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Camelot dans la presse cameloteurope.com Ils parlent de Camelot Property Habiter, légalement, dans un bureau ou un entrepôt Afin de protéger des locaux vides, une société propose d'y installer des occupants temporaires. Le confort est spartiate mais la surface généreuse et cela ne peut coûter plus de 200 euros par mois aux occupants. Les bâtiments vacants, c'est la hantise des propriétaires immobiliers. Pour éviter les problèmes de squat ou de dégradation des lieux (dégâts des eaux non signalé, usure, etc.), les Pays-Bas disposent depuis longtemps 200€/mois pour un loft de de sociétés gestion de spécialisées locaux dans vacants. la L'une d'elles, Camelot Property, présente dans cinq pays d'Europe, veut s'implanter en France après une 10/05/2012 première tentative avortée en 2008. Camelot France compte ainsi loger de façon temporaire des particuliers dans les premiers locaux qui lui ont été confiés: des bureaux proches de Caen, une plateforme logistique dans le Val-d'Oise et une maison de retraite désaffectée dans les Yvelines. A terme, elle compte aussi ajouter à son stock des bâtiments publics ou des châteaux comme c'est le cas en GrandeBretagne. 0123 De 50 m² à 350 m² Une formule rendue possible par l'adoption de l'article 101 de la loi Boutin, qui permet à titre expérimental (jusqu'à fin 2013 pour l'instant) de déroger au droit commun du logement. Ce texte Samedi 5 mai 2012 permet d'installer dans des locaux vides des occupants pour un minimum de trois mois, avec au moins un mois de préavis avant de quitter les lieux. Pour rendre les sites habitables, Camelot doit Olivier Berbu « Un bien occ tout d'abord obtenir une autorisation préfectorale (les premières demandes sont actuellement en 23.04.2012 cours d'instruction). Il ne reste alors à la société qu'à installer au moins une douche pour 5 Entre le gestio importe, en Fr confort est certes souvent spartiate, mais la redevance demandée aux occupants (on ne parle pas d’occupation s ici de loyer) ne peut dépasser 200 € par mois, selon la loi. Quant aux surfaces par personne, elles laissent rêveur: en général elles démarrent autour de 50 m2 et peuvent atteindre 350 m2, de leur patrim Des dans bureaux qui peuvent de France. larges espaces comme ce devrait être le cas pour un occupant des bureaux la région de Caen déployer qui disposera occupants. Pour la cuisine, à eux de se débrouiller avec des plaques électriques notamment. Le habitat de choix ! (©Camelot Property) d'un étage à lui seul. De son côté, la société Camelot s'engage vis-à-vis des propriétaires à Business Immo:Quel est le business mo est àProperty leur logeu Nous sommes présents sur six pays d’Eur matériaux, intrusions, squat et contribuent ainsi notre activité en France. Nous intervenons site de Camelot Property. Le régime juridique d ou maisons de retraite. Moyennant red qu’un préavis d’un mois. De son côté, leune « gar une présence constante sur site visant à ré très faible, de 200 euros maximum fixée par naturelles identifiées en amont. Nous sél Camelot France. présence, ont un effet dissuasif. Nous ap résidence temporaire dérogatoire aux lois d Un logement peu onéreux qui peut permettre possibilité de vivre dans des locaux souven coût modique. En retour, ils s’engagent à n inspecter régulièrement les lieux. Elle encaissera les redevances auprès des occupants et facture Berbudeau:Camelot rendent Olivier de faitsituation un service de taille des frais fixes, entre 500 et 3000 € par mois, selon l'importance et la des locaux, aux propriétaires. Viens chez moi, j’habite dans un bureau Le salon du dernier étage est souvent un lieu de rassemblement convivial. - C. Carlesimo/20 Minutes Une chambre de 25 m² entre le jardin des Tuileries et la place Vendôme pour 201€ par mois. Même si ça en a l’air, ce n’est pas une blague. Cette annonce cocasse est celle à laquelle les 21 résidents de cet immeuble ont répondu. «Personne ne nous croit, s’amuse Cyprien, fonctionnaire de police de 22 ans originaire de Toulouse.Tous nos copains nous prennent pour des fous.» Si cette occasion rare s’est présentée, c’est grâce à l’entreprise Camelot Property. Implantée au Pays-Bas depuis 1993, le concept n’existe en France que depuis 3 ans. «Nous sommes des gestionnaire de locaux vacants, explique Olivier Barbudeau, directeur de l’entreprise en France. On trouve des habitants qui occupent ces immeubles pour une somme modique, en échange ils font actes de présence.» Les 30 lieux que gère Camelot Property appartiennent à des grandes entreprises, des sociétés foncières ou encore des promoteurs. Une colocation géante «Avec nos résidents, il n’y a plus de risques de dégradation ou de squat», détaille Oliver Berbudeau. Du côté de la législation, «avec ces locations de bureaux vacants à des particuliers, il a y toujours une zone grise, admet Laurent Pancrazi, avocat au barreau de Paris. Mais l’article 101 de la loi pour la mobilisation et la lutte contre l’exclusion (Molle), pose un cadre juridique, certes précaire mais approprié.» Ici, tout ressemble à une colocation classique. «On a fait un planning pour le ménage et la cuisine», raconte Ophélie Simon, résidente. «Au dernier étage, il y a une très bonne ambiance, raconte Michel, fonctionnaire de police de 24 ans. On essaie de faire la cuisine et de manger ensemble le plus possible.» Pas d’animaux ni de fête Tout pourrait laisser croire à un remake de Friends. Sauf que pour accéder aux quatre étages occupés, il faut emprunter un escalier de service, que les ustensiles de cuisines sont rangés dans d’anciens dossiers et que le vieux showroom a été transformé en buanderie. Dans les 1.000 m² occupés par les résidents, chacun a sa chambre avec son étiquette nominative. Seuls les sanitaires sont communs. «On a cinq salles de bain, confie Ophélie Simon. Le tout c’est de ne pas oublier ses vêtements avant d’y aller.» Pour le moment, les résidents ne savent pas combien de temps ils pourront rester là. «Généralement, chaque immeuble est loué pour un ou deux ans, explique Olivier Berbudeau. On prévient toujours les habitants un mois avant qu’ils doivent partir.» Pour profiter de cette offre alléchante, certains critères sont obligatoires. «Il faut être majeur, ne pas avoir d’animaux, ne pas fumer à l’intérieur et accepter de ne pas faire de fête», détaille le directeur. Et Ophélie Simon de conclure : «avant tous ces avantages, on peut bien faire quelques concessions.» 1er Juillet 2015 - 20 Minutes cameloteurope .com J'habite un immeuble de bureaux Nicole Faustin Leybach a emménagé dans des bureaux transformés en trois pièces. Une société spécialisée propose des locations temporaires dans un immeuble de bureaux. Une pratique qui tend à se développer. Transformer des bureaux ou des locaux vacants en logements temporaires. Ce concept, apparu aux Pays Bas dans les années 80, a fait son apparition à Châtellerault. L'idée est toute simple… « On a le constat qu'il y a des immeubles vides qui génèrent des coûts et des risques, par exemple d'être vandalisés ou squattés, pour lesquels les propriétaires ont peu de solutions, explique Olivier Berbudeau, directeur de développement chez Camelot Property, une société spécialisée dans ce type de prestation. Or, ces bâtiments, anciens bureaux, usine, hôpital, etc. sont rarement vides pour un mois mais plutôt pour un ou deux ans. Il peut y avoir des gens intéressés pour y loger pendant un temps donné à faible coût. C'est du gagnant-gagnant. » 100 € à 200 € par mois tout inclus On peut trouver ça un brin immoral mais la seule présence des occupants garantit au passage la protection des bâtiments. Ce dispositif est totalement légal. Il s'articule autour de la loi Molle sur la mobilisation pour le logement et la lutte contre l'exclusion de 2010. Camelot Property se charge d'aménager les parties communes (cuisine, sanitaires) et d'assurer la mise à disposition des espaces « avec un minimum de services et de sécurité ». Le public visé ? Des salariés en mobilité professionnelle ou en contrat de courte durée, des apprentis, des stagiaires… Rien à voir toutefois avec du logement social, voire d'urgence. « Ça ne s'adresse pas aux familles ni aux personnes en difficultés. Nous, on est une entreprise », note Olivier Berbudeau. Pas de place à la philanthropie chez Camelot. L'intérêt pour les gens qui adoptent cette formule n'est pas neutre. La formule est souple : pas de bail mais un contrat, 15 jours de préavis de départ pour l'occupant, un mois pour la société. Mais surtout la redevance (on ne parle pas de loyer) est basse : de 100 € à 200 € par mois tout inclus (eau, électricité, chauffage). C'est ce qui a en partie convaincu Nicole Faustin Leybach (voir par ailleurs). A Châtellerault, la société a mis en service huit chambres dans les bureaux désaffectés d'une entreprise publique, à deux pas du centre-ville (*). La jeune femme a vu paraître une annonce sur Le Bon Coin. Pour des raisons familiales, elle avait besoin de vite se loger. Elle ne regrette visiblement pas son choix. (*) L'entreprise en question ne souhaite pas qu'on divulgue son nom et sa localisation, selon Camelot. elle a dit " Tout le monde y trouve son compte " Nicole Faustin Leybach a emménagé au mois d'avril dans des bureaux transformés en trois pièces. Pour elle qui est salariée dans une MJC de Châtellerault, c'était une solution, certes