pelous va rejoindre sella parker et diaw en spectateurs

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pelous va rejoindre sella parker et diaw en spectateurs
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RUGBY
BASKET
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PARKER
ET DIAW EN
SPECTATEURS
PELOUS
VA REJOINDRE
SELLA
(Page 14)
(Pages 8 et 9)
STRASBOURG. – Tony Parker (notre photo) et Boris Diaw,
autorisés à reprendre la campagne des Bleus vers l’Euro,
seront encore spectateurs ce soir à Strasbourg
pour l’ouverture du tournoi face à la Serbie.
(Photo Mao)
*62 ANNÉE - N 19 397 0,85 e
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France métropolitaine
MARCOUSSIS. – Demain à Twickenham, Fabien Pelous
(notre photo) honorera sa 111e sélection et égalera le record
de Philippe Sella, joueur le plus capé du rugby français.
(Photo Didier Fèvre)
TOUS SPORTS
TOUS LES
RENDEZ-VOUS
DE VOTRE
WEEK-END
(Page 13)
www.lequipe.fr
Vendredi 10 août 2007
T 00106 - 810 - F: 0,85 E
3:HIKKLA=[UU]ZY:?a@i@l@k@a;
LE QUOTIDIEN DU SPORT ET DE L’AUTOMOBILE
KAISER FRANCK
SPÉCIAL FOOT
DOMENECH
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Transféré à l’intersaison de l’OM au Bayern Munich, Franck Ribéry est l’attraction no 1 du Championnat d’Allemagne, qui débute
aujourd’hui. Le milieu de terrain international a déjà conquis tout le monde au sein de son club, favori de la Bundesliga. (Pages 3 et 4) LES PIEDS
DANS
LE PLAT
(Page 5)
LENS CÈDE
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ET COUSIN
(Page 6)
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(Page 11)
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(Page 9)
NOS SÉRIES D’ÉTÉ
INJUSTIC
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NOTOIRE
OU
PROGRES
DECISIF
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Le Bayern Munich ne s’est pas trompé : sa nouvelle recrue (ici devant Antonio Da Silva, le joueur de Stuttgart, le 25 juillet lors de la demi-finale de la Coupe de la Ligue), transférée de l’OM, durant
l’été, pour 26 M, a conquis le public bavarois. Alors que la Bundesliga ne reprend que ce soir, Franck Ribéry en est déja une des vedettes...
(Photo Witters/Press Sports)
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(Page 7)
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L’ÉQUIPE semaine : ALLEMAGNE, 2 ; ANTILLES, LA RÉUNION, 1,3 ; AUTRICHE, 2,10 ; BELGIQUE, 1,5 ; ESPAGNE, 1,90 ; GRÈCE, 2 ; ITALIE, 1,75 ; LUXEMBOURG, 1,5 ; PAYS-BAS, 2 ; PORTUGAL CONT., 1,8 .
Bleu
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CYCLISME
Bleu
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Laporte : « Envie
de voir des joueurs
performants »
RUGBY. C’est demain que l’équipe de
France aborde les choses sérieuses face à
l’Angleterre après six semaines de stage.
Bernard Laporte, qui doit communiquer
la composition de son équipe aujourd’hui,
ne veut pas donner trop d’importance à
cette rencontre. « Il n’y a pas la pression
du résultat. Ce n’est pas une compétition.
C’est plus exactement une compétition entre les joueurs », assure-t-il,
soucieux de maintenir tout son monde concerné en annonçant les quinze
élus au dernier moment. « C’est pour leur montrer que ce n’est pas la priorité de dire qu’il y en a quinze et sept. C’est un groupe, il ne faut pas qu’il y
ait de scission. »
(Page 8)
L’Angleterre cherche un arrière
RUGBY. Si Clément Poitrenaud est le titulaire incontesté au poste d’arrière en équipe de
France, le sélectionneur anglais Brian Ashton cherche toujours le sien. Demain, face aux
Bleus, il lancera dans le bain le jeune joueur de Bath (20 ans), Nick Abendanon.
Soit le septième arrière testé depuis son arrivée.
(Page 9)
L’ÉDITO
»
LES QUESTIONS
Bellaabouss sans complexes
FOOTBALL. Le contingent français en Bundesliga n’aura jamais été aussi important. Ils
seront en effet douze à prendre part à la nouvelle saison allemande qui débute ce soir.
Derrière les têtes d’affiche (Ribéry, Sagnol,
Ismaël, Delpierre, etc.), d’autres moins
connus tenteront de faire leur trou. Ce sera
le cas de Marc Pfertzel (notre photo). Cet
Alsacien de vingt-six ans, joueur défensif
polyvalent qui occupera le flanc gauche et
qui sort de quatre saisons à Livourne (D 1 italienne), fera ses débuts allemands
sous les couleurs de Bochum. Pftertzel, quasiment inconnu en France, a été
formé à Mulhouse et est passé par Troyes en 2001-2002.
(Page 4)
La France
Un putter
sous pression à part
ÉQUITATION. Actuels septièmes
de la Super-Ligue 2007, les Français
sont menacés de relégation. À
Dublin ce week-end, ils n’auront pas
le droit à l’erreur et devront assurer
un bon résultat avant les Championnats d’Europe en Allemagne, à
Mannheim, la semaine prochaine.
(Page 12)
GOLF. Inventé il y a longtemps, le
belly putter, avec un manche allongé
d’une trentaine de centimètres,
s’installe de plus en plus dans le circuit. Ils sont quelques têtes d’affiche
à l’utiliser (Garcia, Singh, Havret…)
mais aucun Majeur n’a jamais été
remporté avec cet « outil ».
(Page 10)
ATHLÉTISME. À vingt et un ans, Fadil Bellaabouss a déjà connu une superbe saison
sur 400 m haies avec une deuxième place aux Championnats d’Europe Espoirs de
Debrecen, un record personnel sur la distance abaissé d’une seconde et demie et un
titre de champion de France dimanche dernier à Niort. Voilà le jeune Belfortain sur la
route des Mondiaux. « Je suis très fier de ce que j’ai réalisé à Niort, mais il ne faut pas
que j’en reste là. Je dois honorer ma sélection pour les Mondiaux. Je n’irai pas à Osaka
pour faire du tourisme », assène-t-il avec beaucoup d’assurance.
(Page 11)
La Serbie rajeunit les cadres
BASKET. Claude Bergeaud a beau jongler entre blessures et problèmes d’assurance
pour disposer de son effectif, il ne doit sûrement pas envier la position de son confrère
serbe, Zoran Slavnic. Décimée par les forfaits, la sélection opposée ce soir aux Bleus en
préparation à l’Euro (3-16 septembre) a fait appel à la jeune génération. Une obligation devant tant de défections de joueurs majeurs, de NBA (Krstic, Radmanovic, Stojakovic, Perovic) ou d’Europe (Milojevic, Avdalovic, Rakocevic, Vujanic). Mais, avec
notamment un titre récent de championne du monde juniors, la Serbie a des atouts à
faire valoir.
(Page 14)
L’avenir devant lui
CYCLISME. Ils seront sans doute plusieurs à buter sur son nom mais il faudra bien s’y
faire : Edvald Boasson Hagen est un futur grand. À vingt ans, le Norvégien est devenu le
plus jeune vainqueur de Paris-Corrèze, en décrochant les deux étapes et le général.
« C’est ma plus belle victoire, confiait-il. Gagner face à des Pro Team, c’est une belle
satisfaction. » Boasson Hagen, qui rejoindra la saison prochaine l’équipe T-Mobile,
s’était fait remarquer la saison passée en remportant trois étapes du Tour de l’Avenir.
(Page 11)
(Photos Didier Fèvre et Richiardi Presse Sports)
N an après, Raymond
Domenech a donc désigné
implicitement, hier dans les
colonnes de notre confrère
le Parisien, le coupable de la
défaite des Bleus en finale de la
Coupe du monde contre l’Italie.
Il s’agit de Zinédine Zidane, dont
le coup de tête – surtout un
inexplicable coup de sang –
aurait illustré la « faiblesse »
mentale et privé l’équipe de
France de son atout majeur au
moment crucial de la
prolongation puis des tirs au but
du match le plus important qui
soit.
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Sport + 90 min
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MAGAZINE
Sport + 30 min
Sport + 210 min
20.10
France 3 5 min
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FOOTBALL
20.25
Canal + Sport 120 min
Championnat d’Allemagne.
1re journée. Stuttgart - Schalke 04.
BASKET
Nice
20.30
Sport + 105 min
Tournoi international de Strasbourg.
France-Serbie.
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FOOTBALL
Rediff. demain à 12 h 45
20.30
Major League Soccer.
DC United - Los Angeles Galaxy.
Eurosport 105 min
GOLF
22.25
Circuit américain. Grand Chelem.
USPGA. 2e jour. À Tulsa (USA).
À SUIVRE
Canal + Sport 215 min
INFOSPORT
6. La Matinale Sport. 10. Le
Journal en continu. 17. La
Grande Heure.
France Info. À .8 et à .38 de
chaque heure, chronique
sportive. 5.35 et 6.45 RTL.
Sports. 5.48 Europe 1. Journal
des sports. 5.50 et 6.40
France Inter. Journal des
sports. 7.50 France Inter. Le
journal de la Coupe du monde.
16. RMC. DKP. 18. RMC. Larqué Foot. 18. Sud Radio. Rugby & Co. 18.53 RTL. Mégasports. 19.30 RMC. Le
30 minutes de RMC Sport. 20.
RMC. Intégrale Foot Ligue 2.
20. RTL. RTL Foot. 20.
Europe 1. Multiplex. 20.
France Inter (GO). Interfootball.
01.00
MLB.
Cleveland Indians - New York Yankees.
BASKET
NASN 180 min
Rediff. demain à 10 heures
02.30
WNBA.
Houston Comets - Sacramento Monarchs.
GOLF
6. Édition du matin. 10. Édition de la journée. 19. Édition
du soir. 22. Édition de la nuit.
Rediff. à 3 h 15 Canal +
BASEBALL
À partir de 9 heures : football, Allo
L 1, l’actualité des clubs en direct.
À partir de 14 heures : football, présentation du Championnat anglais par
Franck Queudrue.
À partir de 17 heures : tennis,
directs des matches à Montréal (Masters
Series) et Los Angeles (WTA).
L’ÉQUIPE TV
LE COIN DES RADIOS
17.00
TOUT LE SPORT
AJ Ajaccio
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A partir de 7 heures : rugby, reportage sur l’Équipe de France avant Angleterre-France.
À partir de 10 heures : golf, retour
sur la 1re journée de l’USPGA.
À partir de 20 heures : football,
Match après match (entretien avec Frédéric Piquionne).
Eurosport 105 min
15.00
TENNIS
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Masters Series de Montréal.
Quarts de finale.
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AUJOURD’’HUI
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Slovénie - Grèce (18 heures)
France - Serbie (20 h 30, Sport +)
AUJOURD’’HUI
AUJOURD
Serbie - Slovénie (18 heures)
France - Grèce (20 h 30, Sport +)
AUJOURD’HUI
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France - Slovénie (15 heures, Sport +)
Grèce - Serbie (17 h 30)
AGENDA
« Athletix ».
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Tournoi de Strasbourgg
Hanovre - Hambourg
VfL Bochum - Werder Brême
Bayern Munich - Hansa Rostock
Leverkusen - Cottbus
VfL Wolfsburg - Bielefeld
Eint. Francfort - Hertha Berlin
Championnats du monde 2007 de course en ligne.
3e jour. À Duisbourg (ALL).
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1re journée
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1. Nantes
2. Montpellier
3. Le Havre
Sedan
5. Grenoble
6. Amiens
Brest
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10. Bastia
11. Reims
12. AC Ajaccio
13. Dijon
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15. Clermont
16. Châteauroux
17. Guingamp
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BASKET
VfB Stuttgart - Schalke 04
Tour d’Allemagne 2007.
1re étape : Sarrebruck-Sarrebruck (183,7 km).
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20 h 30 : Brest-Bastia.
FOOTBALL (Allemagne)
Aujourd’hui
CYCLISME
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Lille
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AUJOURD’HUI
20 heures : AC Ajaccio - Guingamp,
Dijon-Amiens, Grenoble-Reims, Gueugnon-Châteauroux, Libourne-Saint-Seurin - Le Havre, Niort-Sedan, TroyesAngers ; 20 h 30 : Boulogne-sur-Mer Montpellier, Nantes-Clermont.
LUNDI
Intéressant.
Sport + 120 min
03.15
Circuit américain. Grand Chelem.
USPGA. 2e jour. À Tulsa (USA).
À voir.
Canal + 60 min
À ne pas rater
Les cases bleues
correspondent aux
retransmissions
en direct.
Les basketteurs français entrent dans le dur
AUJOURD’HUI
BASKET
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Tournoi de Strasbourg, FranceSerbie.
CANOË-KAYAK
CHAMPIONNATS DU MONDE,
course en ligne, à Duisbourg (ALL),
jusqu’au 12.
CYCLISME
PRO TOUR. Tour d’Allemagne,
jusqu’au 18.
ÉQUITATION
SUPERLIGUE, à Dublin (IRL), jusqu’au 12.
FOOTBALL
LIG UE 2 ( 3 e j o u rné e) . –
20 heures : AC Ajaccio - Guingamp, Dijon-Amiens, GrenobleReims, Gueugnon-Châteauroux,
Libourne-Saint-Seurin - Le Havre,
Niort-Sedan, Troyes-Angers ;
20 h 30 : Boulogne-sur-Mer Montpellier, Nantes-Clermont (ces
deux matches sur Numericable).
GOLF
GRAND CHELEM HOMMES.
USP GA, à Tulsa (USA), jusqu’au 12
(Canal + et Canal + Sport).
TENNIS MASTER SERIES de
Montréal (CAN), jusqu’au 12.
TOURNOI WTA de Los Angeles
(USA), jusqu’au 12.
DEMAIN
ATHLÉTISME
MEETING DE CASTRES.
OFFRE SPÉCIALE D’ABONNEMENT À
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BASKET
ÉQUIPE DE FRANCE HOMMES.
Tournoi de Strasbourg, FranceGrèce.
BATEAUX
VOILE. SOLITAIRE DU FIGARO.
3e étape : Brest-La Corogne (ESP).
CANOË-KAYAK
CHAMPIONNATS DU MONDE,
course en ligne, à Duisbourg (ALL),
jusqu’au 12.
CYCLISME
PRO TOUR. Tour d’Allemagne,
jusqu’au 18.
ÉQUITATION
SUPERLIGUE, à Dublin (IRL), jusqu’au 12.
FOOTBALL
LIGUE 1 (2 e JOURNÉE). –
17 h 10 : Toulouse-Lyon
(Canal +) ; 20 heures : AuxerreBordeaux, Lorient-Monaco, Marseille-Rennes, Nancy-Caen, NiceStrasbourg, Saint-Étienne
- Valenciennes, Sochaux -Le Mans
(ces sept matches sur Foot +).
GOLF
GRAND CHELEM HOMMES.
USP GA, à Tulsa (USA), jusqu’au 12
(Canal + et Canal + Sport).
RUGBY
TEST-MATCH. Angleterre-France,
à Twickenham.
TENNIS MASTER SERIES de
Montréal (CAN), jusqu’au 12.
TOURNOI WTA de Los Angeles
(USA), jusqu’au 12
DIMANCHE
ATHLÉTISME
MEETING DE LA CHAUX-DEFONDS.
BASKET
ÉQUIPE DE FRANCE HOMMES.
Tournoi de Strasbourg, France-Slovénie.
CANOË-KAYAK
CHAMPIONNATS DU MONDE,
course en ligne, à Duisbourg (ALL).
CYCLISME
PRO TOUR. Tour d’Allemagne, jusqu’au 18.
ÉQUITATION
SUPERLIGUE, à Dublin (IRL).
FOOTBALL
LIGUE 1 (2 e JOURNÉE). –
18 heures : Metz-Lille (Canal +
Sport) ; 21 heures : Lens-Paris SG
(Canal +).
GOLF
GRAND CHELEM HOMMES.
USP GA, à Tulsa (USA) (Canal + et
Canal + Sport).
TENNIS MASTER SERIES de
Montréal (CAN). TOURNOI WTA
de Los Angeles (USA).
LUNDI
FOOTBALL
LIGUE 2 (3e journée). – 20 h 30 :
Brest-Bastia (Eurosport).
TENNIS MASTER SERIES de
Cincinnati (USA), jusqu’au 19.
TOURNOI WTA de Toronto (CAN),
jusqu’au 19.
CYCLISME
PRO TOUR. Tour d’Allemagne,
jusqu’au 18.
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Bleu
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Jaune
Rouge
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Bleu
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Nancy ............ 3 1 1 0 0 2 0 0
4. Bordeaux ...... 3 1 1 0 0 1 0 0
Caen ............. 3 1 1 0 0 1 0 0
Le Mans ........ 3 1 1 0 0 1 0 0
7. Monaco ......... 1 1 0 1 0 1 1 0
Saint-Étienne . 1 1 0 1 0 1 1 0
9. Lille ............... 1 1 0 1 0 0 0 0
Lorient ........... 1 1 0 1 0 0 0 0
Marseille ....... 1 1 0 1 0 0 0 0
Paris-SG ....... 1 1 0 1 0 0 0 0
Sochaux ........ 1 1 0 1 0 0 0 0
Strasbourg .... 1 1 0 1 0 0 0 0
15. Lens .............. 0 1 0 0 1 0 1 0
Metz .............. 0 1 0 0 1 0 1 0
Nice ............... 0 1 0 0 1 0 1 0
18. Toulouse ....... 0 1 0 0 1 1 3 0
19. Auxerre ......... 0 1 0 0 1 0 2 0
Rennes ......... 0 1 0 0 1 0 2 0
PROCHAINE JOURNÉE. – Demain, 17 h 10 :
Toulouse - Lyon (Canal +) ; 20 heures :
Auxerre - Bordeaux, Lorient - Monaco, Marseille - Rennes, Nancy - Caen, Nice - Strasbourg, Saint-Étienne - Valenciennes, Sochaux
- Le Mans (ces sept matches sur Foot +) ;
dimanche 12 août, 18 heures : Metz - Lille
(Canal + Sport) ; 21 heures : Lens - ParisSG (Canal +).
LA TÉLÉVISION
21
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qu’une équipe de L 1 dispute
deux matches
en moins de 48 heures ?
Nuremberg - Karlsruhe
Dortmund - Duisbourg
LA MÉTÉO
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FOOTBALL (Ligue 1)
TOMBÉ
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Boulogne-sur-Mer
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Noir
pouvoir dire maintenant tous les
éducateurs de France à leurs
gamins ainsi encouragés à répéter l’arme fatale du grand
joueur, le « fils de p… » décliné
sur tous les tons ?
Selon Domenech, qui semble
soudain faire du sous-Mourinho,
le plus fort serait donc celui
« qui provoque un joueur pour
qu’il perde les pédales », et le
faible celui « celui qui pète les
plombs et avoue à ce moment
une faiblesse ». Cela a au moins
le mérite de la franchise. Il
affirme en effet tout haut ce que
beaucoup d’entraîneurs pensent
– ou disent –
tout bas dans
l’intimité du
vestiaire. C’est
bien dans la
nature du provocateur-né
que l’on
connaît ; quand on se souvient
du joueur Domenech, on veut
bien croire à son identification à
Materazzi, « l’homme de la
Coupe du monde », nous dit-il.
Fabio Cannavaro n’a plus qu’à
refiler son Ballon d’Or 2006 à
son compatriote de l’Inter
Milan…
Mais, cette fois, en voulant une
fois de plus déranger, Domenech
a franchi la ligne jaune. Sa dernière provocation est dangereuse. On aurait préféré qu’il
explique que des Zidane, même
avec leurs moments de « faiblesse », font gagner davantage
de matches que des Materazzi.
Ou alors, c’est que le football
est tombé sur la tête…
Materazzi a fait gagner l’Italie ?
Probablement. Zidane a fait
perdre la France ? Sans doute. Il
ne s’agit surtout pas d’absoudre
le meilleur joueur français de
l’histoire de sa responsabilité
évidente et totale dans le
dernier match de sa carrière.
Mais le jugement à
l’emporte-pièce de Domenech
interpelle de la part du plus haut
responsable technique de notre
football, lequel encourage donc
en quelque sorte tous les jeunes
footballeurs à travailler
désormais autant leur langage
que leur technique… Qu’en
pense Jean-Pierre Escalettes, le
président de la Fédération
française de football, son
patron, généralement pointilleux
sur l’éthique ? Et que vont bien
Approuvez-vous
« l’hommage »
de Raymond Domenech
à Marco Materazzi ?
TABLEAU DE BORD
FOOTBALL
U
DU JOUR
3
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
FOOTBALL
C’est la « ribérymania » !
En un peu plus d’un mois passé au Bayern, l’ex-Marseillais est devenu l’attraction no 1 de la Bundesliga, qui redémarre ce soir.
Franck Ribéry débute
demain en Bundesliga,
avec le Bayern Munich,
contre le Hansa Rostock.
Depuis son arrivée en
Allemagne, il s’est attiré
la sympathie du public
allemand par sa bonne
humeur, sa simplicité
et sa disponibilité. Ses
premières performances
l’ont propulsé au rang
de vedette no 1
du Championnat avant
que les choses sérieuses
ne commencent.
MUNICH –
de notre correspondant
Le numéro 7
de Mehmet Scholl
Si son intégration se déroule sans
encombre, il le doit aussi à la présence des trois francophones de
l’équipe, Willy Sagnol, Valérien
Ismaël, mais aussi l’ancien Marseillais Daniel Van Buyten, qui lui sert de
guide sur le terrain, Sagnol et Ismaël
étant la plupart du temps aux soins.
Van Buyten lui sert même de traduc-
teur aux conférences de presse.
« Avec Franck, je prends beaucoup
de plaisir. Il adore blaguer. À table, je
suis son voisin et je suis tout le temps
mort de rire. Lui-même n’aurait pas
pensé être aussi vite à l’aise ici »,
confie l’international belge.
Le « pitre » Ribéry a séduit définitivement les journalistes allemands
lors d’un point presse en dévoilant
certains de ses multiples numéros
qu’il fait subir à ses coéquipiers. Il a
trouvé en Lukas Podolski son homologue allemand en termes de clowneries. Il lui a déjà mis du sel dans son
verre et du dentifrice sur la poignée
de porte de sa chambre. « Poldi »
s’est vengé : « Je lui ai déposé un
bouquet de ros es devant sa
chambre, puis j’ai frappé à la porte
avant de m’enfuir », raconte le
buteur allemand.
Van Buyten a fait aussi partie de ses
victimes. Tandis qu’il prenait sa
douche, le Français lui a découpé
l’avant de ses chaussettes. « Je ne
sais pas si Daniel est rentré avec
deux moitiés de chaussette ou s’il en
a eu une paire de rechange », se
gausse Ribéry, qui a pris le maillot
no 7, laissé par Mehmet Scholl, dont
la carrière est terminée.
Sur le terrain, le premier véritable
test qu’a passé Ribéry a eu lieu lors
du quart de finale de la Coupe de la
Ligue, face au Werder Brême (4-1), à
Düsseldorf. Il a enchanté les
51 000 spectateurs de la LTU-Arena
par une jolie louche, des accélérations fulgurantes qui ont déstabilisé
les défenseurs du Werder et, surtout,
deux buts. Tout le stade s’est levé
pour l’ovationner lors de sa sortie. Et,
demain, c’est l’Allianz Arena qui
voudra se lever pour célébrer son
entrée.
ALEXIS MENUGE
(*) Auxquels, selon Pape Diouf, cité
par France Football, se grefferont
4 M en faveur de l’OM si le Bayern se
qualifie la saison prochaine en Ligue
des champions.
MUNICH. – Franck Ribéry s’affiche déjà ! Un immense
panneau publicitaire de son équipementier sur la façade
du théâtre de l’Odeonsplatz le présente comme le nouveau
roi de Bavière, lointain successeur de Louis III, qui avait
abdiqué en 1918…
(Photo Olivier Lang/AFP)
JEAN-PIERRE PAPIN croit que Ribéry a les qualités
pour s’imposer dans le football allemand.
« Il est parti
pour réussir »
« JE TROUVE ses débuts fracassants. Si cela m’étonne ? Oui et non. Non, parce
qu’il a le jeu pour déstabiliser les grands gabarits ; oui, parce que je pensais honnêtement que ça serait plus compliqué. Je crois aussi que le Bayern a beaucoup
évolué et sait mieux gérer l’arrivée de nouveaux joueurs. Ils prennent souvent des
joueurs français depuis quelque temps et ça ne marche pas trop mal pour eux… En
tout cas, j’espère qu’il va réussir là-bas. Il est parti pour.
Après, dans le foot, il faut toujours confirmer et il va lui falloir confirmer. Entre le
Championnat et les matches d’avant saison qu’il a disputés, ce n’est pas la même
chose. Pendant ces matches, tout le monde s’observe et beaucoup s’en servent
justement pour mettre certains trucs au point. Mais bon, Ribéry n’est pas comme
les autres, il est capable de sortir des gestes hors du commun. » – L. D.
FRANCK RIBÉRY revient sur son intégration rapide et réussie
dans son nouveau club.
Après une heure et demie d’une séance d’entraînement intense
devant quelque 5 000 spectateurs, l’ancien Marseillais prendtout son
temps pour répondre aux nombreuses sollicitations des supporters du
Bayern. Photos, autographes, il ne refuse aucune demande. Avant de
regagner les vestiaires, il a évoqué, hier, son arrivée en Bavière, ses
ambitions avec le club munichois et son statut de superstar de la Bundesliga.
MUNICH –
de notre correspondant
« DANS QUEL ÉTAT d’esprit
êtes-vous quelques heures
avant vos grands débuts en
Bundesliga (demain 15 h 30) ?
– Tout va bien. Il va être important
de bien démarrer ce premier match,
face à Hansa Rostock. Il faut prendre
les trois points pour faire le plein de
confiance. On vient d’effectuer une
très bonne préparation, on a disputé
de bons matches amicaux et on a
remporté la Coupe de la Ligue face à
de bonnes équipes (Brême, Stuttgart
et Schalke 04). À nous de confirmer.
– Comment expliquez-vous
que votre intégration se soit
aussi bien déroulée ?
– Au départ, ce n’était pas facile de
venir ici, mais, après un mois, je m’y
sens très bien. Je suis très content, je
me sens à l’aise. Je n’ai pas l’impression d’être un nouveau joueur. Je
plaisante beaucoup avec mes coéquipiers. Le coach (Ottmar Hitzfeld)
fait toujours attention à moi. Il me
donne beaucoup de conseils et
prend soin de moi. L’ambiance au
sein du groupe est vraiment bonne,
tout le monde m’estime beaucoup et
me met dans les meilleures conditions. Après, c’est à moi de faire ce
qu’il faut sur le terrain. Jusqu’à maintenant, ça s’est bien passé. Il faut
continuer comme ça.
– La mentalité munichoise
semble vous plaire…
– Ce qui me plaît surtout, c’est qu’ici
les gens sont tranquilles, très gentils
et très polis. C’est important pour
moi, mais aussi pour ma famille.
– On vous a même déjà aperçu
en Lederhose (culotte de peau,
tenue bavaroise traditionnelle)…
– Je dois dire que ça fait un peu
bizarre de porter cette tenue, mais
c’est la tradition locale. Il faut
l’accepter et la respecter. En plus, je
me sens bien dedans.
– Parlez-vous déjà quelques
mots d’allemand ?
– Non, pas encore, mais je vais bientôt commencer les cours. (Il sourit.)
– Sur le terrain, vous allez évoluer comme milieu offensif
gauche dans un rôle très libre.
C’est votre position préférée ?
– Oui, tout à fait. Je vais essayer d’y
donner mon maximum, de prendre
du plaisir sur le terrain et d’en donner
aux supporters, leur montrer que je
suis heureux ici.
– Quels sont vos objectifs ?
– Avec le Bayern, j’ai beaucoup
d’ambitions. Arriver dans un grand
club européen constituait un objectif
personnel. C’est un club très sérieux
et bien structuré. Ici, je sais que je
vais être bien. Je vais y passer
quelques bonnes années. Cette saison, la priorité, c’est de gagner le
Championnat. Il y a aussi la Coupe de
l’UEFA qu’il faudra jouer sérieusement. Mais le plus important
demeure le Championnat.
– Comment gérez-vous votre
nouveau statut de star no 1 de
la Bundesliga ?
– Ce n’est pas toujours évident. Je
ne comprends pas la langue, mais on
m’informe de tout ce qui se dit sur
moi. D’un autre côté, ça fait plaisir, je
suis content. À moi de ne pas y prêter
trop d’attention. Le plus important
est de me concentrer sur le terrain et
de faire mon travail du mieux possible. Je ne suis pas venu ici pour faire
la star, mais pour produire du bon
jeu, prendre du plaisir et gagner le
Championnat. » – A. Me.
Franck RIBÉRY
24 ans, né le 1er avril 1983
à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais).
1,71 m ; 62 kg.
Milieu offensif.
Clubs : Boulogne-sur-Mer (N,
2001-2002) ; Alès (N, 2002-2003) ;
Bre s t ( N, 2 0 03 - 2 00 4) ; M et z
(2004-janvier 2005) ; Galatasaray
(TUR, janvier-juin 2005) ; Marseille
(juillet 2005-juin 2007) ; Bayern
Munich (ALL, depuis juin 2007).
Palmarès. – Vainqueur : Coupe de
Turquie 2005.
1er match en L 1 : Metz-Nantes
(1-0), le 7 août 2004.
1re sélection : France-Mexique
(1-0), le 27 mai 2006.
18 sélections, 2 buts ; 80 matches,
13 buts en L 1 ; 14 matches, 0 but en
D 1 turque ; 77 matches, 9 buts en
National ; 11 matches, 1 but en Coupe
d’Europe (tous en C 3).
Un programme d’accompagnement
social par le rugby, développé par
la Fondation du Sport autour de 3 axes :
>
Supporterisme
Génération Supporters est
une opération initiée par la
Fondation du Sport et la
Fédération des Associations
de Supporters qui vise à
promouvoir auprès des
jeunes les valeurs positives
du supporterisme telles que
le fair-play et le respect.
> Emploi
> Handicap
Rugby Emploi est une
opération conçue par
la Fondation du Sport qui
s’appuie sur des clubs de
rugby de haut niveau pour
favoriser l’insertion
professionnelle de jeunes
exclus du marché
du travail.
Un club, un autiste est une
opération soutenue par la
Fondation du Sport et
initiée par la FFSA, la FFR
et l’UNAPEI. Cette opération
vise à favoriser l’insertion
sociale d’enfants autistes
par les clubs de rugby
avec l’aide d’équipes
éducatives spécialisées.
- CRÉDITS PHOTOS : FONDATION DU SPORT - MAISON DES ESSEC, 70, RUE CORTAMBERT, 75116 PARIS
« Je me sens à l’aise »
LE 6e FRANÇAIS DU BAYERN
FRANCK RIBÉRY est le sixième
joueur français ayant porté les couleurs du Bayern Munich.
L’ont précédé :
Jean-Pierre PAPIN, de 1994 à
1996 .
Bixente LIZARAZU, de 1997 à 2004,
puis en 2005-2006.
Willy SAGNOL, depuis 2000 .
Alou DIARRA, en 2001-2002 (aucun
match officiel) .
Valérien ISMAËL, depuis 2005.
VENDREDI 10 AOÛT 2007
Développer l’action
sociale par le sport
en France
La Fondation du Sport a
pour mission de valoriser
le sport comme vecteur
de lien social.
Elle collecte des fonds
auprès des entreprises
Paribas, Coca-Cola,
privées pour accompagner,
Cap Gemini, Fondation
sur tout le territoire, des
Veolia Environnement,
projets sociaux utilisant
Française des Jeux,
le sport comme levier
France Télécom, Geodis,
d’action.
Havas Sports, Kraft Foods
La Fondation du Sport
France, Marsh & McLennan,
est soutenue par BNP
Nike, TF1 et Total.
www.fondationdusport.com > Contact : 01 56 91 20 53
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Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
deux militaires français de faire le
tour du terrain afin de répondre à
leur sollicitation.
Ottmar Hitzfeld, l’entraîneur du
Bayern, affirme, ravi : « Au contraire
de la plupart de ses coéquipiers, souvent grognons, Franck arrive chaque
matin de bonne humeur à l’entraînement. » Un jour, Ribéry aperçoit
Karl-Heinz Rummenigge, entouré
d’une bonne vingtaine de journalistes. Il se fraye un passage au milieu
de la foule, juste pour saluer le président du conseil d’administration du
club. « Kalle » n’en est pas revenu.
Bleu
Rouge
En un mois, il n’a pas séduit que la
puissante presse allemande. Sa
bonne humeur, sa simplicité, ses blagues ont aussi fait un malheur dans
l’univers du Bayern. Et l’état d’esprit
sur le terrain de celui qui s’est dit prêt
à « manger la pelouse » pour le
Bayern fait l’unanimité.
Son premier match, Ribéry l’a disputé face à une équipe de division de
District dans un quartier de Munich.
Le Bayern s’est imposé 18-0. L’international français a disputé l’intégralité de la rencontre et marqué deux
fois. Alors qu’il restait une poignée
de secondes à jouer, il a collé aux
talons d’un adversaire pour tenter de
récupérer un ballon, comme si la victoire dépendait de cet ultime effort.
Philipp Lahm, le latéral gauche,
monde. À vingt-quatre ans, il sait
déjà tout faire. »
Dans les séances de coups francs, il
est le premier à faire du rab, souvent
le dernier à quitter le terrain. Il donne
même un coup de main aux intendants pour ranger le matériel. Sans
oublier d’aller saluer chaque matin
au bord du terrain – c’est le seul
joueur à le faire – la demi-douzaine
de vigiles. Le transfert le plus cher du
club bavarois n’a jamais l’attitude
d’une star.
Avec le public, il joue d’une proximité telle qu’il se met tout le monde
dans la poche. Si le Bayern s’entraîne
à huis clos le matin, lui effectue sa
séance de l’après-midi en public,
devant 5 000 spectateurs. Les jeunes
supporters ne peuvent pas louper
leur nouvelle idole. Vêtu de chaussures jaune fluo, Ribéry se prête au
jeu des autographes en prenant tout
son temps, pendant que ses coéquipiers l’attendent dans le car pour
regagner l’hôtel. Il fait même signe à
Jaune
Bleu
Jaune
Le roi
de la blague
confie alors : « Ce qui m’impressionne chez Franck, c’est qu’il ne
lâche jamais rien, peu importe le
nom de l’adversaire. »
Toute la délégation munichoise est
ensuite partie en stage à Donaueschingen, dans la Forêt noire. Il y a fait
frisquet et humide. Ribéry a réchauffé l’atmosphère par ses rires. Il ne
parle pas allemand ? Ne comprend
pas encore toutes les consignes de
jeu et d’entraînement ? Ce n’est pas
ça qui va l’isoler dans son coin : avant
de se plier aux exercices, Ribéry
observe minutieusement ses partenaires et cherche ensuite à les imiter.
L’ancien milieu explosif de l’OM est
également souvent en tête dans les
courses. Affûté physiquement, il
bluffe ses nouveaux partenaires par
ses prouesses techniques. « C’est
presque un extraterrestre,
s’enflamme le milieu défensif Mark
Van Bommel. D’ici un ou deux ans, il
sera l’un des tout meilleurs au
Noir
Noir
LE PANNEAU PUBLICITAIRE est
immense, sur Odeonsplatz, dans le
centre de Munich. Quinze mètres sur
dix pour exposer Franck Ribéry, la
nouvelle recrue du Bayern – la plus
chère de son histoire, 26 M (*) –,
sous des attributs royaux. Le slogan
de l’équipementier du Français, différent de celui de son club, récrit
l’histoire : « La Bavière a de nouveau
un roi. » Depuis quelques jours, et
plus encore au matin de l’ouverture
du Championnat, la Bundesliga est
saisie par la « ribérymania ».
La presse allemande aime les gros
titres, les superlatifs et les personnages qui sortent de l’ordinaire. Un
mois a suffi pour qu’elle se saisisse
avec amusement de Franck Ribéry.
Tout le monde l’a adopté. Dans un
sondage récent, les lecteurs du quotidien Bild l’ont choisi comme star
no 1 du Championnat qui commence : avec 33 % des suffrages, il
devance nettement Carlos Alberto
(8 %) et Luca Toni (7,5 %).
Le bihebdomadaire Kicker a titré :
« La Bundesliga cherche sa superstar : Ribéry, bien sûr ! » et dévoile un
sondage qui indique que le joueur
français rafle là aussi la majorité des
suffrages (54 %). Kicker note : « Le
recrutement de Ribéry, c’est comme
si le Bayern avait gagné au loto. Ce
joueur est une bombe. » Cette
semaine, Sport Bild titre même :
« Ribéry, le meilleur achat de la Bundesliga depuis des années », avec un
dessin le représentant dans une
tenue d’empereur !
Et dire qu’au printemps dernier, en
songeant à son avenir, il déclarait :
« L’Angleterre et l’Espagne sont des
pays qui m’attirent, mais l’Allemagne, pas trop. »
4
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
FOOTBALL ALLEMAGNE 2007 - 2008 (1
re journée)
LES STARS DE LA BUNDESLIGA
OLIVER KAHN
(Bayern Munich)
Avec 531 matches de Bundesliga à son actif, le gardien du Bayern est de loin le patriarche de la famille.
Si tout se passe bien pour lui cette saison, il se placera dans le top 3 de l’histoire derrière Körbel (Francfort, 602 matches) et Kaltz (Hambourg, 581). Après,
à trente-huit ans, cet immense personnage du football allemand, fidèle au club depuis 1994, tirera sa
révérence en tant que joueur. « En Allemagne, je
veux tout gagner avant de partir », dit-il. Son rêve :
devenir un jour sélectionneur de la Nationalmannschaft.
LUCA TONI
(Bayern Munich)
DIEGO
(Werder Brême)
Avec lui, le Bayern se paie un champion du monde
en titre. Au côté de Klose, Podolski, Santa Cruz et du
jeune espoir Schlaudraff, il complète une ligne
d’attaque très haut de gamme. « Je veux m’adapter
vite malgré la barrière de la langue. Sur le terrain, ce
sont les actes qui comptent », prévient l’Italien
venu de Florence, où il a marqué 16 buts la saison
dernière. Il est le joueur le mieux payé de la Bundesliga. Revenu de blessure, il a promis d’être là contre
la France, le 8 septembre.
