lire - Paroisse Saint Vincent des coteaux du Bédat

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Noël dans
la lumière de la foi
SOMMAIRE
N° 63 - décembre 2013
éditorial p. 2
Paroisse St-Vincent p. 3 à 7
Le caté au rendez-vous (commun
aux deux paroisses) p. 8 et 9
Paroisse St-Jean du Patural p. 10 à 12
Diocèse p. 13 à 16
éditorial
Heureuse, toi qui as cru
Quel beau témoignage adressé à Marie.
À l’approche de Noël que de soucis nous envahissent, que de préoccupations nous
assaillent : cadeaux, repas, décorations, invitations… que de stress dans les magasins.
Au milieu de tout cela, je vous invite à la joie. Joie de croire, joie de partager, joie de
célébrer, joie de revenir à la simplicité, joie d’accueillir.
Les pages centrales de notre journal interparoissial nous invitent à réfléchir à la
confiance.
Avoir confiance, faire confiance, être en confiance.
N’est-ce pas ce que Marie, la maman de Jésus, à fait ? Si elle nous invitait à faire
comme elle ?
Trop souvent, nous nous laissons emporter par le matériel, le superficiel… et si Noël
nous conduisait à aller à l’essentiel !
Noël, c’est l’accueil de la vie, l’accueil de l’autre, l’accueil de Dieu. Notre foi de
chrétiens, c’est de dire qu’à Noël, Dieu se fait homme, Dieu prend notre condition
humaine, il se fait l’un de nous. Ces expressions peuvent rester définitions, articles
de foi, mais elles peuvent aussi signifier que tout ce qui est humain est important
pour Dieu. Nos existences sont uniques aux yeux de Dieu, et c’est dans le plus profond de notre vie que le Seigneur est présent et se révèle à nous dans la confiance.
Renouvelons notre regard, laissons-nous émerveiller par cet enfant qui naît.
Avec lui renaissons nous-mêmes à la confiance et à l’espérance.
Père Alain Théallier
Ccuré de la paroisse Saint-Vincent des Coteaux du Bédat
Coordonnées du diocèse
Diocèse de Clermont-Ferrand
133, avenue de la République 63051 Clermont-Ferrand Cedex 2 - 04 73 92 27 62
Site internet : www.clermont.catholique.fr - Site internet relooké et création d’une web TV
Paroisse Saint-Jean du Patural
Paroisse Saint-Vincent des coteaux du Bédat
4, place de la Liberté - 63360 Gerzat - 04 73 25 04 08
E-mail : [email protected]
Accueil : le vendredi, de 16 h à 18 h 30
5, rue Blaise Pascal - 63118 Cébazat - 04 73 24 27 76
E-mail : [email protected]
Accueil : le samedi de 10 h à 12 h
Comité
de
Journal réalisé en collaboration avec Bayard Service Régie Centre Alpes Méditerranée
Directeur de la publication : Père Alain Théallier
rédaction : Père Paul Carbonaro, Jacques Borel, Corinne Marques, Catherine Floret, Anne-Marie Réthoré, Francis Roques, Valérie Roussel, Anne-Marie Solvignon
Editeur : Bayard Service Edition Centre Alpes – Savoie Technolac - BP 308 – 73377 Le Bourget du Lac ✆ 04 79 26 16 60
[email protected] – www.bayard-service.com – Secrétaire de rédaction : Béatrice Collier – Maquettiste : Francis Poncet
Impression : Imprimerie Decombat - 63360 Gerzat – Dépot légal : à parution
Crédit photos : Sauf mention contraire © La Grande Ourse
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La Grande Ourse 2 - Décembre 2013 -
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Célébrations de Noël 2013
Célébrations communautaires
du pardon et de la réconciliation Lundi 16 décembre à 20 h 30 : église de Cébazat
Mercredi 18 décembre à 18 h 30 : église de Blanzat
Samedi 21 décembre à 10 heures : église de Sayat
Messes de Noël
Lundi 23 décembre,
15 heures à l’hôpital Nord de Cébazat
Permanences
pour les confessions individuelles
Mardi 24 décembre
17 heures : église de Cébazat
19 heures : église de Blanzat
22 heures : église de Sayat
Samedi 14 décembre de 17 heures à 18 h 15 :
église de Cébazat
Mercredi 18 décembre de 16 heures à 17 heures :
église de Châteaugay
Mercredi 25 décembre
9 h 30 : église d’Argnat
11 heures : église de Châteauguay
le saviez-vous ?
La photo de la page de couverture
représente une vue d’Assise, lieu à
l’origine des crèches de Noël.
L’origine de la crèche de Noël
daterait de l’an 1223. SaintFrançois d’Assise décida de
reconstituer la crèche où Jésus était
né. Il voulait que tout le monde
voie les conditions dans lesquelles
il était né et fit en sorte que tout
le monde soit prêt pour la nuit
du 25 décembre. En cette nuit de
Noël, les gens du village voisin
viennent assister à la messe et tous
sont impressionnés par la crèche.
Depuis ce temps, les chrétiens
à travers le monde gardent
l’habitude de faire une crèche sous
le sapin de Noël.
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La Grande Ourse 3 - Décembre 2013 -
Statue de
saint Vincent
(Argnat).
Une confiance solidaire
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À retenir sur vos agendas !
Fête de la paroisse
Saint-Vincent
des Coteaux du Bédat
haque année, l’association
« Le Grand Vert » (huilerie de
Sayat), composée de son président M. Maurice Maigne et de ses
vingt-neuf bénévoles, fait un don à
une association caritative en offrant
dix centimes d’euros par litre d’huile
fabriqué.
