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Rapport annuel
2012
Sommaire
Coopérer
entreprendre
Valoriser
S’engager
ACTIVITÉS
Responsabilités
50
34
Développement des Ressources Humaines
la compétitivité au cŒur de nos priorités
36
53
betterave
identité
04
Tereos en bref et en chiffres
06
tereos vu par...
10
Préparer la compétitivité de demain : entretien croisé
14
Une gouvernance coopérative
MARCHÉS
24
tereos bien positionné sur Des marchés en croissance
Engagé au service des hommes et de l’environnement
56
40
Recherche et développement
canne
44
céréales
26
sucre
28
Alcool
30
Produits amylacés
RéSULTATS
18
journal de l’année
59
Les comptes consolidés du groupe
60
Résultats DES divisions
62
La recette betteravière
Tereos — Rapport annuel 2012
1
2
3
identité
Coopérer
Au point de rencontre entre le monde
agricole et le monde industriel, nous
favorisons l’échange d’intérêts, d’expertises
et d’innovations entre les hommes.
Identité
IDENTITÉ
tereos en bref
Tereos en chiffres
1
2
europe
Amérique latine
Belgique
Brésil
1
Espagne
Groupe coopératif sucrier, Tereos transforme
Des matières premières agricoles en sucre,
alcool et amidon.
Ancré dans ses territoires, Tereos fédère 12 000 associés
coopérateurs autour d’une vision à long terme :
valoriser les productions agricoles et contribuer
à l’offre alimentaire.
4
Tereos offre des débouchés durables à la production
d’un million d’hectares de terres agricoles.
Avec 40 sites industriels et 26 000 salariés en Europe,
Amérique du Sud, Afrique et Chine, Tereos accompagne
ses clients dans leur développement
en Europe et à l’international.
ITALIE
République tchèque
3
Océan indien
La réunion
2
Mozambique
Royaume-Uni
TANZANIE
roumanie
3
4
ASIE
CHINE
3,6 Mt
de sucre
1,6 Mm3
d’ALCOOL
1,9 Mt
dE PROduITS AMyLACéS
5
SUCRE
ALCOOL
N° 4
N° 1
produits sucrants
issus de l’amidon
N° 2
mondial
européen
européen
Betterave
canne
céréales
européen
brésilien
européen des
produits amylacés
N° 2
Tereos
Tereos
— Rapport
— Rapport
annuel
annuel
2012 2012
4
France
N° 3
N° 3
TEREOS
TEREOS
vu par
vu par
Pierre-Marie Haguet,
6
Miguel Rossetto,
associé coopérateur
Président de Petrobras biocombustível
—
« La force de Tereos provient de la
complémentarité et de la cohérence
entre, d’une part, ses « ressources » :
un actionnariat stable de coopérateurs, des matières premières et des
implantations géographiques variées ;
et, d’autre part, ses métiers, que sont
l’extraction des sucres et leur transformation. La diversification opérée
repose sur une expertise forte : l’extraction des sucres et la capacité à
s’associer à des partenaires exigeants.
En tant que producteur de betteraves
et associé coopérateur, j’éprouve une
réelle fierté à constater le développement du groupe, confortée par la
bonne rémunération de nos apports
qui découle d’une bonne performance
globale et de choix stratégiques. »
—
« Le partenariat avec Tereos est très
positif par le professionnalisme, l’engagement et la transparence qui s’appliquent dans les projets que nous
menons ensemble. Guarani, la filiale de
Tereos autour de laquelle nous avons
noué notre partenariat, est localisée
dans la principale région productrice de
canne à sucre au Brésil. C’est une entreprise de référence dans la production
de sucre, d’éthanol et d’électricité. »
transparence
partenariat
7
TEREOS
TEREOS
vu par
vu par
Frédérique Respondek,
Lucien Lesaffre
Responsable affaires scientifiques
et réglementaires, Tereos Syral
Président du Conseil d’Administration
de Lesaffre et Cie
—
« J’ai vraiment plaisir à faire partie
d’un groupe dynamique qui veut se
développer et emmener avec lui ceux
qui ont envie d’avancer. Nous pouvons
avoir des idées, faire des propositions.
Si elles sont pertinentes, elles vont se
concrétiser. Pour accompagner ses
clients, Tereos s’ouvre à de nouveaux
secteurs d’activités et s’engage dans des
pays nouveaux. Cela m’offre, ainsi qu’aux
membres de mon équipe, la possibilité
d’acquérir de nouvelles compétences
et d’élargir nos expertises, notamment
par le suivi de formations. C’est ce qui
nous permet de contribuer à l’effort
d’innovation et d’accompagner nos
clients avec des services adaptés à leurs
besoins spécifiques. »
8
—
« Notre collaboration avec Tereos s’inscrit clairement dans la durée. Lesaffre, en
achetant des sirops basse pureté utilisés
comme matières premières pour la production de levures, offre aux associés
coopérateurs de Tereos une opportunité
de production de sucre hors quota.
Tereos démontre un sens du service
client que nous apprécions tout particulièrement. Il a ainsi été le premier
fournisseur à nous proposer du sucre
industriel en substitution partielle de la
mélasse que nous utilisons dans notre
procédé de fabrication. Ce partenariat
trouve actuellement son prolongement
dans une dynamique de développement
en commun de nouvelles matières premières performantes et durables. »
expertise
ENGAGEMENT
9
IDENTITÉ
IDENTITÉ
ENTRETIEN CROISÉ
Préparer
la compétitivité
de demain
Les bons résultats de Tereos lors de l’exercice 2011/12
ont permis une bonne rémunération de la betterave
et de continuer à préparer l’avenir avec des investissements
qui visent à renforcer la compétitivité du Groupe.
Que faut-il retenir de l’exercice 2011/12 ?
Thierry Lecomte, Président du Conseil de Surveillance Le
rendement betteravier augmente régulièrement depuis des années
sous l’effet des progrès de l’agronomie et de la sélection variétale. Dans
cette croissance régulière, 2011 a été une année exceptionnelle pour la
betterave. Les rendements ont en effet atteint 95 t/ha à 16 en France
et 81 t/ha à 16 en République tchèque. Il faut se rappeler qu’il y a
dix ans, les rendements étaient de 60 t/ha à 16 en France et de
47 t/ha à 16 en République tchèque. Même si on peut noter le
caractère record de 2011, ce sont des progrès qui s’inscrivent dans
la durée. Leur poursuite dans les années à venir est un élément
essentiel de la compétitivité betteravière dans un environnement
de plus en plus ouvert.
Alexis Duval, Président du Directoire Tereos réalise une très
bonne performance. Pour la première fois, le groupe franchit la
barre symbolique des 5 milliards d’euros de chiffre d’affaires.
L’Ebitda progresse de 20% à 904 millions d’euros et le résultat net
de 32% à 313 millions d’euros. Ces résultats ont permis au groupe
de verser des compléments de prix significatifs aux associés
coopérateurs, mais aussi d’investir pour préparer l’avenir. Ils sont
le fruit de la stratégie de long terme menée par Tereos dans trois
grands domaines : l’importante restructuration industrielle de
l’activité sucrière européenne réalisée après la réforme de 2006, la
stratégie d’internationalisation réussie et le développement de notre
portefeuille produits. Ces résultats sont aussi le fruit d’une bonne
marche industrielle et d’une conjoncture favorable : cours mondiaux
du sucre élevés et rendements betteraviers records.
10
“ Les relations très étroites
qui existent entre
les représentants des
agriculteurs et le management
exécutif du Groupe sont l’une
des clés de notre réussite. ”
“ Nous devons mettre à profit
les bonnes années actuelles
pour préparer l’avenir.
Cela passe d’abord par des efforts
de productivité et une stratégie
d’investissement de long terme. ”
Thierry lecomte
ALEXIS DUVAL
Président du conseil de surveillance
président du directoire
Quelles sont les perspectives à court terme ?
TL Sur le plan agricole, la campagne betteravière 2012/13 a été
plus difficile en France, en raison de la météorologie. Même si les
rendements restent proches de la moyenne sur cinq ans, la baisse
de production représente 2 millions de tonnes de betterave par
rapport à 2011/12. La fin de la campagne a été particulièrement difficile
dans le nord de la France où nos producteurs ont été confrontés à
des conditions climatiques défavorables exceptionnelles. Face aux
difficultés des agriculteurs les plus touchés, la solidarité, qui est une
des valeurs fondamentales de notre coopérative, a pu pleinement
s’exprimer. La mobilisation du groupe a été, elle aussi, exceptionnelle
et les 2 000 hectares de betteraves qui étaient encore en terre
à la fin de la période habituelle d’arrachage ont pu être presque
intégralement sauvés.
AD Malgré une campagne plus difficile en France et un marché
mondial du sucre qui affiche des excédents de production, nos
perspectives restent bonnes à court terme en Europe grâce à
une contractualisation de nos ventes anticipée et à une nouvelle
campagne de bon niveau en République tchèque.
Nos activités de transformation de céréales doivent s’adapter à
un environnement marqué par des cours mondiaux du blé élevés
et volatils. Les débouchés alimentaires, isoglucoses et glucoses,
bénéficient de prix bien orientés, à l’image du marché du sucre.
Les débouchés non alimentaires sont plus affectés par la crise
économique en Europe et, pour l’éthanol, par des évolutions
réglementaires défavorables.
Au Brésil, les volumes devraient progresser sensiblement grâce aux
nouvelles plantations effectuées ces deux dernières années et à la
hausse des rendements. Dans l’océan Indien, les productions sont
attendues globalement au même niveau que l’an passé.
Quels sont les grands enjeux de Tereos aujourd’hui ?
AD Le développement de productions alimentaires sur le site de
Lillebonne constitue, à court terme, un enjeu prioritaire pour Tereos.
La décision du gouvernement français de ne pas réduire le taux
d’incorporation en dessous de 7% a été une marque de soutien
importante pour le maintien des capacités de production qui ont
fait l’objet d’investissements massifs. Il reste néanmoins que, dans
un environnement où les cours de céréales sont élevés et volatils,
diversifier les productions du site industriel est une nécessité. Ce
projet constitue un défi financier et industriel important pour Tereos
et ses coopératives céréalières partenaires.
à plus long terme, nous devons mettre à profit les bonnes années
actuelles pour préparer l’avenir. Cela passe d’abord par des efforts
de productivité et des investissements pour accroître notre
compétitivité agricole et industrielle. Dans ce domaine, nous devons
viser les toutes premières places, tant en Europe qu’au Brésil. Ensuite,
nous continuerons à accompagner le développement de nos clients,
en particulier à l’international, pour valoriser nos débouchés. Alors
que l’évolution de la consommation en Europe reste affectée par
la crise économique, cela nous permet de tirer parti du potentiel
des régions en croissance.
Comment s’inscrit la diversification des activités dans la
stratégie du groupe ?
AD Dans des marchés de plus en plus volatils et donc plus risqués,
nous devons poursuivre l’effort de diversification de nos positions
géographiques et matières premières. Cela nous apporte de la stabilité
et nous permet de réduire les risques liés à cet environnement.
C’est un élément clé pour faire face demain à des conjonctures
11
IDENTITÉ
ENTRETIEN CROISÉ
IDENTITÉ
ENTRETIEN CROISÉ
“ L’objectif du Conseil
de Surveillance est
simple : assurer le
meilleur revenu
des productions
des associés
coopérateurs,
et ce, dans la durée. ”
Thierry lecomte
plus difficiles et aux évolutions réglementaires. La construction
d’une amidonnerie de maïs à Palmital au Brésil, et d’une première
amidonnerie de blé à Dongguan en Chine en partenariat avec le
groupe Wilmar, premier groupe agroalimentaire asiatique, vont
aujourd’hui dans ce sens. Notre implantation récente en Roumanie,
dans une région européenne déficitaire en sucre, participe aussi de
cette stratégie.
En quoi les valeurs coopératives jouent-elles un rôle dans cette
stratégie de développement ?
TL Le mutualisme nous a permis dans le temps d’élargir le cercle,
d’associer plus de coopérateurs et d’atteindre ainsi une taille qui
nous permet d’exister dans un marché européen ouvert au monde
depuis la réforme de 2006. L’engagement sur le long terme, dans
lequel s’inscrit le groupe, est l’une des caractéristiques de notre
métier d’agriculteur. C’est grâce à cela que Tereos a su anticiper
les évolutions de son environnement. Nous sommes aujourd’hui
au Brésil parce que nous avons su y aller très tôt, il y a 12 ans.
Actuellement, les coûts d’accès à ce marché sont beaucoup plus
élevés. De la même manière, c’est maintenant que nous démarrons
notre implantation en Chine.
Tereos pourra-t-il longtemps tenir ce rythme de
développement ?
AD Nous n’avons pas d’objectif quantitatif, mais une approche
qualitative de notre développement. L’objectif de notre groupe
est d’améliorer le revenu et d’assurer les débouchés de ses
associés coopérateurs dans la durée. Notre croissance se fait
avant tout dans le cadre de notre métier, celui d’un groupe
coopératif sucrier.
12
Dans la gouvernance de Tereos, comment sont organisées les
relations entre le Conseil de Surveillance et le Comité Exécutif ?
TL Le Conseil de Surveillance représente l’ensemble des coopératives
de Tereos et, à travers elles, les 12 000 associés coopérateurs du
groupe. Il statue sur les grandes orientations stratégiques et les
arbitrages financiers proposés par le Comité Exécutif lequel a la
charge de la direction opérationnelle du groupe. Nous travaillons
dans le respect de la fonction de chacun, dans la transparence et
dans une proximité forte. Le bureau du Conseil de Surveillance se
réunit avec le Président du Directoire tous les 15 jours. L’ensemble du
Conseil et le Comité Exécutif travaillent ensemble au moins une fois
par mois. Les administrateurs des coopératives sont eux le lien direct
et le relais d’information privilégié entre les associés coopérateurs
et le Conseil de Surveillance. Ces relations très étroites qui existent
entre les représentants des agriculteurs et le management exécutif
du groupe sont l’une des clés de la réussite de Tereos.
“ la diversification
de nos matières
premières agricoles et
de nos implantations
géographiques
est un facteur de
stabilité et d’équilibre
pour le groupe. ”
Quels sont les grands enjeux pour l’avenir de la coopérative
Tereos ?
TL Le rôle du Conseil de Surveillance et des administrateurs est très
important dans notre organisation. Je tiens à saluer l’engagement
au quotidien des 161 administrateurs de nos coopératives. Le
renouvellement des générations est un de nos enjeux pour les
années à venir.
Les administrateurs de demain devront être porteurs de nos valeurs
coopératives auprès des nouvelles générations.
ALEXIS DUVAL
En quoi l’évolution du régime sucre est-elle un sujet important ?
AD En Europe, la problématique du renouvellement des quotas est
fondamentale pour l’avenir de la betterave. S’agissant d’une industrie
lourde et d’un produit de base, il est nécessaire que les pouvoirs
publics assurent un cadre réglementaire stable aux différents acteurs
de la filière. Les évolutions doivent se faire dans la continuité pour
que tous les intervenants (agriculteurs, industriels, clients) disposent
d’une bonne visibilité. La position franco-allemande en la matière,
ainsi que le rapport de la Commission Agriculture du Parlement
Européen, sous la présidence de M. Dantin, vont d’ailleurs dans ce
sens, puisqu’ils recommandent la prolongation du régime sucre et
des quotas jusqu’en 2020.
Dans cet environnement, comment est définie la politique de
distribution des résultats aux coopérateurs ?
TL L’objectif du Conseil de Surveillance est simple : assurer le meilleur
revenu des productions des associés coopérateurs, et ce, dans la
durée. Cela implique de trouver le bon équilibre entre la rémunération
à court terme, la valorisation des productions à moyen terme et la
pérennisation des débouchés à long terme. Cette année, nous avons
ainsi versé 5 euros de complément de prix par tonne de betterave,
soit 25% de plus que l’année précédente, auxquels s’ajoute 1 euro
de dividende. Et nous avons en même temps décidé d’accélérer les
investissements afin d’améliorer les performances énergétiques de
toutes nos sucreries françaises pour préparer l’avenir. Depuis toujours,
le rôle de notre coopérative est de s’inscrire dans le long terme.
13
Philippe Duval
a dirigé le groupe Tereos
de 1984 à 2012
Au cours de ces 28 ans, Tereos a connu une formidable
croissance grâce à la contribution déterminante de
Philippe Duval et à son ambition pour le développement
de notre groupe coopératif. Tereos est aujourd’hui le
1er groupe sucrier français et le 4e au niveau mondial. Ce
développement a été possible notamment grâce aux
qualités de vision et d’anticipation de Philippe Duval qui
a, par ailleurs, toujours gardé à l’esprit l’intérêt des associés
coopérateurs.
Après la République tchèque il y a 20 ans, la transformation
des céréales il y a 16 ans, le Brésil il y a 12 ans, Tereos se
déploie aujourd’hui en Afrique et en Chine. Passionné,
visionnaire et courageux, Philippe Duval, par son
attachement au sucre, à la betterave et aux agriculteurs
a aidé nos coopératives à dépasser leurs frontières
régionales. Les associés coopérateurs de Tereos lui en
seront longtemps reconnaissants.
Thierry Lecomte,
Président du Conseil de Surveillance
IDENTITÉ
IDENTITÉ
une gouvernance coopérative
UNe gouvernance
coopérative
Tereos est un groupe coopératif qui rassemble 12 000 agriculteurs
français, producteurs de betteraves, regroupés au sein de
9 coopératives. la stratégie engagée par Tereos est guidée
par la valorisation, à long terme, des productions
de ses associés coopérateurs.
<
Assemblée générale
de coopérative
<
Janvier 2013.
