les matériaux polymères - Allizé
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novembre_Mise en page 1 02/11/10 11:22 Page1 PLASTILIEN Le magazine d'Allizé-Plasturgie Novembre 2010 n°72 LES MATÉRIAUX POLYMÈRES et le Secteur du TRANSPORT Dossier p.12 DROIT DES AFFAIRES p.19 LME : UNE ATTAQUE EN RÈGLE ! MARKETING p.26 COMMENT VENDRE LE PRODUIT AVANT MÊME DE L’AVOIR DÉVELOPPÉ ? TECHNOLOGIE p.48 LIMITES ET AVANCÉES DE LA SIMULATION EN PLASTURGIE novembre_Mise en page 1 02/11/10 11:22 Page2 .oQTKIKPCN,HDTWPTDK@BNOHD-NSQDBNLL@MCD2$+.&(" @BBNLOKHSBDPTDCi@TSQDRMDENMS PTDOQNLDSSQDBNMÖFTQDQQ@OHCDLDMSCDROQNBDRRTRBNLOKDSRCDOQDRRD/QNFQ@LLDQDMSNTSDR°BT QHS°O@QFDRSHNMFQ@OGHPTD(MS°FQDQRHLOKDLDMSCDRQNANSR"NMSQºKDQK@OK@TRHAHKHS°DMSNTSDÖ@AHKHS° $SCNQ°M@U@MS@TRRHBNMÖFTQDQHMS°FQ@KDLDMSK@OQDRRD§HMIDBSDQ ++1.4-#$1@HMRHPTDKDLNTKDDM RDTKDLDMSBHMP°S@ODRFTHC°DRO@QLDMT$KKDRDTKDXO@QUHDMSK@BNLL@MCDHMMNU@MSDCi 1!41& #4$74)5#5 9(%NRRD§K@!@QAH¯QD 1TD+NTHR2@HKK@MS TKM@XRNTR!NHR 3°K %@W DL@HKEQ@MBD@QATQFBNL VVV@QATQFEQ +iNQHFHM@KDMOQNUDM@MBDCDK@%NQ±S-NHQDDSONTQKDLNMCDDMSHDQâ novembre_Mise en page 1 02/11/10 11:22 Page1 A la « Une » FIP Solution plastique 2011 : toute la filière plasturgie française impliquée Fort de son succès en 2009, le FIP évolue. C’est un nouvel événement de la Plasturgie qui revient sur le devant de la scène du 24 au 27 mai 2011 à Lyon Eurexpo : fiP solution plastique®. Son objectif est de rassembler toute la profession. Unique rendez vous fédérant l’ensemble de la filière, il s’annonce comme une rencontre d’affaires stratégique et un temps fort de communication de la plasturgie. Unique salon professionnel en France pour le secteur, fiP solution plastique® permettra à plus de 500 acteurs de la filière de présenter leurs innovations, solutions techniques et répondre à de multiples attentes des visiteurs issus de tous secteurs d’activité : formation et information, sourcing, innovations, solutions intégrant le développement durable, information marchés... . Plus de 8000 décideurs sont attendus. fiP solution plastique® a pour ambition d’être le reflet de la diversité de la filière, et d’offrir une vitrine dynamique de la Plasturgie en France et la faire rayonner en Europe. C’est l’unique salon en France qui rassemble en un seul lieu l’ensemble des acteurs de la filière plastique. En amont de la filière, seront présents les fournis- seurs de matières premières, Machines/ Equipements, Moules/ outillages, Bureaux d’études/ Design/ Prototypes/ Maquettes, Services/ Contrôle/ Qualité/ Logiciels, Recyclage. Un salon dans le salon Pour répondre aux attentes et recherches spécifiques de compétences en plasturgie des donneurs d’ordre, quel que soit le marché, FIP Solution Plastique® abritera un espace inédit qui leur est tout spécialement dédié, un salon dans le salon. Ils trouveront au sein de fiP’projets, les transformateurs de plastiques et composites : injection, soufflage, rotomoulage, extrusion,..., ainsi que les bureaux d’études, de conception de pièces, sans oublier les spécialistes en finition et décoration. En outre, combinant des démonstrations, conférences gratuites, mises en avant des nouveautés et innovations, focus sur le développement durable, et bien d’autres animations et rencontres, le programme des 4 journées de salon viendra enrichir les échanges au sein de la profession. Allizé-Plasturgie soutient cet événement, participe au Comité de Pilotage, et sera bien entendu présent en force sur l’édition 2011. La profession resserre les rangs autour de l’évènement L’ACDI soutient fiP solution plastique® 2011 L’association des Constructeurs, Distributeurs et importateurs d’équipement et matières premières pour la plasturgie apporte son soutien à Fip solution plastique 2011. Tous les acteurs de la profession sont ainsi désormais unis et impliqués pour réaliser l’unique évènement de la plasturgie en France. Comme l’affirme Jean-Michel Flamein, président de l’ACDI, cette dernière jouera un rôle actif à plusieurs niveaux : « Nous soutenons ce salon qui représente une chance unique pour toute la plasturgie française. Outre la présence active de nos membres en tant qu’exposants, nous serons impliqués dans les animations et conférences de cet évènement afin d’informer et de promouvoir les technologies performantes, clés du futur de la plasturgie ». salon et pour la plasturgie de pouvoir compter sur l’implication de l’ACDI. Tous ensemble, nous allons pouvoir œuvrer pour un évènement efficace du point de vue des affaires et pertinent pour la promotion et la représentation de toute cette industrie. » Nathalie Grosdidier, Directrice générale déléguée de la société organisatrice s’en réjouit: « C’est important pour le Rendez-vous est donc pris du 24 au 27 mai 2011 à Lyon Eurexpo n°71 • Octobre 2010 Plastilien 1 novembre_Mise en page 1 02/11/10 11:22 Page2 Sommaire Plastilien Novembre 2010 n°72 ALLIZÉ-PLASTURGIE 01/ A LA UNE 01 FIP Solution plastique 2011 : toute la filière plasturgie française impliquée 05/ PROFESSION 05 Prêts Verts Bonifiés désormais disponibles 05 Fibres de verre : Application des mesures conservatoires de la Commission Européenne 05 Plastigreen : dernières étapes de la formation 06 Un nouveau service d’aide aux économies d’énergies dans la plasturgie 07 Une nouvelle organisation pour la Plasturgie en PACA 07 La région Languedoc-Roussillon a désormais son syndicat régional 08 Aurélia LE ROUX : Déléguée Régionale d’Allizé-Plasturgie Lorraine 12/ CHRONIQUE 12 Made in... ? 19/ DROIT DES AFFAIRES 19 LME : une attaque en règle ! 22/ FISCALITÉ 43/ INNOVATION 43 Avec 60 % de fibre de verre, un polyamide 66 supplante le métal 45 Quand la fibre de verre concurrence la fibre de carbone 47 Roquette se lance dans le plastique technique 48/ TECHNOLOGIE 48 Limites et avancées de la simulation en plasturgie 50/ ENVIRONNEMENT 52/ SOCIAL 52 Réforme des retraites : impacts sur la Médecine du travail 55/ PLASTIFAF INFOS 56/ REPORTAGE 56 Le groupe COURBIS devient thermoformeur 24/ POINT DE VUE 62/ AGENDA 26 Comment vendre le produit avant même de l’avoir développé ? 31/ STRATÉGIE Nouveau ! Plastilien est aussi accessible en ligne pour les adhérents d’Allizé-Plasturgie uniquement. Vous pouvez retrouver les numéros parus pour les télécharger, les transmettre à vos collègues et collaborateurs librement sur : www.plasticway.com, Espace Communauté, Base Economie, critère « Plastilien ». 58/ ÉCONOMIE 58 Tendances Plasturgie 61 Mercuriales 26/ MARKETING p.50 50 Les fluides frigorigènes 22 Les téléprocédures fiscales 24 Délais de paiement : l’Europe en ordre de marche p.36 DOSSIER DU MOIS ÌÌ Les Matériaux Polymères et le Secteur du Transport 31 Qualité et performance, deux amies qui vous veulent du bien. 36 Innover …avec quelle compétence ? 38 Innovons en écoutant : nos collaborateurs, nos clients et nos fournisseurs p.12 Plastilien est édité par : Cediplast Communication - Plastilien - 39, rue de la Cité - 69441 LYON cedex 03 - Tél. : 04 72 68 28 28 - Fax : 04 72 36 00 80 • Directeur de la publication : Anne de Lansalut • Comité de Rédaction : Dominique Appert / Amandine Authier / Thierry-Guillaume Bardin / Thierry Charles / Valérie Clayton / Christophe Contini / Benoît Dorsemaine / Marion Druet / Samir Fodil / Elisabeth Garnier / Guillaume Robert / Emmanuel Rossi / Ulrich Thomir • Secrétariat de rédaction : Christine Poupon • Graphisme, maquette et réalisation P AO : Cécilie Felt • Service publicité : Cediplast Communication • Impression : Ferréol • Routage : Routage Rhône-Alpes • Diffusion de ce numéro : 1 300 exemplaires - Tous droits réservés. La reproduction partielle ou totale des articles/ illustrations/schémas/ photos est soumise à autorisation écrite préalable de l’éditeur • Crédits photographiques couverture : Andres Rodriguez - fotolia.com Répertoire des Annonceurs : ACDI (p.64) / Akeoplus (p.57) / Albis (p.4) / Albro (p.59) / Alma (p.63) / Apicil (p.54) / Arburg (2e couv.) / Bewe Plast (p. 6) / Billion (p.33) / Datapaq (p.34) / Farpi (p.44) / Idice (p.30) / Lifocolor (p.57) / Lypsis (p.21) / Martiplast (p.20/p.60) / Mondon (p.42) / Piovan France (3e couv.) / Plastdecor (p.8) / Polymix (p.18) / Reed expo (p.60) / Resin Express France (p.3) / Setaram (p.25) / Sofras-Conseil (p.10) / Sumitomo Demag (p.9) / Uniloy Milacron (4e couv.) / Wittmann (p.46). 2 Plastilien Novembre 2010 • n°72 novembre_Mise en page 1 02/11/10 11:23 Page3 Z.A. des Lavours - Martignat 01117 Oyonnax Cedex - France Tél.: + 33 474 81 46 46 Fax + 33 474 81 46 47 France E Vous recherchez une solution économique RESINEX est également producteur de compounds 1er choix et industriels RESINEX France votre partenaire pour vous accompagner dans le développement de vos projets auprès des plus grands donneurs d’ordres Auprès des constructeurs AUTOMOBILE Référencement officiel chez les équipementiers Homologation au panel PP & PA Recyclés PSA Homologation chez les constructeurs européens : VW, Audi, BMW, Opel... 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Si elles sont pérennisées, ces mesures affecteront le secteur des matériaux composites dont la compétitivité sera mise à mal par rapport à des matériaux traditionnels comme l’aluminium et l’acier. Par ailleurs, ces mesures nuiront à la rentabilité des entreprises. Certains pays ne se sont pas encore prononcés. La notification de la Commission Européenne spécifie que les partenaires intéressés ont un mois pour faire connaître leur position. Durant cette période, le GPIC et l’association européenne EUCIA continueront leur travail de sensibilisation des acteurs concernés, en démontrant l’impact négatif de la décision communautaire sur l’économie et l’emploi. Contact Sylvie DOMENECH, Responsable Economie Fédérationde la Plasturgie T. 01 44 01 16 12 / [email protected] Prêts Verts Bonifiés.... c’est désormais disponibles Dans le cadre du programme d’investissements d’avenir porté par l’emprunt national, Oséo a mis en place les prêts verts bonifiés. 300 millions d’euros seront ainsi consacrés à ces investissements d’ici à 2013. Les prêts verts sont destinés aux entreprises de plus de 3 ans comptant jusqu’à 5000 salariés, financièrement saines (notation FIBEN de 3 à 5), qui réalisent des programmes d’investissements visant à accroître leur compétitivité et la protection de l’environnement. Pour être éligible, un investissement doit comporter à minima 60 % d’investissements corporels. Le montant des prêts verts varie de 50 000€ à 3 000 000 €, et est systématiquement associé à des financements extérieurs (prêts bancaires, apport des actionnaires, sociétés de capital risque, prêts participatifs) dans un rapport de 1 pour 1. Les financements d’accompagnement des prêts verts pour les PME (moins de 250 salariés et moins de 50 millions d’€ de CA) pourront faire l’objet d’une garantie Oséo à hauteur de 60 % dans la limite de 1,5 millions d’€. Les catégories d’investissements pouvant bénéficier des prêts verts sont : • Les équipements : -matériels de récupération de force ou de chaleur; - matériels destinés à l'amélioration du rendement énergétique d'appareils ou d'installations consommant de l'énergie; - matériels de captage et d'utilisation de sources d'énergie autres que les hydrocarbures liquides ou gazeux, les combustibles minéraux solides et l'électricité, pour utilisation dans le cadre du procédé industriel; - matériels permettant le stockage d’énergie quand la réutilisation ultérieure de cette énergie permet des économies globales d'énergie primaire; - matériels et équipements permettant la réduction des émissions polluantes dans l’air; - matériels et équipements permettant la réduction de la quantité de déchets produite ou l’augmentation de la valorisation matière ou énergétique des déchets du procédé; - matériels et équipements permettant la réduction de la consommation d’intrants autres que énergie (eau, matières premières, …); - Les actifs immatériels permettant une optimisation des ressources et des process (outils logiciels, système d’information); - Les services permettant la mise en œuvre d’investissements physiques dans des équipements ou matériels bénéficiant à la compétitivité de l’entreprise et à son bilan environnemental; - Les matériels, équipements et services liés à des modifications de procédés permettant de limiter l’impact des produits sur l’ensemble de leur cycle de vie. PLASTIGREEN : DERNIERES ETAPES DE LA FORMATION La dernière réunion préparatoire du projet Plastigreen a eu lieu à Bruxelles à la mi septembre et a réuni tous les partenaires européens. Après deux ans de travail, les résultats de ce projet ont également été communiqués lors de la conférence des Fédérations Européennes de la Plasturgie à Madrid le 21 septembre dernier. Financé par la Commission Européenne, ce projet a pour objectif de répondre aux besoins des industriels du secteur de la plasturgie concernant l’évolution des compétences nécessaires des techniciens opérateurs. Cette formation met l’accent sur des nouvelles compétences émergentes liées au développement durable et est organisée autour de 6 modules : maintenance, sécurité, utilisation de l’énergie, organisation et communication, gestion des déchets, qualité. A terme, le projet doit déboucher sur la création d’un réseau européen « écoles‐entreprises » favorisant ainsi la mobilité dans les parcours formatifs et professionnels en Europe. Coordination du projet Audrey Noble a.noble@fed‐plasturgie.fr n°72 • Novembre 2010 Plastilien 5 novembre_Mise en page 1 02/11/10 11:23 Page6 P R O F E S S I O N first choice in temperature control Un nouveau service d’aide aux économies d’énergies dans la plasturgie Pour répondre aux enjeux croissants portés par les coûts de l’énergie et l’atteinte des objectifs du protocole de Kyoto, la Fédération de la Plasturgie continue de déployer son dispositif d’aide à destination de ses adhérents. Les pâtes « al dente » demandent à la fois une température de cuisson précise et un timing exact. Ce qui est vrai pour la cuisson des pâtes l‘est également pour la régulation thermique des moules. Les thermorégulateurs SINGLE sont puissants tout en restant peu gourmands en énergie – appareils à eau jusqu‘à 200°C et à huile jusqu‘à 350°C. Ils possèdent un affichage du débit, une commande multilingue ainsi que de nombreuses interfaces et options. Avec SINGLE, prenez goût aux économies. WWWSINGLETEMPDE Un partenariat a ainsi été signé entre la Fédération de la Plasturgie et la société Certinergy pour apporter la solution la plus adaptée aux financements des investissements porteurs d’économies d’énergie, question stratégique pour la profession. Certinergy, qui est un acteur majeur dans l’obtention et la valorisation des certificats d’économies d’énergie (CEE), accompagnera dorénavant les plasturgistes dans leurs démarches énergétiques. Il prendra en charge gratuitement le dépôt de dossiers de CEE standards ou spécifiques et assurera à tout plasturgiste qui en fera la demande une aide à la valorisation financière des investissements permettant la réalisation d’économies. Les projets de développements de nouveaux CEE nationaux (presses tout électrique …) et la formalisation de données et argumentaires nécessaires au déploiement des prêts verts bonifiés seront également facilités. Rendez-nous visite à la K 2010 Du 27 oct. au 3 nov. 2010 Hall 10, stand N° 10G56 Dß ANDAR EILSßST MIQUESß R A P P ! O TßmCON TmRESSANT ACTSßE RIXßIN COMP ßP ß m T LI PEU RTßQUA ASITEM 2APPO WWWE BEWE – PLAST Z.I. 15, rue des Cressonnières B.P. 123 – F - 95505 Gonesse Cedex Tél. : +33 (0)1 39 87 06 60 Fax : +33 (0)1 39 87 14 32 [email protected] www.beweplast.com 6 Plastilien Novembre 2010 • n°72 Ce nouveau partenariat s’inscrit dans la démarche globale de la Fédération de la Plasturgie pour aider les plasturgistes à réduire leurs consommations d’énergie : des fiches techniques, des journées de formations‐actions sur site … 1. Des fiches pédagogiques d’aide à la réduction des consommations d’énergies sur un site de plasturgie, validées par l’ADEME, issues de l’action collective menée par la Fédération : E=MCE ( Economie = Maîtrise des consommations d’énergie ). Ces fiches sont disponibles gratuitement : - sur internet pour les abonnés à : www.enviroplast.org - sur demande auprès de la Fédération. 2. Deux journées techniques : « Les Economies d’Energie en Plasturgie » ‐ 10 décembre 2010 à l’ISPA d’Alençon, ‐ 1er trimestre 2011 au Pôle Européen Plasturgie (Oyonnax). 3. Formations Actions d’Accompagnements : « Plan de réduction des consommations énergétiques » Objectif : Accompagnement à l’identification de potentiels d’économies d’énergie du site et rédaction d’un plan d’action des réductions envisagées (démarche compatible avec la future norme ISO 50001 sur le management de l’énergie à paraître début 2011). Délivrable : la « Feuille de route énergie », listant les actions à mettre en oeuvre avec (machines …) et sans investissements (comportemental, monitoring), les gains attendus, les TR, les fournisseurs à contacter, les possibilités de financement. Durée : 1 journée sur site Coût : 1 100 €HT. La plaquette détaillant ces quatre services est disponible sur demande auprès du Département HSE et téléchargeable sur www.laplasturgie.fr. Contact Eric GRAVIER Responsable du Département HSE Fédération de la Plasturgie T. 01 44 01 16 09 Email : [email protected] www.enviroplast.org novembre_Mise en page 1 02/11/10 11:23 Page7 E N V I R O N N E M E N T Une nouvelle organisation pour la Plasturgie en Provence-Alpes-Côte d’Azur ALLIZÉ-PLASTURGIE PROVENCE-ALPES-CÔTE D'AZUR Véronique GAY L’Assemblée Générale extraordinaire d’Allizé-Plasturgie Arc Méditerranéen qui s’est tenue le 17 juin dernier à Aix-en-Provence a décidé de doter chacune des régions relevant de sa compétence géographique d’un syndicat professionnel régional. C’est ainsi qu’Allizé-Plasturgie Arc Méditerranéen a changé de périmètre géographique et de raison sociale et est devenu AllizéPlasturgie Provence-Alpes-Côte d’Azur (la région Corse étant également rattachée à ce syndicat) et est né le même jour le syndicat Allizé-Plasturgie Languedoc-Roussillon. Allizé-Plasturgie Provence-Alpes-Côte d’Azur est présidé par Madame MarieHélène CASANOVA (Société ETIQ ETAL - Marseille) entourée d’une équipe d’industriels régionaux : Philippe SOILLE (Vice-Président) Société AECS (13 - Saint Martin de Crau) Eric CHEVALIER (Trésorier) Société SARTORIUS STEDIM (13 - Aubagne) Pietro PELLERANO (Secrétaire) Société SFAT (06 - Mouans Sartoux) Et des administrateurs : Yvan FLANDIN - Société FYM PROFILES (84 - Saint Saturnin les Avignon) Jean-Claude LAGARDE - Société ATN INTERNATIONAL (83 - Six Four) Laurent COYON Société SAVIMEX (06 - Grasse) Daniel SANTAMATILDE Société ALP (05 - Chorges). Véronique GAY assure depuis le 4 octobre 2010 la fonction de Déléguée Régionale Allizé-Plasturgie Provence-Alpes-Côte d’Azur. De formation juridique (Maîtrise en droit privé - Maastricht Pays Bas – Diplôme Universitaire 3ème cycle en Propriété industrielle et Technologies nouvelles – Lille III) Véronique GAY a complété son cursus avec des formations avancées comptables, financières et d’audit CAC. Elle a exercé successivement les fonctions de Directrice Générale au sein d’un Syndicat Professionnel (UNOGEP - Paris) puis comme Auditrice Senior au sein de DELOITTE (Neuilly-sur Seine) Cabinet de Commissaires aux Comptes, et enfin de Directrice Générale Associée au sein d’une agence web (ECEDI - Paris), avant de rejoindre en octobre 2010 l’équipe d’Allizé-Plasturgie, basée à Marseille. Contact Allizé-Plasturgie Provence-Alpes-Côte d’Azur 16 place du Général de Gaulle 13231 MARSEILLE cedex 01 Tél : 04 88 66 88 60 13 [email protected] La région Languedoc-Roussillon a désormais son syndicat régional Allizé-Plasturgie Languedoc-Roussillon ! ALLIZÉ-PLASTURGIE que mènera Marie BASSOUD, nommée Déléguée Régionale le 2 Novembre 2010. LANGUEDOC-ROUSSILLON Le 17 juin dernier est né le syndicat régional, présidé par Alain DALLOZ (société MERIDIES – 30 Nimes) entouré de : Jean HREBLAY (Vice-Président) Société FUTURPLAST (30-Moussac) Marina GRANDJEAN (Trésorière) Société CID PLASTIQUES (34-Valvergues) Christian BARBERIS (Secrétaire) Société CFO POLYMOULES (30-Anduze). Le nouveau syndicat est amené à se développer grâce à l’action de terrain Après avoir obtenu un DEUG de droit, Marie a poursuivi son cursus avec un Bachelor Professionnel « Administration et gestion du personnel » et un Master Professionnel « Responsable Gestion du personnel et de l’emploi ». Elle a occupé successivement les fonctions de Chargée de recrutement (Manpower), d’Assistante RH (Calsun), d’Assistante en gestion du personnel temporaire (Lustrucru Frais) et depuis avril 2010 elle assumait la fonction de Conseillère en formation pour Plastifaf. Marie BESSOUD Contact Allizé-Plasturgie Languedoc-Roussillon Le Triade 3 215 rue Samuel Morse 34 965 Montpellier Cedex 2 [email protected] n°72 • Novembre 2010 Plastilien 7 novembre_Mise en page 1 02/11/10 11:23 Page8 P R O F E S S I