temporaire mais idéale. « J'avais besoin d'un logement en urgence mais les loyers à Châtellerault étaient beaucoup trop chers. Là, je paie 150 € par mois charges comprises. Je trouve que le concept est bien. C'est très calme. Tout le monde y trouve son compte. » Seule réserve : les sanitaires et la cuisine sont communs. Autre petit bémol pointé par la jeune femme : « Il n'y a pas de connexion Internet ! » Dans son immeuble, Nicole Faustin Leybach a comme voisins… de bureau, une infirmière en stage et un employé de la LGV. à savoir Implantée en Ile-de-France, la société Camelot Property gère, selon Olivier Berbudeau, une trentaine de sites, propriétés des grandes entreprises, la moitié en région parisienne, la moitié en province. De même source, elle propose ses services à deux cents résidents temporaires dans toute la France. A Châtellerault, son arrivé date du mois de mars. 11 Juin 2015 - La Nouvelle Republique cameloteurope .com A Rouen, ils habitent dans des immeubles de bureaux Une chambre de 25 m2 à deux pas du centre-ville pour 200 € par mois ? C’est possible si on accepte de vivre en colocation dans des anciens bureaux. « Chambres de 18 à 35 m2 pour 201 € par personne et par mois toutes charges inclues à proximité de Charles-Nicolle, dans un immeuble de bureaux aménagé en résidence temporaire ». Quand Eloïse a découvert l’annonce, elle a d’abord été intriguée. « À Rouen, il faut compter le double pour un studio », raconte la jeune fécampoise, étudiante en psycho. Elle a finalement emménagé en septembre dans une chambre de plus de 25 m2 dans un immeuble de GDF-Suez, au pied du Mont-Gargan. Petit à petit, l’immeuble s’est rempli. Façon de dire : vingt chambres sont disponibles sur deux étages, chaque étage couvrant... 1,000 m2 ! « Dans les couloirs, on pourrait quasiment faire son jogging sans sortir », s’amuse Eloïse. « Au début, c’était un peu flippant, surtout la nuit quand il faut traverser le bâtiment », raconte Yohann, 34 ans, qui travaille dans le commerce. Arrivé le premier, il a passé un mois seul. « Je laissais la lumière allumée tout le temps ». Aujourd’hui, ils sont huit à occuper le premier étage. Comme eux, environ 200 personnes ont trouvé un logement grâce à Camelot Property. Fondée aux Pays-Bas en 1993, cette société spécialisée dans la gestion des locaux vacants s’est développée en Europe. « Avec une trentaine d’immeubles en France, nous avons enregistré une progression de notre chiffre d’affaires de 100 % en 2014 et de 60 % depuis janvier dernier », se félicite Olivier Berbudeau, directeur du développement de Camelot France. « Tout le monde y gagne, poursuit-il. Les entreprises évitent ainsi les risques de vandalisme, de squat, de dégradations naturelles. Cela lui coûte de 500 à 3 000 € par mois, selon la taille du bâtiment. Bien moins cher qu’une société de gardiennage ». C’est le calcul qu’a fait GDF-Suez, qui a confié à Camelot 7 ou 8 immeubles dans le quart nord-ouest de la France. « On aurait pu installer des systèmes d’alarme, mais c’est cher et pas toujours très pertinent, confie Patrick Delabre, responsable de l’immobilier chez GDF-Suez. Les résidents se sentent responsables et nous préviennent, via Camelot de tuiles qui s’envolent ou de chasses d’eau qui fuient. Ce qu’une alarme ne fait pas. Et il y a en plus un petit côté social pas désagréable ». Il a cependant bon espoir de commercialiser bientôt l’immeuble. Dommage pour les résidents qui y trouvent aussi leur compte. Vincent, 40 ans, un cadre muté à Rouen pour une durée indéterminée, n’aurait pas pu louer un appartement en plus de son logement parisien qu’il rejoint le week-end. « Je cherchais une colocation, je suis tombé sur Camelot par hasard. C’est rapide, facile, et le préavis n’est que de deux semaines si on veut s’en aller ». En contrepartie, il faut être prêt à dégager en un mois si le propriétaire a trouvé un nouvel usage pour ses bureaux. Raison pour laquelle Camelot, au cours d’une rapide sélection, s’assure que chaque résident dispose d’une solution de repli, chez des proches ou dans un autre logement. Ce n’est pas la seule contrainte. Comme dans tout co-loc, cuisines et sanitaires sont communs. « Camelot a installé des plaques de cuisson et une hotte, énumère Eloïse. À nous d’apporter tables, chaises, machines à laver, canapé, télé et tout ce qui meuble notre chambre ». « Dans chaque immeuble, nous installons des blocs douches et des sanitaires s’il en est dépourvu », ajoute Olivier Berbudeau. Les résidents sont tenus de signaler la présence d’intrus ou les anomalies, comme un dégât des eaux. Il y est aussi interdit de fumer, d’y avoir un animal domestique et d’y faire des fêtes. « Pour des raisons de sécurité, explique Olivier Berbudeau, et de tranquillité. C’est une colocation. Mais rien ne les empêche de faire un apéro entre eux ». C’est ce que font Eloïse, Vincent, Yohann. « Et si on mettait de la compote de pommes pour accompagner ? ». Ce soir, Vincent est en train de cuire un rôti pour tout le monde. Sur la porte de la cuisine, un tableau distribue les tâches de la semaine à tour de rôle : nettoyage de la cuisine, àde la salle de bains des garçons, de celle des filles, du salon... « Parfois, on est content que ce soit lundi, assure un autre Vincent, vendeur de drones de 23 ans. Pour retrouver l’ambiance de la co-loc »... 11 Avril 2015 - Paris Normandie.fr cameloteurope .com Logement temporaire à Alençon. Ils habitent dans des bureaux Cela s’appelle de la protection par l’habitation. Depuis quelques mois, des résidents temporaires vivent dans les anciens locaux de GDF, boulevard Duchamp à Alençon. Habiter une chambre de 10 à 60 m2, pour un coût de 100 à 200 € par mois. Imbattable ! Ce bon plan, une poignée de « résidents temporaires » en bénéficient à Alençon. Depuis septembre dernier, l’ancien bâtiment GDF du boulevard Duchamp accueille, au rez-de-chaussée, ces colocataires d’un nouveau genre. Ce système de « protection par l’habitation », c’est l’entreprise Camelot qui le développe en France depuis 2011. Objectif : installer, pour un temps donné, des habitants dans des bâtiments vides, afin d’éviter le squat, les dégradations ou les vols. En tout, neuf chambres sont proposées à la location dans les 800 m2 du rez-de-chaussée. Actuellement, deux chambres sont disponibles. Informations auprès de cameloteurope.com 9 Avril 2015 - Ouest France cameloteurope .com Ils logent place Vendôme pour 200 euros par mois EN IMAGES - La société Camelot Europe installe à travers la France des résidents temporaires dans des immeubles vacants moyennant une redevance minime. Une formule légale qui arrange propriétaires et occupants. Sur cet immeuble cossu, à deux pas de la place Vendôme à Paris, les petites affichettes «Protection par occupation» fleurissent les vitres. Dans ces locaux vides en attente de travaux, une vingtaine d’occupants ont été installés dans des logements provisoires. Moyennant le paiement d’une «redevance» de 200 euros par mois charges comprises, ils logent dans d’anciens bureaux d’une vingtaine de mètres carrés et disposent de vastes parties communes (cuisine, salon, salle de bains) dans l’un des quartiers les plus chers de la capitale. Seule contrainte: ils ne savent pas combien de temps ils resteront (douze à dix-huit mois en moyenne) et le préavis n’est que d’un mois. Des contraintes qui n’effraient aucun des occupants du lieu, ravis de cette opportunité inespérée dans un quartier où l’Observatoire des loyers de l’agglomération parisienne estime les loyers entre 35 et 40 euros le mètre carré. «Si j’avais passé une annonce pour recruter des occupants à cette adresse, je me serai retrouvé avec 1000 ou 2000 candidats», avoue Olivier Berbudeau, directeur du développement de Camelot Europe pour la France. Lancée aux Pays-Bas dès les années 1990, la gestion des locaux vacants (bureaux, cliniques, châteaux…) inventée par cette société a mis du temps à s’implanter en France. Après avoir essaimé en Grande-Bretagne, Irlande, Belgique et Allemagne, Camelot s’est intéressée au marché français en 2011. Avec près de 4,5 millions de mètres carrés de bureaux vacants rien qu’en Île-de-France (selon la société de conseil Cushman&Wakefield), il est vrai que le travail ne manque pas. S’appuyant sur le succès de ses opérations à l’étranger, Camelot Europe (30 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2013) a réussi à se faire tailler un cadre juridique sur mesure pour intervenir dans l’Hexagone. L’article 101 de la loi de mobilisation pour le logement et la lutte contre l’exclusion permet aux bailleurs disposant de locaux vacants de les confier jusqu’à trois ou six ans maximum à des sociétés qui se chargeront d’y placer des «résidents temporaires» en échange d’une indemnité ne pouvant dépasser 200 euros. Ce dispositif «expérimental» a été reconduit fin 2013 pour cinq ans. Si cette formule fait hurler les associations de lutte contre le mal-logement qui y voient un statut de «locataire jetable» et une exploitation des plus démunis, Olivier Berbudeau a évidemment une autre analyse. «Des locaux vides se dégradent rapidement ou peuvent être squattés et tout cela coûte très cher au bailleur, souligne-t-il. L’occupation temporaire est une formule bon marché pour le propriétaire, elle continue à faire vivre l’immeuble et son quartier et, enfin, elle arrange les occupants.» Mais pas question de les