Rénover le stade de Berkeley
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Rénover le stade de Berkeley
Technologie &plus Numéro 2012-1 Le magazine des professionnels de la topographie et de la cartographie Rénover le stade de Berkeley Le mégaprojet du métrorail de Dulles Etudier des sables mouvants Préserver des oeuvres d’art anciennes Technologie &plus Bienvenue dans Technologie&plus : plus de dix ans de projets dans le monde entier A L’INTERIEUR: Chers lecteurs, Il est bien difficile d’imaginer que ce numéro de Technologie&plus est le premier de la onzième année d’existence de cette revue dont les articles vous font découvrir les projets novateurs sur lesquels travaillent nos clients dans le monde entier. Depuis son premier numéro paru en 2002, Technologie&plus met en lumière des projets soulignant le gain d’efficacité et les possibilités accrues qu’apportent les solutions technologiques développées par Trimble®. Nous espérons comme toujours que les articles réunis ici sauront vous communiquer des idées et des informations utiles dans la perspective de vos propres projets, actuels et à venir. Chris Gibson, vice-président de la division Topographie Dans ce numéro, vous apprendrez comment le balayage laser en 3D a permis la création d’une documentation complète de l’état du stade de l’Université de Californie avant — mais aussi après — un projet de rénovation de grande ampleur ; vous découvrirez l’aide apportée par le GNSS et les solutions GeoSpatial aux efforts de remise en état déployés dans la ville de Christchurch, en Nouvelle-Zélande, après une série de séismes ravageurs ; vous en saurez plus sur la mesure et l’enregistrement par une seule personne des changements souvent rapides du littoral dans le sud du Pays de Galles, grâce à l’intégration d’équipements optiques et GPS/GNSS ; vous apprendrez que le projet d’extension du métrorail desservant l’aéroport de Washington DC (Etats-Unis) a été intégralement piloté par la solution de chantier connecté de Trimble ; vous découvrirez qu’un levé préliminaire permet d’accélérer la pose des voies dans le centre de l’Allemagne et que le scannage en 3D permet d’enregistrer avec précision des oeuvres d’art vieilles de plus de 40000 ans en Espagne. Etats-Unis p. 4 Nouvelle-Zélande p. 8 Dans tous ces projets, des solutions Trimble intégrant des technologies très diverses (GNSS, optique, imagerie spatiale, GeoSpatial, SIG ou VRS™), ont permis à leurs utilisateurs d’effectuer leur travail plus vite et plus efficacement — et dans certains cas, de réaliser des travaux qui auraient été inenvisageables quelques années auparavant. Vous découvrirez aussi l’usage que font des professionnels de la topographie d’outils de développement d’applications logicielles spécialisées pour des systèmes Trimble. Le kit de développement logiciel de Trimble Access™ permet aux développeurs de satisfaire des besoins très ciblés en concevant des solutions logicielles sur mesure. Il permet une forte personnalisation de leur système aux professionnels de la topographie, leur permettant de réaliser leurs projets plus vite, plus facilement et de façon plus productive. Allemagne p. 12 Espagne p. 14 Si vous souhaitez partager des informations avec les lecteurs de Technologie&plus concernant un projet innovant, il vous suffit d’envoyer un courriel à l’adresse [email protected] pour nous en informer. Nous pouvons même rédiger l’article pour vous, si vous le souhaitez. Réservez dès à présent les dates du 5 au 7 novembre sur votre agenda, car ce sont celles de la conférence internationale des utilisateurs, Trimble Dimensions, qui se tiendra à l’hôtel Mirage de Las Vegas, Nevada (Etats-Unis). Près de 3000 professionnels de la topographie et de la construction ont assisté à l’édition 2010. Nous espérons vivement que vous pourrez être des nôtres cette année : Dimensions 2012 promet d’ores et déjà d’être un grand cru. Des options de formation riches et complètes vous y seront proposées et vous y élargirez le cercle de vos connaissances — dans une excellente ambiance, bien entendu. Je vous laisse à présent découvrir ce numéro de Technologie&plus. Chris Gibson Publié par : Trimble Engineering & Construction 10355 Westmoor Drive Westminster, Colorado, Etats-Unis 80021 Téléphone : 720-587-6100 Fax : 720-887-6101 Courriel : T&[email protected] www.trimble.com Rédacteur en chef : Shelly Nooner Equipe éditoriale : Angie Vlasaty; Lea Ann McNabb; Omar Soubra; Heather Silvestri; Eric Harris; Kelly Liberi; Susanne Preiser; Christiane Gagel; Lin Lin Ho; Bai Lu; Echo Wei; Maribel Aguinaldo; Stephanie Kirtland, Survey Technical Marketing Team Directeur artistique: Tom Pipinou © 2012, Trimble Navigation Limited. Tous droits réservés. Trimble, le logo à Globe & Triangle, GEDO, GeoExplorer, Pathfinder, Ranger, RealWorks, TSC2 et TSC3 sont des marques déposées de Trimble Navigation Limited ou de ses filiales, enregistrées à l’Office des brevets et des marques des Etats-Unis. Access, Business Center, Connected Site, CU, FX, GeoXR, GeoXT, GX, Integrated Surveying, NetR9, POS LV, ProXH, Survey Pro, VRS, VRS Now et VX sont des marques déposées de Trimble Navigation Limited ou de ses filiales. Les autres marques déposées sont toutes la propriété de leurs détenteurs respectifs. Photo de couverture par Tom Pipinou. Merci à KOREC pour le projet d’article sur l’étude des sables mouvants. Technologie &plus Levé de fermes éoliennes E RTK. Lorsque c’est possible, CME utilise le réseau en temps réel (RTN) KeyNetGPS, basé sur la technologie Trimble VRS, pour ses travaux en RTK. Depuis ses bureaux de Pennsylvanie et du Maryland, CME Engineering LP propose des services tournés vers le développement de fermes éoliennes dans le sud-ouest de la Pennsylvanie et la Virginie-Occidentale. Selon Dan Llewellyn, chef de projet chez CME, les fermes éoliennes font appel à un large éventail de techniques topographiques. Chaque projet comporte une large part de travaux cadastraux consistant à créer des plans et à décrire les servitudes, dont des droits de passage, liées à l’implantation des turbines, des voies permettant d’y accéder et des lignes électriques. Des travaux topographiques sont aussi requis sur les chantiers routiers visant à permettre aux lourds semi-remorques transportant les pales et les tours des éoliennes d’accéder aux crêtes où ces équipements seront montés. Des levés de récolement sont enfin nécessaires à l’issue de la phase de construction, portant notamment sur la localisation exacte des pylônes électriques. Si la précision requise varie, Asa Maust nous assure que les projets éoliens se caractérisent tous par des délais serrés, exigeant beaucoup de flexibilité et une grande rapidité de réaction. Il cite ainsi la ferme éolienne de Pinnacle en Virginie-Occidentale qui possède 23 turbines et fournit de l’électricité à 14000 foyers. La construction a débuté au printemps 2011 et la ferme produisait à plein régime dès la fin de l’année. Deux équipes de CME ont utilisé du GNSS statique pour établir plus de 100 points d’appui servant pour la construction, la photogrammétrie et les levés cadastraux. CME a aussi effectué des levés pour des routes, les fondations des éoliennes et les lignes électriques. n Pennsylvanie et en Virginie-Occidentale, le relief accidenté de la chaîne des Appalaches peut compliquer les voyages et les échanges commerciaux. Sur les crêtes, ces montagnes recèlent toutefois un fort potentiel, puisqu’elles constituent l’endroit rêvé pour des projets éoliens susceptibles de générer des recettes appréciables. Selon le laboratoire national sur les énergies renouvelables des Etats-Unis, les possibilités offertes par le vent dans le sud-ouest de la Pennsylvanie peuvent couvrir plus de six pourcent des besoins actuels de l’Etat en électricité. Et cette région produit plus que de l’électricité — en 2010, les observateurs ont comptabilisé plus de 3000 emplois dans le secteur éolien en Pennsylvanie, répartis entre la fabrication des équipements, la construction des fermes et leur exploitation. « En raison de la couverture limitée de nombreuses zones par les réseaux de téléphonie mobile, nous utilisons souvent le modem radio Trimble HPB450 pour le RTK », nous indique Asa Maust. « Nous utilisons des répéteurs pour diffuser les signaux RTK dans les vallées profondes et étroites. » Dans les secteurs où des stations totales sont requises, les techniciens de CME établissent des points d’appui par GNSS et utilisent une station totale Nikon DTM-332 pour les relier entre eux par des cheminements. 60 pourcent environ des points d’appui sont définis par des méthodes statiques, les autres étant mis en place par RTK. La majeure partie des travaux est réalisée avec une précision de 3 mm. Le travail ne manque pas sur les projets éoliens. Comme bon nombre d’Etats américains, la Pennsylvanie, forte de l’approbation de ses électeurs, a accru ses exigences en matière de recours au vent et à d’autres sources d'énergie alternatives. Il s’agit d’une bien belle occasion et les topographes, avec l’éventail d’outils et de techniques souples qu’ils ont à leur disposition, sont particulièrement bien positionnés pour la saisir. Le terrain difficile exige de recourir à bon nombre de techniques et d’instruments topographiques. Asa Maust, technicien chez CME Engineering, utilise un récepteur Trimble R8 GNSS avec un contrôleur Trimble TSC3® sur lequel le logiciel Trimble Access est installé, pour effectuer des levés en mode statique et en -1- Technologie+ 2012-1 Technologie &plus Etudier des sables mouvants A Cwm Ivy, dans le sud du Pays de Galles, les plus anciens se souviennent d’un temps où ils se postaient sur le sommet des falaises et lançaient des pièces de monnaie sur le pont des bateaux à l’ancre. Il en va bien autrement aujourd’hui. La mer s’est retirée de près de 500 mètres depuis lors, laissant la place à des dunes de sable. toute liberté et des données topographiques fiables constituent la clé de l’observation, de la surveillance et de la compréhension de ces changements. Elles sont le pivot de nos recherches. » L’hydrologue Charlie Stratford, spécialiste des zones marécageuses, étudie ces dunes mouvantes et l’un de ses principaux outils de recherche est la station totale robotisée Trimble S3 qui lui permet d’enregistrer les mouvements du terrain. Utilisant les techniques topographiques optiques et