Densification urbaine
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Densification urbaine
1 2012 Le magazine destiné aux clients d’Ascenseurs Schindler SA next floor Densification urbaine Logements tout confort au cœur de la ville Centro Ovale à Chiasso – shopping sans frontières Un nouvel emblème pour Melchsee-Frutt Au CHUV, PORT optimise les flux de visiteurs Sommaire 4 «Citybay», Lucerne Des logements tout confort au cœur de la ville 8 10 12 La vie citadine, c’est l’avenir Roche va bientôt prendre de la hauteur Shopping sans frontières au Centro Ovale de Chiasso 16 Ascenseur panoramique autoportant – nouvel emblème de Melchsee-Frutt 19 Modernisation des ascenseurs du CHUV, le Centre hospitalier universitaire vaudois 22 Shopping et football au Panorama-Center et au stade de Thoune 26 Barrage de Mauvoisin – 230 mètres en quatre minutes 29 Ascenseurs – rendement énergétique global Rectificatif Dans le numéro précédent de «next floor», dans l’article intitulé «Un quartier durable sans voiture dans l’ouest bernois», ce n’est pas la bonne photographie qui a été publiée à la page 15. La photo montrait le bâtiment C du quartier Burgunder qui a été dessiné par les architectes reinhardpartner, Architekten & Planer AG, en coopération avec werkgruppe agw, et a été réalisé par WOK Burgunder AG. Le bâtiment C n’a rien à voir avec les données publiées sur la même page dans le tableau Faits & chiffres. Ces données concernent les bâtiments A et B. Nous présentons toutes nos excuses aux architectes pour cette méprise. La rédaction Impressum Editeur Ascenseurs Schindler SA, Marketing & Communication, CH-6030 Ebikon Rédaction Beat Baumgartner Adresse de la rédaction next floor, Zugerstrasse 13, CH-6030 Ebikon / Lucerne, nextfloor @ ch.schindler.com Gestion des adresses address @ ch.schindler.com Photo de couverture Albert Zimmermann Mise en page aformat.ch Litho click it AG Impression Multicolor Print AG Tirage 32 000 ex. Edition next floor paraît deux fois par an en allemand, en français et en italien Copyright Ascenseurs Schindler SA, reproduction sur autorisation et avec indication de la source 2 Editorial Innovant Chers lecteurs et lectrices, La densification du bâti et les économies d’énergie ne sont pas des modes passagères, mais des évolutions effectives dont Schindler se préoccupe chaque jour. Les terrains constructibles se faisant plus rares, nous devons en finir avec les constructions clairsemées et revoir largement notre position concernant les tours en Suisse. Cela implique également une autre évolution: les immeubles dits multifonctionnels. Ces derniers réunissent en un même lieu des espaces d’habitation, de travail et de loisirs, ce qui permet aussi d’éviter des déplacements inutiles. Pendant une bonne partie du XXe siècle, cette conception de la vie et du travail était d’ailleurs monnaie courante. Les technologies modernes de chauffage et d’isolation permettent par ailleurs de réduire massivement la consommation énergétique de logements satisfaisant à de hautes exigences, où les gens se sentent bien d’un point de vue écologique également. Ascensoriste de premier plan en Suisse, nous contribuons pour beaucoup à cette évolution avec des solutions innovantes: – Nos ascenseurs les plus vendus – le Schindler 3300 pour les constructions neuves et le Schindler 6300 pour les modernisations – affichent dans leur version standard un très bon niveau de rendement énergétique. – Associée à un système de commande du bâtiment, notre commande d’appel de destination de pointe, la technologie PORT de Schindler, représente la meilleure solution pour les immeubles multifonctionnels comme pour les tours. – Les ascenseurs vitrés Schindler satisfont aux plus hautes exigences en termes de design et d’intégration architecturale dans les bâtiments modernes. Nous nous réjouissons de répondre avec vous aux grandes attentes du marché. Vous pouvez compter sur nous, à tout moment, quel que soit l’endroit où vous vous trouvez. Bernhard Gisler Membre de la direction de Schindler Suisse next floor 3 Thème Densification urbaine: un complexe central, attrayant et tranquille voit le jour sur une zone en friche de la gare de marchandises. 4 A Lucerne, «Citybay» fixe de nouvelles références en matière d’architecture urbaine. Ce complexe propose d’attrayants logements au standard Minergie dans un quartier central et recherché. Les appartements se sont vendus comme des petits pains. Des logements tout confort au cœur de la ville Au centre du complexe, la «Citybay Residence» est exclusivement dédiée à l’habitation, avec 98 appartements en copropriété. Tous ont été vendus avant même l’achèvement des travaux. La résidence compte quelques espaces à usage professionnel: un atelier de création de bijoux, un cabinet d’architecture, un graphiste et un artiste sont installés au rez-de-chaussée qui comprend en partie deux niveaux. Les 46 appartements en location du bâtiment le plus au nord, «Citybay Living», sont aussi très recherchés. Son rez-de-chaussée accueille un restaurant et une crèche. Un ensemble citadin vivant TEXTE PIRMIN SCHILLIGER PHOTO ALBERT ZIMMERMANN E n 2006, les CFF ont lancé un con cours portant sur la réaffectation d’une zone en friche de la gare de marchandises. Puis ils ont recherché des investisseurs pour réaliser le projet lauréat des architectes Lussi + Halter Partner AG. Credit Suisse et Anliker AG se sont portés volontaires. Anliker s’est par ailleurs vu confier, en tant qu’entre- prise générale, la mise en œuvre de cette réalisation complexe. L’automne dernier, après deux ans de construction, les locaux étaient prêts: le bâtiment sud, «Citybay Business», dispose de 6000 mètres carrés de bureaux et est principalement utilisé à des fins professionnelles. Aux deux derniers étages, on trouve onze appartements en location. «Citybay» est une solution d’architecture urbaine convaincante. Les architectes ont conçu des constructions aux contours clairs et précis. Elles s’intègrent élégamment et naturellement dans leur environnement. Fonction nalité et sobriété sont ici les mots clés. Même si les bâtiments ont des plans différents, le complexe présente une unité pleine de vie. Et ce, grâce notamment aux façades d’allure similaire, avec des éléments de béton et des surfaces vitrées marquantes. Les appartements offrent un haut niveau de confort et de fonctionnalité. c next floor 5 Thème c Baignés de lumière, ils sont généreusement