas une identité. Sans autre information il n'est pas possible de trouver l'évolution du système. Il faut connaître indépendamment les lois donnant certaines forces. Cette recherche de la nature des forces fut entreprise par NEWTON lui-même et il donna deux résultats très importants; la loi de gravitation et le principe de l'action et de la réaction. -> -*e Insistons encore : dire que F = J6(P)dm est une loi incomplète revient à dire que cette relation ne peut servir de définition (on remarquera que cette loi n'est qu'approchée et que certains phénomènes ne peuvent s'expliquer dans le cadre de la loi de NEWTON). Il faut alors recourir à d'autres mécaniques. légié. Nous avons postulé l'existence d'un repérage et d'un temps priviIl importe de voir maintenant comment le problème est résolu. © [JP.BROSSARD], [1994], INSA de Lyon, tous droits réservés. - 307 - 6.1.2 LES REPERES PRIVILEGIES DE LA MECANIQUE CLASSIQUE A/ Relativité de la mécanique classique : S'il existe un repère galiléen il en existe une infinité d'autres. Soit Rg un repère galiléen et soit Rk un repère quelconque. df = 8 J8(P) dm J (P) = k pour V P J (P) + J (P) + 2 Q8 A Vk(P) Supposons (Rk) tel que 8 3J(P) - 0 -^g _ n k " ^ , dire ^ en translation rectiligne uniforme par rapport à (Rg) 58(P) - îk(P) Tout repère déduit d'un repère galiléen par une translation rectiligne uniforme est aussi galiléen exemple Si le repère (Rg) lié à la terre peut pour certaines expériences être considéré comme galiléen, alors un véhicule (S^) marchant en ligne droite à vitesse constante pourra être considéré comme galiléen. Dans le repère (R^) on aura aussi df = ^(P) dm Et l'on pourra faire la mécanique aussi simplement dans (Ri) que dans (RQ). © [JP.BROSSARD], [1994], INSA de Lyon, tous droits réservés. - 308 - Remarque 1 ^(D-^-O V 8 (0k) = V » cte " X" Y Oi? = l'Jlg ÔkP \^ Y* = R8 OgP :! -, = OgOk + OkP "^ H& "~~* v g (0k) - 2. ogOk - v OgOk = V . (t - t o ) + C -> On ne diminue pas la généralité en adoptant Yg = rr t V - V Yg 0 = O C = 0 5^P = OgOk -H Ôk? Ôgl = V Yg -f Ôkl X - X* Y = Y* + V.t Z - t •» Z* » t X* = X Y* = Y - Vt Z* * t = Z = t Les transformations ci—dessus sont appelées transformations de Galilée. On montre que lfensemble des transformations de Galilée a une structure de groupe. © [JP.BROSSARD], [1994], INSA de Lyon, tous droits réservés. - 309 Remarque 2 II nfexiste pas d f état absolu de repos ou de mouvement. Il est donc impossible d'étudier la statique indépendamment de la dynamique. Remarque 3 Si F = 0 on en déduit Jg(P) = 0 soit encore V^(P) = k (vecteur constant) C'est ce qu'on appelle historiquement (Galilée Newton) principe de l'inertie : un point matériel soumis à aucune force est soit en repos, soit en mouvement rectiligne et uniforme. Ce.principe a joué un grand rôle dans le développement de la mécanique. Remarque 4 L'existence d'une infinité de repères qui permettent d'écrire simplement la loi fondamentale signifie qu'on ne peut mettre en évidence par une expérience de dynamique le mouvement de deux repères galiléens l'un par rapport à l'autre B/ Repères utilisés en pratique Nous avons postulé l'existence d'un repère et montré l'existence d'une infinité de repères dès que nous pouvons en trouver un seul. Il reste que le problème sur le plan pratique reste entier et que seule l'expérience nous permettra de voir si un repère a la qualité voulue. a) En mécanique terrestre usuelle © [JP.BROSSARD], [1994], INSA de Lyon, tous droits réservés. - 310 - Un repère lié à la terre pourra avec une bonne approximation être considéré comme galiléen. On verra d'ailleurs comment on peut améliorer la qualité galiléenne du repère terrestre. L'axe LI est très souvent la verticale du lieu (direction obtenue à l'aide du fil à plomb). En employant un tel repère, on constate qu'il y a accord entre expérience et théorie pour les problèmes usuels. b) Mécanique plus précise (ou pour des expériences de plus longue ^ïurée) Lors de la chute d'un corps sur la terre on constate, si la hauteur de chute n'est pas très grande, qu'il y a accord parfait entre le résultat de l'expérience (chute sur la verticale avec un mouvement uniformément accéléré) et le résultat théorique obtenu en considérant comme galiléen un repère lié à la terre. Cependant, si on fait la même expérience en prenant une hauteur de chute beaucoup plus grande ou en faisant des mesures très précises, on constate que le corps ne tombe pas sur la verticale mais est dévié vers l'Est dans l'hémisphère Nord. Cette^déviation ne s'explique pas par la théorie dans le repère terrestre (0T, X^, YT, ZT) qui prévoit une déviation nulle. Mais si on prend comme repère galiléen un repère issu du centre de la.terre et pointé vers des étoiles fixes alors cette déviation s'explique parfaitement et il y a un bon accord entre l'expérience et le calcul. ^ . Expérimentateur 1831. Reich Freiberg 1902. Hall Harvard © [JP.BROSSARD], [1994], INSA de Lyon, tous droits réservés. hauteur de , chute en m 158 23 déviation cal., ^ en mm culée 27,5 1,8 déviation mesuree en mm 28,3 1,5 ±0,2 - 311 - °) M£§SÎ3ii§-.£êIê§£ê-.ëÊ-SâYÎSê£Î22»îïî£ëIEl§SË£âÎEê L'expérience montre que dans certains cas le repère précédemment envisagé n'est pas encore suffisant. On emploie alors un repère issu du centre de gravité du système solaire et dont les axes sont pointés vers des étoiles fixes. Ce repère est appelé repère de Copernic. Remarque 1 : le soleil ayant la quasi totalité de la masse du système solaire (995866 %), le centre d'inprtie de ce dernier est confondu pratiquement avec le centre d'inertie du soleil. Remarque 2 : le repère de Copernic n'est cependant pas le repère le plus galiléen que l'on puisse envisager. En effet, on sait en astronomie que le soleil se iéplace dans la galaxik. © [JP.BROSSARD], [1994], INSA de Lyon, tous droits réservés. - 312 Cependant le soleil se déplace très lentement. Et même pendant un temps très long une portion AB de sa trajectoire peut être considérée comme une droite parcourue de façon uniforme. Précisons : le soleil est à environ 3.1020 m du centre de la galaxie et la période de révolution 2.108 ans, soit 6,3.1015 s. Pour comparaison, la terre est à US.lO11 m du soleil et la période de révolution est 1 an ou 3,15.107 s. 6.1.3 LE TEMPS PRIVILEGIE En cinématique nous avons parlé d'une variable t appelée temps sans autrement préciser sa signification physique. Nous avions convenu, provisoirement, que cette variable était représentée par l'indication de nos horloges. Mais, dès que nous proposons une loi pour expliquer les phénomène où entre cette variable t il faut essayer d'expliquer quelle réalité physique elle représente. A/ Le temps subjectif Dans nos préoccupations pratiques le temps est une grandeur très familière. Cependant dès que nous commençons à analyser ce concept nous constatons qu'il apparait très abstrait ou très concret symbolisé par nos horloges Le point de vue suivant résume bien l'impression subjective de temps : Le temps est seulement une notion propre à la conscience individuelle de chaque être organisé. Il entre dans nos conceptions sous la forme d'un certain ordre que nous mettons dans l'observation des changements affectant le domaine de notre activité et de notre existence comme un numérotage inconscient des événements que nous observons dans le champde nos perceptions du monde extérieur ou intérieur. C'est cette notion intime et purement personnelle résultant de notre organisation biologique et projetée sur le monde extérieur qui nous a imposé cette illusion dont nous avons tant de peine à nous affranchir^ d'un temps universel dominant d'une manière absolue tous les événements imaginables séparant sans mélange vis à vis de tout ce qui existe l'avenir dupasse par cette barrière incessamment fuyante mais universelle de l'instant présent si bien défini en nous et qui résulte uniquement de l'intime sensation incessamment renouvelée de notre propre vie ... * La notion métaphysique et subjective de temps se ramène donc à une sensation individuelle résultant d'une horloge biologique propre à chacun de nous, horloge à laquelle nous rapportons toutes nos perceptions sensorielles. En définitive le temps a pour nous trois attributs : - la simultanéité - l'ordre de succession - la durée II faut donc trouver un système physique capable d'objectiver ces trois notions. Nous nous trouvons à bien des égards dans la situation où nous étions lors de la recherche d'un repérage privilégié : sur le plan théorique nous avons postulé l'existence d'un repérage privilégié et aussitôt nous avons cherché un repérage concret qui donne pratiquement satisfaction. B/ Le temps obj ectif. Les horloges L'objectivation de la notion de temps est basée sur la possibilité de faire correspondre au déroulement d'un phénomène physique un certain nombre d'autres phénomènes dont nous avons la conviction qu'ils se reproduisent identiques à eux-mêmes. On les appelle périodiques * point de vue de ESCLANGON © [JP.BROSSARD], [1994], INSA de Lyon, tous droits réservés. - 31.3 Par exemple, si nous utilisons des sabliers nous avons la convietion que l'écoulement du sable du réservoir supérieur au réservoir intérieur est toujours le même. Supposons que l'on ait à mesurer un événement avec un sablier, une partie de foot-ball par exemple. On retourne "rapidement11 le sablier lorsque le réservoir supérieur est vide. Si les réservoirs ne sont pas trop volumineux, nous pouvons faire correspondre aux événements qui se produisent ( aux moments ) un retournement du sablier. Nous dirons par exemple que l'équipe A a marqué un but à "trois sabliers11 entendant par là que l'on a retourné trois fois le sablier. On associe dont à un instant un remplissage du réservoir inférieur. Remarquons que ce procédé permet de mettre en évidence les trois notions retenues : - la simultanëité : nous dirons que deux événements sont simultanés s'ils se sont produits au même nombre de remplissages du réservoir inférieur. - 1'ordre de succès s ion : nous dirons par exemple que l'équipe B a marqué un but antérieurement à l'équipe A si le nombre de remplissages lorsque B a marqué son but était inférieur à celui relevé lorsque A a marqué le sien. Si x désigne le nombre de remplissages au cours de la partie XB < xA - la durée : on pourra évaluer la durée de la partie ou la durée entre deux événements en nombre de remplissages de sablier. Par exemple nous dirons qu'il y a eu un arrêt de jeu qui a duré du remplissage X3 au remplissage X5. Nous évaluerons sa durée par X5 - X3. Il est bien clair que l'on aurait pu obtenir le même résultat en comptant le nombre d'oscillations d'un pendule, le nombre de fois qu'un vase plein d'eau se vide par un orifice ou le nombre de tours effectués par une roue à eau. Remarquons que pour évaluer le temps nous pouvons prendre toute fonction de la variable repère x. Par exemple dans une horloge mécanique les oscillations sont converties en angles balayés par une aiguille. A la variable repérée x on associe donc la fonction t = f(x) qui sera dite variable temps. On fait simplement un changement d'échelle. C / L 'et alon de temps a ) tê_!!