GNSS, Charlie Stratford et son équipe sont capables de surveiller la dynamique du site et de lever les modifications observées en recourant aux méthodes de la topographie intégrée (Integrated Surveying™). L’équipe mixte CEH/BGS, qui entend surveiller le site de Cwm Ivy durant les 5 à 10 prochaines années, souhaitait faire évoluer son équipement de façon à tirer profit des avancées technologiques intervenues depuis le précédent achat de matériel. Charlie Stratford prévoyait de réaliser la majeure partie des levés par des méthodes optiques qui permettaient également d’éviter tout problème lié à l’exécution de levés GNSS dans une zone boisée proche du site, la réserve naturelle de Whiteford Burrows. Il espérait aussi pouvoir réaliser l’essentiel des levés lui-même, de sorte qu’il avait besoin de matériel léger et portatif. Son choix s’est porté sur la station totale robotisée Trimble S3 et sur le contrôleur Trimble TSC2® utilisant le logiciel Trimble Access. Charlie Stratford travaille pour le Centre d’écologie et d’hydrologie (CEH) et collabore avec le Bureau géologique britannique (BGS), deux organismes qui font partie du Conseil de la recherche sur l’environnement naturel (NERC). Il étudie les écosystèmes en eau douce et leur interaction avec l’atmosphère. Les dunes et les marais salants se trouvent sur le rebord nord de la péninsule de Gower, près de Swansea, sur la côte sud du Pays de Galles. En matière de GNSS, l’évolution a inclus un système Trimble R8 GNSS afin que les signaux des satellites GPS et GLONASS puissent servir à saisir les données requises, une aide précieuse sur le site des dunes côtières constamment en mouvement. Des changements pour gérer le changement Le site du sud du Pays de Galles revêt un intérêt particulier pour le Centre en raison de ses changements permanents ; une tempête peut remodeler des parties vulnérables du littoral en une seule nuit, alors que l’érosion en sculpte lentement les contours, année après année. L’eau des marais subit elle aussi des transformations, au gré de l’évolution du paysage. L’eau salée perd sa salinité, permettant à de nouvelles plantes de prospérer dans la zone et à la vie animale de s’y développer. Pour s’épargner des remesures ou la mise en place de repères permanents, Charlie Stratford a aussi choisi de s’abonner au service Trimble VRS Now™ qui fournit un accès instantané à des corrections RTK dans tout le Royaume-Uni. « Ce site est en perpétuelle évolution si bien que des repères permanents pourraient très vite se retrouver enterrés dans le sable ou emportés lors d’une tempête », précise Charlie Stratford. « Le R8 GNSS a été la solution la plus évidente, parce qu’il levait de lourdes incertitudes et qu’il nous permettait de disposer d’excellentes aptitudes cartographiques doublées de la possibilité de réitérer des levés. » « Peu de paysages peuvent exister de manière aussi libre et indépendante de toute intervention humaine que celui que nous observons dans le sud du Pays de Galles, ce qui le rend particulièrement attrayant et important à nos yeux », nous explique Charlie Stratford. « Il s’agit d’une écologie dynamique qui évolue en Technologie+ 2012-1 -2- Topographie intégrée Ce concept vise à rapprocher les récepteurs GNSS ou GPS et les stations totales optiques à un point tel que les géomètres les conçoivent comme un système combiné. Le contrôleur de terrain et le logiciel proposent un fichier commun et une même interface pour les instruments GNSS/GPS et conventionnels. Dans le cas de Charlie Stratford, la clé d'une connectivité parfaitement fluide entre ces deux systèmes est le contrôleur Trimble TSC2 utilisant le logiciel Trimble Access. Avec ce système, Charlie Stratford peut passer très simplement de la saisie de données optiques à celle de données GNSS, du moment que la station totale Trimble et le mobile GNSS sont en service tous les deux. « Si des dunes de sable perturbent les visées de l’instrument optique ou si une végétation particulièrement dense gêne la réception des signaux GNSS, nous n’avons qu’à pousser un bouton et à changer d’équipement », indique Charlie Stratford. « Le contrôleur TSC2 se connecte aux deux systèmes en même temps. C’est un processus simple qui a considérablement accrû notre productivité ; suivant la tâche considérée, le gain atteint de 50 à 100 pourcent par rapport à l’utilisation séparée de nos anciens systèmes — c’est proprement fantastique. » « Dans bien des cas, la station totale robotisée transforme radicalement notre façon de travailler. Elle libère en effet un opérateur qui peut alors se charger de travaux à réaliser en urgence. L’option de mesure sans réflecteur nous permet par ailleurs d’avoir une idée d’ensemble de la hauteur des dunes de sable, ce qui est particulièrement utile. Le VRS a également bien fonctionné. Certaines des zones côtières où nous évoluons constituent de vrais défis mais avec la topographie intégrée, nous sommes toujours assurés d’obtenir des données de bonne qualité. » Charlie Stratford utilise le Trimble R8 pour positionner la station totale puis procède à un relèvement pour déterminer ses coordonnées dans le système de référence britannique. Il est alors prêt à démarrer. Qu’il se serve alors du récepteur GNSS ou d’un instrument optique, Charlie Stratford enregistre toujours des positions exprimées dans le système de coordonnées national, ce qui lui évite tout post-traitement des données et lui confère une souplesse maximale. Au terme de la saisie, les données sont transférées au bureau où le logiciel Trimble Business Center™ est utilisé pour les visualiser seules ou en surimpression de photos aériennes issues de Google. Des analyses supplémentaires peuvent être réalisées dans le logiciel Esri ArcGIS. Et Charlie Stratford de conclure : « l’analyse spatiale est la clé d’une compréhension profonde des changements par notre équipe. Il nous reste un long chemin à parcourir mais nous identifions d’ores et déjà de vraies différences, visibles sur d’anciennes photos aériennes en présentant les données saisies dernièrement en surimpression. Nous espérons pouvoir répéter nos levés tous les ans, voire plus fréquemment si de fortes tempêtes surviennent, et bâtir ainsi une série temporelle de données topographiques. En continuant à nous former en permanence, nous nous assurerons en outre d’utiliser au mieux les possibilités de nos instruments topographiques, garantissant ainsi que nos projets en tireront les plus grands bénéfices. » Cf. article publié dans le numéro d’octobre 2011 de GeoConnexion : www.geoconnexion.com -3- Technologie+ 2012-1 Technologie &plus EN COUVERTURE Une assise stable pour le stade de Berkeley Chad Mathias (à gauche) et Devin Finn à l’oeuvre sur le chantier du Cal Stadium. Le Trimble S6 de Devin Finn fournit les points d’appui nécessaires au Trimble GX de Chad Mathias. Une opération de rénovation majeure du stade de football américain de l’Université de Californie à Berkeley renforcera sa protection contre les séismes. B âti à flanc de colline, à l’entrée du canyon de Strawberry, sur le campus de l’Université de Californie à Berkeley (UCB), le California Memorial Stadium — simplement appelé Cal Stadium — est considéré comme étant l’une des plus belles enceintes dédiées au sport universitaire. Depuis son ouverture en 1923, ce stade inscrit à l’inventaire national des lieux historiques accueille chaque année des centaines de milliers de supporters venus assister aux matchs de football américain de l’équipe de l’UCB ou à d’autres manifestations. A presque 90 ans, le Cal Stadium a pourtant besoin d’une sérieuse remise à niveau. Le stade accuse en effet un retard conséquent sur les autres grands stades universitaires en termes de services et d’équipements disponibles. Des améliorations vont lui être apportées, incluant une nouvelle tribune de presse et la rénovation des zones de passage et des secteurs concédés. La surface de jeu sera par ailleurs abaissée et les nouvelles places assises offriront une meilleure vue aux spectateurs. Si la modernisation de l’édifice est importante, les travaux entrepris sont surtout motivés par la configuration du sous-sol. Le Cal Stadium est à cheval sur la faille Hayward, une faille géologique active qui traverse la région de Berkeley. Une grande partie de la rénovation vise donc à apporter des améliorations de nature à réduire les dommages subis et à protéger les vies humaines en cas de séisme majeur. Un enseignement de grande qualité est dispensé à l’UCB dans les domaines de la géophysique et du génie civil, de sorte que les professeurs et les collaborateurs scientifiques intervenant dans ces disciplines ont grandement contribué à l’intégration des concepts les plus appropriés dans le processus de rénovation du stade. Au lieu de résister aux mouvements provoqués par une secousse sismique, les structures modernes sont conçues pour les accompagner. La nouvelle tribune de presse reposera ainsi sur ses propres murs de soutènement en béton précontraint avec des absorbeurs de chocs. Elle est structurellement isolée du reste du stade et ses oscillations pourront atteindre 30 cm durant un séisme de forte magnitude. Aux extrémités du stade, les tribunes assises ont été retirées et reconstruites sous la forme de blocs flottants, marquant une rupture avec la structure de l’ouvrage et lui conférant ainsi la souplesse requise pour bouger sous l’effet de tremblements de terre de forte intensité. Technologie+ 2012-1 -4- Webcor Builders, maître d’oeuvre du chantier, avait pour consigne de préserver l’imposant mur ouest du stade, mais aussi de réduire les perturbations et l’impact environnemental au minimum. Webcor a confié à la société F3 & Associates le volet topographique du projet. L’une de ses premières activités a consisté à établir des points d’appui et à définir un point central ainsi qu’un axe pour le système de coordonnées du stade. Sean Finn, directeur de F3 nous a indiqué que les géomètres de l’entreprise avaient utilisé un système GPS Trimble 5700 ainsi qu’une station totale Trimble 5601 DR200+ reliés à un ordinateur de poche Trimble Ranger® sur lequel était installé le logiciel Survey Pro™ pour mettre en place des cibles discrètes sur les murs du stade et établir un réseau de points d’appui à ses abords. Après l’intégration du stade dans ce réseau et l’exécution de mesures sur les murs existants, les