Journée d’accueil
des nouveaux
administrateurs
14
Juin 2012.
Engagement long
terme, solidarité,
équité sont les valeurs
partagées
par l’ensemble
des associés
coopérateurs du
groupe Tereos.
Ces valeurs structurent
son modèle
coopératif,
et soutiennent
sa stratégie.
L’union de coopératives agricoles Tereos est organisée autour d’un Conseil de Surveillance et
d’un Comité Exécutif dont la bonne définition
des rôles et les relations étroites garantissent
l’efficacité opérationnelle et la représentativité
des associés coopérateurs.
Le Conseil
de Surveillance
—
Le Conseil de Surveillance représente l’ensemble des coopératives qui composent
Tereos. Il valide les grandes orientations stra-
tégiques et les arbitrages financiers proposés
par le Comité Exécutif. Il définit la politique de
distribution des résultats. Chaque coopérative
compte au moins un représentant au Conseil
de Surveillance. Le Conseil de Surveillance se
réunit une fois par mois, son bureau, composé
de neuf membres, tous les 15 jours avec le Président du Directoire.
Le Comité Exécutif
—
Le Comité Exécutif, composé de cinq membres,
est au cœur du dispositif de management du
groupe sous la responsabilité du Président du
Directoire. Il propose au Conseil de Surveillance la
stratégie et les orientations long terme de Tereos.
Il a la charge de leur mise en œuvre. Il s’assure également de la réalisation des objectifs à court terme.
Le Comité Exécutif supervise et gère le bon
fonctionnement des activités du groupe dans
le monde.
mettent une bonne réactivité dans les prises
de décision, guidées par l’ensemble des associés
coopérateurs.
Les administrateurs
des coopératives
La vision de la coopération développée par
Tereos associe stabilité et dynamisme. Elle permet au groupe de déployer une stratégie de
développement adaptée aux enjeux de la mondialisation et de la concentration des marchés.
Tereos s’engage à assurer un débouché à la
production betteravière de ses associés coopérateurs et à la développer. Cet engagement
s’est confirmé lors de la réforme du Règlement
sucre européen. Malgré la baisse des quotas
sucriers et grâce au développement de nouveaux débouchés (alcool, bioéthanol, industrie
chimique), Tereos a augmenté la surface betteravière globale transformée dans ses usines.
Parallèlement, les investissements dans l’amidon,
le glucose et le bioéthanol ont ouvert la voie à
un élargissement de l’activité à la transformation
des céréales et de la pomme de terre en France,
notamment où Tereos a noué des partenariats
avec des coopératives céréalières et féculière.
Le déploiement de Tereos à l’international, entamé dès les années 1990, a permis de consolider le groupe avec des implantations dans de
nouvelles zones géographiques (Union européenne, Brésil, Afrique, océan Indien, Chine)
et d’autres matières premières (canne, céréales,
manioc et pomme de terre). Quatrième groupe
sucrier mondial, Tereos est aujourd’hui bien
positionné pour accompagner l’évolution des
marchés et le développement de ses clients et
assurer des débouchés pérennes et une bonne
rémunération à ses associés coopérateurs.
—
Chacun des conseils d’administration des
coopératives se réunit au moins quatre fois
par an. Ces conseils d’administration sont
des lieux d’échange et de réflexion. Ils travaillent sur l’ensemble des règles opérationnelles des activités betteravières pour lesquelles ils permettent, entre autres, la prise
en compte des particularités locales de leur
coopérative. Les administrateurs sont le lien
direct et le relais d’information privilégié entre
les 12 000 associés coopérateurs et Tereos.
Les conseils d’administration des coopératives
sont informés régulièrement des orientations
et des projets du groupe. Les 161 administrateurs sont réunis deux fois par an de manière
plénière avec le Conseil de Surveillance et le
Comité Exécutif. Au cours de ces réunions,
ils partagent les orientations stratégiques, les
projets et l’actualité des activités du groupe.
Des réunions de bureau du Conseil de Surveillance aux assemblées générales des coopératives en passant par la tenue des conseils
d’administration de coopératives et les réunions
générales des administrateurs, plus de 70 réunions de gouvernance sont organisées, chaque
année, au sein de Tereos. La répartition claire des
tâches entre Conseil de Surveillance et Comité
Exécutif, la transparence et la confiance per-
Une vision
à long terme
—
les coopérateurs dans
la gouvernance
—
12 000 ass0ciés coopérateurs
161 administrateurs
conseil DE surveillance
18 membres
bureau 9 membres
comex 5 membres
70 managers exécutifs
Comités de direction des
entités opérationnelles
26 000 collaborateurs
15
15
IDENTITÉ
IDENTITÉ
L’organisation de nos activités
<
une union de coopératives
BOIRY
Chevrières CONNANTRE ESCAUdœuvres
Abbeville
SDA
UNION BS
CBA
SBP
UNION SDA
SDHF
tereos
<
Nos activités et partenaires
le conseil de surveillance
16
De gauche à droite :
Bertrand Magnien,
Membre du bureau du
Conseil de Surveillance,
Président de
la coopérative SBP
Jean-Charles Lefebvre,
Membre du bureau du
Administrateur de la
coopérative SDA
Denis Lecart,
Vice-président du Conseil
de Surveillance, Président
de la coopérative de
Connantre
Yves Chenu,
Membre du bureau du
Président de la coopérative
d’Artenay
Thierry Lecomte,
Président du Conseil de
Surveillance, Président de
la coopérative SDA
Gérard Clay,
Vice-président du Conseil
de Surveillance, Président
de la coopérative SDHF
Gille Bollé,
Membre du bureau du
de Chevrières
François Leroux,
Membre du bureau du
coopérative SDA
tereos
François Ringo,
coopérative SDHF
Marc Turpin,
de Boiry
Gérard Grondel,
coopérative SDHF
Philippe Descamps,
d’Abbeville
Didier Beauvais,
coopérative SDA
Laurent Caudron,
coopérative SDA
Christophe Dedours,
coopérative SDHF
Guillaume Perdereau,
coopérative d’Artenay
Laurent Courtier,
coopérative de Chevrières
Xavier Laude,
Membre du bureau du
d’Escaudœuvres
Coopératives céréalières
Tereos Internacional
transformation de la betterave
france
espagne
république
tchèque
Roumanie
Acor
Le Comité Exécutif
transformation des céréales
europe
Frandino
brésil
chine
transformation de la canne
brésil
Wilmar
Partenaires
Le Comité Exécutif est présidé
depuis le 1er octobre 2012 par Alexis Duval.
De gauche à droite :
Yves Belegaud,
Directeur division betterave
Olivier Casanova,
Directeur Financier
Alexis Duval,
Président du Directoire
étienne Van Dyck,
Secrétaire Général
Jacyr Costa,
Directeur division canne
Une organisation opérationnelle
au plus près des matières premières agricoles
Les activités de Tereos France, cœur historique
du groupe, sont directement détenues par l’union
de coopératives Tereos qui rassemble les 12 000
associés coopérateurs betteraviers.
Tereos Internacional, coté à la Bourse de São
Paulo, regroupe les activités de transformation
des céréales et de la canne. Son actionnaire majoritaire est Tereos. L’actionnariat est complété
par plusieurs partenaires historiques de Tereos
parmi lesquels 10 coopératives céréalières (Acolyance, Agora, Agrial, Axéréal, Cap Seine, Cerena,
Comptoir Agricole de Hochfelden, Noriap, Unéal
et Valfrance) auxquelles s’est plus récemment
jointe la SCAF.
Aujourd’hui, 29,3% du capital de Tereos Internacional est flottant sur le Novo Mercado de la
BM&F Bovespa.
mozambique
Petrobras
océan indien
17
IDENTITÉ
IDENTITÉ
JOURNAL DE L’ANNÉE
journal
de l’année
Investissements, nouvelles usines, innovations,
En France, en Europe, au Brésil, en Chine…
l’année 2012 a été riche en actualités pour Tereos.
≥
mars 2012
<
décembre 2011
<
Tereos prend une
participation majoritaire
dans la féculerie
d’Haussimont
(France),
premier investissement
dans l’amidon de
pomme de terre.
Ce nouvel élargissement
du portefeuille produits
permet à Tereos d’entrer
dans le secteur des
amidons techniques
issus de la fécule.
février 2012
18
Le projet de méthanisation des
vinasses de distillerie de betterave
est lancé à Artenay (France).
C’est une première mondiale. Son
lancement est marqué par la visite
de Laurent Wauquiez, ministre
de l’Enseignement supérieur
et de la Recherche du dernier
gouvernement de François Fillon.
Thierry Lecomte, Président
du Conseil de Surveillance,
annonce lors de l’assemblée
générale de Tereos la
nomination d’Alexis Duval
comme Président du
Directoire du groupe,
effective au
1er octobre 2012.
–
Investissement dans Teapar,
terminal
de logistique portuaire
de Paranaguá
(Brésil) pour l’exportation
du sucre.
≤
avril 2012
<
avril 2012
La nouvelle distillerie
de Selby (Royaume-Uni)
démarre la production
d’alcool de grain pour les
fabricants de spiritueux.
–
Démarrage de la campagne
au Brésil et au Mozambique.
Lancement au Brésil de
la construction d’une
amidonnerie de maïs sur le
site de Palmital qui travaille
déjà le manioc. Cette
nouvelle unité permettra
à Tereos d’élargir son offre
avec de l’amidon de maïs et
des sirops de glucose pour
l’industrie alimentaire
sud-américaine.
>
mars 2012
février 2012
Lancement opérationnel en Picardie
(France) du programme Improve
(Institut Mutualisé pour les PROtéines
VEgétales). Ce partenariat publicprivé, initié par Tereos Syral dans le
cadre des investissements d’avenir,
prévoit le développement d’un
centre de compétences dédié à
l’extraction, la transformation et la
valorisation des protéines végétales.
Tereos acquiert la distillerie
de Kojetin en Moravie.
Située à l’est de la
République tchèque, elle
produit 20 000 m3 d’alcool
traditionnel par an à partir
de mélasse.
<
juin 2012
Dans un contexte de hausse
des prix de céréales, l’usine
de Lillebonne (France)
développe les productions
alimentaires et démarre la
production de gluten.
19
IDENTITÉ
IDENTITÉ
≥
≥
juillet 2012
20
Avec l’inauguration de l’unité
de production de bétaïne à
Origny-Sainte-Benoite (France), le
site devient le premier producteur
mondial de bétaïne d’origine
naturelle au monde dans le cadre
d’un partenariat noué
avec Dupont.
–
Augmentation de capital de
Tereos Internacional à hauteur
de 145 millions d’euros à la Bourse
de São Paulo (Brésil).
juillet 2012
Début de la campagne à
La Réunion avec la mise en route
successive des sucreries de
Bois-Rouge et du Gol.
≤
octobre 2012
Tereos annonce l’acquisition
de la sucrerie de Ludus en Roumanie,
une des grandes régions européennes
déficitaires en sucre.
août 2012
L’agence de notation Moody’s
annonce qu’elle relève d’un cran,
de Ba3 à Ba2, la note accordée à
Tereos, du fait de l’amélioration des
performances opérationnelles
du groupe.
≤
novembre 2012
La sucrerie de Bucy-le-Long
(France) fête ses 150 ans.
≤
SEPtembre 2012
≤
Démarrage de la construction d’une amidonnerie de blé à
Dongguan en Chine, près de Canton. C’est une première
concrétisation du partenariat conclu fin 2011 avec le groupe Wilmar
pour développer une activité de produits amylacés en Chine.
novembre 2012
Démarrage à Marckolsheim (France)
de la production d’amidons secs
destinés à l’industrie du papier-carton
et du nouveau sécheur de gluten de
maïs, première étape du programme
d’augmentation de 150 000 tonnes de la
capacité de l’amidonnerie.
<
≥
SEPtembre 2012
Les sucreries de Tereos
France et de Tereos TTD
entrent en production.
La campagne se poursuivra
jusqu’en janvier 2013.
octobre 2012
>
Le produit Ligne au sucre
et aux extraits de stévia
de Béghin Say est élu
“Saveur de l’année 2013”
en France.
décembre 2012
L’usine de Saragosse (Espagne) lance la production de
dextrose injectable pour des applications pharmaceutiques,
renforçant ainsi les positions de Tereos Syral sur le marché de
la nutrition clinique.
21
22
23
marchés
Entreprendre
Nous répondons aux besoins
alimentaires et industriels mondiaux,
tout en accompagnant la consolidation
de nos marchés : sucre, alcool et amidons.
marchés
tereos bien positionné sur Des marchés en croissance
tereos bien
positionné
sur Des marchés
en croissance
Tereos poursuit une stratégie d’internationalisation
et de développement de son portefeuille produits
pour accompagner ses clients et assurer une bonne
valorisation aux matières premières agricoles
transformées dans ses sites industriels.
24
Sucre
—
Le marché mondial du sucre bénéficie d’une
croissance très régulière de la consommation
de l’ordre de 2%, soit environ 3 à 4 millions
de tonnes par an. Cette croissance est tirée
par les pays émergents, notamment en Asie et
en Afrique, deux continents structurellement
déficitaires dans leur production. La consommation de sucre est, en revanche, globalement
stable dans les pays développés, elle peut décliner légèrement en fonction de l’évolution
ÉVOLUTION DES COURS MONDIAUX DU SUCRE
(US$/tonne)
1 000
(cts/livre)
40
Sucre raffiné - LIFFE#5 (US$/tonne)
35
Sucre brut - NY#11 (cts/livre)
800
30
600
25
20
400
15
10
012
e2
12
obr
Jan
Oct
vie
vie
Jan
vie
Jan
Source: Bloomberg
r 20
r 20
10
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09
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600
12
12
bre
12
vril
llet
11
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vie
t 11
bre
11
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ille
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vie
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vie
09
09
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09
ier
08
bre
08
08
vril
llet
07
08
ier
bre
07
llet
Jan
11
200
démographique. Le sucre est un produit de
base alimentaire. Sa consommation montre
donc une bonne résilience dans un contexte
de ralentissement économique. Aujourd’hui,
la production mondiale est issue à 80% de la
canne à sucre et à 20% de la betterave.
Les cours mondiaux du sucre ont connu de
fortes variations au cours des dernières années,
en raison d’évènements climatiques exceptionnels au Brésil, ce pays représentant aujourd’hui
plus de 50% des exportations mondiales. Pour
la première fois depuis 10 ans, la production
brésilienne a baissé (-10%) en 2010/11, le pays
ayant subi la même année une période de gel
puis une forte sécheresse. Cette baisse de la
production du premier exportateur mondial
a provoqué une importante hausse des cours
mondiaux de sucre dans un marché très volatil, à une moyenne de 30 cents la livre en
2011. La remontée de la production depuis
lors a fait progressivement redescendre les
prix mondiaux, qui se sont stabilisés autour
de 19/20 cents la livre fin 2012.
Deuxième marché de consommation mondiale, l’Europe, qui est devenue déficitaire en
1000
sucre depuis la réforme
de 2006, a vécu sur des
stocks importants jusqu’en 2010. à partir de
cette période, les importations en provenance
800
des pays bénéficiant d’accords préférentiels
auraient dû prendre le relais et approvisionner
400
<
marchés
la logistique,
une étape de la mise
en marché.
le marché européen. Cependant, du fait de la
nette hausse du marché mondial, les prix du
marché européen sont devenus moins attractifs que ceux obtenus sur les marchés internationaux ou dans d’autres régions du globe,
ne permettant pas ainsi d’attirer des importations suffisantes. Cette situation tendue a
donc ramené les prix du marché européen à
des niveaux proches de ceux antérieurs à la
réforme de 2006 et souvent comparables aux
prix observés dans de nombreuses zones du
monde. Malgré une relative accalmie sur le
marché mondial, les prix en Europe restent
soutenus par un niveau de stock disponible
encore bas et par des importations dont les
prix restent élevés et souvent déconnectés des
fluctuations du marché mondial.
Produits amylacés
—
Sur le marché des amylacés, la consommation progresse rapidement (+10% à +15%) dans
les grands pays en développement comme la
Chine, le Brésil ou l’Inde. Ce phénomène touche
autant les produits sucrants, qui peuvent être
utilisés en substitution ou en complément du
sucre, que l’amidon destiné à l’industrie papetière, aux emballages et à certaines applications
alimentaires. La tendance est particulièrement
forte en Chine, où l’isoglucose connaît un succès
croissant auprès des groupes agroalimentaires,
notamment les producteurs de sodas. La Chine
est ainsi devenue, en 2010, le premier consommateur mondial d’amidon devant les états-Unis,
alors que sa consommation de produits amylacés par habitant n’est encore qu’au tiers du
niveau atteint dans les pays développés.
Le marché des amylacés est, par ailleurs, affecté
par une forte volatilité des cours mondiaux des
céréales durablement orientés à la hausse, avec
des niveaux de prix historiquement élevés atteints
en 2012 pour le blé et le maïs. Les producteurs
d’amylacés doivent donc aujourd’hui s’adapter à
un environnement profondément transformé en
quelques années par ce double phénomène.
Alcool
25
—
La consommation mondiale d’alcool et d’éthanol est restée globalement stable en volume
sur les années 2011 et 2012, après la croissance
rapide connue entre 2005 et 2010. C’est notamment le cas des états-Unis, qui assurent 50% de
la production mondiale d’éthanol, essentiellement à partir de maïs. Le cadre réglementaire
américain est devenu moins favorable à l’éthanol, avec une libéralisation au 1er janvier 2012,
et la hausse des cours du maïs qui pèse sur la
rentabilité de l’éthanol base maïs.
