De la voile à grande vitesse ! Deux séismes Un défi à la
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De la voile à grande vitesse ! Deux séismes Un défi à la
Technologie &plus Numéro 2010-3 Le magazine des professionnels de la topographie et de la cartographie De la voile à grande vitesse ! Deux séismes Un défi à la hauteur dans la centrale électrique Voyage dans le temps Protection des habitats naturels Technologie &plus Bienvenue dans cette nouvelle édition de Technologie&plus ! Au sommaire : Chers lecteurs, Chaque numéro de Technologie&plus vous donne la possibilité d'en apprendre toujours davantage sur les passionnants projets auxquels participent des géomètres, des ingénieurs et des professionnels du monde entier. Chacun d’eux, et beaucoup d'autres encore, démontrent l'efficacité et la productivité maximales que procure l'utilisation de la technologie Trimble ®. Crète p. 10 Afrique du Sud p. 12 Nouvelle-Zélande p. 14 USA p. 22 Vous découvrirez dans les pages qui suivent comment la communauté scientifique et géodésique a rapidement pu intervenir suite aux tremblements de terre survenus en Haïti et au Chili au début de cette année. Et nous levons le voile sur quelques-uns des nombreux projets achevés en Afrique du Sud à l’occasion de la Coupe du Monde 2010 ou en cours de réalisation en Nouvelle-Zélande dans le cadre de la préparation de la Coupe du Monde de Rugby 2011. Au sommaire également, la politique de conservation des terres dans une belle région du nord-est des Etats-Unis ainsi qu’un chantier topographique et archéologique en Crète. Chris Gibson: Vice President, Division Topographique Sans oublier un autre type d'efficacité : celui de la vitesse à la voile. Découvrez comment les meilleures équipes ont, sur toutes les mers, amélioré leurs records grâce à la technologie GNSS. Ce n’est peut-être pas un sujet purement topographique, mais nous avons pensé que vous apprécieriez de faire un tour à bord ! Pour la cinquième année, la Conférence utilisateurs internationale “Trimble Dimensions” s’est tenue du 8 au 10 novembre à l'Hôtel Mirage de Las Vegas aux Etats-Unis. Si vous n'avez pas pu y participer, nous y reviendrons dans le prochain numéro. Enfin, comme toujours, si vous avez un projet innovant que vous aimeriez partager, faites-le nous savoir en envoyant un courriel à [email protected] Bonne lecture de ce numéro de Technologie&plus ! Chris Gibson Publié par : Trimble Engineering & Construction 5475 Kellenburger Rd. Dayton, OH, 45424-1099 Tél: 1-937-233-8921 Fax: 1-937-245-5145 Email: T&[email protected] www.trimble.com Rédacteur en chef : Omar Soubra Equipe éditoriale : Angie Vlasaty; Lea Ann McNabb; Heather Silvestri; Eric Harris; Susanne Preiser; Emmanuelle Tarquis; Grainne Woods; Christiane Gagel; Lin Lin Ho; Bai Lu; Echo Wei; Maribel Aguinaldo; Masako Hirayama; Stephanie Kirtland, Survey Technical Marketing Team Directeur artistique : Tom Pipinou Traduction : Jean-Paul Rey © 2010, Trimble Navigation Limited. Tous droits réservés. Trimble, le logo Globe & Triangle, DiNi, GPS Pathfinder, NetRS, RealWorks, Recon et TSC2 sont des marques commerciales de Trimble Navigation Limited ou de ses filiales, enregistrées auprès du Patent and Trademark Office des Etats-Unis. 4D Control, Access, Autolock, Connected Community, Connected Site, CU, Geomatics Office, GeoXM, GPSurvey, GX, MATCHAT, MATCH-T, NetR5, OrthoMaster, OrthoVista, PointScape, SureScan, Survey Controller, TerraModel, TerraSync, VRS, VX et Zephyr Geodetic sont des marques commerciales de Trimble Navigation Limited ou de ses filiales. Toutes les autres marques commerciales appartiennent à leurs propriétaires respectifs. Photo page 8: ©2010, Glen S. Mattioli, Ph.D., Department of Earth & Environmental Sciences, Université duTexas d’Arlington. Photo de couverture : Helena Darvelid. Technologie &plus Une Coupe du Monde jouée sur des terrains irréprochables Cet été, une grande partie de la planète a suivi avec enthousiasme la Coupe du Monde de la FIFA 2010. Avec 32 équipes jouant 64 matches sur 10 stades dans 9 villes d’Afrique du Sud, cet événement quadriennal a été vraiment spectaculaire. P our cette 19ème Coupe du Monde, la FIFA (Fédération Internationale de Football Association) a exigé que tous les terrains soient géométriquement homogènes de façon à ce que tous les matches soit effectivement joués sur des terrains rigoureusement identiques. La ré-section finale a été utilisée pour configurer la surface de jeu. Chaque terrain étant élevé au-dessus du niveau du sol pour le drainage de l'eau, les repères de référence permanents ont été placés dans le mur de soutènement en béton entourant le terrain. Ces derniers ont ensuite été utilisés par les responsables du terrain pour re-marquer tous les futurs terrains de jeu. HL Wattrus and Associates, entreprise topographique de Johannesburg, a été chargée d’implanter des repères permanents sur chaque stade, de sorte que les personnes en charge du terrain puissent, à l’occasion de chaque match, procéder à un traçage des lignes qui soit partout le même. Les poteaux de but à chaque extrémité ont été logés dans des fourreaux de scellement enfoncés de façon permanente dans du béton en dessous de la surface de jeu. Ces fourreaux ne pouvaient pas bouger, de façon à ce que la surface de jeu soit marquée par rapport à eux. Le terrain a également dû être centré en fonction des axes du stade, de sorte que la ligne médiane coïncide avec le centre du tunnel par lequel les joueurs sortent des vestiaires et que le rond central soit bien aligné sur le centre du stade. La Coupe du Monde est toujours l'événement sportif le plus regardé à la télévision à travers le monde entier. En 2010, pour la première fois de son histoire, les matches ont été filmés et diffusés en 3D. Host Broadcast Services (HBS), le diffuseur attitré de la FIFA a demandé à Wattrus and Associates d’intervenir à différents niveaux dans le stade pour procéder à la mise en place précise des caméras 3D et haute définition le long des délimitations stratégiques du terrain, telles que les lignes de but, de touche et la ligne médiane. Donc, si vous avez eu la chance de voir tout ou partie des matches sur place, à la télévision chez vous ou dans un pub, vous aurez bénéficié grâce à Wattrus and Associates et Trimble d’une vision parfaite du terrain. Et ce quel qu’aura été le parcours de l’équipe que vous souteniez. Avec une mise en place située approximativement au centre du terrain, Wattrus and Associates a utilisé une Station Totale Trimble S6 avec un contrôleur Trimble TSC2® fonctionnant avec le logiciel Trimble Survey Controller™ pour calculer un relevement issu de points definis à partir de caractéristiques pertinentes du stade. Il s'agit notamment du centre des fourreaux des poteaux de buts, de l'axe médian du stade et du centre du tunnel des joueurs, ainsi que d'autres points pris autour du stade pour s’assurer d’une solution qui ne soit pas biaisée, en s’orientant davantage vers un côté du stade. -1- Technologie+ 2010-3 Technologie &plus A la Une Trois bateaux, trois designs, un même objectif ! Photo de Guilain Grenier L’Hydroptère, le Macquarie Innovation et le Vestas SailRocket utilisent tous le GPS pour s’attaquer au record de vitesse à la voile. P as une journée ne se passe sans que Tim Daddo, chef de l’équipe qui bat tous les records à bord du Macquarie Innovation ne pense à la vitesse… à la vitesse à la voile. Ce marin qui vit en Australie prend en effet part à des courses pour tenter de battre des records du monde de vitesse à voile. L'année dernière, son équipe a créé l’évènement avec le premier voilier à dépasser 50 nœuds sur une distance de 500 m (soit l'équivalent en navigation d’une vitesse de 4 minutes au mile en course à pied). Daddo sait bien que la précision est essentielle au chronométrage d’une course. Lorsque quelques centièmes de seconde peuvent faire la différence entre le succès et l'échec, il devient indispensable d'utiliser le système de chronométrage le plus précis possible. Jusqu'en 2002, l'équipe du Macquarie Innovation avait installé une caméra vidéo synchronisée et calibrée à bord du bateau pour mesurer sa position, le temps écoulé et sa vitesse. Celle-ci étant lourde et envahissante, il fallait deux géomètres pour l’installer. C’est pourquoi lorsque le Royal Melbourne Institute of Technology (RMIT) et le distributeur australien Ultimate Positioning ont approché Daddo en 2002 afin d'essayer le système GPS Trimble 5700 pour enregistrer les Technologie+ 2010-3 -2- chronos, les avantages sont immédiatement apparus : augmenter la précision et se séparer d’un équipement vidéo encombrant. RMIT a constitué une équipe de recherche afin de tester l’utilisation du Trimble 5700 en tandem avec celle du système de caméra vidéo. Le Trimble 5700 et la camera ont tous deux été installés sur le voilier pour enregistrer 73 courses de 500 m chacune. Le test a été fait à la fois sur l'eau et sur terre (la plupart des embarcations de course ayant vu leurs opportunités de navigation réduites en raison d’un changement des conditions opérationnelles en mer). RMIT a ensuite analysé les données des courses et les a intégrées dans une analyse technique pour identifier la marge d'erreur de chacun des appareil. “Et les résultats ont confirmé la supériorité du GPS sur la caméra”, confie Daddo. L'équipe du Macquarie a rassemblé les informations et les a présentées en 2003 au World Sailing Speed Record Council (WSSRC), instance internationale chargée de valider les records sur l’eau, lequel a immédiatement agréé l'utilisation du Trimble 5700. Celui-ci reste à ce jour le seul équipement GPS au monde agréé pour chronométrer les courses de vitesse à la voile sur courtes distances. "L'un des principes ayant guidé notre démarche vis-à-vis du système Trimble a consisté à trouver un produit qui non seulement répondrait aux exigences techniques du WSSRC, mais aussi un système qui soit disponible dans le commerce, robuste et suffisamment fiable pour résister aux contraintes de la vitesse à la voile”, explique Daddo. "Je ne suis pas sûr que le cahier des charges qui a servi à la conception du Trimble 5700 prévoyait de l’arrimer à un bateau à voile expérimental, de résister à des projections d'eau salée et de sable à plus de 100 km/h, mais je suis heureux d'annoncer que pas une seule fois, au cours des huit années durant lesquelles nous l’avons utilisé, nous n'avons rencontré de problèmes avec les données acquises par le système Trimble. " L’installation du GPS s'est avérée très simple. L'équipage a d'abord déterminé un emplacement sur la rive pour la station de base avant de monter l'unité de base sur une attache protégée des intempéries fi xée sur un mât de 90 mm de diamètre. L'antenne a ensuite été montée au sommet d'une rallonge de mât de 750 mm de long, la canne mobile et son antenne étant montées à bord du bateau dans un boîtier en fibre de carbone fabriqué sur mesure. Ce logement a été scellé par le WSSRC dans la traverse qui relie la capsule de l’équipage au reste du bateau. L’enregistrement est activé et désactivé au moyen de boutonspoussoirs sur le boîtier en fibre de carbone qui activent mécaniquement les boutons de commande et de mise sous tension en façade du Trimble 5700. Un câble de données partant du port de données sur le système se connecte au contrôleur Trimble Recon®, qui monté à l'intérieur de la capsule de l'équipage fournit un affichage de la vitesse en temps réel. Les données de vitesse provenant du Trimble 5700 sont interprétées par un logiciel personnalisé, qui produit une alarme lorsque le seuil de vitesse (fi xé par l'équipe de concepteurs du bateau) est dépassé. Cette information est également fournie en temps réel au cockpit de l'équipage. Le record du