choisir à la légère. Les familles sont interdites et les couples tout juste tolérés dans quelques logements doubles. Le profil idéal? Un salarié, voire un apprenti, plutôt jeune et disposant d’un revenu suffisant. «Il ne s’agit pas de donner un ballon d’oxygène temporaire à des gens qui couleront ensuite quand ils n’auront plus ce logement», explique Olivier Berbudeau. Tournages de cinéma Les travailleurs de nuit, tels que les serveurs, sont les bienvenus car ils assurent une présence dans l’immeuble en journée. Les fêtards, eux, sont proscrits et le règlement interdit de recevoir plus de 2 invités par occupant. Parmi les adeptes de la formule, on trouve beaucoup de fonctionnaires: enseignants et policiers notamment. La plupart des adeptes de ce logement atypique se cooptent entre eux, voire récupèrent le tuyau auprès d’un syndicat de fonctionnaires. On retrouve, enfin, quelques étudiants bénéficiant de garanties et qui profitent de ce type d’habitat pour se rapprocher de leur lieu d’études. Avec seulement 20.000 mètres carrés en gestion et 200 résidents temporaires, Camelot France est encore un nain et se refuse à communiquer son chiffre d’affaires précisant simplement qu’il a grimpé de 100 % en 2014. Les choses pourraient évoluer. La société vient de conclure un contrat pour les agences vacantes de GDF Suez et une importante agglomération devrait lui confier son immobilier vacant. Et si la région parisienne offre de vastes perspectives, la société est également présente à Lyon, Alençon, Chatellerault et même de petites villes telles que Chauny dans l’Aisne. Quant aux types de bâtiments, ils sont tout aussi variés: hôpitaux, écoles, châteaux, maisons de retraites, locaux d’entreprises ou d’insitutions religieuses... Des locaux en attente de vente, démolition, rénovation, ou encore de réaffectation. Camelot ne manque pas d’idées pour rentabiliser les mètres carrés vides: la société multiplie les locations pour des soirées événementielles, pour des tournages de cinéma et installe aussi, fort logiquement, de jeunes entreprises dans des bureaux inoccupés. 6 Avril 2015 - Le Figaro cameloteurope .com J’habite dans un bureau Tout le monde semble y gagner. Les propriétaires se prémunissent contre les risques de squat, de vandalisme, de vol ou de dégradation sans casser leur tirelire – les prestations démarrent à partir de 1 000 euros par mois par bâtiment contre près de 15 000 euros pour une solution de gardiennage classique. Quant aux « gardiens résidents », ils bénéficient de grands espaces d’habitation dans des endroits originaux, à moindre prix. Une aubaine pour Elise, responsable clientèle dans une agence événementielle à Paris. « Après mes études à l’ESC Marseille, je suis revenue vivre chez mes parents à Morangis dans l’Essonne, raconte-t-elle. Une heure et demie de transport pour aller travailler ne m’enchantait guère, mais avec un salaire de débutante en CDD, je n’avais pas les moyens de me payer une location à 800 euros par mois. » Alors quand un copain de promo lui a parlé de cette solution, Elise a sauté sur l’occasion. « Tant qu’à faire, j’en ai aussi fait profiter ma sœur, qui est intermittente du spectacle !, confie-t-elle. C’est sympa, on vit chacune chez soi mais on peut se voir quand on veut ! » Pas de fêtes Une odeur alléchante envahit soudain le couloir. Dans la cuisine, Cyprien, 22 ans, se prépare un plat de pâtes à la sauce provençale. « Quand j’énonce mon adresse, mes collègues me regardent souvent avec de grands yeux !, raconte le jeune fonctionnaire de police, originaire de Toulouse, qui pour des raisons professionnelles souhaite rester anonyme. Je n’aurais jamais cru pouvoir habiter un jour dans l’un des plus beaux quartiers de la capitale ! Encore moins arriver à mettre en plus des sous de côté ! » « Chambres de 16 à 42 m2 en colocation dans un bâtiment d’époque situé entre la place Vendôme et le jardin des Tuileries. A partir de 201 euros par personne et par mois, toutes charges incluses. » Quand Rémi Saugeron, 26 ans, diplômé d’un master en activités physiques et santé, récite fièrement l’annonce qu’il vient de dégoter sur Internet, tous ses amis soupçonnent l’arnaque. Et pour cause ! « D’ordinaire, un petit studio dans le Ier arrondissement se loue, au bas mot, 1 200 € par mois », reconnaît-il. Mais Rémi n’habite pas tout à fait un logement comme les autres. « C’est un ancien bureau reconverti temporairement en appartement », explique-t-il. On y accède par un escalier de secours qui dessert les quatre étages. Au premier, une enfilade de portes marquées, chacune, par une étiquette. « Ici, ce sont les toilettes communes, explique-t-il. Là, l’une des trois salles de bains. » Une pièce immense avec une cabine de douches échouée dans un coin. Rémi fait une nouvelle halte au milieu du couloir. « Bienvenue dans ma suite royale de 16 m2 », lance-t-il avec humour. Mais pour pouvoir bénéficier de ces avantages, encore faut-il répondre aux critères de sélection : n’avoir ni enfants ni animaux, justifier de revenus réguliers ou d’un garant pour les étudiants, et surtout fournir une attestation sur l’honneur dans laquelle un proche s’engage à vous reloger sous un mois maximum en cas de vente de l’immeuble. Une fois son dossier accepté, le résident est tenu de respecter le règlement intérieur placardé un peu partout sur les murs. Au chapitre des obligations, participer à l’entretien des parties communes, ne pas fumer dans les locaux, ne pas allumer de bougies, ne pas organiser de fêtes ou encore signaler la présence d’un hôte ou encore toute absence supérieure à trois jours. Pas de quoi effrayer Rémi, bien au contraire. « Ces règles de vie sont appréciables quand on recherche une ambiance plutôt calme, témoigne-t-il. Au moins, ici, on n’a pas l’angoisse que le voisin mette la musique à fond tous les soirs jusqu’au bout de la nuit. » Au départ, Alizée, 22 ans, ne voyait, elle, pas d’un très bon œil toutes les contraintes imposées. « J’avais peur de m’isoler », confie-t-elle. Elle a fini par s’y faire. « Comme je m’entends très bien avec mes colocataires, je n’éprouve plus le besoin d’inviter plein d’amis. » Tout le monde y gagne A l’intérieur, la décoration est spartiate : des murs dénudés, une vieille moquette grise, et en guise de mobilier, un lit double, un bureau, un fauteuil, des étagères en bois. Le tout éclairé par une grande fenêtre et une rangée de néons. « Professeur en éducation physique adaptée, j’ai débarqué à Paris il y a six mois pour monter ma boîte », raconte le jeune Marseillais. « Faute de situation stable, j’ai été obligé, au début, de squatter chez des amis. Cette solution me permet d’avoir mon indépendance tout en faisant un maximum d’économies. » Comme Rémi, près de 200 personnes en France ont trouvé un logement grâce à Camelot Property. Fondée aux Pays-Bas en 1993, cette société spécialisée dans la gestion des locaux vacants s’est peu à peu développée en Angleterre, en Allemagne, en Irlande, en Belgique puis en France, où environ 5 millions de mètres carrés de bureaux sont estimés vacants, dont 3,5 millions dans la seule région Ile-de-France. « Sur le plan légal, nous nous appuyons sur l’article 101 de la loi du 25 mars 2009 de mobilisation pour le logement et la lutte contre l’exclusion (Molle), qui permet, à titre expérimental, d’installer des occupants dans des locaux vides pour un minimum de trois mois, avec au moins un mois de préavis avant de quitter les lieux », précise Olivier Berbudeau, directeur du développement de Camelot France. « Vivre dans des lieux insolites » Florent Vandal, 28 ans, est agent d’exploitation à la société Sams. Témoignage. « Habiter chez papa-maman, c’est bien. Mais passé un certain âge, on a envie d’indépendance. Il y a deux ans, j’ai donc commencé à me renseigner pour prendre un studio. J’ai finalement dû renoncer faute de budget. C’est là que j’ai découvert le principe de la protection par occupation dans un article de journal. Le concept m’a tout de suite plu. On peut se retrouver à vivre dans des lieux aussi insolites qu’un château, un hôtel, une école… J’ai donc déposé un dossier de candidature et après à peine un mois d’attente, j’ai emménagé avec trois autres résidents dans un ancien immeuble de bureaux à Noisy-Champs, en Seine-Saint-Denis. Le bâtiment est immense. Je dispose d’une chambre de 25 m2. Plus du double de ce que j’avais dans la maison de mes parents à Bobigny (Seine-Saint-Denis). Bien sûr, il y a quelques inconvénients : les cloisons sont très fines, nous n’avons pas de connexion Internet… Mais ce n’est quand même pas la fin du monde ! » 30 Mars 2015 - Le Monde cameloteurope .com Chauny : Des logements temporaires pour éviter le squat L’ancienne agence chaunoise EDF-GDF, fermée au public depuis plusieurs années, a été transformée en une dizaine de chambres, en attendant de trouver un acheteur. Libéré de ses activités (et de ses employés) « depuis deux-trois ans », le bâtiment appartenant à GDF Suez fait l’objet d’une protection par occupation. Ce dispositif reste méconnu, mais il n’est pourtant pas nouveau puisque le décret relatif à l’occupation de locaux « en vue de leur protection et préservation par des résidents temporaires » date de décembre 2009. Si dans les villes de plus grande taille, cette pratique tend à se développer, elle demeure rare dans des secteurs comme les nôtres. À Chauny, l’ancienne agence EDF-GDF est apparemment la seule à avoir vu ses locaux se transformer en une dizaine de chambres ; une modification qui a été soumise à autorisation préfectorale. « En attendant de pouvoir vendre un jour cet immeuble, on a choisi cette option plutôt que de laisser le site vacant », explique Bruno Bourgeois, le responsable régional immobilier du nord de la France. Pour son groupe, c’est l’assurance d’avoir ses locaux être maintenus en état. « Cela évite les squats et les dégradations en tous genres. On sait aussi qu’un bâtiment inoccupé longtemps peut vite s’abîmer.» C’est donc de manière assez naturelle et réfléchie que GDF Suez s’est tournée vers une société spécialisée « dans la gestion de locaux vacants par occupation temporaire »: Camelot. Son rôle est de trouver des résidents. Dans le cas du bâtiment chaunois situé rue Géo-Lufbéry, elle est rétribuée par son client 250 €/mois. « Cela représente donc un coût annuel de 3000€. Dit comme ça, cela peut paraître cher pour des locaux qu’on n’utilise plus, mais je peux vous dire que ça revient beaucoup moins cher qu’un gardiennage classique », précise Bruno Bourgeois. Financièrement, ce n’est donc pas une mauvaise affaire. 