Nouveaux Vaccins: DUCIV mars 2007
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Nouveaux Vaccins: DUCIV mars 2007
Nouveaux Vaccins: quelles perspectives? DUCIV mars 2007 Dr. Patrick BREGERE P BREGERE mars 2007 Nouveaux Vaccins: quel futur ? P BREGERE mars 2007 Le vaccin : vecteur d ’innovation Plus de 400 vaccins sont à l’étude au niveau mondial Long terme > 10 ans Moyen terme = 10 ans Virus Herpès simplex type I & II (VHS) Neisseria gonorrhoea Hepatite C Court terme = 5 ans VIH (Virus de l’Immunodéficience Toxoplasmose Streptococcus mutans Humaine) Rougeole, Oreillons, Rubéole et Varicelle Zona Infections à méningocoques (ACYW 135) vaccin conjugué Haemophilus non typable Tuberculose Virus Respiratoire Syncitial (VRS) Moraxella catarrhalis Helicobacter pylori Adénovirus Cytomégalovirus Streptocoque du groupe A Virus Epstein-Barr Chlamydiae Infections à méningocoque B Virus du Nil occidental P BREGERE mars 2007 Morbidité (DALYs)* par maladies infectieuses dans le monde (OMS, 2000) 6% 18% 34% 16% 24% 40% 5% 8% 13% 11% 11% 14% Maladies infectieuses Traumatismes Troubles neuro-psychiatriques Maladies cardio-vasculaires Autres Infections respiratoires VIH Maladies diarrhéiques Paludisme Rougeole Autres Tuberculose DALY = Disability-adjusted life year; 1 DALY = perte de 1 année de vie en bonneP BREGERE santé mars 2007 Infections responsables de maladies chroniques Agent infectieux Maladie Helicobacter pylori Ulcère et cancer gastriques HPV Cancers annal, cervical, vulvaire Virus des hépatites B et C Cancer primitif du foie Virus d’Epstein-Barr Lymphome de Burkitt et carcinome naso-pharyngé HTLV1 Leucémie à cellules T de l’adulte HHV8 Sarcome de Kaposi Borrelia burgdorferi Maladie de Lyme Tropheryma whippelii Maladie de Whipple P BREGERE mars 2007 Causes infectieuses des cancers humains HTLV1 EBV HIV/HHV-8 H. pylori, 56% des Kc gastriques Helminthes HBV/HBC, 81% des Kc du foie HPV, 89% des Kc du col 15,6% de tous les cancers FauciP AS CID 2001;32:675-85 BREGERE mars 2007 Mortalité par maladies infectieuses évitables par la vaccination (GAVI, 2001) Maladie Poliomyélite Diphtérie Coqueluche Rougeole Tétanos Haemophilus influenzae type b Hépatite B Fièvre jaune Total Nombre estimé de décès annuels 720 5 000 346 000 888 000 410 000 400 000 900 000 30 000 2 979 720 P BREGERE mars 2007 Caractéristiques d ’un nouveau vaccin «idéal» § Bien toléré notamment chez l’enfant et l’ID § Pouvant être administré par voie orale § Facile et peu cher à produire § Protecteur en une seule dose § Pouvant être administré très jeune § Stable à la chaleur § Facile d’administration § S'intégrant dans les programmes existants P BREGERE mars 2007 Antigènes vaccinaux : principes d ’obtention Mutants stables empiriques Germe entier inactivé Fragment d’enveloppe Génie génétique : 1.délétion dirigée 2.identification Ag/gène • recombinaison • synthèse protéique • vecteur vivant • ADN nu Polyoside conjugué Anatoxine Acellulaire ou Sous-unités P BREGERE mars 2007 Technologies d ’obtention de vaccins : avantages et inconvénients Vivant atténué Sous-unité ADN Réponse immunitaire Large Anticorps Cellulaire Tolérance Variable non prédictible Très bonne Bonne ? Efficacité Elevée Elevée à faible A démontrer Caractérisation Très difficile Bonne Aisée