dimensionnés. Le chauffage au sol et la ventilation de confort assurent une atmosphère intérieure agréable. Les constructions satisfont au standard Minergie. «Des pompes à chaleur et une conduite de 400 mètres permettent de puiser l’énergie dans le lac», explique Roland Krähenbühl, chef de projet, Anliker AG. Loggias et tonnelles créent une ambiance méridionale. Les appartements en attique sont pourvus de terrasses de toit, avec une vue imprenable sur le lac et les montagnes. Situation et environnement attrayants Ce qui rend le complexe «Citybay» at trayant, c’est sa centralité dans un environnement citadin cohérent: la gare, le lac, mais aussi l’université et le centre de la culture et des congrès KKL ne sont qu’à quelques pas. Le complexe relie de manière fonctionnelle la gare au nouveau quartier d’habitation de Tribschenstadt. Il comble une brèche dans le tissu urbain. Les rails ont fait place à une zone d’habitat densifié en plein cœur d’une métropole où l’espace disponible est particulièrement restreint. Le rôle prédominant autrefois joué par le train dans cette zone est rappelé par une voie industrielle toujours exploitée qui traverse le complexe en une courbe audacieuse. Un vestige du passé: le train de marchandises traverse le complexe «Citybay». Une curiosité cachée Des ascenseurs Schindler garantissent l’accès aux sept étages du complexe «Citybay». Douze installations accessibles en fauteuil roulant ont été installées. «En plus des neuf nouveaux ascenseurs, nous avons procédé à trois remplacements dans le bâtiment ‹Citybay Business›», déclare Andreas Eiholzer, responsable des ventes de nouvelles installations. Des remplacements dans un nouveau complexe? Explication: «Citybay Business» n’est en fait pas un 6 nouveau bâtiment. Cependant, dans le cadre du projet, il a été entièrement remis à neuf et si parfaitement intégré au complexe que l’on ne s’aperçoit plus qu’il date d’une autre époque. Aujour d’hui, il accueille différentes entreprises, ainsi que la Haute école de Lucerne. Ces dernières apprécient le lieu qui, par sa situation au bord du lac, est une carte de visite de tout premier ordre. En plus de vues et perspectives surprenantes, le complexe «Citybay» compte une curiosité cachée: la cour intérieure de la «Residence» qui, avec ses palmiers, a presque un air méditerranéen. A l’ombre des arbres, entre des rambardes de balcons et des façades habillées de fines lattes de bois, les habitants et les visiteurs peuvent ici, au cœur de la ville, se sentir comme en pleine nature. Une nature exhalant une atmosphère méridionale. n Facts & Figures InvestisseursCredit Suisse «Citybay Business» et «Citybay Living» et Anliker AG «Citybay Residence» Investissement95 millions de francs (hors coûts fonciers) Durée du chantier De l’été 2009 à l’automne 2011 Architectes Lussi + Halter Partner AG, Lucerne Direction du chantier Entreprise générale Anliker AG, Emmenbrücke Offre155 appartements (du 2½ au 5½ pièces), dont 98 appartements en copropriété et 57 appartements en location, 6000 mètres carrés de bureaux et espaces à usage professionnel Ascenseurs 9 Schindler 3300 3 Schindler 6300 Une curiosité cachée: la cour intérieure de la «Residence» et sa petite palmeraie. next floor 7 Thème L’urbanisme doit devenir plus global – deux experts qui ont croisé le fer lors du Future Forum, manifestation soutenue par Schindler au salon Swissbau 2012 de Bâle, sont de cet avis. On a aussi pu entendre des déclarations provocantes à cette occasion. La ville en question au Future Forum, au salon Swissbau TEXTE CHRISTIAN NILL PHOTO ALBERT ZIMMERMANN L es chiffres cités par le célèbre futurologue allemand Matthias Horx sont impressionnants: en 1900, 10% de la population mondiale vivait dans des villes, contre 50% en 2007 et, selon des estimations, près de 75% d’ici 2050. Conclusion de Matthias Horx: «La vie citadine, c’est l’avenir.» Des visions d’avenir ont été au centre des débats du «Future Forum». Sous le titre «Potentiels urbains – quelle compatibilité avec les exigences de demain pour nos villes?», Christophe Girot, paysagiste parisien et professeur à l’EPFZ, a débattu avec Matthias Horx. L’animation a été assurée par Katja Gentinetta, philosophe politique. Tandis que, dans son introduction, Katja Gentinetta déclarait qu’en raison de l’augmentation de la population, l’espace venait à manquer en Suisse, ni Horx ni Girot ne Ils ont croisé le fer sur le plan rhétorique: Matthias Horx (à g.), futurologue, et Christophe Girot (à dr.), paysagiste, avec l’animatrice Katja Gentinetta. 8 voyaient là un problème fondamental. Christophe Girot était plutôt d’avis que la densification urbaine ne devait pas nécessairement être associée à une idée d’étroitesse et d’inconfort. Qu’est-ce que la nature? Le paysagiste a bien plus plaidé en faveur d’une redéfinition de la position de la société face à la nature. «Notre rapport symbolique à la nature se délite rapidement.» Selon lui, l’homme moderne garde à l’esprit des concepts qui lui viennent de ses aïeux. Christophe Girot s’inscrit en faux contre l’image transmise d’une «nature idéale dans un grandiose isolement». Il juge nécessaire un changement de paradigme pour que la nature puisse être acceptée comme un élément La nature aménagée devient un élément naturel de l’urbanisme moderne. intégré d’un urbanisme global. Christophe Girot ne cache pas le peu d’estime qu’il a pour une écologie centrée sur la seule protection de l’environnement. Les «écologistes radicaux» ont selon lui contribué à séparer les choses: d’un côté la ville, de l’autre la nature préservée. Une situation à l’opposé de ce qu’il juge nécessaire. C’est pourquoi il a inventé le terme de «paysage immanent»: il s’agit d’une nature aménagée comme élément organique de l’urbanisme. La Suisse n’a pas de problèmes Matthias Horx s’est lui aussi montré incisif: «Je sais d’expérience comment les villes sont planifiées. Interviennent un constructeur de routes, un constructeur de maisons, un bétonneur – et pour finir, il reste quelques zones résiduelles. On décide alors d’y mettre des bacs à fleurs.» A l’étalement urbain sur le Plateau suisse, évoqué par Katja Gentinetta, le futurologue répond ce qui suit: «Ce sont là des lamentations de haut niveau. La Suisse n’a pas de problèmes. Les mégapoles américaines ne cessant de grandir, elles, en ont.» Il faut selon lui éviter de s’enfermer dans un concept passéiste. Matthias Horx