Baromètre Ipsos - Europ Assistance 2014

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Baromètre Ipsos - Europ Assistance 2014
Baromètre Ipsos / Europ Assistance
Intentions et préoccupations des Européens
pour les vacances d’été
Synthèse
Ipsos pour Europ Assistance
13 Mai 2014
Contacts Ipsos Public Affairs :
Fabienne SIMON
Clotilde COMBE
01 41 98 92 15
01 41 98 90 95
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Présentation du Baromètre Ipsos / Europ Assistance
« Intentions et préoccupations des Européens pour les Vacances d’été »
Ipsos a réalisé, pour le compte d’Europ Assistance, une enquête auprès d’un
échantillon de 3505 Européens âgés de 18 ans et plus (Français,
Allemands, Britanniques, Italiens, Espagnols, Belges et Autrichiens), du 10
février au 21 mars 2014. Cette enquête a été conduite par téléphone, au
domicile des personnes interrogées et selon la méthode des quotas (sexe,
âge, profession du chef de ménage, région et taille d’agglomération).
A la veille des vacances d’été 2014, cette étude a pour objectif d’évaluer les
intentions de départ des ressortissants des pays concernés, leurs motivations,
ainsi que les destinations et les types de séjours privilégiés.
Le Baromètre Ipsos / Europ Assistance « Intentions et préoccupations des
Européens pour les vacances d’été » s’est également fixé pour but d’évaluer
les risques perçus par les touristes, et d’apprécier leur sentiment de
couverture par rapport à ces risques.
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Intentions et préoccupations des Européens pour les vacances d’été 2014 – Synthèse des résultats – 13 mai 2014
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I.
•
Des Européens de plus en plus inégaux face à la possibilité de partir en vacances
En 2014, davantage d’Européens ne pourront pas partir en vacances
Cette année, près de 30% des Européens ne partiront pas en vacances du tout (29% exactement soit 3
points de plus que l’année dernière). Le renoncement aux vacances touche les Européens qui d’ordinaire partaient
une seule fois dans l’année alors que les vacanciers ayant l’intention de partir plusieurs fois le pourront. Ce sont
ainsi les moins privilégiés qui doivent revoir à la baisse leur projet : parmi eux, les femmes (32%, +5 pts par rapport
à 2013) et surtout les retraités (42%, +10 pts). La hausse s’observe essentiellement en France, en Belgique et en
Italie, tandis que la péninsule ibérique affiche toujours un niveau record (40% des Espagnols ne partiront pas en
2014). A l’inverse, dans les pays germaniques, seuls 20% de la population ne partira pas, soit presque 10 points de
moins que la moyenne européenne.
•
Vacances d’été : certains Européens devront y renoncer cette année
En ce qui concerne les vacances d’été, les intentions de départ se maintiennent à 54%, comme en 2013.
Ce chiffre recouvre néanmoins de fortes disparités : en termes de profil, ce sont les femmes et les retraités
qui seront moins nombreux à partir en été (respectivement 51% et 40%, soit -3 pts et -7 pts par rapport à
2013). Ces baisses se voient compensées par un changement d’habitude des « multi-vacanciers », c’est-à-dire
les Européens ayant les moyens de partir plusieurs fois dans l’année. Ces derniers ont en effet davantage
l’intention qu’en 2013 de partir en été : 80% de ceux qui partiront 2 fois dans l’année prendront des vacances en
été (+ 7 pts par rapport à 2013) et 85% de ceux qui partiront 3 fois et plus dans l’année (+5 pts).
De la même manière, les écarts entre les pays sont importants : les Autrichiens se différencient nettement
avec cette année un véritable « boom » des intentions de départ en été (+11 pts), atteignant même un score plus
fort qu’avant la crise. Les Allemands seront également un peu plus nombreux que l’année dernière à prendre des
vacances pendant la belle saison (56%, + 4 pts).
La situation des pays germaniques tranche avec celle des autres pays de l’Union, confrontés depuis
plusieurs années à une baisse continue des intentions de départ en été. A cet égard, la France perd à
nouveau quelques points (58%, - 4pts) : si elle est deux fois moins importante qu’entre 2012 et 2013, cette
nouvelle érosion tend à faire de la France un pays désormais dans la moyenne européenne, sa spécificité de pays
où l’on part beaucoup en vacances s’estompant année après année. Elle reste cependant encore privilégiée par
rapport aux autres pays latins, en particulier l’Espagne qui se stabilise au niveau le plus bas (42%), et l’Italie qui ne
remonte pas (52%) après le décrochage spectaculaire observé entre 2011 et 2013 (-26 pts en deux ans, de 78% à
52%). La Belgique affiche quant à elle 47% d’intentions de départ, loin du taux enregistré avant 2013, année où elle
avait enregistré une perte de 10 pts.