Corrélat d’efficacité Incertain Identifié Incertain Technologie clé Stabilité Adjuvants Formulation P BREGERE mars 2007 D’après Ellis R W Vaccine, 2001 Développement d ’un vaccin : Stratégie et d élais 1. Maladie cible 2. Épidémiologie / physiopathologie / besoin 3. Sélection de l’antigène et de la technologie 4. Pré-clinique / procédé industriel : 3-4 ans 5. Clinique / production industrielle : 4-6 ans 6. Enregistrement : 1-2 ans P BREGERE mars 2007 D’après Ellis R W Vaccine, 2001 Les nouveaux vaccins Sanofi Pasteur MSD P BREGERE mars 3007 GARDASIL Vaccin quadrivalent papillomavirus humain (HPV 6, 11, 16, 18) GARDASIL Vaccin quadrivalent papillomavirus humain (HPV 6, 11, 16, 18) P BREGERE mars 2007 Le Papillomavirus humain § Les Papillomavirus sont très répandus. § Environ 70 % des personnes seront infectées par le papillomavirus au cours de leur vie § Les infections prédominent chez les adolescents § Une diversité de types d’HPV responsable de nombreuses pathologies bénignes ou malignes § La transmission des HPV muqueux se fait principalement par contact sexuel § Les types 16 et 18 sont retrouvés dans plus de 70% des cancers du col de l’utérus § Les types 6 et 11 sont retrouvés dans plus de 90% des verrues génitales P BREGERE mars 2007 Cancer du col de l’uté rus : histoire naturelle Infection à papillomavirus humain Epithélium normal persistance papillomavirus Persistance du virus: lésions (10-20%) Elimination du virus: pas de lésion (80-90%) légère CIN 1 modérée / sévère Cancer invasif CIN 2, 3/CIS (lésions précancéreuses) >10 ans CIN: néoplasie intra-épithéliale cervicale CIS: cancer in situ P BREGERE mars 2007 Dalstein V. et al. Histoire naturelle de l’infection cervicale à HPV muqueux. In Aubin F. et al. Papillomavirus humains , biologie et pathologie tumorale. TEC & DOC / EMinter éditeurs. 2003; 287-307. Cancer du col de l’uté rus 99,7% des cancers du col de l’utérus et 100% des condylomes sont dus au Papillomavirus Humain (HPV) Un cancer viro-induit par HPV P BREGERE mars 2007 Walboomers J et al 1999 Cancer du col de l’uté rus Incidence et mortalité Monde Nouveaux cas en 2002 Décès en 2002 33.388 14.644 493.243 273.505 - Cancer du col utérin: 2ème cancer de la femme dans le monde - Cancer du col utérin: 2ème cause de décès par cancer chez la femme de 15 à 44 ans dans le monde et en Europe - Chaque jour, 40 femmes européennes meurent du cancer du col de l’utérus P BREGERE mars 2007 Cancer du col de l’uté rus Incidence et mortalité en France En 2000 : - 3 387 nouveaux cas estimés de cancers du col utérin - Pic d’incidence entre 35 – 44 ans - 1000 décès estimés taux par âge pour 100 000 femmes 25 taux d’incidence taux de mortalité 20 15 10 85+ 80-84 75-79 70-74 65-69 60-64 55-59 50-54 45-49 40-44 35-39 30-34 25-29 0 20-24 5 âge P BREGERE mars 2007 Exbrayat C. Evolution de l’incidence et de la mortalité par cancer en France de 1978 à 2000. InVS 2003;107-112 Verrues génitales (ou condylomes acuminés) § Les papillomavirus humains 6 et 11 sont retrouvés dans plus de 90% des verrues génitales § Aux Etats-Unis, environ 1% des adultes âgés de 15 à 49 ans ont des verrues génitales cliniquement apparentes § La majorité des nouveaux cas de verrues génitales est identifiée chez de jeunes adultes âgés de 16 à 24 