rejoint Christophe Girot sur le fait qu’il faut repenser la nature: «C’est une erreur humaine de penser la nature comme naturelle. La nature est une construction culturelle.» Pour Matthias Horx, une chose est claire: «L’agriculture exploitée industriellement va revenir en ville – s’affranchissant de l’image romantique idéalisée du paysan.» Il affirme par ailleurs qu’un jour, des maisons intelligentes produiront de l’énergie, comme dans le projet milanais «Bosco Verticale»: deux bâtiments de 27 étages, aux façades recouvertes de 900 arbres et d’innombrables fleurs, dotés de technologies éoliennes, solaires et de traitement de l’eau de pointe. Un avenir tout en vert? Ce n’est qu’à partir du moment où Matthias Horx a cité des exemples d’architecture du monde entier et qu’il a présenté sa propre «Future Evolution House» modulaire, à Vienne, que des tons discordants sont apparus. Christophe Girot s’adressant à Matthias Horx: «C’est intéressant, vous ne parlez que d’objets. Mais moi, je me préoccupe de structures supérieures.» La densification n’a en effet de sens qu’à partir du moment où espaces urbains et naturels sont repensés. Pour finir, le paysagiste a affirmé qu’il souhaiterait à l’avenir pouvoir continuer à s’asseoir sous un arbre pour lire. Le discours sur la biomasse est selon lui dépassé. «On ne peut pas s’asseoir sous de la biomasse.» Il estime qu’il faut développer une vision paysagère et non pas défendre une fragmentation du paysage. Quant à Matthias Horx, il a pour finir déclaré qu’il fallait se montrer plus créatif et plus intelligent, aborder les choses de manière plus globale, car: «L’avenir ne doit pas être utopique.» n next floor 9 Thème La plus haute tour de Suisse est actuellement construite à Bâle. Le «Bâtiment 1» du siège du groupe pharmaceutique Roche doit culminer à 178 mètres. Cet imposant immeuble de bureaux fait référence sur les plans architectural, urbanistique et écologique. Roche prend de la hauteur 10 Comme la Prime Tower de Zurich (photo), la tour Roche sera équipée d’ascenseurs Schindler 7000. TEXTE PIRMIN SCHILLIGER PHOTO F. HOFFMANN-LA ROCHE LTD / Albert Zimmermann A vant de s’élever, une tour doit prendre racine. Il suffit de jeter un œil sur le chantier de la Grenzacher strasse pour s’en convaincre. Au printemps 2011, des pelleteuses et de gigantesques foreuses ont commencé par y travailler sans relâche. Au total, 389 piliers ont été enfoncés jusqu’à 40 mètres de profondeur. D’impressionnantes fondations sont désormais visibles. Elles laissent deviner les dimensions du bâtiment. Facts & Figures Roche Jacques Herzog&Pierre de Meuron Hauteur de la tour 178 m, 41 étages (au-dessus du sol) Superficie 74 200 m² de surface brute de plancher Investissement 550 millions de francs Durée du chantier 2011 à 2015 Ascenseurs 14 ascenseurs hautes performances Schindler 7000 avec récupération de l’énergie et Schindler PORT Technology Esthétique typée Ce sont à présent les grues qui entrent en action. La plus grande tour de Suisse va progressivement partir à l’assaut des nuages, pour culminer à 178 mètres. Le nouveau bâtiment principal de Roche dépassera alors de 52 mètres la Prime Tower zurichoise, jusqu’à présent la plus haute construction de Suisse. Ce projet coûtera plus d’un demi-milliard de francs. Et le calendrier est ambitieux: le gros œuvre doit être achevé d’ici la fin 2014. Parallèlement, l’aménagement intérieur débutera à partir de 2013. Si tout se déroule comme prévu, le bâtiment sera prêt fin 2015. Des images de synthèse montrent à quoi ressemblera la tour de bureaux des célèbres architectes Jacques Herzog et Pierre de Meuron: elle affiche une esthétique triangulaire typée, avec une façade en escalier. Les architectes jouent avec les lignes verticales et horizontales, ainsi qu’avec différentes diagonales. Cet attrayant bâtiment va assurément être un nouvel emblème architectural de la ville de Bâle. Il s’intégrera harmonieusement à son environnement. Maître d’ouvrage Architectes Développement cohérent du site La tour reprend le blanc typique des bâtiments du site Roche. Cela vaut également pour le nouveau centre de R&D inauguré à l’automne 2011 sur la Wettsteinallee. Le nouveau bâtiment principal accueillera quelque 2000 collaborateurs sur 41 étages. Cette construction va renforcer l’efficacité du groupe. De fait, des bureaux aujour d’hui disséminés dans toute la ville pourront être rassemblés en un même lieu: cela va optimiser les processus de travail, faciliter la coopération et encourager la communication entre les collaborateurs. Technique et écologie En raison de ses dimensions, le «Bâtiment 1» représente également un défi technique. Bâle se trouvant dans une zone d’activité sismique, la tour sera construite de manière à pouvoir sortir indemne d’un séisme de magnitude 6,9 sur l’échelle de Richter. Et même en cas de forte tempête, elle ne tan- guera que de quelques centimètres. Par ailleurs, le «Bâtiment 1» doit être exemplaire sur le plan écologique. Les solutions de mobilité de Schindler contribueront au standard Minergie prévu. Quatorze ascenseurs hautes performances de type Schindler 7000 équiperont le bâtiment, dont deux ascenseurs pour les pompiers et un autre pour le service de restauration. Frank Euerlings, responsable des ventes de nouvelles installations: «Le défi consiste à satisfaire aux exigences élevées en matière de capacités de transport tout en tenant compte de l’aspect écologique.» Les ascenseurs seront donc dotés d’un système de récupération de l’énergie. La technologie PORT, toute dernière génération du système Schindler de gestion des flux et de commande du bâtiment, sera par ailleurs mise en œuvre. L’interaction intelligente de la récupération d’énergie et du remplissage optimal des ascenseurs permettra un bilan énergétique exemplaire. n next floor 11 Architecture Suisse Centro Ovale – shopping sans frontières Pour s’orienter dans le Centro Ovale de Chiasso, pas besoin de plan. Ce centre commercial se veut différent – par son esthétique comme par son offre. 