LES ARTS DE LA LANGUE PORTUGAISE
Transcription
LES ARTS DE LA LANGUE PORTUGAISE
LES ARTS DE LA LANGUE PORTUGAISE AS ARTES DA LÍNGUA PORTUGUESA 21 - 22 octobre 2015 entrée libre Avec traduction simultanée portugais / français 39, bd de La Tour Maubourg 75007 Paris Tel. 01 53 85 93 93 www.gulbenkian-paris.org LES ARTS DE LA LANGUE PORTUGAISE AS ARTES DA LÍNGUA PORTUGUESA Fondation Calouste Gulbenkian – Délégation en France Directeur : João Caraça Commissaire : Paulo Filipe Monteiro Colloque organisé en partenariat avec le Programme Gulbenkian de Langue et Culture Portugaises Graphisme : António Lobo Fondation Calouste Gulbenkian – Délégation en France 39, bd de La Tour Maubourg 75007 Paris Tel. 01 53 85 93 93 www.gulbenkian-paris.org métro : La Tour Maubourg (ligne 8), Varenne, Invalides (ligne 13) RER : Invalides (RER C) bus : 28 C e colloque prétend réunir des artistes et des académiciens de divers domaines, sensibilités et continents et les faire échanger au sujet de la langue portugaise quand elle coule dans les veines de la création artistique à la manière de la sève. La sève du chêne et du cerisier d’Afrique, de la bruyère et de la rose, de l’avant-garde et de l’arrière-garde, du post-moderne et de ce que l’on ne sait même pas. Agustina Bessa-Luís affirme que la langue portugaise produit de la littérature comme d’autres langues produisent les mathématiques. Est-ce encore vrai et l’a-t-il jamais été ? Nous allons rechercher la langue portugaise pas seulement dans la littérature mais également dans le théâtre, dans le cinéma, dans la musique. Nous allons nous mettre à l’écoute des voix des écrivains, de l’écriture des chanteurs, du son des cinéastes, du diaphragme des acteurs, de la respiration de ceux qui dansent. A l’écoute de divers arts, pays, esthétiques et générations. Ici rien n’est évident, voilà la raison de ce débat. On entend souvent citer Fernando Pessoa qui a dit que sa patrie est la langue portugaise. Mais qui nous garantit que la tradition qui définit l’identité n’est pas plutôt celle de la philosophie, de la religion ou du football ? Et qui a dit que la langue ne sert qu’à déterminer l’appartenance ou bien à reconnaître ou encore à nommer ? Elle possède d’autres pouvoirs tels celui de toucher, caresser ou détruire. Celui de ressusciter également, et de s’auto-ressusciter dans une réinvention permanente. La langue portugaise possède, d’ailleurs, une irrégularité, une incroyable richesse rythmique et sonore quand on la compare à d’autres langues, mêmes les plus proches. Une langue déjà menacée par l’anglais et bientôt par le chinois ? Ce n’est pas le thème de ce colloque, mais nous aborderons, néanmoins, quelques pistes pour une meilleure communication. Nous sommes des millions de parlants et, au cours de ces deux jours, nous avons comme but apprendre davantage sur ce qui nous distingue, ce qui nous rapproche, ce qui nous renforce. Il y aura quatre panels, trois desquels seront consacrés à ce qui a été fait de la langue portugaise dans la littérature, le théâtre, la danse et le cinéma. Un quatrième panel traitera des stratégies de divulgation. Paulo Filipe Monteiro Commissaire 3 21 octobre mercredi MATIN 9:15h Ouverture João Caraça, Directeur de la Délégation en France de la Fondation Calouste Gulbenkian 9:45h Conférence 10:30 - 13:00h Musique Rui Vieira Nery modérateur Paulo Filipe Monteiro, Commissaire du colloque 3 João de Pina Cabral Le nom portugais : personne et écoumène à l’époque de la mondialisation 6 Andreia Pinto Correia L’idée d’une culture musicale portugaise 8 Nuno Galopim De la relation à nos poètes à l’expression d’une identité d’auteur 9 7 Luísa Sobral 10 Témoignages enregistrés d’Aline Frazão, Celina Pereira et Sérgio Godinho Déjeuner APRÉS MIDI 14:30 - 17:30h Littérature Ana Paixão modérateur 18:00h 4 11 Dulce Maria Cardoso Est-ce que la langue portugaise n’est qu’un dialecte de plus au sein de ce néocolonialisme? 12 Rui Zink La langue des autres 13 Fernando Cabral Martins Le portugais comme langue de poésie 14 Ondjaki Après les océans: la langue 15 Moment musical avec Luísa Sobral 22 octobre jeudi MATIN 9:30 - 13:30h Théâtre, Danse, Cinema Graça dos Santos modérateur 16 Paulo Filipe Monteiro La langue parlée et écrite du cinéma portugais 17 Maria José Fazenda Son et sens dans la danse contemporaine 18 Eugénia Vasques Qu’avons-nous fait de la langue portugaise au Portugal dans le domaine du théâtre? 