Il a fait rêver le public du Weserstadion la saison dernière par son talent et sa virtuosité. Il ne pouvait
trouver meilleur environnement que celui du Werder et de son jeu offensif. Champion du Brésil à dixsept ans avec Santos et le futur Madrilène Robinho,
Diego Ribas de Cunha n’a que vingt-deux ans.
« C’est le numéro 10 par excellence », dit de lui Ottmar Hitzfled, l’entraîneur du Bayern. On attend
beaucoup de son entente avec Carlos Alberto, la
nouvelle perle brésilienne de Brême. Un atout
immense dans la poche de Thomas Schaaf, son
entraîneur.
Salaire estimé : 5,5 millions d’euros net par an.
Salaire estimé : 3 millions d’euros net par an.
Salaire estimé : 3 millions d’euros net par an.
RAFAEL VAN DER VAART
(Hambourg)
KEVIN KURANYI
(Schalke 04)
MIROSLAV KLOSE
(Bayern Munich)
Il sait tout faire. Rafaël Van der Vaart, pilier de la
sélection néerlandaise, est le maître à penser
d’une équipe de Hambourg catastrophique
durant les matches aller mais qui a arraché une
place en Coupe de l’UEFA en prenant trente
points en quinze matches lors du cycle retour.
Van der Vaart y fut pour beaucoup. VDV a vingtquatre ans et toute l’Europe a l’œil sur lui. C’est
très probablement sa dernière saison au HSV,
puisqu’il a refusé de prolonger son contrat. Il
aimerait gagner quelque chose avant de partir.
C’est « homme sans frontière ». Né au Brésil
d’une maman panaméenne et d’un papa allemand (mais né à Paris), il a un grand-père hongrois et des arrière-grands-parents danois. Il a
connu des moments difficiles lorsque Klinsmann
l’a écarté de la sélection allemande pour la Coupe
du monde 2006 mais s’est refait une santé avec
son club en marquant quinze buts la saison dernière. Kuranyi, vingt-cinq ans, est très attaché à
Gelsenkirchen, refusant une offre de 40 millions
d’euros émanant des Turcs de Fenerbahçe.
Il rêvait de poursuivre sa carrière en Italie, en
Espagne ou en Angleterre. Mais c’est au Bayern
que le buteur du Werder Brême s’est finalement
posé. D’abord reconnu pour ses qualités dans le
jeu aérien, « Miro », bientôt vingt-neuf ans, a
énormément progressé. La preuve : s’il a inscrit
13 buts en Championnat la saison dernière, il a
également délivré 15 passes décisives. Personne
n’a réussi un meilleur total. Il retrouve en Bavière
son complice de la sélection, Lukas Podolski, né
en Pologne comme lui.
Salaire estimé : 3 millions d’euros net par an.
Salaire estimé : 1,5 million d’euros net par an.
Salaire estimé : 5 millions d’euros net par an.
Le Bayern Munich intouchable ?
Absent de la C 1, le club bavarois, au recrutement impressionnant, fait figure d’épouvantail de la Bundesliga.
ostock
ockk
ansa
POLOGNE
me
PAYS-BAS
Wolfsburg
Gelsenkircchen
Schal
h
Bielefeld
rtmund
orussia
Duisbourg
BELGIQUE
Cottbus
us
ALLEMAGNE
Leverkusen
Francfort
Eintracht
Karlsruhe
FRANCE
RÉP. TCHÈQUE
erg
rrgg
Stuttgart
VfB
Munich
Bayern
Champion sortant
Promus
AUTRICHE
lien. Quelles chances accorder
ensuite au champion ? Stuttgart a
peu bougé, mais a fait venir Bastürk
du Hertha Berlin. Le VfB va vivre une
saison éprouvante sur le terrain
européen. Armin Veh, l’entraîneur,
aborde l’affaire « avec humilité » .
Mario Gomez, le buteur, élu meilleur
joueur de la saison écoulée, a resigné
jusqu’en 2012 tout en manifestant
ses envies d’aller à l’étranger.
Pa rm i l es a u tr es c a nd ida t s ,
Schalke 04, qui a raté d’un rien un
titre après lequel il court
depuis 1958, a perdu son joyau Lincoln (parti à Galatasaray), mais le
coach, Mirko Slomka, s’attend à
« une course indécise jusqu’à la fin »
. Dans la catégorie des gros outsiders
pour le podium, Hambourg est à
suivre de près. Le HSV s’est renforcé
avec le brillant attaquant Zidan
(Mayence), Castelen, milieu international néerlandais, et l’ancien Parisien Sorin. Kompany a retrouvé la
santé et, pour sa dernière saison,
Van der Vaart, le patron, veut un trophée. Enfin, de grosses attentes
habitent les supporters du Bayer
Leverkusen, qui peut être l’équipe
surprise si elle se montre moins perméable (1,44 but encaissé par match
la saison dernière), mais aussi de
Nuremberg, le vainqueur de la
Coupe, qui a récupéré Charisteas, le
héros grec de l’Euro 2004, et de Dortmund, où Petric, l’international
croate de Bâle, suscite de grosses
promesses.
Dans la foulée du Bayern, en tout
cas, la Bundesliga, avide de retrouver son rang sur la place européenne,
JEAN-MARC BUTTERLIN
ALLEMAGNE (1re journée)
AUJOURD’HUI
VfB Stuttgart - Schalke 04
(20 h 30, Canal + Sport)
DEMAIN
Bayern Munich - Hansa Rostock
(15 h 30, TPS Star)
Leverkusen - Cottbus
Bochum - Werder Brême
Hanovre - Hambourg
Eintracht Francfort - Hertha Berlin
Wolfsburg - Bielefeld
DIMANCHE
Nuremberg - Karlsruhe
Bor. Dortmund - Duisbourg
(17 heures, TPS Star)
Une moyenne
de trois buts
par match ?
DIX TRANSFERTS MAJEURS
DE L'INTERSAISON
26 M : Franck Ribéry, de l'OM au
Bayern Munich.
25 M : Owen Hargreaves, du Bayern
Munich à Manchester United.
12 M : Miroslav Klose, du Werder
Brême au Bayern Munich.
11 M : Luca Toni, de la Fiorentina au
Bayern Munich.
8 M : Juan, du Bayer Leverkusen
à l'AS Rome.
7,8 M : Carlos Alberto, des Corinthians au Werder Brême.
5 M : Roy Makaay, du Bayern Munich
à Feyenoord.
2,5 M : Angelos Charisteas,de Feyenoord à Nuremberg.
En fin de contrat : Timo Hildebrand,
du VfB Stuttgart à Valence, et Christoph
Metzelder, du Borussia Dortmund au
Real Madrid.
Le Bayern vient d’ailleurs de terminer assez étrangement sa préparation en se qualifiant très difficilement, mardi, en Coupe à
Burghausen (4e Division) après prolongation (4-3), puis en perdant en
amical (dès le lendemain !) chez les
Espagnols de Majorque (0-3). À
PROCHAINEMENT
PSG
LORIENT
MERCREDI 15 AOÛT
LE CLASSEMENT 2006-2007
3EME JOURNÉE CHAMPIONNAT
PSG
LILLE
DIMANCHE 26 AOÛT
R É S E RV
Retail & Publishing 2007. Crédit photo C. GAVELLE/PSG,.
Calendrier non contractuel,
susceptible d'être modifié.
5EME JOURNÉE CHAMPIONNAT
S
E
C
N
I
R
P
S
DE
C
R
A
P
U
A
7
0
LIVE
0
2
U T P L AC E S
O
A
EN
E Z VO S
s’est dépensée sans compter pour
proposer un spectacle de haut
niveau : 180 millions d’euros, du
jamais-vu, ont circulé dans les transferts, souvent dans le secteur offensif. Les Allemands rêvent d’atteindre
la moyenne de trois buts par match.
Elle était de 2,73 (record d’Europe)
en 2007. Comme toujours, les stades
seront pleins car cette saison provoque un engouement énorme.
Do r tmu nd a enr egis tré pl us
de 50 000 abonnés, le Bayern s’est
limité à 37 000. On ne sera encore
pas loin d’une moyenne
de 40 000 spectateurs en fin d’exercice. Ce sont des chiffres qui délimitent les contours d’un vrai pays de
football.
Rouge
DANEMARK
l’affût, ils sont quelques-uns à guetter d’éventuelles sautes d’humeur
bavaroises. En premier lieu, le Werder Brême, l’équipe la plus joueuse
du pays, où Thomas Schaaf, l’entraîneur, ne fait pas du Bayern « le super
favori » . Il a perdu Klose mais récupéré pour 8 millions (la plus grosse
somme jamais dépensée par le club)
le jeune Brésilien Carlos Alberto
(22 ans), qui aurait des allures de
Ronaldinho – à commencer par la
coiffure. Il a aussi conservé Diego,
son formidable meneur italo-brési-
Bleu
Rouge
Jaune
La Bundesliga 2007-2008
Sosa. Les départs de Makaay (Feyenoord) ou Pizarro (Chelsea) ont été
dignement compensés, quand on
relève que Podolski, le meilleur
espoir de la dernière Coupe du
monde, et Santa Cruz n’ont pas vraiment des têtes de remplaçants. À
peu de chose près, le Bayern, qui
salue également le retour de Santos
de Zé Roberto, pourrait aligner deux
équipes parfaitement en mesure de
militer pour une place dans le top 5.
Délestée des contingences de la
Ligue des champions, l’équipe d’Ottmar Hitzfeld fait donc figure d’épouvantail. Un sondage de notre
confrère Kicker, auquel ont participé
135 166 personnes, donne au
Bayern 53,3 % de chances de terminer champion. Les autres sont loin,
avec 18,3 % pour le Werder Brême
et 8,3 % pour Schalke 04. Déjà victorieux de l’estivale Coupe de la Ligue
après avoir battu le Werder (4-1),
Stuttgart (2-0) et Schalke 04 (1-0),
les coéquipiers d’Oliver Kahn semblent avoir posé des jalons. Il ne reste
qu’une question, mais elle n’est pas
mince : comment Hitzfeld parviendra-t-il à gérer toutes ces individualités sans revenir aux frasques du
fameux « FC Hollywood » de l’ère
Matthäus ? Lui-même se méfie : « Je
compte sur vingt joueurs de très haut
niveau. Un nouveau FC Hollywood ?
On ne peut pas garantir que ça n’arrivera plus. »
Jaune
est à rapprocher d’un véritable
déshonneur. Depuis dix ans, le
Bayern n’avait pas manqué le
podium une seule fois, terminant
sept fois premier. Son absence au
générique de la Ligue des champions
laisse une tache dans l’histoire du
club, l’année même où il semble
avoir constitué un bloc digne d’y
jouer un rôle. Jamais, en effet, autant
d’argent n’a été injecté pour
construire un effectif. Les dirigeants
munichois ont mis 70 millions
d’euros sur la table pour recruter : 26
pour Ribéry, 24 pour les internationaux allemands Klose et Jansen
(12 chacun), 11 pour Lucas Toni, le
champion du monde italien, et 9
pour le jeune international argentin
Noir
Bleu
Noir
CE SAMEDI, l’Allemagne sportive
aura les yeux braqués sur la magnifique Allianz-Arena de Munich. Le
Bayern y disputera en effet son premier match de la quarante-cinquième édition de la Bundesliga,
contre le Hansa Rostock. Et c’est peu
dire qu’il sera observé sous toutes les
coutures, au lendemain d’un VfB
Stuttgart - Schalke 04 qui aura lancé,
ce soir, les affaires par un formidable
face-à-face entre le champion en
titre et son dauphin.
Mais c’est bien l’impression laissée
par la maison bavaroise qui sera
décortiquée au terme de la première
journée, dans le prolongement d’une
saison 2006-2007 ayant vu l’équipe
échouer à la quatrième place, ce qui
Élu joueur de l’année en Allemagne, l’attaquant de Stuttgart Mario Gomez (22 ans, 64 matches en Bundesliga
et 20 buts) espère confirmer cette saison. Ce qui lui permettrait de signer un bail en équipe d’Allemagne où il
compte 3 sélections.
(Photos Witters / Presse Sports)
Un contingent
quadruplé
POUR LA PREMIÈRE FOIS dans l'histoire de la Bundesliga, le contingent
français dépasse la barre des dix. Avec au total douze représentants (voir
l’infographie ci-contre), l'Allemagne semble devenir une destination de plus
en plus attirante. Par rapport à la saison passée, le chiffre global a même été
multiplié par quatre. Si Franck Ribéry est incontestablement le plus médiatique d'entre tous, Matthieu Delpierre, champion avec le VfB Stuttgart en mai
dernier, a prolongé son bail jusqu'au 30 juin 2011. Opéré du ménisque en avril,
Willy Sagnol, lui, vient à peine de reprendre la course. Son retour sur les terrains n'est pas prévu avant fin septembre. Quant à Valérien Ismaël, opéré du
tibia et du péroné il y a un an, s'il a repris l'entraînement collectif depuis plusieurs semaines, il n'a toujours pas reçu de feu vert de la part des médecins afin
de renouer avec la compétition. – A. Me.
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Les Français
3-5-2
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(Bay M
(Bayern
(B
Ribééryy
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(Bayern
ayer Munich
1. VfB Stuttgart, 70 pts ; 2. Schalke 04,
68 ; 3. Werder Brême, 66 ; 4. Bayern
Munich, 60 ; 5. Leverkusen, 51 ;
6. Nuremberg, 48 ; 7. Hambourg, 45 ;
8. Bochum, 45 ; 9. Borussia Dortmund, 44
(– 2) ; 10. Hertha Berlin, 44 (– 5) ;
11. Hanovre, 44 (– 9) ; 12. Bielefeld, 42 ;
13. Cottbus, 41 ; 14. Eintracht Francfort,
40 ; 15. Wolfsburg, 37 ; 16. Mayence,
34 ; 17. Aix-la-Chapelle, 34 ; 18. M’Gladbach, 26.
Qualifiés pour la Ligue des champions : VfB Stuttgart (champion) et
Schalke 04.
Joue le troisième tour préliminaire de la Ligue des champions :
Werder Brême (contre le Dinamo Zagreb).
Jouent la Coupe de l’UEFA : Bayern
Munich, Leverkusen, Nuremberg et
Hambourg.
Relégués : M’Gladbach, Aix-la-Chapelle et Mayence.
Promus : Karlsruhe, Hansa Rostock et
Duisbourg.
LES DIX DERNIERS CHAMPIONS
2007 : VfB Stuttgart ; 2006 : Bayern
Munich ; 2005 : Bayern Munich ; 2004 :
Werder Brême ; 2003 : Bayern Munich ;
2002 : Borussia Dortmund ; 2001 :
Bayern Munich ; 2000 : Bayern Munich ;
1999 : Bayern Munich ; 1998 : Kaiserslautern.
BALLACK INCERTAIN CONTRE
L’ANGLETERRE. – La participation de
Michael Ballack, le capitaine de la sélection allemande, au match amical contre
l’Angleterre le 22 août, à Londres, est très
incertaine. Le milieu de terrain de Chelsea
souffre toujours d’une blessure à la cheville gauche.
BRME : KLASNIC INTERDIT DE
REPRISE. – Les médecins ont interdit à
l’attaquant croate du Werder Brême, Ivan
Klasnic, qui a subi en mars dernier une
greffe de rein, de reprendre l’entraînement. Le club allemand, qui a prolongé
d’un an son contrat, comptait sur lui dès le
début du Championnat. Klasnic a inscrit
49 buts en six saisons à Brême.
VENDREDI 10 AOÛT 2007
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FOOTBALL ÉQUIPE DE FRANCE
Domenech allume l’Italie
Match acheté, glorification de Materazzi... Un mois avant Italie-France, le sélectionneur est déjà à Milan.
DANS UNE INTERVIEW accordée au
Parisien, hier, Raymond Domenech a
lancé le prochain Italie-France, le 8
septembre prochain à Milan, en
cédant, visiblement très volontiers, à
quelques provocations. Trois passages, notamment, méritent un
décryptage.
LE MATCH ACHETÉ
« j’ai connu un France-Italie Espoirs,
qualificatif pour les JO de Sydney, avec
un arbitre acheté. Je me suis rarement
fait autant arnaquer. Quand on se fait
avoir une fois, il existe toujours un
doute. Il y a des arrangements dans le
foot italien. »
L’affaire remonte à l’automne 1999.
L’équipe de France Espoirs de Landreau, Gallas, Kanouté, Sagnol, Silvestre et Henry (qui ne disputera que le
retour), joue sa place aux Jeux Olympiques de Sydney face à l’Italie de Gattuso, Zambrotta et Pirlo. Après le 1-1
de l’aller, à Créteil, l’Italie s’impose
après prolongation, au retour, à
Tarente (2-1), sur un but de Pirlo à la
111e minute. Mais la France, qui
menait 1-0 sur un but d’Henry, est
réduite à dix après l’expulsion de Bassila dès la 10e minute, après que Gattuso est intervenu auprès de M. Cardoso,
l’arbitre portugais (voir ci-dessous). Le
premier des neuf avertissements du
match est pour… Raymond Domenech (40e), et M. Cardoso expulsera
encore Hervé Grolleau, le kiné des
Espoirs, aujourd’hui à Monaco. Ce
soir-là, après le match, Domenech
avait lâché : « Le problème d’arbitrage
n’est pas nouveau et une fois de plus,
c’est l’Italie qui en profite. Pour être
poli, je dirais qu’on s’est bien fait
arranger. »
M. Lucilio Cardoso Cortez Batista, classé deuxième arbitre portugais la saison dernière, est toujours en activité. Il
faisait partie, comme près de la moitié
des arbitres portugais, des personnes
citées dans l’affaire « apito dourado »,
l’opération « sifflet doré », une affaire
de corruption présumée en cours
depuis trois ans. Mais il continue d’être
bien noté par l’UEFA.
LA DTN
Incroyable coïncidence, il est même
celui qui a arbitré le dernier match de
l’équipe de France, face à la Géorgie
(1-0), le 6 juin dernier à Auxerre. Mais
près de huit ans plus tard, Raymond
Domenech ne l’a pas reconnu, semblet-il. Il est vrai qu’il avait été présenté
sous le nom de M. Cardoso à Tarente,
et M. Cortez Batista à Auxerre !
« Jean-Pierre Morlans (…) est la meilleure solution et il n’y en a pas
d’autres. (…) Se priver de ses compétences maintenant serait une faute.
Une vraie faute. Il faut garder JeanPierre Morlans encore deux ans, jusqu’à la fin du mandat du président.
Pendant ce temps-là, je travaille avec
lui pour me mettre à jour sur les dossiers et lui succéder dans deux ans. »
Raymond Domenech ne change pas de
ligne ni de religion : il veut être DTN, et
il ne veut surtout pas que la place
finisse par échoir à Gérard Houllier.
Mais il semble avoir compris que JeanPierre Escalettes, le président de la FFF,
n’allait pas se résoudre à le voir doubler les deux fonctions de sélectionneur et de DTN, une double casquette à
laquelle il semble donc renoncer. Mais
son plaidoyer pour Jean-Pierre Morlans semble avoir peu de chances
d’être entendu par le président de la
FFF : Gérard Houllier sera très probablement le prochain DTN.
ZIDANE ET MATERAZZI
« J’aurais pu être Materazzi. (…) Il ne
s’agit pas d’insulter, mais de provoquer un joueur pour qu’il perde les
pédales. Tout le monde connaît ça
dans le sport. (…) Celui qui pète les
plombs avoue à ce moment-là une faiblesse. (…) L’homme de la Coupe du
monde, c’est Materazzi. Je lui dis bravo. »
Ce n’est pas la première fois que le
sélectionneur reconnaît la victoire italienne et souligne la prépondérance
dans le résultat final de Marco Materazzi, l’homme que la France a adoré
détester tout au long de l’été 2006. Le
soir de la finale, il avait déjà lâché : « Je
ne sais pas ce qu’a dit Materazzi à
Zidane, tout ce que je sais, c’est que
l’homme du match c’est lui, pas Pirlo. Il
a marqué et fait expulser Zidane. »
Mais avec le temps, le trait est plus
appuyé et dessine, en creux, un insistant reproche, au moins de principe, à
l’égard de Zinédine Zidane. Il était
latent, et il avait même été exprimé
dans la toute première réaction à
chaud du sélectionneur, au soir de la
finale perdue. Mais Raymond Domenech s’en était toujours tenu à une certaine réserve à l’égard de son ancien
capitaine ; dans le vestiaire de Berlin, il
était même celui qui avait demandé
aux autres joueurs de l’applaudir. Sur
le fond, aucun entraîneur au monde ne
peut faire l’apologie de la réaction face
à l’insulte, ni faire passer l’orgueil personnel au-dessus de l’intérêt collectif.
Mais, compte tenu de l’aura de son
ancien meneur de jeu et des relations
difficiles qu’ils auront entretenues au
cours de leurs mois de cohabitation, le
sélectionneur a toujours évité de
s’avancer sur ce terrain glissant.
VINCENT DULUC (avec R. D.)
UEFA :
Platini veut
des preuves
JOINT HIER au téléphone alors qu’il
passe actuellement quelques jours de
vacances à Cassis, Michel Platini, président de l’UEFA, a réagi très clairement aux accusations que porte le
sélectionneur envers M. Lucilio Cardoso Cortez Batista (lire ci-dessus). Des
propos qui, indirectement, mettent en
cause l’instance européenne. « On va
envoyer une lettre à la Fédération française pour que M. Domenech nous
donne des preuves de ce qu’il avance,
tranche-t-il. Et s’il n’y a pas de preuves,
on le sanctionnera. » – R. Po.
L’arbitre
ne s’en souvient pas
Hécatombe à Metz
Après Cardy et Bassong, Metz a encore perdu deux titulaires, Barbosa
et Gygax. Le retour en L 1 des Lorrains tourne au mauvais rêve.
METZ –
de notre correspondant
permanent
ALAIN PERRIN veut miser sur le 4-4-2. Le retour de Juninho ne l’incite pas à changer de cap.
Hier, en fin de matinée, Alain
Perrin n’a esquivé aucun sujet
d’actualité, évoquant aussi bien
le cas Wiltord, le recrutement, le
prochain match à Toulouse, le
retour de Juninho. Tout en restant ferme sur le 4-4-2 qu’il
compte cultiver à Lyon.
LYON –
de notre envoyé spécial
permanent
« OÙ EN EST Sylvain Wiltord (voir
page 6), annoncé à Rennes mais
confirmé à Lyon par un nouveau
communiqué du club ?
– Pour l’instant, Sylvain s’entraîne
mais il n’a pas encore joué une minute
avec l’équipe depuis le début de la saison. Il n’y a donc rien de neuf, sa situation demeure floue. Disons que je le
considère en stand-by, un peu comme
l’était Sidney Govou il y a un an à
pareille époque. Je ne me vois donc pas
le retenir dans le groupe, ni le faire
jouer avec la réserve, dans la mesure
où l’on ne peut pas être sûr aujourd’hui
à cent pour cent qu’il restera à Lyon
cette saison. Sans compter que pour
lui, il ne serait pas bon de se blesser
alors qu’il ne sait pas s’il sera transféré
ou pas d’ici au 31 août. Bref, mentalement, il a forcément la tête ailleurs.
Mais ça ne me poserait aucun problème que Sylvain reste. Et dès que
j’aurai la certitude qu’il restera à Lyon,
je m’entretiendrai avec lui de la façon
dont on fonctionnera ensemble. Pour
l’instant, il y a encore au moins 10 %
de chances qu’il s’en aille. Donc, attendons la fin du mois.
– Cette incertitude concernant
Wiltord complique-t-elle les
choses au moment de recruter
l’attaquant supplémentaire que
vous souhaitez ?
– Non. Nous avions ciblé certains
joueurs qui nous intéressaient, style
Reyes. Ça ne s’est pas fait. Mais je
continue de penser que Lyon a besoin
d’un attaquant supplémentaire par
rapport aux diverses échéances qui
nous attendent. Mais, aujourd’hui, il
n’y a pas d’attaquants de qualité libres
de contrat. Nous regardons donc les
éventuels sureffectifs offensifs dans
les grands clubs, parmi lesquels certains joueurs pourraient être tentés par
un départ d’ici à la fin du mercato.
– Et le Brésilien Willian Borges ?
– Il s’agit d’un dossier parallèle.
Compte tenu du jeune âge de ce joueur
(19 ans), disons qu’il s’agit d’un investissement sur l’avenir pour Lyon.
Ce garçon a visiblement du talent,
mais il aura besoin d’un temps d’adaptation. Pas question de lui mettre la
pression dès son arrivée. Et puis, sur le
plan économique, ce n’est pas un dossier simple.
– Où en êtes-vous dans votre
quête d’un gardien ?
– Après la blessure de Greg (Coupet),
on a défini le profil souhaité.
Aujourd’hui, on explore diverses pistes
en France et à l’étranger.
« Pour Juninho,
je n’ai rien décidé »
– Pour le déplacement à Toulouse, demain, vous avez décidé
de reconduire les dix-huit
joueurs retenus pour le match
d’Auxerre (2-0). Pourquoi ?
– Je souhaitais m’inscrire dans la
continuité dès lors que j’ai été satisfait
de ce groupe le week-end dernier. De
plus, pour en vérifier l’ambition, rien
de tel qu’un match à l’extérieur. Par ailleurs, Squillaci, de nouveau opérationnel, jouera comme prévu avec la
réserve pour retrouver le rythme d’un
match.
– Toulouse a perdu d’entrée à
Valenciennes (1-3) et s’apprête à
recevoir Liverpool en tour préliminaire de la Ligue des champions (mercredi). Est-ce le bon
moment pour aller là-bas ?
– Je rappelle que la saison passée,
Lyon n’a pas réussi à battre Toulouse
(1-1, 0-2). On sait qu’il faudra être fort
physiquement mais aussi mentalement pour obtenir un bon résultat.
Il semblerait par ailleurs qu’il va faire
chaud ce week-end, et dans ces conditions, jouer à 17 h 10 peut compliquer
les choses.
– Doit-on s’attendre à un Lyon
revu et corrigé à l’occasion de ce
premier déplacement en Championnat, plus proche d’un 4-3-3
que du 4-4-2 ?
– Pas du tout. On va continuer sur le
4-4-2, pour être dans la continuité de
ce qu’on a fait. De toute façon, à Toulouse, ça ne se jouera pas au niveau
tactique, mais plutôt au niveau men-
tal. Ceci dit, sans changer de système,
je n’ai jamais dit que nous ne pourrions
pas être amenés à jouer de façon un
peu plus prudente à l’extérieur, selon
les circonstances.
– Vous n’écartez pas l’hypothèse de la titularisation de
Juninho. À la place de qui ? Et au
prix de quel aménagement ?
– Je n’ai rien décidé. J’ai de nouveau
parlé avec “Juni”. Mais ma réflexion
n’est pas encore arrêtée. Ce qui est certain, c’est que Juninho jouera à Toulouse. Dès le départ ? Une heure ou
plus ? Lors de la dernière demi-heure
pour forcer le résultat ? Et puis, il y a
plusieurs possibilités. Pourquoi voudriez-vous que je dissocie obligatoirement le duo Toulalan-Källström pour
intégrer Juninho dans l’équipe ? Il peut
aussi jouer côté gauche ou bien juste
derrière les attaquants, comme lorsqu’il est entré en cours de match contre
Auxerre. J’arrêterai ma décision avec
l’aval du joueur. »
CLAUDE CHEVALLY
ÇA TOMBE comme à Gravelotte.
Après les blessures de Sébastien Bassong (claquage) et Julien Cardy (pied)
avant même le début du Championnat, Metz a vécu une nouvelle semaine
noire, au retour de sa première défaite
de la saison au Mans (0-1), dimanche.
Mercredi, Cédric Barbosa, sorti à dix
minutes de la fin de ce match, apprenait qu’il serait éloigné des terrains
pour les trois prochains matches de
L 1, en raison d’une lésion musculaire
à une cuisse. Hier, c’était au tour de
Daniel Gygax. L’attaquant suisse a dû
quitter la séance d’entraînement en
raison d’une douleur aux adducteurs.
Le club n’a pas officialisé son forfait
pour la réception de Lille, aprèsdemain, préférant attendre les résultats des examens médicaux, mais son
absence ne fait presque plus de doute.
Pour un promu, deux titulaires blessés,
c’est déjà beaucoup. Quatre, c’est
beaucoup trop. Heureusement, la
chronique médicale a aussi apporté un
peu de consolation au staff messin,
avec les retours à l’entraînement de
Marichez (dos), forfait au Mans, mais
aussi d’Agouazi (pied) et Babacar
Gueye (ischio), ménagés au début de
la semaine. Ouf !
« Dans une saison, à part une ou deux
équipes, toutes les autres connaissent
des périodes où la poisse s’en mêle,
relativise Francis De Taddeo, l’entraîneur. Elle est chez nous en ce
moment. » Ce week-end, ce dernier
avait par ailleurs contesté l’idée selon
laquelle ces maux seraient dus à un
travail athlétique trop intense. Pour
son retour parmi l’élite, le champion de
L 2 avait en tout cas imaginé meilleur
scénario. « Cela aurait été mieux
qu’on soit tout de suite à 150 % et
manifestement, on ne l’est pas,
regrette l’entraîneur messin. Notre
chantier est en cours mais on a du
retard dans la livraison, on va dire ça. »
Ces forfaits en cascade, qui s’ajoutent
à une campagne de matches amicaux
morose, l’ont en effet obligé à une
bonne dose d’improvisation pour les
premiers jours de compétition.
Léoni : « Quand tout
le monde sera là,
on tiendra la route »
D’abord avec sa défense, handicapée
pendant la préparation par les
absences de Stéphane Léoni, Cheikh
Gueye (les latéraux) et Bassong.
Dimanche, les deux premiers ont joué
90 minutes à court de rythme : ils
n’avaient disputé qu’un seul match de
préparation, avec l’équipe du CFA.
« On a joué parce qu’il y a beaucoup de
blessés mais, sinon, on aurait eu
besoin de deux semaines supplémentaires, témoigne Léoni. Notre poste
nous demande de déborder mais,
quand on n’est pas au top, ce n’est pas
facile. Alors on s’est contentés de bien
défendre. » Au moment où son arrièregarde se stabilise, De Taddeo doit donc
se pencher maintenant sur son milieu
et son attaque, où Barbosa et Gygax
semblaient incontournables. « Cela
fait beaucoup, reconnaît Léoni, mais
quand tout le monde sera là, on tiendra
la route, j’en suis persuadé. » Peutêtre, mais le calendrier, lui, n’attend
pas. Et il n’a pas besoin de sous-titres :
Lille, Monaco, Paris-SG, Rennes et Bordeaux d’ici à la fin du mois.
« Il ne faut pas être pessimistes »,
coupe pourtant le latéral messin. Malgré la défaite, les Lorrains estiment en
effet avoir ramené plus de motifs de
satisfaction que d’inquiétude du
Mans, où leur niveau de jeu a pourtant
rarement décollé (aucun tir cadré).
« C’était le premier match, avec des
nouveaux, pas trop d’automatismes,
donc on est partis avec l’idée de ne pas
prendre de risques », justifie Malick
Diop. « On arrivait là sans trop savoir
où on allait, on n’était pas tous à cent
pour cent et finalement on a bien
défendu », ajoute Léoni. « On a montré qu’on pourrait poser des problèmes
à l’extérieur », synthétise leur entraîneur. Cela ne suffira pas, mais, en ce
moment, Metz doit se satisfaire
de peu.
LIONEL DANGOUMAU
Canal + de Metz
DEUX MATCHES DÉCALÉS en huit jours : Canal + a mis le paquet pour le retour
du FC Metz en L 1. Après Le Mans - Metz, Canal + Sport proposera dimanche
Metz-Lille, pas vraiment deux affiches. Le diffuseur profiterait-il des vacances de
ses abonnés pour se débarrasser des équipes les moins médiatiques ? « C’est fortuit, assure Cyril Linette à Canal +. Traditionnellement, on essaie de faire vite les
promus et on veut aussi avoir montré toutes les équipes le plus tôt possible. Et puis,
c’est un tel casse-tête avec tout ce qu’on ne peut pas faire. »
Autre hypothèse, Canal fan des Grenat ? Pas sûr non plus. « Il est probable qu’ils
ne seront pas reprogrammés tout de suite », concède Linette. « C’est déjà deux
fois plus que d’habitude, ironise Carlo Molinari, où on nous montre une fois contre
l’OM. Mais j’espère que ça ne sera pas les seules. » A priori non, puisque Canal doit
diffuser toutes les équipes au moins quatre fois sur l’une de ses antennes. – L. D.
EN DIRECT DE LA LIGUE 1
N’EST PAS BORGES QUI VEUT. – Un Borges peut en
cacher un autre. Nous avons publié hier par erreur une photo
d’Humberlito Borges Teixeira, attaquant de vingt-six ans du
Sao Paulo FC, l’ancien club de Raï, vainqueur de la Coupe
intercontinentale des clubs en 1992 et 1993. Ce n’était pas le
jeune milieu offensif d’1,74 m sur lequel Lyon pourrait jeter
son dévolu. Willian Borges Da Silva (ci-dessus), puisque
c’est lui dont il s’agit, évolue aux Corinthians de Sao Paulo.
La FIFA a récemment contraint ce club, détenu à 80 % par la
(Photo DR)
société MSI (qui possède notamment Tevez et Willian
Borges), à verser 8 M à l’OL concernant le transfert non
payé de Nilmar. La saison passée, Willian Borges a disputé
trente-sept matches et inscrit deux buts. Bernard Lacombe,
qui l’a supervisé à trois reprises lors de son dernier voyage au
Brésil, le décrit comme « un joueur droitier évoluant à
gauche, explosif, bon dribbleur, excellent passeur, qui rappelle un peu Robinho à ses débuts ». Il y a quelques jours, le
Chakhtior Donetsk aurait offert 15 M pour l’enrôler.
VENDREDI 10 AOÛT 2007
NANCY
LYON
RENNES
Duchemin absent plusieurs mois
Absent de l’entraînement pour raisons
personnelles, Govou est convoqué pour le
match à Toulouse. Squillaci renouera avec
la compétition avec la réserve. – C. C.
Ménagés depuis le début de la semaine,
Mensah et Briand ont repris. Edman a suivi un programme allégé. Sa présence à
Marseille, demain, n’est pas remise en
cause pour le moment. Didot a retouché le
ballon. Mais il sera trop juste ce weekend. – R. R.
Le sort s’acharne sur EmmanuelDuchemin.Déjà privé de la fin de saison dernière (genou),
le milieu nancéien s’est gravement blessé hier matin. Sur une mauvaise réception, en
salle, son pied s’est dérobé et sa jambe est sortie de l’articulation de la cheville : marqués
par le choc, ses coéquipiers ont dû arrêter la séance. Immédiatement transporté à l’hôpital par le SAMU, le joueur a été pris en main par le docteur Hummer qui a réduit la luxation
du calcanéum (talon). Même si le scanner n’a pas révélé de fracture, les lésions ligamentaires vont l’obliger à une immobilisation de deux mois, ce qui signifie une reprise d’ici
trois à quatre mois. – L. D.
AUXERRE
LORIENT
Pedretti, victime d’un coup de froid, ne
s’est pas entraîné hier. Il devrait reprendre
aujourd’hui. Comme Chafni (tendon
d’Achille). – J.-P. G.
Marchal a repris mais ne jouera pas contre
Monaco. Genton (talon) en phase de
reprise, Gourcuff devrait conserver Jallet
en défense centrale. Namouchi devrait
remplacer Le Pen. En vertu d’un accord
passé avec Monaco au moment de la
signature de son prêt, Nimani ne jouera
pas. – R. R.
BORDEAUX
Micoud a purgé sa suspension. En phase
de reprise, Henrique, Perea, Cavenaghi et
Jurietti ne joueront pas à Auxerre. – L. L.
MARSEILLE
Émon a confirmé que Nasri débuterait
contre Rennes. Côté droit, Niang pourrait
être remplacé par Ziani. – H. F.
MONACO
Pas de feu vert pour Meriem (lésion
cuisse) et Bernardi (ischio-jambiers), qui
devront attendre huit jours pour retrouver
le groupe. Muratori (hanche) devra
attendre la fin de la semaine prochaine
pour reprendre. Koller était absent hier
matin, victime dans la nuit d’un ennui de
santé. Le Tchèque a été conduit aux
urgences. Il devrait être avec le groupe
aujourd’hui. – E. Ba.
TOULOUSE
Elmander et Gignac ontnormalement participé à l’entraînement hier matin. Ils sont
opérationnels pour la venue de Lyon.
– E. C.
VALENCIENNES
Audel (mollet) a repris presque normalement. Dia (fracture de fatigue au tibia)
doit consulter un spécialiste et envisage
une intervention chirurgicale. – M. Bo.
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LIGUE 1
Pedro Pauleta ne devrait pas être
titulaire avec le PSG dimanche à
Lens. Le capitaine portugais,
remplacé à la 66e contre Sochaux
(0-0) samedi, n’était pas aligné avec
l’équipe dite des titulaires hier
matin, lors de l’opposition à huis
clos. Après un quart d’heure,
Pauleta, qui ressentait une douleur
aux cervicales, est sorti se faire
soigner. Lors de la deuxième journée
du Championnat, Paul Le Guen
devrait mettre en place une attaque
Luyindula-Diané, ce dernier ayant
fait une entrée remarquée au Parc,
alors que Rothen et Frau devraient
occuper les côtés gauche et droit du
milieu de terrain. La très probable
non-titularisation de Pauleta n’est
pas une surprise, dans la mesure où
Le Guen ne l’avait quasi jamais
aligné lors des matches à l’extérieur
la saison passée. La prestation très
moyenne, samedi, du capitaine du
PSG n’a pas plaidé en sa faveur.
Sylvain Armand est pressenti pour
prendre le brassard en l’absence de
l’attaquant portugais. – D. D.
GALLAS CAPITAINE D’ARSENAL.
– Comme nous le laissions entendre,
Arsène Wenger a confié le brassard
de capitaine à William Gallas. « Je
pense que le meilleur poste pour
être capitaine, c’est défenseur
central. William est celui qui a le
plus d’expérience », a commenté le
manager d’Arsenal sur la chaîne télé
du club. Gilberto Silva et Kolo Touré
seront vice-capitaines. – B. C.
AGRESSION DE DABO : BARTON
PLAIDE NON COUPABLE. – Joey
Barton a plaidé non coupable hier au
cours de son procès pour l’agression
dont il est accusé sur Ousmane
Dabo, son ancien coéquipier de
Manchester City. Le 1er mai, Barton
(24 ans), avait violemment agressé
Dabo lors d’un d’entraînement. Le
Français avait été hospitalisé et
Barton suspendu puis transféré à
Newcastle. L’international anglais a
été laissé libre jusqu’au 4 octobre,
date du verdict. Il risque jusqu’à cinq
ans de prison ferme.
