Marseille. Menaces et vols sur les chantier du BTP.

Transcription

Marseille. Menaces et vols sur les chantier du BTP.
Date : 25/06/2014
Pays : FRANCE
Page(s) : 0027
Diffusion : (12000)
Périodicité : Hebdomadaire
Surface : 27 %
Mots : 528
Marseille. Menaces et vols sur les chantier du BTP
Les professionnels en ont «ras-le-vol»
A l’occasion du Salon Préventica Marseille, la Fédération du BTP 13 a convié mardi 17 juin
les partenaires du dispositif «Ras-le-vol» à échanger sur les enjeux du contexte actuel, les
axes de renforcement du dispositif et les bonnes pratiques inspirées du chantier
d’expérimentation mené en Ile-de-France.
La Fédération du BTP des
Bouches-du-Rhône
perçoit
la
menace et travaille depuis 2004 avec
la Préfecture. Dès 2004, un
dispositif de prévention et de
répression a été expérimenté dans
les quartiers Nord de Marseille. En
2006, force a été de constater une
certaine «inflation» des délits
commis
sur
les
chantiers
(notamment les vols de métaux), à
Marseille et hors Marseille. Ces
différentes
affaires
laissent
apparaître
l’émergence
d’une
délinquance
organisée,
bien
différente de celle plus «artisanale»
que celle du chantage à l’embauche,
ou des intimidations et menaces
dirigées par des caïds de quartier à
l’encontre
des personnels des
entreprises.
Qu’est-ce qui est le plus prisé par
les voleurs ?
Les matières premières
comme le cuivre, le nickel, les
câbles de téléphone ou électriques
ou encore les câbles de grue. Ainsi
les câbles d’alimentation (même
sous
tension)
se
voient
régulièrement sectionnés à la
tronçonneuse, les installations en
cuivre retirées des murs, les rails
démontés, les plaques d’égout
retirées, ainsi que les câbles de grue
en acier qui font plusieurs centaines
coûteuses
de mètre. Les engins de chantier Le
matériel : huisseries, lavabos, petit
outillage...
Quel est le secteur géographique
le plus touché ?
’est
dans les zones urbaines
sensibles (ZUS) de Marseille que
sont généralement commises les plus
graves exactions. Mais l’ensemble
du département est concerné
aujourd’hui par ces délits puisqu’il y
a aussi de nombreux cas à Istres, à
Martigues, à Fos-sur-Mer comme à
Aixen-Provence.
A combien peut-on estimer le
préjudice ?
Les statistiques sont encore difficiles
à obtenir compte tenu du découpage
territorial en zones police et
gendarmerie mais le volume de
métaux dérobé annuellement dans
les Bouches-du-Rhône se compte en
centaines de kilomètres et en tonnes.
Préjudice économique
50 millions d’euros par an et donc
plus d’1 du chiffre d’affaire de la
profession du
BTP sur
le
département. Ces chiffres recouvrent
: le rachat des matériaux et du
matériel,
l’immobilisation
des
chantiers, la mise au chômage
technique des hommes et les
éventuelles pénalités de retard.
Comment lutter contre cette forme
de délinquance organisée ?
Dès 2004, pour faire face à la
situation
et
éradiquer
cette
délinquance organisée, la Fédération
du BTP 13 a pris l’initiative de
mettre en place avec la Préfecture un
dispositif original, unique en France
un dispositif expérimental de
prévention et de répression contre le
blocage
des
chantiers
de
construction du BTP ou de
rénovation urbaine. Il visait à
sécuriser les chantiers dont les
entreprises et leurs personnels
subissent différentes agressions (vols
de métaux, de matériel ou d’engins,
menaces, rackets, chantages à
l’embauche...
qui entravent la
bonne marche de leur activité. En
mai 2004, ce dispositif a été mis en
oeuvre dans les zones urbaines
sensibles (ZUS) de Marseille. Très
vite étendu à tout Marseille, il est
opérationnel dans tout le 13 depuis
le 20 juin 2007 et en France entière
depuis 2008.
–
977EA8435F603B0CB0440C83F00CB5211907F269115F4B62E41FA2D
Tous droits de reproduction réservés