LE P`TIT POLY N° 3 - IVAO: Polynésie Française
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LE P`TIT POLY N° 3 - IVAO: Polynésie Française
Le P’tit Poly N°3 LE P’TIT POLY N° 3 Au menu de ce p’tit Poly Edito De Havilland DH6C Twin Otter La Polynésie, paradis des touristes Add-on Australes 2006-09-06 Les petits potins du Net Le training se poursuit Dernières nouvelles des aéroports Gros fumeurs, s’abstenir La cuisine à Gigi C’est aussi votre P’tit Poly Les screens p.2 p.3 p.6 p.7 p.9 p.9 p.10 p.11 p.15 p.16 p.17 Ont collaboré à la rédaction de ce numéro : Ugo Cabrol, Daniel Vandewalle et le staff PF La rédaction remercie les établissements Chez Ginette, http://tahiti.75cl.com/, SEAC-PF et http://www.infotahiti.com/ pour leur aide précieuse. © IVAO Division Polynésie Française 1 Le P’tit Poly N°3 EDITO Ca bouge en Polynésie française ! Tour des Gazelles, Tour Planeur, Special Operations tour et maintenant le Petit Poly N°3, version relookée. Y a pas à dire, le feu sacré polynésien souffle sur notre petite division ! Commençons par le Petit Poly. Les deux premiers numéros sortis en décembre 2005 et janvier 2006 avaient été un coup marquant pour notre division. Cependant, le manque d’articles n’avait pas permis la sortie du N° 3. C’est aujourd’hui chose faite ! Tirant les leçons du passé, nous avons voulu qu’il soit plus riche comprenant certaines des rubriques des anciens Petits Polys mais également un ou plusieurs articles de fonds. Version relookée, nouveau format, plus dense, le Petit Poly N°3 se présente donc comme un petit magazine qui, nous l’espérons, sera suivi de beaucoup d’autres tous les deux mois. Le premier semestre de cette année a vu également le nombre d’activités sur la Polynésie augmenté. En janvier, nous étions occupés avec le Tour des Gazelles, subtil mélange de vols VFR conditionnés par la réussite d’un petit questionnaire préalable au vol. Un beau concept et une très belle réalisation. Vos encouragements nous ont incité à poursuivre avec un tour planeur. Pour beaucoup d’entre nous, ce fût une belle découverte. Virages dans les thermiques, beauté du vent qui souffle et petites paniques lorsque l’aiguille de l’altimètre commence à descendre… Frissons garantis ! Que du bonheur ! Enfin, en particulier grâce au travail de Philippe, notre PF-EAC, nous voilà tous occupés avec le Special Operation Tour. Sauvetage, transport sanitaire, observation de sous-marin, escorte, observation de pétrolier dégazant dans nos lagons… Les missions ne manquent pas. Cela n’a pas non plus échappé aux pilotes d’autres divisions. Près de 50 pilotes non PF sont venus nous donné un coup de main pour remplir nos mission. Et l’avenir ? Tout d’abord, un Petit Poly mi-novembre mais également un tour des DOM TOM, des packs d’aventures, un tour de la Poly et Rachkam le Rouge. Voilà de quoi combler notre soif de vol et de contrôle après cette longue période de vacances. Que toutes les personnes impliquées dans la réalisation de ces activités – nous sommes sûrs qu’elles se reconnaîtront – soient remerciées pour le travail effectué. Bon vols et bons contrôles à tous. Le Staff IVAO PF © IVAO Division Polynésie Française 2 Le P’tit Poly N°3 DE HAVILLAND DHCDHC-6 TWIN OTTER Par Daniel Vandewalle, PF-TA2 Un gros succès commercial Très fréquent sur le tarmac de NTAA où il est exploité par la compagnie Air Moorea, the DHC-6 Twin Otter est un avion qui a connu un très grand succès commercial. Le développement de cet avion par la société canadienne de havilland a débuté en 1964 comme une