etude de la medina et de la ville nouvelle de marrakech
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PATRIMOINE ET TOURISME DANS LES VILLES MAROCAINES : ETUDE DE LA MEDINA ET DE LA VILLE NOUVELLE DE MARRAKECH STAGE DE TERRAIN COMMUN AUX MASTERS EN ETUDES DU TOURISME (IUKB) ET EN ETUDES URBAINES « Urbanisme durable et projet urbain » (UNIL) Marrakech, 31 août au 14 septembre 2013 OBJECTIFS Les objectifs de ce stage de terrain sont aussi bien thématiques que pédagogiques. Il s’agit, d’un point de vue thématique, d’étudier les rapports entre patrimonialisation, mise en tourisme et pratiques touristiques dans la ville de Marrakech et, d’un point de vue pédagogique, de mettre en synergie des compétences et des savoirs par l’approche collaborative, soit d’expérimenter le travail de groupe comme outil de renforcement des compétences en matière d’analyse interdisciplinaire de problèmes ou d’enjeux urbanistiques et touristiques concrets. Ainsi, cette approche collaborative (sous la forme de groupes de travail) des problèmes et des enjeux de terrain permettra de : - améliorer la capacité à mobiliser et appliquer les connaissances théoriques et empiriques (savoirs), ainsi que les compétences méthodologiques acquises dans les enseignements « en salle » ; - appréhender de nouveaux terrains ; - analyser de nouveaux phénomènes ou problèmes de manière plus systémique par le croisement des disciplines; - formuler des recommandations d’experts à destination des décideurs ou des acteurs de la société civile. Le choix d’un terrain étranger dans une ville du « Sud » vise par ailleurs à renforcer l’autonomie de travail, de même que la capacité d’improvisation et d’adaptation des participant-e-s en situation d’enquête de terrain. Le choix des thématiques proposées, patrimoine et tourisme, sujets d’investigation communs aux études urbaines et aux études en tourisme, permet de croiser, confronter et mettre en synergie les regards. THÉMATIQUES Il s’agira d’investiguer trois thématiques distinctes et de les mettre en relation : 1. Le processus de patrimonialisation en cours de la médina et de la ville nouvelle (Guéliz) : - analyse de la politique de patrimonialisation (reconstitution des objectifs, analyse des acteurs en présence, instruments, ressources et procédures) ainsi que des enjeux de sa mise en oeuvre ; - imbrication de la politique patrimoniale dans les politiques et les enjeux urbains de Marrakech ; 1 - étude des réactions des populations locales (habitants et propriétaires, etc.) dans le cadre du processus de patrimonialisation ; - analyse de la continuité ou de la discontinuité entre quartiers patrimonialisés et non patrimonialisés, entre médina et ville nouvelle, etc. - analyse des discours institutionnels (documents d’urbanisme, entretiens) ; - participation à la mise en œuvre de ces instruments sur le terrain (p. ex. participation aux opérations de recensement des bâtiments historiques, analyse des données patrimoniales récoltées, cartographie, etc.). A titre d’illustration, les participant-e-s chercheront à répondre aux questions suivantes : quels sont les principaux objectifs et instruments de la politique de patrimonialisation ? Quels sont les principaux acteurs participant du processus de patrimonialisation ? Quels sont leurs intérêts, représentations, valeurs et stratégies ? Quels sont les principaux enjeux (voire éventuellement les conflits résultant) de cette patrimonialisation ? Comment réagissent les différentes catégories de la population locale (habitants, commerçants, artisans, propriétaires immobiliers, etc.) face à ce processus de patrimonialisation ? Quelles transformations de l’espace et portée sur l’espace cette patrimonialisation engendre-t-elle ? 