LES ULTRAS SE REGROUPENT.
– Les huit principaux groupes de
supporters Ultras de L 1 – Boulogne
Boys et Lutèce Falco (PSG), South
Winners (OM), Ultramarines
(Bordeaux), Ultra Boys (Strasbourg),
Red Tigers (Lens), Green Angels et
Magic Fans (Saint-Étienne) – se sont
regroupés dans une Coordination
nationale ultra (CNU). La CNU a déjà
rencontré Frédéric Thiriez, président
de la LFP, et M. Mynarski, président
de la commission mixte de sécurité à
la Ligue, le 19 juillet à Paris. Cette
association entend devenir un
interlocuteur privilégié des instances
dirigeantes afin de peser sur les
décisions prises concernant les
problèmes liés aux supporters. – B. Li.
PARIS FC ET ARLES PAS FIXÉS.
– La réserve déposée par Arles après
sa défaite (0-2) contre le Paris FC
lors de la 1re journée de National
sera étudiée par la Commission
centrale des litiges et contentieux le
20 août ou le 4 septembre. Le
résultat n’est pas entériné car la
réserve a un effet suspensif. Arles a
contesté le résultat car le Parisien
Medhi Leroy a joué l’intégralité de la
première période alors qu’il n’était
pas inscrit sur la feuille de match.
FOURNIER CONSULTANT.
– L’ancien entraîneur du PSG,
Laurent Fournier, a été recruté par la
chaîne W 9 pour assister Thierry
Roland dans le commentaire des
finales aller et retour de la
Supercoupe d’Espagne (les 11 et
19 août), entre le FC Séville et le
Real Madrid. – P.-E. M.
PLESSIS RÉAGIT. – Le président
sochalien n’a pas apprécié que
Christian Jahan, l’un des
préparateurs physiques de son club,
critique, comme de nombreux
techniciens, l’obligation pour
certains clubs de disputer deux
matches en quarante-huit heures :
« Tout le monde est content de
prendre l’argent des télés. En
contrepartie, il y a un effort à faire.
Que les journalistes stigmatisent,
c’est normal, mais que ceux qui
bouffent dans la gamelle critiquent,
je ne l’accepte pas ! » – R. D.
DÉCÈS DE GILLES COMETTI.
– Considéré comme un précurseur
par beaucoup de préparateurs
physiques des clubs pros, Gilles
Cometti vient de s’éteindre à Dijon,
des suites d’une longue maladie. Il
était âgé de cinquante-huit ans.
Fondateur du Centre d’expertise de
la performance à l’université de
Dijon, il était devenu une référence
dans les travaux sur le renforcement
musculaire et l’explosivité
athlétique. Il a formé plusieurs
préparateurs de L 1, comme Cyril
Moine (Lens), Nicolas Dyon (Nice) et
Raphaël Fèvre (Valenciennes).
COMMISSION DE DISCIPLINE.
– LIGUE 1. Deux matches de
suspension ferme et un avec sursis :
Si. Keita (Lens). LIGUE 2. Un match
ferme : Loties, Mangione (Dijon).
SUISSE (5e journée, match
avancé). – AUJOURD’HUI :
FC Zurich (7) - Saint-Gall (10).
BELGIQUE (2e journée, match
avancé). – AUJOURD’HUI :
Westerlo (7)-Charleroi (9).
Jaune
Noir
LUCILIO CARDOSO CORTEZ BATISTA, l’arbitre d’Italie-France Espoirs en
1999 (et de France-Géorgie en juin dernier) dit n’avoir aucun souvenir du match et
est surpris par les accusations du sélectionneur des Bleus : « Je ne comprends pas
les propos de M. Domenech. En plus, j’étais à France-Géorgie (1-0, le 6 juin) et on a
parlé très courtoisement, il n’y a pas eu de problème. Un match à Tarente en
Italie ? Je ne me souviens plus de ce match… J’ai arbitré près de cent matches
internationaux, ce n’est pas facile de se souvenir de tous… Mais tout ça, c’est
zéro... Ne me mettez pas dans ces polémiques, je n’ai rien à voir avec ça. » – M. Q.
Pauleta
remplaçant
dimanche ?
Noir
Au soir du 9 juillet
2006, Domenech
n’avait pas ménagé
son capitaine dans
ses commentaires.
Mais, depuis, il
n’avait jamais autant
pris ses distances
avec le meneur de
jeu, fustigeant la
« faiblesse » de celui
qui répond à la
provocation.
(Photo Didier Fèvre)
PARIS-SG
6
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
FOOTBALL JOURNAL DES TRANSFERTS
SUR
Transferts :
le point club par club
www.lequipe.fr
confiant
Lens lâche Itandje et Cousin Rennes
pour Wiltord
Le gardien lensois s’est engagé avec Liverpool, alors que l’attaquant rejoint les Glasgow Rangers.
PLUS VRAIMENT en odeur de sainteté dans
le Pas-de-Calais, Charles Itandje et Daniel
Cousin ont trouvé deux destinations savoureuses pour rebondir. Le premier s’est engagé
hier, pour quatre ans, avec Liverpool, alors que
le second a signé pour deux saisons plus une en
option avec les Glasgow Rangers. Dans ces
affaires, le RC Lens récupère un peu plus de
3 millions d’euros (1,5 M et 1,7 M), une
somme qu’il devrait réinvestir dans l’achat du
successeur de Cousin en attaque.
Charles Itandje, lui, a déjà été remplacé. Avant
le début de la saison, Lens avait recruté le
Croate Vedran Runje pour être titulaire du
poste, et Ronan Le Crom comme doublure.
Itandje était alors implicitement invité à trouver un club. Longtemps sans solution, le gardien formé au Red Star a pensé que Lyon s’intéresserait à lui pour pallier la longue
indisponibilité de Grégory Coupet, blessé au
genou. Mais c’est d’Angleterre que les offres
sont arrivées. Deux clubs de Premier League
ont pris contact avec Lens : Aston Villa et Liverpool.
À Aston Villa, Itandje (24 ans) était promis à un
statut de titulaire. Mais c’est la direction de
Liverpool qu’il a préférée. Il y sera la doublure
de l’Espagnol Pepe Reina. Les Reds souhaitaient officialiser ce transfert rapidement, afin
de pouvoir inscrire leur nouvelle recrue sur la
liste des joueurs qualifiés pour le troisième tour
préliminaire de la Ligue des champions, mercredi à Toulouse. Les négociations n’ont donc
pas traîné. Hier en fin d’après-midi, le contrat
de quatre ans paraphé, Itandje marchait sur les
pas de Pegguy Arphexad, ancien gardien de
Lens recruté en 2000 par Gérard Houllier à
Liverpool, où il est resté deux ans et demi la
doublure du Polonais Jerzy Dudek.
ARSENAL NE RENONCE PAS À L. DIARRA. – En dépit des déclarations des dirigeants
de Chelsea, qui assurent que Lassana Diarra
restera cette saison, Arsenal n’a pas renoncé à
recruter le milieu international français de
vingt-deux ans. Ce dernier serait séduit par le
challenge des Gunners. – G. D.
GALATASARAY PENSE À GRAFITE. –
L’attaquant brésilien du Mans, Grafite, est sur
les tablettes de Galatasaray. Mais pour le
moment, ni le joueur ni ses agents n’ont encore
été alertés de cet intérêt. – J. T. et S. Ta.
EDEL VA SIGNER AU PSG. – Le gardien
arméno-camerounais du Rapid Bucarest,
Apoula Edima Bede Edel, va s’engager, d’ici à la
fin de la semaine, avec le PSG. À 21 ans, il
compte deux sélections avec l’Arménie et est
destiné à être numéro 3. Mais Edel espère devenir la doublure de Landreau : « Je viens pour
être troisième gardien, mais je suis là pour franchir les étapes. Devenir numéro 2 est un objectif. » – D. D.
RODRIGUEZ SE RAPPROCHE DE
L’OLYMPIAKOS. – Le milieu offensif international uruguayen Cristian Rodriguez (21 ans)
pourrait bien prendre la direction de la Grèce.
Un accord entre l’Olympiakos et le PSG autour
de 3 M serait sur le point d’être conclu. – J. T.
KACEM À MURCIE. – Accompagné de son
agent, Jean-Luc Epondio, le jeune milieu offensif Mehdi Kacem (21 ans), formé à Amiens (L 2),
va s’engager aujourd’hui pour deux ans avec
Murcie (D 1 espagnole). – D. D.
RACON DE GUINGAMP À CHARLTON. –
Le président guingampais, Noël Le Graët, a officialisé hier soir le départ de son milieu de terrain
Thierry Racon (23 ans) à Charlton (D 2
anglaise). – D. R.
DRENTHE AU REAL. – Le Néerlandais
Royston Drenthe (20 ans)s’est engagé, pour
cinq ans, avec le Real Madrid dans le cadre d’un
transfert estimé à 14 M. Le gaucher de Feyenoord vient pour remplacer Roberto Carlos,
parti à Fenerbahçe, au poste de latéral gauche.
Mais le joueur lui-même se décrit « avant tout
comme un milieu gauche. Je ne joue comme
latéral qu’occasionnellement ». – F. He.
MOUSSILOU S’INTERROGE. – Matt
Moussilou, l’attaquant de Nice, qui n’a pas été
utilisé lors de la première journée de L 1, hésite
à quitter le club : « C’est du 50-50 », indique le
joueur, arrivé de Lille en 2006. D’après lui, un
départ aurait pour cadre l’étranger. – J. Ri.
GIRESSE PROLONGE À AMIENS. – Meilleur buteur d’Amiens avec Heitzmann (10 buts)
la saison dernière, Thibault Giresse (26 ans) a
prolongé son contrat d’un an jusqu’en 2009.
– R. T.
LIGUE 2 (3e journée)
AUJOURD’HUI
Jourdren, huit ans après
20 HEURES
Filmé à Clairefontaine pendant sa préformation, ce gardien
de la génération Lloris veut s’installer dans le but montpelliérain.
LACHUER OUT TROIS SEMAINES.
– Yann Lachuer, qui était sorti à la
mi-temps lors de sa première
apparition avec Châteauroux (L 2),
vendredi, souffre d’une déchirure
musculaire aux ischio-jambiers de la
cuisse droite. – L. Ha.
« VOUS AVEZ JOUÉ à peine dix
minutes samedi contre
Sochaux (0-0). Comment vivezvous cette situation ?
– C’est dur pour moi. Cela fait pas
mal de temps que je n’ai pas été titulaire (depuis le 18 mars, à Rennes,
0-1). Mais je continue à m’entraîner.
Pour l’instant, je suis patient.
– Avez-vous discuté avec les
dirigeants ?
– J’ai parlé avec le coach. Ça reste
entre nous. Mais aujourd’hui, c’est
clair : à mon poste, je suis dans le système de concurrence.
– Êtes-vous découragé de
jouer si peu ?
– Ça arrive. Mais il faut garder le
moral. Je ne suis pas triste, je me sens
déçu. Je suis arrivé à Paris avec beaucoup d’espoirs. Les supporters en
avaient aussi. C’est un club qui me
plaît. Mais, en entrant en fin de
match, c’est difficile d’être bon. On
n’a pas le temps. Je reste quand
même solidaire de tout le monde,
ceux qui jouent comme ceux qui ne
jouent pas.
– Plusieurs clubs seraient intéressés par votre venue (Olympiakos, Aston Villa). Cela vous
fait-il réfléchir ?
– Je réfléchis tous les jours.
– Vous souhaitez quand même
rester à Paris ?
– Pour l’instant, je ne considère pas
mon parcours ici comme un échec.
J’ai commencé avec un coach et
maintenant il y en a un autre. Ça
change. Depuis que je suis arrivé à
Paris, je veux laisser quelque chose.
Je n’en ai pas eu le temps mais
j’espère que je l’aurai. Je suis à Paris
et je veux rester. Il y a encore des
choses à faire. » – D. Fi.
NATIONAL (2e journée)
BOULOGNE-SUR-MER - MONTPELLIER
FRANCK RAVIOT sera présent ce soir
dans les travées du stade de la Libération de Boulogne-sur-Mer. L’entraîneur des gardiens de l’équipe de
France Espoirs pourra observer, avec
attention, la prestation de Geoffrey
Jourdren, l’un des gardiens de la génération 1986-1987 prétendant à une
place dans la sélection de René
Girard… derrière le Niçois Hugo Lloris.
« Aujourd’hui, Lloris est numéro 1 »,
expose Raviot, alors que se profile un
match amical contre l’Italie, le 21 août,
avant la suite des éliminatoires de
l’Euro 2009 : « Derrière, c’est ouvert, il
y a un pool de gardiens pouvant à tout
moment intégrer cette sélection. »
Le néo-Auxerrois Rémy Riou, le Caennais Costil, le Monégasque Ruffier,
doublures en L 1 (Riou avait fini titulaire à Lorient la saison passée) en font
partie. Et Jourdren, vainqueur du dernier Tournoi de Toulon et champion
d’Europe des moins de 19 ans en 2005
(en doublure de Lloris), également.
« Jojo » a débuté pour la première fois
la saison de L 2, la blessure (cinq fractures au visage après un choc avec
Camara), début juillet, de Pionnier,
vingt-cinq ans, évitant à Rolland Courbis de trancher la question du
numéro 1. Ils partaient plutôt à égalité
dans son esprit à l’intersaison, l’entraîneur héraultais n’ayant vu que Jourdren à l’œuvre en compétition depuis
son arrivée au club.
Il est donc entré dans la carrière. Il n’est
plus l’un des petits stagiaires de la promotion 1986 de l’INF Clairefontaine,
dont la progression sur la route du rêve
pro avait été racontée dans un documentaire captivant et touchant, À la
Clairefontaine, sept ans après, diffusé
sur Canal + à l’automne 2006, et dont
MARCELO GALLARDO, le milieu de terrain du PSG,
espère encore marquer le club, malgré un faible
temps de jeu.
sont sortis Ben Arfa (Lyon), Ricardo
Faty (Leverkusen), Diaby (Arsenal) ou
encore Bellaïd (Strasbourg). Document qui avait eu pour prolongement
le suivi comparé des gardiens Jourdren
et Quentin Westberg, aujourd’hui
numéro 2 à Troyes et qui aspire à la
sélection Espoirs américaine.
« Quand je prends
un but, c’est toujours
de ma faute »
Et où l’on percevait dans le gamin de
Meaux, d’origine modeste, un fonceur
sensible un peu canaille. Raviot était
aussi son entraîneur à Clairefontaine.
Il avait alors sous les yeux un garçon
« très vivant, avec un désir permanent
d’apprendre et de réussir, perfectionniste, respectueux et pas amnésique
du passé, et puis aussi très pudique et
réservé sous des airs fantasques.
Depuis, il s’est “dépouponné”. »
À Montpellier, donc, plutôt qu’à Lille,
qui lui offrait à la sortie du centre de
préformation, à seize ans, un contrat
similaire (Espoir sur cinq ans). Passé
pro, le voilà au contact de son aîné
Pionnier, qui avait succédé au trio
Rudy Riou-Vercoutre-Viviani (doublures à Toulouse, Lyon et SaintÉtienne).
« Il est jeune, avec les qualités et le
caractère pour assumer des responsabilités », selon Courbis. Intérimaire
convaincant et déjà un peu frustré de
se rasseoir sur le banc la saison passée
(12 matches) – « J’ai été coupé dans
mon élan », dit-il –, celui qui admirait
Bernard Lama et qui change de gants
tous les deux matches a pour lui des
qualités « de vitesse de gestes et de
déplacement, plus la base technique INF, et sent bien le jeu », d’après
son entraîneur spécifique à Montpellier, Dominique Deplagne. « Je veux
m’imposer et monter en L 1 avec
Montpellier, envisage Jourdren. On a
une bonne équipe, on peut faire
quelque chose. L’année dernière, on
n’arrivait pas à enchaîner trois
matches, mais, depuis l’arrivée de
Courbis, c’est cent fois mieux. »
Lundi soir, Courbis, Deplagne et Jourdren ont reparlé du but encaissé contre
Dijon (1-1), un lointain coup franc de
Linarès qui a filé au but sans que personne ne le touche. « J’aurais dû plus
animer ma défense, être plus attentif,
regrette le gardien. C’est un manque
d’automatismes. » Et le métier qui
rentre, enrobé de solitude. « Quand je
prends un but, pour moi, c’est toujours
de ma faute », appréciait-il à Clairefontaine.
JOHAN RIGAUD
AC Ajaccio - Guingamp
Dijon - Amiens
Grenoble - Reims
Gueugnon - Châteauroux
Libourne-Saint-Seurin - Le Havre
Niort - Sedan
Troyes - Angers
20 H 30
Boulogne-sur-Mer - Montpellier
(Numericable)
Nantes - Clermont (Numericable)
LUNDI
20 H 30
Brest - Bastia (Eurosport)
1. Nantes
2. Montpellier
3. Le Havre
Sedan
5. Grenoble
6. Amiens
Brest
Niort
9. Troyes
10. Bastia
11. Reims
12. AC Ajaccio
13. Dijon
14. Boulogne/mer
15. Clermont
16. Châteauroux
17. Guingamp
18. Gueugnon
Libourne-St-S.
20. Angers
Classement
Pts J. G. N. P.
— — — — —
6 2 2 0 0
4 2 1 1 0
4 2 1 1 0
4 2 1 1 0
4 2 1 1 0
4 2 1 1 0
4 2 1 1 0
4 2 1 1 0
4 2 1 1 0
3 2 1 0 1
3 2 1 0 1
2 2 0 2 0
2 2 0 2 0
1 2 0 1 1
1 2 0 1 1
1 2 0 1 1
1 2 0 1 1
0 2 0 0 2
0 2 0 0 2
0 2 0 0 2
NIORT - SEDAN
p.
—
7
4
3
3
2
2
2
2
1
3
2
3
2
3
2
1
0
2
2
0
c.
—
1
2
1
1
0
1
1
1
0
4
6
3
2
4
3
2
1
5
5
3
Diff.
—
+6
+2
+2
+2
+2
+1
+1
+1
+1
-1
-4
0
0
-1
-1
-1
-1
-3
-3
-3
PROCHAINE JOURNÉE. – Vendredi 17 août, 20 heures : Angers - AC Ajaccio,
Bastia - Gueugnon, Châteauroux - Libourne-Saint-Seurin, Clermont - Brest, Guingamp - Boulogne-sur-Mer, Reims - Niort, Sedan-Dijon ; 20 h 30 : Amiens-Grenoble,
Montpellier-Troyes (ces deux matches sur Numericable) ; lundi 20 août, 20 h 30 :
Le Havre - Nantes (Eurosport).
BUTEURS
1. Bagayoko, Goussé (Nantes), 3 buts ;
3. Thil (Boulogne-sur-Mer) ; Akrour (Grenoble) ; Lacombe (Montpellier), 2 buts .
LIBOURNE SAINT-SEURIN - LE HAVRE
AUJOURD’HUI, 20 HEURES, STADE JEAN-ANTOINE-MOUEIX
LIBOURNE-SAINT-SEURIN: Perraud – Bocaly, J. Kouassi, Polovanec, Faivre – Kardum, M. Ligoule, Delchié, Dohin, Moura – Deranja. Remplaçants : Potel (g.), Brillault,
Livramento, Kaboré, Benayen. Entraîneur : D. Tholot.
LE HAVRE : Revault (cap.) – Hénin, Gillet, A. Ba, Soumaré – Youssouf, Aït-Ben-Idir,
Bouadla, Davidas – Hoarau, Alassane. Remplaçants : Blondel (g.), Police, Alla, Nikezic, Dona Ndoh. Entraîneur : J.-M. Nobilo.
Arbitre : M. Djouzi.
BOULOGNE-SUR-MER - MONTPELLIER
AC AJACCIO - GUINGAMP
AUJOURD’HUI, 20 H 30, STADE DE LA LIBÉRATION (Numéricable)
BOULOGNE-SUR-MER : Bédénik – Lecointe, Brignoni, Perrinelle, Rabuel –
Carmona, Ramaré, Ducatel, J. Kébé – Thil (cap.), Liri. Remplaçants : Bague (g.),
Rodrigues, Plessis, Bonan, Jonas. Entraîneur : P. Montanier.
MONTPELLIER : Jourdren – Benhamida, Dzodic (cap.), Ngambi, Colombo – E. Oliseh, Aït-Alia – Montaño, Ouadah, Lacombe – S. Camara. Remplaçants : Scribe (g.),
Delaye, Yangambiwa ou L. Clément, Aït-Fana, Malm. Entraîneur : R. Courbis.
Arbitre : M. Viléo.
AUJOURD’HUI, 20 HEURES, STADE FRANÇOIS-COTY
AC AJACCIO : Debès – Dujeux, Medjani, R. Fournier, Collin (cap.) – Avezac ou Darbion, Rocchi ou Pierazzi, Mangani, Asuar – Marcos, Mandrichi. Remplaçants : Radic
(g.), M’Vila, Sylla, Darbion ou Avezac, Pierazzi ou Rocchi. Entraîneur : G. Rohr.
GUINGAMP : Trévisan – Deroff, S. Pelé, Felipe, Le Lan – Eudeline, Savinaud (cap.),
Jouffre, Helegbe – Eduardo, Y. Rivière. Remplaçants : Racon, Suarez, R. Soumah ou
B. Koné, Pinto Borges, Talhaoui. Entraîneur : P. Remy.
Arbitre : M. Auriac.
AUJOURD’HUI, 20 HEURES,
STADE RENÉ-GAILLARD
NIORT : Pontdemé – Lebrun, Fischer,
Couturier, Ferrier (cap.) – Periatambée, Morisot, Tsoumou, Randriana –
Gonzalez, J.-F. Rivière. Remplaçants :
Aubeneau (g.), J. Chapuis, Konaté,
Beynié, Jacuzzi. Entraîneur : J. Bonnevay.
SEDAN : Regnault – J. Stinat, Sartre
(cap.), Yahia, Lachor – Abdoun,
Baning, Amalfitano, Bonnet – Boutabout,Mokaké.Remplaçants: Bouysse
(g.), Cerielo, Barry, M. Camara,
I. Traoré. Entraîneur : J. Pasqualetti.
Arbitre : M. Jaffredo.
20 HEURES
Martigues - Cherbourg
Calais - Pau
Sète - Beauvais
Louhans-Cuiseaux - Rodez
Laval - Istres
Tours - Créteil
Le résultat d’Arles - Paris FC (0-2,
1re journée) n’a pas été entériné
suite à la réserve déposée par Arles,
qui sera étudiée par la commission
centrale des litiges et contentieux le
20 août ou le 4 septembre.
DEMAIN
17 HEURES
Paris FC - Entente SSG
18 HEURES
NANTES - CLERMONT
AUJOURD’HUI,20H30,STADEDE
LA BEAUJOIRE (Numéricable)
NANTES : Heurtebis – O. Thomas,
Pierre, Guillon, Maréval – Da Rocha
(cap.), De Freitas, Shereni, Capoue –
Bagayoko, Goussé. Remplaçants :
N’Dy Assembé (g.), G. Norbert, Ca,
Moullec,Keserü.Entraîneur : M. der
Zakarian.
CLERMONT : Fabre – Ponge, Mienniel, Haaby, Coué – Cordonnier,
Chaussidière (cap.), J. Marveaux –
Grougi, Poté, Lesoimier. Remplaçants : Quiévreux (g.), M. Baldé, Hamdani, Diers, Darchy. Entraîneur :
D. Ollé-Nicolle.
Arbitre : H. Piccirillo.
Villemomble - Vannes
20 HEURES
Romorantin - Arles
Nîmes - Cannes
PROCHAINE JOURNÉE. – Vendredi 17 août, 20 heures : Cherbourg Louhans-Cuiseaux, Créteil-Villemomble ; samedi 18 août, 18 heures :
Entente SSG - Romorantin, Arles-Martigues ; 19 heures : Pau-Paris FC ;
19 h 30 : Vannes-Laval ; 20 heures : Rodez-Sète, Cannes-Calais, IstresNîmes, Beauvais-Tours.
GRENOBLE - REIMS
AUJOURD’HUI, 20 HEURES,
STADE LESDIGUIÈRES
GRENOBLE : Wimbée – Mainfroi,
Flachez, Vitakic, Robin – Dimitrijevic,
Kamissoko, Macquet, N’Ganga – Dja
Djedje, Akrour (cap.). Remplaçants :
Cattier (g.), Alphant, Belghazouani,
Yanev, Glombard. Entraîneur :
M. Bazdarevic.
REIMS : Liébus – Liron, Cherfa,
J.-C. Devaux, Giraudon – Cuvillier,
Barbier (cap.), H. Baldé, Akouzar –
Kermorgant, Fauré. Remplaçants :
Inthasane (g.), M. Faye, Nzigou,
Ayasse, Henrique. Entraîneur :
T. Froger.
Arbitre : M. Turpin.
TROYES - ANGERS
GUEUGNON - CHÂTEAUROUX
DIJON - AMIENS
AUJOURD’HUI, 20 HEURES, STADE DE L’AUBE
TROYES : Merville – Marester, Sanz (cap.), I. Faye, Enza-Yamissi –
Obbadi, Noro, O. Sarr, Danic – Bettiol, Y. Kébé. Remplaçants : Westberg (g.), Drouin, Amzine, Ib. Bangoura, Lafourcade.
Entraîneur : D. Troch.
ANGERS : Padovani – Fall, Leray, Lécluse (cap.), Djellabi – Ben Khalfallah, Auriac, Stéphan, Sola – Brunel – Do Marcolino. Remplaçants :
N. Cousin (g.), Ongoly, Ahou, Moussi, Perbet.
Entraîneur : J.-L. Garcia.
Arbitre : M. Fautrel.
AUJOURD’HUI, 20 HEURES, STADE JEAN-LAVILLE
GUEUGNON : Peiser – Correia, Zarabi, Morestin, Bernardet – Marty,
Colleau (cap.),Maurel, Hauw – Vincent, Fouret. Remplaçants: Agueh
(g.), Cissokho, Genevois, Mo. Diarra, Acédo.
Entraîneur : A. Ravera.
CHÂTEAUROUX : Fernandez – Bedimo, Bates, L. Koné, Allegro –
Vandenbossche,Grauss, Sidibé, El-Jadeyaoui– Dufresne (cap.), Scarpelli. Remplaçants : Deneuve (g.), Babin, Thiago, Sako, Mulenga.
Entraîneur : F. Zago.
Arbitre : M. Buquet.
AUJOURD’HUI, 20 HEURES, STADE GASTON-GÉRARD
DIJON : Mouko – Tacalfred, Zywiecki,Goulard, Vosahlo, Jarjat (cap.)
– Sahnoun, Linarès, M. Robail – Mandanne, Esteves. Remplaçants :
Bonnefoi (g.), J. Ba, Larcier, Yenga, Poyet.
Entraîneur : S. Romano.
AMIENS : Chabbert – Lahaye, Sami, De Parseval, Boche – Buron,
Ba.Traoré, Levrat(cap.), Giresse– Heitzmann,Raynier.Remplaçants:
Benvegnu (g.), Hamed, Johnson, Fayolle, Buengo.
Entraîneur : L. Batelli.
Arbitre : M. Falcone.
PAGE 6
Classement : 1. Istres, 3 pts ; Louhans-Cuiseaux, 3 ; 3. Entente SSG, 3 ; 4. Cannes, 3 ;
Romorantin, 3 ; Tours, 3 ; 7. Laval, 1 ;
Nîmes, 1 ; 9. Créteil, 1 ; Martigues, 1 ;
Rodez, 1 ; Sète, 1 ; 13. Arles, 0 ; Paris FC,
0 ; 15. Calais, 0 ; 16. Cherbourg, 0 ; Pau,
0 ; Vannes, 0 ; 19. Beauvais, 0 ; Villemomble, 0.
AUJOURD’HUI
Fondateur : Jacques GODDET
Direction, administration, rédaction, ventes et publicité commerciale : 4, rue Rouget-de-Lisle, 92793 Issy-les-Moulineaux
Cedex 9. Tél. : 01-40-93-20-20.
SAS INTRA-PRESSE
Capital : 2.167.240 . Durée : 99 ans.
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S.N.C. L’EQUIPE
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VENTE : Tél : 01-40-93-20-05
Allemagne, 2 ; Andorre, 1,05 ; Antilles, la Réunion, 1,30 ; Autriche, 2,10 ; Belgique, 1,50 ; Canada, 2,95 CAD ;
Côte d’Ivoire, 1 600 CFA ; Danemark, 16 DKK ; Espagne, 1,90 ; États-Unis, 2,80 $ ; Gabon, 1 600 CFA ; Grande-Bretagne, 1,40 £ ; Grèce, 2 ; Italie, 1,75 ; Luxembourg, 1,50 ; Maroc, 10 MAD ; Pays-Bas, 2 ; Portugal, 1,80 ; Polynésie, 390 CFP ; Sénégal, 1 600 CFA ; Suisse, 2,30 FS ; Tunisie, 1,50 DIN.
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Commission paritaire no 1207I82523 ISSN 0153-1069.
SE
Tirage du jeudi 9 août 2007 : 590 380 exemplaires
VENDREDI 10 AOÛT 2007
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PASCAL FEINDOUNO a prolongé, en début de semaine dernière, son contrat avec Saint-Étienne
jusqu’en juin 2011, quelques heures après avoir signé un précontrat en faveur du club saoudien
d’Al-Hilal avant de se raviser et de décider de rester en L 1. Ces derniers jours, Rawad Kassis, l’agent
mandaté par Al-Hilal, assurait que le club saoudien allait porter l’affaire devant la FIFA (L’Équipe du
2 août 2007), qui n’avait pourtant reçu hier aucune plainte officielle. Un courrier pourrait néanmoins être envoyé dans les prochaines heures. Feindouno et son entourage ne veulent plus évoquer
cette double signature, et côté stéphanois, on se veut confiant sur la légalité de l’opération. « Il n’y a
aucun souci, Pascal a signé un précontrat seulement valable 72 heures et ensuite caduc, assure
Bernard Caïazzo, l’un des deux présidents de l’ASSE.Nous n’avons d’ailleurs eu aucune nouvelle
de la FIFA. » – S. K. et D. D.
POULARD À NANTES, DOSSEVI TOUT
PROCHE. – Après huit saisons au Mans puis
une à Brest, le défenseur central Yohann Poulard, 31 ans (258 matches, 3 buts en L 2 et
39 matches en L 1), signera aujourd’hui un
contrat de deux ans en faveur de Nantes (L 2).
Le FCNA cherche encore à recruter un milieu et
surtout un attaquant, qui devrait être l’international togolais de Valenciennes, Thomas Dossevi, vingt-huit ans. Ce dernier devrait s’engager pour trois ans. – L. Ha, H. P. et R. R.
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DAMIEN DEGORRE
LE FC SÉVILLE FAIT UNE OFFRE POUR
NIANG. – À la recherche d’un attaquant, le
FC Séville aurait fait une offre de 7 M à l’OM
pour l’international sénégalais Mamadou
Niang (27 ans). Mais vu le peu de joueurs dont
dispose Marseille dans le secteur offensif, la
probabilité qu’il accepte cette offre est très
faible. – D. D.
Saint-Étienne serein
pour Feindouno
« Je veux laisser
quelque chose »
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Il ne semblait cependant pas imaginable pour
Cousin de revivre la même saison. « Maintenant, il faut tourner la page. Je voulais partir
dans un club au standing équivalent à celui de
Lens. Je l’ai trouvé. J’ai visité le stade et les
structures, c’est magnifique. Et puis je vais
jouer la Ligue des champions. » Aux Rangers, il
a déjà rencontré Jean-Claude Darcheville,
transfuge de Bordeaux, avec qui il devrait composer le duo d’attaque. Lens, de son côté,
continue de prospecter pour lui trouver un
remplaçant. Les pistes du Turc Gökan Unhal,
du Nigérian Isaak Promise et de l’Irakien Younis Mahmoud sont à l’étude. Mais pas encore
convaincantes.
Après Jemaa (à droite), prêté à Caen, Daniel Cousin (au premier plan) et Charles Itandje (en gris) quittent Lens. L’attaquant s’est engagé pour deux ans avec les Glasgow Rangers et le gardien sera la doublure de Reina à Liverpool où il s’est engagé pour quatre ans.
Ramos (à gauche), lui, porte toujours le maillot sang et or.
(Photo Autissier/FEP/Panoramic)
Noir
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Quelques minutes après la signature d’Itandje,
c’est celle de Daniel Cousin aux Glasgow Rangers qui était annoncée. Les négociations
duraient depuis quelques jours et un accord
avait été trouvé entre les deux clubs depuis
dimanche. « C’est un soulagement, confie
l’attaquant franco-gabonais de trente ans.
J’avais besoin d’un nouveau challenge, d’aller
voir ailleurs. » Une fracture s’était en effet dessinée entre l’ancien joueur du Mans et une partie du public lensois. « Je n’en faisais pas une
fixation, prévient Cousin. Mais c’est vrai que la
manière dont ça se termine m’a un peu touché.
J’avais vu le coach (Guy Roux), qui m’a dit que
je faisais partie de l’effectif et qu’il comptait sur
moi. À Bordeaux (0-1, samedi), d’ailleurs, j’ai
joué vingt minutes. »
de notre correspondant
RAPHAËL RAYMOND
(avec C. C.)
PARIS-SG
Cousin : « Il faut
tourner la page »
MONTPELLIER –
que tout le monde l’a compris.
Désormais, nous attendons la
réponse de Lyon. Une fois de plus,
Sylvain ne jouera pas ce week-end,
alors qu’il s’entraîne. Est-ce la volonté du président ? À l’évidence, Lyon
ne compte pas sur Sylvain », analysait son avocat, Me Fabrice HénonHilaire, hier soir.
Les décideurs rennais ont également
tenté de décrypter le message lyonnais. Ils savent que pour tirer un trait
sur sa dernière année de contrat à
Lyon Wiltord exige environ 1,5 million d’euros, somme qui correspond
à l’écart entre ses émoluments
actuels et ceux que lui offre Rennes.
Ils s’apprêtent donc à financer en
totalité cette indemnité de départ
puisque Lyon est déterminé à ne pas
verser le moindre centime dans cette
opération. « On a relancé l’affaire le
week-end dernier, explique Frédéric
de Saint-Sernin, le président rennais.
J’espère que demain (aujourd’hui),
nous aurons avancé. »
Une fois tombés d’accord avec l’OL,
les Rennais devront peaufiner les
derniers détails du contrat de Wiltord. Ce dernier (33 ans) aimerait un
bail de trois saisons. Rennes semble
plutôt disposé à lui proposer deux
ans, ainsi que des perspectives de
reconversion. Les deux parties ne
devraient pas avoir trop de mal à
trouver un terrain d’entente. « Sylvain, nous, on veut qu’il vienne »,
martèle Saint-Sernin.
LES DIRIGEANTS rennais pensent
tenir le bon bout. Après deux mois et
demi de tractations, ils espèrent que
Sylvain Wiltord s’engagera avec leur
club d’ici à la fin de cette semaine ou
au tout début de la prochaine. Les
informations venues de Lyon, hier,
auraient pu effriter leur optimisme.
Sur son site officiel, l’OL a expliqué
dans la matinée que « contrairement à ce qui a été dit et écrit concernant le départ imminent de Sylvain
Wiltord à Rennes, aucun accord nouveau n’a été trouvé avec le club breton », avant de rappeler que « Wiltord avait été informé vendredi
dernier par Bernard Lacombe
(conseiller du président) et Marino
Faccioli (directeur général adjoint)
qu’il resterait lyonnais la saison
2007-2008 ».
À l’issue de l’entraînement, Alain
Perrin s’est montré nettement moins
affirmatif. Comme lors du Trophée
des champions (2-1 contre Sochaux,
le 28 juillet), comme lors de la première journée (2-0, contre Auxerre,
dimanche), l’entraîneur lyonnais a
décidé de se passer des services de
Wiltord, demain, à Toulouse. « Sa
situation est beaucoup trop floue
pour l’intégrer », a-t-il notamment
déclaré (voir l’interview page 5). Wiltord, qui n’avait pas posé sur la photo d’équipe la semaine passée, officiellement en raison de troubles
gastriques, ne jouera pas non plus
avec l’équipe réserve ce week-end, à
la différence de Sébastien Squillaci.
« Sylvain veut aller à Rennes, je crois
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RUGBY ÉQUIPE DE FRANCE
« Que peut-on cacher ? »
BERNARD LAPORTE, l’entraîneur des Bleus, assure qu’ils ne feront pas de cachotteries sur leur jeu face aux Anglais samedi.
C’était la grosse affluence dans l’auditorium du Centre national de rugby de Marcoussis pour la première conférence de
presse de Bernard Laporte, cette semaine. À deux jours du premier match des Bleus à Twickenham (demain à 18 heures), qui
va les lancer vers la Coupe du monde et le match d’ouverture
contre l’Argentine (7 septembre), Laporte s’est davantage
lâché que lors de ses précédents rendez-vous, répétant qu’il
avait hâte de voir ses joueurs sur le terrain.
– Ce n’est pas obligé. En tous les
cas, hormis Marconnet pour lequel
on ne s’affole pas, tous seront opérationnels. Traille s’entraîne normalement depuis deux semaines. Il aurait
même pu jouer en Angleterre. Même
s’il a quinze jours de préparation en
moins par rapport aux autres, il jouera à Marseille.
– Dans les rencontres de préparation, est-ce qu’on peut
cacher des choses ?
– Que peut-on cacher ? Une
touche ? Une combinaison ? Prenons la touche : il y a tellement de
variantes sur chaque sauteur. Même
si on sait comment il saute. Regardez
les Blacks ! On connaît leurs sauteurs. Ils ne varient pas beaucoup.
Mais c’est efficace. Ils ne cachent
rien. Bien sûr, on peut cacher
quelques lancements de jeu. Pour le
reste, il faudra gagner les duels, être
présent dans le combat. Sinon, on
fera comme les Gallois, ce sera la
déroute. À ce jeu, si on ne s’engage
pas, on ne peut pas gagner. Maintenant, j’espère que samedi on pourra
faire les douze combinaisons qu’on a
travaillées. Cela signifiera qu’on
aura beaucoup de ballons.
« L’important,
c’est l’entraînement,
la préparation,
le terrain »
lyser, chercher l’équipe qui disputera
le premier match de la Coupe du
monde.
– Justement, ressentez-vous
de l’effervescence autour de
vous ?
