pelous va rejoindre sella parker et diaw en spectateurs
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pelous va rejoindre sella parker et diaw en spectateurs
Bleu Rouge Noir Jaune RUGBY BASKET 1 PARKER ET DIAW EN SPECTATEURS PELOUS VA REJOINDRE SELLA (Page 14) (Pages 8 et 9) STRASBOURG. – Tony Parker (notre photo) et Boris Diaw, autorisés à reprendre la campagne des Bleus vers l’Euro, seront encore spectateurs ce soir à Strasbourg pour l’ouverture du tournoi face à la Serbie. (Photo Mao) *62 ANNÉE - N 19 397 0,85 e o France métropolitaine MARCOUSSIS. – Demain à Twickenham, Fabien Pelous (notre photo) honorera sa 111e sélection et égalera le record de Philippe Sella, joueur le plus capé du rugby français. (Photo Didier Fèvre) TOUS SPORTS TOUS LES RENDEZ-VOUS DE VOTRE WEEK-END (Page 13) www.lequipe.fr Vendredi 10 août 2007 T 00106 - 810 - F: 0,85 E 3:HIKKLA=[UU]ZY:?a@i@l@k@a; LE QUOTIDIEN DU SPORT ET DE L’AUTOMOBILE KAISER FRANCK SPÉCIAL FOOT DOMENECH MET Transféré à l’intersaison de l’OM au Bayern Munich, Franck Ribéry est l’attraction no 1 du Championnat d’Allemagne, qui débute aujourd’hui. Le milieu de terrain international a déjà conquis tout le monde au sein de son club, favori de la Bundesliga. (Pages 3 et 4) LES PIEDS DANS LE PLAT (Page 5) LENS CÈDE ITANDJE ET COUSIN (Page 6) T-MOBILE POSE SES CONDITIONS (Page 11) BOXE ASLOUM REPRENDRA EN ALLEMAGNE (Page 9) NOS SÉRIES D’ÉTÉ INJUSTIC E NOTOIRE OU PROGRES DECISIF ? Le Bayern Munich ne s’est pas trompé : sa nouvelle recrue (ici devant Antonio Da Silva, le joueur de Stuttgart, le 25 juillet lors de la demi-finale de la Coupe de la Ligue), transférée de l’OM, durant l’été, pour 26 M, a conquis le public bavarois. Alors que la Bundesliga ne reprend que ce soir, Franck Ribéry en est déja une des vedettes... (Photo Witters/Press Sports) Voici le n DANS UN AN, PÉKIN (5/5) (Page 7) o u ve au d river FT-i™ . Le drive r le plus st de répart able à ce ir encore jour. Sa fo les extré mités de plus de m rme la tête d a ss e d is c e ré club. La sur les dri ti o n n a ir tête de c e vers ves exce lub du FT ntrés. -i est plu s st able Vous l’au rez comp ris : peu importe face du le point club. Le d’impact vol est d de la ball ro it vient à l’ e t sa e sur la n s esprit : « fl o tt e m ent. Alors injustice » ou « pro , quel m o t vo u s grès » ? Venez no us donne r votre a vis sur le site : sans pare il permet H E L P -S H A P E -THE -F U T U R E -O F -G O L F.COM © 2007 Callaway Golf Company. Callaway Golf, FT-i et le logo en forme de chevron sont des marques déposées ou des marques commerciales de Callaway Golf Company. L’ÉQUIPE semaine : ALLEMAGNE, 2 ; ANTILLES, LA RÉUNION, 1,3 ; AUTRICHE, 2,10 ; BELGIQUE, 1,5 ; ESPAGNE, 1,90 ; GRÈCE, 2 ; ITALIE, 1,75 ; LUXEMBOURG, 1,5 ; PAYS-BAS, 2 ; PORTUGAL CONT., 1,8 . Bleu Rouge Noir Jaune Rouge CYCLISME Bleu (Page 10) Jaune Rouge Jaune MATHIEU A FAIT TREMBLER NADAL Noir Bleu Noir TENNIS 2 Bleu Rouge Noir Jaune LA PAGE DEUX , ON EN PARLE AUJOURD HUI DANS « 12 Laporte : « Envie de voir des joueurs performants » RUGBY. C’est demain que l’équipe de France aborde les choses sérieuses face à l’Angleterre après six semaines de stage. Bernard Laporte, qui doit communiquer la composition de son équipe aujourd’hui, ne veut pas donner trop d’importance à cette rencontre. « Il n’y a pas la pression du résultat. Ce n’est pas une compétition. C’est plus exactement une compétition entre les joueurs », assure-t-il, soucieux de maintenir tout son monde concerné en annonçant les quinze élus au dernier moment. « C’est pour leur montrer que ce n’est pas la priorité de dire qu’il y en a quinze et sept. C’est un groupe, il ne faut pas qu’il y ait de scission. » (Page 8) L’Angleterre cherche un arrière RUGBY. Si Clément Poitrenaud est le titulaire incontesté au poste d’arrière en équipe de France, le sélectionneur anglais Brian Ashton cherche toujours le sien. Demain, face aux Bleus, il lancera dans le bain le jeune joueur de Bath (20 ans), Nick Abendanon. Soit le septième arrière testé depuis son arrivée. (Page 9) L’ÉDITO » LES QUESTIONS Bellaabouss sans complexes FOOTBALL. Le contingent français en Bundesliga n’aura jamais été aussi important. Ils seront en effet douze à prendre part à la nouvelle saison allemande qui débute ce soir. Derrière les têtes d’affiche (Ribéry, Sagnol, Ismaël, Delpierre, etc.), d’autres moins connus tenteront de faire leur trou. Ce sera le cas de Marc Pfertzel (notre photo). Cet Alsacien de vingt-six ans, joueur défensif polyvalent qui occupera le flanc gauche et qui sort de quatre saisons à Livourne (D 1 italienne), fera ses débuts allemands sous les couleurs de Bochum. Pftertzel, quasiment inconnu en France, a été formé à Mulhouse et est passé par Troyes en 2001-2002. (Page 4) La France Un putter sous pression à part ÉQUITATION. Actuels septièmes de la Super-Ligue 2007, les Français sont menacés de relégation. À Dublin ce week-end, ils n’auront pas le droit à l’erreur et devront assurer un bon résultat avant les Championnats d’Europe en Allemagne, à Mannheim, la semaine prochaine. (Page 12) GOLF. Inventé il y a longtemps, le belly putter, avec un manche allongé d’une trentaine de centimètres, s’installe de plus en plus dans le circuit. Ils sont quelques têtes d’affiche à l’utiliser (Garcia, Singh, Havret…) mais aucun Majeur n’a jamais été remporté avec cet « outil ». (Page 10) ATHLÉTISME. À vingt et un ans, Fadil Bellaabouss a déjà connu une superbe saison sur 400 m haies avec une deuxième place aux Championnats d’Europe Espoirs de Debrecen, un record personnel sur la distance abaissé d’une seconde et demie et un titre de champion de France dimanche dernier à Niort. Voilà le jeune Belfortain sur la route des Mondiaux. « Je suis très fier de ce que j’ai réalisé à Niort, mais il ne faut pas que j’en reste là. Je dois honorer ma sélection pour les Mondiaux. Je n’irai pas à Osaka pour faire du tourisme », assène-t-il avec beaucoup d’assurance. (Page 11) La Serbie rajeunit les cadres BASKET. Claude Bergeaud a beau jongler entre blessures et problèmes d’assurance pour disposer de son effectif, il ne doit sûrement pas envier la position de son confrère serbe, Zoran Slavnic. Décimée par les forfaits, la sélection opposée ce soir aux Bleus en préparation à l’Euro (3-16 septembre) a fait appel à la jeune génération. Une obligation devant tant de défections de joueurs majeurs, de NBA (Krstic, Radmanovic, Stojakovic, Perovic) ou d’Europe (Milojevic, Avdalovic, Rakocevic, Vujanic). Mais, avec notamment un titre récent de championne du monde juniors, la Serbie a des atouts à faire valoir. (Page 14) L’avenir devant lui CYCLISME. Ils seront sans doute plusieurs à buter sur son nom mais il faudra bien s’y faire : Edvald Boasson Hagen est un futur grand. À vingt ans, le Norvégien est devenu le plus jeune vainqueur de Paris-Corrèze, en décrochant les deux étapes et le général. « C’est ma plus belle victoire, confiait-il. Gagner face à des Pro Team, c’est une belle satisfaction. » Boasson Hagen, qui rejoindra la saison prochaine l’équipe T-Mobile, s’était fait remarquer la saison passée en remportant trois étapes du Tour de l’Avenir. (Page 11) (Photos Didier Fèvre et Richiardi Presse Sports) N an après, Raymond Domenech a donc désigné implicitement, hier dans les colonnes de notre confrère le Parisien, le coupable de la défaite des Bleus en finale de la Coupe du monde contre l’Italie. Il s’agit de Zinédine Zidane, dont le coup de tête – surtout un inexplicable coup de sang – aurait illustré la « faiblesse » mentale et privé l’équipe de France de son atout majeur au moment crucial de la prolongation puis des tirs au but du match le plus important qui soit. 22 14 NNantes t Foott (L 22), 2) re reç eçoi çoit Cl Clermonnt Parisi St Strasbourg 16 13 Biarritz Toulousee Dimanche Montpellier ier 22 14 Perpigna Perpignan 26 19 24 18 Marseeille M Sport + 90 min 14.15 MAGAZINE Sport + 30 min Sport + 210 min 20.10 France 3 5 min 25 22 FOOTBALL 20.25 Canal + Sport 120 min Championnat d’Allemagne. 1re journée. Stuttgart - Schalke 04. BASKET Nice 20.30 Sport + 105 min Tournoi international de Strasbourg. France-Serbie. 24 19 FOOTBALL Rediff. demain à 12 h 45 20.30 Major League Soccer. DC United - Los Angeles Galaxy. Eurosport 105 min GOLF 22.25 Circuit américain. Grand Chelem. USPGA. 2e jour. À Tulsa (USA). À SUIVRE Canal + Sport 215 min INFOSPORT 6. La Matinale Sport. 10. Le Journal en continu. 17. La Grande Heure. France Info. À .8 et à .38 de chaque heure, chronique sportive. 5.35 et 6.45 RTL. Sports. 5.48 Europe 1. Journal des sports. 5.50 et 6.40 France Inter. Journal des sports. 7.50 France Inter. Le journal de la Coupe du monde. 16. RMC. DKP. 18. RMC. Larqué Foot. 18. Sud Radio. Rugby & Co. 18.53 RTL. Mégasports. 19.30 RMC. Le 30 minutes de RMC Sport. 20. RMC. Intégrale Foot Ligue 2. 20. RTL. RTL Foot. 20. Europe 1. Multiplex. 20. France Inter (GO). Interfootball. 01.00 MLB. Cleveland Indians - New York Yankees. BASKET NASN 180 min Rediff. demain à 10 heures 02.30 WNBA. Houston Comets - Sacramento Monarchs. GOLF 6. Édition du matin. 10. Édition de la journée. 19. Édition du soir. 22. Édition de la nuit. Rediff. à 3 h 15 Canal + BASEBALL À partir de 9 heures : football, Allo L 1, l’actualité des clubs en direct. À partir de 14 heures : football, présentation du Championnat anglais par Franck Queudrue. À partir de 17 heures : tennis, directs des matches à Montréal (Masters Series) et Los Angeles (WTA). L’ÉQUIPE TV LE COIN DES RADIOS 17.00 TOUT LE SPORT AJ Ajaccio j o FFoott (L 2), 2) re reç eçoit çoit GGuingamp i A partir de 7 heures : rugby, reportage sur l’Équipe de France avant Angleterre-France. À partir de 10 heures : golf, retour sur la 1re journée de l’USPGA. À partir de 20 heures : football, Match après match (entretien avec Frédéric Piquionne). Eurosport 105 min 15.00 TENNIS 18 13 27 18 13.30 Masters Series de Montréal. Quarts de finale. GGrenoble Grenob FFoot ott (L 2), 2) re reç eçoit eç çoit ço oit Re RReims i 22 14 P. — 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 1 0 0 1 1 1 1 2 2 2 p. — 7 4 3 3 2 2 2 2 1 3 2 3 2 3 2 1 0 2 2 0 c. — 1 2 1 1 0 1 1 1 0 4 6 3 2 4 3 2 1 5 5 3 Diff. — +6 +2 +2 +2 +2 +1 +1 +1 +1 -1 -4 0 0 -1 -1 -1 -1 -3 -3 -3 AUJOURD’’HUI AUJOURD Slovénie - Grèce (18 heures) France - Serbie (20 h 30, Sport +) AUJOURD’’HUI AUJOURD Serbie - Slovénie (18 heures) France - Grèce (20 h 30, Sport +) AUJOURD’HUI AUJOURD ’HUI France - Slovénie (15 heures, Sport +) Grèce - Serbie (17 h 30) AGENDA « Athletix ». Dijon j FFoott (L 22),) reçoit eççoit AAmie iiens 12 22 13 N. — 0 1 1 1 1 1 1 1 1 0 0 2 2 1 1 1 1 0 0 0 Tournoi de Strasbourgg Hanovre - Hambourg VfL Bochum - Werder Brême Bayern Munich - Hansa Rostock Leverkusen - Cottbus VfL Wolfsburg - Bielefeld Eint. Francfort - Hertha Berlin Championnats du monde 2007 de course en ligne. 3e jour. À Duisbourg (ALL). Gueugn Gueugnon gnon gn 22 FFoott (L 2) 2), reç eçoit Chhâ eçoit hâteauroux ât uroux ât 14 Niortt Clermont-Ferrandd Clerm Foott (LL 2) FFo 2),, re reç eçoit eç çoitit Seda ço SSedan dan 16 Libourne-St-Seurin FFoott (L 2) 2), reç eçoit çoit LLe HHaavre G. — 2 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1re journée Demain CANOË-KAYAK 17 13 17 12 1. Nantes 2. Montpellier 3. Le Havre Sedan 5. Grenoble 6. Amiens Brest Niort 9. Troyes 10. Bastia 11. Reims 12. AC Ajaccio 13. Dijon 14. Boulogne/mer 15. Clermont 16. Châteauroux 17. Guingamp 18. Gueugnon Libourne-St-S. 20. Angers Pts J. — — 6 2 4 2 4 2 4 2 4 2 4 2 4 2 4 2 4 2 3 2 3 2 2 2 2 2 1 2 1 2 1 2 1 2 0 2 0 2 0 2 BASKET VfB Stuttgart - Schalke 04 Tour d’Allemagne 2007. 1re étape : Sarrebruck-Sarrebruck (183,7 km). Trroyes y Foott (L 2) FFo 2), reç eçço çoitit AAngerss Orrléans 20 h 30 : Brest-Bastia. FOOTBALL (Allemagne) Aujourd’hui CYCLISME aveec Lille Li ll lle 18 11 AUJOURD’HUI 20 heures : AC Ajaccio - Guingamp, Dijon-Amiens, Grenoble-Reims, Gueugnon-Châteauroux, Libourne-Saint-Seurin - Le Havre, Niort-Sedan, TroyesAngers ; 20 h 30 : Boulogne-sur-Mer Montpellier, Nantes-Clermont. LUNDI Intéressant. Sport + 120 min 03.15 Circuit américain. Grand Chelem. USPGA. 2e jour. À Tulsa (USA). À voir. Canal + 60 min À ne pas rater Les cases bleues correspondent aux retransmissions en direct. Les basketteurs français entrent dans le dur AUJOURD’HUI BASKET ÉQUIPE DE FRANCE HOMMES. Tournoi de Strasbourg, FranceSerbie. CANOË-KAYAK CHAMPIONNATS DU MONDE, course en ligne, à Duisbourg (ALL), jusqu’au 12. CYCLISME PRO TOUR. Tour d’Allemagne, jusqu’au 18. ÉQUITATION SUPERLIGUE, à Dublin (IRL), jusqu’au 12. FOOTBALL LIG UE 2 ( 3 e j o u rné e) . – 20 heures : AC Ajaccio - Guingamp, Dijon-Amiens, GrenobleReims, Gueugnon-Châteauroux, Libourne-Saint-Seurin - Le Havre, Niort-Sedan, Troyes-Angers ; 20 h 30 : Boulogne-sur-Mer Montpellier, Nantes-Clermont (ces deux matches sur Numericable). GOLF GRAND CHELEM HOMMES. USP GA, à Tulsa (USA), jusqu’au 12 (Canal + et Canal + Sport). TENNIS MASTER SERIES de Montréal (CAN), jusqu’au 12. TOURNOI WTA de Los Angeles (USA), jusqu’au 12. DEMAIN ATHLÉTISME MEETING DE CASTRES. OFFRE SPÉCIALE D’ABONNEMENT À PLUS DE 41% DE REMISE BASKET ÉQUIPE DE FRANCE HOMMES. Tournoi de Strasbourg, FranceGrèce. BATEAUX VOILE. SOLITAIRE DU FIGARO. 3e étape : Brest-La Corogne (ESP). CANOË-KAYAK CHAMPIONNATS DU MONDE, course en ligne, à Duisbourg (ALL), jusqu’au 12. CYCLISME PRO TOUR. Tour d’Allemagne, jusqu’au 18. ÉQUITATION SUPERLIGUE, à Dublin (IRL), jusqu’au 12. FOOTBALL LIGUE 1 (2 e JOURNÉE). – 17 h 10 : Toulouse-Lyon (Canal +) ; 20 heures : AuxerreBordeaux, Lorient-Monaco, Marseille-Rennes, Nancy-Caen, NiceStrasbourg, Saint-Étienne - Valenciennes, Sochaux -Le Mans (ces sept matches sur Foot +). GOLF GRAND CHELEM HOMMES. USP GA, à Tulsa (USA), jusqu’au 12 (Canal + et Canal + Sport). RUGBY TEST-MATCH. Angleterre-France, à Twickenham. TENNIS MASTER SERIES de Montréal (CAN), jusqu’au 12. TOURNOI WTA de Los Angeles (USA), jusqu’au 12 DIMANCHE ATHLÉTISME MEETING DE LA CHAUX-DEFONDS. BASKET ÉQUIPE DE FRANCE HOMMES. Tournoi de Strasbourg, France-Slovénie. CANOË-KAYAK CHAMPIONNATS DU MONDE, course en ligne, à Duisbourg (ALL). CYCLISME PRO TOUR. Tour d’Allemagne, jusqu’au 18. ÉQUITATION SUPERLIGUE, à Dublin (IRL). FOOTBALL LIGUE 1 (2 e JOURNÉE). – 18 heures : Metz-Lille (Canal + Sport) ; 21 heures : Lens-Paris SG (Canal +). GOLF GRAND CHELEM HOMMES. USP GA, à Tulsa (USA) (Canal + et Canal + Sport). TENNIS MASTER SERIES de Montréal (CAN). TOURNOI WTA de Los Angeles (USA). LUNDI FOOTBALL LIGUE 2 (3e journée). – 20 h 30 : Brest-Bastia (Eurosport). TENNIS MASTER SERIES de Cincinnati (USA), jusqu’au 19. TOURNOI WTA de Toronto (CAN), jusqu’au 19. CYCLISME PRO TOUR. Tour d’Allemagne, jusqu’au 18. BULLETIN D’ABONNEMENT OUI, je m'abonne à FRANCE FOOTBALL pour 13 semaines (mardi + vendredi) au tarif de 27 €. Je joins mon règlement par chèque ou mandat à l'ordre de FRANCE FOOTBALL. NOM.................................................................................... PRÉNOM.......................................................... FRANCE FOOTBALL (MARDI + VENDREDI) 13 SEMAINES SOIT 26 NUMÉROS PRIX TOTAL DES NOS 46,10 €* POUR VOUS 27 € SEULEMENT *Prix de vente au numéro. Cette offre est valable uniquement pour les nouveaux abonnés, en France métropolitaine, jusqu’au 14 septembre 2007. Conformément à la législation en vigueur, vous disposez d’un droit d’accès et de rectification pour toute information vous concernant. PAGE 2 ADRESSE...................................................................................................................................................... CODE POSTAL VILLE................................................................................................ TÉL.................................................................... E-MAIL.............................................................................. Glissez ce bulletin et votre règlement dans une enveloppe non affranchie adressée à : FRANCE FOOTBALL - Libre Réponse 9650 - 75482 PARIS cedex 10. ANEQ RCS Nanterre B 332 978 485 VENDREDI 10 AOÛT 2007 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Rouge RRennes nes FOOTBALL (Ligue 2) Bleu Bleu Jaune 23 12 21 13 (nombre de votants : 45 045) Selon le résultat de vos votes sur www.lequipe.fr et par SMS. Jaune Noir Brest est 21 15 Metz 18 15 OUI .................................................. 23 % NON ................................................ 76 % Ne se prononcent pas .................... 1 % Pts J. G. N. P. p. c. B. — — — — — — — — 1. Valenciennes . 3 1 1 0 0 3 1 0 2. Lyon .............. 3 1 1 0 0 2 0 0 Nancy ............ 3 1 1 0 0 2 0 0 4. Bordeaux ...... 3 1 1 0 0 1 0 0 Caen ............. 3 1 1 0 0 1 0 0 Le Mans ........ 3 1 1 0 0 1 0 0 7. Monaco ......... 1 1 0 1 0 1 1 0 Saint-Étienne . 1 1 0 1 0 1 1 0 9. Lille ............... 1 1 0 1 0 0 0 0 Lorient ........... 1 1 0 1 0 0 0 0 Marseille ....... 1 1 0 1 0 0 0 0 Paris-SG ....... 1 1 0 1 0 0 0 0 Sochaux ........ 1 1 0 1 0 0 0 0 Strasbourg .... 1 1 0 1 0 0 0 0 15. Lens .............. 0 1 0 0 1 0 1 0 Metz .............. 0 1 0 0 1 0 1 0 Nice ............... 0 1 0 0 1 0 1 0 18. Toulouse ....... 0 1 0 0 1 1 3 0 19. Auxerre ......... 0 1 0 0 1 0 2 0 Rennes ......... 0 1 0 0 1 0 2 0 PROCHAINE JOURNÉE. – Demain, 17 h 10 : Toulouse - Lyon (Canal +) ; 20 heures : Auxerre - Bordeaux, Lorient - Monaco, Marseille - Rennes, Nancy - Caen, Nice - Strasbourg, Saint-Étienne - Valenciennes, Sochaux - Le Mans (ces sept matches sur Foot +) ; dimanche 12 août, 18 heures : Metz - Lille (Canal + Sport) ; 21 heures : Lens - ParisSG (Canal +). LA TÉLÉVISION 21 Trouvez-vous normal qu’une équipe de L 1 dispute deux matches en moins de 48 heures ? Nuremberg - Karlsruhe Dortmund - Duisbourg LA MÉTÉO LLe Havvre 14 D’HIER FOOTBALL (Ligue 1) TOMBÉ SUR LA TÊTE Boulogne-sur-Mer g F t (L 2) Foot 2),), reeç eço çoitit M Mon Montttpellier p er Pour voter, connectez-vous sur www.lequipe.fr. entre 6 heures et 22 heures ou envoyez OUI ou NON par SMS au 61008 (0,34 euro + coût de 1 SMS). Noir pouvoir dire maintenant tous les éducateurs de France à leurs gamins ainsi encouragés à répéter l’arme fatale du grand joueur, le « fils de p… » décliné sur tous les tons ? Selon Domenech, qui semble soudain faire du sous-Mourinho, le plus fort serait donc celui « qui provoque un joueur pour qu’il perde les pédales », et le faible celui « celui qui pète les plombs et avoue à ce moment une faiblesse ». Cela a au moins le mérite de la franchise. Il affirme en effet tout haut ce que beaucoup d’entraîneurs pensent – ou disent – tout bas dans l’intimité du vestiaire. C’est bien dans la nature du provocateur-né que l’on connaît ; quand on se souvient du joueur Domenech, on veut bien croire à son identification à Materazzi, « l’homme de la Coupe du monde », nous dit-il. Fabio Cannavaro n’a plus qu’à refiler son Ballon d’Or 2006 à son compatriote de l’Inter Milan… Mais, cette fois, en voulant une fois de plus déranger, Domenech a franchi la ligne jaune. Sa dernière provocation est dangereuse. On aurait préféré qu’il explique que des Zidane, même avec leurs moments de « faiblesse », font gagner davantage de matches que des Materazzi. Ou alors, c’est que le football est tombé sur la tête… Materazzi a fait gagner l’Italie ? Probablement. Zidane a fait perdre la France ? Sans doute. Il ne s’agit surtout pas d’absoudre le meilleur joueur français de l’histoire de sa responsabilité évidente et totale dans le dernier match de sa carrière. Mais le jugement à l’emporte-pièce de Domenech interpelle de la part du plus haut responsable technique de notre football, lequel encourage donc en quelque sorte tous les jeunes footballeurs à travailler désormais autant leur langage que leur technique… Qu’en pense Jean-Pierre Escalettes, le président de la Fédération française de football, son patron, généralement pointilleux sur l’éthique ? Et que vont bien Approuvez-vous « l’hommage » de Raymond Domenech à Marco Materazzi ? TABLEAU DE BORD FOOTBALL U DU JOUR 3 Bleu Rouge Noir Jaune FOOTBALL C’est la « ribérymania » ! En un peu plus d’un mois passé au Bayern, l’ex-Marseillais est devenu l’attraction no 1 de la Bundesliga, qui redémarre ce soir. Franck Ribéry débute demain en Bundesliga, avec le Bayern Munich, contre le Hansa Rostock. Depuis son arrivée en Allemagne, il s’est attiré la sympathie du public allemand par sa bonne humeur, sa simplicité et sa disponibilité. Ses premières performances l’ont propulsé au rang de vedette no 1 du Championnat avant que les choses sérieuses ne commencent. MUNICH – de notre correspondant Le numéro 7 de Mehmet Scholl Si son intégration se déroule sans encombre, il le doit aussi à la présence des trois francophones de l’équipe, Willy Sagnol, Valérien Ismaël, mais aussi l’ancien Marseillais Daniel Van Buyten, qui lui sert de guide sur le terrain, Sagnol et Ismaël étant la plupart du temps aux soins. Van Buyten lui sert même de traduc- teur aux conférences de presse. « Avec Franck, je prends beaucoup de plaisir. Il adore blaguer. À table, je suis son voisin et je suis tout le temps mort de rire. Lui-même n’aurait pas pensé être aussi vite à l’aise ici », confie l’international belge. Le « pitre » Ribéry a séduit définitivement les journalistes allemands lors d’un point presse en dévoilant certains de ses multiples numéros qu’il fait subir à ses coéquipiers. Il a trouvé en Lukas Podolski son homologue allemand en termes de clowneries. Il lui a déjà mis du sel dans son verre et du dentifrice sur la poignée de porte de sa chambre. « Poldi » s’est vengé : « Je lui ai déposé un bouquet de ros es devant sa chambre, puis j’ai frappé à la porte avant de m’enfuir », raconte le buteur allemand. Van Buyten a fait aussi partie de ses victimes. Tandis qu’il prenait sa douche, le Français lui a découpé l’avant de ses chaussettes. « Je ne sais pas si Daniel est rentré avec deux moitiés de chaussette ou s’il en a eu une paire de rechange », se gausse Ribéry, qui a pris le maillot no 7, laissé par Mehmet Scholl, dont la carrière est terminée. Sur le terrain, le premier véritable test qu’a passé Ribéry a eu lieu lors du quart de finale de la Coupe de la Ligue, face au Werder Brême (4-1), à Düsseldorf. Il a enchanté les 51 000 spectateurs de la LTU-Arena par une jolie louche, des accélérations fulgurantes qui ont déstabilisé les défenseurs du Werder et, surtout, deux buts. Tout le stade s’est levé pour l’ovationner lors de sa sortie. Et, demain, c’est l’Allianz Arena qui voudra se lever pour célébrer son entrée. ALEXIS MENUGE (*) Auxquels, selon Pape Diouf, cité par France Football, se grefferont 4 M en faveur de l’OM si le Bayern se qualifie la saison prochaine en Ligue des champions. MUNICH. – Franck Ribéry s’affiche déjà ! Un immense panneau publicitaire de son équipementier sur la façade du théâtre de l’Odeonsplatz le présente comme le nouveau roi de Bavière, lointain successeur de Louis III, qui avait abdiqué en 1918… (Photo Olivier Lang/AFP) JEAN-PIERRE PAPIN croit que Ribéry a les qualités pour s’imposer dans le football allemand. « Il est parti pour réussir » « JE TROUVE ses débuts fracassants. Si cela m’étonne ? Oui et non. Non, parce qu’il a le jeu pour déstabiliser les grands gabarits ; oui, parce que je pensais honnêtement que ça serait plus compliqué. Je crois aussi que le Bayern a beaucoup évolué et sait mieux gérer l’arrivée de nouveaux joueurs. Ils prennent souvent des joueurs français depuis quelque temps et ça ne marche pas trop mal pour eux… En tout cas, j’espère qu’il va réussir là-bas. Il est parti pour. Après, dans le foot, il faut toujours confirmer et il va lui falloir confirmer. Entre le Championnat et les matches d’avant saison qu’il a disputés, ce n’est pas la même chose. Pendant ces matches, tout le monde s’observe et beaucoup s’en servent justement pour mettre certains trucs au point. Mais bon, Ribéry n’est pas comme les autres, il est capable de sortir des gestes hors du commun. » – L. D. FRANCK RIBÉRY revient sur son intégration rapide et réussie dans son nouveau club. Après une heure et demie d’une séance d’entraînement intense devant quelque 5 000 spectateurs, l’ancien Marseillais prendtout son temps pour répondre aux nombreuses sollicitations des supporters du Bayern. Photos, autographes, il ne refuse aucune demande. Avant de regagner les vestiaires, il a évoqué, hier, son arrivée en Bavière, ses ambitions avec le club munichois et son statut de superstar de la Bundesliga. MUNICH – de notre correspondant « DANS QUEL ÉTAT d’esprit êtes-vous quelques heures avant vos grands débuts en Bundesliga (demain 15 h 30) ? – Tout va bien. Il va être important de bien démarrer ce premier match, face à Hansa Rostock. Il faut prendre les trois points pour faire le plein de confiance. On vient d’effectuer une très bonne préparation, on a disputé de bons matches amicaux et on a remporté la Coupe de la Ligue face à de bonnes équipes (Brême, Stuttgart et Schalke 04). À nous de confirmer. – Comment expliquez-vous que votre intégration se soit aussi bien déroulée ? – Au départ, ce n’était pas facile de venir ici, mais, après un mois, je m’y sens très bien. Je suis très content, je me sens à l’aise. Je n’ai pas l’impression d’être un nouveau joueur. Je plaisante beaucoup avec mes coéquipiers. Le coach (Ottmar Hitzfeld) fait toujours attention à moi. Il me donne beaucoup de conseils et prend soin de moi. L’ambiance au sein du groupe est vraiment bonne, tout le monde m’estime beaucoup et me met dans les meilleures conditions. Après, c’est à moi de faire ce qu’il faut sur le terrain. Jusqu’à maintenant, ça s’est bien passé. Il faut continuer comme ça. – La mentalité munichoise semble vous plaire… – Ce qui me plaît surtout, c’est qu’ici les gens sont tranquilles, très gentils et très polis. C’est important pour moi, mais aussi pour ma famille. – On vous a même déjà aperçu en Lederhose (culotte de peau, tenue bavaroise traditionnelle)… – Je dois dire que ça fait un peu bizarre de porter cette tenue, mais c’est la tradition locale. Il faut l’accepter et la respecter. En plus, je me sens bien dedans. – Parlez-vous déjà quelques mots d’allemand ? – Non, pas encore, mais je vais bientôt commencer les cours. (Il sourit.) – Sur le terrain, vous allez évoluer comme milieu offensif gauche dans un rôle très libre. C’est votre position préférée ? – Oui, tout à fait. Je vais essayer d’y donner mon maximum, de prendre du plaisir sur le terrain et d’en donner aux supporters, leur montrer que je suis heureux ici. – Quels sont vos objectifs ? – Avec le Bayern, j’ai beaucoup d’ambitions. Arriver dans un grand club européen constituait un objectif personnel. C’est un club très sérieux et bien structuré. Ici, je sais que je vais être bien. Je vais y passer quelques bonnes années. Cette saison, la priorité, c’est de gagner le Championnat. Il y a aussi la Coupe de l’UEFA qu’il faudra jouer sérieusement. Mais le plus important demeure le Championnat. – Comment gérez-vous votre nouveau statut de star no 1 de la Bundesliga ? – Ce n’est pas toujours évident. Je ne comprends pas la langue, mais on m’informe de tout ce qui se dit sur moi. D’un autre côté, ça fait plaisir, je suis content. À moi de ne pas y prêter trop d’attention. Le plus important est de me concentrer sur le terrain et de faire mon travail du mieux possible. Je ne suis pas venu ici pour faire la star, mais pour produire du bon jeu, prendre du plaisir et gagner le Championnat. » – A. Me. Franck RIBÉRY 24 ans, né le 1er avril 1983 à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais). 1,71 m ; 62 kg. Milieu offensif. Clubs : Boulogne-sur-Mer (N, 2001-2002) ; Alès (N, 2002-2003) ; Bre s t ( N, 2 0 03 - 2 00 4) ; M et z (2004-janvier 2005) ; Galatasaray (TUR, janvier-juin 2005) ; Marseille (juillet 2005-juin 2007) ; Bayern Munich (ALL, depuis juin 2007). Palmarès. – Vainqueur : Coupe de Turquie 2005. 1er match en L 1 : Metz-Nantes (1-0), le 7 août 2004. 1re sélection : France-Mexique (1-0), le 27 mai 2006. 18 sélections, 2 buts ; 80 matches, 13 buts en L 1 ; 14 matches, 0 but en D 1 turque ; 77 matches, 9 buts en National ; 11 matches, 1 but en Coupe d’Europe (tous en C 3). Un programme d’accompagnement social par le rugby, développé par la Fondation du Sport autour de 3 axes : > Supporterisme Génération Supporters est une opération initiée par la Fondation du Sport et la Fédération des Associations de Supporters qui vise à promouvoir auprès des jeunes les valeurs positives du supporterisme telles que le fair-play et le respect. > Emploi > Handicap Rugby Emploi est une opération conçue par la Fondation du Sport qui s’appuie sur des clubs de rugby de haut niveau pour favoriser l’insertion professionnelle de jeunes exclus du marché du travail. Un club, un autiste est une opération soutenue par la Fondation du Sport et initiée par la FFSA, la FFR et l’UNAPEI. Cette opération vise à favoriser l’insertion sociale d’enfants autistes par les clubs de rugby avec l’aide d’équipes éducatives spécialisées. - CRÉDITS PHOTOS : FONDATION DU SPORT - MAISON DES ESSEC, 70, RUE CORTAMBERT, 75116 PARIS « Je me sens à l’aise » LE 6e FRANÇAIS DU BAYERN FRANCK RIBÉRY est le sixième joueur français ayant porté les couleurs du Bayern Munich. L’ont précédé : Jean-Pierre PAPIN, de 1994 à 1996 . Bixente LIZARAZU, de 1997 à 2004, puis en 2005-2006. Willy SAGNOL, depuis 2000 . Alou DIARRA, en 2001-2002 (aucun match officiel) . Valérien ISMAËL, depuis 2005. VENDREDI 10 AOÛT 2007 Développer l’action sociale par le sport en France La Fondation du Sport a pour mission de valoriser le sport comme vecteur de lien social. Elle collecte des fonds auprès des entreprises Paribas, Coca-Cola, privées pour accompagner, Cap Gemini, Fondation sur tout le territoire, des Veolia Environnement, projets sociaux utilisant Française des Jeux, le sport comme levier France Télécom, Geodis, d’action. Havas Sports, Kraft Foods La Fondation du Sport France, Marsh & McLennan, est soutenue par BNP Nike, TF1 et Total. www.fondationdusport.com > Contact : 01 56 91 20 53 PAGE 3 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge deux militaires français de faire le tour du terrain afin de répondre à leur sollicitation. Ottmar Hitzfeld, l’entraîneur du Bayern, affirme, ravi : « Au contraire de la plupart de ses coéquipiers, souvent grognons, Franck arrive chaque matin de bonne humeur à l’entraînement. » Un jour, Ribéry aperçoit Karl-Heinz Rummenigge, entouré d’une bonne vingtaine de journalistes. Il se fraye un passage au milieu de la foule, juste pour saluer le président du conseil d’administration du club. « Kalle » n’en est pas revenu. Bleu Rouge En un mois, il n’a pas séduit que la puissante presse allemande. Sa bonne humeur, sa simplicité, ses blagues ont aussi fait un malheur dans l’univers du Bayern. Et l’état d’esprit sur le terrain de celui qui s’est dit prêt à « manger la pelouse » pour le Bayern fait l’unanimité. Son premier match, Ribéry l’a disputé face à une équipe de division de District dans un quartier de Munich. Le Bayern s’est imposé 18-0. L’international français a disputé l’intégralité de la rencontre et marqué deux fois. Alors qu’il restait une poignée de secondes à jouer, il a collé aux talons d’un adversaire pour tenter de récupérer un ballon, comme si la victoire dépendait de cet ultime effort. Philipp Lahm, le latéral gauche, monde. À vingt-quatre ans, il sait déjà tout faire. » Dans les séances de coups francs, il est le premier à faire du rab, souvent le dernier à quitter le terrain. Il donne même un coup de main aux intendants pour ranger le matériel. Sans oublier d’aller saluer chaque matin au bord du terrain – c’est le seul joueur à le faire – la demi-douzaine de vigiles. Le transfert le plus cher du club bavarois n’a jamais l’attitude d’une star. Avec le public, il joue d’une proximité telle qu’il se met tout le monde dans la poche. Si le Bayern s’entraîne à huis clos le matin, lui effectue sa séance de l’après-midi en public, devant 5 000 spectateurs. Les jeunes supporters ne peuvent pas louper leur nouvelle idole. Vêtu de chaussures jaune fluo, Ribéry se prête au jeu des autographes en prenant tout son temps, pendant que ses coéquipiers l’attendent dans le car pour regagner l’hôtel. Il fait même signe à Jaune Bleu Jaune Le roi de la blague confie alors : « Ce qui m’impressionne chez Franck, c’est qu’il ne lâche jamais rien, peu importe le nom de l’adversaire. » Toute la délégation munichoise est ensuite partie en stage à Donaueschingen, dans la Forêt noire. Il y a fait frisquet et humide. Ribéry a réchauffé l’atmosphère par ses rires. Il ne parle pas allemand ? Ne comprend pas encore toutes les consignes de jeu et d’entraînement ? Ce n’est pas ça qui va l’isoler dans son coin : avant de se plier aux exercices, Ribéry observe minutieusement ses partenaires et cherche ensuite à les imiter. L’ancien milieu explosif de l’OM est également souvent en tête dans les courses. Affûté physiquement, il bluffe ses nouveaux partenaires par ses prouesses techniques. « C’est presque un extraterrestre, s’enflamme le milieu défensif Mark Van Bommel. D’ici un ou deux ans, il sera l’un des tout meilleurs au Noir Noir LE PANNEAU PUBLICITAIRE est immense, sur Odeonsplatz, dans le centre de Munich. Quinze mètres sur dix pour exposer Franck Ribéry, la nouvelle recrue du Bayern – la plus chère de son histoire, 26 M (*) –, sous des attributs royaux. Le slogan de l’équipementier du Français, différent de celui de son club, récrit l’histoire : « La Bavière a de nouveau un roi. » Depuis quelques jours, et plus encore au matin de l’ouverture du Championnat, la Bundesliga est saisie par la « ribérymania ». La presse allemande aime les gros titres, les superlatifs et les personnages qui sortent de l’ordinaire. Un mois a suffi pour qu’elle se saisisse avec amusement de Franck Ribéry. Tout le monde l’a adopté. Dans un sondage