Au Brésil, deuxième producteur mondial, les
cours mondiaux du sucre l’ont rendu pendant
près de deux ans plus rémunérateur que l’éthanol
pour les producteurs. Les perspectives restent
cependant prometteuses dans ce pays dont le
développement économique permet au parc
automobile de croître rapidement. Neuf voitures neuves sur 10 sont aujourd’hui équipées
de moteur Flex fuel. Le Brésil ne disposant pas des
capacités de raffinage pétrolier suffisantes pour
faire face à la demande d’essence, le gouvernement a annoncé une augmentation de l’incorpo100000
ration d’éthanol de 20 à 25%
à partir de mai 2013.
En Europe, l’évolution de la réglementation
80000
va, en revanche, limiter la consommation
d’éthanol. En France, l’objectif d’incorporation
60000
d’éthanol dans l’essence a été plafonné à 7%
ce qui correspond à une stabilisation
du niveau
40000
actuel de la production.
20000
0
100 000
CONSOMMATION D'AMIDON
(en milliers de tonnes)
80 000
60 000
40 000
20 000
0
2000
2005
2010
2015
Source : LMC International
■ États-Unis
■ Reste de l’Amérique
■ Chine
■ Reste de l’Asie
■ UE 27
■ Reste de l’Europe
■ Reste du monde
marchés
marchés
Sucre
SUCRE
DES COURS mondiaux
soutenus
En Europe et au Brésil, les ventes de sucre de Tereos
ont bénéficié d’une demande soutenue et de cours
mondiaux élevés. En Europe, elles ont également tiré
parti des rendements betteraviers records sur la campagne
en France et en République Tchèque.
≥
Tereos
propose une large gamme
de sucre à ses clients
industriels et au grand public.
26
Une année exceptionnelle en Europe
MasterChef béghin say :
3e saison
—
Pour la troisième année consécutive, Béghin Say a renouvelé
son partenariat avec MasterChef, concours de cuisiniers
amateurs diffusé sur la chaîne
TF1 en France.
Tereos a commercialisé près de 2,3 millions
de tonnes de sucre au départ de ses activités
sucrières européennes (transformation de la
betterave et raffinage). Le quota de base a été
complété par des mesures exceptionnelles de
reclassement de sucre hors quota en quota accordées par l’Union européenne. Le sucre raffiné
à Olmedo (Espagne), dans le cadre du partenariat noué avec le groupe coopératif Acor, provient majoritairement des filiales réunionnaise
et mozambicaine de Tereos. Dans une Europe
déficitaire en sucre, les prix ont été portés tout
au long de l’exercice par la forte demande des
industries agroalimentaires européennes.
Un partenaire fiable
Tereos a consolidé en 2012 sa position de
partenaire fiable de l’industrie agroalimentaire européenne (plus de 80% des ventes).
Les filiales commerciales sur les quatre grands
marchés de proximité – Angleterre, Italie, Espagne et Allemagne – y ont assuré l’exécution
des contrats européens avec les clients internationaux, tout en fidélisant une clientèle
locale étendue.
Les ventes à l’industrie de la fermentation
ont progressé du fait de volumes importants
de sucre hors quota, grâce à des partenariats
commerciaux noués sur le long terme et à l’arrivée de nouveaux clients. Celles vers l’industrie
pharmaceutique se développent également de
manière significative.
Hors d’Europe, le portefeuille clients est désormais varié et solide, grâce à d’étroites relations
nouées avec les principales sociétés de négoce
et l’établissement de positions fortes dans la
plupart des pays du pourtour méditerranéen.
innovations
pour béghin say
Les ventes de sucre de bouche ont baissé en
2012, la mauvaise météo ayant affecté les récoltes de fruits et donc l’activité des confitures.
Sur les marchés de consommation, les innovations se poursuivent autour de la marque
Béghin Say. La gamme Ligne au sucre et aux
extraits de stévia, élue Saveur de l’Année 2013,
rencontre un vif succès et est renforcée.
Repli des exportations
en 2013
ment. Après une année 2012 tendue en termes
de disponibilités, une part importante du sucre
du quota pour 2012/13 a été contractualisée de
manière anticipée dès septembre 2012. Compte
tenu des productions de sucre hors quota en
nette baisse et des moindres disponibilités de
certificats export, les perspectives d’exportations étaient, début 2013, très inférieures à celles
de 2011/12.
VENTES DE SUCRE DE GUARANI
1 301
1 358
1 100
1 109
Demande soutenue en pulpes
—
En France, Tereos a répondu à une forte demande de pulpes surpressées et déshydratées
destinées aux éleveurs, négociants et industriels
de l’alimentation animale. Tereos commercialise
désormais les pulpes déshydratées des neuf sucreries de Tereos France, y compris celles de
Boiry, Chevrières et Escaudœuvres, suite à la
reprise des actifs pulpes de ces trois sites.
Au Brésil, avec sa filiale Guarani, Tereos est le
3e opérateur cannier d’un pays qui assure plus
de la moitié du commerce sucrier mondial. La
baisse de la production de la campagne 2011/12 a
fait chuter les ventes de sucre à 1 320 000 tonnes.
Les cours mondiaux élevés ont soutenu les prix
de vente.
Pour l’exercice 2012/13, la remontée de la production de canne à plus de 18 millions tonnes
en 2012 permettra une hausse des ventes à l’industrie et des exportations d’environ 10%. Les
arbitrages de production ont, tout au long des
deux campagnes, privilégié la production de
sucre sur celle d’éthanol. Les ventes aux clients
industriels (le marché des boissons sans alcool
principalement) sont de plus en plus réalisées
dans le cadre de contrats pluriannuels.
La prise de participation, en mars 2012, de 35%
dans « Teapar », acteur important de la logistique portuaire du port de Paranaguá, confère
à Guarani un avantage significatif pour la logistique d’exportation de son sucre.
1500
1200
1 022
900
600
300
07/08
08/09
09/10
10/11
Guarani (exercice du 1 er avril au 31 mars)
11/12
Mozambique
—
Coproduits
Brésil :
des volumes
commercialisés
en hausse
Au Mozambique, Distribuidora
Nacional de Açúcar (DNA) a
l’exclusivité de la commercialisation intérieure. L’excédent
de sucre est exporté. Une partie de la production de Sena,
filiale de Tereos au Mozambique, alimente la raffinerie
espagnole d’Olmedo détenue
par Tereos en partenariat avec
le groupe coopératif Acor.
Pour l’exercice 2012/13, les ressources en quota
sucre issues de la betterave de Tereos en Europe
seront à nouveau complétées par du reclasse-
0
27
marchés
marchés
Alcool et éthanol
Alcool et éthanol
Deux productions clés
du dispositif industriel
>
Tereos
produit des alcools
traditionnels pour les
spiritueux, la chimie et la
pharmacie.
Grâce à la flexibilité de son dispositif industriel,
Tereos parvient à trouver le bon équilibre de production
sucre/alcool et en tire le meilleur parti en fonction de l’évolution
des marchés. Le groupe conforte son leadership sur le marché
des alcools de grain destinés aux spiritueux.
28
Renforcer
la compétitivité
industrielle
—
En France, le développement
des productions d’alcool et de
bioéthanol a permis le maintien
des activités industrielles, malgré la restructuration du secteur
sucrier opérée en 2006. En effet,
la construction de la distillerie
d’Origny et les investissements
dans les autres distilleries du
groupe ont permis de renforcer la compétitivité du dispositif industriel de Tereos France.
L’alcool représente aujourd’hui
32% des débouchés agricoles
et un pan important de l’outil
industriel. Cette production est
un débouché complémentaire
au sucre pour les associés coopérateurs de Tereos.
L’activité alcool-éthanol fait partie de l’histoire
du groupe depuis la création de la distillerie
coopérative d’Origny en 1932. La production
d’alcool est une activité traditionnelle des
groupes sucriers. Elle permet de valoriser le
sucre non extractible des mélasses. De même,
dans les amidonneries, elle offre un débouché
aux amidons non extractibles. La production
d’alcool et d’éthanol concerne aujourd’hui les
trois divisions du groupe et a permis la commercialisation de 1,6 million de m3 en 2011/12.
Ces ventes placent le groupe au septième rang
mondial d’un marché de 102 millions de m3 dominé par les états-Unis (50% de la production
mondiale) avec de l’éthanol base maïs.
ALCOOLS TRADITIONNELS
Les ventes d’alcools traditionnels de Tereos
ont représenté plus de 459 000 m3 dont 60%
sont issus de la distillation de betteraves et
40% de céréales. Dans le prolongement de 2011,
les importations d’alcool des pays tiers sont
restées faibles et le marché du sucre soutenu,
concourant au soutien du marché européen
de l’alcool.
Les alcools de betterave, produits dans les distilleries de Tereos France et Tereos TTD, sont
valorisés auprès de clients de l’industrie des
spiritueux, mais aussi vers la chimie, la pharmacie et la vinaigrerie.
Les alcools de grain produits à Origny (France),
Nesle (France), Selby (Royaume-Uni), et Saluzzo
(Italie) représentent une activité importante
dans la transformation des céréales. Tereos est
particulièrement actif auprès des producteurs
d’alcools blancs, une offre de qualité appréciée des leaders mondiaux des spiritueux. Les
ventes progressent avec le développement de
contrats pluriannuels pour alimenter les marchés de l’Union européenne et ceux des pays
émergents qui apprécient les marques réputées.
Ces ventes ont bénéficié des excellentes performances des distilleries de Nesle, Saluzzo et
Origny ainsi que du démarrage, en avril, de la
nouvelle distillerie de Selby.
Bonnes perspectives d’avenir
En 2012/13, avec des prix de matière première
à la hausse, le niveau de prix actuel devrait se
maintenir. En alcool de betterave, l’offre de
Tereos est augmentée avec la distillerie de
Kojetin (République tchèque) acquise en 2012.
En alcool de grain, Tereos bénéficiera en 2013
de la pleine capacité de la distillerie de Selby. La
fin du monopole des alcools de grain en Allemagne pourrait offrir de nouveaux débouchés
à la distillerie de Nesle (France).
BIOÉTHANOL
Les ventes de bioéthanol du groupe Tereos en
2011/12 représentent 1,1 million de m3.
Guarani prêt pour une nouvelle croissance
Le bioéthanol représente 40% des débouchés
de Guarani, filiale de Tereos au Brésil. Dans ce
pays, le bioéthanol est un marché en développement. C’est l’une des raisons pour lesquelles
Guarani et Petrobras ont noué, en 2010, un partenariat stratégique. Le contrat de 2,2 millions
de m3 sur quatre ans conclu avec Petrobras
assure, à lui seul, la quasi-totalité des ventes
d’éthanol à base de canne de Guarani.
La bonne campagne de canne en 2012 et le
programme de développement de la production mettent Guarani en bonne position pour
accompagner la hausse du taux d’éthanol dans
l’essence annoncée pour le printemps 2013 (à
25% contre 20% auparavant), justifiée par un
parc automobile en forte expansion et des capacités de raffinage de pétrole insuffisantes au
Brésil. La certification de Guarani par l’Agence
américaine de protection de l’environnement
(EPA) et le Conseil de la Qualité de l’Air de
Californie (CARB) atteste que sa production
d’éthanol est de « qualité avancée ». C’est-àdire au-dessus de l’éthanol conventionnel et
juste avant l’éthanol de deuxième génération
compte tenu de son bilan environnemental.
Un marché stable en Europe
En France, le développement important de
la production d’éthanol a été consécutif à la
restructuration industrielle de 2006. Après
la fermeture de trois sucreries du groupe, la
construction des distilleries d’Origny et de
Lillebonne a permis de redévelopper et de
renforcer l’outil industriel du groupe sur le
territoire national. Ce développement a également répondu aux objectifs d’incorporation de biocarburant fixés au niveau national
et européen. En Europe, les ventes d’éthanol
de céréales et de betteraves de Tereos ont
progressé de plus de 20% en volume sur l’exercice 2011/12. Elles ont bénéficié des bonnes
performances des distilleries et surtout des
excellentes campagnes betteravières 2011/12
en France et en République tchèque, qui ont
fourni un substrat de fermentation abondant
aux distilleries du groupe.
Les prix du marché sont restés sous pression
jusqu’en juin 2012, évoluant entre 550€/m3
et 625€/m3 . Ils ont ensuite progressé jusqu’à
plus de 720€/m3 après le reclassement des
mélanges E90 en provenance des états-Unis
(90% d’éthanol et 10% d’essence) dont les importations déstabilisaient le marché.
Incertitude réglementaire
Des incertitudes importantes pèsent cependant
sur l’évolution du marché européen. En effet,
alors qu’une directive de l’Union européenne
avait réservé une place de 10% aux énergies renouvelables dans le domaine des transports, la
Commission européenne propose de réduire à
5% la part des biocarburants de première génération pour favoriser ceux de deuxième génération.
Or, la recherche développée à ce jour laisse difficilement entrevoir des perspectives industrielles
et économiques viables à l’horizon de 2020. Par
ailleurs, des investissements très importants ont
été réalisés par les industriels du secteur, dont
Tereos, afin de satisfaire cet objectif de 10%. La
position prise par le gouvernement français, plafonnant le taux d’incorporation à 7%, a le mérite
de s’inscrire dans un objectif de pérennisation
de ces outils industriels. Enfin, compte tenu des
cours élevés des céréales, Tereos a décidé de développer des productions alimentaires sur son
site de Lillebonne (France) en plus de la production d’éthanol.
VENTES D’ALCOOLS
TRADITIONNELS
EN 2011/2012
29
Alcools
de grain
40%
60%
Alcools
de betterave
VENTE D’ALCOOL
ET D’ÉTHANOL DE TEREOS
(en milliers de m 3)
1 650
1 224
07/08
1 403
1 488
08/09
09/10
1 600
10/11
11/12
marchés
marchés
Produits amylacés
Produits amylacés
Accompagner nos clients
à l’international
>
Tereos est
le numéro 2
européen
des produits sucrants
issus des céréales.
Tereos syral développe en Europe son portefeuille
de produits techniques permettant de créer
de la valeur ajoutée. Il s’implante sur des marchés
en croissance comme la Chine et le Brésil
où ses clients se développent.
NT BETTERAVIER
nes à 16/ha)
30
66,7
61,4
81
31
79,1
1,9 Million
de tonnes d’amidon et
dérivés en 2011/12
09/10
10/11
11/12
12/13
MARCHÉ EUROPÉEN
DES PRODUITS AMYLACÉS
Amidons
Produits sucrants
liquides
Spécialités
3 960 3 845
3 320 3 275
1 120 1 130
2010/11 2011/12
2010/11 2011/12
Total 2010/11 : 8,4 Mt
Total 2011/12 : 8,25 Mt
Source : Association des amidonniers
et féculiers européens (AAF)
2010/11 2011/12
Les amylacés regroupent deux grandes familles
de produits : les produits sucrants et les amidons. Les produits sucrants sont utilisés en
substitution ou en complément du sucre. Les
amidons sont utilisés par l’industrie du papiercarton et pour certaines applications alimentaires. Au niveau mondial, ces deux grandes
familles de produits ont un poids équivalent.
Sur l’exercice 2011/12, le marché européen des
produits amylacés, qui pèse
4,3 millions de
79,1
61,4
58,0 59,0
81
63,2 66,7
tonnes, a connu
une baisse de 1,7%. Les marchés alimentaires et pharmaceutiques ont été
moins affectés par le ralentissement économique que ceux de la chimie et du papier-carton. Dans ce contexte, les ventes de Tereos
Syral ont bien résisté.
Les ventes de produits sucrants liquides ont
ainsi progressé confortant la position de n° 2
européen de Tereos sur ce segment. Si les
ventes d’amidons de céréales régressent, affectées par la baisse de la demande du secteur du
papier-carton, les ventes globales d’amidons
de Tereos sont toutefois en progression grâce
aux volumes de fécule de pomme de terre.
Dans les spécialités, comme les maltodextrines
ou les polyols, qui affichent une légère croissance, Tereos bénéficie des investissements
réalisés à Marckolsheim (France). Sur ce marché, les technologies et le dispositif industriel
de Tereos répondent aux exigences les plus
pointues des clients en matière d’hygiène et
de sécurité alimentaire.
Cours des céréales en augmentation
Dans un contexte marqué par la hausse du
cours des céréales, Tereos Syral s’emploie à
faire évoluer son mix produit vers des productions plus techniques. L’usine de Saragosse (Espagne) a démarré la production de dextrose
injectable pour des applications pharmaceutiques, renforçant ainsi les positions de Tereos
Syral sur le marché de la nutrition clinique. L’intégration de la féculerie d’Haussimont permet
à Tereos Syral d’élargir sa gamme avec des amidons techniques destinés à l’industrie agroalimentaire, le papier-carton et les bio-plastiques.
Les prix des produits amylacés se sont maintenus à de bons niveaux tout au long de l’exercice
2011/12, reflétant la hausse des cours des céréales et de l’énergie. Cette tendance générale
masque cependant des évolutions contrastées.
Les amidons ont connu des tendances négatives, les difficultés du secteur du papier-carton
ayant mis à mal l’équilibre offre-demande. A
contrario, les prix des isoglucoses et mélanges
ont suivi l’évolution des prix du sucre en Europe
dont les stocks avaient fortement diminué. Les
autres produits amylacés (glucoses et spécialités) se sont maintenus à des niveaux relativement stables sur l’exercice.
IMPLANTATION SUR LES MARCHÉS
BRÉSILIEN ET CHINOIS
Les continents européen et nord-américain,
marchés matures, sont stables en volume. Les
pays émergents, quant à eux, représentent un
important potentiel de croissance. L’urbanisation des populations et la modification des
habitudes alimentaires entraînent à la hausse
la demande de produits préparés faisant appel
aux ingrédients commercialisés par Tereos Syral. Le marché des produits amylacés croît ainsi
au rythme de 10% l’an au Brésil et de 15% en
Chine, deux pays où Tereos s’implante.
