World Rowing
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summer/été 2005 in this issue dans ce numéro News bits Dernières nouvelles 4 Karppinen, the rowers’ hero Karppinen, le héros des rameurs 6 Rowing photographers Photographes d’aviron 8 Asian crews: who are they? Equipes asiatiques: qui sont-elles? 12 Gifu, the regatta venue Gifu, le site de compétition 14 Japan’s «Boat Race» La «Boat Race» du Japon 15 Tokyo Olympics Les Jeux de Tokyo 16 New Rowing Technology Nouvelles Technologies de l’aviron 17 The blue water rowing boom Traverser l’océan à la rame 18 Is the answer at altitude? Peut-on trouver la réponse en altitude? 22 Asian rowing L’aviron asiatique 24 Rowing turns to Asia At the Start... Au départ... 26 The next generation to the front... La nouvelle génération au premier rang 28 Rowing World Cup photos Photos de la Coupe du monde d’aviron 32 rubrique introduction introduction L’Asie accueille l’aviron international by Mike Tanner par Mike Tanner Asia was the focus of attention for world sport in early July with Singapore playing host to the International Olympic Committee and staging the IOC session which determined London as the host city for the 2012 Olympic Games. For FISA member fedeMike Tanner rations, this Asian focus was a taste of things to come, with the 2005 World Rowing Championships in Japan and the 2007 World Rowing Junior Championships in Beijing leading up to the Beijing Olympic Games in 2008. L’Asie a fait l’objet de toutes les attentions du monde sportif au début juillet avec l’accueil à Singapour de la Session du Comité International Olympique qui a choisi Londres comme ville hôte des Jeux Olympiques de 2012. Pour les fédérations membres de la FISA, cet intérêt asiatique était un avant-goût de ce qui ne va pas manquer de se produire avec les Championnats du monde d’aviron 2005 au Japon et les Championnats du monde d’aviron junior en 2007 à Pékin, en attendant les Jeux Olympiques qui se dérouleront dans la capitale chinoise en 2008. © Peter Spurrier Asia welcomes international rowing On 28 August 2005, when the first heat of the World Rowing Championships is raced at the Nagaragawa International Regatta Course in Gifu, Japan, it will mark the first time in international rowing history that the Championships are held on Asian soil. Japan, with its longstanding rowing traditions, strongly deserves the honour of hosting the first World Rowing Championships in Asia. The Japan Rowing Association (JARA) has drawn on the great depth of experience of its many members and supporters for the planning and organisation of this event. Le 28 août 2005, la première course des Championnats du monde d’aviron sur le bassin de course international de Nagaragawa à Gifu, Japon, aura marqué l’histoire de l’aviron international comme étant la première épreuve des premiers Championnats tenus sur le sol asiatique. Le Japon, avec sa longue et ancienne tradition d’aviron, méritait assurément l’honneur d’accueillir les premiers Championnats du monde d’aviron en Asie. L’Association japonaise d’aviron (JARA) a tiré partie de l’expérience de ses nombreux membres et supporters pour préparer et organiser cette manifestation. Le programme de développement de la FISA joue un rôle actif en Asie, mais le sport d’aviron, grâce au travail considérable des fédérations nationales, va continuer à s’épanouir dans un nombre toujours plus grand de pays du continent. Les deux championnats du monde d’aviron qui s’annoncent viendront sans nul doute décupler cet intérêt, en attendant la régate olympique de 2008! Asia welcomes the rowing world! L’Asie accueille le monde de l’aviron! Mike Tanner, Chair of FISA’s Events Commission, is based in Hong Kong China Mike Tanner, basé à Hong-Kong Chine, est le responsable de la Commission des compétitions de la FISA © Niksa Skelin © Detlev Seyb The FISA development programme is playing an ongoing role in Asia, but with the considerable work put in by National Fede rations the sport of rowing will continue to make its presence felt in a growing number of countries around the continent. Two World Rowing Championships between now and the Olympic Regatta in 2008 will certainly boost this development! © Niksa Skelin Rowing as a sport has been practised in many parts of Asia for many years. But it was not until the Rowing Federation of India succeeded in having rowing included at the 1982 Asian Games in New Delhi that the Asian Rowing Federation (ARF) was formed and international competition developed across the continent. From a founding membership of less than 10 nations, the ARF today has 27 members and rowing is a sport widely and enthusiastically promoted. It is also now included in regional multi-sport Games such as the East Asian Games, South East Asian Games and South Asian Games. L’aviron est un sport pratiqué dans un grand nombre de régions de l’Asie depuis de nombreuses années. Mais ce n’est que depuis que la Fédération indienne d’aviron est parvenue à l’inclure au programme des Jeux asia tiques de 1982 à New Delhi qu’a été créée la Fédération asiatique d’aviron (ARF) et que des compétitions internationales se sont développées sur tout le continent. Fondée par dix pays membres, l’ARF en compte désormais 27 et l’aviron est désormais assuré d’une promotion aussi vaste qu’enthousiaste. Il est au rendez-vous des manifestations multisportives comme les Jeux d’Asie de l’Est, des Jeux du Sud-Est Asiatique et des Jeux d’Asie du Sud. 3 news bits Bidding news: 2008 and 2009 candidate cities narrowed down 2012 Olympic Games The FISA Council selected Poznan (POL) for the 2009 World Rowing Championships, Gainesville (USA) for the 2009 World Rowing Junior Championships and Brandenburg (GER) for the 2008 World Rowing Under 23 Championships. These proposals will be confirmed through a ratification vote by the FISA Congress during its annual meeting on 5 September in Gifu, Japan. Jeux Olympiques 2012 La ville de Londres, Grande-Bretagne, a remporté la course à l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques de 2012. Le site de l’aviron olympique sera le lac Dorney à Eton. C’est là aussi qu’a eu lieu la première étape de la Coupe du monde BearingPoint 2005, qui a servi d’épreuve test pour les Championnats du monde d’aviron qui s’y dérouleront en 2006. 2005 World Rowing Forum The 2005 World Rowing Forum will be taking place from 3 to 5 November in Istanbul, Turkey. A unique gathering of the main players in the sport of rowing, the forum takes place only once every two years. This year’s theme is: “Competing for the Future – Attracting New Generations to Rowing”. Among the featured guest speakers, we are proud to announce two of the keynote speakers will be Mrs. Gianna AngelopoulosDaslakalaki, President of the Athens 2004 Olympic Games Organising Committee, and Sir Philip Craven, President of the International Paralympic Committee. Register online at until Friday 23 September. Different accommodation packages are available at different prices. Spouses who accompany forum participants are given the opportunity to go on excursions in Istanbul during the day. Discover the provisional forum and entertainment programmes on . © Peter Spurrier London, Great Britain, has won the race to host the 2012 Olympic Games and Paralympic Games. Eton’s Dorney Lake will be the Olympic Rowing Regatta venue. It also staged the first stage of the 2005 BearingPoint Rowing World Cup as a test event for the World Rowing Championships in 2006. Forum mondial d’aviron 2005 Le Forum mondial d’aviron 2005 aura lieu du 3 au 5 novembre à Istanbul, Turquie. Rassemblement unique des principaux acteurs du sport, le forum n’a lieu qu’une fois tous les deux ans. Cette année le thème choisi est: «Concourir pour l’avenir – Amener de nouvelles générations à l’aviron». Parmi les intervenants, nous avons le plaisir d’annoncer deux des principaux conférenciers: Mme Gianna Angelopoulos-Daslakalaki, présidente du Comité d’organisation des Jeux Olympiques de 2004 à Athènes et Sir Philip Craven, président du Comité International Paralympique. On peut s’inscrire en ligne sur jusqu’au vendredi 23 septembre. Diverses offres d’hébergement sont proposées à des prix différents. Les accompagnants des participants au forum auront la possibilité de se rendre en excursion dans Istanbul durant la journée. Découvrez le programme provisoire du forum et celui des divertissements sur . Other candidates for these events were: 2009 World Rowing Championships: Amsterdam (NED) 2009 World Rowing Junior Championships: Brive-la-Gaillarde (FRA) 2008 World Rowing Under 23 Championships: Poznan (POL) Sélection des villes candidates pour 2008 et 2009 Le Conseil de la FISA a retenu Poznan (POL) pour les Championnats du monde d’aviron 2009, Gainesville (USA) pour les Championnats du monde d’aviron junior 2009 et Brandebourg (GER) pour les Championnats du monde d’aviron 2008 des moins de 23 ans. Ces propositions doivent encore être confirmées par un vote de ratification du Congrès de la FISA, lors de sa réunion annuelle, le 5 septembre à Gifu, Japon. Les autres villes candidates pour ces compétitions étaient: Amsterdam (NED): Championnats du monde d’aviron 2009 Brive-la-Gaillarde (FRA): Championnats du monde d’aviron junior 2009 Poznan (POL): Championnats du monde d’aviron 2008 des moins de 23 ans Souhaitez-vous accueillir une régate de la Coupe du monde d’aviron ? Interested in hosting a Rowing World Cup? FISA has re-opened bidding for one Rowing World Cup regatta in 2007 and one in 2008. National Federations and/or Organising Committees interes ted in bidding for these events should contact FISA to receive the bidding documents. Bids are due in by 15 December 2005 and decisions will be made in late January 2006. The 2006 Rowing World Cup has been assigned to Munich, Germany (26-28 May), Poznan, Poland (16-18 June) and Lucerne, Switzerland (7-9 July). For more information on the BearingPoint Rowing World Cup visit the Events section of . La FISA a rouvert la procédure de candidature pour une régate de la Coupe du monde en 2007 et une autre en 2008. Les Fédérations nationales et/ ou les comités d’organisation qui souhaiteraient faire acte de candidature pour l’organisation de ces épreuves doivent prendre contact avec la FISA pour recevoir les dossiers de candidature à remplir. Ils devront être rendus le 15 décembre 2005 au plus tard. Les décisions interviendront à la fin janvier 2006. La Coupe du monde d’aviron 2006 a été attribuée à Munich, Allemagne (26-28 mai), Poznan, Pologne (16-18 juin) et Lucerne, Suisse (7-9 juillet). Pour plus d’informations sur la Coupe du monde BearingPoint, consultez la section compétition de la Coupe du monde: . dernières nouvelles Helmut Griep, President of the German Rowing Federation. / Helmut Griep, Président de la Fédération allemande d’aviron. Germany Retains the World Cup Germany held on to the overall BearingPoint Rowing World Cup winners’ cup again for 2005. But their consecutive eighth-year grip temporarily loosened when Great Britain captured the points table lead following the first Rowing World Cup in Eton. Then Munich brought the lead back into German hands with Lucerne capping it off. Germany was not in their usual dominating style with only one gold medal at Lucerne. Great Britain, in second position, appear to be closing the gap. Italy finished third. L’Allemagne s’est une nouvelle fois maintenue en tête du classement général des vainqueurs de la Coupe du monde d’aviron BearingPoint en 2005. Mais cette main mise depuis huit ans sur le titre s’est temporairement détendue quand la Grande-Bretagne est parvenue en tête du classement par point, à l’issue de la première étape de la Coupe à Eton. Ensuite, Munich a remis les Allemands en selle et Lucerne leur a permis de reprendre la tête. L’Allemagne n’était toutefois pas dans son état habituel de domination, ne remportant qu’une seule médaille d’or à Lucerne. La Grande-Bretagne a bien réduit l’écart en deuxième position, et l’Italie a terminé troisième. Pinsent wins FISA’s Highest Honour Bienfaisance à la Coupe du monde d’aviron The three Rowing World Cups benefited three different charities opening with the Legends Sprint at Eton. Featuring a rematch of the Sydney Olympic final men’s four race, Slovenia finished first in the 500 metre sprint which raised funds for the World Food Programme. Les trois étapes de la Coupe du monde d’aviron ont apporté leur soutien à trois associations de bienfaisance. La première Legends Sprint (Les célébrités courent) à Eton, avec une réédition de la finale olympique du quatre de pointe messieurs de Sydney, dans laquelle la Slovénie a fini première au 500 m, a permis de lever des fonds pour le Programme mondial de nourriture. À Munich, le Sprint for the Cure (Course au traitement) a vu l’Alle magne dépasser les Etats-Unis dans le huit dames, ce qui est venu soutenir en Allemagne la Fondation Susan G. Komen contre le cancer du sein, grâce à la vente de billets de loterie. Lucerne, dernier site de la Coupe du monde d’aviron BearingPoint, a accueilli Right To Play Legends Race, (Droit de jouer, Les célébrités courent). Des rameurs comme Silken Laumann et Nico Rienks ont couru dans deux bateaux spécialement conçus pour recevoir 12 rameurs – un de pointe et un de couple – pour aider à faire connaître Right To Play, une organisation humanitaire qui lance des projets à l’intention des jeunes dans les pays en développement pour leur donner une chance de prendre part à des jeux et de faire du sport. Legends Sprint, Eton In Munich the Sprint for the Cure saw Germany take on the United States in the women’s eights and in the process help support the Susan G. Komen Breast Cancer Founda tion in Germany through the sale of lottery tickets. Last Rowing World Cup stop, Lucerne, hosted the Right To Play Legends Race. The likes of Silken Laumann and Nico Rienks raced in two specially designed 12-person boats – one sweep, one sculling – to raise awareness of Right To Play, a humanitarian organisation running projects for kids in the developing world to give them a chance to play games and sport. Pinsent remporte la plus haute récompense de la FISA Le Britannique Sir Matthew Pinsent a couronné une saison de récompenses et de médailles en se voyant décerner la médaille Thomas Keller, la plus haute récompense de l’aviron. Après sa quatrième médaille d’or olympique aux Jeux à Athènes, Pinsent a annoncé qu’il se retirait de la compétition. Il est néanmoins demeuré sous les feux de la rampe en étant consacré chevalier, en publiant son autobiographie et en prenant une part active à la candidature de Londres à l’organisation des Jeux de 2012. Les dix-sept ans de carrière d’aviron international de Pinsent lui ont valu dix titres exceptionnels de champion du monde et une série inouïe de médailles d’or durant onze ans. © Detlev Seyb © FISA Great Britain’s Sir Matthew Pinsent capped off a season of awards and medals by collecting the highest honour in rowing, the Thomas Keller medal. Following Pinsent’s fourth Olympic gold medal at the From left�to right: Dominik Keller, Sir Matthew Pinsent, FISA President Denis Oswald / De Athens Olympics, Pinsent gauche à droite: Dominik Keller, Sir Matthew announced his retirePinsent et Denis Oswald, Président de la FISA ment but remained in the limelight by releasing his autobiography and receiving a knighthood as well as being involved in London’s bid for the 2012 Olympics. Pinsent’s 17-year international rowing career earned him an exceptional 10 World Championship titles and featured a gold medal winning spree that lasted 11 years. Charities featured at the Rowing World Cups © Getty Images / Jamie McDonald © Detlev Seyb L’Allemagne conserve la Coupe du monde Right To Play Legends Race, Lucerne 2005 World Rowing Championships DVD The 2005 World Rowing Championships DVD featuring footage of all the Finals, including adaptive events from the Gifu, Japan Worlds can be ordered on-line at in the merchandise section. The DVD costs e 45 / US$ 55. DVD des Championnats du monde d’aviron 2005 Le DVD des Championnats du monde d’aviron 2005 avec des extraits de toutes les finales des Mondiaux japonais de Gifu, y compris les épreuves d’aviron pour les handicapés, peut être commandé en ligne sur dans la section Merchandise. Prix du DVD e 45 / US$ 55. 