informations mensuelles n° 37
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Informations mensuelles n°37|avril 2015 Editorial Au moment où le Plan Santé Travail s’élabore, il est utile de se demander dans quel temps doit s’inscrire une politique de préservation de la santé pour être efficace. Si une planification de l’action par périodes de 5 ans paraît raisonnable afin de jalonner la mise en œuvre, à quel projet à plus long terme doivent participer les acteurs ? Quelle est la vision à 30 ans ? La formalisation d’une perspective est de nature à donner confiance, dans le dispositif et dans les investissements à consentir. On n’embauche pas des professionnels de Santé au travail pour 5 ans. On ne construit pas des locaux pour les accueillir pour 5ans. On ne met pas en œuvre des systèmes d’information lourds, communicants, pour 5 ans. On ne met pas en place la traçabilité des expositions professionnelles pour 5 ans. …. Le regard doit donc se porter assez loin. Le système et les acteurs ont besoin d’être stabilisés dans une vision et dans un cadre juridique durablement applicable, afin de permettre aux compétences de se développer, aux investissements de se réaliser sans risques, à une culture de la prévention de s’installer durablement dans les entreprises, pour, in fine, obtenir des résultats en termes de préservation de la santé. Avec l’écriture du Plan Santé Travail et les suites de la mission "aptitude-médecine du travail", les mois à venir créeront des opportunités pour donner un sens partagé par les acteurs et les bénéficiaires de la politique de Santé au travail. Les enjeux et les impasses juridiques actuelles invitent toutes les parties prenantes à les saisir. L’année 2015 pourra ainsi installer des stratégies dans un temps long, indispensable à l’efficacité en matière de prévention. Formonsen à tout le moins le vœu. Représentation, ressource et référence des Services de santé au travail interentreprises Assemblée Générale du Cisme Programme prévisionnel de la commission d’étude L ’Assemblée Générale du Cime se déroulera les 23 et 24 avril prochain au Palais des congrès de Dijon. La commission d’étude du jeudi sera consacrée aux enjeux des SSTI pour les années à venir. Le programme prévisionnel est à ce jour le suivant : 9h10 : Accueil 10h – 10h15 : Introduction à la journée d’étude 10h15 – 11h15 : "30 ans de pluridisciplinarité dans les Services de santé au travail" Pr Henri-Jacques Smolik, Professeur de médecine du travail et des risques professionnels à la faculté de Dijon - Président de Bourgogne Ergonomie. 11h15 – 12h15 : Quel cadre juridique pour le fonctionnement des SSTI dans les années futures et quelle déclinaison homogène et lisible des missions ? 12h15 – 14h00 : Pause déjeuner 14h00 – 14h45 : L’enjeu des ressources humaines dans les SSTI - vers une GPEC de branche ? 14h45 – 15h30 : L’enjeu des systèmes d’information – vers des logiciels métiers cohérents ? 15h30 – 15h50 : Pause 15h50 –16h15 : L’enjeu du financement des SSTI – vers une harmonisation des modalités de cotisations ? 16h15 – 17h00 : L’enjeu de la représentation des SSTI dans l’environnement régional et national – vers une structuration cohérente et homogène ? M. Rebsamen, Ministre du Travail, a donné son accord de principe pour intervenir en ouverture de l'Assemblée Générale le vendredi 24 avril. ACTUALITÉ PROFESSIONNELLE :Bilan des conditions de travail en 2013 Page 2. Le rapport rendu public sur le site travailler-mieux.gouv. :Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail Page 3. Les orientations 2015 de l'Anses en Santé au travail. :Retour sur la commission technique du 12 mars Page 3. L'évaluation de la Démarche de progrès en santé au travail. NÉGOCIATIONS DE BRANCHE :Négociations collectives Page 7. RMAG : pas d’accord valable portant sur rémunérations minimales annuelles garanties pour 2015. MÉDICO-TECHNIQUE :3ème Journée Médecins-relais Page 8. Une nouvelle journée d’information le 16 juin 2015 à Paris. :52èmes Journées Santé-Travail du Cisme Page 9. Appel à communication : "Comment décliner les missions du SSTI ?" :Commission Système d'Information Pages 10-11. Trajectoire vers un logiciel commun et sécurisation des systèmes d’information. JURIDIQUE :Prévoyance, frais de santé et retraite supplémentaire Pages 12-13. Limites sociales et fiscales pour 2015 des cotisations dues au titre des régimes de protection sociale complémentaire (PSC). Page 14. La Déclaration Sociale Nominative (DSN) entre dans la phase 2 de sa mise en œuvre des avril 2015). :Absence de visite d'embauche Page 16. Prise d'acte (nouvelle jurisprudence). N'oubliez pas ! 23-24 et 25 avril 2015 Assemblée Générale du Cisme Dijon actualité professionnelle Bilan des conditions de travail en 2013 Le rapport rendu public sur le site travailler-mieux.gouv L e rapport examiné fin janvier dernier par le COCT est à présent disponible publiquement sur le site du Ministère 2 du travail, et dresse l’état des lieu du système de Santé au travail français et de ses actions sur 2013. Après examen, le 27 janvier 2015, par le Comité permanent du Conseil d’orientation sur les conditions de travail (COCT), le bilan des conditions de travail en 2013, établi par la Direction générale du travail, a été rendu public ce moisci et est désormais en téléchargement libre sur le site du Ministère du Travail, www.travailler-mieux.gouv. Ce rapport complet (672 pages) s’ouvre sur un ensemble de contributions signées par les différentes organisations professionnelles, de salariés comme patronales, permettant ainsi un panorama des conditions de travail telles que perçues par ces organisations. Il revient ensuite en détail sur la composition et le fonctionnement du système français de prévention des risques professionnels, et élargit son analyse au cadre réglementaire et aux évolutions normatives quant à la santé et la sécurité au travail au sein de l’Union Européenne. Sont ensuite présentées les actions de prévention et les missions permanentes des organismes de Santé au travail et d’amélioration des conditions de travail, agrémentées des données statistiques sur l’état de ces conditions et la sécurité des lieux de travail. Le bilan se décompose ainsi en trois grandes parties : -Eléments de politique générale : 3 chapitres revenant sur l’organisation de la prévention des risques (hors et au sein de l’entreprise), les actions européennes et internationales de santé et sécurité au travail, et présentant les données chiffrées AT/MP et de la "médecine du travail". -Actions prioritaires et structurantes pour 2013, au nombre de 5 : la réforme de la "médecine du travail" (et notamment le premier bilan de la DGT), la prévention de l’exposition aux risques chimiques, les équipements de protection individuels (EPI) intelligents, la prévention du risque hyperbare et la prévention de la pénibilité. Etat des lieux et limite du dispositif de Santé au travail en France Si l’état des lieux global du système montre une légère augmentation des effectifs suivis par les Services de santé au travail entre 2012 et 2013 (+ 0,8 %), il faut noter que dans un contexte d’accroissement du nombre de contrats courts et d’intérim, un même salarié peut être comptabilisé plusieurs fois si plusieurs entreprises l’ont employé une même année. Par ailleurs, cette progression se traduit par une augmentation du nombre de Services de santé au travail autonomes (SSTA), quand la proportion de la population suivie par les Services Interentreprises (SSTI) diminue : elle est, en effet, de 93 % des salariés en 2013, contre 96 % comptabilisés dans le Bilan des conditions de travail de 2012. De même, le précédent bilan notait une diminution du nombre de SSTI (dans une logique de "fusion et de regroupement des services interentreprises"), que l’on retrouve en 2013, mais aussi de SSTA (- 12 en un an), et de manière tendancielle depuis 1995. L’année 2012 met fin à cette tendance à la baisse, avec une augmentation notable du nombre de Services de santé au travail autonomes et donc, du nombre total de SST : + 20,2 % entre 2012 et -Activités courantes et missions permanentes, structurées en 4 chapitres autour des grandes instances : le ministère chargé du Travail, le ministère chargé de l’Agriculture, le COCT et les Comités régionaux de prévention des risques professionnels et les organismes de prévention. 2 Informations Mensuelles Cisme|Avril 2015 2013, et une hausse cumulée de 21,8 % de 2012 à 2014. Les données confirment également la diminution de l’effectif des médecins du travail, de plus en plus significative depuis 2009, et les disparités de répartition des effectifs au sein des SSTI : Le rapport détaille également la composition des équipes pluridisciplinaires en 2012, qui montre une forte diminution de la présence des médecins du travail contre une augmentation des autres intervenants (type ASST) : -38 % de médecins du travail (contre 49 % l’année précédente), -5 % d’infirmières, - 8,5 % d’IPRP (- 5 %), - 48,5 % d’Assistants en Santé-Travail (contre 38 % l’année précédente). La répartition globale des visites médicales (quel que soit le type de SST) demeure stable vis-à-vis des années précédentes, avec 31 % de visites d’embauche, 51 % de visites périodiques et 12 % de visites de pré-reprise. actualité professionnelle En ce qui concerne l’état des conditions de travail et de la sécurité sur les lieux de travail, les données AT-MP en 2013 indiquent une baisse du nombre d’accidents du travail (- 3,5 %) et de maladies professionnelles (- 4,7 %). Actions prioritaires en 2013 C’est la réforme de la "médecine du travail" qui ouvre le chapitre des actions prioritaires, avec une reprise des premiers éléments du bilan dressé par la DGT (longuement commenté dans les précédentes éditions des IM) selon les 3 axes : Gouvernance / Projet de Service – CPOM – Agrément / Pluridisciplinarité. Le bilan s’attarde ensuite sur le cas des secteurs BTP et de la médecine du travail en agriculture. Outre la prévention du risque chimique et les EPI, le rapport consacre enfin W plus sur le site www.cisme.org afometra L’AFOMETRA ACCUEILLE SA NOUVELLE DIRECTRICE deux chapitres complets à la prévention du risque hyperbare (pages 613 à 620) et de la pénibilité (pages 621 à 646), ce à l’occasion de la réforme réglementaire relative au premier, et de la loi du 20 janvier 2014 garantissant l’avenir et la justice du système de retraites, qui inclue la notion de pénibilité. La toute fin du document précise ainsi la notion de pénibilité, détaille le dispositif dit "C3P" (Compte personnel de prévention de la pénibilité) et dresse le panorama des structures d’accompagnement des entreprises pour prévenir la pénibilité. Le Docteur Geneviève Benoist est arrivée à la direction de l’Afometra le 2 mars 2015 dernier. Elle assure également les fonctions de Médecin-Conseil. Médecin du Travail de formation, son parcours professionnel l’a amenée à travailler dans différents organismes : le CEA, l’INSERM, la MSA et enfin l’INRS où elle était Responsable du Département Etudes et Assistance Médicales. e bilan des conditions de travail L en 2013 peut être téléchargé sur le site travailler-mieux.gouv, ou depuis les compléments de lecture en ligne des Informations Mensuelles sur Cisme.org. Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail Les orientations 2015 de l’Anses en Santé au travail L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a récemment publié ses axes de travail prioritaire pour l’année 2015, dont ceux relatifs à la Santé au travail, "dans la continuité des travaux des années antérieures de l’Agence". C es axes se veulent cohérents avec les objectifs des différents plans nationaux, et un support à l’élaboration du 3ème Plan National Santé Travail (PNST) attendu pour 2015. Dans le même temps, ils rejoignent les autres thématiques de travail de l’Anses, dont la SantéEnvironnement. Ces orientations pour 2015 sont les suivantes : --Perturbateurs endocriniens (PE) substances reprotoxiques. --Poursuite de l'élaboration de recommandations concernant les VLEP (Valeurs Limites d’Expositions Professionnelles). -- Activités d'évaluation des substances dans le cadre de REACh & CLP. --Évaluation des risques liés aux produits phytosanitaires et biocides. -- Évaluation des risques liés aux nanomatériaux. --Étude d’exemples de substitution des CMR visant à apporter une aide à la décision publique. --Identification des situations d’exposition aux champs électromagnétiques (CEM). --Vigilance en Santé-Travail et exploitation des données du RNV3P. --Expertise concernant la présence de fibres d’amiante et de fragments de clivage naturellement présents dans les matériaux. --Expertise sur l’utilisation de substituts au formaldéhyde dans trois domaines d’activités (anatomie et cytologie pathologiques, thanatopraxie, additif dans l’alimentation humaine et animale). --Identification et prévention des risques professionnels induits par le changement climatique. --Expertise relative aux effets sanitaires des systèmes d’éclairage utilisant les LED. --Étude exploratoire des situations d’exposition et des risques professionnels liés à des applications biotechnologiques en milieu industriel. --Risques sanitaires des professionnels exposés dans les filières de recyclage. --Exposition professionnelle aux produits utilisés dans les salons de manucure de pose de vernis à ongles. L’Anses a également renforcé, le 4 mars dernier, son partenariat avec l’INRS (Institut National de Recherche et de Sécurité), par la signature d’une convention cadre d’une durée de 4 ans. Cette convention solidifie les liens établis depuis plusieurs années entre les deux structures, par une coopération et un partage de leurs ressources et compétences respectives complémentaires. On notera particulièrement le soutien des experts et laboratoires de l’INRS aux comités d’experts gérés par l’Anses et dédiés à l’évaluation de risque, et "la production de connaissances sur les expositions professionnelles". nouveau, il s’agit d’une action dans A la droite ligne des objectifs du prochain plan Santé-Travail (cf. IM n°35, page 1) qui se veut encourager la complémentarité opérationnelle des acteurs de la Santé au travail. Pour en savoir plus : https://www. anses.fr/fr/documents/ORIENTATIONS_2015_SANTE_TRAVAIL.pdf. Informations Mensuelles Cisme|Avril 2015 3 actualité professionnelle Retour sur la commission technique du 12 mars L’évaluation de la Démarche de progrès en Santé au travail La seconde matinée technique du Cisme de 2015, tenue le 12 mars dernier, a été consacrée à la Démarche de 4 progrès en Santé-Travail, revenant sur la méthodologie, les 3 niveaux, et présentant les derniers outils mis à disposition des SSTI. C ’est Madame Christelle Rebillet, Chef de Projet au Département Innovation et Développement d’Afnor Certification qui a ouvert cette commission technique pour développer les modalités d’évaluation sur site de la Démarche de progrès en Santé au travail (DPST). A l’origine, en 2006, le Cisme et Afnor certification ont institué un partenariat pour élaborer une procédure d’évaluation de la DPST. L’évaluation est réalisée par des auditeurs d’Afnor, en référence à une grille d’évaluation construite avec le Cisme. Les auditeurs donnent un avis à l’issue de leur évaluation au vu duquel le Cisme délivre, ou non, au Service audité, une attestation de niveau 1 ou 2, ou une certification de niveau 3. Il s’agit bien d’une démarche portée par le Cisme au bénéfice de la profession. Une centaine de Services sont aujourd’hui engagés activement dans la DPST. Les 3 niveaux : l’évaluation de niveau 1 vise les fondamentaux. Il s’agit de s’assurer que les fondations sont en place et que le Service est en configuration pour pouvoir s’engager dans la démarche. Une "attestation d’engagement" est remise au Service ayant atteint 14 objectifs. Le niveau 2 atteste de la mise en œuvre crédible de la démarche. Le Service doit avoir initié une politique d’amélioration continue sur des aspects structurants de son fonctionnement et de ses actions pour le compte de ses adhérents. Ce niveau comporte 15 points d’évaluation, dont 4 "points clés", qui déterminent la remise de "l’attestation de mise en œuvre". Outils et méthodologie : les points d’évaluation des 3 niveaux et les critères associés sont regroupés dans la grille d’évaluation. L’évaluateur attribue à chaque critère une cotation A (dépasse le niveau d’exigence), B (satisfait à l’exigence), C (ne satisfait que partiellement à l’exigence), ou D (ne satisfait pas à l’exigence), selon l’appréciation qu’il en fait. Il procède ensuite à une évaluation globale du point d’évaluation. Le déroulé du processus jusqu’au rapport d’évaluation final : les étapes sont conduites selon une procédure commune aux 3 niveaux. Le Cisme enregistre la demande du Service candidat à l’évaluation et la transmet à Afnor certification qui prend contact avec le SSTI sous 10 jours ouvrés. Le Service peut demander à être évalué selon le niveau de son choix. En fonction des résultats, l’auditeur proposera l’obtention, l’obtention conditionnelle ou l’obtention du niveau inférieur. L’évaluateur prend ensuite contact avec la direction du Service pour caler les modalités pratiques de son intervention. Le Service procède à l’autoévaluation des aspects de son organisation visés par le niveau demandé. L’évaluateur rédige ses conclusions dans un rapport d’évaluation qu’il adresse au Cisme. Ses conclusions vont de "attestation ou certification avec mention" à "attestation ou certification non remise". Le Cisme prononce sa décision et en informe le Service demandeur. La durée de validité des décisions est établie pour 2 ans (niveau 1), 3 ans (niveau 2) et 5 ans (niveau 3). Le niveau 3 certifie une organisation adaptée aux missions que doit assurer un SSTI. Il comporte 22 points d’évaluation, dont 17 "points clés", en vue de l’obtention de la "certification". 4 Informations Mensuelles Cisme|Avril 2015 Témoignage du Service de Narbonne Monsieur Philippe Rolland, Directeur du SSTI de Narbonne, est intervenu pour présenter l’expérience positive de son Service qui a déjà validé le niveau 1 de la DPST et prépare le niveau 2. En synthèse, il en ressort que la Démarche de progrès : •a créé un espace de dialogue et de propositions ; elle s’est révélée un outil puissant de communication interne ; •a peu à peu imposé en pratique, une méthode de travail ; organisation des réunions avec ordre du jour, compte rendu, feuille de présence et surtout tableau de relevé de décisions pour le suivi des actions ; •a amené une harmonisation des pratiques grâce aux procédures et aux modes opératoires qui ont rendu lisible l’activité professionnelle de chacun et plus faciles les éventuels remplacements internes ; •par la qualité actuelle des fiches d’amélioration, constitue une vraie source d'évolution positive des pratiques professionnelles. La DPS a initié un projet phare du Service de Narbonne, commun à 100 % des collaborateurs : la création d'une méthode pour analyser et hiérarchiser les besoins des adhérents et de leurs salariés en matière de prévention. La conclusion toute naturelle de ce constat est que le Service de Narbonne s’est mobilisé pour soutenir, ces jours-prochains l’évaluation de niveau 2, afin d’obtenir son "attestation de mise en œuvre". actualité professionnelle Menu principal du Portail Démarche de Progrès en Santé au travail. Portail Amexist "Freemium" en ligne Le Cisme, en partenariat avec l’éditeur BlueKango, propose désormais à tous les SSTI un outil gratuit (freemium) de gestion et d’animation en ligne de la Démarche de progrès. Il est ouvert aux directeurs de Services, auxquels, sur simple demande seront communiqués un identifiant et un mot de passe leur permettant de se connecter. Il leur suffit pour cela de retourner au Cisme le bulletin réponse en ligne. L’applica- Démarche de progrès. Elle permet d’associer à chaque critère la notation correspondante (A, B, C ou D). Elle génère automatiquement un rapport sur l’avancée des travaux, rassemble les éléments de preuve associés et autorise la création de fiches actions pour la poursuite de la démarche. La grille interactive peut être exportée au format Excel en incluant l’ensemble des notes et commentaires entrés par l’utilisateur dans le portail. Outre ces outils de gestion, le freemium inclut une Gestion Électronique de Documents (GED) avec la "Base documentaire du Service", troisième bouton, directement organisée et alimentée par l’utilisateur. Peuvent notamment y être stockés les éléments de preuve et autres documents rattachés à la grille Amexist. Enfin, le portail donne accès en consultation à la "Base Cadre Nationale", quatrième bouton, qui regroupe les documents et outils en partage des SSTI. Y sont stockées les publications partagées via une base intermédiaire dite "fourre-tout" et remplissant les critères de sélection basés sur les notations des utilisateurs. L’attribution des notes se fait directement au sein du portail AmeXist, le directeur recevant une notification à chaque publication d’un nouveau document dans la base partagée "Fourretout" et pouvant alors lui attribuer une note. En fonction de sa notation, un document peut être mis à disposition de tous dans la Base Cadre Nnationale. Le Service est accompagné dans la prise en main de ce portail AmeXist, par un contact direct en ligne avec le service technique de l’hébergeur et via un groupe "DPST" accessible sur les forums d’aide. tion s'ouvre sur une interface simplifiée composée de quatre boutons. Le premier bouton "AmeXist" donne accès à une grille d’évaluation dynamique, avec les différents points clefs et critères des niveaux 1 à 3 de la Sous le deuxième bouton "Plan