Isolant en verre cellulaire Isoler de manière économique
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Isolant en verre cellulaire Isoler de manière économique
(Traduction en français du texte original allemand) Isolant en verre cellulaire Isoler de manière économique et écologique Markus Welter, Lucerne Quel isolant choisir? Une vue globale s’impose. Les concepteurs et maîtres d’ouvrage sont de plus en plus d’avis que seuls les produits de longue durée et idéaux d’un point vue écologique sont également économiques et répondent aux exigences d’un développement durable. En cela, le verre cellulaire se distingue parfaitement comme isolant thermique. Les exigences concernant l’isolation thermique des bâtiments ont constamment augmentées ces vingt dernières années. Parallèlement à ces exigences, et conjointement à la demande croissante de protection contre le bruit, le besoin en matériaux isolant a lui aussi augmenté. Le large de choix de matériaux et produits isolants disponibles sur le marché s’est donc fortement étendu. Pour garantir le bon choix du matériau il est impératif de tenir compte de tous les aspects. Cet article présente une comparaison entre l’isolant en verre cellulaire et les autres isolants les plus utilisés dans la construction générale. Selon la norme SIA 279, les matériaux sont considérés comme isolants s’ils présentent une conductibilité thermique D (valeur nominale) de maximum 0,1 W/(mK). Il est bien connu que l’air présente d’excellentes propriétés d’isolation thermique. L’inconvénient d’une couche d’air utilisée comme isolation thermique est la circulation de l’air, qui conduit à des pertes de chaleur dues à la convection. Pour atteindre de hautes valeurs d’isolation thermique il est donc nécessaire d’empêcher la convection. Tous les isolants thermiques utilisés dans le bâtiment présentent de ce fait une structure poreuse ou fibreuse. L’air ainsi emprisonné est empêché de circuler librement. En ce qui concerne le matériau de base, on fait la différence entre les matériaux inorganiques (minéraux) et organiques. Les isolants organiques peuvent en outre être divisés en ceux fabriqués en matières synthétiques, produits (artificiellement) du pétrole, et ceux fabriqués avec des matériaux renouvelables (naturels). Les isolants inorganiques resp. minéraux les plus connus sont la laine de roche, la laine de verre et le verre cellulaire. Parmi les isolants organiques artificiels on compte le polystyrène expansé (EPS), le polystyrène extrudé (XPS), la mousse de polyuréthane (PUR), le polyisocyanurate (PIR) et la mousse de résine phénolique. Les isolants naturels organiques les plus usités sont le liège, la laine de bois, la fibre de bois, la laine de mouton et de coton ainsi que la cellulose. Les isolants fibreux et les isolants expansés (mousses) sont différenciés par leur structure. Dans les premiers, les fibres forment un genre de pelote ou enchevêtrement dans lequel l’air est enfermé. Les isolants expansés sont constitués d’une structure cellulaire rigide qui contient l’air ou le gaz. Les bons matériaux d’isolation disposent d’une combinaison idéale de cellules d’air aussi petites que possible et du moins de matériau de base possible. Les matériaux expansés présentent ici les meilleurs avantages. Le tableau 1 présente les caractéristiques principales des matériaux les plus utilisés pour les produits isolants. Tableau 1 Caractéristiques des matériaux pour isolants thermiques Caractéristiques des matériaux pour isolants thermiques Isolant Polyuréthane Caractéristique PUR Densité nominale kg/m3, 30 à 40 selon SIA 279 Conductibilité thermique 0,026 à 0,038 (W/mK) selon SIA 279 Facteur de résistance à la 30 à 150 diffusion de vapeur , Etanche à la diffusion avec selon SIA 279 revêtement métallique Résistance à la 0,1 compression pour une déformation de 10% N/mm2, selon indications du fabricant Indice d’incendie selon 5.2 à 5.3 indications du fabricant et agrément AEAI Température continue 90 maximale °C, selon indications du fabricant Résistance à la 200 chaleur °C à température