19 Flora Gomes La rencontre entre les cultures portugaise et guinéenne réalisée à travers deux langues: le portugais et le créole 20 Témoignages enregistrés de Cláudia Dias et Olga Roriz Déjeuner APRÉS MIDI 15:00 - 17:45h Les stratégies de diffusion Maria Helena Carreira modérateur 21 Maria do Rosário Pedreira Langue et isolement. Analphabétisme et talent pour les langues. Livre et langue. Littérature comme bien exportable 22 Michel Chandeigne L’édition des auteurs portugais en France 23 Paulo Werneck La langue portugaise vit au Brésil un moment de grande transformation 24 5 21 octobre . MATIN 9:15h | Ouverture João Caraça Directeur de la Délégation en France de la Fondation Calouste Gulbenkian Paulo Filipe Monteiro Commissaire du colloque 21 octobre . MATIN 9:45h | Conférence João de Pina Cabral Le nom portugais : personne et écoumène à l’époque de la mondialisation Le nom portugais : personne et écoumène à l’époque de la mondialisation À un moment où l’instance nationale est en crise, nous construisons des relations interpersonnelles de nature de plus en plus mondialisée. Cet essai examine quelles sont les implications de porter un nom portugais. Dans quelle mesure ce nom nous ouvre-t-il un territoire virtuel de reconnaissance humaine ? En d’autres termes, dans quelle mesure l’écoumène lusotopique est-il mobilisé par nos manières de nous présenter personnellement ? Contrairement à ce que l’on pense, au-delà de la lingua franca que constitue l’anglais, il existe aujourd’hui des langues qui s’affirment scientifiquement et culturellement au niveau mondial. Le portugais en fait partie. Dès lors, quels peuvent bien être les échos de l’Histoire qui se répercutent dans notre lusotopie nominative ? João de Pina Cabral est professeur en Anthropologie sociale à l’Université du Kent où il est également directeur de l’École d’Anthropologie et Conservation. Il est aussi directeur de recherches à l’Institut de Sciences sociales de l’Université de Lisbonne, où il a été président du Conseil scientifique (19972004) et directeur de la revue Análise Social (2011-2014). Il a été président fondateur de l’Association portugaise d’Anthropologie (1989-1991) et de l’Association européenne des Anthropologues sociaux (2003-2004) et il est membre du Royal Anthropological Institute de Londres et de l’Académie des Sciences de Lisbonne. Son abondante œuvre anthropologique s’inspire des recherches ethnographiques réalisées dans la région de l’Alto Minho, à Macao, au Mozambique et, plus récemment, à Bahia. [email protected] 6 21 octobre . MATIN 10:30 - 13:00h | Musique | Rui Vieira Nery . modérateur Rui Vieira Nery est né à Lisbonne en 1957. Détenteur d’une licence en Histoire de la Faculté de Lettres de Lisbonne (1980), il possède un doctorat en Musicologie de l’Université du Texas à Austin (1990), qu’il a fréquenté en tant que boursier Fulbright et de la Fondation Calouste Gulbenkian. Il est professeur à l’Université d’Evora et à l’Université Nouvelle de Lisbonne. À la Fondation Calouste Gulbenkian, il occupe actuellement la fonction de directeur de la programmation Gulbenkian de langue et culture portugaises (depuis 2012). En tant que musicologue, il est l’auteur de plusieurs études sur l’histoire de la musique portugaise, de même que d’un grand nombre d’articles scientifiques publiés dans des revues et ouvrages collectifs spécialisés, aussi bien portugais qu’internationaux. Ses thèmes de recherche incluent la problématique du maniérisme et du baroque dans la musique ibérique et les processus d’interpénétration culturelle dans la musique portugaise, de Vilancico à Modinha et au Fado. Il a présidé la Commission scientifique de la candidature du Fado à la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité (UNESCO). Entre octobre 1995 et octobre 1997, il a occupé les fonctions de secrétaire d’État à la Culture dans le XIIIe gouvernement constitutionnel. Photo: Rodrigo de Souza [email protected] 7 21 octobre . MATIN 10:30 - 13:00h | Musique | Andreia Pinto Correia S’agissant de défendre l’idée d’une culture musicale portugaise, une question fondamentale se pose d’emblée : Comment réfléchir sur une forme d’art définie a priori comme universelle et abstraite ? Et peut-il seulement exister une culture musicale authentique que l’on puisse indiscutablement tenir pour « portugaise » sans pour autant recourir à des régionalismes et nationalismes inutiles ? En tenant compte des variations du contexte historique, social et économique, on proposera une réflexion sur l’art musical portugais ainsi qu’une analyse personnelle des aspects qui démarquent la situation particulière des compositeurs portugais vivant hors de leur pays d’origine. La distance physique par rapport à la langue et à la culture maternelles peut-elle contribuer à un sentiment plus ou moins grand de « portugalité » ? Cet éloignement ne peut-il pas constituer aussi un obstacle à la créativité ? Et comment cette relation de distance physique se manifeste-t-elle dans l’ensemble des œuvres, dans la posture, dans la manière dont l’œuvre et le compositeur sont reçus, abordés et interprétés au Portugal et à l’étranger ? On ne pourra pas en définitive réfléchir sur ces questions sans débattre de l’interdépendance entre les arts musicaux et d’autres arts comme la littérature, la danse, le cinéma, également représentés dans ce colloque. Photo: Daniel Blaufuks L’œuvre d’Andreia Pinto-Correia se distingue par l’attention soigneuse qu’elle porte au détail de l’harmonie et du timbre et par le fait de laisser fréquemment transparaître des marques d’inspiration littéraire. Sa musique a été décrite comme un « tissu auditif » par le New York Times et comme « mystérieuse, élégante et magique » par le New Music Box. Parmi ses distinctions récentes, on trouve la prestigieuse bourse de la John Simon Guggenheim Memorial Foundation en 2015, et des commandes de la part d’entités telles que la Présidence de l’Union européenne, la Fromm Music Foundation de l’Université d’Harvard, le Boston Symphony Orchestra Brass Quintet, l’American Composers Orchestra/Carnegie Hall, l’Albany Symphony Orchestra et la fondation Culturgest. Ses œuvres ont été jouées par le Minnesota Symphony Orchestra, le Berkeley Symphony Orchestra, l’Orchestre de la Fondation Calouste Gulbenkian, l’Orchestre Métropolitain de Lisbonne et par le quatuor à cordes Borromeo. La compositrice a été commissaire du Festival Fertile Crescent à l’Institute for Advanced Study, à Princeton. Née à Lisbonne au Portugal, Andreia Pinto-Correia a commencé ses études musicales à l’Académie des Amateurs de Musique et à l’École Luís Villas-Boas, à Lisbonne. Plus tard, elle a obtenu sa maîtrise et son doctorat avec les honneurs au New England Conservatory of Music, à Boston. www.andreiapintocorreia.com 8 21 octobre . MATIN 10:30 - 13:00h | Musique | Nuno Galopim De la relation à nos poètes à l’expression d’une identité d’auteur qui surgit de manière inattendue de la composition (et qui définit ainsi l’essence de l’auteur-compositeur-interprète), l’histoire du rapport de la chanson populaire à la langue portugaise continue à imprimer des traces d’identité qui démarquent encore aujourd’hui un espace propre sur la mappemonde des frontières toujours plus ténues de la création musicale contemporaine. Nuno Galopim a commencé par envisager une carrière dans les sciences, mais le journalisme, la radio et surtout la musique et le cinéma l’ont emporté. Il a 25 ans de carrière à la radio (Antena 1, Antena 2 et Antena 3, Radar et TSF) et dans la presse (passé par l’Independente, le Diário de Notícias et Billboard, aujourd’hui journaliste à l’Expresso et collaborateur de Blitz, Time Out et Metropolis). Il a travaillé dans la musique (de l’album Humanos à la série O melhor do Pop-Rock Português) et dans le cinéma (comme acteur, producteur, consultant musical et responsable de programmes). Il est l’auteur des livres Retrovisor: Uma Biografia Musical de Sérgio Godinho (Assírio & Alvim, 2006) et Os Marcianos Somos Nós (Gradiva, 2015) et il a collaboré à l’Enciclopédia da Música Ligeira Portuguesa (Círculo de Leitores, 1998). Il est l’auteur des blogs Sound + Vision et Máquina de Escrever. [email protected] 9 21 octobre . MATIN 10:30 - 13:00h | Musique | Luísa Sobral Avec trois disques édités, la compositrice, parolière, interprète et multiinstrumentiste Luísa Sobral est l’un des plus grands talents de la musique portugaise, ayant conquis le public et la critique tant portugais qu’international. Luísa Sobral édite son premier disque, The Cherry On My Cake, en 2011, lui valant rapidement un « disque de platine ». Elle monte sur la scène de certains des principaux festivals nationaux et fait salle comble dans des salles portugaises parmi les plus emblématiques. Fin 2011, elle commence en Espagne une carrière internationale prometteuse, jouant au Festival International de Jazz de Barcelone, au Festival Jazz Cartagena et dans la salle Galileo Galilei, à Madrid. En avril 2012, elle monte sur scène à l’Union Chapel, à Londres, où elle fait la première partie du concert d’Ute Lemper. Elle revient en novembre pour la première partie du concert de Melody Gardot, au Barbican Center, dans le cadre du programme du London Jazz Festival. Le deuxième disque de l’artiste portugaise sort début 2013. There’s a Flower in My Bedroom se place automatiquement au sommet des ventes et dans les cœurs du public national, valant à Luísa Sobral un « disque d’or » Témoignages