12 Il se différencie tant par son offre que par sa forme: un impressionnant gros plan du Centro Ovale de Chiasso. TEXTE KATIA GUERRA PHOTO ALBERT ZIMMERMANN L e Centro Ovale n’est qu’à un jet de pierre de l’Italie. Il a ouvert ses portes à l’automne dernier et a pour ambition de proposer quelque chose de spécial à ses clients des deux côtés de la frontière. Ce nouveau centre commercial de Chiasso se distingue par son contenu. Il propose des marques introuvables ailleurs en Suisse, un concept de restauration innovant, ainsi que des offres pour toute la famille. Une forme qui éveille la curiosité Mais le Centro Ovale ne se distingue pas que par ses offres. Sa forme est également différente et éveille la curiosité: cette construction ovoïde autoportante à l’enveloppe de béton compte 1024 hublots qui offrent une vue vers l’extérieur et font entrer la lumière du jour. Elle attire les regards et on la voit de l’autoroute. Le Centro Ovale est facilement accessible: pour les automobilistes et les familles, il peut devenir une véritable alternative à l’offre existante. La petite ville frontalière doit ainsi un peu regagner en attractivité économique et touristique. Au total, 11 000 mètres carrés de surface commerciale sont disponibles sur quatre niveaux – dont 9000 sont déjà occupés. Les boutiques sont disposées autour d’un espace central ouvert. Les visiteurs savent à tout moment où ils se trouvent. Du centre du bâtiment, on peut voir tous les magasins, ce qui permet de s’orienter sans recourir à un plan. c next floor 13 Architecture Suisse Facts & Figures Les escaliers roulants Schindler du centre commercial sont plus larges et disposés parallèlement les uns aux autres. Les escaliers roulants sont un élément essentiel du concept visant à optimiser les flux de visiteurs. 14 Maître d’ouvrage Centro Ovale 1 SA, Chiasso Ostinelli & Partners, Chiasso Investissement 80 millions de francs Escaliers roulants 8 Schindler 9300 Architectes Pour s’orienter, il suffit de se rendre au centre de la structure. c Escaliers roulants – optimisation des flux En plus des ascenseurs, on trouve au centre du bâtiment ovoïde huit escaliers roulants Schindler qui optimisent les flux de visiteurs. Ils sont plus larges que les modèles standard et sont disposés parallèlement les uns aux autres. Les clients sont ainsi incités à se déplacer à travers tout le centre commercial. D’autant plus que, depuis les escaliers roulants, l’on jouit d’une très bonne vue sur toute l’offre de boutiques. Par ailleurs, un éclairage d’ambiance à LED, avec de nombreux jeux de couleurs, a été mis en œuvre dans les escaliers. «Pour notre entreprise, l’installation des escaliers roulants dans cette construction originale a représenté un grand défi. Nous avons dû utiliser une grue spéciale de 60 mètres de haut», déclare Silvano Vizzola, responsable des ventes de nouvelles installations chez Schindler. Un incendie sur le chantier après le montage a compliqué encore les choses. Mais Schindler a pu réparer sur place les escaliers roulants endommagés. Changer les habitudes d’achat prend du temps Malgré la conjoncture défavorable, les gérants sont satisfaits des résultats des premiers mois. Sur la base de l’utilisation des 500 places de stationnement souterraines, les chiffres sont positifs. On estime à 3000 le nombre de visiteurs quotidiens. Les échos positifs sont également légion. Par expérience, on sait qu’il faut un certain temps pour qu’un centre commercial fonctionne bien et réussisse à se positionner comme une véritable alternative. Changer les habitudes d’achat prend du temps. n next floor 15 Visions Melchsee-Frutt: un ascenseur au sommet Un ascenseur avec vue: une nouvelle ère des sports d’hiver s’ouvre à 2000 mètres d’altitude. 16 La plus grande bougie du monde: l’ascenseur est déjà entré au Guinness des records. Il se dresse à 1927 mètres d’altitude et peut transporter jusqu’à 600 personnes par heure: le nouvel ascenseur panoramique de Melchsee-Frutt est unique à plus d’un égard. TEXTE MATTHIAS MÄCHLER PHOTO ALBERT ZIMMERMANN X ander Seiler est sur la plateforme ronde surplombant le Melchsee. Il indique en bas le remontepente qui emmène les skieurs le long du lac jusqu’au domaine d’Erzegg: «Avant, lorsqu’on voulait retourner au village depuis les pistes, il fallait soit faire un grand détour par le Bonistock, soit escalader péniblement la colline depuis le remonte-pente, déclare le chef des remontées mécaniques. A présent, c’est plus facile.» Plateforme panoramique A l’été 2009, lorsque la société des remontées mécaniques de Melchsee-Frutt a commencé à planifier son avenir, à remplacer les remonte-pentes et à construire une nouvelle télécabine, le problème du décalage entre le remonte-pente et la station haute a été abordé. «Nous avons notamment pensé à un ascenseur dans la roche», déclare Xander Seiler. Mais le budget ne le permettait pas. «Soudain, j’ai trouvé la solution, explique-t-il. Une cage d’ascenseur autoportante, reliée au chemin de randonnée par une passerelle. Un habillage en bois d’un côté et un vitrage teinté de l’autre. Et, cerise sur le gâteau, une plateforme pour profiter du panorama.» C’est ainsi qu’est née l’idée qui devait donner à Melchsee-Frutt un nouvel emblème – et obliger Marcel Schulz, chef de projet Schindler, à relever quelques défis. «Le problème, c’était la logistique», déclare ce dernier. Melchsee-Frutt n’est accessible que par une route étroite depuis Stöckalp. Une véritable épreuve pour les semi-remorques transportant les éléments d’ascenseur. D’autant plus que la route est ouverte dans un sens aux heures paires et dans l’autre aux heures c next floor 17 Visions Facts & Figures Ascenseur Capacité Débit Hauteur de levage Hauteur totale Altitude Mise en service Schindler 5400 20 personnes avec des skis 550 personnes/heure 32 m 36,22 m 1927 m Décembre 2011 vents, comme aux variations extrêmes des conditions météorologiques. En hiver, le mercure passe souvent sous les –10 °C, tandis qu’en été, le soleil est si intense que seules des vitres teintées avec une protection de 60% contre les rayonnements empêchent la cabine de se transformer en four. Même si c’est un modèle standard d’ascenseur panoramique qui a été choisi, l’espace à l’entrée et la cabine ont été spécialement équipés pour le tourisme hivernal: un seuil caché empêche que de la neige ou des cailloux ne bloquent la porte; de solides plinthes tout autour du plancher de la cabine évitent que les chaussures de ski ne provoquent des dommages; une deuxième main courante à hauteur de tête empêche les bouts des skis de rayer les vitres; le plafond a fait l’objet d’un traitement spécial; le tableau est doté de boutons robustes; enfin, un porche vitré permet aux passagers d’attendre l’ascenseur au sec. L’ascenseur ne pouvant être relié à une ligne téléphonique, une