monde de voile de vitesse est établi en prenant, dans les données enregistrées, la vitesse moyenne d'un bateau entre deux points quelconques, séparés par une distance supérieure à 500 m. Selon le règlement 2010 de l’International Sailing Federation World Sailing Speed Record Council (organe de gouvernance du WSSRC), le taux d’enregistrement du récepteur GPS de l’équipement topographique doit être fi xé à 10 hertz, ce qui correspond à -3- Photo d’Helena Darvelid Photo de Guilain Grenier Photo de Steb Fisher - www.steb.com.au Page opposée : l’Hydroptère Ci-dessus : le Vestas SailRocket, l’équipage de l’Hydroptère et du Macquarie Innovation à la conquête de nouveaux records de vitesse. Technologie+ 2010-3 Photo de Steb Fisher - www.steb.com.au Photo d’Helena Darvelid Un Trimble Recon positionné à l'intérieur de cockpit du Macquarie Innovation pour l'envoi d'informations sur la vitesse en temps réel à l'équipage. L'équipage du Vestas SailRocket en position assise au ras de l'eau. GPS dans les courses de vitesse de courte durée, il a ouvert la porte de la compétition à de plus grands voiliers, qui, en raison de leur taille se voyaient jusqu’alors interdits de “canaux de chronométrage”. En 2007, l'Hydroptère a décidé de tenter de battre le record du monde de vitesse. Recherchant alors le meilleur appareil répondant aux normes de l’industrie pour mesurer la vitesse, son choix s’est porté sur le Trimble 5700. "C’est le seul GPS offrant la précision et la robustesse reconnues par le WSSRC", rappelle Damien Colegrave qui supervise les solutions de mesure pour l'équipe de l'Hydroptère. Alors que l'Hydroptère original était un trimaran (trois coques), “l'Hydroptère.ch” lancé cette année sur le lac Léman est un catamaran (deux coques). Ce nouveau bateau servira de bateau-laboratoire pour tester des géométries et des systèmes nouveaux. Les données issues des deux bateaux pourraient ainsi conduire à la conception de “l’Hydroptère maxi”. L'équipe du Vestas SailRocket se prépare également à dévoiler une évolution de son bateau original, “plus rapide et mieux adaptée aux défis à venir”, confie Larsen, qui faisait partie de l'équipage qui a battu le record du monde des 24 heures en 2002. Le Vestas SailRocket utilise le Trimble 5700 pour obtenir une capture précise de données. Larsen affirme que le système s’est révélé essentiel pour interpréter des séries de tests permettant d’affiner et de modifier le design du bateau en vue d’optimiser sa vitesse et son comportement en conditions réelles. Bien que le Macquarie Innovation ait déjà dépassé son objectif de 50 nœuds, les concepteurs sont actuellement en train d’évaluer si ce sera toujours le meilleur engin pour atteindre leurs prochains objectifs. “Des objectifs actuellement en cours d’identification et de développement”, précise Daddo. Quand ces trois bateaux seront achevés, l'industrie de la voile détiendra une flotte de classe mondiale, d’attaque pour faire tomber les records de vitesse durant les années à venir. une position GPS toutes les 1/10ème de seconde. Le GPS doit également fournir un horodatage de chaque position avec une précision de l’ordre de 0,001 seconde. Les données doivent être si précises qu'une erreur de position horizontale (EHP) supérieure à 0,10 ne sera pas acceptée. Depuis son homologation par le WSSRC, deux autres bateaux détenteurs de records de vitesse ont eu recours au Trimble 5700 : l'Hydroptère, bateau français de 60 pieds de classe D, qui a repris le titre de bateau le plus rapide au Macquarie Innovation à l'automne dernier en atteignant une vitesse moyenne de 51,36 nœuds (59,1 km / h), ainsi que le Vestas Sailrocket, basé en Namibie, qui s’est fait connaître en 2008 comme le bateau le plus rapide au monde et qui détient maintenant le record en classe "B" dans sa catégorie. "L'avantage d'utiliser le système Trimble est qu'il nous permet de prendre en compte la bordée de 500 mètres la plus rapide durant n’importe quelle course de grande vitesse, au lieu de prendre simplement un chrono entre deux points fi xes”, explique Paul Larsen, chef de l'équipe du Vestas SailRocket. “Grâce au Trimble 5700, il nous suffit simplement de consulter les données GPS de la journée et de choisir les 500 mètres les plus rapides où qu’ils se soient produits." Bien que les trois bateaux soient en concurrence, ils concourent dans différentes catégories. D’un strict point de vue de navigation à voile, tous sont cependant conçus pour aller vite. L'Hydroptère utilise des hydrofoils pour soulever ses coques hors de l'eau, minimiser la résistance et augmenter sa vitesse, tandis que le Vestas SailRocket et le Macquarie Innovation sont des variations d’engins dits “planants” (la coque centrale effleure la surface de l'eau, plutôt que de pousser à travers elle, comme un voilier classique). L'Hydroptère est le plus grand des trois bateaux. Il a été initialement construit pour naviguer sur de longues distances, pas pour battre des records de vitesse. Mais lorsque le WSSRC a autorisé l'utilisation de matériel topographique à base de Technologie+ 2010-3 -4- Technologie &plus Le projet I-94 tient ses délais grâce aux modèles 3D A u Wisconsin, le projet d’autoroute inter-états Nord-Sud “Interstate 94 (I-94) correspond presque parfaitement à la définition de "stimulus". A l’origine, divisé en de nombreux tronçons distincts, ce projet d'infrastructure de 56 km devait démarrer en 2011. L'American Recovery and Reinvestment Act (ARRA) a changé la donne. Pour assurer la sécurité financière de ce projet de reconstruction de 60 millions de dollars avec des fonds de soutien, le ministère des transports du Wisconsin (WisDOT) a fusionné les projets indépendants et avancé la date de début des travaux à la mi-2009. Cette restructuration a ainsi diminué de près de moitié les délais de construction de certaines parties. Mais elle a également rendu plus difficile l’interprétation précise des plans de construction et la vision globale de l'ensemble du projet. données topographiques existantes. Une fois sur le terrain, les équipes ont mis en place un contrôle au sol à l'aide des stations mobiles Trimble R8 GNSS et du réseau WISCORS RTK de WisDOT composé de 35 stations GNSS de référence permanentes Trimble NetR5™ et de la technologie Trimble VRS™, fournissant aux équipes des données GPS RTK en temps réel avec une précision de 2 cm. En utilisant un niveau Trimble Digital DiNi®, l'équipe de Kapur a déployé un circuit de 13 km afin d'établir un étalonnage vertical d’une précision de 0,6 cm pour le réseau de contrôle et pour les profils de niveau et de sol. Grâce à la combinaison des technologies VRS et GPS Trimble avec des modèles 3D disponibles dans les contrôleurs Trimble TSC2 et également les systèmes Trimble GCS900 Grade Control, les équipes de travaux de terrassement ont enlevé environ 3 000 m3 de remblais par jour pour préparer le tracé de la construction dans les délais prévus. La haute précision des Trimble S6 et Trimble 5600 a permis aux géomètres de jalonner plus de 45 km de voies en revêtement de béton avec une précision verticale de l’ordre de 0,6 cm par rapport à l’empierrement. Les gestionnaires de projet ont toutefois élaboré un plan pour traiter ces questions avec le groupe Walsh, le principal entrepreneur et Collins Engineers, bureau d'ingénierie représentant WisDOT sur le projet I-94. Ils ont chargé Kapur & Associates de transformer les différents jeux de plans de l’ensemble en deux modèles 3D précis, appliqués aux travaux de terrassement, de conception et de construction pour au final, fournir aux équipes une bonne vision de ce qui les attendait. Grâce à la solution Connected Site™ de Trimble, les données de terrain ont été continuellement intégrées dans les contrôleurs portables TSC2, reliant le "back office" aux premières lignes et aidant les gestionnaires à maintenir une ligne d'assemblage de mini-projets cohérente. Cela les a aussi aidé à surveiller le travail en temps réel et à s'adapter aux changements nécessaires. Grâce au plan de base de construction 3D qui met tout le monde sur un même chemin et la technologie topographique de pointe qui maintient les équipes sur le bon cap, ces dernières ont achevé avec succès et dans les délais la première phase du projet I-94, ouvrant ainsi un nouveau couloir de circulation vers le sud en décembre 2009. Kapur a utilisé le logiciel Terramodel™ de Trimble pour construire des modèles numériques du projet avant de commencer la construction. Cela afin que les gestionnaires puissent "pré-planifier” les opérations et corriger toute divergence par rapport au plan afin d’éviter l'accumulation d’erreurs sur le terrain”, a déclaré Daniel Kucza, responsable du département topographique. "Cela supprime toutes hypothèses ou interprétations erronées sur le terrain tant au niveau que de la précision et de la qualité des données topographiques, ce qui permet de construire plus rapidement et en pleine confiance dès le premier jour. " La construction du tronçon nord a débuté en mars et devrait être achevée d'ici la fin 2010. Une fois les deux modèles 3D du sol et du sous-sol créés, une équipe topographique a utilisé des stations mobiles Trimble R8 GNSS et des stations totales Trimble S6 et Trimble 5600 pour réaliser des coupes transversales du couloir de l’ensemble du projet garantissant ainsi l'exactitude des Voir l’article sur ce dans le numéro de juillet de POB Juillet : www.pobonline.com -5- Technologie+ 2010-3 Technologie &plus Interventions d’urgence en Haïti et au Chili Les grands tremblements de terre représentent des défis et des opportunités pour les scientifiques et les géomètres. Et tout cela prend une nouvelle dimension quand deux séismes se produisent en même temps… L e 12 Janvier 2010, un séisme majeur a frappé la ville de Port-au-Prince en Haïti. Cette secousse de magnitude 7 a provoqué des destructions massives dans la capitale et ses environs. Des centaines de bâtiments se sont effondrés, occasionnant plus de 200 000 victimes. Cinq semaines plus tard, le 27 février, un tremblement de terre encore plus fort (de magnitude 8,8) frappait la côte de la région de Maule au Chili. Près de 500 personnes ont été tuées lors de ce séisme, la plupart victimes du tsunami géant qu'il a généré. Chacun de ces tremblements de terre a déclenché d’énormes efforts de secours et de restauration. le plus besoin, les réseaux de référence géodésique en Haïti et au Chili étaient inutilisables. "Cette situation ne concerne pas seulement la communauté scientifique”, a déclaré le docteur Mike Bevis, géophysicien à l'Université de l'État de l'Ohio, "Elle s'est avérée être une catastrophe géodésique ou topographique parce qu’au Chili la plupart des géomètres s’en remettaient aux marqueurs topographiques et pas aux stations CGPS, pour mettre sur pied le cadre de référence national. Or ils ne savaient plus où ces derniers se trouvaient... " Travaillant de façon autonome et séparés par plus de 5500 km, Calais et Bevis avaient cependant des objectifs communs : tous deux avaient besoin de mesurer les effets et les séquelles des deux tremblements de terre géants le plus rapidement et le plus précisément possible. Et pour ce faire, il fallait d'abord reconstruire les systèmes de référence géodésique des zones touchées. En plus de considérables besoins humains, ces séismes ont nécessité une intervention immédiate des scientifiques et des géomètres. Eric Calais, professeur de géophysique à l'Université de Purdue, avait conduit des recherches géophysiques en Haïti en 2003. "Je connaissais beaucoup de gens rencontrés lors de mes précédentes visites et je voulais les aider”, confie-t-il. "Du point de vue scientifique, il est important de capturer les mouvements co-sismiques, tels que l’ampleur du déplacement