ans § En France, plus 100 nouveaux cas par an pour 100 000 habitants § L’incidence des verrues génitales augmente régulièrement § Différentes options de traitement, mais taux élevé de récidives P BREGERE mars 2007 GARDASIL : un vaccin qui mime la particule virale Virus Like Particle (VLP) Type 18 Capsomère L1 Protéine L1 L1 (Atomic force microscopy image of a single VLP) L2 5 x L1 Type 16 Type 11 72 capsomères Type 6 5 x L1 Virus papillomavirus : L1 = protéine externe L2 = protéine interne (Microscopie à force atomique image d’une VLP unique) Production dans levure Capside virale de synthèse è Absence de matériel génétique Vaccin Sanofi Pasteur MSD / Merck & Co P BREGERE mars 2007 GARDASIL : principe de la vaccination Neutralisation Virale • Œ Transsudation Production d’anticorps sériques anti-L1 Ž • P BREGERE mars 2007 Modifié d’après Schiller JT Davis P Nature Reviews 2004 GARDASIL RCP – Composition, forme pharmaceutique DENOMINATION DU MEDICAMENT Gardasil, suspension injectable en seringue préremplie. Vaccin Papillomavirus Humain [Types 6, 11, 16, 18] (Recombinant, adsorbé) COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE - 1 dose (0,5 ml) contient environ: Protéine L1 de Papillomavirus Humain de type 6, Protéine L1 de Papillomavirus Humain de type 11, Protéine L1 de Papillomavirus Humain de type 16, Protéine L1 de Papillomavirus Humain de type 18, 20 microgrammes 40 microgrammes 40 microgrammes 20 microgrammes - Protéine L1 sous la forme de pseudo particules virales obtenues sur cellules de levure (Saccharomyces cerevisiae CANADE 3C-5 (souche 1895)) par la technologie de l'ADN recombinant. - Adsorbé sur sulfate d'hydroxyphosphate d'aluminium amorphe (Al: 225 microgrammes) commeadjuvant. - Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1. FORME PHARMACEUTIQUE - Suspension injectable en seringue préremplie. P BREGERE mars 2007 GARDASIL RCP – Indications INDICATIONS THERAPEUTIQUES Gardasil est un vaccin pour la prévention des dysplasies de haut grade du col de l'utérus (CIN 2/3), des cancers du col de l'utérus, des dysplasies de haut grade de la vulve (VIN 2/3) et des verrues génitales externes (condylomes acuminés) dus aux Papillomavirus Humains (HPV) de types 6, 11, 16 et 18. L'indication est fondée sur la démonstration de l'efficacité de Gardasil chez les femmes adultes de 16 à 26 ans et sur la démonstration de l'immunogénicité de Gardasil chez les enfants et adolescents de 9 à 15 ans. L'efficacité protectrice n'a pas été évaluée chez les sujets de sexe masculin. Gardasil doit être utilisé sur la base des recommandations officielles. P BREGERE mars 2007 GARDASIL RCP – Posologie et mode d ’administration POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION - Le schéma de primovaccination comprend 3 doses de 0,5 ml administrées selon le schéma suivant : 0, 2, 6 mois. Si un autre schéma de vaccination s'avère nécessaire, la deuxième dose doit être administrée au moins un mois après la première dose, et la troisième dose doit être administrée au moins 3 mois après la deuxième dose. Les trois doses doivent être administrées en moins d'un an. La nécessité d'une dose de rappel n'a pas été établie. - Population pédiatrique : Gardasil n’est pas recommandé chez les enfants de moins de 9 ans en