d’actions", les fiches actions créées au fil des critères sont regroupées dans un Plan d’Actions, qui permet de visualiser leur taux d’avancement respectif et le planning global sous forme de diagramme de Gantt. es SSTI qui le souhaitent peuvent L choisir de s’abonner auprès de l’éditeur à une formule élargie dite "DPS", qui propose, outre les fonctionnalités de la version gratuite, des comptes séparés pour les "utilisateurs" (les salariés du Service) et un profil d’animateur, qui permet de gérer, sur la même plateforme, de nombreux aspects de l’activité du Service et la Démarche de progrès. Informations Mensuelles Cisme|Avril 2015 5 W actualité professionnelle plus sur le site www.cisme.org Compte personnel de prévention de la pénibilité Parution de la circulaire interministérielle Parue le 13 mars dernier, la circulaire interministérielle relative au compte de prévention de la pénibilité détaille la mise en place et le fonctionnement du 6 dispositif C3P en 2015. D estinée à aider les employeurs dans la mise en œuvre du C3P dans leurs entreprises, la circulaire du 13 mars 2015 détaille les dispositions applicables dès cette année, et pourra se voir complétée d’une autre circulaire venant expliciter les modalités d’acquisition et d’utilisation des points de pénibilité collectés par les salariés. Quels sont les salariés éligibles ? Peuvent bénéficier du C3P les salariés des employeurs du privé, des entreprises publiques mais travaillant dans des conditions de droit privé, ou titulaires d’un contrat de travail de type particulier (apprentis, contrat de professionnalisation). Ne sont, à l’inverse, pas concernés les salariés des particuliers employeurs, les salariés dont le régime spécial de retraite comporte déjà un dispositif de compensation de la pénibilité, et les travailleurs détachés en France. Quels facteurs pris en compte ? Seuls 4 des 10 facteurs retenus sont applicables depuis le 1er janvier 2015 : le travail de nuit, le travail en milieu hyperbare, le travail répétitif et le travail en équipes successives alternantes. Les 6 facteurs restants (bruit, agents chimiques dangereux, vibrations, températures extrêmes, port de charges et postures pénibles) seront à prendre en compte au 1er janvier 2016. Comment mesurer l’exposition à la pénibilité ? La circulaire donne les deux critères d’appréciation de l’exposition du salarié à la pénibilité à croiser, à savoir les facteurs applicables au poste occupé et l’exposition moyenne annuelle du salarié sur ledit poste (ce en prenant en compte ses périodes d’absences). L’exposition est ainsi évaluée "au regard des conditions habituelles de travail caractérisant le poste occupé, telles qu’elles se révèlent être en moyenne au cours de l’année". Les expositions sont cumulables si le salarié est affecté à plusieurs postes concernés dans l’année. Comment déclarer les salariés exposés à la pénibilité et les cotisations pour 2015 ? A chaque facteur est associé un seuil annuel d’exposition, en deçà duquel le salarié ne se voit pas créditer de points et l’employeur ne paie pas de cotisation. C’est le logiciel de paie qui permet à l’employeur de déclarer les facteurs d’exposition à la Caisse Nationale d’Assurance Vieillesse (CNAV), via la Déclaration Annuelle de Données Sociales (DADS). Ensuite, sous réserve que le logiciel ait été adapté par l’éditeur, l’alimentation de ces données permet l’édition des fiches d’exposition à la pénibilité de manière automatisée sans re-saisie nécessaire. Une édition des logiciels de paie est ainsi prévue courant 2015, le versement des cotisations pénibilité ne démarrant qu’au début de l’année 2016, au titre des expositions 2015. "Toutefois [précise la circulaire], afin de faciliter l'entrée en vigueur du dispositif, l'employeur, pour les contrats se finissant durant l'année 2015, pourra établir les fiches d'exposition des salariés concernés jusqu'au 31 janvier 2016." La cotisation additionnelle est exigible depuis le 1er janvier 2015, et est de 0,1 % pour les salariés "mono-exposés", de 0,2 % pour les poly-exposés. La cotisation de base, en revanche, ne s’appliquera qu’en 2017 avec un taux de 0,01 %. "L'assiette à retenir correspond à l'ensemble des rémunérations versées au cours de la période d'activité dès lors que l'employeur a considéré que son salarié est exposé à un ou plusieurs facteurs de pénibilité. L'employeur pourra toutefois déduire de cette assiette les éléments de rémunérations versés au cours d'une année où le salarié est exposé mais au titre d'une année où il ne l'était pas." Fiches techniques Neuf fiches techniques viennent compléter le texte de la circulaire, détaillant les modalités déclaratives de l’exposition, des cotisations, d’acquisition des points… La seconde fiche, "Champ d'application de l'obligation d'établir une fiche individuelle de prévention des expositions et du bénéfice du compte personnel de prévention de la pénibilité", rappelle que la fiche individuelle de prévention est, pour sa part, établie pour les salariés exposés au-delà des seuils et dont la durée du contrat de travail est égale ou supérieure à un mois, y compris les salariés non concernés par le C3P (travailleurs détachés en France). e texte de la circulaire et de ses difL férentes fiches peut être retrouvé dans les compléments de lecture des Informations Mensuelles, sur le site du Cisme. C3P et SSTI - Rappel L’action du SSTI aux côtés de l’entreprise pour prévenir les risques professionnels est indépendante de leur dénomination ou non comme facteurs de pénibilité, et de leurs seuils déclenchant l’ouverture d’un compte C3P. Le SSTI n’a pas de rôle dédié dans le circuit du C3P. Il ne lui appartient pas de délivrer une fiche d’exposition aux facteurs de pénibilité. Cette responsabilité revient à l’employeur. Cependant, le SSTI assure, comme auparavant, une aide à l’évaluation des risques et son rôle de conseil en prévention, en tenant compte des seuils scientifiques ou réglementaires de type SMR ou EPI, qui peuvent se situer au-dessous des seuils fixés par les textes sur la pénibilité. 6 Informations Mensuelles Cisme|Avril 2015 négociations de branche Négociations collectives RMAG : pas d’accord valable portant sur rémunérations minimales annuelles garanties pour 2015 D ans les suites de la proposition de la délégation patronale de revaloriser les RMAG de 0,6 % pour 2015, seule FO a signé l’accord proposé et soumis à signature jusqu’au 17 mars dernier. Si la CFTC avait fait savoir qu’elle signerait aussi cet accord, elle ne s’est pas présentée dans les délais impartis, tout en réaffirmant sa volonté, a posteriori, de le signer. En tout état de cause, la seule signature de FO ne suffit pas à rendre l’accord valable juridiquement. En effet, pour rappel, aux termes de l’article L. 2232-6 du Code du travail, "La validité d'une convention de branche ou d'un accord professionnel est subordonnée à sa signature par une ou plusieurs organisations syndicales de salariés représentatives ayant recueilli, aux élections prises en compte pour la mesure de l'audience prévue au 3° de l'article L. 2122-5 ou, le cas échéant aux élections visées à l'article L. 2122-6, au moins 30 % des suffrages exprimés en faveur d'organisations reconnues représentatives à ce niveau, quel que soit le nombre de votants, et à l'absence d'opposition d'une ou plusieurs organisations syndicales de salariés représentatives ayant recueilli la majorité des suffrages exprimés en faveur des mêmes organisations à ces mêmes élections, quel que soit le nombre de votants. L'opposition est exprimée dans un délai de quinze jours à compter de la date de notification de cet accord ou de cette convention, dans les conditions prévues à l'article L. 2231-8". FO ne représente que 13,49 % ; le sort de l’accord aurait été le même si la CFTC avait signé, puisque cette organisation ne représente que 10,81 %. In fine, pour 2015, aucun accord n’est conclu. Les RMAG à appliquer restent donc celles prévues par l’Accord du 26 février 2014 et son avenant du même jour. Aucune recommandation patronale n’est formulée. ar ailleurs, les indemnités kiloméP triques restent inchangées par rapport à 2014, tout comme les frais de (20) M. René-Charles Combette a succédé à M. Emmanuel Armand à la direction du Service Santé au Travail Corse du Sud. (30) M. Jean Pierre Benoit a pris la suite de Mme Nicole Carriere à la présidence de l’Aimst 30, Mme Corinne Trugillo celle de M. Thierry Weill à la direction. (43) Mme Myriam Michel est la nouvelle directrice du Service AIST 43, remplaçant ainsi M. Eric Mathelet. (52) Mme Raphaelle Collin vient remplacer MM. Jérôme Marcel et Michel Coupert, anciennement co-directeurs de l’AST 52. (69) M. Alain Favre prend la suite de M. Serge Bouvier à la présidence de l’AST Grand Lyon, tandis que M. JeanRobert Steinmann assure la direction anciennement menée par Mme Karine PassagneCortesi. W plus sur le site www.cisme.org repas, pour les mêmes raisons que celles évoquées ci-dessus. Parution Les Informations Mensuelles paraissent 11 fois par an. Nouveau La dopamine dans tous ses états dérèglements par excès ou par Lmineesdéfaut de la libération de la dopasont à l’origine de nombreuses et Editions DOCIS www.editions-docis.com mouvements souvent graves affections neurologiques ou psychiatriques. C’est ainsi que la dopamine est impliquée dans la maladie de Parkinson, le syndrome des jambes sans repos, des états dépressifs, toutes les toxicomanies et autres addictions, la schizophrénie, etc. À partir de vignettes cliniques présentant ces affections, le Professeur Jean Costentin explique les mécanismes dopaminergiques qui les sous-tendent permettant de comprendre le recours thérapeutique à des médicaments manipulant la transmission dopaminergique. Editeur Cisme 10 rue de la Rosière - 75015 Paris Tél : 01 53 95 38 51 Fax : 01 53 95 38 48 Site : www.cisme.org Email : [email protected] ISSN : 2104-5208 Responsable de la publication Martial BRUN Rédaction Martial BRUN Julie DECOTTIGNIES Sébastien DUPERY Françoise JACQUET Corinne LETHEUX Anne-Sophie LOICQ Constance PASCREAU Virginie PERINETTI Béata TEKIELSKA Robert TINEL Hervé TURPIN Assistantes Agnès DEMIRDJIAN Patricia MARSEGLIA Maquettiste Elodie CAYOL Informations Mensuelles Cisme|Avril 2015 7 informations médico-techniques 3ème Journée Médecins-Relais Une nouvelle journée d’information le 16 juin 2015 à Paris L e Cisme a initié, en 2012, la création d’un réseau de médecinsrelais pour créer un axe de diffusion des informations à caractère médico-technique, afin que l’ensemble des préventeurs puisse en disposer. Une nouvelle journée d’information gratuite, organisée à l’attention des médecins-relais, se déroulera le mardi 16 juin 2015, à l’Espace Grenelle à Paris (84, rue de Grenelle – 75007 Paris). Cette réunion se tiendra de 10 h à 16 h 30, et sera précédée d’un café d’accueil à partir