2. Le processus de mise en tourisme de ce patrimoine urbain par les autorités locales et les promoteurs touristiques locaux, nationaux, voire internationaux : - analyse de la politique touristique (reconstitution des objectifs, analyse des acteurs en présence, instruments, ressources et procédures) ainsi que des enjeux de sa mise en œuvre ; - analyse des discours des marketings touristique et urbain, des supports de mise en valeur touristique (guides papiers, prospectus, communication touristique, sites internet, etc.), des dispositifs de mise en visite (création de parcours de visite), des dispositifs de formation des guides touristiques, etc. ; - étude des réactions des populations locales (habitants et propriétaires, etc.) dans le cadre du processus de mise en tourisme ; - imbrication de la politique touristique dans les politiques et les enjeux urbains de Marrakech, notamment analyse des enjeux urbains autour de cette mise en tourisme (documents d’urbanisme, entretiens) et de transformation de l’espace (archives, documents d’urbanisme, iconographie). A titre d’illustration, les participant-e-s chercheront à répondre aux questions suivantes : qui sont les acteurs de la mise en tourisme de la ville patrimonialisée ? Quels rapports entretiennentils avec les autres acteurs locaux (notamment les « patrimonialisateurs », les résidents, les commerçants, etc.) ? Quels sont les principaux éléments du dispositif de mise en tourisme ? quel(s) segment(s) du marché touristique est/sont visés ? Quels sont les principaux ressorts du discours du marketing touristique ? Quels sont les principaux enjeux ou problèmes inhérents à la mise en tourisme de la ville patrimonialisée (conflits ou au contraire synergies entre patrimonialisation et mise en tourisme, dynamiques sociales modifiées ou non) ? Comment réagissent les différentes catégories de la population locale (habitants, commerçants, artisans, propriétaires immobiliers, etc.) face à ce processus de mise en tourisme? Cette mise en tourisme affecte-t-elle les fonctions, les usages ou encore la morphologie urbaine ? Si oui, comment ? etc. 3. Les pratiques effectives des touristes et des habitants au sein de ces espaces touristiques patrimonialisés : - observation et analyse des pratiques effectives et des motivations des touristes au sein de ces espaces urbains (à l’aide des méthodes de l’observation (participante), de la « description fine » des pratiques, de la réalisation de photos/films, d’une étude par suivi GPS des touristes, d’entretiens, etc.) ; - observation des décalages ou au contraire des convergences entre les intentions des dispositifs de mise en tourisme (dont certains aménagements urbains) et d’encadrement des touristes et les pratiques effectives de ces derniers ; 2 - analyse des rapports (plus ou moins conflictuels) entre touristes et habitants dans le cadre des pratiques urbaines quotidiennes. Idem en ce qui concerne les rapports entre touristes et les différentes catégories de guides touristiques (plus ou moins officiels) ; - analyse de la contribution des pratiques urbaines autochtones à la production de l’espace (et à l’urbanité) touristique (i.e. au « décor touristique urbain »). A titre d’illustration, les participant-e-s chercheront à répondre aux questions suivantes : comment les touristes visitent-ils les quartiers/immeubles patrimonialisés ? Quels sont les différents parcours qu’ils empruntent ? Selon quelles temporalités (par exemple, y a-t-il des moments privilégiés pour certains parcours ?) et quels rythmes? Dans quelle mesure sortent-ils (ou non) des chemins balisés par les dispositifs de mise en tourisme (guides, dépliants, etc.) ? Les pratiques effectives sont-elles synonymes de (re)découverte ou (re)appropriation d’espace ? Ouvrent-elles sur de nouveaux produits ou perspectives touristiques ? Peut-on observer des régularités entre types de pratiques et propriétés sociales des touristes ? Quelles motivations et/ou imaginaires touristiques invoquent-ils pour expliquer leur propre pratique ? Dans quelle mesure cet imaginaire opère-t-il une transformation du regard ? Quel est le rôle des populations autochtones dans la production de l’environnement matériel, humain et immatériel de Marrakech qui est mis en tourisme ? Quels rapports entretiennent-ils avec les (différentes catégories de) touristes ? Ces trois thématiques constituent les trois axes de travail du stage de terrain. C’est autour de ces derniers que s’organisera la division du travail entre les différents groupes de participant-e-s, chaque groupe s’investissant plus directement dans l’étude de l’une des trois thématiques. L’analyse des rapports entre les trois processus se