récent, les lecteurs du quotidien Bild l’ont choisi comme star no 1 du Championnat qui commence : avec 33 % des suffrages, il devance nettement Carlos Alberto (8 %) et Luca Toni (7,5 %). Le bihebdomadaire Kicker a titré : « La Bundesliga cherche sa superstar : Ribéry, bien sûr ! » et dévoile un sondage qui indique que le joueur français rafle là aussi la majorité des suffrages (54 %). Kicker note : « Le recrutement de Ribéry, c’est comme si le Bayern avait gagné au loto. Ce joueur est une bombe. » Cette semaine, Sport Bild titre même : « Ribéry, le meilleur achat de la Bundesliga depuis des années », avec un dessin le représentant dans une tenue d’empereur ! Et dire qu’au printemps dernier, en songeant à son avenir, il déclarait : « L’Angleterre et l’Espagne sont des pays qui m’attirent, mais l’Allemagne, pas trop. » 4 Bleu Rouge Noir Jaune FOOTBALL ALLEMAGNE 2007 - 2008 (1 re journée) LES STARS DE LA BUNDESLIGA OLIVER KAHN (Bayern Munich) Avec 531 matches de Bundesliga à son actif, le gardien du Bayern est de loin le patriarche de la famille. Si tout se passe bien pour lui cette saison, il se placera dans le top 3 de l’histoire derrière Körbel (Francfort, 602 matches) et Kaltz (Hambourg, 581). Après, à trente-huit ans, cet immense personnage du football allemand, fidèle au club depuis 1994, tirera sa révérence en tant que joueur. « En Allemagne, je veux tout gagner avant de partir », dit-il. Son rêve : devenir un jour sélectionneur de la Nationalmannschaft. LUCA TONI (Bayern Munich) DIEGO (Werder Brême) Avec lui, le Bayern se paie un champion du monde en titre. Au côté de Klose, Podolski, Santa Cruz et du jeune espoir Schlaudraff, il complète une ligne d’attaque très haut de gamme. « Je veux m’adapter vite malgré la barrière de la langue. Sur le terrain, ce sont les actes qui comptent », prévient l’Italien venu de Florence, où il a marqué 16 buts la saison dernière. Il est le joueur le mieux payé de la Bundesliga. Revenu de blessure, il a promis d’être là contre la France, le 8 septembre. Il a fait rêver le public du Weserstadion la saison dernière par son talent et sa virtuosité. Il ne pouvait trouver meilleur environnement que celui du Werder et de son jeu offensif. Champion du Brésil à dixsept ans avec Santos et le futur Madrilène Robinho, Diego Ribas de Cunha n’a que vingt-deux ans. « C’est le numéro 10 par excellence », dit de lui Ottmar Hitzfled, l’entraîneur du Bayern. On attend beaucoup de son entente avec Carlos Alberto, la nouvelle perle brésilienne de Brême. Un atout immense dans la poche de Thomas Schaaf, son entraîneur. Salaire estimé : 5,5 millions d’euros net par an. Salaire estimé : 3 millions d’euros net par an. Salaire estimé : 3 millions d’euros net par an. RAFAEL VAN DER VAART (Hambourg) KEVIN KURANYI (Schalke 04) MIROSLAV KLOSE (Bayern Munich) Il sait tout faire. Rafaël Van der Vaart, pilier de la sélection néerlandaise, est le maître à penser d’une équipe de Hambourg catastrophique durant les matches aller mais qui a arraché une place en Coupe de l’UEFA en prenant trente points en quinze matches lors du cycle retour. Van der Vaart y fut pour beaucoup. VDV a vingtquatre ans et toute l’Europe a l’œil sur lui. C’est très probablement sa dernière saison au HSV, puisqu’il a refusé de prolonger son contrat. Il aimerait gagner quelque chose avant de partir. C’est « homme sans frontière ». Né au Brésil d’une maman panaméenne et d’un papa allemand (mais né à Paris), il a un grand-père hongrois et des arrière-grands-parents danois. Il a connu des moments difficiles lorsque Klinsmann l’a écarté de la sélection allemande pour la Coupe du monde 2006 mais s’est refait une santé avec son club en marquant quinze buts la saison dernière. Kuranyi, vingt-cinq ans, est très attaché à Gelsenkirchen, refusant une offre de 40 millions d’euros émanant des Turcs de Fenerbahçe. Il rêvait de poursuivre sa carrière en Italie, en Espagne ou en Angleterre. Mais c’est au Bayern que le buteur du Werder Brême s’est finalement posé. D’abord reconnu pour ses qualités dans le jeu aérien, « Miro », bientôt vingt-neuf ans, a énormément progressé. La preuve : s’il a inscrit 13 buts en Championnat la saison dernière, il a également délivré 15 passes décisives. Personne n’a réussi un meilleur total. Il retrouve en Bavière son complice de la sélection, Lukas Podolski, né en Pologne comme lui. Salaire estimé : 3 millions d’euros net par an. Salaire estimé : 1,5 million d’euros net par an. Salaire estimé : 5 millions d’euros net par an. Le Bayern Munich intouchable ? Absent de la C 1, le club bavarois, au recrutement impressionnant, fait figure d’épouvantail de la Bundesliga. ostock ockk ansa POLOGNE me PAYS-BAS Wolfsburg Gelsenkircchen Schal h Bielefeld rtmund orussia Duisbourg BELGIQUE Cottbus us ALLEMAGNE Leverkusen Francfort Eintracht Karlsruhe FRANCE RÉP. TCHÈQUE erg rrgg Stuttgart VfB Munich Bayern Champion sortant Promus AUTRICHE lien. Quelles chances accorder ensuite au champion ? Stuttgart a peu bougé, mais a fait venir Bastürk du Hertha Berlin. Le VfB va vivre une saison éprouvante sur le terrain européen. Armin Veh, l’entraîneur, aborde l’affaire « avec humilité » . Mario Gomez, le buteur, élu meilleur joueur de la saison écoulée, a resigné jusqu’en 2012 tout en manifestant ses envies d’aller à l’étranger. Pa rm i l es a u tr es c a nd ida t s , Schalke 04, qui a raté d’un rien un titre après lequel il court depuis 1958, a perdu son joyau Lincoln (parti à Galatasaray), mais le coach, Mirko Slomka, s’attend à « une course indécise jusqu’à la fin » . Dans la catégorie des gros outsiders pour le podium, Hambourg est à suivre de près. Le HSV s’est renforcé avec le brillant attaquant Zidan (Mayence), Castelen, milieu international néerlandais, et l’ancien Parisien Sorin. Kompany a retrouvé la santé et, pour sa dernière saison, Van der Vaart, le patron, veut un trophée. Enfin, de grosses attentes habitent les supporters du Bayer Leverkusen, qui peut être l’équipe surprise si elle se montre moins perméable (1,44 but encaissé par match la saison dernière), mais aussi de Nuremberg, le vainqueur de la Coupe, qui a récupéré Charisteas, le héros grec de l’Euro 2004, et de Dortmund, où Petric, l’international croate de Bâle, suscite de grosses promesses. Dans la foulée du Bayern, en tout cas, la Bundesliga, avide de retrouver son rang sur la place européenne, JEAN-MARC BUTTERLIN ALLEMAGNE (1re journée) AUJOURD’HUI VfB Stuttgart - Schalke 04 (20 h 30, Canal + Sport) DEMAIN Bayern Munich - Hansa Rostock (15 h 30, TPS Star) Leverkusen - Cottbus Bochum - Werder Brême Hanovre - Hambourg Eintracht Francfort - Hertha Berlin Wolfsburg - Bielefeld DIMANCHE Nuremberg - Karlsruhe Bor. Dortmund - Duisbourg (17 heures, TPS Star) Une moyenne de trois buts par match ? DIX TRANSFERTS MAJEURS DE L'INTERSAISON 26 M : Franck Ribéry, de l'OM au Bayern Munich. 25 M : Owen Hargreaves, du Bayern Munich à Manchester United. 12 M : Miroslav Klose, du Werder Brême au Bayern Munich. 11 M : Luca Toni, de la Fiorentina au Bayern Munich. 8 M : Juan, du Bayer Leverkusen à l'AS Rome. 7,8 M : Carlos Alberto, des Corinthians au Werder Brême. 5 M : Roy Makaay, du Bayern Munich à Feyenoord. 2,5 M : Angelos Charisteas,de Feyenoord à Nuremberg. En fin de contrat : Timo Hildebrand, du VfB Stuttgart à Valence, et Christoph Metzelder, du Borussia Dortmund au Real Madrid. Le Bayern vient d’ailleurs de terminer assez étrangement sa préparation en se qualifiant très difficilement, mardi, en Coupe à Burghausen (4e Division) après prolongation (4-3), puis en perdant en amical (dès le lendemain !) chez les Espagnols de Majorque (0-3). À PROCHAINEMENT PSG LORIENT MERCREDI 15 AOÛT LE CLASSEMENT 2006-2007 3EME JOURNÉE CHAMPIONNAT PSG LILLE DIMANCHE 26 AOÛT R É S E RV Retail & Publishing 2007. Crédit photo C. GAVELLE/PSG,. Calendrier non contractuel, susceptible d'être modifié. 5EME JOURNÉE CHAMPIONNAT S E C N I R P S DE C R A P U A 7 0 LIVE 0 2 U T P L AC E S O A EN E Z VO S s’est dépensée sans compter pour proposer un spectacle de haut niveau : 180 millions d’euros, du jamais-vu, ont circulé dans les transferts, souvent dans le secteur offensif. Les Allemands rêvent d’atteindre la moyenne de trois buts par match. Elle était de 2,73 (record d’Europe) en 2007. Comme toujours, les stades seront pleins car cette saison provoque un engouement énorme. Do r tmu nd a enr egis tré pl us de 50 000 abonnés, le Bayern s’est limité à 37 000. On ne sera encore pas loin d’une moyenne de 40 000 spectateurs en fin d’exercice. Ce sont des chiffres qui délimitent les contours d’un vrai pays de football. Rouge DANEMARK l’affût, ils sont quelques-uns à guetter d’éventuelles sautes d’humeur bavaroises. En premier lieu, le Werder Brême, l’équipe la plus joueuse du pays, où Thomas Schaaf, l’entraîneur, ne fait pas du Bayern « le super favori » . Il a perdu Klose mais récupéré pour 8 millions (la plus grosse somme jamais dépensée par le club) le jeune Brésilien Carlos Alberto (22 ans), qui aurait des allures de Ronaldinho – à commencer par la coiffure. Il a aussi conservé Diego, son formidable meneur italo-brési- Bleu Rouge Jaune La Bundesliga 2007-2008 Sosa. Les départs de Makaay (Feyenoord) ou Pizarro (Chelsea) ont été dignement compensés, quand on relève que Podolski, le meilleur espoir de la dernière Coupe du monde, et Santa Cruz n’ont pas vraiment des têtes de remplaçants. À peu de chose près, le Bayern, qui salue également le retour de Santos de Zé Roberto, pourrait aligner deux équipes parfaitement en mesure de militer pour une place dans le top 5. Délestée des contingences de la Ligue des champions, l’équipe d’Ottmar Hitzfeld fait donc figure d’épouvantail. Un sondage de notre confrère Kicker, auquel ont participé 135 166 personnes, donne au Bayern 53,3 % de chances de terminer champion. Les autres sont loin, avec 18,3 % pour le Werder Brême et 8,3 % pour Schalke 04. Déjà victorieux de l’estivale Coupe de la Ligue après avoir battu le Werder (4-1), Stuttgart (2-0) et Schalke 04 (1-0), les coéquipiers d’Oliver Kahn semblent avoir posé des jalons. Il ne reste qu’une question, mais elle n’est pas mince : comment Hitzfeld parviendra-t-il à gérer toutes ces individualités sans revenir aux frasques du fameux « FC Hollywood » de l’ère Matthäus ? Lui-même se méfie : « Je compte sur vingt joueurs de très haut niveau. Un nouveau FC Hollywood ? On ne peut pas garantir que ça n’arrivera plus. » Jaune est à rapprocher d’un véritable déshonneur. Depuis dix ans, le Bayern n’avait pas manqué le podium une seule fois, terminant sept fois premier. Son absence au générique de la Ligue des champions laisse une tache dans l’histoire du club, l’année même où il semble avoir constitué un bloc digne d’y jouer un rôle. Jamais, en effet, autant d’argent n’a été injecté pour construire un effectif. Les dirigeants munichois ont mis 70 millions d’euros sur la table pour recruter : 26 pour Ribéry, 24 pour les internationaux allemands Klose et Jansen (12 chacun), 11 pour Lucas Toni, le champion du monde italien, et 9 pour le jeune international argentin Noir Bleu Noir CE SAMEDI, l’Allemagne sportive aura les yeux braqués sur la magnifique Allianz-Arena de Munich. Le Bayern y disputera en effet son premier match de la quarante-cinquième édition de la Bundesliga, contre le Hansa Rostock. Et c’est peu dire qu’il sera observé sous toutes les coutures, au lendemain d’un VfB Stuttgart - Schalke 04 qui aura lancé, ce soir, les affaires par un formidable face-à-face entre le champion en titre et son dauphin. Mais c’est bien l’impression laissée par la maison bavaroise qui sera décortiquée au terme de la première journée, dans le prolongement d’une saison 2006-2007 ayant vu l’équipe échouer à la quatrième place, ce qui Élu joueur de l’année en Allemagne, l’attaquant de Stuttgart Mario Gomez (22 ans, 64 matches en Bundesliga et 20 buts) espère confirmer cette saison. Ce qui lui permettrait de signer un bail en équipe d’Allemagne où il compte 3 sélections. (Photos Witters / Presse Sports) Un contingent quadruplé POUR LA PREMIÈRE FOIS dans l'histoire de la Bundesliga, le contingent français dépasse la barre des dix. Avec au total douze représentants (voir l’infographie ci-contre), l'Allemagne semble devenir une destination de plus en plus attirante. Par rapport à la saison passée, le chiffre global a même été multiplié par quatre. Si Franck Ribéry est incontestablement le plus médiatique d'entre tous, Matthieu Delpierre, champion avec le VfB Stuttgart en mai dernier, a prolongé son bail jusqu'au 30 juin 2011. Opéré du ménisque en avril, Willy Sagnol, lui, vient à peine de reprendre la course. Son retour sur les terrains n'est pas prévu avant fin septembre. Quant à Valérien Ismaël, opéré du tibia et du péroné il y a un an, s'il a repris l'entraînement collectif depuis plusieurs semaines, il n'a toujours pas reçu de feu vert de la part des médecins afin de renouer avec la compétition. – A. Me. PAGE 4 Les Français 3-5-2 SSagg (Bay M (Bayern (B Ribééryy Rib (Bayern ayer Munich 1. VfB Stuttgart, 70 pts ; 2. Schalke 04, 68 ; 3. Werder Brême, 66 ; 4. Bayern Munich, 60 ; 5. Leverkusen, 51 ; 6. Nuremberg, 48 ; 7. Hambourg, 45 ; 8. Bochum, 45 ; 9. Borussia Dortmund, 44 (– 2) ; 10. Hertha Berlin, 44 (– 5) ; 11. Hanovre, 44 (– 9) ; 12. Bielefeld, 42 ; 13. Cottbus, 41 ; 14. Eintracht Francfort, 40 ; 15. Wolfsburg, 37 ; 16. Mayence, 34 ; 17. Aix-la-Chapelle, 34 ; 18. M’Gladbach, 26. Qualifiés pour la Ligue des champions : VfB Stuttgart (champion) et Schalke 04. Joue le troisième tour préliminaire de la Ligue des champions : Werder Brême (contre le Dinamo Zagreb). Jouent la Coupe de l’UEFA : Bayern Munich, Leverkusen, Nuremberg et Hambourg. Relégués : M’Gladbach, Aix-la-Chapelle et Mayence. Promus : Karlsruhe, Hansa Rostock et Duisbourg. LES DIX DERNIERS CHAMPIONS 2007 : VfB Stuttgart ; 2006 : Bayern Munich ; 2005 : Bayern Munich ; 2004 : Werder Brême ; 2003 : Bayern Munich ; 2002 : Borussia Dortmund ; 2001 : Bayern Munich ; 2000 : Bayern Munich ; 1999 : Bayern Munich ; 1998 : Kaiserslautern. BALLACK INCERTAIN CONTRE L’ANGLETERRE. – La participation de Michael Ballack, le capitaine de la sélection allemande, au match amical contre l’Angleterre le 22 août, à Londres, est très incertaine. Le milieu de terrain de Chelsea souffre toujours d’une blessure à la cheville gauche. BRME : KLASNIC INTERDIT DE REPRISE. – Les médecins ont interdit à l’attaquant croate du Werder Brême, Ivan Klasnic, qui a subi en mars dernier une greffe de rein, de reprendre l’entraînement. Le club allemand, qui a prolongé d’un an son contrat, comptait sur lui dès le début du Championnat. Klasnic a inscrit 49 buts en six saisons à Brême. VENDREDI 10 AOÛT 2007 Bleu Rouge Noir Jaune 5 Bleu Rouge Noir Jaune FOOTBALL ÉQUIPE DE FRANCE Domenech allume l’Italie Match acheté, glorification de Materazzi... Un mois avant Italie-France, le sélectionneur est déjà à Milan. DANS UNE INTERVIEW accordée au Parisien, hier, Raymond Domenech a lancé le prochain Italie-France, le 8 septembre prochain à Milan, en cédant, visiblement très volontiers, à quelques provocations. Trois passages, notamment, méritent un décryptage. LE MATCH ACHETÉ « j’ai connu un France-Italie Espoirs, qualificatif pour les JO de Sydney, avec un arbitre acheté. Je me suis rarement fait autant arnaquer. Quand on se fait avoir une fois, il existe toujours un doute. Il y a des arrangements dans le foot italien. » L’affaire remonte à l’automne 1999. L’équipe de France Espoirs de Landreau, Gallas, Kanouté, Sagnol, Silvestre et Henry (qui ne disputera que le retour), joue sa place aux Jeux Olympiques de Sydney face à l’Italie de Gattuso, Zambrotta et Pirlo. Après le 1-1 de l’aller, à Créteil, l’Italie s’impose après prolongation, au retour, à Tarente (2-1), sur un but de Pirlo à la 111e minute. Mais la France, qui menait 1-0 sur un but d’Henry, est réduite à dix après l’expulsion de Bassila dès la 10e minute, après que Gattuso est intervenu auprès de M. Cardoso, l’arbitre portugais (voir ci-dessous). Le premier des neuf avertissements du match est pour… Raymond Domenech (40e), et M. Cardoso expulsera encore Hervé Grolleau, le kiné des Espoirs, aujourd’hui à Monaco. Ce soir-là, après le match, Domenech avait lâché : « Le problème d’arbitrage n’est pas nouveau et une fois de plus, c’est l’Italie qui en profite. Pour être poli, je dirais qu’on s’est bien fait arranger. » M. Lucilio Cardoso Cortez Batista, classé deuxième arbitre portugais la saison dernière, est toujours en activité. Il faisait partie, comme près de la moitié des arbitres portugais, des personnes citées dans l’affaire « apito dourado », l’opération « sifflet doré », une affaire de corruption présumée en cours depuis trois ans. Mais il continue d’être bien noté par l’UEFA. LA DTN Incroyable coïncidence, il est même celui qui a arbitré le dernier match de l’équipe de France, face à la Géorgie (1-0), le 6 juin dernier à Auxerre. Mais près de huit ans plus tard, Raymond Domenech ne l’a pas reconnu, semblet-il. Il est vrai qu’il avait été présenté sous le nom de M. Cardoso à Tarente, et M. Cortez Batista à Auxerre ! « Jean-Pierre Morlans (…) est la meilleure solution et il n’y en a pas d’autres. (…) Se priver de ses compétences maintenant serait une faute. Une vraie faute. Il faut garder JeanPierre Morlans encore deux ans, jusqu’à la fin du mandat du président. Pendant ce temps-là, je travaille avec lui pour me mettre à jour sur les dossiers et lui succéder dans deux ans. » Raymond Domenech ne change pas de ligne ni de religion : il veut être DTN, et il ne veut surtout pas que la place finisse par échoir à Gérard Houllier. Mais il semble avoir compris que JeanPierre Escalettes, le président de la FFF, n’allait pas se résoudre à le voir doubler les deux fonctions de sélectionneur et de DTN, une double casquette à laquelle il semble donc renoncer. Mais son plaidoyer pour Jean-Pierre Morlans semble avoir peu de chances d’être entendu par le président de la FFF : Gérard Houllier sera très probablement le prochain DTN. ZIDANE ET MATERAZZI « J’aurais pu être Materazzi. (…) Il ne s’agit pas d’insulter, mais de provoquer un joueur pour qu’il perde les pédales. Tout le monde connaît ça dans le sport. (…) Celui qui pète les plombs avoue à ce moment-là une faiblesse. (…) L’homme de la Coupe du monde, c’est Materazzi. Je lui dis bravo. » Ce n’est pas la première fois que le sélectionneur reconnaît la victoire italienne et souligne la prépondérance dans le résultat final de Marco Materazzi, l’homme que la France a adoré détester tout au long de l’été 2006. Le soir de la finale, il avait déjà lâché : « Je ne sais pas ce qu’a dit Materazzi à Zidane, tout ce que je sais, c’est que l’homme du match c’est lui, pas Pirlo. Il a marqué et fait expulser Zidane. » Mais avec le temps, le trait est plus appuyé et dessine, en creux, un insistant reproche, au moins de principe, à l’égard de Zinédine Zidane. Il était latent, et il avait même été exprimé dans la toute première réaction à chaud du sélectionneur, au soir de la finale perdue. Mais Raymond Domenech s’en était toujours tenu à une certaine réserve à l’égard de son ancien capitaine ; dans le vestiaire de Berlin, il était même celui qui avait demandé aux autres joueurs de l’applaudir. Sur le fond, aucun entraîneur au monde ne peut faire l’apologie de la réaction face à l’insulte, ni faire passer l’orgueil personnel au-dessus de l’intérêt collectif. Mais, compte tenu de l’aura de son ancien meneur de jeu et des relations difficiles qu’ils auront entretenues au cours de leurs mois de cohabitation, le sélectionneur a toujours évité de s’avancer sur ce terrain glissant. VINCENT DULUC (avec R. D.) UEFA : Platini veut des preuves JOINT HIER au téléphone alors qu’il passe actuellement quelques jours de vacances à Cassis, Michel Platini, président de l’UEFA, a réagi très clairement aux accusations que porte le sélectionneur envers M. Lucilio Cardoso Cortez Batista (lire ci-dessus). Des propos qui, indirectement, mettent en cause l’instance européenne. « On va envoyer une lettre à la Fédération française pour que M. Domenech nous donne des preuves de ce qu’il avance, tranche-t-il. Et s’il n’y a pas de preuves, on le sanctionnera. » – R. Po. L’arbitre ne s’en souvient pas Hécatombe à Metz Après Cardy et Bassong, Metz a encore perdu deux titulaires, Barbosa et Gygax. Le retour en L 1 des Lorrains tourne au mauvais rêve. METZ – de notre correspondant permanent ALAIN PERRIN veut miser sur le 4-4-2. Le retour de Juninho ne l’incite pas à changer de cap. Hier, en fin de matinée, Alain Perrin n’a esquivé aucun sujet d’actualité, évoquant aussi bien le cas Wiltord, le recrutement, le prochain match à Toulouse, le retour de Juninho. Tout en restant ferme sur le 4-4-2 qu’il compte cultiver à Lyon. LYON – de notre envoyé spécial permanent « OÙ EN EST Sylvain Wiltord (voir page 6), annoncé à Rennes mais confirmé à Lyon par un nouveau communiqué du club ? – Pour l’instant, Sylvain s’entraîne mais il n’a pas encore joué une minute avec l’équipe depuis le début de la saison. Il n’y a donc rien de neuf, sa situation demeure floue. Disons que je le considère en stand-by, un peu comme l’était Sidney Govou il y a un an à pareille époque. Je ne me vois donc pas le retenir dans le groupe, ni le faire jouer avec la réserve, dans la mesure où l’on ne peut pas être sûr aujourd’hui à cent pour cent qu’il restera à Lyon cette saison. Sans compter que pour lui, il ne serait pas bon de se blesser alors qu’il ne sait pas s’il sera transféré ou pas d’ici au 31 août. Bref, mentalement, il a forcément la tête ailleurs. Mais ça ne me poserait aucun problème que Sylvain reste. Et dès que j’aurai la certitude qu’il restera à Lyon, je m’entretiendrai avec lui de la façon dont on fonctionnera ensemble. Pour l’instant, il y a encore au moins 10 % de chances qu’il s’en aille. Donc, attendons la fin du mois. – Cette incertitude concernant Wiltord complique-t-elle les choses au moment de recruter l’attaquant supplémentaire que vous souhaitez ? – Non. Nous avions ciblé certains joueurs qui nous intéressaient, style Reyes. Ça ne s’est pas fait. Mais je continue de penser que Lyon a besoin d’un attaquant supplémentaire par rapport aux diverses échéances qui nous attendent. Mais, aujourd’hui, il n’y a pas d’attaquants de qualité libres de contrat. Nous regardons donc les éventuels sureffectifs offensifs dans les grands clubs, parmi lesquels certains joueurs pourraient être tentés par un départ d’ici à la fin du mercato. – Et le Brésilien Willian Borges ? – Il s’agit d’un dossier parallèle. Compte tenu du jeune âge de ce joueur (19 ans), disons qu’il s’agit d’un investissement sur l’avenir pour Lyon. Ce garçon a visiblement du talent, mais il aura besoin d’un temps d’adaptation. Pas question de lui mettre la pression dès son arrivée. Et puis, sur le plan économique, ce n’est pas un dossier simple. – Où en êtes-vous dans votre quête d’un gardien ? – Après la blessure de Greg (Coupet), on a défini le profil souhaité. Aujourd’hui, on explore diverses pistes en France et à l’étranger. « Pour Juninho, je n’ai rien décidé » – Pour le déplacement à Toulouse, demain, vous avez décidé de reconduire les dix-huit joueurs retenus pour le match d’Auxerre (2-0). Pourquoi ? – Je souhaitais m’inscrire dans la continuité dès lors que j’ai été satisfait de ce groupe le week-end dernier. De plus, pour en vérifier l’ambition, rien de tel qu’un match à l’extérieur. Par ailleurs, Squillaci, de nouveau opérationnel, jouera comme prévu avec la réserve pour retrouver le rythme d’un match. – Toulouse a perdu d’entrée à Valenciennes (1-3) et s’apprête à recevoir Liverpool en tour préliminaire de la Ligue des champions (mercredi). Est-ce le bon moment pour aller là-bas ? – Je rappelle que la saison passée, Lyon n’a pas réussi à battre Toulouse (1-1, 0-2). On sait qu’il faudra être fort physiquement mais aussi mentalement pour obtenir un bon résultat. Il semblerait par ailleurs qu’il va faire chaud ce week-end, et dans ces conditions, jouer à 17 h 10 peut compliquer les choses. – Doit-on s’attendre à un Lyon revu et corrigé à l’occasion de ce premier déplacement en Championnat, plus proche d’un 4-3-3 que du 4-4-2 ? – Pas du tout. On va continuer sur le 4-4-2, pour être dans la continuité de ce qu’on a fait. De toute façon, à Toulouse, ça ne se jouera pas au niveau tactique, mais plutôt au niveau men- tal. Ceci dit, sans changer de système, je n’ai jamais dit que nous ne pourrions pas être amenés à jouer de façon un peu plus prudente à l’extérieur, selon les circonstances. – Vous n’écartez pas l’hypothèse de la titularisation de Juninho. À la place de qui ? Et au prix de quel aménagement ? – Je n’ai rien décidé. J’ai de nouveau parlé avec “Juni”. Mais ma réflexion n’est pas encore arrêtée. Ce qui est certain, c’est que Juninho jouera à Toulouse. Dès le départ ? Une heure ou plus ? Lors de la dernière demi-heure pour forcer le résultat ? Et puis, il y a plusieurs possibilités. Pourquoi voudriez-vous que je dissocie obligatoirement le duo Toulalan-Källström pour intégrer Juninho dans l’équipe ? Il peut aussi jouer côté gauche ou bien juste derrière les attaquants, comme lorsqu’il est entré en cours de match contre Auxerre. J’arrêterai ma décision avec l’aval du joueur. » CLAUDE CHEVALLY ÇA TOMBE comme à Gravelotte. Après les blessures de Sébastien Bassong (claquage) et Julien Cardy (pied) avant même le début du Championnat, Metz a vécu une nouvelle semaine noire, au retour de sa première défaite de la saison au Mans (0-1), dimanche. Mercredi, Cédric Barbosa, sorti à dix minutes de la fin de ce match, apprenait qu’il serait éloigné des terrains pour les trois prochains matches de L 1, en raison d’une lésion musculaire à une cuisse. Hier, c’était au tour de Daniel Gygax. L’attaquant suisse a dû quitter la séance d’entraînement en raison d’une douleur aux adducteurs. Le club n’a pas officialisé son forfait pour la réception de Lille, aprèsdemain, préférant attendre les résultats des examens médicaux, mais son absence ne fait presque plus de doute. Pour un promu, deux titulaires blessés, c’est déjà beaucoup. Quatre, c’est beaucoup trop. Heureusement, la chronique médicale a aussi apporté un peu de consolation au staff messin, avec les retours à l’entraînement de Marichez (dos), forfait au Mans, mais aussi d’Agouazi (pied) et Babacar Gueye (ischio), ménagés au début de la semaine. Ouf ! « Dans une saison, à part une ou deux équipes, toutes les autres connaissent des périodes où la poisse s’en mêle, relativise Francis De Taddeo, l’entraîneur. Elle est chez nous en ce moment. » Ce week-end, ce dernier avait par ailleurs contesté l’idée selon laquelle ces maux seraient dus à un travail athlétique trop intense. Pour son retour parmi l’élite, le champion de L 2 avait en tout cas imaginé meilleur scénario. « Cela aurait été mieux qu’on soit tout de suite à 150 % et manifestement, on ne l’est pas, regrette l’entraîneur messin. Notre chantier est en cours mais on a du retard dans la livraison, on va dire ça. » Ces forfaits en cascade, qui s’ajoutent à une campagne de matches amicaux morose, l’ont en effet obligé à une bonne dose d’improvisation pour les premiers jours de compétition. Léoni : « Quand tout le monde sera là, on tiendra la route » D’abord avec sa défense, handicapée pendant la préparation par les absences de Stéphane Léoni, Cheikh Gueye (les latéraux) et Bassong. Dimanche, les deux premiers ont joué 90 minutes à court de rythme : ils n’avaient disputé qu’un seul match de préparation, avec l’équipe du CFA. « On a joué parce qu’il y a beaucoup de blessés mais, sinon, on aurait eu besoin de deux semaines supplémentaires, témoigne Léoni. Notre poste nous demande de déborder mais, quand on n’est pas au top, ce n’est pas facile. Alors on s’est contentés de bien défendre. » Au moment où son arrièregarde se stabilise, De Taddeo doit donc se pencher maintenant sur son milieu et son attaque, où Barbosa et Gygax semblaient incontournables. « Cela fait beaucoup, reconnaît Léoni, mais quand tout le monde sera là, on tiendra la route, j’en suis persuadé. » Peutêtre, mais le calendrier, lui, n’attend pas. Et il n’a pas besoin de sous-titres : Lille, Monaco, Paris-SG, Rennes et Bordeaux d’ici à la fin du mois. « Il ne faut pas être pessimistes », coupe pourtant le latéral messin. Malgré la défaite, les Lorrains estiment en effet avoir ramené plus de motifs de satisfaction que d’inquiétude du Mans, où leur niveau de jeu a pourtant rarement décollé (aucun tir cadré). « C’était le premier match, avec des nouveaux, pas trop d’automatismes, donc on est partis avec l’idée de ne pas prendre de risques », justifie Malick Diop. « On arrivait là sans trop savoir où on allait, on n’était pas tous à cent pour cent et finalement on a bien défendu », ajoute Léoni. « On a montré qu’on pourrait poser des problèmes à l’extérieur », synthétise leur entraîneur. Cela ne suffira pas, mais, en ce moment, Metz doit se satisfaire de peu. LIONEL DANGOUMAU Canal + de Metz DEUX MATCHES DÉCALÉS en huit jours : Canal + a mis le paquet pour le retour du FC Metz en L 1. Après Le Mans - Metz, Canal + Sport proposera dimanche Metz-Lille, pas vraiment deux affiches. Le diffuseur profiterait-il des vacances de ses abonnés pour se débarrasser des équipes les moins médiatiques ? « C’est fortuit, assure Cyril Linette à Canal +. Traditionnellement, on essaie de faire vite les promus et on veut aussi avoir montré toutes les équipes le plus tôt possible. Et puis, c’est un tel casse-tête avec tout ce qu’on ne peut pas faire. » Autre hypothèse, Canal fan des Grenat ? Pas sûr non plus. « Il est probable qu’ils ne seront pas reprogrammés tout de suite », concède Linette. « C’est déjà deux fois plus que d’habitude, ironise Carlo Molinari, où on nous montre une fois contre l’OM. Mais j’espère que ça ne sera pas les seules. » A priori non, puisque Canal doit diffuser toutes les équipes au moins quatre fois sur l’une de ses antennes. – L. D. EN DIRECT DE LA LIGUE 1 N’EST PAS BORGES QUI VEUT. – Un Borges peut en cacher un autre. Nous avons publié hier par erreur une photo d’Humberlito Borges Teixeira, attaquant de vingt-six ans du Sao Paulo FC, l’ancien club de Raï, vainqueur de la Coupe intercontinentale des clubs en 1992 et 1993. Ce n’était pas le jeune milieu offensif d’1,74 m sur lequel Lyon pourrait jeter son dévolu. Willian Borges Da Silva (ci-dessus), puisque c’est lui dont il s’agit, évolue aux Corinthians de Sao Paulo. La FIFA a récemment contraint ce club, détenu à 80 % par la (Photo DR) société MSI (qui possède notamment Tevez et Willian Borges), à verser 8 M à l’OL concernant le transfert non payé de Nilmar. La saison passée, Willian Borges a disputé trente-sept matches et inscrit deux buts. Bernard Lacombe, qui l’a supervisé à trois reprises lors de son dernier voyage au Brésil, le décrit comme « un joueur droitier évoluant à gauche, explosif, bon dribbleur, excellent passeur, qui rappelle un peu Robinho à ses débuts ». Il y a quelques jours, le Chakhtior Donetsk aurait offert 15 M pour l’enrôler. VENDREDI 10 AOÛT 2007 NANCY LYON RENNES Duchemin absent plusieurs mois Absent de l’entraînement pour raisons personnelles, Govou est convoqué pour le match à Toulouse. Squillaci renouera avec la compétition avec la réserve. – C. C. Ménagés depuis le début de la semaine, Mensah et Briand ont repris. Edman a suivi un programme allégé. Sa présence à Marseille, demain, n’est pas remise en cause pour le moment. Didot a retouché le ballon. Mais il sera trop juste ce weekend. – R. R. Le sort s’acharne sur EmmanuelDuchemin.Déjà privé de la fin de saison dernière (genou), le milieu nancéien s’est gravement blessé hier matin. Sur une mauvaise réception, en salle, son pied s’est dérobé et sa jambe est sortie de l’articulation de la cheville : marqués par le choc, ses coéquipiers ont dû arrêter la séance. Immédiatement transporté à l’hôpital par le SAMU, le joueur a été pris en main par le docteur Hummer qui a réduit la luxation du calcanéum (talon). Même si le scanner n’a pas révélé de fracture, les lésions ligamentaires vont l’obliger à une immobilisation de deux mois, ce qui signifie une reprise d’ici trois à quatre mois. – L. D. AUXERRE LORIENT Pedretti, victime d’un coup de froid, ne s’est pas entraîné hier. Il devrait reprendre aujourd’hui. Comme Chafni (tendon d’Achille). – J.