du sol pendant le tremblement de terre." Calais a également décrit la nécessité de mesurer le mouvement post-sismique, par lequel la surface de la terre se remet du séisme et retrouve un état de stabilité. Comment déplacer une montagne d’équipement… Calais et Bevis ont eu besoin d'une véritable petite montagne d'équipement GPS. Peu de temps après chacun des séismes, les chercheurs ont contacté Jim Normandeau, chef de projet d'ingénierie à l’UNAVCO, consortium qui fournit de l'équipement et de l'expertise GPS et GNSS aux universités et les organismes de recherche. Normandeau a rapidement accepté de livrer du matériel provenant du stock de l’UNAVCO en même temps qu’un soutien technique et logistique. En complément de ce matériel, Trimble a fourni des équipements aux deux pays. Six stations de référence GPS Trimble NetRS® avec des antennes Trimble Zephyr Geodetic™ ont été fournies à Calais en Haïti ainsi que neuf systèmes Trimble NetRS pour le travail réalisé au Chili. D'autres sociétés ont également livré du matériel GPS. Les deux projets ont été financés par des subventions "RAPID" de la National Science Foundation des Etats-Unis qui fournit des fonds de recherche lorsque une réponse scientifique urgente devient primordiale. Le dispositif en place pour les opérations de mesure Les deux pays disposaient d’infrastructures de mesure avant que ne se produisent les tremblements de terre. Le travail effectué par Calais en 2003 en Haïti avait établi plus de 30 marqueurs de positionnement géophysique. Au Chili, des chercheurs américains, allemands et français avaient déployé des réseaux de stations topographiques et GPS permanentes (CGPS) afin de contrôler les plaques tectoniques. L’Institut géographique militaire chilien (Instituto Geografico Militar ou IGM) les avait intégré avec ses propres stations au sein d’un réseau géodésique national qui contenait environ 500 marqueurs topographiques ainsi qu’un petit nombre de stations CGPS. L’une des missions de l’UNAVCO a été de tester et de configurer des récepteurs GPS, puis de les mettre en kits avec les câbles, batteries, appareils et équipements de communication adéquats. "La principale difficulté a été d'apporter les équipements dans le pays et de les y déplacer", explique Normandeau. "C’est pourquoi vous avez besoin de systèmes Dans les deux pays, la plupart des marqueurs topographiques avaient survécu aux tremblements de terre, mais le terrain et les bâtiments sur lesquels ils s’appuyaient s’étaient déplacés. Et cela posait un gros problème : au moment où l’on en avait Technologie+ 2010-3 -6- petits et compacts." Les kits de cannes mobiles standards comprenaient des systèmes GPS Trimble R7 ou Trimble 5700 et contenaient des panneaux solaires afin de permettre, sur le long terme, un fonctionnement sans surveillance. récepteurs pour télécharger les données. En moins de deux semaines, ils avaient effectué des observations sur 35 sites à travers le pays. Peu de temps après que le groupe de Calais ait quitté Haïti, Sarah Doelger ingénieur de terrain à l’ UNAVCO est arrivée à Port-au-Prince. Elle a alors travaillé avec le Bureau des Mines et de l'Energie et l'Université d'Etat pour mettre en place cinq autres stations CGPS Trimble NetRS. Pour les équipes, dans les deux pays, le simple fait de se rendre sur les zones touchées était devenu très difficile. Calais s’est rendu en Haïti en voyageant dans le cockpit d’un avion de fret reliant Miami à Port-au-Prince. Ses collègues ont du rallier Saint-Domingue en République dominicaine et voyager en camion jusqu’à la frontière haïtienne. Bevis, qui se trouvait au Pérou lors du séisme chilien, a pris de nombreux vols ainsi qu’un bus de nuit pour arriver à Santiago où il a retrouvé des collègues chiliens. Le travail au Chili a porté sur l'installation de stations CGPS afin de recueillir des données immédiates et à long terme pour l'analyse géophysique. Avec Bevis en charge de la coordination des travaux, les chercheurs (dont Jeff Genrich de l'Institut de Technologie de Californie, Eric C. Kendrick et Dana J. Caccamise II de l'Université d’Ohio) et le personnel de l’IGM ont installé 25 stations CGPS en moins d'un mois. Le travail a ensuite porté sur les calculs. Alors que Calais a pu se rendre à Haïti avec ses récepteurs GPS, le matériel à destination du Chili a rencontré plus de problèmes. "Il n’y avait aucune place disponible pour du fret aérien de marchandises non-humanitaires”, explique Normandeau. "Nous avons donc envoyé deux personnes à Santiago avec 25 systèmes, chacun pesant environ 18 kg. Ils ont appelé la compagnie aérienne et pris des dispositions pour enregistrer le matériel en tant qu'excédents de bagages. Ce qui représentait littéralement une tonne d’équipement. " En utilisant les données GPS en provenance d'Haïti, Calais a développé des vecteurs de déplacement en trois dimensions pour les 35 emplacements. Près de l'épicentre, son équipe a mesuré un déplacement d'environ 1 m. Sur des sites à 200 km de l'épicentre, les vecteurs de déplacement ont été inférieurs à 1 cm. Lors de l’analyse des vecteurs, les géophysiciens ont constaté que le tremblement de terre comprenait un mouvement à la fois latéral et vertical. C'était là un résultat inattendu, vu que le tremblement de terre haïtien s'était produit à proximité d'une faille de décrochement connue. Sans le GPS, il n'y aurait eu aucun moyen de découvrir ce mouvement complexe. Récupérer, mesurer, analyser les résultats Une fois arrivé en Haïti, le groupe de Calais a installé une station de référence Trimble NetRS à Port-au-Prince dans la plate-forme centrale de Voilà, un important fournisseur de services en téléphonie mobile de l’île. Le groupe s’est ensuite divisé en trois équipes, dirigées respectivement par les professeurs Andy Freed (Purdue University), Glen Mattioli (Université d’Arkansas) et Calais, chacune d’elles étant chargée de récupérer et de mesurer un sous-ensemble de points établis en 2003. À chaque station, ils ont mis en place l'équipement GPS Trimble et recueilli des données à des intervalles de 15 secondes. Ils sont restés sur chaque point pendant au moins trois jours, en visitant quotidiennement les Les données GPS du Chili ont été remises à Ben Brooks de l'Université de Hawaï, qui a calculé les positions et vecteurs de base. A Concepción, les résultats de Brooks ont montré que la croûte terrestre s'était déplacée de plus de 3 m en quelques secondes. Près de la ville de Lebu, à environ 100 km au sud de Concepción, la croûte s’est soulevée de 1,5 à 2 m, faisant s’échouer les bateaux loin du nouveau littoral. A gauche : Andy Freed de l’Université de Purdue installe une station de référence GPS sur un toit en Haïti. A droite : (de gauche à droite) : Jean-Robert Altidor (Bureau des Mines et de l'Energie), Roberte Momplaisir (Université d'Etat d'Haïti), Calais et Mattioli discutent des plans de campagne GPS en Haïti. Photos Andy Freed de l’Université de Purdue (http://web.ics.purdue.edu/~ecalais/haiti/). -7- Technologie+ 2010-3 Photo de Eric C. Kendrick Photo de Glen S. Mattioli L’étudiante doctorante Estelle Chaussard de l’Université de Miami et les chercheurs du Bureau des Mines et de l'énergie d’Haïti installent un récepteur GPS sur un bâtiment en bon état. Photo de Leonardo Perez (IGM) Un jeune chilien constate les dégâts subis par la route P-22 à l'ouest d’Arauco. Dans les mois à venir, les chercheurs utiliseront les récepteurs GPS nouvellement installés pour étudier la déformation postsismique. Calais a travaillé avec l'US Geological Survey pour créer des cartes des zones à risques pour Haïti, qui aideront à la planification et la reconstruction. Les résultats en provenance du Chili ont été remis à des groupes de recherche aux États-Unis et au Canada, où ils ont été utilisés pour établir des prévisions concernant une future déformation postsismique. Les analyses ont également aidé à l'implantation de nouvelles stations de référence géodésique. Après le tremblement de terre du Chili, les géomètres locaux ont récupérés des bornes de l’IGM, documenté les dommages et participé à l’effort de reconstruction. point les besoins du pays et de la communauté des ingénieurs et topographes vont de pair avec ceux des scientifiques", a-t-il précisé. "Le cadre de référence au Chili est maintenant plus grand et plus dense que ce qu'il était avant le tremblement de terre. Et face à l'ampleur de la catastrophe, cela aura tout de même été un résultat positif." Voir le dossier sur le séisme d'Haïti dans le numéro 6 d’American Surveyor (www.amerisurv.com) et celui sur le séisme du Chili dans le numéro de Septembre de POB (www.pobonline.com). En raison de l'infrastructure GPS mise en place au Chili, Bevis estime que ce sera le méga-séisme le plus soigneusement étudié dans l'histoire. "Il est important de comprendre à quel Technologie+ 2010-3 Eglise en pisé vieille de 200 ans à Curepto, au Chili. La zone endommagée par la boue était à l'origine recouverte d’un badigeon blanc. -8- Technologie &plus Le "Big Build" sous haute surveillance C onnu localement comme "The Big Build », le projet du Terminal Central B de l’Aéroport du Comté de Sacramento County est le plus grand projet d'amélioration d’infrastructure en cours dans la région nord de la Californie. Devant être achevé en 2012, ce projet de 1,3 milliard $ comprend un nouveau terminal central, une nouvelle navette automatique, de nouveaux parkings et voies d'accès ainsi que des dizaines d'améliorations significatives sur les pistes, les voies de circulation, un hall avec 21 entrées et des locaux techniques. Andregg Geomatics a fourni la topographie et la cartographie du projet dès ses débuts en 2006, en commençant par effectuer des relevés topographiques, aériens, de conception et de surveillance puis en poursuivant par du piquetage et des levés "tel que construit”. L'entreprise travaille actuellement pour le comté et trois entrepreneurs principaux ont déjà mis en place ou enregistré plusieurs milliers de points. Travailler efficacement dans un environnement hautement sécurisé et gérer l’organisation d’énormes quantités de données a représenté un vrai défi, mais l'entreprise affirme que le logiciel Trimble Access™ et le logiciel Trimble Connected Site ont été les clés du succès. Farrauto, "pour obtenir les calculs d’un nouveau point, les équipes transmettaient, à la demande, les points et les mesures au bureau. Une fois les calculs achevés, les nouveaux points étaient téléchargés directement dans le contrôleur du chef d’équipe sans même toucher à la configuration de l’instrument. " Les instruments robotiques avec leur capacité Direct Reflex (DR), y compris celle de la station Trimble S6 et de la station spatiale Trimble VX™, ont également contribué à minimiser les déplacements dans et hors des zones sécurisées. La plus grande partie du travail topographique étant réalisée avec des équipes composées d'une seule personne, un nombre réduit d'employés d’Andregg aura été obligé de passer par les longues procédures de contrôle de sécurité, qui comprennent des contrôles d’identité, une orientation rigoureuse et la délivrance de badges SITA qui doivent être portés à tout moment. Mettre en place un réseau de surveillance précis a été le premier défi sérieux. Il y avait des problèmes d'affaissement importants à l’intérieur et aux abords de l'aéroport et les repères existants n'étaient pas fiables. L'équipe d’Andregg a effectué des observations simultanées depuis trois stations de contrôle du réseau fédéral de base et à partir de plusieurs stations dans le réseau aéroportuaire envisagé. En utilisant des récepteurs bi-fréquence GPS Trimble 4000SSi, les géomètres d’Andregg ont effectué 20 à 90 minutes d’observations rapides statiques durant trois jours, en