enregistrés d’Aline Frazão, Cecília Pereira et Sérgio Godinho 10 Déjeuner 21 octobre . APRÉS MIDI 14:30 - 17:30h | Littérature | Ana Paixão . modérateur Ana Paixão a un diplôme de doctorat en Littérature comparée avec une thèse sur «Rhétorique et techniques d’écriture littéraires et musicales au Portugal entre les XVIIe et XIXe siècles». Elle est membre du conseil scientifique du CESEM (Centre d’Etudes de sociologie et d’esthétique musicale) de l’Universidade Nova de Lisboa depuis 2002. Entre 2005-10 elle a été enseignante de français appliqué au chant au Conservatoire National de Lisbonne, après une expérience comme Lectrice à l’Université Paris III entre 2002-04. Depuis 2010, elle est Lectrice d’échange à l’Université Paris 8 et dirige la Maison du Portugal - André de Gouveia de la Cité Internationale Universitaire de Paris. [email protected] 11 21 octobre . APRÉS MIDI 14:30 - 17:30h | Littérature | Dulce Maria Cardoso Est-ce que la langue portugaise n’est qu’un dialecte de plus au sein de ce néocolonialisme? J’ai, comme toujours, plus de questions que de réponses en ce qui concerne le sujet dont il est ici question. Est-ce la langue qui nous détermine? Par ces temps de rapprochement avec tout, au moment où nous souhaitons être compris de tout le monde, est-ce que l’existence de différentes langues n’est pas condamnée? La langue parlée par ceux qui détiennent le pouvoir économique ne fait-elle pas devenir les autres langues des dialectes émotionnels? Combien de temps encore durera la punition divine qui a atteint les constructeurs de la Tour de Babel? Photo: Miguel Baltazar, Jornal de Negócios Dulce Maria Cardoso (Trás-os-Montes, 1964) a publié en 2001 son premier roman Campo de Sangue , Grand Prix “Acontece”. Ce roman a été écrit dans le cadre d’une bourse de création littéraire octroyée par le Ministère de la Culture. Elle a publié depuis, plusieurs romans dont Os Meus Sentimentos (2005), Prix de littérature de l’Union européenne, et O Chão dos Pardais (2009), Prix Pen Club. Une anthologie de contes, Até Nós, a paru en 2008. Son oeuvre a été traduite en plusieurs langues, est publiée dans plus de 20 pays différents (dont le Brésil, l’Argentine, la France, l’Italie et la Hollande) et est étudiée dans diverses universités. Quelques projets d’adaptation cinématographique des ses contes et romans sont actuellement en cours. Elle a été élévée au grade de Chevalier des Arts et des Lettres par le Gouvernement français en 2012. L’éditeur portugais Tinta da China a publié O Retorno (“Livre de l’Année 2011” – un choix des journaux quotidiens Público et Expresso), Tudo São Histórias de Amor (contes), O Chão dos Pardais, Os Meus Sentimentos et les deux premiers titres de la collection jeunesse A bíblia de Lôá. 12 21 octobre . APRÉS MIDI 14:30 - 17:30h | Littérature | Rui Zink La langue des autres À vos marques, prêts, partez? C’est ça? Et, après être passés par la case départ, que pouvons-nous comprendre exactement de ce jeu toujours plus en roue libre ? Dans certains pays, on a parfois la sensation qu’un écrivain n’est bon que s’il est traduit. En d’autres termes, que s’il abandonne la langue à laquelle il voue tant d’amour. C’est ça ? Rui Zink (Lisbonne, 1961), professeur et écrivain, est l’auteur de 30 livres relevant des genres les plus variés. Il a aussi travaillé avec des dessinateurs, des compositeurs, des performeurs, des metteurs en scène. Hotel Suite, opéra de chambre de Luís Soldado a été joué en première mondiale à Londres en 2012, et la composition à trois mains Goldoni Terminus l’a été au Festival de Venise 2008. En 2001, il a écrit « en direct sur Internet » le premier roman interactif portugais en ligne, Os Surfistas. Son œuvre est traduite en 15 langues. Métailié a publié en 2012 Le Destin du Touriste, traduit par Daniel Matias. L’an prochain, ce sera au tour de A Instalação do Medo d’être publié par une autre maison d’édition et, snif, traduit par un autre traducteur. [email protected] 13 21 octobre . APRÉS MIDI 14:30 - 17:30h | Littérature | Fernando Cabral Martins Le portugais comme langue de poésie Il existe une racine expérimentale de la tradition artistique portugaise moderne : il suffit de se rappeler les cas d’Amadeo de Souza-Cardoso, d’Almada Negreiros, de Carlos de Oliveira dans sa dernière période, de noms comme Mário Cesariny, Jorge de Sena ou Ana Hatherly, ou encore la matrice formelle complexe d’auteurs de fiction comme Agustina Bessa Luís, Maria Velho da Costa, Maria Gabriela Llansol, ou même José Saramago et Lobo Antunes. Une autre de ses caractéristiques est la présence d’artistes importants qui se distinguent