Cette année, c’est l’antenne du
Secours catholique de Saint-Vincent des Coteaux du Bédat à Cébazat qui a été choisie pour un don de
1 000 euros.
La remise du chèque a eu lieu le vendredi 4 octobre dernier, en présence
de Robert Couzon, maire de Sayat,
Maurice Maigne, président et adjoint
au maire, les représentants du conseil
municipal, Louis Coudeyre, président
du Secours catholique 63, Serge Lassout, trésorier du Secours catholique
63, le père Alain Théallier, le diacre
Pierre Reynaud, les bénévoles des
deux associations.
Merci à l’association « Le Grand Vert »
pour sa générosité qui contribuera à
aider des personnes en grandes difficultés que nous rencontrons chaque
semaine.
Toute l’équipe de Cébazat
Jeanne France Malergue
Dimanche 26 janvier 2014
Salle des fêtes de Sayat
10 heures : accueil
10 h 30 : messe
11 h 45 : verre de l’amitié
13 heures : buffet partagé
14 h 30 : diaporama Nouvelle Calédonie présenté par le père Alain Théallier suivi d’une présentation d’initiatives paroissiales.
Contact
Secours catholique
Antenne locale de la paroisse Saint-Vincent des Coteaux du Bédat
1 bis, rue de la rivière 63 118 Cébazat
Permanence : tous les vendredis, de 14 h 30 à 16 h 30
En dehors des permanences :
contact possible tous les jours sur le portable de l’équipe : 06 30 28 46 88
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Récapitulatif du 1er juillet au 30 septembre 2013
Baptêmes
Mariages
Blanzat
Tiago Cardoso-Rodrigues
Alix Caumont
Marien Brechard
Blanzat
Lubiondo Pierre-Arnaud
et Nihbe Amélie
Fournol Damien et Avel Julie
Cébazat
Janelle Martinet-Alvarez
Louann Gagne
Martin Badoil
Luc Badoil
Cébazat
Notin Edouard et Degironde Estelle
Esteves Manuel
et Marques Catherine
Lavergne Damien
et Saraiva Ilena-Maria
Evrard Jonathan
et Boucheron Ludivine
Hernandez Franck et Andre Virginie
Jaffredo Brice et Pennetier Cécile
Pelese Michel et Rochet Albane
Sayat
Clément Dideron
Aélia Valadier
Annwen Dutertre
Noah De Freitas
Jade Mignard
Noé Morand
Manon Poracchia-Ralle
Charles Poracchia-Ralle
Marine Machebeuf
Jean-Alexandre Machebeuf
Décès
Blanzat
Barriere Alain, 63 ans
Archimbaud Etienne, 88 ans
Chanut Pierre, 86 ans
Bouguin, née Bartout Michèle, 73 ans
Cébazat
Torrent Pierre, 87 ans
Ricotta, née Martinez Christine,
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Châteaugay
Lassagne Rachel, 100 ans
Bouc, née Anglade Solange, 88 ans
Coulot René, 87 ans
Laty Jean, 80 ans
Veloso Rodrigues Constantino, 83 ans
© ciric
Châteaugay
Charlie Baciak
Chloé Baranski-Nami
Victor Martinez
Louane Chabry
Lou-Anaïs Hoh
Anaële Robert
Jeanne Chorlet
Gaspard Monod
Juliette Gros
Lilou Tanneau
Sarron, née Domas Emma, 97 ans
Mazel Jules, 81 ans
Mieusset Georges, 88 ans
Coupireau Jean-Luc, 58 ans
Chauve Rémy, 69 ans
Freychet Franck, 46 ans
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La Grande Ourse 5 - Décembre 2013 -
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Les pèlerins
devant la chapelle
de la Visitation.
Pèlerinage paroissial à Paray-le-Monial, la Cité du Cœur de Jésus
Le secret de Paray : Dieu lui aussi a besoin d’être aimé
En cette belle journée du samedi 28 septembre dernier , nous (soixante-sept paroissiens
de 12 à 87 ans) partons en pèlerinage à Paray-le-Monial, charmante cité de Bourgogne, dotée d’une
magnifique basilique romane. C’est aussi un lieu tout à fait exceptionnel sur le plan mondial à cause
des apparitions du Christ à une jeune religieuse visitandine, sainte Marguerite-Marie Alacoque
(1647-1690). Jésus lui a livré un message qui a bouleversé des millions de personnes et que l’Église
catholique a accepté, a diffusé et diffuse encore. Paray-le-Monial est donc la cité du Cœur de Jésus.
Le message de Paray-le-Monial
Au XVIIe siècle, le Christ est apparu
à sainte Marguerite-Marie. Il lui a
confié, entre 1673 et 1675, trois grands
messages pour l’Église et pour le
monde. Aidée par son accompagnateur spirituel, le jésuite saint Claude
La Colombière (1641-1682), elle en fit
connaître le contenu. Dans le monde
entier, on reconnut l’amour du cœur
du Christ.
D’abord, le Christ apparaît à sainte
Marguerite-Marie au cours d’une
adoration du Saint-Sacrement. Il lui
montre son Cœur « qui a tant aimé
les hommes ». Ici, Dieu rappelle qu’il
est un être absolument personnel,
qu’il n’est qu’amour. Il veut avoir avec
les hommes une relation de cœur à
cœur.
Dans la seconde partie du message,
le Christ déplore les « ingratitudes
et irrévérences » des hommes à son
égard. Ils ne se rendent pas compte
que Dieu est tout proche d’eux, en
particulier dans l’eucharistie. Or
le secret de Paray, c’est que Dieu a
besoin de l’amour des hommes. Il
ne veut pas vivre sans cet échange
d’amour de lui vers eux, d’eux vers
lui.