O N Aurélia LE ROUX : Déléguée Régionale d’Allizé-Plasturgie Lorraine ALLIZÉ-PLASTURGIE LORRAINE tion en conduite de projets RH. Cela lui a permis de mener des missions au sein de différentes entreprises (Aidelor - Longwy, Decathlon - Amiens, Banque SNVB - Jarny, Crédit Agricole de la Somme, Plastic Omnium - Amiens). Aurélia LE ROUX Le syndicat régional Allizé-Plasturgie Lorraine créé en avril 2010 est animé depuis le 25 octobre par Aurélia LE ROUX (Déléguée Régionale). Après avoir obtenu un DUT en Gestion des entreprises et des administration, Aurélia LE ROUX a complété son cursus avec le diplôme de l’Ecole Supérieure de Commerce d’Amiens (Groupe SUP DE CO) option « Entrepreneur par Alternance » spécialisa- A l’issue de sa formation, elle a rejoint pendant deux ans la Division Gaz d’EDF – GDF pour y déployer une démarche GPEC, puis le Cabinet ARTHA Conseil (Amiens) comme Consultante (accompagnement des entreprises pour l’aménagement et la réduction du temps de travail) et enfin, depuis 2001 Consultante en organisation / RH / Travail au sein du CESTP – ARACT (Amiens) association du réseau ANACT. En rejoignant Allizé-Plasturgie Lorraine, Aurélia retrouve sa région d’origine (elle est née à Metz) et mettra toutes ses compétences au service des entreprises régionales de la filière plasturgie. Rappelons qu’Allizé-Plasturgie Lorraine est présidé par Monsieur Jean-Loup SERGENT (Société SPIDELOR), entouré des membres du Bureau : Monsieur Michel BORENS (Vice président) Société MIL PLAST – 88 Remiremont) Monsieur Daniel KUBIAK (Trésorier) – Société SOCOTUB – 54 Tiercelet Monsieur François TINELLE (Secrétaire) Société NP VOSGES – 88 Saint Dié. Contact Allizé-Plasturgie Lorraine Maison de L'Entreprise Site Saint Jacques II 8, Rue Alfred Kastler 54522 MAXEVILLE Cedex Tél. : 03 83 95 65 22 Fax : 03 83 95 65 01 [email protected] Plastdecor SECOND-HAND PLASTIC MACHINERY • ACHAT • VENTE DE MATÉRIEL D’OCCASION ASION POUR LA TRANSFORMATION DES MATIÈRES PLASTIQUES • IMPORT / EXPORT PLASTDECOR / ZI Sud – 741 Rue de l’ange / 01100 Bellignat / Tel : 00 33 (4) 74 81 80 98 / Fax : 00 33 (4) 74 77 93 90 / Mail : [email protected] 8 Plastilien Novembre 2010 • n°72 novembre_Mise en page 1 02/11/10 11:23 Page9 Une plate-forme puissante 8QHGHVOLJQHVGHSURGXFWLRQPRQGLDOHVOHVSOXVSXLVVDQWHVHWHIÀFLHQWHV au niveau énergétique Lorsque le high-tech japonais rencontre l’engineering allemand, le résultat ne peut être qu’exceptionnel ! Trois technologies d’entraînement – hydraulique, hybride et tout électrique – sont basées sur une plate-forme commune et couvrent une gamme de forces de fermeture de 250 à 20.000 KN. Combinées avec un très large catalogue d’options, elles apportent ODVROXWLRQjFKDFXQHGHYRVGHPDQGHVVSpFLÀTXHVHWjFKDFXQ de vos besoins de production. www.sumitomo-shi-demag.eu novembre_Mise en page 1 02/11/10 11:23 Page10 novembre_Mise en page 1 02/11/10 11:23 Page11 C H R O N I Q U E EMMANUEL ROSSI Délégué Général d’Allizé-Plasturgie éco-responsable ACT GREEN : L’engagement de la Plasturgie La filière plastique s’est engagée pour l’amélioration de l’éco-efficacité des produits plastiques, en visant une « mise en décharge zéro » et une valorisation des déchets en ressources par des voies complémentaires et optimisées. Il faut savoir que cet objectif est ambitieux. En effet par rapport aux autres pays européens, la France valorise globalement mieux ses déchets 55% contre 50% pour la moyenne européenne, cependant elle recycle moins 17% au lieu de 20,4%. Cette faiblesse dans le recyclage pourrait être améliorée dans la mesure où les pouvoirs publics contribueraient plus à l’automatisation des centres de tri en France afin de pouvoir collecter, trier et recycler plus de déchets (par exemple sacs, films et emballages souples en plastique). En matière de tri et de recyclage, la technologie existe. Pellenc Selective Technologies conçoit, produit et commercialise des machines de tri pour tous matériaux et tente de trouver des solutions toujours plus efficaces au tri des déchets. Son fer de lance est le recyclage des emballages ménagers et industriels, les technologies de l'optique constituant l'axe central pour le développement de ses applications en matière de tri automatique. Le fruit de ses travaux est mis en application par Veolia, leader mondial dans le traitement des DIB. Le groupe Veolia n’a pas hésité à investir près de 15M d’euros dans un nouveau centre de 7000m² afin d’y installer 4 machines de tri optique Pellenc ST pour optimiser son process. Les résultats s’avèrent être au-delà des attentes : "Avec plus de 50% de taux de valorisation, les résultats sont au-delà des attentes" commente Jérôme AUFFRET, Responsable des projets combustibles solides de récupération (CSR) et Valorisations. La filière plastique propose également que le soutien public au développement des énergies renouvelables soit étendu aux réseaux de chaleur qui sont alimentés par les combustibles solides de récupération. Les combustibles solides de récupération (CSR - normalisation européenne CEN 15359) sont produits à partir de déchets non dangereux (ordures ménagères et déchets industriels banaux prétraités). Ils représentent à la fois une solution de traitement des déchets non recyclables et une véritable ressource énergétique. Ils peuvent soit contenir une part significative de déchets de biomasse, soit être associés lors de leur combustion à des biocombustibles solides (déchets de biomasse traités). Le pouvoir calorifique des déchets d'origine fossile contenu dans les CSR est largement supérieur à celui de la biomasse (44 MJ/kg pour le plastique contre 17 MJ/kg pour le bois par ex.) ce qui permet une meilleure combustion de l'ensemble et un rendement accru des installations de valorisation énergétique. Il convient de soutenir le développement de cette filière en France (formation, emploi, aides à l’investissement). Plusieurs pays européens ont déjà investi dans cette technologie. En 2005, on comptait déjà 158 unités de production de CSR en Europe occidentale, pour une production totale de près de 5 millions de tonnes par an. Nos élus ont décidé de favoriser toutes initiatives collectives et individuelles d’évitement des déchets, et à l’exemple de la région Rhône-Alpes, qui a voté à l’unanimité le 22 octobre le plan régional d’élimination des déchets dangereux (PREDD). Il appartiendra aux acteurs locaux de se réapproprier ce plan et d’encourager les entreprises à dynamiser l’éco-conception de ses produits. L’éco-conception permet en effet de réduire l’ensemble des impacts environnementaux d’un produit au long de son cycle de vie. Concrètement, la réflexion environnementale intégrée au stade de la conception du produit permet de réduire la matière et l’énergie nécessaires pour sa fabrication, d’optimiser les performances du produit durant sa phase d’utilisation et de prévoir son recyclage ou sa valorisation énergétique en fin de vie dès sa conception. Cette démarche d’éco-conception est aujourd’hui retenue par les grandes entreprises qui ont mis en place des équipes dédiées au développement durable. Afin de faciliter le déploiement de ces démarches d’éco-conception dans les PME, le Pôle de compétitivité dédié à la plasturgie, Plastipolis, va saisir les opportunités offertes par les « investissements d’avenir » (Grand emprunt) pour avancer sur quatre grands enjeux de la plasturgie : les composites, les emballages, la plastronique (intégration de composants électronique sur des supports injectés en plastique) et l’éco-conception. Rappelons que la Fédération de la Plasturgie a favorisé la création d’un centre d’éco-conception des produits plastiques en avril à Lyon. Ce centre dénommé Plastic Ecodesign Center a pour objectifs de : - favoriser les actions de R&D sur les matériaux (biosourcés ou biodégradables); - identifier et faire partager les meilleures pratiques de réduction de consommation de matières et d’énergie; - de développer des écotechnologies propres à la filière plastique; - de diffuser les méthodologies d’écoconception par le design, le choix des matériaux, d’assemblage des composants sur les différentes filières; - et de développer les formations à l’écoconception dans les entreprises, ainsi que dans les formations initiales pour les jeunes générations d’ingénieurs et techniciens. Observons que le succès d’une politique de « zéro mise en décharge » repose également sur une éducation du consommateur citoyen afin qu’il partage le fait qu’un produit en fin de vie n’est pas un déchet mais une ressource qui peut à nouveau être valorisée, soit en réutilisation, soit par recyclage, soit en source d’énergie. n°72 • Novembre 2010 Plastilien 11 novembre_Mise en page 1 02/11/10 11:23 Page12 DOSSIER Les matériaux polymères prennent une place de plus en plus importante dans le secteur des transports, motivée notamment par la recherche de réduction du CO2 émis lors de l’usage. Réduire le poids, mais pas le cahier des charges, favoriser le développement durable sans pénaliser les coûts, isoler du bruit, des vibrations, des hautes températures, … les solutions vont bien au-delà du choix des matières. ©Arthur Péquin Les Matériaux Polymères et le Secteur du Transport Le CFP, en partenariat avec l’ARDI Rhône-Alpes Matériaux et Procédés, a organisé à Oyonnax le 14 septembre 2010 une journée de l’innovation dédiée au secteur du Transport. Cette journée avait pour objectif de montrer les derniers progrès à propos des solutions utilisant les matériaux polymères pour répondre aux attentes du secteur du transport. Contact • Dominique APPERT Ingénieur R&D - CFP T.06 74 14 16 01 [email protected] • Christelle Gallet Ingénieur Chargée de mission ARDI Rhône-Alpes Maîtrise des Matériaux [email protected] 12 Plastilien Novembre 2010 • n°72 L’entreprise Faurecia 5 équipementier au niveau mondial, a présenté de façon générale les contraintes et opportunités des polymères pour l’équipement automobile. Faurecia produit des systèmes intérieurs et extérieurs et consomme 290 000 tonnes de plastique par an, majoritairement des thermoplastiques dont le polypropylène. Le marché de l’automobile est actuelème lement conduit par l’intégration de nouvelles fonctionnalités, la baisse de poids et de consommation, la durabilité, la transversalité entre les différents véhicules, le contrôle des émissions et la récupération d’énergie. Le poids d’un véhicule est passé de 750 Kg en 1970 à 1350 kg en 2010 en raison de l’apport de nouvelles fonctions pour amé- liorer la sécurité et le confort. La consommation a été, dans la même période, divisée par 2 ou 3 en raison d’importants efforts réalisés au niveau de la motorisation. Aujourd’hui l’objectif des constructeurs est d’atteindre un poids de 850 Kg en restant dans une logique d’intégration de nouvelles fonctions. Les objectifs d’émission de CO2 novembre_Mise en page 1 02/11/10 11:23 Page13 ... Les principaux défis du secteur du transport sont liés au développement durable avec un axe majeur qui est la réduction du poids du véhicule... varient entre 120 et 140 g/km en fonction de la taille du véhicule, sachant que 10 kg embarqués correspondent environ à 1 g de CO2. De gros efforts sont à faire par les constructeurs automobiles aussi bien pour les gros que pour les petits véhicules. On pourra remarquer que dans ce domaine les constructeurs français sont assez bien placés par rapport à leurs concurrents. PLANCHE PP/ABS/PA/PC/PE GARNISSAGE PUR/PP/PVC/PE SIÈGES PUR/PP/PVC/ABS/PA DÉCORATION PP/ABS/PET/POM/PVC PARE CHOCS ABS/ABS/PC DECORATION EXTERIEURE ABS/PA/PBT/ASA/PP PANNEAUX DE CARROSSERIE PP/PPE/UP Source et copyright Faurecia n°72 • Novembre 2010 Plastilien 13 novembre_Mise en page 1 02/11/10 11:23 Page14 DOSSIER LES MATÉRIAUX POLYMÈRES ET LE SECTEUR DU TRANSPORT Taux de réutilisation/Recyclage des principaux matériaux de fin de vie Véhicules hors d’usage - Traitement des matériaux Documentation FAURECIA Le remplacement du métal par du polymère nécessite de reconcevoir totalement les pièces avec un autre état d’esprit que ce qui a pu être conçu pour du métal. Au niveau des pièces d’aspect, la tendance va vers des voitures plus « fun ». Les matériaux utilisés pour les véhicules bas et moyen de gamme sont plutôt standard mais on voit de plus en plus d’ajouts d’objets design très qualitatifs qui ont un impact très important sur le consommateur (matière translucide, mise en valeur d’éléments de commande, …). Pour les véhicules haut de gamme, on reste sur des matériaux « nobles » comme l’aluminium massif et le bois. Malgré leurs avantages, l’utilisation des polymères présentent éga- 14 Plastilien Novembre 2010 • n°72 lement des contraintes : il est nécessaire de maîtriser leurs coûts et de garantir l’approvisionnement en matière, et la part de matériaux recyclés doit augmenter. Actuellement 60 % du plastique en fin de vie est enfoui. En 2015, 100 % des plastiques devront être recyclés ou valorisés. La question de l’approvisionnement en matière (vierge ou recyclé) est également une question centrale et le recyclage des matières localisées sur le territoire pourrait devenir un enjeux géopolitique. A noter que sans l’intervention de la législation, il est difficile de faire avancer la filière recyclage car les différents acteurs ont des intérêts économiques différents. L’entreprise Sabic IP, fabricant de polyoléfines et plastiques techniques, a illustré par deux exemples l’utilisation des polymères dans l’automobile. Le premier concerne le remplacement du verre par du polycarbonate qui était utilisé jusqu’à récemment unique- ment pour les phares. L’utilisation du polycarbonate pour les vitrages arrière ou de toit permet un gain de poids significatif (moins 50 % par rapport au verre). Il apporte également une liberté de forme et la possibilité d’intégrer des fonctions. Le deuxième exemple, moins récent, concerne le remplacement du métal par du Noryl GTX pour la fabrication des ailes. L’utilisation du polymère pour cette application a permis un gain de poids de 40 % par rapport à l’acier et a apporté ©Tan Kian Khoon - Fotolia.com Les polymères peuvent apporter un certain nombre d’avantages dans cette course au poids. Ils sont utilisés dans des pièces d’aspect ou structurelles, aussi bien en extérieur qu’en intérieur : planche de bord, bloc avant, hayon, … Le Lexan GLX est une famille de grades de polycarbonate spécifiquement développé par Sabic IP pour atteindre les critères de qualité optique, de transmission et de pureté requis par les constructeurs. Selon les applications un traitement de surface est nécessaire car le point faible du polycarbonate est sa résistance à la rayure. Il est également possible d’intégrer par impression le système de dégivrage ou des antennes. une meilleure résistance aux petits chocs et à la corrosion. Elle participe de ce fait à l’atteinte des exigences choc piéton. Les ailes en Noryl GTX peuvent suivre les mêmes étapes de mise en peinture que le reste de la carrosserie. La première génération de Noryl GTX n’était pas conductrice et ne tenait pas à la température de cataphorèse. La troisième génération est novembre_Mise en page 1 02/11/10 11:23 Page15 conductrice avec un coefficient de dilatation réduit et une meilleure tenue thermique. Par ailleurs, Sabic IP propose des matières répondant à la demande des constructeurs automobiles en terme de recyclabilité et d’utilisation de matériaux recyclés. Sabic IP propose la reprise des ailes en Noryl GTX en fin de vie ou en rebus de production, qu’elle intègre à nouveau dans sa production de matière. L’entreprise fabrique également, par régénération de bouteilles en PET (recyclage chimique), les produits nommés Valox IQ (PBT) et Xenoy IQ (PC/PBT). Ces produits ont une empreinte carbone très réduite par rapport aux autres résines techniques. Le Xenoy IQ est notamment utilisé pour fabriquer des absorbeurs d’énergie pour les pare chocs. L’entreprise Dupont De Nemours développe Tout d’abord, des contraintes thermiques : la réduction des monoxydes de carbone et particules (NOx) va engendrer une élévation de température au niveau des systèmes d’échappement de 650°C à 780°C, voire plus. La tendance très forte de l’emploi des moteurs Turbo engendre aussi des contraintes thermiques importantes, avec nécessité de récupérer la chaleur pour la réinjecter dans le moteur et d’isoler thermiquement les silencieux d’échappement. Ces nouvelles fonctions apportées par des pièces supplémentaires devront faire l’objet d’une recherche de poids équivalent de la fonction échappement par la réduction des épaisseurs de pièces. Il y a aussi des contraintes chimiques. Certains concepts d’échappement utilisent de l’ammoniac sous forme d’urée liquide (AdBlue®) très corrosif pour les plastiques. Ces systèmes rejettent, de plus, de l’eau à 200°C pouvant provoquer des réactions d’hydrolyse des plastiques environnant. Par ailleurs, les matières chargées fibres de verre peuvent contenir des traces de calcium susceptibles de polluer l’urée. Dans d’autres systèmes qui utilisent une deuxième boucle basse pression où l’on réinjecte les gaz d’échappement dans le Turbo pour prolonger la combustion dans le but de mieux recycler les gaz EGR (Exhaust Gas Recirculation), le taux de condensat acide est augmenté. Toutes ces contraintes peuvent sembler, en premier abord, difficilement compatibles avec des matériaux polymères. Dupont De Nemours a développé un polymère à base de Polyamide nommé Zytel qui peut être utilisé pour certaines pièces du système d’échappement : filtre à particules, silencieux, système d’attache, piège à NOx. Le Zytel 1ère génération passait le test des 1000h à 210 °C, la 2 ème génération passera les 3000 h à 230 °C. Ce polymère présente également une bonne résistance chimique (aux huiles, EGR, CaCl2) et une résistance accrue aux chocs. Un concept plastique a été développé. Il intègre une coque plastique et une barrière thermique en fibre de verre et permet un gain de poids de plusieurs kilogrammes et une diminution de la chaleur dissipée. Inoplast est une Société du groupe Plastic Omnium, équipementier a utomobile, q ui développe des pièces d’habillage et des pièces de structure en polymère et composite afin d’apporter une réduction de poids des véhicules automobiles et camions. La réglementation sur la réduction des émissions de CO2 évoquée en début de journée est rappelée, avec des précisions sur les lourdes pénalités appliquées à partir des polymères haute température p our d es a pplications dans l’automobile. Les évolutions de l’automobile vont vers l’emploi de moteurs turbo essence, vers des systèmes d’échappement avec boucles basse pression pour régénérer les gaz d’échappement, des systèmes pour réduire les quantités de NOx (monoxydes de carbone et particules), des systèmes pour récupérer l’énergie avant l’échappement. Ces nouveaux concepts d’échappement vont conduire à une augmentation des contraintes pour les matériaux utilisés dans ces systèmes. Technologies Plastic Omnium de réduction de poids n°72 • Novembre 2010 Plastilien 15 novembre_Mise en page 1 02/11/10 11:23 Page16 DOSSIER de 2012 si les objectifs ne sont pas atteint : 5 euros par gramme et par véhicule à partir du 1 er g de CO2 en excès, 15 euros pour le 2 ème g en excès, 25 euros pour le 3ème et jusqu’à 95 euros … La motivation pour trouver des solutions de réduction des émissions de CO2 est grande, même si des bonus pourront être accordés par exemple aux constructeurs proposant dans leur gamme des véhicules électriques. Outre les progrès liés la motorisation, le gain de poids des véhicules est un véritable challenge. Dans ce domaine, Inoplast a travaillé sur des pièces de carrosserie en introduisant le PP 20% charges minérales pour des pièces peintes hors ligne, ou par l’utilisation du PP 30% fibres de verre longues pour des pièces peintes en ligne. Des pièces semi-structurelles de plancher arrière sont réalisées par injection de thermoplastiques chargés de fibres de verre ou par compression de SMC. Actuellement des essais sont menés par la Société pour introduire des pré-imprégnés de thermoplastiques et fibres de carbone permettant de réduire très nettement encore le poids des pièces. Quelques cas sont présentés, comme le capot hybride composé d’une peau en aluminium ou en acier et d’une partie interne en composite. Cette conception développée par Inoplast permet d’apporter une réduction de poids, de répondre aux normes de protection des piétons, et aussi de per- 16 Plastilien Novembre 2010 • n°72 LES MATÉRIAUX POLYMÈRES ET LE SECTEUR DU TRANSPORT mettre un assemblage des 2 pièces identique à ce qu’il serait si les 2 pièces étaient métalliques. L’entreprise propose également des modules complets avec des fonctions intégrées (aile avec optique de phare) à l’industrie automobile. Un hayon arrière avec une pièce interne en composite thermodurcissable et une pièce de peau en thermoplastique a également été développé par Plastic Omnium. Il permet un gain de poids de 30 % et apporte une résistance aux petits impacts. L’entreprise Victrex a présenté la famille de polymères constituée du PEEK, du PEK et du PEKEKK dont la température de fusion s’élève respectivement à 342°C, 373°C et 389°C. Ces matériaux sont des copolymères obtenus par alternance de groupements éther (E) et cétone (K) et sont commercialisés selon des grades non chargés ou chargés fibres de verre ou fibres de carbone. Il s’agit d’une famille de polymères haute performance dont l’emploi se justifie dans les applications techniques exigeant la combinaison des propriétés de tenue à haute température, de résistance mécanique et de tenue chimique. L’entreprise Victrex possède une ligne de fabrication entièrement intégrée au RoyaumeUnis. 