par une longévité productive aux XXe et XXIe siècles de l’art portugais. Sophia de Mello Breyner et Herberto Helder ont tous deux publié pendant 57 ans, Paula Rego poursuit une carrière de peintre sur près de 60 ans, et Manoel de Oliveira, qui est un cas extrême, a réalisé des films pendant 83 ans. Mais le cas de Fernando Pessoa est véritablement extravagant, puisqu’il a publié ses premiers articles importants en 1912 et n’a pour ainsi dire toujours pas arrêté, un nouveau livre de contes écrit de sa main étant paru en 2015. On peut donc dire que la « carrière littéraire » de Fernando Pessoa dure depuis 103 ans et qu’elle obéit toujours à un programme expérimental précis et cohérent – qui comprend également une réflexion sur la langue portugaise. Fernando Cabral Martins est professeur à la Faculté de Sciences sociales et humaines de l’Université Nouvelle de Lisbonne, où il enseigne la Littérature portugaise et la Poétique contemporaines. Il a préparé plusieurs éditions commentées et annotées de livres de Fernando Pessoa, Mário de Sá-Carneiro, Almada Negreiros, Alexandre O’Neill et Luiza Neto Jorge. Il a dirigé deux revues : Correspondências 1, à Lisbonne, en 2000, et Cadernos do Centro de Estudos do Surrealismo 2, à Vila Nova de Famalicão, en 2002. Il a coordonné un ouvrage intitulé Dicionário de Fernando Pessoa e do Modernismo Português, en 2008. Il a publié les essais suivants : Cesário Verde ou a Transformação do Mundo, en 1988 ; O Modernismo em Mário de Sá-Carneiro, en 1994 ; O Trabalho das Imagens, en 2000 ; Julio. O Realismo Mágico, en 2005 ; Introdução ao Estudo de Fernando Pessoa, en 2014. Avec Irene Freire Nunes, il a traduit deux anthologies, l’une de poésie de Boris Vian, en 1997, l’autre des troubadours provençaux, en 2014. Il organise en ce moment, avec Richard Zenith, une collection d’anthologies de Fernando Pessoa, « Pessoa Breve », dont sont déjà parus neuf volumes depuis 2013. Il a également publié de nombreux livres de fiction. 14 21 octobre . APRÉS MIDI 14:30 - 17:30h | Littérature | Ondjaki Après les océans : la langue L’aspect contemporain et la plasticité de la langue portugaise en tant qu’instrument personnel de rêve et d’intervention. Le langage comme esthétique et terre à modeler. Ondjaki (Luanda, 1977). Ecrivain et poète, docteur en Etudes africaines, a coréalisé un documentaire sur la ville de Luanda (“Oxalá cresçam Pitangas – histórias de Luanda”, 2006).Il est membre de l’Union des Ecrivains angolais et de l’Association Protectrice de l’Anonymat des “Gambozinos”. Il a été traduit en français, espagnol, italien, allemand, anglais, swahili, serbe et suédois. Photo: Michael Hughes www.kazukuta.com 15 21 octobre . APRÉS MIDI 18:00h | Moment musical avec Luísa Sobral 22 octobre . MATIN 9:30 - 13:30h | Théâtre, Danse, Cinema | Graça dos Santos . modérateur Graça Dos Santos est maître de conférences habilitée à diriger des recherches à l’Université Paris Ouest Nanterre La Défense, EA 369 Etudes romanes et membre du CRILUS (Centre de recherches interdisciplinaires sur le monde lusophone). Elle est chercheur associé du Centre d’Histoire Culturelle des Sociétés Contemporaines (Université Versailles St Quentin en Yvelines) et codirige depuis 2001 avec Jean-Claude Yon le séminaire de recherches «histoire du spectacle vivant XIXè et XXè siècles», à la Société d’Histoire du Théâtre, BNF Richelieu, Paris. Ses activités de recherche sont orientées vers l’histoire culturelle en Europe. Elle a travaillé en particulier sur la dictature salazariste et la censure et s’intéresse aux notions de corps physique / corps social, aux représentations scéniques du corps et du peuple, axes de recherche qui figurent parmi les sujets de ses publications. Son ouvrage, Le spectacle dénaturé, le théâtre portugais sous le règne de Salazar 1933-1968 (CNRS éditions, Paris 2002) est paru en version portugaise aux éditions Caminho et a obtenu le prix « Révélation 2005 » du Prix de littérature de la revue Máxima. Metteur en scène, comédienne et professeur d’art dramatique, fondatrice la compagnie bilingue Cá e Lá, elle dirige le festival Parfums de Lisbonne (festival d’urbanités croisées entre Lisbonne et Paris) depuis 9 ans. http://parfumsdelisbonne.com [email protected] 16 22 octobre . MATIN 9:30 - 13:30h | Théâtre, Danse, Cinema | Paulo Filipe Monteiro La langue parlée et écrite du cinéma portugais À partir des années 60, la meilleure partie du cinéma portugais retrouve une matrice moderniste, privilégiant le travail sur les matériaux de son propre langage et, dans ceux-ci, les valeurs visuelles. Toutefois, pour des raisons que cette communication