sollicitant chaque station au moins deux fois. Tous les post-traitements ont été fait à l'aide du logiciel Trimble GPSurvey™. Les projets à long terme sont une vraie aubaine en période économique difficile et Andregg Geomatics aura réalisé la plus grande partie de ce projet d’aéroport en utilisant une technologie de pointe qui maintient la qualité à son plus haut niveau tout en réduisant les délais de livraison. Une équipe de deux personnes a alors réalisé des boucles de niveau au moyen d’un niveau numérique Trimble DiNi. Un total de 37 km de boucles avant et arrière a été effectué sur plus de trois semaines, avec un nombre identique de visées arrières et avants et la clôture quotidienne des boucles. Après davantage de traitements et une compensation par moindres carrés, Andregg a atteint une précision verticale moyenne, pour toutes les lignes et sur toutes les stations, inférieure à 0,991 ppm, une erreur horizontale moyenne de 0,0037 m et une erreur verticale moyenne de 0,0023 m pour les stations nivelées. Voir l’article sur ce sujet dans le numéro d’août de POB sur www.pobonline.com La sécurité de l'aéroport a représenté un autre défi. “Le lien entre le terrain et le bureau a été important”, explique Michael Farrauto, chef de projet chez Andregg "et ce parce que les procédures de sécurité font prendre beaucoup de temps pour entrer et sortir du terrain d'aviation". Mais grâce à la liaison cellulaire avec le bureau via le service web Trimble Connected Community™ et le logiciel Trimble Business Center, les équipes d’Andregg ont pu obtenir les données requises sans avoir à quitter le chantier. "Par exemple", remarque -9- Technologie+ 2010-3 Technologie &plus Voyage dans le temps en Crète A u cours du troisième et deuxième millénaires avant J.-C, l'île méditerranéenne de Crète abritait l'une des plus remarquables civilisations antiques et la plus ancienne culture européenne qui ait su écrire. En 1900, à partir de fouilles menées à Cnossos, l'archéologue britannique Sir Arthur Evans l’a nommée “culture des “Minoens”, d’après le nom de leur légendaire roi Minos. Les Minoens ont été les premiers à construire des bâtiments publics monumentaux, traditionnellement appelés “palais”, et à les décorer de splendides peintures murales, de sculptures colorées, de puits de lumière et de portiques. La culture minoenne surprend souvent les archéologues par sa fraîcheur, sa beauté et sa sophistication. de la Crète minoenne. Les Minoens ont élu domicile sur la colline de Sissi pour des raisons stratégiques. Avec des pentes abruptes sur trois côtés et la mer sur le quatrième, la colline pouvait facilement être défendue. Son emplacement, sur l’unique route reliant Malia, en Crète centrale, aux régions orientales de l'île lui conférait également des atouts pour le commerce. Trois campagnes de fouilles ont mis à jour un grand cimetière, utilisé entre 2600 BC et 1750 avant JC ainsi qu’un village habité entre 2600 avant JC et 1250 avant JC. Pour autant, les nombreuses fouilles réalisées au cours des 110 dernières années n'ont pas réussi à faire la lumière sur qui étaient vraiment ces mystérieux Minoens et comment leur société était organisée. Bon nombre d’anciens fouilleurs ne s’intéressaient en fait qu’aux jolis objets et ne prêtaient pas suffisamment d'attention aux associations contextuelles. L’association contextuelle est essentielle en archéologie. Dans les temps anciens, les archéologues cartographiaient tout à la main, généralement avec un ruban de mesure qui flottait souvent au vent ou que l’on tendait à travers un terrain irrégulier. Les erreurs étaient fréquentes et les plans s’assemblaient rarement entre eux. En outre, l'utilisation d'un niveau ou de tout autre moyen encore plus rudimentaire pour mesurer la hauteur absolue était une source constante d’erreurs et de frustrations. C'est pourquoi un nouveau projet archéologique a été lancé en 2007, à un endroit appelé Sissi, un village sur la côte nord de la Crète. Le projet s’appele “SArPedon (Sissi Archaeological Project : www.sarpedon.be) d’après le nom du roi qui aurait régné sur cette partie de l'île avant d’être exilé par son frère Minos. Le topographe de l'équipe, Nicolas Kress a utilisé une station spatiale Trimble VX, fournie par Couderé Geo Services en Belgique. La Trimble VX est bien adaptée aux besoins des projets archéologiques. Grâce à son interface Windows, elle est simple à utiliser et peut servir de station totale pour fournir les coordonnées (Nord, Est et d'élévation) permettant l'enregistrement rapide des caractéristiques topographiques et archéologiques ainsi que le géoréférencement des plans et des photographies aériennes qui seront ensuite corrigés et redessinés. Au cours des trois dernières années, les fouilles ont été conduites par une équipe interdisciplinaire dirigée par Jan Driessen, professeur d'archéologie à l'Université Catholique de Louvain (UCL) en Belgique. L'équipe comprenait des archéologues, des anthropologues, des topographes, des paléo-botanistes, des géo-archéologues et d'autres spécialistes de l'UCL qui ont collaboré avec des chercheurs de France, de Grèce et de Grande-Bretagne. Le site concerné était la colline de Kefali (3,5 hectares), haute de 20 m et située sur la côte, à environ une heure de marche de Malia, ou l’on trouve de nombreux palais Technologie+ 2010-3 “La Trimble VX nous permet de photographier très rapidement, avec précision, un grand nombre de points et de préparer un plan de pré-contour des points de -10- fouilles”, indique le professeur Driessen. Il est facile de changer les codes couleur pour chaque élément rencontré. L’archéologue peut imprimer le pré-plan et ensuite le compléter facilement à la main en reliant les points. Ces derniers sont ensuite numérisés et importés dans un environnement SIG et associés aux objets et aux caractéristiques mis à jour lors des fouilles. " Le travail effectif de creusement s’est accompagné d’une abondante prise de notes, de photographies numériques, de films et de dessins. En outre, les caractéristiques rencontrées lors de la reconnaissance de surface qui précède les fouilles au cours de la topographie par radar géologique (Ground Penetrating Radar ou GPR) ou sur les photographies aériennes, doivent toutes être intégrées dans un même environnement SIG. L'équipe a également commencé à utiliser la fonction de numérisation 3D de la Trimble VX pour couvrir toute la colline ainsi que des salles particulières dans lesquelles les phases architecturales et la stratigraphie archéologique sont extrêmement complexes. "Une visualisation en 3D nous permet de reconstituer la séquence des travaux de fouilles et de proposer des hypothèses plus convaincantes par rapport à des événements complexes”, explique Driessen. “Nous expérimentons également les numérisations 3D de certains objets complexes. Vu que tout le matériel trouvé restera dans les musées grecs, les scans 3D nous permettent par la suite de revisiter un objet pour mieux le comprendre". Le lien entre toutes ces données est leur association topographique. Cela permet à l'équipe de créer des plans et de les interpréter, de même que les données. Derrière chaque point se trouve une caractéristique ou un objet avec des photographies, des dessins, des descriptions, des dates… toute une vie, en somme. Il suffit d'entrer un repère chronologique au sein de la fonction de recherche pour reconstruire toutes les caractéristiques et objets datant d'une période donnée. Cela autorise l'équipe à identifier les concentrations de caractéristiques spécifiques et, partant, de proposer des spécialisations ou des fonctions particulières (telles que des ateliers où des objets spécifiques ont été fabriqués). Ce travail revêt un intérêt capital pour réaliser une reconstruction fonctionnelle du site. La quantité de données récupérées lors d'une fouille est énorme : non seulement la composition et la nature des couches de terre rencontrées sont notées, mais aussi tous les éléments caractéristiques, les objets et leurs associations. “En utilisant la Trimble VX, on peut facilement lier les travaux topographiques à un environnement SIG dans lequel toutes les données sont intégrées par Piraye Hacigüzeller, notre gestionnaire de données spatiales", poursuit Driessen. " Tous ces éléments de données sont saisis dans une base de données sur nos ordinateurs de terrain." L'assimilation de ces données et leurs relations fournit une vision diachronique et dynamique, de ce qu’était la vie sur cette colline balayée par le vent il y a quelque 4 500 ans. Peu à peu, un paysage minoen se construit, dans lequel les caractéristiques naturelles ou créées par l'homme sont intégrées grâce à des méthodes qui n'étaient auparavant pas possibles. -11- Technologie+ 2010-3 Technologie &plus Un défi à la hauteur dans la centrale ! S’assurer que des structures sont édifiées correctement est une partie essentielle de tout projet de construction. Un défi de taille parfaitement relevée par la technologie Trimble sur une nouvelle centrale électrique en Afrique du Sud. D ans le cadre de la préparation de la Coupe du Monde FIFA 2010, l'A frique du Sud a lancé de nombreux grands projets de construction à travers le pays. Si les projets de nouveaux stades, d'infrastructures et de transport ont retenu le plus d'attention, il en est un, conduit dans la province de Limpopo, qui a joué un rôle important dans la croissance à long terme du pays. La société Trail Surveys de Pretoria a été choisie pour intervenir en tant qu’équipe de contrôle de qualité du projet et représenter Eskom pour toutes questions concernant la topographie du site. "Nous procédons à des relevés de vérification sur le travail effectué par les géomètres des différents sous-traitants chargés de la construction sur le projet”, précise Philip Schalekamp, PDG de Trail Surveys. “Nous effectuons aussi des relevés de contours et de détails, la vérification du volume, l'analyse de hauteur sur les travaux de terrassement et de dynamitage, des relevés “comme construit” ainsi que des rapports et d’autres activités topographiques “ad hoc". La centrale électrique de Medupi, détenue et exploitée par l’opérateur sud-africain Eskom, fournira une énergie électrique fiable à ses clients dans le nord du pays. Cette centrale au charbon utilise la technologie de la chaudière supercritique pour fonctionner à des températures et à des pressions plus élevées que les chaudières classiques. Medupi aura six unités de production et des capacités globales pouvant fournir 4788 millions de watts (MW) d'électricité au réseau sud-africain. Afin de réduire sa consommation d’eau, Medupi utilisera une technologie de refroidissement à sec dans le cadre de son cycle de production. Lorsqu'elle sera achevée en 2015, Medupi sera la plus grande usine à refroidissement sec au monde et offrira une plus grande efficacité et une meilleure utilisation du charbon et de l'eau que des centrales du même type qui ont recours à des technologies plus traditionnelles. L’une des tâches de Trail Surveys a consisté à vérifier la construction de la cage d'ascenseur pour la chaudière de l’unité 6 de Medupi. Les cages d'ascenseur de chaudières, qui sont des structures clés dans une unité de production, sont bâties au tout début de la construction de chaque unité. Non seulement chaque gaine doit être correctement positionnée, mais elle doit également être édifiée en fonction de tolérances dimensionnelles et verticales spécifiées. Construite en béton à l'aide d’un système de coffrage glissant, la gaine de l'unité 6 mesure environ 7,6 m de chaque côté sur une hauteur de 120 m. Afin de s'assurer qu'elle était construite conformément au plan, Trail Surveys a combiné des relevés précis à du balayage laser. D’une superficie de 883 