antenne GPS a été installée pour les appels d’urgence. Un concept de sauvetage efficace garantit une intervention rapide en cas d’urgence. «Avec toutes ces petites particularités, ce projet est de loin le plus spécial dont j’ai eu la charge, déclare Marcel Schulz avec fierté. Et ce qui me réjouit particulièrement, c’est que, malgré des délais serrés, nous n’avons fait aucune concession en matière de sécurité.» Le calme et la flexibilité de Xander Seiler et de son équipe ont également contribué à des conditions de travail idéales. Un petit paradis du ski impaires. «Nous avons donc dû tout planifier jusque dans le moindre détail, souligne Marcel Schulz. Si nous avions oublié quelque chose, nous aurions facilement perdu une demi-journée pour aller le rechercher.» c Résistance aux intempéries Autre défi: être à la hauteur des exigences requises à une altitude de près de 2000 mètres. Récemment, des vents de plus de 130 km/h ont été mesurés à Melchsee-Frutt. La tour d’ascenseur doit résister à ces 18 Xander Seiler ne garde lui aussi que de bons souvenirs de la coopération avec Schindler. «Une étape importante a été franchie», déclare-t-il satisfait, se réjouissant de la dernière ligne droite: cet été, la station basse de la nouvelle télécabine sera achevée. D’ici l’hiver prochain, les nouveaux poteaux seront installés et l’installation pourra entrer en service. «Nous serons alors de nouveau au top», ajoute-t-il. Et, avec le nouvel hôtel Frutt Lodge & Spa en plus, tout sera prêt pour les visiteurs. A une demi-heure de Lucerne, ce petit paradis du ski exclusif et moderne propose 32 km de pistes de ski alpin, 15 km de pistes de ski de fond, 10 km de chemins de randonnée et une piste de luge de 8 km. n Accessibilité CHUV: des flux de visiteurs optimisés avec PORT 14 h 00, l’heure de pointe au Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV). Des patients en peignoir tirent leur goutte-à-goutte portatif dans le hall, des médecins en blouse blanche retournent travailler après une courte pause-déjeuner et les visiteurs affluent. C’est le début des visites autorisées. next floor 19 Accessibilité L’hôpital universitaire de Lausanne, également appelé le CHUV, a déjà plus de 30 ans. TEXTE Marc Wolfensberger PHOTO ALBERT ZIMMERMANN D ans le hall central, huit portes d’ascenseur font face à ce petit monde plutôt impatient. Chacun tourne mécaniquement la tête pour savoir quelle porte s’ouvrira en premier. Une femme âgée, agrippée à ses cannes, rate le premier de peu. «L’ascenseur monte», annonce une voix préenregistrée quand le deuxième arrive. Une vingtaine de personnes s’y engouffrent … C’est un vrai capharnaüm à chaque arrêt et ce, jusqu’au 11e étage. «Avec plus de 2000 trajets quotidiens par ascenseur, le CHUV est probablement le bâtiment qui gère le plus gros trafic de personnes dans le canton de Vaud!», affirme François Xaintray, responsable technique et directeur adjoint à la Direction des travaux du CHUV. Près de 45 000 patients sont hospitalisés ici chaque année, tendance à la hausse. «Nous avons un taux d’occupation moyen s’approchant des 100%. Autrement dit, bon nombre de chambres initialement prévues pour deux personnes se voient en période de surcharge rajouter un lit», souligne François Xaintray. Le CHUV a tout d’une petite ville: on y trouve une banque, un coiffeur, un fleuriste, un guichet postal … et même une aumônerie et une chapelle ouvertes aux patients et aux visiteurs. Quelque 1800 plateaux-repas sont servis chaque jour rien qu’aux patients. groupe de deux d’ici la fin 2013. Au final, les temps d’attente devraient être réduits d’un tiers. Trente années de service Les ascenseurs, eux, datent de la construction du bâtiment, au début des années 1980. Des portes usées par le temps, d’un orange vieillot, et des boutons d’ascenseur «rétro» qui s’illuminent à chaque étage. Les étages inférieurs de l’édifice sont réservés aux blocs opératoires, avec des noms qui font pâlir: «Centre des brûlés», «Centre des transplantations», «Soins intensifs», etc. Pour éviter les attentes devant l’ascenseur aux heures de pointe, certains médecins ont trouvé un raccourci: ils prennent les ascenseurs réservés aux patients, à une dizaine de mètres de là. «Ce n’est pas très glorieux … Mais on gagne vraiment du temps», lâche un neurologue en blouse blanche avant de disparaître discrètement derrière les portes de l’un des deux ascenseurs. «Cela se produit surtout avec les médecins des étages supérieurs, concède Patrick Genoud, directeur adjoint de la Direction des soins. Mais cela doit changer, car des ascenseurs importants sont ainsi bloqués.» Et cette situation ne devrait pas tarder à évoluer. Le CHUV a en effet choisi de moderniser ses ascenseurs. A commencer par ceux du hall central, connus ici sous le nom d’Octoplex. Ils seront d’abord équipés de la technologie PORT de Schindler – une technologie qui permet de regrouper les utilisateurs dont la destination est identique, ce qui rend les trajets plus rapides et efficaces. Ils seront ensuite modernisés par 20 PORT: une technologie d’avant-garde Un changement que François Xaintray, dit attendre avec une certaine anxiété. «La grande différence entre un hôpital et une entreprise, c’est, entre autres choses, que chez nous la population change constamment. Les visiteurs sont à chaque fois nouveaux. On ne sait pas comment ils vont réagir face à ce changement radical dans l’utilisation des ascenseurs.» Avec la technologie PORT, «l’ascenseur est bien plus qu’un simple moyen de transport qui monte et qui descend, explique Anne- Sophie Oury, responsable du projet chez Schindler. Le système PORT optimise les trajets en regroupant les usagers selon l’étage où ils souhaitent se rendre. De plus, plusieurs arrêts intermédiaires peuvent être supprimés, ce qui permet d’arriver plus vite à destination.» En cas d’urgence, les ascenseurs peuvent être attribués selon les priorités, par exemple lors d’une intervention des pompiers. Ils tiennent compte des besoins des personnes à mobilité réduite et sont donc particulièrement adaptés aux établissements tels que les hôpitaux ou les maisons de retraite. Le responsable technique du CHUV a pu s’en convaincre par luimême à l’hôpital universitaire de Berne, où un système Schindler similaire a été installé il y a quelques années. Il a également eu la Les ascenseurs du CHUV vont prochainement être entièrement modernisés … … et équipés de la