100 à 200 € le loyer Les résidents, « à ne pas confondre avec des locataires », souligne Olivier Berdudeau, directeur du développement au sein de la société Camelot (lire notre encadré), sont aussi gagnants. Le prix du loyer se situe entre 100 et 200 €/mois en fonction de la surface. « À Chauny, les chambres vont de 13 à 30 m2. C’est un mode vie en co-occupation », c’est-à-dire que la cuisine, les trois douches et les six sanitaires sont communs. « Ce sont des conditions plus que correctes. On ne surpeuple pas », insiste le responsable. Le « public » intéressé par ce type de logement est composé « à 90 % de salariés en recherche de mobilité ». Trois conditions sont exigées par les « recruteurs » : être majeur, avoir un revenu régulier, et pouvoir se reloger rapidement si le propriétaire des lieux devenait soudain vendeur. Dans certaines situations, des étudiants, des apprentis peuvent être hébergés. La sécurisation par occupation est, enfin, un bon moyen pour le spécialiste de l’immobilier vacant de voir son chiffre d’affaires croître. Ce dispositif né aux Pays-Bas et en Belgique, avant d’être très utilisé en Angleterre, pourrait connaître une forte croissance en France. Rien que dans le Pays chaunois, pas mal de bureaux sont inoccupés. Pour le moment. 28 Novembre 2014 - L’Aisne Nouvelle cameloteurope .com L'appart d'Alexis est installé dans une entreprise désaffectée Quais d'Argenteuil, banlieue nord-ouest de Paris. Autant oublier la vue romantique sur la Seine et les bateaux-mouches. Ici, l'ambiance flaire plutôt la zone industrielle, avec de longues enfilades d'entrepôts frigorifiques et de friches, au milieu d'un entrelacs autoroutier. Pour entrer chez lui, Alexis fait rouler une lourde grille bleue cadenassée. La guérite d'accueil est désertée depuis longtemps. Le parking jouxte un ancien quai de déchargement. Exit la pâtisserie industrielle. Depuis un an, Alexis, 26 ans, et ses camarades résident dans sa partie administrative. Ils ne squattent pas les lieux, mais les occupent temporairement et en toute légalité. Le jeune journaliste sportif a signé un bail précaire en bonne et due forme avec l'antenne française du groupe Camelot (crééen1993,auPays-Bas). « Mon loyer mensuel s'élève à 200 €, électricité comprise. Pour un studio à Paris, je laisserais la moitié de mon salaire. Pas question. Je préfère faire des économies pour accéder plus tard à la propriété. » Alexis dispose de 50 m2 et partage cuisine et sanitaires avec ses quatre colocs, ingénieurs, sapeurs-pompiers, travailleurs sociaux... Tout le monde bosse. Condition requise pour prétendre à une location Camelot. Tout comme une garantie prouvant qu'on peut vite être relogés ailleurs : « Si les locaux sont réoccupés par une entreprise, j'ai un mois pour partir. » Pas de fiesta ni de clope La « piaule » d'Alexis est installée dans une ancienne salle de réunion. Le mobilier d'origine, caisson de rangement et vitrines, a été intégré à la déco plutôt soignée. En hiver, il ne faut pas être frileux. Les 50 m de couloir qui séparent la chambre d'Alexis de la salle de bain (deux douches de vestiaire) ne sont pas chauffés. Alors, pour se déplacer plus vite, il utilise... une trottinette. « Avec mes collègues, on partage l'entretien des parties communes, parfois on boit un coup ensemble... » Mais attention, le règlement de l'agence Camelot est strict : pas de fiestas, ni de clope... La courbe de progression de cette entreprise hollandaise, spécialisée dans la gestion de bureaux vacants, suit celle de la flambée des prix de l'immobilier. « Cette solution de logement a été adoptée par 50 000 personnes au Pays-Bas, note Olivier Berbudeau, responsable de l'antenne France. Nous offrons à nos clients qui possèdent ces espaces non occupés, une garantie de sécurisation. Car un local non habité se dégrade très vite. » Alexis, lui, y trouve son compte. Sa mère, elle, aimerait bien le voir vivre ailleurs... 20 Mars 2014 - Ouest France cameloteurope .com Les entreprises sont-elles réceptives au projet en France autant que dans les autres pays européens ? Habiter dans un bureau ? Des locaux vacants sécurisés et rendus utiles Depuis quelques années, les entreprises disposant de locaux vacants peuvent les mettre à disposition de résidents temporaires. Une solution pratique dans un pays où le coût des locations explose alors que la surface de bureaux vacants est de son côté en croissance (estimée à 5 millions de mètres carrés). Si les résidents temporaires occupant de manière temporaire ces locaux vacants y trouvent de nombreux avantages, les bureaux vides en attente de nouveaux acquéreurs ont, de leur côté, tout à gagner à être occupés. Les explications d’Olivier Berbudeau, en charge du développement de la société Camelot Property Protection, société spécialisée dans la gestion de locaux vacants. Tout à fait ! Contrairement à une idée reçue, les entreprises ne sont pas du tout frileuses et ont bien compris l’intérêt qu’elles pouvaient trouver à cette occupation temporaire. Etrangement, c’est par les pouvoirs publics français que le projet est le moins bien compris : si les locaux d’Etat représentent plus 50% du CA de Camelot dans les autres pays, en France on peine à atteindre ce chiffre. Les mairies d’Amsterdam et de Berlin n’ont pas hésité à nous confier leurs locaux : à quand un réveil des mairies françaises ?! Quel est l’avenir de l’occupation de locaux vacants ? La France représente le deuxième marché de bureaux au monde. La vacance de ces locaux est plutôt à la hausse en raison du contexte économique mais également en raison de l’obsolescence du parc de bureaux avec des immeubles construits dans les années 70-80 qui arrivent en fin de vie en termes d’efficacité. La gestion de locaux vacants devrait donc aller en progressant et l’enjeu de Camelot est de rester le n°1 du marché en France. Quant à l’avenir du métier, il est selon moi dans la mise en place de partenariats public-privé dans le cadre de redéveloppements de quartiers entiers. Il s’agira alors de gérer non plus simplement des occupations temporaires mais des occupations de durée plus longue visant à transformer entièrement des sites. Camelot est aujourd’hui le spécialiste européen de la gestion de locaux vacants et actuellement le seul en France sur le marché. Comment est né le projet ? Camelot est née aux Pays-Bas en 1993, avec pour but de proposer une solution de sécurisation pour les propriétaires de locaux temporairement vacants. Le projet s’est développé dans un pays alors fortement marqué par des problématiques de squats et de vandalismes. En Hollande la formule de protection par occupation ou anti-squat existe ainsi depuis le début des années 80. Camelot a comme particularité d’avoir professionnalisé le secteur. D’une part en proposant aux pouvoirs publics un contexte juridique fiable visant à permettre aux acteurs publics de pouvoir confier la gestion de leur bâtiments et en s’imposant comme seule entreprise du secteur d’envergure européenne. La gestion de locaux vacants est ainsi très répandue aux Pays-Bas où la société compte une quarantaine de concurrents et contribue à héberger temporairement plus de 50 000 personnes ! Quand le projet est-il arrivé en France ? Assez rapidement, Camelot a installé son activité dans d’autres pays, en Angleterre tout d’abord puis en Irlande, en Allemagne et enfin en France en 2011. Dès 2007, une structure en amont avait été créée visant à sensibiliser les pouvoirs publics français sur la nécessité de créer un contexte juridique pour développer l’activité. Suite à la loi Molle, initiée par la ministre du Logement d’alors Christine Boutin, la société a pu mettre en place son activité de préservation et de protection de locaux vacants par l’occupation de résidents temporaires. Quel est le principe de la gestion de locaux vacants ? Le principe est de proposer aux propriétaires de locaux temporairement vacants de tous types de les maintenir protégés par occupation. La simple présence de résidents temporaires réduit les risques de squats, d’intrusions, de vandalismes et de vols de matériaux (métaux, câbles, dégradations volontaires ou naturelles non-identifiées). L’occupation temporaire permet