hectares, la taille et la complexité de Medupi nécessitait l’intervention de géomètres-experts. Technologie+ 2010-3 -12- La première étape consistait à établir un contrôle pour la numérisation. L'équipe de Trail Surveys a utilisé une station totale Trimble S8 et un contrôleur Trimble CU™ pour établir quatre nouvelles stations d’instruments autour de la gaine d'ascenseur de l'unité 6. Ils ont effectué de nombreuses mesures avec chaque nouvelle station, à partir du réseau de piliers géodésiques de Medupi. Le travail de contrôle sur le terrain a pris moins d'une demi-journée. L'équipe a téléchargé les mesures dans le logiciel Trimble Geomatics Office™ et effectué les calculs afin de produire des coordonnées pour les nouvelles stations. Une fois le contrôle en place, le travail de numérisation a commencé. En utilisant le workflow du système Trimble, les géomètres ont installé leur scanner 3D Trimble GX™ sur les nouveaux points et l’ont orienté dans le réseau de contrôle du projet. A partir de chaque point, ils ont scanné toute une face de la gaine d'ascenseur. “Le logiciel Trimble PointScape ™ a été largement sollicité", confie Danie Roelvert, géomètre chez Trails Survey. “Nous avons été en mesure de limiter les scans aux zones qui nous intéressaient, ce qui accélère le travail au bureau." La technologie Trimble SureScan™ a permis à l'équipe "de finaliser une grille plus régulière de points" ce qui a été une aide précieuse pour le nettoyage et le traitement des données. " Chaque installation prenait environ une heure et tout le travail de numérisation a été achevé en environ quatre heures. Pour éviter toute bousculade (Medupi emploie plus de 8 000 ouvriers du bâtiment) ainsi que la poussière et les brouillards de chaleur, l'équipe a effectué le balayage laser très tôt, entre 3 heures et 7 heures du matin. Au bureau, il a fallu environ quatre heures pour traiter les scans à l'aide du logiciel Trimble RealWorks ®. L'enregistrement de ces derniers s’est déroulé rapidement, avec des erreurs résiduelles n’excédant pas 8 mm. Les techniciens ont filtré le nuage de points afin de produire une grille spatiale de 10 cm sur chaque face de la gaine. Une fois les résultats de la numérisation en place, les géomètres ont utilisé les outils avancés de surface-modèle et d'inspection 3D de Trimble RealWorks pour comparer les données mesurées à la conception de la gaine d'ascenseur. Chaque face de la gaine a été analysée de façon indépendante comme une surface complète de 120 m et également divisée en sections de 15 m. En assignant un code couleur aux différences entre la conception et la gaine “telle que construite”, il était facile d'identifier tout écart par rapport à son design original. L'équipe de Trail Surveys a livré les données à Eskom au format Trimble RealWorks. En utilisant Trimble RealWorks Viewer, les ingénieurs Eskom ont pu examiner les résultats et accéder aux données pour une analyse approfondie. Trail Surveys a également fourni des cartes couleur d'inspection de chaque face, ainsi que des coupes et des vues en 3D de la gaine. Schalekamp a déclaré que ses clients étaient satisfaits des livrables. “La numérisation est très utile pour analyser chaque côté de la gaine sur n’importe quel point donné”, confie-t-il," et aussi pour visualiser la gaine en général”. La “carte thermique” a rendu les données conviviales, de sorte que tout le monde pouvait comprendre le rapport". Selon Roelvert, le projet n'aurait jamais pu réussir sans les technologies combinées de Trimble. La station totale Trimble S8 a fourni un contrôle précis et le Trimble GX a pris la relève. "Si nous n’avions utilisé qu’une station totale, nous aurions seulement pu déterminer si le sommet se situait dans la tolérance, ce qui aurait exigé l’intervention d’un géomètre pour accéder au sommet de la gaine et y placer un prisme. Le scanner nous a permis d'analyser les quatre côtés de la structure, de bas en haut. Il n'y avait plus de problèmes d'accès, la gaine étant topographiée à distance. En termes de positionnement, vous pouvez voir exactement ce qui s'est passé pendant la construction." -13- Technologie+ 2010-3 Technologie &plus Essai transformé à Auckland A lors que les équipes de rugby du monde entier se préparent pour la Coupe du Monde de Rugby 2011 en Nouvelle-Zélande, des ingénieurs d’ Auckland, la plus grande ville de l’Ile, préparent de leur côté les autoroutes pour accueillir les 70 000 visiteurs de tous pays qui devraient déferler en ville pour assister à cet événement. Se déroulant sur sept week-ends consécutifs à partir de septembre 2011, la Coupe du monde atteindra son point d’orgue en octobre dans le mythique stade de l'Eden Park d’ Auckland. Pour se préparer à l'augmentation du trafic routier, les ingénieurs néo-zélandais analysent les charges supportées par l'une des artères principales de la ville, le viaduc de Newmarket, afin d’anticiper tout problème pendant que la structure est démontée et remplacée par un nouveau viaduc. L’élément-clef de cette analyse est la surveillance des mouvements de la structure lors de l'évolution des conditions de charge qui se produit alors qu’elle supporte encore la circulation des véhicules. Construit en 1966 et long de 700 m, le viaduc de Newmarket est un pont cantilever jumeau, à poutres coulées sur place. Ce tronçon d’autoroute surélevé rencontre aujourd’hui beaucoup de difficultés pour absorber le trafic routier sans cesse croissant d'Auckland, ce qui a décidé l’Office des Transports néo-zélandais (NZ Transport Agency ou NZTA) à le démolir et à le remplacer progressivement par une structure plus large et plus solide. Cette tâche, à effectuer tout en maintenant l'autoroute ouverte à la circulation (160 000 véhicules par jour), a été confiée à Newmarket-NGA, une alliance dans laquelle la NZTA travaille en collaboration avec sept entreprises privées. La Nouvelle-Zélande se situe à la jonction des plaques tectoniques du Pacifique et de l'Australie, et presque tous les deux jours un tremblement de terre secoue légèrement une partie du pays. En raison de l'âge du viaduc de Newmarket, et de l’éventualité que ses fondations aient bougé suite à ces tremblements de terre, les ingénieurs ont tenu compte de la résistance sismique de la structure au fur et à mesure qu’elle était démantelée. Technologie+ 2010-3 -14- Dans le cadre de l’étude technique, les géomètres du projet ont installé près de 100 cibles-prismes sur les piliers de l'autoroute de façon à surveiller les mouvements lors des changements de charges du trafic et de la température de l'air. Ces cibles fournissent des données précieuses sur lesquelles les ingénieurs peuvent baser leurs calculs. Des nacelles élévatrices ont été utilisées pour installer les prismes qui sont montés sur un support boulonné au viaduc et orientés de manière à être visibles à partir d'au moins deux des six mises en stations topographiques effectuées le long de la route. Les géomètres ont utilisé une station totale Trimble S8 pour enregistrer les positions des cibles en 3-D et stocker les données. À chaque station, celle-ci était réglée pour fonctionner automatiquement pendant environ 3h30, en passant environ 100 fois par la séquence programmée des positions des prismes, avec à chaque fois une visée avant et arrière de chaque prisme. Avant de commencer le balayage des cibles, la station totale s’initialise en vérifiant que les angles et les distances, qu'elle mesure en fonction de plusieurs repères topographiques permanents, correspondent bien à ceux mesurés précédemment. La Trimble S8 pivote alors en silence, de 115 degrés par seconde, sur l'emplacement programmé de chaque cible. À chaque position, elle cherche la cible, s’y verrouille automatiquement et procède à des lectures avant de s’orienter sur la prochaine cible. La fonction Autolock™ fonctionne sur des distances allant d'un peu moins d'un mètre jusqu’à 700 m. Le balayage des cibles est répété environ 100 fois sur chaque mise en station, les angles étant mesurés en moins d’une seconde et les distances en une à deux minutes. Les géomètres intervenant sur le projet surveilleront jusqu’au bout les travaux de démolition pour s'assurer que le mouvement de la structure lors du démantèlement soit bien conforme aux prévisions des ingénieurs. La façon dont progresse la préparation et la mise en œuvre des plans pour accueillir en 2011 la Coupe du Monde de Rugby, a permis à la Nouvelle-Zélande d’obtenir la note A "+" de la part du président de l'International Rugby Board (IRB), l'organisme international qui gère le rugby. Et en augmentant la capacité de l'autoroute d’Auckland bien avant le match d'ouverture, le nouveau viaduc va représenter une autre victoire pour le pays. Bien que la station totale ait la capacité d'enregistrer et de transmettre des données à un bureau en temps réel, les résultats du viaduc ne seront pas exploitables avant que ces données soient post-traitées. Une fois enregistrées avec le contrôleur de données de la Trimble S8, elles sont, de retour au bureau, exportées au format de fichier XML dans le logiciel Trimble 4D Control™. Celui-ci localise les nouveaux fichiers, traite les données et les ajoute à la base de données existante pour chaque position de prisme. Plusieurs options sur la façon d'afficher les données sont en outre proposées aux géomètres et ingénieurs par le logiciel. Il faut seulement trois géomètres pour gérer le travail topographique réalisé sur le site, lequel comprend la mise en place des dalles en béton précontraint pour les tronçons de pont (le site de préfabrication se trouve à 20 km), l’installation sur place du coffrage, la construction de nouveaux piliers et la mise en place des tronçons de pont préfabriqués. Une seconde station Trimble S8 et une station Trimble S6 sont utilisées pour ce travail. Le géomètre en chef Arthur Waddell s’est félicité que la Trimble S8 puisse faire automatiquement la plus grande partie de la surveillance. “Cela permet de réduire les coûts liés au temps passé sur la topographie”, confie-t-il. -15- Technologie+ 2010-3 Technologie &plus Un plancher “zéro défaut” pour l’équipe de basket ! Quand l’Université passe à la numérisation 3D pour s’équiper d’un nouveau terrain de basket-ball. Photo de Gary G. Brown Photo de Dan Corbin L 'Université de Northern Iowa (UNI) a récemment installé un nouveau plancher de bois au McLeod Center, salle de sports dédiée au basket-ball et au volley-ball. “Nouveau” pour le Centre s’entend, dans la mesure où ce plancher avait déjà été utilisé et revêtait une importance historique pour les fans des “UNI Panthers”, l’équipe masculine de basket-ball de l’Université. Précédemment installé à Saint-Louis en 2009, il y avait servi de scène à la première apparition des Panthers dans la National Collegiate Athletic Association (NCAA), tournoi de basket des "Sweet 16" (appelé ainsi en référence aux 16 dernières équipes de la Division I présentes chaque année dans le Championnat NCAA de basket-ball). "Nous allons nous remémorer cette belle compétition de l'an dernier à chaque fois que nous foulerons ce plancher”, explique Troy Dannen, directeur sportif de l’UNI. "Combien d'équipes peuvent dire qu'elles ont participé au Sweet 16, sans parler de celles qui en possèdent le plancher dans leurs murs ?" L'installation du nouveau plancher s’accompagnait toutefois d’un inconvénient majeur… Le McLeod Center ayant seulement quatre ans d’existence, cela signifie que le plancher existant serait remplacé environ cinq ans plus tôt que prévu. Et vu que les planchers en bois représentent un investissement pouvant se monter à 140 000 $, les responsables de l'Université voulaient savoir précisément ce qui s’était passé. "Nous supposions ainsi qu'il pouvait y avoir certaines zones où des