En troisième lieu, le Christ demande
à Marguerite-Marie qu’elle au
moins soit son amie. À travers elle, il
demande la même chose à chacun de
nous : voulons-nous être les amis du
Christ ? Si nous voulons entrer dans
cette amitié avec le Christ, notre vie
prendra des couleurs très différentes
et elle deviendra une vie animée par
le cœur. Voilà le beau message qui
nous a été présenté à l’aide d’un DVD
et commenté par le père Proux, chapelain de Paray-le-Monial.
un lieu consacré à la prière et l’adoration eucharistique nuit et jour.
Tous consacrés
au Cœur de Jésus
Abbé de Cluny, le futur saint
Hugues fait ériger sans interruption
entre 1092 et 1109, la prieurale de
Paray-le-Monial, aujourd’hui basilique. Ce monument essentiel en
Bourgogne et en France représente
le modèle le mieux abouti de l’architecture romane clunisienne, avec
peu de décoration et une harmonie
sobre. L’impressionnante beauté
de cet édifice résulte surtout de sa
parfaite géométrie, du rapport des
volumes et de l’habile distribution de
la lumière.
Après cela, nous sommes allés nous
recueillir à la chapelle des Apparitions. Ensuite, nous nous sommes
rendus au diorama où est présentée
la vie de sainte Marguerite-Marie.
Puis un délicieux repas a été pris à
l’hôtel du Prieuré dans un cadre très
agréable.
L’après-midi, Mme Rousset, dynamique retraitée, nous a guidés à travers un itinéraire spirituel allant de la
chapelle Saint-Jean à la basilique, de
la chapelle de La Colombière à celle
des Apparitions.
Pour clôturer cette riche journée, le
père Théallier, accompagné de notre
diacre Pierre Reynaud, des servants
Claire et Nicolas, a célébré l’eucharistie dans la chapelle des Apparitions, nous a invités à nous consacrer
ensemble au Cœur de Jésus. L’animation par la chorale avec de magnifiques chants à plusieurs voix nous
a entraînés dans la prière et l’action
de grâce. Un grand merci à chacun.
Nous avons pris le chemin du retour,
dans la joie de ce que nous avons
entendu, admiré, vécu… dans la Cité
du Cœur de Jésus.
Chapelle Saint-Jean
Consacrée en 1996, cette chapelle se
trouve au chevet de la basilique. C’est
La Grande Ourse 6 - Décembre 2013 -
Basilique
du Sacré-Cœur
Chapelle
de la Visitation
Construite vers 1633, la sculpture sur
le tympan représente la Cène avec
saint Jean, le disciple bien-aimé penché sur le cœur de Jésus. C’est dans
cette chapelle qu’ont eu lieu la plupart des apparitions du Christ à sainte
Marguerite-Marie.
La chapelle
de la Colombière
Construite en 1929. La mosaïque
principale décorant l’abside s’inspire
de la vision du 2 juillet 1688 où Marguerite-Marie apprit de Dieu que les
religieuses visitandines et les pères
jésuites étaient choisis pour propager le culte du Sacré-Cœur.
Marie M.
L’année de la foi
Des croyants réunis pour entretenir leur foi
Depuis plusieurs années, une dizaine d’équipes se retrouvent pour échanger sur des thèmes proposés
par le diocèse. Après les évangiles, l’Esprit saint, le concile Vatican II, nous étions invités cette année à
réfléchir sur l’Année de la foi proposée par Benoît XVI.
Nous étions conviés à étudier six catéchèses : la profession de foi : la foi chrétienne,
l’acte de foi, l’exposition de la foi ; la célébration de la foi : l’Église, la parole, les sacrements ;
la vie dans la foi : servir la vie des hommes pour la gloire de Dieu et le salut du monde ;
les questions à la foi : le mal, la souffrance, le péché ; l’espérance dans la foi : les fins dernières,
la vie éternelle ; heureux de croire : pour une nouvelle évangélisation.
Deux équipes ont accepté de s’exprimer. Témoignage résumé d’une équipe de Cébazat composée
de quatre couples et d’un homme qui vient seul.
L
ors de nos réunions, nous cherchons à resituer les textes dans
le vécu de chacun. C’est très
enrichissant et souvent décapant. Les
textes sont loin d’être faciles. Comme
pour chaque sujet des années précédentes, les questions paraissent bien
compliquées et s’éclairent lors de
nos conversations.
Il nous semble plus instructif et plus
constructif que chacun exprime son
ressenti par rapport au texte, plutôt
que de chercher forcément une interprétation consensuelle qui risquerait
de dépouiller le texte lui-même.
Les expériences de chaque membre,
ses doutes, ses lumières nous enrichissent et nous donnent des forces.
L’année de la foi ne nous paraît pas
particulière mais comme une suite,
un travail que nous n’aurions pas
spontanément envie de faire.
Je pense que l’on peut se poser la
question : toutes ces lectures et les
discussions qui s’ensuivent ont-elles
changé quelque chose en moi ? Auparavant, j’ignorais une grande partie
des sujets abordés et débattus (surtout Vatican 2). Les éclairages m’ont
permis d’avancer, et, très souvent
même, d’étayer mes propres idées,
de les forger. Si je devais qualifier ma
foi avant et maintenant, je dirais que
ces lectures ont fait grandir ma foi.
Je pense que mon regard sur les
autres est différent, sans doute plus
charitable, plus ouvert, mais « les
perspectives d’évolution » sont
encore grandes.
Depuis, les paroles des cantiques
m’interpellent beaucoup plus souvent, surtout ceux de communion.
