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LE MAGAZINE DE SAINT-QUENTIN-EN-YVELINES
Saint-Quentin
SQY
MAG
en -Yvelines
FEMMES
CHEF(FE)S
D'ENTREPRISE
n°12
Janvier 2016
www.saint-quentin-en-yvelines.fr
Coignières I Élancourt I Guyancourt I La Verrière I Magny-les-Hameaux I Les Clayes-sous-Bois
Maurepas I Montigny-le-Bretonneux I Plaisir I Trappes-en-Yvelines I Villepreux I Voisins-le-Bretonneux
SQY SOMMAIRE 12
P4 ACTUALITÉS AGGLOMÉRATION
P6 ACTUALITÉS DES COMMUNES
P12 DOSSIER
ENTREPRENDRE AU FÉMININ
P20 SOCIÉTÉ
LE BIO À SAINT-QUENTIN-EN-YVELINES
P26 ÉCONOMIE
LES LAURÉATS DU SQY ENTREPRISES CHALLENGE
P22 PORTRAIT
HOSHI,
LA VOIX DU SUCCÈS
P27 CULTURE/LOISIRS
P31 SPORT
P33 TRIBUNES
9RXVQHUHFHYH]SDV64<0$*b"
&RQWDFWH]QRXVDX9RXVSRXYH]DXVVLOHW«O«FKDUJHUVXUbwww.sqy.fr
SQY MAG n° 12 – &RXUULHOb [email protected] • 'LUHFWHXU GH OD SXEOLFDWLRQb Gérald Favier • Directeur de la
U«GDFWLRQb François Legoupil • 5HVSRQVDEOH GHV «GLWLRQVb Marie-Christine Plaud • 5«GDFWHXU HQ FKHIb 'avidb Canova
• -RXUQDOLVWHVb Elsa Burette, Vincent Leymonie, Nicolas Gervais, Catherine Cappelaere, Ralf Woodall • 'LUHFWHXUGHFU«DWLRQb Stéphan
Joubert • 3KRWRVb Jean-Julien Kraemer, Christian Lauté, Serge Blondeau • &RXYHUWXUHb Cithéa Communication • ΖFRQRJUDSKLHb Jean-Julien Kraemer • &RQFHSWLRQ JUDSKLTXHb Cithéa Stratégies – Tél. : 01 82 50 26 06 • 5«DOLVDWLRQb Cithéa Communication
– www.citheacommunication.fr – Tél. : 01 53 92 09 00 • ΖPSUHVVLRQb Ζmprimerie Moraultb – Tél.b : 01
53 35 95 15 • '«S¶W O«JDOb en cours • Ζ661b 2425-2514 • 7LUDJHb 110ɋ000b e[emplaires • ‹GLWHXUb Communauté dȇagglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines – 1, rue Eugªne-+éna΍ – BP 10118 8192
Trappes Cede[ – Tél.b: 01 39 44 80 80.
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SQYMAG Ć n°12ĆJanvier 2016Ć LE MAGAZINE DE SAINT-QUENTIN-EN-YVELINES
Saint -Quentin
SQY
MAG
en-Yvelines
SQY12
ÉDITO
SAINT-QUENTIN-EN-YVELINES,
TERRE D’ENTREPRENEUR(E)S AU FÉMININ
Avec ses 16b000 entreprises et ses 145b000 emplois, le nouveau Saint-Quentinen-Yvelines se classe facilement à la seconde place des pôles économiques
de l’ouest parisien. En fusionnant le Saint-Quentin-en-Yvelines historique
avec Plaisir, les Clayes-sous-Bois, Villepreu[, Maurepas et Coigniªres, notre
territoire change de dimension, couvrant un réel bassin de vie, offrant
de belles perspectives de développement avec des pôles commerciau[
d’envergure régionale qui nous propulsent à la première place des Yvelines
et à la cinquième place de l’Île-de-France. Avec une partie dans le cluster
Paris-Saclay, son développement devrait être accéléré par l’attractivité de
cette ]one de recherche et d’e[cellence qui a vocation à devenir la première
d’Europe et une des premières du monde.
Parmi les milliers d’entrepreneurs saint-quentinois, la place des femmes ne
cesse d’augmenter. Il est loin le temps où l’accès de certaines grandes écoles
comme Polytechnique leur étaient fermé. Aujourd’hui, leur part ne cesse de
cro°tre, jusque dans les écoles scientiȴques et d’ingénieurs où les femmes
sortent souvent major de promotion.
Aujourd’hui notre société a évolué, les femmes sont présentes dans toutes les
professions, du garagiste au conducteur de chantier, de l’architecte à l’artisan,
et souvent dans des postes d’encadrement. Chez les trentenaires, le cabinet
KPMG a noté que la part des cadres féminins a presque doublé en di[ ans
et que ce mouvement s’accélère. Sur certaines professions libérales, comme
les avocats, leur part est devenue majoritaire.
Si les parcours de Laurence Parisot, Anne Lauvergeon, Christine Lagarde, ou
Pascal RIBON qui dirige l’école d’ingénieurs ESTACA brestent des e[ceptions,
ces ȴgures féminines ont ouvert la voie comme Anne Chopinet à son époque
à Polytechnique. Impossible cependant de nier l’e[istence persistante d’un
plafond de verre qui empêche encore les femmes d’être présentes en nombre
dans les postes de cadres dirigeants.
Sur le territoire de Saint-Quentin, les femmes cadres, chef(fe)s d’entreprises
ou e[erçant une profession libérale se regroupent au sein de clubs et
d’associations d’entrepreneures comme CréActives. Ces derniers jouent un
rôle important de partage d’e[périences et de mobilisation. Ils fédèrent des
femmes au[ parcours très di΍érents, ambitieuses, avec une volonté de casser
les clichés et de faire changer les mentalités, de se dépasser.
Territoire d’innovation et d’entrepreneuriat, Saint-Quentin-en-Yvelines l’est et
entend bien être aussi le lieu où les entrepreneurs, femmes comme hommes,
peuvent créer et développer leur société. Dans le monde de l’entreprise
comme dans la vie sociale, l’avenir de l’Homme, c’est aussi la femme…
© Christian Lauté
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ACTUALITÉS AGGLOMÉRATION
© Christian Lauté
SQY
PROFESSIONNELS
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DE SANTÉ :
CHOISISSEZ SAINT-QUENTIN
L’AGGLO
SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX
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Saint-Quentin-en-Yvelines est bien
présent sur les réseau[ sociau[b Pour
les nouveaux Saint-Quentinois ou les
anciens, découvrez toute l’actu de SQY,
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évènements, vos humeurs, il y a en a
pour tous les goûts…
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Jeudi 28bjanvier, SQY accueille une aprèsmidi d’échanges pour les professionnels
de santé souhaitant s’installer dans les
Yvelines ou le Val-d’Oise. Au programmeb:
des ateliers pour savoir où exercer,
comment s’installer en libéral ou connaître
l’activité complémentaire. À cette occasion,
l’Institut de promotion de la santé tiendra
un stand pour présenter l’o΍re de santé
disponible sur Saint-Quentin-en-Yvelines
ainsi que le territoire et son attractivité.
L’objectif est de faire venir à SQY de
nouveaux professionnels de santé. En
e΍et, l’Agglomération est confrontée à
des inégalités d’accès aux soins dues à
une diminution de professionnels de
proximité sur le territoire, alors même que
les besoins ne cessent d’augmenter en
raison du vieillissement de la population.
Pour répondre à cette problématique,
l’Agglomération a notamment lancé
des projets de Maisons de santé
pluridisciplinaires.
À l’UFR des sciences de la santé
GHOȇ8964Ȃ3DULV6DFOD\MHXGLbMDQYLHU
de 14h à 19h.
Le chiffre du mois
de l’Observatoire
de la ville
1 706
C’est le nombre d’entreprises
créées en 2014 sur le territoire
élargi de Saint-Quentin-enYvelines comprenant
12 communes.
Insee – Répertoires
des entreprises-Traitement DEPP
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SQYMAG Ć n°12ĆJanvier 2016Ć LE MAGAZINE DE SAINT-QUENTIN-EN-YVELINES
SAINT-QUENTIN
AU CŒUR DES RÉFLEXIONS
SUR LE MANAGEMENT
PUBLIC
L’université de Versailles Saint-Quentinen-Yvelines est réputée pour la qualité de
ses recherches en management public,
notamment grâce au laboratoire Larequoi
de l’Institut supérieur de management (ISMUVSQ). Ce dernier organisera le 4bfévrier
un symposium sur le rôle du manager
territorial dans le débat public.
L’objectif est de partager les expériences
de pilotage de politiques publiques, de
s’inspirer des pratiques dans divers types
de collectivités et établissements publics
ou autres structures pour accompagner
le manager dans un environnement en
pleine mutation et nourrir sa réȵexion sur
l’évolution de ses pratiques.
Plus d’information sur www.ism.uvsq.fr
Retrouvez toutes
les infos sur
www.sqy.fr
SQY
© Jean-Julien Kraemer
Christian Lauté
ACTUALITÉS AGGLOMÉRATION
ATTIRER LES TALENTS
ET FAVORISER L’INNOVATION UN NOUVEAU PRÉSIDENT
Les 12es rencontres élus-Codesqy (Conseil de développement
de SQY) se sont déroulées samedi 21bnovembre. Les élus
communautaires et municipaux des douze communes du
territoire, les membres du Codesqy, les personnalités de la
société civile, représentants du monde de l’entreprise, de la
ȴnance et du monde académique, ont répondu présent pour
échanger sur le thème de la dynamique de notre territoire
au cœur du cluster de l’innovation Paris-Saclay. Ce temps fort
autour de l’économie de l’innovation a illustré la vocation du
territoire de Saint-Quentin-en-Yvelines à participer pleinement
à la réussite de l’Opération d’intérêt national (OIN) Paris-Saclay
et à apporter sa contribution au projet mbParis ville mondeb}.
Comme l’a rappelé Jean-Michel Fourgous, mbleSrePLertDleQt
TuȇRQGRLtDYRLrcȇestGȇDttLrerlestDleQtsb}. En e΍et, les conditions
de réussite d’un clusterbrésident dans la matière grise. Elles
demandent aussi des infrastructures, un environnement et
un cadre de vie dynamique. C’est pour cela, ont conclu les
participants, que la réalisation des infrastructures dont notre
territoire a besoin doit s’accélérer et s’adapter à un monde
en constante mutation. Les transports, notamment la ligne
18 du Métro du Grand Paris, et le haut débit sont à cet égard
indispensables à la réussite du projet.
POUR LA CITÉ DES MÉTIERS
Créée en 2010 à Saint-Quentin-en-Yvelines, sous la forme d’un
groupement d’intérêt public (Gip), la Cité des métiers change
de statut et devient associative. L’assemblée constitutive
s’est réunie le bdécembre pour élire son président et son
bureau. Jean-Pierre Lefevre, élu d’Élancourt au développement
économique et conseiller communautaire, a été élu à la
majorité absolue. La Cité des métiers n’est plus liée à la Maison
de l’emploi dont les missions de plateforme RH et de gestion
prévisionnelle de l’emploi et des compétences ont été reprises
par les services de la Casqy. La Cité des métiers de SQY a
pour objectif d’aider le public à trouver une orientation, une
formation, un emploi et à changer de vie professionnelle.
www.citedesmetiers.sqy.fr
www.saint-quentin-en-yvelines.fr/codesqy
SQYMAG Ć n°12ĆJanvier 2016Ć LE MAGAZINE DE SAINT-QUENTIN-EN-YVELINES
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SQY
ACTUALITÉS DES COMMUNES
Coignières
Un nouveau pôle
de santé pluridisciplinaire
Implanté rue de la Boissière, le centre inauguré le 11 décembre par
Jean-Pierre Sevestre, maire de Coignières, a récemment ouvert ses
portes au public.
Les douze praticiens médicaux et paramédicaux sont dorénavant
regroupés au sein de la structure située au cœur de la ville, fonctionnelle et répondant aux normes d’accessibilité. Ce pôle de santé vise à
améliorer la qualité du service, de l’accueil et des soins prodigués en
faveur des citoyens.
UNE OFFRE DE SOINS ÉLARGIE
(´YRIWYTIV½GMIHIQ, le nouveau pôle de santé pluridisciplinaire
intègre douze cabinets de consultation destinés à accueillir des praticiens
réglementés et paramédicaux.
© Mairie de Coignières
Les médecins et auxiliaires de santé, qui occupaient auparavant le centre
médical Ambroise-Paré, ont emménagé dans leurs nouveaux locaux,
rejoints par d’autres professionnels paramédicaux.
Pôle de santé pluridisciplinaire, 3 et 5, rue de la Boissière.
Les modalités de consultation de ces praticiens demeurent
identiques, avec une prise de rendez-vous auprès du
VHFU«WDULDWGRQWOHQXP«URUHVWHLQFKDQJ«bbbbb
Les Clayes-sous-Bois
Irma, tout en douceur
Irma est de retour à Saint-Quentin-en-Yvelines. Après sa prestation remarquée lors de
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œurs à l’Espace Philippe-Noiret.
-PEYVEWYJ½H´YRIWMQTPIGLERWSRYRTIXMXEMVIRXVEwRERXIXHSY\GLSMWMTEV+SSKPI
pour promouvoir son navigateur, pour que la jeune chanteuse franco-camerounaise
WSMXTVSTYPWqIXSYXIRLEYXHIP´EJ½GLIIXHIWGLEVXW
Après la sortie de l’album « Faces » et plus de cent concerts accompagnés de six
musiciens sur scène, Irma prépare une nouvelle tournée plus intime avec la complicité
d’un seul musicien. Une ambiance intimiste, tout en douceur, qu’elle viendra partager
EZIGPITYFPMGWEMRXUYIRXMRSMWPINERZMIV
6DPHGLbMDQYLHUbKb7DULIbbȜbȜbȜ
(VSDFH3KLOLSSH1RLUHWSODFH&KDUOHV'H*DXOOH7«Obbbbb
Élancourt
INAUGURATION DES
NOUVEAUX ESPACES
DU CIMETIÈRE
Après d’importants travaux de
réaménagement, le cimetière de la
Vallée Favière sera inauguré mardi
12 janvier, à 10h, en présence de JeanMichel Fourgous, maire d’Élancourt.