responsables de F3 ont travaillé avec les équipes chargées de la conception et de la construction pour prendre une décision collective concernant la localisation du point central du stade. « C’était compliqué », nous glisse Victor Elliot, chef du projet chez Webcor. « Nous sommes situés sur la faille et à l’évidence, un nombre de mouvements colossal a été enregistré au cours du temps. Nous nous intégrons dans un ouvrage existant et il était crucial de définir un point d’origine. Sean et sa technologie topographique ont rendu cela possible. » déblaiement. Les géomètres ont utilisé les données produites par le scanner pour rattacher les relevés au réseau des points d’appui du stade, garantissant ainsi que les différentes saisies effectuées soient exprimées dans un seul et même référentiel. Pendant que le Trimble GX collectait des données à 360°, les topographes de F3 se sont servis d’un scanner 3D Trimble FX™ pour procéder à des relevés détaillés dans des zones critiques. En utilisant les deux scanners de façon complémentaire, les géomètres ont pu optimiser le temps consacré à la saisie de données. Au bureau, une équipe de techniciens a recouru au logiciel Trimble RealWorks® pour combiner les relevés exécutés et modéliser les colonnes ainsi que d’autres éléments du mur. Le succès du projet doit beaucoup au rattachement précis de tous les relevés effectués au réseau des points d’appui. Au cours du projet, les équipes de F3 ont réalisé plus d’une centaine de relevés ; chacun d’entre eux est enregistré précisément dans le réseau de base du stade. Le résultat final est un nuage de points en 3D couvrant le stade entier et comportant plus d’un milliard de points. Les données combinées des deux scanners fournissent une bonne image d’ensemble du stade et permettent de procéder à des zooms avant dans des secteurs où des données plus denses ou plus détaillées sont requises. « C’est la partie agréable d’un scannage fondé sur le référentiel propre d’un projet », observe Sean Finn. « Lorsque vous relevez un élément, il vient directement s’intégrer au nuage de points. » Les levés et le scannage sur le chantier Durant la démolition, les gradins et les éléments de structure du stade ont été retirés, mettant à nu la face interne du mur ouest. Les équipes de F3 ont utilisé un scanner 3D Trimble GX™ pour saisir les surfaces ainsi exposées dès la fin des travaux de Les autorités du campus se montrèrent inflexibles dans leur volonté de conserver intacts l’aspect et les éléments conceptuels du stade d’origine. La satisfaction de cette Une fissure dans le mur du stade révèle les déplacements causés par les mouvements de la faille de Hayward. Au terme de sa rénovation, le stade pourra accompagner ces mouvements. -5- Technologie+ 2012-1 exigence a nécessité la réalisation de mesures détaillées et la saisie de données sur la structure existante. Des informations précises ont notamment été requises dans les zones où la nouvelle construction s’appuie sur le projet d’origine de 1923. Selon Sean Finn, c’était un travail où le scanner pouvait pleinement exprimer ses capacités. Plusieurs portions du mur du stade contiennent par exemple des fenêtres dont la hauteur dépasse 7,6 m. Pour fabriquer de nouvelles vitres pour elles, les vitriers avaient besoin de cotes précises pour ces ouvertures. Lorsque le mur est totalement exposé, la partie supérieure des fenêtres se situe à une hauteur qui peut atteindre 21 mètres au-dessus du sol. Les équipes de F3 ont utilisé le Trimble FX pour scanner chacune des ouvertures de fenêtres, éliminant le besoin de recourir à des échafaudages pour effectuer ces mesures. Les techniciens de F3 ont créé des modèles en 3D des ouvertures des fenêtres et ont fourni des plans cotés en 2D complets aux fabricants des vitres. Les données scannées ont une longue durée de vie. Il est courant qu’un client ou un sous-traitant demande des informations ou des détails supplémentaires après la livraison initiale. Au lieu d’envoyer une équipe sur le terrain, Sean Finn peut se servir du nuage de points saisi pour extraire de nouvelles informations des modèles existants. Un gain de temps considérable en résulte, particulièrement lorsqu’il s’agit de fournir des informations portant sur des objets que des constructions ultérieures ont dissimulés. Victor Elliot de Webcor se souvient d'un cas dans lequel un architecte avait besoin d’informations supplémentaires relatives aux gabarits d’espace libre des sorties. « Il a demandé le positionnement dans l’espace d’éléments existants très spécifiques », précise Victor Elliot. « Le scannage a alors montré toute l’étendue de son potentiel : lorsque nous avons eu besoin de renseignements complémentaires, F3 les a extraits des relevés réalisés et n’a nullement eu besoin de retourner sur le terrain ». Les tâches de F3 ont évolué au gré de la progression des travaux de rénovation du stade. Elles ont donc inclus la documentation de l’ouvrage tel que construit. Des scanners Trimble FX et Trimble CX ont servi au relevé de la nouvelle tribune de presse et au niveau des loges, collectant des données sur les éléments de structure en acier et en béton. Le Cal Stadium illustre bien la manière dont F3 combine les technologies Trimble pour gagner en vitesse et en précision. Les géomètres de l’entreprise ont par exemple créé une procédure utilisant des stations totales pour contrôler la qualité du balayage laser. Lors de chaque scannage, l’équipe se sert d’une station totale Trimble S6 pour effectuer des mesures par réflexion directe sur un certain nombre de points discrets dans la zone à relever. Au bureau, les données saisies par les stations totales sont injectées dans Trimble RealWorks pour y réaliser des vérifications supplémentaires et contrôler la qualité. « Les technologies topographiques et le balayage laser sont combinés comme ils doivent l’être », conclut Sean Finn. « La présence d’un géomètre est indispensable pour orienter un relevé comme il convient. En fait, je suis convaincu que le balayage laser doit devenir et deviendra une activité quotidienne pour tout topographe. J’espère vivement que le scanner sera bientôt un outil de plus à la disposition de tout géomètre lorsqu’il intervient sur un chantier. » Cet article est une actualisation de celui publié dans le numéro d’octobre 2011 de POB : www.pobonline.com Technologie+ 2012-1 En haut : Sean Finn s’approche de l’entrée du stade. Le scannage a fourni des mesures précises de la voûte sans avoir à recourir à des échafaudages ou à des nacelles. En bas : les géomètres de F3 préparent un relevé en utilisant un Trimble FX. Les données recueillies serviront à dresser des plans détaillés destinés à la fabrication et à la conception. -6- Technologie &plus Restaurer des arches E n décembre 2008, une inspection de routine du pont de la Chaudière reliant Ottawa, dans l’Ontario, à Gatineau, au Québec, a révélé la présence de fissures dans deux des arches en maçonnerie de l’ouvrage. Parce que le pont de la Chaudière est une liaison interprovinciale très importante, les Travaux publics et Services gouvernementaux du Canada (TPSGC) ont décidé que des travaux de réhabilitation substantiels devaient être réalisés sur les deux arches. Trimble RealWorks pour intégrer les relevés et fournir des surfaces en 3D au format DXF au client. Le projet a constitué un réel défi, tant pour le génie civil que pour la logistique. En raison de l’importance historique de ce pont vieux de 180 ans, ses caractéristiques structurelles d’origine devaient être préservées et les contraintes inhérentes à la circulation exigeaient que les travaux de restauration n’impliquent pas la fermeture complète du pont et n'aient aucun impact négatif sur la rivière des Outaouais. Les équipes d’ingénieurs ont développé un plan prévoyant d’installer des panneaux préfabriqués en béton dans les arches et TPSGC a attribué le contrat de construction à l’entreprise Peter Kiewit Sons’ Infrastructure Group (Kiewit). Les travaux topographiques ont quant à eux été confiés à Denis Dubois arpenteur-géomètre inc à Saint-Bruno-de-Montarville, Québec. Après avoir comparé le nuage de points aux données théoriques, Robert Cornell, ingénieur projet chez Kiewit, était convaincu de disposer des informations spatiales et de positionnement qu’il lui fallait pour construire les panneaux des arches. « J’ai été surpris par la manière dont Denis a utilisé la VX pour saisir le pont avec une telle finesse », affirme Robert Cornell. « Le nuage de points nous a donné la confiance requise pour concevoir et construire nos panneaux préfabriqués et l’assurance que ce projet se conclurait par un franc succès. » Denis Dubois a estimé que les mesures de précision et la densité des données ont constitué les clés de ce succès. Les données ont révélé des irrégularités au niveau des arches qu’un levé conventionnel n’aurait sans doute pas décelées. « Nous avons produit des informations de meilleure qualité en moins de temps », poursuit Denis Dubois. « Sans le scanner laser 3D, les travaux de terrain auraient duré plusieurs jours tout en produisant bien moins de détails. » La restauration a requis des mesures détaillées de la structure existante. « Le scannage en 3D convient parfaitement pour un tel travail », selon Denis Dubois. « Saisir la forme exacte d’une arche relève du défi. L’accès au site était difficile et un levé à l’aide de stations totales classiques aurait nécessité énormément de temps sans pour autant produire une vue complète des arches. » Les mesures devaient être absolument fiables. Une fois les panneaux fabriqués et livrés, tout changement les concernant devenait impossible. Sept mois après le levé initial, douze panneaux d’arches en béton de 20 tonnes chacun étaient prêts à être installés. L’équipe de Denis Dubois est revenue sur le site, mais en utilisant cette fois-ci le Trimble VX comme une station totale robotisée pour établir des points d’appui et aligner les rails utilisés pour mettre les panneaux en place. Moins de deux ans après la découverte des détériorations dont souffraient les arches, les travaux de restauration étaient achevés et les quatre voies de circulation du pont de la Chaudière étaient rouvertes au trafic et aux piétons. Pour recueillir les informations requises, Denis Dubois a combiné GPS et scannage en 3D pour créer un modèle géoréférencé en 3D des arches. Après