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Intentions et préoccupations des Européens pour les vacances d’été 2014 – Synthèse des résultats – 13 mai 2014
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Intentions de départ par pays pour la période juin à septembre 2014 inclus
Oui,
plusieurs fois
ENSEMBLE
Autriche
•
Oui, une fois
17%
22%
37%
46%
Total
« Oui »
54%
Evolution du total
Evolution du total
par rapport
2013
par rapport
2012
à
=
-4 pts
68%
+ 11 pts
+ 9 pts
France
14%
44%
58%
-4 pts
-12 pts
Allemagne
15%
41%
56%
+ 4 pts
+ 1 pt
Royaume-Uni
26%
28%
54%
- 2 pts
+ 3 pts
Italie
18%
34%
52%
- 1 pt
-11 pts
Belgique
13%
34%
47%
- 2 pts
-12 pts
Espagne
11%
42%
=
-9 pts
31%
à
Une volonté marquée des Européens de préserver au maximum leur budget des vacances d’été,
mais la part de ceux qui n’ont plus la capacité de le maintenir augmente sensiblement dans certains
pays
Avec les biens de consommation culturels, le budget vacances arrive en 2ème position des postes sur lesquels les
Européens comptent faire des économies (14%), derrière l’habillement (17%). Mais tous pays confondus et à des
degrés divers, les vacanciers souhaitent, à la hauteur de leurs moyens, préserver au maximum l’intégrité de leur
budget, en faisant des économies les plus limitées possibles. Ainsi, les Européens qui ont la possibilité de partir
s’inscrivent majoritairement dans une logique de plaisir assumé pour ce moment si particulier de l’année.
Mais pour 22% des Européens, c’est le renoncement pur et simple aux vacances en été qui s’imposera
cette année, ce taux atteignant près de 40% en Espagne et en Italie (respectivement 39% et 38%, +6 pts par
rapport à l’an passé).
C’est donc de plus en plus une Europe à plusieurs vitesses qui se dessine concernant l’accès aux vacances
d’été, comme le montre l’analyse des montants des budgets vacances des sondés.
•
Budget vacances des Européens : des écarts croissants entre pays du Nord et pays latins
Au global, le budget moyen des Européens consacré aux vacances d’été apparaît assez stable : 2 313 € contre
2 242 € en 2013, soit + 71 €. A la différence de l’année dernière, aucune évolution négative des budgets n’est à
signaler. La tendance 2014 est légèrement haussière à quelques dizaines d’euros près par rapport à 2013 (seuls le
Royaume-Uni et l’Espagne présentent un progression de plus de 100 euros).
Mais derrière cette relative stabilité par rapport à 2013, force est de constater sur le long terme une évolution
différente selon les pays et un creusement des écarts entre les pays les plus touchés par la crise et ceux dont
l’économie résiste mieux.
En 2014, le différentiel du budget moyen pour les vacances entre les pays du Nord (Royaume-Uni, Allemagne,
Belgique, Autriche) et les pays latins (France, Italie, Espagne) s’élève à 700 €. Avant la crise, en 2008, ce
différentiel était de 372 €. Cette progression de l’écart entre les deux zones s’explique principalement par le fait que
les vacanciers des pays du Nord ont pu rattraper le niveau de budget qu’ils avaient perdu au plus fort de la crise
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économique et financière : c’est le cas notamment de l’Allemagne et de l’Autriche, dont les budgets sont repartis
significativement à la hausse en quelques années (pour l’Allemagne, le budget moyen déclaré en 2014 est de
2 397 € contre 1 956 € en 2010 ; pour l’Autriche, 2 542 € contre 2 180 € en 2012).
En revanche, les Italiens sont encore très loin du budget qu’ils pouvaient consacrer à leurs voyages il y a encore
trois ans seulement (1 798 € en 2014 contre 2 244 € en 2011), tandis que les Espagnols voient depuis des années
leur budget stagner à un niveau très inférieur à la moyenne européenne (1 723 € en 2014, contre seulement
1 879 € pour la meilleure année enregistrée).