points trop hauts ou trop bas de la chape en béton armé forçaient le plancher en bois à compenser les écarts”, explique Doug Lovejoy ingénieur planificateur de l’UNI. "Ce qui est dommageable pour deux raisons : en provoquant d’une part des zones dites “mortes” dans le plancher qui influent sur le jeu et en accélérant d’autre part son usure." Mais suspecter et savoir sont deux choses bien différentes. Pour être sûr qu'il y avait un problème et pour déterminer son Technologie+ 2010-3 emplacement, Lovejoy avait besoin d'un moyen adéquat pour déceler les moindres variations de niveau. Les spécifications du plancher de béton introduisaient une tolérance n’excédant pas 3,2 mm d’élévation ou d’abaissement par tranche de 3 m. C’est pourquoi l’utilisation de méthodes manuelles pour trouver des écarts dans une zone aussi grande que le plancher d’une salle de sports serait sans doute inappropriées. Heureusement, et tout à fait par hasard, Lovejoy a reçu la visite de deux consultants, Dan Corbin, professionnel du bâtiment et Gary G. Brown, géomètre, juste deux mois avant le retrait de l'ancien plancher. Ce tandem (respectivement propriétaires de la société Dan Corbin et GB Consulting et faisant équipe sur des projets de numérisation) a présenté les capacités de son nouvel investissement : un scanner 3D Trimble GX Advanced. Ce qui, au vu de ses fonctionnalités, a fait dire à Lovejoy : “c’est peut-être exactement ce qu’il nous faut." De nombreux défis en perspective Tous deux qualifiés en photogrammétrie, Corbin et Brown reconnaissent que l'expérience est un plus en numérisation 3D. “C'est une chose d'avoir beaucoup de données”, dit Corbin, “mais c'est tout autre chose de disposer de données intelligentes. Les nuages de points génèrent une grande quantité de données, mais ce n’est pas pour autant un gage de qualité. Ce qu’il faut, c’est avoir la bonne quantité de mesures, espacées convenablement, et sur les zones dignes d’intérêt. " Le tandem a du faire face à plusieurs défis sur le projet de plancher du McLeod Center. D'une part, la résolution requise était exceptionnelle, nos amis souhaitant au final produire des courbes de niveaux d’une précision de 6,4 mm sur plus de 465 m2 de chape. Et pour ce faire, ils ne pouvaient s’installer sur le plancher lui-même, car les angles obliques pouvaient -16- que nous avions besoin pour ce job, vu la grande surface qu’il fallait et c'est l’une des fonctionnalités de la Trimble GX que nous apprécions tout particulièrement." Avec environ 800 000 points, tous régulièrement placés, collectés en quelques minutes, Corbin et Brown ont pu travailler avec suffisamment d’exactitude et de précision pour répondre aux questions que l'Université s’était posé par rapport au plancher et ils ont bel et bien décelé un problème. "Lorsque nous avons produit une carte de courbes de niveaux de 6,35 mm”, explique Brown, "il est apparu de façon évidente un endroit surélevé, au centre de l'une des lignes de lancer franc, ce qui correspondait bien à ce que le responsable des installations et les joueurs avaient pressenti à propos des zones mortes. Dans une zone transversale de 9 m de long, se trouvait une dépression de 50,8 mm, soit plus de quatre fois le niveau des tolérances appliquées au projet et bien plus qu’il n’en fallait pour affecter les performances du plancher." Les livrables pour le projet comprenaient une carte de courbes de niveaux, un tracé des points utilisés avec des coordonnées x, y, z ainsi que le nuage de points complet que le personnel de l’Université a pu voir grâce au lecteur intégré de Trimble RealWorks Survey. Des informations pertinentes ont ainsi été transmises aux entrepreneurs chargés de l’installation du plancher. Elles devraient permettre de prolonger sa durée de vie, ce qui signifie que le coût de la numérisation sera largement amorti. Ci-dessus : recouvrement des nuages de point sur la chape de la salle de sports Ci-dessous : carte avec courbes de niveau du terrain de basket-ball (avec une précision de 6,35 mm) De nouvelles façons de travailler alors compliquer l’espacement des visées et créer des problèmes au niveau des données. Ils disposaient par ailleurs d’un créneau d’intervention réduit. Le McLeod Center reçoit 370 000 visiteurs par an et son planning est presque plein. De fait, l'un des événements qu'ils devaient contourner n’était rien moins que la visite du dalaï-lama. Une décision intervenant plus tôt que prévu a permis de résoudre tous ces défis. C’est en effet la veille du jour arrêté pour leur intervention qu’ils ont pu entrer dans le Centre pendant quelques heures pour mettre en place le contrôle topographique. Travaillant sur des coordonnées par défaut, en utilisant le mode “survey” du Trimble GX pour le cheminement, ils ont installé seulement deux points de part et d’autre de la mezzanine de la salle. Cela leur a donné de bons angles pour la numérisation de tout le plancher. Ils ont également décidé de balayer toute la surface de plancher visible depuis chaque point, de sorte que celui-ci a été scanné en majeure partie à partir de ces deux points. Ils ont ainsi obtenu beaucoup de données redondantes et en effectuant un codage-couleur séparé des points dans le logiciel Trimble RealWorks, puis en utilisant les routines du logiciel pour comparer les ensembles de points, ils ont été en mesure de gérer et d'analyser les points en pleine confiance. «Nous avons finalement obtenu une précision d'environ 3 mm”, confie Brown. Le Trimble GX est livré avec un mode de capture optionnel appelé SureScan, qui fait une grande différence selon Corbin: “SureScan permet de définir l'espacement que nous souhaitons entre les visées (5 cm dans ce cas) et de les étalonner à la volée pour garantir un espacement identique et précis sur toute la zone de couverture. C'était exactement ce "Nous pensons que la numérisation 3D est la prochaine tendance lourde du marché”, déclare Corbin, expliquant ainsi les investissements dans de nouvelles façon d’aborder le travail topographique. "D'autant plus que le “Building Information Modeling” ou BIM (Modèle d’information unique du bâtiment) devient la norme. Il va ainsi se dégager un énorme marché pour les données intelligentes servant à définir l'environnement bâti." Pour profiter de cette tendance, Corbin et Brown ont choisi le Trimble GX Advanced pour sa polyvalence et sa capacité à entreprendre une grande variété de projets. "La combinaison de vitesse et la polyvalence du Trimble GX Advanced restent inégalées”, précise Brown "et il sera utilisé pour tout, depuis l’intérieur des usines jusqu’aux revêtements des carrefours. C'est sans conteste pour nous le scanner idéal." Trouver des projets de numérisation est devenu beaucoup plus facile. "Nous l’avons fait savoir à des amis et à des partenaires de l'industrie topographique et lorsque nous rencontrions certains de nos clients, comme l’UNI”, confie Corbin. "Cela nous a permis de constater que si beaucoup de géomètres avaient besoin de données numérisées, tous n'avaient pas encore investi dans un scanner. Nous, nous nous y sommes en tous cas bien adaptés en tant que sous-traitants." Le balayage laser continue à être utilisé de bien des manières, à la fois innovantes et passionnantes, des années après être devenu une technologie mature. Prouver qu'un plancher n’est pas tout à fait plat, cela peut paraître négligeable à beaucoup… Mais pour des responsables d'infrastructures qui pourront économiser des centaines de milliers de dollars en obtenant cette information, c'est évidement plus exaltant et cela couvrira largement les frais engagés. -17- Technologie+ 2010-3 Technologie &plus Le Guatemala et le Cambodge utilisent les SIG pour mettre en place leur administration foncière Imagerie GB de Guatemala City, prise au printemps 2006 avec une résolution au sol de 40 cm et traitée avec la suite INPHO de Trimble Image CIR de Guatemala City, prise au printemps 2006 avec une résolution au sol de 40 cm avec la technologie géospatiale Trimble B asée à Helsinki, en Finlande, Finnmap (FMInternational) est une société de conseil indépendante exerçant d’importantes activités dans tous les domaines liés à la cartographie, la topographie et la photographie aérienne. Au cours de ses 50 ans d'existence, Finnmap a mené à bien des projets à travers le monde dans plus de 25 pays différents, travaillant à la fois dans les secteurs public et privé. travaillé en tandem avec le ministère guatémaltèque de l'Agriculture, de l'élevage et de l'A limentation (MAGA) et le Centre de coopération internationale pour le préinvestissement et la diversification agricole. De 2005 à 2008, Finnmap a utilisé le système photogrammétrique INPHO de Trimble pour recueillir des images aériennes et produire des orthophotos de l’ensemble de la République du Guatemala, d’une superficie de 108 900 km2 . L'équipe a utilisé les logiciels Trimble MATCH-AT™ pour l'aérotriangulation, Trimble MATCH-T™ DSM pour la production d’un modèle d'élévation numérique (DEM) ainsi que les logiciels Trimble OrthoMaster™ et OrthoVista™ pour la production d'orthophotos. Aujourd'hui propriété du japonais PASCO Corporation, l’entreprise contribue souvent à des efforts publics de grande échelle dans le domaine des SIG, au travers de partenariats avec des organismes tels que les Nations Unies, la Commission de l'Union Européenne, les banques de développement et d'autres organisations internationales. Tout au long de la dernière décennie, les projets des clients de Finnmap ont été relativement concentrés en Asie et en Asie du Sud-Est, en Afrique du Nord, en Europe de l'Est et en Amérique latine. Pour la première phase de ce projet d'envergure, Finnmap a livré avec succès des photos aériennes numériques en couleur (échelle 1/20 000) avec une résolution au sol de 40 cm pour toute la surface du Guatemala. L'équipe a également traité des images numériques et proche infrarouge (Near InfraRed ou NIR), environ 33 500 de chaque sorte, directement géoréférencées par un GPS aéroporté doté d'une technologie inertielle. Mesurer le Guatemala La République du Guatemala est l’un des clients avec lequel la relation aura été la plus longue et la plus réussie. C’est en 2005, en étroite collaboration avec un vaste groupe de donateurs publics et privés, que Finnmap a été choisie pour produire et livrer des photographies aériennes numériques et des cartes à ce pays d’Amérique centrale. Des orthophotos numériques avec une résolution au sol de 0,50 m ont aussi été produites. Des Modèles Numériques de Terrain (MNT) à intervalles de 15 m ont été également créés, donnant en fin de compte aux responsables gouvernementaux l'accès à l'information géographique précise nécessaire pour prendre des décisions documentées et réfléchies portant sur la politique d'aménagement de la ville et du territoire. L'objectif global de ce projet était de fournir une photographie aérienne de haute précision pour le développement de cartes de base et de cartes des risques, qui seraient intégrées au développement du SIG dans le pays. L'équipe Finnmap a Technologie+ 2010-3 -18- "Grâce à la technologie géospatiale de pointe de Trimble, notre équipe peut développer efficacement et avec succès des données SIG précises et fiables dans un format numérique", explique Timo Sääski, directeur général de Finnmap. "Le logiciel INPHO de Trimble a ainsi été déterminant pour mener à bien la première phase de cet important projet." La deuxième phase du projet a été orchestrée par le MAGA et l'Institut Géographique National (IGN). Finnmap a été chargée de fournir du conseil et de l’assistance technique pour le stockage et la gestion d'images orthophotos et aériennes. Grâce à l’utilisation du logiciel de photogrammétrie aérienne de Trimble, associé à d'autres technologies