La Chine représente aujourd’hui 30% de la
consommation mondiale d’amidon. En partenariat avec le groupe Wilmar, Tereos y
construit une première amidonnerie de blé à
Dongguan, près de Canton. Au Brésil, les investissements réalisés sur le site de Palmital, dans
l’état de São Paulo, pour la transformation de
maïs, vont permettre de proposer aux clients
sud-américains une gamme d’amidons et de
produits sucrants élargie et diversifiée.
Fort développement
de l’isoglucose en Chine
—
Les produits sucrants issus des céréales représentent 8% du sucre consommé dans le
monde. Si cette part est relativement stable au
niveau mondial par rapport à la consommation
globale de sucre, cette moyenne masque des
différences importantes selon les pays. Ainsi,
aux États-Unis, l’isoglucose représente plus de
40% des sucres consommés. En Chine, le développement est très important. La part relative
de l’isoglucose a été multipliée par 4 en six
ans et représente aujourd’hui 11% des sucres
consommés.
CONSOMMATION D’AMIDON
PAR HABITANT
(kg amidon et sirop/an)
22
20
2
2
1
1
7
8
Amérique
du Sud
Asie
Europe
Amérique
du Nord*
* Hors isoglucoses Source : LMC International
32
33
activités
Valoriser
Nous transformons des matières
premières agricoles riches en sucre :
la betterave, la canne et les céréales.
ACTIVITÉS
ACTIVITÉS
la compétitivité au cŒur de nos priorités
la compétitivité
au cŒur
de nos priorités
Les priorités stratégiques du groupe Tereos visent
à renforcer la compétitivité agricole et industrielle et
à accompagner les clients dans leur développement.
>
Des programmes
d’investissement
pour soutenir la compétitivité
des outils industriels.
34
La Roumanie,
une porte sur l’Europe
centrale
—
La reprise de la sucrerie de
Ludus voit Tereos s’implanter dans une zone centrale
de l’Union européenne (Roumanie, Bulgarie, Grèce et
Hongrie) où la production
de 370 000 tonnes de sucre
par an est actuellement très
loin de pouvoir satisfaire la
demande, la consommation
annuelle s’élevant à 1,4 million de tonnes. Grâce à son
expertise agronomique et industrielle, Tereos va renforcer
la culture de la betterave dans
cette région et développer les
meilleures pratiques industrielles pour y accompagner
ses clients.
Betterave
—
La première priorité de l’activité betterave de
Tereos est aujourd’hui de renforcer sa compétitivité dans la perspective de l’évolution
du régime sucre européen. Cela passe par une
poursuite de l’amélioration des rendements
agricoles, dans la lignée des résultats obtenus
depuis la fin des années 1990. De 75 tonnes
à l’hectare au début de la décennie 2000 en
France, les rendements atteignent aujourd’hui
85 tonnes et même 95 tonnes les très bonnes
années, comme cela a été le cas pendant la
campagne 2011/12.
Ce renforcement de la compétitivité passe
également par celui de la productivité de
l’outil industriel, et notamment des sucreries.
La profonde restructuration de 2006-2008 a
permis d’augmenter la production globale, tout
en augmentant la capacité moyenne des usines
et en allongeant la durée de campagne. Il s’agit
aujourd’hui, d’une part, d’investir pour économiser l’énergie et, d’autre part, d’accroître la
flexibilité de l’outil de production pour être en
mesure de faire les meilleurs arbitrages sucre/
alcool. L’énergie représentant 30% du coût de
transformation des betteraves, un important
programme d’investissement (100 millions
d’euros sur 5 ans pour Tereos France, et 17 millions d’euros sur 2 ans pour Tereos TTD) va
permettre de réduire fortement ces consommations en quelques années. Ce programme
d’investissement renforcera le groupe face à la
concurrence européenne et mondiale.
Troisième axe stratégique, le développement
des positions commerciales, notamment dans
les régions déficitaires en sucre. Après le partenariat avec le groupe coopératif espagnol
Acor autour du raffinage et de la commercialisation des sucres en Espagne, en 2009, Tereos se tourne aujourd’hui vers la Roumanie,
région d’Europe la plus déficitaire en sucre où
la consommation est encore en croissance.
Canne
—
Dans la canne au Brésil, le groupe va renforcer
sa compétitivité dans un environnement économique en forte évolution. Le développement économique rapide du pays a fait baisser
le taux de chômage de 11 à 5,5% et les salaires
connaissent une augmentation de 10% par an
en moyenne depuis 2000. Ainsi, en cinq ans, le
taux de mécanisation agricole pour la canne
transformée par Guarani est passé de 17 à 83%.
Il s’agit d’une évolution majeure dans la culture
de la canne dans ce pays. Les programmes de
mécanisation agricole et d’automatisation
industrielle engagés visent à faire de Guarani
l’une des sociétés sucrières brésiliennes les plus
performantes.
Parallèlement, la croissance des besoins du pays
en électricité crée un marché très demandeur
de capacités de production supplémentaires.
Cette situation offre à Guarani la possibilité
d’optimiser la valorisation de l’énergie produite
à partir de la bagasse. Les investissements enga-
gés pour améliorer les rendements et développer la cogénération dans ses usines vont
permettre de multiplier par quatre les ventes
d’électricité fournie au réseau brésilien à l’horizon de 2015. Sur le marché de l’éthanol au
Brésil, où les perspectives à long terme sont
favorables, consolider et développer le partenariat noué avec Petrobras, premier groupe
d’Amérique latine et 4e groupe pétrolier mondial sont également des priorités.
Dans l’océan Indien, Tereos assure la production sucrière de l’île de La Réunion, où la
transformation de la canne à sucre est la première activité économique. Au Mozambique,
la priorité reste le développement du potentiel
agricole des surfaces exploitées.
35
CÉRÉALES
—
Dans les activités de transformation des céréales, la priorité est donnée à la poursuite des
efforts engagés pour s’adapter à la hausse et à
la volatilité croissante des cours mondiaux de
céréales, phénomène marquant des dernières
années. Cela implique d’adapter les productions et les outils industriels. Le développement des productions alimentaires (glucose et
gluten) de l’usine de Lillebonne se poursuit permettant à cette usine d’élargir son portefeuille
produits et de mieux valoriser le blé fourni par
les coopératives céréalières partenaires.
Le marché des produits amylacés étant arrivé
à maturité en Europe et en Amérique du Nord,
Tereos va développer ses positions industrielles et commerciales sur les marchés en
croissance, notamment au Brésil et en Chine.
La construction d’une amidonnerie de maïs à
Palmital (Brésil) et d’une amidonnerie de blé
à Dongguan (Chine) va là aussi permettre de
trouver des relais de croissance et d’accompagner les clients de Tereos dans ces zones.
Parallèlement, la montée en puissance des
produits de spécialités et des alcools de grain
pour les spiritueux se poursuit chez Tereos
Syral, renforçant ainsi les productions à forte
valeur ajoutée.
40 sites
industriels
1 Million
d’hectares agricoles
valorisés
ACTIVITÉS
ACTIVITÉS
betterave
betterave
>
Cour à betteraves
de la sucrerie
d’Escaudœuvres
(France).
France
préparER l’avenir
Au niveau agricole, le rendement sucre en France de 13,1 tonnes à l’hectare,
atteint en 2012/13, est proche de la moyenne des cinq dernières années,
à l’issue d’une campagne marquée par des conditions de récoltes rendues
parfois difficiles par les conditions météorologiques. Sur le plan industriel,
les sites de Tereos France ont réalisé une bonne performance globale.
36
RENDEMENT BETTERAVIER
(tonnes à 16/ha)
94
79,3
81
85,5
06/07 07/08 08/09 09/10
Tereos France
95,5
84,3
84,2
10/11
11/12
12/13
Démarrage
de campagne retardé
Les semis ont été précoces, avec des levées rapides et de bonne qualité. Avril ayant été humide
et froid, la croissance des betteraves a pris du
retard. Après un mois de mai normal, voire chaud,
juin et juillet ont été marqués par la pluie et des
températures fraîches qui ont favorisé le développement foliaire au détriment de la racine. La
bonne croissance en août/septembre n’a pourtant pas comblé le retard. Pour permettre aux
betteraves de profiter de l’ensoleillement, favorable à la production de sucre, les premiers arrachages ont été retardés d’une dizaine de jours.
Le démarrage des usines s’est ainsi échelonné du
18 au 25 septembre 2012, permettant d’extraire
50 000 tonnes de sucre supplémentaires par rapport aux prévisions à fin août.
solidarité coopérative
La campagne 2012 a connu deux périodes bien
différentes, avec une première période sèche
suivie d’une autre très pluvieuse. Plusieurs
régions ont connu des conditions d’arrachage
inhabituelles. Le Nord-Pas-de-Calais a été particulièrement touché, avec plus de 600 mm
de pluie en deux mois (l’équivalent d’un an
de pluviométrie normale) sur une bande maritime située entre Boulogne et la frontière
belge. Ces conditions ont rendu les arrachages
très difficiles. Pour venir en soutien des ETA
locales (Entreprises de travaux agricoles),
Tereos France a mobilisé les ETA des régions
voisines. Les 1 200 hectares en difficulté des
250 associés coopérateurs particulièrement
touchés ont ainsi pu être presque intégralement arrachés. L’activité de la sucrerie d’Attin a
été prolongée jusqu’au 28 janvier afin de traiter
les betteraves arrachées tardivement.
Tare Terre élevée
mais maîtrisée
Les conditions inhabituelles de cette campagne
ont porté la tare terre à quelque 12%, niveau le
plus élevé depuis 10 ans. Sans les moyens mis en
œuvre ces dernières années pour développer
la pratique du déterrage, ce niveau aurait sans
doute été deux fois supérieur. De nouveaux
progrès sont attendus pour les années à venir,
grâce au renouvellement progressif du parc de
déterreurs au profit de déterreurs avaleurs. Ces
matériels modernes permettent un déterrage
plus efficace, un meilleur respect des betteraves
au chargement et engendrent une diminution du
coût du déterrage.
Deux périodes
de production distinctes
Au niveau industriel, la détérioration des
conditions météorologiques a eu des répercussions sur la production. Les premiers mois
ont vu une nouvelle réduction des pertes en
Des Ateliers Agronomiques
—
Tereos accompagne de longue date ses associés coopérateurs pour renforcer toujours plus
la qualité et la compétitivité de leur production betteravière. Tereos France conseille les
agriculteurs tout au long de l’itinéraire cultural
(fertilisation, désherbage et lutte contre les
maladies). En 2012, Tereos France a lancé les
Ateliers Agronomiques : des groupes d’échange
et de réflexion se sont formés autour de différentes problématiques techniques de la culture
betteravière. Ces ateliers sont ouverts à l’ensemble des associés coopérateurs.
sucre et une baisse des consommations en
énergie et en pierre à chaux. Les dernières
semaines de campagne ont été au contraire
marquées par une dégradation progressive
de la richesse et une augmentation de la
tare terre, perturbant la bonne marche des
usines. De plus, les températures douces de
décembre, mais aussi l’alternance de période
de gel puis de dégel rapide, ont entraîné une
dégradation des betteraves en silo. Ces betteraves dégradées ont perturbé la marche de
cinq des neuf sucreries, imposant de réduire
leur cadence de plus de 20% sur les dix derniers jours de la campagne.
Des surcoûts
conjoncturels
L’addition de ces phénomènes a entraîné une
hausse des consommations énergétiques et
un allongement de la campagne, occasionnant
des coûts additionnels en plus des impacts de
tare terre.
Les investissements consacrés à l’amélioration des process portent néanmoins leurs
fruits. La consommation de pierre à chaux a
120
été maintenue
à un niveau proche du record
de 2011 à 16,3 kg par tonne de betteraves. La
100
consommation
d’énergie a légèrement diminué
et atteint 16,4 kg équivalent fioul par tonne de
80 sucrerie de Bucy a tiré parti de
betteraves. La
l’augmentation de capacité réalisée en intercampagne, passant de 15 200 à 16 200 tonnes
de betteraves par jour.
L’énergie, un investissement
prioritaire
Au plan industriel, Tereos France se concentre
sur trois priorités : la capacité à travailler sur des
campagnes longues, réduire les consommations en énergie et renforcer la flexibilité de ses
outils industriels. Ces trois axes sont travaillés
avec l’objectif d’accroître la compétitivité du
sucre de betterave.
Pour atteindre des campagnes de 120 jours,
Tereos France a investi au cours des dernières
années, en augmentant les capacités de stockage
37
DURÉE DE CAMPAGNE
(jours)
117
110
RENDEMENT 108
BETTERAVIER
(tonnes à 16/ha)
109
94
86
81,1
81
79,3
84,2
85,6
93,8
96,1
84,3
06/07 07/08 08/09 09/10
10/11
11/12
12/13
Tereos France
06/07 07/08 08/09 09/10
Tereos France
10/11
11/12
12/13
CONSOMMATION D’ÉNERGIE
(kg équivalent fuel/tonne de betterave)
16,4
17,1
16,9
16,4
16,9
06/07 07/08 08/09 09/10
Tereos France
17,2
16,7
10/11
11/12
12/13
(tonnes à 16/ha)
79,1
81
66,7
61,4
06/07 07/08 08/09 09/10
Rendement
10/11
58,0
59,0
63,2
11/12
12/13
ACTIVITÉS
betterave
ACTIVITÉS
betterave
>
Sucrerie-distillerie
de Dobrovice
(République tchèque).
<
ude
Eau
La transformation
de la betterave
Eau
cha
Lavage
≤
Râpage
Atelier de production
de bétaïne
Épuration
à Origny (France).
Vap
e
ur
t de
cha
ux
Lai
Diffusion
Évaporation
Cristallisation
Centrifugation
Pulpes
Séchage
Écumes
Eau
Sirop de
basse pureté
Dilution
Sucre cristallisé
Fermentation
Vinasses
38
Lev
ure
s
Distillation
Déshydratation
Rectification
Déshydratation
Bioéthanol
Alcools
traditionnels
Alcool
absolu
de betteraves en usine, mais aussi en améliorant avec ses associés coopérateurs la protection des betteraves au silo, avec notamment
le développement du paillage. Par ailleurs, les
capacités de filtration des jus vont être renforcées en 2013 sur les sites de Boiry, Bucy et
Chevrières.
Tereos France a lancé en 2012 un vaste programme d’investissements de 100 millions d’euros sur 5 ans en faveur des économies d’énergie.
Tereos France vise, à l’issue du programme, une
réduction de sa consommation énergétique de
15%, qui permettra également une baisse des
émissions de CO2 de 19%. L’ensemble des sucreries est concerné par ce programme.
Pour 2012/13, le projet majeur concerne
l’amélioration du schéma d’évaporation de
la sucrerie de Connantre (Marne). Une fois
cet investissement réalisé, des chaudières gaz
remplaceront les installations au fioul, ce qui
permettra de cumuler les bénéfices d’une
hausse du rendement et d’une réduction du
prix du combustible. Le schéma thermique
de l’usine de Chevrières va être aménagé.
à Escaudœuvres, les travaux porteront sur le
schéma de cristallisation. à Artenay, 50% de
l’énergie nécessaire au fonctionnement de
la distillerie seront produits, dès la fin 2013,
par une unité de méthanisation des vinasses,
dont le biogaz se substituera au gaz naturel.
Enfin, près du tiers des betteraves travaillées
par Tereos France est destiné à la production
d’alcool et d’éthanol. Ces productions offrent
des débouchés supplémentaires aux associés
coopérateurs et participent à la rentabilité de
l’outil industriel. La flexibilité des outils industriels va être renforcée pour faciliter les arbitrages de production entre le sucre et l’alcool.
Les capacités de fermentation/distillation vont
être renforcées avec un investissement à Lillers
dès 2013.
Betaïne naturelle
à Origny
La production de bétaïne d’origine naturelle
a débuté en avril 2012 à Origny dans le cadre
du partenariat noué avec Dupont, faisant du
site le premier producteur mondial de cette
molécule. Naturellement présente dans la
betterave, la bétaïne se retrouve concentrée
dans les vinasses issues du process de distillation. Elle alimentera les marchés de la nutrition
animale de Dupont, leader mondial du marché de la bétaïne. La bétaïne est notamment
utilisée comme un additif dans l’alimentation
des porcs, de la volaille et des poissons afin
d’améliorer la santé intestinale des animaux et
de réduire l’impact négatif du stress.
République tchèque
une performance renouvelée
En République tchèque, Tereos TTD a renouvelé en 2012/13 l’excellente
performance de l’année précédente. Météo favorable, augmentation des surfaces,
usines performantes : tous les indicateurs progressent ou se maintiennent.
La campagne 2012/13 a de nouveau permis
d’atteindre une production abondante, avec
un rendement betteravier de 79,5 tonnes par
hectare à 16%, les conditions climatiques ayant
été favorables.
La récolte s’est terminée le 30 novembre, avec
un niveau de tare totale (terre+collet) en baisse
à 12,6%. Quelque 2,6 millions de tonnes de
betteraves ont été travaillées au cours de la
campagne industrielle d’une durée de 124 jours.
Les surfaces betteravières exploitées par les
420 agriculteurs fournisseurs ont encore progressé à 35 300 ha (contre 34 600 ha en 2011/12),
grâce au développement des contrats alcool/
éthanol.
Bonne performance des usines
La cadence cumulée des deux usines de Dobrovice et Mezirici a dépassé 21 000 tonnes par
jour. Les investissements réalisés ont renforcé
la performance et le bon fonctionnement de
l’outil industriel. La consommation énergétique
de la sucrerie de Drobovice a encore reculé à
15,9 kg équivalent-fioul par tonne contre 16,6 kg
pour l’exercice précédent.