fera au travers d’une mise en commun des travaux des différents groupes dans le cadre de séance de débriefing en fin de journée. MODALITÉS Participant-e-s Le stage de terrain rassemble une trentaine de participant-e-s provenant du Master en urbanisme durable et projet urbain de l’UNIL, du Master interdisciplinaire en étude du tourisme (MIT) de l’IUKB, ainsi que des étudiant-e-s marocains de l’Université Cadi Ayyad de Marrakech. Terrain d’investigation Marrakech est certainement une ville emblématique pour analyser et comprendre les enjeux de l'aménagement touristique et de la patrimonialisation. Suite aux assises marocaines sur le tourisme (janvier 2010), la ville de Marrakech a été promue « capitale du tourisme ». La ville est maintenant considérée comme la vitrine du tourisme national. Les opérations d’aménagement urbain contemporain à but touristique se font en parallèle de campagnes publicitaires qui présentent une série d’images figées de Marrakech comme « capitale » de la tradition et de l’identité marocaines – notamment grâce à l’imaginaire touristique jouant sur « l’exotisme » de la place Jamaa el Fna. Ces images présentent une reproduction de toutes les icônes de la période coloniale créées à la fin du XIXe siècle et confirmées pendant le XXe siècle. Elles ont fortement contribué à la transformation de l’espace urbain des villes marocaines et à la construction du Maroc comme Etat-Nation. L’ensemble s’est développé grâce à un solide corpus théorique, qui se fait jour dans la période précédant le protectorat (français) et qui a pris de l’ampleur durant la première décennie de ce dernier. Le processus d’aménagement urbain en cours à Marrakech plonge ses racines culturelles dans cette période et participe à juste titre au débat sur la ville contemporaine et sur sa lecture à la lumière de la perspective mise en évidence par le postmodern urbanism et les phénomènes qui y sont liés, en particulier la gentrification dans le cadre du marketing urbain. Les espaces urbains postmodernes sont caractérisées par des éléments architectoniques et 3 morphologiques comme les proportions humaines, l’orientation favorisant les piétons, le pluralisme (de couleurs, de matériaux et de conceptions), la présence de renvois historiques régionaux et vernaculaires, la mise en valeur du contexte local et l’attention vers le pittoresque. On retrouve précisément tous ces éléments à Marrakech. C’est la raison pour laquelle la ville peut-être envisagée comme appartenant à la catégorie des « villes globales » dans lesquelles on retrouve ce type de mise en scène. Il semble donc intéressant d’analyser la mise en place de ces aménagements urbains, architecturaux et morphologiques dans une ville comme Marrakech qui est devenue le symbole du Maroc sur la scène internationale, grâce, entre autre, à une politique ciblée de marketing urbain. On verra donc comment dans la « ville rouge », comme dans les villes nord-américaines et européennes, a été mis en scène un véritable paysage urbain postmoderne, dans une espèce d’effet combiné d’heritage preservation, d’architecture postmoderne, de gentrification commerciale et résidentielle et de community planning. Il suffit de se promener dans les rues du Guéliz, la ville nouvelle de Marrakech, et dans quelques quartiers de la médina, pour trouver une série d’éléments de décor urbain caractérisés par une attention à la composante esthétique, qui intègre dimension globale et locale, et qui célèbrent la différence, le pluralisme culturel et le style éclectique. L’importance accordée aux quaintspaces (espaces pensés pour véhiculer des valeurs esthétiques et d’accueil) ainsi qu’aux décorations sur les façades constitue un bon exemple de ce phénomène. Les décorations se concentrent surtout dans les quartiers piétonniers, enrichis de détails pour les rendre « particuliers », mais aussi « anciens », et « de style », ceci dans le but d’attirer les riches et les amateurs du « chic » et de la mode. Il en va de même en ce qui concerne le rappel à la dimension locale, qui peut souvent se traduire par une reconstruction volontariste de l’histoire et de la géographie urbaine et par une séparation nette entre espaces piétonniers et espaces