de courte durée, selon indications du fabricant Energie grise [MJ-Eq] par 102 kg selon bilan écologique dans le domaine de la construction (KBOB / ecobau / IPB 2007/1) L’énergie grise est de 99.6 l’énergie non renouvelable (cumulative energy demand, fossil & nuclear) [MJ-Eq] par kg selon liste des matériaux écologiques EMPA (version 1.0.2) Points de nuisance 7220 environnementale par kg selon bilan écologique dans le domaine de la construction (KBOB / ecobau / IPB 2007/1) Points de nuisance 1860 environnementale (UBP) par kg selon bilan écologique dans le domaine de la construction (KBOB / ecobau / IPB 2007/1) Proportion de porteurs 0 d’énergie renouvelable % selon SIA 493.09 (fiche de données de sécurité) et indications du fabricant Proportion des masses 0 recyclées % selon SIA 493.09 (fiche de données de sécurité) et indications du fabricant Elimination selon SIA 493.09 (fiche de données de sécurité) et indications du fabricant _ _ = aucune indication (*) valeurs selon indications du fabricant Polyisocyanura Polystyrène te PIR XPS 30 à 40 30 à 45 22 à 28 30 à 150 Etanche à la diffusion avec revêtement métallique 0,1 5.2 à 5.3 28 à 41 80 à 220 (fonction de l’épaisseur) 0,3 à 0,7 5.1 Polystyrène EPS 9 à 45 32 à 46 40 à 60 0.08 à 0.28 5.1 à 5.2 Verre cellulaire Laine de verre Laine de roche 110 à 165 12 à 100 32 à 168 40 à 51 31 à 41 34 à 45 étanche à la vapeur 0.63 à 1.67 2 2 0.08 à 0.55 0.1 à 0.5 6.3 6.3 6.3 430 250 250 90 75 80 200 _ 100 102 84.2 100 99.6 83.4 99.5 19.9 43.2 21.0 7220 4570 5360 1250 2120 2120 1860 2010 2010 17.4 29.4 29.4 0 0 2.5 29 29.5 5 0 0 10 Recyclé EPS _ Reprise et recyclage garantis Reprise et recyclage garantis Point de fusion Point de fusion > 1000 env. 700 fibres à env. 750 27.1 48.4 60 Verre usagé (vitres de voitures, vitrages de fenêtres) Reprise et recyclage garantis Point de fusion env. 1000 fibres plus de 1000 22.2 6 74.6 Laine de roche Verre usagé Reprise et recyclage garantis Reprise et recyclage garantis Propriétés et domaines d’application du verre cellulaire Les principales différences se trouvent dans le comportement à l’humidité et le taux d’absorption d’humidité des matériaux isolants. Lorsqu’une partie de l’air emprisonné dans l’isolant est repoussé par de l’eau, la conductibilité thermique augmente et les propriétés d’isolation se détériorent. Ceci peut être provoqué, par exemple, par une augmentation de l’humidité résultant du condensat de diffusion. Une barrière vapeur correctement placée ou une ventilation suffisante de la couche d’air sur l’isolant peut empêcher l’augmentation de l’humidité dans la couche isolante. Pour le verre cellulaire, il est inutile de prendre des mesures de précaution contre l’augmentation d’humidité de l’isolant. La barrière vapeur est „incorporée” grâce à la structure du matériau, à pores fermés, étanche à la diffusion. Les cellules hermétiquement fermées du verre cellulaire rendent le matériau absolument étanche à l’eau et à la diffusion de vapeur et empêchent l’absorption d’humidité. Figure 1 Structure superficielle du verre cellulaire: L’isolant est composé de millions de petites cellules en verre, liées les unes aux autres, étanches à l’eau et au gaz, avec un vide partiel. Le verre cellulaire ne contient pas de liants ni d’agents d’expansion nuisibles pour la couche d’ozone ou favorisant l’effet de serre (CFC, HCFC, COV ou autres substances nuisibles). En raison de la géométrie de la cellule (v. fig. 1), le verre cellulaire est en outre extrêmement résistant à la compression, même à des charges de longue durée. S’ajoutent d’autres avantages comme les propriétés spécifiques au verre, comme l’ininflammabilité, la stabilité dimensionnelle (pas de rétraction, pas de gonflement), résistance aux acides, par de décomposition organique, inoffensif pour les rongeurs et les insectes. Le verre cellulaire convient pour l’isolation thermique de toute l’enveloppe d’un bâtiment. Grâce à ces propriétés physiques, l’isolant convient particulièrement bien pour les parties de bâtiment exigeant une protection accrue contre l’humidité. Le