⣣i255Ê5ê2£_^ê-!§«ËHE^e Avant de voir quel phénomène on utilisera pour faire une échelle de temps valable pour tout il importe de régler un problème à la fois théorique et pratique. Lorsque nous faisons correspondre un événement à un remplissage de sablier, il faut bien voir que ce n'est pas toujours possible avec un © [JP.BROSSARD], [1994], INSA de Lyon, tous droits réservés. - 314 - sablier quelconque. Par exemple un but peut être marqué avant que le Sème sablier soit rempli. Tout ce que nous pouvons dire, c'est que l'événement a eu lieu entre le 4ème et le Sème remplissage. Mais on se rend compte immédiatement que l'événement est mal localisé. Prenons par exemple un pendule. Supposons que pendant un remplissage il y ait 180 oscillations du pendule. remplissage 0 1er .jir-u- oscillations i 0 _ 180 2ëme _.._ - j 3ème ... _ ._ ._ I - J ^ L 360 4ëme j _...L ._T 540 720 Sème _ . • .... j x t-..._i 900 y Nous trouverons que le but a été marqué à la 725ème oscillation. Même s'il ne concorde pas exactement avec une oscillation le but aura été marqué entre la 725 et la 726ème oscillation et alors le renseignement nous paraîtra suffisant. Si l'on raccourcit la longueur du pendule au 1/4 de sa longueur initiale, par exemple, nous trouverons qu'entre deux remplissages du sablier nous avons 360 oscillations et nous avons maintenant encore plus de chance pour que l'événement du but marqué coïncide avec la fin d'une oscillation. Nous avons la conviction que l'on peut indéfiniment continuer ce fractionnement de manière que l'événement coïncide avec le renouvellement du phénomène physique utilisé comme échelle. b) Choix d'un étalon à tem££_absolu L'expérience ayant montré les nombres qui mesurent la répétition sir un de ces phénomènes comme étalon^ tation terrestre en admettant que l'on (t - t0) = qu'il y a un rapport constant entre d'un phénomène physique, on peut choiOn a pris au début comme étalon la roavait la relation k 0); - ^0) C'est à dire que la rotation de la terre est uniforme, autour d'un axe fixe. Ainsi, sur le plan théorique, se trouve définie la possibilité de faire une subdivision. Ceci revient à dire que la rotation terrestre est uniforme. La durée d'une rotation de la terre (évaluée par deux passages successifs au méridien d'une étoile) est appelée jour sidéral. Il faudra toujours bien considérer par la suite que c'est notre seul étalon de temps absolu. c ) t ' ê£âl2B-.IâSâI-i-iê-.£Ê£2S^Ê«.^ë-.Î2HE«S2l§ÎEê-î?2ZêS Nous pouvons prendre comme mesure du temps n'importe quelle échelle basée sur un phénomène périodique tel que le rapport du nombre de périodes au nombre de rotations sidérales soit constant. On utilise pour des raisons de vie pratique un système basé sur le jour solaire moyen défini astronomiquement et mathématiquement de façon que le rapport constant soit : jour solaire moyen jour sidéral = ^ QQg on adopte comme unité légale la seconde qui est la o/- /wx1 partie du jour solaire moyen. © [JP.BROSSARD], [1994], INSA de Lyon, tous droits réservés. - 315 - La différence jour solaire moyen - jour sidéral - 236 secondes de jour solaire moyen; ou encore le jour sidéral contient 86 164,091 secondes. d) Il5ΣiJ:ê_dë«Iâ-£lîï25^^ 5iSHê~£2S£«YâIâ]2le§ Supposons que l'on change d'échelle de temps suivant la loi T = f(t) La loi fondamentale s'écrit d? = "îg(P) dm —>• d2 P dF = -—- dm dt? en omettant l'indice g pour simplifier l'écriture ou d OP dt m à OP di d^ " dt d2QP _ d2ÔP d]\2 """dt7 " "dr7 Xdt; d QP d2T dT dt"? Si l'on veut que la loi fondamentale ait même forme avec la nouvelle échelle de temps, il faut et il suffit que le deuxième terme soit nul, ce qui entraîne -TTY * 0 soit T = at + b Mais l'échelle des temps n'est définie qu'à son unité près et à son origine près, la nouvelle chronologie est donc la même que l'ancienne. C'est d'ailleurs ce que nous avons implicitement utilisé lorsque nous sommes passés du jour sidéral au jour solaire moyen. D/ Le temps local et le temps du repère Le temps que nous avons défini est valable en un point du repère. Des observateurs locaux, voisins, seront d'accord. Mais est-on assuré pour cela que deux horloges identiques réglées sur la même chronologie en un point A seront encore synchronisées lorsque l'une sera en A et l'autre en B ? Nous admettrons qu'il est possible d'adopter une échelle unique pour l'ensemble du repère comme le montre l'expérience. E/ Ame1iorat ion de l'et aIon de t emp s Le temps basé sur la rotation terrestre représente avec une excellente approximation le temps dit absolu qui intervient dans la loi fondamentale. Cependant on peut trouver des phénomènes périodiques qui conduisent à une meilleurs représentation du temps absolu ; entendons par là qu'entre l'observation d'un phénomène et la prédiction par le calcul déduit de la loi fondamentale il y aura meilleur accord. On utilise comme phénomène périodique les vibrations atomiques. On est souvent conduit alors aux horloges atomiques. En pratique on utilise les vibrations des atomes de césium dans le vide. Une seconde contient 9 162 631 770 périodes. © [JP.BROSSARD], [1994], INSA de Lyon, tous droits réservés. - 316 - Avec le temps sidéral on constate que la lune est légèrement en avance sur son horaire calculé. Avec le temps atomique la concordance est excellente. Mieux même, dans l'échelle la non uniformité de la rotation terrestre est mise en évidence ! Le mouvement est retardé, mais ce retard est très très faible, il correspond approximativement à une augmentation de la durée du jour de 1,64/1000 s/siècle. © [JP.BROSSARD], [1994], INSA de Lyon, tous droits réservés. 317 2ÈME P A R T I E LES THÉORÈMES GÉNÉRAUX DE LA DYNAMIQUE CLASSIQUE © [JP.BROSSARD], [1994], INSA de Lyon, tous droits réservés. - 318 - 6.2.1 LOI FONDAMENTALE POUR UN SYSTEME MATERIEL (Z) A/ Forme de la loi fondamentale : Soit un point matériel P appartenant au système matériel E. Sur P s'exercent deux catégories d'actions - action provenant des corps autres que (l) : dFe - action provenant des éléments de (I) : dFi dFe + dFi = J8(P) dm On appellera ctFe ^Fi force extérieure force intérieure ou action extérieure ou action intérieure Notons que cette distinction est arbitraire. Elle est fonction de la frontière qui délimite le système. Considérons par exemple un pendule simple (Si) et son support (SQ)O Si on considère le pendule seul les actions de (Sg) sur (Si) sont des actions extérieures, mais si on considère l'ensemble (Si, SQ) ces actions deviennent des actions intérieures. De même si on considère une partie (Sf) de (Si) seulement l'action de l'autre partie (S£) est une action extérieure (tension du fil) alors qu'elle est considérée comme action intérieure lorsque l'on considère le pendule complet. Nous verrons ultérieurement tout l'intérêt qu'il y a à choisir convenablement la frontière qui délimite le système pour que certaines actions soient classées extérieures ou intérieures. © [JP.BROSSARD], [1994], INSA de Lyon, tous droits réservés. ~ 319 - B/ Principe complémentaire ; principe de l'action et de la réaction Soient deux points matériels Pi et Pj Fp. /p. est l'action de Pj sur Pi F .yp. est l'action de Pi sur Pj Le principe de lfaction et de la réaction s'exprime sous la forme *pj/pi + îpi/pj = ° Ceci signifie que les actions sont portées par la droite qui joint les points Pi et Pj, c'est à dire que par exemple ^pi/pi est de la forme Fpî/p« = X PiPj. On peut avoir soit la disposition de la figure ( 1 ) (actions attractives) ou la disposition suivante (actions répulsives). (figure 2) G/ •Propriété des forces intérieures Calculons les éléments de réduction du torseur des forces intérieures - Somme géométrique Fin lln = J, (lpi p / J +î PJ/Pi) D'après le principe de l'action et de la réction F p-/p- +F Fin = 0 - Moment en un point 0 quelconque &n<0) = jj (ÔPÎ A lpj/p.+ ÔPÎ A îp./pj) Toujours d'après le principe de l'action et de la réaction © [JP.BROSSARD], [1994], INSA de Lyon, tous droits réservés. p'/P' = ^ - 320 - f pi/p: * *PJ/PI • ° HPÎAÎ p i / p j d,o, fen(0) ,0 - 0 D'où le théorème : Les forces intérieures forment un torseur nul. Ce théorème a une grande importance pratique comme nous le verrons par la suite : nous allons montrer que dans les théorèmes généraux à caractère vectoriel les forces intérieures n'interviennent pas. Le choix d'une frontière convenable délimitant le système a donc une très grande importance. 6.2.2 THEOREMES GENERAUX A CARACTERE VECTORIEL POUR UN SYSTEME (Z) A/ Théorème de la somme géométrique Le système (Z) peut être considéré comme un ensemble de points matériels ^ ^ ^ dFe + dFi - J8(P) dm J 3Fe P6S dFi J dîi [ J8(P)dm P€S P6S + = 0 dFe = (les forces intérieures constituent un torseur nul) pes on pose (1) Fex = somme des forces extérieures P€S et l'on a les énoncés suivants équivalents généralement utilisés a) La relation (1) peut s'écrire compte tenu des résultats de cinétique Fex = î8 La somme géométrique des forces extérieures est égale à la quantité d'accélération totale b) Mais on peut calculer ?8 par la formule ?8 = M ~3&(G) d?où + + Fex = M Jg(G) -^. ^.g en comparant à la loi fondamentale dF = J (P)dm on peut énoncer Le centre d'inertie d'un système matériel quelconque se déplace comme un point matériel affecté de la masse totale et sur lequel agirait la somme des forces extérieures. Ce théorème élimine donc la fiction du point matériel. © [JP.BROSSARD], [1994], INSA de Lyon, tous droits réservés. - 321 - B/ Théorème du moment cinétique cIFe + clFi = 3g(P)dm Prenons le moment en un point C quelconque Pour tout le système nous avons I CP*A cIFe + J CP A clFi P€S = P6S C? A cÏFi = 0 = &ex, C CP A dFe + CP A dFi = CP A Jg(P)dn j CP A J8(P)dm P€S (torseur des forces intérieures nul) P€S j C? A cIFe P6S Théorème : Mex, C = *6g La somme géométrique des moments des forces extérieures en un point C est égale au moment dynamique calculé au même point C. g comme tg(C) = ^r P8(C) + M V8(C) A Vg(G) on peut écrire : dt Sex(C) = ^î Î8(C) + M V8(C) A^g(G) Rappelons les cas particuliers remarquables , si C = G Mex(G) = (C Confondu avec le centre d'inertie G) g ^ ug(G) Le moment des forces extérieures au centre dfinertie est égal à la dérivée du moment cinétique calculé en ce point . si C est fixe dans (Rg) > Vg(C) = 0 on a la même simplification g fexCC) = 1- îg(C) dt Le moment des forces extérieures en un point fixe est égal à la dérivédû moment cinétique calculé en ce point fixe. Remarque 1 : le théorème de la somme géométrique et le théorème du moment dynamique peuvent être formulés conjointement : le torseur des forces extérieures est équivalent au torseur dynamique. Remarque 2 : il est bien clair que ces théorèmes comme la loi fondamentale qui leur donne naissance ne peuvent s'appliquer que dans un repère galiléen. © [JP.BROSSARD], [1994], INSA de Lyon, tous droits réservés. - 322 « Remarque S : on constate que les forces intérieures n'interviennent pas et que ceci est une conséquence du principe de l'action et de la réaction, Remarqué 4 : l'application pratique de ces théorèmes exige la connaissance autonome du torseur des forces extérieures. On fait en général leur étude dans des branches particulières de la mécanique ou de la physique. Par exemple l'étude des actions de l'air sur un solide se déplaçant dans l'atmosphère relève de l'aérodynamique. 