alternative au "Single Otter" en service depuis 1951. D'emblée, le constructeur a voulu faire de cet avion "une bonne à tout faire", pouvant le doter de skis, de flotteurs ou d'un train tricycle. Le premier avion de la série vola le 20 mai 1965 et il fut construit en 844 exemplaires jusqu'en 1988. Le DH6C est avant tout un avion STOL (Short Take-Off and Landing), très maniable et transformable, qui permet d'emmener soit 20 passagers, soit du fret. Cette capacité STOL a conquis directement les sociétés effectuant les transports difficiles. Que ce soit dans la brousse africaine, l'antarctique, le grand nord américain ou le bush australien, le DH6C peut accomplir un nombre impressionnant de missions. Cependant, ce serait aussi le reléguer à un rang d'avion spécialisé que de le cantonner aux missions spéciales. Le DH6C a aussi séduit de nombreuses compagnies aériennes intéressées par ses caractéristiques STOL pour desservir les aéroports régionaux à faible rendement de passagers. Trois séries de DH6C furent développées par de Havilland. La première série (série 1), celle des prototypes, consista en la fabrication de 7 appareils. La série 100 débuta avec 100 appareils (n° 7 à 115). La série 200 fait apparaître les premières modifications de l'appareil avec une amélioration des performances STOL et un plus grand compartiment à bagages. Les séries 1, 100 et 200 étaient équipées de moteurs 550 shaft horsepower PT6A-21. En 1969, De Havilland entama la construction de la série 300 (avec le N° 231) tout en améliorant encore les performances de l'appareil et en le dotant de moteurs plus puissants (PTA-27). La série 300 compta quelques 614 appareils jusqu'à la fin de la production en 1988. En 1988, De Havilland céda à la société Viking Air le droit de fabriquer les pièces de rechange pour les DH6C, avant de lui céder, en février 2006, la totalité des droits sur ces appareils, en ce y compris la possibilité de lancer de nouvelles fabrications. Une série 400 serait actuellement à l'étude. © IVAO Division Polynésie Française 3 Le P’tit Poly N°3 Specifications (300 series) Equipage : 1 (2) Capacité : 20 passagers Longueur : 15.77 m Envergure : 19.8 m Hauteur : 5.9 m Poids à vide : 2 654 kg Poids au décollage : 5.670 Kg Moteurs : PTA-627 Turboprop 680 CV Fuel : 2500 Lbs (+1000 lbs avec réservoir additionnel) Vitesse max : 182 Kn Vitesse de croisière : 154 Kn Rayon d'action : 887 Nm Plafond utile : 27000 ft Taux max de montée : 1600 ft/min Le DH6C en Polynésie Le DH6C est bien présent en Polynésie. Cet avion assure pour Air Moorea l'ensemble de ses liaisons entre NTAA et NTTM. Air Moorea peut en outre assurer des vols charters vers les autres îles (NTHH, NTTR, NTTB) ais également vers les Marquises (voir phot plus bas, un DH6C décollant aux marquises. Air Moorea assure près de 40 vols par jour entre ces deux aéroports, utilisant 3 DH6C immatriculés F-OHJF, F-ODBN et F-OHJG (voir photo ci-jointe). Les vols durent une dizaine de minutes. Le premier vol démarre à 5h30 local et le dernier vol atterrit à NTAA à 18h25. Le coût d'un trajet est de 4200 CFP (Change Franc Pacifique – Franc Pacifique Français) soit 35 euros. © IVAO Division Polynésie Française 4 Le P’tit Poly N°3 A NTAA, Air Moorea utilise le terminal 2. A Moorea, la compagnie est la seule à utiliser un petit terminal. Ci-contre, le décollage d'un DH6C aux marquises Ci-contre, un DH6C couleur standard de Ai Moorea au départ de Tetiaroa. Le DH6C et Flight Simulator Il existe plusieurs versions de DH6C tant pour FS 2002 que pour FS 