avoir établi cinq points d’appui par GPS RTK, l’équipe a utilisé une station spatiale Trimble VX™ pour effectuer le relevé. Stationnant les points GPS implantés le long de la rivière, ils ont saisi 80000 points en 3D en cinq heures environ. Les points, espacés de 5 cm, ont été mesurés avec une précision de 3 mm et leurs coordonnées ont été exprimées dans le système de référence local. Au bureau, les topographes ont utilisé le logiciel Cf. article publié dans le numéro de juin 2011 de POB : www.pobonline.com -7- Technologie+ 2012-1 Technologie &plus Christchurch (Nouvelle‑Zélande) Le 4 septembre 2010, dans le calme de l’aube naissante, Christchurch, deuxième ville de Nouvelle-Zélande, a été frappée par un séisme de magnitude 7,1 — suivi de milliers de répliques depuis lors. Une secousse de magnitude 6,3 a notamment dévasté la ville le 22 février 2011, causant la mort de 181 personnes et ravageant de nombreux bâtiments, les infrastructures urbaines et des zones déjà bien fragilisées par le tremblement de terre Lever les faubourgs ébranlés dans la « zone orange » de Christchurch A près le tremblement de terre du mois de juin, les ingénieurs ont divisé Christchurch en quatre zones. Zone verte : réparation et reconstruction possibles ; zone rouge : impossibles ; zone orange : plus de données requises ; zone blanche : pas encore cartographiée. Dans la zone orange, 9000 propriétés environ devaient être levées rapidement pour déterminer si elles relevaient de la zone rouge ou verte. Pour bon nombre d’entre elles, le problème principal était l’affaissement du terrain résultant d’un phénomène de liquéfaction — le niveau de certaines parcelles a baissé de 1,5 m, les rendant bien moins aptes à supporter des constructions. Les ingénieurs ont donc eu besoin de données topographiques pour comprendre ce qui serait nécessaire pour ramener le sol au-dessus du seuil de crue — et se prononcer sur la viabilité économique d’une telle démarche. les 10 m ou levant 8 à 10 points par propriété. Ils ont aussi réalisé des mesures par rapport au bas-côté et, lorsque c’était possible, à l’axe de la rue qui n’a généralement pas été touchée aussi durement que les terrains alentours. La plupart des points levés l’ont été par GNSS, les satellites GLONASS se montrant précieux dans les zones à végétation dense. Le modem interne du contrôleur TSC3 a aussi facilité la saisie de données parce qu’aucun appel externe n’était requis pour accéder au réseau. Le projet a été achevé en deux semaines à peine, grâce à la rationalisation de ses processus et à l’efficacité des équipes. « Il s’agissait d’un travail basique, mais à une telle échelle — plus de 860 ha — que le réseau VRS et la vitesse à laquelle nous pouvions travailler ont fait toute la différence », estime Mike Botting. « Les équipes se rendaient sur un site et y démarraient le levé au bout de quelques minutes grâce au réseau. » Tonkin & Taylor, Ltd, société de conseil en géotechnique mandatée par l’autorité responsable de la remise en état de la région de Canterbury (CERA), a confié le levé de la zone orange à Paterson Pitts, prestataire de services (topographie et gestion des ressources) de la région voisine d’Otago. GeoSystems New Zealand, Ltd a fourni neuf systèmes topographiques supplémentaires comprenant des mobiles Trimble R8 GNSS et des contrôleurs Trimble TSC3 sur lesquels le logiciel de terrain Trimble Access était installé. Le réseau iBASE de l’entreprise, basé sur la technologie Trimble VRS, possède des stations de référence au sein et à l’extérieur de la zone touchée par les séismes et a fourni des points d’appui ; l’accès au réseau a été gratuit pour tous les géomètres durant la période initiale de remise en état. Du fait de l’ampleur de la zone à couvrir, des contraintes de temps et du nombre élevé de géomètres issus d’entreprises différentes, le succès du projet reposait sur la cohérence globale des données levées. « Nous ne pouvions nous permettre aucune erreur », estime Mike Botting, chef du projet chez Paterson Pitts. « Les moyens d’existence et les propriétés des gens étaient en jeu. » Pour garantir la cohérence visée, Reece Gardner, expert en levés GNSS chez 3D World à Christchurch, a défini toutes les procédures à respecter durant le projet. Il était aussi responsable du traitement, du contrôle de la qualité et de l’exhaustivité des données saisies. Jusqu’à 20 équipes étaient sur le terrain chaque jour ; en période de pointe, le réseau iBASE enregistrait un nombre record d’utilisateurs simultanés. Les géomètres se sont concentrés sur le déplacement vertical des propriétés, effectuant une mesure tous Technologie+ 2012-1 -8- se remet d’une série de séismes du mois de septembre. Bien que sa magnitude ait été plus faible, la secousse de février a été plus rude, du fait d’un épicentre plus proche de la surface, et a produit l’un des pics d’accélération du sol (2,2g) les plus élevés jamais enregistrés. Un autre séisme majeur, de magnitude 6,4, survenu le 13 juin 2011, a considérablement retardé la remise en état de la ville. à environ 20 km/h. Le post-traitement des données a ensuite été effectué par le bureau montréalais de Trimble, utilisant une station Trimble NetR9™du réseau iBASE de GeoSystems comme référence. De nombreux immeubles endommagés ont été démolis rapidement et les gravats évacués pour que le quartier d’affaires puisse être reconstruit en toute sécurité. Ce processus a fait disparaître de nombreux repères topographiques, rendant la remesure des limites de propriétés extrêmement difficile. En outre, les limites de bien des propriétés commerciales étaient essentiellement définies par leur occupation physique du site, laquelle a disparu lors de l’effondrement puis du déblaiement des bâtiments. Un relevé en 3D postséisme aide à rétablir le cadastre de Christchurch « Grâce aux relevés effectués, nous disposons d’un modèle en 3D du quartier d’affaires d’une précision de l’ordre de 5 cm », nous confie Martin Hewitt. « Il est utilisable par toute personne qui en a besoin pour la remise en état, le développement futur ou dans une perspective historique, ce qui confère une importance potentiellement élevée aux données laser fournies par le Trimble MX dans le processus de remise en état du cadastre. » E Cf. article publié dans le numéro de mars de Professional Surveyor : www.profsurv.com n quelques heures, après le séisme de février, le quartier d’affaires de Christchurch a été interdit d’accès par l’armée, des bâtiments continuant de s’y effondrer sous l’effet de fortes répliques. Une équipe d’experts en imagerie spatiale s’est aventurée dans ce qui s’apparentait à une zone de guerre pour y collecter des données en 3D des dommages. C’est via GeoSystems New Zealand, Ltd que Trimble a mis son système d’imagerie spatiale mobile MX8 et un opérateur à la disposition des agences gouvernementales responsables des données spatiales. L’offre fut acceptée immédiatement. Le système Trimble MX8 a été installé sur le véhicule de Martin Hewitt, responsable du développement commercial de GeoSystems. Un support fixé sur le toit a accueilli deux scanners, installés à 270° l’un de l’autre, et quatre caméras — trois tournées vers l’avant et une orientée vers l’arrière. Une armoire à ordinateurs, sur lesquels le logiciel de saisie Trimble Trident était installé, avait pris la place du siège du passager. Un système Applanix POS LV™, combinant plusieurs technologies de mesure (inertielle, GNSS et de distance), fournissait des positions et des orientations précises même dans les conditions les plus rudes. Le Ministère de la défense civile et des situations d’urgence a autorisé les trois personnes de l’équipe d’imagerie spatiale à pénétrer dans le quartier d’affaires, non sans leur avoir dispensé une formation accélérée sur les procédures de sécurité et les risques encourus (répliques de forte intensité et affaissements). Leur périple à travers la zone interdite a malgré tout été un véritable choc. Aux dires de Martin Hewitt, « c’était sinistre et surréaliste. » Et bien qu’il soit natif de Christchurch, il s’est bien souvent senti déboussolé (et s’est fié aux données GNSS), tant les bâtiments autrefois familiers avaient été ravagés par le séisme. La saisie des données a été réalisée en deux jours, bien que les débris et autres obstacles de même nature aient limité la vitesse de circulation -9- Technologie+ 2012-1 Technologie &plus De nouvelles liaisons vers l’aéroport de Washington S itué dans le nord de la Virginie, dans les faubourgs ouest de l’agglomération de Washington DC, l’aéroport international de Washington Dulles est le plus grand et le plus fréquenté de tous les aéroports du secteur Washington/Baltimore. En 2010, il a vu transiter plus de 23,7 millions de passagers et la majeure partie des vols internationaux de la région. Le trajet entre le centre de Washington et l’aéroport de Dulles, long de 48 km, ne peut toutefois s’effectuer qu’en taxi, en bus ou en autocar et peut durer une heure ou plus suivant l’intensité du trafic. Une nouvelle option va cependant être proposée aux passagers prochainement. station de référence GNSS de DTP, ils se connectent à KeyNetGPS, un réseau en temps réel basé sur la technologie Trimble VRS. Lorsque la construction progresse et atteint les phases de l’acier et du béton, les géomètres se tournent vers les stations totales et les niveaux numériques de Trimble. Le projet comprend plus de 5 km de voies surélevées dans chaque direction (entrante et sortante), ce qui requiert des mesures précises et un positionnement parfait des piliers et des poutres. Le projet du couloir d’accès par métrorail à Dulles prévoit d’étendre le système de transport rapide de Washington — le métrorail — du centre-ville vers l’aéroport de Dulles. Une fois achevée, cette extension du réseau desservira l’aéroport et les bassins d’emploi du nord de la Virginie. La construction de la première phase du projet a commencé en mars 2009, son achèvement étant prévu pour 2013. La maîtrise d’oeuvre de cette première phase a été confiée à DTP (Dulles Transit Partners, LLC), un groupement d’entreprises conduit par la société Bechtel. La surveillance constitue une part importante des activités topographiques de DTP. La plupart des excavations sont creusées le long d’autoroutes ou dans des zones industrielles, si bien qu’il est nécessaire de les