5 profile profil Karppinen, the rowers’ hero by Melissa Bray Secured away in a safety deposit box in a Finnish bank are three Olympic gold medals. They belong to the two metre tall «quiet giant» Pertti Karppinen, one of the best single scullers ever. Only one other rower, Vyacheslav Ivanov of the former Soviet Union, has accom plished this three medal feat. Yet Karppinen remains low-key about his success. In his office a lone poster of Lake Banyoles, the rowing venue of the 1992 Olympic Regatta, hangs to celebrate his last Games. Karppinen competed at five Olympics, retiring after the 1992 Games at the age of 39. «I had arrhythmia problems in the heart in 1988. In Barcelona, I had symptoms in every race. I decided to finish racing at the international level.» After not stepping inside a boat for four years, Karppinen came back to the sport when he got interested in church boat rowing, a uniquely Finnish invention with 14 rowers to a boat. Then last year, in 2004, the Karppinen magic reappeared at Finland’s national championships when he won the quad. That same year Karppinen set the record for his age group at the Finnish indoor rowing championships. As a 51-yearold his time of 5.52 is something even current elite rowers strive to reach. The next generation of Karppinens, son Juho and daughter Eeva, are both active rowers and this has kept their father involved at the club level. He now coaches and rows strictly as a hobby. Karppinen admits his job as a massage therapist takes up much of his time but he still manages to fit in 3 to 5 training sessions per week. «Rowing is still a big part of my life. I train with the erg and row in different boat classes to keep fit.» Matthew Pinsent talks about his heroes and on his website says both he and Steve Redgrave looked up to Karppinen, «The ability to win only the one race in four years that matters is staggering, added to which his inability to speak English made him a silent god as far as I was concerned.» Karppinen can also be found on the list of top 100 athletes of the 20th Century and can be credited for forcing Steve Redgrave to give up the single and try another event. OLYMPIC RESULTS 1976 Montréal - M1x - Pertti Karppinen - FIN 7.29 - Gold 1980 Moscow - M1x - Pertti Karppinen - FIN 7.09 - Gold 1984 Los Angeles - M1x - Pertti Karppinen - FIN 7.00 - Gold © Jean-Claude Delmas/AFP/Getty Images Karppinen, le héros des rameurs par Melissa Bray Karppinen a pris part à cinq Jeux Olympiques et s’est retiré après ceux de 1992, à 39 ans. «En 1988, j’ai commencé à avoir des problèmes d’arythmie cardiaque. A Barcelone, j’en ai ressenti les symptômes à chaque course, c’est ce qui m’a décidé à arrêter la compétition au niveau international.» Finnish rower Pertti Karppinen in action to win gold at the 1980 Moscow Olympics. / Le rameur finlandais Pertti Karppinen en route pour l’or aux Jeux Olympiques de Moscou en 1980. A l’abri dans le coffre d’une banque finlandaise, reposent trois médailles d’or olympiques. Elles appartiennent au «géant tranquille», le Finlandais de deux mètres de haut, Pertti Karppinen, l’un des meilleurs skiffeurs de tous les temps. Vyacheslav Ivanov de l’ex-Union soviétique est le seul autre rameur a avoir obtenu le même résultat. Pourtant, on ne peut pas dire que Karppinen se vante de ses exploits. Dans son bureau, il n’y a qu’une affiche. Elle représente le lac de Banoyles, le site d’aviron de la régate olympique de 1992 et elle est là pour célébrer ses derniers Jeux. Palmarès olympique 1976 Montréal - M1x - Pertti Karppinen - FIN 7.29 – or 1980 Moscou - M1x - Pertti Karppinen - FIN 7.09 – or 1984 Los Angeles - M1x - Pertti Karppinen - FIN 7.00 – or Après n’avoir pas mis les pieds sur un bateau pendant quatre ans, Karppinen est revenu au sport en se prenant d’intérêt pour l’aviron sur «bateau-église», invention purement finlandaise avec 14 rameurs par bateau. Puis l’an dernier, en 2004, la magie Karppinen a fait sa réapparition au cham pionnat national de Finlande où il a remporté le quatre de couple et la même année il a établi un record pour sa classe d’âge au championnat d’aviron en salle finlandais. A 51 ans, son temps de 5.52 représente une performance que même les rameurs de haut niveau actuels ont du mal à réaliser. Son fils Juho et sa fille Eeva, la nouvelle génération des Karppinen, sont des rameurs actifs et c’est ce qui a incité leur père à continuer à participer au niveau de club. A présent, il entraîne et ne rame plus que pour son plaisir. Karppinen reconnaît que son travail de kinésithérapeute lui prend presque tout son temps, même s’il parvient tout de même à glisser 3 à 5 séances d’entraînement par semaine. «L’aviron occupe toujours une grande partie de ma vie. Je m’entraîne à l’ergomètre et je rame dans différentes classes de bateau pour rester en forme.» Matthew Pinsent, qui parle de ses héros sur son site web, déclare que lui-même et Steve Redgrave ont de l’admiration pour Karppinen. «Sa capacité proprement stupéfiante à remporter la seule course qui compte en quatre ans et le fait qu’il ne parle pas un mot d’anglais font de lui un dieu muet pour ce qui me concerne.» Karppinen figure également sur la liste des 100 meilleurs athlètes du 20e siècle et on peut également porter à son crédit d’avoir incité Steve Redgrave à abandonner le skiff pour passer à d’autres épreuves. rubrique 7 Rowing photographers Photographes d’aviron Perpétuer la tradition de l’aviron by Débora Feutren par Débora Feutren Dominik Keller, son of late FISA President Thomas Keller, began to cover international rowing events at FISA’s 1970 World Championships in St. Catherines, Canada, when he was still an active oarsman. «At the time I thought most rowing photos did little justice to the dynamics of rowing,» explains Dominik. Dominik Keller, le fils du regretté Thomas Keller, ancien président de la FISA, a commencé à couvrir les compétitions internationales d’aviron lors des Championnats du monde FISA de 1970 à Sainte-Catherine, Canada, alors même qu’il était encore un rameur actif. « À l’époque, je trouvais que les photos d’aviron, pour la plupart, ne mettaient pas beaucoup en valeur la dynamique de l’aviron » explique-t-il. Although Dominik has been actively engaged in rowing and travel photography for many years, he has never been a full-time photographer. In fact he claims that he has never had a single full-time occupation: «I’ve worked in many fields, all to do with the arts in some respect.» Being the president of a foundation specialised in the art of textiles now keeps him actively researching, collecting and conserving ancient textiles when he does not attend World Rowing events. © Dominik Keller Perpetuating the rowing tradition Dominik’s favourite photo / La photo préférée de Dominik «This photo shows the moment when the Finn Karppinnen passed�the German�Kolbe in the singles final at the Olympic Games in Los Angeles. In the look they exchanged, I believe we can see that Kolbe cracked. One needs luck, patience and a bit of anticipation to get such a shot - I never got another one like it.» / « Cette photo montre le moment où le Finlandais Karppinnen a dépassé l’Allemand Kolbe lors de la finale skiff messieurs des Jeux Olympiques de Los Angeles. Dans le regard qu’ils ont échangé, je crois que l’on peut apercevoir que Kolbe a craqué. Il faut de la chance, de la patience et un peu d’anticipation pour réussir une telle photo. Je n’en ai aucune autre qui lui ressemble. » If you ask Dominik what challenges he faces in rowing photography, he will seriously reply: «Not getting too annoyed with rowers wearing caps and sunglasses.» And on another note: «Capturing a moment where all the elements work in your favour: the facial expression, the atmosphere, the colours, the light…» Rowing photographers mention unique photo elements that they can find in rowing and cannot in another photo subject. For Dominik, it is muscle movement: «When the athlete drives the oar, you can see all of the muscles moving, perhaps more than in other sports.» Does that explain why he is «addicted» to close-ups? Bien qu’il pratique activement la photo d’aviron et de voyage depuis de nombreuses années, Dominik n’a jamais été photographe à plein temps. « En fait, il prétend qu’il n’a jamais été occupé par un seul emploi à plein temps: « J’ai travaillé dans de nombreux domaines, qui avaient tous un rapport avec l’art d’une façon ou d’une autre ». À présent, à la tête d’une fondation spécialisée dans les arts du textile, il demeure actif dans la recherche, la collecte et la conservation de tissus anciens, lorsqu’il n’assiste pas aux compétitions mondiales d’aviron. Si vous lui demandez quelles sont les difficultés de la photographie d’aviron, il vous répond sérieusement: « Éviter d’être trop contrarié par les rameurs qui portent une casquette et des lunettes de soleil » ou encore: « Parvenir à capturer le moment où tout joue en votre faveur: l’expression faciale, l’ambiance, les couleurs et la lumière … » Les photographes d’aviron insistent sur les éléments photographiques qu’ils trouvent dans l’aviron et dans aucun autre sujet. Pour Dominik, c’est le mouvement des muscles: « lorsque l’athlète dirige sa rame, vous pouvez percevoir tous les muscles en déplacement, peut-être plus que dans aucun autre sport ». Cela explique-t-il pourquoi il fait une fixation sur les gros plans? Un promoteur de l’aviron by Débora Feutren par Débora Feutren Detlev Seyb, from Germany, decided that it was time to get into action. «In the mid-80s, I thought that the fascinating sport of rowing wasn’t receiving enough coverage in my region,» he explains. And as he began to cover rowing, he found his way into journalism. L’Allemand Detlev Seyb a décidé un jour qu’il était temps de passer à l’action. « Au milieu des années quatre-vingt, il m’a semblé que ce sport fascinant qu’est l’aviron n’était pas suffisamment couvert dans ma région », dit-il. Et c’est en commençant à couvrir l’aviron qu’il a trouvé sa voie dans le photo-journalisme. Now an editor and writer at the West-German daily Westdeutschen Allgemeinen Zeitung, Detlev also works for the German rowing magazine Rudersport in his spare time. © Detlev Seyb A rowing promoter Detlev’s favourite photo / La photo préférée de Detlev «When you have taken so many snapshots the many years, it is hard to decide on a favourite. This Canadian lightweight coxless four had problems at the start of their heat and nearly capsized.» / « Après avoir pris autant de clichés au fil des années, il est difficile de décider quelle photo je préfère. Ce quatre de pointe canadien a eu quelques problèmes au début d’une épreuve éliminatoire et a failli chavirer. » Other sports such as bobsleigh, cycling, soccer and basketball also grab Detlev’s attention: «I actually like all sports, but as a rower who doesn’t sit in a boat often enough, I particularly like rowing photography because it is such a natural sport.» Capturing an athlete’s emotion is what Detlev finds the most challenging. Not necessarily the emotion itself, but «the particular motive behind the emotion, reflecting the personality of each individual.» Detlev, qui travaille à présent pour le quotidien d’Allemagne occidentale Westdeutschen Allgemeinen Zeitung, pige également pour le magazine allemand d’aviron Rudersport dans ses moments de loisirs. D’autres sports comme le bobsleigh, le cyclisme, le football ou le basket-ball l’intéressent: « En fait j’aime tous les sports, mais en tant que rameur qui ne prend pas place dans un bateau assez souvent, j’aime tout particulièrement photographier l’aviron car c’est un sport tellement naturel. » Capter l’émotion d’un athlète, c’est ce que Detlev trouve le plus difficile. Pas nécessairement l’émotion en soi, mais « le motif particulier qui soutient cette émotion et réfléchit la personnalité de chaque individu. » Rowing photographers Photographes d’aviron Photographe britannique d’aviron by Débora Feutren par Débora Feutren Peter Spurrier, from Great Britain, started taking rowing photographs in the early 1980s. At the time several British crews trained quite close to where he was living. Since then he has covered many international and national regattas including four Olympic Games and countless local Thames-side events. Le britannique Peter Spurrier, a commencé à prendre des photos d’aviron au début des années quatre-vingt. À l’époque, plusieurs équipes de rameurs britanniques