– Nous sommes fiers que le rugby
atteigne cette notoriété. Si on veut
que notre sport soit reconnu, il faut
se mettre en avant. Je suis content
qu’on utilise des Chabal, Dominici,
Michalak en dehors du contexte rugby. Cela prouve que le rugby est valorisant. Ces gens-là valorisent notre
sport. On a trop souvent dit qu’il n’y
avait que les footeux. Mais il faut
faire la part des choses. Ce qui est
important, c’est l’entraînement, la
préparation, le terrain. »
FRANCIS DELTÉRAL
SUITE À L’INTERVIEW publiée
dans le Journal du dimanche le
week-end dernier, l’entraîneur des
Bleus a démenti hier, lors du point
presse, avoir tenu les propos sur le
dopage qui ont mis le feu aux
poudres en début de semaine. Et provoqué les réactions en chaîne des
staffs anglais et néo-zélandais,
concernés au premier chef.
« À force de déformer ou de sortir du
contexte, un jour, les joueurs ne vous
parleront plus et vous aurez perdu,
a-t-il expliqué. Qu’est-ce que j’ai
dit ? On m’a questionné en vue de
mes futures fonctions de secrétaire
d’État aux Sports. J’ai dit : “En
France, je sais ce qui se passe en rugby. Mais je ne sais pas ce qui se passe
dans d’autres sports. Il faudra que je
m’y intéresse. Quant à l’hémisphère
Sud, on dit que…” L’hémisphère
Sud, je ne connais pas ce qui s’y
passe. Moi, je n’ai jamais dit que
dans l’hémisphère Sud j’avais des
doutes. »
Dans l’hebdomadaire, le sélectionneur avait tenu les propos suivants :
« En France, il y a un suivi longitudinal : le joueur ne peut pas se doper.
Enfin si, mais il sera pris. Mais que se
passe-t-il en Nouvelle-Zélande ou en
Angleterre ? On est sûr de rien. La
seule certitude, c’est qu’il y a des
contrôles lors des matches internationaux. Certes, ils ne sont qu’urinaires et il faut certainement aller
plus loin. Plus il y a un rugby d’élite,
comme dans l’hémisphère Sud, plus
on s’expose au dopage. » Hier, notre
confrère Stéphane Joby, journaliste
au JDD et coauteur de l’entretien
confirmait que les propos du sélectionneur avaient été strictement
retranscrits.
Même si on pouvait discerner
Chabal sans pression
n’a jamais occupé, ni en club, ni en équipe
nationale. « Mais ça ne me perturbe pas plus
que cela, confiait-il mardi alors qu’il venait
d’être retenu parmi les vingt-deux. Quand Bernard Laporte m’a appelé au mois de juin pour
me proposer de disputer la Coupe du monde
comme deuxième-ligne, j’ai accepté de relever
le challenge. Et, aujourd’hui, je n’ai pas changé
d’avis. Certes, ça va être compliqué d’être titulaire, mais c’est possible. On va voir comment je
me comporte lors de ces matches amicaux. »
Ni bandeau, ni casque
Depuis le début du mois de juillet, Chabal
excerce donc un autre métier. Et, pour lui, c’est
bien plus qu’un job d’été dont il s’agit. « Je n’ai
Zélande. Je ne sais même pas comment ça se passe dans les autres
sports en France. Maintenant, je suis
convaincu que c’est trop difficile
d’organiser du dopage organisé. Ce
n’est pas possible quand tu es entraîneur. Tu t’imagines, à un quart de
finale, un gars ne joue pas. Il va dire :
“Tu sais ce qu’il a fait, l’entraîneur ?” C’est impossible, c’est
impossible. Qu’ils soient rassurés,
les Néo-Zélandais, les Australiens,
ou les Anglais surtout : on a envoyé
des messages à Rob (Andrew, directeur du haut niveau) et à Brian (Ashton, l’entraîneur). » – F. D. (avec
H. F.)
- France
s, heure locale), France 2.
Dem
Les avants
12
, 35 ans/63 sélections), Milloud
27/11).
cap., 34/90), Szarzewski (Stade
Français, 24/14).
Deuxième-ligne : Chabal (Sale, ANG, 29/29), Pelous (Toulouse,
Pressenti pour faire ses débuts en deuxième ligne, Sébastien Chabal attend sereinement l’épreuve.
PELOUS OU CHABAL ? Les sélectionneurs
ont eu beau faire durer le suspense, entre la
candidature du vice-capitaine des Bleus, joueur
aux 110 sélections, dont 91 en deuxième ligne,
et l’homme de Sale, totalement inexpérimenté
à ce poste, ils n’ont pas longtemps hésité au
moment de déterminer qui pousserait derrière
le pilier gauche demain à Twickenham. Sébastien Chabal s’installera donc d’abord en tribune
avec les autres remplaçants. Mais il n’en
demeure pas moins assuré de pénétrer sur la
pelouse londonienne, où sa performance sera
l’un des principaux centres d’intérêt. À vingtneuf ans et 29 sélections à son actif, l’homme
de Sale présente en effet la particularité d’avoir
été retenu comme deuxième ligne, poste qu’il
quelques doutes dans les propos du
coach des Bleus, ce dernier a balayé
hier toute ambiguïté. « Moi, je n’ai
jamais dit que j’avais des doutes, des
suspicions. Par contre, j’ai dit : “Je ne
sais pas ce qui se passe chez eux.” Le
président de l’Agence mondiale antidopage (AMA), Dick Pound, a toujours fait les louanges de l’International Board et du rugby mondial en
termes de prévention du dopage. On
est un sport souvent mis en avant, en
disant que c’est très suivi. Mais je ne
connais que le problème français. Et
on peut dire que s’il y a un suivi qui
est performant, c’est le nôtre. Je ne
vais pas parler du rugby en Nouvelle-
que vingt-neuf ans, je suis jeune, rit-il pour bien
montrer à quel point il s’inscrit dans la durée. Je
sais qu’on va m’observer, me juger de très près,
m’épier même. Et je sais aussi que ma priorité
sera ma tenue de mêlée. J’ai déjà appris que
c’était très technique et qu’on y laissait aussi
beaucoup de jus. » Au fil des semaines d’entraînement, calé derrière son vieux pote et ex-partenaire de Bourgoin Olivier Milloud, le géant
exilé dans le nord de l’Angleterre s’est donc
plongé avec curiosité et excitation dans les
secrets de la cage. « Deuxième-ligne, c’est un
autre métier, c’est sûr. Je m’en suis vraiment
rendu compte la semaine dernière lors des
séances de mêlées fermées en opposition. C’est
très différent du joug, où la mêlée reste stable et
dans l’axe. Là, ça tanguait un peu plus et, quand
je me relevais pour enchaîner sur une course, ça
piquait les jambes. »
Malgré tout, cet apprentissage express ne perturbe pas le sage hirsute. « On va se focaliser
sur mon adaptation en mêlée, mais je ne me
mets pas plus de pression que cela. Et, dans le
jeu courant, il n’y a pas beaucoup de différences. Mon style de jeu est direct, axé sur le
combat et, pour moi, ça ne changera pas beaucoup. En défense, je serai moins placé sur les
extérieurs que je ne l’étais en troisième ligne et
voilà… »
Pour Laporte, cette reconversion semble même
déjà promise au succès. « Il sera plus disponible
dans le jeu qu’il ne l’était en troisième ligne. »
Autant de questions que l’intéressé ne semble
pas s’être posé. « Je suis tranquille. La première
mêlée, j’y penserai pendant le match, dans les
tribunes si je suis remplaçant, et ce match, je
vais l’aborder sans rien modifier à ma préparation. Je me changerai à la dernière minute et
j’écouterai de la musique. » Même son équipement ne changera pas. Ni bandeau d’élastoplaste pour protéger les oreilles des frottements, ni casque pour recouvrir son crâne et
prévenir des chocs. « J’ai essayé, ça me serre,
ça m’étrangle. » Chabal peut devenir un autre
joueur, pas un autre homme.
HAMID IMAKHOUKHÈNE
33/56), Bonnaire (Clermont,
/16), Nyanga (Toulouse, 23/19).
Les arrières
10
se, 29/20), Mignoni (Clermont,
al Sharks, AFS, 24/42), Skrela
(Stade Français, 28/5).
Centres : Jauzion (Toulouse, 29/42), Marty (Perpignan, 24/12).
Ailiers : Clerc (Toulouse, 26/20), Rougerie (Clermont, 26/44),
Heymans (Toulouse, 29/30).
Arrière : Poitrenaud (Toulouse, 25/26).
Ne sont pas retenus : Marconnet (blessé) ; Bruno, Nallet, Harinordoquy, Dusautoir,
Beauxis, Traille, Dominici, Mas.
LA JOURNÉE DES BLEUS
En attendant l’équipe…
HIER APRÈS-MIDI, les joueurs de l’équipe de France
étaient au repos. Plusieurs Parisiens en ont d’ailleurs profité pour passer quelques heures en famille. Ce n’est que ce
matin que le quinze de départ pour Twickenham leur sera
communiqué, quelques heures avant de monter dans
l’Eurostar.
L’entraînement d’hier matin n’a pas permis de lever totalement le voile sur la composition de l’équipe qui entamera la
rencontre. En effet, Jauzion a encore été ménagé en raison
de douleurs dorsales. Bernard Laporte précisa plus tard
qu’aucun risque ne serait pris avec le centre toulousain et
qu’en cas de forfait Damien Traille, qui est du voyage
comme tous les Tricolores à l’exception de Sylvain Marconnet, intègrerait les vingt-deux. On n’en est pas là, car Jauzion s’affirme optimiste sur ses chances d’être rétabli.
Mais, hier, David Skrela était au centre en compagnie de
David Marty et Frédéric Michalak, à l’ouverture, était associé à Pierre Mignoni.
Mais, comme mardi, Jo Maso, le manager des Bleus, avait
insisté longuement sur le désir de l’encadrement de
conserver des paires de demis homogènes, Mignoni-Skrela, les associés du Tournoi, d’un côté, Élissalde-Michalak,
les complices toulousains, de l’autre, on est donc dans
l’expectative.
Les responsables peuvent être tentés de faire le point sur
Michalak, qui n’a pas joué depuis dix-sept mois en équipe
de France.
En troisième ligne, Julien Bonnaire sera forcément en 8.
Betsen et Martin, lui aussi absent du Tournoi pour cause de
maladie (virose), devraient l’accompagner en début de
rencontre.
Raphaël Ibañez débutera-t-il le match ? Ce n’est pas absolument certain, même si, hier matin, c’est lui qui a occupé le
poste la majeure partie de l’entraînement, encadré par
De Villiers et Poux. Avec trois talonneurs dans le groupe, si
l’encadrement veut donner une titularisation à chacun, on
verrait bien le capitaine des Bleus finir le match à Twickenham et l’entamer à Marseille. D’autant que Fabien Pelous,
qui rejoindra Philippe Sella au nombre de sélections (111),
est fort capable d’être le leader pendant la première heure
de jeu. Il serait surprenant qu’il ne débute pas la rencontre
avant de céder sa place à Sébastien Chabal.
Car une chose est certaine : le coaching sera employé à
plein et les vingt-deux joueurs entreront sur la pelouse. Le
résultat purement mathématique n’ayant pas une énorme
importance, cela permet de prendre un peu plus de risques
et de remplacer les uns et les autres plus tôt dans le match.
– H. B.
LA GAZETTE
QUA TRE-VINGT- DIX
ANS POUR ALBERT
FERRASSE. – Albert Ferrasse, l’ancien président de la
FFR, qui la dirigée d’une
poigne de fer de 1968 à 1991,
a fêté hier ses quatre-vingtdix ans. C’est dans son fief
d’Agen, que l’un des
« pères » de la Coupe du
monde, a soufflé les bougies,
entouré de tout le bureau de la
Fédération française de rugby, le président Bernard
Lapasset en tête, Serge Blanco, président de la Ligue
nationale de rugby, Jacky Laurans, président du Comité des
Six Nations, des anciens
joueurs agenais des années
60 Franco Zani, Serge Méric,
Pierre Lacroix ou de Daniel Dubroca, capitaine des Bleus
finalistes de la Coupe du monde 1987. Outre le livre de
L’Équipe : XV de France, la grande aventure, Albert Ferrasse
a reçu en cadeau une réplique de la casquette d’arbitre de la
finale 1959 (Racing - Mont-de-Marsan) qu’il dirigea, ainsi
que le maillot des Bleus pour la Coupe du monde, floqué du
PAGE 8
numéro 90. Au menu – copieux – du déjeuner, des anguilles,
une poule au pot avant le gâteau d’anniversaire. De gauche
à droite : Bernard Lapasset, Albert Ferrasse, Serge Blanco et
René Hourquet, trésorier de la Fédération française.
(Photo Patrick Boutroux)
LES PUMAS SUPERSTITIEUX.
– Avant leur départ en Europe, prévu
ce lundi, les 30 Pumas et les
15 membres du staff se sont donnés à
la traditionnelle photo officielle. À la
demande de l’ensemble de la délégation, le cliché a été réalisé sur la
pelouse du club de Manuel Belgrano,
en plein centre de Buenos Aires. C’est
dans ce même stade qu’avait été réalisée la photo officielle des Pumas version 1999, avant la meilleure Coupe du
monde de leur histoire (élimination en
quarts de finale contre la France
47-26), mais aussi celle de la délégation argentine avant une tournée
mythique en 1965 en Afrique du Sud.
Superstition, superstition... Seul Les
Cusworth, l’analyste vidéo anglais des
Argentins, manquait à l’appel. Ce dernier prendra place demain à Twickenham pour suivre de plus près la performance des Bleus. – A. Ju.
NU NE Z-P IO S S EK B LE SS É .
– Après Gonzalo Tiesi (fracture de la
pommette), c’est au tour de José
Nunez-Piossek d’être blessé. L’ailier
argentin souffre d’un œdème à la
cuisse gauche. Il sera indisponible dix
jours. Il est d’ores et déjà forfait pour le
match du 18 août contre le Pays de
Galles. Le staff argentin a décidé
d’emmener Nicolas Vergallo (demi de
mêlée, qui ne fait pas partie de la liste
des 30) en renfort à Cardiff. La raison
est simple : Nicolas Fernandez-Miranda, le second demi de mêlée, n’est pas
encore remis de son claquage au mollet droit. – A. Ju.
PRÉCISIONS. – Dans notre édition
d’hier une erreur s’est glissée dans
l’article concernant le protocole antidopage pendant la Coupe du monde.
Si les résultats des contrôles effectués
par le laboratoire de Châtenay-Malabry seront bien communiqués à la Rugby World Cup Limited, la structure
commerciale de l’International Rugby
Board (IRB), ce qui peut paraître singulier, ils le seront aussi à l’AMA,
l’agence mondiale antidopage et
suivre ainsi le déroulé habituel.
VENDREDI 10 AOÛT 2007
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à la Coupe du monde, je lui mettrais
un carton rouge.
– Vous-même, vous n’aviez
pas épargné Stuart Dickinson
en Nouvelle-Zélande en juin…
– Je dis à partir de maintenant
(rires). Cela dit, je n’ai jamais critiqué
Dickinson dans les journaux. J’ai parlé en tête à tête avec lui. On a tout de
même le droit de discuter sur les
règles pour voir si on est d’accord ou
pas.
– Qu’avez-vous retenu de
l’expérience de 2003, qui peut
vous aider cette fois ?
– On a la maîtrise de l’événement.
On a emmagasiné de l’expérience.
On a plus de sérénité, on s’affole
moins. Il me tarde d’être à samedi.
Après, on va pouvoir travailler, ana-
Dopage : Laporte s’explique
Bleu
MARCOUSSIS. – Bernard Laporte – ici, avec Frédéric
Michalak (à gauche) et Jacques Brunel, responsable
des avants – entretient toujours le flou autour de la
charnière qu’il alignera demain contre l’Angleterre.
Fin du suspense ce matin. (Photo Didier Fèvre)
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Rouge
Jaune
– Il y a quatre ans, lors du deuxième match de préparation
contre l’Angleterre (perdu
45-13), à Twickenham, vous étiez
tombés dans un piège.
– Non, ce n’était pas un piège. Cela
s’était mal passé pour nous. On ne
peut dire qu’il y avait quinze bons
joueurs à Marseille, à l’aller, et
quinze pas bons, à Twickenham. Ils
étaient tous internationaux et il n’y
avait pas une telle différence entre
les deux équipes alignées. Ce jour-là,
les joueurs n’avaient pas été bons, ils
étaient passés à côté. On a parlé
d’équipe “bis”. Franchement, il n’y
avait pas de différence monumentale entre les deux équipes.
– Compte tenu du gros travail
physique fourni depuis six
semaines, n’y a-t-il pas un
risque qu’ils soient fatigués en
match ?
– C’est vrai, il y a eu quatre
semaines avec des charges d’entraînement physique très lourdes, imposées par les préparateurs. Depuis on
a travaillé davantage en puissance,
de façon plus légère. On a refait du
gaz. Il n’y a pas de risque de ce côtélà. On sent qu’il y a beaucoup de
vivacité.
– Que pensez-vous des interrogations des Argentins sur
l’arbitrage de M. Spreadbury,
qui craignent que les Français
soient favorisés pour le match
d’ouverture ?
– Je ne peux pas m’exprimer à leur
place. Je vais vous dire : le premier
entraîneur qui parlerait d’un arbitre
Noir
Bleu
Noir
« APRÈS SIX SEMAINES de
stage, vous rentrez dans le vif
du sujet avec ce premier match
de préparation contre l’Angleterre. Comment sentez-vous
vos joueurs ?
– Je les sens bien, affûtés. C’est normal, ils s’entraînent deux à trois fois
par jour. On sent qu’ils sont prêts à
s’engager. Là, il n’y a pas la pression
du résultat. Ce n’est pas une compétition. C’est plus exactement une
compétition entre les joueurs. C’est
pareil pour les Anglais. Le résultat
n’a pas vraiment d’importance. Ce
n’est pas parce qu’on va gagner ou
perdre qu’on va gagner ou perdre le
7 septembre, lors de notre premier
match de la Coupe du monde contre
l’Argentine.
– Qu’attendez-vous de ce
match ?
– Que les joueurs s’engagent, qu’ils
jouent à fond ce match qui sera suivi
de deux autres. Ça doit leur servir à
acquérir du rythme. C’est important
de retrouver du rythme, de la compétition, de retrouver le stress d’avant
match et du match. Que l’on arrive à
réaliser ce qu’on a mis en place en
attaque, en défense. En fait, j’ai
envie de voir des joueurs performants.
– Espérez-vous quelque chose
de particulier de la part de certains joueurs ?
– Tous les cas nous intéressent. Il
n’y a pas que celui de Chabal en deuxième ligne. Il y a des choix à faire à
tous les postes.
– Aujourd’hui, Mignoni et
Michalak se sont entraînés
ensemble. Or, Jo Maso a déclaré qu’il y avait deux charnières
homogènes avec MignoniSkrela et Élissalde-Michalak.
– Mignoni et Michalak ensemble,
pourquoi pas ? Je n’ai jamais dit que
ça ne pouvait pas se produire. La
preuve que ça peut exister, puisqu’ils
se sont entraînés ensemble ce matin
(hier, jeudi). Là, Jauzion était dispensé d’entraînement. C’est vrai qu’on a
dit que Mignoni et Skrela peuvent
jouer ensemble, qu’on a envie qu’ils
jouent ensemble.
– Pourquoi attendez-vous la
veille du match pour annoncer
aux joueurs le quinze de
départ ?
– C’est pour leur montrer que ce
n’est pas la priorité de dire qu’il y en a
quinze et sept. C’est un groupe, il ne
faut pas qu’il y ait de scission. Notre
volonté n’est pas d’aligner une
équipe type. Une équipe, c’est trente
joueurs. On décidera à la manière du
football, au dernier moment. Même
si au football ça se fait pour des raisons tactiques que tu veux cacher
jusqu’au dernier moment. Au rugby,
il y a des choses incontournables. On
est huit en mêlée. Et si en touche ils
sont cinq en face, il faudra être cinq.
– Les sept (*) qui ne joueront
pas à Twickenham seront-ils
alignés automatiquement à
Marseille ?
9
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
RUGBY ÉQUIPE DE FRANCE
Un record en passant
Demain, Fabien Pelous deviendra l’égal de Philippe Sella avec 111 sélections. Mais il n’en fait pas un plat.
Ibañez débute la rencontre. « Je me
fiche complètement que cette cent
onzième sélection soit diluée dans la
préparation du Mondial, souffle le
vice-capitaine des Bleus. Après, il y
aura la cent douzième, enfin
j’espère… Je n’ai jamais eu l’ambition de battre le record des sélections. Ça arrive parce que ça arrive
mais, moi, je joue encore au rugby
par plaisir…» Il ne se fixe pas de
limite, n’écartant même pas l’idée de
disputer encore le Tournoi 2008 :
« Je ne sais pas ! » Il s’en tire par une
boutade : « Ce qui est sûr, c’est que
ce sera ma dernière Coupe du
monde » ; la troisième tout de
même. Il ne rattrapera jamais
George Gregan, le demi de mêlée
australien toujours en activité
(134 sélections), mais il devrait
dépasser les 114 sélections du pilier
anglais retraité Jason Leonard. Il précise : « J’aimerais que mes dernières
sélections soient plus légitimes,
qu’on ne me fasse pas durer. » Il ne
veut pas de cadeau, le revendique :
« Pour l’instant, je n’en renie
aucune », répondant, sans en avoir
l’air, à ses détracteurs.
temps… » Ces efforts, il les a
consentis pour la Coupe du monde et
lâche : « Sans elle, peut-être que
j’aurais arrêté bien plus tôt ». Mais il
y est et entend bien en profiter : « J’ai
hâte de rejouer, mais je ne suis pas le
seul. » Le collectif toujours avant
« J’ai eu peur
de ne plus
rejouer au rugby »
« Il en reste pour remettre en cause
la légitimité de ma sélection,
relance-t-il, mais ce n’est pas ça qui
m’a fait douter. » Et pourtant,
Fabien Pelous a beaucoup douté cet
hiver. « Oui, j’ai eu très peur. Pas de
ne plus rejouer en équipe de France
mais de ne plus pouvoir jouer au rugby. » Il raconte sa longue blessure, la
sous-estimation de son délai de guérison. Un mois et demi, au début ;
quatre au final. « J’ai du faire beaucoup d’efforts pour revenir et mon
grand âge ne m’a pas aidé. Peut-être
que c’est aussi difficile à vingt ans
mais je n’en sais rien, je n’avais
jamais été blessé aussi long-
l’individuel : « C’est ma conception
du rugby. Ce match contre l’Angleterre, je ne l’attends pas pour me rassurer individuellement ; je sais à peu
près où j’en suis. Comme toujours, je
vais essayer de donner le maximum
pour mon équipe, sans me tromper
d’adversaire. L’adversaire, c’est
l’Anglais, pas ceux qui portent le
même maillot que moi… » Il juge
inévitable la cassure qui se produira
dans le groupe des trente Bleus au
moment des compositions d’équipe
mais insiste : « Les huit qui iront dans
les tribunes devront passer au-dessus de leur frustration pour encourager leurs partenaires. L’équipe de
France aura besoin de tout le
monde… »
Il ne se met pas en avant. Surtout pas
demain. Il n’a prévu aucun cérémo-
nial pour son record. À Twickenham,
il étrennera le nouveau maillot,
concocté pour le Mondial, mais cherchera, avant tout, à prendre des
mesures : « Ce match va être une
évaluation de notre préparation. On
ne sait pas trop où on en est mais on
Répartition de ses sélections
Par année
13
13
9
9
8
4
11
14
10
8
6
5
0
1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007
Par
poste
83 en deuxièmeligne
102 fois
titulaire
31
Par
partenaire
19
21
7
7 fois
7
6
1 1
1
8 fois
1
en
remplaçant
numéro 8
(entré en jeu au poste
Avec : rle rin zet ou zzi rcu ion pé net llet
de deuxième-ligne)
Me Mio Brou Aurad Bena Po Th Pa ouzi Na
C
Nick ABENDANON (ANG)
« Un autre
Jason Robinson »
Né à Johannesburg d’un père sud-africain et d’une mère anglaise, il suivit très
jeune ses parents en Europe. C’est donc à
la Rugby Academy de Bath qu’il apprit à
manier l’ovale. Rien à voir avec le parcours de son capitaine Mike Catt, qui
n’arriva en Angleterre qu’à l’âge de vingt
et un ans. Lequel ne tarit pas d’éloges à
son égard : « Gros talent, très brillant,
prévient-il. Nick apporte beaucoup de
fraîcheur au groupe. C’est un garçon plutôt calme, mais, durant ces cinq
semaines, il a énormément bossé, spé-
cialement son jeu au pied. Cela dit, c’est
surtout un attaquant très spécial. Il va
vite, ses contre-pieds sont déroutants. Si
on lui donne la balle dans de bonnes
conditions, si on lui ouvre un espace, il
fait mal aux défenses. En situation de un
contre un, c’est un autre Jason Robinson.
En plus, il peut jouer arrière ou ailier.
C’est exactement le genre de jeune troisquarts dont l’Angleterre a besoin. Dans
le futur, mais aussi dès maintenant. »
Abendanon affiche un profil plus
modeste. « Je sais que Brian (Ashton)
veut aussi voir Cipriani à l’œuvre et qu’il
compte toujours sur Cueto, dit-il. Si ça se
trouve, je ne jouerai qu’une mi-temps, ou
bien la deuxième à l’aile. Mais je suis très
excité par ce test. J’étais entré en cours
de jeu en juin contre l’Afrique du Sud (il
avait été appelé en dernière minute pour
pallier une succession de forfaits dus à un
virus), mais, samedi, ce sera différent. Ce
sera la première fois que je serai titulaire. » Il s’attend à une réception haute
en couleurs : « Les Français ne connaissent probablement même pas mon
nom… Je serai étonné qu’ils ne fassent
pas monter quelques chandelles. » Une
bonne manière de faire la lumière sur le
talent du nouveau minot anglais.
VINCENT COGNET
L’ÉQUIPE D’ANGLETERRE : Abendanon (20 ans/1 sélection) – Sackey (27/2), Noon
(28/24), Catt (cap.) (35/69), Lewsey (30/47) – (o) Barkley (25/16), (m) Perry (29/10) – Moody
(29/45), Dallaglio (34/78), Haskell (22/1) – Kay (31/45), Shaw (33/35) – Stevens (24/12),
Regan (35/36), Sheridan (28/12). Remplaçants : Mears (28/15), Vickery (31/53), Corry
(33/55), Worsley (30/58), Gomarsall (33/25), Wilkinson (28/58), Cipriani (19/0).
STRETTLE OUT POUR LE MONDIAL. – C’était prévisible, David Strettle est forfait
pour la Coupe du monde. Victime, mardi à l’entraînement, d’une fracture du cinquième
métatarse du pied gauche, l’ailier des Harlequins sera out pendant douze semaines. Ashton
n’envisagepas de le remplacerdans le squad. Quant à MikeTindall (fracture du tibia droit en
avril), l’examen de son cas a été repoussé jusqu’au week-end. – V. C.
Asloum en… Allemagne !
Viard et Delattre, un moment séparées, se sont remises en couple pour tenter,
sans repères, un hold-up sur 500 m.
de notre envoyé spécial
ELLES FONT DÉSORMAIS chambre à
part et pas sûr qu’elles « passeront leurs
vacances ensemble », comme dirait un
commentateur sur le retour. Mais Marie la
blonde et Anne-Laure la blonde font de
nouveau bateau commun, contre mauvaise fortune et pour la bonne cause bon
cœur. Christophe Rouffet, le capitaine des
Bleues, a « gratté jusqu’à l’os » le différend qui avait opposé ses duettistes de
choc, Marie Delattre et Anne-Laure Viard,
jusqu’à ce qu’elles ne pagaient plus en
rythme et, finalement, ne pagaient plus du
tout. Le divorce semblait consommé en
juin, après des Championnats d’Europe ca-
ta-stro-phi-ques, dernières de leur finale, si
loin du bronze mondial qui semblait avoir
définitivement établi, en 2005, la réputation de ce K 2 sur 500 m, la distance olympique. « C’est comme dans un couple, avec
ses hauts et ses bas, il y avait trop de rancœurs accumulées, ç’a explosé », se souvient Marie. « Nous n’étions plus sur la
même longueur d’onde, Marie me semblait
moins motivée et loin de tout donner »,
complète Anne-Laure.
C’est donc le récent stage de Temple-surLot qui a fini de recoller les morceaux d’une
relation en miettes, après des Championnats de France, mi-juillet, où les deux ont
« remis les choses à plat ». « Nous avons
eu plusieurs grosses discussions, une seule
n’aurait pas suffi ! », avoue Delattre la
Dans l’esprit
Colin-Carré passent en finale, tous les autres
ont fait le métier : les Bleus sont bien présents.
DUISBURG –
de notre envoyé spécial
PLUIE INCESSANTE ET VENT FROID
défavorable aux pagayeurs des 1 000 m :
la Wedau était en version automnale hier
et les Français ont dû éclairer leur propre
soleil pour reprendre des couleurs. Il y
eut une belle Bleue, la solide Amandine
Lhote, vingt et un ans, qui est allée quérir, à la surprise générale, une place en
finale du K 1. « Énorme ! », lâchera le
coach en chef, Christophe Rouffet, qui
l’avait sélectionnée pour l’aguerrir. Il y
eut aussi un éclair avec Bertrand Hémonic, lequel avait calqué sa demi-finale sur
l’immense Russe Opalev, sans trop
s’inquiéter d’un Ukrainien inconnu mais
à l’attaque, qui le poussa à se dépasser :
« J’ai dû m’employer, mais c’est passé ! », soupirait le Breton, qui avait eu le
mérite de ne jamais s’affoler. Quant au
K 2, pour lequel le c(h)œur des supporters tricolores, assez nombreux dans des
tribunes déjà bien garnies pour un jeudi
de Toussaint, bat le plus fort, Colin-Carré, il a connu une journée plutôt contrastée : serein et dominateur en série le
matin, il dut s’employer en demi-finales
pour ne pas se laisser distancer par
d’inattendus Portugais et garder son
ticket pour samedi aux dépens de Danois
à la relance. « C’était une demie facile
sur le papier, constatait ensuite Rouffet,
et ce sont les plus difficiles à gérer. Ils ont
eu du mal à se mobiliser. » « Ils s’en serviront comme piqûre de rappel, assure
leur entraîneur, François During. Ils se
sont très vite installés dans un bon train,
et s’ils sont plus offensifs en milieu de
course, la finale se passera très bien. »
L’optimisme, pour leurs plus sûrs espoirs
ici, reste de mise dans le camp français.
– P. Laf.
L’EX-TRÉSORIÈRE DU COMITÉ PÉRIGORD-AGENAIS
CONDAMNÉE À UN AN DE PRISON FERME. – L’ex-trésorière du
comité Périgord-Agenais de rugby, Jeanine Gaube, a été
condamnée jeudi à une peine de trois ans de prison, dont deux
avec sursis, pour le détournement de plus de 356 000 euros. Le
tribunal correctionnel d’Agen a également prononcé à son encontre
une peine de mise à l’épreuve d’une durée de trois ans, à savoir
l’obligation de rembourser la somme détournée et l’interdiction
d’exercer des activités bénévoles en rapport avec la gestion.
BOXE
CHAMPIONNATS DU MONDE – COURSE EN LIGNE
Je t’aime moi non plus
DUISBURG – (ALL)
Sélection : 1
Première sélectioon :
Afrique du Sud - Angleterre (55-22),
le 2 juin 2007 à Pretoria.
BRIVE RECRUTE UN JUDOKA. – Mathieu Thorel, troisième des
derniers Championnats de France seniors de judo en janvier dernier
dans la catégorie + 100 kg, va changer de sport : il s’est engagé
avec le club corrézien. Le pari est osé : ce gabarit atypique (22 ans,
1,73 m, 129 kg) n’a jamais touché un ballon de rugby. « On va lui
donner tous les moyens possibles pour le faire progresser à vitesse
grand “V”. Il croit que c’est chez nous qu’il a le meilleur avenir »,
assure Laurent Seigne, le manager sportif briviste, qui compte en
faire un pilier droit. Sans licence professionnelle, Thorel ne devrait
pas pouvoir disputer de rencontre de Top 14 cette saison. « Ce
n’est malheureusement pas le premier ni le dernier à nous quitter
pour un autre sport, mais c’est une belle opportunité pour lui. Il a
une grande agilité, de la tonicité, il va déménager dans le rugby »,
a certifié Brigitte Deydier, la DTN du judo. – A. Bo.
Nordiste. « Marie m’a enfin montré, aux
Championnats de France, qu’elle avait le
niveau », admet Viard la Nivernaise. Voilà
donc les deux jeunes femmes, après la
médiation et les ultimatums de l’encadrement, de nouveau embarquées vers un
destin partagé. Hors toute pression du
résultat, que les coaches ont décidé de leur
épargner. Cet équipage recomposé est
donc au départ à Duisburg, ce matin, sans
objectif chiffré mais pas sans ambition.
« Nous nous sommes mutuellement rassurées, les sensations sont bonnes à l’entraînement », affirme Marie. « Cette crise et ce
mois de flottement, ça me chagrine, reconnaît Anne-Laure. Ça nous pénalise dans la
préparation d’autant que, cette saison,
nous n’avons pas sorti la course référence
dont nous avons besoin. » Les deux sont
cependant d’accord pour s’en remettre à
l’expérience de « quatre ans de vie sportive
commune », à raison de cent soixante jours
par an. Ça finit par user, mais ça crée des
liens techniques forts. « Nous sommes toujours complémentaires dans le kayak,
moins en dehors », conclut Anne-Laure
Viard.
L’histoire du sport fourmille d’exemples de
duos champions qui forgeaient leurs titres
dans leur inimitié et se tournaient le dos
dès qu’ils revenaient au ponton. Personne
ne demande plus à ces deux-là de
s’embrasser, simplement de se couvrir de
fleurs.
PATRICK LAFAYETTE
RÉSULTATS
CHAMPIONNATS DU MONDE (Duisbourg [ALL], 9 août). – 1 000 m. Séries. HOMMES. K 1. II : 1. Brabants
(GBR), 3’43’’619 ; 2. Yellin (ISR), 3’44’’601 ; 3. Lecrubier, 3’45’’577. K 2. IV : 1. Colin-Carré, 3’26’’219 ; 2. Ferguson-Walker (NZL), 3’27’’039 ; 3. Facchin-Scaduto (ITA), 3’27’’049. K 4. II : 1. Pologne, 3’6’’605 ; 2. France
(Hubert-Beaumont-Lutz-Marcaud), 3’7’’371 ; 3. République tchèque, 3’8’’157. C 1. III : 1. Opalev (RUS),
4’10’’077 ; 2. Vajda (HON), 4’11’’249 ; 3. Hémonic, 4’15’’549. C 2. I : 1. Flocea-Popa (ROU), 3’48’’713 ; 2. Bahdanovich-Bahdanovich (BLR), 3’50’’507 ; 3. Kozmann-Kolonics (HON), 3’51’’225 ; 4. Hascoët-Beugnet,
3’54’’615. FEMMES. K 1. I : 1. Kovacs (HON), 4’11’’023 ; 2. Engel-Hansen (DAN), 4’15’’689 ; 3. Sun-ja Lee (CDS),
4’16’’881 ; … 6. Lhote, 4’26’’523.
Demi-finales. HOMMES. K 1. III : 1. Fouhy (NZL)*, 3’41’’453 ; 2. Veras-Larsen (NOR)*, 3’44’’299 ; 3. Tsurkan
(UKR), 3’46’’579 ; 4. Jie Shen (CHN), 3’47’’647 ; 5. Lecrubier, 3’49’’667. K 2. IV : 1. Correia-Santos (POR)*,
3’25’’385 ; 2. Colin-Carré*, 3’27’’311 ; 3. Poulsen-Wraae (DAN), 3’28’’271. K 4. I : 1. Hongrie*, 3’4’’029 ; 2. Russie*, 3’4’’447 ; 3. Bélarus*, 3’5’’021 ; 4. Australie, 3’7’’555 ; 5. France (Hubert-Beaumont-Lutz-Marcaud),
3’9’’021. C 1. III : 1. Opalev (RUS)*, 4’16’’195 ; 2. Hémonic*, 4’16’’737 ; 3. Bezuglyy (UKR), 4’20’’219. C 2. II :
1. Gille-Wylenzek (ALL)*, 3’45’’621 ; 2. Kozmann-Kolonics (HON)*, 3’47’’397 ; 3. Zhongyun Chen-Zhiwu Zhang
(CHN)*, 3’47’’879 ; 4. Hascoët-Beugnet, 3’52’’151. FEMMES. K 1. I : 1. Johnson (USA)*, 4’16’’139 ; 2. EngelHansen (DAN)*, 4’16’’449 ; 3. Lhote*, 4’20’’339.
* Qualifiés pour les finales A.
PROGRAMME
Demain. – 500 m H et F, toutes catégories : séries à 8 heures, demi-finales à 13 h 30.
Français engagés. – HOMMES. Kayak : Jouve (K 1) ; Hybois-Boukpeti (K 2) ; Beaumont-LutzMarcaud-Hubert (K 4). Canoë : Goubel (C 1) ; Hascoët-Beugnet (C 2). FEMMES. N. Marie (K 1) ;
Viard-Delattre(K 2). – 200 mH etF, toutescatégories: sérieset demi-finalesà 8heures ; 1 000 mH
et F, toutes catégories : finales à 14 heures.
Dimanche. – 200 m H et F, toutes catégories : finales à 9 heures ; 500 m H et F, toutes catégories :
finales à 14 h 30.
VENDREDI 10 AOÛT 2007
Avant de retrouver une chance mondiale le 8 décembre au Cannet, le Français
effectuera sa rentrée en septembre, le 7 à Düsseldorf ou le 15 à Rostock.
APRÈS DEUX MOIS d’entraînement à Las
Vegas, Brahim Asloum est arrivé, samedi dernier, à Saint-Martin, aux Antilles, afin d’assister
au mariage d’un ami. Mardi prochain, il reviendra en métropole et poursuivra sa préparation à
Marseille en vue de son combat de rentrée.