géospatiales, Finnmap a produit 259 cartes numériques (échelle 1/50 000) couvrant la superficie totale du Guatemala. Ces images aériennes et ces MNTs sophistiqués seront utilisés pour aider à l'élaboration d'un système cadastral moderne dans le pays. Tous les experts conviennent que la création d'un système de cartographie numérique et SIG est l’un des fondements essentiels d'une économie performante, dans laquelle les droits des propriétaires fonciers privés sont contrôlés, réglementés et protégés. Ces cartes numériques participeront aux efforts consentis, au niveau de l’immatriculation foncière primaire, laquelle jouera à son tour un rôle central dans le développement économique du Guatemala. Finnmap s'emploie également à créer des liens entre les données légales d’immatriculation et les cartes des parcelles, qui seront utilisés pour sécuriser les terrains, promouvoir la propriété foncière, stimuler le développement économique et communautaire, réduire les litiges fonciers. Selon Sääski, et d’autres contributeurs du projet, les résultats de la phase topographique initiale ont été extrêmement fructueux. En fait, de 2002 à 2008 ce projet a livré 1 012 512 certificats de propriété et affiché publiquement 1 096 242 parcelles. Au total, le groupe a topographié et juridiquement établi 1 306 487 parcelles. Ses travaux devraient se poursuivre jusqu’en 2012. Pendant ce temps, au Cambodge… Finnmap contribue à la réalisation des objectifs ambitieux du Projet de Gestion et d'Administration Foncières du Cambodge (LMAP). Ces derniers incluent notamment : "La photogrammétrie et les logiciels de balayage laser de Trimble ont permis à notre équipe de gérer plus efficacement ces projets complexes et multi-dimensionnels qui comprennent de nombreux éléments, de la cartographie numérique et de la modélisation jusqu’à la photographie aérienne, la délivrance de titres fonciers et la télédétection", confie Sääski. “Leurs capacités globales de production d'orthophotos, leur aptitude à collecter efficacement des données topographique, combinées à notre expertise dans le traitement de l'information géographique, sont autant d'éléments qui nous permettent de satisfaire pleinement nos clients." • l’élaboration de politiques nationales, un cadre juridique réglementaire, la mise en place d’institutions de l'administration foncière, • l’assurance et l'enregistrement des titres dans les zones urbaines et rurales, • la mise en place d'une gestion foncière efficace et transparente au travers d’une cartographie cadastrale numérique et d’un enregistrement foncier basé sur la géodésie et présenté grâce à des outils modernes de SIG. Dans le cadre de la phase initiale du volet 3 du LMAP, "Programme de délivrance de titres de propriété et développement d'un système d'immatriculation foncière," Finnmap contribue à faciliter et à gérer la collecte d'informations GPS précises, de photos aériennes et d’orthophotos pour 46 villages situés dans 4 des 24 provinces du Cambodge : Kandal, Takeo, Kampong Thom et Shihanoukville. Des données sur la propriété foncière ont été recueillies par l'enregistrement systématique des terres en utilisant un équipement Trimble en plus d'autres technologies de cartographie et de SIG. Au cours d’un travail effectué en tandem avec le personnel de l’agence, des données de terrain SIG on été recueillies en se déplaçant de village en village. L'équipe a capturé une imagerie aérienne, parcelle par parcelle, utilisable pour les décisions de justice, les délimitations et la topographie effectuée sur les terrains. L’imagerie foncière du Cambodge a été affichée publiquement. -19- Technologie+ 2010-3 Technologie &plus La voie est libre ! L es systèmes ferroviaires modernes demandent une inspection régulière pour éviter que ne surviennent des empiètements le long des voies ferrée (occasionnés par exemple par des bâtiments ou des lignes électriques). Une nouvelle technique développée en Allemagne utilise l'imagerie spatiale pour accélérer ce travail et en réduire les coûts. long des voies. Comparable à la photogrammétrie, la méthode utilise la Trimble VX pour capturer des images numériques. Elle exploite en outre la capacité de positionnement de l'instrument afin de rationaliser le travail de terrain et de bureau. Pour faire la démonstration du nouveau processus, l'équipe de Möser a effectué un relevé dans une gare à Glashütte. L'équipe a installé la Trimble VX près des empiétements supposés et utilisé une mise en station libre orienter l'appareil dans le système de coordonnées de la DB. Ils ont placé une petite cible sur un rail, sur deux points distants de quelques mètres, et mesuré les emplacements en utilisant le mode de mesure DR de la Trimble VX. Ces points ont défini l'axe X pour la mise en station locale. Avec plus de 34 000 km de lignes de chemin de fer, DB Netz AG (DB), constitue l’une des plus grandes infrastructures ferroviaires d’Europe. L’un des impératifs concernant sa sécurité consiste à maintenir l’espace dégagé entre les trains et les objets adjacents à la voie ferrée. La DB compte ainsi sur les géomètres pour fournir des données de localisation précises des structures et des installations du système ferroviaire. Toutes les mesures doivent satisfaire à ses exigences en termes de précision, de contrôle qualité et de compatibilité avec les bases de données existantes L'équipe a ensuite mesuré directement l’empiétement présumé. “La capacité DR nous permet de mesurer des objets qui sont difficiles d'accès” a déclaré Mandy Kolb, qui était l’une des étudiantes de Möser à la TU de Dresde durant le projet. "Nous avons utilisé la station et compensé la fonction dans le logiciel Trimble Survey Controller pour calculer la valeur de station de l'empiètement par rapport au rail." Dans les zones les plus encombrées, telles que les couloirs urbains et les gares, les géomètres utilisent couramment la photogrammétrie pour créer des coupes transversales le long de l’alignement de la voie. Pour fournir des informations de référence, un cadre de mesurage est placé sur la voie tandis que des photos sont collectées. La méthode donne de bons résultats, mais ces cadres de mesurage sont lourds, peu commodes et nécessitent un étalonnage fréquent. Grâce à la fonction d’implantation par station de Trimble Survey Controller, l'équipe a ensuite disposé deux points de référence, un sur chaque rail, en utilisant la même mise en station que pour l'empiètement. La fonction de calque du logiciel a accélèré le travail en fournissant une référence visuelle du point dans l'affichage vidéo de la Trimble VX. L'équipe a placé la cible sur les nouveaux points et mesuré leur position. De retour au bureau, les cibles de référence ont servi à définir le plan de référence vertical pour corriger les photos. Dirigée par le professeur Michael Möser, une équipe de l'Institut géodésique de l'Université technologique de Dresde (TU-DD) a développé une nouvelle méthode pour mesurer les empiétements. L'équipe utilise une station spatiale Trimble VX avec un contrôleur Trimble CU pour capturer des informations sur les empiétements et les dégagements le Technologie+ 2010-3 -20- Enfin, l'équipe en charge de la topographie a utilisé l'imagerie vidéo de la Trimble VX pour capturer des images numériques des empiétements ainsi que des deux points de référence. Il n'a fallu que quelques minutes pour capturer des images de toute la scène, avec toutes les photos et mesures liées au système de coordonnées de la DB. dégagement sur l'image pour déterminer l’espace de passage du train et les autres dimensions. Möser a déclaré que la Station Spatiale Trimble VX était parfaitement adaptée à ces travaux complètes. "La démarche est rapide et fournit des données complète, concises, sans équipement spécialisé”, explique-t-il. "Et la vitesse du processus réduit le temps que les équipes topographiques doivent passer sur la voie ou dans des zones dangereuses." Au bureau, l'équipe a utilisé le logiciel Trimble RealWorks pour corriger les photos et corréler les objets de référence aux images. Ils ont utilisé les données d'images pour calculer les coordonnées des objets à l’origine de l’empiètement. Puis ils ont créé une vue hybride de la scène et superposé le gabarit de Voir l’article sur ce sujet dans le N° d’octobre de POB sur : www.pobonline.com Donnez-vous votre avis et gagnez un iPad ! Participez à notre enquête de lectorat sur Technologie &plus et vous serez peut-être l’heureux gagnant d’un iPad Apple. L'équipe de Technologie &plus réfléchit à de nouvelles options pour toujours mieux vous informer, à la fois en ligne et sur papier. Nous aimerions donc que vos commentaires nous aident à faire évoluer Technologie &plus et, en retour, nous mettons en jeu un iPad Apple. Prenez une minute pour répondre à notre questionnaire et vous serez automatiquement inscrit pour prendre part au tirage. Date limite de participation le 31 janvier 2011. Rendez-vous sur : www.trimble.com/tellusmore Aucun achat n'est nécessaire pour participer ou gagner. Cette offre est nulle dans les pays où elle fait l'objet d'une interdiction. Les employés de Trimble, affiliés ou distributeurs ne sont pas admissibles au tirage. Toutes les inscriptions sont soumises aux règles en vigueur. -21- Technologie+ 2010-3 Technologie &plus Le GPS et la technologie SIG au service de la conservation des milieux naturels et de la faune Grâce au soutien conjoint de la Norcross Wildlife Foundation et de Trimble, le CMLT a pu s’équiper d’un Trimble GeoXM™ ainsi que des logiciels Trimble TerraSync™ et GPS Pathfinder ® Office afin de mieux gérer et tenir à jour les données relatives à ses propriétés. “Entretenir une base de données SIG dédiée à l’intendance est désormais un élément clé de notre travail, et avoir des données précises nous guide dans nos prises de décisions”, indique Ian Stewart, directeur de l'intendance au CMLT. "Nous sommes extrêmement reconnaissants à la Norcross Wildlife Foundation et à Trimble pour leur soutien qui permet à notre organisation d'être plus efficace et performante." “Dès que nous avons reçu l’ordinateur de poche GeoXM, nous l’avons chargé avec des fichiers de forme SIG, dont certains figuraient déjà dans notre base de données SIG et d’autres avaient été acquis auprès de l'Etat", explique Stewart. "Nous avons ainsi disposé, “au creux de la main”, d’informations de localisation détaillées sur les rivières, les ruisseaux, les profils, les limites des parcelles et d’autres points de repère." Le GeoXM était déjà équipé du logiciel TerraSync permettant une collecte de données rapide et facile. Il était également chargé de photos aériennes de la région, que le CMLT avait obtenues de l'Etat du Maine. Désormais, lorsque l'organisation acquiert de nouveaux terrains, les membres du personnel l’utilisent pour élaborer les documents de base nécessaires à la planification de leur future intendance. D ans le Maine, la rive orientale de la Baie de Penobscot est l'une des régions les plus pittoresques du nord-est des États-Unis et l’une des destinations favorites durant la saison touristique estivale. Très boisée, avec des ressources en eau abondantes, la région constitue un havre naturel pour de nombreuses espèces animales, dont des aigles, des phoques, des oiseaux marins nicheurs, des dauphins et plus encore. “Dès que nous avons une nouvelle parcelle, nous prenons des notes détaillées afin de pouvoir surveiller attentivement l'état du terrain au fil du temps", poursuit Stewart. “Nous commençons par visiter la propriété avec le terminal GeoXM pour marquer ses limites, prendre des photos, géolocaliser les points photographiques et consigner l’emplacement des cours d'eau, des mauvaises herbes, des habitats de la faune ainsi que d'autres caractéristiques