6.2.3 CAS PARTICULIERS REMARQUABLES. PREMIERES APPLICATIONS DES THE,OREMESGENERAU? A/ La somme des forces extérieures a une projection nulle sur un axe de (Rg) (axé fixé d&ns R g ) ~ " Par hypothèse on a donc : Fex . u = 0 -*d® ->g -> On a donc u . -^ a° « 0 Mais u étant un vecteur de Rg on a dg . -> n •jj£ u . -*g a6 » 0 • soit -*8 o& . •> u « cte La projection de la somme cinétique sur l'axe u est constante. Remarque 1 : si la projection de la somme cinétique sur l'axe u est nulle pour t = to, par la suite cette projection est toujours nulle Remarque 2 : s'il en est ainsi, on peut écrire puisque <J^ = M V^(G) tPccy.î = o __ dgô5 u-»• .. 0 jg ou encore -rr dt (u.tnÈ) = "Û . 0"S = 0 cte Le centre d'inertie a une projection fixe sur un axe u. Nous allons illustrer ce théorème par un certain nombre d'exemples classiques. exemple 1 Mouvement d'un être humain sur un sol parfaitement poli, initialement au repos. Nous admettrons provisoirement que le poids du corps est P = - mgZg et que l'action du sol est 11 = R "zg (ces problèmes seront étudiés prochainement) © [JP.BROSSARD], [1994], INSA de Lyon, tous droits réservés. •- 323 - Fex = m J8(G) îex = P + R « -mg Zg + R Zg = (R - mg) Zg •> ->• en projection sur les axes Xg et Yg on a donc Fex . Xg = 0 J°(G) = x" = 0 y" = 0 x f = cte y f = cte Fex . Yg = 0 [ mx" ~ myfl _ 0 xf = 0 y1 = 0 , . . . nx (repos initial) XG = cte yG = cte Donc sur un sol parfaitement poli on ne peut modifier la verticale du centre de gravité si l'on est initialement au repos. exemple 2 : recul des armes à feu initialement au repos V° = Vj XQ est la vitesse de recul du canon = ^2 ^2 XQ est la vitesse du projectile = 3 ^sC-P) est ^a vitesse d'une particule de gaz de masse dm Désignons par ¥3 la projection de la vitesse ^3 sur X0 V La^somme des forces extérieures a une projection qui est toujours nul1^ sur XQ. Par suite la quantité de mouvement a une projection constante sur Xo. © [JP.BROSSARD], [1994], INSA de Lyon, tous droits réservés. - 324 - Vî . M! + V| . M2 + [ Va dm = 0 P6S L'expérience montre que l'on peut écrire J ¥3 dm = x . M3 ¥2 pes A la sortie du canon on prend recul est donc : x - 2,5. La relation qui donne la vitesse de Vf M! + V£ M2 + 2,5 M3V2 = 0 yo . M2 *2,5M 8 ' v o 2 5 3 ^ M > ** V l on sait qu'il faut essayer de diminuer la vitesse de recul. Diverses solutions sont employées. Citons ou encore v = M2 - diminution de la charge (fusil de chasse) - augmentation de la masse de l'affût ou du fusil. Par exemple on doit faire des fusils de chasse légers mais pour qu'ils soient agréables on ne descend guère pour un calibre 12 au-dessous de M = 3 kg. - on peut aussi jouer sur l'intégrale XpY3 dm de manière à l'annuler ou à la diminuer notablement car elle peut être très importante (dans un obus c'est de l'ordre de grandeur du projectile). On y parvient de deux manières . adoption d'un frein de bouche : une partie des gaz est rejetée vers l'arrière par exemple si la moitié des gaz est rejetée vers l'arrière, on a v = Mo V,7 MMX . adoption de la disposition dite "sans recul". On éjecte directement vers l'arrière une partie des gaz. Dans ce dernier cas on peut même se passer de l'affût. © [JP.BROSSARD], [1994], INSA de Lyon, tous droits réservés. - 325 - Remarque. L'intégrale ¥3 dm explique qu'à égalité des valeurs M^, M2, £ _ M , V des fusils de chasse aient des reculs différents. S'il y a mauvaise étanchéité le rebord de la douille se transforme en déflecteur vers l'avant ! exemple 3 : accostage d'un bateau perpendiculairement à un quai. En supposant que le rameur a posé sa pagaie et se dirige de l'arriére vers l'avant pour monter sur le quai. Pourra-t-il accoster ? MI : masse du bateau, V°(GI) sa vitesse M2 : masse du rameur, V1(G2) sa vitesse par rapport au bateau. Le rameur initialement à l'arrière du bateau à l'arrêt se dirige vers le quai pour aborder. Comme au départ la quantité de mouvement totale est toujours nulle, elle restera par la suite nulle. En projection sur l'axe XQ on a donc M! V f ( G ) + M2 V£(G 2 ) = 0 M2 Vj(G 2 ) + M 2 (VJ.(G 2 ) + V j C G ^ ) = 0 MX v^ccp + M2 o4(G 2 ) -H V^G!» = Q (M! + M2) V^G!) = - M 2 .v 2 (G 2 ) V I°( G I> - "HT^Ç V (G2) ^ Le bateau se place en sens inverse du rameur donc lorsqu'il s'approche pour accoster le bateau recule. © [JP.BROSSARD], [1994], INSA de Lyon, tous droits réservés. © [JP.BROSSARD], [1994], INSA de Lyon, tous droits réservés. - 326 - : explication du recul dfune machine à laver monter sur roulettes figure (1) exemple 4 La machine est schématisée sur la figure (1). On désigne par MI la masse du châssis, par M2 la masse du tambour ou centre dfinertie^Oj situé sur l'axe et par m la masse du linge de centre d'inertie G tel que OG = r X2 [0, X 0f Y0, Z0] est lié au sol (S0) [Oj, îi , ^, ?}] est lié au châssis (S^) [Pi, X2, Y2, zj est lié au tambour (S2) on suppose le linge lié au tambour (S2) Supposons la machine initialement au repos et qu'on la mette en marche de manière que l'action mécanique employée à cette fin ait une somme nulle sur XQ. On a au cours du mouvement ïex . X0 = 0 donc a° . IÊQ * cte mais cette constante est nulle car la machine est initialement au repos. Donc a° . X0 a° = = cte (a0)! + (a°)2 +(a°)3 a° = M! V°(0i) + M V°(02) + m V°(G) V^Oj) - x'î0 x + r cos 6 'ÔG = x' - r 6' sin 0 r sin 6 V°(G) = JRO -° Lo -° x ' = JRRo (M + m)x' - mr0 ' sin 0 = + JTTU r e sin 6 ' Supposons comme il est usuel que x0 = 0 . -i x = J Ro "(Mi + M2)x' + m(x' - r0! sin 0)"" + m r 0 ' cos 0 a° = a°.^o r 0' cos 0 ~ inhnr cos e © [JP.BROSSARD], [1994], INSA de Lyon, tous droits réservés. donc d où ' x (M + m)x' - mr0 ' sin 0 = 0 - xo = - FT^r tcosé^! 80 - 327 - La machine est animée d'un mouvement oscillatoire. On peut facilement trouver 1*ordre de grandeur de l'amplitude 2Jx| 2 m 2lv| 1 1 « 2| 1 x| 1 < 2^- R M + m <£. I A I A. «, M + m r 1. Prennons : m = 10 Kg M » 90 Kg R = 0,30 m 2|x| . ' • maxi = 0,06 m * B/ La somme des forces extérieures est nulle : Fex = 0 • Par suite 8 d^ ,• dt = 0 "•*•£ La somme cinétique est constante, or6 = cte. En particulier si elle est nulle pour t = t0 elle demeure toujours nulle. Cependant ceci est une circonstance esceptionnelle. Lorsqu'il en est ainsi M V°(G) - k La vitesse du centre d'inertie est un vecteur constant» Le centre d'inertie décrit une droite d'un mouvement uniforme : on retrouve "le principe de l'inertie". C/ Le moment des forces extérieures en un point fixe _a une projection nulle sur un axe u de (Rg) Donc par hypothèse Mex(C).u = 0 ce qui entraîne mais C étant fixe Î 8 (C) ~*"ê = 4r ut o^(C).u = 0 y 8 CO II yg(0.î = o ~*~ comme u est un vecteur fixe de (Rg) c'est à dire y^(C) . u = d -r- ~^e "*" (yÔ(C) .u) •* 0 cte Le moment cinétique a une projection constante sur l'axe u Remarque 1 : comme o (G) = — nant le point y (G) on aurait eu le même résultat en preG au lieu d'un point fixe Remarque 2 : si le moment cinétique a une projection nulle à l'état initial, elle reste toujours nulle. © [JP.BROSSARD], [1994], INSA de Lyon, tous droits réservés. - 328 - exemple : mouvement d'un corps tournant autour d'un axe fixe d'un système à moment d'inertie variable. Variation de la vitesse angulaire par variation du moment d1inertie "" £§l£Ml«4H_52SêS£«£iSê£i2Hë«ë2«E12i룣i2S-§lîï-.Il§5ê-^ê-I2£ê£i2S p g (0) = I 0 . •«: fi' a -17 T2 n "~E ' *~D 1. D n ût t/ = 6' . Z O * désignant le moment d f inertie par rapport à l'axe de rotation f-Ee11 " Î (o) = -De s 8 "' y8(0).Z0 = I6 T : "" §M2E2£2S§_2Hê_i§_525ëB£.ËS_EE2iÊ££î^ on a "iag(0).Zo = cte soit Mex(0).Zo = 0 16! = cte - i2§gi]ï2S§_H5-£Z2ËËBÊ-^ §2i£-Y§IÎËklË Le système est constitué d'un solide (Si) de moment d'inertie I par rapport à l'axe (Û,^Q) et de deux masses m montées sur deux tiges de masse négligeable. 2. Dans la position (1) le moment d'inertie est Ij = J + 2m ri et dans la position (2) © [JP.BROSSARD], [1994], INSA de Lyon, tous droits réservés. 12 = J + 2m r^ © [JP.BROSSARD], [1994], INSA de Lyon, tous droits réservés. Position 1 I e l l Position 2 Si le moment des forces est nul en projection sur l'axe (0,10) '* 1-2® 2 soit a* %i J + 2m r = l « J H- 2m r\ fll si r2 > ri on voit que l'on peut diminuer la vitesse de rotation. Ce dispositif trouve de nombreuses applications, par exemple - I§i22£Îssement_du_S£in_des_satellites Pour des raisons de stabilité, les fusées lance-satellites sont mises en rotation. Une fois le satellite sur orbite, il faut annuler la vitesse de rotation. On y parvient en appliquant le principe précédent réalisé généralement de la façon suivante : les masses sont libérées et un ressort les écarte de l'axe. On peut également employer le dispositif suivant : on laisse se dérouler en sens inverse deux fils comportant des masses m à leurs extrémités © [JP.BROSSARD], [1994], INSA de Lyon, tous droits réservés. - 330 - " YâIi§£i2!î«^Ê-lâ-.YΣë§5ê«Ëë-I2Ëê£Î2!î«âlySê«ââS£Ëlî2ë Supposons la danseuse lancée dans la position (1) avec la vitesse angulaire 9f. En modifiant son moment d'inertie, elle peut modifier sa vitesse angulaire lref = I26£ 0£ = il- on a 02 > 0| c'est aussi en modifiant son moment d'inertie en tombant qu'un chat peut faire varier sa vitesse angulaire de manière à se retrouver dans une bonne position au sol. D/ Le moment des forces extérieures est nul en un point fixe (ou au centre d'inertie) çr Le théorème du moment dynamique donne si 0 est fixe si Mex(O) = 0 yg(0) ^K^ Mex(O) = -r? y (0) î vecteur fixe Nous verrons par la suite que ceci est le principe de la navigation à inertie. © [JP.BROSSARD], [1994], INSA de Lyon, tous droits réservés. - 331 - 5ËME P A R T I E ETUDE DES ACTIONS DE CONTACT ENTRE LES SOLIDES, © [JP.BROSSARD], [1994], INSA de Lyon, tous droits réservés. - 332 - Pour exploiter les théorèmes généraux, il faut connaître la nature des actions mécaniques, totalement ou en partie. Les systèmes que nous rencontrons dans la vie courante sont faits très souvent d'assemblages de solides. Aussi commençons-nous l'étude des actions mécaniques par l'étude des actions auxquelles donnent lieu ces assemblages ou liaisons matérielles entre solides. Nous allons voir que l'aspect géométrique et cinématique est très lié à l'aspect dynamique (nature des actions). En fait, nous allons en ce domaine procéder à une généralisation hardie : nous admettrons que les actions qui naissent entre solides sont de même nature que celles que nous avons évoquées, c'est à dire qu'elles sont représentables par des vecteurs. L'expérience confirme ce point de vue. 6.3.1 ETUDE GEOMETRIQUE ET CINEMATIQUE DES LIAISONS A. Degré de liberté d'un solide libre oi°£ = [ x > Y > z ] Rg OM,4>) angles d'Euler Pour repérer un solide dans un repère on doit donner les trois coordonnées d'un point appartenant au solide et les trois angles d'Euler. Il faut six paramètres. On dit que le solide libre est un système à six degrés de liberté k = 6 B. Liaisons imposées à un système