-P. G. Marchal a repris mais ne jouera pas contre Monaco. Genton (talon) en phase de reprise, Gourcuff devrait conserver Jallet en défense centrale. Namouchi devrait remplacer Le Pen. En vertu d’un accord passé avec Monaco au moment de la signature de son prêt, Nimani ne jouera pas. – R. R. BORDEAUX Micoud a purgé sa suspension. En phase de reprise, Henrique, Perea, Cavenaghi et Jurietti ne joueront pas à Auxerre. – L. L. MARSEILLE Émon a confirmé que Nasri débuterait contre Rennes. Côté droit, Niang pourrait être remplacé par Ziani. – H. F. MONACO Pas de feu vert pour Meriem (lésion cuisse) et Bernardi (ischio-jambiers), qui devront attendre huit jours pour retrouver le groupe. Muratori (hanche) devra attendre la fin de la semaine prochaine pour reprendre. Koller était absent hier matin, victime dans la nuit d’un ennui de santé. Le Tchèque a été conduit aux urgences. Il devrait être avec le groupe aujourd’hui. – E. Ba. TOULOUSE Elmander et Gignac ontnormalement participé à l’entraînement hier matin. Ils sont opérationnels pour la venue de Lyon. – E. C. VALENCIENNES Audel (mollet) a repris presque normalement. Dia (fracture de fatigue au tibia) doit consulter un spécialiste et envisage une intervention chirurgicale. – M. Bo. PAGE 5 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Rouge « S’inscrire dans la continuité » Bleu Bleu Jaune LIGUE 1 Pedro Pauleta ne devrait pas être titulaire avec le PSG dimanche à Lens. Le capitaine portugais, remplacé à la 66e contre Sochaux (0-0) samedi, n’était pas aligné avec l’équipe dite des titulaires hier matin, lors de l’opposition à huis clos. Après un quart d’heure, Pauleta, qui ressentait une douleur aux cervicales, est sorti se faire soigner. Lors de la deuxième journée du Championnat, Paul Le Guen devrait mettre en place une attaque Luyindula-Diané, ce dernier ayant fait une entrée remarquée au Parc, alors que Rothen et Frau devraient occuper les côtés gauche et droit du milieu de terrain. La très probable non-titularisation de Pauleta n’est pas une surprise, dans la mesure où Le Guen ne l’avait quasi jamais aligné lors des matches à l’extérieur la saison passée. La prestation très moyenne, samedi, du capitaine du PSG n’a pas plaidé en sa faveur. Sylvain Armand est pressenti pour prendre le brassard en l’absence de l’attaquant portugais. – D. D. GALLAS CAPITAINE D’ARSENAL. – Comme nous le laissions entendre, Arsène Wenger a confié le brassard de capitaine à William Gallas. « Je pense que le meilleur poste pour être capitaine, c’est défenseur central. William est celui qui a le plus d’expérience », a commenté le manager d’Arsenal sur la chaîne télé du club. Gilberto Silva et Kolo Touré seront vice-capitaines. – B. C. AGRESSION DE DABO : BARTON PLAIDE NON COUPABLE. – Joey Barton a plaidé non coupable hier au cours de son procès pour l’agression dont il est accusé sur Ousmane Dabo, son ancien coéquipier de Manchester City. Le 1er mai, Barton (24 ans), avait violemment agressé Dabo lors d’un d’entraînement. Le Français avait été hospitalisé et Barton suspendu puis transféré à Newcastle. L’international anglais a été laissé libre jusqu’au 4 octobre, date du verdict. Il risque jusqu’à cinq ans de prison ferme. LES ULTRAS SE REGROUPENT. – Les huit principaux groupes de supporters Ultras de L 1 – Boulogne Boys et Lutèce Falco (PSG), South Winners (OM), Ultramarines (Bordeaux), Ultra Boys (Strasbourg), Red Tigers (Lens), Green Angels et Magic Fans (Saint-Étienne) – se sont regroupés dans une Coordination nationale ultra (CNU). La CNU a déjà rencontré Frédéric Thiriez, président de la LFP, et M. Mynarski, président de la commission mixte de sécurité à la Ligue, le 19 juillet à Paris. Cette association entend devenir un interlocuteur privilégié des instances dirigeantes afin de peser sur les décisions prises concernant les problèmes liés aux supporters. – B. Li. PARIS FC ET ARLES PAS FIXÉS. – La réserve déposée par Arles après sa défaite (0-2) contre le Paris FC lors de la 1re journée de National sera étudiée par la Commission centrale des litiges et contentieux le 20 août ou le 4 septembre. Le résultat n’est pas entériné car la réserve a un effet suspensif. Arles a contesté le résultat car le Parisien Medhi Leroy a joué l’intégralité de la première période alors qu’il n’était pas inscrit sur la feuille de match. FOURNIER CONSULTANT. – L’ancien entraîneur du PSG, Laurent Fournier, a été recruté par la chaîne W 9 pour assister Thierry Roland dans le commentaire des finales aller et retour de la Supercoupe d’Espagne (les 11 et 19 août), entre le FC Séville et le Real Madrid. – P.-E. M. PLESSIS RÉAGIT. – Le président sochalien n’a pas apprécié que Christian Jahan, l’un des préparateurs physiques de son club, critique, comme de nombreux techniciens, l’obligation pour certains clubs de disputer deux matches en quarante-huit heures : « Tout le monde est content de prendre l’argent des télés. En contrepartie, il y a un effort à faire. Que les journalistes stigmatisent, c’est normal, mais que ceux qui bouffent dans la gamelle critiquent, je ne l’accepte pas ! » – R. D. DÉCÈS DE GILLES COMETTI. – Considéré comme un précurseur par beaucoup de préparateurs physiques des clubs pros, Gilles Cometti vient de s’éteindre à Dijon, des suites d’une longue maladie. Il était âgé de cinquante-huit ans. Fondateur du Centre d’expertise de la performance à l’université de Dijon, il était devenu une référence dans les travaux sur le renforcement musculaire et l’explosivité athlétique. Il a formé plusieurs préparateurs de L 1, comme Cyril Moine (Lens), Nicolas Dyon (Nice) et Raphaël Fèvre (Valenciennes). COMMISSION DE DISCIPLINE. – LIGUE 1. Deux matches de suspension ferme et un avec sursis : Si. Keita (Lens). LIGUE 2. Un match ferme : Loties, Mangione (Dijon). SUISSE (5e journée, match avancé). – AUJOURD’HUI : FC Zurich (7) - Saint-Gall (10). BELGIQUE (2e journée, match avancé). – AUJOURD’HUI : Westerlo (7)-Charleroi (9). Jaune Noir LUCILIO CARDOSO CORTEZ BATISTA, l’arbitre d’Italie-France Espoirs en 1999 (et de France-Géorgie en juin dernier) dit n’avoir aucun souvenir du match et est surpris par les accusations du sélectionneur des Bleus : « Je ne comprends pas les propos de M. Domenech. En plus, j’étais à France-Géorgie (1-0, le 6 juin) et on a parlé très courtoisement, il n’y a pas eu de problème. Un match à Tarente en Italie ? Je ne me souviens plus de ce match… J’ai arbitré près de cent matches internationaux, ce n’est pas facile de se souvenir de tous… Mais tout ça, c’est zéro... Ne me mettez pas dans ces polémiques, je n’ai rien à voir avec ça. » – M. Q. Pauleta remplaçant dimanche ? Noir Au soir du 9 juillet 2006, Domenech n’avait pas ménagé son capitaine dans ses commentaires. Mais, depuis, il n’avait jamais autant pris ses distances avec le meneur de jeu, fustigeant la « faiblesse » de celui qui répond à la provocation. (Photo Didier Fèvre) PARIS-SG 6 Bleu Rouge Noir Jaune FOOTBALL JOURNAL DES TRANSFERTS SUR Transferts : le point club par club www.lequipe.fr confiant Lens lâche Itandje et Cousin Rennes pour Wiltord Le gardien lensois s’est engagé avec Liverpool, alors que l’attaquant rejoint les Glasgow Rangers. PLUS VRAIMENT en odeur de sainteté dans le Pas-de-Calais, Charles Itandje et Daniel Cousin ont trouvé deux destinations savoureuses pour rebondir. Le premier s’est engagé hier, pour quatre ans, avec Liverpool, alors que le second a signé pour deux saisons plus une en option avec les Glasgow Rangers. Dans ces affaires, le RC Lens récupère un peu plus de 3 millions d’euros (1,5 M et 1,7 M), une somme qu’il devrait réinvestir dans l’achat du successeur de Cousin en attaque. Charles Itandje, lui, a déjà été remplacé. Avant le début de la saison, Lens avait recruté le Croate Vedran Runje pour être titulaire du poste, et Ronan Le Crom comme doublure. Itandje était alors implicitement invité à trouver un club. Longtemps sans solution, le gardien formé au Red Star a pensé que Lyon s’intéresserait à lui pour pallier la longue indisponibilité de Grégory Coupet, blessé au genou. Mais c’est d’Angleterre que les offres sont arrivées. Deux clubs de Premier League ont pris contact avec Lens : Aston Villa et Liverpool. À Aston Villa, Itandje (24 ans) était promis à un statut de titulaire. Mais c’est la direction de Liverpool qu’il a préférée. Il y sera la doublure de l’Espagnol Pepe Reina. Les Reds souhaitaient officialiser ce transfert rapidement, afin de pouvoir inscrire leur nouvelle recrue sur la liste des joueurs qualifiés pour le troisième tour préliminaire de la Ligue des champions, mercredi à Toulouse. Les négociations n’ont donc pas traîné. Hier en fin d’après-midi, le contrat de quatre ans paraphé, Itandje marchait sur les pas de Pegguy Arphexad, ancien gardien de Lens recruté en 2000 par Gérard Houllier à Liverpool, où il est resté deux ans et demi la doublure du Polonais Jerzy Dudek. ARSENAL NE RENONCE PAS À L. DIARRA. – En dépit des déclarations des dirigeants de Chelsea, qui assurent que Lassana Diarra restera cette saison, Arsenal n’a pas renoncé à recruter le milieu international français de vingt-deux ans. Ce dernier serait séduit par le challenge des Gunners. – G. D. GALATASARAY PENSE À GRAFITE. – L’attaquant brésilien du Mans, Grafite, est sur les tablettes de Galatasaray. Mais pour le moment, ni le joueur ni ses agents n’ont encore été alertés de cet intérêt. – J. T. et S. Ta. EDEL VA SIGNER AU PSG. – Le gardien arméno-camerounais du Rapid Bucarest, Apoula Edima Bede Edel, va s’engager, d’ici à la fin de la semaine, avec le PSG. À 21 ans, il compte deux sélections avec l’Arménie et est destiné à être numéro 3. Mais Edel espère devenir la doublure de Landreau : « Je viens pour être troisième gardien, mais je suis là pour franchir les étapes. Devenir numéro 2 est un objectif. » – D. D. RODRIGUEZ SE RAPPROCHE DE L’OLYMPIAKOS. – Le milieu offensif international uruguayen Cristian Rodriguez (21 ans) pourrait bien prendre la direction de la Grèce. Un accord entre l’Olympiakos et le PSG autour de 3 M serait sur le point d’être conclu. – J. T. KACEM À MURCIE. – Accompagné de son agent, Jean-Luc Epondio, le jeune milieu offensif Mehdi Kacem (21 ans), formé à Amiens (L 2), va s’engager aujourd’hui pour deux ans avec Murcie (D 1 espagnole). – D. D. RACON DE GUINGAMP À CHARLTON. – Le président guingampais, Noël Le Graët, a officialisé hier soir le départ de son milieu de terrain Thierry Racon (23 ans) à Charlton (D 2 anglaise). – D. R. DRENTHE AU REAL. – Le Néerlandais Royston Drenthe (20 ans)s’est engagé, pour cinq ans, avec le Real Madrid dans le cadre d’un transfert estimé à 14 M. Le gaucher de Feyenoord vient pour remplacer Roberto Carlos, parti à Fenerbahçe, au poste de latéral gauche. Mais le joueur lui-même se décrit « avant tout comme un milieu gauche. Je ne joue comme latéral qu’occasionnellement ». – F. He. MOUSSILOU S’INTERROGE. – Matt Moussilou, l’attaquant de Nice, qui n’a pas été utilisé lors de la première journée de L 1, hésite à quitter le club : « C’est du 50-50 », indique le joueur, arrivé de Lille en 2006. D’après lui, un départ aurait pour cadre l’étranger. – J. Ri. GIRESSE PROLONGE À AMIENS. – Meilleur buteur d’Amiens avec Heitzmann (10 buts) la saison dernière, Thibault Giresse (26 ans) a prolongé son contrat d’un an jusqu’en 2009. – R. T. LIGUE 2 (3e journée) AUJOURD’HUI Jourdren, huit ans après 20 HEURES Filmé à Clairefontaine pendant sa préformation, ce gardien de la génération Lloris veut s’installer dans le but montpelliérain. LACHUER OUT TROIS SEMAINES. – Yann Lachuer, qui était sorti à la mi-temps lors de sa première apparition avec Châteauroux (L 2), vendredi, souffre d’une déchirure musculaire aux ischio-jambiers de la cuisse droite. – L. Ha. « VOUS AVEZ JOUÉ à peine dix minutes samedi contre Sochaux (0-0). Comment vivezvous cette situation ? – C’est dur pour moi. Cela fait pas mal de temps que je n’ai pas été titulaire (depuis le 18 mars, à Rennes, 0-1). Mais je continue à m’entraîner. Pour l’instant, je suis patient. – Avez-vous discuté avec les dirigeants ? – J’ai parlé avec le coach. Ça reste entre nous. Mais aujourd’hui, c’est clair : à mon poste, je suis dans le système de concurrence. – Êtes-vous découragé de jouer si peu ? – Ça arrive. Mais il faut garder le moral. Je ne suis pas triste, je me sens déçu. Je suis arrivé à Paris avec beaucoup d’espoirs. Les supporters en avaient aussi. C’est un club qui me plaît. Mais, en entrant en fin de match, c’est difficile d’être bon. On n’a pas le temps. Je reste quand même solidaire de tout le monde, ceux qui jouent comme ceux qui ne jouent pas. – Plusieurs clubs seraient intéressés par votre venue (Olympiakos, Aston Villa). Cela vous fait-il réfléchir ? – Je réfléchis tous les jours. – Vous souhaitez quand même rester à Paris ? – Pour l’instant, je ne considère pas mon parcours ici comme un échec. J’ai commencé avec un coach et maintenant il y en a un autre. Ça change. Depuis que je suis arrivé à Paris, je veux laisser quelque chose. Je n’en ai pas eu le temps mais j’espère que je l’aurai. Je suis à Paris et je veux rester. Il y a encore des choses à faire. » – D. Fi. NATIONAL (2e journée) BOULOGNE-SUR-MER - MONTPELLIER FRANCK RAVIOT sera présent ce soir dans les travées du stade de la Libération de Boulogne-sur-Mer. L’entraîneur des gardiens de l’équipe de France Espoirs pourra observer, avec attention, la prestation de Geoffrey Jourdren, l’un des gardiens de la génération 1986-1987 prétendant à une place dans la sélection de René Girard… derrière le Niçois Hugo Lloris. « Aujourd’hui, Lloris est numéro 1 », expose Raviot, alors que se profile un match amical contre l’Italie, le 21 août, avant la suite des éliminatoires de l’Euro 2009 : « Derrière, c’est ouvert, il y a un pool de gardiens pouvant à tout moment intégrer cette sélection. » Le néo-Auxerrois Rémy Riou, le Caennais Costil, le Monégasque Ruffier, doublures en L 1 (Riou avait fini titulaire à Lorient la saison passée) en font partie. Et Jourdren, vainqueur du dernier Tournoi de Toulon et champion d’Europe des moins de 19 ans en 2005 (en doublure de Lloris), également. « Jojo » a débuté pour la première fois la saison de L 2, la blessure (cinq fractures au visage après un choc avec Camara), début juillet, de Pionnier, vingt-cinq ans, évitant à Rolland Courbis de trancher la question du numéro 1. Ils partaient plutôt à égalité dans son esprit à l’intersaison, l’entraîneur héraultais n’ayant vu que Jourdren à l’œuvre en compétition depuis son arrivée au club. Il est donc entré dans la carrière. Il n’est plus l’un des petits stagiaires de la promotion 1986 de l’INF Clairefontaine, dont la progression sur la route du rêve pro avait été racontée dans un documentaire captivant et touchant, À la Clairefontaine, sept ans après, diffusé sur Canal + à l’automne 2006, et dont MARCELO GALLARDO, le milieu de terrain du PSG, espère encore marquer le club, malgré un faible temps de jeu. sont sortis Ben Arfa (Lyon), Ricardo Faty (Leverkusen), Diaby (Arsenal) ou encore Bellaïd (Strasbourg). Document qui avait eu pour prolongement le suivi comparé des gardiens Jourdren et Quentin Westberg, aujourd’hui numéro 2 à Troyes et qui aspire à la sélection Espoirs américaine. « Quand je prends un but, c’est toujours de ma faute » Et où l’on percevait dans le gamin de Meaux, d’origine modeste, un fonceur sensible un peu canaille. Raviot était aussi son entraîneur à Clairefontaine. Il avait alors sous les yeux un garçon « très vivant, avec un désir permanent d’apprendre et de réussir, perfectionniste, respectueux et pas amnésique du passé, et puis aussi très pudique et réservé sous des airs fantasques. Depuis, il s’est “dépouponné”. » À Montpellier, donc, plutôt qu’à Lille, qui lui offrait à la sortie du centre de préformation, à seize ans, un contrat similaire (Espoir sur cinq ans). Passé pro, le voilà au contact de son aîné Pionnier, qui avait succédé au trio Rudy Riou-Vercoutre-Viviani (doublures à Toulouse, Lyon et SaintÉtienne). « Il est jeune, avec les qualités et le caractère pour assumer des responsabilités », selon Courbis. Intérimaire convaincant et déjà un peu frustré de se rasseoir sur le banc la saison passée (12 matches) – « J’ai été coupé dans mon élan », dit-il –, celui qui admirait Bernard Lama et qui change de gants tous les deux matches a pour lui des qualités « de vitesse de gestes et de déplacement, plus la base technique INF, et sent bien le jeu », d’après son entraîneur spécifique à Montpellier, Dominique Deplagne. « Je veux m’imposer et monter en L 1 avec Montpellier, envisage Jourdren. On a une bonne équipe, on peut faire quelque chose. L’année dernière, on n’arrivait pas à enchaîner trois matches, mais, depuis l’arrivée de Courbis, c’est cent fois mieux. » Lundi soir, Courbis, Deplagne et Jourdren ont reparlé du but encaissé contre Dijon (1-1), un lointain coup franc de Linarès qui a filé au but sans que personne ne le touche. « J’aurais dû plus animer ma défense, être plus attentif, regrette le gardien. C’est un manque d’automatismes. » Et le métier qui rentre, enrobé de solitude. « Quand je prends un but, pour moi, c’est toujours de ma faute », appréciait-il à Clairefontaine. JOHAN RIGAUD AC Ajaccio - Guingamp Dijon - Amiens Grenoble - Reims Gueugnon - Châteauroux Libourne-Saint-Seurin - Le Havre Niort - Sedan Troyes - Angers 20 H 30 Boulogne-sur-Mer - Montpellier (Numericable) Nantes - Clermont (Numericable) LUNDI 20 H 30 Brest - Bastia (Eurosport) 1. Nantes 2. Montpellier 3. Le Havre Sedan 5. Grenoble 6. Amiens Brest Niort 9. Troyes 10. Bastia 11. Reims 12. AC Ajaccio 13. Dijon 14. Boulogne/mer 15. Clermont 16. Châteauroux 17. Guingamp 18. Gueugnon Libourne-St-S. 20. Angers Classement Pts J. G. N. P. — — — — — 6 2 2 0 0 4 2 1 1 0 4 2 1 1 0 4 2 1 1 0 4 2 1 1 0 4 2 1 1 0 4 2 1 1 0 4 2 1 1 0 4 2 1 1 0 3 2 1 0 1 3 2 1 0 1 2 2 0 2 0 2 2 0 2 0 1 2 0 1 1 1 2 0 1 1 1 2 0 1 1 1 2 0 1 1 0 2 0 0 2 0 2 0 0 2 0 2 0 0 2 NIORT - SEDAN p. — 7 4 3 3 2 2 2 2 1 3 2 3 2 3 2 1 0 2 2 0 c. — 1 2 1 1 0 1 1 1 0 4 6 3 2 4 3 2 1 5 5 3 Diff. — +6 +2 +2 +2 +2 +1 +1 +1 +1 -1 -4 0 0 -1 -1 -1 -1 -3 -3 -3 PROCHAINE JOURNÉE. – Vendredi 17 août, 20 heures : Angers - AC Ajaccio, Bastia - Gueugnon, Châteauroux - Libourne-Saint-Seurin, Clermont - Brest, Guingamp - Boulogne-sur-Mer, Reims - Niort, Sedan-Dijon ; 20 h 30 : Amiens-Grenoble, Montpellier-Troyes (ces deux matches sur Numericable) ; lundi 20 août, 20 h 30 : Le Havre - Nantes (Eurosport). BUTEURS 1. Bagayoko, Goussé (Nantes), 3 buts ; 3. Thil (Boulogne-sur-Mer) ; Akrour (Grenoble) ; Lacombe (Montpellier), 2 buts . LIBOURNE SAINT-SEURIN - LE HAVRE AUJOURD’HUI, 20 HEURES, STADE JEAN-ANTOINE-MOUEIX LIBOURNE-SAINT-SEURIN: Perraud – Bocaly, J. Kouassi, Polovanec, Faivre – Kardum, M. Ligoule, Delchié, Dohin, Moura – Deranja. Remplaçants : Potel (g.), Brillault, Livramento, Kaboré, Benayen. Entraîneur : D. Tholot. LE HAVRE : Revault (cap.) – Hénin, Gillet, A. Ba, Soumaré – Youssouf, Aït-Ben-Idir, Bouadla, Davidas – Hoarau, Alassane. Remplaçants : Blondel (g.), Police, Alla, Nikezic, Dona Ndoh. Entraîneur : J.-M. Nobilo. Arbitre : M. Djouzi. BOULOGNE-SUR-MER - MONTPELLIER AC AJACCIO - GUINGAMP AUJOURD’HUI, 20 H 30, STADE DE LA LIBÉRATION (Numéricable) BOULOGNE-SUR-MER : Bédénik – Lecointe, Brignoni, Perrinelle, Rabuel – Carmona, Ramaré, Ducatel, J. Kébé – Thil (cap.), Liri. Remplaçants : Bague (g.), Rodrigues, Plessis, Bonan, Jonas. Entraîneur : P. Montanier. MONTPELLIER : Jourdren – Benhamida, Dzodic (cap.), Ngambi, Colombo – E. Oliseh, Aït-Alia – Montaño, Ouadah, Lacombe – S. Camara. Remplaçants : Scribe (g.), Delaye, Yangambiwa ou L. Clément, Aït-Fana, Malm. Entraîneur : R. Courbis. Arbitre : M. Viléo. AUJOURD’HUI, 20 HEURES, STADE FRANÇOIS-COTY AC AJACCIO : Debès – Dujeux, Medjani, R. Fournier, Collin (cap.) – Avezac ou Darbion, Rocchi ou Pierazzi, Mangani, Asuar – Marcos, Mandrichi. Remplaçants : Radic (g.), M’Vila, Sylla, Darbion ou Avezac, Pierazzi ou Rocchi. Entraîneur : G. Rohr. GUINGAMP : Trévisan – Deroff, S. Pelé, Felipe, Le Lan – Eudeline, Savinaud (cap.), Jouffre, Helegbe – Eduardo, Y. Rivière. Remplaçants : Racon, Suarez, R. Soumah ou B. Koné, Pinto Borges, Talhaoui. Entraîneur : P. Remy. Arbitre : M. Auriac. AUJOURD’HUI, 20 HEURES, STADE RENÉ-GAILLARD NIORT : Pontdemé – Lebrun, Fischer, Couturier, Ferrier (cap.) – Periatambée, Morisot, Tsoumou, Randriana – Gonzalez, J.-F. Rivière. Remplaçants : Aubeneau (g.), J. Chapuis, Konaté, Beynié, Jacuzzi. Entraîneur : J. Bonnevay. SEDAN : Regnault – J. Stinat, Sartre (cap.), Yahia, Lachor – Abdoun, Baning, Amalfitano, Bonnet – Boutabout,Mokaké.Remplaçants: Bouysse (g.), Cerielo, Barry, M. Camara, I. Traoré. Entraîneur : J. Pasqualetti. Arbitre : M. Jaffredo. 20 HEURES Martigues - Cherbourg Calais - Pau Sète - Beauvais Louhans-Cuiseaux - Rodez Laval - Istres Tours - Créteil Le résultat d’Arles - Paris FC (0-2, 1re journée) n’a pas été entériné suite à la réserve déposée par Arles, qui sera étudiée par la commission centrale des litiges et contentieux le 20 août ou le 4 septembre. DEMAIN 17 HEURES Paris FC - Entente SSG 18 HEURES NANTES - CLERMONT AUJOURD’HUI,20H30,STADEDE LA BEAUJOIRE (Numéricable) NANTES : Heurtebis – O. Thomas, Pierre, Guillon, Maréval – Da Rocha (cap.), De Freitas, Shereni, Capoue – Bagayoko, Goussé. Remplaçants : N’Dy Assembé (g.), G. Norbert, Ca, Moullec,Keserü.Entraîneur : M. der Zakarian. CLERMONT : Fabre – Ponge, Mienniel, Haaby, Coué – Cordonnier, Chaussidière (cap.), J. Marveaux – Grougi, Poté, Lesoimier. Remplaçants : Quiévreux (g.), M. Baldé, Hamdani, Diers, Darchy. Entraîneur : D. Ollé-Nicolle. Arbitre : H. Piccirillo. Villemomble - Vannes 20 HEURES Romorantin - Arles Nîmes - Cannes PROCHAINE JOURNÉE. – Vendredi 17 août, 20 heures : Cherbourg Louhans-Cuiseaux, Créteil-Villemomble ; samedi 18 août, 18 heures : Entente SSG - Romorantin, Arles-Martigues ; 19 heures : Pau-Paris FC ; 19 h 30 : Vannes-Laval ; 20 heures : Rodez-Sète, Cannes-Calais, IstresNîmes, Beauvais-Tours. GRENOBLE - REIMS AUJOURD’HUI, 20 HEURES, STADE LESDIGUIÈRES GRENOBLE : Wimbée – Mainfroi, Flachez, Vitakic, Robin – Dimitrijevic, Kamissoko, Macquet, N’Ganga – Dja Djedje, Akrour (cap.). Remplaçants : Cattier (g.), Alphant, Belghazouani, Yanev, Glombard. Entraîneur : M. Bazdarevic. REIMS : Liébus – Liron, Cherfa, J.-C. Devaux, Giraudon – Cuvillier, Barbier (cap.), H. Baldé, Akouzar – Kermorgant, Fauré. Remplaçants : Inthasane (g.), M. Faye, Nzigou, Ayasse, Henrique. Entraîneur : T. Froger. Arbitre : M. Turpin. TROYES - ANGERS GUEUGNON - CHÂTEAUROUX DIJON - AMIENS AUJOURD’HUI, 20 HEURES, STADE DE L’AUBE TROYES : Merville – Marester, Sanz (cap.), I. Faye, Enza-Yamissi – Obbadi, Noro, O. Sarr, Danic – Bettiol, Y. Kébé. Remplaçants : Westberg (g.), Drouin, Amzine, Ib. Bangoura, Lafourcade. Entraîneur : D. Troch. ANGERS : Padovani – Fall, Leray, Lécluse (cap.), Djellabi – Ben Khalfallah, Auriac, Stéphan, Sola – Brunel – Do Marcolino. Remplaçants : N. Cousin (g.), Ongoly, Ahou, Moussi, Perbet. Entraîneur : J.-L. Garcia. Arbitre : M. Fautrel. AUJOURD’HUI, 20 HEURES, STADE JEAN-LAVILLE GUEUGNON : Peiser – Correia, Zarabi, Morestin, Bernardet – Marty, Colleau (cap.),Maurel, Hauw – Vincent, Fouret. Remplaçants: Agueh (g.), Cissokho, Genevois, Mo. Diarra, Acédo. Entraîneur : A. Ravera. CHÂTEAUROUX : Fernandez – Bedimo, Bates, L. Koné, Allegro – Vandenbossche,Grauss, Sidibé, El-Jadeyaoui– Dufresne (cap.), Scarpelli. Remplaçants : Deneuve (g.), Babin, Thiago, Sako, Mulenga. Entraîneur : F. Zago. Arbitre : M. Buquet. AUJOURD’HUI, 20 HEURES, STADE GASTON-GÉRARD DIJON : Mouko – Tacalfred, Zywiecki,Goulard, Vosahlo, Jarjat (cap.) – Sahnoun, Linarès, M. Robail – Mandanne, Esteves. Remplaçants : Bonnefoi (g.), J. Ba, Larcier, Yenga, Poyet. Entraîneur : S. Romano. AMIENS : Chabbert – Lahaye, Sami, De Parseval, Boche – Buron, Ba.Traoré, Levrat(cap.), Giresse– Heitzmann,Raynier.Remplaçants: Benvegnu (g.), Hamed, Johnson, Fayolle, Buengo. Entraîneur : L. Batelli. Arbitre : M. Falcone. PAGE 6 Classement : 1. Istres, 3 pts ; Louhans-Cuiseaux, 3 ; 3. Entente SSG, 3 ; 4. Cannes, 3 ; Romorantin, 3 ; Tours, 3 ; 7. Laval, 1 ; Nîmes, 1 ; 9. Créteil, 1 ; Martigues, 1 ; Rodez, 1 ; Sète, 1 ; 13. Arles, 0 ; Paris FC, 0 ; 15. Calais, 0 ; 16. Cherbourg, 0 ; Pau, 0 ; Vannes, 0 ; 19. Beauvais, 0 ; Villemomble, 0. AUJOURD’HUI Fondateur : Jacques GODDET Direction, administration, rédaction, ventes et publicité commerciale : 4, rue Rouget-de-Lisle, 92793 Issy-les-Moulineaux Cedex 9. Tél. : 01-40-93-20-20. SAS INTRA-PRESSE Capital : 2.167.240 . Durée : 99 ans. Principal associé : S.A. Éditions P. AMAURY. Président : Marie-Odile AMAURY. S.N.C. L’EQUIPE Capital : 50 000 . Durée : 99 ans du 26 juillet 1985. Siège social : 4, rue Rouget-de-Lisle, 92793 Issy-les-Moulineaux Cedex 9. Gérant : Christophe CHENUT. Principal associé : SAS INTRA-PRESSE. Directeur général, Directeur de la publication : Christophe CHENUT Directeur des rédactions : Claude DROUSSENT Directeur de la rédaction du quotidien : Michel DALLONI VENTE : Tél : 01-40-93-20-05 Allemagne, 2 ; Andorre, 1,05 ; Antilles, la Réunion, 1,30 ; Autriche, 2,10 ; Belgique, 1,50 ; Canada, 2,95 CAD ; Côte d’Ivoire, 1 600 CFA ; Danemark, 16 DKK ; Espagne, 1,90 ; États-Unis, 2,80 $ ; Gabon, 1 600 CFA ; Grande-Bretagne, 1,40 £ ; Grèce, 2 ; Italie, 1,75 ; Luxembourg, 1,50 ; Maroc, 10 MAD ; Pays-Bas, 2 ; Portugal, 1,80 ; Polynésie, 390 CFP ; Sénégal, 1 600 CFA ; Suisse, 2,30 FS ; Tunisie, 1,50 DIN. ABONNEMENTS : Tél. : 01-55-56-70-60. 22, rue René Boulanger, 75472 Paris Cedex 10. France métropolitaine, lundi à samedi, 6 mois : 154,50 ; 1 an : 309 . Lundi à dimanche, 6 mois : 179,10 ; 1 an : 358,20 . ÉTRANGER : nous consulter. Modifications : joindre dernière bande. Publicité commerciale : MANCHETTE SPORTS, Tél. : 01-40-93-24-99. Petites annonces : 25, av. Michelet, 93408 St-Ouen Cedex. Tél. : 01-40-10-52-15. Commission paritaire no 1207I82523 ISSN 0153-1069. SE Tirage du jeudi 9 août 2007 : 590 380 exemplaires VENDREDI 10 AOÛT 2007 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge PASCAL FEINDOUNO a prolongé, en début de semaine dernière, son contrat avec Saint-Étienne jusqu’en juin 2011, quelques heures après avoir signé un précontrat en faveur du club saoudien d’Al-Hilal avant de se raviser et de décider de rester en L 1. Ces derniers jours, Rawad Kassis, l’agent mandaté par Al-Hilal, assurait que le club saoudien allait porter l’affaire devant la FIFA (L’Équipe du 2 août 2007), qui n’avait pourtant reçu hier aucune plainte officielle. Un courrier pourrait néanmoins être envoyé dans les prochaines heures. Feindouno et son entourage ne veulent plus évoquer cette double signature, et côté stéphanois, on se veut confiant sur la légalité de l’opération. « Il n’y a aucun souci, Pascal a signé un précontrat seulement valable 72 heures et ensuite caduc, assure Bernard Caïazzo, l’un des deux présidents de l’ASSE.Nous n’avons d’ailleurs eu aucune nouvelle de la FIFA. » – S. K. et D. D. POULARD À NANTES, DOSSEVI TOUT PROCHE. – Après huit saisons au Mans puis une à Brest, le défenseur central Yohann Poulard, 31 ans (258 matches, 3 buts en L 2 et 39 matches en L 1), signera aujourd’hui un contrat de deux ans en faveur de Nantes (L 2). Le FCNA cherche encore à recruter un milieu et surtout un attaquant, qui devrait être l’international togolais de Valenciennes, Thomas Dossevi, vingt-huit ans. Ce dernier devrait s’engager pour trois ans. – L. Ha, H. P. et R. R. Bleu DAMIEN DEGORRE LE FC SÉVILLE FAIT UNE OFFRE POUR NIANG. – À la recherche d’un attaquant, le FC Séville aurait fait une offre de 7 M à l’OM pour l’international sénégalais Mamadou Niang (27 ans). Mais vu le peu de joueurs dont dispose Marseille dans le secteur offensif, la probabilité qu’il accepte cette offre est très faible. – D. D. Saint-Étienne serein pour Feindouno « Je veux laisser quelque chose » Jaune Rouge Jaune Il ne semblait cependant pas imaginable pour Cousin de revivre la même saison. « Maintenant, il faut tourner la page. Je voulais partir dans un club au standing équivalent à celui de Lens. Je l’ai trouvé. J’ai visité le stade et les structures, c’est magnifique. Et puis je vais jouer la Ligue des champions. » Aux Rangers, il a déjà rencontré Jean-Claude Darcheville, transfuge de Bordeaux, avec qui il devrait composer le duo d’attaque. Lens, de son côté, continue de prospecter pour lui trouver un remplaçant. Les pistes du Turc Gökan Unhal, du Nigérian Isaak Promise et de l’Irakien Younis Mahmoud sont à l’étude. Mais pas encore convaincantes. Après Jemaa (à droite), prêté à Caen, Daniel Cousin (au premier plan) et Charles Itandje (en gris) quittent Lens. L’attaquant s’est engagé pour deux ans avec les Glasgow Rangers et le gardien sera la doublure de Reina à Liverpool où il s’est engagé pour quatre ans. Ramos (à gauche), lui, porte toujours le maillot sang et or. (Photo Autissier/FEP/Panoramic) Noir Bleu Noir Quelques minutes après la signature d’Itandje, c’est celle de Daniel Cousin aux Glasgow Rangers qui était annoncée. Les négociations duraient depuis quelques jours et un accord avait été trouvé entre les deux clubs depuis dimanche. « C’est un soulagement, confie l’attaquant franco-gabonais de trente ans. J’avais besoin d’un nouveau challenge, d’aller voir ailleurs. » Une fracture s’était en effet dessinée entre l’ancien joueur du Mans et une partie du public lensois. « Je n’en faisais pas une fixation, prévient Cousin. Mais c’est vrai que la manière dont ça se termine m’a un peu touché. J’avais vu le coach (Guy Roux), qui m’a dit que je faisais partie de l’effectif et qu’il comptait sur moi. À Bordeaux (0-1, samedi), d’ailleurs, j’ai joué vingt minutes. » de notre correspondant RAPHAËL RAYMOND (avec C. C.) PARIS-SG Cousin : « Il faut tourner la page » MONTPELLIER – que tout le monde l’a compris. Désormais, nous attendons la réponse de Lyon. Une fois de plus, Sylvain ne jouera pas ce week-end, alors qu’il s’entraîne. Est-ce la volonté du président ? À l’évidence, Lyon ne compte pas sur Sylvain », analysait son avocat, Me Fabrice HénonHilaire, hier soir. Les décideurs rennais ont également tenté de décrypter le message lyonnais. Ils savent que pour tirer un trait sur sa dernière année de contrat à Lyon Wiltord exige environ 1,5 million d’euros, somme qui correspond à l’écart entre ses émoluments actuels et ceux que lui offre Rennes. Ils s’apprêtent donc à financer en totalité cette indemnité de départ puisque Lyon est déterminé à ne pas verser le moindre centime dans cette opération. « On a relancé l’affaire le week-end dernier, explique Frédéric de Saint-Sernin, le président rennais. J’espère que demain (aujourd’hui), nous aurons avancé. » Une fois tombés d’accord avec l’OL, les Rennais devront peaufiner les derniers détails du contrat de Wiltord. Ce dernier (33 ans) aimerait un bail de trois saisons. Rennes semble plutôt disposé à lui proposer deux ans, ainsi que des perspectives de reconversion. Les deux parties ne devraient pas avoir trop de mal à trouver un terrain d’entente. « Sylvain, nous, on veut qu’il vienne », martèle Saint-Sernin. LES DIRIGEANTS rennais pensent tenir le bon bout. Après deux mois et demi de tractations, ils espèrent que Sylvain Wiltord s’engagera avec leur club d’ici à la fin de cette semaine ou au tout début de la prochaine. Les informations venues de Lyon, hier, auraient pu effriter leur optimisme. Sur son site officiel, l’OL a expliqué dans la matinée que « contrairement à ce qui a été dit et écrit concernant le départ imminent de Sylvain Wiltord à Rennes, aucun accord nouveau n’a été trouvé avec le club breton », avant de rappeler que « Wiltord avait été informé vendredi dernier par Bernard Lacombe (conseiller du président) et Marino Faccioli (directeur général adjoint) qu’il resterait lyonnais la saison 2007-2008 ». À l’issue de l’entraînement, Alain Perrin s’est montré nettement moins affirmatif. Comme lors du Trophée des champions (2-1 contre Sochaux, le 28 juillet), comme lors de la première journée (2-0, contre Auxerre, dimanche), l’entraîneur lyonnais a décidé de se passer des services de Wiltord, demain, à Toulouse. « Sa situation est beaucoup trop floue pour l’intégrer », a-t-il notamment déclaré (voir l’interview page 5). Wiltord, qui n’avait pas posé sur la photo d’équipe la semaine passée, officiellement en raison de troubles gastriques, ne jouera pas non plus avec l’équipe réserve ce week-end, à la différence de Sébastien Squillaci. « Sylvain veut aller à Rennes, je crois 8 Bleu Rouge Noir Jaune RUGBY ÉQUIPE DE FRANCE « Que peut-on cacher ? » BERNARD LAPORTE, l’entraîneur des Bleus, assure qu’ils ne feront pas de cachotteries sur leur jeu face aux Anglais samedi. C’était la grosse affluence dans l’auditorium du Centre national de rugby de Marcoussis pour la première conférence de presse de Bernard Laporte, cette semaine. À deux jours du premier match des Bleus à Twickenham (demain à 18 heures), qui va les lancer vers la Coupe du monde et le match d’ouverture contre l’Argentine (7 septembre), Laporte s’est davantage lâché que lors de ses précédents rendez-vous, répétant qu’il avait hâte de voir ses joueurs sur le terrain. – Ce n’est pas obligé. En tous les cas, hormis Marconnet pour lequel on ne s’affole pas, tous seront opérationnels. Traille s’entraîne normalement depuis deux semaines. Il aurait même pu jouer en Angleterre. Même s’il a quinze jours de préparation en moins par rapport aux autres, il jouera à Marseille. – Dans les rencontres de préparation, est-ce qu’on peut cacher des choses ? – Que peut-on cacher ? Une touche ? Une combinaison ? Prenons la touche : il y a tellement de variantes sur chaque sauteur. Même si on sait comment il saute. Regardez les Blacks ! On connaît leurs sauteurs. Ils ne varient pas beaucoup. Mais c’est efficace. Ils ne cachent rien. Bien sûr, on peut cacher quelques lancements de jeu. Pour le reste, il faudra gagner les duels, être présent dans le combat. Sinon, on fera comme les Gallois, ce sera la déroute. À ce jeu, si on ne s’engage pas, on ne peut pas gagner. Maintenant, j’espère que samedi on pourra faire les douze combinaisons qu’on a travaillées. Cela signifiera qu’on aura beaucoup de ballons. « L’important, c’est l’entraînement, la préparation, le terrain » lyser, chercher l’équipe qui disputera le premier match de la Coupe du monde. – Justement, ressentez-vous de l’effervescence autour de vous ? – Nous sommes fiers que le rugby atteigne cette notoriété. Si on veut que notre sport soit reconnu, il faut se mettre en avant. Je suis content qu’on utilise des Chabal, Dominici, Michalak en dehors du contexte rugby. Cela prouve que le rugby est valorisant. Ces gens-là valorisent notre sport. On a trop souvent dit qu’il n’y avait que les footeux. Mais il faut faire la part des choses. Ce qui est important, c’est l’entraînement, la préparation, le terrain. » FRANCIS DELTÉRAL SUITE À L’INTERVIEW publiée dans le Journal du dimanche le week-end dernier, l’entraîneur des Bleus a démenti hier, lors du point presse, avoir tenu les propos sur le dopage qui ont mis le feu aux poudres en début de semaine. Et provoqué les réactions en chaîne des staffs anglais et néo-zélandais, concernés au premier chef. « À force de déformer ou de sortir du contexte, un jour, les joueurs ne vous parleront plus et vous