2004. L'une des versions les plus réussies est la reprise dans un pack complet des 3 avions d'Air Morea. Ceux-ci sont modélisés sous GMAX et possèdent ouverture des portes, suspension, etc. Modèle Sheraton en vol près de NTAA Les fichiers http://library.avsim.net/download.php?DLID=58387 (d6amor22.zip) pour FS2002. http://library.avsim.net/download.php?DLID=58388 (dh6_amor.zip) pour FS2004. http://library.avsim.net/download.php?DLID=27651 (Eric Dantès, livrée standard FS2002) http://library.avsim.net/download.php?DLID=85971 (panel Eric Dantès Reality XP Flight Line T and Sandel ST3400 instruments – FS2004 http://library.avsim.net/download.php?DLID=60942 (complete 2D panel with specific gauges by Jean-Pierre Langer and Arne Bartels – FS2004) http://www.the-pegasus.com/ et plus directement http://www.caribbean-props.com/ Sources (textes et photos) : Airliners.net, DeHavilland, Wikipedia, Air Moorea, AVSIM, auteur © IVAO Division Polynésie Française 5 Le P’tit Poly N°3 LA POLYNESIE, PARADIS PARADIS DES TOURISTES Bien sûr, les membres de la division sont souvent présents dans nos îles mais depuis un bon moment, de nombreux indicatifs inconnus apparaissent sur nos écrans. Il faut dire que le Staff fait des efforts certains pour attirer de nouveaux pilotes à venir voler chez nous. Avec le Tour Planeur et le Special Operations Tour, la division PF entre petit à petit dans les destinations de vol favorites des membres d’IVAO. On y met du cœur : des sceneries à décharger, des briefings bilingues, des réponses immédiates aux demandes des pilotes, des validations rapides et la beauté des îles polynésiennes (là d’accord, le staff n’y peut rien ☺)… Des ingrédients idéaux pour attirer les touristes ! C’est ainsi que lors du tour planeur, nous avons accueilli 47 pilotes et pour le SO tour, nous sommes actuellement un peu et ce n’est pas fini ! Même si 60 % des pilotes sont de la division PF ou FR, il n’empêche que les autres divisions commencent à nous connaître. 16 divisions sont actuellement venues voler chez nous. Répartition des pilotes par division 35 30 25 20 15 10 5 0 AN AT BE BR CA CH DE DK ES FR GB IT MC MT MU NC NL PF SN Planeur SO Bien que cela ait déjà été dit sur le forum, ce serait bien si tous nos pilotes lorsqu’ils volent en dehors de la PF aident notre division à acquérir une stature plus internationale. Dans les posts sur les forums et dans remarques des plans de vol, faites donc un peu de publicité. Lorsqu’un non-PF vole chez nous, un petit message Ivap .msg thanks for flying in our beautiful islands cela fait plaisir, c’est facile à faire et c’est aussi de la publicité. Allez, on compte sur vous ! © IVAO Division Polynésie Française 6 Le P’tit Poly N°3 ADDADD-ON SCENERY POUR FS2004 AUSTRALES 2006 D’OLIVIER BOCHU par Ugo Cabrol Super boulot que celui réalisé par Olivier Bochu avec la mise à disposition d'un add-on pour le vol VFR dans les îles australes et à Tahiti. Sont représentées dans cette scène Tahiti, Maria, Rimatara, Ruturu, Tubuai et Raivavae. On retrouve dans cette scène entre autres : landclass pour les îles australes et Tahiti, geomodification du port de Tahiti, 2 nouveaux aéroports (Rimatara et Raivavae), NDB des australes au bon endroit, Récifs coraliens des îles, Monuments à Papeete et Ruturu, Photo texture à Maria, léger mesh localisé pour le diadème à Tahiti, Cascade et trou du souffleur à tahiti (effect), traffic AI pour les australes, bateaux autour des îles, hôtels de luxe sur Tahiti, Lagoonarium et modification de l'environnement à Tahiti. © IVAO