Considérons un système (£) formé de solides. Les solides ne peuvent se pénétrer et d'autre part les solides peuvent être au contact d'autres solides n'appartenant pas à (E). Ceci implique qu'il y ait des relations entre les paramètres, ces relations sont appelées équations de liaison, exemple 1 : étudier la relation de liaison entre l'angle de rotation e de la" manivelle et le déplacement x de la coulisse. On a choisi deux paramètres pour repérer la position du système. Mais du fait que l'ergot de la manivelle coulisse dans la rainure, ces deux paramètres sont liés. © [JP.BROSSARD], [1994], INSA de Lyon, tous droits réservés. °1°2 = x XQ (X0,Xl) = 6 L'angle a est constant. Posons Û2M - P-Y2 OjM - [r cose, r sine, O]R Ô^M = Ô7Ô2 + ÔpS = UFx - p sina, p cosa, o"]^ -4 Kg d f où x - p sinaa = r cos 0 p cos a = r sin 6 fi p = — 2— cos a r cos(6 - a) cos a Cette relation est appelée équation de liaison exemple 2 : roulement sans glissement d'une sphère de rayon a sur le plan (0^ Xn_, YQ) du repère RQ . On repère le centre de la bille par OG = [x,y,z]. On repère l'orientation du repère R§ lié à la bille par $9 0, <f> angles d'Euler. Comme il y a contact, nous avons tout d'abord z = a C'est une relation qui a même forme que celle trouvée précédemment. (1) Nous devons exprimer en outre qu'il y a roulement sans glissement c'est à dire V°(I) = 0 © [JP.BROSSARD], [1994], INSA de Lyon, tous droits réservés. Comme la vitesse de glissement est contenue dans le plan tangent, nous devons trouver deux équations scalaires reliant paramètres et dérivées des paramètres. V°(I) = VJ(G) + fi° A GÎ fx'' y' z' J LZ V°(G) ^ V°(G) « _^ Vç(G) = ->o Qg = * f ?2 Zj ^ S* Lo ">"o •*•! ^| + «2 Y! = + ri - Ro cos fy sin -sin ty cos L 0 0 1 x cos i(j + -xf sin ^ + = •? xx i z' = 0 + J Rj -^o flf Q ' Xi o 0 cos 0 Ô sin Ô f °f 1 -<j) sin 6 + L <j>! cos 0 J © [JP.BROSSARD], [1994], INSA de Lyon, tous droits réservés. ^ 0 xf ty 0 y1 1 JL0 1 y sin ^ y 1 cos ty + i^ T Z.i o ir x 2 " -sin 0 cos 0_ Y2 Z2 _ f'01 1 F °~ 0 ' + 0 L° J L ^' - 335 - " e1 -*' sin 6 fl° = o 1 GI - |_~a JR.J _ < ( > ' cos 0 + V J R l '" 6' fi° A GÎ 1 -<|>' sin = D • _ <f> f |"o" 0 6 F A cos 6 + * ' J 0 ] 0 fait) 1 sin 6 " a 6' = L -a J L 0 JR x f cos * + y f sin * + a $' sin 6 Vç(I) & = -x1 sin-* + y 1 cos * + a 6 ' Lo JRl On a alors les deux nouvelles relations x f cos * + y 1 sin * + a <f> f sin 0 -xf sin ty + y 1 cos * •+ a 0 f » = 0 0 (2) (3) Les six paramètres qui seraient nécessaires pour repérer une sphère libre sont donc assujettis à vérifier trois relations. Nous venons de voir que ces équations sont de nature différente. Par exemple la relation de l'exemple (1) et la relation (1) de l'exemple (2) ne font intervenir que les paramètres tandis que les relations (2) et (3) de l'exemple (2) font en outre intervenir les dérivées des paramètres. C. Classification des liaisons d'après la nature des relations liant Tes paramètres a ) l'Icri'Qon holonome Un système est dit holonome quand les liaisons qui lui sont imposées peuvent être exprimées par des relations en termes finis entre les paramètres et le temps. Un certain nombre de liaisons étant déjà exprimées, supposons que l'on prenne pour représenter le système X paramètres et que l'on ait h relations de liaison. Si elles sont holonomes, elles sont nécessairement de la forme l ^ (1) fl <«* ^ •" V fc> - ° (h) fh(qi, q2 ... q x , t) -•- 0 h relations La relation du paragraphe 2 (exemple 1) est une liaison holonome. Dans cet exemple on a . A — 2. h = 1 Remarque 2. Lorsque l'on a affaire à un système de n solides, on pourra aller jusqu'à X = 6n puis tenir compte par des équationë de toutes les liaisons © [JP.BROSSARD], [1994], INSA de Lyon, tous droits réservés. - 336 - b) liaison non holonome Supposons que l'on puisse exprimer la configuration du système avec paramètres et supposons que les liaisons se traduisent par des relations de la forme (1) anqf + ... + ai£qi + ... + a^ - (1) a^qi + ... + aiiq[ + ... + alxq^ bx les a^. et les b^ étant des fonctions des q relations sous la forme « ^ 1 relations et du temps on peut écrire ces (1) andqi + ... + a^. dq. + ... + ai^dq^ = bi dt (l) a1idqi + ... + a^ dqi +.....+ alXdqA « b^ dt un système est dit non holonome quand certaines relations qui lui sont imposées ne peuvent être exprimées en termes finis en fonction des paramètres mais se traduisent analytiquement par des relations différentielles de la forme ci-dessus, ces relations n'étant pas des différentielles totales exactes et n'admettant pas de facteur intégrant. Autrement dit pour aucune de ces liaisons il n'existe une fonction 1 = l(qi, q2> Ç^'t) + c * 0 telle que l'équation de liaison soit la différentielle totale de cette fonction. Le système n'est pas intégrable, ce qui revient à dire qu'on ne peut mettre ces équations sous forme finie. exemple : mouvement d'un cerceau sur un plan rugueux lorsqu'il y a roulement sans glissement © [JP.BROSSARD], [1994], INSA de Lyon, tous droits réservés. ~ 337 - Soit Rs un repère lié au solide (G, Xg, Yg, Zg) Zçétant porté par la normale au plan du disque on repère le cerceau de la manière suivante - on repère I point de contact par 01 = [x, y, Ô] - on repère l'orientation du cerceau par ty9 6, $ angles d'Euler de Rs avec RQ V°(I) = V°(G) + ft° A GI GI = - a Y2 ~o ÏÏI = - a cos 0 - a sin 0 = ^s ^i + ^2 + Sî &! - *' Z2 + 6' Xi + ij^'Zi " e1 n° = S - <j>' sin 6 f f t. cf) cos 0 + i|; j RI "0f -*-° —> fl A GI = s . 1 fO -(j)1 sin 0 A -a cos0 , ())T cose-Hjj' -a< sin0^ acj)f + ai);f cos 0 >° —> B AGI = s Œg A GI = a 0 1 sin 0 -a 0 f cos 0 cos ij; - sin ^ 0 cos (j>T + a ip1 cos 0 sin ^ cos ^ 0 cos 0 f sin 0 0 0 -" R! 1 J L " a e' cos e a cos \f;(())f + \|>f cos 0) - a 0 f sin ty sin 0 " ÏÏs A GÎ = a sin iK<f>! + ^! cos 0) + a 0 f cos ^ sin 0 - a 0! cos 0 ÔG J Ko = 01 + IS 01 = x y ÏG = a Y2 z - JR 0 __^ IG = - a sin ty cos 0 a cos ij> cos 0 a sin 0 R 0 © [JP.BROSSARD], [1994], INSA de Lyon, tous droits réservés. - 338 - OG = x - a sin ty cos 0 y + a cos ^ cos 0 ^ L a sin 0 ^RO x 1 - a t|>' cos t|> cos 0 + a 0' sin if; sin 0 y' - a if;1 sin i/; cos 0 - a 0 f cos tj; sin 0 - a 0 1 cos 0 L KO V°(G) - x' + a <f> f cos i|; y' + a 4>f sin $ V|(I) - J Ro LO Les relations de roulement sans glissement sfécrivent donc : x' + a <j>! cos ty « y f + a (f>! sin ^ = 0 0 Montrons que ces relations ne sont pas intégrables. On peut écrire : dx dy = = - a cos ^ dcj) - a sin ty d<j> on a des expressions de la forme avec PI = 0 ?2 * 0 dx dy = PI d^ + Qi dcf> P2 d^ + Q£ dcf) Qi = - a cos ij^ Q2 = - a sin ^ Si ces relations étaient intégrables, les deux conditions dfintégrabilité devraient être identiquement satisfaites : 8p 22l - ML 2 . 9Q2 et 94) 9l); 9* W or visiblement elles ne le sont pas. Les deux relations ne sont pas intégrables. o) liaison semi-holonome II se peut qu'une équation de liaison s'intègre et conduise à une relation holonome. La liaison est dite alors semi-holonome. Le cerceau roule sans glisser sur le sol. Le plan de symétrie perpendiculaire à l'axe du cerceau est astreint à demeurer dans un plan vertical. On repère G par ^ = (x ^Q + a ^ et la rotation du cerceau par (X0,X ) -e ^°(I) = ^°(G) + fi° A GÎ V°(G) = X' x0 fol [ o 1 fi° A GÎ - © [JP.BROSSARD], [1994], INSA de Lyon, tous droits réservés. 0 A -a L..fl'J L O J KRo - 339 - 3° A GÎ f X1 + a 6 ' " 0 L o = 8 J R0 " X ' + a 6' " *•<!> = L °0 JR O X1 + a 0f La relation de liaison s'écrit immédiatement X m -a 0 + C si pour X = X0 X - XQ ou = 6 = = 0 0Q - a(0 - 60) X+ae-"a8o-Xo = 0 la relation est holonome. d) Remarque QWP les liaisons holonomes et non holonomes ^ une liaison holonome forme (I) fCq^... q^ ... q _ , t) = 0 peut se mettre sous la lfrdqi + --- + Mï d«i + --- + % dq x + £dt • ° - une liaison non holonome a^qj mettre sous la forme (II) •••...+ a^q'i + ... + a.q' = b peut se aidqi + ... + a^dq^ + ... + a^ dq^ - b dt = 0 une liaison holonome et une liaison non holonome peuvent donc prendre la même forme. Mais il y a une différence essentielle : dans le cas d'une liaison holonome les coefficients des dq£ sont les dérivées partielles d'une fonction f(qi, q^, q,, t) = 0, ou encore l'expression (I) est une différentielle totale. D. Liaisons indépendantes du temps. Liaisons dépendantes du temps Les équations de liaison peuvent ou non contenir le temps. a ) Liaison holonome Une liaison holonome dépendante du temps s'écrit Une équation de liaison holonome indépendante du temps s'écrit f(q^... qj_ ... q , t)= 0 f(qi-.. q£ ... q ) = 0 A Ces équations peuvent se mettre respectivement sous la forme Hr<»*- + Hri %**%- ° Hr«i*-*Hï«i*-*!^'x - V Dans le cas d'une liaison holonome indépendante du temps, la relation dérivée se présente comme une relation linéaire homogène reliant les dérivées des paramètres tandis qu'elle n'est pas homogène dans le cas d'une relation dépendante du temps. © [JP.BROSSARD], [1994], INSA de Lyon, tous droits réservés. © [JP.BROSSARD], [1994], INSA de Lyon, tous droits réservés. - 340 - Un pendule simple de longueur 1 a son point de suspension A se déplaçant sur l'axe OZ de telle manière que -t OA = a sin o)t Z Pour repérer le mouvement du pendule il suffit de connaître x et y coordonnées de G. Mais ces deux coordonnées ne sont pas indépendantes. On a en effet (ÔG)2 = l2 x2 -H (z - a sin eût)2 « l2 soit encore X2+^2- 2 az sin o)t+ a2sin2 o)t-l2 = 0 soit f(x,z,t) » 0 Cette expression peut se mettre sous la forme M ta *!f d '*lf dt - 0 2x dx + 2z dz - 2a sin u>t dz + 2 a2 sin cot cos eut dt soit x dx •+ (z - a sin u)t) dz + a2 sin cot cos cot dt = = 0 0 b) liaison non holonome Une liaison non holonome dépendante du temps peut se mettre sous la forme ajqi + ... + aiq{ + ... + a^ = b Une équation de liaison non holonome indépendante du temps peut se mettre sous la forme aiqi • + . . . + aj_q{ + . . . . + a x qj^ = 0 Là encore lorsque l'équation de liaison non holonome est indépendante du temps, elle se présente comme une relation linéaire homogène reliant les dérivées des paramètres Exemple : considérons le système suivant destiné à étudier le shimmy d!une roue d'avion (roue orientable) (SO) (50) (51) (52) (83) figure figure figure est le est la la piste l'avion en déplacement rectiligne le déplacement latéral du support de roue support orientable de la roue roue supposée rigide A (SQ) on lie le repère (0, 10» ^0» ^o) supposé galiléen X0 ZQ porté par l'axe de liaison (S0)/(S0) vertical ascendant ^0 ~ ^0 A XQ © [JP.BROSSARD], [1994], INSA de Lyon, tous droits réservés. © [JP.BROSSARD], [1994], INSA de Lyon, tous droits réservés. - 341 - A (S*) on lie le repère (R*) : [o , x£, Y£, Z*j 0* •>* 6 0, X0 ->• X0 - X0 Y -^ Y v* o - o ^0 = ^o On a 05 = t V£Q V '• constante algébrique A (S L ) on lie \0l9 X x , îa , ÎJ Oj à l'intersection des axes des liaisons prismatiques (Sj)/(So) et (S2)/(S!) -> -»• Xi = XQ Y YI Q -> -> -> Zl ->• ** Z° ^ On repère (R1)/(R0) par y tel que 0 Oj = y. ^l A (S2) on lie [02,*2, Y2, Za] 02 dans le même plan horizontal que 03 6 à l'axe de la liaison (S 2 )/ CSj),. On a UpO£ » d Î2 Î2=^ Z2 = Zi -> -»-.