large spectre d’application comprend essentiellement les domaines d’application suivants: Sols et murs au contact de la terre Maçonnerie double Constructions de murs extérieurs (isolation intérieure et extérieure) Sols avec de grandes charges superficielles ou ponctuelles Toits plats gravillonnés, accessibles, végétalisés Constructions de toitures légères avec tôles d’acier profilées comme surface porteuse Constructions de toiture de formes spéciales, comme des Sheds, coupoles, pyramides etc. Toits à forte pente Analyse écologique du verre cellulaire Bilan écologique positif Figure 2 Energie de fabrication Disponibilité de la matière première bon problématique Nuisances pour ouvriers Emissions nuisibles lors de la fabrication Emissions en cas d’incendie Comportement longue durée Elimination / recyclage Laine de verre Laine de roche Isolant en cellulose Liège simplement expansé Verre cellulaire Polystyrène expansé Polystyrène extrudé Polyuréthane (PUR) Légende très bon très problématique La figure 2 montre une analyse écologique des produits isolants les plus employés, en partie basée sur les documents [2], [3] et [4] selon la littérature indiquée en annexe ainsi que différentes données trouvées sur Internet et légèrement adaptées sur la base d’une propre interprétation. Le verre cellulaire se distingue très nettement dans cette comparaison, et généralement plus avantageusement que les produits expansés organiques à base de polystyrène et de polyuréthane. Il faut également observer qu’à l’intérieur d’un groupe de matériaux il peut y avoir des différences considérables entre différents produits. Fabrication Figure 3 Processus de fabrication du verre cellulaire: Jusqu’à il y quelques années, le verre étaient fabriqué dans une première étape en sable silicieux pur. Cette étape gourmande en énergie est aujourd’hui largement supprimée dans la fabrication de verre. Les matières premières principales sont le feldspath et environ 70% de verre recyclé de vitrages de voiture et de fenêtres défectueux ainsi que du carbone pour l’expansion (pas d’autres agents d’expansion). Les installations de production sont équipées de fours optimisés qui permettent des processus de fabrication avec une faible consommation d’énergie. Des systèmes de récupération d’énergie lors de la fusion et l’expansion permettent en outre une réutilisation de la chaleur perdue. Le verre cellulaire a connu ces dix dernières années une avancé technologique comme nul autre produit d’isolation. Grâce à une modernisation continue des installations de production avec des systèmes de récupération de chaleur optimisés et des mesures pour augmenter la proportion de matériaux recyclés, le processus de fabrication du verre cellulaire s’est fortement amélioré. La matière première principale est aujourd’hui le verre plat recyclé, récupéré des vitrages défectueux de voitures ou de fenêtres. La proportion de verre recyclé est d’environ 70%. Il a été possible ainsi de réduire considérablement la grande dépense d’énergie nécessaire autrefois dans la première étape (fonte du sable silicieux en verre pur). En outre, l’utilisation de verre usagé à conduit à diminuer les volumes de transport (économie au transport de la matière première) ainsi qu’à diminuer des surfaces de décharge. L’objectif est d’augmenter encore la proportion de verre recyclé et ainsi d’améliorer continuellement le processus de fabrication. Les autres matières premières utilisées sont le feldspath, l’oxyde de fer, l’oxyde de manganèse et le carbonate de sodium. Ces matières utilisées pour la fabrication du verre cellulaire sont irréprochables du point de vue écologique. La fabrication repose essentiellement sur des processus thermiques, où l’énergie est nécessaire pour la fonte et l’expansion. On utilise à cet effet l’électricité et le gaz naturel. L’électricité consommée est un mélange certifié composé à 97,8% d’énergie hydraulique et 2,2% d’énergie éolienne, acheté auprès de la société Electrabel. La quantité livrée est soumise au contrôle du Renewable Energy Certificate System (RECS). Les