raison de l'insuffisance de données d'immunogénicité, de tolérance et d'efficacité (voir rubrique 5.1). - Le vaccin doit être administré par voie intramusculaire. Le vaccin doit être injecté de préférence dans la région deltoïdienne de la partie supérieure du bras ou dans la région antérolatérale supérieure de la cuisse. P BREGERE mars 2007 GARDASIL – Efficacité (PP) Critères évalués GARDASIL Cancer du col utérin associé aux HPV 16/18 100% Cancer vulvaire/vaginal associé aux HPV 16/18 100% CIN ou AIS associé aux HPV 16/18 100% CIN ou AIS associé aux HPV 6/11 100% Verrues génitales associées aux HPV 6/11/16/18 100% Infection persistante par un HPV 16/18 confirmée 96% Infection persistante par un HPV 6/11 confirmée 100% P BREGERE mars 2007 ROTATEQ Vaccin rotavirus P BREGERE mars 2007 Les infections à rotavirus dans le monde - Pratiquement tous les enfants seront infectés au moins une fois par le rotavirus, à l’âge de 2 à 3 ans - A l’âge de 5 ans, certains auront été infectés plusieurs fois - Jusqu’à 5 infections à 2 ans, touchant un enfant sur 10 - De ~ 440 000 à > 600 000 décès par an dans le monde chez les enfants de moins de 5 ans, en fonction des estimations - Dans les pays industrialisés, c’est un fardeau significatif pour l’enfant : § ~ 27 - 38 % des gastroentérites acquises en communauté § ~ 21 - 63 % des hospitalisations associées aux diarrhées - 39 % de tous les décès associés aux diarrhées aiguës chez l’enfant dans le monde, mais 80 % dans les pays en développement P BREGERE mars 2007 Les infections à rotavirus en France En France, l’infection à rotavirus serait responsable de: q 300 000 § épisodes annuels de diarrhées aiguës chez l’enfant de moins de 5 ans dont 160 000 diarrhées sévères q 138 000 § § consultations en ville par an 112 000 chez un MG 26 000 chez un pédiatre q 18 000 hospitalisations par an P BREGERE mars 2007 Pic des infections à rotavirus entre 6 et 24 mois Distribution des cas en fonction de l’âge en France % 50 40 30 20 10 0 < 3 mois GEA [3 - 6[ GEA - Rotavirus + * Etude REVEAL (2004-2005) : 7 pays européens : nbre gastroentérites = 2841 (France 281) [6 - 12[ [12 - 24[ [24 - 36[ [36 - 48[ [48 - 60[ GEA - Rotavirus P BREGERE mars 2007 Pic hivernal des infections à rotavirus Nb de cas Distribution des cas en France en fonction du temps 350 300 Rotavirus positifs : Globalement : 32,9 % En mars : 79,1 % 250 200 150 100 50 GEA GEA/Rotavirus + * Etude REVEAL (2004-2005) : 7 pays européens : nbre gastroentérites = 2841 (France 281) P BREGERE mars 2007 Septembre Août Juillet Juin Mai Avril Mars Février Janvier Décembre Novembre Octobre 0 Rotavirus : sérotypes les plus fréquents Distribution des sérotypes de rotavirus en Europe 2004 – 2005 G1, G2, G3, G4 et G9 représentent près de 98 % des cas de gastroentérite à rotavirus. G10 G12 0,1% 0,4% G9 38,7% G8 0,5% * Etude REVEAL (2004-2005) : 7 pays européens : nbre gastroentérites = 2841 (France 281) G6 0,4% G4 14,3% G1 G2 G3 G1 32,9% G3 9,3% G2 3,4% G4 G6 G8 G9 G10 G12 P BREGERE mars 2007 Rotavirus réassortants humain-bovin - Principe d’obtention G G P P rotavirus “humain” rotavirus “bovin” (WC3) P (bovin) G (humain) Réassortant humain-bovin P BREGERE mars 2007 RotaTeq® : Cinq souches de rotavirus réassortants Rotavirus bovin (WC3) G6 