-> Y 2 - Z 2 A X2 On repère (R 2 )/(Ri) par 6 - (li, X 2 ) A (S3.) on lie (R 3 ) : [03, Î3, t 3 , Î3] 03 centré de la roue (S 3 ) Y3=t2 X3 arbitraire 23 =1 3 A t3 On repère la rotation de (S3)/(S2) par cj> - (X2, X3 ) Exprimer les relations de liaison lorsqu'il y a roulement sans glissement en I. vfd) - o Vf (I) - Vf (03) + Qf A ÔJÎ mais V§(03) - V2(03) V2(03) « V2(02) + 5| A Ô^03 V|(02) = V2(02). + Vf (02) = y'. Y0 + V. X0 On peut facilement exprimer ce vecteur dans R> à l'aide de la matrice de passage © [JP.BROSSARD], [1994], INSA de Lyon, tous droits réservés. - 342 - ~ X2 1 F" cas 0 sin 6 0 1 f X0 ~ -sin 6 cos 6 0 = Y2 -,Z2 J L 0 ^ V2(02) « 0 1 J L Zo - V cos 0 + y' sin 0 -V sin 0 + y' cos 0 L ° -.«2 A 02C>3 = 0' Z2 A 1 X2 L - ° SI + ^2 ^3 A O^î 4 - " 1*2 r° •*' n L 0' JR 2 roi 4> f A 6 L p2 *- ' JJ R ^ V|(I) -1 0 f Y2 = V cos 0 + y f sin 0 -V sin 6 + y' cos 0 - 1 0 1 V2(03) = ^3 YQ r° i 0 f"*^1 " - 0 R1 L " " -J R »K.2 L ° •- Jp -J R2 "" V cos 0 -H y f sin 0 - R c)> f -V sin 0 + y 1 cos 0 - 1 0 f 0 JR 2 i-JR - D'où les relations V cos 0 -f y 1 sin 0 - R <(>' -V sin 0 + y 1 cos 0 - 1 0 ' = 0 « 0 Soit encore y' sin 0 - R <(>' y' cos 0 - 1 0' = » -V cos 0 V sin 0 relations linéaires en y', 0', <(>' mais non homogènes E. Degré de liberté d'un système soumis à des liaisons a) système holonome Supposons que l'on exprime la configuration du système à l'aide de X paramètres qi, q2 ... q, et qu'il y ait h relations holonomes (h) ( fi(qi... q£ ... q x , t) « 0 < 1 fh(qi--- qi .... q x t t) = o est appelé degré de liberté k le nombre k = X - h Les liaisons étant holonomes, on peut tirer h paramètres par exemple qi, q2 ... q^ en fonction des autres. Par suite, lorsqu'on a affaire à un système holonome, le degré de liberté du système est égal au nombre de © [JP.BROSSARD], [1994], INSA de Lyon, tous droits réservés. © [JP.BROSSARD], [1994], INSA de Lyon, tous droits réservés. - 343 - paramètres indépendants pour exprimer la configuration du système : qj, q2, q^. Cependant on conserve parfois un nombre des paramètres surabondants, pour des raisons pratiques ou de simplicité mathématique. Examinons l'exemple suivant concernant le système bielle manivelle. exemple : système bielle manivelle. Le repérage est fait comme l'indique la figure à l'aide des paramètres x, ty , a , <f> = x IÎQ Ojè 4> = ( XQ , $1 ) a - (Xo>%>) <f> = (Y 2 , - XQ) De toute évidence un seul paramètre suffit pour fixer la configuration du système. Mais x et 4 seront utiles dans les études pratiques, est commode pour les études théoriques. Mais il ne faut pas perdre de vue que ces quatre paramètres doivent être liés par trois relations : * * $ ~ (*2 9 "" XQ ) <f> = (t2, 12) + <|) = --^-a+ïï cf) - y-a ($2, 1Q) + (l^, -10) (0 Calculons les coordonnées du point B de deux manières différentes Ô^B = x XQ ÔÏ"B = 0^1 + ÂB O^B = r Xi - 1 Y2 r cos i(j + 1 sin a 0}è = r sin ^ - 1 cos a \ L° x = r cos fy + 1 sin a (2) 0 = r sin ij; - 1 cos a ou compte tenu de la relation (1) (3) x = r cos i|; + 1 cos <j> (21) 0 = r sin ty - 1 sin $ (3f) Dans ce cas on conserve trois paramètres, mais liés par deux relations. On peut tout aussi bien exprimer x en fonction du seul paramètre i); (3f) x sin cf> = y sin ip cos <(> = (1 - X2 sin2 if;)1/2 = r f cos if; + f (1 - X2 sin2 if;)1/2 J A © [JP.BROSSARD], [1994], INSA de Lyon, tous droits réservés. avec X = y- - 344 - b) système non Tnolonome Supposons que l'on exprime la configuration du système à l'aide de X paramètres (on précisera ce nombre X par la suite) et qu'il y ait h relations holonomes et 1 relations non holonomes (h) f fl(qi ... q,, t) = 0 X \ I fh(qi ... q x , t) = 0 (1) f a n q f + ... J I aiiqf + ... + a x iq{ + 4- qi qf = bx X X + anq{ + ... on appelle degré de liberté le nombre k + alx<l{ défini par = b l k = X -h -1 Mais il y a une différence essentielle avec le cas précédent. Des h relations holonomes, on peut tirer h paramètres en fonction des autres : %+l ••• q^ • Mais il est impossible de tirer d'autres paramètres en fonction des autres à l'aide des relations non holonomes. Autrement dit, le nombre minimum de paramètres sera X-h supérieur au degré de liberté défini par la relation. _^ Reprenons l'exemple de la sphère qui roule sans glisser sur le plan (0, XQ, ?o» ^o) d'un repère (Ro)• On peut repérer la sphère par x,y,z, ^,6,<j), soit six paramètres. On a les relations de liaison z = a x' cos ty + y' sin i|> + a <fr f sin 6 -x' sin i|; + y' cos ty + a 6 ' = 0 h = 1 1 = i on a donc = 0 soit k = 6 - 1- 2 = 3 Mais si l'on veut repérer un point quelconque P appartenant à la sphère (S) telle que olp = La,Ê,xL on a OP = 00C + ÔJP S R s ^ S S On peut facilement obtenir les composantes d^ O^P dans (RQ) à l'aide de la matrice de passage d'où les coordonnées de OP dans (Ro) _^ OP = x cos^.coscf>-sin^.cos6 .sincf) y + sin^.cos<f>+cos^.cos6 .sin^ _aj L sin0 sincj) -cos^.sin<t>-sin^.cos9 .cos^ -sin^ .sin^-t-cos^ .cos^ .cos^ sinG.cosc)) sin^.sin6 a -cos^.sinQ B cosG J L'Y. x = x + (cos^.cosc()-sin^.cos6 ,sin<f))a - (cosij;.sin<f>+sinîj; .cosG .cos<|))B + sini^sinôy y = y + (sini(;.cosc()+cosi(;.cos0 .sin(())a + (-sin<().sin^-i-cos(t) .cos0 .cosij;)6- cos^sinôy z = a -f sin0.sin(() a + sin0.cos<|> 3 + cos0 y Pour repérer le point P il faut donc obligatoirement cinq paramètres car on ne peut espérer éliminer deux paramètres à l'aide des relations de liaison : il faudrait pour cela qu'elles soient intégrables, ce qui n'est pas à priori. Il faudra donc garder les paramètres ty9Q ,cj> ,x,y. La notion de degré de liberté définie par la formule k = X - h - 1 apparait donc comme formelle lorsqu'il s'agit de liaison non holonome. © [JP.BROSSARD], [1994], INSA de Lyon, tous droits réservés. - 345 - 6.3.2 ETUDE DYNAMIQUE DES LIAISONS DIRECTES ENTRE DEUX SOLIDES .(S,) et (S0) EN CONTACT PONCTUEL Nous allons exposer les lois de Coulomb qui tiennent compte avec une plus ou moins bonne approximation des phénomènes de contact sur le plan dynamique. Nous verrons ultérieurement un certain nombre de difficultés auxquelles elles peuvent conduire. Notons tout d'abord que le contact qui devrait être "géométriquement11 ponctuel a lieu sur une zone de déformation entourant le point géométrique. Désignons par (I) la zone de déformation. Sur chaque élément dff entourant un point M de la zone de déformation il y a une actijgn élémentaire de (Si) sur (Sa). Désignons la par dFi2. La liaison sera parfaitement caractérisée au point de vue dynamique si l'on connaît le torseur des actions mécaniques de (Sl)./(Sz) dont les éléments de réduction sont Î12 - f dP12 Me£ S12(D •- f ÏAlF 12 M€E II ne s'agit pas ici d'étudier la nature de ces actions mécaniques mais d'en mesurer les effets au niveau macroscopique. © [JP.BROSSARD], [1994], INSA de Lyon, tous droits réservés. - 346 - ^* Lois de Coulomb concernant FI 2 Désignons par F^2 l'action de contact entre (S^ et (S2) , par n un vecteur unitaire de la normale commune (par exemple la normale extérieure à (SjQ^et par tf12 et T12 les projections de F12 sur la normale et sur le plan tangent (P) commun à (Si) et (S2) F12 = Ï12 + $12 On a immédiatement car N 12 * ^12 * n A( F^ 2 A n} v "*"»/"** (N 1 2 .n) . n . ~*"\ "*" Fi 2 = n A(Î 12 A n} = T i 2 •*• N i 2 (par définition) d'où T 12 « n A(F 12 A n) "* o ->-> -> F 1 / 2 (n) 2 - n.(F 1 2 .n) n A(J12 A n ) - comme et F 12 - N 12 Les lois de Coulomb sont étroitement associées à la vitesse de glissement. a) Cas général : la force FI 2 n'est pas portée par la normale mais fait avec elle un angle a L1expérience distingue deux cas suivant que la vitesse de glissement est nulle ou non. a) V2(I) ^ 0 il y a glissement au contact La loi de Coulomb s'énonce ainsi : * L'action de contact F12 fait un angle constant avec la normale commune. a = cte = cf) Cet angle est appelé angle de frottement. on a donc soit en posant |Î12| = tg $ . |N12| tg <j> = f coefficient de frottement l*12| - f - |N12| On dit encore que lfaction de contact est sur le cône de frottement. * La projection de F12 sur le plan tangent est opposée à la vitesse de glissement. Soit ^ V^ . T12 < 0 © [JP.BROSSARD], [1994], INSA de Lyon, tous droits réservés. - 347 ~ g) V2(I) « 0 (roulement et pivotement sans glissement) La loi de Coulomb s'énonce ainsi l'action de contact FI2 fait avec la normale un angle a inférieur à l'angle de frottement. Soit encore |T12| < tg $ • iN12| |Tl2J < f |Ni2| ceci est une condition nécessaire et suffisante du roulement et pivotement sans glissement Remarque : on dit encore que F^ est à l'intérieur du cône de frottement. b) Cas particulier (limite) Si f -*• 0, alors [T^l "*• 0. On dit que l'on a affaire à des surfaces parfaitement polies ou encore que la liaison est parfaite. L'action de contact est portée par la normale commune F 12 - F 12n Ce cas limite, "idéal11, est cependant en pratique très utile car il constitue souvent une première approximation suffisante avec un modèle plus simple. c) le vole du facteur vitesse Nous avons montré qu'en première approximation le coefficient de frottement f était indépendant de la vitesse. Il n'en est pas en fait exactement ainsi. En général, le coefficient de frottement diminue avec la vitesse de glissement. Cette variation de f en fonction de la vitesse de glissement a été mise en évidence jusqu'aux très hautes vitesses pour les métaux. Par contre il existe des corps pour lesquels il y a augmentation. Cette variation a quelquefois une importance extrême et certains phénomènes ne peuvent pas s'expliquer en admettant f « cte. Il en est ainsi par exemple lorsque l'on veut expliquer théoriquement le phénomène d'avance saccadée de machine outil (phénomène dit de stick-slip) ou encore le départ difficile d'un skieur avec un remonte-pente. © [JP.BROSSARD], [1994], INSA de Lyon, tous droits réservés. - 348 / Remarque : très souvent pour tenir compte de la variation de f avec la vitesse on donne seulement deux chiffres ~ l'un correspondant à f lorsque le mouvement a lieu comme nous l'avons fait jusqu'ici ; on l'appelle quelquefois coefficient de frottement dynamique - l'autre correspondant à f lorsque la vitesse relative est nulle. On l'appelle coefficient de frottement statique B. Résultats expérimentaux Le coefficient de frottement est difficile à évaluer d'une manière générale. II dépend de la nature des matériaux, ce qui semble naturel, mais aussi de nombreux paramètres comme la vitesse que nous avons déjà signalé. Aussi faut-il prendre beaucoup de précautions dans la transposition des résultats. a) Résultât concernant lès métaux Les résultats seront très variables suivant que les surfaces sont faites de métal pur ou de métal oxydé. La propriété des surfaces a également une grande importance, de même la présence au contact de lubrifiants modifie considérablement la valeur du coefficient de frottement. 1°/ métaux dégraisses^coefficient^de^frottement^statigue) ^ f - . * <. métaln (sur lui même) coefficient de frottement -*. i sur métal -_ n propre métal coefficient de frottement j sur oxyde j oxyde 2 1 1 1,2 1,6 0,6 or argent étain aluminium cuivre fer 0,8 1 0,8 0,4 1,0 Remarques : - si on a deux métaux différents, les résultats sont comparables avec des nuances - il existe en fait toujours à l'air libre une couche d'oxyde. Si on fait disparaître cette couche en chauffant en vide poussé on trouve des coefficients de frottement de l'ordre de 100 - le coefficient de frottement est généralement plus faible pour les métaux dur. Par exemple pour le chrome f = 0,4. 