de 8 h 30, afin que les acteurs de ce réseau puissent se rencontrer et échanger. Pour rappel, les Services ont été sollicités, en 2012 et 2013, pour nommer un médecin-relais, de manière à ce que l’ensemble des SSTI puisse être représenté au sein de ce réseau. Après une première réunion en mai 2012, une journée d’information du 24 juin dernier a permis d’illustrer la création de ce réseau, de définir son mode de fonctionnement en fonction des attentes de ses acteurs et d’organiser concrètement le circuit de l’information entre les médecins-relais et le Cisme. Un bulletin de participation à cette réunion sera adressé prochainement, par courrier, aux directions des Services. Il sera également téléchargeable sur le site Internet du Cisme et devra être retourné avant le 5 juin prochain. Pour la réussite de cette manifestation, le nombre de participants est limité à un médecin-relais par Service, et compte-tenu de l’affluence prévisible, il est demandé à chacun d’organiser librement son déjeuner. ’efficacité, le bon fonctionnement, L ainsi que la pérennité du réseau des médecins-relais ne peuvent se faire qu’avec la participation du plus grand nombre. Ainsi les Services non encore représentés au sein de ce réseau peuvent, très facilement, nom- Pourquoi un médecin-relais ? Le médecin-relais, un vecteur d’échange et de partage entre le SSTI et le Cisme A fin de permettre une diffusion régulière d’informations auprès des professionnels des Services, le Cisme a entrepris, dès 2012, la mise en place d’un réseau de médecins du travail des Services, dits "médecins-relais", avec pour objectif la constitution d’un axe de diffusion des informations médico-techniques relatives à la Santé au travail. Ainsi, le médecin du travail, en tant qu’animateur coordinateur d’équipe, membre du réseau des médecinsrelais des SSTI, est appelé à remonter au Cisme, et plus spécifiquement à son médecin-conseil, les informations collectées directement sur le terrain, notamment à exprimer les remarques des préventeurs de son Service. En retour, il reçoit une information en provenance du Cisme qu’il peut, s’il le juge opportun, diffuser auprès de ses collègues, afin que l’ensemble des préventeurs et des membres des équipes pluridisciplinaires puissent en disposer. 8 Concrètement, les médecins-relais des SSTI reçoivent, en provenance du Cisme, chaque mois, par courriel, une lettre d’information dédiées aux actualités médico-techniques en Santé au travail. Ils peuvent consulter une page qui leur est réservée sur le site Internet du Cisme, et sur laquelle ils peuvent télécharger les articles des Informations Mensuelles ainsi que différents autres documents. Outre ces informations, les membres de ce réseau sont conviés à des réunions d’information/formation sur des thématiques pertinentes et novatrices, à raison d’au moins une fois par an. mer le médecin-relais de leur SSTI pour participer à ce vecteur d’échange et de partage, par simple notification mail, à l’adresse suivante : [email protected]. Parution Convention collective nationale des Services de Santé au Travail Interentreprises E n outre, cette meilleure connaisE sance réciproque entre les médecins-relais et le Cisme permettra également une mise en relation des demandes effectuées par les partenaires institutionnels avec les personnels des SSTI disposant de la compétence ou de l’expérience médico-technique requise. Informations Mensuelles Cisme|Avril 2015 15 20 n o i dit Editions DOCIS www.editions-docis.com Journées Santé Travail 20-21 octobre 2015 9 mars 2015 Représentation, ressource et référence des Services de Santé au travail interentreprises 52èmes Journées Santé Travail du Cisme Comment décliner les missions des SSTI ? Partager nos expériences Les prochaines Journées Santé Travail du Cisme auront lieu les 20 et 21 octobre 2015, au Grand Hôtel à Paris. Cette 52ème édition des Journées Santé Travail du Cisme aura pour thème : “Comment décliner les missions des SSTI ?” Sur deux jours, à partir de conférences invitées et de communications orales de quinze minutes suivies de cinq minutes de questions, les participants aux Journées Santé Travail 2015 pourront confronter leurs approches et expériences, afin de repartir avec des éléments concrets pour faire évoluer leur pratiques. Nous vous invitons dès à présent à nous faire parvenir vos résumés. A cette fin, vous trouverez cicontre l’appel à communication et toutes les informations utiles pour la rédaction de votre projet de communication, ainsi que le cadre résumé (téléchargeable au format Word sur le site Internet du Cisme) à retourner, avant le 30 avril, par courriel au : Dr Corinne LETHEUX [email protected] L es missions des Services de Santé au Travail Interentreprises (SSTI) sont définies légalement depuis 2011, avec pour objectif prioritaire d’éviter toute altération de la Santé des salariés du fait de leur travail. A partir d’exemples concrets de la mise en œuvre des missions au profit des entreprises et de leurs salariés, ainsi que de retours d’expériences, l’ensemble des acteurs des SSTI sont invités à communiquer sur les questions suivantes : Comment appréhender de façon pluridisciplinaire la préservation de la Santé dans les entreprises ? - Quelle organisation est mise en place pour décliner les missions ? - Quels sont les freins et leviers des différentes organisations (transversale ou sectorisée, par processus collaboratif, par complémentarité, ...) ? - Quelles évolutions métiers au sein du SSTI cela nécessite-t-il ? - Quelles sont les compétences à développer, quelles formations ? Comment collecter et traiter les informations nécessaires à la mise en œuvre de la mission des SSTI ? - Quelles sont les informations recueillies ? - Quels sont les moyens de recueil ou de traitement (en entreprise ou lors des entretiens individuels) ? - Quelles peuvent-être les incidences sur le système d’information (outil informatique, réseau, …) ? - Quelles peuvent-être les utilisations de ces informations ? Comment élaborer une stratégie de prévention collective et/ou individuelle en direction de l’entreprise à partir des informations recueillies en entreprise ou lors des entretiens individuels ? - Quelles sont les propositions et adaptations de la stratégie (suivi de Santé, information, éducation, …) à une situation de travail ou à un individu en fonction de ces informations ? - De quel support scientifique a-t-on besoin ? - Quelles réponses et quelles organisations sont nécessaires pour agir efficacement en direction des TPE/PME ? - Quels partenariats et quelle complémentarité sont construits avec les autres structures de prévention ? Comment évaluer l’impact des actions mises en œuvre ? - Quels indicateurs d’évaluation des actions sont utilisés ? - A quel échelon est conduite l’évaluation (entreprise, bassin d’emploi, région, nation, ...) ? Nous vous invitons, dès à présent, à nous adresser nombreux vos projets de communication. Journées Santé Travail du Cisme 20-21 octobre 2015 Grand Hôtel 2 rue Scribe - 75009 PARIS Réservez vos dates ! Appel à communication Proposer une communication Appel à communication Consignes pour la rédaction Pour la réussite de cette manifestation, nous vous demandons de respecter les consignes ci-dessous. Nous vous rappelons que les communications durent 15 minutes, suivies de 5 minutes d’échange avec la salle. Nous vous invitons à nous adresser vos résumés le 30 avril 2015 au plus tard. Le résumé doit être dactylographié dans le cadre résumé accessible, au format Word, sur le site Internet du Cisme. Chaque résumé doit comporter : un titre informatif, la liste des auteurs, un texte structuré de la façon suivante (introduction, objectif, méthodologie utilisée, actions et/ou résultats, discussion/analyse, conclusion). Titre du résumé : en lettres majuscules et au maximum 65 caractères espaces compris. Auteurs : pour chaque auteur, indiquer en lettres majuscules son nom suivi de son prénom. Séparer par une virgule chaque auteur. Souligner le nom de l’auteur-orateur (qui présentera la communication si elle est retenue par le Conseil Scientifique). Pour chaque auteur préciser la fonction. Service(s) d’appartenance des auteurs : si plusieurs SSTI sont cités, faire figurer, après le prénom de chaque auteur, un renvoi de chiffre entre parenthèses en exposant. Texte : 2 500 caractères espaces compris, hors titre et liste des auteurs. Le résumé doit être dactylographié avec une police de caractère « ARIAL », taille 11 ou « HELVETICA », taille 11, en simple interligne. Le texte du résumé doit être rédigé en respectant le plan suivant : • Introduction, • Objectif, • Méthodologie utilisée, • Actions et/ou résultats, • Discussion, • Conclusion. Support de présentation : le support de présentation recommandé est la projection assistée par ordinateur (PowerPoint compatible 97-2003). Le résumé est à envoyer par courriel à : [email protected] Madame le Dr Corinne LETHEUX CISME 10 rue de la Rosière 75015 PARIS Adresse pour la correspondance : l’adresse pour la correspondance doit correspondre à celle de l’auteur-orateur. Calendrier : Les prochaines Journées Santé Travail du Cisme auront lieu les 20 et 21 octobre 2015, au Grand Hôtel à Paris. La présentation d’une communication implique la participation à l’ensemble des journées, ceci afin de favoriser les échanges tout au long de cette manifestation. La date limite de réception des résumés est fixée au 30 avril 2015. Les décisions d’acceptation parviendront aux auteurs aux alentours du 27 juin. Le texte intégral de la communication (cinq pages maximum) devra être adressé avant le 28 août 2015, au format Word, en police caractères « ARIAL 11 » ou « HELVETICA 11 » en simple interligne, pour publication dans les actes des Journées Santé Travail et le support de présentation (PowerPoint compatible 97-2003) au plus tard le 21 septembre 2015. 