Entièrement remodelé, le nouveau
cimetière présente un aspect beaucoup
plus paysager propice au recueillement
des familles.
© D.R.
3OXVGȇLQIRUPDWLRQVXU
ZZZYLOOHHODQFRXUWIU
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ACTUALITÉS DES COMMUNES
La Verrière
SQY
Magny-les-Hameaux
© Christian Lauté
Jeu, set
et match
© DR
C’EST NOUVEAU ET C’EST BIO
Les deux courts couverts du parc Philippe-Cousteau accueilleront
du 9 au 31 janvier quelque 140 joueurs venus disputer le 13e
Open de tennis organisé par l’Association tennis club (A.T. La
Verrière). Une rencontre qui rassemblera, cette année encore,
des compétiteurs de tous âges (à partir de 16 ans) et de tous
niveaux. « J’ai lancé ce tournoi lorsque je suis devenu président
du club, en 2002. Ça a été un succès dès la première édition, se
félicite Maurice Ely. Les joueurs et joueuses (nous avons plus
d’un tiers de femmes) non-classés apprécient l’ambiance et les
plus expérimentés gagnent de précieux points ! »
'XDXȂΖQIRVVXUZZZFOXE΍WIU
as-tennis-laverriere
Décidemment, Magny-les-Hameaux aime le bio (lire pages
20-21). Après les Jardins de Cocagne, le maraîcher Robert Pires,
une première boutique Magny bio, voilà l’arrivée d’un nouveau
supermarché bio. Naturé0 a ouvert ses portes début décembre
dans le centre bourg de Magny. L’enseigne spécialiste du bio
depuis 2007 ouvre ainsi son 19e magasin en France. Sur 300 m2,
NaturéO propose 6 000 références de produits bio, du rayon frais
aux surgelés en passant par l’épicerie, le vrac, les fruits et légumes et
les produits de soin et de beauté. La nouvelle enseigne magycoise
proposera des animations et ateliers pour faire découvrir ses
produits. Enfin, les Magnycois devraient y retrouver des produits
locaux puisque c’est un des engagements de l’enseigne.
Guyancourt
L’aventure parentale : comment s’y retrouver ?
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XLrQI§+VERHMVEZIGWIWIRJERXW ZMZVIP´EZIRXYVITEVIRXEPI¨ 'IXXIWSMVqIWIVEERMQqITEV
2MGSPI4VMIYVTLSXSTLMPSWSTLIIXTW]GLSPSKYI
© D.R.
Résultats scolaires en chute, petits problèmes de santé, peur d’un avenir moins assuré, tout
est sujet à questionnement. De même, l’époque actuelle n’est pas toujours facile pour les
TEVIRXW9RIZMITVSJIWWMSRRIPPIXVSTTPIMRIHIWHMJ½GYPXqWHERWPIGSYTPIqPIZIVWIYPIWSR
enfant, recommencer sa vie avec quelqu’un d’autre : autant d’événements qui ne sont pas sans
conséquences pour les enfants. Cette aventure est toujours imprévisible et peut se révéler
HqGSRGIVXERXIP´IRNIYIWXH´EFSVHH´ETTVIRHVIkIRQEwXVMWIVPIWVMWUYIWkTVIRHVIETTYM
sur ses questionnements pour inventer ses propres réponses. C’est l’objectif de cette soirée.
9HQGUHGLbMDQYLHU¢KGDQVOHFDGUe du cycle
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de l’ÉFROHGHVSDUHQWVGH*X\DQFRXUWDXbbbb
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SQY
ACTUALITÉS DES COMMUNES
Montigny-le-Bretonneux
Maurepas
© Christian Lauté
La ville continue
son implantation
de caméras
Un petit jardin à cultiver
Les Maurepasiennes aiment le jardinage. La preuve : ce sont elles qui
cultivent plus de la moitié des trente-sept parcelles des jardins familiaux de la ville. Cet équipement public a ouvert ses portes en 2013
et il est géré par une association. L’objectif est de permettre à ceux
qui n’ont pas de jardin de pouvoir cultiver une parcelle de terrain de
50 à 140m2 et ainsi récolter des légumes à moindre coût, mais avec
une bonne dose de travail.
« Cultiver son jardin est pour moi un moment de détente unique »,
GSR½I*VERpSMWI0I+Y]EHIVPERSYZIPPITVqWMHIRXIHIP´EWWSGMEXMSR
«Ces jardins permettent de faire des rencontres et d’échanger. Nous
nous entraidons beaucoup. Nous donnons des conseils aux nouveaux
et nous partageons nos plants ou nos semis. » Chaque année quelques
parcelles se libèrent et une commission d’attribution composée d’élus
de la ville se réunit pour les affecter. Alors si vous habitez Maurepas
et si vous avez envie de cultiver votre petit jardin, vous pouvez tenter
ZSXVIGLERGI4SYVGIPEMPZSYWJEYHVEVIQTPMVYRI½GLIHIVIRWIMKRI
ments à la mairie mentionnant votre quotient familial.
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ZMHqSWYVZIMPPERGIEqXqMRWXEPPqITPEGI'LEVPIW(I+EYPPIEY\
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kPETSYVWYMXIHYQEMPPEKITVSGLIHIPEKEVIVYI.StP0I8LIYPIIX
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WYVP´EPPqIHIP´-ZVEMI« Aujourd’hui il y a 62 caméras sur la commune à
l’extérieur ou aux abords des équipements »TVqGMWIÉVMG4MSXGLIJHIPE
TSPMGIQYRMGMTEPIHI1SRXMKR]PI&VIXSRRIY\« C’est un bon outil de
dissuasion. Ces caméras nous permettent d’intervenir sur les incivilités, sur
HIWGSQTSVXIQIRXWHERKIVIY\SYWYVHIW¾EKVERXWHqPMXW2SYWEZSRWTY
par exemple, l’an dernier, démanteler grâce à ce système un réseau de
voleurs de vélos qui agissaient aux abords des équipements sportifs. »'I
W]WXrQITIYXqKEPIQIRXVqTSRHVIEY\FIWSMRWHIPETSPMGINYHMGMEMVI
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MRXIVZIRXMSRW§2SYWEZSRWIRTIVQERIRGIYREKIRXUYMWYVZIMPPIPIW
images venant de tous les quartiers de la ville, ce qui permet une très
bonne réactivité »TVqGMWIÉVMG4MSX
www.jardinfamiliauxmaurepas.jimdo.com
PLaisir
*EGIEY\RSYZIEY\IRNIY\IXHq½WHIWETSPMXMUYIWSGMEPIPEQYRMGMTEPMXq
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8
SQYMAG Ć n°12ĆJanvier 2016Ć LE MAGAZINE DE SAINT-QUENTIN-EN-YVELINES
© Jean-Julien Kraemer
Plaisir, ville solidaire et sociale
ACTUALITÉS DES COMMUNES
SQY
Trappes
Séances de rattrapage
pour les cinéphiles
© Jean-Julien Kraemer
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Mustang, Taxi Téhéran SY IRGSVI L’Homme irrationnel. 2´LqWMXI^ TEW k
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avec le Pass à découper dans Télérama des 13/01 et 20/01.
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Villepreux
© « Mairie de Villepreux »
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QIRXSVKERMWqITSYVPIWkERW4VSGLEMR§GSYWWMRWXSV]¨kXIWXIV
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09/01 à 11h à la médiathèque Le Nautilus,
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KWWSPHGLDWKHTXHYLOOHSUHX[IU
© Jean-Julien Kraemer
IL ÉTAIT UNE FOIS…
Voisins-le-Bretonneux
VOTRE MUTUELLE DE VILLAGE
Les villes qui permettent à leurs administrés d’avoir accès
à une mutuelle de qualité à un coût négocié sont rares. À
Saint-Quentin-en-Yvelines, Voisins est la première. Après avoir
interrogé ses habitants et ses salariés, la municipalité a lancé
l’été dernier un appel d’offres pour trouver la complémentaire
santé qui correspondrait le mieux à leurs attentes (qu’elle soit
une couverture généraliste couvrant les soins courants ainsi
que les hospitalisations, soins dentaires et d’optique). L’offre
de la Mutuelle de Prévoyance des Salariés (MPS) ayant été
retenue et négociée par la ville, les Vicinois peuvent désormais
s’y affilier, s’ils le souhaitent.
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SQYMAG Ć n°12ĆJanvier 2016Ć LE MAGAZINE DE SAINT-QUENTIN-EN-YVELINES
9
SQY
EN DIRECT DE L'AGGLO
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© Christian Lauté
Saint-Quentin revend son réseau câblé
En 2005 la communauté d’agglomération a acquis un réseau câblé (di΍érent de la ȴbre optique) qui couvre aujourd’hui près de 98b
du territoire. Après plus d’un an de négociations, mbuQDccRrGGerDcKDtYLeQtGȇ¬tretrRuY«DYec1uP«rLc¤Eleb}, a annoncé Gérald Favier,
vice-président en charge des grands projets, de la communication et du haut débit. Pour Michel Laugier, mbcelDSerPettrDGeQRuYelles
recettesSRurlȇ$JJlRP«rDtLRQ«YLterDGeQRuYellesG«SeQsesetR΍rLrDuQr«seDurePLs¢QLYeDuSDrleQRuYeDuSrRSrL«tDLreSRurlesKDELtDQtsb}
Retrouvez l'ensemble des délibérations sur www.sqy.fr/conseils
© Jean-Julien Kraemer
Saint-Quentin-en-Yvelines
soutient l’Île de loisirs
Avec sa réserve naturelle et ses nombreuses activités, l’Île de loisirs de Saint-Quentin-enYvelines est un poumon de nature au cœur des douze communes de Sqy. Si les investissements qui y sont réalisés sont ȴnancés par la région, il revient au conseil départemental
et l’Agglomération de prendre en charge, à parts égales, les frais de fonctionnement et
les dépenses d’exploitation de l’Île de loisirs s’ils ne sont pas couverts par les recettes. En
e΍et, en raison de diɝcultés de gestion ou d’aléas divers (fermeture de la piscine à vagues
ou étés pluvieux qui diminuent le nombre d’entrées payantes…), l’Île de loisirs présente
régulièrement un déȴcit en ȴn d’année. Lors du conseil du 1bdécembre, une participation ȴnancière complémentaire de 100b000bȜ a été votée. Ainsi, en 2015, la participation
globale de Saint-Quentin-en-Yvelines est de 30b000bȜ.
7KpkWUHHWSULQWHPSVGHVSRqWHV
ODFXOWXUHUD\RQQH
Équipement culturel phare du territoire, le Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines,
scène nationale, reçoit des subventions d’aide au fonctionnement et d’aide au
projet de l’Agglomération. En 2015, ces subventions étaient d’un montant de
1bb000bȜ pour le fonctionnement et 5b000bȜ pour la programmation de la Saison
-eune 3ublic. En 201, SQY maintient son soutien au ra\onnement intercommunal
du Théâtre. En attendant le vote du budget 201 et pour lui permettre d’e[ercer
son activité, une avance correspondant au tiers du montant des subventions 2015,
soit 50bbȜ, a été votée lors du conseil du 2bdécembre.
À l’occasion du 18e Printemps des Poètes, Saint-Quentin-en-Yvelines propose
d’accueillir les poètes pour un premier c\cle de résidences sur le territoire. Ainsi,
trois poètes seront hébergés ¢ /a &ommanderie de la 9illedieu ¢ Élancourtb
ils participeront durant leur résidence à des lectures-rencontres avec les
habitants, des ateliers au sein du réseau des médiathèques… La communauté
d’agglomération s’engage à verser un montant global de 1b200bȜ pour les trois
mois de résidence, soit 5b00bȜ par poète.
10
SQYMAG Ć n°12ĆJanvier 2016Ć /(0$*$=Ζ1('(6$Ζ1748(17Ζ1(1<9(/Ζ1(6
TEMPS DE TRAVAIL :
L’AGGLOMÉRATION TROUVE
UN ACCORD
Avec l’élargissement du périmètre de
Saint-Quentin-en-Yvelines, c’est un nouvel
Établissement public de coopération
intercommunal (EPCI) qui a été créé le
1erbMDQYLHUΖODGRQF«W«Q«FHVVDLUHGHȴ[HU
des nouvelles modalités d’organisation du
temps de travail à cette date pour permettre
à tous les agents de la nouvelle collectivité de
SDUWDJHUOHVP¬PHVUªJOHVGHWUDYDLO‚FHWWH
occasion, un nouveau protocole général a été
DGRSW«ORUVGXFRQVHLOGXbG«FHPEUH
Il porte le temps de travail annuel
¢bbKHXUHVVRLWOHFDGUHO«JDO
FRQWUHbKHXUHVSU«F«GHPPHQW
mb7RXWFHTXLD«W«DFW«VHWURXYHGDQVOH
SURWRFROHGȇDFFRUG-HOHGLVVROHQQHOOHPHQW
WRXVOHVHQJDJHPHQWVTXHMȇDLSULVVHURQW
UHVSHFW«V¢ODOHWWUHb}DWHQX¢SU«FLVHU0LFKHO
Laugier à propos du processus de négociation
DYHFOHSHUVRQQHOTXLDDERXWL¢FHWDFFRUG
SQY
© Christian Lauté
TERRITOIRE
([HUFLFHLQFHQGLHjODJDUHGH0RQWLJQ\
l’Agglomération passe le test !
Samedi 28bnovembre tout est calme dans les rues du quartier Saint-Quentin,
soudain une voiture s’engage dans le tunnel réservé aux bus de la gare de Montigny.
Quelques instants plus tard, une épaisse fumée fait son apparition…
Rassurons-nous, il ne s’agit pas ici de la
première scène d’un nouveau ȴlm catastrophe mais tout simplement du dernier
exercice de sécurité organisé par l’agglomération et ses partenaires.