réservés aux véhicules motorisés. A Marrakech, on peut, aujourd’hui, reconnaître tous les signes d’un processus avancé de requalification urbaine, de gentrification des espaces considérés comme les plus significatifs, processus confirmé par la redécouverte de l’histoire locale à travers l’organisation d’événements culturels et de festivals. Ce processus de requalification fragmente inévitablement l’espace urbain et frappe le touriste qui s’éloigne (pour autant qu’il/elle y arrive) des parcours obligés et conçus dans le cadre de l’aménagement touristique de la ville. L’envers du décor de la restauration et de la mise en scène des monuments historiques, de la construction de places, de la valorisation des bâtiments considérés comme les plus significatifs à travers des jeux de lumière, est la mise en veille d’autres zones de la ville comme les quartiers populaires. Marrakech a su s’adapter au modèle contemporain de la « ville globale » à travers l’exagération du vernaculaire et la construction d’un discours officiel dont la rhétorique s’appuie fortement sur le sentiment national et l’identité collective. Ce type de représentation de la ville trouve ses racines dans la période coloniale. En effet, la Résidence Générale française, incarnée par le général Lyautey, a créé les lignes directrices du développement du pays et en particulier de la conception et de la (re)construction de l’espace urbain. Mais elle a aussi produit un discours sur la ville, fort, cohérent et efficace. Il est donc possible de retracer les éléments de continuité par lesquels, passé et présent, images et stéréotypes, s’entremêlent. La mise en pratique des objectifs du stage de terrain aura donc pour périmètre d'étude la médina, ses quartiers, et la ville nouvelle (Guéliz). Plus précisément il s’agira d’analyser les enjeux des processus (ou non) de patrimonialisation du bâti dans un contexte de mise en tourisme. On observera dans quelle mesure les politiques patrimoniales, touristiques et l’aménagement urbain (planification) sont coordonnés et quelles mesures il conviendrait de mettre en place afin d’améliorer cette coordination. Les étudiant-e-s ne devront pas négliger les enjeux d’échelle et les problématiques liées à l'aménagement urbain, la mise en tourisme et les pratiques effectives (touristiques ou non) de la ville. 4 Déroulement et organisation Le stage est découpé en trois temps : 1/ L’acquisition de connaissances interdisciplinaires Plusieurs enseignements sont proposés durant le semestre de printemps 2013. Ces enseignements sont ouverts à l’ensemble des participant-e-s IUKB et IGD confondus. Ils doivent leur permettre d’appréhender certaines approches, notions et enjeux propres au champ des études en tourisme et en études urbaines. Ceci dans l’objectif de faciliter les échanges et la communication interdisciplinaire lors des travaux de groupes. 2/ L’organisation logistique et la préparation au terrain Une journée, en juin 2013, sera consacrée à la préparation thématique et à l’organisation logistique du stage. Il est impératif que l’ensemble des participant-e-s des deux Masters soient présents. Cette journée réunira également l’ensemble des enseignants impliqués (ainsi que le responsable de la cellule Inter- et Transdisciplinarité de l’IUKB, Prof. F. Darbellay). Les objectifs de cette journée sont les suivants : - introduction générale à la problématique et aux principales caractéristiques du terrain (histoire urbaine de la ville de Marrakech, contexte culturel, politico-administratif et socioéconomique, conditions cadre de la patrimonialisation, etc.) ; - constitution des groupes de travail de 3 étudiant-e-s (un-e étudiant-e marocain-e viendra s’ajouter ultérieurement) et division du travail entre les 3 axes (répartition des groupes entre les trois différents axes) ; - introduction aux outils méthodologiques. Seront abordés : la constitution du carnet de terrain, les techniques d’entretiens, l’observation (participante), l’élaboration de questionnaire, l’élaboration de corpus de photos/film, la collecte de documents administratifs, quelques concepts d’analyse des politiques publiques, etc. ; - informations concernant l’organisation logistique et présentation du programme définitif du stage. 