A contrecourant, les vacanciers français se distinguent par une évolution linéaire de leur budget : depuis la
crise, ils sont toujours parvenus à sauvegarder l’essentiel de leur enveloppe sans accuser de baisse brutale. Année
après année, le budget moyen des Français a ainsi augmenté de manière limitée mais constante permettant in fine
de conserver pour chaque été un niveau de budget substantiel face à l’augmentation du coût de la vie et donc du
coût des vacances (2 227 € en 2014, résultat d’une progression continue depuis 2008 où le budget moyen s’élevait
à 1934 €).
Budget moyen en Euros par pays pour les vacances d’été 2013 (pays de la zone Euro)
Budget
Evolution
moyen
2014 en €
rapport à 2013
– en Euros
par
Evolution
rapport à 2013
– en %
par
Budget
moyen 2013
en €
ENSEMBLE
2 210 €
+ 110 €
+5%
2 100 €
Belgique
2 577€
+ 69 €
+ 3%
2 508€
Autriche
2 542€
+ 37 €
+ 1,5%
2 505€
Allemagne
2 397 €
+ 54 €
+ 2%
2 343€
France
2 227€
+ 87 €
+ 4%
2 140€
Italie
1 798€
+ 31 €
+ 2%
1 761 €
Espagne
1 723 €
+116 €
+ 7%
1 607 €
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I.
•
Des vacanciers européens qui s’accordent tous sur un programme estival faisant la part
belle aux destinations balnéaires
Faire rimer « congés » avec « farniente »
De toutes les activités s’offrant pendant les congés estivaux, c’est le repos qu’une majorité d’Européens (62%)
appelle comme chaque année de ses veux. Ce sont notamment les actifs, les parents et les femmes qui
manifestent le plus leur envie -…ou leur besoin- de repos (respectivement 70%, 72% et 65%), tandis que le désir
de dépaysement et de découverte se retrouve davantage chez les jeunes, les professions libérales et les
célibataires (48%, 40% et 39%). Il est également un peu plus marqué chez les hommes (37%) que chez les
femmes (32%).
Cette année, on note par ailleurs que les Français renouent quelque peu avec la perspective de vacances plus
actives (30%, +4 pts).
•
Le séjour balnéaire toujours incontournable… mais un léger regain d’intérêt pour des destinations
plus variées
Pour la plupart des Européens (62%), les vacances d’été ne peuvent se concevoir sans un séjour au bord de la
mer. Cette constante du baromètre présente selon les années quelques variations. En 2014, les autres
destinations que sont la montagne, la campagne ou même la ville voient leur cote remonter légèrement à
respectivement 18% et 17% (+4 et +3 pts).
Le désir de varier les séjours entre mer, montagne, campagne et ville concernent surtout les Allemands et les
Autrichiens (20% à 25% en moyenne selon la destination, soit 5 à 10 pts d’augmentation environ par rapport à
2013).
Du côté des Français qui s’étaient détournés de la montagne l’année dernière, le charme des cimes est redevenu
plus attractif : 24% l’envisagent comme une destination possible pour cet été, contre 15% l’an passé.
Dans ces conditions, le critère du climat reste essentiel pour le choix de la destination, mais recule légèrement par
rapport à l’année dernière (39%, -6pts).
•
Les vacances intracommunautaires restent la norme
Les Européens sont peu nombreux à s’aventurer hors des frontières de leur continent : 76% des sondés
confirment cette année encore qu’ils privilégieront une destination européenne. En particulier, l’attirance pour les
pays du Sud de l’Europe se maintient année après année : la France et l’Italie, pays les plus prisés, se trouvent
comme toujours au coude à coude (respectivement 17% d’intentions de départ), devant l’Espagne (13%) et les
autres pays méditerranéens (Crète, Grèce, Croatie…11%).
En 2014, la principale nouveauté tient dans le fait que les Européens apparaissent un peu plus indécis que l’an
passé sur la destination qu’ils choisiront in fine : au moment où l’enquête a été réalisée (février-mars), ils étaient
15% à ne pas encore se prononcer, contre 10% en 2013. Cette indécision est le double reflet d’une incertitude un
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peu plus grande quant à la possibilité économique de prendre des vacances, mais aussi du souhait de bénéficier
éventuellement des bonnes affaires de dernière minute.