Aȴn de garantir la sécurité des passagers des bus et des voyageurs en gare de
Saint-Quentin – Montigny, les services de
l’Agglomération, gestionnaire avec Sqybus
du réseau de transport en commun et en
charge des infrastructures, organisent
chaque année un test grandeur nature
pour vériȴer les procédures de sécurité et
apporter les modiȴcations qui s’imposent.
L’opération de cette année, menée dans le
contexte particulier de l’état d’urgence, a
nécessité deux mois de préparation.
Le scénario, mis en place par la cellule
sécurité bâtiment de la direction du patrimoine bâti de l’agglomération, intégrait la
participation de nombreux partenairesb :
la préfecture, la police nationale et la
police municipale de Montigny, le Service
départemental d
incendie et de secours
des Yvelines (Sdis8), la SNCF, Sqybus. Au
total, douze observateurs étaient en place
le matin de l’exercice prévu à 10h. Chacun
s’était vu rappeler son rôle quelques
minutes auparavant. Si les sapeurs-pompiers avaient été prévenus (pour éviter
d’interférer avec une intervention d’urgence), ce n’est pas le cas des personnels
de la gare (3 agents de sécurité, 6 agents
SNCF, 2 personnels d’entretien) et des
commerçants installés dans la salle des
pas-perdus.
Pour Arnaud Densa, ingénieur sécurité
de l’agglomération en charge de l’opération, mb le test sȇest ELeQ G«rRul« Ll \ D eu
uQe G«tectLRQ trªs Sr«cRce Ge lȇ«Y«QePeQt
G«cleQcKeur (l
arrivée d’un véhicule dans
le tunnel interdit à la circulation, N.D.L.R.)
SDrlesDJeQtsGes«curLt«LQceQGLeTuLsRQt
LQterYeQusrDSLGePeQtb} En e΍et, dès que
la voiture a été vue sur les écrans de
contrôle, le régulateur Sqybus en a été
alerté. À l’apparition de la première fumée
(des fumigènes pour simuler l’incendie du
véhicule) celui-ci a pu stopper la circulation. Conformément aux procédures, les
barrières se sont fermées et le trajet des
bus a été dévié. À l’intérieur de la gare et
sur les quais souterrains de la gare routière, le public a été évacué dans le calme
ou invité à utiliser les accès côté avenue
Paul-Delouvrier. Au même moment, à l’intérieur du tunnel, les pompiers sont intervenus pour éteindre le mbfeub}, bien aidés
par les extracteurs automatiques qui ont
poussé la fumée vers l’extérieur en préservant la station souterraine. Au ȴnal, il n’aura
pas fallu plus que quelques dizaines de
minutes pour que tout rentre dans l’ordre.
]VL
SQYMAG Ć n°12ĆJanvier 2016Ć /(0$*$=Ζ1('(6$Ζ1748(17Ζ1(1<9(/Ζ1(6
11
SQY
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DOSSIER
SQYMAG Ć n°12ĆJanvier 2016Ć LE MAGAZINE DE SAINT-QUENTIN-EN-YVELINES
DOSSIER
SQY
6DLQW4XHQWLQHQ<YHOLQHV
ELLES SONT FEMMES
ET CHEFS D’ENTREPRISE
Qu’elles soient stylistes, avocates, garagistes ou PDG, les SaintQuentinoises réunies dans ce dossier partagent le même goût
d’entreprendre. Des femmes qui ont su concilier désir d’indépendance
au cœur d’un territoire innovant et riche en opportunités.
En France, trois créateurs d’entreprise sur dix sont des créatrices. Qui
sont-ellesb" Quels sont leurs atouts
et leurs attentesb"… Lancé en 2012,
à l’occasion de la première journée
nationale des femmes entrepreneures, le baromètre mbFemmes et
création d’entrepriseb } (1) apporte
des éléments de réponse. Plus
jeunes et mieux scolarisées (58b sont diplômées de l’enseignement
supérieur contre 4b des hommes),
les femmes entrepreneures sont
guidées par un désir d’épanouissement personnel (pour 86b), le goût
d’entreprendre (80b) et la volonté
d’être indépendantes (6b).
Sur le plan personnel, plus d’une
femme chef d’entreprise sur deux
a des enfants à charge (près de 40b
des mères ont attendu d’avoir des
enfants, voire de les élever, pour
créer leur entreprise) et près d’une
sur trois vit seule (contre 13b des
hommes). Si elles optent souvent
pour des secteurs d’activité tra-
ditionnellement féminins (santé,
services à la personne, enseignement…), les femmes entrepreneures
doivent encore gagner en conȴance
et lever certains freins pour égaler
leurs homologues masculins (chi΍re
d’a΍aires plus modeste, craintes
concernant la rentabilité de leur
entreprise…).
En même temps, elles sont désormais plus nombreuses à être
accompagnées lors de la création
(43b contre 35b des hommes)
ou du développement (40b contre
34b) de leur entreprise. Si le soutien
des proches apparaît primordial,
les réseaux associatifs nationaux et
locaux (dont certains exclusivement
dédiés aux femmes, lLreSb) sont
ainsi d’indispensables relais pour
leur apporter conseils et soutien
(parrainage, networking, formations,
concours et trophées…). Le Fonds
de garantie à l’initiative des femmes
(FGIF), dispositif national conçu
pour faciliter l’accès des créatrices
d’entreprise aux ȴnancements, a
également gagné en notoriété (plus
de 1b800 garanties accordées, soit
50b millions d’euros mobilisés, en
2014, lireSb).
À Saint-Quentin-en-Yvelines, créatrices en devenir et femmes chefs
d’entreprise représentent un véritable potentiel lireSbet.
Elles disposent de structures qui
leur sont dédiées, à l’image de l’association CréActives. Cette féminisation – et, au-delà, la démocratisation
de l’entrepreneuriat – est activement portée par Saint-Quentinen-Yvelines. Du futur incubateur
qui sera lancé dans le courant de
l’année au ȴnancement de l’innovation et de la croissance via la plateforme Initiative SQY, l’Agglomération
encourage plus que jamais l’audace
et la mixité entrepreneuriale.
Baromètre annuel réalisé par la Caisse
d'épargne et l'institut BVA.
(1)
]Elsa Burette
© Christian Lauté
ELLES ONT TOUT NOTRE SOUTIEN
Jean-Michel Fourgous
Quel est le point commun entre Mercedes Erra (présidente d’Havas), Clara Gaymard
GLUHFWULFHGH*HQHUDO(OHFWULF)UDQFHRX6RSKLH%HOORQSU«VLGHQWHGH6RGH[Rb"&H
VRQWWRXWHVGHVIHPPHVFKHIVGȇHQWUHSULVHb6HORQ)UDQFHVWUDW«JLHbGHVIHPPHV
considèrent l’entrepreneuriat comme un bon choix de carrière. Elles auraient en
revanche moins souvent l'intention de se lancer que les hommes. Elles ne représentent
TXHbGHVFU«DWHXUVUHSUHQHXUVHWGLULJHDQWVG
HQWUHSULVHHQ)UDQFHb
VHXOHPHQWGLULJHQWXQHHQWUHSULVHGHVDODUL«VRXSOXVHWVHXOHVFLQTVRFL«W«VGX
&$&bVRQWDXMRXUGȇKXLSU«VLG«HVSDUGHVIHPPHV'HQRPEUHX[SURJUªVUHVWHQW¢
faire pour leur donner plus de visibilité et accroître leurs responsabilités économiques
et institutionnelles dans notre pays. Sur le territoire, c’est notamment le rôle de
CréActives, réseau d’entraide pour femmes chefs d’entreprise qui a tout notre soutien.
SQYMAG Ć n°12ĆJanvier 2016Ć LE MAGAZINE DE SAINT-QUENTIN-EN-YVELINES
13
SQY
DOSSIER
La réussite de jeunes pépites
Elles ont moins de 30 ans et partagent le même goût d’entreprendre. Rencontre
DYHFGHX[IHPPHVGȇD΍DLUHVHQGHYHQLUWDOHQWXHXVHVHWYRORQWDLUHV]E.B.
'HOSKLQH/RXLV
une affaire de famille
À 24 ans, Delphine Louis a
choisi de concilier vie de famille et création d’entreprise
IR JSRHERX P´qXq HIVRMIV%UYE
Procédés, nouveau spécialiste de l’installation sanitaire
TPSQFIVMI GLEYJJEKI© 9RI
société hébergée au sein de
4VSQSTSPI k 1SRXMKR] IX
soutenue par la Maison de
l’entreprise que cette jeune
Élancourtoise a décidé de
GVqIVEZIGWSRTrVI« Monter
YRI IRXVITVMWI G´IWX TVIRHVI
HIW VMWUYIW )R JEQMPPI SR PIW
QMRMQMWI ¨ EWWYVI GIXXI QrVI
HI HIY\ IRJERXW 'SQTXEFPI
de formation, Delphine Louis
a occupé différents postes
C’est en vacances à La Baule chez sa grand-tante Denise que Perrine, 6 ans,
au sein de grands groupes
découvre le tricot, la couture et la broderie… une passion est née ! Des robes
comme de PME, dont la sociéesquissées pour ses poupées à son premier job d’été chez H&M, à l’Espace
Xq6IGEPPk'SMKRMrVIW§.´EMEG
7EMRX5YIRXMRPENIYRIJIQQIGYPXMZIYRKSXEJ½VQqTSYVPIWX]PMWQI(IPk
UYMW YRI WSPMHI I\TqVMIRGI XERX
à en faire son métier, un doute subsiste… « J’adorais travailler dans la mode,
IRXIVQIWHIKIWXMSR½RERGMrVI
QEMW N´EZEMW FIWSMR H´sXVI EYXSRSQI ½RERGMrVIQIRX .´EM qXq IQFEYGLqI GSQQI
UYIHIVIPEXMSRRIPEZERXHIQI
GSQQIVGMEPITEVYRGPYFHI½XRIWWHI:SMWMRW 4YMW N´EMVINSMRXPIKVSYTI6IREYPX¨
VIXVEGIXIPPI4IVVMRI,qXMIVIRHSWWIPIGSWXYQIHI§GSQQIVGMEPIXIVVEMR¨
)R UYIPUYIW ERRqIW IPPI WI ZSMX GSR½IV PE KIWXMSR H´YRI qUYMTI KEKRI XVrW
FMIRWEZMI©QEMWW´MRXIVVSKI§7SMXNIGSRXMRYEMWkJEMVIGIQqXMIVUYMQITPEMWEMX
FMIRQEMWTEWkWSMXNIZMZEMWQSRVsZI4EWHIQIGTEWH´IRJERXG´qXEMXPI
QSQIRX¨VqWYQIPENIYRIEYXSIRXVITVIRIYWI
Soutenue par ses proches – § 9RI EQMI HIW &IEY\%VXW E GVqq QSR PSKS HIW
GSTMRIWQ´SRXTVsXqHIP´EVKIRX©8SYWGIWKIRWUYMSRXGVYIRQSM pEQ´EJEMXYR
FMIRJSY¨ – elle investit dans deux machines à coudre et un petit stock de
QEXMrVIW TVIQMrVIW HI UYEPMXq GSXSR qUYMXEFPI QSYWWIPMRI HI WSMI© 7SR
GVIHSTVSTSWIVHIWQSHrPIWIRXMrVIQIRXJEMXQEMRSVMKMREY\IXWYVQIWYVI
HYQERXIEYkPEPMRKIVMI4YMWZMIRRIRXPIWVSFIWHIQEVMqI§9RI½PPIUYMXI
GSR½IWSRETTEVIRGIP´YRHIWTPYWFIEY\NSYVWHIWEZMI G´IWXFIEYGSYTHITVIW
WMSR©QEMWG´IWXEYWWML]TIVKVEXM½ERX¨ avoue-t-elle en dévoilant, dans le cadre
GSW]HIWSREXIPMIVWEMRXUYIRXMRSMWPIWQSXWHIVIQIVGMIQIRXIRZS]qWTEVWIW
GPMIRXIW+VlGIkP´%WWSGMEXMSRTSYVPIHVSMXkP´MRMXMEXMZIqGSRSQMUYI%HMIPE
WX]PMWXIEVqGIQQIRXTYFqRq½GMIVH´YRQMGVSGVqHMX(IUYSMEGLIXIVWEXMRIX
HIRXIPPIHI'EPEMWTSYVGSRJIGXMSRRIVHIWIW§HSMKXWH´SV¨¯GSQQIHMWEMX
sa grand-tante Denise – les créations qu’elle exposera au Salon du mariage, à
4EVMWPIWIXNERZMIV
www.bypoupette.com – Salon du mariage, infos et invitations :
www.lesitedumariage.com
14
SQYMAG Ć n°12ĆJanvier 2016Ć LE MAGAZINE DE SAINT-QUENTIN-EN-YVELINES
PERGIV ¨ explique-t-elle, avant
HI WSYPMKRIV UY´IPPI E FqRq½
cié d’un prêt Initiative SQY de
ºTSYVGIXXIGVqEXMSR
§ .´EM TVMW PI XIQTW HI QI JSV
QIVHIGSRWSPMHIVQSRTVSNIXIX
HI FMIR Q´IRXSYVIV ¨ Du traiXIQIRXHIP´IEYEY\GIVXM½GEXW
d’économie d’énergie, l’expertise de Jean-Yves Louis est mise
à contribution dans tous les
GLEQTW H´MRXIVZIRXMSR H´%UYE
Procédés, le volet administratif
et la prospection étant assurés
TEV WE ½PPI § 6qYWWMV HERW YR
WIGXIYV IWWIRXMIPPIQIRX QEWGY
PMR IWX TSYV QSM YRI ZVEMI QS
XMZEXMSR -P JEYX EZSMV GSR½ERGI
IRWSMWEZSMVGSRZEMRGVITVSYZIV
WEZEPIYV1EMWG´IWXEYWWMGIUYM
QIHMWXMRKYIHIWEYXVIWHERWPI
FSR WIRW© SR WI WSYZMIRX HI
QSM¨WSYVMXIPPI
www.aqua-procedes.fr
© Christian Lauté
© Christian Lauté
3HUULQH+pWLHU
talent aiguilles
DOSSIER
SQY
Femmes de goûts
3DVVLRQQ«HVGHFXLVLQHGHX[6DLQW4XHQWLQRLVHVRQWFU««OHXUHPSORL
en lançant de savoureux concepts. Recette(s) de leur succès ]E.B.