P7[5] Rotavirus Rotavirus humain (WI79) G1 P1[8] humain (SC2) G2 P2[6] G1 P7[5] G6 P1[8] G2 P7[5] Rotavirus humain (WI78) G3 P1[8] G3 P7[5] Rotavirus humain (BrB) G4 P1[8] G4 P7[5] P BREGERE mars 2007 2 vaccins rotavirus diffé rents RotaTeq® Rotarix® Pentavalent Cinq souches de rotavirus réassortants humain-bovin Souches vivantes Monovalent Rotavirus humain RIX4414 G1P1[8] Souche vivante atténuée P BREGERE mars 2007 Efficacité en fonction de la s évérité de la maladie Nombre de cas (une saison de rotavirus) Vaccin (n) Population Vaccinée 2 834 Population PP 2 207 Placebo (n) 2 839 2 305 Sévérité de la GEA % d’efficacité contre les sérotypes G du vaccin IC 95 % Toute sévérité 82 315 74,0 [66,8 - 79,9] Sévère* 1 51 98,0 [88,3 - 100,0] Résultats : population per protocole 358 cas de G1, 23 cas de G2, 7 cas de G3, 9 cas de G4 *Score de sévérité de la GEA à rotavirus > 16 sur 24 Score de sévérité non renseigné chez n=9 du groupe vaccin; n=34 du groupe placebo Vesikari T. and col., NEJM, 2006;354:23-33 * Clark H.F. abd col - The Journal of infectious diseases. 1988. 158 [3] : 570-587. P BREGERE mars 2007 Réduction des hospitalisations et des consultations aux urgences pour GEA à rotavirus Nombre de cas (Taux pour 1000 enfants-an) Vaccin (n) 34 035 Placebo (n) 34 003 28 646 28 488 % taux de réduction IC 95 % Hospitalisations 6 138 95,8 [90,5 - 98,2] Consultations Services d’urgence 13 191 93,7 [88,8 - 96,5] Population vaccinée Population PP n = nombre de sujets pris en compte dans l’analyse des admissions à l’hôpital et des consultations dans les services d’urgence : population per protocole – cas survenant au moins 14 j. après l’administration de la 3° dose P BREGERE mars 2007 Vesikari T. and col., NEJM, 2006;354:23-33 REST RotaTeq® en pratique q Vaccin vivant, pentavalent q Liquide, prêt à l’emploi, administration orale § § q Peut être administré sans précaution particulière vis-à-vis § § § q Solution buvable Tube unidose - 2 mL de la nourriture des liquides du lait maternel S’intègre facilement dans le calendrier vaccinal actuel § Peut être administré simultanément avec DTCa, Hib, polio inactivé, hépatite B, pneumocoque conjugué P BREGERE mars 2007 Indications thérapeutiques - « RotaTeq ® est indiqué pour l’immunisation active des nourrissons à partir de l’âge de 6 semaines pour la prévention des gastro-entérites dues à uneinfection à rotavirus. - Dans les études cliniques, l’efficacité a été démontrée contre les gastro-entérites dues à des rotavirus de type G1P1[8], G2P[4], G3P1[8], G4P1[8] et G9P1[8] . - RotaTeq ® doit être utilisé selon les recommandations officielles. » P BREGERE mars 2007 RCP Posologie et mode d ’administration 3 doses q 1° dose : § § à partir de l’âge de 6 semaines au plus tard à l’âge de 12 semaines q Intervalle entre chaque dose : au moins 4 semaines q Les 3 doses doivent être administrées avant l’âge de 26 semaines § il est préférable que les 3 doses soient administrées avant 20-22 semaines P BREGERE mars 2007 RCP Vaccin Zona P BREGERE mars 2007 Physiopathologie du zona q Réactivation du virus de la varicelle et du zona (VZV) chez un sujet ayant fait une varicelle q Virus persistant à l’état latent dans les ganglions sensitifs rachidiens q Une fois réactivé, le virus se multiplie dans le