Ces réunions sont avant tout des
lieux de « gymnastique » de la foi,
qui doit s’entretenir et se nourrir au
même titre que le corps.
Témoignage d’une équipe de Blanzat
L’Évangile traverse la rue
Cela fait pratiquement sept ans que notre équipe de six
personnes se réunit régulièrement pour réfléchir sur les
thèmes proposés par le diocèse.
Ces réunions nous ont permis :
- de mieux nous connaître,
- d’échanger sur des aspects de la religion qui ne sont pas
nos sujets de conversation habituels,
- de nous enrichir mutuellement, par nos perceptions
différentes et complémentaires, et notamment d’approfondir les textes des évangiles,
- d’aborder des sujets variés, problèmes de vie quotidienne, d’actualité, de vie de la paroisse et de ceux qui
nous entourent,
Nous reconnaissons plusieurs qualités à ces réunions :
- faire se rencontrer, ailleurs qu’à
l’église, des chrétiens,
- prendre connaissance de textes de
l’Église que sinon, nous ne lirions pas,
- confronter notre foi avec la doctrine
de l’Église,
- et nous apercevoir de la diversité
des points de vue et du vécu de la foi ;
cela nous interroge si notre « interprétation » est la bonne ?
Nous retiendrons aussi de cette
année que la foi ce n’est pas seulement croire, c’est aussi avoir
confiance en Dieu, prier, être au service du frère… Le spirituel est indissociable de l’attention à l’autre.
A-M Solvignon
Un temps de partage entre chrétiens,
ça crée des liens !
- de développer entre nous amitié, confiance et occasions de détente. Il arrive que la discussion s’éloigne un
peu du sujet pour balayer la vie courante.
Des sept thèmes retenus pour nos réflexions, ce sont
les textes des évangiles (Matthieu, Luc, Paul) que nous
jugeons les plus intéressants ; nous avons parfois du mal
à appréhender les questions posées.
La Grande Ourse 7 - Décembre 2013 -
Anne Marie R.
La confiance
L’an dernier, le pape Benoît XVI nous avait invités à laisser grandir en nous la lumière de la foi. Son appel
mais, dans notre monde d’aujourd’hui, est-il vraiment possible de faire confiance ? À quoi cela nou
Qu’est-ce que cela change dans nos vies ? Les questions sur la foi se bousculent, et le mieux
Nous avons posé quatre questions sur la confiance à une dame d’un certain âge, enseignante à la
retraite, une mère au foyer, un couple d’actifs, parents de plusieurs enfants, un couple de retraités…
Le seuil de confiance
1 - Oui je fais confiance aux gens
qui ont déjà ma confiance, comme
la famille, les amis proches, certains
voisins, les membres des associations
dont je fais partie.
Je fais confiance aux personnes que
je connais.
Pour les gens nouveaux, on peut
éprouver d’abord de la méfiance,
avoir une période d’observation,
qui prouvera qu’on peut accorder sa
confiance.
Je fais confiance à une personne
en particulier, dans la vie professionnelle, les médias, la famille, en
couple…
Je fais confiance aux enfants, à la vie,
au conjoint. Cela m’apporte de l’aide.
Je fais confiance en l’homme, au
sens collectif d’humanité. On peut
constater une évolution lente et
imparfaite mais constante vers plus
de respect de l’homme, davantage
de prise en compte de l’individu. La
confiance, cela peut encore marcher
aujourd’hui.
La confiance c’est mutuel, c’est naturel, on ne se pose pas la question. On
ne peut pas vivre sans faire confiance,
c’est obligé. J’ai plutôt un caractère
qui prête à faire confiance. La façon
d’agir des autres nous indique si l’on
peut leur faire confiance.
La réciprocité est nécessaire.
La confiance, il faut la conquérir ; on a
Aux aventuriers de l’amour
Par nous-mêmes, la confiance est impossible. Pour quoi, à qui, à quoi
faire confiance ? Il y a un retrait dans la confiance face aux difficultés de
la vie. C’est de plus en plus dur. De fait, nous associons spontanément la
confiance à l’amour, l’amitié, l’honnêteté. La confiance est un abandon,
dont l’amour d’autrui nous rend capables. Elle est un don de l’autre, du
Tout-Autre, avec qui nous allons créer des liens et inventer l’avenir. On
peut en parler comme d’une aventure fondatrice et dangereuse.
La Grande Ourse 8 - Décembre 2013 -
besoin d’une progression, de tester,
la mériter pour des sujets importants.
Je fais assez confiance de façon naturelle et pars du principe que les gens
sont bons.
Faire confiance, c’est croire en l’autre.
Une prise de risque
2 - J’estime qu’il faut rendre service
autant qu’on peut. Nous sommes
appelés à nous dépasser.
La confiance n’est pas sans risque,
mais on n’y pense pas quand on l’accorde.
Il faut respecter la parole qu’on
donne. Les engagements doivent
être tenus. La confiance donnée ne
se retire pas.
Il faut mettre beaucoup de sérieux,
de conscience, ne pas décevoir, faire
de son mieux.
Des limites à la confiance
3 - J’aurai une certaine retenue si je ne
sens pas la franchise dans l’attitude,
les propos, les regards de l’autre.
On ne peut pas penser toujours à
la trahison sinon on ne fait jamais
confiance. J’ai confiance en des personnes, pas forcément en l’Homme
de façon naturelle.
Le moteur d’une vie
La confiance bouleverse toute
notre vie. Jamais établie, toujours
à chercher, elle nous oblige à
avancer, à éclaircir beaucoup
de choses pour bâtir un projet
commun avec autrui. Une fois
accordée, nous la ressentons
comme un soutien et une force.