aurez perdu, a-t-il expliqué. Qu’est-ce que j’ai dit ? On m’a questionné en vue de mes futures fonctions de secrétaire d’État aux Sports. J’ai dit : “En France, je sais ce qui se passe en rugby. Mais je ne sais pas ce qui se passe dans d’autres sports. Il faudra que je m’y intéresse. Quant à l’hémisphère Sud, on dit que…” L’hémisphère Sud, je ne connais pas ce qui s’y passe. Moi, je n’ai jamais dit que dans l’hémisphère Sud j’avais des doutes. » Dans l’hebdomadaire, le sélectionneur avait tenu les propos suivants : « En France, il y a un suivi longitudinal : le joueur ne peut pas se doper. Enfin si, mais il sera pris. Mais que se passe-t-il en Nouvelle-Zélande ou en Angleterre ? On est sûr de rien. La seule certitude, c’est qu’il y a des contrôles lors des matches internationaux. Certes, ils ne sont qu’urinaires et il faut certainement aller plus loin. Plus il y a un rugby d’élite, comme dans l’hémisphère Sud, plus on s’expose au dopage. » Hier, notre confrère Stéphane Joby, journaliste au JDD et coauteur de l’entretien confirmait que les propos du sélectionneur avaient été strictement retranscrits. Même si on pouvait discerner Chabal sans pression n’a jamais occupé, ni en club, ni en équipe nationale. « Mais ça ne me perturbe pas plus que cela, confiait-il mardi alors qu’il venait d’être retenu parmi les vingt-deux. Quand Bernard Laporte m’a appelé au mois de juin pour me proposer de disputer la Coupe du monde comme deuxième-ligne, j’ai accepté de relever le challenge. Et, aujourd’hui, je n’ai pas changé d’avis. Certes, ça va être compliqué d’être titulaire, mais c’est possible. On va voir comment je me comporte lors de ces matches amicaux. » Ni bandeau, ni casque Depuis le début du mois de juillet, Chabal excerce donc un autre métier. Et, pour lui, c’est bien plus qu’un job d’été dont il s’agit. « Je n’ai Zélande. Je ne sais même pas comment ça se passe dans les autres sports en France. Maintenant, je suis convaincu que c’est trop difficile d’organiser du dopage organisé. Ce n’est pas possible quand tu es entraîneur. Tu t’imagines, à un quart de finale, un gars ne joue pas. Il va dire : “Tu sais ce qu’il a fait, l’entraîneur ?” C’est impossible, c’est impossible. Qu’ils soient rassurés, les Néo-Zélandais, les Australiens, ou les Anglais surtout : on a envoyé des messages à Rob (Andrew, directeur du haut niveau) et à Brian (Ashton, l’entraîneur). » – F. D. (avec H. F.) - France s, heure locale), France 2. Dem Les avants 12 , 35 ans/63 sélections), Milloud 27/11). cap., 34/90), Szarzewski (Stade Français, 24/14). Deuxième-ligne : Chabal (Sale, ANG, 29/29), Pelous (Toulouse, Pressenti pour faire ses débuts en deuxième ligne, Sébastien Chabal attend sereinement l’épreuve. PELOUS OU CHABAL ? Les sélectionneurs ont eu beau faire durer le suspense, entre la candidature du vice-capitaine des Bleus, joueur aux 110 sélections, dont 91 en deuxième ligne, et l’homme de Sale, totalement inexpérimenté à ce poste, ils n’ont pas longtemps hésité au moment de déterminer qui pousserait derrière le pilier gauche demain à Twickenham. Sébastien Chabal s’installera donc d’abord en tribune avec les autres remplaçants. Mais il n’en demeure pas moins assuré de pénétrer sur la pelouse londonienne, où sa performance sera l’un des principaux centres d’intérêt. À vingtneuf ans et 29 sélections à son actif, l’homme de Sale présente en effet la particularité d’avoir été retenu comme deuxième ligne, poste qu’il quelques doutes dans les propos du coach des Bleus, ce dernier a balayé hier toute ambiguïté. « Moi, je n’ai jamais dit que j’avais des doutes, des suspicions. Par contre, j’ai dit : “Je ne sais pas ce qui se passe chez eux.” Le président de l’Agence mondiale antidopage (AMA), Dick Pound, a toujours fait les louanges de l’International Board et du rugby mondial en termes de prévention du dopage. On est un sport souvent mis en avant, en disant que c’est très suivi. Mais je ne connais que le problème français. Et on peut dire que s’il y a un suivi qui est performant, c’est le nôtre. Je ne vais pas parler du rugby en Nouvelle- que vingt-neuf ans, je suis jeune, rit-il pour bien montrer à quel point il s’inscrit dans la durée. Je sais qu’on va m’observer, me juger de très près, m’épier même. Et je sais aussi que ma priorité sera ma tenue de mêlée. J’ai déjà appris que c’était très technique et qu’on y laissait aussi beaucoup de jus. » Au fil des semaines d’entraînement, calé derrière son vieux pote et ex-partenaire de Bourgoin Olivier Milloud, le géant exilé dans le nord de l’Angleterre s’est donc plongé avec curiosité et excitation dans les secrets de la cage. « Deuxième-ligne, c’est un autre métier, c’est sûr. Je m’en suis vraiment rendu compte la semaine dernière lors des séances de mêlées fermées en opposition. C’est très différent du joug, où la mêlée reste stable et dans l’axe. Là, ça tanguait un peu plus et, quand je me relevais pour enchaîner sur une course, ça piquait les jambes. » Malgré tout, cet apprentissage express ne perturbe pas le sage hirsute. « On va se focaliser sur mon adaptation en mêlée, mais je ne me mets pas plus de pression que cela. Et, dans le jeu courant, il n’y a pas beaucoup de différences. Mon style de jeu est direct, axé sur le combat et, pour moi, ça ne changera pas beaucoup. En défense, je serai moins placé sur les extérieurs que je ne l’étais en troisième ligne et voilà… » Pour Laporte, cette reconversion semble même déjà promise au succès. « Il sera plus disponible dans le jeu qu’il ne l’était en troisième ligne. » Autant de questions que l’intéressé ne semble pas s’être posé. « Je suis tranquille. La première mêlée, j’y penserai pendant le match, dans les tribunes si je suis remplaçant, et ce match, je vais l’aborder sans rien modifier à ma préparation. Je me changerai à la dernière minute et j’écouterai de la musique. » Même son équipement ne changera pas. Ni bandeau d’élastoplaste pour protéger les oreilles des frottements, ni casque pour recouvrir son crâne et prévenir des chocs. « J’ai essayé, ça me serre, ça m’étrangle. » Chabal peut devenir un autre joueur, pas un autre homme. HAMID IMAKHOUKHÈNE 33/56), Bonnaire (Clermont, /16), Nyanga (Toulouse, 23/19). Les arrières 10 se, 29/20), Mignoni (Clermont, al Sharks, AFS, 24/42), Skrela (Stade Français, 28/5). Centres : Jauzion (Toulouse, 29/42), Marty (Perpignan, 24/12). Ailiers : Clerc (Toulouse, 26/20), Rougerie (Clermont, 26/44), Heymans (Toulouse, 29/30). Arrière : Poitrenaud (Toulouse, 25/26). Ne sont pas retenus : Marconnet (blessé) ; Bruno, Nallet, Harinordoquy, Dusautoir, Beauxis, Traille, Dominici, Mas. LA JOURNÉE DES BLEUS En attendant l’équipe… HIER APRÈS-MIDI, les joueurs de l’équipe de France étaient au repos. Plusieurs Parisiens en ont d’ailleurs profité pour passer quelques heures en famille. Ce n’est que ce matin que le quinze de départ pour Twickenham leur sera communiqué, quelques heures avant de monter dans l’Eurostar. L’entraînement d’hier matin n’a pas permis de lever totalement le voile sur la composition de l’équipe qui entamera la rencontre. En effet, Jauzion a encore été ménagé en raison de douleurs dorsales. Bernard Laporte précisa plus tard qu’aucun risque ne serait pris avec le centre toulousain et qu’en cas de forfait Damien Traille, qui est du voyage comme tous les Tricolores à l’exception de Sylvain Marconnet, intègrerait les vingt-deux. On n’en est pas là, car Jauzion s’affirme optimiste sur ses chances d’être rétabli. Mais, hier, David Skrela était au centre en compagnie de David Marty et Frédéric Michalak, à l’ouverture, était associé à Pierre Mignoni. Mais, comme mardi, Jo Maso, le manager des Bleus, avait insisté longuement sur le désir de l’encadrement de conserver des paires de demis homogènes, Mignoni-Skrela, les associés du Tournoi, d’un côté, Élissalde-Michalak, les complices toulousains, de l’autre, on est donc dans l’expectative. Les responsables peuvent être tentés de faire le point sur Michalak, qui n’a pas joué depuis dix-sept mois en équipe de France. En troisième ligne, Julien Bonnaire sera forcément en 8. Betsen et Martin, lui aussi absent du Tournoi pour cause de maladie (virose), devraient l’accompagner en début de rencontre. Raphaël Ibañez débutera-t-il le match ? Ce n’est pas absolument certain, même si, hier matin, c’est lui qui a occupé le poste la majeure partie de l’entraînement, encadré par De Villiers et Poux. Avec trois talonneurs dans le groupe, si l’encadrement veut donner une titularisation à chacun, on verrait bien le capitaine des Bleus finir le match à Twickenham et l’entamer à Marseille. D’autant que Fabien Pelous, qui rejoindra Philippe Sella au nombre de sélections (111), est fort capable d’être le leader pendant la première heure de jeu. Il serait surprenant qu’il ne débute pas la rencontre avant de céder sa place à Sébastien Chabal. Car une chose est certaine : le coaching sera employé à plein et les vingt-deux joueurs entreront sur la pelouse. Le résultat purement mathématique n’ayant pas une énorme importance, cela permet de prendre un peu plus de risques et de remplacer les uns et les autres plus tôt dans le match. – H. B. LA GAZETTE QUA TRE-VINGT- DIX ANS POUR ALBERT FERRASSE. – Albert Ferrasse, l’ancien président de la FFR, qui la dirigée d’une poigne de fer de 1968 à 1991, a fêté hier ses quatre-vingtdix ans. C’est dans son fief d’Agen, que l’un des « pères » de la Coupe du monde, a soufflé les bougies, entouré de tout le bureau de la Fédération française de rugby, le président Bernard Lapasset en tête, Serge Blanco, président de la Ligue nationale de rugby, Jacky Laurans, président du Comité des Six Nations, des anciens joueurs agenais des années 60 Franco Zani, Serge Méric, Pierre Lacroix ou de Daniel Dubroca, capitaine des Bleus finalistes de la Coupe du monde 1987. Outre le livre de L’Équipe : XV de France, la grande aventure, Albert Ferrasse a reçu en cadeau une réplique de la casquette d’arbitre de la finale 1959 (Racing - Mont-de-Marsan) qu’il dirigea, ainsi que le maillot des Bleus pour la Coupe du monde, floqué du PAGE 8 numéro 90. Au menu – copieux – du déjeuner, des anguilles, une poule au pot avant le gâteau d’anniversaire. De gauche à droite : Bernard Lapasset, Albert Ferrasse, Serge Blanco et René Hourquet, trésorier de la Fédération française. (Photo Patrick Boutroux) LES PUMAS SUPERSTITIEUX. – Avant leur départ en Europe, prévu ce lundi, les 30 Pumas et les 15 membres du staff se sont donnés à la traditionnelle photo officielle. À la demande de l’ensemble de la délégation, le cliché a été réalisé sur la pelouse du club de Manuel Belgrano, en plein centre de Buenos Aires. C’est dans ce même stade qu’avait été réalisée la photo officielle des Pumas version 1999, avant la meilleure Coupe du monde de leur histoire (élimination en quarts de finale contre la France 47-26), mais aussi celle de la délégation argentine avant une tournée mythique en 1965 en Afrique du Sud. Superstition, superstition... Seul Les Cusworth, l’analyste vidéo anglais des Argentins, manquait à l’appel. Ce dernier prendra place demain à Twickenham pour suivre de plus près la performance des Bleus. – A. Ju. NU NE Z-P IO S S EK B LE SS É . – Après Gonzalo Tiesi (fracture de la pommette), c’est au tour de José Nunez-Piossek d’être blessé. L’ailier argentin souffre d’un œdème à la cuisse gauche. Il sera indisponible dix jours. Il est d’ores et déjà forfait pour le match du 18 août contre le Pays de Galles. Le staff argentin a décidé d’emmener Nicolas Vergallo (demi de mêlée, qui ne fait pas partie de la liste des 30) en renfort à Cardiff. La raison est simple : Nicolas Fernandez-Miranda, le second demi de mêlée, n’est pas encore remis de son claquage au mollet droit. – A. Ju. PRÉCISIONS. – Dans notre édition d’hier une erreur s’est glissée dans l’article concernant le protocole antidopage pendant la Coupe du monde. Si les résultats des contrôles effectués par le laboratoire de Châtenay-Malabry seront bien communiqués à la Rugby World Cup Limited, la structure commerciale de l’International Rugby Board (IRB), ce qui peut paraître singulier, ils le seront aussi à l’AMA, l’agence mondiale antidopage et suivre ainsi le déroulé habituel. VENDREDI 10 AOÛT 2007 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge à la Coupe du monde, je lui mettrais un carton rouge. – Vous-même, vous n’aviez pas épargné Stuart Dickinson en Nouvelle-Zélande en juin… – Je dis à partir de maintenant (rires). Cela dit, je n’ai jamais critiqué Dickinson dans les journaux. J’ai parlé en tête à tête avec lui. On a tout de même le droit de discuter sur les règles pour voir si on est d’accord ou pas. – Qu’avez-vous retenu de l’expérience de 2003, qui peut vous aider cette fois ? – On a la maîtrise de l’événement. On a emmagasiné de l’expérience. On a plus de sérénité, on s’affole moins. Il me tarde d’être à samedi. Après, on va pouvoir travailler, ana- Dopage : Laporte s’explique Bleu MARCOUSSIS. – Bernard Laporte – ici, avec Frédéric Michalak (à gauche) et Jacques Brunel, responsable des avants – entretient toujours le flou autour de la charnière qu’il alignera demain contre l’Angleterre. Fin du suspense ce matin. (Photo Didier Fèvre) Jaune Rouge Jaune – Il y a quatre ans, lors du deuxième match de préparation contre l’Angleterre (perdu 45-13), à Twickenham, vous étiez tombés dans un piège. – Non, ce n’était pas un piège. Cela s’était mal passé pour nous. On ne peut dire qu’il y avait quinze bons joueurs à Marseille, à l’aller, et quinze pas bons, à Twickenham. Ils étaient tous internationaux et il n’y avait pas une telle différence entre les deux équipes alignées. Ce jour-là, les joueurs n’avaient pas été bons, ils étaient passés à côté. On a parlé d’équipe “bis”. Franchement, il n’y avait pas de différence monumentale entre les deux équipes. – Compte tenu du gros travail physique fourni depuis six semaines, n’y a-t-il pas un risque qu’ils soient fatigués en match ? – C’est vrai, il y a eu quatre semaines avec des charges d’entraînement physique très lourdes, imposées par les préparateurs. Depuis on a travaillé davantage en puissance, de façon plus légère. On a refait du gaz. Il n’y a pas de risque de ce côtélà. On sent qu’il y a beaucoup de vivacité. – Que pensez-vous des interrogations des Argentins sur l’arbitrage de M. Spreadbury, qui craignent que les Français soient favorisés pour le match d’ouverture ? – Je ne peux pas m’exprimer à leur place. Je vais vous dire : le premier entraîneur qui parlerait d’un arbitre Noir Bleu Noir « APRÈS SIX SEMAINES de stage, vous rentrez dans le vif du sujet avec ce premier match de préparation contre l’Angleterre. Comment sentez-vous vos joueurs ? – Je les sens bien, affûtés. C’est normal, ils s’entraînent deux à trois fois par jour. On sent qu’ils sont prêts à s’engager. Là, il n’y a pas la pression du résultat. Ce n’est pas une compétition. C’est plus exactement une compétition entre les joueurs. C’est pareil pour les Anglais. Le résultat n’a pas vraiment d’importance. Ce n’est pas parce qu’on va gagner ou perdre qu’on va gagner ou perdre le 7 septembre, lors de notre premier match de la Coupe du monde contre l’Argentine. – Qu’attendez-vous de ce match ? – Que les joueurs s’engagent, qu’ils jouent à fond ce match qui sera suivi de deux autres. Ça doit leur servir à acquérir du rythme. C’est important de retrouver du rythme, de la compétition, de retrouver le stress d’avant match et du match. Que l’on arrive à réaliser ce qu’on a mis en place en attaque, en défense. En fait, j’ai envie de voir des joueurs performants. – Espérez-vous quelque chose de particulier de la part de certains joueurs ? – Tous les cas nous intéressent. Il n’y a pas que celui de Chabal en deuxième ligne. Il y a des choix à faire à tous les postes. – Aujourd’hui, Mignoni et Michalak se sont entraînés ensemble. Or, Jo Maso a déclaré qu’il y avait deux charnières homogènes avec MignoniSkrela et Élissalde-Michalak. – Mignoni et Michalak ensemble, pourquoi pas ? Je n’ai jamais dit que ça ne pouvait pas se produire. La preuve que ça peut exister, puisqu’ils se sont entraînés ensemble ce matin (hier, jeudi). Là, Jauzion était dispensé d’entraînement. C’est vrai qu’on a dit que Mignoni et Skrela peuvent jouer ensemble, qu’on a envie qu’ils jouent ensemble. – Pourquoi attendez-vous la veille du match pour annoncer aux joueurs le quinze de départ ? – C’est pour leur montrer que ce n’est pas la priorité de dire qu’il y en a quinze et sept. C’est un groupe, il ne faut pas qu’il y ait de scission. Notre volonté n’est pas d’aligner une équipe type. Une équipe, c’est trente joueurs. On décidera à la manière du football, au dernier moment. Même si au football ça se fait pour des raisons tactiques que tu veux cacher jusqu’au dernier moment. Au rugby, il y a des choses incontournables. On est huit en mêlée. Et si en touche ils sont cinq en face, il faudra être cinq. – Les sept (*) qui ne joueront pas à Twickenham seront-ils alignés automatiquement à Marseille ? 9 Bleu Rouge Noir Jaune RUGBY ÉQUIPE DE FRANCE Un record en passant Demain, Fabien Pelous deviendra l’égal de Philippe Sella avec 111 sélections. Mais il n’en fait pas un plat. Ibañez débute la rencontre. « Je me fiche complètement que cette cent onzième sélection soit diluée dans la préparation du Mondial, souffle le vice-capitaine des Bleus. Après, il y aura la cent douzième, enfin j’espère… Je n’ai jamais eu l’ambition de battre le record des sélections. Ça arrive parce que ça arrive mais, moi, je joue encore au rugby par plaisir…» Il ne se fixe pas de limite, n’écartant même pas l’idée de disputer encore le Tournoi 2008 : « Je ne sais pas ! » Il s’en tire par une boutade : « Ce qui est sûr, c’est que ce sera ma dernière Coupe du monde » ; la troisième tout de même. Il ne rattrapera jamais George Gregan, le demi de mêlée australien toujours en activité (134 sélections), mais il devrait dépasser les 114 sélections du pilier anglais retraité Jason Leonard. Il précise : « J’aimerais que mes dernières sélections soient plus légitimes, qu’on ne me fasse pas durer. » Il ne veut pas de cadeau, le revendique : « Pour l’instant, je n’en renie aucune », répondant, sans en avoir l’air, à ses détracteurs. temps… » Ces efforts, il les a consentis pour la Coupe du monde et lâche : « Sans elle, peut-être que j’aurais arrêté bien plus tôt ». Mais il y est et entend bien en profiter : « J’ai hâte de rejouer, mais je ne suis pas le seul. » Le collectif toujours avant « J’ai eu peur de ne plus rejouer au rugby » « Il en reste pour remettre en cause la légitimité de ma sélection, relance-t-il, mais ce n’est pas ça qui m’a fait douter. » Et pourtant, Fabien Pelous a beaucoup douté cet hiver. « Oui, j’ai eu très peur. Pas de ne plus rejouer en équipe de France mais de ne plus pouvoir jouer au rugby. » Il raconte sa longue blessure, la sous-estimation de son délai de guérison. Un mois et demi, au début ; quatre au final. « J’ai du faire beaucoup d’efforts pour revenir et mon grand âge ne m’a pas aidé. Peut-être que c’est aussi difficile à vingt ans mais je n’en sais rien, je n’avais jamais été blessé aussi long- l’individuel : « C’est ma conception du rugby. Ce match contre l’Angleterre, je ne l’attends pas pour me rassurer individuellement ; je sais à peu près où j’en suis. Comme toujours, je vais essayer de donner le maximum pour mon équipe, sans me tromper d’adversaire. L’adversaire, c’est l’Anglais, pas ceux qui portent le même maillot que moi… » Il juge inévitable la cassure qui se produira dans le groupe des trente Bleus au moment des compositions d’équipe mais insiste : « Les huit qui iront dans les tribunes devront passer au-dessus de leur frustration pour encourager leurs partenaires. L’équipe de France aura besoin de tout le monde… » Il ne se met pas en avant. Surtout pas demain. Il n’a prévu aucun cérémo- nial pour son record. À Twickenham, il étrennera le nouveau maillot, concocté pour le Mondial, mais cherchera, avant tout, à prendre des mesures : « Ce match va être une évaluation de notre préparation. On ne sait pas trop où on en est mais on Répartition de ses sélections Par année 13 13 9 9 8 4 11 14 10 8 6 5 0 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 Par poste 83 en deuxièmeligne 102 fois titulaire 31 Par partenaire 19 21 7 7 fois 7 6 1 1 1 8 fois 1 en remplaçant numéro 8 (entré en jeu au poste Avec : rle rin zet ou zzi rcu ion pé net llet de deuxième-ligne) Me Mio Brou Aurad Bena Po Th Pa ouzi Na C Nick ABENDANON (ANG) « Un autre Jason Robinson » Né à Johannesburg d’un père sud-africain et d’une mère anglaise, il suivit très jeune ses parents en Europe. C’est donc à la Rugby Academy de Bath qu’il apprit à manier l’ovale. Rien à voir avec le parcours de son capitaine Mike Catt, qui n’arriva en Angleterre qu’à l’âge de vingt et un ans. Lequel ne tarit pas d’éloges à son égard : « Gros talent, très brillant, prévient-il. Nick apporte beaucoup de fraîcheur au groupe. C’est un garçon plutôt calme, mais, durant ces cinq semaines, il a énormément bossé, spé- cialement son jeu au pied. Cela dit, c’est surtout un attaquant très spécial. Il va vite, ses contre-pieds sont déroutants. Si on lui donne la balle dans de bonnes conditions, si on lui ouvre un espace, il fait mal aux défenses. En situation de un contre un, c’est un autre Jason Robinson. En plus, il peut jouer arrière ou ailier. C’est exactement le genre de jeune troisquarts dont l’Angleterre a besoin. Dans le futur, mais aussi dès maintenant. » Abendanon affiche un profil plus modeste. « Je sais que Brian (Ashton) veut aussi voir Cipriani à l’œuvre et qu’il compte toujours sur Cueto, dit-il. Si ça se trouve, je ne jouerai qu’une mi-temps, ou bien la deuxième à l’aile. Mais je suis très excité par ce test. J’étais entré en cours de jeu en juin contre l’Afrique du Sud (il avait été appelé en dernière minute pour pallier une succession de forfaits dus à un virus), mais, samedi, ce sera différent. Ce sera la première fois que je serai titulaire. » Il s’attend à une réception haute en couleurs : « Les Français ne connaissent probablement même pas mon nom… Je serai étonné qu’ils ne fassent pas monter quelques chandelles. » Une bonne manière de faire la lumière sur le talent du nouveau minot anglais. VINCENT COGNET L’ÉQUIPE D’ANGLETERRE : Abendanon (20 ans/1 sélection) – Sackey (27/2), Noon (28/24), Catt (cap.) (35/69), Lewsey (30/47) – (o) Barkley (25/16), (m) Perry (29/10) – Moody (29/45), Dallaglio (34/78), Haskell (22/1) – Kay (31/45), Shaw (33/35) – Stevens (24/12), Regan (35/36), Sheridan (28/12). Remplaçants : Mears (28/15), Vickery (31/53), Corry (33/55), Worsley (30/58), Gomarsall (33/25), Wilkinson (28/58), Cipriani (19/0). STRETTLE OUT POUR LE MONDIAL. – C’était prévisible, David Strettle est forfait pour la Coupe du monde. Victime, mardi à l’entraînement, d’une fracture du cinquième métatarse du pied gauche, l’ailier des Harlequins sera out pendant douze semaines. Ashton n’envisagepas de le remplacerdans le squad. Quant à MikeTindall (fracture du tibia droit en avril), l’examen de son cas a été repoussé jusqu’au week-end. – V. C. Asloum en… Allemagne ! Viard et Delattre, un moment séparées, se sont remises en couple pour tenter, sans repères, un hold-up sur 500 m. de notre envoyé spécial ELLES FONT DÉSORMAIS chambre à part et pas sûr qu’elles « passeront leurs vacances ensemble », comme dirait un commentateur sur le retour. Mais Marie la blonde et Anne-Laure la blonde font de nouveau bateau commun, contre mauvaise fortune et pour la bonne cause bon cœur. Christophe Rouffet, le capitaine des Bleues, a « gratté jusqu’à l’os » le différend qui avait opposé ses duettistes de choc, Marie Delattre et Anne-Laure Viard, jusqu’à ce qu’elles ne pagaient plus en rythme et, finalement, ne pagaient plus du tout. Le divorce semblait consommé en juin, après des Championnats d’Europe ca- ta-stro-phi-ques, dernières de leur finale, si loin du bronze mondial qui semblait avoir définitivement établi, en 2005, la réputation de ce K 2 sur 500 m, la distance olympique. « C’est comme dans un couple, avec ses hauts et ses bas, il y avait trop de rancœurs accumulées, ç’a explosé », se souvient Marie. « Nous n’étions plus sur la même longueur d’onde, Marie me semblait moins motivée et loin de tout donner », complète Anne-Laure. C’est donc le récent stage de Temple-surLot qui a fini de recoller les morceaux d’une relation en miettes, après des Championnats de France, mi-juillet, où les deux ont « remis les choses à plat ». « Nous avons eu plusieurs grosses discussions, une seule n’aurait pas suffi ! », avoue Delattre la Dans l’esprit Colin-Carré passent en finale, tous les autres ont fait le métier : les Bleus sont bien présents. DUISBURG – de notre envoyé spécial PLUIE INCESSANTE ET VENT FROID défavorable aux pagayeurs des 1 000 m : la Wedau était en version automnale hier et les Français ont dû éclairer leur propre soleil pour reprendre des couleurs. Il y eut une belle Bleue, la solide Amandine Lhote, vingt et un ans, qui est allée quérir, à la surprise générale, une place en finale du K 1. « Énorme ! », lâchera le coach en chef, Christophe Rouffet, qui l’avait sélectionnée pour l’aguerrir. Il y eut aussi un éclair avec Bertrand Hémonic, lequel avait calqué sa demi-finale sur l’immense Russe Opalev, sans trop s’inquiéter d’un Ukrainien inconnu mais à l’attaque, qui le poussa à se dépasser : « J’ai dû m’employer, mais c’est passé ! », soupirait le Breton, qui avait eu le mérite de ne jamais s’affoler. Quant au K 2, pour lequel le c(h)œur des supporters tricolores, assez nombreux dans des tribunes déjà bien garnies pour un jeudi de Toussaint, bat le plus fort, Colin-Carré, il a connu une journée plutôt contrastée : serein et dominateur en série le matin, il dut s’employer en demi-finales pour ne pas se laisser distancer par d’inattendus Portugais et garder son ticket pour samedi aux dépens de Danois à la relance. « C’était une demie facile sur le papier, constatait ensuite Rouffet, et ce sont les plus difficiles à gérer. Ils ont eu du mal à se mobiliser. » « Ils s’en serviront comme piqûre de rappel, assure leur entraîneur, François During. Ils se sont très vite installés dans un bon train, et s’ils sont plus offensifs en milieu de course, la finale se passera très bien. » L’optimisme, pour leurs plus sûrs espoirs ici, reste de mise dans le camp français. – P. Laf. L’EX-TRÉSORIÈRE DU COMITÉ PÉRIGORD-AGENAIS CONDAMNÉE À UN AN DE PRISON FERME. – L’ex-trésorière du comité Périgord-Agenais de rugby, Jeanine Gaube, a été condamnée jeudi à une peine de trois ans de prison, dont deux avec sursis, pour le détournement de plus de 356 000 euros. Le tribunal correctionnel d’Agen a également prononcé à son encontre une peine de mise à l’épreuve d’une durée de trois ans, à savoir l’obligation de rembourser la somme détournée et l’interdiction d’exercer des activités bénévoles en rapport avec la gestion. BOXE CHAMPIONNATS DU MONDE – COURSE EN LIGNE Je t’aime moi non plus DUISBURG – (ALL) Sélection : 1 Première sélectioon : Afrique du Sud - Angleterre (55-22), le 2 juin 2007 à Pretoria. BRIVE RECRUTE UN JUDOKA. – Mathieu Thorel, troisième des derniers Championnats de France seniors de judo en janvier dernier dans la catégorie + 100 kg, va changer de sport : il s’est engagé avec le club corrézien. Le pari est osé : ce gabarit atypique (22 ans, 1,73 m, 129 kg) n’a jamais touché un ballon de rugby. « On va lui donner tous les moyens possibles pour le faire progresser à vitesse grand “V”. Il croit que c’est chez nous qu’il a le meilleur avenir », assure Laurent Seigne, le manager sportif briviste, qui compte en faire un pilier droit. Sans licence professionnelle, Thorel ne devrait pas pouvoir disputer de rencontre de Top 14 cette saison. « Ce n’est malheureusement pas le premier ni le dernier à nous quitter pour un autre sport, mais c’est une belle opportunité pour lui. Il a une grande agilité, de la tonicité, il va déménager dans le rugby », a certifié Brigitte Deydier, la DTN du judo. – A. Bo. Nordiste. « Marie m’a enfin montré, aux Championnats de France, qu’elle avait le niveau », admet Viard la Nivernaise. Voilà donc les deux jeunes femmes, après la médiation et les ultimatums de l’encadrement, de nouveau embarquées vers un destin partagé. Hors toute pression du résultat, que les coaches ont décidé de leur épargner. Cet équipage recomposé est donc au départ à Duisburg, ce matin, sans objectif chiffré mais pas sans ambition. « Nous nous sommes mutuellement rassurées, les sensations sont bonnes à l’entraînement », affirme Marie. « Cette crise et ce mois de flottement, ça me chagrine, reconnaît Anne-Laure. Ça nous pénalise dans la préparation d’autant que, cette saison, nous n’avons pas sorti la course référence dont nous avons besoin. » Les deux sont cependant d’accord pour s’en remettre à l’expérience de « quatre ans de vie sportive commune », à raison de cent soixante jours par an. Ça finit par user, mais ça crée des liens techniques forts. « Nous sommes toujours complémentaires dans le kayak, moins en dehors », conclut Anne-Laure Viard. L’histoire du sport fourmille d’exemples de duos champions qui forgeaient leurs titres dans leur inimitié et se tournaient le dos dès qu’ils revenaient au ponton. Personne ne demande plus à ces deux-là de s’embrasser, simplement de se couvrir de fleurs. PATRICK LAFAYETTE RÉSULTATS CHAMPIONNATS DU MONDE (Duisbourg [ALL], 9 août). – 1 000 m. Séries. HOMMES. K 1. II : 1. Brabants (GBR), 3’43’’619 ; 2. Yellin (ISR), 3’44’’601 ; 3. Lecrubier, 3’45’’577. K 2. IV : 1. Colin-Carré, 3’26’’219 ; 2. Ferguson-Walker (NZL), 3’27’’039 ; 3. Facchin-Scaduto (ITA), 3’27’’049. K 4. II : 1. Pologne, 3’6’’605 ; 2. France (Hubert-Beaumont-Lutz-Marcaud), 3’7’’371 ; 3. République tchèque, 3’8’’157. C 1. III : 1. Opalev (RUS), 4’10’’077 ; 2. Vajda (HON), 4’11’’249 ; 3. Hémonic, 4’15’’549. C 2. I : 1. Flocea-Popa (ROU), 3’48’’713 ; 2. Bahdanovich-Bahdanovich (BLR), 3’50’’507 ; 3. Kozmann-Kolonics (HON), 3’51’’225 ; 4. Hascoët-Beugnet, 3’54’’615. FEMMES. K 1. I : 1. Kovacs (HON), 4’11’’023 ; 2. Engel-Hansen (DAN), 4’15’’689 ; 3. Sun-ja Lee (CDS), 4’16’’881 ; … 6. Lhote, 4’26’’523. Demi-finales. HOMMES. K 1. III : 1. Fouhy (NZL)*, 3’41’’453 ; 2. Veras-Larsen (NOR)*, 3’44’’299 ; 3. Tsurkan (UKR), 3’46’’579 ; 4. Jie Shen (CHN), 3’47’’647 ; 5. Lecrubier, 3’49’’667. K 2. IV : 1. Correia-Santos (POR)*, 3’25’’385 ; 2. Colin-Carré*, 3’27’’311 ; 3. Poulsen-Wraae (DAN), 3’28’’271. K 4. I : 1. Hongrie*, 3’4’’029 ; 2. Russie*, 3’4’’447 ; 3. Bélarus*, 3’5’’021 ; 4. Australie, 3’7’’555 ; 5. France (Hubert-Beaumont-Lutz-Marcaud), 3’9’’021. C 1. III : 1. Opalev (RUS)*, 4’16’’195 ; 2. Hémonic*, 4’16’’737 ; 3. Bezuglyy (UKR), 4’20’’219. C 2. II : 1. Gille-Wylenzek (ALL)*, 3’45’’621 ; 2. Kozmann-Kolonics (HON)*, 3’47’’397 ; 3. Zhongyun Chen-Zhiwu Zhang (CHN)*, 3’47’’879 ; 4. Hascoët-Beugnet, 3’52’’151. FEMMES. K 1. I : 1. Johnson (USA)*, 4’16’’139 ; 2. EngelHansen (DAN)*, 4’16’’449 ; 3. Lhote*, 4’20’’339. * Qualifiés pour les finales A. PROGRAMME Demain. – 500 m H et F, toutes catégories : séries à 8 heures, demi-finales à 13 h 30. Français engagés. – HOMMES. Kayak : Jouve (K 1) ; Hybois-Boukpeti (K 2) ; Beaumont-LutzMarcaud-Hubert (K 4). Canoë : Goubel (C 1) ; Hascoët-Beugnet (C 2). FEMMES. N. Marie (K 1) ; Viard-Delattre(K 2). – 200 mH etF, toutescatégories: sérieset demi-finalesà 8heures ; 1 000 mH et F, toutes catégories : finales à 14 heures. Dimanche. – 200 m H et F, toutes catégories : finales à 9 heures ; 500 m H et F, toutes catégories : finales à 14 h 30. VENDREDI 10 AOÛT 2007 Avant de retrouver une chance mondiale le 8 décembre au Cannet, le Français effectuera sa rentrée en septembre, le 7 à Düsseldorf ou le 15 à Rostock. APRÈS DEUX MOIS d’entraînement à Las Vegas, Brahim Asloum est arrivé, samedi dernier, à Saint-Martin, aux Antilles, afin d’assister au mariage d’un ami. Mardi prochain, il reviendra en métropole et poursuivra sa préparation à Marseille en vue de son combat de rentrée. « J’avais pensé l’organiser au cirque d’Hiver, à Paris, le jeudi 13 septembre, explique le promoteur Michel Acariès. Mais c’est le début de Roch Hachanah, le nouvel an juif. Cette fête étant très importante au sein du public de la boxe, j’ai voulu repousser le combat, mais le cirque d’Hiver n’est plus libre en septembre. Et octobre, c’est trop tard, avant la nouvelle chance mondiale qu’aura Brahim le 8 décembre au Cannet-Côte d’Azur. » Au lieu de chercher une autre salle en septembre, Acariès s’est tourné vers son ami allemand, Peter Kohl. « Je tenais au cirque d’Hiver, souligne le promoteur français, car je vais y organiser souvent en 2008. Avec Brahim, cela m’aurait permis de frapper un grand coup pour mon retour. En revanche, cela ne m’intéressait pas plus que ça d’organiser ailleurs. Aussi ai-je demandé à Peter Kohl de prendre le combat de Brahim dans l’une de ses réunions. » Ainsi, le mouche français disputera un combat en dix rounds face à un adversaire restant à désigner, soit (très certainement) le 7 septembre à Düsseldorf, soit le 15 septembre à Rostock. « Son adversaire sera un homme contre qui il pourra travailler, affirme Acariès, et dont le style dépendra du champion, certainement un Japonais, que Brahim défiera en septembre. » Il s’agira alors vraisemblablement du champion WBA, Takefumi Sakata (27 ans, 31 victoires, dont 15 avant la limite, 1 nul, 4 défaites aux points) ou du tenant WBC, Daisuke Naito (32 ans, 31 victoires, dont 20 avant la limite, 2 nuls, 2 défaites), qui ont dernièrement détrôné des hommes qui semblaient quasi imbattables. En mars dernier, Sakata a battu le Vénézuélien Lorenzo Parra (vainqueur aux points d’Asloum) par abandon à l’appel du troisième round, tandis que Naito s’est imposé aux points face au Thaïlandais Pongsaklek, le 18 juillet. Ce nouveau Championnat s’annonce primordial pour Asloum, puisque son contrat avec Canal + s’achève à la fin de l’année. « Nous attendons le résultat pour le renouveler, reconnaît Jean-Louis Dutaret, directeur des achats sur la chaîne codée. Mais, même en cas de défaite, nous pourrions le reconduire. Pas dans les mêmes conditions, bien sûr, que s’il était champion. » Le cirque d’Hiver en vedette Dutaret s’est également beaucoup entretenu avec Acariès, dont le contrat arrive également à expiration en décembre. « Pour 2008, j’aurai dix-huit dates sur Canal + Sport, révèle le promoteur français, dont douze jeudis au cirque d’Hiver, le premier étant le 24 janvier. Ces réunions au cirque entrent dans le cadre de la reconstruction de la boxe française, puisqu’elles vont permettre de sortir de futurs champions, comme je l’ai fait par le passé au pavillon Baltard. Ces réunions comprendront sept à huit combats professionnels, dont deux Championnats de France et un grand tournoi. Sorte de Star Academy de la boxe, il concernera des hommes de 71 à 75 kg qui s’affronteront en seizièmes de finale, huitièmes, etc. Au fil des réunions, les gens s’attacheront à eux. À leurs débuts, j’avais présenté au cirque d’Hiver l’Américain Bernard Hopkins et le Portoricain Felix Trinidad, qui allaient devenir des stars. Il n’est pas exclu que je présente d’autres futures vedettes. Beaucoup de boxeurs étrangers, notamment des Africains, m’ont contacté. » En revanche, Acariès n’a pas de date de prévue en 2008 sur Canal +. « Cela se fera au coup par coup, précise-t-il, à chaque fois que je conclurai un Championnat du monde. Le premier pourrait être en welters avec Frédéric Klose. » À cinquante-huit ans, Acariès, promoteur depuis 1981, n’a pas dit son dernier mot… ANDRÉ-ARNAUD FOURNY BRAHIM ASLOUM, de retour de Las Vegas, estime avoir beaucoup progressé. « Je suis maintenant un vrai boxeur » « CELA A DÛ vous donner confiance de voir les champions mondiaux des mouche, qui semblaient imbattables, se faire détrôner par des hommes qui, comme vous, avaient des défaites ? – Tous, nous devons attendre le bon moment. Après l’euphorie de mes débuts, il m’a fallu avaler les mois qui ont suivi mes défaites. Mais, aujourd’hui, je ne suis plus le petit Brahim. Je suis maintenant un vrai boxeur, avec l’expérience de deux Championnats du monde, comme je m’en suis rendu compte à Las Vegas. – Que s’est-il passé ? – Lorsque l’entraîneur Dan Birmingham est reparti en Floride, après la défaite de Ronald Wright contre Bernard Hopkins, je me suis retrouvé seul. Quand j’ai appris que le Philippin Rodel Mayol s’entraînait dans une autre salle de Las Vegas (il allait être battu par le champion IBF des mi-mouche, le Mexicain Ulises Solis, après un grand combat, samedi dernier), j’y suis allé. J’ai d’abord été mal accueilli, car les gens ne me connaissaient pas et ne comprenaient pas que je veuille mettre les gants avec Mayol. Heureusement, il y avait Akimi, la collaboratrice du promoteur japonais Akihiko Honda. Elle a parlé pour moi et j’ai pu faire deux fois quatre rounds avec le Philippin. Alors que je n’avais pas mis les gants depuis cinq mois, cela s’est très bien passé. Je regrette vraiment de ne pas pouvoir faire les mi-mouche. La semaine suivante, j’ai mis les gants avec son sparringpartner mexicain, un poids coq, qui avait disputé trois Championnats mondiaux. Cela m’a fait vraiment du bien de me prendre en charge. J’ai d’ailleurs quitté la maison de mon ami magicien, dont la famille venait d’arriver à Las Vegas, pour aller à l’hôtel. – Qui sera dans votre coin pour votre combat de septembre ? – Louis Acariès, car cela ne s’est pas passé comme je l’espérais avec Dan Birmingham. – Cette nouvelle chance mondiale en décembre arrive au bon moment ? – Oui, d’autant que je n’ai plus de pression. C’est peut-être ma dernière, alors il faut que je la saisisse. » – A.