ganglion sensitif rachidien puis chemine le long du neurone sensitif correspondant jusqu’à la peau → lésion vésiculeuse q La multiplication virale lèse la gaine de myéline → douleurs aiguës et chroniques P BREGERE mars 2007 Localisation du zona : fréquence Zona thoracique q Thoracique q q q q : 50 à 62% Lombaire : 10 à 14 % Cervical : 11 à 17% Crânial : 12 à 21% Sacré : 2 à 8% - Ragozzino M, Medecine, 1982 - Hope – Simpson R, Proc R Soc Med, 1965 - Meister W, Infection, 1998 - Helgason S, Eur J Gen Pract, 1996 - Glynn C, J Roy Soc Med, 1990 Courtesy of Dr. Kenneth Schmader, Duke University and Durham VA Medical Centers Zona ophtalmique Courtesy of MN Oxman UCSD/San Diego VAMC. P BREGERE mars 2007 Epidémiologie du zona q Prévalence : § § La prévalence du zona sur toute une vie est de 10 à 20% Elle atteint 50% chez les sujets de plus de 85 ans q Incidence : § § § § 2 à 4 nouveaux cas/1000 sujets/ an dans la population générale 1 à 2 nouveaux cas/1000 sujets/an chez les moins de 20 ans 7 à 12 nouveaux cas/1000 sujets/an chez les plus de 65 ans Soit en France : 250 0000 nouveaux cas/an q Plus grande fréquence chez les femmes discutée q Faible risque de récidive : Dworkin RH, Pain Res Clin Manag, 2001 Donahue JG, Arch Int Med, 1995 Hope-Simpson RE, Gen Pract 1975 2 à 4% P BREGERE mars 2007 Symptomatologie du zona : la douleur au premier plan Douleur associ ée au zona Début de l’éruption Fréquence : 75% des cas - 5 jours Disparition de l’éruption Prodromes douloureux Douleur aiguë Névralgies post-zostériennes (NPZ) Œ • Ž J0 1 à 3 mois Mois/Années P BREGERE mars 2007 Prodromes et douleurs du zona aigu q Prodromes : ð En général 48 heures avant l’éruption ð Présents dans 75% des cas ð Paresthésies, de douleurs d’intensité variable q Douleurs de la phase aiguë du zona ð Accompagnent l’éruption cutanée ð Douleurs spontanées, d’allure inflammatoire ð Douleurs fulgurantes, en éclair ou en coup de poignard ð Guérison ou chronicisation = transformation en une douleur neuropathique q Névralgies post-zostériennes ð Complication la plus fréquente du zona ð Persistance après l’éruption et dans le territoire affecté par le zona de douleurs neuropathiques (brûlures, décharges électriques, allodynie mécanique…) très invalidantes pour le patient ð Leur fréquence augmente avec l’âge : → 10 à 25% chez l’adulte → 30% chez les + de 50 ans → 50% chez les + de 60 ans → 70% chez les + de 70 ans P BREGERE mars 2007 (Kost RG, N Engl J Med, 1996 Epidémiologie du zona et des NPZ Incidence du zona et des NPZ évaluée sur 26 ans (1947 à 1972) dans une population de médecine générale (3600 à 3800 sujets) 10 à 20% des sujets avec des ATCD de varicelle présenteront un zona au cours de leur vie 45 à 50% des cas de zona surviennent après 65 ans Les NPZ surviennent chez environ 25% des sujets de plus de 50 ans présentant un zona 12 10 Incidence pour 1000 sujets 8 Zona NPZ 6 4 2 0 Age 0–9 10–19 20–29 30–39 40–49 50–59 60–69 70–79 >80 P BREGERE mars 2007 Hope-Simpson RE. Postherpetic neuralgia. J R Coll Gen Practice 1975:25:571-5 Les traitements du zona q De la phase aiguë : les antiviraux ð aciclovir, valaciclovir, famciclovir, foscarnet q Des névralgies post-zostériennes : ð Les antalgiques : (paracétamol, aspirine … ->… morphine…) Mais ces thérapeutiques