s’entraînaient à côté de là où il habite. Depuis, il a couvert nombre de régates nationales et internationales, s’est rendu à quatre reprises aux Jeux Olympiques et ne compte plus les compétitions locales sur la Tamise. © Peter Spurrier Britain’s rowing photographer Peter’s favourite photo / La photo préférée de Peter «This image was taken in Tampere, Finland at the 1995 World Rowing Championships. I like this picture because of the technical difficulty in capturing it (manual focus). It shows that sport and politics are never that far apart.» / «Cette photo a été prise aux Championnats du monde d’aviron 1995 à Tampere, en Finlande. J’aime cette photo parce qu’elle était techniquement difficile à prendre (mise au point manuelle). Elle nous montre que le sport et la politique ne sont jamais très éloignés l’un de l’autre.» Peter is a full-time freelance photographer and his images are being used by magazines, books and corporations. He covers any sport that he thinks will make interesting and commercial images. «All sports have their unique elements,» says Peter. «Rowing is good for showing strength, team work, and anything else between brutal and tranquil.» Photographe indépendant à plein temps, Peter vend ses images à des magazines, à des maisons d’édition et aux entreprises. Il couvre tous les sports dont il pense pouvoir tirer des images intéressantes et commerciales. « Les sports ont tous leurs côtés uniques » dit-il, « l’aviron peut illustrer puissance, esprit d’équipe et toute la gamme entre brutalité et tranquillité. » Peter discreetly moves about regatta courses triggering large quantities of photos. You can view his photos and those of other photographers in the World Rowing Photo Gallery on . Peter Spurrier se déplace discrètement autour des bassins de régates et prend une très grande quantité de photos. Vous pouvez les découvrir à côté de celles d’autres photographes dans la Galerie photo de l’aviron mondial sur . Un Français passionné by Débora Feutren par Débora Feutren Rowing photographers often have a special bond with rowing. Igor Meijer, from France, is no exception. At 11, he learned how to row and later on competed at national and international level in the men’s eight. «Rowing is my second family,» admits the multi-national champion. Les photographes d’aviron ont souvent un lien spécial avec ce sport. Le Français Igor Meijer ne fait pas exception. À onze ans il a appris à ramer, avant de se lancer dans la compétition en huit messieurs. « L’aviron, c’est ma seconde famille » reconnaît ce photographe plusieurs fois champion de France. © Igor Meijer A passionate Frenchman Igor’s favourite photo / La photo préférée d’Igor Not long after entering the rowing family, Igor «It is a symbolic photo: the�Olympic Games. The accomplishment of an athlete’s supreme goal.» / « C’est discovered another passion: photography. His Peu de temps après être entré dans la famille de une photo symbolique: les JO. La réalisation de l’objectif first job as a 16-year-old photographer apprenl’aviron, Igor s’est découvert une autre passion: suprême d’un athlète. » tice happened to be at a rowing regatta. Since la photographie. Et, alors qu’il n’était encore then, nothing has stopped him. Now a full-time freelance photographer, qu’un jeune photographe de16 ans, il s’est trouvé que sa première mission Igor captures all major national and international flat-water rowing events fut une régate d’aviron. Depuis rien ne l’a arrêté. À présent, photographe as well as events portraying different types of rowing: coastal, river, indépendant à plein temps, Igor couvre les principales manifestations touring… Most photos in the French rowing monthly, L’Aviron Magazine nationales et internationales d’aviron en eaux plates ainsi que les comare Igor’s, as are those illustrating the French Rowing Federation’s yearpétitions de divers types d’aviron: côtier, de rivière et de tourisme… la book. plupart des photos de L’Aviron Magazine, le mensuel français, sont d’Igor de même que celles qui illustrent le livre annuel de la Fédération française A rowing specialist? Definitely, but not exclusively. Igor is drawn to d’aviron. nature in general and water in particular and consequently covers a variety of outdoor sports. Through his connection with the French CanoeSpécialiste d’aviron? Sans aucun doute, mais pas exclusivement. Igor est Kayak Federation, all disciplines of the flat-water and slalom sport get attiré par la nature en général et l’eau en particulier. C’est probablement Igor’s attention. Other water sports include world-class surfing and pourquoi il couvre un grand nombre de sports de plein air. Grâce à ses sailing, and in the winter Igor braves the cold to follow long-distance liens avec la Fédération française de canoë-kayak, toutes les disciplines ice-skating races in Nordic countries. «My camera goes after the sports en eaux plates et en slalom l’intéressent. Parmi les autres sports aquathat I love,» explains the Frenchman. tiques, il cite le surf et la voile de classe mondiale, et en hiver Igor brave le froid pour suivre les courses de ski de fond dans les pays scandinaves. For Igor, a typical day at a regatta will require a 6 o’clock wake-up call « Mon appareil photo me mène aux sports que j’aime » dit-il. in time to get to the rowing course before the athletes. «Depending on the light, I determine the correct angles and imagine all of the photos that I’ll Pour Igor, un jour de régate typique le voit se lever à 6 heures pour être be taking during the day.» sur le bassin d’aviron avant l’arrivée des sportifs. « En fonction de la lumière, je détermine les angles corrects et j’imagine toutes les photos que je vais pouvoir prendre durant la journée. » 9 Rowing photographers Photographes d’aviron Un œil neuf sur l’aviron by Débora Feutren par Débora Feutren Birke Ulrich, from Germany, went to the 2003 Rowing World Cup in Munich with new eyes. Until then she had accompanied her brother to international competitions and seen the event from an athlete’s point of view. But two years ago she came back as a rowing photographer. «I grew up with this sport and have always enjoyed the atmosphere at rowing events,» she explains. © Birke Ulrich / www.alakarte.de A new look on rowing Birke’s favourite photo / La photo préférée de Birke “It shows the dynamic and power of rowing.” / « Elle illustre la dynamique et la force du sport d’aviron » As a freelance photo designer, Birke covers a variety of international sports events, from beach volleyball to speed skating. She also enjoys abstract photography and travel documentaries. Just have a look at her web gallery www.alakarte.de. «I am fascinated by the variety of motifs that you can find in rowing,» she says. «The challenge at rowing events is to find the right spots to get a good perspective and take exciting pictures.» Early in the morning, when the light is smooth, Birke captures athletes preparing their boats. At the start, she focuses on the concentrated faces. And she loves to experiment with details like oars, boats, signs and buoys. Story-telling photos are what she’s after. En 2003, l’Allemande Birke Ulrich s’est rendue à Munich à la Coupe du monde d’aviron avec un œil neuf. Jusqu’alors, elle avait accompagné son frère à des compétitions internationales et regardé les épreuves du point de vue de l’athlète. Mais elle est revenue il y a deux ans en tant que photographe d’aviron. « J’ai grandi avec ce sport et j’ai toujours apprécié l’ambiance des compétitions ». Explique-t-elle. En tant que conceptrice photo indépendante, Birke couvre un grand nombre de manifestations sportives internationales diverses, qui vont du volley-ball de plage au patinage de vitesse. Elle aime aussi la photo abstraite et les documentaires de voyage. Jetez donc un coup d’œil à sa galerie sur le web www.alakarte.de. « Je suis fascinée par la variété des sujets que l’on trouve avec l’aviron », dit-elle. «La difficulté à ces compétitions c’est de se placer aux bons endroits pour obtenir la perspective qui permettra de faire des photos excitantes. » Tôt le matin dans la lumière encore douce, Birke saisit les rameurs en train de préparer leurs bateaux. Au départ, elle s’arrête sur leurs visages concentrés. Et elle aime faire des expériences avec les détails comme les rames, les bateaux, la signalétique, les bouées. Ce qu’elle recherche c’est des photos qui racontent des histoires. An atypical Dutch photographer Un photographe néerlandais atypique by Débora Feutren par Débora Feutren What he thinks is exciting is going up into cranes in a German harbour or chasing a 220 km race that goes on non-stop around-the-clock (the Eleven City Race in northern Holland). Pour Sybrand Treffers, une compétition d’aviron peut tout générer, du plus grand plaisir à l’ennui léger. Tout dépend s’il s’agit d’épreuves conventionnelles ou hors de l’ordinaire. © Sybrand Treffers For Sybrand Treffers, a rowing event can be anything from a lot of fun to slightly boring. That depends on whether he’s at a conventional or out-of-the-ordinary event. Sybrand’s favourite photo / La photo préférée de Sybrand “It’s a hard choice. I invited the French photographer Igor Meijer for a row. We rowed through the canals of Amsterdam. The Magere Brug is in the background.” / «C’est un choix difficile. J’ai invité le photographe Français Igor Meijer à faire une randonnée d’aviron. On a ramé dans les canaux d’Amsterdam. Le Magere Brug est à l’arrière-plan. » At world-class rowing events, Sybrand usually brings along newspapers and magazines in his photo bag, especially if he works at the start all day. Or he competes against fellow photographers to try and see who can make the coolest photo at slow shutter speeds. By the way, he also thinks silver medallists make «a much more interesting photo». The rowing community has mostly come to know Sybrand Treffers through the web site www.nlroei.nl and the monthly Rowing News. Rowing photography started for him in 1999, at the World Rowing Championships in Canada. A writer at the time, he replaced a Dutch rowing magazine photographer who «failed to receive his girlfriend’s authorization to go to Canada». He hasn’t put his camera down since. What he says makes rowing photography unique: «The rare combination of power, elegance and beautiful rhythm.» What he cannot stand: «Somehow, all rowing lakes seem to be oriented in such a way that the sun always stands in the wrong place.» Ce qui est excitant, de son point de vue, c’est de monter dans les grues d’un port allemand ou de courser une épreuve de 200 Km, 24h sur 24 sans interruption (la Course des onze villes dans le nord de la Hollande). À une compétition d’aviron de classe mondiale, Sybrand emporte généralement avec lui des journaux et des magazines dans son sac photo, surtout s’il travaille au départ toute la journée. Sinon, il affronte ses concurrents photographes et c’est à celui qui fera la photo la plus cool avec la plus faible vitesse d’obturation. Et à propos, il est convaincu également que les médaillés d’argent font « un sujet de photo bien plus intéressant. » La communauté d’aviron a découvert Sybrand Treffers surtout grâce à son site Internet www.nlroei.nl et par le mensuel Rowing News. Il a débuté dans la photographie d’aviron en 1999 aux Championnats du monde d ’aviron au Canada. Venu de la presse écrite à l’origine, il remplaçait le photographe d’un magazine d’aviron néerlandais qui « n’avait pu recevoir l’autorisation de sa petite amie de se rendre au Canada ». Depuis, son appareil ne l’a pas quitté. Pour lui, ce qui rend unique une photographie d’aviron, c’est « la rare com binaison de force, d’élégance et de rythme superbe ». Ce qu’il ne supporte pas: « Pour une raison quelconque tous les bassins d’aviron semblent orientés de telle façon que le soleil paraît toujours situé au mauvais endroit. » 11 profile Asian crews: who are they? Equipes asiatiques: qui sont-elles? by / par Débora Feutren Five Asian nations were represented at the 2005 BearingPoint Rowing World Cup this season: China, Japan, Hong Kong China, Singapore and the Republic of Korea. Did they do well? What are their strengths and weaknesses? What is to be expected at the 2005 World Rowing Championships in Gifu, Japan? CHINE Présente à Eton et Lucerne, la Chine a remporté six médailles au cours de la saison de la Coupe du monde d’aviron BearingPoint. Quatre d’or, une d’argent et une de bronze pour ses seuls équipages féminins. Les épreuves poids léger dames font la force de la Chine, et un huit dames intimidant est en préparation. Les rameurs chinois parvien dront-ils à égaler le niveau des rameuses à temps pour les Jeux Olympiques de 2008 à Beijing? © Getty Images / Christopher Lee © Detlev Seyb Present at both Eton and Lucerne, China won a total of six medals during the BearingPoint Rowing World Cup season. Four golds, one silver and one bronze solely claimed by its female athletes. Lightweight female events are China’s forte, but an intimidating women’s eight is in the making. Will China’s male rowers equal their female counterparts in time for the Beijing Olympic Games in 2008? © Getty Images / Jamie McDonald CHINA Lightweight double scullers Ayako Horibata and Misaki Kumakura from Japan / Les Japonaises Ayako Horibata et Misaki Kumakura en deux de couple poids léger © Detlev Seyb Daisaku Takeda Lightweight double scullers Aina Chen and Dongxiang Xu from China / Les Chinoises Aina Chen et Dongxiang Xu en deux de couple poids léger © Getty Images / Jamie McDonald © Niksa Skelin Cinq pays d’Asie étaient présents à la Coupe du monde d’aviron BearingPoint 2005 cette saison: la Chine, le Japon, Hong-Kong Chine, Singapour et la République de Corée. Ont-ils bien couru? Quelles sont leurs forces et leurs faiblesses? Que peut-on en attendre aux Championnats du monde d’aviron 2005 à Gifu, Japon? Chinese double scullers Yi He and Zhenbo Wang / Les Chinois Yi He et Zhenbo Wang en deux de couple JAPAN JAPON Daisaku Takeda is Japan’s most successful rower. At the Olympic Games in Sydney he became the first Japanese to make it to the final of an Olympic Regatta. Takeda won two medals at the Rowing World Cup this season: gold in the lightweight single at Lucerne and silver in the lightweight double at Eton with partner Takahiro Suda. Daisaku Takeda est le rameur japonais qui compte le plus grand