42 % du marché du PEEK Victrex se trouve dans l’automobile : cages de roulement, joints d’étanchéité, coussinets, bagues, engrenages,… La majorité des applications pour ce secteur est localisée en Allemagne. A noter que les applications dans l’automobile française ont du mal à déboucher. On trouve également du PEEK Victrex dans des applications aéronautiques : boitiers et isolants de connecteurs, gainage et fixations de câbles électriques, enjoliveurs de train d’atterrissage, radomes, pompes d’alimentation en kérosène, poignées de portes, … La densité et l’augmentation des prix de l’aluminium et du titane ces dernières années ont rendu les matériaux comme le PEEK plus attractifs avec une mise en œuvre économique et un coût global des systèmes inférieur grâce à l’intégration de fonctions. L’entreprise PSA a un objectif de proposer des voitures citoyennes qui soient sûres, accessibles à tous, adaptées à l’usage, avec des émissions réduites en CO2 et polluants et avec une empreinte environnementale limitée. Sur ce dernier aspect, PSA a présenté sa politique d’introduction de matériaux verts dans les véhicules. Actuellement, la masse d’un véhicule est répartie en moyenne à 70 % de métaux, 5 % de fluides et 20 % de polymère représentant 150 à 200 kg de matière. Jusqu’en 2007, 6 à 7 % sur les 20 % de polymères étaient des matériaux verts. Depuis 2007, PSA a une réelle volonté d’introduire dans les véhicules des matériaux verts avec l’objectif d’atteindre 20 % de matériaux verts dans la part des polymères en 2011 et 30 % en 2015. L’entreprise a créé une norme à destination des équipementiers qui définit ce qu’est un matériau vert. Trois familles de matériaux sont visées : les matières recyclées (issues de pièces automobiles récupérées en fin de vie, mais aussi issues de mobilier urbain ou de bouteilles de PET), les fibres naturelles (utilisées en mélange avec un polymère à un taux allant jusqu’à 80%) et les biomatériaux (polymères issus de ressources renouvelables). Des collaborations étroites sont mises en place avec les fournisseurs pour une proposition systématique de matériaux verts. L’objectif est de constituer un portefeuille de matériaux au meilleur compromis technico-économique. Pour chaque sous-ensemble véhicule, une solution matériaux verts est identifiée puis intégrée aux projets en cours en fonction de la faisabilité, y compris pour des pièces sous capot qui présentent d’autres contraintes comme l’ignifugation. Dans le sous-ensemble pare choc, trois zones sont éligibles pour des matériaux verts : les supports, l’absorbeur et le déflecteur. A moyen terme, l’utilisation des matériaux verts sera étendue aux grandes pièces d’aspect et de choc. Pour le plus long terme, il est nécessaire d’accentuer la recherche, par exemple pour le développement des matériaux polymères d’origine renouvelable. novembre_Mise en page 1 02/11/10 11:23 Page17 Positionnement de véhicules automobiles sur un gr aphique d’émission de CO2 en f onction du poids du véhicule . L’objectif 2015 des valeurs d’émission de CO2 est représenté par les points verts. Le centre technologique Rescoll a développé une colle réversible facilitant le démontage en fin de vie. Les premiers essais ont été réalisés sur des vitrages automobiles qui peuvent être facilement démontés par activation thermique de la colle. pérature d’activation de 2‐3min, on obtient un décollement manuel avec des pièces en PP et SMC visuellement correctes et sans résidus de colle coté SMC. L’adhésif contient un additif capable de générer une contrainte de décollement interfaciale par la libération de gaz sous l’effet d’un apport thermique. L’activation est réalisée en moins de 3 minutes et le vitrage ne comporte pas de résidus d’adhésif. Rescoll participe également au projet ECO WINDAR dans lequel ils vont intégrer le collage démontable pour les assemblages polyamide-verre dans les vitrages latéraux de type Baie Flush et mettre au point un processus de traitement de l’ensemble du produit en fin de vie. L’intérêt environnemental du collage démontable sera également évalué sur une ACV complète. Des essais ont également été réalisés sur du collage de peau et spoiler PP sur un hayon en composite SMC dans le cadre du projet européen ECODISM. Après un chauffage à la tem- En conclusion, nous pouvons dire que les principaux défis du secteur du transport sont liés au développement durable avec un axe majeur qui est la réduction du poids du véhi- Le CFP et l’ARDI Rhône-Alpes Matériaux et Procédés remercient les partenaires qui ont soutenu cette manifestation : Conseil Régional Rhône-Alpes, Communauté de Communes d’Oyonnax, et remercient les intervenants de la journée du 14 septembre 2010, par ordre d’intervention à la journée : Mr Frédéric CHARON (FAURECIA), Mr Marc MEZAILLES et Mme Christine LAVENTURE (SABIC Innovative Plastics), Mr Philippe LEBOEUF (DUPONT DE NEMOURS), Mr Denis BERGERON (INOPLAST), Mr Didier PADEY (VICTREX), Mr Claude NICOT (PSA) et Mr Maxime OLIVE (RESCOLL). http://www.plasturgie-formation.com/journees-innovation.html cule : f aire l e c hoix d e l a bonne matière au bon endroit et de repenser l’intégration des fonctions. D’autres axes de développement concernent l’introduction de matériaux « verts » dans les véhicules, matériaux recyclés, matériaux d’origine renouvelable, et le développement de procédés nouveaux comme le collage démontable. n°72 • Novembre 2010 Plastilien 17 novembre_Mise en page 1 02/11/10 11:23 Page18 © REFLET Communication - Nancy / Belfort : 03 84 22 60 39 A U C OE U R D E L A M A T I E R E Polymix stimule la matière et vous propose une large gamme : PC, MBS, SMMA, SAN, MABS, PA clear, POM, PBT, PVDF, PEI, PSU, PPSU, PES et PEEK, TPE et TPU bio-médicaux, Additifs anti-microbiens et polymères bactéricides. Produits approuvés USP XXI, USP VI, ISO 10993 et contact alimentaire. Pour ne jamais vous retrouver avec un électrocardiogramme plat ! 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Les derniers mois ont confirmé les problèmes d’interprétation de la LME que nous subodorions dès la promulgation de la loi. règle en France de la part de la grande distribution3 : Maître Jean-Daniel Bretzner, l’avocat de Darty, ayant à cet égard remporté une première manche devant le tribunal de commerce de Bobigny, le 13 juillet 2010, en demandant l’examen de la constitutionnalité de la LME, rien de mois4. D’éminents juristes s’interrogent en effet sur la conformité de la loi n° 2008-776 du 4 août 2008 de modernisation de l’économie (LME) – notamment à propos du volet délais de paiement –, à la Directive du 29 juin 20002. Sur le plan communautaire, on considère que la multiplication des accords dérogatoires au délai maximal de paiement que la LME a imposé rend la situation sur le terrain bien complexe, voire impossible. Ils soulèvent non sans pertinence plusieurs questions, alors qu’à première vue la LME paraissait conforme au texte communautaire. D’un point de vue plus général, la LME subit également une attaque en Et à nouveau doit-on s’interroger sur ces dérogations : sontelles bien conformes à l’interdiction des délais manifestement abusifs posés par les autorités communautaires ? Pire ne remettent-elles Les débats sans fin sur le champ d’application des accords et les éventuelles (hypothétiques ?) sanctions en cas de dépassement du délai maximum ne risquent-elles pas de repousser à 2010 l’entrée effective de la réforme des délais de paiement ?5 Sur le plan interne, la polémique concerne, outre la réforme des délais de paiement, l’article L 442-6 du Code de commerce qui prévoit que la responsabilité d’une enseigne peut être engagée si elle essaie « de soumettre ou de tenter de soumettre un partenaire commercial à des obligations créant un déséquilibre significatif dans ses droits et obligations des parties ». Certains acteurs de la grande distribution veulent faire reconnaître l’inconstitutionnalité de cet article, dans 1 : Lire à ce sujet « La LME est-elle inapplicable ? », http://www.agraalimentation.fr/ 2 : Lire Anne-Marie Luciani, Laurent Roberval, Jean-Louis Fourgoux, Les délais de paiement, un an après la loi LME, in Concurrences, N° 1-2010, n°30043, www.concurrence.com 3 : Lire également le point de vue d’Arnaud Mulliez, « Le mauvais procès contre Auchan », Les Echos, 19.07.2010, p.8. 4 : En effet la loi organique n°2009-1523 du 10 décembre 2009 « relative à l’application de l’article 61-1 de la Constitution » précise le mécanisme d’une nouvelle procédure à la disposition des parties en justice : « la question prioritaire de constitutionnalité » qui permet aux justiciables de saisir le Conseil Constitutionnel via la Cour de cassation, ou le Conseil d’Etat, sur la validité d’une loi. 5 : Quid enfin de l’action des pouvoirs publics à l’égard des fournisseurs et des clients étrangers, d’autant que la question de l’application de la réglementation française aux contrats internationaux reste entier (loi de police ou non ?) et alors que des clauses contractuelles peuvent l’évincer ? n°72 • Novembre 2010 Plastilien 19 novembre_Mise en page 1 02/11/10 11:23 Page20 D R O I T la mesure où il entrerait en conflit avec le principe de légalité des délits et peines, qui stipule qu’une condamnation n’est possible qu’en vertu d’un texte précis et clair (sic !). En créant en septembre 2010 les « mardis de la LME », groupe de travail sur l’application de la LME, la Présidente de la Commission d’Examen des Pratiques Commerciales (CEPC) semblent leur donner raison… 6 , sans compter que Catherine Vautrin n’exclut pas de faire également appel au médiateur des relations interentreprises industrielles et de la sous-traitance Jean-Claude Volot. Ainsi, tant sur le plan communautaire qu’en droit interne, 20 Plastilien Novembre 2010 • n°72 D E S toutes les difficultés que rencontre l’Etat français pour rendre effectives les dispositions de la Directive (sur les délais de paiement) et de la LME (sur les relations commerciales) aboutissent aux mêmes conclusions. Simple carence de la transposition française de la Directive du 29 juin 2000 ou, plus généralement, texte communautaire insuffisant pour réformer les délais de paiement, le législateur doit si ce n’est revoir sa copie (d’autant que nous sommes à la veille d’une refonde de la Directive du 29 juin 2010), du moins se donner les moyens de faire appliquer la loi. Quant aux problèmes d’interprétation de la LME entre les A F F A I R E S 6 : Les « mardis de la LME » doivent ainsi réunir industriels et distributeurs sous l’égide de la CEPC lors de cinq sessions dès le mois de septembre 2010 pour aborder notamment les questions des stocks déportés, des prix, des NIP (Nouveaux Instruments promotionnels), du plan d’affaires, de la notion de « déséquilibre significatif, etc. 7 : Lire à ce sujet « La LME est-elle inapplicable ? », http://www.agraalimentation.fr/ op.cit. 8 : Et «Heureusement qu'il n'y avait pas la paire !», ironisait Sacha Guitry. industriels et les distributeurs (toujours dans l’attente d’une circulaire d’application), un retour à la case législative n’est pas non plus à exclure (a fortiori si l’article L 442-6 du Code de commerce est déclarée inconstitutionnel) tant l’échec est patent et les critiques concordantes. En tout état de cause, comme l’écrivait André Gide à propos du « Soulier de satin », « nous vivrons assez pour voir le moment où l’on se rendra compte de la médiocrité de cette pièce ». novembre_Mise en page 1 02/11/10 11:23 Page21 novembre_Mise en page 1 02/11/10 11:23 Page22 F I S C A L I T É Valérie CLAYTON • Allizé-Plasturgie • Les téléprocédures fiscales : de quoi s’agit-il ? Quand deviennent-elles obligatoires ? Les téléprocédures permettent aux professionnels de déclarer et de payer les principaux impôts (TVA, l’impôt sur les sociétés, la taxe sur les salaires ainsi que la CVAE) en utilisant des moyens modernes : internet ou la transmission de fichiers. Les seuils de chiffre d’affaires à partir desquels elles deviennent obligatoires sont abaissés depuis le 1er octobre 2010. Il existe deux modes de transmission des impôts par voie électronique, directement sur Internet (mode EFI) ou par l’intermédiaire d’un comptable ou d’un autre prestataire (mode EDI). Par internet (mode EFI) L’entreprise effectue elle-même ses déclarations et paiements sur www.impots.gouv.fr dans son espace abonné (Professionnels / Espace abonné). Dans cet espace, elle peut : - déclarer et payer la TVA ; - déposer des demandes de remboursement de crédit de TVA ; - payer l’impôt sur les sociétés, la taxe sur les salaires, la contribution économique territoriale (CVAE et CFE) et la taxe foncière. Par l’intermédiaire d’un comptable ou d’un autre prestataire (mode EDI) Ce partenaire transmet à l’Administration Fiscale les données déclaratives et de paiement des impôts pour le compte de l’entreprise. 22 Plastilien Novembre 2010 • n°72 Les téléprocédures disponibles en mode EDI sont : - la déclaration et le paiement de la TVA ; - le dépôt des demandes de remboursement de crédit de TVA ; - le dépôt des déclarations de résultats et des liasses fiscales (procédure EDI-TDFC) ; - le dépôt de la déclaration de CVAE (procédure EDI-TDFC). Les obligations varient pour chaque impôt en fonction du chiffre d’affaires de l’entreprise. Ce seuil est abaissé : - à compter du 1 er octobre 2010, à 500 000 €hors taxes (article 29 de la loi de finances rectificative pour 2009) ; - à compter du 1 er octobre 2011, à 230 000 € hors taxes. Si le chiffre d’affaires de l’exercice clos au 31 décembre 2008 dépasse 760 000 €, l’entreprise est tenue de télédéclarer à partir de février 2010 pour les opérations de janvier 2010. Le montant du chiffre d’affaires de référence pour les sociétés imposables à l’impôt sur les sociétés correspond à la somme des données inscrites dans les déclarations de résultats (formulaire 2052 – ligne FL). En matière de TVA L’exercice de référence est, par principe, l’avant dernier exercice clos. En cas de clôture de l’exercice à un mois autre que décembre : L’entreprise doit télédéclarer et télérégler la TVA si son chiffre d’affaires de l’avant-dernier exercice clos dépasse 760 000 €. Ainsi, si elle clôture son exercice en mars 2009 et que son chiffre d’affaires dépasse 760 000 €, elle est tenue de télédéclarer et télérégler la TVA à partir du mois de mai 2010 au titre des opérations d’avril 2010. L’entreprise doit déclarer et payer la TVA en ligne ou par l’intermédiaire d’un prestataire EDI (comptable …) si le montant de son chiffre d’affaire dépasse 760 000 € hors taxes. Exemple : En cas de clôture de l’exercice au 31 décembre : novembre_Mise en page 1 02/11/10 11:23 Page23 F I S C A L I T É Un dispositif particulier s’applique au titre de l’abaissement du seuil de chiffre d’affaires au 1er octobre 2010. Ainsi, pour un exercice clos de référence en août 2009 ou avant cette date, les entreprises entrant dans l’obligation de recours aux téléprocédures professionnelles pour la déclaration et le paiement de la TVA à compter du 1 er octobre 2010 sont celles dont le chiffre d’affaires est compris entre 500 000 € et 760 000 €. Pour les exercices de référence clos au titre d’une période postérieure à août 2009 : si le chiffre d’affaires de l’avant dernier exercice clos dépasse 500 000 €, l’entreprise doit télédéclarer et télérégler sa TVA à compter du 2ème mois suivant la clôture de son exercice et au titre des opérations du premier mois qui suit la clôture de son exercice. En matière d’impôt sur les sociétés et de taxe sur les salaires L’article 29 de la loi de finances rectificative pour 2009 crée un seuil pour l’obligation de télérégler l’impôt sur les sociétés et la taxe sur les salaires. Le télérèglement de l’impôt sur les sociétés et de la taxe sur les salaires est obligatoire pour les entreprises dont le chiffre d’affaires réalisé au titre de l’exercice précédent dépasse les seuils de 500 000 € hors taxes à compter du 1er octobre 2010 ou de 230 000 € hors taxes à compter du 1er octobre 2011. Le montant du chiffre d’affaires de référence correspond à la somme des données inscrites dans les déclarations de résultats (formulaire 2052 – ligne FL). Exemple : Lorsque l’entreprise clôture son exercice au 30 juin 2010 et que son chiffre d’affaires de l’exercice clos au 30 juin 2009 dépasse 500 000 €, elle est tenue de télérégler au 15 octobre 2010 : - le solde de l’IS de l’exercice clos au 30 juin 2010 ; - éventuellement, l’acompte de taxe sur les salaires concernant les rémunérations versées au titre de septembre 2010. Les services offerts aux usagers par la Direction Générale des Finances Publiques en matière de dématérialisation couvrent d’ores et déjà l’essentiel du champ des impôts professionnels. L’abaissement des seuils d’obligation de recours aux téléprocédures professionnelles institué par l’article 29 de la loi de finances rectificative pour 2009 a pour objectif de faciliter les obligations fiscales des entreprises en développant la transmission dématérialisée. Par ailleurs, avec les téléprocédures fiscales, les entreprises bénéficient d’un avantage : le prélèvement est effectué au plus tôt à la date d'échéance quelle que soit la date à laquelle elles ont souscrit leur déclaration et adressé leur ordre de paiement. Ainsi, 57 % des adhérents à la télédéclaration et au télérèglement de TVA ont choisi cette téléprocédure pour les avantages qu'elle procure en dehors de toute obligation. En matière de cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) Toutes les entreprises redevables de la CVAE ont l’obligation de télépayer les acomptes et le solde de la cotisation. La procédure de télédéclaration (TDFC) est applicable aux déclarations de résultats et de CVAE à partir d’un seuil de chiffre d’affaires. Ainsi, si le chiffre d’affaires de l’entreprise dépasse 15 000 000 € hors taxes et si les résultats sont soumis à l’impôt sur les sociétés, elle doit transmettre sa déclaration de résultats par l’intermédiaire d’un partenaire EDI (procédure EDI-TDFC). De même, lorsque le chiffre d’affaires de l’entreprise est supérieur à 500 000 € hors taxes, elle doit télédéclarer et télérégler la CVAE. La CVAE (imprimé 1330) est télédéclarée selon la procédure EDI-TDFC, par l’intermédiaire d’un partenaire EDI et téléréglée par paiement en ligne sur www.impots.gouv.fr. Le montant du chiffre d’affaires de référence, pour les sociétés soumises à l’IS, correspond à la somme des données inscrites ligne FL sur le formulaire 2052. Pour la CVAE, il s’agit du chiffre d’affaires porté dans la case A3 de la déclaration 1330 CVAE. Concernant les déclarations de résultats, l’exercice de référence est l’exercice clos précédent celui au titre duquel la déclaration de résultats est déposée. Pour la déclaration de la CVAE, l’exercice de référence est l’exercice au titre duquel la déclaration CVAE est déposée. Une entreprise devra télédéclarer en N + 1 la déclaration 1330 CVAE relative à l’année N si le chiffre d’affaires porté sur cette déclaration est supérieur à 500 000 €. Exemple : Si le chiffre d’affaires de l’exercice clos au 31 décembre 2009 dépasse 500 000 €, l’entreprise est tenue de déposer avec TDFC en 2010 sa déclaration CVAE relative à l’exercice clos en 2009. Les professionnels concernés sont invités dès maintenant à effectuer leurs démarches d'adhésion afin de se préparer dès à présent à leurs futures obligations. Pour adhérer ou s’informer sur la télédéclaration et le télérèglement de la TVA, de l'impôt sur les sociétés, la taxe sur les salaires ou la CVAE, il suffit de consulter le portail fiscal www.impots.gouv.fr, rubrique « professionnels » où cette procédure est détaillée. Les entrepreneurs peuvent naturellement aussi s’adresser à leur service des impôts des entreprises qui pourra les aider dans leurs démarches. Ils peuvent également consulter leur expert-comptable, association de gestion et de comptabilité ou organisme de gestion agréé. n°72 • Novembre 2010 Plastilien 23 novembre_Mise en page 1 02/11/10 11:23 Page24 P O I N T Thierry CHARLES D E V U E • Allizé-Plasturgie • Délais de paiement : l’Europe en ordre de marche « Cent fois sur le métier remettez votre ouvrage à demain, si on ne vous paie pas le salaire d'aujourd'hui », écrivait Jacques Prévert. Une réflexion qui a dû inspirer la Commission européenne qui, conformément à un engagement pris dans le cadre du « Small Business Act », invite à adopter une nouvelle approche pour remédier à la situation des retards de paiement. Adopté en juin 2008, le « Small Business Act » pour l'Europe reflète la volonté de la Commission de reconnaître le rôle essentiel joué par les PME dans l'économie européenne. Il établit, pour la première fois, un cadre politique global pour l'Union européenne et les États membres. «La date limite standard pour payer une facture relative à des biens ou des services sera désormais de 30 jours pour les secteurs public et privé» précise le Parlement dans un communiqué, une disposition qui remet notamment en cause le principe de liberté contractuelle qui prévalait jusqu’à présent. Ainsi, le 13 septembre 2010 marque une étape importante dans la procédure visant à réviser la directive de 2000 sur les retards de paiement dans les transactions commerciales (Directive 2000/35/CE du Parlement européen et du Conseil du 29 juin 2000 concernant la lutte contre le retard de paiement dans les transactions commerciales). C’est un succès d’autant plus important que la proposition initiale de la Commission laissait « les débiteurs et les créditeurs s'entendre en pratique sur les grandes lignes » selon la négociatrice de l'assemblée, l'eurodéputée S&D, l’allemande Barbara Weiler. Elle ajoute que « cet accord signifie que les PME ne seront plus forcées à servir de banques aux entreprises publiques et aux grosses compagnies » (via le crédit interentreprises que les entreprises s'accordent entre elles implicitement à travers les délais de paiement consenti par une entreprise à ses clients). Toute- C’est ainsi que les négociateurs du Parlement ont réussi à convaincre les représentants des États membres d'accepter une règle de 30 jours à l'échelle européenne ! 