également de préserver l’état des bâtiments qui, laissés vacants, se dégradent rapidement. La présence humaine permet ainsi de répercuter les éventuels dégâts (bris de vitre, dégâts des eaux…) et d’avoir des locaux maintenus chauffés. Cette occupation humaine a aussi un effet plus large sur la valeur générale des locaux et du quartier : cela évite que les alentours immédiats ne se dégradent et ne deviennent des points de délinquance. Enfin, un dernier argument joue en la faveur de l’occupation de locaux vacants : du point de vue des assurances, il est moins risqué de maintenir un bureau occupé que vide. Quels sont les avantages du point de vue des occupants ? Quelles sont leurs motivations à habiter dans un bureau ? Les résidents temporaires ne sont pas des locataires. Ils versent une faible redevance d’occupation allant de 100 à 200 euros en fonction du lieu. Cette redevance inclut l’électricité et le chauffage qui sont à la charge du propriétaire. Pour ce prix, les occupants peuvent vivre dans des bureaux, des châteaux, ou des maisons de retraites et bénéficier de surfaces introuvables ailleurs ! Les critères de recrutement sont très précis : des cibles larges en termes d’âge (de 20 à 50 ans) mais pouvant garantir des revenus réguliers et assurer qu’ils sont capables de se reloger par euxmêmes. Des règles de vie sont également clairement établies (pas d’enfants, pas d’animaux, pas de fêtes, pas de tabac) et des visites impromptues sont régulièrement effectuées par Camelot pour s’assurer du respect de ces règles. Le principe peut séduire des cadres en mobilité professionnelle, des salariés arrivant tout juste dans la région ou tout simplement des profils séduits par l’idée de vivre en communauté ou d’habiter dans des locaux atypiques et originaux. La durée moyenne de nos occupants dans les sites est de 2 à 3 ans, sachant que durant cette période ils seront vraisemblablement amenés à déménager plusieurs fois (entre 6 et 18 mois sur un même site). Aujourd’hui, on compte une centaine d’occupants dans les 30 000 m2 de nos clients. Quel est le coût pour le propriétaire ? Les propriétaires qui souhaitent bénéficier de nos prestations versent une redevance de gestion qui va de 500 et 3000 euros par mois suivant la taille et l’implantation du site (suivant localisation en France et surface du bien). Ils financent également les éventuels frais d’aménagement nécessaires à l’occupation de bureaux, comme l’aménagement d’un coin douche ou cuisine. En échange, les propriétaires ont la garantie de pouvoir récupérer leur bien immobilier à tout moment (1 mois de préavis) sans trêve hivernale ni changement de destination. En plus de protéger et préserver leurs locaux vacants, l’occupation temporaire leur permet également de pouvoir rassurer les futurs acquéreurs et utilisateurs qui ont l’assurance que le bien ne tombera pas en déshérence le temps d’une vente ou d’une réaffectation. 27 Janvier 2014 - L’immobilier d’un monde qui change cameloteurope .com Viens chez moi, j'habite dans un bureau sans le sou. Pour 200 euros par mois, charges comprises, vous pouvez installer votre lit de camp dans une grande chambre. Mais pas question de griller une clope ou d'inviter les potes. Vous n'avez pas les moyens de payer un studio de 9 mètres carré en centre-ville ? Votre dossier vient, encore, d'être classé verticalement par l'agence immobilière ? La solution est peut-être dans une zone industrielle. Camelot Property, une société hollandaise fondée en 1993, propose des logements... dans des bureaux, principalement en périphérie des grandes villes. Exactement comme si vous dégagiez le bureau de la compta pour y installer votre lit, votre armoire et votre collection de pots en terre cuite. Vous n'avez pas les moyens de payer un studio de 9 mètres carré en centre-ville ? Votre dossier vient, encore, d'être classé verticalement par l'agence immobilière ? La solution est peut-être dans une zone industrielle. Camelot Property, une société hollandaise fondée en 1993, propose des logements... dans des bureaux, principalement en périphérie des grandes villes. Exactement comme si vous dégagiez le bureau de la compta pour y installer votre lit, votre armoire et votre collection de pots en terre cuite. Si vous n'êtes pas tenté par le bureau, la société peut aussi vous proposer une chambre dans une ancienne maison de retraite ou un monastère. Le tout à pas cher : 200 euros par mois maximum, charges comprises. Revers de la médaille : un règlement intérieur drastique. Interdit de fumer, d'inviter des amis, d'avoir un animal, obligation de prévenir pour toute absence supérieure à trois jours. Et si le propriétaire veut récupérer ses bureaux, vous avez un mois pour plier bagage, même au coeur de l'hiver. Le "gardiennage par occupation" permet aux entreprises de garder leurs locaux en bon état, les locataires signalent les fuites d'eau, et évitent que les locaux ne soient squattés. Tout ça est encadré par la loi de mobilisation pour le logement et la lutte contre l'exclusion qui institue, à titre expériemental et jusqu'au 31 décembre 2013, l'occupation temporaire de locaux vacants par des résidents temporaires. Il y a encore quelques jours, tous les locataires se préparaient à faire les valises à la fin de l'année. Mais, coup de chance, la commission des affaires économiques vient de voter un amendement qui prolonge l'expérience pour cinq ans. Camelot Property va donc continuer à étendre son parc immobilier temporaire en Ile de France, dans l'ouest et la région lyonnaise. Et si vous vous faites virer, vous pourrez toujours aller chez une copine. 8 aout 2013 - Le Mouv cameloteurope .com 19 Juillet 2013 - RFI cameloteurope .com Avril 2013 - L’Air du temps - 1/2 cameloteurope .com Avril 2013 - L’Air du temps - 2/2 cameloteurope .com 12 Mars 2013 - Les Echos Business cameloteurope .com Le fait du jour Aujourd’hui en France / Dimanche 17 février 2013 02 Le fa Etsionhabitaitdans desbureauxvacants? L’ E N J E U si des entreprises privées Eà latapportaient un début de réponse crise du logement ? Et non pas l’Etat, en dépit des discours volontaristes des politiques de gauche et de droite depuis de nombreuses années ? Alors que pas une semaine ne s’écoule sans que des exemples de familles entassées dans des habitations insalubres défraient la chronique, à l’heure où le nombre de personnes mal — ou carrément pas — logées n’a jamais été aussi problématique, une société néerlandaise propose une alternative originale : le temps de quelques semaines, voire quelques mois, transformer des bureaux vacants en logements. Les surfaces disponibles se comptent en millions de mètres carrés. Une solution expérimentée avec succès chez plusieurs de nos voisins européens. Le concept arrive en France. Des entreprises louent des locaux inoccupés à des particuliers. Une piste contre le manque de logements. V ivre dans un château pour 200 € par mois, impossible à l’heure où plus de 8 millions de Français cherchent un toit ou sont mal logés ? Eh bien, non ! Méconnue en France, la société Camelot Property propose, en colocation et pour pas cher, des locaux inoccupés. Et il y en a pour tous les goûts : des bureaux pour l’essentiel mais aussi des anciennes écoles, de vieilles gares de province, des casernes de pompiers et même un château, situé près de Dourdan (Essonne). LES CLÉS 3642177. C’est le nombre de personnes mal logées en France en 2013. La plupart vivent sans confort ou dans des logements trop exigus au regard du nombre d’occupants. 133 000 n’ont pas de domicile, 38 000 vivent à l’hôtel, 85 000 dans des logements de fortune (cabane, construction provisoire, camping ou mobile-home…) bérer de nombreux locaux d’entreprises et ce pour des années. « Certains bâtiments sont vides pendant des mois, voire des années, confirme Gilles, le gestionnaire d’un parc immobilier client de Camelot. Outre le manque à gagner en loyers, une solution de gardiennage avec des maîtres-chiens revient à près de 15 000€parmoisetunsystèmedecaméras de surveillance revient au même prix pour un an. Avoir des gens sur place permet de nous protéger du squat, du vandalisme et des accidents éventuels à moindre coût. » Unesolutiongagnant-gagnantquia ses limites : elle s’adresse aux jeunes travailleurs, qui doivent plier bagage dès qu’une entreprise signe un bail commercial. Les familles ne sont pas acceptées pour l’instant. « Mais la crise fait évoluer les mœurs », explique Henry Buzy-Cazaux, pour qui ce nouveau phénomène montre surtout que l’onpourrait«transformercesimmeubles en vrais logements, notamment dansleszonesoùlesbesoinssontpressants », comme en Ile-de-France. n Unesolution gagnantgagnant Une idée farfelue ? « Cette initiative peut être une des solutions à la crise du logement, estime Henry Buzy-Cazaux, président de l’Institut du management et des services immobiliers. D’autant plus que ces locaux sont aujourd’hui parfois plus confortables que certains appartements et offrent clarté et espace. C’est aussi une bouffée d’oxygène pour les propriétaires de bureaux ou de commerces. » Selon cet expert, la crise économique va li- 5 154 235. C’est le nombre de personnes considérées comme fragilisées par la crise du logement. Elles ont des problèmes d’impayés, habitent dans des copropriétés en difficulté ou vivent trop à l’étroit. AURÉLIE LEBELLE ET BRUNO MAZURIER «Desmillionsdemètrescarrésdisponibles» Le logement, 1 180 000. C’est le nombre de ménages qui étaient en attente d’un logement social en septembre 2012. Fin 2011, plus de 96 000 Parisiens avaient fait une demande de HLM. Il faut attendre en moyenne huit ans avant d’en obtenir un. INTERVIEW (LP/Olivier Arandel.) F 1 305 200. C’est le nombre de ménages locataires qui ont récemment rencontré des difficultés de paiement de loyer. 