nombre de victoires. Aux Jeux Olympiques à Sydney, il est devenu le premier Japonais à parvenir en finale d’une régate olympique. Takeda a remporté deux médailles en Coupe du monde d’aviron BearingPoint cette saison: l’or en skiff poids léger à Lucerne et l’argent en deux de couple poids léger à Eton avec son partenaire Suda Takahiro. Out of the 25 Japanese athletes entered at Eton and Lucerne, two were women: Misaki Kumakura and Ayako Horibata finished second in Final C in the lightweight double. Sur les 25 rameurs inscrits à Eton et Lucerne, on comptait deux femmes Misaki Kumakura et Ayako Horibata. Elles ont terminé deuxième dans la finale C du deux de couple poids léger. Fifty Japanese rowers have been selected to compete at the 2005 World Rowing Championships in Gifu, Japan. Cinquante rameurs ont été sélectionnés pour participer aux Championnats du monde d’aviron 2005 à Gifu, Japon. Hong Kong rowers Kwan Yau Yip and Siu Man Ton in the lightweight double / Les Hongkongaises Kwan Yau Yip et Siu Man Tong en deux de couple poids léger Vingt-trois rameurs ont pris part, cette année, aux séries de la Coupe du monde d’aviron BearingPoint. Lightweight men’s double scullers Chun Shek Leung and Ming Cheung Ho from Hong Kong / Les Hongkongais Chun Shek Leung et Ming Cheung Ho en deux de couple poids léger © Getty Images / Jamie McDonald Twenty-three athletes took part in this year’s BearingPoint Rowing World Cup series. Hong-Kong Chine est l’un des lieux d’Asie où l’aviron se développe le plus rapidement. Les rameurs de haut niveau s’y entraînent au Centre d’aviron de Shatin ouvert en 1985. Il fait partie du complexe multisports de l’Institut des sports de HongKong dont le programme d’aviron a été créé par l’entraî neur national Chris Perry. © Getty Images / Jamie McDonald Hong Kong China is one of the Asian countries where rowing is developing the fastest. Its elite rowers train at the Shatin Rowing Centre, first opened in 1985. It is part of a multi-sport complex which includes the Hong Kong Sports Institute whose rowing programme has been developed by national coach Chris Perry. HONG-KONG CHINE Singapore’s only competing athlete during the Rowing World Cup season was women’s single sculler Elsie Lim Kim Hiok, 29, who has been competing at World Rowing events since 2002. Elsie raced at Eton and Munich and has made it to Final C. We wish her good luck for upcoming events! © Detlev Seyb Elsie Lim Kim Hiok from Singapore REPUBLIC OF KOREA Korean rowers turned up at Lucerne for the final BearingPoint Rowing World Cup of 2005. Korea entered three crews in open class events (W1x, M2x, M4-) and one in a lightweight event (LW2x). Nearly all of these rowers have just recently appeared on the international scene and for a number of them the 2005 BearingPoint Rowing World Cup was their first World Rowing experience. We have yet to see what they are capable of in the race to Beijing! RÉPUBLIQUE DE CORÉE Les rameurs coréens étaient à Lucerne pour la finale de la Coupe du monde d’aviron BearingPoint de 2005. La Corée avait inscrit trois équipes dans les épreuves de catégorie open (W1x, M2x, M4-) et une dans une épreuve poids léger (LW2x). Presque tous les rameurs viennent tout juste de faire leur apparition sur la scène internationale et, pour certains d’entre eux, la Coupe du monde d’aviron BearingPoint était la première expérience au niveau mondial. Ils doivent encore montrer ce dont ils sont capables dans la course vers Beijing! © Getty Images / Christopher Lee © Dominik Keller SINGAPORE © Detlev Seyb HONG KONG CHINA SINGAPOUR Le seul concurrent de Singapour à la Coupe du monde d’aviron, cette saison, était une rameuse, Elsie Lim Kim Hiok, 29 ans, qui participait en skiff. Elle participe à des épreuves de la Coupe du monde d’aviron depuis 2002. Elsie était à Eton et Munich et s’est retrouvée en finale C. Nous lui souhaitons bonne chance pour les compétitions à venir! Dal Ho Ki and Jung Wook Ham from Korea in the men’s double / Les Coréens Dal Ho Ki et Jung Wook Ham en deux de couple Lightweight double scullers Ah-Young Kim and Jung Hee Kim from Korea. / Les Coréennes Ah-Young Kim et Jung Hee Kim en deux de couple poids léger. © Detlev Seyb © Niksa Skelin profil 13 features à la une Gifu, the regatta venue by Melissa Bray Go to Japan’s main island of Honshu, then head literally into the “heart” of the island to find the 2005 World Rowing Champion ships in Gifu prefecture. Situated in Kisosansen National Government Park is the Nagaragawa International Regatta Course. The ten-laned course is on the dammed Nagara River and was first opened in 1998. Tokyo and many of the rowing teams will be staying in Nagoya, the nearest big city, one hour from the rowing venue. Temperatures at this time of year are generally in the high 20 degrees Celsius. Occasionally typhoons strike. FISA and the local organising committee have contingency plans in place for any major changes in the weather. Gifu prefecture is a two-hour drive from © Normally Japan sends a handful of rowers to the World Rowing Championships, but in Gifu they will boast a hefty contingent of 50. This group was selected through an open invitation to all Japanese rowers and then whittled down from the 81 who applied. Nearly half of the athletes selected come from business affiliated crews where they row for company rowing clubs. Gifu’s Nagaragawa International Regatta Course / Le Champ de course international Nagaragawa à Gifu Gifu, le site de compétition par Melissa Bray Le bassin de régates internationales de Nagaragawa est situé dans le parc national Kisosansen. Ouvert en 1998, ce bassin compte dix couloirs installés sur la rivière Nagara canalisée. La préfecture de Gifu est à deux heures de voiture de Tokyo et nombre d’équipes d’aviron séjourneront à Nagoya, la ville importante la plus proche, à une heure du site d’aviron. À cette époque de l’année, la température est généralement de 20 degrés et le passage occasionnel de typhons est prévisible. La FISA et le comité d’organisation local disposent de plans d’urgence en cas de changements importants des conditions météorologiques. Normalement le Japon envoie une poignée de rameurs aux Championnats du monde d’aviron mais à Gifu il se présentera avec un groupe conséquent de cinquante athlètes. Cette délégation a été sélectionnée à partir d’une invitation ouverte à tous les rameurs japonais et 81 se sont inscrits. Près de la moitié de la sélection fait partie d’équipes d’entreprises et rame sous les couleurs d’un club d’aviron soutenu par leur entreprise. © Gifu City Une fois arrivé à Honshu, plongez littéralement au cœur de cette île, la plus grande du Japon, pour vous retrouver à la préfecture de Gifu où vont se dérouler les Championnats du monde d’aviron 2005. Gujo Hachiman Castle / Le château Gujo Hachiman features à la une Japan’s «Boat Race» The famous Oxford vs Cambridge Boat Race has its Japanese equi valent. In Great Britain, the Boat Race is a challenge between the two most famous British univer sities; in Japan it is a competition between the country’s top two private universities, Waseda and Keio. In London it is rowed on the Thames and in Tokyo on the Sumida River. The Japanese call their boat race the So-Kei Regatta. Why «So-Kei»? For those of you who are wondering whether it is a direct translation of «Boat Race», So-Kei is actually a diminutive of Waseda (So) and Keio (Kei). So-Kei has been raced on the Sumida River, in the heart of downtown Tokyo (Shitamachi), since 1905. Although there have been a number of interruptions, the regatta celebrated its 74th edition in 2005. In early days crews raced each other over 1,250 metres and later on over distances varying between 2,000 and 6,000 metres. For the past two years the race has been held over 3,000 metres. Tidal variations determine the date of this regatta, which is usually organised in April. Races between the university men’s eights are spaced at about 30 minute intervals, and the main race is timed to coincide with a turning tide, meaning that earlier races contend with relatively fast-moving tidal waters. The So-Kei Regatta is a televised event and attracts up to 20’000 spectators each year. This annual event has drawn the attention of Western rowing with Waseda-Keio and Cambridge-Oxford coming together in 1981 to celebrate the So-Kei’s 50th Anniversary. Japan’s university rowing has also woven a decade-long tie with Austra- © Gifu City by Débora Feutren lia through a university rowing exchange programme initiated in 1983. The oldest Australian universities with the strongest rowing traditions (Sydney and Melbourne) joined the programme. Japan first invited two Australian men’s eights to compete at the So-Kei Regatta and in 1984 Japan went over to compete at the Australian University Rowing Championships. Visits have alternated every year since. Australian Martyn Selman took part in the exchange and even ended up studying and coaching at Waseda. His view is that «The exchange had a positive effect on recruit ment, on training, and on enjoyment for the oarsmen. All universities involved in the exchange grew into much stronger clubs. Although not directly attributable to the exchange, I feel the same skills that made the exchanges successful made the clubs stronger.» La « Boat Race » du Japon par Débora Feutren Les Japonais appellent leur course de bateaux la régate So-Kei. Pourquoi « SoKei »? Pour ceux d’entre vous qui se demanderaient s’il s’agit de la traduction exacte de « Boat Race », So-Kei est en fait l’abréviation de Waseda (So) et de Keio (Kei). La So-Kei se court depuis 1905 sur la rivière Sumida, dans le centre de Tokyo (Shitamachi). Du fait d’un certain nombre d’interruptions, la régate célèbre sa 74e édition en 2005. À l’origine, les équipages s’affrontaient sur 1’250 mètres. Ensuite les distances ont varié de 2’000 à 6’000 mètres. Ces deux dernières années, la course s’est déroulée sur 3’000 mètres. Les variations de la marée déterminent la date de la régate qui est généralement organisée en avril. Les courses entre les huit messieurs des deux universités se succèdent à environ trente minutes d’intervalle et la course principale est programmée pour coïncider avec le moment où la marée est étale, ce qui signifie que les courses précédentes ont lieu sur des eaux montantes plutôt rapides. La régate So-Kei est une manifestation sportive retransmise à la télévision et elle attire tous les ans jusqu’à 20’000 spectateurs. Cette épreuve annuelle a aussi attiré l’attention de l’aviron occidental avec une rencontre Waseda-Keio et Cambridge-Oxford en 1981 pour célébrer le 50e anniversaire de la So-Kei. L’aviron universitaire japonais a également noué des liens avec l’Australie: un programme d’échanges d’une dizaine d’années a été lancé en 1983. Les universités australiennes les plus anciennes (Sydney et Melbourne) aux traditions d’aviron les plus établies se sont jointes au programme. Le Japon a tout d’abord invité deux huit messieurs austra liens à participer à la régate So-Kei et en 1984 les équipages japonais se sont rendus aux Championnats d’aviron universitaires australiens. Depuis, les visites ont eu lieu tous les ans en alternance. L’Australien Martyn Selman a pris part à un échange et a même fini par étudier à Waseda et y prendre un poste d’entraîneur. À son avis: « l’échange a eu un effet positif sur le recrute ment, l’entraînement et le plaisir des rameurs. Tous les clubs des universités participant à cet échange se sont développés et sont devenus bien meilleurs. Et, bien qu’on ne puisse attribuer cela à l’échange lui-même, il me semble que ce sont les mêmes qualités qui ont fait la force de l’échange qui ont rendu les clubs encore plus compétents. » © Gifu Convention and Visitors Bureau La célèbre « Boat Race » qui tradi tionnellement oppose Oxford à Cambridge trouve son équivalent au Japon. En Grande-Bretagne, il s’agit d’une compétition entre les deux universités anglaises les plus réputées, au Japon l’épreuve voit s’affronter les deux plus impor tantes universités privées: Waseda et Keio. À Londres elle est courue sur la Tamise et à Tokyo sur la rivière Sumida. 15 features à la une Tokyo Olympics by Melissa Bray © IOC Toda Rowing Course / Le site d’aviron à Toda “Japan had been an orphan in the world. We then became a country that could host the Olympic Games. The Tokyo Olympics meant more than a sports event; it was a symbol for a bright future.” Stand out memories from the Toda Olympic Rowing Course include the United States men’s eight winning gold against German favourites, the «Ratzeburg» powerhouse. But more interestingly the race took place in the dark after racing was postponed due to bad weather. Spectators were treated to a racing course bathed in the headlights from cars while the army sent off flares for added light. This began an ongoing contro versy over the fairness of the final. Stroke of the US eight, Bill Stowe, has recounted the story so many times that he recently wrote a book about the event. Stowe saw the USSR as well as Germany as being a major threat. “But they were both over-trained. They were stale.” © IOC In 1964 the Olympics came to Asia for the first time. Japan saw it as an opportunity to show that they had successfully reconstructed following the Second World War. Coxswain of the Japanese coxed four, Noriichi Yoshino describes the Games as being very important for Japan’s position in the world. “There was a river right next to the rowing course [the Arakawa River]. We’d take long rows at a low cadence. No one else was doing that. The European crews were doing short sprints,” says Stowe, who believes the head wind during the final helped his crew who were used to lower stroke rates. Also remembered is USSR’s Vyacheslav Ivanov winning his third Olympic gold in the single. Ivanov was known for his finishing bursts and at Tokyo he did exactly that, coming from behind to beat Germany’s Achim Hill. Ivanov’s effort was so great that later he revealed that he had blacked out before the finish line. Les Jeux de Tokyo par Melissa Bray « Le Japon qui était une sorte d’orphelin du monde est soudain devenu un pays capable d’accueillir les Jeux Olympiques. Les Jeux à Tokyo signifièrent plus qu’une manifestation sportive, ils furent le symbole d’un avenir brillant. » Dans les souvenirs qui émergent du bassin d’aviron olympique