La distillerie de Dobrovice a amélioré encore ses
performances avec un niveau de production en
hausse grâce à une meilleure maîtrise des procédés par les équipes en place et un allongement
de la période de production. La production d’alcool de Tereos TTD a également été augmentée
avec la reprise de la distillerie de Kojetin, à l’est
du pays, rachetée début 2012. Cette distillerie
a bénéficié de l’apport d’expérience de Tereos
TTD en matière de productivité. Elle a produit
un alcool de haute qualité à base de mélasse.
Les 17 millions d’euros d’investissements programmés pour 2013 seront principalement
consacrés aux économies d’énergie. La méthanisation des vinasses permettra d’assurer
l’autonomie énergétique de la distillerie de
Dobrovice. à Ceske Mezirici, des travaux seront
réalisés sur les chaudières et la cristallisation.
Enfin, des aménagements seront réalisés autour
des silos et du conditionnement des sucres afin
120
de gagner en productivité pour ces activités.
100
39
Tereos — Rapport
annuel 2012
80
(tonnes à 16/ha)
79,5
81
58
59
63,2
66,7
06/07 07/08 08/09 09/10
Tereos TTD
61,4
10/11
11/12
DURÉE DE CAMPAGNE
128
(jours)
97
85
89
12/13
124
100
86
06/07 07/08 08/09 09/10
Tereos TTD
10/11
11/12
12/13
ACTIVITÉS
ACTIVITÉS
canne
canne
brésil
Bonnes perspectives de croissance
Guarani récolte les premiers fruits de son ambitieux programme de replantation de la canne et de
renforcement de la productivité agricole et industrielle. Le projet “Guarani 2015/16” vise à faire de la filiale
brésilienne de Tereos l’une des sociétés sucrières brésiliennes les plus compétitives.
40
7 sites
industriels
18,2 Millions
de tonnes de canne
transformée en 2012
TONNAGE DE CANNE TRAVAILLÉ
(milliers de tonnes)
Guarani a connu 243 jours de campagne en
2012/13, contre 207 pour la campagne 2011/12
marquée par les mauvaises conditions climatiques. La production de sucre de Guarani
connaît une hausse de 12% à environ 1,5 million de tonnes, l’éthanol suit la même tendance avec une augmentation de 5%, à près
de 530 000 m3.
12 200
14 400
La campagne 2012 a commencé en avril pour
se terminer fin 2012. Si l’inter campagne avait
été sèche, les précipitations exceptionnelles
enregistrées en mai et juin ont entraîné un
retard dans
la production.
a été en
2006 2007
2008 2009 2010 2011Celui-ci
2012
grande partie rattrapé en septembre et octobre, permettant d’obtenir finalement une
bonne récolte.
Au final, le rendement atteint en moyenne
84 tonnes par hectare. Les pluies ont, en revanche, provoqué une baisse de la richesse
en sucre de la canne, avec un taux moyen de
13,5% sur l’ensemble de la campagne (contre
13,8% l’année précédente). Grâce à cette météo plus favorable et aux investissements de
plantation, la récolte de la campagne a atteint
18,2 millions de tonnes de matière première
transformée, soit 700 000 tonnes de plus que
prévu en début de campagne et 1,9 million de
tonnes de plus qu’en 2011.
La récolte mécanique progresse rapidement
dans les plantations, passant de 17% en 2008
10000
5000
0
8 200
2006 2007
Guarani
20000
15000
16 300
15 500
2008
2009
2010
2011
2012
à 83% en 2012 (de 38% à 92% pour la canne
produite par Guarani). La récolte devrait être
totalement mécanisée en 2017/18, et le métier
de coupeur de canne laisse progressivement
la place à celui de conducteur (machines,
tracteurs et camions) et technicien de maintenance des machines.
au Brésil.
41
production en développement
Une météo
TONNAGE
DE favorable
CANNE TRAVAILLÉ
plus
25000
18 200
20 200
≤
Développement de
l’agriculture de
précision
Les perspectives pour la prochaine campagne étaient favorables en début d’année
2013. Les pluies de juin 2012 ont, en effet,
permis de prendre de l’avance sur le programme de renouvellement des plantations,
avec à la clé une canne plus riche dans les
prochaines années. La barre des 20 millions
de tonnes de canne traitée dans les 7 usines
de Guarani pourrait être ainsi dépassée dès
la prochaine campagne.
Guarani apporte à ses planteurs une assistance
à la sélection de nouvelles variétés de canne en
collaboration avec le Centre de Technologie de
la Canne (CTC) et Redeza au Brésil. Les équipes
visent un rendement cannier de 87 tonnes par
hectare pour 2015/16.
Pour conforter son leadership au Brésil et
améliorer sa productivité, Guarani a initié en
2012 un important plan d’investissement sur
5 ans visant à développer ses productions
et la cogénération. à ce titre, Guarani a reçu
le soutien de la BNDES, la banque nationale
de développement brésilienne, à hauteur de
764 millions de reais. De plus, Guarani a lancé
Producteur d’énergie
—
Guarani développe sa production d’électricité pour le réseau. L’unité de cogénération
de São José a démarré au cours
de la campagne. Sa capacité
de production d’électricité
passera de 33 MW à 83 MW.
L’usine de Cruz Alta passera,
elle, de 25 à 65 MW de capacité. Deux chaudières à lit fluidisé à haut rendement seront
installées, c’est une première
dans le secteur sucre/éthanol brésilien. 90% de l’énergie
excédentaire qui devrait être
1 200
1200
872
produite au cours de la campagne 2013 était déjà vendue
à la fin 2012 dans le cadre de
contrats commerciaux à long
terme (10 à 20 ans).
VENTES D’ÉLECTRICITÉ
EN FORTE HAUSSE À L’AVENIR
(en GWH)
1 200
364
2011/12
Guarani
2012/13
2013/14
2014/15
2015/16
P
en avril 2012 son plan stratégique 2015/16.
Ce plan de modernisation concerne tous
les métiers de Guarani : plus de 180 projets
de progrès ont été identifiés, du volet agricole à l’organisation générale et industrielle
de l’entreprise. Le volet agricole vise ainsi
trois grands objectifs : accroître les surfaces
de culture de la canne pour pouvoir traiter
23,5 millions de tonnes d’ici 2015 ; augmenter
les taux de mécanisation de la plantation et
de la récolte pour atteindre 100% à l’horizon
2017 ; mettre en place de nouvelles techniques
agricoles comme le pilotage automatique des
machines pour améliorer la qualité de la plantation et de la récolte.
Les sites industriels de Guarani verront leurs
capacités de traitement augmenter avec des
investissements ciblés pour améliorer l’efficacité des procédés d’extraction du sucre.
Le développement du parc automobile devrait entraîner une hausse des importations
d’essence de 3,6 milliards de litres en 2012 à
5 milliards en 2015 et à 7,7 milliards en 2018.
Le taux d’incorporation d’éthanol dans l’essence passera de 20% à 25% en mai 2013. Dans
cet environnement, Guarani dispose d’atouts
remarquables au Brésil : le partenariat noué
avec Petrobras en 2010, une implantation dans
la meilleure région agricole du Brésil et des
usines modernes de grande capacité.
1 005
1000
800
600
400
364
485
ACTIVITÉS
canne
ACTIVITÉS
canne
mozambique
Surface en hausse,
rendements en retrait
Au Mozambique, la hausse de surfaces a plus que compensé la baisse des
rendements en 2012, permettant à Sena d’augmenter sa production de sucre.
de la sucrerie de Bois-Rouge
(La Réunion).
récoltée à 13 420 hectares, contre seulement
9 590 hectares en 2011, a permis de compenser la perte de rendement. Le taux de fibre a
atteint 18,8% sur la campagne, pour 15,6% en
2011, générant un excédent de bagasse.
Production de sucre
en hausse
≤
Conditionnement
de sucre
de Marromeu
(Mozambique).
À l’issue d’une campagne de 227 jours, la production de sucre a atteint 76 000 tonnes, soit
près de 10 000 tonnes de plus qu’en 2011 et
un niveau record depuis 2006. À richesse de
canne identique, ce résultat cumule les effets
de tonnage de canne transformée en hausse
de 31 000 tonnes et de l’amélioration du taux
d’extraction global qui est passé de 77% à 84%.
Océan Indien
une météo contrastée
>
76 000
66 000
800
700
600
500
400
300
200
100
0
67 000
38 000
46 000
Réception
t de
cha
ux
Défibrage
2008
ur
Broyage
Sena
Vap
e
Épuration
/ décantation
Évaporation
Cristallisation
Sucre
roux
Centrifugation
Bagasse
Séchage
Écumes
Raffinage
Eau
Sirop de
basse pureté
Électricité
Dilution
Sucre blanc
Fermentation
Lev
ure
s
Distillation
Déshydratation
Vinasses
Alcool
hydraté
Alcool
anhydre
2009
2010
2011
2012
43
À La Réunion, la bonne richesse de la canne, conjuguée au fonctionnement
optimisé des sucreries pendant la campagne 2012, a permis de produire
210 000 tonnes de sucre. La production est en augmentation par rapport
à 2011, malgré des conditions climatiques difficiles dans le sud de l’île.
PRODUCTION DE SUCRE
(tonnes)
La transformation
de la canne
Lai
42
La campagne a commencé le 20 avril 2012 pour
se terminer le 11 décembre. La saison s’est caractérisée à la fois par des pluies abondantes
avant le début de la récolte et par une sécheresse plus prononcée que les années précédentes pendant la récolte. Par ailleurs, Sena
a poursuivi son plan de développement de
l’irrigation, mais a été confronté à des pivots
de première génération (10 à 12 ans d’âge) en
mauvais état qui nécessiteront un renouvellement dans les années à venir. Après plusieurs
années de hausse continue, ces deux facteurs
ont contribué à une baisse significative des rendements, retombés à 54,4 tonnes par hectare
contre 72,9 tonnes par hectare en 2011. L’augmentation significative des surfaces de canne
≥
Salle de contrôle
En 2012, les deux sucreries de La Réunion ont traité un peu plus de 1 836 000 tonnes de canne, un
volume proche de la moyenne décennale, avec
une richesse moyenne de 13,9% contre 13,5% en
2011. Les deux bassins canniers de l’île ont connu
des conditions climatiques contrastées qui ont
impacté leurs résultats respectifs.
La zone est, qui a bénéficié d’une climatologie clémente, a confirmé son potentiel avec
938 000 tonnes réceptionnées par la sucrerie
de Bois-Rouge, un volume sensiblement supérieur à la moyenne décennale (910 000 tonnes).
La sucrerie du Gol n’a, en revanche, réceptionné que 898 000 tonnes de canne, contre
918 000 tonnes en 2011. Le sud de l’île a en effet connu sa troisième année de sécheresse
consécutive, entraînant des coupures d’eau
de la zone irriguée. Cette sécheresse a limité
le tonnage de canne et augmenté le taux de
fibre. Toutefois, la richesse en sucre de la canne
atteint l’un des meilleurs niveaux de la decennie avec 14,3%.
Les efforts consacrés depuis plusieurs années
pour améliorer le fonctionnement des usines
et éliminer les causes de pannes portent leurs
fruits.
La fiabilité
des sucreries confortée
La sucrerie du Gol a enregistré un des meilleurs
taux de fiabilité des dernières années. La
sucrerie de Bois-Rouge, malgré deux arrêts importants, a pu assurer un approvisionnement
régulier des plateformes et récolter toutes
les cannes. Les investissements ont, en 2012,
porté sur l’amélioration de la productivité et
la maîtrise de l’impact de l’activité sur l’environnement. Le développement et l’harmonisation des systèmes de management QSE sont
en cours sur l’ensemble des sites de Tereos
Océan Indien. La mécanisation de la récolte de
la canne s’étant fortement développée dans
l’île, les équipes agricoles de Tereos Océan
Indien étudient avec les planteurs des solutions pour renforcer l’efficience des chantiers
de coupe et d’étêtage de la canne et améliorer
ainsi la qualité des cannes livrées aux sucreries.
Ce travail va se poursuivre en 2013.
Campagne accélérée
en Tanzanie
—
Tereos détient une participation de 30% dans TPC,
contrôlé par le groupe Alteo.
La campagne 2012 a été marquée par une sévère sécheresse
doublée de restrictions d’eau
qui ont perturbé l’irrigation et
entraîné une baisse du tonnage
prévu d’environ 30 000 tonnes.
Ce manque d’eau a contraint à
accélérer la campagne pour
préserver l’alimentation de
l’usine en eau. La canne récoltée était donc plus jeune avec
une richesse en sucre plus
faible qu’en 2011/12. La fiabilisation de la production interne
d’électricité aura un impact
favorable sur la production de
canne pour la récolte 2013/14.
ACTIVITÉS
ACTIVITÉS
céréales
distillerie de SELBY
(Royaume-Uni).
>
céréales
le dispositif
industriel s’adapte
aux marchés
Tereos oriente son dispositif industriel de transformation
des céréales pour développer son portefeuille produits et
s’implanter sur les marchés émergents et en croissance
au Brésil et en Chine. Le Groupe renforce ses sites majeurs en
Europe avec une stratégie de développement de produits à
plus forte valeur ajoutée.
>
44
45
amidonnerie de
marckolsheim
(France).
3,9 Millions
de tonnes de produits
transformées (céréales,
pomme de terre, manioc)
en 2011/12
Les tonnages de céréales, pomme de terre
et manioc transformés par Tereos poursuivent leur croissance, à près de 3,9 millions
de tonnes en 2011/12 (+ 7% sur l’exercice précédent). Ils devraient à nouveau progresser,
avec la prise en compte en année pleine des
productions de la féculerie d’Haussimont,
de la distillerie de Selby et le démarrage de
l’amidonnerie base maïs de Palmital au Brésil.
Hausse des coûts
des matières premières
Le coût des matières premières représente
aujourd’hui environ 50% du chiffre d’affaires, avec de nouvelles hausses des cours
mondiaux des céréales tout au long de 2012,
les mauvaises conditions climatiques ayant
contrarié les projections de récolte. Ces
hausses de prix ne peuvent être répercutées
sur les prix de cession de l’éthanol dans les
conditions actuelles du marché en Europe.
L’évolution industrielle de Lillebonne est plus
que jamais d’actualité.
Développement de productions
alimentaires à Lillebonne
Construite en 2007 pour la production de bioéthanol, l’usine Tereos à Lillebonne a traité près de
760 000 tonnes de blé pour produire 290 000 m3
d’éthanol. La mise en place d’un atelier de production de gluten est la première étape d’un important programme d’investissements engagé
pour développer les productions alimentaires
sur le site. Ces derniers vont permettre d’adosser
progressivement la rémunération des céréales
livrées à Lillebonne par les coopératives céréalières partenaires de Tereos au prix du marché
pour atteindre 100% en 2015/16.
Le moulin, l’amidonnerie humide et les sécheurs de gluten ont été progressivement
mis en œuvre pour atteindre 70% de taux de
charge en décembre 2012. Malgré des difficultés de démarrage, le produit obtenu destiné
à la meunerie et à la boulangerie a atteint les
standards réclamés par la clientèle européenne
et internationale de Tereos. Une ligne de production de sirop de dextrose sera à son tour
mise en service au deuxième trimestre 2013.
4000
3500
3000
2500
2000
1500
1000
500
0
Nouvelle distillerie à Selby
Après deux ans de travaux, la distillerie de
Selby (Royaume-Uni) a lancé en avril 2012 la
production d’alcools de grain de haute qualité
et de gluten. Construite dans le cadre du partenariat entre Tereos et le Groupe Frandino,
l’unité peut transformer 130 000 tonnes de blé
par an. Un mois à peine après les essais, l’usine
atteignait sa capacité de production nominale
(45 000 m3 par an). Le gluten est vendu sur le
marché britannique mais aussi à l’export, aux
industries agroalimentaires (boulangerie, pâtisserie) et de nutrition animale.
Les amidonneries de blé et de maïs de Tereos
bénéficient aussi d’investissements pour améliorer les rendements d’extraction, diminuer les
consommations et élargir le portefeuille produits. Tereos adapte ainsi ses outils de production pour répondre à une demande croissante
en spécialités dérivées de l’amidon comme les
dextroses, les polyols et les maltodextrines.
Après les augmentations de capacités des amidonneries de blé d’Aalst et Nesle en 2010/11,
ce fut en 2012 le tour de l’amidonnerie de
maïs de Marckolsheim, qui pourra dorénavant
traiter un tonnage annuel supplémentaire de
130 000 tonnes.
TONNAGE DE MATIÈRES
PREMIÈRES TRANSFORMÉES
3 888
Marckolsheim
monte en puissance
Le site de Marckolsheim produit depuis l’été
2012 des amidons natifs. Parallèlement à l’augmentation de sa capacité de broyage, l’usine
a en effet bénéficié de l’installation d’un nouveau sécheur d’amidon pour mieux répondre
à la demande des clients des industries papetières d’Europe de l’Est. Après le démarrage
en novembre du nouveau sécheur à gluten de
maïs, l’amidonnerie montera progressivement
en puissance en fonction des besoins du marché. Quelque 40 millions d’euros auront été
ainsi investis à Marckolsheim.
3 665
3 375
3 366
3 423
2007/08 2008/09 2009/10
2010/11
2011/12
ACTIVITÉS
céréales
ACTIVITÉS
céréales
>
Une amidonnerie
de maïs au Brésil
≤
féculerie
d’haussimont
<
(France).
équipes
de wilmar et tereos
en Chine.