-A. F. PAGE 9 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge CANOË-KAYAK contre. Samedi, ce sera le tour de Nick Abendanon. À vingt ans, la nouvelle Marie-Louise du rugby anglais espère secrètement décrocher la timbale. Bleu Rouge Jaune À L’HEURE où Bernard Laporte a clairement défini sa hiérarchie au poste d’arrière en ne sélectionnant qu’un seul et unique spécialiste (Clément Poitrenaud), son collègue d’outre-Manche se triture toujours le ciboulot pour dénicher le joueur idoine. Demain, Nick Abendanon, le jeune attaquant de poche de Bath, sera en effet le septième joueur testé à ce poste depuis la prise de fonction de Brian Ashton. En sept mois, le coach aura tout essayé, ou presque : Ollie Morgan (contre l’Écosse et l’Irlande), Iain Balshaw (Italie), Josh Lewsey (France), Mark Cueto (Galles), Mike Brown (les deux tests en Afrique du Sud) et Matthew Tait (samedi dernier, contre Galles) se sont ainsi succédé en quinze, sans qu’aucun ne mette définitivement la main sur le paletot. Soit à cause de blessures (prévu pour être aligné face aux Gallois, puis face aux Français, Cueto traîne toujours un bobo à l’aine), soit parce qu’il n’entrait plus dans les plans du boss. Morgan fut ainsi l’un des premiers, courant juillet, à quitter le squad et à regagner ses pénates. « L’une des décisions les plus difficiles que j’aurai à prendre mardi (date où il communiquera ses trente noms pour la Coupe du monde) concernera le triangle d’attaque 15-14-11, expliquait Ashton en début de semaine. Il me faudra trouver la bonne combinaison, en mixant spécialistes et polyvalents. » Malgré le forfait de David Strettle (voir cidessous), le jus de crâne s’annonce toujours amer. Pour y voir plus clair, Ashton instaure des roulements, tente des trucs, observe, analyse, pèse le pour et le Jaune Le jeune attaquant de Bath sera le septième arrière essayé par Brian Ashton lors des neuf derniers tests. 20 ans, né le 27 août 1986 à Johannesburgg (AFS) ( ) 1,78m ; 83kg Arrière ; Ailier Club : Bath CASTRES : LAUSSUCQ NE FAIT PLUS PARTIE DE L’EFFECTIF. – Après plusieurs semaines de négociations, le CO et Christophe Laussucq se sont finalement séparés à l’amiable. Arrivé dans le Tarn en juillet 2006 et lié au CO jusqu’en juin 2008, l’ancien demi de mêlée du SBUC, Stade Français, Bègles, Bourgoin et Pau est donc chômeur. Âgé de trente-deux ans, Laussucq est à la recherche d’un club et a quelques contacts avec l’Angleterre. Noir Bleu Noir Au tour d’Abendanon de notre envoyé spécial CHRISTIAN JAURENA (Toulouse) 33 ans, né le 7 décembre 1973 à Toulouse. 1,98 m ; 115 kg. Deuxième-ligne 110 sélections (dont 42 comme capitaine). 35 points (7 E). Première sélection : France - Roumanie (52-8), le 17 octobre 1995 à Tucuman (ARG). Dernière sélection : France – Nouvelle-Zélande (3-47), le 11 novembre 2006 à Lyon. Participations CM : 2 (1999, 2003). Palmarès : Tournoi des Cinq (1997 [GC], 1998 [GC]) puis Six Nations (2002 [GC], 2004 [GC], 2006) ; Coupe d’Europe (2003, 2005), Champion de France (1999, 2001), Coupe de France (1998). Clubs précédents : Graulhet (1991-1993), Dax (1993-1997). ANGLETERRE BATH – (ANG) doit retrouver sur le terrain ce qu’on a commencé à mettre en place. Voir si c’est efficace. » Et préparer le match suivant, en oubliant le nombre de capes que ça fera au final. MARCOUSSIS. – Fabien Pelous (à gauche) devrait entrer demain sur la pelouse de Twickenham pour affronter les Anglais et rejoindre du même coup Philippe Sella, le recordman français du nombre de sélections (111). (Photo Didier Fèvre) Fabien PELOUS FABIEN PELOUS espère bien finir la Coupe du monde avec plus de sélections à son palmarès que de kilos sur la balance. Aujourd’hui, il en pèse 115, « mon poids de forme », souritil. Mais demain, il portera son 111e maillot bleu et deviendra le joueur le plus capé de l’histoire du rugby français, au même rang que Philippe Sella, qui détient ce record depuis 1995. Mais le sujet semble beaucoup moins l’intéresser que la façon dont l’équipe de France va se comporter face aux Anglais, après six semaines de préparation essentiellement physique. « Bien sûr, je suis fier de ces cent onze sélections, concède-t-il, c’est toujours valorisant, mais ça n’est pas plus important que ça. Cela me permet surtout de redire mon admiration pour Philippe Sella, de le remettre à l’honneur même s’il n’a pas besoin de moi pour ça… » Ce record, l’Ariégeois aurait dû l’atteindre le 18 novembre dernier, pour le match opposant, au Stade de France, les Bleus aux All Blacks. Mais un coup aux côtes, reçu lors du premier test à Lyon, le 11 novembre, le priva de la suite du programme de novembre et de la 112e sélection, qui se profilait face à l’Argentine. Partie remise pour le Tournoi, pensait-on alors. Il fut bien convoqué, parmi les « quarante de Marcoussis », pour sept semaines à l’origine. Mais, victime d’une grosse entorse à la cheville gauche le 16 décembre dernier en Coupe d’Europe, il fut incapable de rejouer et quitta le groupe avant la fin du Tournoi, sans ajouter la moindre cape à son ample collection. Toulouse qualifié pour les demifinales du Top 14, la participation à la tournée en Nouvelle-Zélande (deux tests) ne s’est même pas posée pour celui que Bernard Laporte désignait encore comme « notre capitaine ». Ce sera donc pour demain et sans la fonction de chef si Raphaël 10 Bleu Rouge Noir Jaune TENNIS MONTRÉAL (ATP Masters Series, dur) SUR Les matches à suivre en direct Il tenait Nadal à sa merci Paul-Henri Mathieu a dominé l’Espagnol pendant un set et demi mais ce dernier s’est extirpé du piège in extremis. MONTRÉAL – de notre envoyé spécial L’AVENTURE du miraculé a juste failli devenir encore plus ahurissante. Mais seulement juste. Car s’il avait incroyablement renversé le cours du jeu au premier tour face à Cañas (mené un set et 4-0), s’il avait trouvé sa récompense en étant opposé au second tour à un Ancic trop limité après sa mononucléose, Paul-Henri Mathieu n’a pu tourmenter Nadal qu’un set et demi, redevenant le maudit magnifique qui aurait pu faire trébucher le plus incontestable des dauphins. Mais quelles menaces pour l’Espagnol, pris dans un tourbillon dont il a failli ne jamais se remettre. Failli… Compact en fond de court, tranchant dans ses attaques tapées dans le bon tempo, le Français rivalisait sans mal avec un Nadal truffant son jeu de grossières inattentions. S’il avait gâché deux balles de break dès la première mise en jeu de Nadal, Mathieu ne gâchait pas l’occasion de faire le trou en fin de set sur l’une de ses innombrables accélérations de revers. Nadal à terre par deux fois sur sa ligne de fond de court, pris à contrepied et terrassé : l’image n’est pas si fréquente… On avait quitté les deux protagonistes lors d’une monumentale bataille de cinq heures en quatre sets à Roland-Garros en 2006, prouvant, malgré la défaite au forceps, que le Français ne craignait pas cet Ibérique musculeux qui aime tant impressionner ses adversaires. On les retrouvait sur le même mode avec un Mathieu gonflé par le culot, plus constant sur ses lignes arrières qu’un Majorquin étonnamment déréglé. A un jeu partout dans la deuxième manche, le Français obtenait en vain quatre balles de break (deux retours faciles dehors). A deux partout, il en conquérait deux nouvelles tout aussi consciencieusement vendangées. Nadal, lui, imperturbable sur sa troisième occasion de prendre le service adverse, sortait vainqueur de cette enfilade de jeux interminables avant d’empocher la manche en exploitant cette fenêtre d’opportunité ouverte en grand par le Français. On crut un instant qu’après avoir été ballotté par ce renversement de scénario dont il était cette fois-ci la victime, Mathieu allait pouvoir surmonter l’épreuve. Un temps figé dans l’accablement, breaké au début du troisième set, il redevenait conquérant pour mener 2-1. Mais l’embellie était passagère. « Je vois Nadal finir numéro 1 mondial » L’énergie requise pour ne jamais jouer trop court, la concentration demandée pour attaquer au juste moment face à la défense de Nadal s’avéraient être trop importantes pour le no2 Français qui ne marquait plus un jeu. Parfois pataud, Nadal n’était pourtant pas hier le rookie euphorique de 2005, vainqueur ici en finale face à Agassi, et encore moins ce déjà très rodé no1-bis entretenant cet été le frémissement d’un suspens pour la course au leadership contre Sa Majesté Federer. Il était l’Espagnol pas forcément inspiré par la tournée estivale américaine où il avait accumulé les déboires la saison passée à courir derrière son coup droit (huitième de finale à Toronto, quart à Cincy et à l’US Open). La veille, Safin, pas loin de l’avoir menacé, avait déjà trouvé quelques défauts au cuirassier majorquin. « Je me suis senti à l’aise face à son jeu,avait remarqué le Russe qui avait eu l’initiative tout au long de la rencontre.Il levait la balle et il était facile à jouer. Il ne jouait pas aussi vite que je ne le croyais. Je m’attendais à plus de puissance, plus d’intensité. » Ce Nadal inégal peut-il prétendre partir à la conquête du bastion Federer ? No 1 à la Race, l’Espagnol n’a rien ou presque à défendre jusqu’à la fin de l’année derrière un Suisse qui a beaucoup à perdre. Les gazettes piaffent devant ce tremblement potentiel... Mais sur les premiers bilans à l’entame de la saison sur dur US, Federer semble disposer d’une certaine marge. « Moi, je dis depuis le début de l’année que je vois Nadal finir numéro 1 mondial à la fin de la saison », dit cependant Paul-Henri Mathieu, qui a pourtant tout fait hier pour ne pas confirmer ses pronostics. Presque tout… Hewitt numéro 1 : Rafter sceptique FRANCK RAMELLA MONTRÉAL. – PHM s’est montré supérieur au numéro 2 mondial pendant près d’un set et demi. Mais voilà, il a vendangé six balles de break au début de la deuxième manche. Il ne fait pas bon remettre en selle le « taureau » de Manacor. (Photo Paul Chiasson/AP) Dotation : 2 450 000 $Deuxième tour : Baghdatis (CHY) b. Haase (HOL), 6-2, 3-6, 6-1 ; Nadal (ESP) b. Safin (RUS), 7-6 (7-4), 6-0. Troisième tour : Davydenko (RUS) b. Youzhny (RUS), 7-6 (10-8), 6-3 ; Stepanek (RTC) b. Haas (ALL), 6-3, 2-6, 6-2 ; Djokovic (SER) b. Nalbandian (ARG), 6-2, 6-3 ; Federer (SUI) b. Fognini (ITA), 6-1, 6-1 ; Hewitt ; Nadal (ESP) b. Mathieu, 3-6, 6-3, 6-2. IL Y A COMME un frémissement chez Virginie Razzano depuis son arrivée aux États-Unis. La semaine dernière, à San Diego, elle s’était offert un break d’avance contre Venus Williams au deuxième set. Essai non transformé, avec une défaite en deux sets. Cette semaine, à Los Angeles, elle a croqué au premier tour une Chinoise peu connue, Zi Yan (177e, mais un titre en 2005), avant de s’offrir une joueuse beaucoup plus cotée. L’Israélienne Shahar Peer (18e) s’est inclinée, 6-1, 4-6, 7-6 (8-6), après 2 h 59’35’’. Une durée remarquable, mais pas record pour Peer, qui a joué la neuvième plus longue rencontre de l’histoire du tennis féminin contre l’Espagnole Medina Garrigues en 3 h 30’. Avant-hier, le match a été typiquement « féminin » avec pas moins de douze breaks. Normal avec l’indigence de l’une et l’autre au chapitre ratio aces/doubles fautes : 0/9 pour Peer, 4/11 pour la Française. C’est la deuxième plus belle performance de l’année pour Razzano en terme de classement (elle avait battu Hantuchova [17e] en tout début de saison). Que la Nîmoise renaisse sur le ciment nordaméricain après une saison européenne sur terre ratée (4 victoires en 6 tournois) n’a rien d’étonnant. L’an passé, elle avait connu le meilleur Grand Chelem de sa carrière en atteignant les huitièmes de finale à Flushing Meadows, après avoir sorti Martina Hingis. À cette occasion, Amélie Mauresmo avait raconté : « Quand “Ninie” est bien dans ses baskets, elle peut faire mal. » « Ninie » disputait la nuit dernière son huitième de finale contre Sania Mirza, un test révélateur contre l’Indienne qui est à son meilleur classement (30e), 22 places devant elle. – P. Co. Dotation : 600 000 $Deuxième tour : Jankovic (SER) b. Peng Shuai (CHN) 6-1, 6-1 ; Razzano b. Peer (ISR) 6-1, 4-6, 7-6 (8-6) ; Petrova (RUS) b. Osterloh (USA) 7-5, 6-3 ; Safarova (RTC) b. Sugiyama (JAP) 6-3, 6-4 ; Azarenka (BLR) b. Shaughnessy (USA) 6-2, 6-3 ; Sharapova (RUS) b. Daniilidou (GRE) 7-6 (7-5), 3-1, ab. ; Ivanovic (SER) b. Harkleroad (USA) 6-4, 6-2 ; Troisième tour : Kirilenko (RUS) b. Dulko (ARG) 6-3, 6-4 ; Petrova (RUS) b. Srebotnik (SLV) 6-1, 6-2. VAIDISOVA FORFAIT À TORONTO. – Nicole Vaidisova a déclaré forfait pour le tournoi de Toronto, la semaine prochaine. La Tchèque, 16e mondiale, n’a plus joué depuis Wimbledon, où elle avait atteint les quarts de finale. Elle souffrait déjà en Angleterre d’une forme légère de la mononucléose, dont elle ne serait pas entièrement remise. RETOUR DE SERENA À NEW HAVEN. – Serena Williams, qui n’a plus joué depuis Wimbledon, où elle s’était blessée au pouce, a annoncé qu’elle allait disputer le tournoi de New Haven (Etats-Unis) dans la semaine qui précède Flushing Meadows. « Je suis prête à effectuer mon retour sur le circuit où j’espère retrouver ma forme du début de saison » , a déclaré la gagnante de l’Open d’Australie. RÉSULTATS CAMPOS DO JORDAO (BRE, ATP Challenger, dur, 50 000 $, 6-12 août). – Deuxième tour : Lugassy b. Van der Merwe (AFS), 7-6 (7-5), 6-3. GOLF Sans sur-interpréter le « federenadal », syndrome qui pourrait paralyser de moins culottés que lui. « Moi, j’essaie de ne pas penser à ce “ pratiquement intouchables ” qu’on entend souvent. Je pense à moi. » À sa propre partition, funny hors court et dense dedans. – F. Ra. MONTRÉAL – de notre envoyé spécial « CE MATCH contre Nadal vous at-il permis de vous étalonner par rapport au très haut niveau ? – Je vois que j’ai eu des occasions, en tout cas… J’ai souvent mené l’échange, il m’a manqué d’être plus lucide à certains moments. Je manque de matches face à ce genre de joueurs. Mais quand j’en joue des comme ça, ça me fait progresser. Oublions le second set. Maintenant, je sais que je peux définitivement jouer ma chance face à ces gars-là. Et je suis loin de laisser tomber. Ce match m’a montré où j’en étais, il y a juste quelques petites choses à corriger. – Lesquelles ? – Il faut que j’arrive à jouer plus vite, plus près de la ligne de fond. C’est comme ça que je jouais avant, et que je gagnais. Mais avec ma blessure au genou (en 2005), je me suis mis à reculer un peu et je ne peux plus jouer aussi vite qu’avant. Sinon, je bouge bien, je sens bien mes frappes. Je ne suis pas encore trop sûr sur certains coups décisifs, parce que je ne les utilise pas depuis longtemps ! – Vous sentez vous frustré par votre saison ? – C’est vrai que je n’impressionne pas. Je me bats pour accrocher des matches serrés, je finis à 1 heure du matin à Washington avant de jouer le même jour face à Monfils en étant très mauvais. Donc, rien d’extraordinaire. Mais pourquoi est-ce que je devrais être frustré ? Dans le pire des pires scénarios, qui aurait dû être celui de ma vie, j’aurais dû être prof de tennis d’un club en Russie dans l’anonymat le plus complet. Je me rendrais au club tous les matins pour donner des leçons. J’aurais probablement quelques enfants à nourrir et une femme qui ne serait jamais contente. Et regardez moi maintenant. Pas si mal après dix ans de carrière ! Je suis célibataire, j’aime ça, et je joue au plus haut niveau. J’ai tout ce que je veux. J’ai une belle vie en prenant du bon temps. Je voyage en business class. Et vous voudriez que je sois frustré ? – Qu’est-ce que vous pensez de cette affaire de paris suspects concernant Davydenko ? – Pas pour moi, man, pas pour moi… Je m’en fous, je m’en fous vraiment. (On insiste.) Ce n’est pas mon problème. Il y a plein de gens à l’ATP très bien payés pour penser et enquêter. » – F. Ra. TRÈS COURTS. – Invisible en début de saison, le bondissant Radek STEPANEK revient fort. Demi-finaliste à Gstaad, vainqueur à Los Angeles, il a mis à profit son style terriblement alerte pour dominer Haas en agilité et en finesse… Il rencontrera en quart de finale Nikolay DAVYDENKO, qui, après n’avoir gagné qu’un match en quatre tournois après Wimbledon, a retrouvé le rythme, le vrai, pour faire trébucher son compatriote Youzhny… Agonie express de quarante-cinq minutes pour le qualifié italien Fognini, qui avait auparavant éliminé un qualifié canadien et un Murray sans poignet. Mais Roger FEDERER, c’est autre chose, expédiant la première manche en dix-huit minutes. « Ça sera une autre histoire au prochain tour », lui a-t-on dit. « J’espère pas », a rétorqué le Suisse. – F. Ra. USPGA (Grand Chelem, hommes) Ils ont le bras long Havret, Garcia, Singh et d’autres ont adopté le belly putter, instrument allongé qu’ils calent contre leur nombril. À quoi ça leur sert ? Est-ce de la triche ? TULSA – (USA) de notre envoyé spécial « SOUVENT, aimait dire un amoureux de l’absurde, on ne se souvient pas très bien de ce qui n’est pas arrivé. » Alors, nous avons tous forcément oublié le hat-trick de l’année qui n’a pas eu lieu. Le putt maudit de Sergio Garcia sur le green du 72e trou de Carnoustie a ôté de la bouche de l’Espagnol le pain béni d’un premier titre en Grand Chelem. Cette virgule de malheur l’a empêché d’entrer autrement dans l’histoire, en devenant le premier à conquérir un Majeur armé d’un belly putter. Par ricochet, le triplé mémorable des hommes au bras long (Colin Montgomerie au K Club, Grégory Havret au Loch Lomond, Sergio Garcia au British Open) fut cliniquement mortné. Même incomplet, ce (presque) hattrick de trois convertis au putter à manche long, sur trois des plus illustres parcours de ce bas monde, mérite qu’on s’y penche. Allongé d’une trentaine de centimètres, le belly n’est pas sorti d’un chapeau à la dernière pluie. Les historiens ont exhumé des procès-verbaux faisant état d’un engin de la sorte dans les mains du dénommé Paul Runyan, au Belmont Open de Boston en l’année 1936. Ça ne rajeunira personne. Plus près de nous, Paul Azinger a gagné son paragraphe dans les bouquins d’histoire en tant que « premier vainqueur d’un tournoi du circuit américain avec un putter allongé » ; c’est arrivé au Sony Open, en 1999. Et c’est en manipulant alternativement la version courte ou longue de son putter que Vijay Singh délogea, quelques semaines, Woods du trône mondial. Jusque-là, il n’y a pas de quoi faxer d’urgence la nouvelle à toutes les rédactions du monde. Sauf que la tribu des « longs manches » n’avait jamais paru autant à la mode qu’en ce moment. Ni, surtout, aussi bien pourvue (au générique, on trouve Singh, Garcia, Montgomerie, Havret, Cink, Immelman, Clark, Perry, Pettersson...). « Auparavant, on voyait plutôt des joueurs moyens adopter le belly put- ter, remarque Alain Alberti, coach de Raphaël Jacquelin. Souvent, ils étaient un peu “en crise” dans leur putting et venaient chercher de la régularité. Et puis, une fois l’ordre revenu, ils reprenaient le putter court. » C’était de la médecine kleenex. Aujourd’hui, même si le va-etvient se vérifie encore (Montgomerie, Green, Couples…), essayer la longue canne, c’est souvent l’adopter. « J’étais l’Antéchrist en personne » « Je serais fou si je l’abandonnais, confirme Havret, qui sait ce qu’il doit à cet ustensile sur lequel il a remis la main en rangeant son garage en avril dernier. J’ai trouvé une assise que je n’avais plus. En calant le manche dans le nombril, vous vous obligez à tenir une posture qui ne peut plus bouger. Avec le petit putter, ce sont les mains qui placent votre club ; et c’est, je trouve, moins sûr. Ça ne change rien sur le placement des pieds ou du haut du corps mais ça implique de putter en U (comme le balancier d’une pendule) et non pas de façon horizontale. » « C’est une sécurité mécanique, convient Alberti. Normalement, vous n’avez presque aucune chance de perdre votre ligne. Mais au niveau des sensations, je ne suis pas sûr que ce soit la réponse à tout. » Havret abonde. « C’est vrai, on perd en main, en feeling. Le belly fonctionne mieux sur les greens francs et plats que sur ceux qui sont pentus et tordus. » Voilà qui devrait pacifier les « bellyphobes ». Car, comme cela a dû se produire avec les combinaisons dans la piscine, les roues lenticulaires à vélo ou les skis courts à la montagne, le putter long a prêté son flanc à une guéguerre de clochers. En 2004, Ernie Els rua dans les brancards après que son jeune compatriote Trevor Immelman, outillé d’un long bâton, lui eut soufflé le titre au Deutsche Bank. « Les putters longs devraient être interdits, grogna le « Big Easy ». Ils donnent un avantage à ceux qui s’en servent. Les PREMIER TOUR Bleu, blanc, blues MALTRAITÉS par ce monstre de Firestone la semaine dernière à Akron, les Français Grégory Havret et Raphaël Jacquelin n’ont pas exorcisé tous leurs démons américains en se déplaçant jusqu’à Tulsa. Malgré un dernier tiers de parcours consistant, hormis, bien sûr, les trois putts sur le green du 18, Havret s’en tira hier avec un + 5 dur à avaler. « C’est frustrant d’avoir l’impression de taper bien la balle et de recevoir à l’arrivée une claque pareille. Je ne suis pas au niveau, c’est tout. Je ne l’étais pas la semaine dernière, je ne le suis pas cette semaine. Ça ne m’amuse pas de prendre des bogeys comme ça, mais je crois que nous, membres du Tour européen, n’avons pas l’habitude de ce type de parcours. On PAGE 10 P n’est pas plus cons que les autres, on n’est juste pas préparés pour ces parcours-là. Quand c’est comme ça, tu as davantage envie de tout plier et de rentrer à la maison. » Arrivé un peu plus tard, Raphaël Jacquelin, facturé d’un + 6, dressait un constat similaire. « On a l’impression, chaque jour, d’en prendre plein la gueule. J’ai même eu le sentiment de ne plus savoir jouer alors que ce n’est pas une question de niveau. O.K., je ne suis pas dans une très bonne période, mais le profil des parcours américains n’aide pas. » Même Tiger Woods, pourtant parti en trombe (– 3 après cinq trous), dut rabattre sa voilure et se contenter d’un + 1. D’ailleurs, peu à peu, les cartes s’alourdirent, au point que seuls 7 des 78 partis le matin purent accoster sous le par. À cet instant, l’autre moitié du contingent s’en allait, vaillante, respirer la chaleur écrasante de l’Oklahoma. L’incroyable John Daly (-3), lui, avait bien mérité un peu d’ombre. – F. Be. Premier tour (par 70). – Scores des premiers arrivés : Daly (USA) 67 ; Oberholser (USA) 68 ; Ogilvy (AUS), Brier (AUT), Wilson (USA), Villegas (COL), Westwood (ANG) 69 ; Goosen (AFS), Garcia (ESP) 70 ; Woods (USA), K.J. Choi (CDS) 71 ; Els (AFS), Montgomerie (ECO), Donald (ANG), Cink (USA) 72 ; Havret, Furyk (USA), Stenson (SUE), Immelman (AFS), Olazabal (ESP) 75 ; Jacquelin 76 ; Clarke (ILN) 77. En raison du décalage horaire, vous trouverez les résultats complets du premier tour dans notre édition de demain. nerfs, comme la stabilité au putting, font partie du golf. La tradition veut qu’on n’ait pas le droit d’avoir de point d’appui pour caler un club. Si on bouge parce qu’on est nerveux, eh bien, on bouge et on rate son coup. C’est ça, le golf. » La tradition a bon dos. Les dernières générations de driver ou de wedge ne sont pas vraiment traditionnellement correctes. Mais ça ne dérange personne. « Et puis, si c’est tellement avantageux, pourquoi tout le monde ne s’y met pas ? », questionne Havret. Juste remarque. L’ami belly n’est pas devenu le nombril du monde. Au départ de l’USPGA, seulement une dizaine de joueurs l’avaient glissé dans leur sac. Et ceux-là ne figurent pas parmi les cra cks da ns l es st at is tiques annuelles au putting. C’est précisément pour trancher ce type de litige qu’il existe des règlements. Et celui du golf n’interdit nulle part le recours à cet instrument. Au jour d’aujourd’hui, la polémique s’est assoupie. Mais il fut un temps, pas si lointain, où quelqu’un qui déballait un putter long avait illico droit à une avoinée de moqueries. L’ego de Rocco Mediate s’en rappelle : « J’étais l’Antéchrist en personne ! Les gars n’arrêtaient pas de me brancher. Je leur disais : “Laissezmoi tranquille, j’essaie juste de trouver un meilleur moyen de gagner ma vie.” » FRÉDÉRIC BERNÈS VENDREDI 10 AOÛT 2007 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge L’embellie de Razzano « Je pense à moi » Ardent compétiteur et bouillant animateur, Djokovic a taillé sa place en six mois sur le circuit. Il cumule les matches et les shows avec une ferveur inégalable, jusqu’au bout de l’exténuation comme l’a prouvé son parcours à Wimbledon. Trois marathons et neuf tie-breaks pour éliminer Kiefer, Hewitt et Baghdatis l’avaient laissé pantelant avant qu’il n’abandonne face à Nadal en demifinale. Touché au pied, au dos, à l’épaule après six mois extatiques, jouant autant que Nadal et gagnant (presque) autant que lui, le Serbe s’octroya ensuite une toute petite trêve estivale interrompue par un passage impromptu à Umag. « Ce n’était pas très important pour moi, je n’étais pas prêt et malade », racontera-t-il pour évacuer le souvenir d’une élimination saugrenue au second tour face à Troïcki. Redevenu sérieux (sur le court), Djokovic n’a même pas eu à beaucoup s’employer hier pour dépasser un Nalbandian beaucoup trop inconstant pour résister au tempo serbe. C’est le signe de sa nouvelle grandeur : il nettoie les embarrassants clients d’un coup de raquette, profilé pour viser beaucoup plus haut. Mercredi soir, Marat Safin avait revêtu face à Nadal la tenue de l’homme électrique, bouillant comme à ses plus belles heures. Revenu d’un break dans la première manche, il obtint deux balles de set à 6-5, avantde craquer dans le tie-break, puis de s’effondrer dans la seconde (6-0). Balançant balles et raquettes, il avait semblé bouillir d’une rage intérieure. Mais au fond le Russe, aujourd’hui 22e mondial, n’était pas si mécontent que cela. Bleu Rouge LOS ANGELES (WTA Tour, dur) O.K., le tennis est ma vie, mais ce n’est pas tout. O.K., je vais être amené durant dix-quinze ans à toujours voyager dans les mêmes endroits. Mais autant en profiter, non ? » « Loin de laisser tomber » Jaune Bleu Jaune AVANT INDIAN WELLS, en mars, la question posée était celle-ci : qui est le numéro 2 du circuit, puisque Federer est intouchable et que Nadal est un colosse fragile ? Quelques mois plus tard, Nadal, totalement régénéré, s’étant hissé au rang de « 1 bis », on ne cherche plus le dauphin, mais son suivant. Qui pour le numéro 3 ? Roddick, toujours intimidant par ses côtés bluffeurs, mais disposant d’une palette de coups largement moins étoffée que la nouvelle génération ? Davydenko aux pics grandioses et aux trous d’air ébouriffants, escorté par sa désagréable réputation de stakhanoviste en délicatesse avec l’éthique ? Ou Djokovic, complet et sans fauxfuyant ? À Montréal, le Serbe a milité pour sa cause de joyeux drille. Avant que ne débute le tournoi, un défilé de mode avait accaparé les joueurs élégamment métamorphosés et joliment escortés. Mais pour conclure le show, un garnement décida de parader en sous-vêtement : « Djoker », bien sûr. Quel meilleur surnom pour ce trublion du circuit sachant manier les jokes (plaisanteries) avec efficacité. Il ne fallut pas longtemps pour pousser le potache à raconter les coulisses de cette effronterie ayant fait jaser. « J’en ai parlé à Blake à qui j’ai demandé : “ Combien tu me donnes si je le fais ?” “ Beaucoup”, a t-il répondu. J’ai sondé Baghdatis, qui s’est défilé. Et puis un gars italien s’est joint à moi. Sur l’estrade, les gens étaient interloqués, ils se demandaient qui étaient ces gars à moitié à poil. Mais on a bien rigolé en coulisses. Et je n’ai pas pris l’argent de Blake… Moi, j’aime avoir du fun. MARAT SAFIN a brillé un set face à Nadal. Ça l’a rassuré. En s’associant avec Tony Roche il y a une quinzaine de jours, Lleyton Hewitt a clairement affiché son ambition : retrouver le rang de numéro 1 mondial, qu’il occupa quatre-vingts semaines de 2001 à 2003 avec l’aide de l’ancien coach de Roger Federer. Mais Patrick Rafter, qui fut aussi entraîné par Roche, émet de sérieuses réserves sur le succès de son compatriote, aujourd’hui classé 21e à l’ATP. L’Australien, double vainqueur de l’US Open (1997-1998) l’affirme : « Le jeu a changé. » « Ce serait difficile d’imaginer que Lleyton puisse retrouver la première place mondiale, poursuitil. Mais je pense qu’il peut réintégrer le top 5. » Pour Rafter, Hewitt peut à nouveau gagner en Grand Chelem si il modifie son jeu et applique les conseils de Roche. « Si il l’écoute, leur relation fonctionnera. Sinon, elle ne fonctionnera pas », conclut l’ancien partenaire de Coupe Davis de Hewitt. Tard hier soir, l’Australien devait terminer un long combat avec Noir Noir Novak Djokovic continue de surprendre par sa combinaison solidité-excentricité. de notre envoyé spécial IL A DIT Thierry CHAMPION (entraîneur de Paul-Henri Mathieu) : « Avant le match, on avait défini une tactique : se procurer des balles courtes en jouant haut et lifté sur le revers de Nadal. Il fallait le prendre en changement de rythme côté revers et Paulo l’a magnifiquement fait. Nadal était surpris car il perdait tous les échanges longs. Paulo jouait très juste mais il s’est loupé en ratant deux balles de break sur le deuxième service de Nadal, en tentant des retours d’un genre qu’il n’avait encore pas tenté dans tout le match. Après, Nadal a été galvanisé sur un point qu’il a gagné au filet et je savais que ça allait devenir plus dur. Paul-Henri a un très bon niveau de jeu, mais il faut être lucide sur les points très importants, ne pas laisser s’engouffrer dans la brèche ce genre de joueurs. » – F. Ra. Un « Djoker » très précieux MONTRÉAL – www.lequipe.fr 11 Bleu Rouge Noir Jaune CYCLISME TOUR D’ALLEMAGNE T-Mobile veut y croire L’opérateur allemand a confirmé hier son engagement dans le cyclisme. En échange d’un renforcement des mesures antidopage. SARREBRUCK – (ALL) de notre envoyé spécial 200 000 euros à l’Agence antidopage allemande, dont 50 000 euros uniquement dédiés au contrôle de ses