$OH[DQGUD'LHWfait voyager vos papilles
GSQTEKRMIH´EWWYVERGITEVMWMIRRI)XTYMWN´IR
EMIYEWWI^HIWXVENIXWHITYMW0IW'PE]IWHIW
rapports hiérarchiques… J’ai toujours aimé
cuisiner mais les contraintes d’un restaurant
me semblaient incompatibles avec ma vie de
JEQMPPI'´IWX½REPIQIRXQSRQEVMUYMQ´EJEMX
VsZIV¯PMXXqVEPIQIRX¯HIVVMrVIPIGSQTXSMV
d’un JSSHXVYGO§8VYGO]¨IWXRqRIYJQSMW
plus tard, le 1erQEVW¨
© Christian Lauté
AVEZ-VOUS ÉTÉ SOUTENUE
3285&(77(&5‹$7Ζ21b"
COMMENT ÊTES-VOUS
ARRIVÉE AU VOLANT
'(mb0Ζ'Ζ‚b+(85(6b}b"
§ J’étais acheteur grands comptes pour une
QI § HqZEPMWIV ¨ EZIG PIYVW GSTMRIW IX NI ZSMW
FMIRUY´IPPIWEYWWMWSRX½rVIWHIPIYVQrVI¨
QUELLES SONT LES RAISONS
'(9275(68&&Š6b"
.IXVEZEMPPIHIWTVSHYMXWWMQTPIWHIWEMWSR0IW
femmes de ma famille ont toujours fait des
WSYTIW (IW ZIPSYXqW EY\ WQSSXLMIW PE § TS
XMSRQEKMUYI¨G´IWXYRTIYQEWMKREXYVI0IW
IQTPEGIQIRXWSRXqXqHMJ½GMPIWkXVSYZIV¯IX
WERWIY\NIR´EYVEMWNEQEMWSFXIRYYR½RERGI
ment à hauteur de 50 % de mon projet – mais
EYNSYVH´LYMN´EMYRIGPMIRXrPIVqKYPMrVIHIWqXY
diants de 3IS, à Élancourt, aux salariés de VilleTVIY\SY1SRXMKR]0IWVqWIEY\WSGMEY\Q´SRX
qXq XVrW YXMPIW TSYV QI JEMVI GSRREwXVI IX NI
PIW YXMPMWI EGXMZIQIRX RSYZIPPI GEVXI LIFHS
QEHEMVIKEPIVMITLSXSW©)XNIXVEZEMPPIEYWWM
comme traiteur, avec ou sans JSSHXVYGO : servir
150 couverts par jour lors du dernier Open de
+SPJG´qXEMXPEGSRWqGVEXMSR¨VMVIW
§ Plusieurs de mes proches ont connu des
qGLIGW.´EZEMWTIYVHIRITEW]EVVMZIV©EPSVW
NI QI WYMW HSRRq PIW QS]IRW HI VqYWWMV .´EM
suivi une formation à l’école Ferrandi, à Paris, et effectué un stage chez un restaurateur
avant d’être accompagnée par la Chambre de
QqXMIVWHIW=ZIPMRIW1SRQEVMWEPEVMqQ´EMHI
qRSVQqQIRX '´IWX QSR [IFQEWXIV QSR HM
VIGXIYV ½RERGMIV QSR GLEVKq HI GSQQYRMGE
XMSR©MPQIVIH]REQMWIGLEUYIJSMWUYIN´IREM
FIWSMR)XTYMWMP]EQIW½PPIW0IZIRHVIHMNIRI
http://midiaquatorzeheures.free.fr
WYMWTEWPSMRHIPIYVGSPPrKI4EVJSMWIPPIWTEWWIRX 7«Ob
© Christian Lauté
6DQGULQH*LUDUG
la femme chocolat
8SYX IWX TEVXM© H´YR XMVEQMWY 7SR HIWWIVX JqXMGLI 7ERHVMRI +MVEVH
42 ans, en a longtemps régalé ses proches avant de toucher un cercle
HITPYWIRTPYWZEWXIHIGLERGIY\KSYVQIXW§.´EMGSQQIRGqkXVEZEMPPIV
GLI^.'(IGEY\k4PEMWMVEZERXH´qZSPYIVGSQQIKIWXMSRREMVIEYWIMRH´YRI
GIRXVEPI H´EGLEXW k 7EMRX3YIR ¨, se remémore cette Maurepasienne
H´EHSTXMSR§0SVWUY´YRTSXqXEMXSVKERMWqNITVqTEVEMWXSYNSYVWYRXMVEQMWY
-PqXEMXPMUYMHqIRHM\QMRYXIW9RNSYVQIWGSPPrKYIWQ´SRXHIQERHqTSYV
UYSMNIRIPIGSQQIVGMEPMWIVEMWTEW©¨%Y½PHIWQSMWPIGSVHSRFPIY
PIYVTVSTSWIYRQIRYkPEGEVXIGSRGSGXqGLEUYIWSMVHERWWEGYMWMRI
*MRWSRGSQMXqH´IRXVITVMWIPYMGSR½IPEVqEPMWEXMSRHYFYJJIXHI
2StPªPEGPqHIY\RYMXWFPERGLIWIXYRWYGGrW
L’année suivante, à la faveur d’un plan de sauvegarde de l’emploi, l’auto-entrepreneure fait le grand saut et signe sa reconversion dans la
ZIRXIHITPEXWGYMWMRqW4VS½XERXHYTEWWEKIHIWGSYVIYVWIXHIWWYT
TSVXIVWk1EYVITEWPSVWHYHIVRMIV4EVMW2MGIIPPIESYZIVXWEFSY
XMUYI PI QEVW HERW P´ERGMIR EXIPMIV HI WSR TrVI QMW EY\ RSVQIW IX
VITIMRXEY\GSYPIYVWHIW§+¨TSYV+MVEVH+SYVQERHW+SYVQIXW
§ 1IW TEVIRXW H´ERGMIRW GSQQIVpERXW Q´SRX ETTSVXq PIYVW GSRWIMPW IX
YRZVEMWSYXMIRQSVEP 4SYVPIVIWXI HIPEGYMWMRMrVIkPEWEPEHIXXI2(06
QIYFPIVqJVMKqVq NIQIWYMWHqFVSYMPPqIWIYPI 0IG|XqPSGEPIXJEMXQEMWSR
EXSYXHIWYMXITPYIXHITYMW PIFSYGLIkSVIMPPIJSRGXMSRRI¨KPMWWIXIPPI
)RXVI PE FSYXMUYI PIW PMZVEMWSRW IR IRXVITVMWIW 7MXE k 4PEMWMV%^YVIP k
1SRXMKR]©SYGLI^PIWTIVWSRRIWlKqIWIXPIWQIRYWHIJsXITIR
HEMWSRWHIGVqQEMPPrVIQEVMEKIW©XMVEQMWYWKEPIXXIWHIWVSMWIXSWWS
buco ont trouvé leur public !
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SQYMAG Ć n°12ĆJanvier 2016Ć LE MAGAZINE DE SAINT-QUENTIN-EN-YVELINES
15
DOSSIER
© Jean-Julien Kraemer
SQY
Les femmes
s’organisent en réseau
Selon les statistiques, en France, elles ne représentent que 30% des créations d’entreprises
HWFHFKL΍UHUHVWHVWDEOHGHSXLVSOXVLHXUVDQQ«HV3RXUIDLUH«YROXHUODVLWXDWLRQHW
DLGHUOHVIHPPHV¢FU«HUOHXUHQWUHSULVHGHVDVVRFLDWLRQVYRLHQWOHMRXUHWGHVV\QGLFDWV
SURIHVVLRQQHOVFU«HQWGHVGLVSRVLWLIVVS«FLȴTXHV‹WDWGHVOLHX[]C.C.
La Confédération générale des petites et
QS]IRRIWIRXVITVMWIW'+41)JEMXSJ½GIHI
TMSRRMrVIEYWIMRHIWW]RHMGEXWTVSJIWWMSRRIPW
IPPI E GVqq YR GPYF § )RXVITVIRIYVMEX EY Jq
QMRMR¨HIZIRYYRIEWWSGMEXMSRIXUYMEYRI
antenne dans les Yvelines.
« Il y a 10 ans, notre présidente nationale a rédigé un livre blanc pour dénoncer le faible taux
de chefs d’entreprise femmes en France (24%)
ainsi que le nombre de femmes présentent aux
comités de direction (26%), des taux parmi les
plus faibles des pays européens. Malheureusement, ces chiffres ont très peu évolué »,VEGSRXI
1YVMIP 4VMRKI^ TLSXS PE H]REQMUYI TVqWM
HIRXIHYGPYF§)RXVITVIRIYVMEXEYJqQMRMR¨
16
des Yvelines. « Le premier frein ce sont les
femmes elles-mêmes. Il y a aussi beaucoup de
préjugés et de stéréotypes à combattre : on ne
peut pas être maman et chef d’entreprise, les
femmes ont l’impression qu’elles doivent avoir
100% des compétences pour se lancer ce qui
n’est pas le cas des hommes. Ces stéréotypes
font souvent que les femmes restent attachées
kHIWV|PIWQSMRWWMKRM½GEXMJWEYWIMRHIWIRXVI
prises. » 0E QMWI IR TPEGI HI VqWIEY\ IX HI
mentorat est alors fondamentale.
CHANGER SES PRÉJUGÉS
« En mettant en avant les femmes qui ont réussi, nous montrons aux autres que c’est possible.
Puis, nous les accompagnons concrètement
SQYMAG Ć n°12ĆJanvier 2016Ć LE MAGAZINE DE SAINT-QUENTIN-EN-YVELINES
dans leurs démarches de création. C’est dans
ce sens que nous organisons les trophées nationaux de l’entreprenariat au féminin ainsi
que des assises. Être en réseau, c’est aussi se
sentir plus forte et oser plus facilement. » Les
JIQQIW HSMZIRX qKEPIQIRX PYXXIV GSRXVI
YR GIV XEMR § QEGLMWQI ¨ UYM I\MWXI IRGSVI
HERWGIVXEMRIWIRXVITVMWIWIXMRWXMXYXMSRW« la
grande phrase, c’est : tu es là grâce aux quotas.
C’est d’ailleurs ce que m’a dit un homologue du
Conseil économique et social qui, pour terminer
sa phrase, m’a indiqué la place de la machine
à café ! »4EVGIUYIGIGSQFEXR´IWXTEWYRM
UYIQIRX GIPYM HIW JIQQIW PI GPYF EGGYIMPPI
les hommes. « C’est avec eux que nous parviendrons vraiment à faire évoluer les choses. »
DOSSIER
SQY
S’entraider pour créer
6RXWHQLUOHVIHPPHVGDQVOHXULG«HGHFU«HUXQHHQWUHSULVH
YRLO¢ODPLVVLRQTXHVȇHVWȴ[«HOȇDVVRFLDWLRQ&U«$FWLYHV¢6DLQW4XHQWLQHQ<YHOLQHV]C.C.
© Christian Lauté
« La quasi-totalité de nos adhérentes
ont créé leur propre emploi en créant
leur structure. Il s’agit pour nous de les
aider à trouver le bon statut, les conseilPIV IX PIW JEMVI TVS½XIV HI RSXVI VqWIEY
de contacts » I\TPMUYI )QQERYIPPI
4YXEY\ RSYZIPPI TVqWMHIRXI HI P´EW
WSGMEXMSR 4SYV JEMVI ZMZVI PI VqWIEY
'Vq%GXMZIW SVKERMWI YR TIXMX HqNIY
RIV QIRWYIP IX YRI KVERHI NSYVRqI
annuelle. « Nous voulons donner une
aide très concrète pour que toutes ces
JIQQIW WIYPIW JEGI EY\ HMJ½GYPXqW HI
la création d’entreprise, puissent s’en
sortir. Nous les accompagnons dans leur
développement commercial, dans l’utilisation des outils numériques et pour leur
développement personnel, pour qu’elles
KEKRIRX IR GSR½ERGI ¨ 0´EWWSGMEXMSR
GSQTXI EYNSYVH´LYM QIQFVIW
FIEYGSYT HI GVqEXVMGIW H´SFNIXW HIW
HqGSVEXVMGIWHIWGSEGLIWIXHIWKVE
phistes.
www.creactives.org
DE NOMBREUSES ASSOCIATIONS
SE MOBILISENT POUR AIDER LES FEMMES
À CRÉER LEUR ENTREPRISE.