2millions. C’est le nombre de logements vacants en France. A Paris, 1,4 million de mètres carrés de bureaux étaient vides fin juin 2012. Plus de 4,5 millions de mètres carrés d’immobilier d’entreprise ou de commerce seront vacants en Ile-de-France d’ici à un an selon une étude publiée fin 2012. L’actualité .........................Pages 2 à 12 En France ..................................Page 13 Sports ............................... Pages 14 à 19 Sport hippique ............. Pages 20 à 23 Mon dimanche ............. Pages 25 à 33 Jeux ............................................Page 34 Météo ........................................ Page 35 OlivierBerbudeau,directeurdudéveloppementdeCamelotenFrance ondée en 1993 aux Pays-Bas, la société Camelot Property s’est installée en France en 2011. Elle propose aux entreprises qui possèdent des locaux vi- (DR.) des de les louer temporairement pour loger des occupants à moindre coût. A qui s’adressent ces logements dans des locaux inoccupés ? OLIVIER BERBUDEAU. A des gens sérieux. La plupart sont de jeunes travailleurs qui ont besoin d’un logement pour une période de transition ou qui bougent géographiquement. Je suis une entreprise : je ne fais pas d’accompagnement social. Il ne faut surtout pas penser que cela permet de faire du squat arrangé. Notre objectif est aussi d’offrir des logements dans des lieux atypiques : maisons de retraite, châteaux, gares, écoles ou encore casernes de pompiers. Tout est possible. Est-ce une solution pour enrayer en partie la crise du logement ? “ caux inoccupés grâce à l’article 101 de la loi Molle. Mais cette loi est expérimentale jusqu’au 31 décembre 2013. Après, on ne sait pas ce qui se passera et si nous pourrons encore mettre le dispositif en place. Les entreprises veulent éviter le vandalisme, le vol ou les squatteurs” En Hollande, 50 000 personnes sont en effet hébergées grâce à Camelot. Ils sont entre 10 000 et 20 000 en Angleterre. Je crois que cela peut en effet permettre de fluidifier le marché du logement et de proposer aux jeunes d’accéder à un espace assez grand à prix minime. En France, il est possible de louer des lo- 17 Février 2013 - Le Parisien Cechâteauaux PaysBas, commesortid’uncontedefées,abritedeslocatairesletemps detrouverunacquéreur.CeconceptestdéveloppéenFranceparCamelotProperty. (DR.) Y a-t-il de nombreux bureaux vides qui pourraient être utilisés comme logements en France ? Bien sûr ! En janvier 2013, il y avait plus de 3,5 millions de mètres carrés de bureaux disponibles rien qu’en Ilede-France. Et, en province, cela avoisine 1,5 million. Le marché des bureaux français est le deuxième au monde. Et encore on ne compte pas les activités logistiques, où il peut y avoir des zones de bureaux où l’on peutinstallerdeslogements.Engénéral, les bureaux sont vacants entre douze et dix-huit mois en région parisienne. Pourquoi les entreprises font-elles appel à vous ? Les entreprises veulent éviter le vandalisme, le vol ou les squatteurs. Elles ne souhaitent pas que leur bien se dévalorise. Avec notre système, s’il y a un dégât des eaux, cela leur permet d’être au courant très rapidement. Alors que, sinon, cela leur coûterait beaucoup d’argent. En échange, elles nous versent entre 500 et 3 000 € par mois, en fonction de la surface du logement. Propos recueillis par A.L. une des priorités pour la gauche es micrologements de moins de D 4 m², des familles entassées dans des appartements insalubres, des locataires qui n’ont plus les moyens de payer… selon la Fondation Abbé Pierre, 3,6 millions de personnes sont mal logées en France et 5 millions s’estiment à l’étroit ou en situation précaire. Pour répondre à cette crise du logement, accentuée par la flambée des prix de l’immobilier, le président de la République s’est engagé à taxer les logements vacants dans les zones de marché tendues. Plus de 2 millions de logements sont inoccupés dans l’Hexagone. François Hollande a aussi promis de construire 500 000 logements par an, dont 150 000 HLM. La ministre du Logement, Cécile Duflot, a activé différents leviers pour libérer de l’espace. Sa loi sur le logement social porte à 25 % la proportion de logements sociaux obligatoires pour les communes de plus de 3 500 habitants, avec un durcissement des sanctions pour les communes réfractaires. L’Etat propose aux communes une décote du prix de certains terrains publics, pouvant même aller jusqu’à la gratuité. « Pour soutenir la construction, un nouveau dispositif fiscal permet déjà aux propriétaires de toucher une réduction d’impôt s’ils achètent un logement neuf pour le mettre en location à un loyer en dessous du marché, explique un conseiller du ministère du Logement. La ministre souhaite aussi sécuriser les propriétaires en créant un système F.M. de garantie des loyers. » cameloteurope .com RégiondeCaen(Cal Hélo CAEN (CALVADOS) De nos envoyés spéciau H éloïse ne trav sur 24 et pou elle dort au cette chargée de r tallé son lit dans les d’une entreprise, e zone industrielle d vrande, tout près d Sur le grand par ciété, envahi par elle a garé sa voitu problème pour tro ça,c’estsûr !»s’am cause:lessalariéso puis longtemps. A lesvols,levandalis et en attendant de teur pour ces locau fait appel à Cam «C’est Simon, locat L es pancartes sent comme d Dans le qua d’Argenteuil (V d’une dizaine de l sont disponibles à cation. Depuis sa c une vue imprena ments inoccupés. semaines, cet ing s’est installé en p quartier, dans les tratifs d’un entrep plusieurs mois. “ Le che un peu lo aller à la c « J’ai vu une pet site Leboncoin. d’une colocation d bureaux à cinq m nouveau travail e mois. Cela m’a in pelé. » Comme l cents curieux ont pour ce logement sont ceux du jeun ces quatre autres ont été acceptés. Dans l’immen évrier 2013 02 Le fait du jour Aujourd’hui en France / Dimanche 17 février 2013 03 s s? ments. caux d’entrepries. nts sont vides ire des années, stionnaire d’un nt de Camelot. gner en loyers, nnage avec des ient à près de nsystèmedecance revient au . Avoir des gens ous protéger du et des accidents oût. » nt-gagnantquia esse aux jeunes nt plier bagage e signe un bail lles ne sont pas nt. « Mais la crise urs », explique pour qui ce nountre surtout que mercesimmeuts, notamment esoinssontpresde-France. BRUNO MAZURIER nt, riorités uche s de moins de entassées dans alubres, des s les moyens dation Abbé ersonnes sont t 5 millions en situation e à cette crise ée par la mmobilier, le que s’est ments vacants hé tendues. gements sont gone. 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Sur le grand parking vide de la société, envahi par des herbes folles, elle a garé sa voiture. « On n’a pas de problème pour trouver de la place, ça,c’estsûr !»s’amuse-t-elle.Etpour cause:lessalariésontpliébagagedepuis longtemps. Alors, pour éviter lesvols,levandalismeetlessquats— et en attendant de trouver un acheteur pour ces locaux —, l’entreprise a fait appel à Camelot, une société CALVADOS Manche Manche Man che Caen Orne Mayenne 25 km chargée de trouver des occupants pour vivre dans le vieux bâtiment. Six logements de tailles différentes ont été aménagés. « S’ils trouvent un acheteur, on peut être amenés à partir en un mois. C’est le deal. En échange, on peut vivre ici pour 200 € par mois, charges comprises. A Caen, je n’aurais rien trouvé à moins de 500 € et, comme je suis en CDD, cela aurait été très compliqué,voireimpossible,d’obtenirun logement pour moi. » Depuis un mois, Héloïse partage 700 m² de bureaux réaménagés avec cinq autres occupants temporaires. Et si la cuisine, un peu spartiate, les toilettesetlasalledebainsaulooktrès militaire sont communes à tous, la jeune femme possède tout de même son « petit » coin à elle : 60 m² qu’elle a aménagés au mieux pour en faire un deux-pièces agréable. Et tant pis si les faux plafonds aux néons éblouissants et les multiprises qui envahissent les murs rappellent en permanence que l’appartement est un ancien open space. Héloïse s’en moque. « Je vais essayer de masquer un peu les lumières,quifontmalauxyeux.Cen’estpas facile à aménager et j’ai eu du mal à m’y faire au début. Mais, là, je commence à trouver mes marques. » n Pasplusdetroisinvités, pasdechienni…d’enfant Idem pour son voisin de pallier, Eric, un motard de 50 ans un brin atypique. Lui a été le premier à investir les lieux, il y a déjà six mois. « C’était plus pour la démarche. Je refuse d’habiter dans une maison avec un toit pointu. » Dans ses 60 m², il a tout fait pour apporter sa touche originale : despostersgéantssurlesmurs,unhamac rose en travers de la pièce, son vélo dans l’entrée, un coin « muscu », une chambre à la lumière tamisée… « Je me sens bien ici, même si je sais que c’est temporaire. Dans ma chambre, j’ai de grandes caisses qui sont prêtes au cas où il faudrait partir. » «C’estvraiquec’estatypiquecommeendroit !» Simon, locataire dans un bâtiment de bureaux à Argenteuil (Val-d’Oise) L es pancartes « à louer » poussent comme des champignons. Dans le quartier industriel d’Argenteuil (Val-d’Oise), plus d’une dizaine de locaux de bureaux sont disponibles à la vente ou à la location. Depuis sa chambre, Simon a une vue imprenable sur ces bâtiments inoccupés. Car, depuis deux semaines, cet ingénieur de 25 ans s’est installé en plein cœur de ce quartier, dans les locaux administratifs d’un entrepôt, déserté depuis plusieurs mois. “ Le chemin est un peu long pour aller à la cuisine…” « J’ai vu une petite annonce sur le site Leboncoin.fr. Ils parlaient d’une colocation dans des locaux de bureaux à cinq minutes de mon nouveau travail et pour 200 € par mois. Cela m’a intrigué et j’ai appelé. » Comme lui, plus de deux cents curieux ont déposé un dossier pour ce logement atypique. Mais ce sont ceux du jeune Bordelais et de ces quatre autres colocataires qui ont été acceptés. Dans l’immense couloir qui Argenteuil(Vald’Oise),mercredi.Simonatrouvésonlogementdontlebailn’apas deduréedéterminéeparuneannoncepasséesurunsiteInternet. (LP/YannForeix.) 