ne sont pas d’une grande efficacité ð Les antidépresseurs P BREGERE mars 2007 Vaccin zona : (Zostavax) q Forme et composition § § § poudre et solvant pour suspension injectable en seringue préremplie vaccin viral vivant atténué 1 dose (0,65 ml) contient le VZV, vivant atténué, souche Oka/Merck : = 19400 UFP q Indications thérapeutiques et posologie § § § § Prévention du zona et des NPZ Indiqué pour la vaccination des sujets de 60 ans et plus Une dose en SC, de préférence dans la région deltoïdienne ; PAS D’INJECTION IV Nécessité d’une seconde dose inconnue q Contre-indications § § § § Hypersensibilité à un composant Immunodéficience primaire ou acquise (leucémie, SIDA,…) Traitement immunosuppresseur à fortes doses (corticothérapie par voie générale) Grossesse P BREGERE mars 2007 Vaccin zona : (Zostavax): propriétés pharmacodynamiques q Mécanisme d’action § Zostavax relance l’immunité anti-VZV : q Evaluation § de l’efficacité clinique Zostavax réduit significativement : §le risque de développer un zona et des névralgies postzostériennes §Les douleurs associées au zona (score SDZ) P BREGERE mars 2007 Vaccin zona : (Zostavax): données d’efficacité sur la douleur q Efficacité dans les zonas avec douleurs sévères : § q Réduction de 73% des cas de zonas avec score sévérité x durée = 600 Efficacité chez les individus présentant un zona § Réduction de 52% des cas de zonas avec score sévérité x durée = 600 (sur 6 mois de suivi) § Réduction de 57% du score sévérité x durée des douleurs prolongées (de 90 jours à 48 mois) P BREGERE mars 2007 Prochains vaccins P BREGERE mars 2007 Prochains vaccins § Vaccin ROUGEOLE+OREILLONS+RUBEOLE+VARICELLE (Proquad) § Vaccin méningococcique A, C, Y, W135 conjugué (Menactra) P BREGERE mars 2007 Les vaccins du futur ? P BREGERE mars 3007 Les vaccins du futurs : quelques exemples q Vaccins anti-infectieux « thérapeutiques » Ø Vaccin hépatite B : ADN -> stimulation immunitaire pour éliminer le virus chez les porteurs chroniques Ø Vaccin papillomavirus humain : protéiques, vecteurs vivants recombinants (salmonella typhimurium, virus de la vaccine…) ou ADN -> réponse immunitaire contre les protéines oncogènes E6 et E7 provoquant l’élimination des cellules infectées et/ou tumorales Ø .... P BREGERE mars 2007 Les vaccins possibles du futur : quelques exemples (suite) q Vaccins anti-cancers « thérapeutiques » Ø Mélanome : toxine (adénylcyclase) détoxifiée de Bordetella pertussis vecteur de peptides immunogènes caractéristiques du mélanome Ø Cancer de la prostate complexes cellules dendritiques/ antigènes tumoraux Ø Leucémie lymphoïde chronique (post-chimiothérapie) immunoglobuline de surface du lymphocyte B tumoral (clone spécifique) agissant sur les LB tumoraux résiduels Ø .... P BREGERE mars 2007 Les vaccins possibles du futur : quelques exemples (suite) q Vaccins contre des pathologies particulières Ø Maladie d’Alzheimer : peptide amyloïde synthétique induisant des anticorps entraînant la disparition des plaques amyloïdes qui se déposent sur les neurones cérébraux Ø q .... Vaccins particuliers Ø Anti-nicotine bactériophages qui s’attachent à la nicotine et la neutalisent avant qu’elle n’atteigne le cerveau Ø .... P BREGERE mars 2007
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