46
Dextrose injectable
à Saragosse
LE MARCHÉ DES CÉRÉALES (en euros/tonne)
300
250
200
150
Blé
Maïs
r 13
e 12
vie
obr
Jan
Oct
2
12
llet
Jui
r 12
il 1
Avr
e 11
vie
obr
Jan
Oct
1
11
llet
Jui
r 11
il 1
Avr
e 10
vie
obr
Jan
Oct
0
10
il 1
llet
Avr
Jui
9
r 10
e0
vie
obr
Jan
Oct
9
09
il 0
llet
Avr
Jui
8
r 09
e0
vie
obr
Jan
Oct
8
08
il 0
llet
Avr
Jui
7
r 08
e0
vie
obr
Jan
Oct
7
il 0
llet
Jui
Avr
07
100
Le marché pharmaceutique en forte croissance
offre de belles opportunités de développement. Tereos renforce
300 ses investissements
pour accroître ses volumes d’excipients pour
250
ce secteur, mais aussi
pour produire des principes actifs plus élaborés et à plus forte valeur
200
ajoutée, à partir de ses usines de Marckolsheim
(France) et Saragosse
(Espagne). Janvier 2013 a
150
ainsi vu la mise en service à Saragosse du nou100
vel atelier de production
de dextrose injectable, utilisé en milieu hospitalier.
Source : Matif
Blé - Malgré une récolte 2011/12 de blé record à près de 697 millions de tonnes
et une très bonne récolte 2012/13 à près de 655 millions de tonnes (Source :
USDA), la croissance de la demande continue de tendre les stocks à la baisse et
les cours mondiaux à la hausse.
Maïs - Le déséquilibre persistant entre les perspectives de production et
la hausse continue de la demande, notamment en Asie, a empêché une reconstitution des stocks tombés à des plus bas historiques en 2012. Après le
record de 882 millions de tonnes de 2011/2012 (Source : USDA), la production
mondiale de maïs devait se replier en 2012/13 à 854 millions de tonnes selon
les estimations de début 2013, les stocks restant à de très bas niveaux (13% de
la consommation annuelle).
La féculerie d’Haussimont
intégrée
En France, Tereos a finalisé en décembre 2011
une prise de participation majoritaire dans
la féculerie d’Haussimont (France). Cette
acquisition permet d’ajouter la pomme de
terre au portefeuille de matières premières.
L’intégration de la féculerie a permis d’améliorer les performances du site, d’identifier
des synergies et de mettre en œuvre un plan
de développement dédié à la production
d’amidons techniques. Le site, qui a ainsi
terminé la campagne 2011/12 sous la ban-
Le marché des amylacés étant aujourd’hui
stable en Europe, Tereos va chercher la
croissance dans les pays émergents. Au Brésil, depuis le rachat de la société Halotek
en 2011, Tereos transforme le manioc sur le
site de Palmital. Cette unité a transformé
74 000 tonnes de manioc lors de l’exercice
pour produire des amidons modifiés destinés aux industries non-alimentaires. Les
process vont être renforcés pour fournir
l’industrie alimentaire.
Tereos a dans le même temps lancé sur ce site
la construction d’une amidonnerie de maïs,
pour une mise en service prévue début 2013.
Cette amidonnerie, d’une capacité initiale de
150 000 tonnes par an pour un investissement
de 60 millions d’euros, a été conçue pour
être aisément portée à 300 000 tonnes. Pour
cette première implantation hors d’Europe, les
équipes de Tereos ont pu s’appuyer sur celles
de Guarani et leur connaissance du marché
brésilien où le groupe est implanté depuis plus
de 10 ans.
Des applications de plus en plus
nombreuses
—
Les partenaires
céréaliers
—
Dans une première étape, les amidonneries
séparent les composants élémentaires (fibres,
protéines, amidon) du blé et du maïs. Dans une
deuxième étape, elles transforment ces composants pour améliorer leurs fonctionnalités
et diversifier leurs applications grâce à l’amélioration des connaissances nutritionnelles et
médicales. Le portefeuille de leurs applications
s’élargit ainsi constamment. Si les applications
alimentaires représentent la majorité des
débouchés, le poids du non alimentaire croît
chaque année.
Actionnaires de Tereos Internacional, dix coopératives
céréalières et la coopérative féculière d’Haussimont
accompagnent le groupe Tereos dans la croissance de ses
activités de transformation
des céréales et de la canne.
Un partenariat qui remonte
aux premiers liens noués en
1994 autour du pilote de distillerie de blé installé à OrignySainte-Benoite.
<
La transformation
des céréales
Son
Moulin
Tamisage
Gluten
Trempe
Séchage
Broyage
et séparation
Séchage
Séparation
amidon/gluten
Lait d'amidon
Germes et fibres
Liquéfaction et
saccharification
Amidons natifs
et modifiés
Liquéfaction et
saccharification
La Chine,
un marché porteur
Fin 2011, Tereos s’est associé en Chine avec le
groupe Wilmar pour développer les productions
amylacées. Dans ce pays devenu le premier marché mondial pour les produits amylacés, Tereos
apporte ses compétences industrielles, Wilmar
sa connaissance d’un pays où il produit depuis
1992 de la farine de blé pour le marché national
et l’export. Les amidonneries de ce partenariat
seront adossées aux meuneries existantes détenues par Wilmar en Chine.
La construction d’une première usine, à Dongguan près de Canton, a démarré. Le site devrait
produire en 2014 de l’isoglucose, du glucose, de
l’amidon, et de l’alcool de grain. Le site pourra
initialement transformer 500 000 tonnes de
blé et sa capacité pourra être ensuite portée
à 1 000 000 tonnes.
47
Eau
nière de Tereos Syral, aura traité plus de
250 000 tonnes de pomme de terre féculière
au cours de la campagne 2012. Un rendement
de 54 tonnes par hectare a été atteint sur les
4 780 hectares contractés par la SCAF, la coopérative d’approvisionnement qui regroupe
près de 300 agriculteurs et qui détient désormais 25% du capital de la féculerie. Tereos va
diversifier les produits et les débouchés du
site pour pouvoir augmenter la valorisation
de la matière première.
développe son offre à
l’industrie pharmaceutique.
Eau
tereos syral
Fermentation
Filtration
et déminéralisation
Distillation
Déshydratation
Séchage
Sirops
de glucose
Concentration
Bioéthanol
Hydrogénation
Maltodextrines
Cristallisation
Sirops
de glucose
Polyols
liquides
Rectification
Polyols
cristallins
Alcool
de grain
48
49
responsabilités
S'engager
Nous ancrons nos activités
et nos emplois dans les territoires,
en veillant à diminuer notre impact
environnemental.
responsabilités
responsabilités
Développement
des Ressources Humaines
>
Favoriser la prévention
pour améliorer la sécurité
des salariés.
Une priorité
pour accompagner
la croissance
Promouvoir la sécurité des collaborateurs, recruter,
former, renforcer les compétences, encourager la mobilité.
Les priorités de la politique des ressources humaines
de Tereos sont celles d’un groupe ancré en France
qui poursuit son développement à l’international.
50
51
RÉPARTITION DES EFFECTIFS
hors activités agricoles
(indicateur LA1 du GRI)
Groupe
1%
29 %
Canne
Betterave
53 %
17 %
Céréales
Tereos entend assurer le meilleur niveau de
sécurité à ses salariés. Partout où il est implanté, le groupe développe la prévention, la
formation et l’échange des bonnes pratiques.
La forte croissance de Tereos ces dernières
années entraîne l’intégration continue de nouveaux collaborateurs, de nouvelles sociétés,
de nouveaux sites et de nouvelles pratiques.
Assurer
la sécurité des salariés
—
Conduire étape par étape et avec détermination chaque manager et chaque collaborateur aux meilleurs standards de sécurité est
un objectif permanent. Tereos déploie dans
ce but des méthodes de management de
la sécurité (analyse des risques, analyse des
accidents, plan d’actions) qui impliquent la
participation de tous les salariés et leur mobilisation dans les commissions « sécurité » de
chaque établissement (indicateur LA6 du GRI).
Chaque site dans le monde dispose d’au moins
un animateur sécurité. Des campagnes spécifiques de sensibilisation des collaborateurs
sont déployées en France et à l’international,
comme par exemple « Risco Zero » au Brésil ou
« Safety And Me » en Europe.
Promouvoir
la mobilité
—
Le groupe a recruté en 2012 plus d’une centaine de cadres et managers, dont 80 en
Europe et une vingtaine à l’international.
Tereos se donne les moyens d’accompagner
sa croissance en Europe, au Brésil et en Chine
où de nouvelles usines vont entrer en production prochainement. Le groupe anticipe
en Europe le renouvellement des générations,
indispensable pour conserver les savoir-faire
et la maîtrise technique des processus. Par
ailleurs, plus de 350 jeunes stagiaires ou jeunes
en contrat d’alternance sont intégrés chaque
année en France dans le cadre de programmes
locaux.
Le développement de Tereos renforce le besoin
de partager les expériences et les expertises
entre filiales. L’amidonnerie de Saragosse (Espagne) a ainsi accueilli de mai à août 2012 seize
collaborateurs brésiliens de l’amidonnerie de
maïs en construction à Palmital.
Tereos va dans ce but renforcer sa politique
d’encouragement à la mobilité interne et développer des parcours de carrière. Des rencontres
et des formations communes aux managers du
groupe sont autant d’occasions pour créer un
socle de compétences et une culture communs aux trois divisions et favoriser la transversalité. Un programme de développement
des talents est démarré et sera généralisé à
l’ensemble du groupe.
Former
—
Tereos offre à tous ses salariés, à tous les
stades de leur expérience professionnelle, un
accès au développement des compétences,
à la formation et à l’apprentissage. En France
par exemple, plus de 4% de la masse salariale
sont investis chaque année. à l’échelle du
groupe, toute catégorie confondue, les collaborateurs reçoivent en moyenne près de 25
heures de formation par an (indicateur LA10
du GRI). Tereos étant présent sur des métiers
très techniques, ses formations sont notamment destinées à accroître le transfert des
savoir-faire, la maîtrise technique et la prévention des accidents du travail. L’effort de
formation inclut le tutorat et l’apprentissage
en partenariat avec des organismes spécialisés. Au sein de la Division betterave, près de
12% de l’effectif permanent est un tuteur ou
un formateur interne. Au Mozambique, Sena
met en œuvre une politique active de promotion des qualifications qui inclut de la formation interne, dans son centre de formation
professionnel agréé, et des programmes de
formation externe. La filiale de Tereos a pour
cela conclu des partenariats avec différentes
écoles et universités du Mozambique, dont
l’école professionnelle d’Agriculture de Caia
et l’Institut Agronomique de Chimoio. Sena
favorise ainsi l’accès à l’emploi de la population locale, dans une zone où elle est le seul
employeur. En France, Tereos développe des
Sécurité : Tereos
France n° 1
—
Tereos France affiche les meilleures performances sécurité
de la profession sucrière dans
son pays : 4 de ses usines affichaient un taux de fréquence
des accidents du travail à 0 en
2011/12. Le site de Thumeries
a franchi le cap des 5 années
sans accidents le 4 juin 2012.
Le site de Lillers a reçu le
Trophée d’or lors des assises
sécurité du SNFS (Syndicat
nationale des fabricants de
sucre) de France qui récompense les meilleurs résultats
sécurité de la profession.
responsabilités
responsabilités
Engagé au service des hommes
et de l’environnement
partenariats avec les principales écoles d’ingénieurs en agriculture.
Guarani a mis en place au Brésil un programme
de réorientation des salariés agricoles vers les
métiers industriels : mécanicien, électricien,
soudeur, chauffeur. à ce titre, dans le cadre de
son programme de mécanisation de la récolte
de la canne, Guarani s’est vu décerner le label
« Entreprise engagée » par la « Commission
nationale pour le dialogue et l’évaluation de
l’engagement national ». Cette distinction est
une importante marque de reconnaissance des
engagements et efforts déployés par Guarani
pour l’amélioration des conditions de travail
dans l’industrie de la canne à sucre et pour
favoriser l’intégration dans l’emploi des travailleurs dont le métier disparaît avec la mécanisation.
Des actions
concrètes sur
les territoires
Promouvoir
le dialogue social
—
EFFECTIFS DU GROUPE TEREOS
—
52
30/09/2012
Groupe
Division
Betterave
Division
Céréales
Autres contrats
120
3
Tereos France
1 781
795
Tereos TTD
456
213
Total
2 237
1 008
Tereos Syral
1 569
131
Tereos Benp
118
17
1 687
148
Total
Tereos Océan Indien
Division
Canne
Emplois permanents
Guarani
Sena
Total
Activités
agricoles
Total général
480
295
3 433
667
657
364
4 570
1 326
8 291
6 685
16 905
9 170
Effectifs - Les effectifs salariés de Tereos s’élevaient à 26 000 au 30 septembre
2012, dont 16 905 collaborateurs permanents. Le turn-over dû aux démissions est
faible (< 3%) sur l’ensemble du groupe (indicateur LA2 du GRI), sauf au Brésil où le
rapide développement économique est un facteur de mobilité entre les différents
secteurs d’activités. Tereos exerce, entre autres, des activités saisonnières directement liées aux rythmes des récoltes des matières premières transformées. Le
groupe a employé en 2012 plus de 9 000 personnes en contrats saisonniers ou à
durée déterminée. Le taux de fidélisation est très élevé, ces saisonniers revenant
ainsi d’année en année pour les campagnes. Au Brésil, ces emplois sont cependant en diminution en raison de la modernisation des techniques agricoles et de
la mécanisation des récoltes. Ce nombre augmente au Mozambique du fait de
l’augmentation des surfaces de canne exploitées.
Tereos attache une grande importance à la
qualité du dialogue social dans chaque entreprise et sur tous ses sites, 100% des salariés sont
couverts par une négociation annuelle entre
leurs représentants et la direction (indicateur
LA4 du GRI).
Tereos France a mis en place un observatoire
des métiers et de l’emploi qui vise à anticiper
les évolutions des métiers et à suivre la mise
en application de l’accord sur la gestion prévisionnelle de l’emploi et des compétences
(GPEC). Il définit les points de la politique de
développement des compétences au sein de
Tereos France. Par ailleurs, un accord prévoit
le recrutement de salariés de plus de 50 ans
et l’aménagement des conditions de travail
des séniors ainsi que la transmission de leurs
savoir-faire.
Production & Excellence
—
Tereos Syral a généralisé un programme de mobilisation et de formation visant à améliorer la
performance industrielle grâce à une meilleure
implication à chaque niveau hiérarchique.
« Production et Excellence » sensibilise les collaborateurs à l’importance de leur rôle sur
la qualité de la production, par la définition
des indicateurs de performance, l’élaboration
des plans d’actions et la mise en œuvre de
mesures correctives élaborées de manière
participative.
Maîtrise des consommations d’énergie et d’eau,
achats locaux et responsables, accompagnement
des communautés et des territoires : les équipes de tereos
multiplient au fil des ans les initiatives sur le terrain.
Engagement
auprès des
communautés locales
—
Limiter les transports
Tereos France privilégie les sociétés locales pour
le transport des betteraves du champ à l’usine.
Pour limiter le nombre de camions sur les routes,
la société encourage ses transporteurs à utiliser
des camions à poids total en charge de 44 tonnes.
En 2011/12, c’était le cas pour 85% des camions
alimentant les sucreries Tereos France. Grâce
à la généralisation de ce type de chargement,
68 700 rotations champs-usine sont économisées. D’autres actions comme la limitation de
la tare terre ou le choix de variétés de betteraves plus riches en sucre contribuent à limiter
le nombre de camions sur les routes.
Mozambique : lutter contre
le sida et le paludisme
Principal employeur du district de Marromeu
dans le delta du Zambèze, Sena y déploie
depuis de longues années une politique d’accompagnement sociétale très active. Le programme de sensibilisation des populations aux
risques du sida et du paludisme est l’un des
plus anciens. En 2012, plus de 8 800 hommes et
53
femmes ont bénéficié d’une campagne de dépistage du virus du sida, dont 5 200 salariés et
3 600 habitants des communes environnantes.
Pour faciliter l’accès à l’eau des populations
locales, Tereos a mis en place un plan pluriannuel de forages. Sena a également participé à
la construction d’une école primaire et d’une
« maison des étudiants » confiées à l’administration locale de Marromeu, elle soutient
deux orphelinats accueillant plus de 70 enfants.
Chaque année les priorités sont fixées avec
les administrations locales pour améliorer les
conditions de vie et de travail.
Tereos Océan Indien
membre du réseau Alizé
Tereos Océan Indien et 15 entreprises réunionnaises forment Alizé Réunion, la première implantation Outre-mer de ce dispositif partenarial qui permet aux grandes
entreprises d’apporter une aide technique
et financière aux PME ayant un projet de
développement.
à l’échelle de la France, Alizé mobilise
160 grandes entreprises et a permis la création
de 9 000 emplois en aidant 1 400 PME à se
développer. à La Réunion, ce dispositif permet
de créer une solidarité entre les entreprises
locales et d’aider à la réalisation de projets de
développement, créateurs d’emplois durables.
responsabilités
responsabilités
≤
Le biogaz
produit par méthanisation
fournira 50% de l’énergie
nécessaire à la distillerie
d’Artenay (France).
Brésil : don d’électricité
à l’hôpital de Barretos
54
Dans un contexte de forte croissance de la
demande en électricité au Brésil et en tant que
producteur d’électricité renouvelable par le
développement de la cogénération dans ses
usines, Guarani a fait don en 2012 de 1 200 MWh
d’électricité verte à l’hôpital de Barretos situé à
430 km de São Paulo. Cet hôpital est spécialisé
dans le traitement des malades du cancer.