du terrain." Le “Coastal Mountains Land Trust” (CMLT) œuvre depuis 1986 sans discontinuer à la conservation de ce territoire, au profit des éco-systèmes et des communautés humaines des 15 villes de la région. L’organisation a travaillé en collaboration avec les propriétaires fonciers pour protéger plus de 3 237 hectares de terrains. Le CMLT gère aujourd'hui 58 accès publics, préserve et surveille 53 servitudes de passage qui facilitent l’entretien des ressources agricoles et forestières, des paysages et de la faune. Il s’occupe en outre de plus de 37 km de sentiers naturels et panoramiques sur les propriétés qu'il protège. Technologie+ 2010-3 De retour au bureau, les données sont importées dans le logiciel GPS Pathfinder Office pour leur post-traitement. Les puissantes capacités de posttraitement GNSS du logiciel garantissent la fiabilité, la cohérence et la précision des données (de 1 à 3 m). Une fois le post-traitement terminé, GPS Pathfinder Office exporte les exports dans un fichier au format shapefile de façon à pouvoir les éditer, les analyser et les maintenir dans le logiciel SIG ESRI ArcView. -22- Outre la collecte et la gestion des données relatives aux terres nouvellement acquises, le GeoXM Trimble constitue un élément clé du programme d'intendance que l'organisation applique aux terrains existants. Egalement utilisé pour des études d'inventaire écologique, il sert notamment à effectuer les tâches suivantes : estime que si l'organisation réalise une grande partie de son travail de terrain en moitié moins de temps, c’est parce que les équipes peuvent se diriger sans difficulté vers un emplacement spécifique et, une fois sur le site, la collecte des données de base et l'orientation deviennent beaucoup plus faciles. • Des inventaires détaillés des terrains protégés par le CMLT, incluant la collecte de données sur les zones sensibles à restaurer et la création de cartes des différents types de paysages sur chaque propriété, comme les zones humides, les forêts de pins ou les prairies. "De l'intégration de nouvelles terres dans notre système à la gestion de notre programme d'intendance pour les propriétés existantes, la technologie SIG et GPS de Trimble est pour nous le gage d’une meilleure organisation", indique Stewart. “Sans cette ressource, nous n'étions tout simplement pas en mesure de faire la plupart des choses que nous faisons aujourd'hui, comme relier des photos à des points géographiques dans une base de données, cartographier des sentiers ou mettre en œuvre sur le long terme et de manière spatiale des plans précis." • L’élaboration d'un plan de gestion. Le CMLT a crée un plan de cinq ans pour chacune de ses propriétés, qui comprend l'aménagement des sentiers, le développement écologique et la restauration. Selon Stewart, disposer de tels plans permet de mieux gérer chaque propriété et la charge de travail afférente. Cela contribue également à renforcer l’aide public et la collecte de fonds. "Nous allons très certainement utiliser la technologie GPS et SIG à l'avenir”, conclut Stewart. “Notre objectif est de continuer à trouver de nouvelles façons d'utiliser cette technologie et d'être plus proactif dans la gestion de nos terres et de notre base de données SIG”. • La gestion des accès publics : des informations précises recueillies sur le terrain et stockées dans le SIG permettent aux équipes de déterminer où construire des ponts, faire de l’aménagement paysager pour prévenir l'érosion ou encore déblayer les routes et les points d'accès publics. • Le développement des sentiers : chaque sentier de randonnée pédestre, de vélo ou sentier panoramique est cartographié avec le GeoXM, ce qui permet de repérer facilement où ils se croisent, ou bien s’ils sont à proximité de limites ou d'habitats naturels. Ces données sont également exploitées pour l'entretien et la planification des sentiers. • L’entretien et la surveillance des limites territoriales : des photos aériennes et des données sur les parcelles de la base de données SIG sont chargées sur le terminal GeoXM pour aider le CMLT à surveiller et à maintenir les frontières entre leurs terres et les propriétés voisines. • La gestion de l'habitat. Gérer les habitats naturels des espèces végétales et animales est une autre responsabilité importante. Plus d'un tiers d'une réserve est ainsi protégé en tant qu'espace ouvert aux oiseaux des prairies. Les équipes du CMLT utilisent le GeoXM pour cartographier un cycle de rotation des tontes qui contribuera à la protection de l'habitat naturel des oiseaux. Sur un autre site, plus de 25 foyers de plantes envahissantes ont été cartographiés pour faciliter la gestion des mauvaises herbes. D’après Stewart, le CMLT économise de l'argent en utilisant des solutions Trimble pour accomplir en interne des tâches qui, autrement, auraient dû être sous-traitées, comme la topographie et la rédaction des documents juridiques sur les actes et les limites territoriales. Stewart -23- Technologie+ 2010-3 Technologie &plus Concours photo L es images qui ont remporté le Concours Photo de ce numéro peuvent répondre à ces questions : qui veut jouer au Golf à Hawaï ? Qui est partant pour visiter un parc de dinosaures dans le Connecticut, observer la faune en Ukraine, ou contempler la Skyline d’Auckland en Nouvelle-Zélande? La première place est un blouson tous-temps Trimble "4 en 1" qui revient à Grant Reid, qui travaille chez HL Wattrus and Associates à Johannesburg en Afrique du Sud, pour sa photo prise au stade de Soccer City lors de la Coupe du Monde 2010 (visible en page 1 et en 4ème de couverture). Les lauréats de la mention honorable recevront chacun une montre Trimble édition limitée : “Trou en un” à Hawaï ! Doug Flath, géomètre de la Société Korte a envoyé cette magnifique photo prise lorsqu’il procédait à un levé tel que construit des allées récemment refaites pour les voiturettes du terrain de golf de Kaneohe Klipper, sur la base des Corps des Marines de Hawaii à Kaneohe, dans l’île d’Oahu. Le Kaneohe Klipper est un parcours de championnat de 18 trous, dont les montagnes de Ko'olau encadrent les 9 premiers trous et le littoral pacifique les 9 autres. Sur cette photo, le trou 13 se trouve juste sur la droite et le 14ème trou est à gauche quand on regarde au bas de la 14ème allée. "Mon travail se déroulant sur un terrain de golf en activité, je devais faire vite”, confie Flath. “Après avoir esquivé plusieurs balles, je me suis dit pourquoi ne pas utiliser la fonctionnalité topo continue de Trimble Survey Controller et parcourir rapidement les allées en voiturette, entre deux départs de golfeurs. C’est donc en pensant à ma sécurité que j'ai pu réaliser le projet sans être blessé, et beaucoup plus vite que prévu grâce à notre station totale Trimble 5600. " La Skyline d’Auckland Mike Fleming, géomètre auprès de Harrison Grierson Consultants à Auckland, Nouvelle-Zélande, a envoyé cette image étonnante de la Marina de Westhaven avec la Skyline d’Auckland City en arrière-plan. Les équipes de Harrison Grierson ont utilisé 4 récepteurs GNSS Trimble R8 pour leurs relevés topographiques du projet de tunnel sous le parc Victoria à Auckland, actuellement en construction. L'image montre la station GNSS Trimble R8 de base positionnée sur l'un des points de référence pour les levés de pré-construction. Le projet nécessite la topographie détaillée de 2,5 km d’un autoroute et de ses environs, incluant l'utilisation de niveaux numériques et de stations totales robotisées pour les zones exigeant la plus haute précision verticale. En ce qui concerne la Sky Tower d'Auckland visible tout au fond, Mike se souvient : “Notre entreprise a été impliquée dans la construction de cette tour en 1995-1997, qui comprenait dans le cadre des procédures de mise en chantier l’utilisation du GPS Trimble 4000 SSI RTK, des capteurs d’inclinaison et des logiciels personnalisés Trimble pour maintenir la verticalité de la tour pendant la construction." Technologie+ 2010-3 -24- Le serpent qui aimait le jaune Ces photos ont été prises par Igor Toropa, de Navgeotech PB, en juillet 2008 dans la région de Kherson en Ukraine. Igor était en train d'initialiser un récepteur GPS Trimble R3 pour une séance d'observation quand il s’est aperçu qu’une couleuvre était tranquillement montée sur le récepteur pendant cette opération. Et lorsqu’il a posé le contrôleur Trimble Recon à terre pour saisir le serpent, celui-ci a aussitôt grimpé dessus. “À notre avis, il aimait la couleur jaune de l'instrument”, pense Vitaliy Gluschenko de KMC, le distributeur Trimble en Ukraine, qui nous a envoyé ces images. Sur la trace des dinosaures… Le professeur James (Drew) Hyatt, de l'Eastern Connecticut State University participe sans doute à un projet qui laisse rêveur : il vient en effet de commencer la numérisation des empreintes de dinosaures Eubrontes au Dinosaur State Park dans le Connecticut. (Eubrontes est le nom des empreintes fossiles trouvées dans la région en 1966, la plupart des scientifiques les attribuant à un dinosaure carnivore d’une taille similaire et d’une forme comparable à celle du Dilophosaurus) Il y a environ 2 000 empreintes de ce type dans le parc, dont à peu près 600 sont visibles à l'intérieur du musée en forme de dôme, le reste ayant été recouvert à des fins de conservation. Les traces font de 25 à 41 cm de long et sont espacées de 1,07 à 1,37 m. "Le plan consiste à utiliser la Station Spatiale Trimble VX pour caractériser les formes, construire des calques photo-texturés et des cartes corrigées pour les groupes scolaires, et, à terme, effectuer des analyses de forme sur les tirages pour déterminer si il est possible de distinguer les individus les uns des autres ”, explique Hyatt. Ce parc unique en son genre, qui attire plus de 50 000 visiteurs par an, est l'un des plus grands sites possédant des empreintes de dinosaures en Amérique du Nord. Son musée présente une vue d'ensemble de cette plaine inondable du Mésozoïque, couverte de pistes, de dioramas des environnements du Trias et du Jurassique, des collections de fossiles et des expositions interactives. Technologie &plus Concours Photo Participez au Concours Photo “Technologie &plus de Trimble !” Les gagnants du concours photo Trimble reçoivent des prix Trimble et leurs photos sont publiées dans “Technologie &plus”. Pour ce numéro, la première place revient à la photo du World Cup Stadium, envoyée par Grant Reid qui travaille chez le néozélandais Wattrus and Associates. Les lauréats de la mention honorable sont publiés en page 24 et 25. Envoyez votre photo d'une résolution de 300 dpi (10 x 15 cm) à [email protected]. Sans oublier d'ajouter votre nom, votre fonction et vos coordonnées. Pour vous abonner gratuitement à “Technologie &plus”: www.trimble.com/t&m. Vous pouvez également envoyer un courriel à : T&[email protected]. Il est aussi possible de consulter “Technologie &plus” en ligne sur : www.trimble.com. Vous pouvez également copier, remplir et nous faxer ce formulaire. Fax (USA.) +937 245 5145 Fax (UE) +49 61 42 2100 140 Fax (Asie) +61 7 3216 0088 Société ___________________________________ Envoyez-moi SVP plus d’information sur le produit suivant : __________________________ Ville _____________________________________ Envoyez-moi SVP plus d’information sur l’article suivant : ________________________________ Inscrivez-moi SVP sur la mailing-list de “Technologie&plus”. Appelez-moi. Mes remarques sur “Technologie & plus” : Nom_____________________________________ Rue _____________________________________ Code Postal __________ Département __________ Pays _____________________________________ Téléphone ________________________________ E-mail ___________________________________
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