« J’avais pensé l’organiser au cirque d’Hiver, à
Paris, le jeudi 13 septembre, explique le promoteur Michel Acariès. Mais c’est le début de Roch
Hachanah, le nouvel an juif. Cette fête étant
très importante au sein du public de la boxe, j’ai
voulu repousser le combat, mais le cirque
d’Hiver n’est plus libre en septembre. Et
octobre, c’est trop tard, avant la nouvelle
chance mondiale qu’aura Brahim le 8 décembre
au Cannet-Côte d’Azur. »
Au lieu de chercher une autre salle en septembre, Acariès s’est tourné vers son ami allemand, Peter Kohl. « Je tenais au cirque d’Hiver,
souligne le promoteur français, car je vais y
organiser souvent en 2008. Avec Brahim, cela
m’aurait permis de frapper un grand coup pour
mon retour. En revanche, cela ne m’intéressait
pas plus que ça d’organiser ailleurs. Aussi ai-je
demandé à Peter Kohl de prendre le combat de
Brahim dans l’une de ses réunions. »
Ainsi, le mouche français disputera un combat
en dix rounds face à un adversaire restant à
désigner, soit (très certainement) le 7 septembre à Düsseldorf, soit le 15 septembre à
Rostock. « Son adversaire sera un homme
contre qui il pourra travailler, affirme Acariès,
et dont le style dépendra du champion, certainement un Japonais, que Brahim défiera en
septembre. »
Il s’agira alors vraisemblablement du champion
WBA, Takefumi Sakata (27 ans, 31 victoires,
dont 15 avant la limite, 1 nul, 4 défaites aux
points) ou du tenant WBC, Daisuke Naito
(32 ans, 31 victoires, dont 20 avant la limite,
2 nuls, 2 défaites), qui ont dernièrement détrôné des hommes qui semblaient quasi imbattables. En mars dernier, Sakata a battu le Vénézuélien Lorenzo Parra (vainqueur aux points
d’Asloum) par abandon à l’appel du troisième
round, tandis que Naito s’est imposé aux points
face au Thaïlandais Pongsaklek, le 18 juillet.
Ce nouveau Championnat s’annonce primordial pour Asloum, puisque son contrat avec
Canal + s’achève à la fin de l’année. « Nous
attendons le résultat pour le renouveler, reconnaît Jean-Louis Dutaret, directeur des achats
sur la chaîne codée. Mais, même en cas de
défaite, nous pourrions le reconduire. Pas dans
les mêmes conditions, bien sûr, que s’il était
champion. »
Le cirque d’Hiver
en vedette
Dutaret s’est également beaucoup entretenu
avec Acariès, dont le contrat arrive également à
expiration en décembre. « Pour 2008, j’aurai
dix-huit dates sur Canal + Sport, révèle le promoteur français, dont douze jeudis au cirque
d’Hiver, le premier étant le 24 janvier. Ces réunions au cirque entrent dans le cadre de la
reconstruction de la boxe française, puisqu’elles vont permettre de sortir de futurs
champions, comme je l’ai fait par le passé au
pavillon Baltard. Ces réunions comprendront
sept à huit combats professionnels, dont deux
Championnats de France et un grand tournoi.
Sorte de Star Academy de la boxe, il concernera
des hommes de 71 à 75 kg qui s’affronteront en
seizièmes de finale, huitièmes, etc. Au fil des
réunions, les gens s’attacheront à eux. À leurs
débuts, j’avais présenté au cirque d’Hiver
l’Américain Bernard Hopkins et le Portoricain
Felix Trinidad, qui allaient devenir des stars. Il
n’est pas exclu que je présente d’autres futures
vedettes. Beaucoup de boxeurs étrangers,
notamment des Africains, m’ont contacté. » En
revanche, Acariès n’a pas de date de prévue en
2008 sur Canal +. « Cela se fera au coup par
coup, précise-t-il, à chaque fois que je conclurai
un Championnat du monde. Le premier pourrait être en welters avec Frédéric Klose. »
À cinquante-huit ans, Acariès, promoteur
depuis 1981, n’a pas dit son dernier mot…
ANDRÉ-ARNAUD FOURNY
BRAHIM ASLOUM, de retour de Las Vegas, estime avoir
beaucoup progressé.
« Je suis maintenant un vrai boxeur »
« CELA A DÛ vous donner confiance de
voir les champions mondiaux des
mouche, qui semblaient imbattables, se
faire détrôner par des hommes qui,
comme vous, avaient des défaites ?
– Tous, nous devons attendre le bon moment.
Après l’euphorie de mes débuts, il m’a fallu avaler les mois qui ont suivi mes défaites. Mais,
aujourd’hui, je ne suis plus le petit Brahim. Je
suis maintenant un vrai boxeur, avec l’expérience de deux Championnats du monde,
comme je m’en suis rendu compte à Las Vegas.
– Que s’est-il passé ?
– Lorsque l’entraîneur Dan Birmingham est
reparti en Floride, après la défaite de Ronald
Wright contre Bernard Hopkins, je me suis
retrouvé seul. Quand j’ai appris que le Philippin
Rodel Mayol s’entraînait dans une autre salle
de Las Vegas (il allait être battu par le champion
IBF des mi-mouche, le Mexicain Ulises Solis,
après un grand combat, samedi dernier), j’y suis
allé. J’ai d’abord été mal accueilli, car les gens
ne me connaissaient pas et ne comprenaient
pas que je veuille mettre les gants avec Mayol.
Heureusement, il y avait Akimi, la collaboratrice du promoteur japonais Akihiko Honda.
Elle a parlé pour moi et j’ai pu faire deux fois
quatre rounds avec le Philippin. Alors que je
n’avais pas mis les gants depuis cinq mois, cela
s’est très bien passé. Je regrette vraiment de ne
pas pouvoir faire les mi-mouche. La semaine
suivante, j’ai mis les gants avec son sparringpartner mexicain, un poids coq, qui avait disputé trois Championnats mondiaux. Cela m’a fait
vraiment du bien de me prendre en charge. J’ai
d’ailleurs quitté la maison de mon ami magicien, dont la famille venait d’arriver à Las
Vegas, pour aller à l’hôtel.
– Qui sera dans votre coin pour votre
combat de septembre ?
– Louis Acariès, car cela ne s’est pas passé
comme je l’espérais avec Dan Birmingham.
– Cette nouvelle chance mondiale en
décembre arrive au bon moment ?
– Oui, d’autant que je n’ai plus de pression.
C’est peut-être ma dernière, alors il faut que je
la saisisse. » – A.-A. F.
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Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
CANOË-KAYAK
contre. Samedi, ce sera le tour de Nick
Abendanon. À vingt ans, la nouvelle
Marie-Louise du rugby anglais espère
secrètement décrocher la timbale.
Bleu
Rouge
Jaune
À L’HEURE où Bernard Laporte a clairement défini sa hiérarchie au poste
d’arrière en ne sélectionnant qu’un seul
et unique spécialiste (Clément Poitrenaud), son collègue d’outre-Manche se
triture toujours le ciboulot pour dénicher
le joueur idoine. Demain, Nick Abendanon, le jeune attaquant de poche de
Bath, sera en effet le septième joueur testé à ce poste depuis la prise de fonction
de Brian Ashton. En sept mois, le coach
aura tout essayé, ou presque : Ollie Morgan (contre l’Écosse et l’Irlande), Iain
Balshaw (Italie), Josh Lewsey (France),
Mark Cueto (Galles), Mike Brown (les
deux tests en Afrique du Sud) et Matthew
Tait (samedi dernier, contre Galles) se
sont ainsi succédé en quinze, sans
qu’aucun ne mette définitivement la
main sur le paletot. Soit à cause de blessures (prévu pour être aligné face aux
Gallois, puis face aux Français, Cueto
traîne toujours un bobo à l’aine), soit
parce qu’il n’entrait plus dans les plans
du boss. Morgan fut ainsi l’un des premiers, courant juillet, à quitter le squad
et à regagner ses pénates. « L’une des
décisions les plus difficiles que j’aurai à
prendre mardi (date où il communiquera
ses trente noms pour la Coupe du
monde) concernera le triangle d’attaque
15-14-11, expliquait Ashton en début de
semaine. Il me faudra trouver la bonne
combinaison, en mixant spécialistes et
polyvalents. »
Malgré le forfait de David Strettle (voir cidessous), le jus de crâne s’annonce toujours amer. Pour y voir plus clair, Ashton
instaure des roulements, tente des trucs,
observe, analyse, pèse le pour et le
Jaune
Le jeune attaquant de Bath sera le septième arrière essayé par Brian Ashton lors des neuf derniers tests.
20 ans,
né le 27 août 1986
à Johannesburgg (AFS)
( )
1,78m ;
83kg
Arrière ;
Ailier
Club :
Bath
CASTRES : LAUSSUCQ NE FAIT PLUS PARTIE DE L’EFFECTIF. –
Après plusieurs semaines de négociations, le CO et Christophe
Laussucq se sont finalement séparés à l’amiable. Arrivé dans le Tarn
en juillet 2006 et lié au CO jusqu’en juin 2008, l’ancien demi de
mêlée du SBUC, Stade Français, Bègles, Bourgoin et Pau est donc
chômeur. Âgé de trente-deux ans, Laussucq est à la recherche d’un
club et a quelques contacts avec l’Angleterre.
Noir
Bleu
Noir
Au tour d’Abendanon
de notre envoyé spécial
CHRISTIAN JAURENA
(Toulouse)
33 ans, né le 7 décembre 1973
à Toulouse.
1,98 m ; 115 kg.
Deuxième-ligne
110 sélections
(dont 42 comme capitaine).
35 points (7 E).
Première sélection :
France - Roumanie (52-8),
le 17 octobre 1995 à Tucuman (ARG).
Dernière sélection :
France – Nouvelle-Zélande
(3-47), le 11 novembre 2006 à Lyon.
Participations CM : 2 (1999, 2003).
Palmarès :
Tournoi des Cinq (1997 [GC], 1998 [GC])
puis Six Nations (2002 [GC], 2004 [GC], 2006) ;
Coupe d’Europe (2003, 2005),
Champion de France (1999, 2001),
Coupe de France (1998).
Clubs précédents :
Graulhet (1991-1993), Dax (1993-1997).
ANGLETERRE
BATH – (ANG)
doit retrouver sur le terrain ce qu’on
a commencé à mettre en place. Voir
si c’est efficace. » Et préparer le
match suivant, en oubliant le
nombre de capes que ça fera au final.
MARCOUSSIS. – Fabien Pelous (à gauche) devrait entrer
demain sur la pelouse de Twickenham pour affronter
les Anglais et rejoindre du même coup Philippe Sella,
le recordman français du nombre de sélections (111).
(Photo Didier Fèvre)
Fabien PELOUS
FABIEN PELOUS espère bien finir la
Coupe du monde avec plus de sélections à son palmarès que de kilos sur
la balance. Aujourd’hui, il en pèse
115, « mon poids de forme », souritil. Mais demain, il portera son
111e maillot bleu et deviendra le
joueur le plus capé de l’histoire du
rugby français, au même rang que
Philippe Sella, qui détient ce record
depuis 1995. Mais le sujet semble
beaucoup moins l’intéresser que la
façon dont l’équipe de France va se
comporter face aux Anglais, après
six semaines de préparation essentiellement physique. « Bien sûr, je
suis fier de ces cent onze sélections,
concède-t-il, c’est toujours valorisant, mais ça n’est pas plus important que ça. Cela me permet surtout
de redire mon admiration pour Philippe Sella, de le remettre à l’honneur même s’il n’a pas besoin de moi
pour ça… »
Ce record, l’Ariégeois aurait dû
l’atteindre le 18 novembre dernier,
pour le match opposant, au Stade de
France, les Bleus aux All Blacks. Mais
un coup aux côtes, reçu lors du premier test à Lyon, le 11 novembre, le
priva de la suite du programme de
novembre et de la 112e sélection, qui
se profilait face à l’Argentine. Partie
remise pour le Tournoi, pensait-on
alors. Il fut bien convoqué, parmi les
« quarante de Marcoussis », pour
sept semaines à l’origine. Mais, victime d’une grosse entorse à la cheville gauche le 16 décembre dernier
en Coupe d’Europe, il fut incapable
de rejouer et quitta le groupe avant
la fin du Tournoi, sans ajouter la
moindre cape à son ample collection. Toulouse qualifié pour les demifinales du Top 14, la participation à
la tournée en Nouvelle-Zélande
(deux tests) ne s’est même pas posée
pour celui que Bernard Laporte désignait encore comme « notre capitaine ». Ce sera donc pour demain et
sans la fonction de chef si Raphaël
10
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
TENNIS MONTRÉAL (ATP Masters Series, dur)
SUR
Les matches à suivre en direct
Il tenait Nadal à sa merci
Paul-Henri Mathieu a dominé
l’Espagnol pendant un set et demi
mais ce dernier s’est extirpé du piège
in extremis.
MONTRÉAL –
de notre envoyé spécial
L’AVENTURE du miraculé a juste
failli devenir encore plus ahurissante. Mais seulement juste. Car s’il
avait incroyablement renversé le
cours du jeu au premier tour face à
Cañas (mené un set et 4-0), s’il avait
trouvé sa récompense en étant
opposé au second tour à un Ancic
trop limité après sa mononucléose,
Paul-Henri Mathieu n’a pu tourmenter Nadal qu’un set et demi, redevenant le maudit magnifique qui aurait
pu faire trébucher le plus incontestable des dauphins. Mais quelles
menaces pour l’Espagnol, pris dans
un tourbillon dont il a failli ne jamais
se remettre. Failli…
Compact en fond de court, tranchant
dans ses attaques tapées dans le bon
tempo, le Français rivalisait sans mal
avec un Nadal truffant son jeu de
grossières inattentions. S’il avait
gâché deux balles de break dès la
première mise en jeu de Nadal,
Mathieu ne gâchait pas l’occasion de
faire le trou en fin de set sur l’une de
ses innombrables accélérations de
revers.
Nadal à terre par deux fois sur sa
ligne de fond de court, pris à contrepied et terrassé : l’image n’est pas si
fréquente… On avait quitté les deux
protagonistes lors d’une monumentale bataille de cinq heures en quatre
sets à Roland-Garros en 2006, prouvant, malgré la défaite au forceps,
que le Français ne craignait pas cet
Ibérique musculeux qui aime tant
impressionner ses adversaires. On
les retrouvait sur le même mode avec
un Mathieu gonflé par le culot, plus
constant sur ses lignes arrières qu’un
Majorquin étonnamment déréglé.
A un jeu partout dans la deuxième
manche, le Français obtenait en vain
quatre balles de break (deux retours
faciles dehors). A deux partout, il en
conquérait deux nouvelles tout aussi
consciencieusement vendangées.
Nadal, lui, imperturbable sur sa troisième occasion de prendre le service
adverse, sortait vainqueur de cette
enfilade de jeux interminables avant
d’empocher la manche en exploitant
cette fenêtre d’opportunité ouverte
en grand par le Français. On crut un
instant qu’après avoir été ballotté
par ce renversement de scénario
dont il était cette fois-ci la victime,
Mathieu allait pouvoir surmonter
l’épreuve. Un temps figé dans l’accablement, breaké au début du troisième set, il redevenait conquérant
pour mener 2-1. Mais l’embellie était
passagère.
« Je vois Nadal
finir numéro 1
mondial »
L’énergie requise pour ne jamais
jouer trop court, la concentration
demandée pour attaquer au juste
moment face à la défense de Nadal
s’avéraient être trop importantes
pour le no2 Français qui ne marquait
plus un jeu. Parfois pataud, Nadal
n’était pourtant pas hier le rookie
euphorique de 2005, vainqueur ici
en finale face à Agassi, et encore
moins ce déjà très rodé no1-bis entretenant cet été le frémissement d’un
suspens pour la course au leadership
contre Sa Majesté Federer. Il était
l’Espagnol pas forcément inspiré par
la tournée estivale américaine où il
avait accumulé les déboires la saison
passée à courir derrière son coup
droit (huitième de finale à Toronto,
quart à Cincy et à l’US Open).
La veille, Safin, pas loin de l’avoir
menacé, avait déjà trouvé quelques
défauts au cuirassier majorquin. « Je
me suis senti à l’aise face à son
jeu,avait remarqué le Russe qui avait
eu l’initiative tout au long de la rencontre.Il levait la balle et il était facile
à jouer. Il ne jouait pas aussi vite que
je ne le croyais. Je m’attendais à plus
de puissance, plus d’intensité. »
Ce Nadal inégal peut-il prétendre
partir à la conquête du bastion Federer ? No 1 à la Race, l’Espagnol n’a
rien ou presque à défendre jusqu’à la
fin de l’année derrière un Suisse qui a
beaucoup à perdre. Les gazettes
piaffent devant ce tremblement
potentiel... Mais sur les premiers
bilans à l’entame de la saison sur dur
US, Federer semble disposer d’une
certaine marge. « Moi, je dis depuis
le début de l’année que je vois Nadal
finir numéro 1 mondial à la fin de la
saison », dit cependant Paul-Henri
Mathieu, qui a pourtant tout fait hier
pour ne pas confirmer ses pronostics.
Presque tout…
Hewitt
numéro 1 :
Rafter
sceptique
FRANCK RAMELLA
MONTRÉAL. – PHM s’est
montré supérieur au
numéro 2 mondial pendant
près d’un set et demi. Mais
voilà, il a vendangé six
balles de break au début
de la deuxième manche. Il
ne fait pas bon remettre
en selle le « taureau » de
Manacor.
(Photo Paul Chiasson/AP)
Dotation : 2 450 000 $Deuxième tour :
Baghdatis (CHY) b. Haase (HOL), 6-2, 3-6,
6-1 ; Nadal (ESP) b. Safin (RUS), 7-6 (7-4),
6-0. Troisième tour : Davydenko (RUS) b.
Youzhny (RUS), 7-6 (10-8), 6-3 ; Stepanek
(RTC) b. Haas (ALL), 6-3, 2-6, 6-2 ; Djokovic
(SER) b. Nalbandian (ARG), 6-2, 6-3 ; Federer
(SUI) b. Fognini (ITA), 6-1, 6-1 ; Hewitt ;
Nadal (ESP) b. Mathieu, 3-6, 6-3, 6-2.
IL Y A COMME un frémissement chez
Virginie Razzano depuis son arrivée
aux États-Unis. La semaine dernière, à
San Diego, elle s’était offert un break
d’avance contre Venus Williams au
deuxième set. Essai non transformé,
avec une défaite en deux sets. Cette
semaine, à Los Angeles, elle a croqué
au premier tour une Chinoise peu
connue, Zi Yan (177e, mais un titre en
2005), avant de s’offrir une joueuse
beaucoup plus cotée. L’Israélienne
Shahar Peer (18e) s’est inclinée, 6-1,
4-6, 7-6 (8-6), après 2 h 59’35’’. Une
durée remarquable, mais pas record
pour Peer, qui a joué la neuvième plus
longue rencontre de l’histoire du tennis féminin contre l’Espagnole Medina
Garrigues en 3 h 30’.
Avant-hier, le match a été typiquement « féminin » avec pas moins de
douze breaks. Normal avec l’indigence
de l’une et l’autre au chapitre ratio
aces/doubles fautes : 0/9 pour Peer,
4/11 pour la Française. C’est la deuxième plus belle performance de
l’année pour Razzano en terme de
classement (elle avait battu Hantuchova [17e] en tout début de saison). Que
la Nîmoise renaisse sur le ciment nordaméricain après une saison européenne sur terre ratée (4 victoires en
6 tournois) n’a rien d’étonnant. L’an
passé, elle avait connu le meilleur
Grand Chelem de sa carrière en atteignant les huitièmes de finale à Flushing Meadows, après avoir sorti Martina Hingis. À cette occasion, Amélie
Mauresmo avait raconté : « Quand
“Ninie” est bien dans ses baskets, elle
peut faire mal. » « Ninie » disputait la
nuit dernière son huitième de finale
contre Sania Mirza, un test révélateur
contre l’Indienne qui est à son meilleur
classement (30e), 22 places devant
elle. – P. Co.
Dotation : 600 000 $Deuxième tour : Jankovic (SER) b. Peng Shuai (CHN) 6-1, 6-1 ;
Razzano b. Peer (ISR) 6-1, 4-6, 7-6 (8-6) ;
Petrova (RUS) b. Osterloh (USA) 7-5, 6-3 ;
Safarova (RTC) b. Sugiyama (JAP) 6-3, 6-4 ;
Azarenka (BLR) b. Shaughnessy (USA) 6-2,
6-3 ; Sharapova (RUS) b. Daniilidou (GRE) 7-6
(7-5), 3-1, ab. ; Ivanovic (SER) b. Harkleroad
(USA) 6-4, 6-2 ;
Troisième tour : Kirilenko (RUS) b. Dulko
(ARG) 6-3, 6-4 ; Petrova (RUS) b. Srebotnik
(SLV) 6-1, 6-2.
VAIDISOVA FORFAIT À TORONTO. – Nicole Vaidisova a déclaré forfait
pour le tournoi de Toronto, la semaine prochaine. La Tchèque, 16e mondiale,
n’a plus joué depuis Wimbledon, où elle avait atteint les quarts de finale. Elle
souffrait déjà en Angleterre d’une forme légère de la mononucléose, dont elle
ne serait pas entièrement remise.
RETOUR DE SERENA À NEW HAVEN. – Serena Williams, qui n’a plus joué
depuis Wimbledon, où elle s’était blessée au pouce, a annoncé qu’elle allait
disputer le tournoi de New Haven (Etats-Unis) dans la semaine qui précède
Flushing Meadows. « Je suis prête à effectuer mon retour sur le circuit où
j’espère retrouver ma forme du début de saison » , a déclaré la gagnante de
l’Open d’Australie.
RÉSULTATS
CAMPOS DO JORDAO (BRE, ATP Challenger, dur, 50 000 $, 6-12 août). – Deuxième tour :
Lugassy b. Van der Merwe (AFS), 7-6 (7-5), 6-3.
GOLF
Sans sur-interpréter le « federenadal », syndrome qui pourrait paralyser de moins culottés que lui. « Moi,
j’essaie de ne pas penser à ce “ pratiquement intouchables ” qu’on
entend souvent. Je pense à moi. » À
sa propre partition, funny hors court
et dense dedans. – F. Ra.
MONTRÉAL –
de notre envoyé spécial
« CE MATCH contre Nadal vous at-il permis de vous étalonner par
rapport au très haut niveau ?
– Je vois que j’ai eu des occasions, en
tout cas… J’ai souvent mené
l’échange, il m’a manqué d’être plus
lucide à certains moments. Je manque
de matches face à ce genre de joueurs.
Mais quand j’en joue des comme ça, ça
me fait progresser. Oublions le second
set. Maintenant, je sais que je peux
définitivement jouer ma chance face à
ces gars-là. Et je suis loin de laisser
tomber. Ce match m’a montré où j’en
étais, il y a juste quelques petites
choses à corriger.
– Lesquelles ?
– Il faut que j’arrive à jouer plus vite,
plus près de la ligne de fond. C’est
comme ça que je jouais avant, et que je
gagnais. Mais avec ma blessure au
genou (en 2005), je me suis mis à reculer un peu et je ne peux plus jouer aussi
vite qu’avant. Sinon, je bouge bien, je
sens bien mes frappes. Je ne suis pas
encore trop sûr sur certains coups décisifs, parce que je ne les utilise pas
depuis longtemps !
– Vous sentez vous frustré par
votre saison ?
– C’est vrai que je n’impressionne
pas. Je me bats pour accrocher des
matches serrés, je finis à 1 heure du
matin à Washington avant de jouer le
même jour face à Monfils en étant très
mauvais. Donc, rien d’extraordinaire.
Mais pourquoi est-ce que je devrais
être frustré ? Dans le pire des pires scénarios, qui aurait dû être celui de ma
vie, j’aurais dû être prof de tennis d’un
club en Russie dans l’anonymat le plus
complet. Je me rendrais au club tous
les matins pour donner des leçons.
J’aurais probablement quelques
enfants à nourrir et une femme qui ne
serait jamais contente. Et regardez moi
maintenant. Pas si mal après dix ans de
carrière ! Je suis célibataire, j’aime ça,
et je joue au plus haut niveau. J’ai tout
ce que je veux. J’ai une belle vie en prenant du bon temps. Je voyage en business class. Et vous voudriez que je sois
frustré ?
– Qu’est-ce que vous pensez de
cette affaire de paris suspects
concernant Davydenko ?
– Pas pour moi, man, pas pour moi…
Je m’en fous, je m’en fous vraiment.
(On insiste.) Ce n’est pas mon problème. Il y a plein de gens à l’ATP très
bien payés pour penser et enquêter. »
– F. Ra.
TRÈS COURTS. – Invisible en
début de saison, le bondissant
Radek STEPANEK revient fort.
Demi-finaliste à Gstaad, vainqueur à
Los Angeles, il a mis à profit son style
terriblement alerte pour dominer
Haas en agilité et en finesse… Il rencontrera en quart de finale Nikolay
DAVYDENKO, qui, après n’avoir
gagné qu’un match en quatre tournois après Wimbledon, a retrouvé le
rythme, le vrai, pour faire trébucher
son compatriote Youzhny… Agonie
express de quarante-cinq minutes
pour le qualifié italien Fognini, qui
avait auparavant éliminé un qualifié
canadien et un Murray sans poignet.
Mais Roger FEDERER, c’est autre
chose, expédiant la première
manche en dix-huit minutes. « Ça
sera une autre histoire au prochain
tour », lui a-t-on dit. « J’espère
pas », a rétorqué le Suisse. – F. Ra.
USPGA (Grand Chelem, hommes)
Ils ont le bras long
Havret, Garcia, Singh et d’autres ont adopté le belly putter, instrument allongé qu’ils calent contre leur nombril.
À quoi ça leur sert ? Est-ce de la triche ?
TULSA – (USA)
de notre envoyé spécial
« SOUVENT, aimait dire un amoureux de l’absurde, on ne se souvient
pas très bien de ce qui n’est pas arrivé. » Alors, nous avons tous forcément oublié le hat-trick de l’année
qui n’a pas eu lieu. Le putt maudit de
Sergio Garcia sur le green du 72e trou
de Carnoustie a ôté de la bouche de
l’Espagnol le pain béni d’un premier
titre en Grand Chelem. Cette virgule
de malheur l’a empêché d’entrer
autrement dans l’histoire, en devenant le premier à conquérir un
Majeur armé d’un belly putter. Par
ricochet, le triplé mémorable des
hommes au bras long (Colin Montgomerie au K Club, Grégory Havret
au Loch Lomond, Sergio Garcia au
British Open) fut cliniquement mortné.
Même incomplet, ce (presque) hattrick de trois convertis au putter à
manche long, sur trois des plus
illustres parcours de ce bas monde,
mérite qu’on s’y penche. Allongé
d’une trentaine de centimètres, le
belly n’est pas sorti d’un chapeau à la
dernière pluie. Les historiens ont
exhumé des procès-verbaux faisant
état d’un engin de la sorte dans les
mains du dénommé Paul Runyan, au
Belmont Open de Boston en l’année
1936. Ça ne rajeunira personne. Plus
près de nous, Paul Azinger a gagné
son paragraphe dans les bouquins
d’histoire en tant que « premier
vainqueur d’un tournoi du circuit
américain avec un putter allongé » ;
c’est arrivé au Sony Open, en 1999.
Et c’est en manipulant alternativement la version courte ou longue de
son putter que Vijay Singh délogea,
quelques semaines, Woods du trône
mondial. Jusque-là, il n’y a pas de
quoi faxer d’urgence la nouvelle à
toutes les rédactions du monde.
Sauf que la tribu des « longs
manches » n’avait jamais paru
autant à la mode qu’en ce moment.
Ni, surtout, aussi bien pourvue (au
générique, on trouve Singh, Garcia,
Montgomerie, Havret, Cink, Immelman, Clark, Perry, Pettersson...).
« Auparavant, on voyait plutôt des
joueurs moyens adopter le belly put-
ter, remarque Alain Alberti, coach de
Raphaël Jacquelin. Souvent, ils
étaient un peu “en crise” dans leur
putting et venaient chercher de la
régularité. Et puis, une fois l’ordre
revenu, ils reprenaient le putter
court. » C’était de la médecine kleenex. Aujourd’hui, même si le va-etvient se vérifie encore (Montgomerie, Green, Couples…), essayer la
longue canne, c’est souvent l’adopter.
« J’étais l’Antéchrist
en personne »
« Je serais fou si je l’abandonnais,
confirme Havret, qui sait ce qu’il doit
à cet ustensile sur lequel il a remis la
main en rangeant son garage en avril
dernier. J’ai trouvé une assise que je
n’avais plus. En calant le manche
dans le nombril, vous vous obligez à
tenir une posture qui ne peut plus
bouger. Avec le petit putter, ce sont
les mains qui placent votre club ; et
c’est, je trouve, moins sûr. Ça ne
change rien sur le placement des
pieds ou du haut du corps mais ça
implique de putter en U (comme le
balancier d’une pendule) et non pas
de façon horizontale. »
« C’est une sécurité mécanique,
convient Alberti. Normalement,
vous n’avez presque aucune chance
de perdre votre ligne. Mais au niveau
des sensations, je ne suis pas sûr que
ce soit la réponse à tout. » Havret
abonde. « C’est vrai, on perd en
main, en feeling. Le belly fonctionne
mieux sur les greens francs et plats
que sur ceux qui sont pentus et tordus. »
Voilà qui devrait pacifier les « bellyphobes ». Car, comme cela a dû se
produire avec les combinaisons dans
la piscine, les roues lenticulaires à
vélo ou les skis courts à la montagne,
le putter long a prêté son flanc à une
guéguerre de clochers. En 2004,
Ernie Els rua dans les brancards
après que son jeune compatriote
Trevor Immelman, outillé d’un long
bâton, lui eut soufflé le titre au
Deutsche Bank. « Les putters longs
devraient être interdits, grogna le
« Big Easy ». Ils donnent un avantage à ceux qui s’en servent. Les
PREMIER TOUR
Bleu, blanc, blues
MALTRAITÉS par ce monstre de Firestone la
semaine dernière à Akron, les Français Grégory
Havret et Raphaël Jacquelin n’ont pas exorcisé tous
leurs démons américains en se déplaçant jusqu’à Tulsa. Malgré un dernier tiers de parcours consistant,
hormis, bien sûr, les trois putts sur le green du 18,
Havret s’en tira hier avec un + 5 dur à avaler. « C’est
frustrant d’avoir l’impression de taper bien la balle et
de recevoir à l’arrivée une claque pareille. Je ne suis
pas au niveau, c’est tout. Je ne l’étais pas la semaine
dernière, je ne le suis pas cette semaine. Ça ne
m’amuse pas de prendre des bogeys comme ça, mais
je crois que nous, membres du Tour européen,
n’avons pas l’habitude de ce type de parcours. On
PAGE 10 P
n’est pas plus cons que les autres, on n’est juste pas
préparés pour ces parcours-là. Quand c’est comme
ça, tu as davantage envie de tout plier et de rentrer à
la maison. » Arrivé un peu plus tard, Raphaël Jacquelin, facturé d’un + 6, dressait un constat similaire.
« On a l’impression, chaque jour, d’en prendre plein
la gueule. J’ai même eu le sentiment de ne plus savoir
jouer alors que ce n’est pas une question de niveau.
O.K., je ne suis pas dans une très bonne période, mais
le profil des parcours américains n’aide pas. »
Même Tiger Woods, pourtant parti en trombe (– 3
après cinq trous), dut rabattre sa voilure et se contenter d’un + 1. D’ailleurs, peu à peu, les cartes s’alourdirent, au point que seuls 7 des 78 partis le matin
purent accoster sous le par. À cet instant, l’autre moitié du contingent s’en allait, vaillante, respirer la chaleur écrasante de l’Oklahoma. L’incroyable John Daly
(-3), lui, avait bien mérité un peu d’ombre. – F. Be.
Premier tour (par 70). – Scores des premiers arrivés : Daly
(USA) 67 ; Oberholser (USA) 68 ;
Ogilvy (AUS), Brier (AUT), Wilson (USA), Villegas (COL), Westwood (ANG) 69 ; Goosen (AFS), Garcia (ESP) 70 ; Woods (USA),
K.J. Choi (CDS) 71 ; Els (AFS), Montgomerie (ECO), Donald
(ANG), Cink (USA) 72 ; Havret, Furyk (USA), Stenson (SUE),
Immelman (AFS), Olazabal (ESP) 75 ; Jacquelin 76 ; Clarke
(ILN) 77.
En raison du décalage horaire, vous trouverez les résultats complets du premier tour dans notre édition de demain.
nerfs, comme la stabilité au putting,
font partie du golf. La tradition veut
qu’on n’ait pas le droit d’avoir de
point d’appui pour caler un club. Si
on bouge parce qu’on est nerveux,
eh bien, on bouge et on rate son
coup. C’est ça, le golf. » La tradition
a bon dos. Les dernières générations
de driver ou de wedge ne sont pas
vraiment traditionnellement correctes. Mais ça ne dérange personne. « Et puis, si c’est tellement
avantageux, pourquoi tout le monde
ne s’y met pas ? », questionne
Havret. Juste remarque. L’ami belly
n’est pas devenu le nombril du
monde. Au départ de l’USPGA, seulement une dizaine de joueurs
l’avaient glissé dans leur sac. Et
ceux-là ne figurent pas parmi les
cra cks da ns l es st at is tiques
annuelles au putting.
C’est précisément pour trancher ce
type de litige qu’il existe des règlements. Et celui du golf n’interdit
nulle part le recours à cet instrument.
Au jour d’aujourd’hui, la polémique
s’est assoupie. Mais il fut un temps,
pas si lointain, où quelqu’un qui
déballait un putter long avait illico
droit à une avoinée de moqueries.
L’ego de Rocco Mediate s’en rappelle : « J’étais l’Antéchrist en personne ! Les gars n’arrêtaient pas de
me brancher. Je leur disais : “Laissezmoi tranquille, j’essaie juste de trouver un meilleur moyen de gagner ma
vie.” »
FRÉDÉRIC BERNÈS
VENDREDI 10 AOÛT 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
L’embellie
de Razzano
« Je pense à moi »
Ardent compétiteur et bouillant animateur, Djokovic a taillé sa place en
six mois sur le circuit. Il cumule les
matches et les shows avec une ferveur inégalable, jusqu’au bout de
l’exténuation comme l’a prouvé son
parcours à Wimbledon. Trois marathons et neuf tie-breaks pour éliminer Kiefer, Hewitt et Baghdatis
l’avaient laissé pantelant avant qu’il
n’abandonne face à Nadal en demifinale.
Touché au pied, au dos, à l’épaule
après six mois extatiques, jouant
autant que Nadal et gagnant
(presque) autant que lui, le Serbe
s’octroya ensuite une toute petite
trêve estivale interrompue par un
passage impromptu à Umag. « Ce
n’était pas très important pour moi,
je n’étais pas prêt et malade »,
racontera-t-il pour évacuer le souvenir d’une élimination saugrenue au
second tour face à Troïcki. Redevenu
sérieux (sur le court), Djokovic n’a
même pas eu à beaucoup s’employer
hier pour dépasser un Nalbandian
beaucoup trop inconstant pour résister au tempo serbe. C’est le signe de
sa nouvelle grandeur : il nettoie les
embarrassants clients d’un coup de
raquette, profilé pour viser beaucoup plus haut.
Mercredi soir, Marat Safin avait revêtu face à Nadal la tenue de
l’homme électrique, bouillant comme à ses plus belles heures. Revenu
d’un break dans la première manche, il obtint deux balles de set à 6-5,
avantde craquer dans le tie-break, puis de s’effondrer dans la seconde
(6-0). Balançant balles et raquettes, il avait semblé bouillir d’une rage
intérieure. Mais au fond le Russe, aujourd’hui 22e mondial, n’était pas
si mécontent que cela.
Bleu
Rouge
LOS ANGELES (WTA Tour, dur)
O.K., le tennis est ma vie, mais ce
n’est pas tout. O.K., je vais être amené durant dix-quinze ans à toujours
voyager dans les mêmes endroits.
Mais autant en profiter, non ? »
« Loin de laisser tomber »
Jaune
Bleu
Jaune
AVANT INDIAN WELLS, en mars,
la question posée était celle-ci : qui
est le numéro 2 du circuit, puisque
Federer est intouchable et que Nadal
est un colosse fragile ? Quelques
mois plus tard, Nadal, totalement
régénéré, s’étant hissé au rang de
« 1 bis », on ne cherche plus le dauphin, mais son suivant. Qui pour le
numéro 3 ? Roddick, toujours intimidant par ses côtés bluffeurs, mais
disposant d’une palette de coups largement moins étoffée que la nouvelle génération ? Davydenko aux
pics grandioses et aux trous d’air
ébouriffants, escorté par sa désagréable réputation de stakhanoviste
en délicatesse avec l’éthique ? Ou
Djokovic, complet et sans fauxfuyant ?
À Montréal, le Serbe a milité pour sa
cause de joyeux drille. Avant que ne
débute le tournoi, un défilé de mode
avait accaparé les joueurs élégamment métamorphosés et joliment
escortés. Mais pour conclure le
show, un garnement décida de parader en sous-vêtement : « Djoker »,
bien sûr.
Quel meilleur surnom pour ce trublion du circuit sachant manier les
jokes (plaisanteries) avec efficacité.
Il ne fallut pas longtemps pour pousser le potache à raconter les coulisses de cette effronterie ayant fait
jaser. « J’en ai parlé à Blake à qui j’ai
demandé : “ Combien tu me donnes
si je le fais ?” “ Beaucoup”, a t-il
répondu. J’ai sondé Baghdatis, qui
s’est défilé. Et puis un gars italien
s’est joint à moi. Sur l’estrade, les
gens étaient interloqués, ils se
demandaient qui étaient ces gars à
moitié à poil. Mais on a bien rigolé en
coulisses. Et je n’ai pas pris l’argent
de Blake… Moi, j’aime avoir du fun.
MARAT SAFIN a brillé un set face à Nadal. Ça l’a rassuré.
En s’associant avec Tony Roche il y a
une quinzaine de jours, Lleyton
Hewitt a clairement affiché son
ambition : retrouver le rang de
numéro 1 mondial, qu’il occupa
quatre-vingts semaines de 2001 à
2003 avec l’aide de l’ancien coach de
Roger Federer. Mais Patrick Rafter,
qui fut aussi entraîné par Roche,
émet de sérieuses réserves sur le succès de son compatriote, aujourd’hui
classé 21e à l’ATP. L’Australien,
double vainqueur de l’US Open
(1997-1998) l’affirme : « Le jeu a
changé. » « Ce serait difficile d’imaginer que Lleyton puisse retrouver la
première place mondiale, poursuitil. Mais je pense qu’il peut réintégrer
le top 5. » Pour Rafter, Hewitt peut à
nouveau gagner en Grand Chelem si
il modifie son jeu et applique les
conseils de Roche. « Si il l’écoute,
leur relation fonctionnera. Sinon,
elle ne fonctionnera pas », conclut
l’ancien partenaire de Coupe Davis
de Hewitt. Tard hier soir, l’Australien
devait terminer un long combat avec
Noir
Noir
Novak Djokovic continue de surprendre par sa combinaison solidité-excentricité.
de notre envoyé spécial
IL A DIT
Thierry CHAMPION (entraîneur de Paul-Henri Mathieu) :
« Avant le match, on avait défini une
tactique : se procurer des balles
courtes en jouant haut et lifté sur le
revers de Nadal. Il fallait le prendre
en changement de rythme côté
revers et Paulo l’a magnifiquement
fait. Nadal était surpris car il perdait
tous les échanges longs. Paulo jouait
très juste mais il s’est loupé en ratant
deux balles de break sur le deuxième
service de Nadal, en tentant des
retours d’un genre qu’il n’avait
encore pas tenté dans tout le match.