Elle compte quand nous sommes
un peu déboussolés, ou pas
forcément très bien. C’est elle qui
nous permet de pardonner plus
facilement.
éclaire notre foi
l a trouvé un écho dans nos paroisses, et la réflexion s’est approfondie. Nous parlons volontiers de la foi,
us engage-t-il vis-à-vis d’autrui ? Quels sont les obstacles ? Et l’Évangile, peut-on lui faire confiance ?
est de laisser la parole aux paroissiens qui, avec leurs mots, nous ont confié leurs réflexions.
Des freins réels
et nombreux
Pour grandir, la confiance doit
vaincre bien des obstacles : la
peur et la méconnaissance de
l’autre, la trahison. Les idées
négatives colportées par les
médias autour de l’insécurité
pèsent de plus en plus avec
l’âge. Les attitudes et les paroles
blessantes, la médisance nous
intoxiquent. Tout cela nous
empêche de voir que nous avons
des points en commun avec
autrui, que notre expérience
passée nous donne des raisons
d’avoir confiance en lui.
Je crois en l’Évangile
4 - J’ai confiance en l’Évangile. Ceci
donne de l’espoir. Par éducation et
conviction, le service aux autres est
naturel. J’ai eu la chance d’avoir des
catéchistes qui m’ont montré la voie.
On peut faire confiance à l’Évangile,
car c’est la personne du Christ, mais
des interprétations différentes sont
possibles.
Parfois, on a besoin de preuves pour
faire confiance, comme saint Thomas.
J’ai tout à fait confiance en Dieu
qui nous connaît mieux que nousmêmes. Quand je décroche, c’est
moi qui suis en cause, mais Dieu me
prend là ou j’en suis.
Croire implique que l’on fasse
confiance à l’Évangile, même si on ne
comprend pas tout ; et puis, il y a de
grands témoins.
Le spirituel est très important dans
ma vie. Je prends un temps de méditation pour passer une journée plus
paisible.
Si j’ai la force de faire quelque chose,
c’est que Quelqu’un me la donne.
J’ai confiance dans le message divin
de portée universelle : « Aimez-vous
les uns les autres ».
Le vrai amour conduit au pardon.
La confiance en l’Évangile nous
conduit à l’ouverture, à la connaissance des autres, et évite le repli sur
soi-même.
L’homme a besoin d’avoir quelque
chose au-dessus de lui, une force
supérieure qui nous entraîne vers le
haut. On reste cependant en état de
recherche permanent.
Propos recueillis par Anne-Marie S.,
Anne-Marie R., Jacques et Francis
© ciric
Il peut arriver qu’on ne fasse pas
confiance, si la réputation de l’autre
n’est pas bonne, en cas de découragement.
Le socle de l’Évangile
Faire confiance à l’Évangile ne va pas de soi. D’un côté, nous affirmons
que Dieu ne nous trahira pas, qu’il nous aime jusqu’au pardon, et que
notre confiance est ferme et définitive. De l’autre, nous nous interrogeons,
car notre foi nous remet en question : Dieu peut-il vraiment pardonner
jusqu’aux crimes, jusqu’aux pires atrocités ? Nos doutes nous renvoient au
cœur de notre expérience humaine : Jusqu’où peut aller l’homme ? Jusqu’où
va le pardon ? Nos cœurs sont partagés, mais, en même temps, l’Évangile
nous ramène à l’amour, source de toute confiance.
l’équipe de rédaction
La Grande Ourse 9 - Décembre 2013 -
Vie de la paroisse en images
Pèlerinage du Vignal en la fête de la Nativité de Marie : une joie partagée.
Les enfants du catéchisme
à la découverte de la Bible (5e année).
Approfondissement
du projet pastoral :
« Du souffle pour la route ».
La Grande Ourse 10 - Décembre 2013 -
Célébrations de Noël
Célébrations pénitentielles Mardi 17 décembre à 20 heures à Aulnat
Jeudi 19 décembre à 18 heures à Gerzat
Confessions individuelles
Samedi 21 décembre de 11 heures à 12 heures à Aulnat
de 14 heures à 15 heures à Gerzat
Messes de la Nuit de Noël
Mardi 24 décembre 18 heures à Gerzat
20 heures à Aulnat
Messes du Jour de Noël Mercredi 25 décembre
9 h 30 à Gerzat
11 heures à Malintrat
Horaire des messes
Samedi
18 h à Gerzat
Dimanche 9 h 30 à Gerzat
11 h à Aulnat
Mardi : 8 h 30 à Gerzat
Mercredi : 8 h 30 à Aulnat
Vendredi : 8 h 30 à Gerzat
Carnet
Récapitulatif du 1er juillet au 30 septembre 2013
Baptêmes
Isaure Meeuwessen
Eliott Sartre
Maëlle Thibal
Maëlys Mahaud
Pamélia Amoussou
Anne-Loïs Ray
Julhian Mathevon
Arthur Suau
Valentine Magalhaes
Lia Boutevin
Nolan Rémi
Anaïs Dos Santos
Calie Monier
Mariages
Anthony De Matos et Emilie Achard
Julien Leite et Stéphanie Derkaoui
Jonathan Jorion et Carole Boubon
Vivian Oziol et Vanessa Hébrard
Julien Raynaud et Cindy Gannat
Cédric Bourdier et Aurélie Lebel
Décès
Patrick Larbi
Andrée Lalande
Evelyne Degraeve
Laure Nabos
Odette Chambon
Daniel Raffault
Gilles Bertrand
José Péral
Hélène Mialier
Natalio Anton
Aimé Delprat
Marie Guilhandon
Paul Grèze
Christian Loubeyre
Michel Picci
Manuel de Fonseca
Francisca Herranz
José Hernandis
Manuel Goncalves
Matilde Goncalves
Isabelle Ponce
La Grande Ourse 11 - Décembre 2013 -
Accueillir les pauvres :
des chrétiens relèvent le défi
« Les personnes que nous visitons nous font prendre conscience de la grandeur et de la fragilité
humaine : dépendance due à l’âge, au chômage et à la maladie, méconnaissance des lois et difficultés
d’insertion due à la langue ». Les membres de la conférence Saint Vincent de Paul de notre paroisse
sont amenés à réfléchir à l’accueil des personnes qu’elles accompagnent dans leurs difficultés.