24 Plastilien Novembre 2010 • n°72 fois, le Parlement a concédé une dérogation de 60 jours pour les marchés publics qui devra être motivée par une « justification spéciale » et ne s'appliquera que dans des « circonstances exceptionnelles ». Il est par ailleurs précisé qu’en cas de non respect de ce délai de 30 jours, une majoration de 8% du taux d'intérêt de référence serait appliquée (outre un montant fixe de 40 euros de compensation pour les frais de recouvrement).Enfin, en vue de s'assurer que les produits ou services sont conformes aux termes du contrat, une période de vérification serait fixée à 30 jours, sans que ce délai ne puisse être utilisé comme échappatoire en vue de retarder le paiement inutilement. Rappelons qu’en France, la Loi LME du 4 Août 2008 a modifié l’article L 441-6 du Code de commerce qui dispose désor- mais que : « Sauf dispositions contraires figurant aux conditions de vente ou convenues entre les parties, le délai de règlement des sommes dues est fixé au trentième jour suivant la date de réception des marchandises ou d’exécution de la prestation demandée. Le délai convenu entre les parties pour régler les sommes dues ne peut dépasser quarante-cinq jours fin de mois ou soixante jours à compter de la date d’émission de la facture » (toutefois, la loi PERBEN du 5 janvier 2006 impose déjà des délais de paiement de 30 jours aux transporteurs routiers). La prochaine étape est prévue d’ici la fin de l’année à Strasbourg devant le Parlement européen, qui devrait voter en session plénière l’accord révisant la directive de 2000, ce qui obligera le gouvernement à revoir une nouvelle fois sa copie sur les délais de paiement. novembre_Mise en page 1 02/11/10 11:23 Page25 P O I N T D E V U E A N A LY S E T H E R M I Q U E P O U R L A C A R A C T E R I S AT I O N D E S M AT I E R E S P L A S T I Q U E S Fusion Cristallisation Polymérisation Tr a n s i t i o n Te m p s i n d u c t i o n o x y d a t i o n Stabilité thermique Décomposition Réticulation P o u r t o u t b e s o i n d e F O R M AT I O N o u d e P R E S TAT I O N D ’ A N A LY S E n’hésitez pas à nous contacter I n s p i r i n g I m a g i n a t i o n Plastique, le matériau du XXIe siècle f o r SETARAM INSTRUMENTATION 7 rue de l’Oratoire 69300 Caluire - France Téléphone : 04 72 10 25 25 Fax : 04 78 28 63 55 [email protected] www.setaram.fr M a t e r i a l S c i e n c e Pas étonnant que les plastiques soient le matériau du XXIe siècle ! Depuis que le premier d’entre eux a été mis au point, il y a environ un siècle, les plastiques ont révolutionné notre vie quotidienne. La communication, les voyages, les loisirs, l’habitat, l’hygiène, la santé ou bien encore la protection de l’environnement, toutes les activités humaines sont redevables à ce matériau. Car les plastiques nous rendent la vie plus confortable et parfois plus agréable et, en plus, ils sont bien meilleurs pour l’environnement qu’on ne le croit. Chaque jour, les chercheurs continuent d’élargir les frontières du savoir, des nano technologies à la médecine, et dans tous les domaines où les plastiques peuvent nous aider. Ils travaillent sur des solutions que nous sommes encore incapables d’imaginer, mais qui feront, bientôt, notre quotidien. ALLIZÉ-PLASTURGIE Nouvelle énergie Capteur d'innovations catalyseur de compétences l'énergie d'Allizé-Plasturgie c'est l'accélérateur de votre développement. 39 rue de la Cité - 69441 Lyon cedex 03 Tél. : 04 72 68 28 28 Email : [email protected] www.plasticway.com - www.allize-plasturgie.org n°72 • Novembre 2010 Plastilien 25 novembre_Mise en page 1 02/11/10 11:23 Page26 M A R K E T I N G Lionel CHARPENTIÉ • Cabinet POLARISE - Réseau Experts Allizé-Plasturgie - Domaine Innovation • « Ecouter les usages » ou comment vendre le produit avant même de l’avoir développé… Cintrafil est une PMI auvergnate dont l’activité principale est la fabrication d’articles métalliques en fil, tôle et tube. Le business de l’entreprise, principalement fondé sur la sous-traitance, n’échappe pas à la crise économique. Il fallait trouver une diversification avec un produit propre. Le projet Jetti est né de la rencontre entre le dirigeant et un papa ingénieux à la recherche d’un industriel pour concevoir et développer une poussette tout-terrain pour enfant handicapé. Il y a eu cession d’un brevet. Au terme de quelques mois d’études, en novembre 2009, une écoute des usagers est lancée pour définir les axes marketing du produit. Cet article résume les principaux axes de cette écoute Trois personnes témoignent : • Pascal REY chef de projet chez Cintrafil PR • Jacques BOIS designer PARDI DESIGN JB • Lionel CHARPENTIE Cabinet POLARISE en charge de l’écoute des usages LC Quelle est l’origine du projet ? PR : « Avant tout une rencontre. Une histoire touchante, une idée séduisante et surtout c’était le bon moment pour l’entreprise pour se lancer dans la production de produit en nom propre.» Quel était le produit envisagé ? PR : «Une poussette tout-terrain pour enfant handicapé. L’intérêt du produit était de pouvoir sortir de l’asphalte, partir à l’aventure sur des sentiers escarpés.» Quelle était l’équipe et le contexte ? PR : «L’équipe est constitué autour de 26 Plastilien Novembre 2010 • n°72 compétences très diverses et complémentaires : un designer, une ergothérapeute, un ingénieur BE, un sellier et… un responsable projet novice.» JB : «Première expérience design pour Cintrafil.» LC : «Personnellement je suis arrivé à la suite d’une expertise OSEO AUVERGNE.» Premier réflexe, s’entourer des compétences nécessaires pour avancer. Pourquoi avoir lancé une écoute des usagers ? PR : «Pour se rassurer. Car c’est plus facile de réorienter le projet à ce stade que lorsque tous les outillages sont lancés !» JB : «Dans un premier temps, je fonctionne à l’intuition, qui repose sur ma propre vision, mais il est essentiel de confronter son intuition avec des idées complémentaires.» LC : «Je l’ai proposé compte tenu du nombre important d’options sur le futur produit.» au départ, l’écoute des usages est souvent lancée pour se réassurer novembre_Mise en page 1 02/11/10 11:23 Page27 M A R K E T I N G Qu’est qui distingue une écoute des usages d’une écoute des clients ? LC : «L’écoute des usages se met en place avant tout début de conception et avant le design. Dans le détail on peut distinguer les focus groupes des écoutes individuelles. C’est ce que je pratique car les effets de groupe sont trop importants dans les focus. Sur internet on trouve aussi des solutions nombreuses en tapant CEM ou Conception en Ecoute des Marchés… Nota cela n’a rien à voir avec la compatibilité électromagnétique… - L’écoute client recouvre d’autres pratiques, cette fois plus proches de la vente et du commercial.» « Ecouter l’usager » nécessite-t-il une approche structurée ? LC : «Voici le dilemme : - soit on demande au client ce qu’il pense et dans ce cas on ne recueille que des lots d’insatisfactions; - soit on propose, sans écoute , un concept de rupture et le risque est fort de rester décalé … Pour sortir de ce dilemme, je me suis posé cette simple question : par quelle méthode associer l’usager en le rendant co-créateur du futur produit ? Ceci nécessite une approche structurée. Ainsi l’idée de faire une poussette évolutive est un positionnement qui résulte de cette écoute. Sans cette écoute structurée, il est impossible d’identifier cette attente latente qui se cache derrière le lot des insatisfactions habituelles.» Associer l’usager dans la co-création de son innovation Quelle est votre méthode ? «La méthode consiste à d’abord formater des concepts simples et clairs pour faire parler les usagers . Il faut donc proposer trois ou quatre concepts que j’appelle « provocateurs » pour faire réagir. Il y a ensuite une phase où ce n’est pas ce que l’on propose qui est important mais ce que disent les clients. Par la suite l’analyse des verbatims ressemble à un puzzle avec Ici il s’agit d’une écoute de type B2B avec des professionnels de la santé. Crédit photo Lionel Charpentié des morceaux qui se posent les uns à coté des autres. Au bout de 8 à 10 analyses, une « image » se forme et il est possible de percevoir les attentes et le cahier des charges. Cette méthode est le résultat de 10 années de travaux.» Quel est le matériel nécessaire ? «Il n’est pas besoin de faire des maquettes car 4 « planches de concept » sur des formats A4 suffisent. Ces concepts sont rédigés et dessinée suivant une méthodologie précise. A ce niveau, ce n’est pas l’objet qui est important mais l’usager, et il faut représenter dans les planches des personnes qui utilisent cet objet. Quelle est la partie la plus difficile ? LC : «Au début car l’équipe doit « segmenter » pour choisir les personnes à écouter. Ici nous avons donné priorité aux ergothérapeutes sur les distributeurs et les parents... … et à la fin, lors du retour d’écoute, car l’équipe projet est toujours surprise des attentes des clients. Parfois dans mes missions, j’ai pu assisté au déni des conclusions mais ce n’était pas le cas chez Cintrafil, au contraire. Parfois certains clients commencent à dessiner sur les planches ou faire des propositions, c’est souvent très riche...» Pour moi, c’est un moment très difficile car le chef de projet doit tout à la fois digérer les conclusions et rédiger ensuite le profil marketing produit : il lui faut donc définir le mix valeur, c’est à dire choisir les attributs de valeur sur lesquels on va investir et ceux qu’il faut délaisser, c’est vraiment délicat, même lorsque les arguments sont bien amenés.» Ce n’est pas ce que l’on propose qui est important mais ce que disent les usagers Innover dans un bon rapport qualité prix c’est le défi des PMI.L‘écoute des usagers permet de définir ce rapport n°72 • Novembre 2010 Plastilien 27 novembre_Mise en page 1 02/11/10 11:23 Page28 M A R K E T I N G PR : «Comme à chaque étape de conception : faire les bons choix.» JB : «Assurer et assumer pleinement ces choix en sachant les accompagner avec souplesse. En apportant de nouvelles réponses judicieuses partagées, une saine remise en cause est toujours profitable.» Comment avez vous fonctionné ensemble ? PR : «Cela s’est fait naturellement ! Le meilleur moment du projet (à ce jour !) : la séance de créativité où nous avons imaginé 4 concepts produit. Un régal de pousser chaque concept à l’extrême !» JB : «Dialogue toujours ouvert, respect des savoirs mutuels, échange et réactivité et confiance affichée et soutenue de la direction.» LC : «Personnellement, j’ai apprécié un fonctionnement d’équipe très complet avec créativité et décision qui sont deux qualités fondamentales pour la réussite d’une écoute des usagers.» Quel a été le livrable ? LC : «C’est le profil marketing du produit Crédit photo Pardi design envisagé ; cela comprend une représentation par le modèle KANO et un document qui va rappeler la stratégie de l’entreprise. Essais à partir de l’invention 24 mois 2007-2009 28 Plastilien Novembre 2010 • n°72 Le modèle KANO est très visuel et permet de distinguer 3 niveaux dans la différenciation : - ce qui est distinctif ; ici l’élément de distinction est le trois roues tout terrain donc le brevet initial qui est conservé mais ne constitue plus le cœur d’usage; - ensuite il y a le cœur d’usage. Dans ce marché, le niveau d’exigence est très élevé : légèreté, pliage associé du châssis et du siège, etc... - ensuite l’attractif la surprise ; nous avons retenu tout ce qui concerne les aspects coloristiques sur les sièges.» Le livrable est le cahier des charges marketing qui va soutenir le design Comment positionner cette offre nouvelle JETTI ? JB : «C’est une réponse optimisée, pour mieux accompagner les parents, sur la durée, avant de passer à l’équipement d’un fauteuil pour leur enfant». LC : «L’entreprise est passée d’une offre atypique, le tout terrain, qui n’était pas à sa portée à une offre alternative, la poussette évolutive.» Écoute des usages septembre 09 Profil marketing produit novembre 09 «Un siège auto RECARO sur une poussette tout terrai» «Une poussette JETTI évoluant aves l’enfant et qui passe partout Quels sont les autres apports ? PR : « Gain de temps, cela nous a permis de faire des choix technologiques importants très rapidement.» JB : «Assurance et validation pour poursuivre sereinement avec la définition du profil marketing du produit attendu et par les parents et par les prescripteurs.» LC : «CINTRAFIL a su associer les professionnels de la santé avant d’avoir lancé le produit ; c’est donc un acte commercial qui permettra aussi de gagner du temps : connaissance des arguments, des réseaux, des gestes professionnels précis.» Dans la plupart des cas une écoute des usagers agit comme un véritable booster de projet Comment avez-vous continué à partir de ce document ? PR : « C’est le véritable point de départ de la conception. A partir du profil marketing produit, il est très facile de réaliser l’analyse fonctionnelle et rédiger le cahier des charges techniques. La méthode Kano met du relief aux fonctions du produit, on voit très clairement où il faut concentrer ses efforts.» Design et réalisation 6 mois Août 2010 novembre_Mise en page 1 02/11/10 11:23 Page29 M A R K E T I N G CHANGEMENT DES USAGES FORTS NOUVELLES PRATIQUES CRÉATION DE REFERENTIELS ET DE MARCHES NOUVEAUX L’atypique L’excellence L’alternatif Le générique MODIFICATION LIMITÉES DES USAGES HYBRIDATION FORTES AUX PRATIQUES L’abondance L’essentiel Leaders Nouveaux entrants «Légitimes pour proposer» «Doivent prouver» MASSE DES «MEE TOO» ET «PREMIERS PRIX» Le défensif RENFORCEMENT DES USAGES L’intemporel Le collector RETOUR DES TRADITIONS JB : «Je traduis les désirs exprimés et les solutions techniques retenus en formes matières couleurs servant nos desseins : légèreté et maniabilité tout en douceur et rondeur, plus ludique que technique.» LC : «Mon intervention est « biodégradable » et le principal est quelle soit assimilée par l’équipe projet. Je disparais ensuite…» Quels sont les types de produits ou services pour lesquels il faut recommander une écoute des usages ? LC : «Ce n’est pas adapté pour les produits dont on veut vérifier les aspects sensoriels par exemple... il y a d’autres méthodes pour cela et une planche de concept ne sert à rien. Par expérience je sais que cela fonctionne très bien sur : - de nouveaux loisirs; - des produits « compliqués » : poussettes, mobilier, électroménager…; - les NTIC : Portail WEB; - de nouveaux services; - pour valider des relations nouvelles à la distribution …; - pour aider à faire des choix en interne (nouvelles gouvernances…)» En une phrase comment décrire l’importance de l’écoute des usagers ? JB : «Pour chercher à satisfaire l’usager plutôt que de flatter le client.» PR : «Tôt ou tard le client se fera entendre !» LC : «Pour vendre le produit avant même de l’avoir développé !» n°72 • Novembre 2010 Plastilien 29 novembre_Mise en page 1 02/11/10 11:23 Page30 Pour plus d’informations : 04 74 73 42 33 ou [email protected] novembre_Mise en page 1 02/11/10 11:23 Page31 S T R A T É G I E Yvon MOUGIN • Membre du Réseau Expert d’Allizé-Plasturgie • Qualité et performance, deux amies qui vous veulent du bien Cet événement signifieraitil que « qualité » et « management » sont synonymes ? Cela signifieraitil que parler de « Management de la qualité » est une redondance ? Dans le cas de l’EFQM (pardon, l’EFM), cela ne pose pas de problème sémantique majeur. La qualité est morte, vive la qualité J’étais à l’AFNOR il y a quelques mois et j’y ai appris un scoop de la bouche d’un visiteur bien informé. Il parait que la qualité va disparaître de notre vocabulaire. Ce n’est pas une blague. Enfin, ce n’était pas annoncé comme tel. En effet, le mot « qualité » sera, dans un premier temps, retiré du nom (acronyme) de l’organisme qui représente l’excellence, j’ai cité l’EFQM. On ne dira plus : « European Fundation for Quality Management » mais plus simplement EFM autrement dit : « European Fundation for Management ». Ils vont adopter ce changement sans générer d’angoisses métaphysiques chez leurs clients et adhérents. Cependant, pour élargir le sujet, nous pourrions nous tenir les mêmes réflexions à propos de la qualité et de la performance. C’est pareil. « Qualité » et « performance » sont dans un bateau, « qualité » tombe à l’eau que reste-t-il ? Nous pourrions encore nous pencher, avec le même état d’esprit sur le cas du référentiel du PFQP (le Prix Français de la Qualité et de la Performance) qui deviendra certainement, si cette manie est contagieuse, le PFP. La disparition d’un mot ne tue pas le concept. On a déjà vu de nombreuses associations perdre l’un des deux associés et survivre dans la mémoire collective. Mercédès et Benz ou Rolls et Royce ou Harley et Davidson ou Sony et Ericson ou Spirou et Fantasio, ou Tintin et Milou, Coca et Cola (pour ne citer que quelques cas) en sont des exemples connus. Entre parenthèses, n’oubliez pas cependant, si vous vous associez un jour, qu’il vaut mieux se mettre en premier dans la dénomination de la dite association. Revendiquez l’ordre alphabétique, l’âge, la taille ou le poids, bref, tout argument qui justifiera une position initiale dans l’intitulé de la raison sociale. Mais pour en revenir à nos, comme on dit, moutons, que ferons-nous lorsque le mot « qualité » est utilisé seul, sans association, dans le langage courant ? Il faudra bien trouver une solution n’est-ce pas ? Or nous avons vu que le remplacer par un autre mot tel que « performance » ou « management » ne convient pas. Alors ? Que faire ? Nous devons absolument trouver un remplaçant à ce terme bientôt disparu. Oui mais lequel ? Compliqué n’est-ce pas ? Et si en lieu et place d’un mot nouveau, nous utilisions un son ? Tiens, par exemple : « Mmmmm ». On pourrait dire alors : - Le management de la « Mmmmm ». - Je suis responsable « Mmmmm ». A la question : - Dans quoi travaillez-vous ? Vous répondriez : - Je suis dans la « Mmmmm ». Vous pourrez dire aussi : - Aujourd'hui, j’ai livré de la « Mmmm » à mes clients. Ou bien encore : - Satisfaire ses clients, c’est de la « Mmmm ». n°72 • Novembre 2010 Plastilien 31 novembre_Mise en page 1 02/11/10 11:23 Page32 S T R A T É G I E Pardon ? Vous avez le sentiment que cela ne sonne pas juste ? Vous pensez que cette substitution n’est pas très harmonieuse ? Bon alors oublions ! Qualité et performance, même combat ? Quoi qu’il en soit, la perte probable de ce terme est un peu dommageable tout de même. Personnellement, je commençais seulement à comprendre ce que signifiait le mot qualité. Ce qu’il représentait en tant que concept. Si nous prenons un peu de temps pour comparer qualité et performance par exemple, cette dernière implique (pour moi) une notion d’individualisme, d’égocentrisme peut être. On parle de la performance d’un sportif, de la performance d’une machine. Il s’agit alors critères intrinsèques, endogènes comme la vitesse pour le coureur, la puissance pour un véhicule, la contenance pour un lave-linge, etc. Je ne déteste pas le mot mais il ne veut pas dire la même chose que qualité. Nous savons aujourd'hui que la qualité est la recherche (difficile) d’un équilibre