installations de production sont équipées de fours de fusion optimisés énergiquement. Des systèmes de récupération d’énergie lors de la fusion et l’expansion permettent en outre une réutilisation de la chaleur perdue. Selon la liste de matériaux écologiques [3], basée sur les données du centre Ecoinvent, le principal fournisseur suisse au monde pour des données consistantes, transparentes, le besoin en énergie non renouvelable pour la fabrication d’un kilogramme de verre cellulaire a pu être réduit de 48.15 MJ (1995) à 19.9 MJ (2006) (données ecoinvent version 1.1 et liste des matériaux écologiques version 1.0.2). Comparé à d’autres produits isolants, le verre expansé offre ainsi une excellente valeur (tableau 1 Caractéristiques des matériaux pour isolants thermiques). Voir tableau 1 Traitement et application Le verre cellulaire ne contient pas de composants écologiquement nuisibles ou toxiques (pas d’agent à effet de serre ou nuisibles à la couche d’ozone). Lors de la fabrication, lors du montage sur chantier et pendant toute la durée d’utilisation il n’y a donc pas d’émissions dangereuses pour l’environnement ou la santé comme cela peut être le cas pour les matières synthétiques expansées. Le verre cellulaire, grâce à ces caractéristiques de matériau (minéral, hydrophobe, étanche à la diffusion, résistant aux acides, ininflammable, résistant à la chaleur), est extrêmement durable. La haute durée de vie du matériau agit positivement sur le profil de vie écologique et économique des éléments de construction et ainsi sur l’ensemble du bâtiment. Les cycles d’entretien et de renouvellement peuvent être nettement optimisés par l’utilisation ciblée de produits de construction durables. La durée de vie des toitures avec isolation en verre cellulaire peut être évaluée à environ 30 ans. Selon la documentation SIA 0123 (Constructions selon des points de vue écologiques) la couche isolante en verre cellulaire peut même atteindre une durée de vie de 40 ans. Mais une affirmation générale sur la durée de vie des matériaux isolants a peu de sens, car les isolants, tout comme les autres matériaux, sont ajoutés avec d’autres matériaux pour constituer un élément de construction et finalement le bâtiment. Différents essais ont montrés que, par exemple, les toits plats avec isolation en verre cellulaire ont une durée de vie environ du double d’un toit plat avec un isolant ordinaire. Élimination Un aspect important lors de l’analyse de matériaux isolants est l’effet écologique lors de l’élimination. Les divers matériaux isolants présentent ici parfois de grandes différences. Une analyse générale selon la méthode de la rareté écologique, comme p.ex. dans les bilans écologiques publiés dans le domaine de la construction [4], montre que les isolants en matériaux synthétiques expansés présentent des points de nuisance à l’environnement de valeurs élevées. Pour certains groupes de produits, les valeurs pour l’élimination sont même plus élevées que pour la fabrication (tableau 1 Caractéristiques des matériaux pour isolants thermiques). Selon l’Office fédéral de l’environnement l’OFEV, 11’900’000 tonnes de déchets de construction ont été recyclé en Suisse en 2005 (travaux publique 6’500’000 t, construction d’immeubles 5’400’000 t). Ceci correspond, comparé nombre d’habitant d’alors d’env. 7,5 millions, à 1.5 t de déchets de construction par habitant. La même année, la quantité de déchets de lotissement recyclés correspondait à environ 327 kg par habitant. Selon l’étude de l’OFEFP faite en 1996, en Suisse, près de 46% des déchets de construction combustibles sont éliminés à la sauvage, c.