PETIT TOUR D’HORIZON NON EXHAUSTIF :
Action’elles (réseau pour les porteuses de projets et les femmes chefs d’entreprise)
www.actionelles.fr
Entreprendre au féminin, programme de l’ESSEC
www.federationpionnieres.org
Force femme (accompagnement et soutien des femmes de plus de 45 ans
dans leurs démarches de retour à l’emploi et de création d’entreprise)
www.forcefemmes.com
Business professional women France
(réseau de femmes salariés, chefs d’entreprise, professions libérales)
www.bpw.fr
Cyber Elles (association d’e-entrepreneuses et dirigeantes)
www.Cyberelles.com
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UN FONDS DE
GARANTIE POUR
LES FEMMES
/H)RQGVGHJDUDQWLH¢
OȇLQLWLDWLYHGHVIHPPHV
)Ζ*)DSRXUREMHFWLI
GHIDFLOLWHUOȇDFFªVDX
FU«GLWEDQFDLUHGHV
IHPPHVSRXUȴQDQFHU
la création, la reprise
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GHOHXUHQWUHSULVH
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une durée de prêts
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SQYMAG Ć n°12ĆJanvier 2016Ć LE MAGAZINE DE SAINT-QUENTIN-EN-YVELINES
17
SQY
DOSSIER
/0&
Exclusivement féminin
)ORUHQFH%RXUUHDX
une garagiste
pas comme les autres
« J’ai appris la technique lorsque j’étais
responsable des pièces de rechange
chez Alfa Laval », raconte Florence
Bourreau, gérante du garage du Plateau, à Guyancourt. « Je suis autodidacte. Le fonctionnement d’une voiture
c’est simple, alors, quand j’explique aux
clients les problèmes, je le fais simplement surtout sans faire état d’une sorte
de supériorité de celui qui sait, comme
le font la plupart des garagistes ! » Voilà
sans doute ce qui caractérise le plus
Florence, sa simplicité et sa générosité
dans tout ce qu’elle fait. « En plus, moi
je ne pousse jamais à la vente. Ici c’est
une interdiction, on ne change que ce
qui doit vraiment l’être ! » Alors, c’est
certain, être à la tête d’un garage n’est
pas facile tous les jours, mais elle aime
ça. « Au départ les clients étaient surpris. Certains ne s’adressaient pas à moi
croyant que j’étais la secrétaire. Beaucoup pensent que c’est mon employé
le patron » GSR½I *PSVIRGI IR VMERX
Quant à la question du management
« au féminin », pour elle, c’est une évidence. « Je suis beaucoup plus cool et
attentive aux problèmes de mes salariés que les autres garagistes. » Côté
clients, ils apprécient puisque le garage
ne désemplit pas et que 60% d’entres
eux sont des habitués.
Le cabinet d’avocats LMC partenaires
DXQHSDUWLFXODULW«VLQJXOLªUHbLOD«W«
créé par deux femmes et il est encore
aujourd’hui quasiment exclusivement
composé de femmes.
« J’ai créé le cabinet LMC Partenaires avec une amie avocate en
1994. Le cabinet est resté féminin jusqu’en 2011 date à laquelle
trois hommes sont arrivés. Être majoritairement des femmes était
une volonté mais cela correspondait aussi à une réalité. Les femmes
candidates pour rejoindre le cabinet étaient plus sérieuses, plus stratégiques, plus tenaces, dynamiques et accrocheuses », explique Florence Mercadé-Choquet, l’une des fondatrices associées de LMC
qui compte aujourd’hui sept avocats, une juriste et des assistantes
(neuf femmes et un homme). « Au début, cela suscitait beaucoup
d’interrogations. On nous demandait si on travaillait le mercredi ou
comment nous faisions pour gérer les grossesses. Beaucoup avaient
du mal à comprendre que notre cabinet se développe autant. » Une
WTqGM½GMXqUYMR´IWXTEWYRTVSFPrQIHERWPIQMPMIYEWWI^JqQMRM
sé des avocats du droit social. « On retrouve les hommes dans le
HVSMXTqREPPIHVSMX½WGEPSYPIHVSMXHIWEJJEMVIW¨, constate Aurélie
Segonne-Morand, l’autre associée du cabinet. « Dans notre profession, il y a un respect mutuel, il y a des professionnels en face de
professionnels… »'|XqQEREKIQIRXPIWHIY\EWWSGMqIWKrVIRX
le cabinet comme une entreprise en étant attachées au bien-être
de leurs collaborateurs. Les locaux sont ainsi dotés d’une grande
cuisine conviviale et d’une salle de sport. Chacun a choisi la couleur et la décoration de son bureau. Les associées estiment que
se sentir bien au travail est indispensable dans une profession si
WXVIWWERXIS€PEGLEVKIHIXVEZEMPIWXXVrWMQTSVXERXI
© Christian Lauté
18
© Christian Lauté
Elle a racheté le garage du Plateau en 1999,
et depuis, elle est à la tête de cette activité
considérée comme très masculine. Elle assume
tout avec un large sourire.
SQYMAG Ć n°12ĆJanvier 2016Ć LE MAGAZINE DE SAINT-QUENTIN-EN-YVELINES
DOSSIER
SQY
0DULH/XFH*RGLQRW
la première femme au
comité de direction de
Bouygues Construction
'HOSKLQH$QVTXHU
Rodenstock a une
directrice générale
Exceptionnelle, elle l’est a plus d’un titre. Marie-Luce Godinot est la nouvelle
directrice de l’innovation et du développement durable de Bouygues ConstrucXMSR'´IWXPETVIQMrVIIXPEWIYPIJIQQIkWMqKIVEYQMPMIYHIWHM\LYMXLSQQIW
du comité de direction. Souriante et chaleureuse, cette polytechnicienne, maQERHIUYEXVIIRJERXWEVqYWWMWEGEVVMrVIWERWVIRSRGIVkWEZMIJEQMPMEPIKVlGI
à une organisation entre elle et son mari. « Les mentalités doivent évoluer pour
que les aménagements du temps, arriver plus tard ou partir plus tôt, ne soient
pas considérés comme un manque d’implication personnelle ou d’ambition. Il faut
également lutter contre ce qui peut, au départ, être de bons sentiments. Elle a un
enfant en bas âge, elle ne pourra pas faire beaucoup de déplacements… C’est
aux femmes de faire les choix de leur organisation et à personne d’autre. » Pour
promouvoir la diversité et inciter les femmes à s’engager aux postes à responsabilité, Marie-Luce Godinot a créé, avec d’autres, un réseau de femmes au sein
du Groupe Bouygues Construction. « La question de l’ambition au féminin est
complexe. Face à un poste à pourvoir, les femmes vont exprimer leurs craintes, ce
que fera moins un homme. Les recruteurs, internes ou externes, doivent en être
conscients et privilégier l’analyse des compétences. Les hommes et les femmes ont
des points de vue différents et des manières différentes d’aborder les choses. C’est
une richesse extraordinaire et c’est un facteur de performance pour l’entreprise. »
(Lire la suite de l’article sur www.sqyentreprises.com)
SQYMAG Ć n°12ĆJanvier 2016Ć LE MAGAZINE DE SAINT-QUENTIN-EN-YVELINES
© Christian Lauté
© Christian Lauté
§-PJEYXTPYWGSQFEXXVIIXW´EJ½VQIVUYIPIWLSQQIWTSYVVqYWWMV¨
GSR½I(IPTLMRI%RWUYIVTVIQMrVIHMVIGXVMGIKqRqVEPIHYKVSYTI
allemand Rodenstock. Pourtant ce groupe, elle l’avait quitté en
1995. §.´EZEMWYRITIXMXI½PPIIXUYERHSRTEVXEMXHYFYVIEYkL
le directeur général nous disait qu’on prenait notre après-midi. C’était
intenable », raconte-t-elle. Elle revient dans le groupe en 2005,
puis, en 2011, elle postule pour être la directrice générale de la
½PMEPIJVERpEMWI« Les femmes sont tout à fait capables de diriger
une entreprise, il faut qu’elles en soient conscientes ! Les femmes
WIQIXXIRXHIWJVIMRWIPPIWR´SRXTEWEWWI^GSR½ERGI-PJEYXUYIPIW
mentalités évoluent et il faut que les femmes soient proactives. » En
tant que dirigeante, elle prône pour un management basé sur le
dialogue et l’écoute « le compromis plus que la terreur ! J’essaie
de faire en sorte que les salariés soient le mieux possible dans
P´IRXVITVMWI.IWYMWqKEPIQIRXXVrWEXXEGLqIkP´qKEPMXqHIWEPEMVI
IRXVILSQQIWIXJIQQIW¨)R½RIXG´IWXPSMRH´sXVIYRHqXEMP
(IPTLMRI%RWUYIVR´SVKERMWINEQEMWHIVqYRMSRIR½RHINSYVRqI
19
SQY
SOCIÉTÉ
© Christian Lauté
&RQVRPPDWLRQ
Le bio grandeur nature
/HELRDOHYHQWHQSRXSHb)UXLWVHWO«JXPHVĕXIVSURGXLWVODLWLHUVȐHQSUªV
GHVL[)UDQ©DLVVXUGL[bFRQWUHbHQHQRQWFRQVRPP«U«JXOLªUHPHQW.
8QHWHQGDQFHTXLQHVHG«PHQWSDV¢6DLQW4XHQWLQHQ<YHOLQHVR»OHVPDJDVLQV
VS«FLDOLV«VFRQQDLVVHQWXQHEHOOHFURLVVDQFH
«B
ien manger, c’est le début
du bonKeurȐb } Tracée
sur une ardoise, entre
brassées de pains
frais et rayon épicerie
joliment achalandé, cette petite phrase
résume bien l’état d’esprit de Nathalie
Girard et Clément Sorret (photo). Depuis
le mois d’avril, le jeune couple a repris
la gérance du magasin bio Un petit tour
à la ferme, à Montigny-le-Bretonneux.
«b 'es comSléments alimentaires au ra\on
Srimeur Ȃ l’un des éléments SKares de notre
boutiTue Ȃ, nous SroSosons des Sroduits de
Tualité Tue nous connaissons bien Sour les
consommer nous-mêmes et des marques
cKoisies en toute indéSendanceb }, résume
ce néo-commerçant venu au bio par le
sport. Des paniers composés de fruits
et légumes de saison, 100b personnalisables, peuvent également être retirés
en boutique.
Implantée depuis 15 ans au cœur de
Montigny-le-Bretonneux, l’enseigne Biocoop
Pleinchamp dans la ville rassemble, quant
à elle, près de 10b 000 références sur
une superȴcie de 300b m2 avec espaces
20
boulangerie, traiteur, épicerie, produits
frais… Au rayon nouveautés, des paniers
repas permettent désormais aux salariés,
étudiants ou habitants des alentours de
déjeuner sur le pouce, bio et équilibré.
Du pâtidou (2) farci aux galettes végétariennes, plus de 250 recettes sont proposées sur le site qui liste, par ailleurs, les
animations organisées chaque mois par
l’équipe du magasin (ateliers culinaires,
aromathérapie…).
Parmi les 245 magasins bios du réseau La
Vie Claire, deux sont implantés dans les
communes de Maurepas et Plaisir. Outre
une gamme étendue de produits sains et
naturels, du sirop d’agave au dentifrice à
l’Aloe vera, ces deux points de vente permettent de passer commande en ligne,
grâce au service mbCliquez Biob}, puis de
récupérer ses emplettes en magasin. Sur
les rayonnages de Magny Bio, niché route
de Versailles, une sélection variée allant
des laitages aux cosmétiques en passant
par des produits locaux oubsans gluten.
Choux romanesco, panais et betteraves
rouges sont également proposés sous
forme de paniers hebdomadaires.
SQYMAG Ć n°12ĆJanvier 2016Ć /(0$*$=Ζ1('(6$Ζ1748(17Ζ1(1<9(/Ζ1(6
Et peut-être connaissiez-vous Harmonial,
qui a fermé ses portes mi-novembre à
Élancourtb" Aȴn de pallier cette disparition, Mélissa Le Yaouanq, Élancourtoise
mère de quatre enfants, planche sur
la création d’une nouvelle boutique
bio en ligne. Un projet à découvrir sur
http://melyssa.org/bio. ]Elsa Burette
Baromètre 2015 Agence BIO/CSA.
Courge blanche striée de vert au goût
proche de la châtaigne.
(1)
(2)
VOS BOUTIQUES
EN LIGNE
www.unpetittouralaferme.fr
www.magnybio.fr
www.biocoop-pleinchamp.fr
www.natureo-bio.fr/magasinles-clayes-sous-bois
www.lavieclaire.com/
magasin-bio/maurepas.html
www.lavieclaire.com/
magasin-bio/plaisir.html
SOCIÉTÉ
SQY
=RRPVXU«
NaturéO
'X&DUUHIRXUGHOȇ(VSDFH6DLQW4XHQWLQDX$XFKDQGH0DXUHSDV
ODJUDQGHGLVWULEXWLRQFXOWLYHHOOHDXVVLOHELRGDQVVHVUD\RQV&RPPHQW
XQVXSHUPDUFK«WHOTXH1DWXU«2DX[&OD\HVVRXV%RLVHWGHSXLVG«FHPEUH
¢0DJQ\VHGLVWLQJXHWLOGHVJUDQGHVHQVHLJQHVmbFODVVLTXHVb}b"
NDWXU«2b$OSKD3DUNDYH
nue Henri-Barbusse aux Clayessous-Bois – 7«Obbbb
www.natureo-bio.fr/magasinles-clayes-sous-bois
Marché
bio
© Christian Lauté
«bCe qui nous démarque, c’est la grande
diYersité des Sroduits b bio que
nous SroSosons sur Srªs de bm2, la
Srésence de ra\ons traditionnels boucKerie, boulangerieȐ et les liens SriYilégiés que cKaque 1aturé2 construit
aYec des Sroducteurs locau[b}, résume
Mathieu Souchard, directeur de
l’enseigne clétienne ouverte en
2012. De l’espace mbbeauté santéb}
à l’univers mbbébéb}, conseils avisés
et animations régulières font aussi
la di΍érence. ]E.B.
Mathieu Souchard et son équipe privilégient les producteurs locaux.
Depuis le mois d’avril, le marché dominical de la Sourderie,
place Jacques-Cœur à Montigny-le-Bretonneux, fait
désormais la part belle aux produits bio et artisanaux. Au
PHQXbYLDQGHHWĕXIVSURGXLWVGDQVXQHIHUPHELRORJLTXH
au cœur de la Normandie, charcuterie artisanale, légumes
solidaires du Jardin de Cocagne, tisane d’ortie… L’occasion
GHFRQFLOLHUȴOLªUHVFRXUWHVHWSODLVLUGHVSDSLOOHVb
Artisans du Monde : éthique et biologique
/DQRXYHOOHERXWLTXH$UWLVDQVGX0RQGH
SURSRVHXQYR\DJHJRXUPDQGHWVROLGDLUHHQWUH
FU«DWLRQVDUWLVDQDOHVFRVP«WLTXHVHWSURGXLWV
DOLPHQWDLUHV«TXLWDEOHVELRSRXUODSOXSDUW
RENDEZ-VOUS
Le mois de mai
sera celui de la
femme dans le
réseau Artisans
du Monde.