surveiller si l’on veut garantir qu’elles n’affectent en rien les structures existantes. Les excavations actives sont surveillées quotidiennement, des alertes étant déclenchées en cas de détection de mouvements supérieurs à 6 mm. « Des instruments de haute précision et des distancemètres sont essentiels dans notre façon de travailler », précise Joe Betit. « La plupart des travaux requérant des instruments optiques ont été réalisés avec des stations totales Trimble S6 ou S8 ou avec une station spatiale Trimble VX. » Un scanner 3D Trimble GX collecte des informations pour le contrôle de la qualité, des calculs de volumes et la surveillance des excavations. Les points d’appui requis pour le positionnement proviennent d’un réseau comportant 2000 points de référence, précédemment levés et établis le long du couloir du projet ; les géomètres déterminent donc la position de leur instrument par relèvement. Une base de données commune des informations du projet aide à empêcher les erreurs de positionnement systématiques. Tout ce qui concerne le projet est resserré (le chantier) ou serré (le calendrier et le budget). Selon Joe Betit, ingénieur géomètre et responsable de la topographie chez DTP, l’échelle et la complexité du projet imposent de recourir à une technologie de pointe et à des techniques topographiques rigoureuses que des processus bien définis et des communications rapides et fiables permettent de combiner au mieux. Les géomètres de DTP ont employé un large éventail d’outils de positionnement. Les instruments optiques ont englobé des niveaux numériques, des stations totales et des scanners 3D. Chacune de ces technologies possède des atouts qui lui sont propres et l’équipe de Joe Betit excelle à sélectionner la méthode la plus appropriée pour chaque tâche. Les topographes et les entreprises utilisent le GNSS pour se positionner sur le chantier, en recourant à une station de référence Trimble GNSS et au système Trimble GCS900 de contrôle altimétrique pour le guidage des engins. Les topographes utilisent le GNSS RTK pour le levé préliminaire et pour l’implantation de pieux destinés à soutenir des structures ou des excavations. Quand ils sont trop loin de la Technologie+ 2012-1 -10- Le chantier connecté (Connected Site) Le projet a comporté des défis allant au-delà des simples besoins physiques des engins de chantier et du matériel. DTP doit en effet faire circuler une grande quantité d’information entre les bureaux de l’entreprise, ceux du chantier, les engins de construction et le personnel. Pour y parvenir, un système de communication s’appuyant sur le réseau informatique sécurisé de DTP a été utilisé. La mise en place du chantier connecté de Trimble pour le projet de Dulles a nécessité une collaboration très étroite entre Trimble et DTP pour garantir la sécurité, la fiabilité et les performances du système. « La clé du succès a été une communication ouverte entre DTP et Trimble concernant les buts poursuivis par le système et ses exigences propres », nous indique Misha Nikulin, responsable du volet informatique du projet chez DTP. « Cette collaboration soulevait de gros problèmes techniques et des questions touchant à la stratégie informatique du groupement. » Une grande partie des besoins en communication du chantier est gérée par des technologies sans fil. DTP a installé des équipements de communication radiofréquence (RF) à des emplacements fixes le long du tracé. Dans d’autres secteurs, des points d’accès sans fil mis en place sur des bureaux de chantier et alimentés par des capteurs solaires ont garanti l’intensité requise au signal et ont étendu la couverture du réseau sans fil jusqu’aux extrémités du couloir du projet. Des corrections GNSS et des données de guidage d’engins de chantier (transmises dans les deux sens) transitent par le réseau DTP entre la station de base GNSS et les points d’accès Trimble, où elles sont redirigées vers les équipements de communication Trimble et parviennent aux engins de chantier. « C’est un système de communication à double sens très complexe », note Joe Betit. « En fait, un engin de chantier peut être comparé à une imprimante installée dans l’un de nos bureaux, en ce sens qu’il est traité comme un périphérique par le réseau DTP. » Les fichiers de travaux, des requêtes diverses et les données de surveillance circulent à grande vitesse et en toute fluidité. Le système transmet aussi des données GNSS pour un positionnement RTK à base unique utilisant la station de référence du projet et fournit la liaison Internet requise pour accéder au réseau KeyNetGPS. accès direct au réseau informatique du projet et peuvent obtenir et fournir des plans et des données topographiques parfaitement actualisées. La connectivité du chantier et l’attention portée aux détails se sont révélées payantes. Dans le cadre de l’assurance de la qualité du projet, les équipes de DTP ont effectué des levés de récolement à l’issue de chacune des étapes de la construction. Les résultats obtenus ont alors été comparés aux valeurs théoriques et les différences constatées sont résorbées en réalignant la voie posée sur les structures en béton. Selon Joe Betit, aucune révision n’a été nécessaire. « Nous avons déployé de gros efforts pour le réseau de points d’appui et les processus topographiques », poursuit-il en commentant cette réussite « et nous utilisons par ailleurs des équipements à la pointe de la technique. Des économies substantielles ont résulté de cette façon de faire. » Cf. article publié dans le numéro de janvier de POB : www.pobonline.com L’instrumentation et le réseau de communication à double sens de DTP sont particulièrement importants en cas de panne. Le système permet d’observer le fonctionnement des engins et même de recueillir des informations de récolement en temps réel. Si un problème est suspecté, des techniciens du bureau peuvent vérifier les modèles théoriques embarqués sur un engin donné et transférer au besoin un nouveau modèle sur le terrain. Les géomètres utilisent le système sans fil du projet sur le terrain lorsqu’ils travaillent sur leurs ordinateurs portables. Ils bénéficient d’un -11- Technologie+ 2012-1 Technologie &plus Un levé préliminaire aide les voies à rester en ligne L e besoin de vitesse et de confort de roulement requis pour transporter des passagers et du fret fait peser de lourdes exigences sur les éléments fondamentaux de l’infrastructure ferroviaire que sont la plateforme et les voies. Leur qualité respective doit être établie durant la construction et conservée au fil du temps. Cela nécessite une pose et un nivellement impeccables du ballast, une mise en place soignée des traverses puis un bourrage du ballast pour un positionnement parfait des rails. L’essentiel du travail — qu’il s’agisse d’une construction neuve ou d’un entretien de routine — dépendant de la détermination ou de la vérification précise de la position de la voie, le recours à une technologie topographique de pointe est primordial. Renouvellement de la voie dans le centre de l’Allemagne Photos réalisées par Bernd Schumacher En 2011, la principale compagnie de chemin de fer allemande, Deutsche Bahn AG, a confié un projet de renouvellement de voies dans le Land de Hesse à la société Spitzke SE, l’un des acteurs majeurs du pays dans le domaine des infrastructures ferroviaires. Il s’agissait de remplacer les traverses et les rails existants sur une portion de voie d’environ 8 km comprise entre les villes de Sontra et de Cornberg. Faisant partie d’une liaison nord-sud importante, cette ligne sert essentiellement au transit du fret mais des trains régionaux et des trains de nuit l’empruntent également. La première opération, réalisée par un train de renouvellement de voie, a consisté à remplacer les anciennes traverses et les rails par des équipements neufs. La voie ainsi posée de façon approchée est ensuite alignée avec précision, tant horizontalement que verticalement. A cette fin, Spitzke SE utilise une bourreuse de type Stopfexpress 09-3X de la société Plasser & Theurer. Ces énormes machines solidaires des rails soulèvent la voie de la quantité requise, compressent le ballast sous chacune des traverses en utilisant des pioches à bourrer hydrauliques puis réalignent la voie latéralement durant la même passe. La correction horizontale ou verticale requise dépend du décalage de la voie par rapport à la position qu’elle occupait au terme de sa pose ou de la maintenance du ballast. Un processus appelé le levé préliminaire vise à déterminer ce décalage. Spitzke SE utilise le système Trimble GEDO® CE pour effectuer les levés préliminaires. Ce système de mesure de la voie comprend deux chariots légers, chacun pouvant être déplacé aisément sur les rails par le topographe ou son assistant. L’un des chariots est équipé d’une station totale de série S Trimble, l’autre portant un prisme qui en est solidaire. Les chariots sont aussi pourvus de capteurs permettant de mesurer la distance entre les rails, le dévers et d’autres paramètres. Les données sont toutes transférées sans fil vers un contrôleur Trimble TSC2 ou TSC3 qui calcule le décalage de la voie par rapport à la position spécifiée. Combiné aux logiciels Trimble GEDO Vorsys, Trimble GEDO Office et Trimble GEDO Tamp, le système à chariot fournit la précision requise tout en garantissant une vitesse d’exécution élevée et une grande souplesse. « Avant toute passe de bourrage, le levé préliminaire définit la position actuelle de la voie avec précision, déterminant ainsi le décalage recherché et les valeurs de soulèvement et de déplacement requises pour la voie », explique Falko Soffner, ingénieur géomètre chez Spitzke SE, responsable des levés préliminaires pour le projet de renouvellement de la voie sur le tronçon Sontra/Cornberg. Les mesures se fondent sur des points d’appui généralement mis en place sur chaque support de caténaire. La station totale mesure précisément la distance et l’écart altimétrique vers le point d’appui et envoie les données au contrôleur TSC2 (ou TSC3). L’opération est répétée au support de caténaire suivant. Le chariot sur lequel est monté le prisme est alors ramené à la position saisie au niveau du premier support et la position du prisme est levée. Technologie+ 2012-1 -12- Une corde optique est donc créée entre les points ainsi mesurés. Lorsque le chariot portant le prisme est déplacé