Les voyages vers d’autres continents restent comme chaque année le fait d’une minorité d’Européens : 3%
envisagent de se rendre en Amérique du Nord, 3% en Afrique, 2% en Amérique latine et en Asie, et 1% au MoyenOrient.
•
Internet, ou la liberté de composer ses vacances à la carte
La préparation en amont reste de loin le mode d’organisation préféré de la majorité des Européens (71%).
Néanmoins, après deux années de reflux, les voyages de dernière minute regagnent du terrain (28%, + 3 pts).
C’est chez les Français que l’on note un changement d’attitude en faveur d’une plus grande improvisation (32%, +
10 pts), derrière les Italiens qui restent les champions du voyage « impulsif » (44%).
Sans surprise, Internet est devenu l’outil indispensable pour préparer ses vacances : 59% des Européens
déclarent aujourd’hui réserver sur le net, contre 28% en 2005, soit plus de 30 points d’augmentation en à peine 10
ans. La diffusion de cette pratique concerne tous les Européens, même si des différences subsistent, les
Britanniques étant les plus nombreux à planifier leurs vacances via les sites web (72%) et les Italiens les moins
nombreux (51%).
Mais c’est moins la forte proportion d’utilisation qu’il est intéressant de noter que la manière dont les Européens se
servent d’Internet.
En effet, ils y ont recours dans le but de composer à la carte leurs vacances, préférant nettement réserver les
prestations une à une en fonction de leurs besoins (72%) que de souscrire à l’achat de « packs » tout compris,
cette pratique s’observant surtout dans les pays où les vacanciers bénéficient d’un budget plus important
(Allemagne, Royaume-Uni, Autriche). Pour le tourisme comme pour les produits de consommation courante, c’est
donc en consommateurs avisés voire « malins » que les Européens se positionnent pour trouver leurs vacances
au meilleur rapport qualité/prix.
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II.
•
Un niveau stable de la préoccupation envers les risques, hormis chez les Espagnols très
inquiets cette année
Au global, les préoccupations des Européens demeurent à des niveaux stables et conservent leurs
hiérarchies
Les risques liés à la santé restent le sujet d’inquiétude majeur des Européens lorsqu’ils partent en
vacances d’été (70%, + 2 pts par rapport à 2013). On notera une légère augmentation des préoccupations liées
à la perte des effets personnels ou au risque d’accidents (65% et 57%, respectivement +4 pts). De même, parmi
les sujets d’inquiétude de second plan, la panne de véhicule et les risques d’attentats remontent un peu cette
année (47% et 46%, +4 et +3pts).
L’évolution principale concerne l’attitude des Espagnols, qui se montrent particulièrement anxieux quant aux
risques liés au voyage. L’inquiétude gagne sur toutes les dimensions, reflet possible de la tension liée au climat
économique et social particulièrement difficile dans lequel se trouve le pays depuis plusieurs années, et qui pèse
sur le moral de ses habitants.
•
Assurance voyages des Européens : un niveau de couverture toujours élevé et stable
Pour les risques majeurs, les taux de couverture déclarés par les sondés restent sensiblement identiques à l’année
dernière : les vacanciers restent essentiellement couverts sur les risques concernant leur domicile (65%, =), un
problème de santé (62%, -1 pt), un accident de transport (58%, +1 pt).
ème
L’assurance auto, 2 produit d’assurance auquel les Européens souscrivent le plus, enregistre une hausse cette
année (64%, + 6 pts), en phase avec l’augmentation de la préoccupation déclarée à ce sujet (47%, + 4 pts).
De loin, les Italiens sont les moins couverts (de 27% à 39% selon les domaines), tandis que les Anglais et les
Français le sont le mieux (de 70% à 85%). A noter que la couverture contre le risque de panne de véhicule a
augmenté en Belgique (82%), en Allemagne (55%) et en Italie (39%), ces deux derniers pays affichant
traditionnellement un niveau moindre de couverture auto.
Concernant les risques de second niveau (catastrophe naturelle, attentat, grève des transports…), on note une
tendance à la baisse de la couverture. En 2014, l’écart se creuse ainsi encore un peu entre le niveau déclaré
d’inquiétude et les souscriptions réelles aux produits d’assurance.
L’assurance auprès de sa compagnie habituelle reste la norme (60% vs 61% en 2013), tandis que la part des
Européens s’assurant auprès d’une agence de voyage s’érode année après année, passant de 26% en 2009 à
17% en 2014, soit 9 pts de baisse dans l’intervalle.
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