Après, Nadal a été galvanisé sur un
point qu’il a gagné au filet et je
savais que ça allait devenir plus dur.
Paul-Henri a un très bon niveau de
jeu, mais il faut être lucide sur les
points très importants, ne pas laisser
s’engouffrer dans la brèche ce genre
de joueurs. » – F. Ra.
Un « Djoker » très précieux
MONTRÉAL –
www.lequipe.fr
11
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
CYCLISME TOUR D’ALLEMAGNE
T-Mobile veut y croire
L’opérateur allemand a confirmé hier son engagement dans le cyclisme. En échange d’un renforcement des mesures antidopage.
SARREBRUCK – (ALL)
de notre envoyé spécial
200 000 euros à l’Agence antidopage allemande, dont 50 000 euros
uniquement dédiés au contrôle de
ses coureurs ; c’est d’ailleurs sur ces
bases qu’elle avait suspendu en mai,
puis licencié un mois plus tard Serhiy
Honchar en raison de paramètres
anormaux.
Chacun devra
donner une part
de son salaire
(*) Son contrôle positif à la testostérone,
le 8 juin lors d’un camp d’entraînement
dans les Pyrénées, avait été révélé le
18 juillet en plein Tour de France. TMobile l’avait immédiatement licencié.
ARD DIFFUSERA LE TOUR D’ALLEMAGNE. – La
chaîne publique de TV allemande ARD, qui avait cessé
avec sa partenaire ZDF les retransmissions sur le Tour de
France après l’annonce du contrôle positif de Sinkewitz,
retransmettra le Tour d’Allemagne. « Les mesures que les
Boasson Hagen, petit prodige
Vainqueur des deux étapes et du général, le jeune Norvégien éclate
au plus haut niveau.
de notre envoyée spéciale
C’EST UN GAMIN au visage poupon
et aux mollets pas encore dessinés.
Réservé dans la vie, mais terriblement
efficace sur le vélo ! En deux jours,
Edvald Boasson Hagen vient en effet
de réaliser un hold-up sur l’épreuve
corrézienne : le général et les deux
étapes. À vingt ans, il devient le plus
jeune lauréat de l’épreuve devant le
Belge Philippe Gilbert lauréat en 2004
à vingt-deux ans et son compatriote
norvégien Thor Hushovd, vainqueur de
la première édition en 2001 à vingttrois ans. « C’est ma plus belle victoire,
confie dans un anglais timide Boasson
Hagen, qui a enregistré hier son
13e succès de la saison. Gagner face à
des Pro Team, c’est une belle satisfaction. »
Mesure-t-il la valeur de sa performance ? Pas sûr. Gentiment, hier,
Boasson Hagen s’est plié aux obligations du podium protocolaire, avalant
une gorgée de champagne, offrant son
bouquet à miss Périgord. Mais il semblait totalement détaché de l’agitation
qui l’entourait. « ll n’aime pas attirer
l’attention », explique Gino Van
Oudenhove son directeur sportif, vers
qui Boasson Hagen se tourne réguliè-
rement pour qu’il termine ses phrases.
Une grande complicité et une vraie
tendresse lient les deux hommes. En
effet, avant de prendre les rênes de
l’équipe Maxbo Bianchi, Van Oudenhove dirigeait l’équipe nationale
juniors. Depuis, il a pris sous son aile le
petit prodige de Lillehammer dont le
talent a éclaté au Tour de l’Avenir
l’année dernière. En s’adjugeant trois
étapes, Boasson Hagen avait attiré
l’attention des plus grandes équipes
prêtes à le faire signer sur-le-champ.
En 2008 chez T-Mobile
Mais Boasson Hagen avait estimé que,
à dix-neuf ans, il était trop tôt pour
plonger dans le grand bain préférant
rester un an de plus dans le cocon Maxbo, petite structure de neuf coureurs.
Dotée d’un budget de 215 000 euros,
l’équipe norvégienne a vocation
d’encadrer les jeunes pour les amener
au plus haut niveau avec un programme de course adapté, comprenant beaucoup d’épreuves de la
classe 2. « Ils courent en moyenne cinquante à soixante jours et, en juillet, ils
réalisent une coupure », précise le
directeur sportif.
Pays de ski (comme tous ses compatriotes Boasson Hagen a d’abord pratiqué le ski avant, à neuf ans, de se tour-
LE FILM DE L’ÉTAPE
Gatto a tenté
UN DÉPART RAPIDE. – Après seulement 10 kilomètres, cinq coureurs s’échappent : Duret (Bal), Naibo (A2r), Kvasina (Per), Lemoine (CA) et Plouhinec (Agr).
Claude (Btl) et Arashiro (Nip) sortent en contre et rejoignent les cinq hommes de
tête peu après l’entrée sur le circuit des Monedières.
FDJ ET COFIDIS CONTRÔLENT. – Au premier passage sur la ligne, le peloton est
pointé avec un retard de plus de six minutes. Mais sous l’impulsion de la Française
des Jeux, qui défend la septième place de Gérard et des Cofidis, l’écart se réduit à
moins de deux minutes à deux tours de l’arrivée. Dans la montée du col des Géants,
Kvasina attaque. Il est rattrapé dans la descente par le champion du Japon, Arashiro, troisième du Tour du Limousin l’année dernière.
BOASSON HAGEN DOUBLE LA MISE. – À un tour de l’arrivée, les deux
hommes de tête passent avec 45’’ d’avance sur un groupe de contre-attaque. À
cinq kilomètres de l’arrivée, Plouhinec, Roche et Pichot (remontés de l’arrière)
tentent encore de revenir sur les deux hommes de tête. En vain. Sentant le peloton
sur ses talons, Kvasina accélère encore à 400 mètres de la ligne, mais Arashiro et
lui sont repris aux 200 mètres. Dans le peloton, Gatto (Gst), deuxième du général
hier matin à 12’’, joue son va-tout et lance le sprint aux 300 mètres. Vigilant, le
leader, Boasson Hagen, est dans la roue de l’Italien. Il le déborde en force pour
s’imposer au sprint et remporter la deuxième étape et le classement général de
Paris-Corrèze. – B. R.
ner vers le VTT puis la route en juniors),
la Norvège s’est prise d’amour pour le
vélo dans le sillage des succès du coureur du Crédit Agricole Thor Hushovd,
véritable star là-bas.
« Depuis qu’il a gagné une étape sur le
Tour, le cyclisme est devenu un sport
très populaire, explique Van Oudenhove. Il n’y a qu’à voir le nombre de
drapeaux norvégiens qui fleurissent
sur la route du Tour. Aujourd’hui, la
Norvège compte trois coureurs dans
des Pro Team (Hushovd, Kaggestad au
Crédit Agricole et Arvesen chez CSC).
L’année prochaine ils seront cinq
(Boasson Hagen chez T-Mobile et
Rasch au Crédit Agricole), c’est un
grand pas de franchi. »
En 2008, Boasson Hagen qui sait tout
faire (rouler, il est le champion national du contre-la-montre, sprinter et
grimper) effectuera donc ses débuts
dans le grand bain. « J’ai choisi
T-Mobile parce que c’est l’équipe qui
m’a présenté le meilleur programme
de développement mais également en
raison de leur programme de lutte
contre le dopage, (voir par ailleurs),
explique-t-il. J’espère vraiment qu’un
jour le vélo sera propre. » Discret mais
plein de convictions et talentueux,
Edvald Boasson Hagen a tout pour
séduire. « C’est définitivement le meilleur coureur que j’ai jamais eu »,
annonce Van Oudenhove.
BARBARA RUMPUS
CLASSEMENTS
PAR I S -CO RR ÈZ E (2 .1 , 8-9 août).
– 2e étape, Vigeois-Chaumeil : 1. Boasson
Hagen (NOR, Maxbo Bianchi), les 159,4 km en
4 h 10’20’’ (moy. : 38,205 km/h) ; 2. Tronet
(Roubaix Lille Métropole) ; 3. Sutton (AUS,
Cofidis) ; 4. Tombak (EST, Jartazi) ;
5. Dumoulin (AG2R-Prévoyance) ; 6. Levarlet (Auber 93) ; 7. Gatto (ITA, Gerolsteiner) ;
8. Labbe (Bouygues Télécom) ; 9. Rogina
(CRO, Perutnina) ; 10. Usov (BLR, A2r), t.m.t.
– 122 partants, 98 classés.
Classement final : 1. Boasson Hagen (NOR,
Maxbo Bianchi), en 8 h 38’55’’ ; 2. Gatto (ITA,
Gerolsteiner), à 12’’ ; 3. Rogina (CRO, Perutnina), à 14’’ ; 4. Rasch (NOR, Tmb), à 20’’ ;
5. Norhaug (NOR, Tmb) ; 6. Cappelle (BEL,
Landbouwkrediet), t.m.t. ; 7. Tombak (EST,
Jartazi), à 2’ ; 8. Gérard (Française des
Jeux), m.t. ; 9. Brochard (Bouygues
Télécom), à 2’7’’ ; 10. Gabriel (Landbouwkrediet), à 2’17’’.
organisateurs ont prises représentent, par rapport à
celles du Tour, une nette amélioration en termes d’efficacité », selon Fritz Raff, le président d’ARD. La chaîne, qui
avait montré dans un reportage sur le Tour que les coureurs désignés pour le contrôle pouvaient au préalable
transiter par les bus de leurs équipes, semble rassurée
notamment par un système de « chaperons » mis en
place afin d’accompagner les coureurs depuis la ligne jusqu’aux opérations de contrôle. Par ailleurs, ZDF retransmettra les Mondiaux à Stuttgart (26-30 septembre), dont
l’organisation avait été un temps mise en cause par les
pouvoirs publics.
PIEPOLI RECALÉ. – Contrôlé « non négatif » au Salbutamol sur le Giro et suspendu à titre préventif par son
équipe le 5 juillet, Leonardo Piepoli avait été préinscrit
par Saunier Duval pour prendre part au Tour d’Allemagne. La formation espagnole, qui attendait la décision
de la Fédération de Monaco où est licencié Piepoli, espérait l’aligner s’il était blanchi (il avait fait valoir une autorisation thérapeutique, mais présentait des taux anormalement élevés, comme Petacchi). Mais la fédération n’a pas
rendu sa décision. Et Piepoli ne fera pas partie du peloton
ce matin.
Astana en stand-by
Marc Biver, le manager suisse de l’équipe Astana, est toujours en phase
d’introspection. Il souhaite se donner le temps de la réflexion avant de réagir
aux nouveaux événements venus secouer sa formation, avec l’annonce,
mercredi, du cas d’Andreï Kashechkin, démasqué par un test inopiné survenu
le 1er août dernier en Turquie. Rattrapé comme Vinokourov par un contrôle
positif aux transfusions sanguines homologues.
Dès lors, il ne s’agit plus seulement de savoir dans quelles conditions l’équipe
aux capitaux kazakhs pourrait reprendre son activité en septembre, au terme
d’un mois où elle a suspendu toute activité. « Nous sommes nous-mêmes dans
l’expectative », reconnaissait hier la porte-parole de la formation.
Dans l’immédiat, la présence d’Astana sur la Vuelta, où Kashechkin briguait
un rôle de leader, apparaît de nouveau remise en question. La semaine
dernière, les organisateurs de la Vuelta avaient pourtant donné leur feu vert :
« Nous avons demandé à chaque équipe de n’engager aucun coureur sous le
coup d’une procédure pour infraction antidopage. » En clair, Astana était
bienvenue, mais sans Vinokourov. C’est moins évident désormais. « Nous
avons décidé d’étudier la question et de prendre une décision lundi prochain,
a indiqué l’organisateur de l’épreuve, Victor Cordero. À l’heure actuelle, les
éléments ne semblent pas favorables à la présence de cette équipe. » – Ph.Bo
LISSAVETSKY REÇOIT
CONTADOR. – Le secrétaire d’État
aux Sports espagnol, Jaime
Lissavetsky, interrompt spécialement
ses vacances dans les Asturies pour
recevoir Alberto Contador,
aujourd’hui à Madrid, avant son
apparition devant la presse. Le
coureur doit en effet « lire un
communiqué », vraisemblablement
lié aux soupçons, voire aux
accusations dont il est l’objet à
propos d’une éventuelle implication
dans l’affaire Puerto, où son nom a
d’abord été cité avant d’être retiré
du dossier. Toutefois, le ministre qui
avait félicité l’Espagnol sur le
podium des Champs-Élysées
n’assistera pas, a priori, à la
conférence de presse donnée dans
une salle mise à disposition au siège
même du Conseil supérieur des
sports. Alberto Contador sera
accompagné de Johan Bruyneel, le
manager de l’équipe, qui compte
beaucoup sur le résultat du Tour de
France pour trouver un nouveau
partenaire en remplacement de
Discovery Channel dont le contrat
expire en fin de saison. F. He.
PAS DE VUELTA POUR
VALVERDE. – Alejandro Valverde ne
s’alignera pas au départ de la Vuelta
dont il avait terminé deuxième l’an
dernier derrière Alexandre
Vinokourov et devant… Andreï
Kashechkin, les deux Kazakhs
d’Astana contrôlés positifs aux
transfusions sanguines homologues.
Dès lors, l’Espagnol, sixième du
dernier Tour de France, où il a
évolué un ton en dessous de sa
réputation, pouvait logiquement
prétendre au rôle de favori dans son
tour national. Malgré cela, il a opté
pour un autre programme
d’approche du Mondial de Stuttgart
(30 septembre), son prochain
objectif déclaré. Le leader de
VENDREDI 10 AOÛT 2007
l’équipe Caisse d’Épargne est prévu
au Tour de Burgos (14-18 août), au
GP Ouest-France à Plouay (2
septembre) et peut-être au Tour de
Pologne (9-15 septembre).
GOUBERT CONTINUE, VALJAVEC
ARRIVE. – Premier français du Tour
(27e), Stéphane Goubert s’est décidé
à poursuivre sa carrière en dépit de
ses trente-sept ans. C’est donc très
volontiers que Vincent Lavenu lui a
offert un nouveau contrat pour 2008
avec option pour l’année suivante.
Par ailleurs, le champion de Slovénie
Tadej Valjavec (Lampre) rejoint
l’équipe AG2R Prévoyance.
CHARTEAU VERS LA CAISSE
D’ÉPARGNE. – Même si ce n’est pas
encore signé, il est plus que
probable qu’Anthony Charteau va
quitter l’équipe Crédit Agricole pour
Caisse d’Épargne où lui est offert un
contrat d’une année avec option
pour la seconde. Éric Berthou
effectuera le chemin inverse et
quitte l’équipe espagnole pour celle
de Roger Legeay. L’équipe Caisse
d’Épargne a également recruté
Mathieu Drujon (Auber 93).
PROGRAMME
1re
AUJOURD’HUI. –
étape : Sarrebruck-Sarrebruck (183,7 km). DEMAIN. –
2e étape :Bretten-Bretten(42,2km, c.l.m.paréq.). DIMANCHE12.– 3e étape: Pforzheim-Offenburg (181,8 km). LUNDI 13. – 4e étape : Singen-Sonthofen (183,8 km).
MARDI 14. – 5e étape : Sonthofen-Sölden (157,6 km). MERCREDI 15. – 6e étape :
Längenfeld-Kufstein (175 km). JEUDI 16. – 7e étape : Kufstein-Ratisbonne
(192,2 km). VENDREDI 17. – 8e étape : Fürth-Fürth (33,1 km, c.l.m. ind.). SAMEDI
18. – 9e et dernière étape : Einbeck-Hanovre (143,1 km).
Principaux engagés. – CSC (DAN) : Voigt (ALL) ; A. Schleck (LUX) ; Cancellara
(SUI) ; Julich (USA). GEROLSTEINER (ALL) : Förster, Lang ; Kohl (AUT) ; Rebellin (ITA).
DISCOVERY CHANNEL (USA) : Hincapie, Danielson, Leipheimer. LAMPRE (ITA) :
Cunego, Bruseghin, Napolitano. CAISSE D’ÉPARGNE (ESP) : L.L. Sanchez ; V. Efimkin
(RUS). T-MOBILE (ALL) : Gerdemann, Ciolek, Greipel ; Guerini (ITA). LIQUIGAS (ITA) :
Bertagnolli ; Backstedt(SUE).SAUNIERDUVAL(ESP): Ricco (ITA).RABOBANK(HOL):
Gesink, Eltink. EUSKALTEL (ESP) : K. Fernandez. PREDICTOR-LOTTO (BEL) : Leukemans. QUICK STEP (BEL) : Bettini (ITA). AG2R PRÉVOYANCE (FRA) : Dupont, Mondory,Riblon ; Elmiger (SUI) ; Deignan (IRL) ; Krivtsov (UKR) ; Mandri (EST) ; Nocentini(ITA).MILRAM(ITA): Sacchi ; Zabel,Poitschke (ALL).COFIDIS(FRA): Hartmann,
Huguet, Minard,Moinard, Monier ; B. Fernandez (ESP) ; Monfort (BEL). CRÉDIT
AGRICOLE (FRA) : Laurent, Kern, Poilvet, Talabardon ; Bodrogi (HON) ; Caucchioli, Furlan (ITA) ; Renshaw (AUS). FRANÇAISE DES JEUX (FRA) : Da Cruz, Guesdon, Monnerais, Roy ; Lövkvist (SUE) ; McGee (AUS) ; McLeod (AFS) ; Veikkanen
(FIN). BOUYGUES TELECOM (FRA) : Belgy, Bernaudeau, Champion, Drancourt, Haddou, Martias ; Clerc (SUI) ; Pütsep (EST). UNIBET (SUE) : Kolesnikov
(RUS). VOLKSBANK (AUT) : Weissinger (ALL). WIESENHOF (ALL) : Pollack ; Wesemann (SUI). SKIL-SHIMANO (HOL) : Van Hummel. – 182 engagés.
ATHLÉTISME
Bellaabouss n’a peur de rien
Sacré champion de France du 400 m haies dimanche, le Belfortain
se veut l’incarnation d’une génération ambitieuse et sans complexes
invitée aux Mondiaux d’Osaka.
« JE SUIS UN GAGNEUR. Dans mes
rêves, je lève toujours les bras. »
Quelques minutes à peine, et Fadil Bellaabouss se dévoile. Les propos sont
francs ; les ambitions, élevées.
Le jeune homme, à la voix grave et au
sourire malin, veut faire savoir qu’il n’a
peur de rien. Pas même des prochains
Championnats du monde pour lequel
le longiligne Belfortain a obtenu son
ticket après son titre de champion de
France du 400 m haies, dimanche dans
la chaleur niortaise : « Je suis très fier
de ce que j’ai réalisé à Niort, mais il ne
faut pas que j’en reste là. Je dois honorer ma sélection pour les Mondiaux. Je
n’irai pas à Osaka pour faire du tourisme. Je veux battre mon record
(49’’29 réalisées dimanche, un temps
qui peut lui permettre d’atteindre les
demi-finales au Japon) et prouver que
j’assume mon nouveau statut. » Assumer son statut, un leitmotiv chez cet
athlète de vingt et un ans conscient
d’incarner la relève d’une discipline
marquée par les difficultés du médaillé
olympique Naman Keita : « Je fais partie d’une génération qui a envie de tout
casser. Il n’y a pas de complexe à avoir
par rapport aux autres pays. »
L’athlète a le verbe haut. Et il l’assume :
« Ça peut parfois paraître arrogant,
mais je sais que je suis bien préparé. Je
suis costaud. Je pense vraiment être
prêt à la fois pour l’individuel mais aussi pour le relais. » Les résultats obte-
nus cette saison sont à la hauteur du
discours ambitieux. Une place de deuxième aux Championnats d’Europe
Espoirs de Debrecen, quelques millièmes de secondes derrière le Britannique Green, un record personnel sur
400 m haies abaissé d’une seconde et
demie en l’espace de onze mois et un
titre de champion de France pour couronner cette année dorée.
Un grand avenir
sur 800 m ?
Des performances qui ne surprennent
pas l’homme qui le couve depuis sept
ans au Montbéliard Belfort Athlétisme, René Brenet : « Je l’ai connu en
minimes, donc je connais ses qualités,
ses grosses capacités, notamment de
résistance. Mais dans mon esprit, cette
année, il avait une chance pour le relais
4 × 400 m à Osaka, pas forcément
pour l’individuel. On a donc travaillé
sur le 400 m plat et nous n’avons commencé le travail spécifique des haies
qu’en juin. C’est dire son potentiel !
Mais les temps qu’il a réalisés cet été, il
s’en est donné les moyens. »
En septembre dernier, Bellaabouss
s’entoure en effet d’un préparateur
physique et d’un kinésithérapeute.
Une réponse aux cadres nationaux de
la fédération inquiets de voir ce diamant isolé : « C’est vrai qu’au début de
saison on lui a proposé d’intégrer le
pôle de l’INSEP, non pas qu’on doutait
de la compétence de son encadrement
ni du volume d’entraînement mais
pour l’aider à mieux se structurer et à
appréhender le très haut niveau,
plaide le DTN français Franck Chevallier. Il a préféré refuser en expliquant
qu’il était très attaché à sa région et à
ses entraîneurs. Il n’avait dès lors pas
le droit à l’erreur, il a assumé et tenu
son pari. » Assumer, décidément, le
verbe est sur toutes les lèvres. De quoi
s’interroger sur le sérieux du bonhomme avant 2007 : « Jusqu’à présent, le manque de maturité c’était
peut-être sa petite faiblesse. C’est un
athlète qui a vraiment grandi au cours
des derniers mois. On l’a vu progressé
de ce côté-là. Avec l’expérience qu’il
va accumuler aux Mondiaux, je pense
qu’il peut combler définitivement cette
lacune, explique René Brenet, persuadé que son protégé n’a pas encore
montré toute l’étendue de ses qualités.
Il vient du demi-fond. Et dès ses premières courses en 2005, il a signé le
record du France juniors du 800 m
(1’47’’21). Pour moi, le 400 m haies, ce
n’est donc qu’une étape vers le 800 m.
Et c’est sur cette distance qu’il prouvera grâce à son mental tout son talent.
Je vous donne rendez-vous aux JO de
2012. » En attendant cette échéance
et pour continuer à « rêver de lever les
bras » un jour. Bellaabouss doit prouver et assumer son statut. Comme toujours.
HUGO DELOM
RÉSULTATS
TOUR DU PORTUGAL (2.H.C., 4-15 août).
– 5e étape, Felgueiras-Fafe : 1. Barbosa
(POR, Liberty seguros), les 167,7 km en
4 h 4’3’’ ; 2. Bucciero (ITA, Panaria) ; 3. Neves
(POR, LA MSS), t.m.t.
Classement général : 1. Barbosa (POR,
Liberty Seguros), 23 h 55’31’’ ; 2. Blanco
(ESP, Duja Tavira), à 20’’ ; 3. Tondo (ESP, LA
MSS), à 21’’.
AUJOURD’HUI : repos.
GP DE CAMAIORE (1.1[ITA], 9 août). –
1. Baliani (ITA, Panaria), les 193,7 km en
4 h 29’19’’ ; 2. Bosisio (ITA, Tenax) ; 3. Sioutsou (BLR, Barloworld) ; 4. Sella (ITA, Pan),
t.m.t. ; 5. Brutt (RUS, Tinkoff), à 4’’ ; 6. Pozzato (ITA, Liquigas), à 34’’.
JAMAÏQUE : SIMPSON ET FOSTER HORS SÉLECTION.
– La sprinteuse Sherone Simpson, la hurdleuse Brigitte
Foster et Michael Frater, médaillé d’argent sur 100 m aux
Mondiaux d’Helsinki en 2005, tous trois membres du
groupe d’Asafa Powell, ne figurent pas dans la sélection
jamaïquaine pour Osaka. Ils étaient tous blessés pendant
leur Championnat national en juin dernier. Depuis
Simpson a disputé deux 100 m à la traîne. En 11’’75 à
Monaco et en 11’’61 mardi soir à Stockholm. Foster et
elle ne courront pas jusqu’aux Championnats du monde
mais espèrent toujours être repêchées. La date limite est
fixée à lundi prochain minuit. Frater, lui, n’a plus aucune
chance car il avait, malgré sa blessure, participé aux
Nationals et avait été sorti en demi-finales.
MBACKE THIAM SERA À OSAKA. – L’athlète
sénégalaise Amy Mbacké Thiam, qui risquait six mois de
suspension ferme pour avoir déclaré forfait aux Jeux
africains à Alger en juillet, a bénéficié d’un sursis de la
part de la Fédération sénégalaise d’athlétisme (FSA). Ce
sursis lève ainsi l’hypothèque qui pesait sur sa
participation aux Mondiaux d’Osaka (25 août-2
septembre). Amy Thiam, trente et un ans, championne du
monde du 400 m en 2001, était accusée par des
dirigeants de la FSA de privilégier les meetings au
détriment des Jeux Africains. Elle avait réfuté ces
allégations, en expliquant qu’elle ne s’était pas rendue à
Alger parce que son pays n’avait pas mis à sa disposition
un billet à temps. Le responsable de la communication de
la FSA, Baye Jacques Ndiaye, a justifié la décision par le
fait qu’à presque « trente et un ans, Amy Mbacké Thiam
était plus proche de la retraite que de son début de
carrière ». L’athlète s’entraîne depuis trois saisons à Paris
auprès d’Hervé Stéphan, également coach de Naman
Keita.
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JOSÉ BARROSO
Après avoir déjà annoncé fin juillet (avant l’autosuspension de l’équipe) qu’ils ne souhaitaient pas accueillir
Astana suite au contrôle positif de Vinokourov, les organisateurs du Tour d’Allemagne voulaient montrer leur
détermination dans la lutte antidopage. Ils avaient ainsi
annulé à la dernière minute la wild-card qu’ils avaient
accordée à l’équipe Elk Haus, car la formation Continental Pro autrichienne n’avait pas retourné dans les temps
son bulletin d’engagement, dans lequel tous ses coureurs
engagés devaient signer la « lettre pour un nouveau
cyclisme » de l’UCI. Mais coup de théâtre hier après-midi :
un tribunal de Hambourg saisi par Elk Haus donnait raison à cette dernière. Les organisateurs allemands ont
aussitôt fait appel, mais se sont résolus à laisser les coureurs d’Elk Haus prendre le départ ce matin. Lesquels
pourraient être exclus en cours d’épreuve si l’appel leur
est défavorable…
PARIS-CORRÈZE
CHAUMEIL –
L’imbroglio Elk Haus
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savons pas encore de quelle façon »,
précise Frommert.
Autre condition, plus discrètement
admise hier : un nouveau dérapage
pourrait cette fois être bien fatal au
partenariat de Deutsche Telekom,
qui s’est ménagé une porte de sortie.
« Si on avait un nouveau gros coup
dur, cela aurait effectivement des
conséquences… incertaines, reconnaissait Stapleton, par ailleurs ravi
de relever le défi qui se présente à lui.
Or on ne peut jamais prévoir ce qui va
arriver dans les mois à venir. Ça fait
partie du risque, regardez Sinkewitz… » Un souci partagé par toute
la famille du cyclisme aujourd’hui.
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Jaune
Mais les révélations au printemps de
l’ancien soigneur, Jeff D’Hondt,
accusant l’ex-Telekom d’avoir institué un véritable dopage organisé
dans les années 1990, la succession
d’aveux de ses anciennes gloires
(Riis, Zabel, Aldag…) et le contrôle
positif de Sinkewitz avaient peu à
peu changé la donne. « Se retirer du
cyclisme au moment où il est engagé
dans une lutte inflexible pour se
débarrasser du dopage serait un
mauvais signal, observait hier Christian Frommert, le grand communicant de T-Mobile. Et si on abandonnait maintenant, c’est comme si tous
les efforts fournis depuis un an
n’avaient servi à rien. » Nouvelle
icône sportivo-éthique de la formation allemande depuis son succès
d’étape sur le Tour, Linus Gerdemann se réjouissait : « Les sponsors
voient que le dopage est aussi leur
problème. Il est crucial que l’on reste
tous ensemble pour mener ce combat et rendre sa crédibilité à notre
sport. La décision de T-Mobile est
une chance pour le sport, et le
cyclisme allemand en particulier. »
Alors T-Mobile continue. Mais sa
décision n’a rien d’un blanc-seing,
bien au contraire. Le sponsor a imposé plusieurs conditions en échange
de poursuivre l’aventure. La plus
spectaculaire consiste en la création
d’un fonds antidopage financé en
partie par les membres de l’équipe.
« C’est une première dans l’histoire
du sport. Chaque coureur et chaque
dirigeant devra donner une part de
son salaire, ce sera inscrit dans son
contrat. L’objectif est de récolter
1 million d’euros qui serviront à la
lutte contre le dopage, nous ne
Noir
Noir
LE CYCLISME ALLEMAND est
encore debout. Mal en point certes,
lassé d’être bringuebalé dans tous
les sens depuis le séisme Ullrich l’an
dernier, mais debout. Le plus éminent de ses représentants, la toutepuissante T-Mobile, a relégué au
second plan la présentation du Tour
d’ Al lem agne, qui commenc e
aujourd’hui, pour annoncer la
grande nouvelle. Devant un parterre
surpeuplé de journalistes, l’opérateur téléphonique a mis fin hier à
l’épuisant suspense. Il a non seulement annoncé qu’il restait dans le
cyclisme, mais a confirmé qu’il assurerait son engagement actuel jusqu’à fin 2010 et maintenu Bob Stapleton à la tête de l’équipe comme
manageur général. Un soulagement
de l’autre côté du Rhin car, quand TMobile tousse un peu, c’est tout le
vélo d’ici qui retient sa respiration. Et
même davantage car le retrait du
géant allemand, vénérable institution du peloton où elle loge depuis
1991, dans l’écoulement d’un Tour
de France pourri par les affaires,
aurait pris des allures de signal fichtrement déprimant alors que plusieurs sponsors voient leur contrat
arriver à terme d’ici fin 2008.
« On aurait pu se retrouver avec rien
et on a tout, se félicitait Rolf Aldag, le
directeur de l’équipe. Pour moi
c’était du 50-50, car ils auraient eu
de bonnes raisons de partir. » La
décision de T-Mobile est en fait le
résultat d’intenses discussions au
sein du groupe Deutsche Telekom,
sa maison mère. « Après les affaires
et le Tour de France, il n’a pas été
facile de prendre une décision,
admettait dans la matinée René
Obermann, patron de Deutsche Telekom, lors de la présentation des
résultats financiers de l’entreprise.
Nous avons beaucoup discuté avec
des responsables du pouvoir sportif
et des télévisions. »
Le premier sponsor sportif du pays
(plusieurs dizaines de millions
d’euros entre le vélo et le football,
dont une douzaine pour le groupe
cycliste) avait jeté un froid polaire,
en plein Tour de France, en laissant
planer un retrait pur et simple du
cyclisme après le contrôle positif de
Patrik Sinkewitz (*). C’est que,
depuis le tremblement de terre de
l’an dernier et le licenciement de son
icône, Jan Ullrich, le géant allemand
croyait avoir fait le plus dur. Elle avait
procédé à un vaste coup de balai
dans son staff (confié à Bob Stapleton, assisté de Rolf Aldag) et mis en
place un système de contrôle antidopage renforcé : depuis le début
d’année, elle versait ainsi
SARREBRUCK. –
À l’image de leur
équipe, ils sont prêts à
repartir, en dépit des
secousses des derniers
mois : Linus Gerdemann
(à gauche) et Andreas
Klier s’échauffaient
dans la bonne humeur
hier soir à leur hôtel
avant de retrouver ce
matin les routes du
Tour d’Allemagne
(Photo
Tim De Waele/L’Équipe)
12
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
TAEKWONDO
ÉQUITATION
QUALIFICATION OLYMPIQUE
Rien d’une balade
Visa pour Borot
C’EST FINALEMENT Mickaël Borot
qui ira à Manchester (28-30 septembre) disputer le Tournoi mondial de
qualification olympique en + 80 kg.
« Micka a mérité d’être retenu sur tout
ce qu’il a montré durant la préparation », avoue le directeur des équipes
de France, Mickaël Aloisio, qui
n’explique pas seulement cette sélection par la nouvelle victoire de Borot
sur Pascal Gentil en test-match, il y a
quelques jours à Vittel. « Il remporte la
mise alors que Pascal a été très bon
également. Ils sont tous les deux à très
haut niveau et c’est une belle satisfaction ! » Mamédy Doucara (– 80 kg),
lui, est monté en puissance tout au
long des stages et a fini par un festival
en tests (cinq victoires sur cinq, dont
une de trois points sur l’Espagnol Alonso). « Ce fut son meilleur match depuis
très longtemps, avant ses opérations
au genou », reprend Aloisio, déçu tout
de même qu’Augustin Bata, blessé
(rupture partielle du ligament postérieur), n’ait pu défendre ses chances.
Chez les femmes, si la sélection de
Gwladys Épangue (– 67 kg) ne faisait
aucun doute, celle de la jeune (16 ans)
Maëva Musso (– 57 kg) est beaucoup
plus étonnante. « Elle nous surprend à
chaque sortie alors que les trois filles
en – 49 kg sont trop irrégulières.
Maëva a des qualités et une possibilité
de progression exceptionnelles »,
conclut Aloisio. – F. P.
LA SÉLECTION. – HOMMES. – 80 kg : Doucara. + 80 kg : Borot. FEMMES. – 57 kg :
Musso. – 67 kg : Épangue.
BEACH-VOLLEY
DUGRIP-GAGLIANO PASSENT UN TOUR. – Les paires françaises engagées dans
l’étape norvégienne du World Tour à Kristiansand ont connu des fortunes diverses. Du
côté masculin, Dugrip-Gagliano ont réalisé le meilleur parcours, sortant des qualifications pour passer le premier tour du tableau principal contre les Espagnols Herrera-Mela,
2-1 (21-17 ; 17-21 ; 15-10) avant de chuter contre les Allemands Brinck-Dieckmann, 1-2
(21-23 ; 21-17 ; 15-17). Andy et Kevin Ces sont tombés au premier tour du tableau principal contre les Chinois Xu-Wu, 1-2 (15-21 ; 21-16 ; 10-15). Deulofeu-Salvetti ne sont pas
sortis des qualifs. Chez les filles, Faure-Sarpaux ont tenu leur rang devant les Grecques
Koutroumanidou-Tsiartsiani, 2-0 (21-18 ; 21-18) avant d’exploser face aux stars brésiliennes Larissa-Juliana, 0-2 (8-21 ; 16-21).
JUDO
BOBOS BLEUS. – À un petit mois des
Mondiaux à Rio (13-16 septembre), les
filles de l’équipe de France achèvent
aujourd’hui un stage intensif à Boulouris
(Var) marqué par l’intervention de JeanPierre Gibert, spécialiste du travail au sol.
« Les filles ont bien accroché. On a fait une
petite compétition au cours de laquelle
Lucie (Décosse, championne du monde
des – 63 kg) a fait deux clés de bras en
quatre combats », se félicite Christophe
Brunet, l’entraîneur national. Seuls
bémols, un léger problème à une côte
pour Frédérique Jossinet et une déchirure
à une cuisse pour Stéphanie Possamaï.
Ça ne devrait pas les priverdu stage d’oxygénation à Lacanau, de mardi à vendredi
prochains.
LUTTE
CONCURRENCE À 74 KG. – Aujourd’hui seulement Ghani Yalouz, directeur technique national,annoncerales sélectionnésfrançais en gréco-romainepourles Mondiaux,
du 18 au 23 septembre à Bakou (Azerbaïdjan). « Je dois d’abord les proposer aux élus de
la Fédération, avant de les communiquer à la presse, remarque-t-il. Tout ce que je peux
dire, c’est qu’il y aura cinq Français, sur sept catégories. À 74 kilos, il y aura deux noms,
Alan Hassliet Christophe Guenot, puisque l’entraîneur Patrice Mourier ne choisira l’un ou
l’autre qu’à l’issue du Tournoi de Pologne, les 17 et 18 août. En lutte libre, il y aura aussi
cinq Français, dont les noms seront communiqués lundi puisqu’ils ont d’abord une compétition ce week-end à Varsovie. »
SAUT D’OBSTACLES – SUPER-LIGUE (Coupe des Nations)
CHAMPIONNAT DE FRANCE (finale)
Menacée de relégation, la France doit assurer un gros résultat aujourd’hui sur l’étape
irlandaise de Super-Ligue.
« ON A CHAUD aux fesses, mais il
faut rester calmes et sereins. » La
remarque de l’entraîneur national
Gilles Bertran de Balanda au soir de
la dernière étape de Super-Ligue, il y
a deux semaines, à Hickstead
(Angleterre), est explicite. La satisfaction d’une quatrième place dans
la Coupe des Nations, avec une
équipe peu expérimentée où deux
couples faisaient leurs débuts à ce
niveau (Aymeric de Ponnat sur Jubilée d’Ouilly et Jérôme Debas-Montagner sur Idem de B’Neville HN), avait
alors été éclipsée par la victoire des
États-Unis. Un résultat qui faisait
reculer la France d’un rang au classement général. Désormais septième,
av ec seul ement 3,25 poi nts
d’avance sur la Suède, la France est
en danger (le huitième est relégué en
Division 2).
Aujourd’hui, à Dublin, les quatre
pilotes présents en Grande-Bretagne, les deux « néophytes » ainsi
que Christian Hermon et Stephan
Lafouge, ont été reconduits. « J’ai
beaucoup de confiance en eux,
explique Balanda. C’est une équipe
jeune et pleine de courage. J’espère
les voir concrétiser à Dublin les
bonnes performances d’Hickstead. » Avant la décisive finale à Barcelone (13 septembre), où les points
compteront double, il s’agira donc
au pis de maintenir l’écart, au mieux
de conforter la maigre avance sur la
lanterne rouge.
Même si la concurrence sera un cran
au-dessus de celle de la dernière
étape britannique av ec , par
exemple, des bonnes équipes de
Suisse (Fuchs, Guerdat, Muff), de
Belgique (Demeersman, Van Dijck),
de Grande-Bretagne (Skelton, Funnell, Smith) et des États-Unis (Madden, Kraut, McRea), les Tricolores ne
font pas de complexes. Auteurs d’un
triplé sur le Grand Prix d’Hickstead
avec le succès de Ponnat devant
Debas-Montagner et Hermon, les
Bleus, restés outre-Manche durant
ces deux semaines, ont emmagasiné
pas mal de confiance. « Le groupe
est soudé et a envie d’aller chercher
Après leur triplé
de Hickstead,
les Bleus, à l’image de
Christian Hermon (ici avec
« Ephèbe for Ever »),
ont emmagasiné beaucoup
de confiance.