cherchera à élucider, le fantôme de la littérature semble l’habiter, comme on le voit dans les multiples personnages d’écrivain que l’on y trouve. On peut d’ailleurs dire qu’un des matériaux de ce cinéma est bel et bien l’écriture elle-même, que certains rêvent de filmer aussi directement que le cinéma le permet. Paulo Filipe Monteiro a débuté ses activités dans le théâtre en 1978. En 1981, il gagne le Prix Révélation de la Critique grâce à son spectacle Drama em Gente. Il a depuis lors écrit et mis en scène 16 spectacles. Il a par ailleurs participé en tant qu’acteur à plusieurs pièces, à une dizaine de longsmétrages portugais et étrangers et à 39 téléfilms et séries télévisées. Il s’est spécialisé dans l’écriture de scénarios en France, en Italie et aux États-Unis. Il a écrit l’adaptation de la nouvelle de Camilo Castelo Branco A Viúva do Enforcado, réalisée par Walter Avancini, ainsi que sept longsmétrages. Il est l’auteur de la pièce de théâtre Área de Risco, dont la première a eu lieu en 1999 à la Fondation Gulbenkian. Il a été dramaturge pour des spectacles de danse. Il a été président de l’Association portugaise des scénaristes et dramaturges, fondateur et directeur de la Fédération des scénaristes européens. Il a réalisé le film de 25 minutes Amor Cego et est en train de terminer le tournage de son premier long-métrage, Zeus. Il enseigne le théâtre, le cinéma et la fiction à l’Université Nouvelle de Lisbonne, où il est professeur. Il a été professeur invité des Universités de Coimbra, d’Evora, de Saint-Jacques de Compostelle, des Universités fédérales de Bahia, du Maranhão et de l’Université de l’État de Rio de Janeiro. Il a publié de nombreux articles, de même que six livres – dont les derniers en date sont Os Outros da Arte, Drama e Comunicação (Prix Joaquim de Carvalho, 2011) et Imagens da Imagem. Photo: Malato de Sousa [email protected] 17 22 octobre . MATIN 9:30 - 13:30h | Théâtre, Danse, Cinema | Maria José Fazenda Son et sens dans la danse contemporaine Dans la danse contemporaine, le corps s’exprime aussi de manière sonore. Le recours à la voix, à la parole et à la mécanique du récit s’insère dans le désir, qu’ont les créateurs, de signifier, d’exprimer des idées, d’accéder à l’histoire du corps de chaque danseur et de la faire participer au processus créatif. Dans la danse au Portugal, nombreux sont les chorégraphes qui explorent toute la corporéité du danseur. Le corps inaudible, muet, de l’interprète est fréquemment considéré comme trop limité pour se rapporter au monde, pour exprimer la complexité des expériences humaines. Dans ces corps sonores, d’où débordent les sens, quel est le rôle joué par la langue, la langue portugaise en particulier ? Nous chercherons des réponses dans des œuvres concrètes, distinguant le recours au texte en tant que conducteur de la dramatisation du geste dansé et l’usage de la voix et de la parole en vue de modeler des états affectifs, des intensités rythmiques ou de construire des jeux sémantiques. Maria José Fazenda est professeur coordinatrice de l’École supérieure de Danse (ESD) de l’Institut polytechnique de Lisbonne (IPL). Chercheuse au CRIA – Centre en Réseau de Recherche en Anthropologie. Présidente du Conseil technico-scientifique de l’ESD-IPL. Membre de la Commission scientifique du doctorat en Arts (Arts performatifs et de l’Image en Mouvement), cours offert par l’Université de Lisbonne en collaboration avec l’IPL. Docteur en Anthropologie de l’ISCTE – Institut universitaire de Lisbonne. Elle a terminé des études de danse au Conservatoire national. Elle a été critique de danse pour le journal Público entre 1992 et 2001. Elle a dirigé une anthologie intitulée Movimentos Presentes: Aspectos da Dança Independente em Portugal (Cotovia e Danças na Cidade, 1997) et est l’auteure, entre autres publications, de Dança Teatral: Ideias, Experiências, Ações – 2nde édition revue et actualisée (Colibri, 2012 [Celta, 2007]). [email protected] 18 22 octobre . MATIN 9:30 - 13:30h | Théâtre, Danse, Cinema | Eugénia Vasques Qu’avons-nous fait de la langue portugaise au Portugal dans le domaine du théâtre? Les nouvelles générations de jeunes de 20, 30 ou 40 ans ne se posent plus la question. Plongés dans une culture intensément globalisée, les plus jeunes créateurs portugais qui opèrent dans ce domaine recherchent l’hybridation internationale en anglais, allemand ou castillan, ce qui donne même corps à une nouvelle langue théâtrale: la “langue” gênante des traductions littérales. Quoique vieilli, nous retrouvons cependant, dans le théâtre portugais un petit fief de metteursen-scène philologues