technologie de commande d’avant-garde PORT de Schindler. possibilité de voir une telle installation à l’hôpital cantonal de SaintGall. «J’ai été agréablement surpris: le trafic était fluide, les visiteurs ne semblaient pas perdus», explique François Xaintray. Afin que les visiteurs s’habituent au changement, l’hôpital va lancer une campagne d’information spécifique, une fois que les ascenseurs auront été mis en service. En ce qui concerne la technologie PORT, elle est éprouvée et constamment perfectionnée. Elle a été implantée dans de grands centres urbains comme à l’International Commerce Centre, situé dans le plus haut building de Hong Kong. «Ces ascenseurs sont la colonne vertébrale du CHUV, souligne Anne-Sophie Oury. On ne peut pas se permettre de négliger le moindre détail. Des experts spécialisés ont été mobilisés en interne.» En plus d’optimiser le trafic, la technologie PORT présente un autre avantage: elle permet de limiter l’accès à certains étages de l’hôpital pour des questions de sécurité. Actuellement, cela n’est possible que par l’intermédiaire de clés – un système qui, selon François Xaintray, n’a plus de raison d’être; lui-même a en permanence une dizaine de clés à son trousseau. Pour les opérations de modernisation, de grands moyens seront mis en œuvre. Les entraînements des ascenseurs seront en effet déposés sur le toit par des hélicoptères. Aucune grue n’étant assez grande et aucun ascenseur n’étant suffisamment résistant pour transporter les machineries sur le toit de l’imposant bâtiment qui domine Lausanne. n next floor 21 Construire et rénover 22 Un cadre adéquat pour des matchs animés: le stade de Thoune. La construction d’un nouveau stade de foot a d’abord failli capoter. Mais finalement, des investisseurs privés ont construit l’Arena Thun en lui adjoignant un centre commercial. Ce projet crée 300 emplois et est le symbole d’une région qui croit en elle. 1:0 pour l’Oberland bernois TEXTE STEFAN DOPPMANN PHOTO FRANK BRÜDERLI L e 9 juillet 2011, 8000 spectateurs bondissent de leur siège et acclament avec enthousiasme l’attaquant Milaim Rama. Le chouchou des fans du FC Thoune vient de marquer un but face au FC Cologne, supposé être nettement supérieur, prenant ainsi l’avantage. C’est le match d’ouverture du nouveau stade de Thoune, l’Arena Thun. L’euphorie est alors à son comble. Mais il n’en a pas toujours été ainsi à Thoune. Le 12 février 2006, les fans de foot de l’Oberland bernois étaient des plus déprimés: ce dimanche, les électeurs de Thoune venaient de rejeter massivement le projet de nouveau stade. Et ce, principalement en raison de la contribution prévue pour les finances publiques. La majorité des électeurs considéraient que la ville ne pouvait pas se payer cette nouvelle construction. Délais serrés Mais le deuxième essai a été le bon. Expérimentée dans la construction de stades, la société HRS Real Estate SA, sise à Frauenfeld, a été sélectionnée parmi les investisseurs candidats. Ce deuxième concours a été lancé un an après le premier rejet. En février 2010, après trois ans de planification, le chantier d’un nouveau stade de foot était lancé à Thoune, avec un financement assuré exclusive- ment par des investisseurs privés. Et la construction simultanée d’un centre commercial était également acceptée par les électeurs de Thoune. Les délais du chantier étaient extrêmement serrés. Quinze mois seulement étaient prévus pour la construction du stade, qui devait être prêt pour le coup d’envoi de la saison 2011/2012. A la fin du mois de septembre dernier, le Panorama-Center ouvrait également ses portes. Pour respecter ce timing, la direction du chantier, les entreprises impliquées et les fournisseurs ont dû faire preuve d’engagement et de flexibilité. Concept multifonctionnel Tout s’est bien déroulé et le résultat est convaincant. L’Arena Thun, qui peut accueillir 10 000 spectateurs, a belle allure. Avec les Alpes en arrière-plan, c’est un cadre idéal pour des matchs animés. Mais le point fort du bâtiment réside moins dans son architecture audacieuse que dans son concept multifonctionnel. Il incarne de manière symbolique le pragmatisme de l’Oberland bernois. La surface de jeu est ainsi dotée d’un gazon synthétique, ce qui autorise la tenue de manifestations accueillant jusqu’à 20 000 visiteurs. Dans le bâtiment du stade, la coopérative qui gère le stade peut c next floor 23 Construire et rénover Le Panorama-Center et ses 20 boutiques sont la garantie d’un shopping varié. Le Panorama-Center fait partie de la destination shopping Thoune Sud. La métropole de l’Oberland bernois marque des points. 24 Facts & Figures Maître d’ouvrage LiB-AG, Zurich (Panorama-Center) Responsable de la construction HRS Real Estate SA, Frauenfeld (stade) Architectes Itten + Brechbühl AG, Berne Brügger Architekten AG, Thoune Pool Architekten, Zurich Investissement 170 millions de francs Durée du chantierFévrier 2010 à juillet 2011 (stade) et septembre 2011 (Panorama-Center) Ascenseurs Panorama-Center: 2 Schindler 2400 3 Schindler 5400 1 Schindler 5300 4 Schindler 2600 Stade: 3 Schindler 5400 1 Schindler 3100 Trottoirs roulants 4 Schindler 9500 (Panorama-Center) Quatorze ascenseurs de personnes assurent la mobilité au Panorama-Center et au stade de foot. organiser des séminaires et des congrès accueillant jusqu’à 350 participants. Mais le principal utilisateur des lieux est le FC Thoune qui, avec sa sensationnelle qualification en Champions League en 2005, a donné des ailes à ses fans. c axé sur le bricolage, le sport, les loisirs et l’électronique. Les deux s upermarchés Migros se différencient eux aussi au niveau de l’offre. Au Panorama-Center, la Migros vend surtout des produits frais, tandis qu’au Zentrum Oberland, elle propose toute sa gamme de produits, selon Eleonora Stückrad. Virage réussi L’assurance affichée par les joueurs de l’équipe de Thoune reflète l’évolution de toute la région. Au début des années 1990, Thoune vivait encore sous le coup d’un douloureux changement structurel – faillite de l’institut bancaire Spar- und Leihkasse Thun, fermeture d’entreprises industrielles et suppression de 2000 postes par la Confédération. Mais le virage a été pris avec succès. On a redonné vie aux friches industrielles, des emplois ont été créés et la ville ne cesse de se développer. C’est dans ce contexte qu’il convient de considérer les 170 millions de francs investis dans la construction du stade et du