(Photo Pierre Lablatinière)
un bon résultat, confirme Laurent
Élias, l’entraîneur national adjoint,
présent sur place. Les chevaux sont
en forme et ont bien sauté sur
l’épreuve de mercredi. » « Il y a
certes un peu plus de concurrence,
mais il ne faut pas s’en soucier,
estime Hermon, meilleur Français en
Angleterre avec seulement un peu
de temps dépassé sur les deux
manches de la Coupe des Nations.
Ça ne sert à rien de se comparer aux
autres. Pensons d’abord à notre
concours. On doit se concentrer pour
aligner les sans-faute, et le résultat
viendra de lui-même. Personnellement, je vais essayer de rééditer mes
parcours d’Hickstead. Mon cheval va
bien. Après quelques problèmes de
santé, il saute à nouveau comme en
début d’année et est revenu à son
niveau. » Il y en aura bien besoin
aujourd’hui. Quelques jours avant le
début des Championnats d’Europe,
à Mannheim, où la France, avec Olivier Guillon, Michel Hécart, Florian
Angot et Kevin Staut, jouera de mercredi à vendredi son avenir olympique, un bon résultat cet après-midi
ne ferait pas de mal au moral des
troupes.
PASCAL GRÉGOIRE-BOUTREAU
AUJOURD’HUI. – CSIO***** de
Dublin, Coupe des Nations
(1re manche à 15 heures, heure française).
FRANÇAIS ENGAGÉS : Lafouge (Gabelou des Ores), Ponnat (Jubilée d’Ouilly),
Debas-Montagner (Idem de B’Neville
HN), Hermon (Ephèbe for Ever).
Super-Ligue 2007 (après 6 épreuves) : 1.
Allemagne, 37,75 pts ; 2. Grande-Bretagne,
28,50 ; 3. Suisse, 27,75 ; 4. Belgique,
24,25 ; 5. Pays-Bas, 22 ; 6. États-Unis,
19,5 ; 7. France, 19,25 ; 8. Suède, 16.
SUR LE PAPIER, il n’y a pas photo.
Entre les Huskies de Rouen, premiers
de la saison régulière, vainqueurs du
Challenge de France, finalistes de la
Coupe d’Europe des clubs champions,
trois fois titrés depuis 2003, et les Templiers de Sénart, qui disputent leur première finale après seulement quatre
saisons en élite, les plateaux de la
balance semblent bien déséquilibrés.
La finale du Championnat de France,
qui se dispute ce week-end à Chartres
sur un terrain flambant neuf, est pourtant beaucoup plus ouverte qu’il n’y
paraît. Pour célébrer son vingtième
anniversaire, le club de Sénart a effectivement bâtit une grosse équipe avec,
dès le début de la saison, l’objectif affiché par l’entraîneur Didier Seminet de
« battre Rouen ». Pour cela, Sénart a
accueilli à l’intersaison l’Australien au
passeport anglais Ian Young, meilleur
frappeur de l’Euro 2005, Samuel Meurant, le meilleur lanceur français de ces
dernières saisons – déjà six fois champion de France –, et son frère David
Meurant, qui reste un des meilleurs
joueurs français même s’il sort d’une
année sabbatique.
« Ce n’est pas une surprise pour nous
d’être en finale, on a bâti l’équipe pour
ça, explique donc Didier Seminet, dont
la formation a sorti Savigny en demifinales. Nous avons des joueurs
d’expérience qui ont l’habitude du
haut niveau. Ils encadrent les jeunes,
qui, du coup, sont plus libérés. » Avec
l’éventualité de cinq matches à disputer entre cet après-midi et dimanche, le
rôle des lanceurs sera primordial et la
première confrontation avec les meilleurs de chaque équipe, Samuel Meurant pour Sénart et Keino Perez pour
Rouen, donnera le ton de la finale.
Habitués des rencontres de ce niveau,
les Rouennais n’abordent pas cette
finale dans les meilleures conditions,
avec les blessures d’un de leur lanceur,
Philippe Lecourieux, et de leur infielder
canadien Dany Scalabrini, mêmes si les
deux devraient jouer. « Ces blessures
ne devraient pas changer grandchose, balaie Sébastien Bougie,
l’entraîneur des Huskies. Les deux
équipes se connaissent très bien et
cela va se jouer beaucoup sur la fatigue. Il faudra tenir la distance. »
– M. Ba.
SQUASH
MONDIAUX JUNIORS : DUR, DUR POUR LES BLEUETTES. – Assurées depuis la
veille d’une place en quart de finale du tournoi par équipes des Championnats du monde
juniors filles, les Bleuettes se sont inclinées, hier à Hongkong, face à la Nouvelle-Zélande
(0-3). Pour la première fois dans le top 8 de la compétition, Camille Serme, Gaby Delavison et Faustine Gilles auront mission quasi impossible, aujourd’hui en quarts face à
l’Égypte, tête de série no 1 et qui pourra compter sur Raneem el-Weleily, la championne
individuelle.
AVIRON
CHAMPIONNATS DU MONDE JUNIORS À PÉKIN. – La chaleur écrasante
n’a pas empêché deux bateaux français de bien négocier leurs repêchages pour les
demi-finales. Le quatre de couple hommes, après être resté au contact des Australiens et des Autrichiens jusqu’à la mi-parcours, s’est finalement imposé avec près
de cinq secondes d’avance. Le deux de couple, deuxième des repêchages, est aussi
qualifié pour les demi-finales, aujourd’hui. À suivre également le quatre sans barreur qui s’était qualifié mercredi. Les filles ont eu moins de chance. À la suite d’une
erreur technique dans les 50 derniers mètres, le quatre de pointe sans barreuse a
loupé la qualification pour cinq centièmes.
NATATION
TOUS SPORTS
UNIVERSIADES : PREMIERS CHRONOS. – Lors de la première journée des Universiades, la nageuse Flavia Rigamonti, récente vice-championne du monde à Melbourne,
s’est imposée en solitaire sur 800 m et en améliorant son record sur la distance de trois
dixièmes pour le porter à 8’25’’59. Un chrono qui aurait offert à la Suisse la médaille de
bronze de l’épreuve en Australie. Dans la même course à Bangkok, l’Italienne Federica
Pellegrini a abaissé son meilleur temps de quinze secondes, affichant ainsi des progrès
significatifs en matière d’endurance.
Côté Français, cette première journée leur a plutôt été favorable : ils ont remporté tous
leurs matches aussi bien en tennis qu’en badminton et football.
DERNIER TEST AVANT LES
MONDIAUX.– Le collectif France masculin se retrouve aujourd’hui à l’INSEP à
Paris (15 h 30) pour un ultime test de
sélection en vue des Championnats du
monde, à Stuttgart en septembre (du 1er
au 9), qualificatifs pour les JO 2008.
Hormis Dimitri Karbanenko, déjà sélectionné pour l’Allemagne et exempté
aujourd’hui donc, onze gymnastes
s’emploieront à décrocher l’une des
sept places en jeu à l’issue de ce test.
« En plus de Dimitri, nous emmènerons
sept athlètes au stage à Saint-Étienne
(du 16 au 25 août) en compagnie des
Chinois. Et nous attendrons la dernière
minute, histoire de garder tout le
monde sous pression, avant de désigner
les six titulaires et le remplaçant »,
explique Jean-Jacques Eeckhoutte, responsable du secteur masculin. Blessé
au genou droit le 19 mai, Raphaël
Wignanitz n’a pas pu participer aux précédents tests et jouera son va-tout
aujourd’hui. Étant donné la densité
chez les Bleus, se faire une place dans
l’équipe ne sera pas choses aisée.
LES ENGAGÉS : Bény, Caranobe, Cucherat, Da Silva, Marée, Mounard, Rodrigues,
Sabot, Wignanitz, Willig, Rayepin.
AUTOMOBILE
SOLITAIRE DU « FIGARO » : LE
GRAND ÉCART DE LEBAS. – Quarantequatrièmede la première étape à Crosshaven à la suite d’une mauvaise option dans
la traversée de la Manche, Christophe
Lebas (Lola-la-Piscine-Assemblée) a pris
une belle revanche à Brest en terminant
quatrième à 3’59’ du vainqueur Michel
Desjoyeaux (Foncia). « C’était une jolie
manche, ça aurait pu le faire, déclare le
skipper, désormais 18e au classement
général. C’est beaucoup mieux ! Je suis
cuit, je n’ai pas assez dormi, j’ai mal partout, cette étape a été dure jusqu’au bout.
C’était une bataille de chiffonniers ! »
RÉCLAMATIONS : LE JURY A
TRANCHÉ. – Le jury de la course, présidé
par Bertrand Mothes Masse, a jugé, hier à
Brest, les quinze réclamations enregistrées à l’issue des deux premières étapes.
Quatre marins ont été sanctionnés pour
des problèmes de plomb (scellés rompus)
et se sont vu infliger des pénalités en
temps, de 5 minutes pour Patrice Bougard, Jean-Pierre Nicol et Marc Thiercelin,
à 20 minutes pour Didier Bouillard. L’Italien Pietro d’Ali, quant à lui, s’est vu infliger 5 minutes pour non-respect d’une
marquede parcours.Jimmy Le Baut, enfin,
prend 4 minutes pour non-conformité lors
du contrôle du niveau de gasoil.
RALLYE-RAID
« Prêt pour gagner en 2009 »
Crédit photo : Denis Paumier/myPIX.com -
DOMINIQUE SERIEYS, directeur du team Mitsubishi Motorsport, espère faire
triompher sur le Dakar son moteur Diesel d’ici à deux ans.
« COMMENT SE SONT déroulées
vos trois semaines d’essais au
Maroc ?
– Nous avons changé nos habitudes
et de site d’essais car, depuis quatre
ans, nous évoluions dans la même
région que les pilotes finissaient par
connaître par cœur. Or, le rallye-raid,
c’est avant tout de l’improvisation.
Certains équipages sont restés de sept
à dix jours et, sur la globalité, la voiture
a accompli 7 500 km, presque deux
fois la distance du Dakar 2007 sans
aucun souci confirmant notre degré de
fiabilité, le diesel en a effectué 2 000.
Nous avons surtout essayé de mettre
en place les modifications liées à la
nouvelle réglementation. Et surtout, la
bride plus petite (1 mm) qui occasionne une perte de puissance de
15 chevaux. Mais, nous avons pu l’évaluer sur le terrain, le diesel est plus performant que l’essence.
– Où en êtes-vous techniquement sur l’adaptation de la nouvelle réglementation imposée
pour le Dakar et la Coupe du
monde ?
– Pour la boîte de vitesses à cinq rapports, ce n’est pas évident. ASO et la
Fédération internationale l’imposent à
six mois du Dakar, pour les voitures
d’usine. Cela occasionne un surcoût de
250 000 et nous sommes dans
l’obligation de dépenser davantage
pour son développement. Et tout ça,
pour des raisons plus politiques que
sportives. Je comprends le souhait de
l’organisateur de voir d’autres couleurs sur la plus haute marche du
podium à Dakar. Mais il y a un déséquilibre entre les voitures à essence qui
vont mourir et celles en diesel.
– Où en êtes-vous sur le développement de votre voiture diesel ?
– Je ne peux dévoiler ni l’architecture
ni la cylindrée de notre moteur Diesel,
car nous travaillons sur deux types. En
performance elle donne satisfaction
mais nous devons la faire évoluer. Un
diesel aujourd’hui, avec la diminution
de la bride, fait perdre en régime mais
pas en puissance. J’ignore si les instances fédérales vont réagir après
l’analyse des boîtes noires récupérées
au Trans- ibérico. Car, elles démontrent qu’en termes d’accélération c’est
bien plus performant, les rapports
s’enchaînent très rapidement en rai-
son du couple et la vitesse de pointe est
très vite atteinte.
– Les objectifs de victoire avec
la voiture diesel courent sur du
long ou du court terme ?
– Pour nous, le challenge est clair.
Nous serons au Dakar 2008 avec une
ou deux voitures diesel (décision après
Dubaï) avec l’objectif de terminer dans
le top cinq ou dix ! Ensuite, il faudra
être prêt pour gagner le Dakar 2009.
– Verra-t-on le Mitsubishi diesel
avant le Dakar ?
– Selon le choix du moteur que déterminera le Japon, la première sortie
pourrait être au Rallye d’Argentine (28
août), à défaut à Dubaï (29 octobre).
MARIE-FRANCE ESTENAVE
FORMULE 1
Hamilton veut calmer le jeu
APRÈS LA TENSION née des qualifications en Hongrie, Lewis Hamilton et
Fernando Alonso ne semblaient pas
près de se reparler. Il se pourrait pourtant que les deux coéquipiers de McLaren aillent passer leurs vacances
ensemble. C’est en tout cas ce qu’affirmait hier le leader du Championnat
dans un communiqué publié par son
écurie. « Nous ne sommes pas en
guerre, dit-il. Nous sommes deux
pilotes ambitieux qui souhaitons
gagner. Et bien que nous ne nous
soyons pas parlé dimanche, nous
continuerons d’avoir des relations professionnelles. Nous avons d’ailleurs
prévu de nous voir durant cette trêve
estivale. »
De manière étrange, le pilote anglais a
également souhaité revenir sur les
propos que la presse britannique lui a
fait tenir samedi et nier la présence de
vilains mots dans sa bouche lors de ses
conversations radio avec Ron Dennis,
le patron de McLaren, lors des qualifications. L’écurie, « qui n’a pas l’habitude de commenter les spéculations »,
a donc rédigé ce communiqué « à la
demande de Lewis ».
Une phrase répétée par deux fois en
quelques lignes… Pas de jurons donc
pour celui qui se veut le gendre parfait
et le fils idéal. Un gros mot à l’encontre
de son père spirituel serait en effet
déplacé. – F. F.
BOURDAIS SAURA AUJOURD’HUI.
– C’est aujourd’hui que Sébastien Bourdais connaîtra la décision de Toro Rosso.
L’écurie italienne fera en effet savoir si le
Français sera le baquet de l’une de ses F 1
en 2008.
VENDREDI 10 AOÛT 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
GYMNASTIQUE BATEAUX
Bleu
L
SUP E R LE A GU E (23 e jou rnée).
– A U J O U R D ’ H UI : L e e d s - S a l f o r d
(1 6 h e u r es ) ; W i g a n - H u d d er s f i el d
(21 heures). DEMAIN : Catalans-Saint Helens
(21 heures). DIMANCHE : Hull FC-Warrington
(16 h 15) ; Wakefield-Harlequins RL
(20 heures) ; Hull KR-Bradford (16 heures).
Classement : 1. Saint Helens, 32 pts ;
2. Leeds, 30 ; 3. Bradford, 28 ; 4. Warrington,
22 ; 5. Hull, 22 ; 6. Huddersfield, 21 ;
7. Wakefield, 21 ; 8. Harlequins, 20 ; 9. Wigan,
18 ; 10. Hull KR, 16 ; 11. Catalans, 15 ;
12. Salford, 13.
AUJOURD’HUI. – Groupe ATCO : Shabana-Gaultier ; Willstrop-Matthew. Groupe Manchester :
Lincou-Darwish ; R. Ashour-Palmer.
Jaune
Rouge
Jaune
RUGBY À XIII
e 9 juin dernier, au Parc Astérix, les bénévoles, les partenaires et les équipes techniques du 19ème Open du Cœur étaient
animés par une seule et même volonté, celle de donner du bonheur aux centaines d’enfants défavorisés, venus à cette
occasion, en leur offrant une journée mémorable et un concert exceptionnel.
Pour cela, pendant que les jeunes gaulois profitaient pleinement des attractions, les techniciens du Parc et ceux du Groupe
Utram réglaient les lumières (180 000 watts) et le son (60 000 watts) et géraient en coordination avec l'équipe de Fun Radio
le bon déroulement des balances des nombreux artistes qui allaient se produire gracieusement le soir pour les enfants.
C'est ainsi, que dès la fermeture du Parc, les jeunes ados purent s'installer devant la superbe scène du spectacle “Main basse
sur la Joconde” pour devenir les invités d'honneur d'un concert privé exceptionnel avec :VITAA, SHY’M, MAGIC SYSTEM, LORD
KOSSITY, LESLIE, AMINE, WILLY DENZEY, SINGUILA, MEDHY CUSTOS, KAYLIAH, TYRON, la troupe des danseurs de Walid
TEBARKI “cœur Azimut” et le
chœur gospel de la Fondation
d’Auteuil.
Merci à tous les partenaires,
artistes, maisons de disques
et bénévoles pour leur mobilisaton et souhaitons que
ce 19ème Open du Cœur ait
redonné à tous ces enfants la
volonté d'avancer vers un
avenir meilleur.
SUPER SERIES (Manchester, 9-12 août). – 1re journée. Groupe ATCO : Gaultier
(no 4 mondial) - Willstrop (ANG, no 7), 1-3 (6-11, 11-8,6-11,4-11) ; Shabana (EGY, no 1) Matthew (ANG, no 8), 3-2 (8-11, 4-11, 11-7,11-7,11-6). Groupe Manchester : R.
Ashour (EGY, no 2) - Darwish (EGY, no 12), 3-1 (11-4,14-12,7-11,11-4) ; Lincou (no 5) Palmer (AUS, no 3), n.p.
Noir
Bleu
Noir
LAPRESSE ATTAQUE L’AVOCAT
DE MANAUDOU. – Toujours muet sur
le sujet, Marco Durante a répondu hier par
un communiqué aux derniers développements du feuilleton Manaudou. Au sujet
de la curieuse prolongation signée par la
nageuse avec Arena le 27 juillet (L’Équipe
d’hier), le président du club turinois
LaPresse s’interroge : « Qui a peur de
perdre le contrôle d’une championne dont
les profits se chiffrent en millions
d’euros ? » Le document cite ensuite
« certains managers qui perçoivent 20 %
à 25 % » de commission sur les contrats
signés par leurs clients. Toujours selon le
communiqué, certaines personnes n’ont
pas supporté d’être mises « hors jeu ». S’il
n’est pas cité directement, l’avocat de
Laure Manaudou, Didier Poulmaire,
semble être assez clairement la cible de
Durante, qui assure n’avoir aucun intérêt
économique lié au contrat Arena.
19ème Open du Cœur : un élan
de solidarité et de générosité
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Le rêve de Sénart
PROGRAMME DE LA FINALE. – 1er match : aujourd’hui à 15 heures. 2e match :
demain à 13 h30. 3e match : demain à 17 heures. 4e match (éventuel) : dimanche à
11 heures. 5e match (éventuel) : dimanche, à la suite.
Tous les matches sont à suivre en direct sur www.stadeo.tv.
LES DIX DERNIERS VAINQUEURS. – 2006 : Rouen. 2005 : Rouen. 2004 : Savigny.
2003 : Rouen. 2002 : Savigny. 2001 : Savigny. 2000 : PUC. 1999 : Savigny. 1998 : Savigny.
1997 : Saint-Lô.
> > > > > > > > > > > > > > > > > > c o m m u n i q u é > > > > > > > > > > > > > > > > >
Pour mieux connaître et aider
les associations sur internet :
www.fondation-auteuil.org
www.apei75.org
www.lesvillagesdenfants.com
www.oeuvredespupilles.com
www.orphelinatdelaratp.org
www.secourspopulaire.fr
BASEBALL
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Jaune
LA PAGE GUIDE
SURF. – Lacanau Pro.
Jusqu’au 19 août.
Coup d’envoi de la grand-messe
« surfique » hexagonale. Avant
les stars mondiales qui s’affronteront dans le courant de la
semaine, l’Oakley Pro Junior nous
fera découvrir la relève ce weekend. En marge des compétitions
débutant à 9 heures, des initiations sont gracieusement prodiguées samedi, de 11 à 14 heures.
Les vagues baissant d’intensité
l’après-midi, place à la fête avec
des orchestres de batucadas brési l ienn es , d es a n im a t ion s
podiums, un apéro et des concerts gratuits chaque
jour. Du ska reggae ce soir avec Maxim’s, du reggae
tout court demain avec Danakil et du pop rock
dimanche avec Nelly Olson. Pendant tout ce Lacanau Pro, des soirées surf auront lieu jusqu’au petit
TRIATHLON. – Grand Prix d’Embrun. Dimanche à 8 h 30.
Jérémy Florès
(Photo Nicolas Luttiau)
matin. Après le feu d’artifice du 15 août, on parle
même d’un surf-show nocturne, réalisé par les
meilleurs acteurs de la compétition. À vous de surfer sur www.lacanau-pro.com pour les détails.
ARNAUD FORMAL
En prélude à l’Embrunman du
15 août, réputé comme le triathlon
longue distance le plus dur du monde
en raison de l’altitude et du dénivelé,
cette 4e étape du Championnat de
France des clubs de D 1 est l’occasion
de passer un séjour montagnard des
plus agréables. Après les marchés et
vide-greniers de la place Barthelon, à
Embrun, allez flâner sur les rives du
lac de Serre-Ponçon où ont lieu les
épreuves de natation (navette gratuite depuis le centre ville). Si vous
pouvez rester jusqu’à mercredi, repérez le tracé cycliste de l’Embrunman
qui franchit le col de l’Isoard
(2 361 m) et allez saluer « la Bête »,
surnom donné par les concurrents à
la côte de Chalvet au menu des 45 km
de course à pied. Plus d’infos sur
www.embrunman.com et
www.fftri.com. – A. F.
(Photo Le Dauphiné libéré /PQR)
VOILE. – Départ de la 3e étape de la Solitaire du « Figaro » :
Brest - La Corogne. Samedi à 11 heures.
À ne pas rater ! D’abord parce qu’un rendezvous avec l’histoire exige la ponctualité. En
effet, ces 762 milles pour rejoindre l’Espagne
constituent la plus longue étape depuis l’existence de la course. Et puis pour l’ambiance et
le cadre. À vérifier dès aujourd’hui dans le village-animation de l’organisation, installé au
port du Moulin-Blanc, lors de la remise des
prix de la deuxième étape Crosshaven-Brest
(midi) ou au cours du briefing départ
(18 heures). Pour bien assister à celui-ci, vous
pouvez rester à Brest, posté le long du plongeant cours d’Ajot, ou choisir la pointe de Kernisy sur la presqu’île de Plougastel. Autres
options de charme, une fois la flottille de
Beneteau 2 lancée : le phare du Petit-Minou
au Goulet ou, en face, la jolie plage de SainteAnne-du-Porzic. De ce point de vue, les
bateaux devraient être visibles pendant longtemps. Sur www.lasolitaire.com toutes
les infos. – A. F.
(Photo Ouest France / PQR)
Planète Sport
SUR L’ÉQUIPE TV
Journal tous les quarts d’heure.
AUJOURD’HUI : à 6 heures, édition du matin ; à 10 heures, édition de
la journée ; à 19 heures, édition du soir ; à 22 h 30, édition de la nuit.
À 20 heures, Match après Match propose un entretien avec l’attaquant
monégasque Frédéric Piquionne.
SAMEDI : édition week-end toute la journée, avec un retour sur le
match amical de rugby Angleterre-France. À 23 h 30, retour sur la 2e
journée de L 1 dans la Page Foot.
DIMANCHE : édition week-end toute la journée, avec un retour sur la
1re journée des Championnats d’Allemagne et d’Angleterre de football.
SUR www.lequipe.fr
Tous les résultats et évolutions de scores en direct.
AUJOURD’HUI. – Football : L 2 : multiplex ; Championnat d’Allemagne : Stuttgart - Schalke 04.
SAMEDI. – Football : Champ. d’Angleterre : Sunderland-Tottenham,
Aston Villa - Liverpool et multiplex ; Champ. d’Allemagne : multiplex ;
L 1 : Toulouse-Lyon et multiplex ; Rugby (amical) : Écosse-Irlande et
Angleterre-France.
DIMANCHE. – Football : Champ. d’Angleterre : Arsenal-Fulham,
Chelsea-Birmingham et MU-Reading ; Champ. d’Allemagne : multiplex ; L 1 : Metz-Lille et Lens-PSG.
DANS L’ÉQUIPE MAGAZINE
Dans votre magazine du samedi :
– en couverture : Loïc Leferme ; retour sur l’accident qui a coûté la vie à
l’apnéiste français le 11 avril dernier ;
– reportage à Londres sur l’intersaison agitée d’Arsenal, avec le départ
de Thierry Henry, les rumeurs de rachat…
– quatrième volet du feuilleton sur l’évolution du rugby depuis la première Coupe du monde en 1987 : la médiatisation, avec Patrice Lagisquet et Christophe Dominici.
BASKET
Tournoi
de Strasbourg
12-8
11-8
Nancy-Caen
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(Photo Pascal Rondeau)
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Réalisé par BERNARD DOLET
et JOCELYN LERMUSIEAUX
RRonny Turiaff
Photo Pierre
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ère
LE DOC
France 5, dimanche, 16 h 30.
En 2006, un classement fondé sur nombre
d’épreuves internationales dans cinquante disciplines donnait la France cinquième nation
sportive derrière les États-Unis, la Russie, la
Chine et l’Allemagne. Le général de Gaulle
serait heureux s’il était aujourd’hui président
de la République, lui qui affirmait que « les
« La France, nation sportive »
sportifs rendent autant de services à la France
que les hauts fonctionnaires ». Le documentaire proposé par Marc Walter commence d’ailleurs sur une image de Charles de Gaulle
ouvrant les JO d’hiver de Grenoble 1968, car
c’est dans les années 1960 que la France a mis
en marche un système ayant contribué à la
mener là où elle se place aujourd’hui sur l’échiquier du sport mondial. Pour le reste, Walter a
du mal, en cinquante-deux minutes, à démontrer comment la France en est arrivée là, une
succession d’images d’archives bombardées
Frédéric FAUTHOUX (*)
LES PRONOSTICS DE....
(Photo Pierre Lahalle)
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Et aussi à l’écran…
Tu (USA)
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Golf
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USPGA
(Photo Bernard Papon)
Je compte sur la fierté tricolore et le public
strasbourgeois pour voir les Français battre les champions
d’Europe et vice-champions du monde de basket
samedi… Avec du recul, je ne garde pas un mauvais
souvenir de l’Euro 2005 où nous avions perdu en demies
contre ces Grecs (67-66). La fin de ce match fut certes
horrible, mais nous avions réalisé un beau tournoi… À
l’Euro 2007, la France peut aller en demi-finales : l’équipe
a été intelligemment construite.
En tant que Landais, je suis fou de rugby, sport dans
lequel j’ai beaucoup d’amis. Pour samedi, les Anglais
semblent au top physiquement. L’important pour les
Bleus, c’est de monter doucement en puissance jusqu’à la
Coupe du monde et là, attention ! En tant que basketteur,
VENDREDI 10 AOÛT 2007
ne suffisant pas. Restent quelques phrases de
témoins de la vie sportive. Comme celle de Bernard Lapasset, président de la FFR, soulignant
que, malgré tout, « la France n’a pas cette culture du stade qu’ont les Anglais ». Ou ces mots
de Michel Dalloni, directeur de la rédaction de
L’Équipe, qui différencie le sport-plaisir du
sport professionnel, resté « un monde secret ».
(néo-retraité de Pau-Orthez,
ancien Bleu, aujourd’hui basketteur à Serreslous-Horsarrieu, club
landais de NM 3)
ça me fait mal d’entendre parler de « Coupe du monde de
rugby ». C’est la Coupe du monde de six pays en fait. Et
que dire de la Coupe d’Europe des clubs ? Si la France
gagne la Coupe du monde, ce que je souhaite de tout
cœur, il faudra relativiser. En basket, oui, une Euroligue,
un Championnat d’Europe, un Championnat du monde, ça
fait beaucoup de beau monde au départ, mais en rugby...
Bordeaux, c’est « mon » club en foot. Je vois bien les
Girondins gagner sur un petit contre à Auxerre, qui ne
semble pas au mieux. Si les Bourguignons faisaient une
mauvaise saison, je ne pense pas que ça chagrinerait
beaucoup Guy Roux. S’il tenait vraiment à l’AJA à
1 000 %, il ne serait jamais parti à Lens ou ailleurs.
Frédéric FAUTHOUX
France-Grèce (basket) : 66-62.
Angleterre-France (rugby) : 22-18.
Auxerre-Bordeaux (football) : 0-1.
Matthieu BARBEROUSSE
(L’Équipe)
France-Grèce : 66-70.
Angleterre-France : 21-18.
Auxerre-Bordeaux : 0-2.
BOXE. – Combat super-mimoyens : Chebah - Dos Santos (BRE) à
P o r t o ( E u r o s p o r t , d im a n c h e ,
21 heures).
CANOË-KAYAK. – Championnats
du monde course en ligne en Allemagne (Eurosport, aujourd’hui ;
14 h 15 ; samedi, en différé à 16 h 15 ;
dimanche, 9 heures et 16 h 15).
CYCLISME. – Tour d’Allemagne
(Sport +, aujourd’hui, 13 heures ;
samedi, en différé à 15 heures ;
dimanche, 14 h 30).
GOLF. – USPGA : 2e tour (Canal +
Sport, ce soir, 22 h 25) ; 3e tour
(Canal + Sport, samedi, 20 h 45) ;
4e tour (Canal + Sport, dimanche,
20 h 45 et Canal +, 23 heures).
RUGBY. – Amical : Écosse-Irlande
(Sport +, samedi, 15 h 30).
SPORTS MÉCANIQUES. – Auto :
ChampCar à Elkhart Lake (Eurosport 2,
dimanche, 21 heures).
TENNIS. – Masters Series de Montréal : quarts (Sport +, aujourd’hui,
17 heures, et samedi, en différé à
10 heures) ; demies (Sport +, samedi,
19 heures et dimanche, en différé à
10 heures) ; finale (Sport +, dimanche,
20 heures). Tournoi WTA de Los
Angeles : demies (Eurosport, samedi,
22 h 30) ; finale (Eurosport, dimanche,
23 heures).
VOLLEY-BALL. – World Grand
Prix : Japon-Taïwan (Eurosport 2,
aujourd’hui, 11 heures) ; États-Unis Russie (Eurosport 2, samedi, 9 h 30) ;
Japon - Pays-Bas (Eurosport 2, samedi,
11 h 30) ; Russie-Cuba (Eurosport,
dimanche, 10 heures).
François BERLÉAND
(comédien)
France-Grèce : 68-66.
Angleterre-France : 14-20.
Auxerre-Bordeaux : 0-1.
ET VOUS ?
France-Grèce :
Angleterre-France :
Auxerre-Bordeaux :
(*) Prononcer Fautousss et non Fautou.
PAGE 13
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
11-8
Marseille-Rennes
s
R e
Bleu
POURQUOI ?
Auxerre-Bordeaux
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Jaune
Rouge
Jaune
Ce soir, en ouverture de la Bundesliga, Stuttgart, champion en titre, reçoit
son dauphin de la saison passée, Schalke 04 (Canal + Sport, 20 h 30). C’est
seulement depuis 1924 que le club de la Ruhr s’appelle FC Schalke 04. Son
suffixe chiffré se veut une réminiscence de 1904, année de création par
l’un des lycéens de Gelsenkirchen du SC Westfalia Schalke. Faute de structures, cet embryon de club ne fut pas reconnu par les instances. Pour participer au Championnat régional, il fusionna en 1912 avec le Schalker Turnverein 1877, club local de gym affilié, lui, à une fédération. En 1924, enfin
dotée d’un stade, la branche footballistique se coupa du tronc commun et
adopta le nom de FC Schalke 04 en hommage à ses racines. Un souvenir
cultivé par ses supporters : le 5 novembre dernier, à la suite des mauvais
résultats du club, ils voulurent manifester par 19’04’’ de silence face au
Bayern. Mais la grève des encouragements fut levée au bout de 12’09’’
(faisant incongrûment remonter la création du club au début du règne de
l’empereur romain germanique Otton IV). La faute à un but précoce de
Lövenkrands.
11-8
Lorient-Monaco
i M c
Canal + Sport. – Samedi : Sunderland-Tottenham, 13 h 45 ; BoltonNewcastle, 16 heures ; Aston Villa - Liverpool, 18 h 15 ; dimanche :
Arsenal-Fulham, 13 heures ; Chelsea-Birmingham, en différé à
14 h 50 ; Sport +. – Dimanche : MU-Reading, 17 heures.
Schalke 04
10,, 11 et 12-8
Metz-Lille
Metz
e
l
FOOTBALL
Championnat d’Angleterre
Après trois ans sur TPS, la Premier League revient en force sur les antennes
de Canal +, Stéphane Guy devenant
commentateur no 1, tandis que les
voix de TPS (Goron, Nowak) sont
conservées. « L’idée est d’exposer le
foot anglais sur Canal + Sport, détaille
Cyril Linette, patron du foot sur Canal.
En moyenne, cinq matches seront diffusés sur Canal + Sport ; le match du
dimanche à 17 heures, en concurrence
avec celui de 18 heures en L 1, sera
régulièrement sur Sport +. Mais on ne
s’interdira pas de programmer les
affiches entre les quatre gros (MU,
Chelsea, Arsenal et Liverpool) sur
Canal +. » Ainsi, le 19 août, la chaîne
cryptée transmettra Liverpool-Chel- Cristiano Ronaldo
sea à 17 heures, la LFP ayant accepté de décaler à 19 heures Nice-Rennes pour
éviter une confrontation directe entre Canal + et Canal + Sport. Consultant sur
TPS, Emmanuel Petit fait les frais de la redistribution. Non reconduit, il cède sa
place à un autre champion du monde, Marcel Desailly, encouragé à mettre à profit
ses vacances pour réviser ses fiches. La saison passée, il appela sans cesse Makelele « Makalele » lors de Barcelone-Chelsea (C 1).
12-8
Lens-PSG
-
Noir
Bleu
Noir
France 2, samedi, 18 heures
France 2 et 3, les chaînes du rugby international, ne diffuseront pas la Coupe du
monde. Qu’importe, France 2 expose les
Bleus en transmettant leurs trois
matches amicaux préparatoires. Beau
joueur, le service public, non ? Cédric
Beaudoux, sur le bord de touche demain
à Twickenham (avec Abeilhou et Galthié
dans les tribunes), répond : « C’est frustrant de ne pas diffuser une Coupe du
monde quand on suit les Bleus toute
l’année. Mais, comme à la télé on achète
les événements, ou on accepte la règle
du jeu ou on change de boulot. » Ainsi
Beaudoux est à sa joie d’accompagner la
France pendant trois semaines. « Déjà,
contre les champions du monde en titre,
les Bleus disputeront individuellement
un premier match important. » Lorsque
la Coupe du monde commencera, les JT
du service public suivront cette compétition, « encore jeune et qui grandira
quand beaucoup de pays se mettront au rugby ». Beaudoux craint-il de voir surgir
des affaires de dopage comme sur le Tour ? « Non. Mais ce serait bien qu’il y ait
beaucoup de contrôles dans les grandes compétitions de rugby et partout ailleurs. »
Football
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Boulogne-sur-Mer
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Sport +. – Ce soir : France-Serbie, 20 h 30 ; samedi : FranceGrèce, 20 h 30 ; dimanche : France-Slovénie, 15 heures.
En guise d’échauffement à l’Euro espagnol (3-16 septembre)
qu’elle couvrira, Sport + diffuse ces deux prochains weekends les tournois de préparation de Strasbourg et de
Paris, commentés par David Cozette et George
Eddy. « En matière de basket, la priorité est
donnée à Sport + », explique Bruno Poulain,
directeur général de la chaîne qui, grâce à
l’absorption de TPS par CanalSatellite, a
récupéré, entre autres, les matches des
Bleus disputés en France. Alors que
Canal + avait diffusé ceux de l’équipe
de France lors du Mondial 2006, le
ballon orange a peu de chances de
rebondir sur la chaîne cryptée lors
de l’Euro. « À l’époque, la compétition avait lieu en août en
pleine grille d’été, qui est plus
souple, rappelle Poulain. Là, le
début de l’Euro coïncide avec
la semaine de rentrée de
Canal +. Donc c’est compliqué de bouger, d’autant que les
trois premiers matches de la France
auront lieu à 19 heures. »
RUGBY
Angleterre-France (amical)
FFoot, L 1
10-8
Nos envoyés spéciaux
en France
et à travers le monde
14
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
BASKET ÉQUIPE DE FRANCE HOMMES (tournoi de Strasbourg)
FRANCE - SERBIE
Vendredi 10 août 2007
« Je n’ai pas le choix »
TONY PARKER, rentré hier des États-Unis, n’a pas douté de son retour mais comprend les exigences des Spurs.
Hier midi,à Geispolsheim, àune trentainede minutes deStrasbourg et
proche du lieu de résidence de l’équipe de France. Un gymnase
coquet, deux terrains. Et une agitation sans précédent dans ce complexe que les Bleus ont rejoint à la demande de Claude Bergeaud afin
d’échapper aux embouteillages qui bloquent la circulation vers le
Rhénus Sport de Strasbourg, où se déroulera ce week-end un tournoi
relevé (France, Grèce, Serbie, Slovénie). On s’agite autour des Bleus,
car deux bonnes nouvelles sont tombées coup sur coup mercredi.
Boris Diaw devrait (voir par ailleurs) enfin jouer au basket, tout
comme Tony Parker. Après une semaine aux États-Unis, où il a passé
des examens auprès du service médical des San Antonio Spurs, à la
suite de la contusion osseuse de la cheville gauche qu’il a subie le
26 juillet lors du stage de Divonne-les-Bains, le MVP des finales NBA
est de retour. Caméras, micros et stylos aussi, car, hier midi, Parker
était l’acteur d’une conférence de presse d’une quinzaine de minutes.
STRASBOURG –
de notre envoyé spécial
« COMMENT RÉCUPÉREZ-VOUS
de votre parenthèse américaine ?
– Je suis un peu fatigué. J’ai fait trente
heures d’avion en cinq jours. À part le
décalage horaire, tout va bien.
– Comment évolue la guérison
de votre cheville ?
– Ça va mieux. Hier (mercredi), avec
l’avion, elle avait beaucoup gonflé. Le
matin, c’est difficile, je mets longtemps à m’échauffer. Elle est un peu en
carton en ce moment. Mais, dans
quelques jours,
cela ira mieux et je
vais essayer de
m’entraîner normalement vers la
fin de la semaine.
– Avez-vous
repris l’entraînement ?