de Toda, on compte ceux du huit de pointe homme des Etats-Unis qui remporta l’or contre les Allemands favoris, surnommés alors « la locomotive de Ratzeburg ». Mais plus palpitant encore, la course, après avoir été reportée pour cause de mauvais temps, se déroula à la nuit tombée. Les spectateurs eurent droit à une compétition à la lumière des phares de voitures et des projecteurs prêtés par l’armée. cadence plus faible. Personne d’autre ne faisait cela. Les équipages européens piquaient des sprints courts, » rappelle Stowe qui estime également que le vent de face lors de la finale est venu en Vyacheslav Ivanov aide à son équipe habituée à donner des coups de rames Cela ne manqua pas de provoquer une plus lents. controverse quant à l’équité de la finale. Le capitaine du huit américain, Bill On se souvient également du Soviétique Stowe, a raconté l’histoire déjà tant de Vyacheslav Ivanov qui remporta sa fois qu’il en a récemment fait l’objet troisième médaille d’or olympique en d’un livre. Stowe considérait l’URSS et skiff. Ivanov était connu pour ses finales l’Allemagne comme les principales men- surprises et c’est exactement ce qui s’est aces. « En fait les deux équipes étaient produit à Tokyo. Revenant de l’arrière surentraînées et elles étaient éreintées. » du peloton pour battre l’Allemand Achim Hill, son effort fut si intense « Il y avait une rivière à proximité du qu’Ivanov, comme il le révéla plus tard, bassin d’aviron [la rivière Arakawa]. en perdit connaissance avant la ligne Nous avons fait des longueurs à une d’arrivée. © IOC En 1964, les Jeux Olympiques se déroulèrent en Asie pour la première fois. Ce fut pour le Japon une occasion de montrer qu’il avait réussi sa reconstruction après la Seconde Guerre mondiale. Le barreur du quatre de pointe, Noriichi Yoshino rappelle combien les Jeux furent importants pour la position du Japon dans le monde. features à la une Nouvelles Techno logies de l’aviron by Melissa Bray par Melissa Bray The Rover Also surfacing from Australia, the Rover is a small box, just 280 grams, that uses GPS technology to measure all sorts of important things like boat velocity, distance, position, acceleration, deceleration, roll, pitch, yaw, the works. A computer software then logs the data creating nifty graphs, tables and profiles so the coach can analyse each rower individually. Australia’s lightweight men’s four used it leading up to Athens and they now have an Olympic silver medal. Designer Dr. Tony Rice at the Australian Institute of Sport in Canberra is the man behind the method. He’s been looking at marketing the Rover and expects the price to be about 600 USD. Goggles / Vidéolunettes © Australian Sports Commission Goggles Feel like it’s too late for video feedback once you’re off the water and back in the boathouse? Rower and rowing innovator Dr. Andrew Short of Melbourne, Australia realised the benefit of instant feedback and did something about it - video goggles. With the goggles strapped onto your head and power pack around your waist you can see yourself as you row. A small camera is mounted on the stern of the boat taking the video footage that is then relayed to the goggles. The camera can also be set up on the rigger to get side-on video footage. Chris O’Brien, Australia’s coach of the Ginn and Tomkins pair, has already expressed his interest. So, any problems? «Some find it a bit spooky,» say’s Short. «It’s like an out-of-body experience because you see yourself.» And the price? Maybe about 1,500 AUD a pair. © Greg Ford, Monash University New Rowing Technology Le Rover Egalement venu d’Australie, le Rover est un petit boîtier de 280 grammes seulement, qui fait appel à la technologie du GPS pour mesurer toutes sortes de choses cruciales comme la vélocité du bateau, la distance parcourue, la position, l’accélération, la décélération, le roulis, l’angle d’attaque, le déport, la totale. A partir de toutes les données obtenues, un logiciel crée des graphiques, des tableaux et des profils judicieux qui permettront à l’entraîneur d’analyser chaque rameur individuellement. Le quatre masculin poids léger australien a utilisé cette technique en se préparant pour Athènes où il a remporté la médaille olympique d’argent. L’homme à l’origine de la méthode est le Dr Tony Rice de l’Institut australien du sport de Canberra. Il prévoit de diffuser son Rover estime son prix à environ USD 600. Rover TS © Nielson Kellerman © Australian Sports Commission Cadence Watch Suitably established in the world of rowing technology, Nielson Kellerman in the United States is about to release a cadence watch that straps onto the oar handle and then goes about measuring the stroke rate based on the rowers’ motion when they feather and square the oar. To add to the appeal, Rover TS there are no wires involved so moving from boat to boat is not a problem. Just unstrap the watch and take it with you. You also get all the features of a normal sports watch including a chronograph that stores splits and laps. Oh, and for really early morning rowers, NK have added not just one, but two alarms. NK plans to have the watch ready for you by September, 2005. www.nkhome.com Cadence watch / Chrono de cadence Vidéolunettes Une fois sorti de l’eau et de retour dans le hangar à bateau, est-il déjà trop tard pour une séance de contrôle de l’entraînement par vidéo? Le Dr Andrew Short de Melbourne, Australie, rameur et innovateur dans le domaine de l’aviron s’est rendu compte des avantages du contrôle instantané de l’entraînement par vidéo et avec les vidéolunettes il a créé un instrument qui applique le concept. Fixées sur la tête, et une batterie autour de la taille, les vidéolunettes vous permettent de vous regarder en train de ramer. Montée à l’avant du bateau, une caméra miniature saisit les images qui sont diffusées sur les vidéo lunettes. La caméra peut également être fixée sur les portants pour obtenir des prises de côtés. Chris O’Brien, l’entraîneur australien de Ginn et Tomkins, a déjà fait savoir qu’il était intéressé. Ces vidéolunettes posent-elles un inconvénient? « Il y en a qui trouvent que cela fait un peu bizarre, » dit Short. « C’est comme une expérience hors du corps, parce que vous vous voyez vous-même. » Quant au prix, il faudra peut-être compter environ AUD 1 500. Chrono de cadence Connu dans le milieu de la technologie de l’aviron aux USA, Nielson Kellerman est sur le point de sortir un chronomètre de cadence qui se fixe sur la poignée d’aviron et permet de calculer la cadence des coups d’aviron à partir du mouvement des rameurs lorsqu’ils tournent les rames ou les mettent au carré. Et pour rendre la chose encore plus désirable, ce chrono n’a besoin d’aucun câble et donc passer d’un bateau à un autre ne pose pas de problème. On détache le chrono et on l’emporte avec soi. C’est un chrono qui présente toutes les fonctions habituelles d’un chronomètre sportif, il conserve les temps de passage et les longueurs parcourues. Et puis pour les rameurs vraiment lèvetôt, NK a ajouté non pas une mais deux alarmes. NK prévoit de lancer son chrono de cadence en septembre 2005. www.nkhome.com 17 features The blue water rowing boom by Melissa Bray Winner of the 1997 Atlantic Rowing Race, New Zealander Rob Hamill is an exception. Hamill competed at the Atlan ta Olympics in rowing in 1996. © Rob Hamill «It appealed to me because it was a race,» says Hamill, «and I wanted to see how I would react under extreme circum stances. Nothing extreme happened, but I’m now less of a mystery to myself.» Winners of the 2003 Transatlantic Rowing Race, Kevin Biggar and Jamie Fitzgerald on board Holiday Shoppe. / Les vainqueurs de la Course transatlantique à la rame 2003 Kevin Biggar et Jamie Fitzgerald à bord de leur bateau, le Holiday Shoppe. Ocean rowing has become the new Everest for those wishing to push the limits of extreme adventure. But interestingly for the main part it is not done by rowers. Great Britain’s Peter Bird is perhaps the most famous ocean rower having crossed both the Pacific and Atlantic Oceans, accumulating 938 days at sea in a row boat. Bird died at sea in 1996 during his attempt to cross the Pacific from Russia, but he became the inspiration to many, including the father of the Ocean Row ing Society, Kenneth Crutchlow. Crutchlow established the Ocean Rowing Society to give ocean rowers an informa tion source and safety guidelines to increase their chances for success. Crutchlow is a living encyclopedia of ocean rowing. He notes the huge increase in interest over the last four years and understands the appeal to the average budding extreme adventurer: it is cheap er than climbing Mount Everest. Less people have done it. It is still considered a new challenge. Competing to win in the next Atlantic Rowing Race (November 2005) is threetime Olympic rower Gearoid Towey of Ireland. Deep in preparation Towey chose fellow rower Ciaran Lewis in his quest to leave nothing to chance. «The minor details are all important,» says Towey who is thinking right down to the impact of an infected blister. Towey describes ocean rowing like doing endless power strokes. «The boat is heavy,» he says, adding up all of the necessary equipment. Towey describes the commit ment as being the same as preparing for the Olympic Games, «It will take the same dedication to get across (the ocean).» >> «More than 2,000 people have successfully climbed Mount Everest but only 135 have successfully completed an ocean row,» cites Crutchlow. «These are people who would do some kind of adventure. Eighty percent have never been to sea and very few are (flat-water) rowers.» Affiliated with the Ocean Rowing Society, race organisers Woodvale Events use the catch phrase «giving ordinary people a chance to do something extraordinary» to promote their races. Since the first Transatlantic Rowing Race in 1997 Woodvale Events has grown to three different ocean races. General Manager Teresa Page says there’s an even split between those who go into the event for the challenge and those who want to win. «We get people who’ve never been on the water in a rowing boat before,» says Page. «Rowing is just one part of it.» Ciaran Lewis and Gearoid Towey training on Dublin Bay à la une Traverser l’océan à la rame: un exploit qui fait de plus en plus d’émules par Melissa Bray Traverser un océan à la rame est devenu le nouvel Everest pour ceux qui souhaitent pousser les limites de l’extrême (aventure) et, dans l’ensemble, il n’est pas pratiqué par des spécialistes de la rame. de cette activité dans les quatre dernières années et il comprend ce qui séduit l’aven turier de l’extrême en herbe : c’est moins cher que l’ascension du Mont Everest et moins de personnes ont réussi l’exploit. C’est encore considéré comme un défi nouveau. Le Britannique Peter Bird est peut-être le plus célèbre des rameurs d’océan après avoir traversé le Pacifique et l’Atlantique et accumulé 938 jours dans un bateau à rame en mer. Bird est mort en 1996 lors de sa tentative de traversée du Pacifique au départ de la Russie, mais il est devenu l’inspiration de nombreux suiveurs parmi lesquels Kenneth Crutchlow, le père de la Ocean Rowing Society (Société d’aviron d’océan). «Plus de 2’000 personnes ont réussi l’ascen sion de l’Everest alors que seulement 135 ont traversé un océan à la rame» précise Crutchlow. «Ce sont des gens à la recherche d’une certaine forme d’aven ture. Quatre-vingts pour cent d’entre eux n’ont jamais été en mer et ce sont rarement des rameurs habitués aux plans d’eau calme.» Affiliés à la Société, les organisateurs de courses de Woodvale Events ont recours au slogan : «Donner aux gens ordinaires quelque chose d’extraordinaire à accom plir», pour promouvoir leurs courses. Depuis la première course d’aviron trans atlantique en 1997, Woodvale Events s’est organisée autour de trois courses océaniques. Teresa Page qui en est la directrice générale estime que les partici pants se partagent, en quantité à peu près égale, entre ceux qui tiennent à relever le défi et ceux qui veulent gagner. Crutchlow a créé la Société afin d’offrir aux rameurs d’océan une source d’infor mations et des consignes de sécurité pour accroître leurs chances de succès. Crutchlow est une encyclopédie vivante de l’aviron d’océan. Il souligne l’intérêt considérable qui s’est développé autour «Nous nous retrouvons avec des gens qui n’ont jamais été sur l’eau dans un bateau à rame», explique Page. «L’aviron fait partie d’un ensemble.» Le Néo-zélandais Rob Hamill, vainqueur de la course d’aviron atlantique de 1997, est l’exception puisqu’il participa à la régate d’aviron olympique à Atlanta. © Markham Nolan, Afloat Ireland «Cela m’a séduit parce que c’était une course,» explique-t-il, «et je voulais voir comment je réagirais dans des condi tions extrêmes. Il ne s’est rien passé d’extrême, mais j’ai réussi à élucider certaines facettes de ma personnalité.» Participant à la prochaine course d’avi ron sur l’Atlantique (novembre 2005) dans le but de gagner, le rameur irlandais Gearoid Towey s’est rendu aux Jeux Olympiques à trois reprises. En pleins préparatifs, sans rien laisser au hasard, il a choisi le rameur Ciaran Lewis comme coéquipier. «Les moindres détails sont importants,» déclare Towey qui pense à tout jusqu’aux conséquences d’une ampoule infectée. Pour Towey, l’aviron d’océan consiste à donner sans fin de puissants coups d’aviron. « Le bateau est lourd » dit-il, débitant la liste de tout l’équipement indispensable. Quant à l’engagement, il équivaut aux préparatifs pour les Jeux Olympiques. «Il faut la même détermi nation pour réaliser une traversée.» «Plus de 2’000 personnes ont réussi l’ascension de l’Everest alors que seulement 135 ont traversé un océan à la rame» Et une fois l’aventure terminée ? «La plupart des gens retournent à leur traintrain quotidien» dit-il. «Peut-être deux d’entre eux tenteront de traverser un autre océan.» Le rameur d’océan Mick Dawson est l’un de ceux qui a voulu répéter l’expérience. Dawson, qui à présent collabore avec Woodvale, n’en a jamais assez. Il est en train de planifier une nouvelle tentative de la traversée de l’Océan Pacifique à la rame en solitaire à partir du Japon vers les Etats-Unis. Son frère Steve, tout aussi pas sionné que lui, vient tout juste de réaliser la traversée de l’Atlantique en un temps record avec trois autres rameurs en prove nance des Etats-Unis