le long de la voie, la station totale suit très exactement les déplacements du prisme et enregistre tout décalage de la voie par rapport à la corde optique. Les données sont immédiatement évaluées par le TSC2 et utilisées pour calculer les données de position effectives. L’intégralité des données théoriques de la voie étant stocké dans le TSC2, les décalages (vertical et horizontal), les valeurs d’écartement et de dévers de même que les points significatifs en lesquels la géométrie de la voie change peuvent être visualisés à tout moment. Il s’agit d’un avantage considérable par rapport à d’autres méthodes requérant le calcul manuel des valeurs effectives. Les travaux topographiques étant souvent effectués très peu de temps avant que la bourreuse n’entre en action, les décisions touchant les paramètres des passes de bourrage, comme la quantité de ballast requise, doivent être prises au dernier moment. La perspective de disposer très rapidement de données précises facilite la vie du chef de chantier. Une alternative préliminaire manuel rapide au levé Le système à chariot Trimble GEDO CE offre des avantages appréciables pour les applications ferroviaires par rapport à la technologie topographique conventionnelle. Le levé préliminaire manuel est une procédure très longue qui exige énormément de travail, requérant des visées et des calculs manuels, de même que le repérage de données sur la voie. Une équipe bien organisée et expérimentée de trois personnes peut lever environ 600 mètres par heure en une seule passe mais a besoin de trois passes pour recueillir la totalité des informations requises. A titre de comparaison, le système à chariot ne requiert qu’une équipe de deux personnes et une seule passe suffit pour collecter toutes les données, en se déplaçant à une vitesse comprise entre 1200 et 1500 mètres par heure. Un coût en personnel six fois inférieur à celui du levé préliminaire manuel en résulte donc. La vitesse de mesure du système à chariot réduit en outre la durée du bourrage qui est une procédure très onéreuse, tandis que la saisie, la transmission et le calcul numérique des données éliminent de nombreuses sources potentielles d’erreurs humaines. « Le temps pris par le levé préliminaire revêt une grande importance parce que cette procédure est fréquemment répétée. Le renouvellement de la voie requiert trois passes de bourrage successives ; le levé préliminaire est essentiel avant chacune d’entre elles », précise Falko Soffner. « Au terme du processus, une mesure de contrôle final doit être effectuée et six semaines environ après l’ouverture de la ligne au trafic, une autre passe de bourrage requiert à nouveau un levé préliminaire. De nombreuses raisons militent donc en faveur d’une exécution aussi rapide que possible du levé préliminaire et le système à chariot Trimble GEDO CE nous aide à atteindre une efficacité maximale. » -13- Technologie+ 2012-1 Technologie &plus Préserver des oeuvres d’art anciennes L es humains vivant en Europe il y a plus de 40000 ans ont laissé des traces attestant de formes primitives de sociétés et de cultures. Au-delà de leur activité quotidienne de chasse et de cueillette qui permettait d’assurer leur survie, nos lointains ancêtres se mirent à éprouver des besoins nouveaux, ceux de témoigner de ce qu’étaient leur vie et leur environnement. Les cavernes où ils vécurent se couvrirent donc de dessins et de pictogrammes dont certains ont subsisté jusqu’à nos jours. On appelle art pariétal les oeuvres d’art de ces âges reculés — ornant généralement des parois de grottes ou d’autres surfaces verticales naturelles de grande dimension. dessins des grottes de La Lluera et du Pindal représentent des poissons, des aurochs (un lointain ancêtre des bovins actuels), des cerfs, des chevaux, des chèvres — et vraisemblablement un mammouth. Dans la Principauté des Asturies, au nord-ouest de l’Espagne, les deux grottes de la Lluera et du Pindal situées dans les Monts cantabriques abritent un vaste ensemble de peintures, d’inscriptions et de sculptures datant de l’ère paléolithique. Elles font partie du site inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, l’organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture. Cette distinction impose aux organisations locales de prévenir toute altération du fait de l’homme et de mener des recherches scientifiques visant à protéger les sites et à partager les informations qu’ils recèlent. C’est dans cette perspective que Ramón Argüelles, étudiant à l’Université d’Oviedo, a examiné les oeuvres d’art ornant les parois des grottes de La Lluera et du Pindal et en a réalisé le levé. Les oeuvres présentes dans les deux grottes revêtent de l’intérêt parce qu’elles sont tridimensionnelles. Les artistes du paléolithique combinaient la sculpture à la peinture pour créer des images d’animaux. Ils préparaient leur surface de travail, parfois en gravant un canevas au ciseau qu’ils peignaient ensuite. Dans d’autres cas, les artistes utilisaient la texture naturelle de la pierre et l’intégraient au sujet dessiné ou gravé. L’oeuvre la plus notable de La Lluera s’appelle le « Gran Hornacina », une cavité naturelle que les artistes du paléolithique ont recouverte de bandes d’ocre aux accents gris bleutés. Ils y ont notamment gravé un panneau d’une largeur de 3 mètres et d’une hauteur de 1 mètre qui contient les plus belles images de la grotte : un groupe de six ou sept aurochs et un cheval. Les animaux semblent descendre une colline et les artistes ont utilisé les sillons qui strient la paroi rocheuse pour figurer les lignes du terrain. Les archéologues estiment que l’oeuvre du « Gran Hornacina » date d’environ 16500 à 21000 ans avant notre ère. Les oeuvres du Pindal dateraient quant à elles de 12000 à 14500 ans avant notre ère. Les prémices de l’artisanat L’art pariétal fournit de précieux indices sur les conditions de vie des hominidés à l’ère paléolithique. Il dépeint souvent les animaux auxquels nos ancêtres devaient faire face et représente fréquemment les contours des mains et des doigts humains. Les artistes se servaient de ciseaux, de racloirs et d’autres outils en pierre pour produire des dessins et des gravures rupestres qui ont franchi les millénaires. Ils ont créé des couleurs en mélangeant des minéraux locaux à des graisses animales, puis les ont appliquées sur les parois en utilisant leurs doigts ou des brosses faites de fibres végétales ou de touffes de cheveux. Les Technologie+ 2012-1 -14- Le relevé des oeuvres d’art souterraines La méthode classiquement utilisée pour documenter des oeuvres d’art rupestre combine la topographie conventionnelle à des représentations graphiques et à du texte. La photogrammétrie terrestre peut aussi se révéler précieuse dans de tels cas, grâce à sa capacité à produire des modèles en 3D de grande qualité. Toutefois, les tentatives de mesure précise ont souvent été limitées par la localisation de l’art pariétal. Les oeuvres de la grotte du Pindal se trouvent à environ 240 mètres de son entrée. On ne peut y accéder qu’à pied et même ainsi, leur accès n’est pas aisé. Une obscurité totale, une forte hygrométrie, des températures basses conjuguées à un sol irrégulier et instable créent des conditions difficiles pour une localisation et une documentation précises des oeuvres rupestres. Même une simple photographie en 2D d’objets d’art pariétal nécessite un équipement photographique lourd et un matériel d’éclairage imposant. Le relevé des oeuvres d’art en 3D de La Lluera et du Pindal constitue un défi plus important encore ; les chercheurs doivent être particulièrement vigilants concernant l’éclairage et les positions de l’appareil photo pour saisir la scène avec la précision voulue. Au cours des dernières années, le balayage laser en 3D s’est imposé comme un outil précieux à la disposition des archéologues. Les scanners peuvent enregistrer des données précises et détaillées sur les surfaces afin de créer des modèles et des images en 3D. Pour le scannage, Ramón Argüelles a porté son choix sur une station spatiale Trimble VX. Il a estimé que cet instrument constituait la meilleure option pour collecter les informations nécessaires afin de saisir les oeuvres d’art avec la précision requise. Cela incluait des points en 3D très rapprochés de même que des images numériques à haute résolution. La compacité et la légèreté de la Trimble VX ont facilité son transport dans le rude environnement des grottes et l’instrument a aisément résisté au froid et à l’humidité régnant sous terre. Pour saisir intégralement le « Gran Hornacina » à La Lluera, Ramón Argüelles a procédé à des relevés depuis deux localisations, collectant plus de 87000 points et 18 images numériques avec la Trimble VX. Au Pindal, il a scanné trois panneaux différents, saisissant plus de 55000 points. Outre la caméra interne du Trimble VX, Ramón Argüelles a utilisé une caméra numérique SLR spécialement équipée pour les conditions d’éclairage difficiles rencontrées. Il a aussi apporté une attention particulière au positionnement de l’instrument dans la caverne ; il lui fallait recueillir des informations complètes et empêcher toute lacune dans les données scannées. Afin de bien saisir tous les détails en surface, Ramón Argüelles a réglé la Trimble VX de façon qu’il collecte des points espacés les uns des autres de 1 mm. Les données de terrain ont été directement transférées du contrôleur Trimble CU™ vers le logiciel Trimble RealWorks. Ramón Argüelles a utilisé le logiciel pour enregistrer les relevés puis pour gérer et visualiser les jeux de données denses. Il a créé une surface maillée en 3D et un rendu 3D puis y a ajouté les images numériques pour produire des orthophotos détaillées des oeuvres d’art. Les modèles en 3D peuvent être chargés dans la visionneuse de Trimble RealWorks par les chercheurs du monde entier en vue d’analyses. Les données peuvent servir à des animations multimédia et à la création de répliques en 3D à l’échelle de l’oeuvre originale. A présent que les travaux se sont achevés avec succès à La Lluera et au Pindal, Ramón Argüelles fait porter ses recherches sur l’utilisation du balayage laser en 3D pour l’exploitation minière et d’autres applications en sous-sol. -15- Technologie+ 2012-1 Technologie &plus Personnaliser Trimble Access U n nouveau moyen d’améliorer les performances et la productivité d’un