centre commercial. Le Panorama-Center propose, sur 15 000 mètres carrés, 20 boutiques et un centre de fitness. Le «Zentrum Oberland» tout proche est dirigé par la même équipe que le Panorama-Center. «Nous avons veillé à ce que l’offre du Panorama-Center complète au mieux celle du Zentrum Oberland», explique Eleonora Stückrad. Elle dirige les deux centres commerciaux. Tandis qu’au Zentrum Oberland, ce sont plutôt les besoins quotidiens qui sont mis en avant, le Panorama-Center est surtout 300 nouveaux emplois «Au final, les deux centres commerciaux renforcent la destination shopping Thoune Sud. Ils apportent ainsi une valeur ajoutée à toute la région», assure Eleonora Stückrad. Une valeur ajoutée à plus d’un égard. «Les investisseurs, les maîtres d’ouvrage et les propriétaires ont apporté du travail à de nombreuses entreprises du bâtiment et, dans le centre commercial, 300 emplois attrayants ont été créés pour des gens de la région», se réjouit la conseillère communale Ursula Haller. Les investisseurs sont convaincus que le projet va porter ses fruits – à condition bien sûr que la situation économique ne leur mette pas des bâtons dans les roues. n next floor 25 Construire et rénover Une passerelle permet d’effectuer des contrôles à différentes hauteurs de la voûte (ci-contre). Petit atelier de réparation (ci-dessous). En haut du barrage en quatre minutes Au fond du Val de Bagnes, on trouve le deuxième barrage voûte le plus élevé au monde. Il est desservi par un ascenseur Schindler qui parcourt 230 mètres en quatre minutes. Le barrage est si haut que l’alarme a été déclenchée suite au séisme et au tsunami de Fukushima. TEXTE ROLAND LEIMGRUBERPHOTO ALBERT ZIMMERMANN C ela fait plus de 30 ans que Vincent May travaille sur le barrage. C’est dire qu’il connaît bien son histoire. L’idée d’ériger un grand barrage au fond du Val de Bagnes remonte à 1941. Albert Maret, un ingénieur de la région, avait d’abord obtenu le soutien du canton du Valais. Mais il a dû ensuite s’imposer face à un conseiller d’Etat qui s’était entre-temps rallié au projet de la Grande Dixence: «Il a mangé aux deux râteliers!» La polémique entre experts fut telle qu’un professeur de l’EPFZ a été mandaté et a affirmé que la roche du fond du Val de Bagnes ne convenait pas pour l’ouvrage prévu … 26 Un barrage de tous les superlatifs Néanmoins, la construction du barrage voûte a débuté en 1951 et s’est achevée en 1958. La largeur de l’ouvrage à sa base est de 53,5 mètres et de 12 mètres au couronnement, 237 mètres plus haut. Coût de l’opération: 570 millions de francs de l’époque. «La centrale à béton était située sur le flanc gauche de la montagne. On transportait le béton avec une benne de 6 mètres cubes pesant 18 tonnes par un système de blondins sur des câbles tendus de part et d’autre de la vallée», explique Vincent May. La production annuelle moyenne de la centrale Le barrage de Mauvoisin fait 250 mètres de haut. é lectrique s’élève à environ 70 millions de kWh avec une puissance installée de 30 MW. Surélévation de 13 mètres Dans les années 1990, on constate que les limons se sont accumulés au fond du lac de retenue. On envisage donc de surélever de 13,5 mètres le barrage. Vincent May, qui en tant que guide de montagne est alors chargé de déclencher les avalanches qui menacent le chantier, se souvient des conditions de travail difficiles. Le barrage est alors porté à ses dimensions actuelles de 250 mètres de haut. En temps normal, le barrage subit une déformation de 70 milli- mètres sous la pression des eaux de retenue. Afin de contrôler cette déformation et prévenir tout accident, un système de mesure a été mis au point avec quatre fils à plomb tendus sur toute la hauteur du barrage. Les valeurs enregistrées ont d’abord été contrôlées deux fois par mois. Depuis l’an 2000, les mesures s’effectuent en continu. «On a pu voir l’impact des tremblements de terre et des tsunamis depuis le début des nouvelles mesures, déclare Vincent May. La terre oscille et les fils à plomb bougent. En mars 2011, lors du tsunami, l’alarme a même été déclenchée. Je suis monté, sans comprendre ce qui se passait. Une heure plus tard, j’ai été informé du tsunami.» c next floor 27 Construire et rénover Facts & Figures c Production annuelle en hausse A l’heure où plusieurs surélévations de barrage sont à l’ordre du jour, celle de Mauvoisin fait office de précurseur: les travaux ont été conséquents, car il n’a pas seulement fallu surélever la voûte entre 1990 et 1991, mais également les prises d’eau du fait de l’ensablement du lac de retenue. Comme on ne pouvait intervenir qu’au printemps, en période de niveau bas, ces travaux ont duré six ans, de 2000 à 2006, et l’exploitant a dû trouver des solutions pour tirer parti des galeries existantes. Mais cela en valait la peine: grâce à la surélévation, le volume d’eau retenue a été augmenté de 30 millions de mètres cubes, permettant de porter la production annuelle moyenne de 949 à 1049 millions de kWh et la puissance installée à 421,5 MW. n Propriétaire Durée du chantier Hauteur Longueur du couronnement Retenue d’eau Forces Motrices de Mauvoisin SA, Sion 1951 à 1958 250 m 520 m 40 millions de m³ Profondeur 200 m Longueur 5400 m Surfface 2260 m² Altitude 1975 m La route taillée dans la montagne lors de la construction est toujours utilisée pour accéder à la ceinture du barrage. Un ascenseur bien utile Avec une vitesse de 1 m/s, il faut quatre minutes environ à ce monte-charge Schindler pour parcourir les 230 mètres de sa course, qui comprend cinq arrêts. Installé dès la construction du barrage, il évite un déplacement de plusieurs kilomètres en voiture pour se rendre du haut au bas du barrage. Comme le rappelle Roger Rapillard, technicien de service chargé de la maintenance de l’installation, si la cabine n’est plus très récente, la machinerie a été modernisée en 2009. 