et des Pays-Bas. Dawson passe d’une histoire fascinante à une autre. Sa description de son chavire ment après 109 jours en mer lors de sa traversée entre le Japon et les Etats-Unis ferait un bon scénario hollywoodien qui s’achève par un sauvetage dramatique. >> Ciaran Lewis and Gearoid Towey s’entraînant dans la Baie de Dublin 19 à la une © Markham Nolan, Afloat Ireland features “Nothing extreme happened, but I’m now less of a mystery to myself” Ciaran Lewis and Gearoid Towey training on Dublin Bay / Ciaran Lewis and Gearoid Towey s’entraînant dans la Baie de Dublin And after the adventure is over? «Most people go back to their regular lives,» says Crutchlow. «Maybe a couple (of people) do another ocean.» Ocean rower Mick Dawson is one that has come back for more. Dawson, who now works for Woodvale, can’t get enough. He is currently planning to redo a failed attempt to row across the Pacific Ocean from Japan to the United States solo and Dawson’s brother, Steve, is just as keen. Steve just completed an Atlantic crossing with three others, form the United States to the Netherlands, in record breaking time. This hasn’t deterred Dawson. «I didn’t find it frightening because I was so busy, but there was one moment when I was in the life raft something went underneath me.» Dawson describes the fear of think ing a shark had discovered him. «Just for a moment I got a bit of panic.» But Dawson can’t say enough positive things about ocean rowing. «You get so in tune with what you are doing. I could predict the weather. I’d be so sensitive on so many levels.» Dawson also speaks enthusiastically about the closeness of nature and distance from life’s clutter. «I’ve got a better perspective on life.» Cela n’a pas dissuadé Dawson. «Je n’ai pas trouvé cela effrayant parce que j’étais tellement occupé. Mais j’ai quand même paniqué un peu lorsque j’ai senti quelque chose passer sous le radeau de sauvetage.» Dawson décrit alors la peur d’avoir été repéré par un requin. Mais Dawson ne cesse de trouver des choses positives à dire à propos de l’aviron d’océan. «On est tellement en symbiose avec ce que l’on fait. Je pouvais prévoir la météo. J’étais tellement sensible à plein de niveaux.» Il explique égale ment avec enthousiasme sa proximité avec la nature et combien cela le tient éloigné d’une vie à ornières. «Ma per spective de la vie est bien meilleure.» © Mick Dawson Dawson has more than his share of fascinating stories. His description of capsizing 109 days into his Japan to US trip is the stuff of a Hollywood script complete with a dramatic rescue. Mick Dawson and his ocean rowing boat. / Mick Dawson et son bateau à rame rubrique 21 features Is the answer at altitude? by Melissa Bray Rowing Championships. © Rowing-Pics.com However, Donaldson says the option of altitude training is still very much alive. «We have reviewed altitude training with our physiologists and have an open mind as to when and how we may use altitude training as part of our preparation.» German single sculler Marcel Hacker training at altitude at St. Moritz, Switzerland. / Le skiffeur allemand Marcel Hacker s’entraîne en altitude à St. Moritz, en Suisse. Altitude training has been around ever since the Mexico City Olympics of 1968 pushed it into the limelight. However, due to a remarkable array of research results and the secrecy that sometimes surrounds improvement levels, there is very little consensus on its use. Altitude training follows the principle that the thinner air density at higher al titudes causes the body to develop more haemoglobin - the red protein that trans ports oxygen to the muscles through the blood - and consequently increases the athlete’s ability to carry oxygen around the body. Oxygen is vital for the muscles to do aerobic work thus altitude training is used predominantly by endurance sports like rowing, cycling and middle to long distance running. To receive the benefit of altitude training it is believed that athletes must train at a minimum of 1,800 metres above sea level and throughout the world training centres have been established at these elevations. For some coaches altitude training is an integral part of their training programme. For others it is never used. Huge differences in how individual athletes react to altitude training add to the range of views. Some win medals when they come back to race at sea level, while others end up fatigued or ill. Also the ‘intensity-dampening effect of altitude’ means that less available oxygen makes intense training more difficult and some studies show that athletes come back with reduced fitness. Greece’s head coach Gianni Postiglione knows from experience that to work effectively as a coach you have to fit in with what suits locally. Although Posti glione has used altitude training when coaching in other countries, at present in Greece he says «no.» «I think the altitude training can have a positive effect on the performance of the rowers if they have a good basic prepara tion.» But Postiglione says he has not been with the Greek programme long enough and the athletes he coaches are relatively new to training. «I have done a control test with them and for this year they are not in condition to perform in the altitude environment.» Australia’s High Performance Director Noel Donaldson has set aside altitude training for this year simply for logistical reasons. Donaldson cites the expense of going to altitude camps and this year Australia is also experimenting with early season European racing, competing at the first rather than the third Rowing World Cup. This makes an altitude train ing camp impractical before the World The Olympic Training Centre at Zakopane, Poland, has been used by the Polish team for a number of years now. Although the rowing is only at 600 metres above sea level, the surrounding mountains climb up to 2,000 metres. The Polish team selected for the World Rowing Champion ships will spend two weeks in July at Zakopane. Every day the team will go into the mountains to do some type of training but the coaches are careful to guard details about the type of workout. Head coach for Finland Veikko Sinisalo says altitude training is not worth their time or limited resources: «We feel that we do not have enough information or experience on high altitude training.» Meanwhile, the small South African team under the guidance of German coach Christian Felkel go to altitude twice a year at their country’s facilities in Belfast, South Africa. In the United States altitude training has been used sporadically depending on the planning of individual coaches. Former national team sculling coach Igor Grinko came out of the Soviet system of training and believes that altitude training is effective. Now coaching in China, Grinko says the national team has not used alti tude training in the past but he will try and use it in the future once he is more established. The large and established German rowing system looks at altitude training as part of the four-year Olympic cycle. «I see it as a four-year process with camps twice a year and going to three a year just before Beijing,» says Sport Director Michael Mueller. The level of monitoring is very high and as new rowers are brought into the team Mueller is aware that the reaction to altitude may vary. «We have a lot of new people. They need to get used to it,» says Mueller. To train at altitude or not, that is the question. à la une Peut-on trouver la réponse en altitude? par Melissa Bray L’entraînement en altitude suit le principe selon lequel l’air en moins grande densité à des altitudes élevées pousse le corps à produire davantage d’hémoglobine - les protéines rouges qui apportent l’oxygène aux muscles par le sang - et donc augmente la capacité des athlètes à faire circuler l’oxygène dans leur corps. L’oxygène est vital pour le travail des muscles en aérobie, c’est pourquoi l’entraînement en altitude est utilisé en majorité par les sports d’en durance comme l’aviron, le cyclisme et les courses de fond et de demi-fond. Pour avoir le bénéfice de l’altitude, on estime que les athlètes doivent s’entraîner au minimum à 1’800 mètres au-des sus du niveau de la mer et des centres d’entraînement ont été créés dans le monde entier à ces hauteurs. Pour certains entraîneurs, l’entraînement en altitude fait partie intégrante du pro gramme de formation. D’autres ne s’en servent jamais. Il existe des différences considérables sur la manière dont les athlètes réagissent individuellement à l’entraînement en altitude. Certains remportent des médailles lorsqu’ils retournent concourir au niveau de la mer, alors que d’autres en reviennent fatigués ou malades. L’entraînement en altitude peut également avoir pour effet de réduire l’intensité possible de l’effort physique. En effet, la raréfaction d’oxygène disponible rend l’entraînement plus pénible et certaines études montrent que les athlètes reviennent en moins bonne forme physique. Gianni Postiglione, chef entraîneur de la Grèce sait par expérience que pour agir avec efficacité en tant qu’entraîneur il faut respecter ce qui se fait localement. Et, bien qu’il ait fait appel à l’entraînement en altitude lorsqu’il entraînait dans d’autres pays, à présent en Grèce il dit «non». «Je crois que la formation en altitude a un effet positif sur la performance des rameurs s’ils ont une bonne préparation de base». Mais Postiglione explique qu’il ne fait pas partie du programme grec depuis suffisamment de temps et les athlètes qu’il entraîne sont relative ment nouveaux à l’entraînement. «J’ai fait un test de contrôle avec eux et pour cette année ils ne sont pas en condition de s’entraîner en altitude.» Noel Donaldson, directeur du haut niveau australien a écarté l’entraînement en altitude pour cette année simplement pour raisons logistiques. Donaldson cite la dépense qu’entraînent les camps d’altitude et cette année l’Australie fait l’expérience également d’une saison de courses européennes précoce, puisqu’elle participe à la première Coupe du monde d’aviron plutôt qu’à la troisième. Ceci rend le camp d’entraînement en altitude impossible avant les Championnats du monde d’aviron. Mais Donaldson explique qu’on reste toujours très favorable à l’option de l’entraînement en altitude. «Nous avons examiné l’entraînement en altitude avec nos physiologistes et gardons l’esprit ouvert pour ce qui est de savoir quand et comment nous pourrions faire appel à l’entraînement en altitude dans notre préparation.» : «nous pensons que nous ne disposons pas de suffisamment d’informations ou d’expérience sur l’entraînement en altitude.» Entre-temps, la petite équipe sud-africaine sous la direction de l’Allemand Chris tian Felkel se rend en altitude deux fois par an sur les installations de son pays à Belfast, en Afrique du Sud. Aux Etats-Unis, l’entraînement en altitude a été sporadiquement utilisé en fonction de la planification des entraîneurs indi viduels. L’ancien entraîneur de l’équipe nationale d’aviron de couple, Igor Grinko, vient du système soviétique d’entraînement et estime que l’entraînement en altitude est efficace. A présent entraîneur en Chine, Grinko déclare que l’équipe nationale n’a pas utilisé l’entraînement en altitude par le passé mais qu’elle le fera à l’ave nir une fois qu’il sera mieux établi. Le système de l’aviron allemand, vaste et établi, considère l’entraînement en alti tude comme une partie des quatre ans du cycle olympique. «Je le vois comme un processus sur quatre ans avec des camps deux fois par an et jusqu’à trois avant Bei jing» explique le directeur sportif Michael Mueller. Le niveau de surveillance est Le Centre d’entraîne ment olympique de Zakopane, Pologne, est utilisé par l’équi pe polonaise depuis maintenant un certain nombre d’an nées. Bien que l’avi ron soit à seulement 600 mètres au-des sus du niveau de la mer, les montagnes alentours s’élèvent à 2’000 mètres. L’équipe polonaise sélectionnée pour les Championnats German men’s eight training at Maltatal, Austria. / Le huit de pointe allemand du monde d’aviron pas The s’entraînant à Maltatal, en Autriche. sera deux semaines en juillet à Zakopane. Chaque jour l’équipe très élevé et comme de nouveaux rameurs se rendra dans la montagne pour faire un sont introduits dans l’équipe, Mueller certain type d’entraînement mais les en est conscient que la réaction à l’altitude traîneurs font attention de ne pas dévoiler peut varier. «Nous avons énormément de les détails de ce type d’entraînement. personnes nouvelles. Elles ont besoin de s’y habituer,» dit-il. Veikko Sinisalo, chef entraîneur de Finlande déclare qu’il n’a ni le temps ni S’entraîner en altitude ou pas, voilà la l’argent pour l’entraînement en altitude question. © Carsten Oberhagemann On parle d’entraînement en altitude depuis que les Jeux Olympiques à Mexico en 1968 l’ont mis sur le devant de la scène, pourtant du fait d’une remarquable série de résultats de recherche et du secret qui parfois entourent les niveaux d’amélioration, son usage ne fait pas l’unanimité. 