levé sur le terrain existe désormais. Le kit de développement logiciel (SDK) de Trimble Access permet aux développeurs de logiciels de créer des applications personnalisées et de les commercialiser dans la boutique en ligne de Trimble. Le SDK constitue une approche novatrice pour développer petit à petit des modules ciblés et les intégrer dans le logiciel de terrain Trimble Access. Le résultat ? Une rationalisation des flux de données, de nouvelles applications et des solutions personnalisées qui collent au plus près des besoins des géomètres et de leurs clients. Les utilisateurs recourent au SDK de Trimble Access dans le monde entier. En Chine, une application spéciale créée pour les réseaux électriques facilite et accélère les calculs de terrain et les implantations. Un développeur espagnol s’est servi du SDK pour implémenter la fonction de nivellement trigonométrique sur les stations totales Trimble. Un autre a créé un processus automatisé de mise en station et d’orientation d’une station totale afin de se conformer à des exigences prédéfinies. D’autres exemples incluent des applications simplifiant les procédures de saisie de données et permettant à des opérateurs non formés de se charger de processus topographiques de base. Le SDK de Trimble Access vise à permettre le développement du nombre et de la variété grandissants d’applications spécialisées requises pour les systèmes topographiques Trimble. Selon Jason Rossback, responsable des solutions de tiers chez Trimble, le SDK est un outil de qualité professionnelle destiné aux distributeurs, aux utilisateurs finaux et à d’autres développeurs familiers de la programmation Microsoft Visual Studio et C++. La plateforme qu’il propose permet aux géomètres d’utiliser les instruments topographiques et les systèmes Trimble pour répondre aux exigences propres à certains clients ou à certains projets. Et il ouvre la voie à une utilisation des systèmes Trimble comme composants de positionnement au sein de systèmes intégrés comportant des solutions ou des matériels de tiers. L’approche personnalisée peut simplifier les travaux de terrain et accroître leur productivité. Le SDK de Trimble Access comprend des logiciels, de la documentation et un support permettant à un développeur de logiciels de créer des applications ensuite intégrées dans Trimble Access. Les composants logiciels de SDK sont les suivants : • une interface de programmation (API) qui permet à un logiciel généré par l’utilisateur d’interagir avec Trimble Access et d’utiliser ses fonctions générales • un émulateur Trimble Access qui accroît la productivité de la programmation en fournissant un outil commode pour tester immédiatement le code source écrit • un échantillon de code source que le développeur peut étudier et modifier pour créer de nouvelles applications. Photos réalisées par Bernd Schumacher Lorsqu’il utilise le SDK, un développeur accède aux fonctions puissantes de Trimble Access. Une application peut intégrer la bibliothèque complète de Trimble Access (calculs, gestion de données, formulaires et affichage) dans une procédure personnalisée. En conséquence, une nouvelle application peut se présenter de façon similaire à celle des autres modules de Trimble Access. Et parce que le SDK gère toutes les interfaces avec les instruments topographiques Trimble — récepteurs GPS/GNSS et stations totales compris —, le développeur peut se concentrer sur son application et le flux de ses données. Les développeurs peuvent gagner un temps précieux (des mois de travail, parfois) en se servant de fonctions existantes de Trimble Access. Ils peuvent par exemple utiliser des routines existantes pour la mise en station et l’orientation des instruments, les transformations et la géométrie des coordonnées. Outre ces composants logiciels, le SDK de Trimble Access inclut un programme de support technique dédié. Lorsque des développeurs créent leurs propres applications, ils peuvent faire appel aux connaissances des spécialistes et des développeurs de logiciels de Trimble. Les utilisateurs de SDK ont également accès à un forum de la communauté connectée Trimble (Trimble Connected Community™) où ils peuvent échanger des informations avec des experts de Trimble et d’autres développeurs. Technologie+ 2012-1 -16- « L’essentiel pour le développeur est le gain de temps substantiel qu’il réalise et le raccourcissement des cycles de test », précise Jason Rossback. « C’est un outil puissant permettant aux utilisateurs de disposer d’applications personnalisées en parfaite symbiose avec leur équipement et leurs logiciels Trimble. » Il a noté par ailleurs que la plupart des applications personnalisées créaient des fichiers de travail standard Trimble Access qui conviennent parfaitement pour le logiciel de bureau Trimble Business Center et la communauté connectée Trimble. Jason Rossback espère que le nombre d’applications personnalisées va croître. Des domaines tels que l’archéologie, la médecine légale ou l’exploration gazière et pétrolière utilisent des procédures topographiques particulières et constituent de fait des terrains propices à un recours au SDK. Jason Rossback indique en outre que les développeurs de Trimble ont utilisé le SDK pour créer le nouveau module sismologique de Trimble Access et qu’ils ont significativement réduit le temps nécessaire à son développement et à ses tests. Partager la richesse Certains développeurs peuvent vouloir partager — ou vendre — leurs applications, tandis que d’autres souhaitent les réserver à un usage interne à leur entreprise. Pour que l’ensemble des besoins soit couvert, les applications créées avec le SDK de Trimble Access sont livrées via son gestionnaire d’installation (TAIM). Trimble permet ainsi aux développeurs de contrôler la distribution et l’utilisation des applications personnalisées, empêchant tout emploi non autorisé. Cela garantit aussi la fluidité du processus d’installation des applications personnalisées et d’octroi de licence sur les contrôleurs Trimble. Pour permettre la distribution d’une application dans de nombreux pays, le SDK de Trimble Access utilise les outils de traduction de Trimble Access. Lorsqu’une application est prête, les développeurs peuvent la traduire en différentes langues. Ils peuvent créer de nouvelles applications pour un utilisateur isolé, un groupe d’utilisateurs ou en vue d’une distribution dans le monde entier. Durant la conception de l’application, les développeurs peuvent collaborer avec les experts de Trimble pour un support technique détaillé et de haut niveau. Trimble teste ensuite les applications afin de confirmer qu’elles peuvent être livrées via TAIM pour fonctionner sur le matériel voulu. Certaines organisations souhaiteraient disposer d’applications personnalisées mais n’ont pas le personnel requis pour les développer. Pour les aider, Trimble a identifié un certain nombre de développeurs qualifiés (appelés partenaires de développement de Trimble Access), capables de créer des applications personnalisées utilisant le SDK. Les entreprises intéressées peuvent prendre contact avec Trimble (cf. lien Internet ci-dessous) pour en savoir plus sur le développement d’une solution par un partenaire agréé. Les applications Trimble Access fonctionnent sur toutes les plateformes acceptées par Trimble, environnements Windows et Windows mobile compris. Elles peuvent être exécutées sur les contrôleurs Trimble TSC2 et TSC3, la tablette Trimble, l’unité de contrôle Trimble et être intégrées sur la station totale Trimble M3. Le SDK est également accepté sur le mobile réseau Trimble GeoExplorer® GeoXR™. Les données de terrain créées en utilisant Trimble Access peuvent être partagées via Trimble Access Sync et la communauté connectée Trimble. Pour plus d’informations, consultez le site : www.trimble.com/developer. -17- Technologie+ 2012-1 Technologie &plus Le véhicule dédié à la technologie SIG, un « super héros » L e jour, le véhicule dédié à la technologie SIG prête son concours à la cartographie d’actifs divers ; la nuit, il sert de centre de commande mobile pour des opérations de sécurité publique dans le comté de Monroe, dans l’Etat de New‑York, aux Etats-Unis. En 2008, un revendeur de drogue présumé trouva refuge dans l’une des zones marécageuses boisées qui abondent dans le comté de Monroe. C’était en hiver et la neige avait recouvert l’entrelacs de marais et d’étangs gelés, rendant la poursuite dangereuse pour les forces de l’ordre. On ne retrouva le corps du suspect qu’au printemps suivant. Certains responsables du département des services environnementaux (DES) du comté estimèrent que cette traque aurait pu connaître une fin différente si ceux qui l’ont menée avaient pu disposer de leurs ressources (SIG et équipement GNSS). L’idée d’un véhicule SIG mobile était née. Le comté de Monroe, dans l’Etat de New York, compte environ 750000 habitants répartis entre 10 villages et 19 villes dont Rochester, troisième ville de l’Etat par sa population. Il y a plus de dix ans, le comté a lancé un SIG d’entreprise basé sur le partage et l’échange de données entre le comté et les administrations locales. Le comté a d’emblée choisi la technologie GNSS Trimble pour saisir les informations portant sur les actifs à gérer dans le SIG. GNSS de poche Trimble GeoXT™. Le comté a établi trois stations de base, deux d’entre elles étant des récepteurs Trimble R8 GNSS. D’ordinaire, les corrections en temps réel sont reçues via téléphone portable par les mobiles évoluant sur le terrain, les données transmises par les récepteurs cartographiques subissant un post-traitement dans le véhicule sur le logiciel de bureau Trimble GPS Pathfinder. Dans les deux cas, des corrections différentielles sont apportées aux données GNSS avant leur transfert vers le SIG d’entreprise. Aujourd’hui, les offices du comté recourent dans leur quasitotalité aux services cartographiques proposés par la division SIG du DES (GISD). Le département a donc décidé de faciliter l’accès à la collecte de données et aux possibilités SIG dans tout le comté (soit sur 1898 km2) en rendant les services itinérants. L’entreprise Eastman Kodak de Rochester a donné vie à ce concept en faisant don d’un fourgon. Durant la journée, le véhicule est à pied d’oeuvre sur des chantiers de génie civil majeurs, le SIG servant à produire des plans localisant les réseaux avec l’ensemble