-à-d. déposés et brûlés de manière incontrôlée. Selon l’OFEFP, près de la moitié des sites pollués le sont à cause de l’élimination illégale de déchets. La proportion de cette élimination est depuis des années toujours très haute pour les déchets combustibles. On peut supposer que cette pratique d’élimination aura encore cours à l’avenir. L’incinération incontrôlée est extrêmement problématique à cause des charges beaucoup plus élevées de substances nocives, même pour les petites quantités. Lors d’une incinération à l’air libre, c’est facilement mille fois plus de substances nocives qui sont émises dans la nature comparé à une incinération dans une usine. Les isolants en matière synthétique expansée sont spécialement problématiques de ce point de vue. Des recherches adéquates effectuées en Allemagne ont montré que lors de la décomposition thermique d’un isolant en polystyrène, les gaz de combustion sont extrêmement toxiques, dont l’effet nocif à long terme sur la santé ne peut être exclu. En raison de son ininflammabilité, le verre cellulaire est irréprochable en ce qui concerne la toxicité des gaz de combustion. Recyclage Afin de préserver les réserves de matières premières toujours plus faibles, toute l’économie de la construction est obligée de développer des matériaux et des éléments de construction qui peuvent être réutilisés plusieurs fois. Mais recyclage n’est pas un mot magique. Le recyclage n’a de sens qui si des produits de même qualité, au même prix, pour le même usage ou des produits plus avantageux pour un autre usage sont crées. Le recyclage n’est pas recommandable ni écologiquement ni économiquement si dans le processus de recyclage plus de substances nocives sont émises et si plus d’énergie est nécessaire qu’à la production d’un produit neuf. Ce dernier points détermine aussi les coûts et est décisif pour la rentabilité et la compétitivité d’un produit recyclé. Les producteurs de verre cellulaire ont reconnu cette nécessité commerciale et développent la recyclabilité du verre cellulaire, afin de satisfaire les exigences écologiques actuellement posées aux produits. Du point de vue technique de procédé, il est possible d’effectuer un recyclage purement matériel du verre cellulaire par la fusion du verre usagé. Même la séparation d’éléments de construction du verre cellulaire ne pose pas de problèmes particuliers. La combinaison de matériaux, de plaques de verre cellulaire et de bandes de bitume, se laisse facilement séparer avec des outils adéquats et trier pour le recyclage. Le recyclage matériel du verre cellulaire à une consommation d’énergie de production égale conduit néanmoins à une diminution de la qualité, ce qui serait défavorable par rapport à la concurrence. Idéalement, du point de vue écologique mais aussi économique, le produit est transformé en fin de vie, sans grand processus de transformation onéreux, pour un deuxième usage. Ceci concerne spécialement le recyclage d’anciennes plaques de verre cellulaire, placées ultérieurement. Contrairement à d’autres produits isolants, les propriétés du verre cellulaire ne sont amoindries par l’humidité de l’élément de construction. Ceci permet, à l’élimination, de recycler le verre cellulaire en produit secondaire sans procédé spécial. Les bris de verre cellulaire sont finement concassés dans des concasseurs et sont de plus en plus demandés comme: Matériau de remplissage dans les travaux paysagistes Matériau de remplissage dans les soubassements de routes Isolant thermique en vrac Matériau de remplissage fouille Comme pour la fabrication, le façonnage et l’application du produit originel, il est aussi absolument indispensable qu’il n’y ait pas d’effet nocif sur l’environnement lors du recyclage de l’isolant. En ce qui concerne le deuxième usage du le verre cellulaire, il s’agit de prendre des mesures constructives au sol où le matériau arrive obligatoirement en contact avec l’eau. L’évaluation d’une éventuelle mise en danger du sol et de la nappe phréatique par le verre cellulaire et des restes de bitume se fait selon la procédure d’essai Eluat, selon les directives de l’OFEV (Office fédéral de l’environnement) et de l’OTD (Ordonnance sur le traitement des déchets). Dans cette procédure, les échantillons de matériau (bris de verre cellulaire avec traces de bitume) sont ajoutés à de l’eau saturée de CO2 et de l’eau non saturée en CO2. Après une période de 48h, l’eau est analysée quand à ces teneurs en substances nocives (éléments