À suivre dans
votre boutique
guyancourtoise.
Artisans du Monde
6DLQW4XHQWLQHQ<YHOLQHVb
mail des Saules à Guyancourt
T«Obbbb
www.artisansdumonde.org
(UXEULTXHmbSUªVGHFKH]YRXVb}
SXLVmbSDUU«JLRQb}
© Christian Lauté
Basée à Trappes durant dix ans,
l’association Artisans du Monde
a emménagé dans de nouveaux
locaux en juin dernier, à Guyancourt.
Outre les stands animés chaque
week-end sur les marchés
(Maurepas, Plaisir…), une vingtaine
de bénévoles se relaie désormais au
cœur de cette boutique de 48bm2.
«b 1ous interYenons aussi dans les
établissements scolaires, aȴn de sensibiliser les Slus Meunes au commerce
équitable, et organisons des Yentes en
entreSrises (gis, $reYa, 2range, 6aIran
ou encore le Crédit agricole nous ont
déM¢ ouYert leurs Sortesb }, explique
Annic Thomasset, la présidente.
Chocolat de Bolivie (l’un des produits stars), noix de muscade
du Sri Lanka, café d’Éthiopie…
«b 7ous nos Sroduits ne sont Sas
certiȴés bio mais tous sont cultiYés
dans le resSect de l’enYironnement
absence de Sesticides, acKeminement Sar bateauȐ Sar des Sroducteurs Sartenaires Mustement rémunérés Sour leur traYailb }, précise
Régine Chardel, trésorière de
l’association. ]E.B.
Du thé au quinoa, le bio fait partie
des standards du commerce équitable.
SQYMAG Ć n°12ĆJanvier 2016Ć /(0$*$=Ζ1('(6$Ζ1748(17Ζ1(1<9(/Ζ1(6
21
PORTRAIT
© Jean-Julien Kraemer
SQY
22
SQYMAG Ć n°12ĆJanvier 2016Ć LE MAGAZINE DE SAINT-QUENTIN-EN-YVELINES
PORTRAIT
SQY
+RVKL
LA VOIX DU SUCCÈS
Ignymontaine de 19 ans, Mathilde Gerner, alias Hoshi, a déjà de
nombreuses scènes à son actif. Après avoir coché les cases "The Voice" et
"Rising star", elle va sortir son premier album cette année.
M
ais quel parcoursb Au Vélodrome
National, avec Sanseverino, en
décembre dernier pour le Téléthon,
au Gibus, sur les scènes locales…
Hoshi est à l’aise partout et elle est
de plus en plus demandée. Chanceuse " Certes,
mbhoshib} signiȴe mbétoileb} en japonais, mais cette
fan de manga doit surtout son succès à son talent.
L’EXPÉRIENCE DE LA SCÈNE
À six ans, elle joue déjà du piano. À quatorze ans,
elle se met à la guitare et signe ses premières compositions. À seize ans, elle commence à brûler les
planches avec son groupe Transtory. L’aventure
démarre bien, mais elle sera éphémère. «b 2n a
débuté en Iaisant du rock Iran©ais et ©a s’est terminé
en métal anglais, commente la jeune femme -e n’\
trouYais Slus mon comSteb} Elle se lance alors en
solo et présente le concours mb Jeunes talentsb }
du Service de musique ampliȴée de Montigny-leBretonneux (Sma), qu’elle remporte. Marc Isacco,
le directeur du Sma, croit en elle et lui propose son
aide. «bΖl m’a réellement suiYie de Srªs, conȴe Hoshi.
Ζl Yenait au[ réSétitions, me Srésentait des musiciens
SroIessionnels et il m’a Iait Mouer ¢ la salle /ouis--ouYet,
¢ la salle -acques-Brel, Sour la )ête de la musiqueȐb}
THE VOICE ET RISING STAR
Un parcours scénique qui aguerrit la jeune artiste.
Mais qu’en pense le publicb" Elle choisit de passer
l’épreuve du Net et poste un titre sur Youtube.
Remarquée par la production de mb The Voiceb },
programmée sur TF1, elle est alors contactée pour
passer un casting… qu’elle réussitb Mais, juste avant
d’arriver devant le fameux jury, elle quitte l’émission.
« Ζls Youlaient m’imSoser une cKanson qui ne me corresSondait Sas du tout et M’ai reIusé de SoursuiYre l’aYentureb}
Une attitude atypique qui fait le buzz. Entre articles,
réseaux sociaux et forums, Hoshi se retrouve au centre
de toutes les discussions. Stéphane Jourdan, son
manager rencontré à l
ex-Scène Bastille (Badaboum),
l’emmène alors en studio pour enregistrer ses premiers titres. Marc Isacco, quant à lui, l’aide à réaliser
un clip. Une vidéo qui lui permet d’être repérée par la
production de l’émission mbRising starb}, di΍usée sur
M6. Elle passe les quatre castings et est retenue pour
faire le direct. Nous sommes en octobre 2014. Sa prestation est saluée par le jury mais il manque 2 des
su΍rages du public pour aller plus loin. Elle apprendra
par la suite que les votes ont débuté en retard…
UN ALBUM À VENIR
Mais l’expérience est bénéȴque. Désormais, on reconnaît Hoshi dans la rue. Épaulée par le label Styiens, elle
s’épanouit aujourd’hui dans un style pop-rock teinté
d’électro. Quant à ses textes, ils reȵètent le quotidien
de sa génération. «b-e Sarle de moi bien s½r, de ce que Me
ressens, mais aussi des attentes et des enYies des Meunes de
mon ¤ge -’obserYe beaucouSb} Après huit mois passés
en studio, son premier album est prêt. Il sortira courant 2016. Plusieurs radios seraient déjà intéressées
pour di΍user ses titres et on les comprend… Qui se
priverait d’une bonne mbétoileb}b" ]Nicolas Gervais
wZZIDFHERRNFRP+RVKL2ɝ
FLHOOH
SQYMAG Ć n°12ĆJanvier 2016Ć LE MAGAZINE DE SAINT-QUENTIN-EN-YVELINES
23
SQY
ÉCONOMIE
Un site de covoiturage
SRXUO¶(XURSHHWOHPRQGH
Medhi Bouretima habite Montigny-le-Bretonneux et il vient de créer un nouveau site
de covoiturage Europe carpooling. Son idéeb: miser sur l’innovation et l’international.
et une ouverture du site vers l’Europe
et ensuite vers le monde entier «b/e site
fonctionne partout où il y a Google map.
/e systªme repªre Yotre adresse ΖP et Yous
propose en priorité tous les trajets les plus
procKes de cKe] Yousb}, explique-t-il.
LE SITE INNOVE GRÂCE À
DE NOUVELLES FONCTIONNALITÉS
© Christian Lauté
Europe carpooling est multilangue
avec déjà six langues proposées (français, anglais, espagnol, portugais, allemand et italien) et bientôt le russe et
le tchèque. Il propose également des
spécificités comme les trajets vers les
aéroports, des voyages mb shoppingb }
ou des trajets de proximité. «b Ζl e[iste
aussi une fonctionnalité b ladies onlyb pour des femmes qui ne désirent pas
coYoiturer aYec des Kommes. Pour elles,
c’est plus sécurisant et ça correspond à
une Yéritable demandeb}, précise Mehdi
Bouretima. Après quatre mois d’activité,
le site compte plus de 1 500 membres
et son créateur compte bien récupérer
des parts de marché du géant Blablacar.
Son modèle économique est simple, le
site récupère 10% des sommes engagées pour chaque trajet.
«P
our des déplacements
écologiques et économiquesb }, telle est
la devise de Mehdi
Bouretima, créateur
saint quentinois du site de covoiturage
Europe carpooling. «b-e me déplace beaucoup pour les affaires en France et en
(urope Ζl \ a partout des embouteillages
24
terribles et le nombre de YéKicules aYec
une seule personne ¢ bord est impressionnant Ζl faut arrêter ce g¤cKisbb} Fort
de son expérience du covoiturage avec
le géant du marché Blablacar, cet informaticien, créateur de l’entreprise 2iiBM,
décide il y a quatre mois, de créer son
propre site. Son idéeb: améliorer l’existant avec un renfort de fonctionnalités
SQYMAG Ć n°12ĆJanvier 2016Ć LE MAGAZINE DE SAINT-QUENTIN-EN-YVELINES
Actuellement le jeune entrepreneur
cherche des investisseurs et des partenaires pour développer encore sa plateforme et la faire connaître. Enfin, il ne
compte pas s’arrêter là puisqu’il vient de
créer un autre site pour le transport de
marchandises. mbb(cotruck poolingbpermet de mettre en relation des cKauffeurs
de poids-lourds et des particuliers. Ces derniers pourront trouYer des espaces dans
des camions pour transporter leur colis
et ce à un co½t réduit. -e suis certain que
ça Ya faire un cartonbb}, conclut-il avec
un large sourire. ]Catherine Cappelaere
www.europe-carpooling.com
SQY
© Christian Lauté
ÉCONOMIE
/RJHPHQWGHVVDODULpV
Saint-Quentin-en-Yvelines
au plus près des entreprises
L
e logement est une préoccupation
importante pour bon nombre de
Français, particulièrement en Ile-deFrance. Saint-Quentin-en-Yvelines
(SQY) tente d’apporter des solutions
et agit pour rapprocher emploi et habitat.
L’ensemble de ces mesures a été présenté
lors d’une rencontre destinée aux petites et
moyennes entreprises (PME) organisée le
5bnovembre dernier.
Réunis dans les locaux de Promopole, à Montigny-le-Bretonneux, de nombreux chefs d’entreprise Saint-Quentinois ont pu rencontrer
les acteurs du logement à Saint-Quentin et
prendre connaissance du guide pratique
pour les salariés édité par SQY. En introduction, Michel Laugier a tenu à rappeler le rôle
de l’Agglomérationb: «b1ous essayons d’être
encore plus procKes du monde économique et
des préoccupations des entreprises. Beaucoup de
logements ont été construits à Saint-Quentin-en<Yelines et il y a encore des projets dans toutes
nos communes pour b¤tir en répondant à la
diYersité des demandes, aYec un objectif de b
logements par an selon le Programme local de
l’Kabitat P/+ aYec une diYersité de produits pour
répondre à la diYersité des demandes, logements
pour les jeunes actifs, accession aidée etc.}
rapprochement a des e΍ets positifs sur la
santé des salariés (moins de stress), sur le
développement de l’économie locale et sur
l’environnement.
Au niveau local, les enjeux sont forts. Selon
une enquête réalisée en 2012, parmi les
64b08 salariés habitant Saint-Quentin-enYvelines, 42b000 travaillent en dehors de
la communauté (65b%). À l’inverse, 8b000
salariés viennent travailler chaque jour sur
l’une des douze communes de SQY. Seulement un cinquième des emplois du territoire
sont donc pourvus par des Saint-Quentinois.
Le rapprochement emploi/habitat fait donc
partie des priorités de l’Agglomération et
une convention d’équilibre, prévoyant la
construction de 2mt de logement pour 1mt
d’activité construit, a été mise en place pour
la période 2011-2015. Les premiers bilans
en sont d’ores et déjà satisfaisants. Une o΍re
de logements est également réservée pour
le rapprochement habitat/emploi à travers
le contingent de logements sociaux de SQY
(en moyenne 0 attributions par an). Ce
Un travail en commun avec les entreprises a
donc été mis en place pour mieux cerner les
besoins, aȴn d’adapter la production de logements, de travailler en amont et en aval avec
les collecteurs de Action Logement (pour
répondre aux besoins des salariés souhaitant s’installer sur le territoire) et d’organiser
des événements au sein des entreprises
pour mieux informer les salariés. De fait, les
services de SQY sont régulièrement présents
au sein des entreprises et à leur demande,
pour y organiser des forums logement. Et
pourquoi pas bientôt dans votre entrepriseb"
]Vincent Leymonie
Consultez le guide
mb/RJHPHQW0RGHGȇHPSORLb}
sur www.sqy.fr/les-publications/
guides-pratiques
Contactez la Direction
GHOȇKDELWDWDXbbbb
SQYMAG Ć n°12ĆJanvier 2016Ć LE MAGAZINE DE SAINT-QUENTIN-EN-YVELINES
25
SQY
ÉCONOMIE
/HVHQWUHSUHQHXUV
jO¶KRQQHXU
© Christian Lauté
Thibault Lataillade a reçu le prix du meilleur
porteur de projet et 2 000 euros de la Casqy
pour son entreprise STEMT qui propose des
traitements de thérapie cellulaire à usage
vétérinaire. «bCréer une entreprise, c’est dans
mes tripes depuis que je suis au lycée. Ζl me
fallait le bon projet et les bonnes rencontresb},
confie le jeune entrepreneur de 27 ans.
D’une famille de propriétaires de chevaux,
c’est presque un hasard qui lui fait mettre le
pied à l’étrier de l’entrepreneuriat. « 8n cKeYal
s’est blessé et nous aYons testé une formule que
nous aYions créée de maniªre artisanale sur lui.
‰a a marcKébb} Fini alors l’artisanat, il élabore
sa formule de cellule souche pour soigner
l’arthrose et les tendinites des chevaux et la
lance sur le marché.
Éric Carmès a quant à lui reçu
le prix mbCoup de cœurb} du jury
pour son entreprise 6wind. Issue en 2001 d’un essaimage du
groupe Thalès, cette PME innovante est spécialisée dans la
fourniture de logiciels calibrés
pour doper les performances
des infrastructures réseaux.bSi
les débuts n’ont pas été
simples aujourd’hui l’entreprise
compte plus de 65 salariés. Elle
est implantée en Chine et au
Japon et travaille avec les plus
grands opérateurs, Nokia, Alcatel, Orange, ATT et même Cisco
qui vient d’investir dans la société.b«b1ous sommes plus connus
à l’international qu’en France et
notre cKi΍re d’a΍aires se fait à plus
de à l’e[portb}, explique Éric
Carmès. Le prix du SQY Entreprises Challenge pourrait lui
permettre un meilleur ancrage
dans le tissu saint-quentinois,
c’est en tout cas le souhait du
chef d’entreprise.