Division Polynésie Française 7 Le P’tit Poly N°3 Le mail de l'auteur : [email protected] Son site web : http://membres.lycos.fr/thepostman/ Le fichier : http://membres.lycos.fr/thepostman/Austral2006.zip (lire le readme.txt) A noter qu'Olivier a aussi réalisé d'autres scènes VFR pour la France entière sous FS2000, FS2002 et FS2004. A voir aussi sur son site. Photos : Gérard, Ugo, Olivier Bochu © IVAO Division Polynésie Française 8 Le P’tit Poly N°3 LES PETITS POTINS DU NET A l’instar d’autres membres de la division, notre ami Pierre Naigeon (FHAPN pour les intimes et spécialiste des tours VFR) a passé le cap des 2000 heures de vol. Félicitations à lui ! Quant à ceux qui se demanderaient comment c’est possible… Filez voler. La réponse se trouve là. Le saviez-vous, la Polynésie est un paradis pour les plongeurs et depuis la sortie du film Nemo, certains sont devenus des afficionados des baignades dans les lagons. En tout cas, ce n’est pas notre PF-ADIR préféré, Nicolas, qui nous contredira. Le hic, c’est qu’il s’y rend en Baron 58…. Si si, notre ami Vincent l’a pris en flagrant délit de baignade à Bora. Pire, comme il vole réel en métropole, il a même demandé la création d’un lac artificiel près de Lognes…. On attend la réponse de la Mairie. Des fois, les titres des posts dans le forum sont très drôles. Vu récemment : « parler via le joystick »… Aie Aie Aie çà sent l’overdose… Ce serait y pas mieux avec le micro ??? Sur certains plans de vol, ce n’est pas mal non plus. Notre ami Guillem Josa a vu la dernière fois un avion volant à 40 006 kts… Normal quand on se fait appeler GTI sur le net et qu’on oublie les aérofreins sur son Cessna 182…. Nous avons aussi des visiteurs qui viennent faire atterrir un B777 à NTTM…. Et puis les belges non plus ne sont pas en reste. Philippe Maudelonde a même détecté un F15 belge avec 350 passagers… vitesse 5132 kts et 9 minutes pour 832 Nm. Là-dessus, Yann, notre PF-DIR adoré a même proposé au HQ IVAO un nouvel award : le « GRANDNIMPORTEKOA" LE TRAINING SE POURSUIT ET LES EXAMENS AUSSI AUSSI Depuis le 1er mars 2006, de nombreux pilotes et ATC ont passé avec succès les épreuves leur permettant d’obtenir un rating supplémentaire et la plupart d’entre eux travaillent dur actuellement au passage du rating suivant. La division PF tient à féliciter : Philippe Fléchard Guillem Josa Jonathan Zaninger Jeremy Luca Philippe Maudelonde Gérard Becker Yann Cotte Daniel Vandewalle Jean Claude Granthomme Ugo Cabrol Jean-Ghislain Colembie Fabrice Gad Mehdi Azhari © IVAO Division Polynésie Française FC C1 et SFC I1 FC FC C1 SC C1 et SC SC SC FC SC FC 9 Le P’tit Poly N°3 DERNIERES NOUVELLES DES AEROPORTS POLYNESIENS HAO, aéroport de dégagement L'aérodrome de HAO (NTTO) qui dessert l'atoll dans l'archipel des Tuamotu pourrait devenir à terme un aéroport de dégagement pour les vols internationaux. Jusqu'à présent, l'aéroport de dégagement pour les lignes internationales était celui de Rarotonga dans les îles Cook. A la demande d'Air Tahiti Nui, le Ministère de l'Equipement étudie actuellement la possibilité d'utiliser NTTO comme aéroport de dégagement. Ceci permettrait à cette compagnie d'économiser quelques 900 tonnes de carburant par an. Le projet radar de Tahiti avance Décidé en août 2004, le projet de radar à Tahiti avance comme prévu. Le site retenu, le Mont Marau est maintenant accessible depuis Papeete par une route de 9 kms et l'on devrait bientôt entamé la construction du site d'accueil du futur dôme. Parallèlement, des études techniques sont actuellement