délicat entre les intérêts (la satisfaction) des diverses parties impliquées dans le fonctionnement d’un organisme. Les parties prenantes comme disent les normes. Il y a d’abord le client bien entendu car sans lui, pas d’organisme. Il faut aussi compter les actionnaires ou les institutions de tutelles pour le service 32 Plastilien Novembre 2010 • n°72 public. Il faut compter encore les personnels et la société civile, etc. La performance sans la qualité, cela consiste en quoi pour une entreprise ? Produire n’importe quoi et vendre à tous prix (ou plutôt le plus cher possible) ? Cela nous renvoie dans les années de l’entre deux guerres. La qualité sans la performance, cela consiste en quoi pour une entreprise ? Satisfaire les clients et les usagers au détriment de la profitabilité pour les privés et de l’intérêt général et des budgets (nos impôts) pour le public. Cela nous renvoie dans les années quatre-vingts. Ce n’est certainement ni l’une ni l’autre de ces alternatives qui montre la bonne voie. Alors choisissons, comme nous le faisons tous (ou presque) aujourd'hui, la qualité ET la performance. Choisissons la qualité parce dans un univers qui se mondialise, nous avons intérêt à satisfaire nos clients pour qu’ils préfèrent acheter français, nous avons intérêt à satisfaire nos actionnaires pour qu’ils continuent à nous faire travailler ici, pas trop loin de la maison et nous avons intérêt à satisfaire nos personnels pour qu’ils se remettent à aimer le travail vite fait et bien fait. Choisissons la performance parce que pour un temps encore, on a des salaires plutôt élevés (par rapport à ceux des pays émergents bien entendu) et que si on veut les garder, il nous faut sortir les doigts du, comme on dit, nez pour faire quelques améliorations de productivité dans tous les domaines. Performance globale, totale, générale ? Cependant, si nous sommes obligés de ne parler que de performance, si ce concept avale l’autre, il nous faudra revoir la signification de ce terme. Il nous faudra l’élargir. Nous dirons alors que la performance est la capacité d’un organisme à s’adapter en permanence aux contraintes de son environnement socioéconomique. Sa capacité à survivre quoi. La performance pourrait être considérée comme une sorte d’intelligence sociétale. Nous retrouvons là un lien évident entre les organisations et les systèmes vivants. Les entreprises et les organismes de tous poils et de toutes tailles sont comme des êtres vivants et à ce titre, ils doivent faire preuve d’adaptabilité. La performance se manifestera dans l’accomplissement d’une finalité sociétale en satisfaisant à toutes les contraintes extérieures. Ces éléments extérieurs, ces métas-modèles, ce sont les marchés et les clients ou les usagers dont les attentes évoluent sans arrêt. Ce sont les réglementations qui nous amènent de nouvelles contraintes chaque jour qui passe. Ce sont les technologies qui progressent de manière vertigineuse. Ce sont les concurrents, ce sont les impératifs environnementaux et sociaux. Ce sont les défis du développement durable. La performance s’exprimera dans l’accomplissement de sa finalité en optimisant ses ressources, comme le font naturellement tous les animaux qui calculent, intuitivement mais en continu, les recettes et les dépenses en énergie. La performance se montrera dans l’innovation parce que demain ne ressemblera pas à aujourd’hui. Il ne s’agit pas d’innover seulement dans les grandes entreprises. Ils s’agit de montrer que cela est possible dans les petites structures, sans rupture, dans les produits mais aussi dans les procédés, dans les relations avec les clients, dans les relations avec les personnels, dans l’organisation, dans la réduction des dépenses. La performance s’affirmera dans la recherche permanente de la difficulté et de la prise de risque. Il ne s’agit pas de jouer à la roulette russe tous les jours mais accepter quelquefois des affaires ardues, relever quelques défis de temps à autre. La performance se révèlera dans la quête de la souplesse, de l’agilité et de la réactivité. Il faudra appliquer le principe de subsidiarité pour permettre à chacun à son niveau de résoudre rapidement les problèmes qui lui échoient. Il faudra donner un peu plus de pouvoir de décision aux opérationnels. Ah, le pouvoir !! Il a beaucoup de mal à se partager avec notre culture ancestrale de la hiérarchie et du chef tout puissant qui sait tout, qui décide de tout, qui est partout (et comme l’infini de Pascal qui est nulle part) mais qui est un empêcheur de tourner rond et surtout vite. novembre_Mise en page 1 02/11/10 11:24 Page33 novembre_Mise en page 1 02/11/10 11:24 Page34 S T R A T É G I E La performance se dissimulera dans la mise en place de réseaux pour améliorer la transversalité, dans l’adoption de vertus comme valeurs d’entreprises afin que tout un chacun se sente bien dans son environnement professionnel et trouve un sens à son travail. La performance se déploiera à travers la prise de conscience que nous travaillons pour les autres, nos collègues en interne lesquels feront du mauvais boulot si nous ne les servons pas correctement. Elle est collective. Cela ne sert à rien d’être efficace dans son coin. Ce qu’il faut aujourd'hui c’est aider les autres à être efficaces. N O U VE A U Cette liste n’est pas exhaustive bien entendu et je vous sou- haite du courage et de l’inventivité pour contribuer à ce rude combat qui nous attend dans les années à venir. Retour vers le futur Je ne résiste pas, à la fin de ce petit texte, au désir de partager avec vous un court extrait d’une nouvelle de Jack LONDON que j’ai découverte au hasard d’une lecture de vacances. C’est l’introduction d’une histoire racontant l’aventure d’une jeune femme confrontée à une situation totalement inattendue et totalement dramatique et qui s’en sort parce qu’elle était habituée aux changements et aux situations difficiles. Le titre du livre (paru en éditions poche) est : « L’amour de la vie ». Celui de la nouvelle est : « L’imprévu ». « L’imprévu. C’est chose facile que de voir ce qui saute aux yeux, de faire ce qui est prévu. La tendance de la vie individuelle est plutôt statique que dynamique ; cette tendance devient propension grâce à la civilisation où l’on ne voit que ce qui est évident, où l’imprévu arrive rarement. Lorsque l’inattendu arrive cependant et qu’il amène de graves conséquences, les faibles succombent. ornières nouvelles et étranges. Bref, lorsqu’ils arrivent au bout de leurs ornières, ils meurent. D’autre part, il y a des hommes qui s’arrangent pour survivre, des individus entraînés qui échappent à la règle de l’évidence et de ce qui est prévu et qui ajustent leurs vies à toutes les règles étranges qu’elles peuvent rencontrer ou auxquelles elles sont forcées de s’assujettir. Edith Whittlesey était de ces individus. » Cette histoire a été écrite vers 1800. Etonnant d’actualité non ? Ils ne discernent pas ce qui est facile à voir, ils ne peuvent pas agir contre l’inattendu, incapables qu’ils sont d’ajuster leurs vies bien réglées dans les Système RotoPaq Profils thermiques pour le rotomoulage Système embarqué pour mesurer la température lors des cycles de chauffe et de refroidissement dans les phases de transformation de la matière • Précision ± 0,3°C • Dix voies de mesure max. • Lecture et analyse en direct par transmission radio • Protection thermique • Léger et compact • Optimisation des procédés de rotomoulage CONTACTEZ-NOUS : Datapaq Ltd, Deanland House, 160 Cowley Road, Cambridge, CB4 0GU, UK Tel: +44 1223 423141 • E-mail: [email protected] • www.datapaq.fr 34 Plastilien Novembre 2010 • n°72 C C Té c novembre_Mise en page 1 02/11/10 11:24 Page35 Pourquoi recruter un apprenti ? L'apprentissage peut vous permettre d'intégrer de nouvelles ll compétences et de développer celles qui existent dans votre entreprise. Prendre un apprenti, c'est aussi, tout en contribuant à la formation d'un jeune, interroger votre organisation, la faire évoluer et innover. C'est le meilleur moyen pour votre entreprise de former des professionnels à son métier, à l'environnement technique et au elle. fonctionnement de votre entreprise, aussi spécifique soit-elle. L’apprentissage, une formation sur mesure ure ! Vous souhaitez étoffer votre bureau d’études, un conducteur de ipe… ? ligne vous fait défaut, un régleur pourrait renforcer votre équipe… L’offre de formation est variée : Plasturgiste des semi-ouvrés, Bac pro, BTS, Licence Pro Plasturgie ou Design, Chef de projet en n matériaux com composites, Ingénieur Matériaux Plastiquess ou Procédés Plast Plasturgie… vous trouverez forcément une formation qui correspond à vos besoins. 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Nous pouvons disposer du cas exceptionnel où le découvreur saura à lui seul trouver, concevoir, industrialiser, produire, protéger, marketer, vendre… Cela reste toutefois atypique… La complexité du processus d’innovation mobilise les différentes facettes de l’organisation, le savoir technique, la capacité à gérer un projet, la capacité à sortir du cadre de réflexion habituelle. cite une chaine de compétences dont l’efficience facilitera la production de l’innovation quelle qu’elle soit. L’innovation produit : Elle vise à satisfaire de nouveau besoin ou des besoins non encore satisfais. Un nouveau produit Surtout, il suppose un dépassement de l’ensemble de ces paramètres dans un processus itératif plus ou moins long. Dans les étapes d’innovation, l’agrégation et le niveau compétence feront la différence. Innover suppose de créer un nouveau champ du possible, de dépasser ses connaissances, de dégager de nouveaux savoir-faire. Aussi le processus innovation dans ces différentes phases, solli- 36 Plastilien Novembre 2010 • n°72 L’innovation process et dans les équipements : Ce type d’innovation vise plus de performance industrielle (coût, qualité, délai), financière (marge et avantage concurrentiel). Les impacts en terme d’organisation induisent de détecter (d’anticiper) les évolutions nécessaires en terme de compétences. En effet l’intégration de nouveaux équipements, logiciels, processus aura une conséquence directe sur les tâches des collaborateurs, sur le niveau de rigueur à atteindre. Une approche dite de GPEC pourra ainsi permettre de se préparer. ©MaxFx - Fotolia.com Une étude réalisée par OSEO en 2006 soulignait que le second facteur d’échec dans le processus d’innovation était le manque de compétence. Il est un fait que chercher n’est pas trouver et avoir l’idée est le début de l’aventure industrielle. Nous pouvons évoquer 4 types d’innovation pour lesquels la compétence joue un rôle primordial : internes sont elles adaptées à un nouveau mode de distribution, à une nouvelle relation clients. En supposant que ce nouveau produit soit destiné à l’export. L’anglais est-il maitrisé dans mon entreprise ? peut permettre de se diversifier. Cela peut signifier une nouvelle organisation commerciale. Les ressources L’innovation marketing : Elle va viser à définir un avantage concurrentiel afin de mieux se positionner sur son marché novembre_Mise en page 1 02/11/10 11:24 Page37 S T R A T É G I E mais aussi de viser de nouvelles cibles. La conception, le design, le conditionnement, la valeur et les fonctionnalités du produit pourront faire l’objet d’une refonte complète. moyen. Certaines entreprises se sont lancées dans des projets innovants sans estimer les impacts de ce type de processus sur le fonctionnement habituel de l’entreprise. Les ressources internes sontelles ouvertes au changement. Le BE dispose t-il des compétences techniques pour aller plus loin. Le design est-il une approche à laquelle nous sommes sensibilisés. Avonsnous les bons contacts… Encore une fois, l’agilité des compétences est un facteur clés de succès évident pour réussir. Les différentes phases du projet n’ont pas fait l’objet d’une investigation particulière pour évaluer quelles seraient les compétences nécessaires pour faire aboutir chaque étape dans des conditions optimums. L’innovation en terme d’organisation : Mon entreprise estelle organisée pour favoriser l’innovation. La flexibilité, le partage des réflexions, la circulation des idées, l’élévation des compétences sont-ils des leviers de notre développement. Dans cet aspect de l’innovation, la culture et l’organisation de l’entreprise sont les conditions d’expression de nouvelles compétences. En 2008, dans le cadre d’un projet, nous analysions le lien entre compétences et innovation dans les différentes phases d’un projet innovant. Nous avons constaté d’une manière générale un niveau d’organisation moyen du processus RH dans ses différentes facettes : Politique RH, Gestions des Emplois, Gestions des Compétences, Dynamique Sociale en relation avec une formalisation minimum de la stratégie. Le degré de maturité en terme de gestion de projet était plutôt Dans le cadre de cette analyse, les bonnes pratiques valorisaient l’élévation des compétences aux bénéfices d’un projet réussi. Il est assurément plus aisé d’anticiper lorsque l’entreprise s’est dotée d’une démarche de GPEC en lien avec la stratégie de l’entreprise. Les plans d’actions qui ont en découlé ont permis de gérer les évolutions métiers, de recruter, de préparer les changements prévus. Nous avons donc un processus innovation que l’on peut proposer de découper en 3 phases (qui vont impliquer des spécificités) : Avant, Pendant et Après… la dynamique de l’innovation va générer une nouvelle complexité que l’entreprise va devoir anticiper, intégrer et dépasser pour faire de l’innovation un levier de développement. Avant le projet : il est important de mesurer plusieurs paramètres tels que la vision stratégique de l’entreprise. Est-elle claire ? Les compétences actuelles sont-elles adaptées pour porter et gérer un projet ? Ai-je anticipé les aspects juri- diques ? Ai-je intégré enjeux techniques, commerciaux ? La culture de l’entreprise est-elle naturellement tournée vers l’innovation ? Ai-je la capacité à dégager le temps nécessaire forcement important sans dégrader le mode de fonctionnement habituel ?... L’ensemble de ces questions, peuvent permettre d’anticiper sur les compétences nécessaires pour vous accompagner dans l’organisation du projet sur toutes ces phases. Pendant le projet dans les phases de réflexion, les compétences mobilisées, les méthodes utilisées sont-elles celles dont j’ai besoin pour sortir du cadre et faire émerger l’innovation attendue ? Dans la production des idées avons-nous l’expertise nécessaire pour prendre en compte tous les champs du possible… ? Les connaissances techniques sont-elles limitées ou avonsnous la capacité de nous dépasser ? Avons-nous créé les conditions pour intégrer de nouveaux aspects comme le design, l’approche matériaux…? Avons-nous mis en place la bonne organisation pour nous permettre de conduire les changements nécessaires. Après le projet : les aspects commerciaux, marketing, juridiques ont-ils été anticipés pour permettre un accès rapide au marché et un temps de retour sur investissement adapté ? Dans le cadre d’une rencontre récente, un dirigeant nous exposait que pour se doter de toutes les chances de réussite avoir créé ce qu’il nommait sa « zone fertile ». En amont de son projet, les enjeux de son projet ont été anticipés. Il a constitué un groupe de réflexion composé de compétences internes et externes sur des nouveaux sujets. Le chef de projet a suivi une formation spécifique en lien avec les complexités du processus pour manager l’innovation. L’exemple de ces questions et de la zone fertile illustre le besoin de compétences pour accompagner une démarche d’innovation. Aussi réaliser un diagnostic en amont peut permettre de dégager le plan d’action en terme d’accompagnement et/ou de formation qui viendra renforcer la capacité de l’entreprise à conduire ses ambitions. Il est clair que l’entreprise pour atteindre son projet doit s’imposer de poser son cadre de réussite en terme d’organisation, de ressources dédiées, de savoir-faire, d’environnement externe. La GPEC est comme nous l’avons évoqué un levier complémentaire pour vous doter par anticipation du processus qui permettra de gagner du temps et d’éviter de vous engager sur une voie difficile sans visibilité. Pour ce faire, des outils spécifiques ont été élaborés par la branche, pour en savoir plus vous pouvez nous solliciter. Contact Thierry-Guillaume Bardin [email protected] n°72 • Novembre 2010 Plastilien 37 novembre_Mise en page 1 02/11/10 11:24 Page38 S T R A T É G I E Yvon MOUGIN • Membre du Réseau Expert Allizé-Plasturgie • Innovons en écoutant nos collaborateurs, nos clients et nos fournisseurs A propos d’innovation Aujourd’hui, nous entendons ou lisons partout que l’innovation est la planche de salut de notre économie. Comme nos coûts de main-d’œuvre sont plus chers que ceux de la plupart des pays émergents, nous devons apporter un peu plus de valeur ajoutée qu’eux. Une de ces valeurs ajoutées peut être apportée via l’innovation : produire des objets et des services nouveaux, auxquels personne avant vous n’avait jamais pensé. Cela, nous le savons depuis belle lurette, cependant l’innovation a un peu de mal à pénétrer dans les mentalités communes et surtout dans celle des PME et des TPE qui pensent que cela ne les concerne pas. Nous ne parlons pas des grandes entreprises qui en France et en Europe n’ont pas (trop) à rougir de leurs concurrentes internationales. En revanche, dans les entreprises de taille plus modeste, 38 Plastilien Novembre 2010 • n°72 celles où l’on ne trouve pas de fonction de recherche et de développement, ni même de bureau d’études, on commence à se faire un peu de mouron. Il est certain que dans cinq ans, nous ne vivrons pas comme aujourd'hui. Il est certain que les produits vont évoluer, que les habitudes des consommateurs vont changer, que le monde bougera encore et encore. Il est donc quasiment certain que les activités des entreprises seront différentes. A nous de prendre un temps d’avance, à nous d’anticiper sur la concurrence. Aujourd'hui que l’innovation est revenue à l’avant de la scène économique, il nous a semblé que nous la prenons encore par le mauvais bout. Ou plutôt que nous ne prenons pas tout en compte. Innovation et créativité En effet, chaque fois que l’on cherche des meilleures pratiques pour innover dans les entreprises, on nous répond « Créativité ». C’est bien et il faut commencer par là bien entendu. Cependant, il semblerait que la difficulté à innover ne réside pas dans cette phase primordiale et nécessaire, certes, mais non suffisante. Un ingénieur d’une DIRECCTE (Direction Régionale des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l’Emploi) m’expliquait un jour que, sur une centaine de brevets déposés à l’INPI (Institut National de la Propriété Industrielle), une dizaine seulement faisait l’objet d’une exploitation commerciale. Il y a donc une forte déperdition entre le nombre d’idées innovantes déposées et celles qui rapportent de l’argent en direct. Ce n’est pas tout. On peut imaginer que pour dix brevets déposés, il y a peut être une centaine d’idées innovantes qui ont été générées et cela représente encore un facteur de déperdition de un à dix. La plupart des idées qui ne sont pas issues des entreprises elles mêmes ne sont pas exploitables. Ce n’est pas qu’elles ne valent rien mais elles ne prennent pas en compte les difficultés de production ou d’exploitation ni les contraintes environnementales ou sociétales. Une idée innovante est une idée qui rapporte de l’argent à son (ou ses) inventeur. Une belle idée qui reste dans un tiroir ou dont la mise sur le marché échoue ou bien ne rapporte aucun gain ne peut être considérée comme réellement innovante (intéressante). Inventons un nouveau terme pour désigner une idée qui non seulement apporte du nouveau mais aussi de la richesse. novembre_Mise en page 1 02/11/10 11:24 Page39 ©Uolir - Fotolia.com S T R A T É G I E Innover partout, sans rupture La méthode doit permettre de produire des idées certes mais aussi de produire des idées qui soit « fabricables » par l’entreprise et qui utilisent ses savoirfaire particuliers. Il est toujours facile de réunir quelques collaborateurs pour faire des séances de brainstorming et de sortir deux cents idées toutes plus farfelues les unes que les autres mais ensuite, on est souvent déçu parce qu’après analyse des idées, il n’en reste pas beaucoup qui puissent faire l’objet de développement sérieux sans remettre en cause les structures complètes de l’entreprise. Aussi faut-il essayer de produire de l’innovation sans rupture en regard de son savoir-faire et de son cœur de métier. Si vous êtes spécialisés dans les pots de yaourt et que vous pondez une géniale idée qui vous incite à fabriquer des chaussures spécialement conçues pour l’acro-branche (parcours acrobatiques dans les arbres), vous serez bien avancé. Vous n’avez aucune idée des techniques de production des chaussures et investir dans une telle