2 °/ èiIîâSS-Éê-S§£âHî«£HE«Il§£iÊE-S2S«iHkliïiÉ«i£E°££ement: s ta~ tic[ue) alliage cuivre-plomb métal blanc (base d'étain) métal blanc (base de plomb) alliage de Wood bronze phosphoreux © [JP.BROSSARD], [1994], INSA de Lyon, tous droits réservés. f 0,22 0,8 0,55 0,7 0,35 alliage alluminium-bronze bronze constantan acier fonte f 0,45 0,35 0,4 0,6 0,4 - 349 - Remarque î : I!influence de la vitesse a été mise en évidence jusqu'à de très grandes vitesses Remarque 2 : la présence de certains filins métalliques modifie beaucoup les valeurs et même la loi de Coulomb. Le coefficient de frottement dépend de la charge. xs^ nature du ^^V^. film chargesx. 4.JO~3 3 8.JO~ film d'indium sur acier film d'indium sur argent film de plomb sur cuivre film de cuivre sur acier 0,08 0,1 0,18 0,3 0,04 0,07 0,12 0,2 Ces films métalliques sont déposés sur un support. Ils sont très utilisés dans les moteurs. © [JP.BROSSARD], [1994], INSA de Lyon, tous droits réservés. 3°/ acier sur acier lubrifié (frottement statique) f Lubrifiant 20° 100° ... - - , huile de ricin 0,095 0,105 huiles végétales huile d'olive 0,105 0,105 ,huiles ., animales . . . ^ huiles minérales huile de baleine huile dg p£ed de boeuf huile fluide de machine trichloréthylëne benzène glycérine 0,095 Q^5 0,095 Q^95 0,16 0,33 0,48 0,2 0,19 0,25 4°/ métaux sur acier j[ (frottement statigue) lubrifié surface sunnort acier dur fonte bronze laiton " nature du lubrlfiant huile de ricin huile minérale 0, 12 0,15 0, 12 0,11 0,16 0,21 0, 16 0,19 5°/ coefficient_de_frottement^statigue^etjd^namigue^gour^les 8 lilIâ£ê2-êB-EïÉSêïî£ê-ËÊ_lH^Eî£îâ2£>. La présence de lubrifiant peut modifier considérablement la valeur de f en fonction de la vitesse. En général le coefficient de frottement dynamique est moindre que le coefficient de frottement statique. Par exemple pour des surfaces d'acier en présence d'huile de paraffine fs = 0,20 ; fd = 0,15. Si les surfaces sont totalement séparées par un film continu on sort du cadre d'application des lois de Coulomb : on entre dans le domaine de l'hydrodynamique qui est du domaine d'une branche de la mécanique : la mécanique des fluides. Dans ces conditions le coefficient f peut devenir considérablement plus faible, fd sera de l'ordre de f = 0,OOJ. Ce problème est d'une grande importance et a donné lieu à de nombreuses études qui correspondent à ce que l'on appelle lubrification limite et lubrification hydrodynamique. b) matériaux non métalliques (flottement statique) J°/ ma t éri aux_^s ur ^e ux^meme s © [JP.BROSSARD], [1994], INSA de Lyon, tous droits réservés. - 351 - f ,s^r?^?!s non lubrifiées Matériaux verre 0,9-1 diamant saphir graphite carbure de tungstène polythène nylon teflon polystyrène bois 0,1 0,2 0, 1 0,2-0,25 0,8 0,5 0,04 0,5 0,25-0,5 f surfaces lubrifiées hydrocarbures liquides 0,3-0,6 hydrocarbures solides 0,1 0,05-1 0,15-0,2 0, 1 0,12 la lubrification a très peu d'influence sur f pour les plastiques humide 0,2 2°/ matériaux divers entre eux -Sur.^?^S non lubrifiées Matériaux métal sur verre diamant sur métal saphir sur acier graphite sur acier polythène sur acier teflon sur acier polystyrène sur acier brois sur métal brique sur bois cuir sur métal f surfaces lubrifiées 0,5 - 0,7 0,1-0,15 0,2 0,04 0,3-0,35 0,2 - 0,5 (sec) 0,3 - 0,4 0,6 (sec) 0,2 - 0,3 0,1 0,15 0,1 la lubrification a très peu d'influence sur f humide 0,2 graisseux 0,2 J'ai beaucoup insisté sur ces résultats expérimentaux, d'une part pour donner un premier exemple concret et important d'analyse d'actions mécaniques basé essentiellement sur des résultats expérimentaux et, d'autre part pour mettre en garde contre l'utilisation abusive d'une loi d'expressio simple mais d'interprétation très délicate. Cette question a suscité et suscite toujours des travaux expérimentaux très importants. C. Lois de Coulomb concernant M^(I) Très souvent |Mj2(I)| est négligeable, mais il existe un certain nombre de cas où l'on ne peut faire cette simplification et l'on énoncera des lois sous une forme comparable à celles qui régissent F-12» Désignons par (CN)i2 et (CT)i2 les projections de Ci2 sur la normale et sur le plan tangent C 12 ;aB (%h2 on a immédiatement + (CT)12 Ô^N)l2 = [(^12) • ni . n : couple de résistance au pivotement (C]0i2 = n A C^2 A n : couple de résistance au roulement © [JP.BROSSARD], [1994], INSA de Lyon, tous droits réservés. - 352 - Les lois de Coulomb concernant (%)i2 et (C;r)l2 sont tout à fait comparables aux lois de Coulomb concernant le glissement. Elles sont en étroite relation ave^ le vecteur rotation ÏÏ2. Rappelons que l'on avait en cinématique projeté ^2 sur ^a normale commune et sur le plan tangent. ^ Q_ - % +% vecteur roulement de (S2)/(Si) Û._ vecteur pivotement de (82)/(Si) a) Loi du frottement de roulement On distingue deux cas suivant que Q^ est nul ou non. 1°/ II y a..«roulement — . . . . * . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . _ ^ ^0 JL |(cT)12| - h . |S12| (1e couple de résistance au roulement de (S}) sur (S2) est opposé au vecteur roulement de (S2) par rapport à (Sj) ) h. est appelé paramètre de résistance au roulement. Il est homogène à une longueur ; à titre indicatif donnons quelques ordres de grandeur pour h : roue de wagon sur rail h = 0,5 à 1 mm Les expériences ont été faites dans des cas très particuliers, il faut être très prudent dans leur emploi. (CT)12/^T < 0 2°/ II n'jr a pas roulement on a alors QT = 0 |(CT)i2| < h • |N|12 b) Loi du frottement de pivotement 1°/ Il.Y.a^EÎYOÊêïêBÈ KV"! = (îN)l2 • % k x ^N ^ ° I^li2 0 Le couple de résistance au pivotement est opposé au vecteur pivotement k est appelé paramètre de résistance au pivotement. L'étude du pivotement a été abordée par voie théorique à partir de la théorie de l'élasticité qui donne la déformation au contact. La théorie de Hertz indique que la zone de déformation est une ellipse. Elle prévoit également la loi de répartition des actions élémentaires. On démontre que k est donné par k - •— f . E E étant la longueur de l'ellipse de déformation. © [JP.BROSSARD], [1994], INSA de Lyon, tous droits réservés. - 353 - 2°/ Il_n^2 2 Ea£-E^vot:ei:nênt ^M = ^ on a simplement |(CN)i2i < ^ IN12| D. Extension des lois de Coulomb lorsqu'il y a contact sur toute une surface préétablie : Très souvent le contact a lieu entre (Si) et (82) par une surface qui a été réalisée artificiellement sur chacun des solides comme lorsqu'une boite repose sur une table ou lorsqu'un chariot de machine outil repose sur ses glissières* La forme des surfaces peut être très diverse : plan, sphère, ^ylindre hélicoïde ... En tout point M 6 (Z) on a une action élémentaire dF}2 Que l f on peut projeter sur la normale au point considéré et sur le plan tangent. -> -> -*• dFi2 " d Ni2 + d Ti2 avec -»- d Nj2 d Ti2 La connaissance précédemment si fl2 ->• projection de d FI2 sur la normale projection de d Fi2 su*" 1e plan tangent de la liaison sur le plan dynamique sera satisfaisante comme nous connaissons le torseur Ti2 P^r ses éléments de réduction = ] d $12 M62 'Si2(A) = l AS A d Î12 M6Z Mais le problème est beaucoup plus complexe, même si on admet qu'en chaque point d Tj2 et d NI 2 vérifient les lois de Coulomb : |dî12| = d Ï12 © [JP.BROSSARD], [1994], INSA de Lyon, tous droits réservés. f |dS12| opposé à V^M) - 354 - La solution pratique du problème exige en effet : - la connaissance de la loi de répartition de d Nj2» c'est à dire finalement ^1^ - POO - la loi de répartition de f Cependant, dans de nombreux cas on peut faire des hypothèses simplificatrices. Nous allons envisager quelques uns de ces cas a) il y a translation et l'on admet que f et p sont constants (répartition uniforme") Désignons par V la vitesse de translation V2(M) = V ¥ M Désignons par ri^la normale commune et par u un vecteur unitaire de la vitesse V : +U = t FT -* d NI2 = -> p da n Id T 12l = f p da -* -*• dTi2 = - f p da u ->• -*• ->dF12 = pda.(n - f.u) n, u sont des vecteurs fixes de (Sx) f est une constante dFio a une direction - > • - > •fixe : celle de n - f u D'après le théorème de Varignon sur les vecteurs parallèles on peut remplacer le torseur des actions dF^ par un vecteur glissant unique appliqué au barycentre des points d'application G f 12 - ( / P da) (n - f u) M€£ on peut écrire comme précédemment avec NI 2 Ti2 = - F12 = Ni2 + T^ ( / P da) • n M6E f . ( / p da) . u M€E et l'on a comme précédemment 1^121 Ti2 © [JP.BROSSARD], [1994], INSA de Lyon, tous droits réservés. = f ^12! opposé à ¥2(G) = V - 355 - On est donc ramené au cas du contact ponctuel, Cfest en fait ce résultat qui permet de généraliser les lois de Coulomb qui sont déduites dExpériences de translation. b) II y a rotation de (S2)/(Si) autour d'un axe fixe* la^surface de contact est plane et en outre la répartition de d ^12 et de f est uniforme : Nous supposerons que la surface de contact est un cercle et que (Si) est mis en contact avec (82) en appliquant une action mécanique, $ » - F . Zi On se propose de déterminer les actions de (Si) sur (82) au niveau du contact sur la surface circulaire A (Si) on lie (Ri): [o,*i,V,2j A (S2) on lie (R2) i [û,I2,Y2,12] On repère la rotation de (R£) par rapport à (Ri) par * = (Xj, X2) Un point M du">'contact ->• est repéré par OM = p x avec .$2 9 x) = 0 On pose en outre z = Z2 = Z\ y = z A x "*" "*" A ^ on suppose par exemple i(;f > 0 1 ° / 5âi£lèi^ê«.Iâ-YΣëËËÊ-.^ê Sii55êSÊS£ V2(M) = V2(0) -f ^2 A ÔM «i = ^ z vi(o) = o yi(M) = p *f ? © [JP.BROSSARD], [1994], INSA de Lyon, tous droits réservés. 2 Posons - 356 °/ Action_de_contact_élémentaire 7df dY = d FI2 L dZ -JXyz comme la composante tangentielle dT12 = d Xx + d Yy vitesse de glissement dX = 0 Exprimons dF12 dans (R2) ^ d F12 = d F12 = mais FCOS 0 sin 0 est -sin 0 cos 6 L° ° opposée à la o"| T 0~ dY }0 dz JL _ f- dY sin 0~ dY cos 0 dz L -U2 dZ = p da (répartition uniforme) dY = - f p da car la composante tangentielle est opposée à la vitesse de glissement et on a pris i|;! > 0 da « p dp d0 ^ ^12 = f pp sin 6 dp de "" f PP cos 6 dp de L P P dp de J„ J-JR2 ^°/ ï2£££HE-dê£-⣣Î2SS-É£-£2S£â££.