«
A
ccueillir : c’est se mettre à
l’écoute et au service de la personne. Comprendre ce qu’elle
attend de nous et établir un climat de
confiance.
Cheminer avec cette personne,
apprendre à la connaître et être là
dans la durée. Accepter qu’elle n’ait
pas les mêmes façons de penser, de
vivre que nous, qu’elle ne suive pas
forcément ce que nous pensons être
bien pour elle. En fait, la respecter
dans ce qu’elle est. »
Cet accueil demande
du discernement
« Il faut prendre du recul pour mieux
répondre aux attentes de la personne
Une partie de l’équipe Saint-Vincent de Paul.
Noël, fête de l’accueil
et ne pas hésiter à échanger avec
d’autres membres de la conférence
pour voir plus clair dans la relation
et dans l’aide à apporter. » De fait,
« l’échange des savoirs et des savoirfaire ouvrent des possibilités pour
venir en aide à ceux qui, momentanément, ou sur un temps plus long, ne
peuvent plus faire face à leurs difficultés. » En particulier, « nos échanges
nous permettent de sortir des clichés
véhiculés par les médias et de changer notre regard par rapport aux SDF,
aux sans-papiers, aux familles qui ont
des difficultés matérielles. »
L’accueil permet d’établir une relation fraternelle avec les personnes
que nous rencontrons, c’est le début
d’un chemin qui peut mener à une
relation d’amitié. Nous ne sommes
pas dans le contexte d’une relation
professionnelle où l’accueil est limité
à un guichet. L’action ne s’arrête pas
à l’accueil mais va au-delà dans une
démarche active. Notre action amène
à la participation de la personne pour
s’en sortir, pour la conduire à son
autonomie, à sa responsabilisation.
Crèche de Gerzat.
À Noël, nous sommes appelés à accueillir Jésus comme le Roi que Dieu nous
donne pour nous rassembler dans une justice et une paix véritable. Dans
son récit de la nativité, saint Luc souligne trois dimensions de cet accueil :
accueillir Jésus, c’est commencer par ne pas idolâtrer la puissance des rois
de la terre fondée sur la force de leurs armées. Cette force se nourrit de
l’argent de l’impôt : elle exige des recensements… qui jettent des femmes
enceintes sur les routes : c’est inhumain, il ne faut pas s’y résigner.
Accueillir Jésus, c’est aussi chanter la gloire de Dieu avec tous les anges du
ciel. Ces derniers se réjouissent de la naissance du Bon Pasteur qui va ramener la brebis perdue. Nous devons être capables de partager leur joie pour
tous les pécheurs appelés à se convertir à l’écoute de l’Évangile.
Accueillir Jésus, c’est enfin rejoindre les bergers que le Seigneur envoie
pour rassembler son peuple dans la miséricorde concrètement vécue : le
partage, la compassion et le pardon.
La Grande Ourse 12 - Décembre 2013 -
diocèse
400e pèlerinage de
Notre-Dame-du-Port
Denier de l’église
Le nerf de la mission
Le denier de l’Église est la seule ressource de l’Église catholique
pour aider à la vie matérielle des prêtres et des laïcs salariés.
Pensez-y lorsque vous recevrez l’enveloppe à retourner distribuée
dans votre boîte aux lettres.
Pour le denier, vous pouvez aussi opter pour
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En 2014, ce sera le 400e
anniversaire du pèlerinage
à Notre-Dame-du-Port, seul
pèlerinage au cœur de la ville
de Clermont-Ferrand.
à vivre lors des fêtes du Port,
en mai prochain.
Réduction d’impôt possible
Si vous êtes imposable, vous bénéficiez
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120e pèlerinage
à Orcival
Témoignage
Aînés dans la foi
Dans le
prolongement
de l’Année
de la foi, et
des outils
de réflexion
autour des
Années « de
la Parole », « de l’Esprit Saint »
ou « de Vatican II », ces fiches
sont conçues pour un partage
fraternel en petit groupe : textes
et questions permettant un
approfondissement, propositions
de prières, etc.
Pour plus de renseignements
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Rubrique :
services formation diocésaine
Attachée à Orcival par mes origines et ma
situation paroissiale, l’idée d’être guide
bénévole de l’église s’est imposée d’ellemême lorsque je me suis retrouvée à la
retraite. Je me suis alors posé la question :
Pourquoi je visite une église ? Qu’est-ce
que je recherche ? La beauté de l’admirable
architecture ou sa renommée ?
J’aime comprendre d’un édifice ce qui fait
émerger l’essentiel de sa spiritualité, avec ses
méandres dans son agencement architectural, classé ou non, modeste ou grandiose.
Je suis émerveillée de voir l’ingéniosité de
l’homme à faire parler les pierres et à transmettre un message avec fidélité. Oui, c’est
cela ! Malgré le manque d’archives, de nombreuses lectures sur le sujet furent pour moi
une recherche passionnante. Mais plus passionnant encore est de faire découvrir ces
lieux qui nous unissent depuis des siècles et
partager dans un échange réciproque avec
le visiteur ! Quel bonheur, quelle joie quand
ce dernier termine la visite par un merci, un
encouragement, vient mettre un cierge à
la Vierge et se recueille quelques minutes
devant elle, le visage serein et lumineux.