3/ La mise en pratique des connaissances et le travail collaboratif par le stage de terrain Le stage de terrain se déroule du 1er au 15 septembre 2013. Sur le terrain, le travail est organisé à travers un dispositif de base organisé en deux moments : - en journée (matin et après-midi) : travail de terrain intensif (par groupe) de collecte des données à l’aide des différentes techniques d’enquêtes à la fois communes (aux trois axes) et spécifiques (à chacun des axes) ; - en soirée (1 heure 30) : séminaires de débriefing en deux temps (entre les différents groupes travaillant sur un même axe, et en rassemblant l’ensemble des groupes travaillant sur les trois différents axes). Ces séminaires ont pour objectifs une mise en commun des expériences des différents groupes de travail (données collectées, problèmes rencontrés et manières de les dépasser, analyse des premiers résultats et premiers enseignements tirés, etc.). Les résultats des débriefings au sein de chaque axe sont dans un second temps mutualisés dans le cadre du séminaire commun durant lequel les participant-e-s prennent connaissance et discutent les résultats des groupes travaillant dans les deux autres axes. Ce dispositif est complété par des séminaires communs d’approfondissements thématiques et méthodologiques, ainsi que par des rencontres avec des représentants des autorités politicoadministratives locales en charge de la politique de patrimonialisation, des responsables du secteur touristique, ainsi que des représentants des associations de la société civile et des experts des problématiques abordées pendant le terrain. 5 Une excursion dans l'arrière-pays de Marrakech sera organisée dans le but de visiter et comparer une destination du tourisme national en milieu rural. De plus amples détails quant aux visites, séminaires et excursion seront transmis lors de la journée d’information du mois de juin. La langue commune de travail sera le français. Encadrement L’encadrement est assuré par trois enseignant-e-s de l’IUKB, Rachele Borghi, Stéphane Nahrath et Céline Travési et une enseignante de l’IGD, Sandra Guinand. FINALITÉS ET RESTITUTION Un travail en deux temps Sur la base des résultats d’enquête et des débriefings, ainsi que des rencontres avec les acteurs locaux, les participant-e-s rédigent collectivement un rapport d’expertise, « policy paper », d’une trentaine de pages (environ 10 pages par axe thématique) à destination des acteurs locaux. Ce document rassemble les principaux résultats de leurs analyses, ainsi que des recommandations concrètes concernant des éventuelles améliorations de la gestion des processus de patrimonialisation et de mise en tourisme confrontés aux pratiques touristiques. Une première version de ce policy paper sera présentée en fin de stage aux acteurs locaux qui feront part de leurs commentaires et suggestions. Durant la période qui suit le stage de terrain, les participant-e-s finalisent le policy paper qui sera publié sous la forme d’un Working paper de l’IUKB. Ce travail commun de finalisation du document se réalisé sous la direction de Rachele Borghi et en collaboration avec le responsable de la cellule Inter- et Transdisciplinarité de l’IUKB, Prof. F. Darbellay. Validation du stage Le stage sera validé une fois le Working paper finalisé. Pour les étudiant-e-s du MIT (IUKB), les résultats des enquêtes pourront être exploités dans le cadre des différents enseignements du 3ème semestre, voire dans le cadre du (stage-) mémoire du 4ème semestre. Le stage de terrain est crédité de 6 ECTS (plan d’études du MIT et « ateliers internationaux : creating new urban spaces » du Master en urbanisme durable et projet urbain). 