– Oui, dès mercredi, avec l’équipe,
j’ai fait des cinq
c on t r e z é r o e t
ensuite des shoots
et du renforcement
ph ys iqu e . P ou r
l’entraînement avec opposition, à
l’heure qu’il est (hier midi), je ne sais
pas.
– Est-il envisageable de vous
voir sur le terrain à Strasbourg ce
week-end ?
– Pour l’instant, je dirais non, mais on
va voir comment cela évolue et on
prendra une décision avec le staff
médical.
– Comment s’est passé votre
court séjour à San Antonio ?
– Vendredi dernier, j’ai fait mes tests
médicaux. Le docteur a fait quelques
tests avec la cheville et a conclu que
c’était une entorse de niveau 2. Ils
m’ont laissé repartir et m’ont demandé
de reprendre doucement.
''
– Avez-vous douté de pouvoir
revenir en France ?
– Non, pas du tout. Je n’ai jamais pensé que c’était grave. Je savais que
c’était une bonne entorse mais que
j’allais revenir. Pour respecter San
Antonio, il fallait que j’y aille.
– Les Spurs vous ont-ils conseillé ou déconseillé certaines
choses dans ce processus de
reprise ?
– Non, ils ne m’ont rien dit, juste de
reprendre doucement.
– En plus de l’entorse, cet allerretour en une semaine aux ÉtatsUnis ne va-t-il pas affecter votre
préparation en
vue de l’Euro ?
– C’est clair que
j’ai pris un peu de
retard. Mais je n’ai
pas le choix. San
Antonio est ma
priorité. Les Spurs
me paient. Je suis
obligé de respecter
ce qu’ils me demandent. L’équipe de
France, c’est moi
qui veux y jouer.
C’est dans mon
contrat, ils ne peuvent pas m’empêcher de jouer. Tant
que je respecterai ce que veulent les
Spurs, il n’y aura pas de problème avec
l’équipe de France.
– Votre venue en sélection faitelle l’objet de discussions tous
les ans avec vos employeurs à
San Antonio ?
– Non, il n’y a pas de débat. Ils ne
m’embêtent pas avec ça. Je n’ai pas de
problèmes comme Dirk Nowitzki avec
Mark Cuban (le propriétaire des Dallas
Mavericks). C’est clair qu’ils ne sont
pas super contents, mais ils ne m’ont
jamais empêché de jouer avec l’équipe
de France. La seule chose qu’ils veulent, c’est de revenir voir leurs docteurs
si je suis blessé. Ils savent que je suis
Tant que
je respecterai
ce que veulent
les Spurs,
il n’y aura pas
de problème
avec l’équipe
de France
''
AUJOURD’HUI, 20 H 30, À STRASBOURG,
RHÉNUS SPORT (en direct sur Sport +)
FRANCE : 4 Gomis (1,80 m) ; 5 Morandais(1,95 m) ; 6 Jeanneau (1,85m) ; 8 Diawara
(2,01 m) ; 10 Ferchaud (1,94 m) ; 11 F. Pietrus (2,02 m) ; 12 P. Badiane (2,08 m) ;
13 Giffa (1,97 m) ; 14 Turiaf (2,06 m) ; 15 Weis (2,18 m). Entraîneur : C. Bergeaud.
SERBIE : 4 Teodosic (1,95 m) ; 5 Cvetkovic (2 m) ; 6 Radivojevic (1,95 m) ; 7 Erceg
(2,10m) ; 8 Labovic(2,07m) ;9 Ilic(2,15m) ;10Jaric(2,01m) ;11Milicic (2,13m) ; 12
Aleksandov (2,10 m) ; 13 Rasic (1,95 m) ; 14 Tepic (1,98 m) ; 15 Gurovic (2 ,07 m) ; 16
Markovic (1,95 m) ; 17 Misanovic (2,17 m) ; 18 Velickovic (2,05 m). Ent. : Z. Slavnic.
STRASBOURG –
de notre envoyé spécial
SES DEUX STARS, pardon ses deux
leaders (« Stars, c’est pour Gala, ça »,
corrige sans cesse Claude Bergeaud
avec délectation), sont dans les starting-blocks, prêts à bondir et à la
rejoindre mais pour l’heure, l’équipe
de France ne dort toujours pas sur ses
deux oreilles. Après trois semaines de
stage, à mi-chemin tout juste de sa
préparation à un Euro (3-16 septembre
en Espagne) qualificatif pour le tournoi
olympique, elle transpire en soupirant
et surveille sans cesse le bulletin médical. Il lui faudra donc s’engager tout le
week-end dans le flou d’un collectif qui
a pourtant montré une certaine maturité la semaine dernière face à la tendre
Belgique à Aix-les-Bains (victoire
98-75), sur les épaules d’un secteur
intérieur qui, une fois n’est pas coutume, constitue ces jours-ci l’aiguillon
offensif d’une équipe totalement déstructurée à l’extérieur. Elle passera
donc, dans les conditions d’enchaîne-
ment d’un Euro, au tamis de trois gros
bras, la très jeune Serbie d’abord,
remaniée de fond en comble, la toute
puissante Grèce demain, seulement
privée de « Baby Shaq » Schortsianitis, prié par Giannakis de méditer à la
maison sur une attitude jugée non professionnelle par le coach hellène, et la
Slovénie, troisième adversaire (le
5 septembre) du premier tour de l’Euro
à Alicante, elle aussi rebâtie sans
nombre de ses étoiles (absences de
Becirovic, Brezec, Nachbar, Milic, B.
Udrih notamment). Peut-être le plus
beau plateau vu en France depuis
l’Euro 1999.
« On voulait d’entrée affronter du gros
pour ensuite (à Paris, 17-19 août) affiner les détails, se réajuster. Malheureusement, je pense qu’à la fin du tournoi, on ne saura rien », déplore Claude
Bergeaud qui avait, à dessein, décidé
de travailler avec un groupe restreint,
un cinq majeur et des rotations désignées, ainsi que onze joueurs assurés
de leur place à l’Euro. Seul un poste
d’arrière, entre Cédric Ferchaud et
Michel Morandais, restait ouvert à la
concurrence. Mais ce postulat a volé
en éclat avec les contretemps intervenus. « Après les trois premières
semaines, on voulait avoir un collectif
en place le plus vite possible. Je crois
que c’est ce que nous avons fait mais il
nous manque des éléments majeurs
bien installés. On va faire avec les
joueurs qui sont là », poursuit le coach
des Bleus, qui reste évasif, et pour
cause, sur la date de livraison de sa
liste définitive. Sans deux pièces du
cinq majeur, le retard est palpable,
l’huilage collectif encore en souffrance
mais pour autant, des signaux plutôt
favorables ont été émis jusqu’ici,
notamment en défense, trésor des
Bleus l’an dernier au Mondial. « On
veut monter en dureté et, en attaque,
l’adversité va nous dire si on est prêts
ou pas car ces gens-là (les adversaires
à Strasbourg) ont des fondamentaux
collectifs défensifs très intéressants. Ils
travaillent depuis tellement d’années
ensemble qu’ils n’ont pas besoin de
s’entraîner longtemps. »
Les trois rencontres donneront tout de
même quelques enseignements,
notamment si la raquette tient le choc
et si la montée des obstacles élève
l’esprit de compétition d’une sélection
encore en kit. Comme dit Boris Diaw,
capitaine en stand-by, « on veut
gagner tous les matches car s’entraîner à gagner fait aussi partie de la préparation. » – Ar. L.
AUJOURD’HUI
Slovénie - Grèce (18 heures)
France - Serbie (20 h 30, Sport +)
DEMAIN
Serbie - Slovénie (18 heures)
France - Grèce (20 h 30, Sport +)
DIMANCHE
France - Slovénie (15 heures, Sport +)
Grèce - Serbie (17 h 30)
ARNAUD LECOMTE
Sans Parker ni Kirksay ni Sangaré
DIX JOUEURS FRANÇAIS seront en tenue ce soir face à la Serbie. Aux absences prévues de Boris Diaw et Tony Parker se sont
ajoutés hier les forfaits de Tariq Kirksay et Yohan Sangaré. Touché mercredi au genou, l’ailier naturalisé souffre d’un œdème
de la pointe de la rotule. Il devra observer « quelques jours de
soins avant toute reprise », précise le communiqué médical. Il
ne disputera probablement pas le moindre match à Strasbourg.
Le meneur villeurbannais, dont la cheville touchée est en voie de
guérison, n’a pas encore le feu vert pour disputer un match mais
pourra reprendre l’entraînement collectif ce matin. Il suivait un
travail spécifique hier matin et hier soir, comme Tony Parker
(cheville gauche) dont le statut médical n’avait pas évolué dans
la journée. Forfait ce soir, le meneur des Spurs n’est cependant
pas déclaré définitivement out pour Strasbourg. – Ar. L.
DIAW A PASSÉ L’EXPERTISE. – La finalisation de
l’assurance spécifique pour le dos de Boris Diaw est imminente. La police contractée jusqu’à la fin de l’Euro
(L’Équipe du 9 août), en fait quelques jours après le terme
de l’épreuve, est signée. Et le capitaine des Bleus a passé
hier en fin d’après-midi à Paris un examen médical auprès
d’un expert agréé et désigné par l’assureur. Il était de
retour hier soir à Strasbourg. A priori, sauf obstacle de
dernière minute, il devrait donc recevoir le feu vert dans
les heures qui viennent, mais personne, hier, dans le staff
de l’équipe de France, ne se risquait à émettre un pronostic quant à la date de son retour à l’entraînement collectif,
ni a fortiori sur sa présence même brève sur le parquet de
Strasbourg ce week-end. – Ar. L.
Une Serbie rajeunie
ILS SONT ARRIVÉS fourbus, rincés,
au dire de leur manager général, le très
affable Jovo Maksimovic. Débarqués
hier en début d’après-midi à Strasbourg, après avoir transité par
l’Autriche en provenance de Bormio,
où ils avaient participé à un tournoi
(trois victoires, face au Sénégal, à
l’Australie et à la Turquie, une défaite,
face à la Croatie), les joueurs serbes
étaient donc bienheureux de retrouver
leur chambre. Parce qu’ils savent bien
qu’ils ne vont pas rigoler en Alsace.
« C’est le tournoi le plus dur depuis le
début de notre préparation. Le voyage
a été long, et en plus dès demain
(aujourd’hui) on joue la France », soulignait Jovo Maksimovic, pas rassuré
par l’étalage des problèmes de la
sélection bleue, entre les absences de
Parker et Diaw, et les éventuels blessés. « La France a du potentiel, et on
est à vingt-cinq jours du début de
l’Euro. Ce sera suffisant pour intégrer
des joueurs aussi intelligents et doués
que ces deux-là », enviait le manager
serbe. Car l’histoire de sa sélection a
été aussi largement chahutée sur le
chemin de sa préparation. Une série
ahurissante de forfaits et défections en
tout genre, à commencer par les
joueurs de NBA (Krstic, Radmanovic,
Stojakovic, Perovic), mais aussi ceux
évoluant dans les gros clubs européens (Milojevic, Avdalovic, Rakocevic, Vujanic), a semé la consternation
dans les rangs de la Fédération serbe.
Le président Dragan Kapidic s’emportait alors contre des joueurs dont l’attitude « est une honte, et qui en sont au
point où ils vont jouer en équipe nationale uniquement s’ils n’ont pas prévu
d’aller au cinéma avec leur copine ».
Pourtant, Darko Milicic (Orlando puis
Memphis), Marko Jaric (Minnesota) et
le jeune pivot remplaçant de New Jersey Mile Ilic ont, eux, répondu à
l’appel. « Vous savez, cette prépara-
tion pour le Championnat d’Europe va
durer cinquante-huit jours, c’est long
pour ces joueurs NBA qui sont habitués
en club à avoir leur chambre particulière, à vivre leur vie. Ils n’ont plus
envie de passer autant de temps à partager leur chambre en sélection, fustige Maksimovic. Et puis ils ont leur
business à gérer, leurs vacances à
prendre... » Alors, sans s’apitoyer
plus, la Serbie a rajeuni. Les jeunes
Serbes, comme l’arrière Stevan Markovic, présent à Strasbourg, champion du
monde des 19 ans et moins, ont trusté
aussi les podiums européens (champions d’Europe Espoirs et cadets). On a
donc puisé sur les bancs de l’école.
Mais c’est emmenée par l’enfant terrible de la sélection, Milan Gurovic,
l’ancêtre (31 ans !) promu capitaine de
cette nouvelle vague, que la Serbie
entame en Alsace une nouvelle étape
sur le chemin de sa renaissance.
LILIANE TRÉVISAN
STRASBOURG. – Avec le retour de son meneur Tony
Parker (à gauche) et un feu vert imminent pour Boris
Diaw, le groupe bleu était, hier à Strasbourg,
à nouveau au complet. C’est donc dans la bonne
humeur que les joueurs de la sélection ont commencé
à préparer un tournoi relevé, où ils croiseront
dès ce soir la route de la Serbie. (Photo Mao)
Joakim Noah
a son passeport français
Joakim Noah, qui avait émis le souhait d’obtenir son passeport français
depuis plusieurs mois déjà, a finalement effectué les démarches nécessaires
et est donc officiellement devenu citoyen français. « Oui, c’est fait », a
confirmé son agent, Donald Dell. Né à New York, Noah, fils de l’ancien
champion de tennis Yannick Noah et de la sculptrice Cecilia Rhode, a vécu
quelques années en France après le divorce de ses parents. Il a ensuite suivi
sa mère à « Big Apple », où il passa toute son adolescence. Détenteur de la
double nationalité américaine et suédoise, celle de son lieu de naissance et
celle de sa mère, le joueur des Chicago Bulls pouvait tout autant revendiquer
la nationalité de son père, afin de pouvoir porter un jour les couleurs de
l’équipe de France. C’est aujourd’hui chose faite. – A. Gu.
K. HOUSTON À STRASBOURG. –
Strasbourg a terminé son recrutement
en engageant pour une saison l’ailier
US Kevin Houston (30 ans ; 1,93 m).
Sorti de l’université de
Saint-Bonaventure en 2001, Houston
évoluait la saison dernière en
Belgique, à Mons-Hainaut, où il avait
terminé troisième meilleur marqueur
de la saison régulière de la Coupe
ULEB (18,1 pts). Houston avait déjà
tenté sa chance en France lors de la
saison 2002-2003 mais n’avait pas été
retenu par le PBR après un essai et
avait joué 6 matches avec Orléans
(Pro B) pour 16,5 pts et 8 rbds.
CAMPBELL EN ISRAËL. – L’ancien
Manceau intérieur américain Eric
Campbell s’est engagé à l’Hapoël
Holon, tout juste promu dans l’élite
du Championnat israélien. Campbell,
qui avait refusé une prolongation de
contrat avec revalorisation salariale
au Mans, où il aurait disputé
l’Euroligue, retrouve une ligue qu’il
connaît pour y être resté six saisons.
THOMAS LARROUQUIS À
LIMOGES. – Le Limoges CSP, qui
affichera de grosses ambitions en
Pro B cette saison, a accueilli une
nouvelle recrue en la personne de
Thomas Larrouquis (1,97 m ; 25 ans),
l’arrière-ailier de Clermont, qui
tournait l’an passé en Auvergne à
5,9 pts (31,4 % à 3 pts), 2,4 rebonds
et 1,3 passe de moyenne.
QUALIFICATION À L’EURO :
MARASME UKRAINIEN. – Alors que
les quinze équipes déjà qualifiées
ont bien entamé leur préparation à
l’Euro 2007, dix nations bataillent
pour le dernier ticket d’accès au
tournoi espagnol. Trois poules se
disputent actuellement par matches
aller-retour, dont les trois vainqueurs
seront départagés à Minorque
(29-31 août), dans un ultime tournoi
dont le lauréat sera versé dans le
groupe A de l’Euro (3-16 septembre)
avec la Serbie, la Grèce et la Russie,
à Grenade. Battu à domicile (45-70)
par la Belgique, l’Ukraine a
enregistré la démission de son coach
Vitaliy Lebedintsev, aussitôt
remplacé par Valentin Berestnev.
1re JOURNÉE, groupe A :
Bosnie-Bulgarie, 75-71 a.p. Ex. :
Hongrie. Groupe B : Suède-Estonie,
50-57. Ex. : Macédoine. Groupe C :
Ukraine-Belgique, 45-70 ;
Danemark-Israël, 60-72.
UN BELGE AU HAVRE. – Le Havre
a recruté Wen Mukubu (1,98 m ;
24 ans), ailier belge d’origine
congolaise. Né à Miami, Mukubu
vient de l’université d’UAB Blazers,
où il a réussi quelques belles
performances, comme en marquant
20 points face au Florida de Joakim
Noah. Le Havre cherche un meneur
pour boucler son recrutement.
Demain.
En couverture
Il préparait un sixième record d’apnée no limit. Retour sur la journée qui a été fatale à Loïc Leferme.
Football
Rumeurs de rachat, départ d’Henry, doutes sur l’avenir de Wenger... Arsenal vit un début de saison agité.
Série de l’été (4)
Les rugbymen de 1987 rencontrent ceux de 2007.
Cette semaine, la médiatisation avec Patrice Lagisquet et Christophe Dominici.
Participez à notre Concours photo.
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Diminués, les Bleus veulent se situer à Strasbourg face à une grosse opposition.
LE PROGRAMME DU TOURNOI
Bleu
Les choses sérieuses
Claude Bergeaud. Il faut commencer à
travailler ensemble. On ne peut pas
contrôler. Les blessures font partie du
sport. L’Allemagne a aussi eu des problèmes d’assurance pour Nowitzki,
l’Espagne pour Garbajosa et Gasol. Il
faut se concentrer sur l’objectif.
– Ce retard peut-il hypothéquer
vos chances à l’Euro ?
– On a pris du retard. Mais cela ne sert
à rien d’y penser. Il faut aller de
l’avant. »
Jaune
Rouge
Jaune
LE MATCH
– Les sommes ne sont pas les mêmes,
n’ont rien à voir. Les clubs NBA ne sont
pas rattachés à l’Europe, aux fédérations nationales comme au football.
Ce n’est pas comparable.
– Boris Diaw et vous aurez été
absents deux ou trois semaines
pendant la préparation. Considérez-vous que vous pourrez
combler ce retard ?
– Il ne faut pas penser négativement.
On a pris au moins deux semaines de
retard et ce n’est pas facile pour
Noir
Bleu
Noir
très attaché à l’équipe de France, que
j’ai envie de jouer. “Pop” (l’entraîneur
Gregg Popovich) n’essaie même pas
de m’influencer, de me dire de ne pas y
aller. Il l’a fait cette année avec Manu
(Ginobili), mais, de toute façon, Manu
avait décidé de se reposer.
– Pourquoi les clubs NBA sont-ils
plus influents vis-à-vis des sélections nationales que les clubs de
football, qui dépensent aussi des
sommes importantes pour leurs
joueurs ?
7
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
DANS UN AN, PÉKIN (5/5)
LES DOSSIERS NOIRS
Même s’ils affichent leur optimisme, les organisateurs chinois savent que quelques « dossiers » pourraient gâcher la fête.
(Pékin)
Dans un an
débuteront à
Pékin les
Jeux de la
XXIXe
Olympiade
(8-24 août
2008). Cette
semaine,
L’Équipe
se penche,
chaque jour,
sur un aspect
de cette
manifestation
qui
s’annonce,
pour la Chine,
comme un
immense défi
sportif,
économique
et humain.
Quinze des seize villes les plus polluées au
monde sont chinoises et, dans le peloton de
tête, Pékin tient sa place ! En cause : les centrales thermiques au charbon et les 110 usines
polluantes recensées dans son agglomération
(elles occupent 6,2 millions de mètres carrés),
l’inflation d’automobiles ainsi que la présence
en périphérie d’un gigantesque complexe sidérurgique, Shougang, qui a employé jusqu’à
120 000 ouvriers et serait responsable, à lui
seul, de la moitié de la pollution.
À l’automne dernier, lors du Marathon de
Pékin, seul un tiers des participants ont terminé
l’épreuve et un décès a été déploré… Pour
contre-attaquer, le comité d’organisation
défend l’idée de « Jeux verts ». Un plan de
« reforestation » de la ville d’environ 9 milliards d’euros a été lancé. Shougang a été, lui,
délocalisé dans la province du Hebei, à
250 kilomètres de la ville. Mais les dégâts occasionnés par ce complexe, situé à moins de
20 kilomètres du stade Olympique et qui ne fermera totalement qu’en 2010, semblent considérables. En 2005, Shougang émettait encore
18 000 tonnes de poussières et de particules
dans le ciel de Pékin.
« D’énormes progrès ont été accomplis, assure
Shao Shiwei, porte-parole du BOCOG. Grâce
au combat contre la pollution, en 2006, Pékin a
bénéficié de 241 jours de ciel bleu, contre cent
voilà dix ans. » On ne demande qu’à le croire
mais la définition de « ciel bleu à la chinoise »
semble bien éloignée de nos canons occidentaux.
UNE CIRCULATION
APOCALYPTIQUE
Comparé à Pékin, Paris à l’heure de pointe ressemble au Creusot à l’heure de la sortie des
bureaux. De 8 heures à 20 heures, les grands
axes de la capitale chinoise sont totalement
saturés. Signe du boom économique du pays : à
Pékin, les vélos, toujours très nombreux, sont
désormais largement supplantés par les voitures. Le nombre de véhicules en circulation a
augmenté de 73 % en 2006 et 1 200 voitures
supplémentaires rejoignent le macadam de la
capitale chinoise chaque jour. On en recense
3 millions aujourd’hui.
Mais que les membres de la famille olympique,
athlètes, accompagnateurs et médias, se rassurent. Pour juguler la saturation du trafic, les
autorités n’hésitent pas à recourir à des
mesures radicales : neutralisation d’une voie,
voire fermeture au trafic d’un périphérique (il y
en a six autour de Pékin) ou d’un grand axe…
En test, la municipalité a décidé d’interdire la
circulation en centre-ville à un million de voitures, du 7 au 20 août. Voilà quelques années,
visitant les sites olympiques avec le CIO, le
Français Charly Mottet avait, au sortir du petit
déjeuner, décidé d’escamoter le programme
officiel (balade touristique sur la Grande
Muraille) pour aller jeter un œil au site de VTT.
Légère panique chez ses agents traitants
chinois mais, une demi-heure plus tard, une
voiture était mise à sa disposition et l’ancien
champion pouvait circuler sur un périphérique
totalement dégagé, avec un policier tous les
30 mètres.
D’ores et déjà, le comité d’organisation a
décrété qu’il ne serait pas possible de se rendre
en voiture sur les sites des compétitions. Pour
les visiteurs qui n’auront pas la chance de faire
partie des accrédités (famille olympique, sponsors, médias) ne resteront que deux solutions :
les transports en commun ou les taxis.
Là aussi, effet garanti. On compte aujourd’hui
plus de 70 000 taxis à Pékin, en plus ou moins
bon état de rouler. Peu chers : 1 à 2 euros la
course en moyenne. Les traditionnels taxis
rouges, dont beaucoup ressemblent à de véritables épaves, sont peu à peu remplacés par de
nouveaux modèles bariolés, fabriqués par le
constructeur coréen Hyundai. Les chauffeurs
suivent, en théorie, des cours de formation à
l’anglais. Tous se sont vu distribuer des cassettes audio qu’ils écoutent en boucle toute la
journée durant : « Hello, where do you go ?
Welcome to Beijing. » Toutefois, au vu de leur
niveau actuel, il semble peu probable qu’ils
puissent renseigner les touristes en 2008.
DES JOURNALISTES
SOUS HAUTE SURVEILLANCE
Vingt mille plumitifs, cadreurs et JRI (journalistes reporters d’images) sont attendus à
Pékin. La venue en masse de cette corporation,
réputée curieuse, inquiète beaucoup les autorités, qui craignent que soient évoqués les sujets
qui fâchent et qu’il est de bon ton de ne jamais
aborder comme les dissidents, le Tibet, les
droits de l’homme ou la peine de mort. Il faut
donc s’attendre à la mise en place d’un encadrement extrêmement serré autour des reporters accrédités sur les Jeux. Jadis très surveillés
DOPAGE
UN NATIONALISME
QUI FRISE LA XÉNOPHOBIE
La Chine sous surveillance
dopage où 4 200 tests seront effectués lors des Jeux, soit 20 % de plus
que lors des Jeux d’Athènes, en 2004.
Ces intentions, louables, n’avaient
pour autre but, bien évidemment,
que d’éviter à la Chine tout scandale
qui ternirait son image à l’orée de
l’ouverture des Jeux.
S’il ne s’était rien passé de notable à
Athènes ou avant Athènes, en tout
cas rien d’officiel, les Jeux de Sydney,
en 2000, avaient vu en revanche
27 athlètes de la délégation chinoise
regagner leurs pénates sur ordre de
leurs propres responsables sportifs
avant même l’ouverture de la grandmesse pour cause de suspicion de
dopage. Pis, avant même l’ouverture
des Championnats du monde de
natation dans cette même ville de
Sydney, la nageuse chinoise Yuan
Yuan, spécialiste du 200 m brasse,
avait été surprise par les douaniers
australiens, dès son arrivée, en possession de flacons d’hormones de
croissance conservée dans des thermos...
Une catastrophe pour la Chine. Le
genre de scandale, en tous cas,
qu’aimerait s’éviter le Comité d’organisation des Jeux de Pékin.
Le chauvinisme est paroxystique en Chine, où
l’on vénère avant tout les champions nationaux. Sur la CCTV 5, la chaîne de sport nationale, quand un athlète chinois se distingue
dans une compétition, les réalisateurs ne manquent jamais de cadrer le drapeau rouge à cinq
étoiles et le volume monte d’un ton lorsque
l’hymne national (la Marche des travailleurs)
résonne. « Marche vers la gloire, fierté de notre
peuple, honneur suprême de la nation… », les
commentaires de la presse après une bonne
performance d’un athlète local sont toujours
édifiants. « Je parlerais non pas de xénophobie
mais de nationalisme exacerbé, analyse, dans
un français parfait, Wei Ji-zhong, ancien secrétaire général du Comité olympique chinois.
L’occupation de la Chine par les puissances
étrangères à la fin du XIXe siècle et les humiliations qui ont suivi ont laissé des traces. Tout
cela est raconté dans les livres d’histoire et les
séries télé, cela fait partie de l’éducation. Tous
les moyens permettant de laver ces vexations,
même cent vingt ans après, sont bons. Et le
sport est parfait pour cela. »
Toutefois, hormis le tennis de table, le badminton ou le football, la culture sportive des
Chinois est assez faible. Autour d’un court de
tennis, un tatami, une piste d’athlétisme ou
dans une salle d’armes, les spectateurs ne
savent pas trop quoi faire, sinon hurler dès
qu’un de leur compatriote entre en jeu.
En 2003, lors de la finale de la Coupe d’Asie des
nations entre la Chine et le Japon, remportée
par les Nippons, des émeutes très violentes,
bizarrement non jugulées, ont éclaté autour du
stade des Travailleurs et les fans japonais restèrent de très longues heures enfermés dans
l’enceinte.
DAMIEN RESSIOT
UGO VIANNEY
Face aux regards soupçonneux de l’Occident, la Chine communique à tout-va sur l’efficacité
de sa politique antidopage.
L’INÉLUC TABLE RAZZIA de
médailles chinoises aux prochains
Jeux nourrit depuis quelques mois
l’inquiétude collective des observateurs. Confrontés à la présence de clignotants de toutes natures (produits
dopants chinois omniprésents dans
les trafics démantelés en Europe,
affaires de dopage collectif sur le territoire chinois, apparition d’athlètes
inconnus au plus haut niveau), les
acteurs institutionnels de la lutte
antidopage ont braqué volontairement les phares de la dissuasion sur
les responsables politiques de Pékin.
Une pression médiatique que les
autorités chinoises, maîtres en communication, ont parfaitement entendue.
Le dernier coup de semonce, ce n’est
pas une surprise, est à mettre à l’actif
de Richard W. Pound, président de
l’Agence mondiale antidopage
(AMA), lors de sa visite en Chine, le
10 octobre de l’année dernière. Le
discours du boss canadien, assez
musclé, survenait, il est vrai, après
l’annonce d’un scandale survenu
dans une école d’athlétisme de la
province du Liaoning (Nord-Est),
illustre fabrique de champions où
certains éducateurs sportifs ont été
surpris en flagrant délit de distribution de produits dopants à leurs étudiants (testostérone, hormone de
croissance et EPO). Huit de ces derniers avaient été contrôlés positifs et
les responsables chinois avaient
immédiatement réagi officiellement
en radiant les responsables de l’école
d’Anshan et en communiquant, via la
voix du ministère des Sports chinois,
sur l’irresponsabilité de ceux « qui
violent la réglementation chinoise
antidopage, mise en application en
2004 ».
Très pragmatique et assez peu enclin
à se laisser inhiber par des considérations diplomatiques, Pound n’a pas
laissé filer l’occasion de servir le
plomb face aux journalistes chinois.
« Il est embarrassant de découvrir
cette affaire, d’autant que l’on peut
parfaitement imaginer que ce n’est
pas un exemple isolé... À presque un
an du début des Jeux, je crois que la
Chine est encore à la traîne en
matière de lutte antidopage. Et qu’il
est impératif que les autorités mettent le paquet pour intensifier la
lutte. »
Le discours du patron de l’AMA,
diversement apprécié en Chine mais
parfaitement documenté, était
étayé, en l’occasion, de plusieurs
recommandations : nécessité d’augmenter les contrôles antidopage inopinés ou non (7 000 en 2005, contre
9 000 en France !), nécessité de
mettre un terme à toutes les affaires
douteuses en cours, nécessité de cesser d’avertir par téléphone les entraîneurs officiels des prochains
contrôles que subissent leurs
athlètes, nécessité également de
mettre un terme à l’image négative
du pays, principal fournisseur de produits dopants du monde sportif (dont
le tristement célèbre Eufemiano
Fuentes, pilier de l’opération Puerto),
y compris par Internet (l’EPO
chinoise, générique des EPO recombinantes occidentales, fait un
tabac...). Bref, du Pound dans toute
sa splendeur. Sans langue de bois.
27 athlètes chinois
mis hors Jeux en 2000
Cette fessée publique a immédiatement provoqué la réaction des autorités chinoises, qui, par le biais de
Zhao Jian, président de la commission antidopage du Comité olympique, ont tenu à rassurer les observateurs de la pertinence et de la
VENDREDI 10 AOÛT 2007
sévérité de leur programme antidopage pré-Jeux.
Le fameux credo de la « tolérance
zéro » a été agité illico. « Nous voulons que nos athlètes participent
avec honnêteté et propreté. Notre
objectif est de s’assurer que personne, dans la délégation chinoise,
n’utilise de produits dopants. Nous
souhaitons des Jeux propres, lors
desquels les athlètes du monde
entier sentiront que la compétition
est honnête et carrée... », a donc
martelé Zhao Jian.
Les autorités chinoises ont rappelé à
cette occasion que le nombre de tests
effectués s’élevait à 9 000 l’an passé
en Chine, et qu’il atteindrait probablement 10 000 en 2007, que ces
contrôles sont effectués au hasard,
en dehors des compétitions, et
ciblent en particulier un groupe de
2 000 athlètes de haut niveau susceptibles de remporter des médailles
lors des Jeux. Ce ciblage concerne
des athlètes dont les sports ont été
touchés de façon chronique par des
affaires de dopage, tels que l’haltérophilie, la natation, l’athlétisme, la
lutte, le cyclisme et l’aviron. Par ailleurs, Pékin construit actuellement
un nouveau centre de contrôle du
(écoutes systématiques, résidences imposés,
personnels) par des espions choisis par le
ministère de l’Information, les journalistes présents en Chine bénéficient aujourd’hui de
beaucoup plus de liberté. Même s’ils se voient
toujours opposer quelques interdits (comme la
quasi-impossibilité de voyager au Tibet et dans
certaines autres zones sensibles), ils doivent,
en théorie, informer l’État de leurs déplacements sur le territoire chinois.
Pour Robert Ménard, président de Reporters
sans frontières, dont le site n’est pas accessible
en Chine sur Internet (comme tous les sites qui
abordent des sujets désobligeants pour le
régime), « les Chinois mentent et roulent tout
le monde dans la farine. Les engagements pris
en 2001, quand les Jeux leur ont été accordés,
n’ont pas été tenus, comme la libération de
journalistes chinois emprisonnés, l’assouplissement de la censure sur Internet… »
« Que vos confrères se rassurent, pondère le
vice-président du BOCOG Jiang Xiaoyu, la
liberté de la presse sera respectée lors des Jeux.
Certains pourront même couvrir des sujets
négatifs. »
« Ces prétendues ouvertures et avancées pour
la liberté de la presse sont des écrans de fumée,
commente Robert Ménard. Les Chinois ne s’en
cachent même pas, en annonçant qu’ils reviendront aux mêmes conditions de censure et de
contrôle dès septembre 2008. »
De son côté, le BOCOG a également garanti
que les épreuves seront retransmises en direct
intégral, et non avec un décalage de trente
secondes à une minute, comme de coutume. La
seule façon trouvée par l’État chinois pour éviter la diffusion d’actes ou de paroles hostiles à
son régime.
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Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
UN CLIMAT PEU FAVORABLE
8 août 2006. Dans deux ans, jour pour jour, les
Jeux s’ouvriront à Pékin. Comme tous les
matins d’été, le ciel est blanc, laiteux, saturé
par les traditionnelles brumes d’oxyde de carbone. On devine plus que l’on aperçoit les
gratte-ciel situés à une centaine de mètres à la
ronde. L’air vicié et les fines particules d’origine
indéterminée en suspension brûlent la gorge.
Un an auparavant, le 8 août 2005, les entreprises et les administrations avaient libéré
leurs salariés dès 15 heures. Pas pour célébrer
les trois ans qui séparaient les Chinois des JO,
mais parce que les services météorologiques
avaient décrété une « alerte au typhon ».
Encourageant.
Selon Jiang Xiaoyu, vice-président du BOCOG,
« les études climatiques ont démontré que les
Jeux ne seront pas perturbés par la pluie. C’est
garanti. Et puis, la cérémonie d’ouverture a lieu
le 8-8-08, à 8 heures du soir. Et le 8 est un
chiffre qui porte bonheur ». Un plaidoyer pro
domo qui ne résiste pas à l’épreuve des chiffres.
Pékin possède un climat semi-désertique. De
UNE POLLUTION RECORD
Bleu
Rouge
« UN MONDE, UN RÊVE. » Le slogan est partout dans Pékin : dès l’aéroport, sur la quasitotalité des panneaux publicitaires de la cité
réquisitionnés pour l’occasion ou au dos des
cannettes de Coca. Selon le comité d’organisation des Jeux, le BOCOG, ce mot d’ordre simple
« manifeste la conviction d’une grande nation,
forte de cinq mille ans de civilisation, qui
avance à pas de géant vers la modernisation, se
consacre à l’harmonie sociale et au bonheur du
peuple. Il exprime aussi la voix du cœur de
1,3 milliard de Chinois qui veulent contribuer à
la création d’un monde pacifique et meilleur ».
Voilà pour le discours officiel, forcément angélique, dans un pays où censure et propagande
restent les deux mamelles de la communication. Il reste qu’en termes de conditions climatiques août était sans doute la pire période
pour organiser des Jeux en Chine. Et que, de la
liberté de la presse à l’ultranationalisme des
Chinois, la certitude que claironnait Juan Antonio Samaranch, le 26 juin, que « les Jeux de
Pékin seront les meilleurs de toute l’histoire
olympique » n’est pas garantie. Loin s’en faut.
« C’est la troisième fois que les Jeux viennent
en Asie, pondère Timothy Fok, membre du CIO,
président du comité national de Hongkong.
En 1964, ils ont transformé le Japon d’une
autarcie xénophobe en un pays ouvert sur le
monde. En 1988, ils ont accéléré la mue de la
Corée du Sud, dictature militaire et hyper protectionniste, en démocratie. Je suis convaincu
que les Jeux de 2008 vont faire grand bien à la
Chine, l’aider à mûrir sur tous les plans. »
En aparté, toutefois, nombre d’officiels,
membres de fédérations, d’instances sportives
internationales, y compris du CIO, parlent de
« course à handicap » et avouent « toucher du
bois » pour que tout se déroule bien en
août 2008 et que le « grand signe pour la Chine
et pour le monde » voulu par le CIO en préférant Pékin à Paris et à Toronto, en juillet 2001,
ne tourne pas au cauchemar.
septembre à mai, le total cumulé des précipitations est de 145 mm, soit moins de 15 mm par
mois. Il n’y pleut quasiment jamais. Sauf en juillet et en août, le mois le plus arrosé (183 mm de
précipitations en moyenne). Le plafond du ciel
est alors si bas que les autorités municipales
font sonner les canons à nuages. En gros, une
substance chimique indéterminée est envoyée
dans le ciel pour éclater les cumulonimbus et
provoquer des pluies.
« Franchement, c’est un peu une hérésie
d’organiser des Jeux à cette période de l’année,
nous expliquait, l’été dernier, l’ancien sprinteur américain John Drummond, venu en
observateur lors des Championnats du monde
d’athlétisme juniors. À peine sorti de la douche,
on est trempé. La chaleur est suffocante, l’air
irrespirable. Je crains pour les épreuves de fond
et de demi-fond en athlétisme. Ils vont souffrir. » Lors de cette compétition, plusieurs délégations, notamment américaine et allemande,
ont vu leurs athlètes s’effondrer ou réaliser des
performances très en dessous de leur potentiel.
Alors, pourquoi ne pas avoir décalé la tenue
des Jeux à septembre ou à octobre, où il ne
pleut pas (18 mm de précipitations) et où le ciel
est bleu azur ? Les Chinois y étaient très favorables et ont déposé des requêtes en ce sens,
mais le CIO a dit non. Officiellement, pour
maintenir la tradition de Jeux organisés à la miaoût. Officieusement, après l’expérience malheureuse des Jeux de Sydney, décalés début
octobre et victimes de mauvaises audiences
télé, le CIO ne veut plus mettre les JO en concurrence avec les Coupes d’Europe de football en
Europe ou le football américain aux États-Unis.
Jaune
Bleu
Jaune
Le Comité international
olympique a joué avec le feu
en accordant les Jeux à Pékin.
Climat, pollution, droits
de l’homme… Un florilège
de sujets qui fâchent
et qui pourraient bien ternir
l’organisation des épreuves.
Noir
Noir
Le mois d’août à Pékin est connu pour être le plus humide de l’année. Donc, de manière très pragmatique, les responsables chinois ont créé une brigade d’artillerie chargée de tirer sur les nuages aux alentours de
la ville afin que, pendant trois semaines, ils ne se percent pas au-dessus de la tête des Pékinois !
(Photo Reinhard Krause/Reuters)