fabrication met votre entreprise actuelle en danger. Sauf exception, ce n’est pas la bonne façon d’aborder l’innovation. Il faut que celle-ci soit raisonnablement accessible. Et puis, l’innovation ne concerne pas forcément uniquement les produits. Si vous êtes sous traitant vous pouvez travailler sur de l’innovation relative aux procédés de production. Si vous réussissez à réaliser ce que les autres ne sont pas capables de faire (en général l’innovation réduit les coûts de production), soit vous vendrez plus cher, soit vous vendrez au même prix mais avec des marges qui se sont multipliées par un coefficient dont vous n’aviez même pas rêvé. Il est possible également d’innover dans les relations avec les clients ou toutes les autres parties intéressées. Tout le monde songe à la vente sur le net qui est une opportunité bien entendu mais on peut imaginer aussi d’autres façons de vendre ses produits. Il convient d’accepter l’idée qu’une innovation bien conçue ne provoque pas nécessairement une rupture avec les produits et avec l’activité de l’entreprise. Un nouveau produit, un nouveau procédé, une nouvelle méthode de vente peut s’intégrer gentiment dans le métier traditionnel. Bon d’accord, ce n’est pas totalement gratuit mais les investissements consentis pour une innovation progressive ne mettent pas une entreprise en danger. Il vaut mieux éviter de jouer à pile ou face. Bien entendu, comme tout changement dans une entreprise, il est plus intéressant d’y penser quand tout va bien et que l’on dispose d’un peu d’ar- n°72 • Novembre 2010 Plastilien 39 novembre_Mise en page 1 02/11/10 11:24 Page40 S T R A T É G I E gent plutôt que lorsqu’on est acculé à la dernière, comme on dit, extrémité et que l’on est coincé de partout y compris sur le plan financier. Il ne faut pas confondre innovation avec invention. Un produit ou un service peuvent être innovants tout bonnement parce qu’ils possèdent une caractéristique en avance sur les concurrents (un avantage concurrentiel). C’est pour cette raison que l’innovation ne génère pas de rupture dangereuse pour la survie de l’entreprise. La culture de l’innovation est une culture du progrès permanent. Il convient donc de proposer des idées d’innovation qui entrent dans les savoir-faire de nos entreprises et qui peuvent entrer sur le marché existant ou sur un marché proche de celui de l’entreprise. Cela ne veut pas dire qu’il faille abandonner toute idée nouvelle révolutionnaire mais nous sommes certains qu’il existe tout un tas de pistes intéressantes à explorer dans des contrées proches de celles que l’on pratique tous les jours. Innover ensemble et régulièrement Innover en écoutant les collaborateurs Il faut donc que les entreprises intègrent en leur sein une réflexion permanente sur l’innovation. Cela signifie qu’elles doivent disposer de structures pérennes d’innovation. De plus, nous pensons que nous devons élaborer une pratique d’innovation qui concerne tous les personnels (plus on est de fous et plus on rit). Les idées innovantes de produits, de service ou d’organisation ne peuvent pas venir de n’importe où. Il faut qu’elles soient applicables dans l’entreprise et en conséquence, il faut éviter les séances de créativité basées sur le brainstorming tous azimuts. La structure pérenne en question ne passe pas forcément par la création d’un service R&D. Cela n’est pas toujours possible financièrement pour des PME ou TPE. En revanche, il est possible par exemple de demander à un groupe de personnes, représentants des principales composantes de l’entreprise de consacrer une partie de leur temps à l’innovation, comme on le fait déjà par exemple pour les audits internes ou pour les CODIR. On confie à ce groupe des 40 idées innovantes, charge à lui de les travailler et d’en faire du business pour l’entreprise. Plastilien Novembre 2010 • n°72 Les sources de l’innovation doivent être proches de l’entreprise et en conséquence venir soit des collaborateurs, soit des clients ou des fournisseurs. Mettons en œuvre d’abord une méthode qui associe les collaborateurs à l’innovation afin qu’ils deviennent des acteurs et des moteurs dans la recherche d’innovation et qu’ils acceptent les contraintes et entreprennent les changements générés par cette activité. Pour cela, exploitons les passions des personnels comme moteur de la recherche de nouvelles idées. En effet, nous sommes tous (la plupart d’entre nous) des passionnés et nous pratiquons nombre de hobbies en dehors de l’entreprise ou de l’organisme dans lequel nous travaillons. Lorsque nous sommes sortis du boulot, nous l’évacuons de notre tête et lorsque nous y sommes, nous laissons en sommeil nos projets et nos passions. ces passions par l’entreprise. Une méthode utilisant cette approche a été mise au point par un groupe de travail du MFQ (Mouvement Français de la Qualité) de Franche Comté. Pour Information : contact : [email protected] Or un passionné est en quelque sorte un expert de sa passion. Le randonneur connait parfaitement le matériel nécessaire à l’exercice de sa passion et il sait parfaitement ce qui lui manque pour qu’il la vive encore plus passionnément. Pareil pour le mycologue ou le pêcheur. Idem pour le motard ou le généalogiste. Si nous arrivions à croiser ces passions et les savoir-faire de l’entreprise, peut être serait-il possible de faire émerger des idées de nouveaux produits ou de nouveaux procédés tout à fait réalisables. Pratiquement toutes les TPE & PME assurent des démarches commerciales et visitent leurs clients pour proposer et expliquer les caractéristiques des produits qu’elles fabriquent. Mais qu’elles soient sous-traitants ou en produits propres, très peu questionnent leurs interlocuteurs sur leur position ou leurs contraintes à 2 ou 3 ans. Outre les passions, nous avons constaté également que certains d’entre nous exercent des activités externes au sein d’associations diverses. Ce ne sont pas à proprement parler des passions mais plutôt des vocations ou des engagements sociaux ou culturels. Tel est pompier bénévole dans sa commune et tel autre est moniteur de judo ou animateur de quartier. Là aussi, ces personnes connaissent cet environnement et savent ce qui manque et qui pourrait être fabriqué (innovation produit) ou copié (innovation procédé) par leur société. Notre approche se base donc sur l’expression des passions et la possible exploitation de Innover en écoutant les clients Par ailleurs, nombreuses sont les entreprises qui ont mis en place pour leur démarche qualité des questionnaires clients, mais est ce suffisant ? Lors d’audit de la fonction commerciale, en dialoguant avec les dirigeants qui sont en contact avec les clients ou les commerciaux, nous constatons que les entretiens ou questionnaires sont élaborés sur des faits passés. L’on évoque les délais, la qualité intrinsèque des produits ou services, l’offre de l’entreprise sur ses savoirs-faire ou son catalogue. Si l’écoute de l’entreprise dans son suivi des commandes est un facteur important pour rester un partenaire et un fournisseur cela ne permet pas de préparer les nouveaux produits. Récemment, dans une mission sur l’innovation permanente, novembre_Mise en page 1 02/11/10 11:24 Page41 S T R A T É G I E alors que j’échangeais avec le Directeur commercial de la société qui fabrique des machines outils, il exprimait sa crainte de l’avenir vis-à-vis de ses concurrents qui sont mondiaux. Il utilisait son expression préférée : « J’ai un vertige permanent : découvrir que l’un de nos concurrents mette au point une nouvelle machine pour répondre à un besoin client que nous n’aurions pas su identifier ». Ce responsable parle de vertige car il sait que l’entreprise qu’il codirige aujourd’hui a connu d’importantes difficultés en ne proposant pas une gamme suffisamment innovante et pour éviter que cela ne se reproduise, il a mis en œuvre une écoute client orientée « innovation ». Cela nécessite un peu plus que les habituels entretiens commerciaux ? Cela demande des postures nouvelles. Il faut par exemple, en amont des rendez vous habituels chez les clients ou les prospects, préparer les collaborateurs qui sont ou seront en contact avec les clients. Ceci signifie que l’on exploite le canal des vendeurs mais également celui des techniciens. En effet, lors d’un déplacement pour un entretien sur un site, le responsable du SAV détectera des informations dans les ateliers qu’aucun commercial ne pourra connaître, par exemple l’âge des machines pouvant être renouvelées, les machines des concurrents qui sont le plus en panne et pourquoi, les points d’améliorations souhaités par les opérateurs qui ne sont pas exprimés par les acheteurs ou bureaux d’études parfois éloignés du terrain. Lorsque nous évoquons une posture, ceci signifie qu’il n’est pas naturel pour un technicien de questionner les clients. Celui-ci, en général, plutôt introverti, intervient et rentre le plus tôt possible à son entreprise. Il faut donc le préparer, le former puis à formaliser des entretiens pour que tous les services de l’entreprise possèdent les informations recueillies et puissent aider à une évolution technologique, donc à innover. Même pour les commerciaux dont la fonction principale est de suivre des clients ou des prospects, il est nécessaire d’exploiter la phase de découverte avec comme finalité l’innovation et non plus simplement la signature d’une commande ou l’évaluation d’une satisfaction. Pour détecter des besoins non exprimés, il convient de mener des entretiens structurants avec des questions ouvertes, fermées ou en miroir pour accéder à des niveaux d’approfondissement qui recèlent de nombreuses données pour les produits ou services à proposer ensuite. Bref, il faut ouvrir et élargir l’écoute des clients sur des relations possibles et non plus seulement sur des relations existantes. Innover en écoutant les fournisseurs Les fournisseurs ont plus à proposer que des prix et des produits ou services, encore faut-il prendre le temps de les questionner et les écouter eux aussi. Les fournisseurs sont source d’innovation parce qu’ils participent à des séminaires, sont adhérents de syndicats professionnels, se déplacent à l’étranger, font partie de groupes internationaux, vendent à des secteurs différents. Souvent, les achats sont éclatés dans les TPE & PME et les responsables approvisionnent en négociant au mieux le prix mais très peu se déplacent chez leurs fournisseurs car ils assurent cette fonction en complément d’un autre métier et non comme une tâche principale. C’est dommage car les fournisseurs évoluent dans un environnement concurrentiel et ont pour obligation d’être innovants s’ils veulent pérenniser leur business. Les entreprises souvent l’oublient et n’exploitent pas les informations distillées par leurs interlocuteurs, pis, elles ne posent guère de questions. Pour écouter efficacement ses fournisseurs, il convient ici encore de travailler en transversalité. Que le poste « achats » soit réparti entre plusieurs personnes où assuré par un responsable, tous les collaborateurs doivent posséder un guide d’écoute. Qu’est ce qu’un guide d’écoute ? Il s’agit d’un support élaboré avec chaque service pour récolter les informations qui seront des leviers d’innovation. Récemment, un responsable d’entreprise qui achète des matières plastiques se déplace sur le salon et rend visite aux stands de ses fournisseurs et à ceux qui ont une offre comparable pour élargir son panel. Il a abordé des questions tarifaires et logistiques, je dirais qu’il s’est positionné en vision globale. S’il avait été accompagné du responsable de production ou d’un opérateur, les questions se seraient orientées sur l’usage, les contraintes de transformation, les réductions de déchets, leur vision aurait été détaillée et ils auraient certainement évoqué des matières de substitution à mettre en test par exemple comme je l’ai observé chez l’un de ses concurrents. Dans ce cas, le guide aurait été élaboré avant le salon, en demandant à chaque responsable de l’entreprise de s’interroger sur ses besoins, ses difficultés et de préparer les entretiens en cherchant des réponses à ces problématiques. Il faut faire de même avec les responsables qui sont en relation avec les fournisseurs comme la logistique, le service après vente, la qualité. Bref, là aussi, il faut ouvrir et élargir le dialogue avec des guides d’entretiens structurés et orientés « innovation ». En résumé, on structure, on oriente la curiosité. Prenons par exemple un salon professionnel. n°72 • Novembre 2010 Plastilien 41 novembre_Mise en page 1 02/11/10 11:24 Page42 SAS MONDON ZI de Courtanne 2 F- 43620 SAINT-PAL-DE-MONS Tél. : +33 (0)4 71 75 14 50 Fax : +33 (0)4 71 66 18 36 42 Plastilien Octobre 2010 • n°71 novembre_Mise en page 1 02/11/10 11:24 Page43 I N N O V A T I O N Avec 60 % de fibres de verre, un polyamide 66 supplante le métal Offrant des propriétés mécaniques, une stabilité dimensionnelle et un fini de surface inégalés dans des géométries complexes, des polyamides 66 renforcés à 50 ou 60% de fibres de verre sont maintenant utilisées dans différentes applications structurelles, telles que des charnières de portes verticales pour des meubles de cuisine haut de gamme. Explications. réelle avancée en thermoplastiques techniques destinés à la réalisation de composants structuraux à esthétique élevée.Ils ont ainsi mis au point une gamme de polyamides 66 renforcés à 50 et 60 % de fibres de verre baptisés Latigloss 66 H2 G50 et 60. Remplacer le métal est depuis longtemps le défi des composites renforcés fibres de verre pour réduire le coût, la complexité et le poids. Afin de fournir des performances supérieures tout en offrant de nouvelles opportunités d’un point de vue esthétique, 3B-the fibreglass company et Lati, l’un des plus importants compoundeurs européens indépendants spécialisé dans les compounds thermoplastiques à haute performance, ont associé leurs expertises pour marquer une Ces produits offrent non seulement une remarquable performance mécanique en terme de rigidité du PA66, mais également une excellente mouillabilité qui permet d’atteindre une dispersion très homogène à des taux de renfort de fibres de verre aussi élevés et offre une interaction fibre / matrice optimale. La technologie d’ensimage et le procédé de 3B, associées au verre Advantex, ont permis de transformer un fil coupé en un produit à forte valeur ajoutée qui contribue à une solution d’ingénierie. Compound fait sur mesure, le Latigloss a été utilisée avec succès pour remplacer le métal dans différentes applications structurelles, telles que des charnières de portes verticales pour des meubles de cuisine haut de gamme. Pour relever les défis exigeants qu’imposait ce système très sophistiqué, Lati a travaillé en étroite collaboration avec le groupe de design Effegi Brevetti. La géométrie de chaque composant a été optimisée et leur conception pensée en fonction des possibilités et des avantages offert par le PA renforcé. Le système de charnière a ainsi été entièrement reconçu à partir d’analyse par éléments finis, conduisant à une amélioration globale de la géométrie des différentes pièces. L’influence des paramètres de transformation sur les pièces moulées a également été prise en compte et les résultats ont été excellents tant d’un point de vue structurel qu’esthétique. Remplacer le métal est un enjeu majeur « Le remplacement du métal a été et reste une préoccupation majeure pour de nombreuses industries car cela permet de réduire le poids, les émissions de CO2 et le coût. Les composites thermoplastiques renforcés fibres de verre ont relevé avec succès le défi de répondre à ces exigences tout en continuant à repousser les limites de la performance mécanique, de la durabilité à long terme et de l’aspect de surface. L’écart entre les composites et le métal se réduisant, de plus n°72 • Novembre 2010 Plastilien 43 novembre_Mise en page 1 02/11/10 11:24 Page44 I N N O V A T I O N en plus d’industries et d’applications bénéficient des avantages que sont un faible poids, une flexibilité de design, une résistance à la corrosion, un bel aspect de surface et une coloration aisée.» , déclare Eric Martin, directeur Produits Thermoplastiques pour 3B. « En travaillant avec un partenaire d’un niveau d’expertise similaire, comme Lati, nous fournissons à nouveau aux designers et ingénieurs une solution d’une flexibilité accrue et qui leur permet de réduire le coût des composants. Cette solution est très attractive pour plusieurs marchés. Elle apporte une perfor- mance supérieure tout en minimisant l’impact sur l’environnement.» Luca Posca, directeur marketing et technique de Lati Industria Termoplastici SpA, basé à Vedano Olona en Italie, complète : « Notre principal challenge était de garantir des propriétés mécaniques et une stabilité dimensionnelle, exceptionnelles avec un fini de surface inégalé dans des géométries complexes. La performance de la solution de renfort Advantex de 3B nous a permis de conserver le PA 66 comme polymère de base, ce qui est particulière- ment adapté aux composants complexes, tout en étant compétitif en prix et d’une transformation aisée. Latigloss trouvera sans aucun doute de nombreuses applications dans divers marchés tels que l’automobile et l’électroménager ». Source Techniques de l’ingénieur Lorsque l’acheminement de vos pièces est aussi important que leur fabrication Ventilateurs de refroidissement Automatismes Comptage Détecteur de métaux Goulotte rotative Plat, angulaire ou col de cygne Modulaire et flexible S’adapte à vos besoins Diverses options O#>#ÆAZ8]VcVnÇ"7#E#( +.,'%H6>CI7DCC:I9:BJG: Ia#/ ((%),-)%-&('";Vm/ ((%),-)%,.,( :"bV^a/^c[d@[Vge^#[g"mmm$\Whf_$Yec 44 Plastilien Novembre 2010 • n°72 novembre_Mise en page 1 02/11/10 11:24 Page45 I N N O V A T I O N Quand la fibre de verre concurrence la fibre de carbone Grâce à la fibre de verre, les réservoirs haute pression destinés aux automobiles qui utilisent du gaz naturel comme carburant, peuvent bénéficier, à un coût compétitif, de la légèreté jusqu’à présent réservée aux composites en fibre de carbone. Ces dernières années, le GNV (Gaz naturel pour véhicules) n’a cessé de gagner en popularité et plus de 11 millions de véhicules roulent aujourd’hui avec ce carburant plus respectueux de l’environnement. Actuellement, les réservoirs à haute pression réalisés en acier sont extrêmement lourds. Certes les composites en fibres de carbone, plus légers, peuvent être utilisés comme alternative, mais leur coût est prohibitif pour la plupart des utilisateurs. Une troisième solution arrive sur le marché avec le réservoir fabriqué en fibre de verre hautes performances HiPertex de 3B-Fibreglass que Gastank Sweden AB vient de mettre au point. Ce produit répond aux exigences strictes de la norme ECE R110 qui régit l’utilisation des réservoirs cylindriques de type IV contenant du gaz natu- rel sous haute pression destinées aux moteurs automobiles. Destiné à une utilisation sous 200 bar, il ne pèse que 0 ,56 kg/l tout en offrant des caractéristiques mécaniques supérieures de 10 à 24% à celles de des fibres de verre classiques. Le professeur Kurt Berglund, président de Gastank Sweden AB, société basée à Pitea en Suède, explique : "La fibre de verre hautes performances HiPer-tex permet, grâce à l’ensemble des propriétés qu’elle offre à moindre coût, permet de combler la demande entre un acier lourd et les composites à base de fibres de carbone à coût élevé. La solution que nous avons développé facilite l’accès aux réservoirs GNV en composites légers, synonyme d’économie d’énergie et de réduction d’émissions de CO2." Hugues Jacquemin, présidentdirecteur général de 3B-Fibreglass, ajoute: "Notre technolo- gie de production de la fibre HiPer-tex fournit un haut niveau de performances à des pièces composites telles que les pales d’éoliennes, les blindages balistiques et les cylindres haute pression, tout en garantissant des gains économiques importants pour nos clients. Nous sommes fiers d’être partenaires de Gastank Sweden AB pour le développement d’un réservoir GNV, possédant une très grande durabilité grâce aux propriétés mécaniques élevées, à la résistance à la corrosion et à la tenue à la fatigue de notre fibre." équipées d’un système de carburant GNV, représentant jusqu’à quatre réservoirs par véhicule. Certains donneurs d’ordres proposent le GNV en option, et la conversion de véhicules existants devrait entraîner une augmentation de l’utilisation du GNV de 18 % par an. Source Techniques de l’ingénieur La fibre HiPer-tex est adaptée aux applications automobiles mais aussi à d’autres secteurs de l’industrie, car elle répond à une forte demande de réduction de poids associée à des performances élevées, tout en étant économiquement rentable pour une production de grande capacité. Chaque année, près de deux millions d’automobiles sont n°72 • Novembre 2010 Plastilien 45 novembre_Mise en page 1 02/11/10 11:24 Page46 novembre_Mise en page 1 02/11/10 11:24 Page47 I N N O