2 Journées Santé Travail du Cisme - Appel à communication |mars 2015 Proposer une communication Appel à communication Cadre résumé (accessible au format Word sur le site Internet du Cisme) Introduction : Objectifs : Méthodologie utilisée : Actions et/ou résultats : Discussion / Analyse : Conclusion : Support de présentation • projection assistée par ordinateur • autre (nous consulter) Adresse pour la correspondance Service..................................................................................................................................................................................... Nom.............................................................. Prénom............................................. Fonction.................................................... Adresse.................................................................................................................................................................................... Tél (ligne directe)..........................................Fax..................................................................................................................... Courriel..................................................................................................................................................................................... Journées Santé Travail du Cisme - Appel à communication |mars 2015 3 Représentation, ressource et référence des Services de Santé au travail interentreprises 10 rue de la Rosière 75015 PARIS - www.cisme.org 52 informations médico-techniques èmes W plus sur le site www.cisme.org 15 & 16 avril 2015 Cisme – Commission Paritaire Nationale de Branche (CPNB) 10 rue de la Rosière – Paris 15e Journées Santé-Travail du Cisme Appel à communication : "Comment décliner les missions du SSTI ?" L es prochaines Journées SantéTravail du Cisme se dérouleront les 20 et 21 octobre 2015, au Grand-Hôtel à Paris et auront pour thème : "Comment décliner les missions du SSTI ?" Les missions des Services de santé au travail interentreprises (SSTI) sont définies légalement depuis 2011, avec pour objectif prioritaire d’éviter toute altération de la Santé des salariés du fait de leur travail. A partir d’exemples concrets de la mise en œuvre des missions au profit des entreprises et de leurs salariés, ainsi que de retours d’expériences, l’ensemble des acteurs des SSTI sont invités à communiquer sur les questions suivantes : •Comment appréhender de façon pluridisciplinaire la préservation de la Santé dans les entreprises ? •Comment collecter et traiter les informations nécessaires à la mise en œuvre de la mission des SSTI ? •Comment élaborer une stratégie de prévention collective et/ou individuelle en direction de l’entreprise, à partir des informations recueillies en entreprise ou lors des entretiens individuels ? •Comment évaluer l’impact des actions mises en œuvre ? Les consignes de rédaction sont à retrouver dans l’appel à communication détachable au centre de ce numéro. e cadre résumé de soumission, au L format Word, d’un projet de communication est accessible sur le site Internet du Cisme (http://www.cisme. org/article/397/JST-2015.aspx) et est à retourner par courriel, avant le 30 avril 2015, à l’attention du Docteur Corinne Letheux : [email protected]. L’Europe et la Santé-Sécurité au travail : quels acquis, quelles perspectives ? L es échanges entre les représentants des institutions communautaires, des partenaires sociaux européens et des organismes français, ont mis en exergue les principales avancées en matière de SantéSécurité au travail depuis 1986 et l’adoption de l’Acte Unique européen, alors qu’un nouveau cadre stratégique, pour l’Union Européenne, vient d’être adopté pour la période 2014-2020. Cette manifestation s’est organisée autour de tables rondes consacrées respectivement à l’impulsion communautaire en Santé-Sécurité au travail, aux répercussions de cette impulsion en France et aux stratégies et approches à mettre en œuvre pour faire face aux défis de demain. Les différentes interventions ont été l’occasion d’évoquer l’intérêt de travail- 23 & 24 avril 2015 Assemblée Générale 2015 du Cisme Dijon 20 & 21 mai 2015 Cisme – Commission Paritaire Nationale de Branche (CPNB) 10 rue de la Rosière – Paris 15e 21 mai 2015 Ateliers du Cisme Château de Mercuès – Cahors 10 juin 2015 Cisme – Conseil d’administration 10 rue de la Rosière – Paris 15e 11 juin 2015 Cisme – Journée d’étude Hôtel Marriot Opera Ambassador – Paris 9e 16 juin 2015 Réunion Médecins-Relais Espace Grenelle – Paris 8e 21 & 22 Octobre 52èmes Journées Santé-Travail Grand Hôtel – Paris 9e Les débats d’Eurogip du 19 mars 2015 Les derniers débats d’Eurogip se sont tenus le 19 mars 2015, sur le thème "L’Europe et la SantéSécurité au travail : quels acquis ? Quelles perspectives ?". AGENDA ler en réseau sur les questions de SantéSécurité au travail, mais également de réfléchir et d’échanger sur les difficultés de mise en œuvre, les défis à relever à l’avenir dans un contexte de crise économique et face au vieillissement de la population et à l’émergence de nouveaux risques. es actes de ces débats seront proL chainement mis en ligne sur le site Internet d’Eurogip : http://www.eurogip.fr. Zoom Commission Système d’Information du Cisme Tableau synoptique des travaux et actions de la CSI a Commission Système d’InforLprésidents, mation (CSI), composée de de directeurs et de responsables informatiques de SSTI, a travaillé, dès sa création en 2009, en lien avec les autres professionnels des Services, sur plusieurs thèmes stratégiques prévus dans les lettres de missions de 2009, 2012 et 2014, que le Conseil d’Administration du Cisme lui a confiées. Les travaux de la Commission Système d’information, sont consultables depuis 2009 sur le site Internet du Cisme grâce à un tableau synoptique permettant de visualiser les résultats et la restitution des différentes actions menées par l’accès à des documents de références accessibles via des liens hypertextes. Pour accéder au tableau synoptique : http://www.cisme.org/article/256/ Commission-SI.aspx Informations Mensuelles Cisme|Avril 2015 9 informations médico-techniques Commission Système d’Information Trajectoire vers un logiciel commun et sécurisation des systèmes d’information L a Commission Système d’Information (CSI)10 a été créée en 2009, sur demande du Conseil d’Administration du Cisme, afin de réfléchir et d’apporter des propositions quant à l’amélioration de la communicabilité et de l’efficience des systèmes d’informations présents dans les SSTI. En 2012, le Conseil d’Administration du Cisme lui a demandé de poursuivre son action avec de nouveaux objectifs, parmi lesquels le suivi de l’évolution des systèmes d’information en Santé au travail et de leur convergence. En effet, face aux évolutions de la profession, il est nécessaire de faire évoluer les systèmes d’information, afin que les Services puissent disposer de données fiables et comparables, tout en prenant en compte d’autres éléments, notamment en termes de sécurité et d’ergonomie des logiciels. La mise en œuvre d’une trajectoire vers un logiciel commun Dans ce cadre et à la lumière des informations collectées par la CSI auprès des Services en région, il ressort que les solutions logicielles proposées par les différents éditeurs ne répondent pas pleinement aux attentes des SSTI et de leurs personnels. Parmi les principales difficultés mises en exergue figurent l’absence ou l’insuffisance d’un progiciel de gestion intégré (ERP - Enterprise Resource Planning), des difficultés d’utilisation liées à l’organisation interne des SSTI par rapport à l’architecture des logiciels, des problèmes d’ergonomie, des difficultés de traitement d’un grand nombre de données ou d'extraction des tableaux de bord et des statistiques. Aussi, de nombreux Services ont initié une réflexion pour un changement de logiciel et/ou une étude des différentes solutions logicielles proposées sur le marché. Certains ont, à ce titre, rédigé un cahier des charges ou ont entamé une analyse des besoins en vue d’une rédaction prochaine. Certains SSTI s’associent pour rédiger les spécifications attendues et n’envisagent l’acquisition d’un nouveau logiciel que si plusieurs Services d’une même région changent concomitamment de logiciel. 10 Face à ce constat, la Commission Système d’Information a entamé une réflexion, sans pour autant remettre en cause l’action des éditeurs de logiciels, pour faire émerger un tronc commun des fonctionnalités purement métier, qui constituerait la base d’un futur logiciel métier adapté aux exigences de la profession. Le Cisme est, d’ailleurs, sollicité de longue date, par ces adhérents, pour s’emparer de ce sujet et pour mettre en œuvre un logiciel métier commun. En conséquence, le Conseil d’Administration, porté par la voix du Président du Cisme, a annoncé, lors de l’Assemblée Générale de Toulouse en 2014, la mise en œuvre d’une "trajectoire vers un logiciel métier commun à la profession", avec pour ambition de permettre, à l’horizon 2020, l’adoption, par les Services, d’un système d’information commun, communicant et cohérent. A plusieurs reprises, le Conseil d’Administration a confirmé ce projet et a mandaté, au mois de juin dernier, la Commission Système d’Information au travers d’une lettre de mission. L’objectif est de permettre aux SSTI de disposer de logiciels utilisant des architectures et des structures de bases de données communes, convergents et interopérables. En effet, il apparaît primordial que les systèmes d’information puissent communiquer entre eux, en particulier au niveau régional. Ils doivent, en outre, être des outils fiables et intégrer les Thésaurus Harmonisés. Une première étape indispensable pour mener à bien cette trajectoire vers un logiciel commun consiste à mettre à disposition des Services un cahier des charges commun des fonctionnalités des logiciels métiers. A cette fin, la stratégie suivante a été présentée et validée par le Conseil d’Administration : •recenser les cahiers des charges de logiciels métier existants ou en cours de rédaction, •procéder à leur analyse, •définir le périmètre d’un cahier des charges qui pourrait être commun Informations Mensuelles Cisme|Avril 2015 aux logiciels métiers de la profession, •rédiger ce cahier des charges au sein de la Commission Système d’Information, •suggérer son adoption par les SSTI et, par voie de conséquence, par les sociétés éditrices de logiciels. Pour ce faire, la CSI a constitué un groupe de travail pour définir la méthodologie à adopter et recenser les cahiers des charges de logiciels métier existants ou en cours de rédaction. Mais, elle a rapidement jugé nécessaire de faire intervenir une consultant externe, de type chef de projet / analyste, qui serait à même d’auditer les membres de la Commission, ainsi que les professionnels des SSTI, afin de pouvoir synthétiser et restituer leurs attentes et leurs besoins. Ainsi, après validation de ce recrutement par son Conseil d’Administration, le Cisme a lancé un appel d’offre au mois de janvier et un chef de projet a été recruté fin février. Face à ce projet qui doit fédérer 260 SSTI ayant recours à une dizaine d’éditeurs de logiciels, la Commission Système d’Information a mis en place un groupe de pilotage, dont la mission première sera de définir précisément l’objectif et le périmètre du cahier des charges, notamment en fonction des spécificités de besoins et de la relation adhérents. Le chef de projet, quant à lui, est appelé à conduire son action, en s’appuyant sur une méthode d’analyse, à prendre en compte, dès le départ, les aspects sécurité du projet, et, bien évidement, à rédiger un cahier des charges, en tenant compte des besoins métiers et des cahiers des charges existants. Pour ce faire, en coordination avec le groupe