coureurs ; c’est d’ailleurs sur ces bases qu’elle avait suspendu en mai, puis licencié un mois plus tard Serhiy Honchar en raison de paramètres anormaux. Chacun devra donner une part de son salaire (*) Son contrôle positif à la testostérone, le 8 juin lors d’un camp d’entraînement dans les Pyrénées, avait été révélé le 18 juillet en plein Tour de France. TMobile l’avait immédiatement licencié. ARD DIFFUSERA LE TOUR D’ALLEMAGNE. – La chaîne publique de TV allemande ARD, qui avait cessé avec sa partenaire ZDF les retransmissions sur le Tour de France après l’annonce du contrôle positif de Sinkewitz, retransmettra le Tour d’Allemagne. « Les mesures que les Boasson Hagen, petit prodige Vainqueur des deux étapes et du général, le jeune Norvégien éclate au plus haut niveau. de notre envoyée spéciale C’EST UN GAMIN au visage poupon et aux mollets pas encore dessinés. Réservé dans la vie, mais terriblement efficace sur le vélo ! En deux jours, Edvald Boasson Hagen vient en effet de réaliser un hold-up sur l’épreuve corrézienne : le général et les deux étapes. À vingt ans, il devient le plus jeune lauréat de l’épreuve devant le Belge Philippe Gilbert lauréat en 2004 à vingt-deux ans et son compatriote norvégien Thor Hushovd, vainqueur de la première édition en 2001 à vingttrois ans. « C’est ma plus belle victoire, confie dans un anglais timide Boasson Hagen, qui a enregistré hier son 13e succès de la saison. Gagner face à des Pro Team, c’est une belle satisfaction. » Mesure-t-il la valeur de sa performance ? Pas sûr. Gentiment, hier, Boasson Hagen s’est plié aux obligations du podium protocolaire, avalant une gorgée de champagne, offrant son bouquet à miss Périgord. Mais il semblait totalement détaché de l’agitation qui l’entourait. « ll n’aime pas attirer l’attention », explique Gino Van Oudenhove son directeur sportif, vers qui Boasson Hagen se tourne réguliè- rement pour qu’il termine ses phrases. Une grande complicité et une vraie tendresse lient les deux hommes. En effet, avant de prendre les rênes de l’équipe Maxbo Bianchi, Van Oudenhove dirigeait l’équipe nationale juniors. Depuis, il a pris sous son aile le petit prodige de Lillehammer dont le talent a éclaté au Tour de l’Avenir l’année dernière. En s’adjugeant trois étapes, Boasson Hagen avait attiré l’attention des plus grandes équipes prêtes à le faire signer sur-le-champ. En 2008 chez T-Mobile Mais Boasson Hagen avait estimé que, à dix-neuf ans, il était trop tôt pour plonger dans le grand bain préférant rester un an de plus dans le cocon Maxbo, petite structure de neuf coureurs. Dotée d’un budget de 215 000 euros, l’équipe norvégienne a vocation d’encadrer les jeunes pour les amener au plus haut niveau avec un programme de course adapté, comprenant beaucoup d’épreuves de la classe 2. « Ils courent en moyenne cinquante à soixante jours et, en juillet, ils réalisent une coupure », précise le directeur sportif. Pays de ski (comme tous ses compatriotes Boasson Hagen a d’abord pratiqué le ski avant, à neuf ans, de se tour- LE FILM DE L’ÉTAPE Gatto a tenté UN DÉPART RAPIDE. – Après seulement 10 kilomètres, cinq coureurs s’échappent : Duret (Bal), Naibo (A2r), Kvasina (Per), Lemoine (CA) et Plouhinec (Agr). Claude (Btl) et Arashiro (Nip) sortent en contre et rejoignent les cinq hommes de tête peu après l’entrée sur le circuit des Monedières. FDJ ET COFIDIS CONTRÔLENT. – Au premier passage sur la ligne, le peloton est pointé avec un retard de plus de six minutes. Mais sous l’impulsion de la Française des Jeux, qui défend la septième place de Gérard et des Cofidis, l’écart se réduit à moins de deux minutes à deux tours de l’arrivée. Dans la montée du col des Géants, Kvasina attaque. Il est rattrapé dans la descente par le champion du Japon, Arashiro, troisième du Tour du Limousin l’année dernière. BOASSON HAGEN DOUBLE LA MISE. – À un tour de l’arrivée, les deux hommes de tête passent avec 45’’ d’avance sur un groupe de contre-attaque. À cinq kilomètres de l’arrivée, Plouhinec, Roche et Pichot (remontés de l’arrière) tentent encore de revenir sur les deux hommes de tête. En vain. Sentant le peloton sur ses talons, Kvasina accélère encore à 400 mètres de la ligne, mais Arashiro et lui sont repris aux 200 mètres. Dans le peloton, Gatto (Gst), deuxième du général hier matin à 12’’, joue son va-tout et lance le sprint aux 300 mètres. Vigilant, le leader, Boasson Hagen, est dans la roue de l’Italien. Il le déborde en force pour s’imposer au sprint et remporter la deuxième étape et le classement général de Paris-Corrèze. – B. R. ner vers le VTT puis la route en juniors), la Norvège s’est prise d’amour pour le vélo dans le sillage des succès du coureur du Crédit Agricole Thor Hushovd, véritable star là-bas. « Depuis qu’il a gagné une étape sur le Tour, le cyclisme est devenu un sport très populaire, explique Van Oudenhove. Il n’y a qu’à voir le nombre de drapeaux norvégiens qui fleurissent sur la route du Tour. Aujourd’hui, la Norvège compte trois coureurs dans des Pro Team (Hushovd, Kaggestad au Crédit Agricole et Arvesen chez CSC). L’année prochaine ils seront cinq (Boasson Hagen chez T-Mobile et Rasch au Crédit Agricole), c’est un grand pas de franchi. » En 2008, Boasson Hagen qui sait tout faire (rouler, il est le champion national du contre-la-montre, sprinter et grimper) effectuera donc ses débuts dans le grand bain. « J’ai choisi T-Mobile parce que c’est l’équipe qui m’a présenté le meilleur programme de développement mais également en raison de leur programme de lutte contre le dopage, (voir par ailleurs), explique-t-il. J’espère vraiment qu’un jour le vélo sera propre. » Discret mais plein de convictions et talentueux, Edvald Boasson Hagen a tout pour séduire. « C’est définitivement le meilleur coureur que j’ai jamais eu », annonce Van Oudenhove. BARBARA RUMPUS CLASSEMENTS PAR I S -CO RR ÈZ E (2 .1 , 8-9 août). – 2e étape, Vigeois-Chaumeil : 1. Boasson Hagen (NOR, Maxbo Bianchi), les 159,4 km en 4 h 10’20’’ (moy. : 38,205 km/h) ; 2. Tronet (Roubaix Lille Métropole) ; 3. Sutton (AUS, Cofidis) ; 4. Tombak (EST, Jartazi) ; 5. Dumoulin (AG2R-Prévoyance) ; 6. Levarlet (Auber 93) ; 7. Gatto (ITA, Gerolsteiner) ; 8. Labbe (Bouygues Télécom) ; 9. Rogina (CRO, Perutnina) ; 10. Usov (BLR, A2r), t.m.t. – 122 partants, 98 classés. Classement final : 1. Boasson Hagen (NOR, Maxbo Bianchi), en 8 h 38’55’’ ; 2. Gatto (ITA, Gerolsteiner), à 12’’ ; 3. Rogina (CRO, Perutnina), à 14’’ ; 4. Rasch (NOR, Tmb), à 20’’ ; 5. Norhaug (NOR, Tmb) ; 6. Cappelle (BEL, Landbouwkrediet), t.m.t. ; 7. Tombak (EST, Jartazi), à 2’ ; 8. Gérard (Française des Jeux), m.t. ; 9. Brochard (Bouygues Télécom), à 2’7’’ ; 10. Gabriel (Landbouwkrediet), à 2’17’’. organisateurs ont prises représentent, par rapport à celles du Tour, une nette amélioration en termes d’efficacité », selon Fritz Raff, le président d’ARD. La chaîne, qui avait montré dans un reportage sur le Tour que les coureurs désignés pour le contrôle pouvaient au préalable transiter par les bus de leurs équipes, semble rassurée notamment par un système de « chaperons » mis en place afin d’accompagner les coureurs depuis la ligne jusqu’aux opérations de contrôle. Par ailleurs, ZDF retransmettra les Mondiaux à Stuttgart (26-30 septembre), dont l’organisation avait été un temps mise en cause par les pouvoirs publics. PIEPOLI RECALÉ. – Contrôlé « non négatif » au Salbutamol sur le Giro et suspendu à titre préventif par son équipe le 5 juillet, Leonardo Piepoli avait été préinscrit par Saunier Duval pour prendre part au Tour d’Allemagne. La formation espagnole, qui attendait la décision de la Fédération de Monaco où est licencié Piepoli, espérait l’aligner s’il était blanchi (il avait fait valoir une autorisation thérapeutique, mais présentait des taux anormalement élevés, comme Petacchi). Mais la fédération n’a pas rendu sa décision. Et Piepoli ne fera pas partie du peloton ce matin. Astana en stand-by Marc Biver, le manager suisse de l’équipe Astana, est toujours en phase d’introspection. Il souhaite se donner le temps de la réflexion avant de réagir aux nouveaux événements venus secouer sa formation, avec l’annonce, mercredi, du cas d’Andreï Kashechkin, démasqué par un test inopiné survenu le 1er août dernier en Turquie. Rattrapé comme Vinokourov par un contrôle positif aux transfusions sanguines homologues. Dès lors, il ne s’agit plus seulement de savoir dans quelles conditions l’équipe aux capitaux kazakhs pourrait reprendre son activité en septembre, au terme d’un mois où elle a suspendu toute activité. « Nous sommes nous-mêmes dans l’expectative », reconnaissait hier la porte-parole de la formation. Dans l’immédiat, la présence d’Astana sur la Vuelta, où Kashechkin briguait un rôle de leader, apparaît de nouveau remise en question. La semaine dernière, les organisateurs de la Vuelta avaient pourtant donné leur feu vert : « Nous avons demandé à chaque équipe de n’engager aucun coureur sous le coup d’une procédure pour infraction antidopage. » En clair, Astana était bienvenue, mais sans Vinokourov. C’est moins évident désormais. « Nous avons décidé d’étudier la question et de prendre une décision lundi prochain, a indiqué l’organisateur de l’épreuve, Victor Cordero. À l’heure actuelle, les éléments ne semblent pas favorables à la présence de cette équipe. » – Ph.Bo LISSAVETSKY REÇOIT CONTADOR. – Le secrétaire d’État aux Sports espagnol, Jaime Lissavetsky, interrompt spécialement ses vacances dans les Asturies pour recevoir Alberto Contador, aujourd’hui à Madrid, avant son apparition devant la presse. Le coureur doit en effet « lire un communiqué », vraisemblablement lié aux soupçons, voire aux accusations dont il est l’objet à propos d’une éventuelle implication dans l’affaire Puerto, où son nom a d’abord été cité avant d’être retiré du dossier. Toutefois, le ministre qui avait félicité l’Espagnol sur le podium des Champs-Élysées n’assistera pas, a priori, à la conférence de presse donnée dans une salle mise à disposition au siège même du Conseil supérieur des sports. Alberto Contador sera accompagné de Johan Bruyneel, le manager de l’équipe, qui compte beaucoup sur le résultat du Tour de France pour trouver un nouveau partenaire en remplacement de Discovery Channel dont le contrat expire en fin de saison. F. He. PAS DE VUELTA POUR VALVERDE. – Alejandro Valverde ne s’alignera pas au départ de la Vuelta dont il avait terminé deuxième l’an dernier derrière Alexandre Vinokourov et devant… Andreï Kashechkin, les deux Kazakhs d’Astana contrôlés positifs aux transfusions sanguines homologues. Dès lors, l’Espagnol, sixième du dernier Tour de France, où il a évolué un ton en dessous de sa réputation, pouvait logiquement prétendre au rôle de favori dans son tour national. Malgré cela, il a opté pour un autre programme d’approche du Mondial de Stuttgart (30 septembre), son prochain objectif déclaré. Le leader de VENDREDI 10 AOÛT 2007 l’équipe Caisse d’Épargne est prévu au Tour de Burgos (14-18 août), au GP Ouest-France à Plouay (2 septembre) et peut-être au Tour de Pologne (9-15 septembre). GOUBERT CONTINUE, VALJAVEC ARRIVE. – Premier français du Tour (27e), Stéphane Goubert s’est décidé à poursuivre sa carrière en dépit de ses trente-sept ans. C’est donc très volontiers que Vincent Lavenu lui a offert un nouveau contrat pour 2008 avec option pour l’année suivante. Par ailleurs, le champion de Slovénie Tadej Valjavec (Lampre) rejoint l’équipe AG2R Prévoyance. CHARTEAU VERS LA CAISSE D’ÉPARGNE. – Même si ce n’est pas encore signé, il est plus que probable qu’Anthony Charteau va quitter l’équipe Crédit Agricole pour Caisse d’Épargne où lui est offert un contrat d’une année avec option pour la seconde. Éric Berthou effectuera le chemin inverse et quitte l’équipe espagnole pour celle de Roger Legeay. L’équipe Caisse d’Épargne a également recruté Mathieu Drujon (Auber 93). PROGRAMME 1re AUJOURD’HUI. – étape : Sarrebruck-Sarrebruck (183,7 km). DEMAIN. – 2e étape :Bretten-Bretten(42,2km, c.l.m.paréq.). DIMANCHE12.– 3e étape: Pforzheim-Offenburg (181,8 km). LUNDI 13. – 4e étape : Singen-Sonthofen (183,8 km). MARDI 14. – 5e étape : Sonthofen-Sölden (157,6 km). MERCREDI 15. – 6e étape : Längenfeld-Kufstein (175 km). JEUDI 16. – 7e étape : Kufstein-Ratisbonne (192,2 km). VENDREDI 17. – 8e étape : Fürth-Fürth (33,1 km, c.l.m. ind.). SAMEDI 18. – 9e et dernière étape : Einbeck-Hanovre (143,1 km). Principaux engagés. – CSC (DAN) : Voigt (ALL) ; A. Schleck (LUX) ; Cancellara (SUI) ; Julich (USA). GEROLSTEINER (ALL) : Förster, Lang ; Kohl (AUT) ; Rebellin (ITA). DISCOVERY CHANNEL (USA) : Hincapie, Danielson, Leipheimer. LAMPRE (ITA) : Cunego, Bruseghin, Napolitano. CAISSE D’ÉPARGNE (ESP) : L.L. Sanchez ; V. Efimkin (RUS). T-MOBILE (ALL) : Gerdemann, Ciolek, Greipel ; Guerini (ITA). LIQUIGAS (ITA) : Bertagnolli ; Backstedt(SUE).SAUNIERDUVAL(ESP): Ricco (ITA).RABOBANK(HOL): Gesink, Eltink. EUSKALTEL (ESP) : K. Fernandez. PREDICTOR-LOTTO (BEL) : Leukemans. QUICK STEP (BEL) : Bettini (ITA). AG2R PRÉVOYANCE (FRA) : Dupont, Mondory,Riblon ; Elmiger (SUI) ; Deignan (IRL) ; Krivtsov (UKR) ; Mandri (EST) ; Nocentini(ITA).MILRAM(ITA): Sacchi ; Zabel,Poitschke (ALL).COFIDIS(FRA): Hartmann, Huguet, Minard,Moinard, Monier ; B. Fernandez (ESP) ; Monfort (BEL). CRÉDIT AGRICOLE (FRA) : Laurent, Kern, Poilvet, Talabardon ; Bodrogi (HON) ; Caucchioli, Furlan (ITA) ; Renshaw (AUS). FRANÇAISE DES JEUX (FRA) : Da Cruz, Guesdon, Monnerais, Roy ; Lövkvist (SUE) ; McGee (AUS) ; McLeod (AFS) ; Veikkanen (FIN). BOUYGUES TELECOM (FRA) : Belgy, Bernaudeau, Champion, Drancourt, Haddou, Martias ; Clerc (SUI) ; Pütsep (EST). UNIBET (SUE) : Kolesnikov (RUS). VOLKSBANK (AUT) : Weissinger (ALL). WIESENHOF (ALL) : Pollack ; Wesemann (SUI). SKIL-SHIMANO (HOL) : Van Hummel. – 182 engagés. ATHLÉTISME Bellaabouss n’a peur de rien Sacré champion de France du 400 m haies dimanche, le Belfortain se veut l’incarnation d’une génération ambitieuse et sans complexes invitée aux Mondiaux d’Osaka. « JE SUIS UN GAGNEUR. Dans mes rêves, je lève toujours les bras. » Quelques minutes à peine, et Fadil Bellaabouss se dévoile. Les propos sont francs ; les ambitions, élevées. Le jeune homme, à la voix grave et au sourire malin, veut faire savoir qu’il n’a peur de rien. Pas même des prochains Championnats du monde pour lequel le longiligne Belfortain a obtenu son ticket après son titre de champion de France du 400 m haies, dimanche dans la chaleur niortaise : « Je suis très fier de ce que j’ai réalisé à Niort, mais il ne faut pas que j’en reste là. Je dois honorer ma sélection pour les Mondiaux. Je n’irai pas à Osaka pour faire du tourisme. Je veux battre mon record (49’’29 réalisées dimanche, un temps qui peut lui permettre d’atteindre les demi-finales au Japon) et prouver que j’assume mon nouveau statut. » Assumer son statut, un leitmotiv chez cet athlète de vingt et un ans conscient d’incarner la relève d’une discipline marquée par les difficultés du médaillé olympique Naman Keita : « Je fais partie d’une génération qui a envie de tout casser. Il n’y a pas de complexe à avoir par rapport aux autres pays. » L’athlète a le verbe haut. Et il l’assume : « Ça peut parfois paraître arrogant, mais je sais que je suis bien préparé. Je suis costaud. Je pense vraiment être prêt à la fois pour l’individuel mais aussi pour le relais. » Les résultats obte- nus cette saison sont à la hauteur du discours ambitieux. Une place de deuxième aux Championnats d’Europe Espoirs de Debrecen, quelques millièmes de secondes derrière le Britannique Green, un record personnel sur 400 m haies abaissé d’une seconde et demie en l’espace de onze mois et un titre de champion de France pour couronner cette année dorée. Un grand avenir sur 800 m ? Des performances qui ne surprennent pas l’homme qui le couve depuis sept ans au Montbéliard Belfort Athlétisme, René Brenet : « Je l’ai connu en minimes, donc je connais ses qualités, ses grosses capacités, notamment de résistance. Mais dans mon esprit, cette année, il avait une chance pour le relais 4 × 400 m à Osaka, pas forcément pour l’individuel. On a donc travaillé sur le 400 m plat et nous n’avons commencé le travail spécifique des haies qu’en juin. C’est dire son potentiel ! Mais les temps qu’il a réalisés cet été, il s’en est donné les moyens. » En septembre dernier, Bellaabouss s’entoure en effet d’un préparateur physique et d’un kinésithérapeute. Une réponse aux cadres nationaux de la fédération inquiets de voir ce diamant isolé : « C’est vrai qu’au début de saison on lui a proposé d’intégrer le pôle de l’INSEP, non pas qu’on doutait de la compétence de son encadrement ni du volume d’entraînement mais pour l’aider à mieux se structurer et à appréhender le très haut niveau, plaide le DTN français Franck Chevallier. Il a préféré refuser en expliquant qu’il était très attaché à sa région et à ses entraîneurs. Il n’avait dès lors pas le droit à l’erreur, il a assumé et tenu son pari. » Assumer, décidément, le verbe est sur toutes les lèvres. De quoi s’interroger sur le sérieux du bonhomme avant 2007 : « Jusqu’à présent, le manque de maturité c’était peut-être sa petite faiblesse. C’est un athlète qui a vraiment grandi au cours des derniers mois. On l’a vu progressé de ce côté-là. Avec l’expérience qu’il va accumuler aux Mondiaux, je pense qu’il peut combler définitivement cette lacune, explique René Brenet, persuadé que son protégé n’a pas encore montré toute l’étendue de ses qualités. Il vient du demi-fond. Et dès ses premières courses en 2005, il a signé le record du France juniors du 800 m (1’47’’21). Pour moi, le 400 m haies, ce n’est donc qu’une étape vers le 800 m. Et c’est sur cette distance qu’il prouvera grâce à son mental tout son talent. Je vous donne rendez-vous aux JO de 2012. » En attendant cette échéance et pour continuer à « rêver de lever les bras » un jour. Bellaabouss doit prouver et assumer son statut. Comme toujours. HUGO DELOM RÉSULTATS TOUR DU PORTUGAL (2.H.C., 4-15 août). – 5e étape, Felgueiras-Fafe : 1. Barbosa (POR, Liberty seguros), les 167,7 km en 4 h 4’3’’ ; 2. Bucciero (ITA, Panaria) ; 3. Neves (POR, LA MSS), t.m.t. Classement général : 1. Barbosa (POR, Liberty Seguros), 23 h 55’31’’ ; 2. Blanco (ESP, Duja Tavira), à 20’’ ; 3. Tondo (ESP, LA MSS), à 21’’. AUJOURD’HUI : repos. GP DE CAMAIORE (1.1[ITA], 9 août). – 1. Baliani (ITA, Panaria), les 193,7 km en 4 h 29’19’’ ; 2. Bosisio (ITA, Tenax) ; 3. Sioutsou (BLR, Barloworld) ; 4. Sella (ITA, Pan), t.m.t. ; 5. Brutt (RUS, Tinkoff), à 4’’ ; 6. Pozzato (ITA, Liquigas), à 34’’. JAMAÏQUE : SIMPSON ET FOSTER HORS SÉLECTION. – La sprinteuse Sherone Simpson, la hurdleuse Brigitte Foster et Michael Frater, médaillé d’argent sur 100 m aux Mondiaux d’Helsinki en 2005, tous trois membres du groupe d’Asafa Powell, ne figurent pas dans la sélection jamaïquaine pour Osaka. Ils étaient tous blessés pendant leur Championnat national en juin dernier. Depuis Simpson a disputé deux 100 m à la traîne. En 11’’75 à Monaco et en 11’’61 mardi soir à Stockholm. Foster et elle ne courront pas jusqu’aux Championnats du monde mais espèrent toujours être repêchées. La date limite est fixée à lundi prochain minuit. Frater, lui, n’a plus aucune chance car il avait, malgré sa blessure, participé aux Nationals et avait été sorti en demi-finales. MBACKE THIAM SERA À OSAKA. – L’athlète sénégalaise Amy Mbacké Thiam, qui risquait six mois de suspension ferme pour avoir déclaré forfait aux Jeux africains à Alger en juillet, a bénéficié d’un sursis de la part de la Fédération sénégalaise d’athlétisme (FSA). Ce sursis lève ainsi l’hypothèque qui pesait sur sa participation aux Mondiaux d’Osaka (25 août-2 septembre). Amy Thiam, trente et un ans, championne du monde du 400 m en 2001, était accusée par des dirigeants de la FSA de privilégier les meetings au détriment des Jeux Africains. Elle avait réfuté ces allégations, en expliquant qu’elle ne s’était pas rendue à Alger parce que son pays n’avait pas mis à sa disposition un billet à temps. Le responsable de la communication de la FSA, Baye Jacques Ndiaye, a justifié la décision par le fait qu’à presque « trente et un ans, Amy Mbacké Thiam était plus proche de la retraite que de son début de carrière ». L’athlète s’entraîne depuis trois saisons à Paris auprès d’Hervé Stéphan, également coach de Naman Keita. PAGE 11 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge JOSÉ BARROSO Après avoir déjà annoncé fin juillet (avant l’autosuspension de l’équipe) qu’ils ne souhaitaient pas accueillir Astana suite au contrôle positif de Vinokourov, les organisateurs du Tour d’Allemagne voulaient montrer leur détermination dans la lutte antidopage. Ils avaient ainsi annulé à la dernière minute la wild-card qu’ils avaient accordée à l’équipe Elk Haus, car la formation Continental Pro autrichienne n’avait pas retourné dans les temps son bulletin d’engagement, dans lequel tous ses coureurs engagés devaient signer la « lettre pour un nouveau cyclisme » de l’UCI. Mais coup de théâtre hier après-midi : un tribunal de Hambourg saisi par Elk Haus donnait raison à cette dernière. Les organisateurs allemands ont aussitôt fait appel, mais se sont résolus à laisser les coureurs d’Elk Haus prendre le départ ce matin. Lesquels pourraient être exclus en cours d’épreuve si l’appel leur est défavorable… PARIS-CORRÈZE CHAUMEIL – L’imbroglio Elk Haus Bleu Rouge savons pas encore de quelle façon », précise Frommert. Autre condition, plus discrètement admise hier : un nouveau dérapage pourrait cette fois être bien fatal au partenariat de Deutsche Telekom, qui s’est ménagé une porte de sortie. « Si on avait un nouveau gros coup dur, cela aurait effectivement des conséquences… incertaines, reconnaissait Stapleton, par ailleurs ravi de relever le défi qui se présente à lui. Or on ne peut jamais prévoir ce qui va arriver dans les mois à venir. Ça fait partie du risque, regardez Sinkewitz… » Un souci partagé par toute la famille du cyclisme aujourd’hui. Jaune Bleu Jaune Mais les révélations au printemps de l’ancien soigneur, Jeff D’Hondt, accusant l’ex-Telekom d’avoir institué un véritable dopage organisé dans les années 1990, la succession d’aveux de ses anciennes gloires (Riis, Zabel, Aldag…) et le contrôle positif de Sinkewitz avaient peu à peu changé la donne. « Se retirer du cyclisme au moment où il est engagé dans une lutte inflexible pour se débarrasser du dopage serait un mauvais signal, observait hier Christian Frommert, le grand communicant de T-Mobile. Et si on abandonnait maintenant, c’est comme si tous les efforts fournis depuis un an n’avaient servi à rien. » Nouvelle icône sportivo-éthique de la formation allemande depuis son succès d’étape sur le Tour, Linus Gerdemann se réjouissait : « Les sponsors voient que le dopage est aussi leur problème. Il est crucial que l’on reste tous ensemble pour mener ce combat et rendre sa crédibilité à notre sport. La décision de T-Mobile est une chance pour le sport, et le cyclisme allemand en particulier. » Alors T-Mobile continue. Mais sa décision n’a rien d’un blanc-seing, bien au contraire. Le sponsor a imposé plusieurs conditions en échange de poursuivre l’aventure. La plus spectaculaire consiste en la création d’un fonds antidopage financé en partie par les membres de l’équipe. « C’est une première dans l’histoire du sport. Chaque coureur et chaque dirigeant devra donner une part de son salaire, ce sera inscrit dans son contrat. L’objectif est de récolter 1 million d’euros qui serviront à la lutte contre le dopage, nous ne Noir Noir LE CYCLISME ALLEMAND est encore debout. Mal en point certes, lassé d’être bringuebalé dans tous les sens depuis le séisme Ullrich l’an dernier, mais debout. Le plus éminent de ses représentants, la toutepuissante T-Mobile, a relégué au second plan la présentation du Tour d’ Al lem agne, qui commenc e aujourd’hui, pour annoncer la grande nouvelle. Devant un parterre surpeuplé de journalistes, l’opérateur téléphonique a mis fin hier à l’épuisant suspense. Il a non seulement annoncé qu’il restait dans le cyclisme, mais a confirmé qu’il assurerait son engagement actuel jusqu’à fin 2010 et maintenu Bob Stapleton à la tête de l’équipe comme manageur général. Un soulagement de l’autre côté du Rhin car, quand TMobile tousse un peu, c’est tout le vélo d’ici qui retient sa respiration. Et même davantage car le retrait du géant allemand, vénérable institution du peloton où elle loge depuis 1991, dans l’écoulement d’un Tour de France pourri par les affaires, aurait pris des allures de signal fichtrement déprimant alors que plusieurs sponsors voient leur contrat arriver à terme d’ici fin 2008. « On aurait pu se retrouver avec rien et on a tout, se félicitait Rolf Aldag, le directeur de l’équipe. Pour moi c’était du 50-50, car ils auraient eu de bonnes raisons de partir. » La décision de T-Mobile est en fait le résultat d’intenses discussions au sein du groupe Deutsche Telekom, sa maison mère. « Après les affaires et le Tour de France, il n’a pas été facile de prendre une décision, admettait dans la matinée René Obermann, patron de Deutsche Telekom, lors de la présentation des résultats financiers de l’entreprise. Nous avons beaucoup discuté avec des responsables du pouvoir sportif et des télévisions. » Le premier sponsor sportif du pays (plusieurs dizaines de millions d’euros entre le vélo et le football, dont une douzaine pour le groupe cycliste) avait jeté un froid polaire, en plein Tour de France, en laissant planer un retrait pur et simple du cyclisme après le contrôle positif de Patrik Sinkewitz (*). C’est que, depuis le tremblement de terre de l’an dernier et le licenciement de son icône, Jan Ullrich, le géant allemand croyait avoir fait le plus dur. Elle avait procédé à un vaste coup de balai dans son staff (confié à Bob Stapleton, assisté de Rolf Aldag) et mis en place un système de contrôle antidopage renforcé : depuis le début d’année, elle versait ainsi SARREBRUCK. – À l’image de leur équipe, ils sont prêts à repartir, en dépit des secousses des derniers mois : Linus Gerdemann (à gauche) et Andreas Klier s’échauffaient dans la bonne humeur hier soir à leur hôtel avant de retrouver ce matin les routes du Tour d’Allemagne (Photo Tim De Waele/L’Équipe) 12 Bleu Rouge Noir Jaune TAEKWONDO ÉQUITATION QUALIFICATION OLYMPIQUE Rien d’une balade Visa pour Borot C’EST FINALEMENT Mickaël Borot qui ira à Manchester (28-30 septembre) disputer le Tournoi mondial de qualification olympique en + 80 kg. « Micka a mérité d’être retenu sur tout ce qu’il a montré durant la préparation », avoue le directeur des équipes de France, Mickaël Aloisio, qui n’explique pas seulement cette sélection par la nouvelle victoire de Borot sur Pascal Gentil en test-match, il y a quelques jours à Vittel. « Il remporte la mise alors que Pascal a été très bon également. Ils sont tous les deux à très haut niveau et c’est une belle satisfaction ! » Mamédy Doucara (– 80 kg), lui, est monté en puissance tout au long des stages et a fini par un festival en tests (cinq victoires sur cinq, dont une de trois points sur l’Espagnol Alonso). « Ce fut son meilleur match depuis très longtemps, avant ses opérations au genou », reprend Aloisio, déçu tout de même qu’Augustin Bata, blessé (rupture partielle du ligament postérieur), n’ait pu défendre ses chances. Chez les femmes, si la sélection de Gwladys Épangue (– 67 kg) ne faisait aucun doute, celle de la jeune (16 ans) Maëva Musso (– 57 kg) est beaucoup plus étonnante. « Elle nous surprend à chaque sortie alors que les trois filles en – 49 kg sont trop irrégulières. Maëva a des qualités et une possibilité de progression exceptionnelles », conclut Aloisio. – F. P. LA SÉLECTION. – HOMMES. – 80 kg : Doucara. + 80 kg : Borot. FEMMES. – 57 kg : Musso. – 67 kg : Épangue. BEACH-VOLLEY DUGRIP-GAGLIANO PASSENT UN TOUR. – Les paires françaises engagées dans l’étape norvégienne du World Tour à Kristiansand ont connu des fortunes diverses. Du côté masculin, Dugrip-Gagliano ont réalisé le meilleur parcours, sortant des qualifications pour passer le premier tour du tableau principal contre les Espagnols Herrera-Mela, 2-1 (21-17 ; 17-21 ; 15-10) avant de chuter contre les Allemands Brinck-Dieckmann, 1-2 (21-23 ; 21-17 ; 15-17). Andy et Kevin Ces sont tombés au premier tour du tableau principal contre les Chinois Xu-Wu, 1-2 (15-21 ; 21-16 ; 10-15). Deulofeu-Salvetti ne sont pas sortis des qualifs. Chez les filles, Faure-Sarpaux ont tenu leur rang devant les Grecques Koutroumanidou-Tsiartsiani, 2-0 (21-18 ; 21-18) avant d’exploser face aux stars brésiliennes Larissa-Juliana, 0-2 (8-21 ; 16-21). JUDO BOBOS BLEUS. – À un petit mois des Mondiaux à Rio (13-16 septembre), les filles de l’équipe de France achèvent aujourd’hui un stage intensif à Boulouris (Var) marqué par l’intervention de JeanPierre Gibert, spécialiste du travail au sol. « Les filles ont bien accroché. On a fait une petite compétition au cours de laquelle Lucie (Décosse, championne du monde des – 63 kg) a fait deux clés de bras en quatre combats », se félicite Christophe Brunet, l’entraîneur national. Seuls bémols, un léger problème à une côte pour Frédérique Jossinet et une déchirure à une cuisse pour Stéphanie Possamaï. Ça ne devrait pas les priverdu stage d’oxygénation à Lacanau, de mardi à vendredi prochains. LUTTE CONCURRENCE À 74 KG. – Aujourd’hui seulement Ghani Yalouz, directeur technique national,annoncerales sélectionnésfrançais en gréco-romainepourles Mondiaux, du 18 au 23 septembre à Bakou (Azerbaïdjan). « Je dois d’abord les proposer aux élus de la Fédération, avant de les communiquer à la presse, remarque-t-il. Tout ce que je peux dire, c’est qu’il y aura cinq Français, sur sept catégories. À 74 kilos, il y aura deux noms, Alan Hassliet Christophe Guenot, puisque l’entraîneur Patrice Mourier ne choisira l’un ou l’autre qu’à l’issue du Tournoi de Pologne, les 17 et 18 août. En lutte libre, il y aura aussi cinq Français, dont les noms seront communiqués lundi puisqu’ils ont d’abord une compétition ce week-end à Varsovie. » SAUT D’OBSTACLES – SUPER-LIGUE (Coupe des Nations) CHAMPIONNAT DE FRANCE (finale) Menacée de relégation, la France doit assurer un gros résultat aujourd’hui sur l’étape irlandaise de Super-Ligue. « ON A CHAUD aux fesses, mais il faut rester calmes et sereins. » La remarque de l’entraîneur national Gilles Bertran de Balanda au soir de la dernière étape de Super-Ligue, il y a deux semaines, à Hickstead (Angleterre), est explicite. La satisfaction d’une quatrième place dans la Coupe des Nations, avec une équipe peu expérimentée où deux couples faisaient leurs débuts à ce niveau (Aymeric de Ponnat sur Jubilée d’Ouilly et Jérôme Debas-Montagner sur Idem de B’Neville HN), avait alors été éclipsée par la victoire des États-Unis. Un résultat qui faisait reculer la France d’un rang au classement général. Désormais septième, av ec seul ement 3,25 poi nts d’avance sur la Suède, la France est en danger (le huitième est relégué en Division 2). Aujourd’hui, à Dublin, les quatre pilotes présents en Grande-Bretagne, les deux « néophytes » ainsi que Christian Hermon et Stephan Lafouge, ont été reconduits. « J’ai beaucoup de confiance en eux, explique Balanda. C’est une équipe jeune et pleine de courage. J’espère les voir concrétiser à Dublin les bonnes performances d’Hickstead. » Avant la décisive finale à Barcelone (13 septembre), où les points compteront double, il s’agira donc au pis de maintenir l’écart, au mieux de conforter la maigre avance sur la lanterne rouge. Même si la concurrence sera un cran au-dessus de celle de la dernière étape britannique av ec , par exemple, des bonnes équipes de Suisse (Fuchs, Guerdat, Muff), de Belgique (Demeersman, Van Dijck), de Grande-Bretagne (Skelton, Funnell, Smith) et des États-Unis (Madden, Kraut, McRea), les Tricolores ne font pas de complexes. Auteurs d’un triplé sur le Grand Prix d’Hickstead avec le succès de Ponnat devant Debas-Montagner et Hermon, les Bleus, restés outre-Manche durant ces deux semaines, ont emmagasiné pas mal de confiance. « Le groupe est soudé et a envie d’aller chercher Après leur triplé de Hickstead, les Bleus, à l’image de Christian Hermon (ici avec « Ephèbe for Ever »), ont emmagasiné beaucoup de confiance. (Photo Pierre Lablatinière) un bon résultat, confirme Laurent Élias, l’entraîneur national adjoint, présent sur place. Les chevaux sont en forme et ont bien sauté sur l’épreuve de mercredi. » « Il y a certes un peu plus de concurrence, mais il ne faut pas s’en soucier, estime Hermon, meilleur Français en Angleterre avec seulement un peu de temps dépassé sur les deux manches de la Coupe des Nations. Ça ne sert à rien de se comparer aux autres. Pensons d’abord à notre concours. On doit se concentrer pour aligner les sans-faute, et le résultat viendra de lui-même. Personnellement, je vais essayer de rééditer mes parcours d’Hickstead. Mon cheval va bien. Après quelques problèmes de santé, il saute à nouveau comme en début d’année et est revenu à son niveau. » Il y en aura bien besoin aujourd’hui. Quelques jours avant le début des Championnats d’Europe, à Mannheim, où la France, avec Olivier Guillon, Michel Hécart, Florian Angot et Kevin Staut, jouera de mercredi à vendredi son avenir olympique, un bon résultat cet après-midi ne ferait pas de mal au moral des troupes. PASCAL GRÉGOIRE-BOUTREAU AUJOURD’HUI. – CSIO***** de Dublin, Coupe des Nations (1re manche à 15 heures, heure française). FRANÇAIS ENGAGÉS : Lafouge (Gabelou des Ores), Ponnat (Jubilée d’Ouilly), Debas-Montagner (Idem de B’Neville HN), Hermon (Ephèbe for Ever). Super-Ligue 2007 (après 6 épreuves) : 1. Allemagne, 37,75 pts ; 2. Grande-Bretagne, 28,50 ; 3. Suisse, 27,75 ; 4. Belgique, 24,25 ; 5. Pays-Bas, 22 ; 6. États-Unis, 19,5 ; 7. France, 19,25 ; 8. Suède, 16. SUR LE PAPIER, il n’y a pas photo. Entre les Huskies de Rouen, premiers de la saison régulière, vainqueurs du Challenge de France, finalistes de la Coupe d’Europe des clubs champions, trois fois titrés depuis 2003, et les Templiers de Sénart, qui disputent leur première finale après seulement quatre saisons en élite, les plateaux de la balance semblent bien déséquilibrés. La finale du Championnat de France, qui se dispute ce week-end à Chartres sur un terrain flambant neuf, est pourtant beaucoup plus ouverte qu’il n’y paraît. Pour célébrer son vingtième anniversaire, le club de Sénart a effectivement bâtit une grosse équipe avec, dès le début de la saison, l’objectif affiché par l’entraîneur Didier Seminet de « battre Rouen ». Pour cela, Sénart a accueilli à l’intersaison l’Australien au passeport anglais Ian Young, meilleur frappeur de l’Euro 2005, Samuel Meurant, le meilleur lanceur français de ces dernières saisons – déjà six fois champion de France –, et son frère David Meurant, qui reste un des meilleurs joueurs français même s’il sort d’une année sabbatique. « Ce n’est pas une surprise pour nous d’être en finale, on a bâti l’équipe pour ça, explique donc Didier Seminet, dont la formation a sorti Savigny en demifinales. Nous avons des joueurs d’expérience qui ont l’habitude du haut niveau. Ils encadrent les jeunes, qui, du coup, sont plus libérés. » Avec l’éventualité de cinq matches à disputer entre cet après-midi et dimanche, le rôle des lanceurs sera primordial et la première confrontation avec les meilleurs de chaque équipe, Samuel Meurant pour Sénart et Keino Perez pour Rouen, donnera le ton de la finale. Habitués des rencontres de ce niveau, les Rouennais n’abordent pas cette finale dans les meilleures conditions, avec les blessures d’un de leur lanceur, Philippe Lecourieux, et de leur infielder canadien Dany Scalabrini, mêmes si les deux devraient jouer. « Ces blessures ne devraient pas changer grandchose, balaie Sébastien Bougie, l’entraîneur des Huskies. Les deux équipes se connaissent très bien et cela va se jouer beaucoup sur la fatigue. Il faudra tenir la distance. » – M. Ba. SQUASH MONDIAUX JUNIORS : DUR, DUR POUR LES BLEUETTES. – Assurées depuis la veille d’une place en quart de finale du tournoi par équipes des Championnats du monde juniors filles, les Bleuettes se sont inclinées, hier à Hongkong, face à la Nouvelle-Zélande (0-3). Pour la première fois dans le top 8 de la compétition, Camille Serme, Gaby Delavison et Faustine Gilles auront mission quasi impossible, aujourd’hui en quarts face à l’Égypte, tête de série no 1 et qui pourra compter sur Raneem el-Weleily, la championne individuelle. AVIRON CHAMPIONNATS DU MONDE JUNIORS À PÉKIN. – La chaleur écrasante n’a pas empêché deux bateaux français de bien négocier leurs repêchages pour les demi-finales. Le quatre de couple hommes, après être resté au contact des Australiens et des Autrichiens jusqu’à la mi-parcours, s’est finalement imposé avec près de cinq secondes d’avance. Le deux de couple, deuxième des repêchages, est aussi qualifié pour les demi-finales, aujourd’hui. À suivre également le quatre sans barreur qui s’était qualifié mercredi. Les filles ont eu moins de chance. À la suite d’une erreur technique dans les 50 derniers mètres, le quatre de pointe sans barreuse a loupé la qualification pour cinq centièmes. NATATION TOUS SPORTS UNIVERSIADES : PREMIERS CHRONOS. – Lors de la première journée des Universiades, la nageuse Flavia Rigamonti, récente vice-championne du monde à Melbourne, s’est imposée en solitaire sur 800 m et en améliorant son record sur la distance de trois dixièmes pour le porter à 8’25’’59. Un chrono qui aurait offert à la Suisse la médaille de bronze de l’épreuve en Australie. Dans la même course à Bangkok, l’Italienne Federica Pellegrini a abaissé son meilleur temps de quinze secondes, affichant ainsi des progrès significatifs en matière d’endurance. Côté Français, cette première journée leur a plutôt été favorable : ils ont remporté tous leurs matches aussi bien en tennis qu’en badminton et football. DERNIER TEST AVANT LES MONDIAUX.