V A T I O N S ROQUETTE se lance dans le plastique technique A l’occasion du salon k 2010 (Düsseldorf) le spécialiste de l’amidon présentait Gaïalene, une gamme de matières plastiques issues du végétal. Elle vise les applications performantes où elle remplacera les polyoléfines, l’ABS ou les polymères techniques. De plus, sa mise en œuvre est moins énergivore. Le groupe Roquette, l'un des leaders mondiaux de l'amidon et de ses dérivés, se lance sur le marché des matières plastiques avec Gaïalene, une gamme de plastiques végétaux. Celle-ci fait partie des retombées de GaïaHub, l’un des programmes majeurs d’innovation du groupe. Celui-ci manie depuis 2007 le greffage de polymères naturels pour produire des résines végétales thermoplastiques. Elles ne résultent pas d’un simple mélange ni d’un compoundage, mais bien d’une véritable hémi-synthèse qui communique à nos résines des propriétés inédites ». D’ailleurs, une douzaine de brevets protègent les innovations technologiques de Roquette autour de Gaïalene. Pour des applications performantes « Le procédé de fabrication de Gaïalene repose sur notre savoir-faire acquis en 75 années dans la transformation de l’amidon et la synthèse de ses dérivés, associé à une collaboration fructueuse avec la société Setup Performance, experte en chimie des polymères » , précise Jean-Bernard Leleu, Directeur Général délégué de Roquette. Ces nouvelles matières plastiques proposées par Roquette constituent une alternative végétale aux matières plastiques ‘‘traditionnelles’’, avec un très bon compromis coût/performances. Les résines Gaïalene visent des applications durables utilisant d’ordinaire des polyoléfines, de l’ABS ou des polymères plus techniques. « Nos résines Gaïalene comprennent plus de 50 % de matières premières végétales et sont totalement nouvelles. En effet, la gamme Gaïalene se distingue d'autres familles de plastiques d'origine végétale par des qualités spéci- fiques comme par exemple la résistance aux chocs, un toucher soft, une facilité de coloration et de compoundage (fibres minérales, fibres végétales…). Ces qualités ouvrent de nouvelles perspectives aux matières ‘‘végétales’’ dans les applications traditionnelles des matières plastiques comme par exemple dans l’emballage, l’électroménager, l’automobile, le mobilier… Les résines Gaïalene peuvent être aisément transformées et mises en forme selon les procédés classiques en usage dans l’industrie : l’injection ; l’extrusion gonflage ; l’extrusion soufflage… Une mise en oeuvre plus ‘‘verte’’ La gamme Gaïalene s’inscrit aussi dans une démarche de progrès par rapport aux matières plastiques traditionnelles avec une empreinte carbone inférieure d’au moins 40 %. « Notre matière se trans- forme comme un thermoplastique, mais à une température inférieure (environ 170°C), ce qui la rend moins énergivore lors de sa transformation. Gaïalene est également recyclable et conforme à la législation REACH » , précise Michel Serpelloni, Directeur du Programme GaïaHub. Le groupe Roquette, qui dispose d’un centre R&D regroupant plus de 350 chercheurs, va aider ses clients à utiliser Gaïalene. « Nos moyens en R&D permettent aux industriels intéressés de disposer de notre support et de nos compétences pour développer en toute confidentialité, de nouveaux produits avec cette nouvelle gamme de résines », conclut-il. Source Industrie et Techniques n°72 • Novembre 2010 Plastilien 47 novembre_Mise en page 1 02/11/10 11:24 Page48 T E C H N O L O G I E Marie-Pierre BEATRIX • Pôle Européen de la Plasturgie • Limites et avancées de la simulation en plasturgie Sur des marchés de plus en plus compétitifs, la progression de la demande en termes de qualité de pièces et de réduction de temps de production, conduit les transformateurs à avoir de plus en plus recours à la simulation numérique. dès les premières étapes du développement. En effet, une régulation performante passe par une bonne conception thermique de la pièce. Aspects historiques de la simulation numérique appliquée à la plasturgie Cette forte demande en outils a permis le développement de logiciels de plus en plus complexes mais également de plus en plus adaptés à la profession. La maîtrise de la qualité des pièces ainsi que la réduction des temps de cycle passent par la maîtrise thermique du procédé puisque le temps de refroidissement représente entre 50% et 70% d’un cycle d’injection et que la déformation des pièces et la direction 48 Plastilien Novembre 2010 • n°72 des contraintes internes peuvent être reliées directement au champ de températures dans la pièce et sur sa surface. L’enjeu de l’optimisation de la régulation thermique de l’outillage n’est pas du seul fait de la conception de l’outillage, il est également fortement lié à la conception même de la pièce. Les résultats les plus intéressants sont obtenus lorsque la thermique est prise en compte Historiquement, la simulation numérique est née dans les années 50 de l’application de la Méthode des Eléments Finis (MEF) au dimensionnement des structures métalliques. Si bien que, traditionnellement, les banques de données implémentées dans les codes de calcul sont issues de la métallurgie et s’accompagnent des hypothèses classiques de continuité, d’homogénéité et d’isotropie de la matière. Ces hypothèses, acceptables pour les métaux, perdent leur validité dès que l’on raisonne sur des polymères. En effet, il suffit de penser à la structure complexe des macromolécules polymériques et notamment à l’orientation et à la répartition des fibres de renfort, au comportement viscoélastique, à la tenue au fluage pour s’apercevoir que le comportement des polymères est infiniment plus complexe que celui des métaux et nécessite donc une analyse plus fine et aussi plus coûteuse. A ce jour, l’enjeu majeur concernant l’application de la simulation numérique à la conception des pièces plastiques réside donc dans une meilleure connaissance des propriétés intrinsèques de la matière. Les outils de simulation en conception mécanique - Objet de la Mécanique des structures : le dimensionnement économique des pièces En mécanique des structures, novembre_Mise en page 1 02/11/10 11:24 Page49 T E C H N O L O G I E également appelée mécanique des corps déformables, on fait appel aux notions d’équilibre relatives à la mécanique statique, aux notions de déplacement (relatives à la cinématique) et aux propriétés des matériaux. L’analyse des structures a donc pour but d’assurer l’utilisation, pour une pièce donnée, d’une quantité minimale de matière, tout en satisfaisant aux exigences du cahier des charges. Un choix judicieux de matériaux et un dimensionnement adéquat assurent généralement le respect de chacune de ces exigences. Pour ce faire, le PEP dispose de la gamme de produits SOLIDWORKS SIMULATION principalement dédiée aux calculs de transferts thermiques et de dynamique des fluides ainsi que du code de calcul Ansys. La société ANSYS, Inc. éditrice du logiciel, détient (données 2007) la plus grande part de marché dans le domaine de la distribution de logiciels de simulation et de calcul par éléments finis. C’est un code universel utilisé dans tous les grands programmes scientifiques. - Simulation rhéologique La rhéologie 3D sur Moldflow est un outil complémentaire à la simulation 2D. Les pièces massives, à faible parcours de coulée, ont une géométrie qui n’est pas adaptée au code de calcul des modèles 2D ou 2D1/2, car les lois simplifiées utilisées ne sont plus en adéquation avec la réalité. Dans ce cas la rhéologie 3D ouvre d’autres portes d’autant plus que l’évolution des moyens de calcul n’est plus un obstacle à la réalisation des cal- culs exigeants en ressources. Il en va de même pour les pièces de taille moyenne mais de formes complexes où le 3D permet d’éviter des simplifications de forme préjudiciables aux résultats des calculs. Le rhéologue doit choisir, en fonction de la pièce à étudier et le degré de précision souhaité, le modèle permettant d’atteindre au mieux les objectifs de délai, de précision des résultats et de coût. La rhéologie 3D nous permet aujourd’hui de répondre favorablement à des problématiques de plus en plus poussées. Le raccourcissement des temps de développement et de mise au point d’une pièce injectée, la pression des donneurs d’ordre sur les investissements, sont des réalités qui poussent les industriels à utiliser l’outil numérique pour prédire et anticiper le comportement de la pièce moulée. Simulation et Conformal Cooling : vers la maîtrise de la thermique outillage Du point de vue de l’outillage, le positionnement du système de régulation est très souvent relégué dans les dernières étapes de conception d’un outillage. La mise en place du circuit se fait généralement de façon empirique, les canaux sont disposés là où il reste de la place, privilégiant ainsi les aspects mécaniques et rhéologiques au détriment de la performance thermique et de l’équilibrage hydraulique du circuit. De plus, le mode de fabrication actuel des circuits limite la géométrie à des combinaisons de canaux droits et rend difficile le refroidissement de certaines zones du moules. L’apparition de nou- veaux procédés de fabrication, comme les procédés de mise en forme par addition de matière, a changé la donne. En effet ces nouveaux modes d’élaboration des outillages d’injection laissent une grande liberté de conception et, par conséquent, offre la possibilité d’une meilleure maîtrise de la thermique outillage. Les alternatives de conception qu’autorisent ces procédés sont larges en termes de forme et de positionnement des canaux. La simulation et l’optimisation numérique permettent alors de guider le concepteur vers un choix de régulation efficace et pertinent. Les premières études menées ont montré : • une réduction du temps de refroidissement de 10 à 40 %, notamment en régulant des parties de moule qui ne sont pas accessibles avec des circuits conventionnels; • une amélioration de l’homogénéité des températures en surface de la pièce et ainsi une réduction des défauts d’aspect et des déformations; • une diminution de l’inertie thermique du procédé et un meilleur contrôle sur le réglage. Vers l’intégration et le couplage des outils de conception numérique du marché Dans le cadre de ses activités de recherche dans le domaine de la conception et de la simulation numérique, le Pôle Européen de Plasturgie s'est doté de l'outil modeFRONTIER. Edité par la société Esteco. ModeFRONTIER est une plateforme dédiée à la conception numérique de solution inno- vante. La force de cet outil réside dans l'art d'intégrer et de coupler la majorité des outils de conception numérique du marché (dans des domaines aussi variés que la mécanique, la fluidique, la thermique, etc.) à un moteur d'optimisation multiobjectifs puissant. L'outil modeFRONTIER permet à ses utilisateurs de mettre en œuvre simplement des problèmes de conception multidisciplinaires complexes grâce à une interface conviviale et intuitive. Perspectives A terme (dans les dix ou vingt prochaines années), les logiciels d’analyse numérique seront sans doute capables de simuler le cycle de vie complet d’une pièce plastique, de sa phase de mise en forme (aspect rhéologique) à sa tenue mécanique dans un environnement fonctionnel (sollicitations mécaniques, conditions thermiques,..). Plus simplement, les calculs mécaniques pourront intégrer l’histoire rhéologique de la pièce et s’appuyer sur un matériau « vrai » et non plus idéalisé comme c’est encore le cas aujourd’hui. Cet effort scientifique et technique devra s’accompagner du savoir faire de tous les acteurs de la plasturgie et aussi des progrès, toujours croissants, de la puissance de calcul informatique. Contact PEP [email protected] n°72 • Novembre 2010 Plastilien 49 novembre_Mise en page 1 02/11/10 11:24 Page50 E N V I R O N N E M E N T Nathalie GONNET • Allizé-Plasturgie • Les fluides frigorigènes Les fluides frigorigènes sont des substances ou des mélanges de substances utilisés dans les circuits de systèmes frigorifiques ©Beboy- Fotolia.com réal puis le protocole de Kyoto 10 ans plus tard. Cet accord international vise à réduire, et à terme éliminer complètement les substances qui appauvrissent la couche d’ozone. Qu’est qu’un fluide frigorigène ? Les fluides frigorigènes ont la propriété d’absorber de la chaleur lorsqu’il passe de la phase liquide à la phase gazeuse et peuvent la transférer au sein des circuits frigorifiques des équipements. Les principaux fluides frigorigènes sont regroupés en 4 familles : (voir encart pour connaître la catégorie de fluides selon la désignation commerciale). • Les substances inorganiques pures : telles que l’ammoniac et le dioxyde de carbone. 50 Plastilien Novembre 2010 • n°72 • Les hydrocarbures : butane, propylène. • Les hydrocarbures halogénés. - Les CFC : Chlorofluorocarbures, tels que les R115, R12, R11 très dangereux pour la couche d’ozone, ils sont interdits depuis janvier 2000. - Les HCFC : Hydro Chlorofluorocarbures ex : le R22. les HCFC sont interdits de mise sur le marché depuis le 01 janvier 2010 et au 01 janvier 2015, les HCFC recyclés pour la maintenance et les entretiens d’équipements réfrigérants seront également interdits au 01 janvier 2015. - Les HFC : Hydrofluorocarbures : utilisés actuellement dans les installations neuves (purs ou sous forme de mélange). • Les autres fluides comme les alcools (méthanol, éthanol). Pourquoi appliquer une réglementation aux fluides frigorigènes ? Ces composés présentent des risques très importants pour la couche d’ozone et contribuent à l’effet de serre. Ils ont de plus des durées de vie assez importantes quand ils sont rejetés dans l’atmosphère. C’est pourquoi depuis le 16 septembre 1987, 24 pays et la CEE ont signé le Protocole de Mont- Le protocole de Montréal invite les intéressés à prendre les mesures nécessaires pour réduire l’émission de fluides frigorigènes dans l’atmosphère selon 3 objectifs principaux : - d’améliorer l’étanchéité des circuits frigorifiques; - de lutter contre les purges et les rejets dans l’atmosphère; - de récupérer systématiquement les fluides frigorigènes. Quels sont les textes applicables à ce jour aux fluides frigorigènes ? Les principaux textes réglementaires applicables aux gaz frigorigènes utilisés dans les appareils de climatisation / réfrigération sont : - Le règlement européen n° 2037/2000 du 29 juin 2000 ; - Le règlement européen n° 842/2006 du 16 mai 2006 ; - Articles R543-75 à R543-100 et R543-122 et R543-123 (Ex décret du 07/05/2007). Quelles sont les principales prescriptions ? Les entreprises possédant des groupes froids ont l’obligation novembre_Mise en page 1 02/11/10 11:24 Page51 E N V I R O N N E M E N T de faire contrôler l’étanchéité des équipements frigorifiques et climatiques par une entreprise employant des contrôleurs titulaires d’une attestation de capacité. Cette attestation est nominative, valable pour un opérateur, réalisant la mise en service, l’entretien, la réparation, le contrôle d’étanchéité, le démantèlement, et effectuant la récupération de la charge du fluide. fuite : les points de l’équipement où la fuite a été détectée. - Le constat de fuite : Il est établi à chaque fuite de fluide, l’entreprise doit prendre toutes les mesures nécessaires afin de remédier à la fuite. « 1 g de R-22 rejeté dans l’atmosphère équivaut à l’émission de 1 700 g de CO2 (source ADEME) ce qui correspond à une voiture qui effectue un trajet d’environ 15 à 20 Kms. » Un contrôle obligatoire Contrôle initial Contrôle périodique O PÉRI Quelle que soit la charge Charge>2Kg Charge>30Kg Charge>300Kg É DICIT L SEUI A la mise en service Annuel Semestriel (annuel si contrôleur d’ambiance) Trimestriel ( semestriel si contrôleur d’ambiance) Contrôle ponctuel Quelle que soit la charge A chaque modification du circuit Les documents administratifs - La fiche d’intervention : dès la manipulation de fluides, une fiche doit être établie et conservée 5 ans. Au vu de cette donnée, nous constatons que les fluides frigorigènes émis en très petites quantités participent fortement à l’effet de serre. Pour les installations d’une charge > à 3 Kg, l’industriel doit tenir un registre par équipement et conserver également les fiches. Il tient donc à chaque industriel de se conformer à la réglementation pour en limiter les effets et participer à la protection de la planète. Doivent être inscrits : les coordonnées de l’opérateur, son numéro d’attestation, date et nature de l’intervention, la nature, quantité et destination du fluide récupéré. Description des principaux fluides frigorigènes utilisés dans les systèmes de production de froid (Tableau issu de l’aide mémoire juridique de l’INRS « ED 969 »). La quantité de fluide éventuellement réintroduite et lors d’une n°72 • Novembre 2010 Plastilien 51 novembre_Mise en page 1 02/11/10 11:24 Page52 S O C I A L Chantal BEDARRIDE • Allizé-Plasturgie • Réforme des retraites impacts sur la Médecine du travail Après une présentation générale du projet de réforme des retraites dans le Plastilien d’octobre 2010, nous vous proposons un nouvel éclairage de ce projet. ©Japolia - Fotolia.com Des mesures concernant la médecine du travail sont introduites dans le projet de loi sur la réforme des retraites. Dès le printemps 2010, le ministre du travail avait envisagé un lien entre le texte sur la médecine du travail et la réforme des retraites au regard de la pénibilité des parcours professionnels et des facteurs d’exposition aux risques. Un amen- 52 Plastilien Novembre 2010 • n°72 dement à la réforme des retraites a été proposé par le gouvernement le 8 septembre. Celui-ci redéfinit le rôle du Médecin du travail du fait des missions qui lui seront confiées. Ce texte associe au Médecin du Travail de nouveaux acteurs de la santé au travail. Il laisse en l’état subsister quelques interrogations. La pénibilité du parcours professionnel pénibilité qui se traduit par l’instauration de deux articles au code du travail, concernant le carnet de santé et les conditions de pénibilité. Le projet de loi comporte un titre dédié à la pénibilité avec deux séries de propositions portant sur les conditions de départ anticipé et le renforcement de la prévention des situations de pénibilité. Instauration d’un carnet de santé Concernant le second point l’option prise est une approche individuelle de la L’article L 4624-2 du code du travail, issu du projet de loi, prévoit notamment qu’ « un carnet de santé au travail, novembre_Mise en page 1 02/11/10 11:24 Page53 S O C I A L constitué par le médecin du travail, retrace dans le respect du secret médical les informations relatives à l’état de santé du travailleur, aux expositions auxquelles il a été soumis, ainsi que les avis et propositions du médecin du travail ». En cas de risque pour la santé publique ou à sa demande, le médecin du travail le transmet au médecin inspecteur du travail. Ce carnet peut être communiqué à un autre médecin du travail dans la continuité de la prise en charge, sauf refus du travailleur. Création d’une fiche individuelle sur les conditions de pénibilité Concernant les obligations de l’employeur et dans la suite logique du document d’évaluation des risques professionnels un nouvel article L 4121-31 est ajouté au code du travail. « Pour chaque travailleur exposé à un ou plusieurs facteurs de risques professionnels déterminés par décret et liés à des contraintes physiques marquées, à un environnement physique agressif ou à certains rythmes de travail susceptibles de laisser des traces durables identifiables et irréversibles sur sa santé, l’employeur consigne dans une fiche, les conditions de pénibilité auxquelles le travailleur est exposé et la période au cours de laquelle cette exposition est survenue ». Cette fiche individuelle est communiquée au service de santé au travail. Elle complète le carnet de santé de chaque travailleur. Le modèle de cette fiche sera fixé par arrêté. Pluridisciplinarité dans les services de santé au travail : une mise en œuvre délicate ? Les articles L 4622-2 et L 4622-4 du code du travail actuel sont abrogés par le projet de loi. L’article L 4622-2 prévoyait que « les services de santé au travail sont assurés par un ou plusieurs médecins qui prennent le nom de médecins du travail ». L’article L 4622-4 du code du travail indiquait que « les services de santé au travail font appel soit aux compétences des CRAM (…) soit à des personnes ou organismes (…). Cet appel aux compétences est réalisé dans des conditions garantissant les règles d’indépendance des professions médicales et l’indépendance des personnes ou organismes associés ». Le nouvel article L 4622-1-2 du code du travail, prévoit un transfert des missions du médecin du travail auprès du directeur du service de santé au travail au sein duquel les médecins du travail travaillent « en lien avec les employeurs et les salariés désignés pour s’occuper des activités de protection et de prévention des risques professionnels ou les intervenants en prévention