âê-i§ziZi§li (^ase seulement) -> Fj2 ".0 = 0 en faisant varier e de 0 à 2ir et p d e à a / P P dp-dej ° M€2 + Fi2 s d M 12 (0) d Mi2(0) r° i 0 p. TT a2J = = = R2 ÔM A d F 12 p cos 0 p sin 0 u_ _^ d MI2(0) P ir a 2 Z 2 -" 0 A JP ^i &2 -dY sin 0 dY cos 0 L L- dz = JP —i R^ p sin 0 dZ -p cos 0 dZ 1 -LP — dY Jp —' R2 p p2 sin 0 dp de -p P2 cos 0 dp d0 _-f p p2 dp d0 J On a M12(0) en intégrant 8 de 0 à 2ir et p de 0 à a. Les deux premières composantes sont nulles et l'on a •Si2<o> = [ - f p . j p 2 dp de ] . Î2 S12(0) = - p f , 2ir ^j . Z2 © [JP.BROSSARD], [1994], INSA de Lyon, tous droits réservés. « 357 - 4 ° / §x£r e s s ion^de_F^2.6 t-MjL2l2}i_en-if onc t ion_de_F Supposons (82) et (S^) toujours en contact. Le théorème de la somme géométrique appliqué à (82) donne - F Za + FI2 - F + rp ira2 d'où = - 0 0 (on néglige toutes les autres actions mécaniques) soit ]?12 = F 12 (évident) -+ 2 ->• ^12(0) '* - -::• f a . F . Z2 ->• M 12(0) = Ml2(0) = 2 E -*• - — f y- F Z2 rp = —r Traz et on peut écrire ce résultat : en appelant E le périmètre du cercle. | | |F12| . Z2 le vecteur rotation est 82 " -^f %2 ; la normale commune est Z2« Mi2(0) apparait donc comme un couple de résistance au pivotement et la quantité -r— comme un paramètre de résistance au pivotement, 6.3.3 \'- ETUDE GEOMETRIQUE,CINEMATIQUE ET DYNAMIQUE DES LIAISONS USUELLES i" /T^ Y s~*\ y^^ Ç^~"' r~^ jr S\ S ^ V A2 *r x, Rappelons que pour repérer un solide (82) en mouvement par rapport à un 'solide (Si) il faut six paramètres : - les 3 ordonnées de Û2 dans (R^) - les 3 angles d'Euler ty, 6, f Nous traduirons que ces deux solides sont liés matériellement en exprimant des relations que doivent toujours vérifier certains de ces six paramètres. Les réalisations pratiques se ramènent toujours à l'un des types suivant dont nous dégagerons les principes. A. Liaison sphërique (ou à rotule) © [JP.BROSSARD], [1994], INSA de Lyon, tous droits réservés. © [JP.BROSSARD], [1994], INSA de Lyon, tous droits réservés. - 358 - a) Etude géométrique et cinématique •1P/' Définition C'est une liaison telle qu'une surface sphérique (i2) liée à (S2) reste en coïncidence avec une surface (Ij) liée à (Sj) 2°/ Rêl§tion_de_liaison Nous allons supposer les corps disjoints (fig a et b) et chercher quelles relations doivent vérifier les paramètres ty9 6, <|> pour assurer la coïncidence (fig c). Tout d'abord, il est évident que les rayons des deux sphères doivent être les mêmes mais quelconques (si deux sphères coïncident, nous aurons une série de sphères concentriques qui coïncident) On doit donc avoir simplement x(t) - 0 ) y(t) = 0 > z(t) - 0 ) (3) 01 £ 02 il y a trois équations de liaison 3°/ 5igEé^de_liberte II y a trois relations de liaison de type holonome : h = 3. Le degré de liberté est k « 6-3 - 3 Pour représenter le mouvement on prend les trois paramètres angulaires if>, 0, <(>. Une liaison sphérique réalise matériellement une articulation autour d'un point fixe. 4°/ MêIiSâ£Î2SË.E£â£Î31îê2 Nous avons représenté la matérialisation de la liaison sphérique par une rotule. Ce dispositif est très employé. exemple © [JP.BROSSARD], [1994], INSA de Lyon, tous droits réservés. - 359 Mais on peut réaliser matériellement un point fixe de tout autre façon, comme dans la suspension à la cardan qui représente si l'on veut matériellement le repérage à l'aide des angles d'Euler. Le point Og appartenant à (S) coïncide avec le point 0 appartenant à (So) © [JP.BROSSARD], [1994], INSA de Lyon, tous droits réservés. - 360 - b) Etude dynamique d'une liaison sphérique. Liaison sphérique parfciïte 1°/ Suggosons la liaison_re£resentee_2âI-HSÊ-.E2£iilê Soif df12 une action élémentaire sur un élément da entourant M. Comme la liaison est parfaite on a d$i2 - - U$12l • * n désignant la normale en M à (Si) (normale estérieure) Toutes les actions élémentaires passent par 02, centre de la sphère. Par suite le moment en 02 des actions de contact est nul " M12(02) = 0 Le torseur des actions de contact dont les éléments de réduction en 02 sont + F12 ,- r x i2i Y12 LZ12jRl + fc(02) - i~ L i2~ M 12 LN12JRl se réduit donc à un vecteur glissant unique Fl 2 - [X12~ Y 12 Z - 12JR1 2 °/ §ISêï§IîSâ£i23 Nous pouvons généraliser ce résultat et dégager le concept de liaison sphérique parfaite* CTest une liaison sphérique telle que : M12(0) - 0 • quel que soit le mode de réalisation. Ceci implique des conditions particulières pour les réalisations pratiques. Par exemple, la suspension à la cardan n!est "parfaite11 que s'il n'y a pas de frottement, et si en outre les masses de (Sx) et (S2) sont négligeables. 3°/ Intérêt de la notion de liaison^sphériqu.e^parfaite Le torseur des actions de contact de (Si) sur (S2) figure avec seulement trois inconnues seulement : Xi2, Yi2, Zi2. 11 y a par ailleurs trois équations de liaison C'est à dire autant d'équations nouvelles que nous introduisons d'inconnues dynamiques. Cette circonstance est très importante pour la résolution des problèmes de dynamique. Supposons (Ri) galiléen et appliquons les théorèmes généraux à (82) © [JP.BROSSARD], [1994], INSA de Lyon, tous droits réservés. - 361 On peut classer les actions mécaniques en deux catégories : les actions de (51) sur (82) ou actions de liaison, et les actions que nous qualifierons de données, entendant par là qu'elles sont connues en fonction de la position (i|>, 6, c(>) et de ses dérivées. Les théorèmes généraux donnent en désignant par G2 le centre d'inertie de (S2) F12 + î - .- M2 Î1(G2) —**~ six équations $12<°1> + \(°l) " ^(Oi) II y a six inconnues ^, 0, <j> ("inconnues paramètres!) et X12, Y12, Z12 ("inconnues dynamiques") Remarque 1. Nous aurions pu faire ce décompte de la manière suivante, en " p a r t a n t d u c a s général inconnues (paramètres : .< j actions de contact x, Jy, z X12, Y12, Z12 \b9 0, è I / L12, M12, N12 j 12 Relations entre les données théorèmes généraux relations de liaison résultats expérimentaux sur les actions mécaniques 6 équations 3 équations L12 = 0 | M12 = 0 > N12 - O) Le bilan est bien le même que précédemment. relations Remarque 2. Ce qui est en fait essentiel, c'est que Li2, Mi2, Ni 2 soient connus mais pas spécialement que leur valeur soit 0. Si nous connaissons ^12» Ml2f N^2 en fonction des positions ty, 0, <{> de leurs dérivées et du temps, alors il y a simplement une différence de complication dans les calculs mais pas de nature. Le bilan des inconnues des équations reste le même. Dans les liaisons suivantes, nous pourrons faire le même genre de remarque, nous ne les expliciterons pas toujours en détail mais la transposition sera toujours très évidente Remarque 3. Deux liaisons peuvent être cinématiquement équivalentes mais non dynamiquement. Il en est ainsi de la liaison à rotule et de la liaison à la cardan, B. Liaison cylindrique (ou verrou) a) Etude géométrique et oinématique : l °/ 2I£ÎBΣÎ2S C'est une liaison telle qu'une surface cylindrique (E2) liée à (52) reste en coïncidence avec une surface cylindrique (Z^) liée à (Si) 2°/ Eguation^de liaison Nous supposons que les corps (Si) et (S2) disjoints sont réunis de la façon indiquée. Les rayons des cylindres sont évidemment égaux et cette valeur du rayon est arbitraire. © [JP.BROSSARD], [1994], INSA de Lyon, tous droits réservés. © [JP.BROSSARD], [1994], INSA de Lyon, tous droits réservés. - 362 - - Le point 02 doit être sur l'axe (0^) , ce qui exige x - 0 y = 0 - L'axe Z2 doit être confondu avec Zj . Si par exemple Z2 = (voir repérage) L a 33 J on a nécessairement <»23 0 0 Au total il y a quatre équations de liaison. 3°/ Begre^de^liberte II y a quatre relations de liaison de type holonome : h = 3. Le degré de liberté est donc k » 6 - 4 = 2 Pour représenter le mouvement de (S2)/(Sj) on prend deux paramètres ty et z tels que Oi02 * = z . Zi - (Xi,X2) Une liaison verrou permet la rotation autour d'un axe et la translation le long de cet axe. Nous l'avons figurée par un verrou au sens commun. Mais d'autres réalisations sont possibles. exemple © [JP.BROSSARD], [1994], INSA de Lyon, tous droits réservés. En fait cette liaison fonctionne généralement comme une liaison en rotation seulement que nous étudierons ci-après. b) Etude dynamique d'une liaison verrou. Liaison verrou parfaite. 1°/ §HEE2S2SS-I§«Iîâi222-5â£É£ÎêIÎËiË-Eâï-HB-YêïI2H-âH«SêSS ordinaire Soient F^2 et M^COi) les éléments de réduction du torseur des actions de (S^) sur (S2) ?12 [ X i 2 , Y12, Z12] - Mi2(0i) = [L 12 , M 12 , N 1 2 ] Les actions élémentaires dFi2 peuvent s'écrire -> -»• -> dF^2 = dFi2 . n n : normale en M Les actions de contact sont normales aux surfaces en contact (liaisons parfaites). Par suite elles sont donc toutes normales à l'axe et rencontrent cet axe. F12 Fi2.Zi ^12 • ^1 " 0 Mi2(0i) [ n . dF12 M6E2 J - j n . Zi dFi2 itez2 car n .'?]. * 0 ¥ M. Soit encore = ÏÏ^M JM€Z Mi2(0i) = = A dF12 2 I (Zi A n) A dF12 ^6^2 © [JP.BROSSARD], [1994], INSA de Lyon, tous droits réservés. Z12 = 0 Ô^M est de la forme 3J&. . X îj + R î - 364 - Mi2(0i) , Zi = 0 car (Zi A n).Zi * 0 ¥ M soit encore N12 •• 0. La caractéristique dynamique de cette liaison est donc L12 = 0 N12 «' 0 Fi2 . Zi QU - Ml2(°l)-Zl 0 » 0 La deuxième formulation est intrinsèque. Finalement le torseur des actions de liaison se réduit à - Fl2 Ol2, Y12, O]RI Mi2(0i) -- [Li2, Mr2, OJRi II y a seulement quatre actions dynamiques inconnues. 2°7 Généralisation Nous pouvons généraliser ce résultat en dégageant le concept de liaison verrou parfaite. C'est une liaison verrou telle que ->• -». p-2 * Zl "" ( quelle que soit la nature Mi2(Oi).Zi = 0 ) de la réalisation 3°/ Intérêt L'intérêt est le même que dans le cas de la liaison précédente. Il y a au total autant d'équations que d'inconnues. - les théorèmes généraux donnent 6 équations - il y a 6 inconnues : ^, z, K\2* ^129 ^12» ^12 Là encore, ce qui est important c'est que Z^2 et %2 s°ient connus, non que leur valeur soit zéro. C. Liaison^ rotoïde.^Jliiaison rotoide parfaite a) Etude géométrique et cinématique 1°/ Définition C'est une liaison telle qu'une surface de révolution (£2) liée à (82) reste en coïncidence avec une surface de révolution (E^) liée à (S^), •2°/ S3Hâ£Î£S-âë»iîâîS°5 _^Pour mettre en coïncidence (Z2) avec (Zj) nous devons assurer 02 fixe sur Z\ et Z2 * Zi. (La nature des surfaces de révolution n'a aucune importance. Dès que nous avons assuré la coïncidence de deux d'entre elles il y a une infinité de surfaces en coïncidence). D'où x « 0 z = y - o Z 2 ) > cte ; - Paai3 l 23 L a 33 J (3) ici cette constante est choisie nulle a 13 - 0 ./ a23 = 0 j /ON (2) Au total il y a 5 relations de liaison holonomes : h - 5. © [JP.BROSSARD], [1994], INSA de Lyon, tous droits réservés. © [JP.BROSSARD], [1994], INSA de Lyon, tous droits réservés. - 365 - 3°/ Degre^de^liberte Le degré de liberté est k = 6 - 5 = 1 La liaison rotoïde est une liaison à un degré de liberté. Elle matérialise la rotation autour d'un axe fixe. Pour repérer la rotation, il suffit d'un paramètre * - (Xi, Î2) 4 ° / 5§âlî£â£î£S-EEâ£Î3ïïê Cette liaison, une des plus importantes, a donné lieu à de nombreuses réalisations : exemple : © [JP.BROSSARD], [1994], INSA de Lyon, tous droits réservés. © [JP.BROSSARD], [1994], INSA de Lyon, tous droits réservés. - 366 - b) Etude dynamique d'une liaison rotonde. Liaison rototde parfaite : *°/ §H£E2£225_l2.ii!iï525J5^ d§_ïlvolu£ion_2U£lcon2ues Supposons en outre qu'il n'y ait pas de frottement. Quelle que soit la nature de la réalisation, s'il n'y a^pas de frottement, l'action de contact élémentaire rencontre l'axe (Oi, Zi) Soient F^2 et MI 2(^1) ^es éléments de réduction du torseur des actions de contact. F C X 12> Y 12> Z12 J^ 12 '* M12(0i) = on a [L12, M12, N 12 3 Ri >• -> •+ OjM = p n + X Z\ dFi2 = dF12 . n Mi2(0x) = GTS A dF12 M6Z2 J Mi2(0L) = JI ( Zi A n ) X dF12 Mez2 ^12(0l) • ?! = 0 car (Zi A n). Zi = 0 ¥M soit encore N 12 =0 Le torseur des actions de liaison a donc seulement cinq inconnues . *12 * Si 2 (Ol) C X 12> -- Y 12> Z 12jR^ L E 1 2 > % 2 , Oj R i 2 ° / §l2ËIâIîS§£Î2S-i«tiêîS2S-I2£2iâê-E§lIêi£Ê Comme précédemment, nous dégagerons le concept de liaison parfaite. C'est une liaison telle que Mi2(Oi).Zi = 0 quel que soit le mode réalisation, Zi étant l'axe de la liaison. 