23 development Asian rowing by Melissa Bray If you look at the development of rowing throughout the world, usually somewhere in the midst of the beginnings is an element of British influence. In Asia this was definitely the case. As British trade routes expanded into the Asian region in the 1800s, the merchants and entrepreneurs brought rowing with them - examples being Canton Rowing Club (1837) and Calcutta Rowing Club (1858). Predominantly, however, rowing was reserved exclusively for foreign residents until after World War II, but this was not always the case. In Japan, Great Britain introduced rowing for the Japanese people at the end of the nineteenth century. © Image courtesy of the River & Rowing Museum More recently rowing has been steadily growing in Asia, assisted by Tokyo hosting the 1964 Olympic Games with rowing featuring promi nently. Today Asian rowing federa tions include 27 of the possible 44 National Olympic Committees in the region and at last year’s Olympic qualification regatta an all-time high of 17 Asian nations participated. Heading into the 21st century Asia will again see the Olympic Games as Beijing becomes the 2008 host. This year, for the first time, the World Rowing Championships will be hosted by an Asian country, Japan, in the city of Gifu, at the end of August 2005. Japanese rowing by Melissa Bray In 1866 when the Yokohama Barge Club added rowing, the sport began its Japanese journey. This was markedly different from the rest of Asia as rowing was developed for Japanese, not British residents, right from the beginning. In comparison rowing did not become a sport for the Chinese until after 1949. Rowing continued to grow with the base developing primarily inside the university sporting world. The oldest intercollegiate rivalry, Waseda University vs. Keio Uni versity, began their annual match race in 1905. Then in 1928 Japanese boats made their first appearance at the Olympic Games. University domination of rowing used to be obvious at Japan’s National Rowing Championship where college crews traditionally won many of the events. But that changed in the 1970s. Company-supported club teams began to arise, encouraging employees who were ex-college or high school rowers to continue rowing. These clubs are for company employees only with training taking place after work or during the holidays. In the past two decades company-found ed clubs have become dominant at the national level, defeating competitive college programmes. The most popular training place in Japan is the Toda Olympic Rowing Course near Tokyo. The 2,000 metre man-made course was built for the cancelled 1940 Olympic Games, but then renovated for the 1964 Tokyo Olympics. About 30 university, company and pub lic boat houses currently use the facility which also has the Arakawa River run ning alongside for longer rows. Upcoming Asian Events 2005 World Rowing Championships - Gifu, Japan 2005 SEA Games - Phillippines 2006 Asian Games - Qatar 2008 Olympic Games - Beijing, China 2009 East Asian Games - Hong Kong, China 2010 Asian Games - China L’aviron asiatique développement par Melissa Bray En jetant un coup d’oeil au développement de l’aviron dans le monde, on trouve généralement un élément d’influence britannique dans les premiers pas et en Asie, c’est indéniable. Quand au 19e siècle les marchands et entrepreneurs du Royaume-Uni étendirent leurs routes commerciales à l’Asie, ils apportèrent l’aviron avec eux. Le Club d’aviron de Canton (1837) et celui de Calcutta (1858) en sont de parfaits exemples. L’aviron se développa progressivement dans cette région du monde grâce aux Jeux Olympiques qui se déroulèrent à Tokyo en 1964, et où ce sport eut une place proéminente. Aujourd’hui on compte 27 fédérations asiatiques d’aviron sur les 44 Comités Nationaux Olympiques de la région et, l’an dernier, dix-sept pays d’Asie étaient représentés à la régate de qualifica tion olympique. En ce début de 21e siècle, l’Asie va de nouveau recevoir les Jeux Olympiques. Beijing est en train de les préparer pour 2008. Et pour la première fois cette année, les Championnats du monde d’aviron vont s’y dérouler, à Gifu au Japon, à la fin août. © Image courtesy of the River & Rowing Museum La pratique de l’aviron en Asie resta toute fois, jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, le plus souvent réservée aux résidents étrangers, même si cela ne fut pas toujours le cas, puisqu’au Japon à la fin du dix-neu vième siècle, les Anglais introduisirent l’aviron pour les Japonais. The Shanghai Rowing Club in the early 20th century / Le Club d’aviron de Shanghai, au début du 20e siècle. L’aviron japonais par Melissa Bray C’est en 1866, alors que le Club de barques de Yokohama s’ouvrait à l’aviron, que ce sport commença son aventure japonaise. Ce qui est en tout point remarquable et différent du reste de l’Asie fut que dès le départ l’aviron se développa avec des Japonais et non pas pour les résidents britanniques, alors que par comparaison, l’aviron ne devint un sport pour les Chinois qu’après 1949. L’aviron a continué sa croissance en prenant ses marques dans le monde sportif universitaire. Le premier match inter-collégial des plus anciennes rivales, l’Université de Waseda et celle de Keio, eut lieu en 1905. Et c’est aux Jeux Olympiques de 1928 qu’on vit apparaître les premiers équipages japonais. Prochaines compétitions en Asie La domination universitaire de l’aviron devint une habitude aux Championnats nationaux d’aviron où les équipages des collèges remportaient traditionnellement nombre des épreuves. Mais cela changea avec l’arrivée de clubs créés par des entreprises dans les années soixante-dix. Ces clubs sont réservés aux seuls employés de l’entreprise et l’entraîne ment a lieu après le travail et durant les vacances. Au cours des vingt dernières années, les clubs d’entreprises ont pris la tête au niveau national, battant les programmes de compétition des collèges. Le bassin d’aviron olympique de Toda près de Tokyo est le site d’entraînement le plus populaire du Japon. Cette étendue Championnats du monde d’aviron 2005 - Gifu, Japon Jeux du Sud-est asiatique 2005 - Philippines Jeux Asiatiques 2006 - Qatar Jeux Olympiques 2008 - Beijing, Chine Jeux de l’Est asiatique 2009 - Hong-Kong, Chine Jeux Asiatiques 2010 - Chine d’eau artificielle de 2’000 mètres de long fut construite pour les Jeux Olympiques annulés de 1940 et rénovée pour les Jeux de 1964. Le site abrite les hangars à bateaux d’une trentaine de clubs publics, d’universités et d’entreprises qui utilisent les instal lations à proximité desquelles coule la rivière Arakawa où ils peuvent avoir de plus longues séances d’entraînement. 25 competition At the Start... Au départ... by / par Débora Feutren 01 Starting a race is an organised and regulated procedure involving a number of officials and volunteers. / Le départ d’une course est une procédure organisée et réglementée qui implique un certain nombre d’officiels et de volontaires. © Igor Meijer 02 A place of utter silence, the start zone is the quietest place you can find along the over 2 kilometre long regatta course. It is also an area where accredited rowing photographers go to make some of their best photos. What actually takes place at the start before the start signal beeps and the lights switch from red to green? Crews must be at the start zone five minutes before the race begins. This gives them time to get into their lane and ensure they are aligned before the start of the race. / Lieu de silence total, la zone de départ est l’aire la plus silencieuse qu’on peut trouver le long des deux kilomètres du bassin de régate. C’est également un espace où les photographes d’aviron accrédités se rendent pour prendre certains de leurs meilleurs clichés. Que se passe-t-il en fait au départ, avant que le signal de départ soit déclanché et que le feu passe du rouge au vert? Les équipes doivent se trouver dans la zone de départ cinq minutes avant le début de la course. Ceci leur donne le temps de se rendre dans leur couloir et de s’assurer qu’elles sont alignées avant que le départ de la course soit donné. © Detlev Seyb 03 But how are boats perfectly aligned to ensure fairness? Boat alignment is the aligner’s responsibility. Watching the monitor, he/she gives volunteers precise instructions by walkie talkie. / Mais comment les bateaux sont-ils parfaitement alignés pour garantir l’équité? L’alignement des bateaux relève de la responsabilité de l’aligneur. Les yeux rivés sur l’écran de surveillance, il donne des instructions précises aux volontaires par talkie-walkie. © Detlev Seyb 04 Volunteers can hear the aligner’s instructions through the earphones linked to their walkie talkie. / Les volontaires reçoivent les instructions grâce aux écouteurs reliés à leur talkie-walkie. © Detlev Seyb 05 Following the aligner’s instructions, volunteers move the pontoon «fingers» to ensure that all boats, whatever their length, are perfectly aligned. (Here at the Rotsee, in Lucerne, Switzerland.) Suivant les instructions de l’aligneur, les volontaires déplacent les curseurs des pontons pour assurer que tous les bateaux, quelle que soit leur longueur, sont parfaitement alignés. (Ici sur le Rotsee, à Lucerne, Suisse.) © Igor Meijer 06 If a boat is shorter than the standard length, a boat extension called a «handle» is added to the stern of the boat. / Si un bateau est plus court que la longueur standard, une extension appelée « manche » est fixée à l’arrière du bateau. © Detlev Seyb 07+08 Volunteers lie down on their stomach and hold either the handle or the boat itself. / Les volontaires se mettent à plat ventre et tiennent soit le manche soit le bateau lui-même. © Detlev Seyb 09 At some regatta courses, such as Munich, an additional Alignment Control Mechanism holds the bow of the boat in a fixed position. This mechanism is obligatory at the Olympic Games. / À certaines régates, comme ici à Munich, un mécanisme supplémentaire de contrôle d’alignement tient l’étrave du bateau dans une position fixe. Ce mécanisme est obligatoire aux Jeux Olympiques. © Detlev Seyb 10+11 Once the boats are aligned, crews are given two minutes to ensure that their boat is straight, get ready for the race and wish their crewmates good luck. / Une fois que les bateaux sont alignés, les équipes ont deux minutes pour s’assurer que leur bateau est droit, se souhaiter bonne chance entre coéquipiers et se tenir prêtes. Photo 10: © Getty Images / Friedemann Vogel – Photo 11: © Detlev Seyb 12 When the starter has finished roll-call, he checks that the judge at the start is indicating that the crews are correctly aligned before saying: «Attention». He then presses a button which changes the red lights to green, makes an audible start signal and starts the timing system for the race. / Lorsque le Starter a terminé l’appel, il vérifie que le juge au départ indique bien que les équipes sont correctement alignées avant de dire: « Attention ». Ensuite, il presse le bouton qui fait passer le feu du rouge au vert, actionne un signal sonore de départ et lance le système de chronométrage pour la course. © Detlev Seyb 01 compétition 05 09 06 02 10 07 03 08 11 12 04 27 competition The next generation to the front 2005 BearingPoint Rowing World Cup summary The new British men’s four with (l to r) Peter Reed, Alex Partridge, Steve Williams and Andy Twiggs-Hodge / Le nouveau quatre de pointe britannique, avec de gauche à droite: Peter Reed, Alex Partridge, Steve Williams et Andy TwiggsHodge © Detlev Seyb © Peter Spurrier by Melissa Bray The Bulgarian double Rumyana Neykova (l) and Miglena Markova / Le deux de couple bulgare composé de Rumyana Neykova (g) et de Miglena Markova Athens Olympic stars were either hiding, far away from the rowing season, or concealing themselves inside all varieties of boats. Trying a new tactic the Evers-Swindell twins had raced at Munich in singles with Georgina winning bronze just ahead of her sister. Not being satisfied with this, Boron left the racing scene to focus on getting faster, only to return and finish outside of the medals at Lucerne. The first of three in the Rowing World Cup series began at the site of the 2012 Olympic Games at Dorney Lake in Eton, Great Britain. The brand new facility, which will also host the 2006 World Rowing Championships, exuded an atmosphere that reflected the long history and tradi tion that is entrenched in British rowing. Completing the season undefeated was Great Britain’s men’s four. They felt the love at Eton in front of their home crowd when they romped to the finish with a clear water margin at the line. They did the same at the second Rowing World Cup in Munich, but toned it down at Lucerne choosing instead, under the instruction of coach Jürgen Grobler, to work on «technique and harmony.» Shaking up the men’s single was 22-yearold Czech Ondrej Synek who left his Olympic doubles partner to go solo this season. Winning at Eton and then again at Lucerne not only gave Synek two World Cup gold medals but also dethroned fellow countryman Vaclav Ch alupa from his country’s top spot - a spot Chalupa has held for over a decade. Athletes had to face challenging crosswind conditions on finals day which saw lightweight single sculler Daniela Na chazelova of the Czech Republic continue racing despite getting blown into the adjacent lane. Leaving her single back in Bulgaria, Rumyana Neykova teamed up with Miglena Markova in the women’s double and won convincingly at Eton. After a repeat performance at Munich the double concluded dramatically at the third Bear ingPoint Rowing World Cup. In the last stroke of the Lucerne race the Bulgari ans broke the three-year winning streak of New Zealand Olympic Champions, Georgina and Caroline Evers-Swindell. Ekaterina Karsten of Belarus finished three for three and barely broke a sweat in the women’s single as the field was whittled away in the absence of semi-retired Katrin Rutschow-Stomporowski of Germany and Neykova getting busy in the double. Mirka Knapkova of the Czech Republic tried to fill the singles gap and in the process took away silver at Eton and Mu nich. She also caught the eye of Karsten who commented on her improving boat speed. Four-time Olympic Champion Kathrin Boron stepped out of the quad and back in the single, winning bronze at Eton. This pushed Chalupa out of the single and into the quad. At Lucerne Chalupa’s quad raced Estonia to a very tight finish. Although the Czechs had led for most of the race, Estonia took the gold in the closing metres. Tucked into the bow of Estonia’s boat was Olympic silver medal list from the single Jueri Jaanson, who has been racing Chalupa in the single internationally for 16 years. Spicing up the men’s quad competition at Munich, Slovenia’s multiple Olympians Iztok Cop and Luka Spik led their crew to a win before returning to the double at Lucerne in one of the biggest events of 26 boats. Their superior boat speed was crystal clear when they led from the start >> compétition La nouvelle génération au premier rang – Le point sur la Coupe du monde d’aviron BearingPoint 2005 par Melissa Bray Soit les vedettes olympiques d’Athènes se cachaient soit elles étaient bien loin de la saison d’aviron ou alors elles s’étaient éparpillées dans une grande variété de bateaux. Le quatre de pointe messieurs britannique a lui aussi terminé la saison invaincu. Les rameurs ont pu sentir la passion d’un public qui leur était tout acquis à Eton, au moment des derniers coups d’accélération pour finir avec une large marge d’eau sur la ligne d’arrivée. Ils ont fait de même à la deuxième étape de la Coupe du monde à Munich mais ont modéré leur ardeur à Lucerne sur instruction de leur