– Le collectif France masculin se retrouve aujourd’hui à l’INSEP à Paris (15 h 30) pour un ultime test de sélection en vue des Championnats du monde, à Stuttgart en septembre (du 1er au 9), qualificatifs pour les JO 2008. Hormis Dimitri Karbanenko, déjà sélectionné pour l’Allemagne et exempté aujourd’hui donc, onze gymnastes s’emploieront à décrocher l’une des sept places en jeu à l’issue de ce test. « En plus de Dimitri, nous emmènerons sept athlètes au stage à Saint-Étienne (du 16 au 25 août) en compagnie des Chinois. Et nous attendrons la dernière minute, histoire de garder tout le monde sous pression, avant de désigner les six titulaires et le remplaçant », explique Jean-Jacques Eeckhoutte, responsable du secteur masculin. Blessé au genou droit le 19 mai, Raphaël Wignanitz n’a pas pu participer aux précédents tests et jouera son va-tout aujourd’hui. Étant donné la densité chez les Bleus, se faire une place dans l’équipe ne sera pas choses aisée. LES ENGAGÉS : Bény, Caranobe, Cucherat, Da Silva, Marée, Mounard, Rodrigues, Sabot, Wignanitz, Willig, Rayepin. AUTOMOBILE SOLITAIRE DU « FIGARO » : LE GRAND ÉCART DE LEBAS. – Quarantequatrièmede la première étape à Crosshaven à la suite d’une mauvaise option dans la traversée de la Manche, Christophe Lebas (Lola-la-Piscine-Assemblée) a pris une belle revanche à Brest en terminant quatrième à 3’59’ du vainqueur Michel Desjoyeaux (Foncia). « C’était une jolie manche, ça aurait pu le faire, déclare le skipper, désormais 18e au classement général. C’est beaucoup mieux ! Je suis cuit, je n’ai pas assez dormi, j’ai mal partout, cette étape a été dure jusqu’au bout. C’était une bataille de chiffonniers ! » RÉCLAMATIONS : LE JURY A TRANCHÉ. – Le jury de la course, présidé par Bertrand Mothes Masse, a jugé, hier à Brest, les quinze réclamations enregistrées à l’issue des deux premières étapes. Quatre marins ont été sanctionnés pour des problèmes de plomb (scellés rompus) et se sont vu infliger des pénalités en temps, de 5 minutes pour Patrice Bougard, Jean-Pierre Nicol et Marc Thiercelin, à 20 minutes pour Didier Bouillard. L’Italien Pietro d’Ali, quant à lui, s’est vu infliger 5 minutes pour non-respect d’une marquede parcours.Jimmy Le Baut, enfin, prend 4 minutes pour non-conformité lors du contrôle du niveau de gasoil. RALLYE-RAID « Prêt pour gagner en 2009 » Crédit photo : Denis Paumier/myPIX.com - DOMINIQUE SERIEYS, directeur du team Mitsubishi Motorsport, espère faire triompher sur le Dakar son moteur Diesel d’ici à deux ans. « COMMENT SE SONT déroulées vos trois semaines d’essais au Maroc ? – Nous avons changé nos habitudes et de site d’essais car, depuis quatre ans, nous évoluions dans la même région que les pilotes finissaient par connaître par cœur. Or, le rallye-raid, c’est avant tout de l’improvisation. Certains équipages sont restés de sept à dix jours et, sur la globalité, la voiture a accompli 7 500 km, presque deux fois la distance du Dakar 2007 sans aucun souci confirmant notre degré de fiabilité, le diesel en a effectué 2 000. Nous avons surtout essayé de mettre en place les modifications liées à la nouvelle réglementation. Et surtout, la bride plus petite (1 mm) qui occasionne une perte de puissance de 15 chevaux. Mais, nous avons pu l’évaluer sur le terrain, le diesel est plus performant que l’essence. – Où en êtes-vous techniquement sur l’adaptation de la nouvelle réglementation imposée pour le Dakar et la Coupe du monde ? – Pour la boîte de vitesses à cinq rapports, ce n’est pas évident. ASO et la Fédération internationale l’imposent à six mois du Dakar, pour les voitures d’usine. Cela occasionne un surcoût de 250 000 et nous sommes dans l’obligation de dépenser davantage pour son développement. Et tout ça, pour des raisons plus politiques que sportives. Je comprends le souhait de l’organisateur de voir d’autres couleurs sur la plus haute marche du podium à Dakar. Mais il y a un déséquilibre entre les voitures à essence qui vont mourir et celles en diesel. – Où en êtes-vous sur le développement de votre voiture diesel ? – Je ne peux dévoiler ni l’architecture ni la cylindrée de notre moteur Diesel, car nous travaillons sur deux types. En performance elle donne satisfaction mais nous devons la faire évoluer. Un diesel aujourd’hui, avec la diminution de la bride, fait perdre en régime mais pas en puissance. J’ignore si les instances fédérales vont réagir après l’analyse des boîtes noires récupérées au Trans- ibérico. Car, elles démontrent qu’en termes d’accélération c’est bien plus performant, les rapports s’enchaînent très rapidement en rai- son du couple et la vitesse de pointe est très vite atteinte. – Les objectifs de victoire avec la voiture diesel courent sur du long ou du court terme ? – Pour nous, le challenge est clair. Nous serons au Dakar 2008 avec une ou deux voitures diesel (décision après Dubaï) avec l’objectif de terminer dans le top cinq ou dix ! Ensuite, il faudra être prêt pour gagner le Dakar 2009. – Verra-t-on le Mitsubishi diesel avant le Dakar ? – Selon le choix du moteur que déterminera le Japon, la première sortie pourrait être au Rallye d’Argentine (28 août), à défaut à Dubaï (29 octobre). MARIE-FRANCE ESTENAVE FORMULE 1 Hamilton veut calmer le jeu APRÈS LA TENSION née des qualifications en Hongrie, Lewis Hamilton et Fernando Alonso ne semblaient pas près de se reparler. Il se pourrait pourtant que les deux coéquipiers de McLaren aillent passer leurs vacances ensemble. C’est en tout cas ce qu’affirmait hier le leader du Championnat dans un communiqué publié par son écurie. « Nous ne sommes pas en guerre, dit-il. Nous sommes deux pilotes ambitieux qui souhaitons gagner. Et bien que nous ne nous soyons pas parlé dimanche, nous continuerons d’avoir des relations professionnelles. Nous avons d’ailleurs prévu de nous voir durant cette trêve estivale. » De manière étrange, le pilote anglais a également souhaité revenir sur les propos que la presse britannique lui a fait tenir samedi et nier la présence de vilains mots dans sa bouche lors de ses conversations radio avec Ron Dennis, le patron de McLaren, lors des qualifications. L’écurie, « qui n’a pas l’habitude de commenter les spéculations », a donc rédigé ce communiqué « à la demande de Lewis ». Une phrase répétée par deux fois en quelques lignes… Pas de jurons donc pour celui qui se veut le gendre parfait et le fils idéal. Un gros mot à l’encontre de son père spirituel serait en effet déplacé. – F. F. BOURDAIS SAURA AUJOURD’HUI. – C’est aujourd’hui que Sébastien Bourdais connaîtra la décision de Toro Rosso. L’écurie italienne fera en effet savoir si le Français sera le baquet de l’une de ses F 1 en 2008. VENDREDI 10 AOÛT 2007 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge GYMNASTIQUE BATEAUX Bleu L SUP E R LE A GU E (23 e jou rnée). – A U J O U R D ’ H UI : L e e d s - S a l f o r d (1 6 h e u r es ) ; W i g a n - H u d d er s f i el d (21 heures). DEMAIN : Catalans-Saint Helens (21 heures). DIMANCHE : Hull FC-Warrington (16 h 15) ; Wakefield-Harlequins RL (20 heures) ; Hull KR-Bradford (16 heures). Classement : 1. Saint Helens, 32 pts ; 2. Leeds, 30 ; 3. Bradford, 28 ; 4. Warrington, 22 ; 5. Hull, 22 ; 6. Huddersfield, 21 ; 7. Wakefield, 21 ; 8. Harlequins, 20 ; 9. Wigan, 18 ; 10. Hull KR, 16 ; 11. Catalans, 15 ; 12. Salford, 13. AUJOURD’HUI. – Groupe ATCO : Shabana-Gaultier ; Willstrop-Matthew. Groupe Manchester : Lincou-Darwish ; R. Ashour-Palmer. Jaune Rouge Jaune RUGBY À XIII e 9 juin dernier, au Parc Astérix, les bénévoles, les partenaires et les équipes techniques du 19ème Open du Cœur étaient animés par une seule et même volonté, celle de donner du bonheur aux centaines d’enfants défavorisés, venus à cette occasion, en leur offrant une journée mémorable et un concert exceptionnel. Pour cela, pendant que les jeunes gaulois profitaient pleinement des attractions, les techniciens du Parc et ceux du Groupe Utram réglaient les lumières (180 000 watts) et le son (60 000 watts) et géraient en coordination avec l'équipe de Fun Radio le bon déroulement des balances des nombreux artistes qui allaient se produire gracieusement le soir pour les enfants. C'est ainsi, que dès la fermeture du Parc, les jeunes ados purent s'installer devant la superbe scène du spectacle “Main basse sur la Joconde” pour devenir les invités d'honneur d'un concert privé exceptionnel avec :VITAA, SHY’M, MAGIC SYSTEM, LORD KOSSITY, LESLIE, AMINE, WILLY DENZEY, SINGUILA, MEDHY CUSTOS, KAYLIAH, TYRON, la troupe des danseurs de Walid TEBARKI “cœur Azimut” et le chœur gospel de la Fondation d’Auteuil. Merci à tous les partenaires, artistes, maisons de disques et bénévoles pour leur mobilisaton et souhaitons que ce 19ème Open du Cœur ait redonné à tous ces enfants la volonté d'avancer vers un avenir meilleur. SUPER SERIES (Manchester, 9-12 août). – 1re journée. Groupe ATCO : Gaultier (no 4 mondial) - Willstrop (ANG, no 7), 1-3 (6-11, 11-8,6-11,4-11) ; Shabana (EGY, no 1) Matthew (ANG, no 8), 3-2 (8-11, 4-11, 11-7,11-7,11-6). Groupe Manchester : R. Ashour (EGY, no 2) - Darwish (EGY, no 12), 3-1 (11-4,14-12,7-11,11-4) ; Lincou (no 5) Palmer (AUS, no 3), n.p. Noir Bleu Noir LAPRESSE ATTAQUE L’AVOCAT DE MANAUDOU. – Toujours muet sur le sujet, Marco Durante a répondu hier par un communiqué aux derniers développements du feuilleton Manaudou. Au sujet de la curieuse prolongation signée par la nageuse avec Arena le 27 juillet (L’Équipe d’hier), le président du club turinois LaPresse s’interroge : « Qui a peur de perdre le contrôle d’une championne dont les profits se chiffrent en millions d’euros ? » Le document cite ensuite « certains managers qui perçoivent 20 % à 25 % » de commission sur les contrats signés par leurs clients. Toujours selon le communiqué, certaines personnes n’ont pas supporté d’être mises « hors jeu ». S’il n’est pas cité directement, l’avocat de Laure Manaudou, Didier Poulmaire, semble être assez clairement la cible de Durante, qui assure n’avoir aucun intérêt économique lié au contrat Arena. 19ème Open du Cœur : un élan de solidarité et de générosité PAGE 12 Le rêve de Sénart PROGRAMME DE LA FINALE. – 1er match : aujourd’hui à 15 heures. 2e match : demain à 13 h30. 3e match : demain à 17 heures. 4e match (éventuel) : dimanche à 11 heures. 5e match (éventuel) : dimanche, à la suite. Tous les matches sont à suivre en direct sur www.stadeo.tv. LES DIX DERNIERS VAINQUEURS. – 2006 : Rouen. 2005 : Rouen. 2004 : Savigny. 2003 : Rouen. 2002 : Savigny. 2001 : Savigny. 2000 : PUC. 1999 : Savigny. 1998 : Savigny. 1997 : Saint-Lô. > > > > > > > > > > > > > > > > > > c o m m u n i q u é > > > > > > > > > > > > > > > > > Pour mieux connaître et aider les associations sur internet : www.fondation-auteuil.org www.apei75.org www.lesvillagesdenfants.com www.oeuvredespupilles.com www.orphelinatdelaratp.org www.secourspopulaire.fr BASEBALL 13 Bleu Rouge Noir Jaune LA PAGE GUIDE SURF. – Lacanau Pro. Jusqu’au 19 août. Coup d’envoi de la grand-messe « surfique » hexagonale. Avant les stars mondiales qui s’affronteront dans le courant de la semaine, l’Oakley Pro Junior nous fera découvrir la relève ce weekend. En marge des compétitions débutant à 9 heures, des initiations sont gracieusement prodiguées samedi, de 11 à 14 heures. Les vagues baissant d’intensité l’après-midi, place à la fête avec des orchestres de batucadas brési l ienn es , d es a n im a t ion s podiums, un apéro et des concerts gratuits chaque jour. Du ska reggae ce soir avec Maxim’s, du reggae tout court demain avec Danakil et du pop rock dimanche avec Nelly Olson. Pendant tout ce Lacanau Pro, des soirées surf auront lieu jusqu’au petit TRIATHLON. – Grand Prix d’Embrun. Dimanche à 8 h 30. Jérémy Florès (Photo Nicolas Luttiau) matin. Après le feu d’artifice du 15 août, on parle même d’un surf-show nocturne, réalisé par les meilleurs acteurs de la compétition. À vous de surfer sur www.lacanau-pro.com pour les détails. ARNAUD FORMAL En prélude à l’Embrunman du 15 août, réputé comme le triathlon longue distance le plus dur du monde en raison de l’altitude et du dénivelé, cette 4e étape du Championnat de France des clubs de D 1 est l’occasion de passer un séjour montagnard des plus agréables. Après les marchés et vide-greniers de la place Barthelon, à Embrun, allez flâner sur les rives du lac de Serre-Ponçon où ont lieu les épreuves de natation (navette gratuite depuis le centre ville). Si vous pouvez rester jusqu’à mercredi, repérez le tracé cycliste de l’Embrunman qui franchit le col de l’Isoard (2 361 m) et allez saluer « la Bête », surnom donné par les concurrents à la côte de Chalvet au menu des 45 km de course à pied. Plus d’infos sur www.embrunman.com et www.fftri.com. – A. F. (Photo Le Dauphiné libéré /PQR) VOILE. – Départ de la 3e étape de la Solitaire du « Figaro » : Brest - La Corogne. Samedi à 11 heures. À ne pas rater ! D’abord parce qu’un rendezvous avec l’histoire exige la ponctualité. En effet, ces 762 milles pour rejoindre l’Espagne constituent la plus longue étape depuis l’existence de la course. Et puis pour l’ambiance et le cadre. À vérifier dès aujourd’hui dans le village-animation de l’organisation, installé au port du Moulin-Blanc, lors de la remise des prix de la deuxième étape Crosshaven-Brest (midi) ou au cours du briefing départ (18 heures). Pour bien assister à celui-ci, vous pouvez rester à Brest, posté le long du plongeant cours d’Ajot, ou choisir la pointe de Kernisy sur la presqu’île de Plougastel. Autres options de charme, une fois la flottille de Beneteau 2 lancée : le phare du Petit-Minou au Goulet ou, en face, la jolie plage de SainteAnne-du-Porzic. De ce point de vue, les bateaux devraient être visibles pendant longtemps. Sur www.lasolitaire.com toutes les infos. – A. F. (Photo Ouest France / PQR) Planète Sport SUR L’ÉQUIPE TV Journal tous les quarts d’heure. AUJOURD’HUI : à 6 heures, édition du matin ; à 10 heures, édition de la journée ; à 19 heures, édition du soir ; à 22 h 30, édition de la nuit. À 20 heures, Match après Match propose un entretien avec l’attaquant monégasque Frédéric Piquionne. SAMEDI : édition week-end toute la journée, avec un retour sur le match amical de rugby Angleterre-France. À 23 h 30, retour sur la 2e journée de L 1 dans la Page Foot. DIMANCHE : édition week-end toute la journée, avec un retour sur la 1re journée des Championnats d’Allemagne et d’Angleterre de football. SUR www.lequipe.fr Tous les résultats et évolutions de scores en direct. AUJOURD’HUI. – Football : L 2 : multiplex ; Championnat d’Allemagne : Stuttgart - Schalke 04. SAMEDI. – Football : Champ. d’Angleterre : Sunderland-Tottenham, Aston Villa - Liverpool et multiplex ; Champ. d’Allemagne : multiplex ; L 1 : Toulouse-Lyon et multiplex ; Rugby (amical) : Écosse-Irlande et Angleterre-France. DIMANCHE. – Football : Champ. d’Angleterre : Arsenal-Fulham, Chelsea-Birmingham et MU-Reading ; Champ. d’Allemagne : multiplex ; L 1 : Metz-Lille et Lens-PSG. DANS L’ÉQUIPE MAGAZINE Dans votre magazine du samedi : – en couverture : Loïc Leferme ; retour sur l’accident qui a coûté la vie à l’apnéiste français le 11 avril dernier ; – reportage à Londres sur l’intersaison agitée d’Arsenal, avec le départ de Thierry Henry, les rumeurs de rachat… – quatrième volet du feuilleton sur l’évolution du rugby depuis la première Coupe du monde en 1987 : la médiatisation, avec Patrice Lagisquet et Christophe Dominici. BASKET Tournoi de Strasbourg 12-8 11-8 Nancy-Caen cy e 11-8 Sochaux-Le h L Mans an 8 tballl ntes-Clermont - m 12-8 Cy me Cyclisme Montluel M e Dép Départ é ddu Tour u de l’A ’Ain A 11-8 Saint nt Étienneen VValenciennes c e 11-8 TToulouse-Lyon u e n 11-8 Nice-Strasbourg e as r 11-8 Athlé létisme é Meeting t dee Castres re Jusqu q ’au 15-8 Hanovre o (ALL) A Cyclisme is Tourr d’A ’Allemagne m e 12-8 Londres n (A (ANG) Football o Chelsea-Birmingham e B g Premier em LLeaguee (Photo Pascal Rondeau) enham ha (ANG) N y terre-France, e nc Amical m Jusqu'au q 12-8 11-8 11-8 Munich n (ALL) A Football t Bayern ye Munich u - Rostock o Bundesliga nd a Athllétisme At é sm Meetingg de M Laa Chaux-de-Fonds u -F (SUI) Jusqu q ’au 12-8 Jusqu q ’au 12-8 Montrtréal é (CAN) éa (C Tennis n Masters t Series e Réalisé par BERNARD DOLET et JOCELYN LERMUSIEAUX RRonny Turiaff Photo Pierre Ph i Lablatini a ère LE DOC France 5, dimanche, 16 h 30. En 2006, un classement fondé sur nombre d’épreuves internationales dans cinquante disciplines donnait la France cinquième nation sportive derrière les États-Unis, la Russie, la Chine et l’Allemagne. Le général de Gaulle serait heureux s’il était aujourd’hui président de la République, lui qui affirmait que « les « La France, nation sportive » sportifs rendent autant de services à la France que les hauts fonctionnaires ». Le documentaire proposé par Marc Walter commence d’ailleurs sur une image de Charles de Gaulle ouvrant les JO d’hiver de Grenoble 1968, car c’est dans les années 1960 que la France a mis en marche un système ayant contribué à la mener là où elle se place aujourd’hui sur l’échiquier du sport mondial. Pour le reste, Walter a du mal, en cinquante-deux minutes, à démontrer comment la France en est arrivée là, une succession d’images d’archives bombardées Frédéric FAUTHOUX (*) LES PRONOSTICS DE.... (Photo Pierre Lahalle) Duisburg u g (ALL)) Cano a ë-kayak ka Championnats h on du mond o de enn ligne Et aussi à l’écran… Tu (USA) Tulsa U G Golf U USPGA (Photo Bernard Papon) Je compte sur la fierté tricolore et le public strasbourgeois pour voir les Français battre les champions d’Europe et vice-champions du monde de basket samedi… Avec du recul, je ne garde pas un mauvais souvenir de l’Euro 2005 où nous avions perdu en demies contre ces Grecs (67-66). La fin de ce match fut certes horrible, mais nous avions réalisé un beau tournoi… À l’Euro 2007, la France peut aller en demi-finales : l’équipe a été intelligemment construite. En tant que Landais, je suis fou de rugby, sport dans lequel j’ai beaucoup d’amis. Pour samedi, les Anglais semblent au top physiquement. L’important pour les Bleus, c’est de monter doucement en puissance jusqu’à la Coupe du monde et là, attention ! En tant que basketteur, VENDREDI 10 AOÛT 2007 ne suffisant pas. Restent quelques phrases de témoins de la vie sportive. Comme celle de Bernard Lapasset, président de la FFR, soulignant que, malgré tout, « la France n’a pas cette culture du stade qu’ont les Anglais ». Ou ces mots de Michel Dalloni, directeur de la rédaction de L’Équipe, qui différencie le sport-plaisir du sport professionnel, resté « un monde secret ». (néo-retraité de Pau-Orthez, ancien Bleu, aujourd’hui basketteur à Serreslous-Horsarrieu, club landais de NM 3) ça me fait mal d’entendre parler de « Coupe du monde de rugby ». C’est la Coupe du monde de six pays en fait. Et que dire de la Coupe d’Europe des clubs ? Si la France gagne la Coupe du monde, ce que je souhaite de tout cœur, il faudra relativiser. En basket, oui, une Euroligue, un Championnat d’Europe, un Championnat du monde, ça fait beaucoup de beau monde au départ, mais en rugby... Bordeaux, c’est « mon » club en foot. Je vois bien les Girondins gagner sur un petit contre à Auxerre, qui ne semble pas au mieux. Si les Bourguignons faisaient une mauvaise saison, je ne pense pas que ça chagrinerait beaucoup Guy Roux. S’il tenait vraiment à l’AJA à 1 000 %, il ne serait jamais parti à Lens ou ailleurs. Frédéric FAUTHOUX France-Grèce (basket) : 66-62. Angleterre-France (rugby) : 22-18. Auxerre-Bordeaux (football) : 0-1. Matthieu BARBEROUSSE (L’Équipe) France-Grèce : 66-70. Angleterre-France : 21-18. Auxerre-Bordeaux : 0-2. BOXE. – Combat super-mimoyens : Chebah - Dos Santos (BRE) à P o r t o ( E u r o s p o r t , d im a n c h e , 21 heures). CANOË-KAYAK. – Championnats du monde course en ligne en Allemagne (Eurosport, aujourd’hui ; 14 h 15 ; samedi, en différé à 16 h 15 ; dimanche, 9 heures et 16 h 15). CYCLISME. – Tour d’Allemagne (Sport +, aujourd’hui, 13 heures ; samedi, en différé à 15 heures ; dimanche, 14 h 30). GOLF. – USPGA : 2e tour (Canal + Sport, ce soir, 22 h 25) ; 3e tour (Canal + Sport, samedi, 20 h 45) ; 4e tour (Canal + Sport, dimanche, 20 h 45 et Canal +, 23 heures). RUGBY. – Amical : Écosse-Irlande (Sport +, samedi, 15 h 30). SPORTS MÉCANIQUES. – Auto : ChampCar à Elkhart Lake (Eurosport 2, dimanche, 21 heures). TENNIS. – Masters Series de Montréal : quarts (Sport +, aujourd’hui, 17 heures, et samedi, en différé à 10 heures) ; demies (Sport +, samedi, 19 heures et dimanche, en différé à 10 heures) ; finale (Sport +, dimanche, 20 heures). Tournoi WTA de Los Angeles : demies (Eurosport, samedi, 22 h 30) ; finale (Eurosport, dimanche, 23 heures). VOLLEY-BALL. – World Grand Prix : Japon-Taïwan (Eurosport 2, aujourd’hui, 11 heures) ; États-Unis Russie (Eurosport 2, samedi, 9 h 30) ; Japon - Pays-Bas (Eurosport 2, samedi, 11 h 30) ; Russie-Cuba (Eurosport, dimanche, 10 heures). François BERLÉAND (comédien) France-Grèce : 68-66. Angleterre-France : 14-20. Auxerre-Bordeaux : 0-1. ET VOUS ? France-Grèce : Angleterre-France : Auxerre-Bordeaux : (*) Prononcer Fautousss et non Fautou. PAGE 13 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge 11-8 Marseille-Rennes s R e Bleu POURQUOI ? Auxerre-Bordeaux u e d Jaune Rouge Jaune Ce soir, en ouverture de la Bundesliga, Stuttgart, champion en titre, reçoit son dauphin de la saison passée, Schalke 04 (Canal + Sport, 20 h 30). C’est seulement depuis 1924 que le club de la Ruhr s’appelle FC Schalke 04. Son suffixe chiffré se veut une réminiscence de 1904, année de création par l’un des lycéens de Gelsenkirchen du SC Westfalia Schalke. Faute de structures, cet embryon de club ne fut pas reconnu par les instances. Pour participer au Championnat régional, il fusionna en 1912 avec le Schalker Turnverein 1877, club local de gym affilié, lui, à une fédération. En 1924, enfin dotée d’un stade, la branche footballistique se coupa du tronc commun et adopta le nom de FC Schalke 04 en hommage à ses racines. Un souvenir cultivé par ses supporters : le 5 novembre dernier, à la suite des mauvais résultats du club, ils voulurent manifester par 19’04’’ de silence face au Bayern. Mais la grève des encouragements fut levée au bout de 12’09’’ (faisant incongrûment remonter la création du club au début du règne de l’empereur romain germanique Otton IV). La faute à un but précoce de Lövenkrands. 11-8 Lorient-Monaco i M c Canal + Sport. – Samedi : Sunderland-Tottenham, 13 h 45 ; BoltonNewcastle, 16 heures ; Aston Villa - Liverpool, 18 h 15 ; dimanche : Arsenal-Fulham, 13 heures ; Chelsea-Birmingham, en différé à 14 h 50 ; Sport +. – Dimanche : MU-Reading, 17 heures. Schalke 04 10,, 11 et 12-8 Metz-Lille Metz e l FOOTBALL Championnat d’Angleterre Après trois ans sur TPS, la Premier League revient en force sur les antennes de Canal +, Stéphane Guy devenant commentateur no 1, tandis que les voix de TPS (Goron, Nowak) sont conservées. « L’idée est d’exposer le foot anglais sur Canal + Sport, détaille Cyril Linette, patron du foot sur Canal. En moyenne, cinq matches seront diffusés sur Canal + Sport ; le match du dimanche à 17 heures, en concurrence avec celui de 18 heures en L 1, sera régulièrement sur Sport +. Mais on ne s’interdira pas de programmer les affiches entre les quatre gros (MU, Chelsea, Arsenal et Liverpool) sur Canal +. » Ainsi, le 19 août, la chaîne cryptée transmettra Liverpool-Chel- Cristiano Ronaldo sea à 17 heures, la LFP ayant accepté de décaler à 19 heures Nice-Rennes pour éviter une confrontation directe entre Canal + et Canal + Sport. Consultant sur TPS, Emmanuel Petit fait les frais de la redistribution. Non reconduit, il cède sa place à un autre champion du monde, Marcel Desailly, encouragé à mettre à profit ses vacances pour réviser ses fiches. La saison passée, il appela sans cesse Makelele « Makalele » lors de Barcelone-Chelsea (C 1). 12-8 Lens-PSG - Noir Bleu Noir France 2, samedi, 18 heures France 2 et 3, les chaînes du rugby international, ne diffuseront pas la Coupe du monde. Qu’importe, France 2 expose les Bleus en transmettant leurs trois matches amicaux préparatoires. Beau joueur, le service public, non ? Cédric Beaudoux, sur le bord de touche demain à Twickenham (avec Abeilhou et Galthié dans les tribunes), répond : « C’est frustrant de ne pas diffuser une Coupe du monde quand on suit les Bleus toute l’année. Mais, comme à la télé on achète les événements, ou on accepte la règle du jeu ou on change de boulot. » Ainsi Beaudoux est à sa joie d’accompagner la France pendant trois semaines. « Déjà, contre les champions du monde en titre, les Bleus disputeront individuellement un premier match important. » Lorsque la Coupe du monde commencera, les JT du service public suivront cette compétition, « encore jeune et qui grandira quand beaucoup de pays se mettront au rugby ». Beaudoux craint-il de voir surgir des affaires de dopage comme sur le Tour ? « Non. Mais ce serait bien qu’il y ait beaucoup de contrôles dans les grandes compétitions de rugby et partout ailleurs. » Football o Boulogne-sur-Mer u - M Montpellier n ie L2 Strasbourg tr u Basket a Tournoi o aavec France, F , Grrèce, rè Serbie S eet Slovvénie vén é Sport +. – Ce soir : France-Serbie, 20 h 30 ; samedi : FranceGrèce, 20 h 30 ; dimanche : France-Slovénie, 15 heures. En guise d’échauffement à l’Euro espagnol (3-16 septembre) qu’elle couvrira, Sport + diffuse ces deux prochains weekends les tournois de préparation de Strasbourg et de Paris, commentés par David Cozette et George Eddy. « En matière de basket, la priorité est donnée à Sport + », explique Bruno Poulain, directeur général de la chaîne qui, grâce à l’absorption de TPS par CanalSatellite, a récupéré, entre autres, les matches des Bleus disputés en France. Alors que Canal + avait diffusé ceux de l’équipe de France lors du Mondial 2006, le ballon orange a peu de chances de rebondir sur la chaîne cryptée lors de l’Euro. « À l’époque, la compétition avait lieu en août en pleine grille d’été, qui est plus souple, rappelle Poulain. Là, le début de l’Euro coïncide avec la semaine de rentrée de Canal +. Donc c’est compliqué de bouger, d’autant que les trois premiers matches de la France auront lieu à 19 heures. » RUGBY Angleterre-France (amical) FFoot, L 1 10-8 Nos envoyés spéciaux en France et à travers le monde 14 Bleu Rouge Noir Jaune BASKET ÉQUIPE DE FRANCE HOMMES (tournoi de Strasbourg) FRANCE - SERBIE Vendredi 10 août 2007 « Je n’ai pas le choix » TONY PARKER, rentré hier des États-Unis, n’a pas douté de son retour mais comprend les exigences des Spurs. Hier midi,à Geispolsheim, àune trentainede minutes deStrasbourg et proche du lieu de résidence de l’équipe de France. Un gymnase coquet, deux terrains. Et une agitation sans précédent dans ce complexe que les Bleus ont rejoint à la demande de Claude Bergeaud afin d’échapper aux embouteillages qui bloquent la circulation vers le Rhénus Sport de Strasbourg, où se déroulera ce week-end un tournoi relevé (France, Grèce, Serbie, Slovénie). On s’agite autour des Bleus, car deux bonnes nouvelles sont tombées coup sur coup mercredi. Boris Diaw devrait (voir par ailleurs) enfin jouer au basket, tout comme Tony Parker. Après une semaine aux États-Unis, où il a passé des examens auprès du service médical des San Antonio Spurs, à la suite de la contusion osseuse de la cheville gauche qu’il a subie le 26 juillet lors du stage de Divonne-les-Bains, le MVP des finales NBA est de retour. Caméras, micros et stylos aussi, car, hier midi, Parker était l’acteur d’une conférence de presse d’une quinzaine de minutes. STRASBOURG – de notre envoyé spécial « COMMENT RÉCUPÉREZ-VOUS de votre parenthèse américaine ? – Je suis un peu fatigué. J’ai fait trente heures d’avion en cinq jours. À part le décalage horaire, tout va bien. – Comment évolue la guérison de votre cheville ? – Ça va mieux. Hier (mercredi), avec l’avion, elle avait beaucoup gonflé. Le matin, c’est difficile, je mets longtemps à m’échauffer. Elle est un peu en carton en ce moment. Mais, dans quelques jours, cela ira mieux et je vais essayer de m’entraîner normalement vers la fin de la semaine. – Avez-vous repris l’entraînement ? – Oui, dès mercredi, avec l’équipe, j’ai fait des cinq c on t r e z é r o e t ensuite des shoots et du renforcement ph ys iqu e . P ou r l’entraînement avec opposition, à l’heure qu’il est (hier midi), je ne sais pas. – Est-il envisageable de vous voir sur le terrain à Strasbourg ce week-end ? – Pour l’instant, je dirais non, mais on va voir comment cela évolue et on prendra une décision avec le staff médical. – Comment s’est passé votre court séjour à San Antonio ? – Vendredi dernier, j’ai fait mes tests médicaux. Le docteur a fait quelques tests avec la cheville et a conclu que c’était une entorse de niveau 2. Ils m’ont laissé repartir et m’ont demandé de reprendre doucement. '' – Avez-vous douté de pouvoir revenir en France ? – Non, pas du tout. Je n’ai jamais pensé que c’était grave. Je savais que c’était une bonne entorse mais que j’allais revenir. Pour respecter San Antonio, il fallait que j’y aille. – Les Spurs vous ont-ils conseillé ou déconseillé certaines choses dans ce processus de reprise ? – Non, ils ne m’ont rien dit, juste de reprendre doucement. – En plus de l’entorse, cet allerretour en une semaine aux ÉtatsUnis ne va-t-il pas affecter votre préparation en vue de l’Euro ? – C’est clair que j’ai pris un peu de retard. Mais je n’ai pas le choix. San Antonio est ma priorité. Les Spurs me paient. Je suis obligé de respecter ce qu’ils me demandent. L’équipe de France, c’est moi qui veux y jouer. C’est dans mon contrat, ils ne peuvent pas m’empêcher de jouer. Tant que je respecterai ce que veulent les Spurs, il n’y aura pas de problème avec l’équipe de France. – Votre