de pilotage, il pourra consulter les utilisateurs, les éditeurs de logiciels, ainsi que toute personne jugée compétente. En outre, le chef de projet rendra compte régulièrement de l’avancée de ses travaux à la CSI et au Cisme. COMPOSITION DE LA CSI informations médico-techniques La méthodologie adoptée verra la mise en place de rencontres qui porteront, notamment, sur le fonctionnement des SSTI, les acteurs et leurs besoins, les logiciels existants, les infrastructures systèmes et réseaux ou encore les problèmes rencontrés et le recueil des besoins. Le chef de projet a débuté sa mission au mois de mars dernier et une livraison d’un cahier des charges, après validation par la Commission, est prévue pour la fin d’année 2015. Des actions en faveur de la sécurisation des systèmes d’information Outre la trajectoire vers un logiciel commun et sa première étape, la rédaction d’un cahier des charges commun des fonctionnalités des logiciels métiers, la Commission Système d’Information s’est saisie d’autres dossiers, notamment en lien avec la sécurisation des systèmes d’information. En effet, la plupart des Services mettent, aujourd’hui, à la disposition de leurs salariés, des moyens informatiques et de communication pour l'exécution des missions qu'ils leur confient. Or, le corollaire indispensable est de contrôler l'accès à ces moyens et d’assurer la sécurité des informations qui y transitent, y sont stockées et échangées. De plus, et afin de mieux appréhender les enjeux et les problématiques liés à la sécurisation des systèmes d’information, la Commission a audité différentes instances, références en la matière, ainsi que des experts. Elle a notamment reçu, au cours de ses réunions, des représentants de l’ASIP Santé et de la CNIL, ainsi qu’une juriste spécialiste des données de Santé ou encore un expert en sécurité informatique étant déjà intervenu dans plusieurs SSTI. Ces échanges ont permis à la Commission Système d’Information de mieux appréhender les enjeux de la sécurité des systèmes d’information et la nécessité d’initier, au sein des Services, une démarche pérenne avec l’appui des différents personnels. En effet, la question de la sécurisation informatique est aujourd’hui au cœur des préoccupations, en attestent les nombreux rapports qui ont été rédigés sur le sujet. Mais, il ne saurait y avoir de sécurité efficiente sans une bonne communication, auprès de l’ensemble des acteurs des SSTI, autour de ce concept. La CSI a donc jugé opportun de réaliser et diffuser auprès des Services un support de communication sur ce sujet. Pour ce faire, un groupe de travail a été constitué en vue de la rédaction d’un document court et synthétique présentant, d’une part les enjeux et l’intérêt de sécuriser les systèmes d’information, et, d’autre part, de proposer des actions à conduire pour sécuriser les données. Dans la pratique et pour réguler les droits et obligations de chacun quant à l'utilisation des moyens informatiques du SSTI, une charte informatique a été mise en place dans de nombreux Services pour organiser l’utilisation, par les personnels, des systèmes d’information et des outils technologiques mis en place. Or, plusieurs SSTI ont fait des demandes auprès du Cisme pour avoir accès à un document type, qu’ils pourraient utiliser directement ou adapter à leurs spécificités propres. La Commission s’est donc saisie de ce sujet, en début d’année, et a mandaté certains de ces membres pour rédiger une charte informatique type. La rédaction s’est faite en tenant compte des chartes utilisées dans les Services et mises à disposition de la CSI par les directions. Le document est actuellement en cours de finalisation et bénéficiera d’une relecture par les juristes du Cisme. Par ailleurs, au cours de ces réunions et de ses travaux dans le cadre de la trajectoire vers un logiciel commun, la Commission a abordé la question de l’utilisation d’un identifiant unique permettant de suivre un salarié tout au long de son parcours professionnel. La CSI a estimé que ce dossier était de son ressort et a mis en place un groupe de travail, afin d’entamer une réflexion au sujet de l’identifiant unique, avec l’appui juridique du Cisme. En synthèse, la Commission Système d’Information a prioritairement basé son action, en 2014, et en ce début d’année, sur l’évolution des systèmes d’information en Santé au travail, notamment avec la mise en place d’une trajectoire vers, à terme, un logiciel commun, dont la première étape consiste à mettre à disposition des Services un cahier des charges commun des fonctionnalités des logiciels métiers. Un groupe de pilotage a été initié et un chef de projet recruté pour être en mesure de livrer ce cahier des charges en fin d’année. La CSI a également porté son action sur la sécurisation de ces systèmes, au sujet de laquelle elle a rédigé différents •Léon PETIT, Président, SIST Niort – Président de la CSI •Bruno ANTOINET, Directeur, CIHL Saran •Didier BLANCQUAERT, Directeur, GIMS Marseille •Jean-Michel BOUCHON, Directeur Santé et Travail en Drôme Vercors Romans •Jean-François BOULAT, Directeur, APST-BTP-RP Bourg-la-Reine •Dominique BOUQUET, Adjoint au Directeur informatique, ACMS Suresnes •Loïc CAVELLEC, Président, AIPST Caen •Karine CHALOT, Directrice ASMT65 Tarbes •David COUTURIER, Directeur, AMITR, Maizières-la-Grande-Paroisse •Bertrand DUPLESSIS, Directeur AIST Béziers •Gaétan DUSSAUX, Directeur-Adjoint, ADESTI Rouen •Corinne EMO, Directrice, AMSN BoisGuillaume •Patrice FEREZIN, Directeur, CIST 47, Bon-Encontre •Bernard GAÏSSET, Directeur général, ACMS Suresnes •Jean-Philippe GRIVA, Directeur, EXPERTIS Marseille •Valéry HOURNON-GAÏA, Responsable informatique, IPAL Charenton •Pascal LE DEIST, Directeur, SSTNFC Belfort •Corinne LETHEUX, Médecin conseil •Bernard MAS, Directeur, AIST19 Brive • Michel MEYER, Directeur informatique, AST 67 Strasbourg • Éric RASPAIL, Directeur, AIMT 35 Rennes • Robert RAVRY, Directeur informatique, ACMS Suresnes • Philippe ROLLAND, Directeur SIST Narbonne • Régis SENEGOU, Président ST 72 Le Mans •Jean-Paul TESSIEREAU, Directeur CMIE, Paris • Annie THIEBAUD, Directrice, Santé au travail Nord de l’Yonne Sens •Céline VANHOOREBEKE, Responsable systèmes d’information, Pole Santé Travail Lille • Patrice VIARD, Directeur Général Adjoint, SSTI 03 Saint-Victor supports à l’attention des Services : document de sensibilisation aux questions de sécurité des systèmes d’information et charte informatique type. es récents travaux et réflexions de la L Commission Système d’Information, ainsi que les documents élaborés par ses membres feront l’objet de présentations spécifiques et détaillées lors de l’Assemblée Générale du Cisme à Dijon. Informations Mensuelles Cisme|Avril 2015 11 informations juridiques Prévoyance, frais de santé et retraite supplémentaire Limites sociales et fiscales pour 2015 des cotisations dues au titre des régimes de protection sociale complémentaire (PSC) P our chaque salarié, les cotisations patronales versées au 12 pour les régimes titre de 2015, de PSC, à caractère collectif et obligatoire, sont exclues de l’assiette des cotisations de Sécurité sociale à hauteur de deux limites distinctes fixées par le code de la Sécurité sociale (article D. 242-1), une pour la prévoyance et les frais de santé, et l’autre pour la retraite supplémentaire. Dans le présent article, ces limites sont dénommées : limites SOCIALES. Pour chaque salarié, les cotisations versées au titre de 2015, aux régimes de PSC, sont fiscalement déductibles (cotisations salariales) et non imposables (cotisations patronales) à hauteur de deux limites distinctes fixées par le Code général des impôts (article 83 1° quater et article 83 2°), une pour la prévoyance et les frais de santé, et l’autre pour la retraite supplémentaire. Dans le présent article, ces limites sont dénommées : limites FISCALES. Dans la suite de cet article, ne seront traitées que les limites sociales et fiscales relatives à la prévoyance et aux frais de santé. Les limites relatives aux retraites supplémentaires feront l’objet d’un second article à paraître dans un prochain numéro des IM. 1 - LIMITE SOCIALE relative à 2015 pour la prévoyance et les frais de santé Le total des cotisations patronales de prévoyance (décès, incapacité, invalidité, dépendance) plus celles des frais de santé est exclu de l’assiette des cotisations de Sécurité sociale propre à chaque salarié dans la limite de : • 6 % du PASS(1) + 1,5 % de la RAB(2) (cette somme est plafonnée à 12 % du PASS). 2 - LIMITE FISCALE relative à 2015 pour la prévoyance et les frais de santé Le total des cotisations salariales (prévoyance + frais de santé) et des cotisations patronales de prévoyance est déductible (part salariale) et non imposable (part patronale) dans la limite de : • 5 % du PASS + 2 % de la RAB (cette somme est plafonnée à 2 % de 8 PASS). Il convient pour cette limite fiscale de rappeler que depuis l’exercice 2013, les cotisations patronales, pour les frais de santé, relatives aux accords collectifs et obligatoires, sont devenues imposables pour les salariés et qu’en conséquence, elles ne sont pas prises en compte pour la vérification de la limite énoncée cidessus. 3 - VÉRIFICATIONS à effectuer annuellement pour chaque salarié Pour vérifier si les limites d’exonération sociales et fiscales des cotisations de prévoyance et de frais de santé sont atteintes, il convient, pour chaque salarié, de prendre en compte sa RAB (sous déduction des éventuelles intégrations de cotisations patronales déjà effectuées pour des régimes de retraite supplémentaire et prévoyance complémentaire assujetties aux cotisations de Sécurité sociale), ainsi que le plafond de Sécurité sociale retenu pour la régularisation annuelle de ses cotisations de Sécurité sociale. Pour un temps partiel, il conviendra donc de retenir le plafond partiel qui lui aura été attribué pour l’année, dans le respect des règles en vigueur pour la fixation des plafonds partiels. Ces deux vérifications sont à faire annuellement, mais rien n’interdit de procéder à des vérifications mensuelles qui devront être reprises dans le cadre de la régularisation annuelle, seule obligatoire. Comme certains programmes de paie proposent des vérifications mensuelles, il est conseillé dans un tel cas de porter une attention particulière à la situation des temps partiels, notamment quand il leur est affecté un plafond partiel qui peut évoluer en cours d’année. 4 - REPRÉSENTATION GRAPHIQUE de la limite SOCIALE pour la prévoyance et les frais de santé La formule donnée au n° 1 peut se représenter graphiquement de la façon suivante : Limite sociale Cotisations prévoyance et frais de santé en % de PASS 15 La RAB représentée en abscisse est exprimée en nombre de PASS annuel. 