Bernadette Ollier
La Grande Ourse 13 - Décembre 2013 -
© bernadette ollier
Chaque année, de très
nombreux catholiques se
retrouvent à Orcival pour
un pèlerinage, le jour de
l’Ascension, sur les pas de Marie.
Cette année, ce sera le 120e
anniversaire de cette rencontre.
« Je fais visiter une église
bénévolement »
Notre-Dame d’Orcival
baignée par un rayon
de soleil, le 15 août 2013
à 13 h 45.
diocèse
La foi… Pas simple à exprimer ! D’ailleurs, doit-elle vraiment être affichée ou bien gardée pour soi
dans son « jardin secret » ? Recevant le message du Christ, certains en ont fait un levier qui tend à
transformer le monde, ou du moins, à montrer le chemin conduisant au Père. Bien que parfois taxée
d’archaïsme, la foi est toujours vivante et visible dans l’engagement au service des frères. Elle s’exprime
plus facilement en groupe et différemment selon les pays et les continents. Toujours visible dans un
état laïc (lire « La foi, domaine privé ou domaine public », page 16), la foi transparaît dans les œuvres
humaines telles l’architecture, les créations artistiques : musique, peinture, photo, théâtre…
Anne-Marie Réthoré
L’expression de la foi dans notre société
Foi et spiritualité
L
e mot spiritualité a pour racine
« esprit ». Pensons à l’esprit
de famille, bonheur pour les
membres d’une fratrie ou, à l’inverse,
au mauvais esprit que les vilains garnements mettent dans une classe !
Débordant chacun d’entre nous, l’esprit anime un groupe ; reste à souhaiter qu’il s’agisse toujours du bon
esprit.
Parlons-en à propos de ces mouvements qui transforment le monde. Ils
sont un idéal de vie et revêtent une
certaine philosophie : les théories de
Marx ont secoué et secouent encore
bien des peuples, la pensée de
Bouddha et ses différents courants
donnent sens en Asie, le judaïsme
donne naissance au christianisme et
à l’islam dans leurs différents courants…
À travers les siècles, le message de
Jésus a été reçu selon une étonnante
diversité ! Aujourd’hui encore, agissent ou naissent des mouvements
plus sensibles à tel ou tel aspect de
la solidarité, de la fraternité, favorisés au sein d’ordres religieux enseignants, missionnaires, contemplatifs
voire mendiants… Chacun met l’accent sur une manière d’être et de
servir au nom de l’Évangile. Est-ce
cela vivre d’une spiritualité ? Oui,
c’est à cela qu’on se réfère au sein de
l’Église catholique quand on parle de
courants de spiritualité. Vivre ainsi un
« état d’Esprit » suppose une réelle
adhésion à Jésus qui, à travers les
évangiles, nous indique sa fidélité à
une cause : il marche à la rencontre
du Père, nous traçant le chemin : « Je
suis le Chemin, la Vérité et la Vie. »
Lorsque sa vie m’interpelle et que
j’adhère à Jésus, il s’agit de la foi. J’ai
foi en Jésus le Christ, et cheminer
ainsi me réserve bien des surprises
des plus tonifiantes.
Michel Bonemaison, prêtre
la religiosité populaire : enjeux pour l’église
Christian Pian, directeur de l’ITA de Clermont, est
auteur du livre Les religiosités populaires : archaïsme
ou modernité ?. Le mot archaïsme désigne un fonds
commun, une religiosité universelle pas exclusivement
chrétienne mais sécurisante pour tout homme. Cela
permet d’avoir un itinéraire personnel, voire solitaire
(Compostelle), sans encadrement.
Que fait-on de cette belle forme de confiance ?
Y a-t-il risque de magie ? Le caractère moderne
de cette religiosité est l’immédiateté ; elle est peu
tournée vers un engagement social des chrétiens.
Dans nos communautés et ailleurs, notons
le besoin d’une pastorale accueillante qui amène
les personnes à se demander « comment » rendre
visible le lien qui unit le témoignage de l’évangile et
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l’engagement en son nom : prendre notre place dans
le débat public, vivre une spiritualité de l’engagement,
articuler culte – sacrements – témoignage explicite
avec le service du frère. C’est la proposition de
Diaconia. Dans la variété des chemins de foi qui sont
les nôtres, dialoguons et voyons si Jésus-Christ est au
centre de notre vie. On peut prier « que ta volonté soit
faite », mais oublier qu’elle passe par nous car Dieu
s’est incarné. La visibilité de notre foi, c’est peut-être
un chemin de croix en plein air. Mais encore ? Elle
doit surtout féconder notre société laïque, évitant
sectarismes et protestations systématiques. C’est notre
défi.
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La Grande Ourse 14 - Décembre 2013 -
diocèse
Journées mondiales de la jeunesse
« Le pape nous encourage »
Après avoir participé aux JMJ de Rio dans le groupe du diocèse,
Samuel Montavon (28 ans, à droite sur la photo) témoigne.
N
ous étions trente-cinq jeunes,
accompagnés par Bernard
Lochet, vicaire général, et
deux religieuses, partis de Clermont
pour les JMJ de Rio. Nous avons
séjourné d’abord à São Paulo avec
des Congolais et des Parisiens, dans
des familles qui nous ont accueillis
de façon formidable, en ouvrant
grand leur porte et nous cuisinant
les plats typiques. Ce fut pour nous
une première occasion de percevoir
les expressions différentes de la foi
entre Parisiens et Clermontois puis
Congolais, Brésiliens et Argentins.