Bruno Bris, créateur d’Everdata, a reçu
le prix de l’entreprise innovante et 4 000
euros de la Casqy. Sa PME, créée il y a
un an et demi, propose une solution
de sauvegarde sur le Cloud aux TPE et
PMI. «b-’ai toujours eu l’¤me d’un créateur.
Œtre cKef d’entreprise, c’est e[istant et trªs
motiYant. À la suite de la liquidation de
l’entreprise dans laquelle je traYaillais, j’ai
décidé de me lancer. -’ai constaté que les
petites entreprises étaient mal aimées des
gros éditeurs comme 0icrosoft ou +P sur
ce créneau du Cloud, alors je l’ai e[ploité.b}
26
SQYMAG Ć n°12ĆJanvier 2016Ć LE MAGAZINE DE SAINT-QUENTIN-EN-YVELINES
© Christian Lauté
Kenny Gagigas et Emmanuel Jan ont reçu le prix
de l’économie résidentielle et 3 000 euros de la
Casqy pour la création de
leur concept Vertical’Art.
Avec un troisième ami, ces
passionnés d’escalade ont
ouvert, il y a 2 ans, une
salle de mur d’escalade
jumelée avec un lieu de
restauration. Fort de leur
succès, ils vont agrandir le
site qui va devenir la plus
grande structure de blocs
en France. Ils ont le projet d’ouvrir une deuxième salle courant 2016 à Nantes et une autre
encore en région parisienne. «bC’était une enYie deYenue une obsessionb}, raconte Kenny en
riant. «bQuand on crée son entreprise, il n’ y a pas d’intermédiaire. 2n Yoit concrªtement les résultats
de ce que l’on met en ĕuYre.b} Ce qu’ils feront de leur prix et de sa dotation « inYestir, toujours
inYestirb}, aɝrme Emmanuel.
© Christian Lauté
© Christian Lauté
Le 17 décembre à l’Estaca, ils ont reçu les trophées
du premier SQY Entreprises Challenge.
Ils sont entrepreneurs à Saint-Quentin-en-Yvelines
et leur PME est innovante. Portraits.
SQY
© Christian Lauté
CULTURE
-R\HX[8UEDLQV
On n’a pas tous les jours 20 ans !
Originaires de Saint-Quentin-en-Yvelines, les Joyeux Urbains mêlent humour
et musique depuis vingt ans. Un anniversaire qu’ils fêteront dès ce mois-ci avec,
notamment, plusieurs dates au Point-Virgule, à Paris.
C'
était il y a 20 ans, le 4 avril 1995.
Un groupe assurait son tout
premier concert sur le parking
de l'université de Saint-Quentin-en-Yvelines pour le festival
Campus à l'Oreille. Son nomb: Les Joyeux
Urbains. Une appellation d’origine contrôlée
composée avec les patronymes de deux
jeunes Trappistesb: Arnaud Joyet et Emmanuel Urbanet. Ensemble, ils se sont frottés à
l’impro avec Déclic Théâtre, Jamel Debbouze,
Sophia Aram et Arnaud Tsamère. Ils en ont
gardé un goût prononcé pour les mises en
scène théâtrales et décalées. C’est d’ailleurs
ce qui fait, depuis, la marque de fabrique du
groupe (qui prend toute sa dimension humoristique sur scène). Quant aux chansons,
elles oscillent entre bons mots, situations
absurdes, tendresse, émotion ou rire, mais
elles sont toujours impeccablement écrites.
Les Saint-Quentinois ont d’ailleurs pu s’en
rendre compte une nouvelle fois, le 18 décembre dernier, à l’occasion de la répétition
publique de leur tout nouveau spectacle au
Scarabée. Car, si ce show anniversaire a bien
été créé à l’Usine à chapeau, à Rambouillet,
la mise en scène et les lumières ont été ȴgnolées dans la salle verriéroise, à la faveur
d’une résidence artistique.
TREIZE DATES AU POINT-VIRGULE
Une création qui sera notamment programmée au fameux Point-Virgule, à Paris,
les dimanches et lundis, du 17 janvier au
29 février. «bC’est à la fois un best of et un tout
nouYeau spectacle, puisque Sébastien /alanne
a signé une mise en scªne inédite, commente
Arnaud Joyet. Pour le cKoi[ des titres, nous
aYons fait un mélange entre les différentes
enYies de cKacun. /es fans ont aussi participé
sur Facebook. $u final, il y aura de trªs anciennes cKansons, que nous n’aYions pas cKantées depuis longtemps, et de toutes nouYelles
puisque nous aYons un album qui n’est pas encore sorti.b} Un disque qui sera certainement
inséré dans une intégrale qui devrait voir
le jour cette année. Et cerise sur le gâteau,
pour interpréter ce spectacle anniversaire,
Les Joyeux Urbains ne seront pas quatre,
comme d’habitude, mais cinq, puisque David
Roquier, l’ancien batteur du groupe, fera
également partie de l’aventure. Une raison
de plus d’être Joyeux… ]Nicolas Gervais
-R\HX[8UEDLQVmbDQVbb}OHMDQYLHU
à l’Usine à chapeau, à Rambouillet, et du
MDQYLHUDXI«YULHUDX3RLQW9LUJXOH¢
3DULVȂ7RXWHVOHVGDWHVGHODWRXUQ«HVXUb
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FLHO
SQYMAG Ć n°12ĆJanvier 2016Ć LE MAGAZINE DE SAINT-QUENTIN-EN-YVELINES
27
CULTURE
© Simon Gosselin
SQY
Nobody, quand le théâtre rencontre la vidéo.
C’est de saison !
Arts et numériques, réseau des médiathèques, poésie…
En janvier, découvrez les nouveaux temps forts de la
programmation culturelle de l’agglo.
E
xpositions, spectacles, ou performances… Dès ce mois-ci,
vous pourrez découvrir les
nouveaux évènements programmés dans le cadre de la
saison Arts & numériques. Des artistes
qui utilisent les technologies d’aujourd’hui pour enrichir leurs créations.
Ainsi, côté expo, vous ne manquerez
pas « Manifester contre la pesanteur »,
de Florent Trochel, des installations vidéo
surprenantes installées jusqu’au 20 mars
à La Commanderie des templiers. Il proposera également une performance intitulée
« Live text » à travers laquelle il prolongera
28
ses mots en images, le 6 février, à 21h, au
Prisme. À venir également, de la danse en
famille avec Joseph Kids (du 4 au 6 février
au Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines)
et « L’homme assis/Here comes the chaos »
(le 12 février à la Ferme de Bel-Ébat),
mais aussi un atelier «b 0ashup 7ableb »
le 13 février à la médiathèque Le petit
Canal, une exposition « Digigraphies »,
de Robert Lebatteur, du 4 mars au 7 mai à
la médiathèque Saint-Exupéry, un opéra
(Sorcières, le 19 mars à Bel-Ébat) ou encore le
Trophée de la robotique, le 26 mars à la Ferme
du Manet, en lien avec l’Atelier des sciences de
Saint-Quentin-en-Yvelines. ]N. G.
SQYMAG Ć n°12ĆJanvier 2016Ć LE MAGAZINE DE SAINT-QUENTIN-EN-YVELINES
ÇA BOUGE DANS
LES MÉDIATHÈQUES
De leur côté, les médiathèques
continuent de proposer toujours
plus d’événements pour les
petits et les grands. Chaque
semaine, les bibliothécaires
organisent des séances de
contes ou de lectures gratuites,
des ateliers, des rencontres, des
animations et des jeux pour
tous. Temps forts de ce nouveau
trimestre, « La BD dans tous
ses états » se tiendra du 13 au
30 janvier dans tout le réseau
pour faire écho au Festival
d’Angoulême (lire notre article
p. 30) et « Babyage », destiné au
très jeune public, débutera le
2 avril. ]Nicolas Gervais
CULTURE
SQY
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à l’honneur
© Emile Zeizig
Avec Les Itinéraires poétiques, la poésie reste au
cœur de la vie culturelle saint-quentinoise. Au menub:
des rencontres, des lectures, et un hommage à Aimé
Césaire avec une exposition du 4 au 16 janvier à
l’Espace Yves-Montand, à Guyancourt, ainsi qu’une
une conférence le 8, un atelier d’écriture le 9, et
un spectacle intitulé Le Cahier d’un retour au Pays
natal photo ci-contre, les 14 et 15 (avec la Ferme
de Bel-Ébat). Quant au 17e Printemps des Poètes,
il se déroulera du 8 au 26 mars avec, notamment,
un Poématon le 18 au Petit Canal et une scène
ouverte le 2 avril à la médiathèque des 7-Mares.
Trois poètes seront également accueillis en résidence dans trois médiathèques pendant trois mois.
Yves-Jacques Bouin à Anatole-France, Mérédith Le
Dez aux 7-Mares, et Yves Gaudin à Saint-Exupéry.
]Nicolas Gervais
Retrouvez toute la programmation culturelle
de l’agglo sur le www.kiosq.sqy.fr
General
Elektriks à
La Batterie !
Retrouvez toutes les dates
de La Batterie sur www.kiosq.sqy.fr
et www.labatteriedeguyancourt.fr
© D.R.
La Batterie, à Guyancourt, a elle aussi dévoilé
sa nouvelle programmation (de janvier à
avril). Et elle est pour le moins variée. Musique
classique, chanson française, jazz, rock ou
électro, il y en aura pour tous les goûts !
Et parce que c’est un évènement (et aussi
parce que c’est lebchouchou de la rédaction)
signalons la venue de General Elektriks. Le
grand maître des claviers (vintage ou non)
viendra faire résonner son électropop soul
et funk le 1er avril. Les adeptes deb Good City
for Dreamers et de Parker Street, ses deux
derniers disques, seront aux anges. D’autant
qu’il faut absolument voir l’artiste sur scène.
C’est en e΍et d’abord grâce à son jeu de
jambes énergique et déjanté (qu’il libère
dès qu’il touche un clavier) qu’Hervé Salters
(pilier de General Elektriks, un temps exilé
aux États-Unis) a d’abord été remarqué. Un
démon de la danse qui est sur scène comme
chez lui. ]Nicolas Gervais
Hervé Salters va électriser la Batterie le 1er avril.
SQYMAG Ć n°12ĆJanvier 2016Ć LE MAGAZINE DE SAINT-QUENTIN-EN-YVELINES
29
SQY
CULTURE
IL VOUS MANQUE UNE CASE ?
m/D%'GDQVWRXVVHV«WDWVb}
du 13 au 30 janvier
dans le réseau des
médiathèques gratuit
© Jean-Julien Kraemer
« PLEIN
FEUX SUR
LES PLANCHES »
À MAUREPAS
En janvier, Maurepas
est amatrice de
théâtre… amateur !
Pendant un mois, les
quatre compagnies de
la commune auront
l’opportunité de se
produire à l’Espace
Albert-Camus. Et pas seulement ! Pour la deuxième
année consécutive, la salle mettra également toutes ses
ressources techniques à leur disposition et les accueillera,
une semaine chacune, dans les mêmes conditions que
les troupes professionnelles. À l’issue de chacune de
ces résidences artistiques (destinées à peaufiner in-situ
le travail en cours), chaque compagnie proposera un
spectacle (La Claque le 8 janvier, Tandem le 15 janvier, la
Troupe du Crâne le 22, Cithem le 29). Pour les artistes,
c’est une occasion en or de se faire connaître et de se
produire dans des conditions professionnelles. Pour le
public, c’est un bon moyen de découvrir la diversité des
talents locaux.
Du 8 au 29 janvier à l’Espace Albert-Camus, à Maurepas
Tarifs : entre 4 € et 8 € - Tél. : 01 30 66 54 25
30
© Jean-Julien Kraemer
Gandebœuf fera votre caricature le 23 à Jacques-Brel et le 30
aux 7-Mares, Michel Borderie
vous parlera de romans graphiques le même jour à SaintExupéry), des échanges (venez
découvrir de nouvelles BD
et conseiller les vôtres, le 23
au Petit Canal et le 30 à JeanRousselot), un atelier pour maitriser les codes de la création
de BD (le 23 au Petit Canal)…
Le programme est divers, varié,
et complet. Qu’on se le dise, en
janvier, pas question de bullerb!
SQYMAG Ć n°12ĆJanvier 2016Ć LE MAGAZINE DE SAINT-QUENTIN-EN-YVELINES
The Choice et Patrick
Fiori reprogrammés !
© Rodolphe Marconi
«bLa BD dans tous ses étatsb»b!
C’est le nom de l’évènement
concocté par le réseau des
médiathèques de SaintQuentin-en-Yvelines en écho
au 41e Festival international
de la BD qui se tiendra du
28 au 31 janvier à Angoulême.
Au menub : des expositions
(les héros de BD, les souvenir de films…), un atelier-conférence sur le manga
(les 16 et 27 janvier à la
Médiathèque Anatole-France),
des quizz et des jeux (le
20 janvier à Jean-Rousselot),
des jeux vidéo (spéciale
Spiderman le 22 aux 7-Mares),
des rencontres (Stéphane
Suite aux événements du 13 novembre, à Paris, le
WUHPSOLQPXVLFDOmb7KH&KRLFHb}HWOHFRQFHUWGH
3DWULFN)LRULRQW«W«UHSRUW«VȐPDLVSDVDQQXO«Vb
9RXVSRXUUH]HQH΍HWOHVUHWURXYHUWRXVOHVGHX[GªV
ce mois-ci, à Montigny-le-Bretonneux. Patrick Fiori
VHSURGXLUDOHVDPHGLMDQYLHU¢K¢OD)HUPH
GX0DQHWTXDQW¢mb7KH&KRLFHb}LOVHUDRUJDQLV«OH
samedi 23 janvier à la salle Paul-Gauguin dans une
YHUVLRQHQULFKLHSXLVTXȇHQSOXVGHVTXDWUHJURXSHV
SRSURFNTXLVȇD΍URQWHURQWSRXUUHPSRUWHUOH
WUHPSOLQ=«SK\U'HXYLOOH(ODVWL[7ULR3LQWȇ$WRPLF
LO\DXUDGHX[mbJXHVWVb}b$6$3HW5HG%RZOLQJ%DOO
tous les deux en résidence dans la salle ignymontaine
du 18 au 22 janvier.