12 Le total des cotisations patronales de prévoyance et de frais de santé représenté en ordonnée est exprimé en % du PASS annuel. cas 3 9 cas 2 La droite bleue indique la limite que les cotisations patronales ne doivent pas dépasser. 6 cas 1 3 0 0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 RAB en nombre de PASS 12 Informations Mensuelles Cisme|Avril 2015 3,5 4 4,5 5 5,5 Exemple : Soit un SSTI dont les taux des cotisations PATRONALES et SALARIALES (prévoyance et frais de santé) sont les suivants, avec un plafond de Sécurité sociale annuel pour un temps plein de 38 040 € en 2015. informations juridiques Sur TA Prévoyance Frais de santé Total Patronale 2% 2% 4 % = t1 Cas n° 1 : salarié classe 12 à temps plein dont la RAB est de 38 040 € pour 2015. Pour ce salarié, la RAB est égale à 1 PASS et le volume des cotisations patronales, exprimé en % du PASS, est de 4 %. Cas n° 2 : salarié classe 21 à temps plein dont la RAB est de 95 100 € pour 2015. Salariale 1% 2% 3 % = t3 sur TB Patronale Salariale 3,5 % 1,8 % 3,5 % = t2 1,8 % = t4 Pour ce salarié, la RAB est égale à 2,5 PASS et le volume des cotisations patronales, exprimé en % du PASS, est de 9,25 %. Cas n° 3 : salarié à temps partiel (30 %) dont la RAB est de 34 236 € pour 2015. Pour ce salarié, la RAB est égale à 34 236 / (0,3 x 38040) = 3 PASS et le volume des cotisations patronales, exprimé en % du PASS, est de 11 % calculé selon la formule donnée au (3) en bas de page qui est spécifique à cet exemple. Comme on peut le voir sur le graphique ou la situation des 3 salariés a été positionnée, seul le cas n° 3 donne naissance à une réintégration partielle dans l’assiette de la Sécurité sociale. Le montant de cette réintégration est de : [11 % - (6 % +1,5 % x 3)] x PASS = 0,5 % x 11412 = 570,60 €. La RAB représentée en abscisse est exprimée en nombre de PASS annuel. Le total des cotisations en cause représenté en ordonnée est exprimé en % du PASS annuel. Sur la base de l’exemple énoncé ciavant, les 3 cas se présentent comme suit au regard des dispositions sur la limite fiscale : Cas n° 1 : Pour ce salarié, la RAB est égale à 1 PASS annuel et le volume des cotisations en cause (cotisations salariales + cotisations patronales de prévoyance), exprimé en % du PASS annuel de ce salarié : est de t3+2 % soit 5 %. Il n’y a pas de réintégration fiscale à faire. Cas n° 2 : Pour ce salarié, la RAB est égale à 2,5 PASS annuel et le volume des cotisations en cause (cotisations salariales + cotisations patronales de prévoyance), exprimé en % du PASS annuel de ce salarié, est de 12,95 % (dont 5,7 % pour les cotisations salariales et 7,25 % pour les cotisations patronales), calculé selon la formule donnée au (4) en bas de page qui est spécifique à cet exemple. Cas n° 3 : Pour ce salarié à temps partiel, la RAB est égale à 3 PASS annuel et le volume des cotisations en cause (cotisations salariales + cotisations patronales de prévoyance), ex- Cotisations prévoyance et frais de santé en % de PASS 5 - REPRÉSENTATION GRAPHIQUE de la limite FISCALE pour la prévoyance et les frais de santé La formule donnée au n° 2 peut se Limite fiscale représenter graphiquement de la façon 18 suivante : cas 3 15 cas 2 12 9 6 cas 1 3 cas1 0 0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 4 4,5 5 5,5 6 6,5 7 7,5 RAB en nombre de PASS primé en % du PASS annuel de ce salarié, est de 15,6 % (dont 6,6 % pour les cotisations salariales et 9 % pour les cotisations patronales), calculé selon la formule donnée au (4) en bas de page qui est spécifique à cet exemple. E n conclusion, pour cet exemple, les cas n° 2 et n° 3 sont concernés par la limite fiscale qui se traduit de la façon suivante : Pour le cas n° 2, le dépassement correspond à : (12 ,95 % -10 %) x PASS soit 2,95 % de 38 040 € = 1122,18 € dont la part venant des cotisations salariales (5,7/12,95) x 1 122,18 = 493,93 € est réintégrée dans la base imposable du salarié car elle est non déductible. L’autre partie, soit 628,25 €, est un complément de salaire à ajouter au brut de l’intéressé. Pour le cas n° 3, le dépassement correspond à : (15,6 % - 11 %) x PASS soit 4,6 % de 0,3 x 38040 = 524 ,95 € dont la part venant des cotisations salariales (6,6/15,6) x 524,95 = 222,09 € est réintégrée dans la base imposable du salarié car elle est non déductible. L’autre partie, soit 302,85 €, est un complément de salaire à ajouter au brut de l’intéressé. (1) PASS : Plafond annuel de la sécurité sociale correspondant au salarié concerné. (2) RAB : Rémunération annuelle brute du salarié soumise à cotisation de sécurité sociale. (3) Les cotisations patronales exprimées en % du PASS sont = t1+t2 x (RAB / PASS -1). (4) Pour l’exemple les cotisations salariales +les cotisations patronales de prévoyance, exprimées en % du PASS, sont : = t3+t1-2 % + (RAB-PASS) x (t4+t2) / PASS. Une formule plus générale sera donnée dans un prochain article des IM, destinée à être utilisable par tous les SSTI. Informations Mensuelles Cisme|Avril 2015 13 informations juridiques La Déclaration Sociale Nominative (DSN) entre dans la phase 2 de sa mise en œuvre des avril 2015 L a DSN est une transmission unique mensuelle dématérialisée à partir du logiciel de paie qui doit se substituer progressivement à la quasi-totalité des déclarations sociales. Elle comprend : - une transmission mensuelle (le 5 ou le 15 de chaque mois en fonction de la date de paiement des cotisations aux URSSAF) de données d’identification de l’employeur et de ses salariés, comprenant notamment les caractéristiques des emplois des salariés, les rémunérations versées ainsi que les assiettes et les montants des cotisations sociales dont l’employeur est redevable auprès des URSSAF et des CGSS (pour les DOM), - les signalements d’événements concernant les salariés qui doivent être communiqués dans les 5 jours ouvrés de leur survenance lorsque la transmission des événements ne peut pas attendre la DSN du mois. La phase de démarrage (phase 1) de la DSN, qui a débuté en avril 2013, s’achève actuellement en ce début d’année 2015. Il n’y avait aucune obligation pour les entreprises d’utiliser la DSN au cours de cette phase 1. Il n’en est pas de même pour la phase 2 qui débute avec la paie d’avril 2015. Cette phase 2 rend obligatoire l’utilisation de la DSN, à partir de la paie d’avril, pour toutes les entreprises qui ont versé pour l’année 2013 un montant de cotisations ou de contributions sociales supérieur à 2 millions d’euros. Il faut également préciser que ce seuil de 2 millions d’euros est abaissé à 1 million d’euros quand l’entreprise n’a pas fait ses déclarations elle-même et qu’elle en a confié la réalisation à un tiers déclarant (cabinet comptable,….), et que le volume de cotisations sociales traitées par ce tiers a été supérieur à 10 millions d’euros toujours au titre de 2013. Sur la base de ces seuils, on peut estimer que sont concernés, dès la paie d’avril 2015, les SSTI dont les effectifs suivis sont de l’ordre de 60 000 salariés. Ce seuil est divisé par 2 quand le SSTI a confié ses déclarations à un tiers déclarant. La phase 2 s’achèvera fin 2015, avec la généralisation de la DSN à l’ensemble des ENTREPRISES quelle que soit leur taille. Au cours de cette phase 2, les événements qui seront à déclarer de façon dématérialisée comprendront : -les déclarations mensuelles de mouvement de main-d’œuvre (DMMO) pour les entreprises de plus de 50 salariés, -les enquêtes statistiques sur les mouvements de main-d’œuvre (EMMO) pour les entreprises de moins de 50 salariés, -Les DSIJ–attestations de salaires pour les indemnités journalières versées par la Sécurité Sociale, -les attestations employeur destinées à Pôle Emploi, -les formalités de radiation auprès des organismes de prévoyance et, le cas échéant, celles portant sur la portabilité des droits, -les déclarations de cotisations et contributions sociales URSSAF et CGSS (DOM). omme l’échéance approche et C que la DSN est un sous-produit du logiciel de paie, il est fortement conseillé aux SSTI qui ne l’ont pas déjà fait de se rapprocher de leur prestataire de paie pour organiser la mise en place de cette DSN. Rappelons enfin que si la DSN concerne, à partir d’Avril 2015, les SSTI qui suivent plus de 60 000 salariés, elle peut également concerner les SSTI qui suivent entre 30 000 et 60 000 salariés, comme nous l’avons précisé plus haut dans cet article. NB : Les seuils de 65 000 salariés et 30 000 salariés suivis ont été déterminés à partir des Chiffres-Clés publiés par le Cisme. Extension de la notion de harcèlement moral … … au refus de l'employeur d'adapter le poste de travail d'une salariée selon les prescriptions du médecin du travail (Cass. soc., arrêt du 7 janv. 2015, n°13-17.602) E n l'espèce, une salariée d’une entreprise de peinture industrielle avait eu, coup sur coup, deux arrêts maladie. A chaque visite de reprise, elle était déclarée apte à la reprise du travail, avec réserves consistant à éviter la manutention et le port de charges lourde. A l’issue du premier arrêt maladie : aptitude avec recommandation d’ "éviter le port et la manutention de charges lourdes" puis, à l'issue du second arrêt de travail, aptitude avec la mention "éviter le port de charges lourdes de plus de 17 kg". 14 L’employeur n’ayant pas, aux yeux de la salariée, respecté ces restrictions, un an plus tard, elle "a pris acte" de la rupture du contrat du travail aux torts de l’employeur, en lui notifiant son "'impossibilité de continuer son activité dans l'entreprise pour dégradation de ses conditions de travail et harcèlement moral". Elle a ensuite saisi la juridiction prud'homale d’une demande de requalification de cette rupture du contrat de travail en licenciement aux torts de l'employeur. Informations Mensuelles Cisme|Avril 2015 Sans surprise, dans la mesure où elle apporte les preuves des manquements de l’employeur, sa demande a été jugée fondée au motif que "les manquements de l'employeur à son obligation de sécurité ont été jugés suffisamment graves pour justifier la requalification de la rupture en licenciement sans cause réelle et sérieuse, avec toutes les conséquences indemnitaires qui en résultent." En effet, l’article L. 4121 du Code du travail, qui fonde de l'obligation de sécurité "de résultat" de l’employeur, prévoit que "l'employeur prend les informations juridiques mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs". Le fait de s’y soustraire constitue immanquablement une faute. De fait, l'employeur est tenu de se conformer aux recommandations et aux propositions de mesures individuelles préconisées par le médecin du travail, en application de l'article L. 4624-1 du Code du travail. Le fait de ne pas s’y conformer est, par conséquent, fautif. Mais la Cour Suprême a accepté d’aller plus loin en qualifiant l’attitude de l’employeur de harcèlement moral aux motifs que : -"l'attitude réitérée de l'employeur ayant entraîné la dégradation des conditions de travail de la salariée par le refus