(GJ/tMS transformée)
5,8
(GJ/tMS
transformée)
5,7
5,7
2009
5,8
5,6
5,6
2010
2011
2010
2011
Tereos
2009
Brésil : évaluation
des pratiques agricoles
Guarani a été sélectionné par BASF pour être
la première société du secteur du sucre et de
l’éthanol brésilien à mettre en place son outil
AgBalanceTM, une nouvelle méthode de mesure et d’évaluation des pratiques agricoles
durables. L’étude a permis d’évaluer les performances économique, sociale et environnementale des productions cannières des sites
d’Andrade et de Cruz Alta.
ÉMISSIONS
DE GAZ
Tereos
À EFFET DE SERRE
ÉMISSIONS
2/
(tonne eqDE
COGAZ
À EFFET
DE SERRE
tMS
transformée)
(tonne eq CO2/
0,19
tMS transformée)
0,17
0,16
0,19
0,16
2009
0,17
2010
2011
2010
2011
Tereos
2009
Tereos
Économiser l’énergie et
limiter les émissions
de gaz à effet de serre
20
—
15
20
10
15
5
10
0
5
consommée sous forme de vapeur et d’électricité, autoproduite ou achetée (indicateurs
EN3 et EN4TONNAGE
du GRI).DEPlus
de 50%
de cette
MATIÈRES
PREMIÈRES
TRANSFORMÉES
énergie est produite
à partir de la bagasse
TONNAGE DE MATIÈRES
PREMIÈRES
de tonnes)
et du biogaz brûlés(milliers
sur les
sites du groupe.
TRANSFORMÉES
Ainsi, la consommation
d’énergie
(milliers
de tonnes)fossile des
usines de Tereos est en moyenne de 2,8 GJ
par tonne de matière sèche transformée
(indicateur EN6 du GRI). La consommation
de combustibles fossiles au niveau industriel
induit une émission de gaz à effet de serre
de 0,17 tonne équivalent CO2 par tonne de
matière sèche transformée.
Tereos France :
- 19% d’émission de CO2
Sur les dix dernières années, Tereos France a
réduit de 10% sa consommation énergétique et
ses émissions de gaz à effet de serre. Un coup
d’accélérateur est donné avec le lancement
en 2012 d’un programme d’investissements de
100 millions d’euros sur cinq ans pour diminuer
sa consommation énergétique de 15 %, et réduire ses émissions de CO2 de 19 %. Toutes les
sucreries sont concernées par ce programme.
Son ambition : avoir les sucreries françaises les
plus performantes en matière de consommation énergétique à l’horizon 2017.
0
Consommation d’énergie
Développer la méthanisation
et la cogénération
Sur l’ensemble des sites, Tereos enregistre en
2011 une consommation d’énergie (directe +
indirecte) de 5,6 gigajoules/t de matière sèche
transformée. Il s’agit de la totalité de l’énergie
Tereos développe sur ses sites européens la
méthanisation. Ces installations produisent
du biogaz utilisé dans les chaudières, rédui-
≥
Campagne de dépistage
≤
du virus du sida au
Mozambique.
sant la consommation d’énergies fossiles et
les émissions de CO2. La production annuelle
des six sites déjà équipés de méthaniseurs
(les sucreries de Lillers, Origny et Dobrovice, les amidonneries d’Aalst et Saluzzo et
la distillerie de Lillebonne) s’élevait début
2012 à 10 000 tep (tonnes équivalent pétrole).
Deux projets prévoient la méthanisation de
vinasses – une première dans l’industrie
betteravière – à Artenay (3 600 tep) et à
Dobrovice (7 600 tep supplémentaires économisées). Au Brésil et à La Réunion, Tereos
fournit de l’électricité au réseau grâce à la
cogénération. Les usines de Vertente et
São-José ont vu l’installation de nouvelles chaudières. Guarani a commercialisé
364 GWh d’électricité en 2011/12. Cette valorisation de la bagasse connaîtra une belle
croissance dans les années à venir.
Protéger
l’environnement
AU brésil
Maîtriser les rejets
Un nouveau bassin de décantation aménagé sur
le site d’Artenay, installation d’une cheminée
laveuse de fumée sur l’unité de déshydratation
des pulpes et agrandissement de la station
d’épuration sur celui de Bucy, stations d’épuration nouvelles ou agrandies à Escaudœuvres
et à Origny : l’année 2012 a vu d’importants
investissements destinés à limiter l’impact de
l’activité industrielle de Tereos en France sur son
environnement.
Des palettes « éco-citoyennes »
Les palettes utilisées par Tereos France et
Tereos Syral sont achetées au groupe PGS sous
forme de « Packs Eco-citoyen » associés au programme de reforestation des massifs landais
très touchés en 2009 par la tempête Klaus. Pour
100 palettes achetées par Tereos, 2 arbres sont
replantés. En 2011/12, 13 292 arbres ont pu être
replantés grâce aux achats de palettes réalisés
par Tereos.
—
Tereos France partenaire
d’Eco-Emballages
Réduire les prélèvements
d’eau
Tereos France va sensibiliser ses consommateurs
au tri et au recyclage au travers d’une opération
« on pack ». Les premiers packs porteurs des
mentions d’aide au tri ont été mis sur le marché début 2013. La marque Béghin Say élargira la
démarche à tous ses produits dans le courant de
l’année. à terme, près de 150 millions de packs
porteurs devraient être mis sur le marché par
Tereos France chaque année.
La consommation spécifique d’eau prélevée est
estimée en moyenne pour le groupe Tereos à
3,1 m3/tonne de matière sèche traitée en 2011.
Elle s’élevait à 3,5 m3 en 2010. Cette réduction
correspond à une augmentation de la part d’eau
recyclée dans les usines à hauteur de 41% contre
38% en 2010 (indicateur EN8 du GRI).
comme à La Réunion,
Tereos produit de
l’électricité verte à partir
des résidus de la canne.
55
responsabilités
responsabilités
Valoriser les coproduits :
un axe prioritaire
valoriser
les productions
agricoles grâce
à l’innovation
56
—
Tereos a en 2012 démarré, en partenariat avec
Dupont, à Origny-Sainte-Benoite (France), la
première unité mondiale de production de bétaïne à partir de vinasse de betteraves. Tereos
développe également l’installation d’unités de
méthanisation sur ses sites. La méthanisation
de vinasse de betteraves sur les sites d’Artenay
(France) et de Dobrovice (République tchèque)
en 2013 sera une première mondiale.
Répondre aux attentes
des clients
≤
Laboratoire de
recherche et
développement
L’effort de Recherche et Développement de Tereos s’organise
autour de trois enjeux : améliorer les rendements des filières
agricoles et des procédés industriels, valoriser les produits
issus de l’agriculture dans une large gamme d’applications,
adapter l’offre Tereos aux besoins des clients.
Tereos entretient un lien privilégié avec l’amont
agricole grâce aux services agronomiques et
aux équipes de terrain en France, au Brésil, à
La Réunion et en République tchèque. Avec
les associés coopérateurs et les fournisseurs
de la filière betterave, le service agronomique
de Tereos France a accompagné les efforts de
sélection variétale qui ont permis de porter de
10 à 15 tonnes les rendements sucre à l’hectare
en 20 ans. Pour aller plus loin, Tereos France
a lancé en 2012 les « Ateliers agronomiques »
ouverts aux coopérateurs qui testent des nouvelles pratiques et veulent échanger sur leurs
expériences.
Trois thématiques ont été abordées : les techniques de désherbage alternatif aux produits
phytosanitaires, les nouvelles techniques d’implantation (strip till) et la culture de la betterave
en sol de craie. Les agronomes de Tereos en
France et en République tchèque continuent
par ailleurs à travailler sur la conservation des
betteraves en silo avec, entre autres, l’expérimentation des formules de protection des
silos de betterave par le paillage.
Dans la filière canne, eRcane, filiale de recherche de Tereos Océan Indien, travaille sur
la sélection variétale et les techniques culturales. À La Réunion, le taux d’introduction de
nouvelles variétés a ainsi atteint 45% en 2012
contre 24% en 2010. Au Brésil, Guarani a également lancé un programme pour augmenter ses
rendements canniers et ceux de ses fournisseurs. Ce plan inclut la sélection de nouvelles
variétés de canne avec le Centre de technologie de la canne (CTC) brésilien, l’utilisation
des techniques d’agriculture de précision et
de limitation de la compaction des sols liée
au développement de la récolte mécanique.
Optimiser les procédés
industriels
—
Les sites Tereos sollicitent les équipes de R&D
pour améliorer les procédés de transformation
des matières premières, adapter la fonctionnalité des produits aux besoins de leurs clients,
utiliser moins d’énergie et réduire les rejets.
Dans la transformation de la canne, la bagasse,
qui fournit aussi l’énergie nécessaire aux usines,
alimente le réseau électrique réunionnais et le
réseau brésilien. Dans le domaine des biocarburants, l’optimisation des étapes de propagation
des souches de levures éthanoliques a permis
une meilleure maîtrise des fermentations, une
augmentation de la productivité et une réduction de la consommation énergétique dans les
distilleries européennes.
à Marckolsheim
(France).
Recherches amont en partenariat
—
Tereos privilégie une approche partenariale pour les programmes de recherche
pré-compétitive, le groupe se concentrant sur l’étape de transfert et d’industrialisation. On peut citer :
• Le projet de la plateforme Improve
(Institut Mutualisé pour les PROtéines
VEgétales) lancé en 2011 à Dury (Somme)
et dont le démarrage opérationnel est
attendu en 2013. Il s’agit d’un partenariat public-privé initié par Tereos dans
le cadre des investissements d’avenir,
pour le développement d’un centre
de compétences dédié à l’extraction,
la transformation et la valorisation des
protéines végétales.
• Le projet Pentoval vise la mise au
point d’un procédé de fractionnement
et raffinage des pentoses, sucres à cinq
atomes de carbone, contenus dans les
coproduits comme la pulpe de betterave, le son de blé ou la bagasse de
canne. Tereos, chef de file de ce projet, est associé à des laboratoires et des
industriels.
• Le projet Futurol, porté par l’Inra,
vise le développement d’un procédé
de production de bioéthanol de deuxième génération à partir de la biomasse cellulosique. Une installation
pilote a été mise en service en 2011, à
Pomacle-Bazancourt. En cas de succès,
un prototype pourrait être installé sur
le site Tereos à Lillebonne.
• Biocore, un projet européen du programme FP7, a pour ambition de développer une raffinerie du végétal base
biomasse complexe qui englobe différentes voies de première et seconde
transformation de cellulose et d’hémicellulose par bioconversions en éthanol
et autres bio-molécules, ainsi qu’en produits de base pour l’industrie chimique.
• Le projet Probio3 dont l’objectif est
l’étude de la production d’huiles par
voie fermentaire, huiles qui peuvent
être utilisées pour la production de
biocarburant, jet fuel, pour l’aviation
ou comme substrat pour l’oléo-chimie,
voire pour des usages alimentaires,
oméga 3 ou oméga 6.
—
Les équipes de Tereos travaillent avec les clients
pour leur apporter des solutions répondant à
leurs besoins industriels et aux attentes des
consommateurs. Les amidonneries de Tereos produisent une large gamme de produits
innovants : ingrédients à usages alimentaires,
excipients et principes actifs pharmaceutiques,
ingrédients pour la cartonnerie, les matériaux
ou les bioplastiques. Tereos Syral accompagne
le secteur alimentaire dans la mise au point de
formules allégées en calories avec des polyols tels
que le sorbitol ou le maltitol, de produits enrichis en fibres et en protéines, ou de préparations
légères en matière grasse avec les maltodextrines.
Tereos a ainsi lancé sur le marché européen un
nouveau sirop de glucose fluide et peu sucré, le
Mylose 351.
Pour l’industrie pharmaceutique, les équipes de
Tereos ont développé des formes galéniques
adaptées aux besoins en excipients. L’année a vu
la mise en route à Saragosse (Espagne) d’une unité
de production de dextrose apyrogène intégrant
un procédé de cristallisation. Tereos France élargit
sa gamme Compressuc destinée à l’industrie
pharmaceutique et a investi dans un laboratoire spécialement conçu pour les standards de
l’industrie pharmaceutique à Chevières.
Tereos Syral a encore développé un sorbitol de
haute pureté pour la fabrication de polyuréthanes,
et des hydrolysats d’amidon pouvant se substituer
aux résines à base de phénol dans les panneaux
d’isolation. Tereos PureCircle Solutions commercialise une gamme de produits à base de
stévia, un édulcorant d’origine naturelle. Issu
d’une innovation technologique brevetée par
Tereos, SteviaSucre est un mélange de saccharose et d’extraits de stévia recommandé
pour toutes les applications à teneur réduite
en sucre.
57
Résultats
les comptes consolidés
du groupe
exercice du 01/10/2011 au 30/09/2012
Les comptes consolidés du groupe Tereos sont établis et présentés
en conformité avec le référentiel des normes IFRS (International
Financial Reporting Standards) tel qu’adopté par l’Union européenne
à la date de préparation de ces états financiers.
EBITDA AJUSTÉ (M €)
Le compte de résultat
58
Le chiffre d’affaires consolidé du groupe Tereos
est passé de 4 409 millions d’euros en 2011 à
5 037 millions d’euros en 2012.
L’Ebitda ajusté du groupe avant complément
de prix progresse de plus de 20% pour atteindre 904 millions d’euros en 2012. Le résultat
opérationnel courant avant compléments de
prix enregistre également une augmentation
sensible de 149 millions d’euros, passant de
431,6 millions d’euros en 2011 à 580,6 millions
d’euros au 30 septembre 2012.
La charge financière s’établit à 129 millions
d’euros en 2012 en légère hausse de 4 millions
d’euros par rapport à l’exercice précédent.
Les compléments de prix progressent de manière significative et constante depuis 3 ans. Ils
s’élèvent pour 2012 à 83,5 millions d’euros contre
65,6 en 2011 et 50,2 millions d’euros en 2010.
Après distribution des compléments de prix et
Résultats
Tereos affiche des résultats 2011/12 en forte progression.
L’année s’est déroulée dans un environnement
favorable marqué par des rendements betteraviers
records et des cours du sucre soutenus.
Tereos affiche un chiffre d’affaires consolidé à plus de 5 milliards d’euros, en progression de 14%.
EBITDA
AJUSTÉ (M €)
La performance opérationnelle connaît une croissance de 20% avec un Ebitda ajusté de 904
millions
d’euros. La croissance des résultats de Tereos depuis plusieurs années est le fruit de sa stratégie de
long terme. Tereos a en effet mené une importante restructuration industrielle à l’issue de la réforme
du régime sucre européen de 2006 et développé une stratégie d’élargissement de son portefeuille
produits et d’internationalisation depuis 1992 pour devenir le 4e groupe sucrier mondial. Tereos profite
de ses bonnes performances pour poursuivre son développement et renforcer sa compétitivité au
niveau européen et international.
CHIFFRE D'AFFAIRES CONSOLIDÉ (M €)
221
286
04/05
05/06
263
221
Le bilan consolidé du groupe au 30 septembre
2012 fait apparaître un total de capital coopéra03/04 04/05
tif et capitaux propres de l’ensemble consolidé
de 2 609 millions d’euros contre 2 296 millions
d’euros pour l’exercice précédent en progression par rapport à 2011 du fait des résultats et
des augmentations de capital de l’année.
1000 millions
Le total du bilan s’établit à 6 484
d’euros en 2012 en progression par
800 rapport
à l’exercice précédent sous l’effet principale600
ment des investissements de l’exercice 2012
à hauteur de 664 millions d’euros,400
supérieurs
aux amortissements et pertes de200valeur de
326 millions d’euros.
0
EBITDA AJUSTÉ
(M €)
RÉSULTAT NET CONSOLIDÉ
(M euros)
904
800
600
400
06/07
07/08
IFRS
08/09
IFRS
09/10
IFRS
10/11
IFRS
11/12
IFRS
59
904
4 409
3 586
752
3 309
3 529
596
150
2 103
3 586
752
596
1 720
313
2 177
1 602
221
286
76
259
09/10
IFRS
10/11
IFRS
11/12
IFRS
03/04
04/05
05/06
06/07
07/08
IFRS
08/09
IFRS
09/10
IFRS
10/11
IFRS
03/04
11/12
IFRS
04/05
05/06
3000
2000
200
1000
0
0
09/10
11/12
IFRS
IFRS
10/11
IFRS
11/12
IFRS
03/04
9
2 103
2 177
150
1 602
04/05
53
05/06
06/07
05/0609/10
03/0407/08
04/0508/09
06/07 10/1107/08 11/12
08/09
IFRS
IFRS
IFRS
IFRSIFRS IFRSIFRS
6000
5000
1000
4000
800
3000
600
2000
400
1000
200
0
3 529
76
5000
4000
196
1 720
358
06/07
08/09 07/08
09/10 08/09
10/11
IFRS IFRS
IFRS IFRS
IFRS
3 309
237
197
440
6000
1000
05/06
CHIFFRE D'AFFAIRES
CONSOLIDÉ (M €)
RÉSULTAT NET CONSOLIDÉ
(M €)
4 409
263
08/09
IFRS
259
237
358
07/08
IFRS
358
286
5 037
259
06/07
752
596
440
Le bilan
41
03/04
904
313
440
263
prise en compte des éléments non récurrents
du résultat opérationnel, des charges financières nettes et de l’impôt sur les sociétés, le
résultat net 2012 ressort à 312,6 millions d’euros.