Al, As, Ba, Pb, Cd, Cr, Co, Cu, Ni, Hg, Zn, Sn, NH4-N, cyanites, fluorites, nitrites, sulfites, phosphates, DOC, EOX, KW) ainsi que sa valeur ph. Lors de tests effectués avec des bris de verre cellulaire présentant des traces de bitume, aucune des valeurs limites selon OTD n’a été dépassée. Le test Eluat pour le verre cellulaire est concluant. Des effets nocifs sur l’environnement lors de l’inclusion de verre cellulaire dans le sol sont exclus. (Rapport d’essai EMPA n° 123544 A, Eluat-Test für FOAMGLAS®). Le verre cellulaire répond ainsi parfaitement à la nécessité d’une économie en boucle écologique. Les matériaux durables et recyclables, comme le verre cellulaire, servent à préserver les intérêts de la société ainsi qu’à préserver les ressources naturelles et économiser les surfaces de décharge. Comparaison écologique La méthode d’analyse écologique des constructions et des bâtiments utilise en partie l’énergie grise. C’est une caractéristique bien établie dans le domaine de la construction et intégrée dans divers instruments de planification comme p.ex. SNARC, eco-devis, OGIP, Thermo 2000 etc. L’énergie grise est également utilisée à l’étranger comme indicateur de charge sur l’environnement. Selon le rapport d’état Energie grise, SIA: chemin vers l’efficience énergétique [7], l’énergie grise est la dépende cumulée de matières premières énergétiques, nécessaires pour mettre à disposition un produit ou une prestation à un certain endroit, à un certain moment. Elle comprend tous les processus prévus jusqu’à la consommation de la matière première (énergie primaire) et impose une comptabilité des matières pour ces processus. L’énergie grise est exprimée en unités énergétique et se réfère à une unité physique du produit ou de la prestation. Comme pour les autres indicateurs environnementaux, l’énergie grise est basée sur des comptabilités de matières et exige, comme pour la comptabilité financière, des règles pour les classements, la saisie, l’amortissement et la transparence des données. Les normes précédentes ne donnent pas d’indications pour les limites de systèmes standardisées et les critères d’évaluation, bien qu’ils aient une grande influence sur les résultats. Ainsi, par exemple, dans les bilans écologiques dans le domaine de la construction selon ecodevis/KBOB [4], on tient compte non seulement des dépenses énergétique fossiles et nucléaires mais aussi des dépense énergétique hydrauliques. Par l’analyse divergente des sources énergétiques, de grandes différences apparaissent dans les données publiées, suivant l’organisation. En raison des matières premières à fondre, le niveau de température dans le processus de fabrication du verre cellulaire est à peu près le même que pour les autres isolants minéraux (laine de verre et laine de roche). En tenant compte de la grande proportion de verres usagés de haute qualité, des installations de production modernisées avec des système de récupération d’énergie dans toutes les étapes du processus ainsi que l’utilisation exclusive d’électricité tirée de sources renouvelables, la valeur de l’énergie grise atteinte aujourd’hui pour le verre cellulaire est même inférieur à la valeur des isolants minéraux (v. tableau 1, Caractéristiques de matériaux pour isolants thermiques). Même considéré sur une unité fonctionnelle avec puissance d’isolation identique, le verre cellulaire présente une charge environnementale spécifique inférieure comparé à d’autre matériaux isolants. Basé sur le eco-devis 364/05 „Flachdacharbeiten mit Dichtungsbahnen Zusatzkomponente zu den Devisierungs-Programmen des NPK”, le verre cellulaire, avec une puissance d’isolation nominale de 0.25 W/m2K, se distingue parfaitement. La valeur d’énergie grise pour le produit isolant FOAMGLAS® T4+ est de 389 MJ/m2. Avec une même valeur U, les autres produits isolants présentent des valeurs entre 226 MJ/m2 (liège) et 381 MJ/m2 (laine de roche). En considérant uniquement les matériaux d’isolation pour les toitures, basé sur les données de la liste des matériaux écologique de l’EMPA [3] et pour une puissance d’isolation donnée