Nous avons vu des communautés
traditionnelles et des messes avec
du rock ! En France, nos célébrations
sont plus statiques, les Latino-Américains, plus dans l’émotion, affichent
leur foi là où nous n’osons pas le
faire.
Chez le pape François, ce qui m’a
frappé, c’est sa simplicité, sa proximité
avec les jeunes et les pauvres (visite
des favelas). J’ai été particulièrement
impressionné par le silence sur la
plage (on n’entendait que le bruit
des vagues) lors de la messe d’envoi.
Dans cet envoi : « Allez, de toutes les
nations faites des disciples », il nous
a invités à ne pas avoir peur. Le fait
de voir tant de jeunes me donne de
l’énergie et l’envie de m’engager en
Église. Dans mon travail, j’arrive à en
parler. Tous mes collègues étaient au
« Le pape François
nous a invités à ne pas
avoir peur de vivre notre foi. »
courant, mais certains ne comprennent pas que je passe trois semaines
au Brésil pour cet événement. C’est
le respect ou l’incompréhension ! Il
n’est pas évident de s’expliquer, surtout dans un groupe. Aux JMJ, nous
avons formé un groupe soudé qui va
se retrouver.
Propos recueillis Pierre Serin
« Quand l’art raconte le spirituel »
C’est sous ce titre qu’un quotidien régional présente une
manifestation culturelle, Les jours de lumières, qui s’est
déroulée récemment à Saint-Saturnin. Le public était
invité à un échange autour de l’art et de la spiritualité
à travers conférences, créations picturales, musicales,
photographiques. Qu’entend-on par spiritualité ?
Le Cantique des Cantiques :
La comédienne Brigitte Fossey prête sa voix
aux amants du cantique au théâtre
du casino de Royat. Elle est accompagnée
à la harpe par la talentueuse Agnès Clément,
le 14 octobre dernier.
S’agit-il d’un vocable suffisamment neutre ou généraliste
pour exprimer tout simplement une foi pour les uns,
une croyance pour d’autres, ou encore une mystique ou
quelque chose qui transcende le spectateur ?
Une autre manifestation, le Festival de théâtre biblique,
unique en Europe, annonce clairement que le contenu
des différentes représentations est tiré des textes de la
Bible, livre le plus lu et le plus traduit au monde.
Les organisateurs affirment ainsi avec force leur conviction que ces textes peuvent éclairer l’homme moderne
qui s’interroge face aux bouleversements de la société
et aux divers changements dans les habitudes et modes
de vie. Les manifestations à travers les arts redonnent du
sens, élèvent le regard et amènent à dépasser l’immédiat.
Comment rester insensible à la réflexion de Job devant
son malheur, quand nous vivons dans un monde où le
malheur fait la une des médias. Ainsi Job garde malgré
tout confiance en son Dieu et montre la voie de l’espérance. Comment aussi ne pas être touchés, à SaintSaturnin, par une calligraphie toute simple, mais haute
en couleur, reprenant une parole de frère Christophe de
Tibherine : « La lumière n’est pas inaccessible, simplement à hauteur d’enfant… Elle ne demande qu’à s’offrir. »
On peut dire, et c’est un bien, que la foi ou le transcendant fait partie intégrante de notre société, et qu’elle
est porteuse d’avenir et d’espérance. Nous aimons en
témoigner.
La Grande Ourse 15 - Décembre 2013 -
Michel Favier
diocèse
L’expression de la foi : domaine privé ou public ?
L’expression de la foi dans notre société peut paraître compliquée et pleine de contradictions.
Séparant l’État et l’Église, notre pays instaure le principe de laïcité dans sa gouvernance. Ceci conduit
à observer une neutralité de l’expression religieuse dans l’exercice des actes de la vie publique, là où
ils se déroulent : administrations, enseignement, mairies.
L
a laïcité de notre République
a incité à ne pas inscrire dans
notre constitution notre origine religieuse – fondatrice de notre
peuple – comme c’est pourtant le cas
dans de nombreux pays.
Quoi qu’il en soit, notre gouvernement ne peut diriger le pays sans se
référer à des valeurs issues d’une
culture judéo-chrétienne qui est collectivement la nôtre et avec les prin-
cipes de religions différentes mais
bien présentes.
Parfois, les orientations choisies ne
vont pas dans le sens des courants
religieux et leurs responsables ne
manquent pas de le faire remarquer
dans une libre expression de la foi.
On peut noter que des courants
poussent le principe de laïcité vers
une suppression de toute forme
d’expression religieuse ; cela ne cor-
respond plus à la définition ci-dessus
mais à la négation du fait religieux.
La foi se manifeste de façon visible,
même dans l’espace public, telles
les processions (Le Port, Vassivière,
Orcival , ostensions dans le Limousin,
pardons en Bretagne…) avec la participation de toute la population, signe
qu’il y a toujours une lueur dans le
cœur de chacun. Elle agit aussi de
manière visible par les mouvements
de charité, par la presse…
Enfin, chacun vit sa foi non pas en
se retranchant chez lui, même si le
regard des autres inquiète, mais en
l’exprimant dans sa vie de tous les
jours, dans son travail, ses opinions,
ses comportements, son partage,
ses discussions. Toutes les expressions individuelles de la foi font dans
leur globalité la visibilité de la foi
de chaque religion qui contribue à
l’avancée de la société, même dans
un État laïc.
Pèlerinage à Notre-Dame-de-Vassivière,
l’un des hauts-lieux de pèlerinage en Auvergne.
Patrick Jullien
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