en cours pour la réalisation d'un bloc technique nécessaire au fonctionnement opérationnel du radar dans la zone Nord de l'aéroport de Faa'a. Lors de la prochaine parution du P'tit Poly, espérons que les travaux seront en cours. Les statistiques de trafic 2004 sont parues Trafic annuel : 68067 vols IFR et 31500 vols VFR Passagers : 708077 pour intarnational et 1 881713 pour tous les vols domestiques Réfection de l'axe de la piste de Tahiti-Faa'a Les travaux sont terminés et tout semble correct. Pour rappel, les airbus A340 de Air Tahiti Nui avaient subi diverses dégradations suite à des projections de matériaux semblant provenir des zones revêtues de peinture d'axe de piste. Même si ce fait n'a pas été vérifié par des laboratoires spécialisés, la réfection de la piste avait été décidée en 2005. Ouverture des aérodromes de Raroia, Niau et Rimatara Ces aérodromes viennent d'être ouverts. Air Tahiti a intégré Raroia dans son programme de vol cet été. Ces aéroports sont accessibles aux ATR 72. Aérodrome de Raroia Papeete devient un Hub Air Tahiti Nui a choisi Faa'a pour ses correspondances entre Paris, Los Angeles, NewYork et la Nouvelle Zélande. Remerciements : SEAC Polynésie Française © IVAO Division Polynésie Française 10 Le P’tit Poly N°3 GROS FUMEURS S’ABSTENIR ! Par Daniel Vandewalle, PF-TA2 Un incident de vol un peu spécial En juin 1982, un Boeing 747 de la British Airways avec 263 personnes à bord faisait route entre Kuala Lumpur (Malaisie) et Perth (Australie) au FL370. Pour une raison inconnue de l'équipage, l'alimentation d'air du réacteur 4 s'arrêta brusquement alors que l'avion traversait un épais nuage. Pendant que l'équipage entamait la check-list, les indicateurs du réacteur 2 s'allumèrent et indiquèrent une panne similaire. Puis vint le tour du réacteur 1 et finalement du réacteur 3. L'avion se retrouva sans moteurs. Il était à 80 Nm de la terre ferme et à 180 Nm de la piste la plus proche. L'équipage mit naturellement en œuvre les procédures de redémarrage moteur, impliquant le maintien d'une vitesse de 250 KIAS tout en tenant compte d'un taux de descente de 2000ft/min mais la descente se poursuivait inexorablement. Au FL130, l'équipage parvint à rallumer le réacteur 4 et au FL80, les trois autres réacteurs. Alors qu'il amorçait sa remontée, le réacteur 2 arrêta à nouveau de fonctionner au FL150. Finalement, le B747 rejoindra Djakarta sur 3 réacteurs. L'enquête fait émerger un suspect La survenance d'un tel incident implique directement la mise en place d'une commission d'enquête. Les premières constatations visibles indiquèrent la présence d'un résidu poussiéreux dans les réacteurs ainsi que dans les instruments de vol externes de l'avion. Vraisemblablement à cause de la vitesse, les résidus avaient en outre créé une certaine érosion de la peinture et de certaines pièces métalliques. L'analyse des données de vol par les ingénieurs indiqua aussi que la puissance des réacteurs commença à diminuer quelques 5 minutes avant l'arrêt de ceux-ci. Conséquemment, la vitesse et l'altitude de l'avion diminuant, le pilote automatique essaya de compenser en augmentant l'angle de montée jusqu'à la survenance du premier arrêt réacteur et le début de l'impressionnante descente. L'envoi de la poussière accumulée dans les réacteurs à un laboratoire permit de découvrir que cette poussière n'était que de la cendre volcanique. Etablissant le parcours de l'avion, les enquêteurs remarquèrent que celui-ci avait survolé le mont Galunggung en passant au dessus de l'Indonésie… Volcan