6 CALENDRIER DES ENSEIGNEMENTS PRÉPARATOIRES Les étudiants MIT et IGD sont invités, dans la mesure de la compatibilité des horaires des enseignements qu’ils suivent dans leur Master d’origine, à suivre tout ou partie des enseignements suivants donnés à l’IUKB et à l’UNIL1 : IUKB 19 février, IUKB, 13.45-17.00, Céline Travési « Les « effets » du tourisme : introduction » 22 février, IUKB, 8.30-17.00, Rachele Borghi « Patrimoine, tourisme et formation des identités : cadre théorique et cas d'études» 5 mars, IUKB, 13.45-17.00, Céline Travési « Réappropriations et résistances : les usages politiques du tourisme dans les processus de construction des identités culturelles » (avec une intervention de B. Debarbieux et Mari OiryVaracca UNIGE) 8 mars, IUKB, 8.30-17.00, Rachele Borghi « Approche visuel dans l'analyse du processus de patrimonialisation et de sa promotion » 26 mars, IUKB, 13.45-17.00, Céline Travési « Le tourisme, le corps, les sens » 9 avril, IUKB, 13.45-17.00, Céline Travési « Tourisme, culture matérielle et pratiques esthétiques » (avec une intervention d’Aurélie Condevaux, Musée du quai Branly, Paris) 19 avril, IUKB, 8.30-17.00, Rachele Borghi « Tourisme et patrimoine au Maroc » (avec une intervention de Nazly Safarzadeh, diplômée MIT et co-autrice du livre « Tourisme et patrimoine » 23 avril, IUKB, 13.45-17.00, Céline Travési « Apprendre et transmettre en contexte touristique » 3 mai, IUKB, 8.30-17.00, Rachele Borghi Laboratoire de travail de groupe 7 mai, IUKB, 13.45-17.00, Céline Travési « Rythmes et temporalités » 21 mai, IUKB, 13.45-17.00, Céline Travési « Conclusion : le tourisme comme scène culturelle et politique » IGD/UNIL 13, mai, IGD, 8.00-10.00, Amphipole 319, Antonio Da Cunha « Régénération urbaine, patrimoine et tourisme. Introduction » 1 Ces enseignements peuvent donner droit à des crédits ECTS dans le cas où l’étudiant-e suit de manière régulière un enseignement et présente avec succès l’examen. 7 13 mai, IGD, 10.00-12.00, Amphipole 319, Sandra Guinand « Régénération urbaine, méthodes d’analyse » 14 mai, IGD, 8.00-12.00, Amphipole 319, Sandra Guinand « Patrimoine, patirmonialisation et régimes de patrimonialité » 15 mai, IGD, 8.00-10.00, Amphipole 319, Jean-Bernard Racine « Le paysage au défi de l’urbain » 15 mai, IGD, 10.00-12.00, Amphipole 319, Claude Raffestin « Paysage et patrimoine » 16 mai, IGD, 8.00-12.00, Amphipole 319, Christophe Mager & Marta Alonso « Marketing urbain » 16 mai, IGD, 8.00-12.00, Internef 125, Sonia Lavadinho « Les nouveaux objets touristiques » Juin 2013 (date précisée ultérieurement), 09.00-17.00, IUKB : rencontre préparatoire conjointe IUKB-IGD à Sion. 31 août-14 septembre 2013 : stage de terrain à Marrakech (le programme détaillé sera présenté en juin lors de la rencontre préparatoire). Septembre 2013 : finalisation du policy paper. 8 PROGRAMME PROVISOIRE DU STAGE (31 août au 14 septembre 2013) Samedi 31 août 2013 Arrivée à Marrakech Dimanche 1er septembre Visite de la ville de Marrakech (médina et Guéliz) − les enjeux patrimoniaux ; − le développement du tourisme ; − les politiques gouvernementales: Marrakech comme ville pilote de la politique touristique. Lundi 2 Rencontre avec les étudiant-e-s marocain-e-s et formation définitive des groupes de travail ; Préparation du terrain : les outils et méthodes (questionnaires, entretiens etc.) seront préparés directement sur place. Nous travaillerons à partir d'une démarche anthropologique inductive basée sur une première observation du cas d'étude. Les lectures et l'encadrement donnés pendant les cours nous permettrons de identifier les principales problématiques. Elaboration du questionnement et des premières hypothèses. Mardi 3 - Vendredi 6 Travail de terrain - Pendant la journée chaque groupe travaille de façon autonome. - Chaque soir un débriefing permettra de mettre en commun les données, les réflexions et les échanges. - Des séminaires généraux d'encadrement seront présentés au cours du séjour. Samedi 7 Premier analyse des donnés et confrontation des hypothèses Dimanche 8 Excursion dans l’Atlas (visite d’installations de tourisme rural) Lundi 9 – Mardi 10 Travail de terrain Mercredi 11 et Jeudi 12 Préparation du policy paper Vendredi 13 Présentation du policy paper aux acteurs locaux Samedi 14 Retour en Suisse 9 REFERENCES Les textes à lire afin de préparer le terrain seront indiqués et distribués pendant le semestre de préparation scientifique. D’autres références viendront compléter la formation et pourront servir le travail de restitution. Une série de documents numériques sera distribuée pendant la rencontre préparatoire du mois de juin (penser à prendre une clé USB). 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