de leurs infrastructures et les limites des propriétés concernées. A mesure que la construction progresse, les équipes saisissent des données de récolement avec les récepteurs GNSS et réactualisent immédiatement le SIG d’entreprise. En quelques heures à peine, des infrastructures nouvellement installées ou déplacées sont réenregistrées avec précision. Le comté de Monroe a transformé le fourgon en véhicule dédié à la technologie SIG en y installant trois stations de travail, des ordinateurs portables renforcés, une table traçante de 36 pouces, des imprimantes, un tableau interactif, un grand écran, des radios et un équipement de communication sans fil. Les ordinateurs embarqués utilisent ces liaisons pour accéder au SIG d’entreprise ainsi qu’aux stations de base GNSS du comté. Durant les inventaires d’actifs, les couches des éléments des SIG peuvent être mises à jour sur le terrain, les données étant transférées directement des récepteurs GNSS mobiles vers le fourgon. Elles peuvent aussi être transmises par radio au centre des opérations d’urgence (EOC). Lorsqu’il n’est pas utilisé dans le cadre de travaux de construction ou de maintenance, le véhicule parcourt le comté et sert à cartographier des actifs levés par des récepteurs GNSS de poche Trimble GeoXT. Le véhicule a aussi joué un grand rôle dans le projet d’extension du réseau à fibre optique à l'ensemble du comté, afin de desservir la totalité de ses villes et de ses villages. Le SIG indique précisément les limites des parcelles aux équipes de terrain de sorte que le creusement de tranchées peut généralement être évité sur les propriétés privées pour les La GISD fait tourner l’équipement GNSS entre ses bureaux et le véhicule, mais ce dernier emporte généralement des récepteurs GPS Trimble Pathfinder® Pro XR (avec sac à dos) et depuis peu des récepteurs GPS Pathfinder ProXH™. Ces récepteurs cartographiques sont utilisés parallèlement à des récepteurs Technologie+ 2012-1 -18- retrouver. Et si le sol d’une propriété doit être foulé, le personnel de terrain connaît l’identité du détenteur du bien foncier à qui elle doit adresser sa requête pour pouvoir y pénétrer — grâce à la base de données du SIG. Steve Schwartzmeier, chef d’exploitation du DES, compare le véhicule à un « super héros » aux deux visages, l’un réservé à ses activités diurnes et l’autre à l’existence qu’il mène la nuit et le week-end. « Il est utilisé journellement pour rendre tous les services cartographiques imaginables en lien avec les travaux d’entretien, de construction et d’exploitation réalisés dans le comté », précise Steve Schwartzmeier. « La nuit, nous nous adressons à un public radicalement différent, puisque nous sommes sollicités par les pompiers, la police et les gestionnaires de situations d’urgence. » Le véhicule est souvent demandé par le directeur de la sécurité publique du comté de Monroe à qui incombent des missions de deux ordres : celles qui présentent un caractère d’urgence et celles qui en sont dépourvues. Parmi ces dernières, on compte les festivals et autres manifestations publiques susceptibles d’attirer la foule. Le véhicule joue un rôle crucial dans la coordination des moyens logistiques de la sécurité publique dans ces situations. Un exemple : lors d’un meeting aérien, le véhicule arrive en avance et son équipe dresse un plan répertoriant les stands de vente, l’alimentation et le câblage électrique, les estrades et podiums, les voies d’évacuation du public et celles réservées à l’entrée et à la sortie des véhicules d’intervention d’urgence. Ces informations sont enregistrées dans une couche séparée du SIG et des plans sont imprimés dans le fourgon puis distribués au personnel des services de sécurité couvrant l’événement. Une fois par mois au moins, le véhicule dédié à la technologie SIG est appelé en urgence sur les lieux d’une situation évoluant très vite. Récemment, un évadé d’un centre de détention échappait à la police de l’Etat. Le fourgon est arrivé sur site au moment précis où la police perdait sa liaison de communication avec l’EOC. Ses responsables sont donc montés à son bord pour y poursuivre la coordination des recherches. Des plans SIG et des photos aériennes en couleur de la zone ont été imprimées dans le véhicule et circulaient parmi les officiers qui les utilisaient au sol et dans les airs. Le résultat a été une capture sans incident du fugitif — une issue bien plus heureuse que celle connue trois ans plus tôt et ayant préludé à la création du fourgon. « Les plans imprimés sur notre table traçante grand format ont donné une bonne idée du terrain qui les entourait aux officiers de sécurité et ils ont procédé à l’arrestation une heure ou deux plus tard », nous confie le chef d’exploitation du GISD Scott McCarty. Le véhicule dédié à la technologie SIG est un succès retentissant et tout le monde se l’arrache dans le comté. Il a économisé des milliers d’heures de travail au personnel, sur le terrain comme au bureau. Son avantage majeur est le fait qu’il mette les informations requises — dont certaines peuvent sauver des vies — entre les mains d’experts, quand et où ils en ont besoin. « Nous sommes capables d’amener l’information sur le terrain », ajoute Steve Schwartzmeier, « et de bonnes informations aident à prendre de meilleures décisions. » -19- Technologie+ 2012-1 Technologie &plus Concours photo N ous avons une nouvelle fois sollicité nos fans sur Facebook pour départager les photos sélectionnées pour ce concours à la popularité grandissante. Après le choix des trois meilleures photos par notre équipe éditoriale, le gagnant du présent numéro a été désigné par les fans sur la page Facebook de la division Topographie de Trimble. La première place — dont le prix est un blouson tout temps Trimble 4 en 1 — revient à l’auteur de la photo intitulée « A travers le brouillard » figurant en page 21 et sur la dernière de couverture. Toutes nos félicitations aux trois gagnants pour l’originalité de leurs clichés ! Participez au vote : surveillez la page Facebook de la division Topographie de Trimble (www.facebook.com/ TrimbleSurvey) pour connaître les candidats retenus pour le prochain concours photo. Lors de chaque concours, nous sélectionnons au hasard l’un des votants sur Facebook et lui offrons des cadeaux portant le logo Trimble. Laissez-vous prendre au jeu ! Une montre Trimble en édition limitée sera offerte aux auteurs des deux photos non primées : Un levé royal Ullrich Gaesing, du service topographique de la ville de Bielefeld, en Allemagne, a pris ce cliché alors qu’il travaillait au levé du château de Sparrenburg, haut lieu de la cité. Erigé vers l’an 1200 sur un promontoire dominant la forêt de Teutoburg pour défendre ce qui n’était qu’un bourg à l’époque, ce château est également fier d’abriter de nombreux passages souterrains. Lorsque cette photo a été prise, Ullrich Gaesing travaillait à l’établissement d’un nouveau plan des abords du château visant à souligner les nombreux changements intervenus ainsi que les multiples fouilles archéologiques entreprises. Un levé combiné : un homme et un animal ! Benedetto Domenico, géomètre au sein du Studio Tecnico Topografico nous a transmis cette photo très amusante pour laquelle il a utilisé le déclencheur automatique de son appareil. Il achevait le levé d’un bâtiment agricole près d’Albenga, dans le nord-ouest de l’Italie, afin de le faire figurer sur un plan cadastral. Utilisant un système GNSS Trimble R6 — comme base et comme mobile — et un contrôleur Trimble TSC2, Benedetto travaillait seul. S’il était bien le seul topographe sur le terrain, il s’est très vite aperçu qu’il avait de la compagnie : plusieurs animaux, dont un âne, rôdaient aux abords de la structure. Intrigué par les LED du contrôleur, l’âne s’enfuyait à chaque nouveau signal sonore émis (indiquant le levé d’un point), avant de revenir aussitôt et de montrer le plus grand intérêt pour le levé en cours — et la technologie Trimble. C’était réellement un « levé combiné : un homme et un animal ! », précise Benedetto Domenico. Technologie+ 2012-1 -20- A travers le brouillard Le géomètre bulgare Stoian Stoianov a pris ce cliché fascinant au-dessus de la ville de Varna, en Bulgarie (photo prise sur une colline peu élevée située à environ 19 km à l’ouest de Varna — à 43°14'45.87"N 27°46'24.87"E). « Nous effectuions des mesures RTK pour créer un modèle de terrain en 3D de cette zone », indique Stoian Stoianov. « Le modèle devait servir d’aide à la conception des réseaux d’assainissement et routier desservant ces villages. Un brouillard très dense nous a enveloppés durant les deux jours de levé. Les conditions de travail étaient très mauvaises, mais ne nous ont pas empêchés d’obtenir d’excellents résultats ! » Technologie &plus Concours photo Participez au concours photo de Trimble dans Technologie&plus ! Les gagnants du concours photo organisé par Trimble seront primés et leurs photos seront publiées dans Technologie&plus. Le gagnant du présent numéro est l’auteur de la photo intitulée « A travers le brouillard », présentée à la page 21. Envoyez une photo prise avec un appareil numérique (résolution de 8 mégapixels ou plus) à l’adresse [email protected]. N’oubliez pas de nous indiquer vos coordonnées (nom, titre, adresse, etc.). Pour vous abonner gratuitement à Technologie&plus, allez sur : www.trimble.com/t&m. Vous pouvez également envoyer un courriel à : T&[email protected]. Vous pouvez aussi consulter Technologie&plus en ligne sur www.trimble.com. Vous pouvez aussi copier le formulaire ci-contre, le remplir et nous le retourner par fax. Fax (U.S.A.) +937 245 5145 Fax (UE) +49 61 42 2100 140 Fax (Asie) +61 7 3216 0088 Société____________________________________ q Envoyez-moi SVP plus d’information sur le produit suivant :___________________________ Ville______________________________________ q Envoyez-moi SVP plus d’information sur l’article suivant :__________________________ Nom_____________________________________ Rue______________________________________ Département_______________________________ Code Postal____________ Pays________________ q Inscrivez-moi SVP sur la mailing-list de “Technologie&plus”. Téléphone_________________________________ qAppelez-moi. Courriel___________________________________ q Mes remarques sur “Technologie&plus” :
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