des risques professionnels». D’autres dispositions du projet de loi tendent également à redéfinir le rôle du médecin du travail. L’article L 4622-7-2 du code du travail, introduit par le projet de loi prévoit que « les missions des services de santé au travail sont assurées par une équipe pluridisciplinaire de santé au travail composée au moins de médecins du travail, d’intervenants en prévention des risques professionnels, d’infirmiers et, le cas échéant, d’assistants des services de santé au travail ». La pluridisciplinarité est une exigence communautaire de la directive-cadre du 12 juin 1989. Comment la mettre en œuvre au regard des nouveaux intervenants en matière de santé au travail ? Un transfert de tâches vers le corps infirmier Le nouvel article précité implique le transfert d’une partie des tâches actuellement dévolues aux médecins du travail vers le corps infirmier. Ceci s’avère problématique puisque au regard du code de santé publique, les infirmiers et infirmières ne sont pas habilités à poser un diagnostic. Par ailleurs ces personnels, contrairement aux médecins du travail, n’ont ni protection légale, ni indépendance statutaire par rapport à l’employeur. La désignation de salariés pour s'occuper de la prévention ployeur désigne un ou plusieurs salariés compétents pour s’occuper des activités de protection et de prévention des risques professionnels de l’entreprise ». Cette mesure interroge sur la place de la santé au travail et, en particulier, sur l’indépendance de ses acteurs, au moment même où les risques psychosociaux, les TMS et, plus généralement, les maladies professionnelles sont au cœur des préoccupations? L’enjeu de la santé au travail est au cœur de la réforme des retraites. Les nouveaux acteurs devront œuvrer ensemble pour répondre à cet enjeu, et ainsi permettre l’exercice d’une activité professionnelle jusqu’au nouvel âge légal de départ en retraite. A défaut il est à craindre une recrudescence de déclarations d’invalidité ou d’inaptitude, permettant ainsi aux salariés un départ anticipé, mais faisant peser sur la collectivité et les entreprises une charge importante, voir difficilement supportable pour ces dernières. La plupart des mesures contenues dans cet amendement ont été adoptées dans le projet de loi sur la réforme des retraites par l’Assemblée nationale, en première lecture, le 15 septembre. Le texte est examiné par le Sénat depuis le 5 octobre. A suivre ... Pour répondre à cette exigence de pluridisciplinarité, un article L 4644-1 est créé, dans le code du travail, par le projet de loi qui prévoit notamment que « l’em- n°72 • Novembre 2010 Plastilien 53 novembre_Mise en page 1 02/11/10 11:24 Page54 novembre_Mise en page 1 02/11/10 11:24 Page55 P L A S T I F A F I N F O S Plastifaf infos Subventions du Fonds Paritaire de Sécurisation des Parcours Professionnels (FPSPP) Renouvelant son positionnement déjà effectif en 2009, PLASTIFAF a été récemment retenu dans le cadre des appels à projets 2010/2011 du Fonds Paritaire de Sécurisation des Parcours Professionnels (FPSPP), permettant ainsi l’accompagnement des entreprises et la formation des salariés, sur deux axes de financements : • Périodes de Professionnalisation qualifiantes ou permettant l’acquisition d’un CQP de la Plasturgie pour les salariés en CDI. • Formation des salariés appartenant à une entreprise ayant eu une autorisation de chômage partiel dans les 12 mois qui précédent le début de l’action. Attention : la date limite pour adresser vos dossiers à PLASTIFAF (votre antenne régionale) est le 10 décembre 2010. La période de réalisation des actions quant à elle se situera obligatoirement : Pour connaître tous les détails de ces dispositifs, nous vous invitons à prendre rapidement contact avec votre antenne régionale, ou à consulter notre rubrique «actualités» sur le site : www.plastifaf.com. - pour les formations "chômage partiel" entre le 1er juin 2010 et le 30 juin 2011; - pour les périodes de professionnalisation entre le 1er juin 2010 et le 31 décembre 2011. Prochainement à Lyon et Oyonnax : Point et échanges sur deux thèmes d'actualité PLASTIFAF et ALLIZE-PLASTURGIE RHONEALPES convient leurs adhérents le 24 novembre à Lyon et le 25 novembre à Oyonnax, autour de deux thèmes d'actualité: 1er sujet : Le DIF et sa portabilité La loi du 24 novembre 2009 dans son article 6, a précisé le cadre juridique de la portabilité du droit individuel à la formation. En effet, dorénavant, ce droit peut être exercé par les salariés dans trois situations : dans le cadre d'un licenciement pendant le préavis, en qualité de demandeur d'emploi inscrit à Pôle Emploi, ou dans le cadre d'une embauche chez un nouvel employeur. Comment s'exerce ce droit ? Quelles sont les obligations des employeurs qui en découlent ? Qui finance ? Des réflexions et réponses seront apportées par le service juridique d'AllizéPlasturgie et par PLASTIFAF, en particulier à partir d'exemples concrets. 2ème sujet : La transmission des savoir-faire et le tutorat Notamment en lien avec le plan d'action Séniors, les entreprises ont retenu les transferts de savoir faire et le tutorat comme action. Ces deux thématiques sont développées et mises en œuvre depuis déjà plusieurs années dans les entre- prises de la plasturgie, et il nous semble intéressant de revenir sur ces démarches , afin de donner des "clés" pour agir, des retours d'expériences, et échanger. Nous ferons intervenir à cette occasion des experts du tutorat, ARAVIS et une entreprise témoignera d'une expérience significative. Pour tous renseignements contacter PLASTIFAF au : • 04 72 68 28 29 (Lyon) • 04 74 12 19 35 (Oyonnax) • Allizé-Plasturgie Rhône-Alpes : Magali LACOSTE au 04 72 68 28 28. n°72 • Novembre 2010 Plastilien 55 novembre_Mise en page 1 02/11/10 11:24 Page56 R E P O R T A G E Le groupe Courbis devient Thermoformeur Après une année 2009 en demi-teinte, le groupe COURBIS renoue avec la croissance et poursuit sa politique d’extension sur les marchés innovants par la croissance externe, et poursuit sa politique d’implantation à l’étranger, en particulier au Brésil et aux USA. Le groupe Courbis intègre la technologie du thermoformage Le Groupe COURBIS vient de faire l’acquisition de la société TRANSFORMERS (Ex BERTUCAT). Dans les années 2000, TRANSFORMERS (80 personnes, 8M€ de CA), était l’un des acteurs majeurs du thermoformage en France, fournisseur de grands donneurs d’ordres. Depuis 2007, cette société a connu des difficultés ramenant l’effectif à une trentaine de personnes pour un CA de 3M€; elle a été liquidée en Septembre 2010 sans interruption d’activité. 56 Plastilien Novembre 2010 • n°72 A la barre du Tribunal de Bourg-en-Bresse, le Groupe COURBIS a donc repris cette activité pour compléter son offre technique. Le Groupe est maintenant capable de proposer à ses 3000 clients, des produits thermoformés via la nouvelle entité COURBIS THERMOFORMAGE, située à MIRIBEL près de LYON. Les ingénieurs et l’équipe commerciale connaissent cette technologie qui s’insère parfaitement dans leurs compétences et sur les marchés de prédilection du Groupe. - la Thermo Pression (unique en France) qui permet de donner à des pièces thermoformées un aspect injecté avec des angles vifs et des détails précis. - le Thermoformage TWINSHEET qui permet de faire, en une seule opération, des pièces en corps creux. Cette technologie permettant d’obtenir des pièces particulièrement rigides, précises et légères, est particulièrement appropriée pour des pièces d’aspect sur les 2 faces, des réservoirs, etc. Ces Process particuliers permettent au Groupe d’apporter de nouvelles solutions à ses clients, de renforcer sa présence commerciale auprès des grands donneurs d’ordres et de développer de nouveaux marchés en plein expansion. Contacts • Hervé COURBIS Président & D.G Tél. : 33 (0) 475 700 391 • Christophe COMBALUZIER Direction Commerciale Tél. : 33 (0) 475 700 391 Le nouveau périmètre du Groupe COURBIS en chiffres - 10 pôles d’excellence (8 technologies dont le Thermoformage) - N° 1 Français de la transformation des polyuréthanes - N° 1 Français de la transformation du PDCPD (procédé RIM) - 270 personnes. - CA 2010 : 37 M€ (dont 20 % à l’Export) - Présence mondiale : unités de production en France, Slovaquie et Chine. - Répartition du CA par secteur utilisateur : 29% = Véhicule Industriel 15% = Automobile 14% = Offshore / Pétrole & Gaz 11% = Aérospatial et Militaire 10% = Energie 21% = Divers Au-delà du thermoformage classique, le site de Miribel développe 2 savoir-faire qui sont remarquables : - Locaux industriels : 40 000 m² de bâtiments sur 70 000 m² - Nombre de clients : 3 000 - Site Internet : www.groupe-courbis.com novembre_Mise en page 1 02/11/10 11:24 Page57 R E P O R T A G E 2 > 5 NOVEMBRE * Travailler ensemble Le N°1 mondial des salons de sous-traitance industrielle Vous… … cherchez une solution performante pour un projet en cours ? … souhaitez référencer de nouveaux sous-traitants ? … voulez rencontrer vos fournisseurs en une journée ? … vous informez des mutations économiques et technologiques ? 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En 2009, sur la même période, la production était en baisse de près de 17 %. Sur le secteur des pièces techniques, la bonne tenue de la construction automobile a permis de maintenir l’orienta- 58 Plastilien Novembre 2010 • n°72 Par marché, les principales évolutions en volume sont les suivantes tion positive de la production en juillet. Sur l’ensemble des 7 premiers mois de l’année, ce secteur a accru sa production de 21,5 % (contre ‐25 % en 2009). Néanmoins, les anticipations toujours moroses du secteur de l’automobile pour la fin de l’année, pourraient entraîner un ralentissement de la croissance sur le dernier trimestre 2010. Les entreprises de ce marché déplorent une visibilité toujours très réduite quant à leurs perspectives d’activité. Juillet 2010 Juillet 2010 7 mois 2010 7 mois 2010 juin 2010 juin 2010 7 mois 2009 7 mois 2008 Plaques, feuilles, tubes et profilés -8% -5,3% +4,7% -8% Emballage -2,1% +2,1% +5,8% -6% Construction +2,2% +6,6% -3,9% -18% Biens de conso. et produits divers -9,6% +11,7% -3,1% -15% Pièces techniques -8,9% +11,1% +21,5% -9% -5% +5,5% +8% -10% TOTAL PLASTURGIE Source : Fédération de la Plasturgie - selon l’INSEE à partir de données brutes en volume novembre_Mise en page 1 02/11/10 11:24 Page59 L’alliance des compétences E C O N O M I E Evolution des défaillances d’entreprises ( en nbre ) Source : Fédération de la Plasturgie - selon l’Observatoire de la Plasturgie Nous vous appor tons : t t t notre savoir-faire, le meilleur choix, le service le plus complet du marché... Toutefois, celle‐ci ne permet pas encore de retrouver le niveau moyen de production relevé sur les 7 premiers mois de 2008 avant la crise (‐6 % sur les 7 mois 2010 / 7 mois de 2008). Pour la première fois depuis le mois de septembre 2009, le secteur des éléments pour le bâtiment a enregistré une progression marquée de son activité en juillet 2010 (+ 6,6 % à un an d’intervalle). Compte tenu d’un début d’année particulièrement difficile, l’évolution de la production sur 7 mois demeure néanmoins négative à ‐4% par rapport à 2009. Ce recul fait suite à une baisse de la production en 2009 et 2008 (respectivement ‐14 % et ‐3 % sur les 7 premiers mois à un an d’intervalle). Evolution de l’indice des prix à la consommation en août (source Insee) • En données brutes : + 0,2 % à un mois et + 1,4 % à un an. • En données CVS (Corrigées des Variations Saisonnières) : + 0% à un mois et +1,4% à un an. ® u! Nouvea Système de détection des métaux intégré dans la chambre de coupe ® ...dans le domaine du broyage et du recyclage de vos matières plastiques . ALBRO Technologies - ZAC de la Donnière - 69970 France Tél : 04 78 02 66 00 - Fax : 04 78 02 66 13 - e-mail : [email protected] L’alliance des compétences Avec un taux de croissance de près de 6 % sur 7 mois à un an en volume, l’emballage connaît également une évolution favorable. novembre_Mise en page 1 02/11/10 11:24 Page60 E C O N O M I E Améliorer vos compétences qhf zefji ef dhzfhushd Améliorer votre performance industrielle de vos produits et de vos procédés ! "# $ Directeur d'entreprise: Responsable de bureau d'études: Responsable Qualité: ( % & * & +$ $ , -&# , # 0 () & , .1,*$+$ - % Responsable de production: ! "# $ % & Responsable de maintenance: " & ' # ) www.akeoplus.com Une synergie pour & ./ $ 0+ ' - $',- , '' .! ,# * &-' " , - 1&. / $,-+$ 2.-/034565470(0 118 2.-(9/*.:(0(0 8 2(9955(:(/22(456(0(0 12 Tél. : 00 33 4 74 77 26 97 - Fax : 00 33 4 74 77 46 12 - www.lifocolor.fr Où que vous soyez nous avons la solution pour vos idées LIFOCOLOR 01100 Bellignat - 60 Appareils Électriques Articles de Jardin Articles Ménagers Automobile Bâtiment & Construction Électrique / Électronique Emballage Film Jouet Mobilier Plastilien Novembre 2010 • n°72 LIFOCOLOR FARBEN Lichtenfels, Allemagne LIFOCOLOR FARBPLAST Bydgoszcz, Pologne LIFOCOLOR s.r.o Brno, République Tchèque novembre_Mise en page 1 02/11/10 11:24 Page61 LA PLASTURGIE Créateurs du futur Mercuriales prix matières Source : Fédération de la Plasturgie selon ICISLOR Évolution des cours du PEBD (indice base 100 décembre 2003) Évolution des cours du PEHD (indice base 100 décembre 2003) 210 180 168 170 159 160 157 154 160 149 154 150 164 168 164 167 171 171 170 167 170 169 169 164 155 149 165 190 173 167 161 170 147 147 140 168 158 151 150 146 130 130 120 140 156 162 144 146 133 134 nov.09 déc.09 179 168 189 184 188 182 173 178 178 175 176 174 156 110 110 90 sept.09 100 sept.09 oct.09 nov.09 déc.- janv.- févr.- mars- avr.09 10 10 10 10 mai10 juin10 PEHD Inj juil.10 août- sept.10 10 200 192 188 192 181 180 167 150 142 140 143 140 135 140 148 154 183 179 173 160 134 nov.09 déc.09 févr.- mars10 10 avr.- mai-10 juin-10 juil.-10 août- sept.10 10 10 183 PEBDL Évolution des cours du Polystyrène (indice base 100 décembre 2003) 187 185 200 180 179 178 160 160 183 178 180 172 167 163 177 172 160 142 134 janv.10 PEBD PEHD-S Évolution des cours du Polypropylène (indice base 100 décembre 2003) 160 oct.09 140 140 120 100 136 135 oct.09 nov.09 138 120 sept.- oct.-09 09 janv.10 févr.10 mars- avr.-10 mai-10 juin-10 juil.-10 10 août10 sept.10 100 PP homopolymère PP copolymère sept.09 déc.- janv.- févr.- mars09 10 10 10 avr.- mai-10 juin-10 juil.-10 août- sept.10 10 10 Évolution des cours du Polycarbonate (indice trimestriel base 100 4ème trimestre 2003) Évolution des cours du PVC (indice base 100 décembre 2003) 160 125 150 146 144 140 139 137 135 131 130 128 135 136 147 149 124 123 121 140 119 117 130 115 115 113 111 120 112 112 109 110 107 108 108 108 105 1er trim 2009 100 sept.09 oct.09 nov.09 déc.- janv.- févr.- mars09 10 10 10 avr.10 mai10 juin10 4e trim. 2009 1er trim 2010 2e trim. 2010 3e trim. 2010 167 167 Évolution des cours du PA 6.6 (indice base 100 janvier 2004) 125 180 118 120 113 115 110 107 104 105 95 95 90 3e trim. 2009 juil.-10 août- sept.10 10 Évolution des cours du PA 6 (indice base 100 janvier 2004) 100 2e trim. 2009 92 95 95 95 91 91 101 112 117 117 116 116 116 116 170 160 116 115 115 104 151 145 150 151 151 151 151 115 115 115 162 162 123 123 162 167 140 104 130 101 126 120 110 115 115 123 127 127 127 110 91 100 85 96 90 80 sept- oct-09 nov09 09 déc09 janv10 févr10 mars- avr-10 mai-10 juin-10 juil-10 août10 10 sept10 sept-09 oct-09 nov-09 déc-09 janv-10 févr-10 PA 66 30 % PA 6 chargé 30% fibres de verre mars10 avr-10 mai-10 juin-10 juil-10 août-10 sept-10 PA 66 non chargé PA 6 non chargé n°72 • Novembre 2010 Plastilien 61 novembre_Mise en page 1 02/11/10 11:24 Page62 A G E N D A Les journées de l’innovation 2011 : les progrès des matériaux polymères et des procédés de la plasturgie Les journées de l’innovation 2011 ont pour objectif de montrer les progrès des matériaux polymères et des procédés sous l’angle de la mesure, illustrés par des applications industrielles. Ces progrès répondent aux impératifs croissants de qualité, aux nouvelles réglementations, aux attentes des utilisateurs pour plus de performances, plus d’esthétique et moins d’impact sur l’environnement pour des coûts maîtrisés. Les Journées de l’Innovation 2011 présentent des méthodes de mesure, nouvelles ou évolutives, comme la tomographie, la mesure des effets visuels ou tactiles des surfaces, la conduite des procédés par des mesures dans le moule, l’interaction contenu et contenant pour des emballages, le comportement au feu, l’identification des polluants, l’estimation des durées de vie des produits etc., comme autant de réponses à l’évaluation des nouvelles performances des produits plastiques ou la surveillance et l’optimisation des procédés. • L’analyse et le contrôle des matières plastiques pour l’évaluation des nouvelles propriétés 8 février 2011, Lyon • Les procédés de plasturgie : optimiser, surveiller, piloter les process 27 septembre 2011, Oyonnax • L’impact des produits plastiques sur l’environnement et la santé : évaluer, comparer, améliorer 29 mars 2011, Paris • Les produits plastiques en usage : anticiper les défaillances, le vieillissement, la durabilité 20 octobre 2011, Lyon • Le contrôle de la pièce finie : géométrie, précision, aspect, coût, … 23 juin 2011, Dijon • Comment caractériser les propriétés nécessaires aux calculs de simulation en plasturgie 29 novembre 2011, Dijon L’agenda mondial des salons professionnels est en ligne sur : www .eventseye.com/salons.html Journée TEXTILE & PLASTURGIE 02 DECEMBRE 2010 – LYON OBJECTIF La journée du 2 décembre propose de faire rencontrer les professions du Textile Technique et ceux de la Plasturgie pour se connaître, échanger, parler de ses particularités et de ses complémentarités, envisager des développements en commun dans un futur proche et innover ensemble. Cette journée s'adresse aux personnes des services marketing, commercial, scientifique, technique des entreprises du Textile Technique et de la Plasturgie. DEROULEMENT Des interventions seront réalisées en alternance Textile Technique et Plasturgie par les acteurs de chaque profession : les structures professionnelles, les marchés d’application, les technologies et les savoir-faire, les innovations, les développements communs en cours… 62 Plastilien Novembre 2010 • n°72 Un glossaire regroupant la terminologie liée à chaque profession sera remis aux participants. Des ateliers de démonstration et d'exposition de produits des secteurs du Textile Technique et de la Plasturgie seront proposés aux participants tout au long de la journée. Et à l'issue de la journée, les participants pourront exprimer des souhaits de poursuite d'échanges entre les deux professions : ateliers à thème pour petits groupes de travail, formations et autres formes de coopération. http://www.plasturgie-formation.com/texplast/cfp.html novembre_Mise en page 1 02/11/10 11:24 Page63 Vos économies d'aujourd'hui sont vos investissements de demain Notre objectif est d'aider les dirigeants d'entreprises à améliorer leur rentabilité sans remettre en cause leur organisation ni leurs effectifs. Alma Consulting Group vous propose d'agir directement sur vos leviers de croissance par département : • Finance, fiscalité et comptabilité Optimisation des impôts, taxes et redevances, génération de liquidités • Ressources Humaines Réduction des coûts sociaux, gestion des risques professionnels et de l'absentéisme, maîtrise des enjeux de la protection sociale • Achats Rationnalisation du coût des frais de fonctionnement • Recherche & Développement Développement des alliances scientifiques et financement des projets innovants Pour nous contacter Tél : 01 41 49 41 00 www.almacg.fr CA 2009 : 271 M€ 1600 collaborateurs 24 années d’expérience 12 implantations à l’international Alma Consulting Group s’engage, chaque fois que cela s’avère nécessaire et aux fins d’impératifs techniques ou légaux, à faire appel à tout cabinet d’avocats ou d’experts indépendants choisi en accord avec ses clients. novembre_Mise en page 1 02/11/10 11:24 Page64 novembre_Mise en page 1 02/11/10 11:24 Page65 h)NNOVATIONETFLEXIBILITÏLACONTRIBUTIONDE0IOVANQUIFAITLADIFFÏRENCEv -AURIZIO"AZZO0RÏSIDENTD)NGLASS 0IOVANINSIDE TECHNOLOGYOUTSIDE ,E DYNAMISME ET UNE TECHNOLOGIE AVANCÏE SONT LES CLEFS DU SUCCÒS D)NGLASS ,EADER DANS LA CONSTRUCTION DE MOULES POUR LES PIÒCES DÏCLAIRAGES DES VOITURES )NGLASS EST AUJOURDHUI IMPLIQUÏ DANS LINNOVATIONTECHNOLOGIQUEDUh'LAZINGvQUIPERMETDERÏALISERLESPIÒCES ENVERREAVECDELAMATIÒREPLASTIQUECOMMELESPOILERPOSTÏRIEURPOURLA NOUVELLE(ONDA#IVIC,ACAPACITÏMAXIMUMDADAPTATIONDECONTRÙLEET DE PRÏCISION DES INSTALLATIONS CENTRALISÏES DE DÏSHUMIDIFICATION ET DE TRANSPORT 0IOVAN PERMETTE Ì )NGLASS DE TRANSFORMER EN PRODUIT DAVANT GARDECHAQUEDEMANDEDESPLUSEXIGEANTSCONSTRUCTEURSAUTOMOBILE #ASEHISTORYWWWPIOVANCOMINGLASS novembre_Mise en page 1 02/11/10 11:24 Page66 ERLYS sas - 320, A venue Berthelot - F - 69371 L yon cedex 08 - France T +33 678 920 627 - email : [email protected]
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