qui ne semble pas pour autant faire école. Les questions concernant l’enseignement secondaire et professionnel et la mort des Humanités enseignées à l’Université, sont autant de problèmes qu’il est urgent de redimensionner sous leur aspect politique. Eugénia Vasques est née à Coimbra en 1948. Elle a vécu et étudié à Paris à l’Université de Paris VIII entre 1970 et 1975. De retour au Portugal elle a continué des études au Conservatoire National et y a terminé le cours de Formation d’Acteurs/Metteurs-en-scène. Elle a également poursuivi des études à l’Université de Lisbonne, Faculté des Lettres et a obtenu, en 1992, un doctorat en Langue et Littérature hispaniques à l’Université de Californie, Santa Barbara, U.S.A. Elle a été critique de théâtre pour le Journal Expresso de 1985 à 2001. Professeur et coordinatrice à l’Ecole Supérieure de Théâtre et de Cinéma / IPL elle est également auteur de plusieurs ouvrages dont Jorge de Sena: Uma Ideia de Teatro 1938-71 (Lisboa: Cosmos, 1998), Considerações em Torno do Teatro em Portugal nos Anos 90: Portugal/Brasil/África (Lisboa: Ministério da Cultura, 1999), Mulheres que Escreveram Teatro no Século XX em Portugal (Lisboa: Colibri, 2001), Educação Artística: Para um Currículo de Excelência (avec Ana Caldas; Lisboa, FCG, 2014) et Jorge de Sena: Uma Ideia de Teatro (Lisboa, Guimarães, 2015). Elle est chercheur principal à l’ESTC/ Université d’Algarve (Centre de Recherche en Arts et Communication).Elle est également membre de la direction du Club UNESCO pour l’Education artistique. [email protected] 19 22 octobre . MATIN 9:30 - 13:30h | Théâtre, Danse, Cinema | Flora Gomes Le thème de ce colloque me ramène à la rencontre entre la culture portugaise et la culture guinéenne réalisée à travers deux langues: le portugais et le créole, ce dernier autrefois considéré comme une non-langue. Originaire d’un pays lusophone, je ne peux pas omettre de dire que le créole « est la sève qui coule dans les veines de ma création culturelle » à l’image des fleuves de mon pays qui se croisent avec mes réflexions au sujet de la langue portugaise. Présente dans mon activité, la langue portugaise s’estompe quand je pense dans ma langue maternelle, le créole, qui est un dérivé du portugais. Le portugais est, toutefois, mon principal support technique, malgré son système plus discipliné et raidi. Par conséquent, et étant donné que le but idéal du cinéaste est la divulgation planétaire de son message et de sa vision du réel, la langue portugaise émerge, en ce qui me concerne, comme véhicule d’appartenance et de reconnaissance. Voilà comment, au rythme retentissant de la langue portugaise, j’associe les sons des tambours et du « cora » de ma culture, ceux-là même qui ont accueilli les premiers Portugais en terre africaine. J’ose demander: quelle a été la profondeur de l’imprégnation du son des tambours et du “cora” dans la langue portugaise? La mosaïque des cultures de langue portugaise est, sans doute, enrichie par les différentes tonalités apportées par les quatre continents qui s’y croisent dans divers domaines: littérature, musique, théâtre, gastronomie, architecture, etc. Cette symbiose fait de la langue portugaise un arc-en-ciel sans couleurs: tous unis dans la diversité. Malgré l’illettrisme de ses parents, Flora Gomes s’engage depuis la plus tendre enfance à dépasser sa condition sociale d’origine. Il connaîtra aussi la dure expérience de l’exil et, porté par son propre combat, se liera d’amitié avec d’autres militants, pas seulement des compatriotes mais également des militants capverdiens ou issus de divers autres pays africains. Après des études de Cinéma à Cuba (1972) à l’ Instituto Cubano de Artes e Cinematografia sous la direction de Santiago Alvarez, il poursuit son apprentissage au Sénégal, dans le Journal des Actualités cinematographiques sénégalaises, sous la direction de Paulino Vieira e co-réalise deux films avec Sérgio Pina. Il sera aussi l’assistant de Chris Marker et d’Anita Fernandez. De retour à Guinée-Bissau il y filme le mouvement d’indépendance (le 24 septembre 1974) donnant ainsi satisfaction à Amilcar Cabral qui souhaitait que ce soient des Guinéens qui filment ce moment historique. Vers la fin des années 70 il travaille en tant que photographe et cameraman pour le Ministère de l’Information. Il réalise alors des documentaires historiques. Son premier long-metrage dans le domaine de la fiction est Mortu Nega (1987), un film qui rapelle la lutte pour l’indépendance. La France lui accordera le titre de “Chevalier des Arts et des Lettres” en 2000. Il participera et emportera divers prix dans des festivals