d'adapter son poste de travail et le fait de lui confier de manière habituelle une tâche dépassant ses capacités, mettait en jeu sa santé" ; - l'attitude de l’employeur consistant à maintenir, en dépit de ses protestations, la salariée dans son poste de travail antérieur au mépris des préconisations médicales, a été qualifiée de harcèlement moral. La Cour a, en effet, estimé que les trois critères légaux du harcèlement moral étaient réunis : ¾¾ des agissements répétés, ¾¾ entraînant une dégradation des conditions de travail, ¾¾ le tout étant susceptible de porter atteinte aux droits et à la dignité du salarié, d'altérer sa santé physique ou mentale ou de compromettre son avenir professionnel. En se prononçant ainsi, la Cour de cassation vient de confirmer sa position prise en 2010 dans une affaire similaire. Elle avait alors qualifié de harcèlement la méconnaissance par l'employeur des réserves émises par le médecin du travail, en précisant que "le harcèlement moral est constitué, indépendamment de l'intention de son auteur, dès lors que sont caractérisés des agissements répétés ayant pour effet une dégradation des conditions de travail susceptibles de porter atteinte aux droits et à la dignité du salarié, d'altérer sa santé ou de compromettre son avenir professionnel". Poste de travail à risque particulier et présomption de faute inexcusable de l’employeur (Ch. Civ. 2, 12 fév. 2015, n°14-10.855) La Cour de Cassation confirme la faute inexcusable d’un employeur pour ne pas avoir fait bénéficier son salarié d’une formation renforcée à la sécurité et d’une information adaptée, alors qu’il était affecté à des travaux en hauteur. E n l’espèce, un salarié d’une société d’intérim, mis à la disposition d’une entreprise en qualité de manœuvre, a été victime d’un accident, alors qu’il procédait – sur une terrasse – au déblaiement de gravats provenant de la destruction d’une cheminée. Cet événement ayant été pris en charge au titre de la législation professionnelle, ledit salarié a ensuite actionné la juridiction de sécurité sociale compétente en reconnaissance de la faute inexcusable de son employeur. Sa demande rejetée, il saisit jusqu’à la Cour de Cassation, qui considère ici que : "Attendu que pour rejeter cette demande, l'arrêt, après avoir constaté que l'intéressé avait été mis à disposition de l'entreprise utilisatrice pour effectuer des travaux de démolition intérieure, missions qu'il avait déjà réalisées, relève que le jour de l'accident, le salarié était affecté à la réalisation de travaux de manutention en extérieur, en ter- rasse ou toit, de gravats provenant de la démolition d'une cheminée, et non de travaux de démolition au sens de l'article R. 4534-60 du code du travail ; que ces seuls éléments objectifs sur lesquels les parties s'accordent ne peuvent suffire à caractériser que M. X... était affecté à un poste de travail présentant des risques particuliers pour sa santé et sa sécurité et nécessitant le recours à une formation renforcée au sens de l'article L. 4154-2 du code du travail ; que ni l'identification de la façade concernée par la démolition de la cheminée, ni la hauteur de la terrasse sur laquelle le salarié devait intervenir, ni la hauteur de la cheminée en cours de démolition ou démolie ne sont connues et que la manutention de gravats ne fait pas partie des travaux interdits aux intérimaires en application des articles L. 4154-1 et D. 4154-1 du code du travail ; Qu'en statuant ainsi, alors qu'elle constatait que M. X... avait été affecté à des travaux en hauteur, ce dont il résultait que son poste de travail présentait des risques particuliers pour sa santé et sa sécurité et qu'il aurait dû recevoir, quelle que fût son expérience précédente, une formation renforcée à la sécurité et une information adaptée aux conditions de travail, la présomption de l'article L. 4154-3 du code du travail de- vant, dès lors, produire son effet en l'absence de formation et d'information, la cour d'appel a violé les textes susvisés (…)". Cet arrêt rappelle ainsi la portée de l’obligation de sécurité de résultat de tout employeur, en ce qui concerne la santé de ses travailleurs, en la déclinant, en l’espèce, à un cas où sa faute inexcusable peut être présumée. On rappellera, à ce titre, utilement, que, tel est le cas, lorsqu’aucune formation renforcée à la sécurité, ni information adaptée aux conditions de travail, n’a été dispensée à un salarié, pourtant affecté à un poste de travail présentant règlementairement des risques particuliers pour sa santé et sa sécurité. L’occupation à des travaux de manutention en extérieur et en hauteur caractérise donc la prévisibilité d’un danger, en l’absence des mesures spécifiques de prévention imposées par le Code du travail, en son article L. 4154-3 : les Hauts Magistrats retiennent la faute inexcusable de l’employeur concerné. ette décision d’espèce s’inscrit, en C conséquence, dans le droit fil de la jurisprudence habituelle en matière de postes à risques particuliers. Informations Mensuelles Cisme|Avril 2015 15 informations juridiques Absence de visite d’embauche Projet de Loi réformant la Santé Prise d’acte S i elle résulte d’une simple négligence de l’employeur, l’absence de visite médicale d’embauche ne16 justifie pas la prise d’acte par le salarié de la rupture de son contrat de travail (Cass. soc., 18 fév. 2015, n° 13-21.804). L’employeur doit organiser la visite médicale d’embauche avant la fin de la période d’essai qui suit l’embauche (sauf SMR) (C. trav., art. R. 4624-10). Le défaut de visite médicale d’embauche justifie-t-il pour autant une prise d’acte de la rupture du contrat de travail ? Rappelons qu’en matière d’hygiène et de sécurité, l’employeur doit prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité du salarié et protéger sa santé. Autrement dit, il est tenu à une obligation de sécurité de résultat. Toutefois, la Cour de cassation considère, dans une décision du 18 février 2015, que lorsque le défaut d’organisation de la visite médicale résulte d’une simple négligence de l’employeur, ce dernier ne commet pas un manquement suffisamment grave pour faire produire, à la prise d’acte de rupture du contrat par le salarié, les effets d’un licenciement sans cause réelle et sérieuse. En l’espèce, un salarié a pris acte de la rupture de son contrat de travail considérant que l’absence de visite médicale d'embauche constituait un manquement de l'employeur suffisamment grave. Qu’est-ce que la prise d’acte ? La rupture du contrat de travail par le salarié en raison de faits qu'il reproche à son employeur constitue une prise d'acte de la rupture du contrat. Le salarié peut saisir le juge, afin qu'il statue sur les conséquences de cette rupture. Ainsi, la prise d'acte produit les effets d'un licenciement sans cause réelle et sérieuse, si les faits invoqués par le salarié la justifiaient. Dans le cas contraire, elle produit les effets d'une démission. La décision de la Cour de cassation (Cass. soc., 18 fév. 2015, n° 13-21.804) La Cour d’appel suivie par la Cour de cassation a fait produire en l’espèce à la prise d’acte les effets d’une démission. 16 brèves Il est jugé que, dans la mesure où le salarié n’avait, à aucun moment, demandé à bénéficier d’un examen médical et puisque son état de santé ne justifiait pas une surveillance médicale particulière, le manquement de l’employeur relevait d’une négligence non délibérée et, en aucun cas, d’un refus. Ce manquement ne pouvait, dès lors, être considéré comme étant d’une gravité suffisante pour empêcher la poursuite du contrat et ainsi justifier la rupture aux torts de l’employeur. Dans le même sens, la Cour de cassation a déjà estimé que la carence de l’employeur dans l’organisation de la surveillance médicale obligatoire ne constituait pas un manquement de nature à empêcher la poursuite du contrat, dès lors qu’elle remontait à plusieurs années (Cass. soc., 26 mars 2014, n° 12-23.634) ou qu’elle résultait d’une erreur isolée des services administratifs de l’employeur (Cass. soc., 26 mars 2014, n° 12-35.040). Cette solution est une illustration de la nouvelle jurisprudence de la Cour de cassation issue de trois arrêts, datés du 26 mars 2014, subordonnant la prise d’acte ou la résiliation judiciaire du contrat de travail aux torts de l’employeur à l’existence d’une faute suffisamment grave pour rendre impossible la poursuite du contrat de travail. Est donc bien remise en cause la jurisprudence antérieure considérant, au contraire, que certains manquements justifiaient nécessairement la rupture du contrat, comme le défaut de visite médicale d’embauche, dès lors qu’ils relevaient de l’obligation de sécurité de résultat (Cass. soc., 22 sept. 2011, n° 10-13.568). Désormais, l’absence de visite médicale d’embauche ne semble plus pouvoir justifier une prise d’acte de son contrat par un salarié, sauf éventuellement si ce manquement résulte d’un refus de l’employeur, encore faut-il que le salarié agisse rapidement, les manquements trop anciens ne pouvant plus être invoqués. ignalons, en revanche, que l’abS sence d’examen d’embauche cause nécessairement un préjudice au salarié, de sorte qu’une indemnité pourra, malgré tout, être réclamée à ce titre (Cass. soc., 8 déc. 2013, n° 12-15.454). Informations Mensuelles Cisme|Avril 2015 Procédure accélérée : Disposition légale relative au collaborateur médecin ans les suites du dépôt à D l’Assemblée Nationale du projet de loi visant à réformer la Santé, Mme le Ministre de la Santé, Marisol Touraine, a annoncé que ce texte ferait l’objet d’une procédure accélérée. Pour mémoire, en un tel cas, il sera soumis une seule fois à chaque Chambre. Examiné depuis la mi-mars par l’Assemblée Nationale, la date de son examen par le Sénat n’est, en revanche, pas encore connue à ce jour. L’article 6 de ce texte envisage, rappelons-le en tout état de cause, l’intégration dans la partie législative du Code du travail, d’une nouvelle disposition visant expressément l’exercice par le collaborateur médecin des "fonctions dévolues aux médecins du travail", "sous l’autorité" de l’un d’entre eux au sein des Services. Fonction publique territoriale Le recours aux collaborateurs médecins est autorisé e décret n° 2015-161 du 11 Ln° 85-603 février 2015 modifiant le décret du 10 juin 1985 relatif à l’hygiène et à la sécurité du travail, ainsi qu’à la médecine professionnelle et préventive dans la fonction publique territoriale vise à renforcer les garanties en matière de santé et de sécurité au travail dans la Fonction publique territoriale. Il autorise, notamment, l’accueil de collaborateurs médecins (dans les conditions prévues par le Code du travail) dans les Services de médecine de prévention, "afin d’élargir le vivier de recrutement des médecins de prévention et de permettre aux Services de médecine de prévention d’exercer leurs missions".