17 Février 2013 - Le Parisien coupe en deux le bâtiment, certaines salles sont inaccessibles aux locataires. Sans fenêtre, elles ne pouvaient pas être louées. Dans les autres, et pour une durée inconnue, les nouveaux occupants prennent possession des lieux. Simon, lui, a aménagé son 30 m² le week-end dernier. Et devant la porte de sa chambre —un ancien bureau avec du lino au sol et des néons au plafond—, il a installé un paillasson. « C’est un bon moyen pour se sentir chez soi tout de suite. » Dans la salle de bains commune, les shampoings des uns et des autres jalonnent déjà le pourtour de la douche, comme à la maison. « La seule différence, c’est que, pour aller se laver, ou même aller jusqu’à la cuisine, le chemin est assez long. Surtout pour ceux dont la chambre est à l’autre bout du bâtiment ! » La nuit tombe sur l’entrepôt. Les parkings se sont vidés et un silence pesant règne sur le quartier. Les cinq colocataires semblent seuls au monde. « C’est vrai que c’est atypique comme endroit. On est un peu les gardiens du temple ici. Même si on ne fait que passer. » A.L. Cet animateur dans une radio locale s’est fait au règlement, affiché dans toutes les pièces. Besoin de s’absenter plus de trois jours ? Il faut prévenir Camelot de votre absence. Envie d’inviter plus de trois amis ? Il faut aussi en référer à la société, qui interdit les regroupements dans les locaux, mais aussi d’avoir un animal domestique, de postuler si l’on a un enfant, d’allumer des bougies, de faire des trous dans le mur, d’avoir un frigo dans sa chambre… Mais, dans cette colocation atypique, cela ne gêne personne. Dans les interminables couloirs au carrelage froid, les uns et les autres se croisent,enchaussonsetpeignoirs,le soirvenu.«Etpuis,legrandavantage, c’est qu’ici on n’est vraiment pas dérangé par le bruit. » A.L. Des solutions originales partout dans le monde our répondre à la demande P croissante de logements en Suisse, à Zurich, où près de la moitié des appartements sont occupés par une seule personne, la ville propose des logements partiellement communautaires, appelés clusters. Les locataires bénéficient d’un espace privé, avec chambre et salle de bains, et d’un espace commun avec cuisine, salle à manger et terrasse. En Israël, les étudiants ont la possibilité de loger dans des communautés de vingt à trente étudiants, situées dans des quartiers périurbains défavorisés. En échange de ces logements à bas prix, les étudiants doivent participer à deux cents heures de bénévolat la première année. En Inde, pour apporter une solution aux millions de personnes sans toit, le groupe Tata, qui avait lancé, en 2008, la voiture la moins chère du monde, a annoncé, en 2011, le lancement d’une maison lowcost… en kit montable en une semaine. Dotée de portes, de fenêtres, d’un toit et de murs intérieurs en jute ou fibres de coco, F.M. elle sera vendue 500 €. cameloteurope .com 21 Février 2013 - L’Express cameloteurope .com Olivier Berbudeau, Camelot Property « Un bien occupé est mieux conservé qu’un bien vide » 23.04.2012 Entre le gestionnaire de bâtiments vacants et le facility manager, Camelot Property importe, en France, un modèle éprouvé dans plusieurs pays européens. Cette solution d’occupation séduit déjà certains investisseurs confrontés à la vacance voulue ou subie de leur patrimoine. Entretien avec Olivier Berbudeau, chargé de lancer l’activité en France. Business Immo:Quel est le business model de Camelot Property ? Olivier Berbudeau:Camelot Property est le spécialiste européen du facility management de bâtiments vacants. Nous sommes présents sur six pays d’Europe. L’article 101 de la loi Boutin a permis d’établir un cadre juridique à notre activité en France. Nous intervenons sur tous types de bâtiments tels que bureaux, locaux d’activités, châteaux ou maisons de retraite. Moyennant une redevance, à partir de 500 € par mois par bâtiment, nos clients maintiennent une présence constante sur site visant à réduire les risques liés aux vols de matériaux, au squat et aux dégradations naturelles identifiées en amont. Nous sélectionnons et installons des résidents temporaires, qui par leur simple présence, ont un effet dissuasif. Nous appliquons des critères de sélection rigoureux et signons un contrat de résidence temporaire dérogatoire aux lois de 86 & 89 (Cf. Art 101 Loi Boutin). Nos résidents temporaires ont ainsi la possibilité de vivre dans des locaux souvent spacieux et atypiques par leur emplacement et leur architecture pour un coût modique. En retour, ils s’engagent à nous prévenir en cas d’intrusion ou de dégradations naturelles et à quitter les lieux moyennant un mois de préavis à tout moment. Notre métier consiste donc en la gestion et la protection de bâtiments vacants mais aussi par la réalisation de petites opérations de maintenance. Nous sommes, en outre, dépositaires d’une information précieuse que nous remontons au propriétaire. La protection par occupation revient en moyenne à 500 €/mois/bâtiment, contre 150 000 € par an pour un simple gardiennage. Le coût reste un argument majeur vis-à-vis des investisseurs ou des propriétaires mais ce n’est pas le seul. Faire occuper ses biens au lieu de les laisser vacants est sans doute le principal. Le propriétaire signe avec Camelot Property un contrat de prestations de services. Camelot Property se positionne ainsi à mi-chemin entre le gestionnaire de bâtiments vacants et le facility manager. Enfin ce type d’occupation participe souvent à la rénovation de quartiers en restructuration et évite la dévitalisation de quartiers. BI:Quel est votre track-record ? Et quelles sont vos ambitions en France ? OB:Créé en Hollande en 1993, Camelot Property a ensuite essaimé en Belgique, Irlande, Royaume-Uni, Allemagne et dispose de 17 bureaux. Pour 1 000 clients, nous gérons en Europe 3 500 immeubles et plus de 10 000 résidents temporaires. En France, nos premiers clients sont notamment un propriétaire-utilisateur pour lequel nous gérons deux immeubles de bureaux et huit autres d’ici la fin de l’année. Nous avons également en portefeuille une maison de retraite. Nous envisageons pour la fin 2012 la gestion de 20 bâtiments et 100 résidents temporaires. La France est un marché prioritaire avec une offre immédiatement disponible de 3,5 millions de m² et une vacance moyenne de 6 à 12 mois. Nos interlocuteurs sont les investisseurs et les grandes foncières. Des contacts sont déjà établis avec certains d’entre eux qui ne sont pas insensibles à l’argument financier : plus de 80 % d’économies pour les propriétaires sur les coûts de sécurité. Ils sont également réceptifs à l’argument immobilier : dans l’attente d’une vente, d’une location ou d’une rénovation, les locaux sont préservés du vandalisme et de la dépréciation. Nos clients potentiels sont aussi les Sem et les agences d’urbanisme, confrontées à une problématique de vacance dans le cadre de l’aménagement d’une zone. BI:Cette solution peut-elle agir sur la crise du logement ? OB:Les populations que nous touchons (salariés, adeptes de la co-location, célibataires « responsables ») ne sont pas des populations précarisées. Le choix de nos résidents est stratégique, leur capacité à être relogés figure parmi nos critères. Enfin dans la majorité des cas, nous transférons nos résidents au sein de notre portefeuille d’immeubles afin de conserver nos résidents le plus longtemps possible. Notre solution représente à l’évidence une alternative au logement cher en ligne avec les nouveaux modes de vie : colocation, mobilité, coût faible, originalité des lieux. Le business model de Camelot Property est assis sur deux volets : un logement à coût modique dans des lieux spacieux, un argument recevable pour nos résidents et d’autre part pour le propriétaire une solution visant à rationnaliser et conserver la valeur de ses actifs immobiliers pendant la durée de vacance. Ne rien faire coûte très cher aux propriétaires. Cet élément est crucial dans une conjoncture incertaine où la hausse de la durée de vacance semble se conforter. Nous leur faisons également valoir qu’un bien occupé est mieux conservé qu’un bien vide. C’est tout le postulat de notre activité. 23 Avril 2013 - Business Immo cameloteurope .com france 0123 Samedi 5 mai 2012 9 Habiterdansunbureau, unesolutiondelogement Venu des Pays-Bas, un système d’occupation de locaux vacants contre un loyer modique s’installe en France J olie résidence d’accueil de 4 000 m2 à partager au sein d’un parc arboré de plusieurs hectares en bordure de village. Parking. 