de 0.25 W/m2K, le verre cellulaire, avec le produit isolant FOAMGLAS® T4+, est même celui qui se distingue le mieux. ® + FOAMGLAS T4 350 MJ/m 2 XPS Roofmate 499 MJ/m 2 EPS 30 toit 406 MJ/m 2 Laine de roche Prima 2 383 MJ/m Plaques PUR/PIR 355 MJ/m 2 Liège 504 MJ/m 2 Une évaluation objective de la proportion d’énergie grise n’est finalement possible qu’en tenant compte de la durée de vie des systèmes d’isolation. Un taux de dommage élevé et donc une durée de vie plus courte d’un matériau isolant relativise considérablement l’avantage d’une fabrication écologique. De ce point de vue, le verre cellulaire présente des avantages nets grâce à sa longue durée de vie et sa grande recyclabilité. Car la longue durée fonctionnelle du verre cellulaire garantit également la longue durée de vie de l’élément de construction. Relatif à la durée d’utilisation totale de l’immeuble, le verre cellulaire présente ainsi en comparaison avec des isolants de courte durée de vie, un bilan d’énergie grise remarquablement meilleur, car les matériaux de courte durée de vie doivent être remplacés et éliminés dans le même laps de temps. Même en ce qui concerne le renouvellement d’éléments de construction isolés, le verre cellulaire présente de avantage, car la couche d’isolation, grâce à sa durabilité, ne doit souvent pas être remplacée mais seulement compétée. Avantages particuliers du verre cellulaire Etanchéité au radon Le radon est un gaz radioactif, non explosif, inodore et incolore, qui est produit par la décomposition de l’uranium présent dans la croute terrestre. L’effet du au gaz radioactif doit être pris au sérieux dans de nombreuses régions en Suisse, en particulier la région alpine. Après la fumée, le radon est la deuxième cause la plus fréquente de cancer du poumon. Comme la concentration de radon dans les bâtiments peut être un multiple de la concentration à l’air libre, des valeurs limites et de référence sont valables aussi bien dans les appartements que dans les bureaux (Ordonnance fédérale sur la radioprotection 1994). Pour les nouvelles constructions, les transformations ainsi que les assainissements, la valeur de référence est de 400 Becquerel/m3 (Bq/m3). Pour des valeurs limite dépassant les 1000 Bq/m3 dans les appartements et 3000 Bq/m3 dans les bureaux, il y a même obligation d’assainissement. Suivant la situation, un immeuble est en contact avec le sol contenant plus ou moins d’air avec du radon, que ce soit une nouvelle construction ou un bâtiment existant. Le radon peut pénétrer dans l’immeuble par des fissures et des joints dans les sols et murs au contact avec la terre et par des conduits de tuyaux et de câbles. Le radon pénètre à l’intérieur du bâtiment par l’effet cheminé. L’air chaud s’élève dans le bâtiment et provoque dans la partie basse une dépression qui „aspire” le radon. Afin d’empêcher une aspiration, il est important de bien obturer les voies d’infiltration entre le sol et les locaux. Contrairement aux mesures constructives ordinaires, comme l’étanchéité locale de voies de pénétration, le bétonnage ultérieur des sols de cave en terre battue ou des mesures d’aération, le problème peut être résolu dès le départ par une isolation intérieure ou extérieure des sols et murs en contact avec la terre avec des plaque de verre cellulaire. Simultanément, cette isolation contre le radon sert également d’isolation thermique et apporte ainsi un double avantage. En raison de la structure du matériau du verre cellulaire avec des millions de cellules de verre hermétiquement closes (étanche au gaz, résistant à la compression, imputrescible, résistant aux parasites) les voies de pénétration entre le sol et les locaux restent durablement obturées. Figure 4. Détail isolation intérieure FOAMGLAS sur mur et dalle de plancher (comme dans Bauratgeber „Radon“) Figure 5. Détail isolation extérieure FOAMGLAS sur mur et dalle de plancher (comme dans Bauratgeber „Radon“) Protection anti-incendie De nombreux bâtiments ne résistent pas à l’effet du feu et à l’énorme dégagement de chaleur malgré le respect des mesures