venue en sélection faitelle l’objet de discussions tous les ans avec vos employeurs à San Antonio ? – Non, il n’y a pas de débat. Ils ne m’embêtent pas avec ça. Je n’ai pas de problèmes comme Dirk Nowitzki avec Mark Cuban (le propriétaire des Dallas Mavericks). C’est clair qu’ils ne sont pas super contents, mais ils ne m’ont jamais empêché de jouer avec l’équipe de France. La seule chose qu’ils veulent, c’est de revenir voir leurs docteurs si je suis blessé. Ils savent que je suis Tant que je respecterai ce que veulent les Spurs, il n’y aura pas de problème avec l’équipe de France '' AUJOURD’HUI, 20 H 30, À STRASBOURG, RHÉNUS SPORT (en direct sur Sport +) FRANCE : 4 Gomis (1,80 m) ; 5 Morandais(1,95 m) ; 6 Jeanneau (1,85m) ; 8 Diawara (2,01 m) ; 10 Ferchaud (1,94 m) ; 11 F. Pietrus (2,02 m) ; 12 P. Badiane (2,08 m) ; 13 Giffa (1,97 m) ; 14 Turiaf (2,06 m) ; 15 Weis (2,18 m). Entraîneur : C. Bergeaud. SERBIE : 4 Teodosic (1,95 m) ; 5 Cvetkovic (2 m) ; 6 Radivojevic (1,95 m) ; 7 Erceg (2,10m) ; 8 Labovic(2,07m) ;9 Ilic(2,15m) ;10Jaric(2,01m) ;11Milicic (2,13m) ; 12 Aleksandov (2,10 m) ; 13 Rasic (1,95 m) ; 14 Tepic (1,98 m) ; 15 Gurovic (2 ,07 m) ; 16 Markovic (1,95 m) ; 17 Misanovic (2,17 m) ; 18 Velickovic (2,05 m). Ent. : Z. Slavnic. STRASBOURG – de notre envoyé spécial SES DEUX STARS, pardon ses deux leaders (« Stars, c’est pour Gala, ça », corrige sans cesse Claude Bergeaud avec délectation), sont dans les starting-blocks, prêts à bondir et à la rejoindre mais pour l’heure, l’équipe de France ne dort toujours pas sur ses deux oreilles. Après trois semaines de stage, à mi-chemin tout juste de sa préparation à un Euro (3-16 septembre en Espagne) qualificatif pour le tournoi olympique, elle transpire en soupirant et surveille sans cesse le bulletin médical. Il lui faudra donc s’engager tout le week-end dans le flou d’un collectif qui a pourtant montré une certaine maturité la semaine dernière face à la tendre Belgique à Aix-les-Bains (victoire 98-75), sur les épaules d’un secteur intérieur qui, une fois n’est pas coutume, constitue ces jours-ci l’aiguillon offensif d’une équipe totalement déstructurée à l’extérieur. Elle passera donc, dans les conditions d’enchaîne- ment d’un Euro, au tamis de trois gros bras, la très jeune Serbie d’abord, remaniée de fond en comble, la toute puissante Grèce demain, seulement privée de « Baby Shaq » Schortsianitis, prié par Giannakis de méditer à la maison sur une attitude jugée non professionnelle par le coach hellène, et la Slovénie, troisième adversaire (le 5 septembre) du premier tour de l’Euro à Alicante, elle aussi rebâtie sans nombre de ses étoiles (absences de Becirovic, Brezec, Nachbar, Milic, B. Udrih notamment). Peut-être le plus beau plateau vu en France depuis l’Euro 1999. « On voulait d’entrée affronter du gros pour ensuite (à Paris, 17-19 août) affiner les détails, se réajuster. Malheureusement, je pense qu’à la fin du tournoi, on ne saura rien », déplore Claude Bergeaud qui avait, à dessein, décidé de travailler avec un groupe restreint, un cinq majeur et des rotations désignées, ainsi que onze joueurs assurés de leur place à l’Euro. Seul un poste d’arrière, entre Cédric Ferchaud et Michel Morandais, restait ouvert à la concurrence. Mais ce postulat a volé en éclat avec les contretemps intervenus. « Après les trois premières semaines, on voulait avoir un collectif en place le plus vite possible. Je crois que c’est ce que nous avons fait mais il nous manque des éléments majeurs bien installés. On va faire avec les joueurs qui sont là », poursuit le coach des Bleus, qui reste évasif, et pour cause, sur la date de livraison de sa liste définitive. Sans deux pièces du cinq majeur, le retard est palpable, l’huilage collectif encore en souffrance mais pour autant, des signaux plutôt favorables ont été émis jusqu’ici, notamment en défense, trésor des Bleus l’an dernier au Mondial. « On veut monter en dureté et, en attaque, l’adversité va nous dire si on est prêts ou pas car ces gens-là (les adversaires à Strasbourg) ont des fondamentaux collectifs défensifs très intéressants. Ils travaillent depuis tellement d’années ensemble qu’ils n’ont pas besoin de s’entraîner longtemps. » Les trois rencontres donneront tout de même quelques enseignements, notamment si la raquette tient le choc et si la montée des obstacles élève l’esprit de compétition d’une sélection encore en kit. Comme dit Boris Diaw, capitaine en stand-by, « on veut gagner tous les matches car s’entraîner à gagner fait aussi partie de la préparation. » – Ar. L. AUJOURD’HUI Slovénie - Grèce (18 heures) France - Serbie (20 h 30, Sport +) DEMAIN Serbie - Slovénie (18 heures) France - Grèce (20 h 30, Sport +) DIMANCHE France - Slovénie (15 heures, Sport +) Grèce - Serbie (17 h 30) ARNAUD LECOMTE Sans Parker ni Kirksay ni Sangaré DIX JOUEURS FRANÇAIS seront en tenue ce soir face à la Serbie. Aux absences prévues de Boris Diaw et Tony Parker se sont ajoutés hier les forfaits de Tariq Kirksay et Yohan Sangaré. Touché mercredi au genou, l’ailier naturalisé souffre d’un œdème de la pointe de la rotule. Il devra observer « quelques jours de soins avant toute reprise », précise le communiqué médical. Il ne disputera probablement pas le moindre match à Strasbourg. Le meneur villeurbannais, dont la cheville touchée est en voie de guérison, n’a pas encore le feu vert pour disputer un match mais pourra reprendre l’entraînement collectif ce matin. Il suivait un travail spécifique hier matin et hier soir, comme Tony Parker (cheville gauche) dont le statut médical n’avait pas évolué dans la journée. Forfait ce soir, le meneur des Spurs n’est cependant pas déclaré définitivement out pour Strasbourg. – Ar. L. DIAW A PASSÉ L’EXPERTISE. – La finalisation de l’assurance spécifique pour le dos de Boris Diaw est imminente. La police contractée jusqu’à la fin de l’Euro (L’Équipe du 9 août), en fait quelques jours après le terme de l’épreuve, est signée. Et le capitaine des Bleus a passé hier en fin d’après-midi à Paris un examen médical auprès d’un expert agréé et désigné par l’assureur. Il était de retour hier soir à Strasbourg. A priori, sauf obstacle de dernière minute, il devrait donc recevoir le feu vert dans les heures qui viennent, mais personne, hier, dans le staff de l’équipe de France, ne se risquait à émettre un pronostic quant à la date de son retour à l’entraînement collectif, ni a fortiori sur sa présence même brève sur le parquet de Strasbourg ce week-end. – Ar. L. Une Serbie rajeunie ILS SONT ARRIVÉS fourbus, rincés, au dire de leur manager général, le très affable Jovo Maksimovic. Débarqués hier en début d’après-midi à Strasbourg, après avoir transité par l’Autriche en provenance de Bormio, où ils avaient participé à un tournoi (trois victoires, face au Sénégal, à l’Australie et à la Turquie, une défaite, face à la Croatie), les joueurs serbes étaient donc bienheureux de retrouver leur chambre. Parce qu’ils savent bien qu’ils ne vont pas rigoler en Alsace. « C’est le tournoi le plus dur depuis le début de notre préparation. Le voyage a été long, et en plus dès demain (aujourd’hui) on joue la France », soulignait Jovo Maksimovic, pas rassuré par l’étalage des problèmes de la sélection bleue, entre les absences de Parker et Diaw, et les éventuels blessés. « La France a du potentiel, et on est à vingt-cinq jours du début de l’Euro. Ce sera suffisant pour intégrer des joueurs aussi intelligents et doués que ces deux-là », enviait le manager serbe. Car l’histoire de sa sélection a été aussi largement chahutée sur le chemin de sa préparation. Une série ahurissante de forfaits et défections en tout genre, à commencer par les joueurs de NBA (Krstic, Radmanovic, Stojakovic, Perovic), mais aussi ceux évoluant dans les gros clubs européens (Milojevic, Avdalovic, Rakocevic, Vujanic), a semé la consternation dans les rangs de la Fédération serbe. Le président Dragan Kapidic s’emportait alors contre des joueurs dont l’attitude « est une honte, et qui en sont au point où ils vont jouer en équipe nationale uniquement s’ils n’ont pas prévu d’aller au cinéma avec leur copine ». Pourtant, Darko Milicic (Orlando puis Memphis), Marko Jaric (Minnesota) et le jeune pivot remplaçant de New Jersey Mile Ilic ont, eux, répondu à l’appel. « Vous savez, cette prépara- tion pour le Championnat d’Europe va durer cinquante-huit jours, c’est long pour ces joueurs NBA qui sont habitués en club à avoir leur chambre particulière, à vivre leur vie. Ils n’ont plus envie de passer autant de temps à partager leur chambre en sélection, fustige Maksimovic. Et puis ils ont leur business à gérer, leurs vacances à prendre... » Alors, sans s’apitoyer plus, la Serbie a rajeuni. Les jeunes Serbes, comme l’arrière Stevan Markovic, présent à Strasbourg, champion du monde des 19 ans et moins, ont trusté aussi les podiums européens (champions d’Europe Espoirs et cadets). On a donc puisé sur les bancs de l’école. Mais c’est emmenée par l’enfant terrible de la sélection, Milan Gurovic, l’ancêtre (31 ans !) promu capitaine de cette nouvelle vague, que la Serbie entame en Alsace une nouvelle étape sur le chemin de sa renaissance. LILIANE TRÉVISAN STRASBOURG. – Avec le retour de son meneur Tony Parker (à gauche) et un feu vert imminent pour Boris Diaw, le groupe bleu était, hier à Strasbourg, à nouveau au complet. C’est donc dans la bonne humeur que les joueurs de la sélection ont commencé à préparer un tournoi relevé, où ils croiseront dès ce soir la route de la Serbie. (Photo Mao) Joakim Noah a son passeport français Joakim Noah, qui avait émis le souhait d’obtenir son passeport français depuis plusieurs mois déjà, a finalement effectué les démarches nécessaires et est donc officiellement devenu citoyen français. « Oui, c’est fait », a confirmé son agent, Donald Dell. Né à New York, Noah, fils de l’ancien champion de tennis Yannick Noah et de la sculptrice Cecilia Rhode, a vécu quelques années en France après le divorce de ses parents. Il a ensuite suivi sa mère à « Big Apple », où il passa toute son adolescence. Détenteur de la double nationalité américaine et suédoise, celle de son lieu de naissance et celle de sa mère, le joueur des Chicago Bulls pouvait tout autant revendiquer la nationalité de son père, afin de pouvoir porter un jour les couleurs de l’équipe de France. C’est aujourd’hui chose faite. – A. Gu. K. HOUSTON À STRASBOURG. – Strasbourg a terminé son recrutement en engageant pour une saison l’ailier US Kevin Houston (30 ans ; 1,93 m). Sorti de l’université de Saint-Bonaventure en 2001, Houston évoluait la saison dernière en Belgique, à Mons-Hainaut, où il avait terminé troisième meilleur marqueur de la saison régulière de la Coupe ULEB (18,1 pts). Houston avait déjà tenté sa chance en France lors de la saison 2002-2003 mais n’avait pas été retenu par le PBR après un essai et avait joué 6 matches avec Orléans (Pro B) pour 16,5 pts et 8 rbds. CAMPBELL EN ISRAËL. – L’ancien Manceau intérieur américain Eric Campbell s’est engagé à l’Hapoël Holon, tout juste promu dans l’élite du Championnat israélien. Campbell, qui avait refusé une prolongation de contrat avec revalorisation salariale au Mans, où il aurait disputé l’Euroligue, retrouve une ligue qu’il connaît pour y être resté six saisons. THOMAS LARROUQUIS À LIMOGES. – Le Limoges CSP, qui affichera de grosses ambitions en Pro B cette saison, a accueilli une nouvelle recrue en la personne de Thomas Larrouquis (1,97 m ; 25 ans), l’arrière-ailier de Clermont, qui tournait l’an passé en Auvergne à 5,9 pts (31,4 % à 3 pts), 2,4 rebonds et 1,3 passe de moyenne. QUALIFICATION À L’EURO : MARASME UKRAINIEN. – Alors que les quinze équipes déjà qualifiées ont bien entamé leur préparation à l’Euro 2007, dix nations bataillent pour le dernier ticket d’accès au tournoi espagnol. Trois poules se disputent actuellement par matches aller-retour, dont les trois vainqueurs seront départagés à Minorque (29-31 août), dans un ultime tournoi dont le lauréat sera versé dans le groupe A de l’Euro (3-16 septembre) avec la Serbie, la Grèce et la Russie, à Grenade. Battu à domicile (45-70) par la Belgique, l’Ukraine a enregistré la démission de son coach Vitaliy Lebedintsev, aussitôt remplacé par Valentin Berestnev. 1re JOURNÉE, groupe A : Bosnie-Bulgarie, 75-71 a.p. Ex. : Hongrie. Groupe B : Suède-Estonie, 50-57. Ex. : Macédoine. Groupe C : Ukraine-Belgique, 45-70 ; Danemark-Israël, 60-72. UN BELGE AU HAVRE. – Le Havre a recruté Wen Mukubu (1,98 m ; 24 ans), ailier belge d’origine congolaise. Né à Miami, Mukubu vient de l’université d’UAB Blazers, où il a réussi quelques belles performances, comme en marquant 20 points face au Florida de Joakim Noah. Le Havre cherche un meneur pour boucler son recrutement. Demain. En couverture Il préparait un sixième record d’apnée no limit. Retour sur la journée qui a été fatale à Loïc Leferme. Football Rumeurs de rachat, départ d’Henry, doutes sur l’avenir de Wenger... Arsenal vit un début de saison agité. Série de l’été (4) Les rugbymen de 1987 rencontrent ceux de 2007. Cette semaine, la médiatisation avec Patrice Lagisquet et Christophe Dominici. Participez à notre Concours photo. Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Diminués, les Bleus veulent se situer à Strasbourg face à une grosse opposition. LE PROGRAMME DU TOURNOI Bleu Les choses sérieuses Claude Bergeaud. Il faut commencer à travailler ensemble. On ne peut pas contrôler. Les blessures font partie du sport. L’Allemagne a aussi eu des problèmes d’assurance pour Nowitzki, l’Espagne pour Garbajosa et Gasol. Il faut se concentrer sur l’objectif. – Ce retard peut-il hypothéquer vos chances à l’Euro ? – On a pris du retard. Mais cela ne sert à rien d’y penser. Il faut aller de l’avant. » Jaune Rouge Jaune LE MATCH – Les sommes ne sont pas les mêmes, n’ont rien à voir. Les clubs NBA ne sont pas rattachés à l’Europe, aux fédérations nationales comme au football. Ce n’est pas comparable. – Boris Diaw et vous aurez été absents deux ou trois semaines pendant la préparation. Considérez-vous que vous pourrez combler ce retard ? – Il ne faut pas penser négativement. On a pris au moins deux semaines de retard et ce n’est pas facile pour Noir Bleu Noir très attaché à l’équipe de France, que j’ai envie de jouer. “Pop” (l’entraîneur Gregg Popovich) n’essaie même pas de m’influencer, de me dire de ne pas y aller. Il l’a fait cette année avec Manu (Ginobili), mais, de toute façon, Manu avait décidé de se reposer. – Pourquoi les clubs NBA sont-ils plus influents vis-à-vis des sélections nationales que les clubs de football, qui dépensent aussi des sommes importantes pour leurs joueurs ? 7 Bleu Rouge Noir Jaune DANS UN AN, PÉKIN (5/5) LES DOSSIERS NOIRS Même s’ils affichent leur optimisme, les organisateurs chinois savent que quelques « dossiers » pourraient gâcher la fête. (Pékin) Dans un an débuteront à Pékin les Jeux de la XXIXe Olympiade (8-24 août 2008). Cette semaine, L’Équipe se penche, chaque jour, sur un aspect de cette manifestation qui s’annonce, pour la Chine, comme un immense défi sportif, économique et humain. Quinze des seize villes les plus polluées au monde sont chinoises et, dans le peloton de tête, Pékin tient sa place ! En cause : les centrales thermiques au charbon et les 110 usines polluantes recensées dans son agglomération (elles occupent 6,2 millions de mètres carrés), l’inflation d’automobiles ainsi que la présence en périphérie d’un gigantesque complexe sidérurgique, Shougang, qui a employé jusqu’à 120 000 ouvriers et serait responsable, à lui seul, de la moitié de la pollution. À l’automne dernier, lors du Marathon de Pékin, seul un tiers des participants ont terminé l’épreuve et un décès a été déploré… Pour contre-attaquer, le comité d’organisation défend l’idée de « Jeux verts ». Un plan de « reforestation » de la ville d’environ 9 milliards d’euros a été lancé. Shougang a été, lui, délocalisé dans la province du Hebei, à 250 kilomètres de la ville. Mais les dégâts occasionnés par ce complexe, situé à moins de 20 kilomètres du stade Olympique et qui ne fermera totalement qu’en 2010, semblent considérables. En 2005, Shougang émettait encore 18 000 tonnes de poussières et de particules dans le ciel de Pékin. « D’énormes progrès ont été accomplis, assure Shao Shiwei, porte-parole du BOCOG. Grâce au combat contre la pollution, en 2006, Pékin a bénéficié de 241 jours de ciel bleu, contre cent voilà dix ans. » On ne demande qu’à le croire mais la définition de « ciel bleu à la chinoise » semble bien éloignée de nos canons occidentaux. UNE CIRCULATION APOCALYPTIQUE Comparé à Pékin, Paris à l’heure de pointe ressemble au Creusot à l’heure de la sortie des bureaux. De 8 heures à 20 heures, les grands axes de la capitale chinoise sont totalement saturés. Signe du boom économique du pays : à Pékin, les vélos, toujours très nombreux, sont désormais largement supplantés par les voitures. Le nombre de véhicules en circulation a augmenté de 73 % en 2006 et 1 200 voitures supplémentaires rejoignent le macadam de la capitale chinoise chaque jour. On en recense 3 millions aujourd’hui. Mais que les membres de la famille olympique, athlètes, accompagnateurs et médias, se rassurent. Pour juguler la saturation du trafic, les autorités n’hésitent pas à recourir à des mesures radicales : neutralisation d’une voie, voire fermeture au trafic d’un périphérique (il y en a six autour de Pékin) ou d’un grand axe… En test, la municipalité a décidé d’interdire la circulation en centre-ville à un million de voitures, du 7 au 20 août. Voilà quelques années, visitant les sites olympiques avec le CIO, le Français Charly Mottet avait, au sortir du petit déjeuner, décidé d’escamoter le programme officiel (balade touristique sur la Grande Muraille) pour aller jeter un œil au site de VTT. Légère panique chez ses agents traitants chinois mais, une demi-heure plus tard, une voiture était mise à sa disposition et l’ancien champion pouvait circuler sur un périphérique totalement dégagé, avec un policier tous les 30 mètres. D’ores et déjà, le comité d’organisation a décrété qu’il ne serait pas possible de se rendre en voiture sur les sites des compétitions. Pour les visiteurs qui n’auront pas la chance de faire partie des accrédités (famille olympique, sponsors, médias) ne resteront que deux solutions : les transports en commun ou les taxis. Là aussi, effet garanti. On compte aujourd’hui plus de 70 000 taxis à Pékin, en plus ou moins bon état de rouler. Peu chers : 1 à 2 euros la course en moyenne. Les traditionnels taxis rouges, dont beaucoup ressemblent à de véritables épaves, sont peu à peu remplacés par de nouveaux modèles bariolés, fabriqués par le constructeur coréen Hyundai. Les chauffeurs suivent, en théorie, des cours de formation à l’anglais. Tous se sont vu distribuer des cassettes audio qu’ils écoutent en boucle toute la journée durant : « Hello, where do you go ? Welcome to Beijing. » Toutefois, au vu de leur niveau actuel, il semble peu probable qu’ils puissent renseigner les touristes en 2008. DES JOURNALISTES SOUS HAUTE SURVEILLANCE Vingt mille plumitifs, cadreurs et JRI (journalistes reporters d’images) sont attendus à Pékin. La venue en masse de cette corporation, réputée curieuse, inquiète beaucoup les autorités, qui craignent que soient évoqués les sujets qui fâchent et qu’il est de bon ton de ne jamais aborder comme les dissidents, le Tibet, les droits de l’homme ou la peine de mort. Il faut donc s’attendre à la mise en place d’un encadrement extrêmement serré autour des reporters accrédités sur les Jeux. Jadis très surveillés DOPAGE UN NATIONALISME QUI FRISE LA XÉNOPHOBIE La Chine sous surveillance dopage où 4 200 tests seront effectués lors des Jeux, soit 20 % de plus que lors des Jeux d’Athènes, en 2004. Ces intentions, louables, n’avaient pour autre but, bien évidemment, que d’éviter à la Chine tout scandale qui ternirait son image à l’orée de l’ouverture des Jeux. S’il ne s’était rien passé de notable à Athènes ou avant Athènes, en tout cas rien d’officiel, les Jeux de Sydney, en 2000, avaient vu en revanche 27 athlètes de la délégation chinoise regagner leurs pénates sur ordre de leurs propres responsables sportifs avant même l’ouverture de la grandmesse pour cause de suspicion de dopage. Pis, avant même l’ouverture des Championnats du monde de natation dans cette même ville de Sydney, la nageuse chinoise Yuan Yuan, spécialiste du 200 m brasse, avait été surprise par les douaniers australiens, dès son arrivée, en possession de flacons d’hormones de croissance conservée dans des thermos... Une catastrophe pour la Chine. Le genre de scandale, en tous cas, qu’aimerait s’éviter le Comité d’organisation des Jeux de Pékin. Le chauvinisme est paroxystique en Chine, où l’on vénère avant tout les champions nationaux. Sur la CCTV 5, la chaîne de sport nationale, quand un athlète chinois se distingue dans une compétition, les réalisateurs ne manquent jamais de cadrer le drapeau rouge à cinq étoiles et le volume monte d’un ton lorsque l’hymne national (la Marche des travailleurs) résonne. « Marche vers la gloire, fierté de notre peuple, honneur suprême de la nation… », les commentaires de la presse après une bonne performance d’un athlète local sont toujours édifiants. « Je parlerais non pas de xénophobie mais de nationalisme exacerbé, analyse, dans un français parfait, Wei Ji-zhong, ancien secrétaire général du Comité olympique chinois. L’occupation de la Chine par les puissances étrangères à la fin du XIXe siècle et les humiliations qui ont suivi ont laissé des traces. Tout cela est raconté dans les livres d’histoire et les séries télé, cela fait partie de l’éducation. Tous les moyens permettant de laver ces vexations, même cent vingt ans après, sont bons. Et le sport est parfait pour cela. » Toutefois, hormis le tennis de table, le badminton ou le football, la culture sportive des Chinois est assez faible. Autour d’un court de tennis, un tatami, une piste d’athlétisme ou dans une salle d’armes, les spectateurs ne savent pas trop quoi faire, sinon hurler dès qu’un de leur compatriote entre en jeu. En 2003, lors de la finale de la Coupe d’Asie des nations entre la Chine et le Japon, remportée par les Nippons, des émeutes très violentes, bizarrement non jugulées, ont éclaté autour du stade des Travailleurs et les fans japonais restèrent de très longues heures enfermés dans l’enceinte. DAMIEN RESSIOT UGO VIANNEY Face aux regards soupçonneux de l’Occident, la Chine communique à tout-va sur l’efficacité de sa politique antidopage. L’INÉLUC TABLE RAZZIA de médailles chinoises aux prochains Jeux nourrit depuis quelques mois l’inquiétude collective des observateurs. Confrontés à la présence de clignotants de toutes natures (produits dopants chinois omniprésents dans les trafics démantelés en Europe, affaires de dopage collectif sur le territoire chinois, apparition d’athlètes inconnus au plus haut niveau), les acteurs institutionnels de la lutte antidopage ont braqué volontairement les phares de la dissuasion sur les responsables politiques de Pékin. Une pression médiatique que les autorités chinoises, maîtres en communication, ont parfaitement entendue. Le dernier coup de semonce, ce n’est pas une surprise, est à mettre à l’actif de Richard W. Pound, président de l’Agence mondiale antidopage (AMA), lors de sa visite en Chine, le 10 octobre de l’année dernière. Le discours du boss canadien, assez musclé, survenait, il est vrai, après l’annonce d’un scandale survenu dans une école d’athlétisme de la province du Liaoning (Nord-Est), illustre fabrique de champions où certains éducateurs sportifs ont été surpris en flagrant délit de distribution de produits dopants à leurs étudiants (testostérone, hormone de croissance et EPO). Huit de ces derniers avaient été contrôlés positifs et les responsables chinois avaient immédiatement réagi officiellement en radiant les responsables de l’école d’Anshan et en communiquant, via la voix du ministère des Sports chinois, sur l’irresponsabilité de ceux « qui violent la réglementation chinoise antidopage, mise en application en 2004 ». Très pragmatique et assez peu enclin à se laisser inhiber par des considérations diplomatiques, Pound n’a pas laissé filer l’occasion de servir le plomb face aux journalistes chinois. « Il est embarrassant de découvrir cette affaire, d’autant que l’on peut parfaitement imaginer que ce n’est pas un exemple isolé... À presque un an du début des Jeux, je crois que la Chine est encore à la traîne en matière de lutte antidopage. Et qu’il est impératif que les autorités mettent le paquet pour intensifier la lutte. » Le discours du patron de l’AMA, diversement apprécié en Chine mais parfaitement documenté, était étayé, en l’occasion, de plusieurs recommandations : nécessité d’augmenter les contrôles antidopage inopinés ou non (7 000 en 2005, contre 9 000 en France !), nécessité de mettre un terme à toutes les affaires douteuses en cours, nécessité de cesser d’avertir par téléphone les entraîneurs officiels des prochains contrôles que subissent leurs athlètes, nécessité également de mettre un terme à l’image négative du pays, principal fournisseur de produits dopants du monde sportif (dont le tristement célèbre Eufemiano Fuentes, pilier de l’opération Puerto), y compris par Internet (l’EPO chinoise, générique des EPO recombinantes occidentales, fait un tabac...). Bref, du Pound dans toute sa splendeur. Sans langue de bois. 27 athlètes chinois mis hors Jeux en 2000 Cette fessée publique a immédiatement provoqué la réaction des autorités chinoises, qui, par le biais de Zhao Jian, président de la commission antidopage du Comité olympique, ont tenu à rassurer les observateurs de la pertinence et de la VENDREDI 10 AOÛT 2007 sévérité de leur programme antidopage pré-Jeux. Le fameux credo de la « tolérance zéro » a été agité illico. « Nous voulons que nos athlètes participent avec honnêteté et propreté. Notre objectif est de s’assurer que personne, dans la délégation chinoise, n’utilise de produits dopants. Nous souhaitons des Jeux propres, lors desquels les athlètes du monde entier sentiront que la compétition est honnête et carrée... », a donc martelé Zhao Jian. Les autorités chinoises ont rappelé à cette occasion que le nombre de tests effectués s’élevait à 9 000 l’an passé en Chine, et qu’il atteindrait probablement 10 000 en 2007, que ces contrôles sont effectués au hasard, en dehors des compétitions, et ciblent en particulier un groupe de 2 000 athlètes de haut niveau susceptibles de remporter des médailles lors des Jeux. Ce ciblage concerne des athlètes dont les sports ont été touchés de façon chronique par des affaires de dopage, tels que l’haltérophilie, la natation, l’athlétisme, la lutte, le cyclisme et l’aviron. Par ailleurs, Pékin construit actuellement un nouveau centre de contrôle du (écoutes systématiques, résidences imposés, personnels) par des espions choisis par le ministère de l’Information, les journalistes présents en Chine bénéficient aujourd’hui de beaucoup plus de liberté. Même s’ils se voient toujours opposer quelques interdits (comme la quasi-impossibilité de voyager au Tibet et dans certaines autres zones sensibles), ils doivent, en théorie, informer l’État de leurs déplacements sur le territoire chinois. Pour Robert Ménard, président de Reporters sans frontières, dont le site n’est pas accessible en Chine sur Internet (comme tous les sites qui abordent des sujets désobligeants pour le régime), « les Chinois mentent et roulent tout le monde dans la farine. Les engagements pris en 2001, quand les Jeux leur ont été accordés, n’ont pas été tenus, comme la libération de journalistes chinois emprisonnés, l’assouplissement de la censure sur Internet… » « Que vos confrères se rassurent, pondère le vice-président du BOCOG Jiang Xiaoyu, la liberté de la presse sera respectée lors des Jeux. Certains pourront même couvrir des sujets négatifs. » « Ces prétendues ouvertures et avancées pour la liberté de la presse sont des écrans de fumée, commente Robert Ménard. Les Chinois ne s’en cachent même pas, en annonçant qu’ils reviendront aux mêmes conditions de censure et de contrôle dès septembre 2008. » De son côté, le BOCOG a également garanti que les épreuves seront retransmises en direct intégral, et non avec un décalage de trente secondes à une minute, comme de coutume. La seule façon trouvée par l’État chinois pour éviter la diffusion d’actes ou de paroles hostiles à son régime. PAGE 7 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge UN CLIMAT PEU FAVORABLE 8 août 2006. Dans deux ans, jour pour jour, les Jeux s’ouvriront à Pékin. Comme tous les matins d’été, le ciel est blanc, laiteux, saturé par les traditionnelles brumes d’oxyde de carbone. On devine plus que l’on aperçoit les gratte-ciel situés à une centaine de mètres à la ronde. L’air vicié et les fines particules d’origine indéterminée en suspension brûlent la gorge. Un an auparavant, le 8 août 2005, les entreprises et les administrations avaient libéré leurs salariés dès 15 heures. Pas pour célébrer les trois ans qui séparaient les Chinois des JO, mais parce que les services météorologiques avaient décrété une « alerte au typhon ». Encourageant. Selon Jiang Xiaoyu, vice-président du BOCOG, « les études climatiques ont démontré que les Jeux ne seront pas perturbés par la pluie. C’est garanti. Et puis, la cérémonie d’ouverture a lieu le 8-8-08, à 8 heures du soir. Et le 8 est un chiffre qui porte bonheur ». Un plaidoyer pro domo qui ne résiste pas à l’épreuve des chiffres. Pékin possède un climat semi-désertique. De UNE POLLUTION RECORD Bleu Rouge « UN MONDE, UN RÊVE. » Le slogan est partout dans Pékin : dès l’aéroport, sur la quasitotalité des panneaux publicitaires de la cité réquisitionnés pour l’occasion ou au dos des cannettes de Coca. Selon le comité d’organisation des Jeux, le BOCOG, ce mot d’ordre simple « manifeste la conviction d’une grande nation, forte de cinq mille ans de civilisation, qui avance à pas de géant vers la modernisation, se consacre à l’harmonie sociale et au bonheur du peuple. Il exprime aussi la voix du cœur de 1,3 milliard de Chinois qui veulent contribuer à la création d’un monde pacifique et meilleur ». Voilà pour le discours officiel, forcément angélique, dans un pays où censure et propagande restent les deux mamelles de la communication. Il reste qu’en termes de conditions climatiques août était sans doute la pire période pour organiser des Jeux en Chine. Et que, de la liberté de la presse à l’ultranationalisme des Chinois, la certitude que claironnait Juan Antonio Samaranch, le 26 juin, que « les Jeux de Pékin seront les meilleurs de toute l’histoire olympique » n’est pas garantie. Loin s’en faut. « C’est la troisième fois que les Jeux viennent en Asie, pondère Timothy Fok, membre du CIO, président du comité national de Hongkong. En 1964, ils ont transformé le Japon d’une autarcie xénophobe en un pays ouvert sur le monde. En 1988, ils ont accéléré la mue de la Corée du Sud, dictature militaire et hyper protectionniste, en démocratie. Je suis convaincu que les Jeux de 2008 vont faire grand bien à la Chine, l’aider à mûrir sur tous les plans. » En aparté, toutefois, nombre d’officiels, membres de fédérations, d’instances sportives internationales, y compris du CIO, parlent de « course à handicap » et avouent « toucher du bois » pour que tout se déroule bien en août 2008 et que le « grand signe pour la Chine et pour le monde » voulu par le CIO en préférant Pékin à Paris et à Toronto, en juillet 2001, ne tourne pas au cauchemar. septembre à mai, le total cumulé des précipitations est de 145 mm, soit moins de 15 mm par mois. Il n’y pleut quasiment jamais. Sauf en juillet et en août, le mois le plus arrosé (183 mm de précipitations en moyenne). Le plafond du ciel est alors si bas que les autorités municipales font sonner les canons à nuages. En gros, une substance chimique indéterminée est envoyée dans le ciel pour éclater les cumulonimbus et provoquer des pluies. « Franchement, c’est un peu une hérésie d’organiser des Jeux à cette période de l’année, nous expliquait, l’été dernier, l’ancien sprinteur américain John Drummond, venu en observateur lors des Championnats du monde d’athlétisme juniors. À peine sorti de la douche, on est trempé. La chaleur est suffocante, l’air irrespirable. Je crains pour les épreuves de fond et de demi-fond en athlétisme. Ils vont souffrir. » Lors de cette compétition, plusieurs délégations, notamment américaine et allemande, ont vu leurs athlètes s’effondrer ou réaliser des performances très en dessous de leur potentiel. Alors, pourquoi ne pas avoir décalé la tenue des Jeux à septembre ou à octobre, où il ne pleut pas (18 mm de précipitations) et où le ciel est bleu azur ? Les Chinois y étaient très favorables et ont déposé des requêtes en ce sens, mais le CIO a dit non. Officiellement, pour maintenir la tradition de Jeux organisés à la miaoût. Officieusement, après l’expérience malheureuse des Jeux de Sydney, décalés début octobre et victimes de mauvaises audiences télé, le CIO ne veut plus mettre les JO en concurrence avec les Coupes d’Europe de football en Europe ou le football américain aux États-Unis. Jaune Bleu Jaune Le Comité international olympique a joué avec le feu en accordant les Jeux à Pékin. Climat, pollution, droits de l’homme… Un florilège de sujets qui fâchent et qui pourraient bien ternir l’organisation des épreuves. Noir Noir Le mois d’août à Pékin est connu pour être le plus humide de l’année. Donc, de manière très pragmatique, les responsables chinois ont créé une brigade d’artillerie chargée de tirer sur les nuages aux alentours de la ville afin que, pendant trois semaines, ils ne se percent pas au-dessus de la tête des Pékinois ! (Photo Reinhard Krause/Reuters)