Mayon Philippines © IVAO Division Polynésie Française 11 Le P’tit Poly N°3 Les effets de la cendre volcanique sur les avions et sur la navigation aérienne De manière générale, la cendre volcanique est composée de gaz et de roches pulvérisées (on dirait des flocons de neiges) qui lors du contact avec l'air se transforme en acide sulfurique et en d'autres substances. L'effet le plus critique est le passage de cette cendre dans la partie chaude des réacteurs. A très haute température (vers 1100°C), cette cendre a comme particularité de se comporter comme le sable du fait de sa composition silicatée en devenant une matière ayant un aspect de céramique et la consistance du verre, une matière qui se colle rapidement aux divers composants moteur, causant ainsi une perte de puissance voire l'extinction de celui-ci. En outre, cette matière de vient rapidement abrasive et use les composants moteurs mais également toutes les autres pièces métallique avec lesquelles elle rentre en contact. Avec la vitesse, cette matière "sable" donc toutes les pièces métalliques qu'elle rencontre. La finesse de cette cendre lui permet également de s'infiltrer dans les instruments de navigations externes mais également dans les systèmes de refroidissement, de conditionnement d'air et d'alimentation en kérozène. La décomposition de la cendre en acide sulfurique a également des effets corrosifs. Un exemple de cet effet fut observé la première fois lors de l'éruption du Mont Sainte Helen en 1980 où des avions ont circulé dans des nuages invisibles composés d'acide sulfurique. Les dégâts occasionnés par la corrosion furent assez importants (remplacement de pièces de fuselage et des glaces du cockpit. Les effets corrosifs et abrasifs de cette cendre sont de l'ordre d'un pH 2 (hautement acide) pour le composé d'acide sulfurique et d'une degré 6 sur l'échelle de Mohs (hautement abrasif, échelle de 1 à 101, 10 étant le degré le plus élevée avec le diamant.) La consistance de cette cendre a également un effet sur la navigation aérienne. Elle est impossible à détecter avec les moyens radar embarqués, ce qui rend dangereuse toute rencontre entre cendre et avion. Les radars embarqués sont en effet sensibles à de fines gouttelettes comme celles qui composent les nuages mais les cendres volcaniques ont une telle finesse qu'il leur est impossible de détecter. A titre de comparaison, la réflexion des ondes radar sur un nuage de cendres est 1.000.000 de fois moins importante que sur celle d'un nuage conventionnel. Depuis l'observation des faits du Galunggung et du Mont Sainte Helen, les éruptions du Pinatabo, du Sakurajima (Japon), Pacaya (Guatemala), Galeras (Colombie), Hudson et Lascar (Chili), Mt. Spurr (Alaska), Nyamuragira (Zaire), Sheveluch (Russie), and Manamo (Papua New Guinea) ont permis également de mieux observer les effets de ces cendre sur le trafic aérien et les retards de vols. La seule parade à la détection des nuages de cendres volcanique est l'utilisation des images satellites dans le domaine infrarouge. Depuis une dizaine d'années maintenant, des progrès considérables ont été accomplis dans le domaine des satellites d'observation de la terre. Les instruments à bord de ces satellites (AIRS, MODIS, ASTER) deviennent de plus en plus performants et les méthodes de traitement d'images permettent d'obtenir des données de plus en plus précises sur les émissions de gaz volcaniques ou sur les variations de températures des lacs de cratère volcanique. L'outil satellitaire est particulièrement utile