0
09/10
IFRS
10/11
IFRS
résultats
résultats des divisions
résultats
résultats des divisions
Betterave
Le chiffre d’affaires de la division betterave progresse de 30% à 2 156 millions
d’euros et l’Ebitda ajusté de 49% à 510 millions d’euros. La marge opérationnelle*
atteint 23,7%, à comparer à 20,7% l’exercice précédent. La division betterave
représente 56% de l’Ebitda du groupe en 2011/12 (46% l’an passé).
Tereos France
60
—
Le chiffre d’affaires de Tereos France ressort
pour 2011/12 à 1 877 millions d’euros, en hausse
de 26% par rapport à l’année précédente. Cette
croissance s’explique par la fermeté des prix
du sucre et plus secondairement de l’alcool/
éthanol sur le marché européen ainsi que par
la hausse des volumes de sucre (hors quota)
et d’éthanol consécutive aux très bons rendements de la campagne achevée en décembre
2011. L’Ebitda ajusté de Tereos France, avant
compléments de prix, progresse de 47% à
430 millions d’euros. Cette bonne performance
opérationnelle provient de la hausse des prix
de vente et des volumes de betterave produits.
La fermeté des prix de vente du sucre sur le
marché européen est à relier aux niveaux de
stocks particulièrement bas.
Tereos TTD
—
Le chiffre d’affaires de Tereos TTD (République
tchèque) progresse de 60% à 279 millions d’euros. Là encore, la fermeté des prix du sucre
(quota et hors quota) et de l’alcool/éthanol
s’est additionnée à une progression des volumes de sucre et d’alcool/éthanol du fait des
très bons rendements de la campagne achevée fin 2011 (progression aussi en partie liée au
rachat de la distillerie de Kojetin en Moravie).
L’Ebitda ajusté de Tereos TTD augmente de
61% à 80 millions d’euros.
CHIFFRE D'AFFAIRES
PAR MATIÈRE PREMIÈRE
Betterave
Canne
23 % PAR MATIÈRE
EBITDA
43 %
PREMIÈRE
34 %
CHIFFRE D'AFFAIRES
PAR MATIÈRE PREMIÈRE
Céréales
EBITDA PAR MATIÈRE
PREMIÈRE
Betterave
Canne
26 %
56 %
18 %
Céréales
Céréales
Le chiffre d’affaires de la division céréales progresse de 12% à 1 731 millions
d’euros et l’Ebitda ajusté de 4% à 163 millions d’euros. La marge opérationnelle*
s’établit à 9,4% contre 10,2% l’exercice précédent. La division céréales représente
18% de l’Ebitda du groupe en 2011/12 (21% l’an passé).
Tereos Syral
—
Le chiffre d’affaires de Tereos Syral (amidons et
dérivés principalement) ressort pour 2011/12 à
1 392 millions d’euros, en hausse de 10% par rapport à l’année précédente. Cette progression
provient essentiellement de la hausse du prix de
vente des produits sucrants (glucoses et isoglucoses) en Europe dans le sillage de la hausse des
prix du saccharose (sucre). Les volumes globaux
de produits amylacés vendus progressent légèrement de 3% à 1,38 million de tonnes de matière
sèche, en partie du fait du rachat de la féculerie
d’Haussimont en France. Les ventes de coproduits sont globalement stables. L’Ebitda ajusté de
Tereos Syral est en hausse de 13% à 136 millions
d’euros. Cette hausse s’explique par la hausse du
prix de vente des produits sucrants répercutant
la hausse des prix des céréales et de l’énergie.
Tereos Benp et DVO
—
Le chiffre d’affaires de Tereos Benp/DVO
(alcool de grain et éthanol principalement)
s’établit à 339 millions d’euros, en hausse de
22%. Cette évolution provient de la relative
bonne tenue des prix sur le marché européen,
les volumes vendus étant pour leur part en
hausse. L’Ebitda ajusté est en baisse de 26% à
28 millions d’euros. Cette baisse résulte principalement du renchérissement du coût du
blé pour l’usine Tereos Benp à Lillebonne avec
30% désormais acheté au prix de marché sur la
période. Ce renchérissement n’a pas encore pu
être compensé par les ventes de gluten dont
la production était en phase de démarrage.
Canne
Le chiffre d’affaires de la division canne baisse de 4% à 1 139 millions d’euros
(stabilité à change constant) et l’Ebitda ajusté s’élève à 239 millions d’euros.
La marge opérationnelle* atteint 21% contre 21,6% l’exercice précédent. La division
canne représente 26% de l’Ebitda du groupe en 2011/12 (34% l’an passé). Compte
tenu du décalage des dates de campagne, les comptes des activités canne au
30 septembre reflètent les résultats des sociétés sur les six derniers mois de
la campagne 2011/12 et sur les six premiers mois de la campagne 2012/13.
Brésil
—
Le chiffre d’affaires des activités sucre, éthanol
et énergie à partir de canne au Brésil ressort
pour 2011/12 à 840 millions d’euros, en baisse
de 9% par rapport à l’exercice précédent. Cette
baisse s’explique essentiellement par la forte
baisse du volume de canne traité (conditions
climatiques) ayant engendré une baisse des
volumes de sucre et d’éthanol produits et
vendus. La relative bonne tenue des prix du
sucre sur la période ainsi que la hausse des
ventes d’électricité issue de la cogénération à
partir de bagasse ont en partie permis de compenser la baisse des volumes. L’Ebitda ajusté
de l’activité canne au Brésil baisse de 19% à
164 millions d’euros. Cette baisse résulte des
coûts fixes répartis sur de moindres volumes,
ainsi que de la hausse de certains coûts comme
les frais de personnel ou les coûts de leasing
des terres agricoles.
Afrique / Océan indien
—
La zone Afrique / Océan Indien regroupe les
activités cannières au Mozambique (Sena,
filiale de Guarani) ainsi que les activités
de Tereos Océan Indien (sucre de l’île de
La Réunion et trading de sucres et spécialités végétales). Son chiffre d’affaires atteint
299 millions d’euros, principalement du fait
de la hausse des volumes de canne récoltée
et de sucre produit au Mozambique avec
des conditions commerciales favorables
pour Tereos Océan Indien. L’Ebitda ajusté
est pour sa part de 75 millions d’euros.
* Marge opérationnelle = Ebitda/Chiffre d’affaires
Augmentation
de capital
—
L’augmentation de capital de
145 millions d’euros de Tereos
Internacional, réalisée le 14 juin
2012 à la Bourse de São Paulo,
permet de financer les projets de développement de
transformation de céréales du
groupe en France ainsi qu’au
Brésil et en Chine, deux pays
offrant d’importants relais de
croissance. Cette opération a
donné l’occasion aux coopératives céréalières partenaires
de Tereos de réaffirmer leur
soutien à cette stratégie.
61
résultats
résultats
La recette betteravière
versée aux associés coopérateurs
ÉTAT DU RÉSULTAT GLOBAL CONSOLIDÉ DU GROUPE TEREOS
RÉPARTITION DES BETTERAVES
ACHETÉES PAR TEREOS
EN 2011/12 (%)
Betteraves excédentaires
après compensation
Betteraves 10 %
Betteraves
autres usages
quota (S1+S2)
3%
Betteraves
49 %
contrat
Hors Quota
2011
7%
50
40
30
20
10
0
Betteraves reclassement +
travail à façon*
4%
* Le reclassement de sucre hors quota en sucre du quota
et le travail à façon ont permis de valoriser 8,5%
des betteraves contractées en Alcool-Ethanol, contrat
Hors Quota 2011, Autres Usages et Betteraves Excédentaires
en betteraves
payées au
prix des
betteraves
2006 2007
2008
2009
2010du quota
2011 sucre.
2012
Elles bénéficient également des compléments de prix et
pour partie du supplément de prix.
PRIX DES BETTERAVES ACHETÉES
PAR TEREOS EN 2011/12 (€/T)
hors dividende
et hors recette pulpes
Le prix moyen des betteraves 2011/12
est égal à 36,75 €/t à 16 avant dividendes
et recette pulpes et 39,75 après dividendes
et recette pulpes
43,80
37,90
31,70
30,50
24,30
23,10
quo Bette
ta ( rave
S1+ s
S2)
B
rec etter
las ave
sem s
ent
Bet
ter
ave
s al
+ é coo
tha l
nol
Bet
te
Horraves
s Q con
uot trat
a2
011
aut Better
res ave
usa s
ges
exc Bette
éde rave
nta s
ires
62
Betteraves
alcool
+ éthanol
27 %
Une récolte 2011/12 record dans un contexte
commercial favorable conduit à une recette
betteravière très satisfaisante en augmentation significative par rapport aux années précédentes. Un cours mondial élevé, la bonne
tenue du cours du sucre en Europe, un marché
favorable pour l’alcool et l’éthanol ainsi que
les dispositions complémentaires telles que
le travail à façon et le reclassement du sucre
hors quota en sucre du quota ont caractérisé cette année. Le retour financier pour les
12 000 associés coopérateurs prend la forme de
compléments de prix sur la transformation des
betteraves et de dividendes sur les activités de
diversification. La somme des compléments de
prix et dividendes versés par Tereos s’élève en
2011/12 à 110 millions d’euros contre 74 millions
pour l’exercice 2010/11.
Compléments de prix
et intérêts aux parts sociales
Grâce à des gains de compétitivité importants réalisés en France depuis 2007 et à une
conjoncture favorable, les résultats économiques de Tereos ont permis de verser des
compléments de prix significatifs. Le Conseil
de Surveillance a décidé de verser, au 30 septembre 2012, un complément de prix de 5 euros
par tonne à 16 (en augmentation de 25% par
rapport à l’année précédente) sur toutes les
betteraves contractées, y compris celles qui
ont bénéficié du travail à façon et sur les betteraves reclassées, soit plus de 90% de toutes
les betteraves livrées en 2011/12. En parallèle, le
Conseil de Surveillance a décidé de consacrer
une part importante des résultats aux investissements d’avenir, axés sur les économies
d’énergie pour Tereos France.
Par ailleurs, conformément à l’application de
l’Accord Interprofessionnel, un supplément de
prix de 12,40 euros a été versé en février 2013
sur les betteraves du quota sucre et une partie
des betteraves du travail à façon. Comme les
années précédentes, l’ensemble des betteraves
du quota sucre, alcool et éthanol bénéficie en
plus d’un intérêt aux parts sociales de 0,30 euro
par tonne à 16.
Dividendes
Les coopérateurs ont également perçu, en
février 2013, des dividendes distribués par
Tereos au cours de l’exercice précédent. Ils
représentent en moyenne 1,08 euro par tonne
de betterave quota sucre et contrat alcool/
éthanol.
Recette betteravière
La recette par hectare de l’associé coopérateur
moyen du groupe pour l’activité betterave est
de 3 510 euros par hectare pour 2011/12. à cela
s’ajoute la recette liée à l’abandon des pulpes et
les dividendes soit une recette totale moyenne
pour 2011/12 de 3 800 euros par hectare.
Cela correspond à un prix moyen payé pour
chaque tonne de betterave (sucre, tous
contrats et betteraves excédentaires) proche
de 40 euros par tonne à 16 contre 34,60 euros
par tonne à 16 en 2010/11.
En milliers d’euros
2011/2012
Activités poursuivies
Produits des activités ordinaires
5 036 897
Variation de stocks de produits finis
Achats consommés
HISTORIQUE DES AVANTAGES
FINANCIERS
(en euros/ha)
1 152
2 913
2 447
2 498
2 380
121
06/07
07/08
08/09
09/10
10/11
11/12
06/07
Les DPU « Betteraves » ne sont pas intégrés à cette recette.
162
119
07/08
08/09
- 748 639
- 520 748
- 456 692
Impôts et taxes
- 68 507
- 70 422
Amortissements et pertes de valeur
- 326 149
- 332 519
5 448
4 632
Provisions
Autres produits opérationnels courants
155 066
164 253
Autres charges opérationnelles courantes
- 81 210
- 118 021
Résultat opérationnel courant avant complément de prix
580 648
431 628
Complément de prix
- 83 459
- 65 600
Résultat opérationnel courant
497 189
366 028
46 509
41 128
Autres charges opérationnelles non récurrentes
- 67 864
- 38 853
Résultat des activités opérationnelles
475 834
368 303
- 277 922
- 506 174
Autres produits opérationnels non récurrents
Charges financières
Produits financiers
Charge financière nette
Impôt sur le résultat
Quote-part de résultat des entreprises associées
Résultat des activités poursuivies
10/11
11/12
RÉSULTAT NET
380 975
- 125 198
- 65 513
- 16 988
18 211
8 211
299 380
234 328
13 238
2 402
312 618
236 730
- 1 510
2 673
Autres éléments du résultat global
Effet d'impôt sur les autres éléments du résultat global
Total des autres éléments du résultat global, nets d’impôts
11 191
- 72 125
- 36 374
- 74 152
- 3 193
22 335
- 29 886
- 121 269
TOTAL DU RÉSULTAT GLOBAL
282 732
115 461
Dont part du groupe
259 643
130 810
23 089
- 15 349
Dont intérêts minoritaires
148 770
- 129 152
Activités abandonnées ou en cours de cession
Variation des écarts de conversion
09/10
91 886
- 2 511 914
- 808 577
Variation de juste valeur des instruments de couverture
298
2 339
126 457
- 2 938 032
Charges de personnel
Variation de juste valeur des Actifs financiers disponibles à la vente
678
4 409 063
Charges externes
Résultat net d’impôt des activités abandonnées ou en cours de cession
RECETTE BETTERAVIÈRE MOYENNE
DES ASSOCIÉS COOPÉRATEURS
DU GROUPE TEREOS
(en euros/ha)
3 798
2010/2011
63
résultats
BILAN CONSOLIDÉ DU GROUPE TEREOS AU 30 SEPTEMBRE 2012
En milliers d’euros
2011/2012
2010/2011
ACTIF
Goodwill
1 196 866
Immobilisations incorporelles
144 448
147 230
Actifs biologiques
248 404
204 788
Immobilisations corporelles
2 374 602
2 111 481
Participation dans les entreprises associées
74 175
65 644
Titres disponibles à la vente
10 460
12 890
Autres actifs financiers
97 446
81 544
Actifs d'impôts différés
180 639
197 441
Actifs d'impôts exigibles
Autres actifs
ACTIF NON COURANT
0
28
1 844
5 396
4 328 885
4 048 267
Stocks
725 626
698 160
Clients
642 327
538 085
Autres actifs financiers
333 347
284 960
Actifs d'impôts exigibles
Trésorerie et équivalents de trésorerie
Autres actifs
ACTIF COURANT
Actifs non courants détenus en vue de la vente
64
1 221 825
TOTAL DE L’ACTIF
15 420
12 137
367 224
221 462
66 854
152 757
2 150 798
1 907 562
4 725
211 675
6 484 407
6 167 504
285 751
268 023
CAPITAUX PROPRES ET PASSIF
Primes
Réserves et résultats consolidés
CAPITAUX PROPRES DU GROUPE
Intérêts minoritaires
CAPITAUX PROPRES DE L’ENSEMBLE CONSOLIDÉ
Capital coopératif
CAPITAL COOPÉRATIF ET CAPITAUX PROPRES DE L’ENSEMBLE CONSOLIDÉ
Dettes financières
957 801
716 101
1 243 552
984 124
774 027
750 162
2 017 580
1 734 285
591 279
561 733
2 608 858
2 296 018
1 526 336
1 474 881
Avantage du personnel
33 279
25 919
Provisions
27 008
28 200
Passifs d'impôts différés
58 453
50 068
Passifs d'impôts exigibles
Autres passifs financiers
Autres passifs
PASSIF NON COURANT Dettes financières
Provisions
0
0
220 929
220 016
27 843
30 829
1 893 848
1 829 913
835 529
749 925
6 507
2 985
Autres passifs financiers
373 546
439 317
Fournisseurs
700 429
619 965
Passifs d'impôts exigibles
19 088
12 115
Autres passifs
46 252
56 620
1 981 351
1 880 927
PASSIF COURANT
Passifs associés à des actifs détenus en vue de la vente
TOTAL DES CAPITAUX PROPRES ET DU PASSIF
350
160 646
6 484 407
6 167 504
Extrait des comptes consolidés du groupe Tereos, société consolidante.
Les états financiers consolidés au 30 septembre 2012 de la coopérative “Tereos” ont été établis dans le respect des dispositions législatives et réglementaires
applicables à la consolidation des comptes des sociétés commerciales et entreprises publiques.
Ils sont présentés en conformité avec le référentiel IFRS (International Financial Reporting Standards) tel qu’adopté par l’Union européenne.
Ces documents, dans leur version complète, peuvent être obtenus en les demandant au siège social de Tereos.
Rapport annuel édité par la Direction de la communication de Tereos.
Crédits photos : Denis Allard REA, Patrick Bogner, Hervé Douris, Fotolia,
Jacques Grison LaCompany, Istockphoto, Le Boterve, Thomas Lebon,
Laurent Mayeux Photographies, MIP, Philippe Montigny filimages, Petrobras, Ferdinando Ramos,
Laurent Robert, Shutterstock, Yves Soulabaille, Christian Schryve, Image SolAir,
Dominique Szczepanski, L’agence Vu©Paolo Verzone, L’agence Vu©Laurence Guenoun.
Infographies : Véronique Béné.
Conception et réalisation : W&Cie
Ce rapport d’activité est imprimé sur un papier certifié PEFC,
dont l’ensemble des fibres proviennent de forêts gérées de manière responsable.
Des encres végétales élaborées sur la base de matières premières renouvelables ont été utilisées.
L’imprimeur est certifié Imprim’Vert ; il s’engage à agir de manière concrète et continue
pour réduire les émissions polluantes, tout en économisant les ressources naturelles.
10-31-1269 / Certifié PEFC / pefc-france.org
www.tereos.com

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