Pour ne rien manquer
GHOȇLQIRFXOWXUHOOHVDLQWTXHQWLQRLVHb
www.kiosq.sqy.fr
et www.facebook.com/kiosq.sqy
SQY
© Christian Lauté
SPORT
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pour faire une médaille »
Manon Valentino, la numéro 1 française de BMX, s’entraîne depuis janvier 2014 au Vélodrome
National, où elle se sent chez elle. Remise d’une grave blessure qui lui a coûté sa saison 2015,
la néo saint-quentinoise travaille dur en vue des Jeux olympiques de Rio (5-21 août).
V
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48Ζ9Ζ(11(17"
« J’ai un gros boulot à faire. Je m’étais disloqué la cheville gauche et cassé le talon
(NDLR : en mars, lors d’une chute aux USA),
j’ai dû réapprendre à marcher, à refaire
du vélo. Si l’opération n’avait pas réussi,
j’aurais dû mettre un terme à ma carrière.
Je suis restée longtemps sans pouvoir travailler les jambes, donc je me suis concentrée sur le haut du corps, sur le mental
aussi. Je faisais de l’imagerie mentale. ‰a
m’a permis de revenir plus rapidement
que prévu, et j’ai même été surprise de
la façon dont j’ai roulé à ma reprise. Très
vite, je n’avais plus mal. »
48$1'Œ7(692865(0217‹(
685/(9‹/2b"
« Le 12 juillet 2015, et j’ai dû rester tranquille pendant un gros mois. Depuis, on
est monté crescendo, on a repris toutes les
bases. Maintenant, les qualités que j’avais
sont plus fortes encore et mes défauts ont
été réduits. J’estime que cet accident est la
meilleure chose qui pouvait m’arriver parce
que j’avais besoin de temps pour remettre
les choses en place. C’était difficile, mais
surmonter ça rend plus fort. On remet beaucoup de choses en question. Ma motivation
est encore plus forte. Moi, clairement, je me
prépare pour les Jeux. »
&200(176(62173$66‹(6/(6
‹35(89(635‹2/<03Ζ48(6‚5Ζ2b"
« J’étais super contente d’être en sélection car
il y avait un gros travail à faire pour montrer
que j’étais capable de rouler sur une piste au
format olympique. C’était très bizarre de se
préparer pour une compétition en sachant
qu’on n’est pas en forme. Techniquement,
SQYMAG Ć n°12ĆJanvier 2016Ć LE MAGAZINE DE SAINT-QUENTIN-EN-YVELINES
31
SQY
SPORT
j’étais très bien, mais physiquement je n’avais
repris l’entraînement que deux semaines
avant. C’était compliqué (NDLR : elle a chuté
lors de la course), mais j’étais tellement heureuse de revoir mes amis. J’avais commenté
toutes les compétitions internationales à la
télé, mais celle-là je ne voulais pas la louper.
C’était aussi l’occasion de proȴter de l’ambiance. Rio, c’est magniȴqueb! Me retrouver
avec tous les autres, ça m’a bien boostée. »
48(/6(5$9275(352*5$00(
'ȇΖ&Ζ$8;-(8;2/<03Ζ48(6b"
« J’ai une compétition indoor début février,
mais la saison commencera vraiment fin
mars avec la première épreuve de coupe
du monde en Argentine. Je n’aurais probablement pas ȴni ma préparation parce que
je suis un peu en retard. Je ferais sûrement
toutes les manches de coupe de France.
Puis, en mars, avril, mai, on a les trois mois
les plus importants avec la suite de la coupe
du monde et les championnats du monde
en Colombie fin mai. Les filles sélectionnables seront jugées sur les résultats de
2016 pour savoir qui va aux Jeux. Moi, je veux
y aller pour faire une médaille, pour être la
meilleure mondiale, pas pour être la meilleure des Françaises. Donc je travaille pour.
En mai, on aura l’annonce de la sélection.
Puis en juin et juillet, on se mettra en mode
grosse préparation olympique. Et au mois
d’août, feu d’artiȴceb! »
Œ7(692866$7Ζ6)$Ζ7('(6‹48Ζ3(
0(176'89‹/2'520((198('(
9275(35‹3$5$7Ζ21b"
« En fait, ici c’est chez moi. Le Vélodrome,
c’est ma maison depuis le 12 janvier 2014
(rires). J’étais toute seule au début. Autant
dire que je me suis installée. J’étais la première à utiliser la piste (de BMX), qui a considérablement évolué depuis. J’utilise aussi la
piste du Vélodrome, la salle de musculation
presque quotidiennement, la balnéothérapie
où je vais deux à trois fois par jour pour mieux
récupérer... Et puis, j’avais une chambre ici,
jusqu’à ce que je déménage dans mon nouvel
appartement (à Saint-Quentin-en-Yvelines).
En deux ans, le centre d’entraînement a bien
évolué, et moi aussi. J’ai l’impression d’avoir
grandi avec lui, et je suis super contente
d’avoir été là depuis le début. C’est vraiment
ici que je suis le mieux. »
/$3Ζ67($‹7‹5()$Ζ7(
/ȇ$11‹('(51Ɗ5(&200(17
/$75289(=9286b"
« Elle est géniale maintenant. C’est vrai qu’au
début, il n’y avait pas grand-chose à faire, ça
n’allait pas. Là, je m’éclate, il y a toujours du
boulot. On peut faire plein de choses, la vitesse,
la technique, les placements, les départs... Moi
qui vient du sud, je trouve qu’il fait froid ici, mais
on peut toujours travailler, grâce au toit. En
plus, avec les autres ȴlles, ça se passe bien, il y
a une bonne émulation entre nous. »
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$835Š6'86(&28563238/$Ζ5(
/2&$/48(//((679275($&7Ζ21b"
« Je suis marraine de l’opération, je roule
parfois avec les jeunes, je leur donne des
conseils. Ils viennent tous les mercredis, ils
sont motivés. Et puis l’ambiance est sympa,
on rigole ensemble. C’est un super beau
projet, on leur prête le matériel, les maillots
ils ont accès à l’installation. Moi, mon but est
de faire découvrir le BMX, et je suis contente
qu’on m’ait demandé d’y participer. »
]Ralf Woodall
MANON VALENTINO
• 25 ans, née le 25 août 1990
à Valréas (Vaucluse).
• Installée à Saint-Quentin-en-Yvelines
depuis janvier 2014.
• Championne de France 2011, 2013, 2014.
• Championne d’Europe
2011, 2013, 2e en 2014.
• Médaille bronze championnat
du monde 2013.
En BMX, le quota d’athlètes
qualifiés pour les JO de Rio
est limité à 16 chez les femmes
(32 chez les hommes). Les
pays classés entre la première
et la troisième place mondiale
auront deux pilotes qualifiées,
et ceux situés au-delà n’en
auront qu’une. Actuellement
classée 6e mondial, la France
ne devrait envoyer qu’une seule
championne à Rio. Manon
Valentino tient la corde. Chez
les hommes, les Bleus devraient
avoir trois qualifiés.
32
SQYMAG Ć n°12ĆJanvier 2016Ć LE MAGAZINE DE SAINT-QUENTIN-EN-YVELINES
© Christian Lauté
UN SEUL TICKET
POUR RIO
TRIBUNES
SQY
&RQVHLOOHUVFRPPXQDXWDLUHVGLYHUVGURLWH
UN NOUVEAU DÉPART POUR
« SAINT-QUENTIN-EN-YVELINES »
C
e 1 er janvier 2016, la
Communauté d’Agglomération
de Saint-Quentin-en-Yvelines
(CASQY) a fusionné avec la
Communauté de Communes
de l’Ouest Parisien (CCOP) - composée de Plaisir, des Clayes-sous-Bois et
de Villepreux -, auxquelles se joignent
Maurepas et Coignières. Cet ensemble de
12 communes et 230b000 habitants a été
unanimement baptisé « Saint-Quentin-enYvelines ». Mais, loin d’un retour à l’histoire,
il s’agit bel et bien d’un nouveau départ, au
service d’une grande ambition.
S$Ζ1748(17Ζ1
mb7(55Ζ72Ζ5('ȇΖ1129$7Ζ21b}
La «bVille Nouvelleb» des années 70 est
loin. «bSaint-Quentin-en-Yvelinesb» porte
désormais une ambition qui dépasse largement ses frontières. Assumant son passé,
et notamment sa longue expérience de
l’intercommunalité, il se tourne résolument
vers l’avenir en prenant à bras le corps les
nouveaux enjeux économiques et territoriaux, en synergie avec le Département
des Yvelines, la nouvelle majorité de la
Région Île-de-France et le Grand Paris (avec
Paris-Saclay). Dans la grande concurrence
mondiale qui se joue entre les grandes
métropoles, « Saint-Quentin-en-Yvelines
», 2ème PIB/habitant de France (derrière
Paris), classé selon le célèbre MIT parmi les
8 zones les plus innovantes du monde pour
l’innovation, doit continuer à jouer un rôle
majeur. Cela ne peut se faire qu’en mettant
la priorité sur l’attractivité économique de
notre territoire, puisque nos ressources
ȴnancières proviennent essentiellement
de nos entreprises, dont nous sommes
très fiers, parmi lesquelles figurent de
nombreux géants nationaux et internationaux.
U1(;(03/(1$7Ζ21$/
'(*(67Ζ2138%/Ζ48(
Au service des communes, des entreprises
et des habitants, notre volonté est que
le nouveau «bSaint-Quentin-en-Yvelines »
soit plus moderne et plus eɝcace. Nous
n’allons pas nous contenter de reproduire
les vieux schémas du passé, nous allons
réinventer l’action territoriale pour nous
adapter aux nouveaux modes de vie, de
déplacements et de production. « SaintQuentin-en-Yvelines » doit devenir un
exemple national en matière de gestion
publique, en permettant à nos communes
de trouver de nouvelles sources d’économies, tout en vous proposant des services
(transports, réseaux…) toujours plus performants aȴn de vous o΍rir le cadre de vie
le plus agréable possible.
Lȇ(635Ζ7'(5(63216$%Ζ/Ζ7‹
Cela se fera, il faut en avoir bien conscience,
dans un cadre de plus en plus contraint,
puisque l’Etat continue, malheureusement,
sa politique d’asphyxie ȴnancière mortifère à
l’égard des collectivités locales. Gestionnaires
responsables, nous ne vous faisons aucune
promesse que nous ne pouvons pas tenir.
Nous devons, hélas, assumer la lourde dette
(400 MȜ) que nous ont léguée nos prédécesseurs socialistes qui ont trop longtemps
dépensé l’argent public dans des domaines
non prioritaires. Nous devrons faire des choix,
et espérons que l’opposition de gauche saura
enȴn faire preuve de raison, en accompagnant notre logique de bonne gestion dans
un esprit républicain de responsabilité.
&RQVHLOOHUVFRPPXQDXWDLUHVGHJDXFKH
N
otre Communauté d’agglomération s’agrandira dès le 1er janvier 2016. Aujourd’hui composée de sept villes, la CASQY en
comprendra bientôt douzeb :
Guyancourt, Trappes, Magny-les-Hameaux,
La Verrière, Montigny-le-Bretonneux,
Elancourt, Voisins-le-Bretonneux, Plaisir,
Les Clayes-sous-Bois, Villepreux, Maurepas
et Coignières, soit un peu plus de 226b000
habitants. Cela peut être un beau déȴ.
Saint-Quentin-en-Yvelines a désormais
plus de quarante ans… quarante ans de
projets partagés et de réussites collectives.
Ses atouts sont reconnus de tousb : un
cadre de vie de qualité, une forte attractivité économique, un rayonnement culturel
indéniable, un vrai dynamisme universitaire, des équipements publics de qualité
au service des habitants.
Ces réussites n’ont été possibles que
grâce à un travail collectif et partenarial
de longue haleine, au cours duquel chaque
Commune était prise en compte et pouvait peser sur les grands enjeux de notre
agglomération. Nous avons su surmonter
nos divergences en plaçant au centre de
nos préoccupations l’intérêt général et bble
dialogue continu avec les maires. Il reste
encore beaucoup à faire dans un contexte
de fortes attentes des habitants, qui nécessite un projet de territoire porté par tous
les maires et élus de la future agglomération dans un dialogue respectueux et
constructif.
Malheureusement, ce travail partenarial estb gravement bremis en cause
par les élus de droite qui dirigent
aujourd’hui la CASQY. Le Président,
Monsieur bLaugier, passe en force sur les
questions de composition et de gouvernance de l’agglomération.
En imposant un «baccordb» local déséquilibré,
il modiȴe la représentation issue des urnes
des di΍érentes villes et prive quatre communes de tout pouvoir réel bde décision bsur
des sujets pourtant fondamentaux.
La situation est grave. L’installation de la
nouvelle agglomération aura lieu le 9 janvier prochain. Nous ne pouvons envisager
que les grandes décisions qui seront alors
prises excluent de facto des communes,
leur Maire et des habitants. Nous espérons
encore que le bon sens et l’intérêt général
l’emporteront.
Sachez que nous continuerons à nous
mobiliser, avec vous, pour que SaintQuentin-en-Yvelines puisse devenir bla
coopérative de communes apaisée
que nous appelons tous pour le bien
des habitants. Vous pouvez compter sur
notre engagement.
Bonne année 2016 à tousb!
SQYMAG Ć n°12ĆJanvier 2016Ć LE MAGAZINE DE SAINT-QUENTIN-EN-YVELINES
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