tels le Festival de Venise et celui de Cannes, parmi d’autres. [email protected] 20 Des témoignages de Cláudia Dias e Olga Roriz Déjeuner 22 octobre . APRÉS MIDI 15:00 - 17:45h | Les stratégies de diffusion | Maria Helena Carreira . modérateur Maria Helena Araújo Carreira est professeur des universités à l’Université Paris8- Vincennes-Saint-Denis. Spécialiste de Linguistique Portugaise, elle a également publié des travaux en linguistique générale et comparative (portugais/français) , en linguistique pour le texte littéraire et en didactique du portugais, langue étrangère et langue seconde. Ses domaines privilégiés sont la sémantique, la pragmatique, la comparaison des langues et l’analyse des discours et des textes-en particulier le texte littéraire en langue portugaise. Auteur de plusieurs ouvrages et de nombreux articles scientifiques, elle a dirigé une dizaine d’ouvrages collectifs, issus de colloques internationaux, en tant que responsable à l’Univ. Paris8, depuis 1997, du Département d’Études des Pays de Langue Portugaise et de l’Équipe de linguistique des langue romanes ( actuel « Axe de recherche en linguistique comparative des langues romanes: théorie et application) du Laboratoire d ´Études Romanes ( auparavant Centre de Recherches en Linguistique, Littératures et Civilisations Romanes). Elle est membre d’instances françaises d’évaluation universitaire et de plusieurs comités scientifiques internationaux . 21 22 octobre . APRÉS MIDI 15:00 - 17:45h | Les stratégies de diffusion | Maria do Rosário Pedreira Langue et isolement. Analphabétisme et talent pour les langues. Livre et langue. Littérature comme bien exportable : réseaux d’internationalisation. Changement de paradigme de l’activité éditoriale. L’auteur comme professionnel et comme marque. Marchés, salons et festivals littéraires. Une opération de diffusion réussie (Francfort 1997) et ses effets. Le renoncement ultérieur. Mondialisation et tics internationaux. Maria do Rosário Pedreira est née à Lisbonne en 1959. Elle est titulaire d’une licence en Langues et Lettres modernes (Français-Anglais) de l’Université Classique de Lisbonne. Après un court passage par l’enseignement, qui l’a incitée à écrire pour les plus jeunes, elle s’est consacrée à l’édition, exerçant actuellement les fonctions d’éditrice pour de nouveaux auteurs portugais au sein du groupe LeYa. Elle écrit de la poésie, elle a reçu plusieurs prix littéraires et participé à de nombreuses rencontres au Portugal et à l’étranger. Photo: Rita Carmo [email protected] 22 22 octobre . APRÉS MIDI 15:00 - 17:45h | Les stratégies de diffusion | Michel Chandeigne Michel Chandeigne, éditeur et fondateur il y a trente ans de la Librairie Portugaise et Brésilienne, a été un témoin privilégié de l’extraordinaire essor de la diffusion de la culture portugaise depuis les années 1980. Après un bref historique remontant au XVIe siècle, une forme de bilan des succès, des surprises et parfois des échecs de l’édition des auteurs portugais en France. Michel Chandeigne (1957) a fondé et dirige la Librairie Portugaise et Brésilienne de Paris depuis 1986. En 1992, il a créé les éditions Chandeigne, avec Anne Lima, qui les dirige, dédiées à la culture lusophone dans le monde et riche d’un catalogue de plus de 150 titres, la plupart de référence. 23 22 octobre . APRÉS MIDI 15:00 - 17:45h | Estratégias de difusão | Les stratégies de diffusion | Paulo Werneck La langue portugaise vit au Brésil un moment de grande transformation, fruit de l’appropriation de l’idiome et du renouvellement de sa matrice écrite par des nouvelles strates de la population. La poésie, la traduction littéraire et la chanson populaire sont des antennes particulièrement sensibles à la capture des nouveaux mouvements de l’idiome et à l’établissement de connexions avec les véhicules traditionnels de la divulgation, notamment ceux de la culture livresque, de la presse culturelle et de l’université. Paulo Werneck (São Paulo, 1978), éditeur et traducteur, est le commissaire de la Fête Littéraire Internationale de Paraty (Flip), au Brésil. Il est le traducteur de Zazie dans le métro de Raymond Queneau, de l’Ecume des jours de Boris Vian et de Persépolis de Marjane Satrapi. Il a également publié Cabras Caderno de viagem (Unisol, 1999), avec Antonio Prata, Chico Mattoso et Zé Vicente da Veiga. [email protected] 24 Notes: Notes: : Notes: Notes:
Documents pareils
Les arTs De La LanGue portugaise
n’est qu’un dialecte de plus
au sein de ce néocolonialisme?
Rui Zink
La langue des autres
Fernando Cabral Martins
Le portugais comme langue de
poésie
Ondjaki
Après les océans: la langue