légales concernant la protection anti-incendie. La cause en est souvent la conjugaison de plusieurs circonstances défavorables, comme par exemple un fort incendie à l’intérieur du bâtiment, une propagation rapide des gaz de combustion, un vent fort et un accès difficile pour les pompiers. Les feux couvant et les faux sans flammes constituent des risques particuliers car ils se propagent à l’intérieur des éléments et matériaux de construction sans être remarqués. Entre un feu couvert et un incendie ouvert (risque de propagation de l’incendie par des matériaux combustibles derrière des revêtements et des corps creux) il peut se passer plusieurs heures. En cas d’incendie, l’effet toxique des fumées dégagées par des isolants présente un risque élevé pour la sécurité Comme des essais selon DIN 53436 à 400 °C sur les gaz toxiques d’isolants en polystyrène l’on démontré, la toxicité à l’inhalation des gaz produits par le décomposition thermique peut diminuer la capacité à fuir ou même empêcher la fuite des personnes prises dans l’incendie. En outre, des effets irréversibles ou de longue durée sur la santé ne peuvent être exclus après un tel évènement. Selon les prescriptions anti-incendie de l’association des établissements cantonaux d’assurance incendie AEAI 2004, les matériaux et éléments de construction, classements (ch. Comportement au feu) l’indice d’incendie pour le verre cellulaire est de 6 (incombustible, matériaux sans partie combustible, ininflammable et ne charbonne pas ou n’incinèrent pas). La puissance d’isolation thermique du verre cellulaire demeure égale même à de très hautes températures, avant que le matériau commence à devenir souple à des températures de +1’000 °C. En raison de la structure de cellules fermées, l’oxygène nécessaire au feu ne peut pas pénétrer dans le produit isolant. Un feu couvert ou sans flammes est donc impossible dans le verre cellulaire. Le passage des gaz de combustion chauds est également impossible grâce à l’étanchéité à la diffusion de vapeur. Comme il n’est pas nécessaire de poser des barrières vapeur, la charge de l’incendie est moins élevée que pour les autres matériaux d’isolation. Grâce au choix de matériaux de construction appropriés, le risque d’incendie, mais aussi et surtout la propagation d’incendie, peut être considérablement réduit. Le verre cellulaire, en tant que matériau isolant inorganique, ininflammable, peut contribuer largement à la prévention des incendies. Conclusion En résumé on peut constater que le verre cellulaire est un matériau d’isolation remarquable aussi bien du point de vue économique qu’écologique, et qui présente des avantages supplémentaires par rapport aux isolants en matière synthétique expansée. Editeur: Markus Welter, architecte HES SIA, c/o Bauconsilium AG, Schwanenplatz 7, 6004 Lucerne. Littérature et sources [1] Société suisse des ingénieurs et architectes SIA: Prénorme 279, matériaux d’isolation thermique, édition 2004 [2] Société suisse des ingénieurs et architectes SIA: Fiche technique 2001, matériaux d’isolation thermique, édition 2005 [3] EMPA, Technologie&Gesellschaft, Dübendorf: Liste des matériaux de construction écologiques (version 1.0.2, document Ecoinvent version1.3, octobre 2006) [4] Koordination der Bau- und Liegenschaftsorgane des Bundes (KBOB), Ökobilanzdaten im Baubereich 2007/1 [5] www.bauteilkatalog.ch, catalogue électronique des matériaux, présentation de l’analyse énergétique et flux dans catalogie actualisé, qui remplace les documentation SIA D 0123. [6] Société suisse des ingénieurs et architectes SIA: Fiche de sécurité SIA 493.09: Matériaux d’isolation thermique [7] Société suisse des ingénieurs et architectes SIA: SIA: voie d’efficience énergétique, rapport d’état énergie grise [8] Office fédéral de l’environnement OFEV: Quantités de déchets et recyclage 2005 (août 2006) [9] Ordonnance fédérale sur la radioprotection 1994 [10] Prescriptions anti-incendie de l’association des établissements cantonaux d’assurance incendie AEAI 2004 ® [11] Rapport d’essai EMPA n° 123544 A, Eluat-Test für FOAMGLAS