Fiche technique Mammite des brebis

Fiche technique
Mammite des brebis
À l’abattoir, sur 437 brebis de réforme évaluées, 189 (43%) présentaient des lésions
variées au niveau de la glande mammaire.
Traitement des mammites aiguës et gangreneuses
Lésions mammaires = production laitière réduite et croissance des agneaux limitée.
Prévention
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Suivi des mamelles au tarissement, en
préparation des saillies et à l’échographie :
observation et palpation;
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Protocole de tarissement bien maîtrisé (voir le plan proposé ci-après);
bain de trayons au tarissement si requis;
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Hygiène des lieux d’agnelage (litière abondante, propre et sèche,
désinfection quand diarrhée ou autre écoulement contaminé – lait,
métrite, …);
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Observation et palpation des mamelles à la mise bas, vérification du lait
(utiliser une « tasse premiers jets » pour éviter de jeter le lait sur la
litière);
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Suivi des agneaux pour empêcher les « voleurs »!
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Accès libre à une eau de qualité;
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Isoler la brebis atteinte et ses agneaux (s’il y a lieu) et maintenir un
environnement propre et sec;
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Vidange du lait :
•
•
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Limiter les stress autour de la mise bas et en début de lactation;
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HYGIÈNE ET BON PAILLAGE PARTOUT!
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RÉFORME des brebis
mamelles décrochées (trayons trop près du sol)
mamelles indurées ou induration du canal du trayon
nodules dans la glande mammaire
mamelles déséquilibrées
mammite clinique lors de la lactation précédente (on sait que le
taux de guérison est faible).
agneaux (si la brebis se laisse téter et que la sécrétion n’est pas
ou peu altérée; il pourra être nécessaire de les retirer ou de
compléter leur alimentation par de l’allaitement artificiel)
vidange manuelle régulière précédée, si nécessaire, d’ocytocine
pour faire descendre le lait
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Hydrothérapie froide pour contrer l’inflammation et améliorer le confort
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Anti-inflammatoires pour rendre la brebis confortable et limiter
l’impact des toxines dans le cas d’une mammite gangreneuse :
•
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•
Intervenir rapidement pour avoir des chances de succès (l’observation
fréquente des mamelles, des agneaux et du comportement de la brebis
favorisent une intervention précoce);
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Alimentation de qualité afin de favoriser un
système immunitaire efficace : apport en vit. Esélénium, apport protéique , absence de
mycotoxines ( effet immunosuppresseur) …
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Objectif : sauver la brebis et, si possible, sa capacité laitière.
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Antibiotiques pour lutter contre l’infection bactérienne (peu de produits
sont cependant efficaces pour contrer les bactéries les plus
fréquemment isolées soit Staphylococcus aureus et Mannheimia
haemolytica) :
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Intra-mammaire :
¾
•
Infuser 1 tube dans la demi-mamelle atteinte (nettoyer le bout
du trayon avec un tampon d’alcool, insérer délicatement et
peu profondément l’embout, bain de trayon après l’infusion) peu de références sont disponibles sur l’efficacité de ces
produits durant la lactation-,
Systémique (en plus ou à la place de l’infusion intra-mammaire si
brebis fiévreuse, ne mange pas ou est abattue) :
¾
en injection intramusculaire ou sous-cutanée selon
l’ordonnance (Si culture et antibiogramme, se fier au résultat).
Indépendamment de la stratégie retenue, le taux de guérison complète
demeure peu élevé et la brebis retrouve rarement sa capacité laitière.
Anne Leboeuf, m.v., CEPOQ
Photos tirées de “Maladies des moutons, manuel pratique.
éd. 1994, Jeanne Brugères-Picoux
(adapté de Early weaning of lamb, John Martin, OMAFRA,)
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2 semaines avant le tarissement, commencer à réduire les grains ou
les concentrés de la ration des brebis;
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Arrêter complètement les concentrés 9 jours avant le sevrage et
commencer à remplacer le fourrage de haute qualité (graminées 2ème
coupe ou légumineuses) par un foin mature de 1ère coupe;
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7 jours avant le sevrage, les brebis ne doivent plus avoir accès qu’à
du foin de qualité moyenne;
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4 jours avant le sevrage, commencer à remplacer le foin par de la
paille;
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2 jours avant le sevrage, ne servir que de la paille ou du foin très
mature; on commence à restreindre (sans enlever) l’accès à l’eau ;
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À partir du sevrage, surveiller l’état des mamelles tous les jours;
vidange des glandes trop pleines ? attention c’est un moment très
propice à l’entrée et à la multiplication de pathogènes…
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4 jours après le sevrage, offrir de nouveau l’eau en libre-service et
réintroduire le foin de qualité moyenne; surveiller l’état des mamelles
et poursuivre la restriction si requis; attention aux mammites;
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2 semaines après le sevrage, l’alimentation de préparation aux saillies
peut être réintroduite.
Ex. : Dexamethasone ou Meglumine flunixin (Banamine ™)
Des approches thérapeutiques alternatives sont aussi possibles : argile,
homéopathie, … Il est préférable de consulter un spécialiste si ces
approches sont privilégiées.
1ère
Plan-type de tarissement
Pour les posologies, voir les ordonnances de votre vétérinaire praticien.
« Évaluation du statut sanitaire des troupeaux ovins - Bas-St-Laurent et ’Estrie », Bélanger et al., 2001
Merci à Richard Bourassa, Gaston Rioux et Gaston Lavoie, vétérinaires
praticiens qui ont révisé le contenu de la fiche.
Il faut être très prudent avec la restriction de l’eau, surtout en
période de grosse chaleur. Si on ne donne accès à l’eau que pour
un court moment dans la journée, il faut s’assurer que toutes les
brebis du groupe aient eu le temps de s’abreuver. Durant cette
période, il faut accorder une attention toute particulière à la litière
qui doit être toujours propre, sèche et abondante.
LLee ffooccuuss ddooiitt êêttrree m
miiss ssuurr llaa
pprréévveennttiioonn !!
Cette fiche contient des recommandations générales. Il est toujours
préférable de discuter Prévention et traitement avec votre vétérinaire
praticien pour des recommandations spécifiques à votre troupeau.
Document réalisé grâce au support financier d’Agriculture
et Agroalimentaire Canada dans le cadre du
programme «Fond canadien d’adaptation et de
développement rural» (FCADR)
Également grâce à la
collaboration de :