3°/ Intérêt II y a autant d'équations que d'inconnues - théorèmes généraux > 6 équations - il y a 6 inconnues *- ty, X12, Yi2, Z12, L12, M12 D. Liaison prismatique a) Etude géométrique et cinématique !°/ 5ÉfiSi£Î2!î C'est une liaison telle qu'une surface prismatique (Z2) liée à (S2) reste en coïncidence avec une surface prismatique (Zj) liée à (Sj) © [JP.BROSSARD], [1994], INSA de Lyon, tous droits réservés. - 367 - 2 °/ l2ïïâ£Î2S-Ëë»IiâiS25 Nous voulons mettre les deux surfaces en coïncidence. Pour cela nous devons écrire du point de vue de la géométrie que est sur (C^ , Zj) 02 * Z2 = Z2 = Zi x - Î2 « cte y « o) ai3 Fa l 23 • ld «13 - « _a 33 J a23 • 0 maintenant + ^2 * X2 = 0) X2 perpendiculaire à Zi fa0111! 21 L° J avec 2 an + cte entraîne donc tout simplement a 2 21 = ^ a ll = 0f Au total il y a cinq relations de liaison. 3°/ I>egre_de_ liber te Le degré de liberté est k = 6 - 5 = 1. La liaison prismatique est une liaison a un degré de liberté. Elle réalise matériellement la translation rectiligne. 4°/ R|§lisations_£rati<jues II y a une grande latitude pour la réalisation lorsque l'on veut matérialiser les surfaces prismatiques. Une des formes les plus employées est la suivante : Mais là encore il nfest pas nécessaire que toutes les surfaces soient matérialisées, comme le montrent les exemples ci-dessous Si les barres sont convenables, les points A et B décrivent une ligne droite avec une grande approximation, (on peut trouver des systèmes à barres dont certains points décrivent exactement des droites) . © [JP.BROSSARD], [1994], INSA de Lyon, tous droits réservés. b) Etude dynamique. Liaison parfaite. 1 ° / §yEE2Ë2S§-Iâ.IîêÎË2!î-Sïâ£ÉIîâiîSêÊ-EiI-âêS^ËHlf â£êS-Sïïël£2S" Syê5_ëË_!ë_£2S£§Ê£_£§ïï£_fE2]::î:Ë5ë5£ Toutes les actions sont normales à l'axe. Par suite Fi2.Z! Zi2 ou - 0 = 0 Le torseur des actions de contact a donc seulement cinq inconnues r12 - [>12, y 12 , O] RI Ml2(0l) © [JP.BROSSARD], [1994], INSA de Lyon, tous droits réservés. = []Li2, M i a , N i 2 J R i © [JP.BROSSARD], [1994], INSA de Lyon, tous droits réservés. - 369 - 2°/ Liaison prismatique parfaite Une liaison prismatique parfaite est une liaison prismatique telle que FI2 . Zi - 0 3°/ Intérêt Comme précédemment le bilan fait ressortir qu'il y a autant d'équations que d'inconnues : théorèmes généraux inconnues 6 équations z, X12, Y12, L12, M12, N12 E. Etude géométrique cinématique et dynamique d'une liaison hélicoïdale a) Etude géométrique et cinématique *°/ 2§lî5i£i2S C^est une liaison telle qu'une surface hélicoïdale (£2) liée à (S2) reste en coïncidence avec une surface (ij) liée à (S^ . Nous avons pris pour représenter les surfaces des hélicoïdes à plan directeur (surface engendrée par une droite s'appuyant sur une hélice et rencontrant l'axe) (fig a) 2 °/ l3ïï£ïi2B.É£.lÎ5Îson Tout d'abord^nous avons toutes les propriétés de la liaison verrou (02 est sur l'axe (Q^) et en outre Z2 = Z^ x = 0 y « 0 a 13 = 0 a 23 = 0 Mais en outre, comme toute génératrice de (Zo) devient génératrice de (Ex) dz = k dty ou encore z = k\jj + cte 3 °/ DëSEl«de_liberte II y a au total cinq équations de liaison, D f où k = 6 - 5 = 1 La liaison hélicoïdale permet la translation le long de l!axe et la rotation autour de cet axe comme la liaison verrou, mais les deux déplacements sont dans un rapport constant. Elle réalise le mouvement hélicoïdal de deux solides tels que nous l'avons étudié en cinématique du solide. Pour des questions de commodité, on conserve souvent les deux paramètres z et ^ mais en conservant également l'équation de liaison z * kij; © [JP.BROSSARD], [1994], INSA de Lyon, tous droits réservés. - 370 - *°/ 5ââIiSâ£Î2SS-.EEâ£Î3iîËS Elles sont nombreuses et d'une grande importance pratique en particulier dans les liaisons rigides d'assemblage et dans les systèmes de transmission de mouvement. © [JP.BROSSARD], [1994], INSA de Lyon, tous droits réservés. © [JP.BROSSARD], [1994], INSA de Lyon, tous droits réservés. - 372 - b) Etude dynamique d'une liaison vis. Particularité'. Soit [TJ^] le torseur des actions de (Sj) sur (S2). *12 = L X 12> Y 12> Z12HRl M^COi) = H"Ll2> M 12> N 12D R Nous pourrions comme précédemment envisager le concept de liaison hélicoïdale parfaite en supposant que le coefficient de frottement f tend vers zéro et que le cas limite f = 0 soit la liaison parfaite, cas évidemment inaccessible, mais dont on pourrait se rapprocher indéfiniment. L'expérience montre que . cette façon de voir est légitime pour toutes les liaisons sauf pour la liaison vis ou il y a dans certains cas discontinuité. Aussi, si on peut envisager le concept de liaison vis parfaite dans certains cas, on ne peut lui conférer un caractère général. Tout le monde a constaté par exemple qu'en appliquant un couple à l'écrou on peut le faire mouvoir axialement, mais qu'on ne peut en général le faire tourner en lui appliquant une force axiale. C'est ce phénomène qui est connu sous le nom d'irréversibilité de la liaison vis. Supposons que les surfaces soient des surfaces hélicoïdales du type indiqué ci-dessus (hélicoïde à plan directeur : conoïde);(S2) représentera l'écrou et (S^) la vis. Soit M un point quelconque du contact et da un élément d'aire entourant M, On désigne par (R) : £M, î, ?, ÎJ le repère tel que "7Z -- 7"Zj X passe par M et rencontre orthogonalement l'axe O^Z} Y = ÎAÎ on pose mM = t n on a rX désigne la tangente à l'hélice moyenne désigne la normale en M à (I) -^" ->• (Z,n) = i avec 0 < TT i < -r- 1°/ §yEE2S2S5-3Hlil-SlZ-âî£-EâS-£l£££ëSÊS£-£2y£-.èlâk2EË f = 0 En tout point M s'exerce l'action dF}£ normale à la surface en contact ,:£ dFi2 = n = r ° . ." ^12 = r° dM 12(°l^ •*• - p da n . ^ p : force normale par unité de surface - sin i LCOS i J R - p da sin i p da cos i = °i^ A dî12 © [JP.BROSSARD], [1994], INSA de Lyon, tous droits réservés. —^ R posons ÏÏ^S = zZ + rX - 373 - F0 Tri dM12(Oi) = 0 A - p do sin i LP da cos î J R L z JR = p da z sin i . ' - pr da cos i _ u - pr do sin i ~ K •*• -> ->• cherchons les composantes de F^2 et M^C^i) sur Z = Z^ - %12 p do cos i •>Mez = Ni2 J Pr da sîn i M€Z supposons que i et r varient peu lorsqu!on se déplace par rapport à l'hélice moyenne Zj2 = NI2 = cos ^ J P ^a M6E " ^ sin i p da J M6E supposons que l!on applique à (S ) un torseur d'actions mécaniques ; ID = F . î . : - V J3 TD L MD(01) -. .M . Z Essayons de voir quel est le mouvement de (S2) par rapport à (Sj). Supposons 4[Si) fixe (galiléen) , Les théorèmes de la somme géométrique et du moment dynamique appliqués à (82) en projection sur Z donnent (en négligeant le poids de S2) cos i p da + F - M6Z m z11 = m masse de (S2) 1 — r sin i p da + M = I ty" •'Mez ^ I : moment d'inertie de (So) par rapport à l'axe 0,Z supposons F = 0. Autrement dit, est-il possible de mettre en mouvement S2 en lui appliquant un couple ? en combinant les deux équations on obtient - r tg i m z" + M = mais compte tenu de la liaison M = I *'"' z = A^ (I + r tg i X . m) ^ff © [JP.BROSSARD], [1994], INSA de Lyon, tous droits réservés. - 374 - II est toujours possible de mettre (82) en mouvement par rapport à la vis du fait que i ^ £ 7 Remarque s le cos i = -r- a été écarté car il ne correspond plus à la liaison hélicoïdale proprement dite. Les surfaces hélicoïdales sont remplacées par un plan méridien. On comprend d!ailleurs que dans ce cas (Si) soit un véritable obstacle pour (82) %• - supposons M = 0 ; autrement dit, est-il possible de mettre en mouvement (82) par rapport à (S}) en appliquant simplement une force axiale ? en combinant les deux équations - cos i I Tib" + F = m z" r sin i F ' (m + rïgT>*" II est donc toujours possible de mettre en mouvement (82) car i ^ 0. Remarque : le cas i = 0 a été écarté car il ne correspond plus à la liaison hélicoïdale proprement dite car alors la surface hélicoïdale devient un plan radial (S'i) est alors un obstacle pour (S2) © [JP.BROSSARD], [1994], INSA de Lyon, tous droits réservés. - 375 - 2 °/ ïl«Z«â-lE2££ê5ë2£ Suivant le signe de ^(M).ï il nous faudra distinguer deux cas. Ce signe dépend du sens de rotation de (S2)/(Si). Nous envisagerons donc les cas ij;1 > 0 et ifjf < 0 Hf • if;1 > 0 (figure d) ~ Ho 1 - al 12 u- dS12(01) = ~P de si* (i "^ <f>) p da cos (i + $) •~J K ÔM^ A dF12 r ~ i r° - u " 0 z A -• p da sin (i + <j>) p da cos (i + <j>) ~* JK. p da sin (i + <|>) - pr da cos (i -H 4) - pr da sin (i + cj)) « K R comme précédemment ~ Zi2 ^12 Œ (i + +) cos J P da M6E ~ s^-n (i + cl)) r J P da M€Z Appliquons les théorèmes généraux dans les mêmes conditions que précédemment (on applique le torseur "O cos ( i ' + cf)) J p da + F = m z" M6Z - sin (i + 4) r •*Mez p da + M = I i^11 . Supposons F = 0 ; est-il possible de faire mouvoir (S2) en lui appliquant un couple M ? M = Q + m r X tg (i + +)]] ^f! ^e n'est pas possible si i + c|> = ~. A ce moment là les actions élémentaires dF}2 sont normales à l!axe. Le frottement ne fait que rendre réelle la situation qui ne pouvait intervenir lorsque f = 0 qu'au moment où la surface hélicoïdale se transformait en plan méridien. Remarque : du fait des valeurs pratiques de f, la situation i + <|> = •*peut intervenir que pour les systèmes à i grand (ou encore à pas long) © [JP.BROSSARD], [1994], INSA de Lyon, tous droits réservés. ne - Supposons M « 0 1 ; est-il possible de faire mouvoir (82) en lui appliquant une force axiale ? - [** * r tgV * +)] *" Comme i est toujours positif, comme $, le mouvement esc parfaitement possible ^ i^f < 0 (figure e) dFi2 = r° "P cUrs'in (i - <|>) LP da cos (i - cf>) J R dMi2(Oi) f 0r l A = z JP K f° - p da sin (i - $) LP dô> cos (i " <l>) DK —' p z da sin (i - $) - pr da cos (i - <)>) - pr da sin (i - cf>) J_ = Xx Zi2 = = cos (i " ^) p da JM€Z " r si-n (i "" 4>) P dcr ^€E " Si on applique un torseur T comme précédemment les équations du mouvement NI2 sont cos (i - $) p da + F = m z" •*M€E - r sin (i - <j>) p da + M JM€Z © [JP.BROSSARD], [1994], INSA de Lyon, tous droits réservés. = I ty" , Supposons F = 0 ; peut-on faire mouvoir (S2)/(S}) en appliquant un couple ? M « Ql + r X m tg (i - <f>)J *" Ceci est parfaitement possible car i < y . Supposons M = 0 ; peut-on faire mouvoir (S2)/(S1) en appliquant une force axiale ? on devrait avoir F = ce n'est pas possible si 11 m X + •"• /. N h^ L . r tg (i - 1cf>) Jy i - <|> - 0 A ce moment l'action élémentaire est parallèle à l'axe. Le frottement rend réelle la situation qui intervenait en l'absence de frottement lorsque les surfaces hélicoïdales se transformaient en plan radial passant par M. Cette situation se présente très souvent en pratique dans les systèmes d'assemblage par le système vis écrou. Si i < $ aucune force positive F ne peut permettre le mouvement. Il suffit de prendre pour cela un système à pas suffisamment faible. © [JP.BROSSARD], [1994], INSA de Lyon, tous droits réservés.