28 Green Plus haut en consommant moins Eléments de confort, les ascenseurs sont également incontournables en ville. Dans les «green buildings», ils doivent satisfaire à des exigences spéciales. Mais à quel point des ascenseurs peuvent-ils être «verts»? TEXTE MARCEL ACKERMANN PHOTO ALBERT ZIMMERMANN ET SCHINDLER L es «green buildings» se distinguent par une consommation d’énergie et de ressources réduite, une plus grande flexibilité d’utilisation, des coûts d’exploitation et de maintenance moindres, et un plus grand confort pour les utilisateurs. Pour les investisseurs, ils sont synonymes de valeur ajoutée et de valorisation de l’image de marque. Il existe à travers le monde de nombreux standards différents pour les green buildings. En Suisse, par exemple, on trouve le label Minergie ou le label américain LEED (Leader ship in Energy and Environmental Design). EtiquetteEnergie pour les ascenseurs L’énergie consommée par les ascenseurs est aujour d’hui principalement indiquée par l’étiquetteEnergie. C’est la norme SIA 380/4, «l’énergie électrique dans le bâtiment», qui en est à la base. Elle traite de la consommation d’énergie globale des bâtiments. Un projet de recherche, dont l’objectif était d’établir par des mesures la consommation énergétique des ascenseurs en marche et en veille, a abouti fin 2005. Il a permis de définir des mesures pour accroître leur rendement. Sur la base de ces résultats, le VDI (Verein Deutscher Ingenieure) a publié en mars 2009 la directive VDI 4707, la première étiquetteEnergie pour les ascenseurs. Cette directive soutient pleinement les objectifs de la norme SIA 380/4 et donne avec l’étiquette Energie un repère connu depuis longtemps dans l’électroménager. Par ailleurs, la consommation annuelle est indiquée en kilowattheures. Ces données se rapportent à la méthode de calcul prescrite par le VDI. c next floor 29 Green Comment améliorer le rendement? Cabine moderne dotée d’un éclairage économique à LED. c Toujours axée sur un bâtiment spécifique Les résultats peuvent être utilisés pour la certification du rendement énergétique global des bâtiments. Une étiquetteEnergie ne se rapporte qu’au bâtiment spécifique avec son ascenseur et ne peut être utilisée pour d’autres objets. La valeur des mesures dépend du moment et de la procédure. Ainsi, durant la phase de planification d’un nouvel ascenseur, il n’est possible d’établir qu’un pronostic de rendement énergétique, sur la base de mesures de référence ou de calculs. Ce n’est que lorsque l’ascenseur est en service que des mesures sur place permettent de lui attribuer une étiquette Energie. Pour établir le rendement énergétique d’ascenseurs anciens, des mesures de consommation doivent être opérées sur place. 30 Au cours des dernières années, l’amélioration de la sécurité et du confort des ascenseurs est allé de pair avec un recours accru à des composants électroniques. On a de cette manière aussi accru la consommation en veille. Ce n’est qu’à partir de 2005, suite au projet de recherche sur la consommation des ascenseurs, que l’on a cherché à améliorer le rendement énergétique des installations. La façon dont le bâtiment est utilisé est décisive. Elle détermine pour une part essentielle les mesures d’économie d’énergie. Dans les bâtiments hauts comptant plusieurs ascenseurs, où les trajets sont nombreux, un système de récupération de l’énergie peut être judicieux. Le principe: l’énergie de freinage est transformée en courant qui est réintroduit dans le réseau électrique. Le bâtiment comptant habituellement suffisamment d’éléments consommateurs d’énergie, le courant produit n’est pas dirigé vers le réseau public. Cela permet d’accroître jusqu’à 40% le rendement énergétique. Une commande d’appel de destination intelligente, par exemple la technologie PORT de Schindler (cf. page 19), recèle aussi un fort potentiel d’économie. Elle permet d’exploiter au mieux les ascenseurs, évitant les trajets à vide. La commande d’appel de destination coordonne l’ensemble des ascenseurs et calcule comment transporter les passagers au plus vite vers leur étage. Moins de trajets à vide et d’arrêts intermédiaires pour un remplissage optimal. Pour les ascenseurs restant principalement en veille, par exemple dans les petits immeubles, les mesures décrites précédemment sont quasiment inutiles. La plus grande partie de la consommation en veille étant transformée en chaleur, des composants présentant un niveau de rendement élevé s’avèrent ici utiles. Produits intelligents et sophistiqués Des évolutions récentes montrent qu’il est possible de faire bouger les choses. Des produits intelligents et sophistiqués, avec des composants parfaitement adaptés les uns aux autres, permettent d’atteindre un bon niveau de rendement énergétique. Par exemple, des entraînements à variateur de fréquence, sans multiplicateur, permettent une transmission directe de la force au moyen de systèmes de traction intelligents. Cette combinaison innovante autorise des entraînements plus petits que les solutions classiques avec des câbles en acier. Avec à la clé, un gain de place et une consommation moindre. Les éclairages à LED s’éteignant automatiquement permettent aussi des économies d’énergie. Eviter les pertes énergétiques grâce au volet de ventilation Le puits d’ascenseur peut également être un gouffre énergétique s’il n’est pas équipé d’un volet d’aération automatique. L’ouverture de ventilation d’un puits de douze mètres de haut, qui aspire l’air comme dans une cheminée, peut coûter inutilement près de 1500 litres de fuel selon l’OFEN. Les puits d’ascenseur Des composants a daptés au mieux pour un meilleur rendement énergétique. Un volet d’aération a utomatique permet d’économiser jusqu’à 1500 litres de fuel. doivent donc être intégrés à l’isolation du bâtiment, mais aussi être dotés d’un volet de ventilation automatique. Des thermostats régulent les volets automatiques. Ils s’ouvrent lorsque la température dépasse les 35° C, en cas d’incendie ou lors de coupures de courant. Bilan Le rendement des ascenseurs ne cesse de progresser. Pour calculer leur consommation d’énergie, c’est la VDI 4707 qui est la plus adaptée, car elle s’appuie sur la SIA 380/4. L’étiquetteEnergie VDI ne vaut que pour l’ascenseur dans le bâtiment. La consommation en marche des ascenseurs fréquemment utilisés peut être nettement réduite grâce à une récupération de l’énergie. Des composants bien adaptés les uns aux autres contribuent à abaisser la consommation en veille. Quant aux volets d’aération automatiques, ils réduisent également la consommation d’énergie. n Une exploitation optimale des ascenseurs avec la technologie PORT de Schindler. next floor 31 Rubrik Cœur Défense, Paris Mobilité. A Chexbres et dans ses environs. Un milliard de personnes utilisent chaque jour les ascenseurs, escaliers mécaniques et solutions de mobilité innovantes de Schindler. Nous devons ce succès à nos 44 000 collaborateurs actifs sur tous les continents. www.schindler.ch 32