entraîneur Jürgen Grobler, pour travailler «la technique et l’harmonie.» La première des trois séries de la Coupe du monde d’aviron a débuté sur le site des Jeux Olympiques de 2012 à Eton, sur le lac Dorney, Grande-Bretagne. Les installations toutes neuves qui accueilleront également les Championnats du monde d’aviron de 2006, baignaient dans une atmosphère reflétant la longue histoire et les traditions qui sont l’apanage de l’aviron britannique. Ekaterina Karsten du Belarus a pris sans bavure les trois du skiff dames sur des bassins dégagés en l’absence de l’Alle mande Katrin Rutschow-Stomporowski en semi-retraite et de Neykova occupée dans le deux de couple. Les athlètes ont dû affronter des vents de travers le jour des finales qui vit la Tchèque Daniela Nachazelova du skiff poids léger féminin poursuivre sa course bien que soufflée sur le couloir voisin. Dans la même épreuve, la Tchèque Mir ka Knapkova a tenté d’occuper l’espace et est parvenue à s’emparer de l’argent à Eton et à Munich. Tout en se faisant re marquer de Karsten qui a trouvé qu’elle avait amélioré sa vitesse. Georgina Evers-Swindell in the single at Munich. / Georgina Evers-Swindell en catégorie skiff à Munich Kathrin Boron, championne olympique à quatre reprises, a laissé tomber le quatre Bousculant le skiff messieurs, le Tchèque de 22 ans, Ondrej Synek, avait quitté le deux de couple olympique pour une saison en solo. Après l’avoir emporté à Eton, il a de nouveau gagné à Lucerne ce qui lui a valu deux médailles d’or dans cette Coupe du monde, tout en lui permettant de détrôner son compatriote Vaclav Chalupa de la première place nationale que celui-ci occupait depuis plus de dix ans. C’est ce qui a incité Chalupa à passer du skiff au quatre de couple. À Lucerne, son équipe a affronté les Estoniens dans une arrivée très serrée. Bien que les Tchèques aient mené la plupart de la course, c’est l’Estonie qui a pris l’or dans les derniers mètres. Replié à l’avant du bateau estonien, se trouvait le médaillé d’argent olympique du skiff Jueri Jaanson qui affronta Chalupa en skiff au niveau international durant seize ans. >> © Getty Images / Christopher Lee © Dominik Keller Ayant laissé son skiff en Bulgarie, Rumyana Neykova a fait équipe avec Miglena Markova dans le deux de couple dames qu’elles ont remporté haut la main à Eton. Après avoir renouvelé la performance à Munich, les deux Bulgares ont conclu avec panache la troisième série de la Coupe. Dans le dernier effort de la course de Lucerne, elles ont donné un coup d’arrêt à trois années de victoires successives des championnes olympiques néo-zélandaises, Georgina et Caroline Evers-Swindell. Les jumelles Evers-Swindell, à Munich, ont tenté une nouvelle tactique en skiff et Georgina a remporté le bronze juste devant sa sœur. de pointe pour le skiff elle aussi et a remporté le bronze à Eton. Restée sur sa faim, elle a quitté les bassins de courses pour tacher d’améliorer sa vitesse et est revenue à Lucerne mais sans parvenir à retrouver le chemin du podium. Former single sculler Vaclav Chalupa joined the men’s quad, helping them win the overall BP Rowing World Cup yellow jersey. / Vaclav Chalupa quitte le skiff pour rejoindre le quatre de couple, l’aidant à remporter le maillot jaune de leader de la Coupe du monde dans cette catégorie. 29 competition Dorney Lake (Eton, Great Britain) will be the venue for the 2006 World Rowing Championships and the 2012 Olympic Games. / Le lac Dorney (Eton, Grande Bretagne) va accueillir les Championnats du monde 2006 et les Jeux Olympiques de 2012. and left the rest of the field in their wake, relegating Munich winners Christian Schreiber and Rene Burmeister to second. An intense German - Italian rivalry grew throughout the season in the men’s eight. Germany started with the edge by win ning at Eton. But Italy came to Munich with renewed vigour, finishing first over Germany. Tied at one-all, the two crews raced their closest race in the Lucerne final. The Germans took the title with Italy crossing the line just half a second behind. The season also saw countries using the Rowing World Cup races to help select national team boats. Italy lined up their two top lightweight men’s doubles at Munich with former World Cham pion and Olympic partners, Leonardo Pettinari and Elia Luini racing against each other. Pettinari with new partner, 2003 single Champion Stefano Basalini, came out ahead by winning gold, earning them Italian selection. But the duo then floundered on the edge of the medals at Lucerne, 10 seconds off the pace. “The season saw countries using the Rowing World Cup races to help select national teams” © Getty Images / Christopher Lee Leading the overall World Cup points after Eton, Great Britain then surrendered their lead to Germany following Munich. Germany has won the overall World Cup standing every year but this year their usual large winning margin was signifi cantly reduced as Great Britain and Italy closed the gap. Kathrin Boron of Germany did not obtain the results she expected in the single. / L’Allemande Kathrin Boron n’a pas atteint les résultats escomptés en skiff. © Peter Spurrier © Sybrand Treffers compétition Mirka Knapkova, single sculler from the Czech Republic. / La skiffeuse tchèque Mirka Knapkova. La saison a également vu des pays utiliser les courses de la Coupe du monde pour sélectionner les bateaux des équipes nationales. L’Italie a aligné ses deux équipages de tête du deux de couple poids léger messieurs à Munich avec les anciens champions du monde et parte naires olympiques, Leonardo Pettinari et Elia Luini, courant l’un contre l’autre. Pettinari et son nouveau partenaire le champion de skiff 2003 Stefano Basali ni ont pris la tête et ont remporté l’or à Munich ce qui leur a valu leur sélection italienne. Mais le duo a ensuite pataugé derrière les rangs de médailles à Lucerne, avec 10 secondes de retard. The Italian men’s eight win gold in Munich. / Le huit de pointe italien remporte l’or à Munich. « Le huit masculin a vu grandir une intense riva lité germano-italienne » En tête de la Coupe du monde au classe ment général par point après Eton, les Britanniques ont rendu les armes devant les Allemands après Munich. L’Allemagne a remporté le classement général de la Coupe du monde tous les ans, mais cette année sa marge de victoire s’est trouvée réduite de manière significative avec la Grande-Bretagne et l’Italie qui ont réduit l’écart. © Dominik Keller Le huit masculin a vu grandir une intense rivalité germano-italienne, tout au long de la saison. L’Allemagne a commencé par l’emporter à Eton. Mais l’Italie est arrivée à Munich avec une vigueur renouvelée, terminant première devant l’Allemagne. Côte à côte, les deux équipes ont ensuite couru la finale de Lucerne dans une course bord à bord. L’Allemagne a pris le titre avec l’Italie juste une demi seconde derrière. © Sybrand Treffers Pour ajouter du piment à la compétition du quatre de couple messieurs à Munich, les multiples olympiens slovènes Iztok Cop et Luka Spik ont mené leur équipe à la victoire dans l’une des plus grandes épreuves avec 26 bateaux. C’est la vitesse supérieure de leur bateau qui a fait la différence et leur a permis de prendre la tête dès le départ, laissant le reste des concurrents dans leur sillage et reléguant les vainqueurs de Munich Christian Sch reiber et Rene Burmeister à la seconde place. The new star in the men’s single: Ondrej Synek / La nouvelle star en skiff homme: Ondrej Synek 31 01 German lightweight double scullers (l to r) / Les rameuses allemandes en deux de couple poids léger (g à d): Daniela Reimer, Marie-Louise Draeger, Berit Carow et Laura Tasch. Photo: © Sybrand Treffers 02 Felipe Leal Atero (left) and Miguel Cerda Silva from Chile won gold at Lucerne and silver at Munich in the lightweight men’s pair. / Felipe Leal Atero (gauche) et Miguel Cerda Silva du Chili ont remporté l’or à Lucerne et l’argent à Munich en deux de pointe poids léger. Photo: © Peter Spurrier 03 German double scullers Christian Schreiber (left) and René Burmeister won gold in Munich and silver in Lucerne. / Les Allemands Christian Schreiber (gauche) et René Burmeister ont remporté l’or à Munich et l’argent à Lucerne. Photo: © Detlev Seyb 01 04 New to the single this year, New Zealander Mahe Drysdale won two silvers: one at Lucerne in front of Olaf Tufte and the other at Munich in front of Ondrej Synek. / Le Néo-Zélandais Mahe Drysdale, nouvellement arrivé dans la catégorie skiff cette année, a remporté deux médailles d’argent: une à Lucerne devant Olaf Tufte et l’autre à Munich devant Ondrej Synek. Photo: © Peter Spurrier 05 Frida Svensson of Sweden improved from Final B at Eton and Munich to bronze at Lucerne in the single, ahead of Kathrin Boron. / La Suédoise Frida Svensson est passée de la Finale B à Eton et à Munich à la médaille de bronze à Lucerne, juste devant Kathrin Boron. Photo: © Dominik Keller 06 Romania won silver at Eton and gold at Lucerne in the women’s eight. Cox Rodica Anghel looks up at her crewmates on the podium. / La Roumanie a remporté l’argent à Eton et l’or à Lucerne en huite de pointe femme. La barreuse Rodica Anghel regarde joyeusement ses coéquipières sur le podium. Photo: © Peter Spurrier 07 French rower Sophie Balmary overjoyed to win silver in the single at Lucerne. She had won her last medal in the same category at the 2001 Rowing World Cup in Munich. / La Française Sophie Balmary exprime sa joie lorsqu’elle remporte l’argent en skiff à Lucerne. La dernière médaille qu’elle a remporté dans la même catégorie date de la Coupe du monde d’aviron 2001 à Munich. 05 Photo: © Peter Spurrier 08 Croatian brothers Sinisa and Niksa Skelin face new competition: after winning gold in the pair in Eton, they finished with silver behind New Zealanders Nathan Twaddle and George Bridgewater in Munich and Lucerne. / Les frères croates Sinisa et Niksa Skelin doivent faire face à de nouveaux concurrents: après avoir remporté l’or à Eton, ils ont fini avec l’argent derrière les Néo-Zélandais Nathan Twaddle et George Bridgewater à Munich et à Lucerne. Photo: © Dominik Keller 09 Mads Rasmussen and Rasmus Quist (stroke) both competed in the lightweight single at Eton, winning gold and silver respectively. They went on to win silver in the lightweight double at Lucerne. / Après avoir respectivement remporté l’or et l’argent à Eton en skiff poids léger, Mads Rasmussen et Rasmus Quist (chef de nage) ont remporté l’argent à Lucerne en deux de couple poids léger. Photo: © Getty Images / Christopher Lee 10 The new look of Swiss lightweight single sculler Lea Fluri. / Le nouveau look de la skiffeuse poids léger Lea Fluri de Suisse. 08 Photo: © Dominik Keller 11 Nathan Twaddle and George Bridgewater of New Zealand won gold in the double at Munich and Lucerne. / Les Néo-Zélandais Nathan Twaddle et George Bridgewater ont remporté l’or en deux de couple à Munich et à Lucerne. Photo: © Birke Ulrich / www.alakarte.de 12 The French lightweight men’s four entered the Eton and Munich Rowing World Cups and won gold at both. Three members of the crew (Pouge, Solforosi and Tilliet) are 2004 World Champions in the lightweight eight. / Le quatre de pointe poids léger français a concouru à Eton et à Munich et a remporté l’or à chaque reprise. Trois membres de l’équipage (Pouge, Solforosi et Tilliet) sont Champions du monde 2004 en huite de pointe poids léger. Photo: © Getty Images / Friedemann Vogel 13 Polish lightweight double scullers Magdalena Kemnitz and Ilona Mokronowska (stroke) won two bronze medals during the Rowing World Cup season at Munich and Lucerne. / Les Polonaises Magdalena Kemnitz et Ilona Mokronowska (chef de nage) ont remporté deux médailles de bronze lors de la saison de Coupe du monde d’aviron à Munich et à Lucerne. Photo: © Detlev Seyb 12 14 The British women’s quad, composed of three Olympic medallists, won gold at Eton and Munich and silver at Lucerne. / Le quatre de couple femme de Grande-Bretagne, constitué de trois médaillées olympiques, a remporté l’or à Eton et à Munich et l’argent à Lucerne. Photo: © Peter Spurrier 15 Start of the men’s eight race at Lucerne. / Départ de la course du huite de pointe homme à Lucerne. Photo: © Igor Meijer 16 At the start in Munich, Matthias Flack in the men’s four (GER2) checks for damage under the boat after an incident. / Au départ à Munich, Matthias Flack du quatre de pointe GER2 essaie de localiser d’éventuels dégâts sous son embarcation suite à un incident. Photo: © Peter Spurrier 17 The Italian men’s four: Mauro Mulazzani, Valerio Massimo, Aldo Tramonte, Guiseppe De Vita (stroke). / Le quatre de pointe italien: Mauro Mulazzani, Valerio Massimo, Aldo Tramonte, Guiseppe De Vita (chef de nage). Photo: © Peter Spurrier 15 02 03 04 06 07 11 10 09 13 14 17 16 Official world rowing sponsor Official world rowing partners President Président Denis Oswald Vice-president Vice présidente Anita DeFrantz Treasurer Trésorier Mike Williams Executive Director Directeur Exécutif Matt Smith FISA is the governing body of the sport of rowing and the oldest international sports federation in the Olympic movement. Based in Lausanne, the Olympic capital, FISA has 118 member federations worldwide, organises World and Olympic Championships and World Cups and pro motes all forms of rowing. The opinions expressed in this publication are not necessarily the opinions of the FISA Council. Reprints permitted with acknowledgement of source. FISA est la plus ancienne fédération sportive interna tionale du Mouvement Olympique. La FISA, établie à Lausanne, capitale Olympique, compte 118 fédérations membres. Elle organise les Championnats du monde, les compétitions Olympiques et la Coupe du Monde et assure la promotion de toutes les formes d’aviron. Les avis exprimés dans cette publication ne reflètent pas néces sairement l’opinion du Conseil de la FISA. Reproduction des textes permise avec citation des sources. Cover photos Publisher / Editeur FISA Marketing and Communications Manager Marion Gallimore Editor / Rédactrice en chef Débora Feutren Tel: +41 21 617 8373 Fax: +41 21 617 8375 [email protected] www.worldrowing.com Avenue de Cour 135 1000 Lausanne 3 Switzerland Design / Production Simplecom Ch. de la Brume 2 CP 3101 1110 Morges 3 Switzerland © Mladen Antonov / AFP / Getty Images © Detlev Seyb 35
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