en Indonésie, dont la chaîne volcanique s'étend sur plusieurs milliers de km, et où beaucoup de volcans sont d'accès difficile. © IVAO Division Polynésie Française 12 Le P’tit Poly N°3 L'OACI tient compte du phénomène Avec l'incident de 1982, l'OACI (notre IVAO réelle) mit en place directement une commission chargée d'étudier ce phénomène, d'autant que NOTAMs et SIGMET (SIGnificant METeorological events) ne comportaient aucune indication quant à la présence d'éventuels nuages de cendre volcanique. En 1988, les Etats membres de l'OACI adoptaient une réglementation destinée à la fourniture d'alertes aux pilotes en cette matière. Cette alerte prend la forme d'un bulletin, le VAR (Volcanic Activity Report) comportant un certain nombre d'observations concernant la localisation, les durées et nature des nuages de cendres observés. Ces informations sont transmises aux CTR concernés de façon à ce qu'ils puissent être diffusés aux pilotes. La coopération s'est également développée entre l'OACI et les divers instituts d'observations volcaniques, permettant l'établissement en 1992 d'une nouvelle réglementation visant à établir un bulletin de prévisions toutes les 4 heures et des prédictions sur les 12 heures au travers des SIGMET puis à la création du International Airways Volcano Watch (IAVW), née d'un travail commun entre l'OACI, l'Organisation Mondiale de la Météo (OMM), l'Union Internationale de Géodésie et de géophysique et l'Organisation Mondiale des Observatoires de Volcans (les volcans actifs sont repris sur la carte ci-jointe source : http://www.activolcans.info/). L'IAVW travaille à deux niveaux : l'observation (utilisation de satellites et des VAAC) et l'alerte (utilisation des SIGMET à l'initiative des centres de veille météorologique (CVM) sur leur zone de responsabilité (Flight Information Region, FIR). Les VAAC (Volcanic Ashes Advice center - Centre d'avis des cendres volcaniques) sont au nombre de 9 et permettent d'assurer une couverture quasi mondiale (voir carte ci-dessous) afin d'assurer au CVM une expertise sur la localisation et le déplacement des nuages de cendres. Ces centres sont Anchorage, Buenos Aires, Darwin, Londres, Montréal, Tokyo, Washington, Wellington et Toulouse qui est en charge de la zone couvrant l'Europe, la Russie, le Moyen-Orient, le plateau indien, l'Afrique et la moitié de l'Atlantique Sud ainsi qu'une partie de l'Océan Indien. © IVAO Division Polynésie Française 13 Le P’tit Poly N°3 Le transport et la dispersion (évolution de la concentration en particules de cendre) dans l'atmosphère sont calculés par un modèle de prévision numérique. Le VAAC de Toulouse utilise un modèle nommé MEDIA (Modèle Eulérien de Dispersion Atmosphérique) qui est une adaptation à la cendre volcanique d'un modèle de transport et dispersion de particules radioactives développé par Météo-France à la suite de l'accident nucléaire de Tchernobyl. Il utilise également le modèle TRAV ((TRAjectoire de rejets Volcaniques) basé sur les champs météorologiques fournis par les modèles de simulation météo, notamment ARPEGE. A Montréal, le VAAC utilise le modèle CARNEM ( CANadian Emergency Response Model ) qui est un modèle tri- dimensionnel de type eulérien pour le transport des polluants atmosphériques à moyenne et longue distance Le VAAC de Toulouse fournit donc des cartes de visibilité. Les contours du nuage de cendre sont donnés sur 4 tranches atmosphériques : -de la surface au niveau de vol 180 ( 500 hPa ~ 5500 m.) -du FL180 au FL340 ( 250 hPa ~ 11000 m.) -du FL340 au FL530 ( 100 hPa ~ 16000 m.) -de la surface au FL530 ( intégration sur les 3 tranches précédentes. ) toutes les 6 heures jusqu'à 36 heures d'échéance, soit 24 cartes réparties en 3 pages. © IVAO Division Polynésie Française 14 Le P’tit Poly N°3 Il fournit aussi des cartes de trajectoires prévues pour le nuage de cendre sont fournies pour 8 niveaux, du niveau de vol FL050 (soit environ 1500 m). au niveau de vol FL530 (environ 16000 m.) jusqu'à 36 heures d'échéance, soit FL050, FL100, FL180, FL240, FL300, FL340, FL390 et FL530. Les trajectoires sont établies sur un plan horizontal et sur un plan vertical. Pour en savoir plus • • • • • • • • http://volcano.und.edu/ http://www.volcanolive.com/ http://www.activolcans.info/ http://www.bom.gov.au/info/vaac/index.shtml http://www.ulb.ac.be/espritlibre/html/el042005/24.html http://www.nw.faa.gov/releases/volbook.htm http://www.icao.int/anb/iavwopsg/ http://www.meteo.fr/aeroweb/info/vaac/homepage/findex.html LA CUISINE A GIGI Les chevrettes au curry Ingrédients pour 6 personnes : Préparation : 700 ou 800 g de chevrettes (ou crevettes) décortiquées, 1 gousse dail, 1 oignon, beurre, sel / poivre, curry, lait coco (20 cl) Peler et hacher l'ail et l'oignon. Les faire fondre dans du beurre. Ajouter les crevettes et faire revenir le tout. Saler, poivrer et ajouter le curry (1 bonne cuillerée à café). Verser le lait coco. Baisser le feu car le coco ne doit pas bouillir. Laisser mijoter quelques instants. Servir avec du riz. Avec la complicité d’Isabelle, http://tahiti.75cl.com/ © IVAO Division Polynésie Française Tamaa maitai ! 15 Le P’tit Poly N°3 C’EST AUSSI VOTRE P’TIT POLY ! Et oui, le P’tit Poly reprend… Le staff avait décidé dans le temps de créer un journal Polynésien. C’est ainsi que naquit le P’tit Poly. Un numéro sortait tous les mois. On pouvait lire de tout dedans : L’Edito, Les Potins, Les Nouveaux, Les Add-ons… Deux numéros sortirent. Décembre 2005 et Janvier 2006. Puis… Plus aucune nouvelle. Décidant de ne pas laisser tomber, une bande d’accros polynésiens ont décidé de reprendre ce P’tit Poly. Et voici le numéro 3, sorti 7 mois trop tard… en format PDF afin que vous puissiez l’imprimer et le lire partout : Métro, Boulot, Dodo !!! Et bien sûr, devant son ordinateur ! Mais ce P’ti Poly, c’est aussi le vôtre. Une idée d’article, une info, un bel add-on que vous voulez faire partager aux copains,… 'aita pe'ape'a ! Un simple mail à un membre du staff et le tour est joué ! Votre contribution paraître dans ces pages. Amicalement de toute l’équipe ! Ugo Cabrol LA PUB Le Bar des Pilotes "Chez Ginette" vous offre un cocktail…. Chez Ginette Le BORA BORA est heureux de vous accueillir tous les jours de la semaine. Maururu roa to oe haere roa mai ite fare nei Après un petit vol dans nos îles, venez donc vous rafraîchir à Bora Bora. La bière est fraîche, les cocktails délicieux, la musique douce et l’ambiance super ! On vous attend pour faire la bringue ! 10 cl de jus d'ananas 6 cl de jus de fruits de la passion (maracuja) 1 cl de sirop de grenadine 1 cl de jus de citron Mélanger le tout au shaker Servir dans un verre long drink ou un tumbler avec quelques glaçons Pour la décoration, on peut ajouter un morceau d'ananas. Maeva tatou ! © IVAO Division Polynésie Française 16 Le P’tit Poly N°3 LES SCREENS Voici les 5 screens choisis pour Le P’tit Poly n°3. Bravo aux photographes ! Vincent Bazillio Christophe Villars (Darkris) Vincent Bazillio Anto Manon © IVAO Division Polynésie Française 17
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