195 euros par mois, eau, électricité et chauffage compris. 10 km de Poissy (Yvelines).» La proposition est alléchante, au point de sentir l’arnaque. Pourtant, elle estsérieuse.D’ici à finmai, la société Camelot Property va installer, dans cette ancienne maison de retraite, dix « résidents temporaires » pour y habiter. Créé en 1993 aux Pays-Bas, Camelot Property propose à des particuliersd’occupertemporairementdesbâtimentspublicsou privés, en attente de vente, de location ou de rénovation, en contrepartied’unefaible redevancemensuelle. Par leur simple présence, ses « locataires gardiens » contribuent à sécuriser les lieux. Cette formule originale a fait ses preuves en Europe du Nord, où le groupeest présentdanscinq pays(PaysBas, Belgique, Irlande, RoyaumeUni, Allemagne). Aux Pays-Bas, où cette activité est un secteur économique à part entière, plus de 50 000 personnes vivent ainsi dans des lieux qui vont du simple bureau à la caserne désaffectée,en passantpardeschâteaux, d’anciennes écoles ou encore une ancienne base aérienne. L’équivalent de la SNCF, du ministère des finances ou de la défense néerlandais utilise ses services. En France, la formule arrive seulement aujourd’hui. Elle bénéficie pourtant d’un cadre légal depuis trois ans. L’article 101 de la loi du 25 mars 2009 de mobilisation pour le logement et la lutte contre l’exclusion a créé un dispositif expérimental dit « de résidence temporaire ». Pour chaque opération, la préfecture vérifie que la sécurité et la salubrité des locaux sont assurées ainsi que « la dignité et le respect de la vie privée des résidents ». Le montant maximal de la redevance est fixé par la loi à 200 euros maximum. « Nous mettons une dizaine de résidents maximum par site, qui disposent chacun d’un espace privé de 20 à 100 m2. Cuisine et sanitaires peuvent être communs», explique Olivier Berbudeau, directeur du développement de Camelot Property, chargé de lancer l’activité en France. Les résidents sont positionnés dans les endroits stratégiques du bâtiment et dans les étages inférieurs pour des raisons de sécurité incendie. Cette faible présence humaine permet de limiter les charges (eau, électricité, chauffage), payéesparle propriétaire. L’entreprise retient seulement les Par leur simple présence, ces «locataires gardiens» contribuent à sécuriser les lieux biens qui disposent d’un bon niveau d’équipement. La plupart des bâtiments disposent de cuisine et de sanitaires (toilettes et douches) en nombre suffisant. L’eau, l’électricité et le chauffage doivent fonctionner. Pour le propriétaire, cette formule revient en moyenne à 500 euros par mois et par bâtiment, contre 150 000 euros par an pour un simple gardiennage. Outre les économies sur les coûts desécurité,l’occupationtemporaire permet de préserver les locaux des squatteurs, du vandalisme ou encore des accidents (fuite d’eau, incendie…). En échange, le locataire devra être capable de quitter les lieux dans un délai de quatre semaines et s’engage à prévenir la société en cas d’intrusion ou de dégradations naturelles. Dans les pays où le système est déjà bien rodé, la période d’occupation varie en moyenne de neuf à douze mois. De son côté, le locataire peut résilier à tout moment, moyennant 15 jours de préavis, son contrat. Il ya troisans,le groupenéerlandais avait tenté de s’installer en France, via une entité juridique aujourd’hui dissoute. Un immeuble situé à Paris avait été occupé légalement par des résidents temporaires. Mais l’expérimentation avait tourné court au bout de quatre mois, avec la vente de l’immeuble. La société Camelot Property tente une nouvelle percée. Malgré unesélectionrigoureuse– une candidature sur trois est retenue –, les volontaires se bousculent. « Nous ne nous adressons pas à des populations précarisées, prévient M. Berbudeau. Mais à des salariés ou des personnes garantissant des revenus réguliers autour de 2 000 euros, âgé de 25 à 35 ans, sans enfant,de préférence avec une expérience de la colocation, qui vont occuper le bien paisiblement. » Les animaux ne sont pas acceptés. Autre contrainte, l’occupant doit garantir qu’il dispose d’un engagement de relogement par un proche. « Le but n’est pas de générer de la précarité », poursuit le responsable de Camelot. Pour Julien Bayou, cofondateur de Jeudi noir, un collectif qui dénonce le mal-logement et la chertéde l’immobilier,cette initiative a des limites. « Sur le principe, il est bien de faire feu de tout bois pouroptimiserla vacance,mais cette solution ne génère une nouvelle offre que pour les personnes qui pourraientdéjà se loger », estime le militant,par ailleurs élu au conseil régional d’Ile-de-France sur la liste commune PS-Europe Ecologie. «Nous sommesune simplealternativeaulogementcher, pasune solution contre le mal-logement, se Un immeuble de bureaux à Amsterdam et un entrepôt à Londres loués à des particuliers. CAMELOT défend Olivier Berbudeau. La souplesse de cette formule peut convenir aux personnes en mobilité professionnelle, en formation ou encore à des jeunes qui accèdent à un «Un mois de préavis, pas de caution... C’est tout ce que je cherchais» Elle rêve d’un beau manoir, ce sera plutôt une ancienne maison de retraite. A 28 ans, Magali Drouin fait partie des premières personnes qui testeront le système d’occupation temporaire de bâtiments vacants. D’ici quelques semaines, la jeune femme devrait déménager dans un bâtiment inoccupé en région parisienne. Cette éducatrice spécialisée auprès d’enfants en difficulté n’avait jamais entendu parler de cette formule, importée des PaysBas. C’est un ami, qui en surfant sur le site Internet Leboncoin.fr, a repéré l’annonce de la société Camelot. « Le mot temporaire a fait tilt, explique la jeune femme. Un mois de préavis, pas de caution… aucune des contraintes de la location classique, c’est tout ce que je cherchais.» Magali a des projets de mobilité professionnelle, qui s’accordent bien avec la flexibilité du système. Habituée des colocations, elle est « curieuse » de voir où elle va atterrir mais pas inquiète. «J’espère que je ne serais pas la première à arriver quand même », avoue-t-elle. Autour d’elle, ses proches sont moins zen. « Tu ne t’installes pas vraiment. Tu vas être encore dans une situation transitoire», se sont alarmés certains. D’autres lui ont dit : « Tu pourrais laisser ta place à des gens qui sont à la rue, toi tu peux payer un loyer. » Elle leur a expliqué que « ce n’était pas du social ». D’ici quelques semaines, Magali devrait être rejointe dans l’ancienne maison de retraite par Fred Farrow, un vétéran de la résidence temporaire. Ce styliste de 25 ans, de nationalité anglo-hollandaise, l’a déjà expérimenté au cours de ses études aux Pays-Bas. « Là-bas, dans les journaux, il y a tout le temps des annonces pour proposer une place. C’est très facile d’enchaîner les endroits. J’ai été logé pen- «En France, les gens pensent au squat ou à la communauté. Il faut leur dire que ça n’a rien à voir» Fred Farrow styliste à Paris dant trois ans comme ça et tous mes amis ont eu aussi ce type d’expérience.» Venu en France travailler dans la haute couture, il monte actuellement sa propre collection et « en a eu marre de tout mettre dans un loyer parisien». Un temps, locataire d’un 40 m2 pour 1 000 euros, il ne croyait plus pouvoir trouver un jour « quelque chose de bien, de grand et de pas trop cher», un lieu qui lui permettrait de travailler dans de bonnes conditions. Pour lui, le système hollandais est exportable en 5 Mai 2012 - Le Monde serait porteur. 5,5 millions de mètres carrés de bureaux sont inoccupés, dont 3,5 millions rien qu’à Paris et en Ile-de-France. p Catherine Rollot L’Ecosse est une terre de pionniers. En 1909, Charles Gordon, le gendre du créateur de la distillerie Glenfiddich, fut le premier à prendre la mer pour exporter son Single Malt. Grâce à lui, Glenfiddich peut aujourd’hui se déguster aux quatre coins du monde. France, malgré les différences de mentalité avec l’Europe du Nord : « Il faut qu’il y ait une confiance réciproque entre les résidents et les propriétaires du lieu, et du respect entre les occupants. En France, les gens pensent au squat ou à la communauté. Il faut leur dire que ça n’a rien à voir.» A Caen, Daniel (qui a requis l’anonymat) « ne voulait plus vivre dans une cage à lapin ». Propriétaire d’une maison dans laquelle résident encore son ex-femme et ses enfants, il louait un petit appartement dans le centre de Caen. Mais, pour cet ingénieur du son, qui se dit « pas trop matérialiste», le luxe « c’est d’avoir de la place, dans un environnement tranquille, avec quand même un minimum de confort ». Par son âge, ce quinquagénaire ne correspond pas tout à fait au profil habituel des résidents temporaires ciblés par Camelot Property mais il s’est tourné vers cette solution après avoir pensé un temps à la colocation. Selon lui, la résidence temporaire est une formule moins risquée. «Ce dispositif ne s’adresse qu’à des gens installés socialement, avec des revenus fixes, il n’y a pas à résoudre toutes les questions de caution solidaire », estime ce motard, musicien de guitare basse à ses heures perdues, qui admet cependant que pour tenter l’aventure «il faut une certaine ouverture d’esprit». p Lixir RCS Bobigny N°B 393 611 561 Témoignages premier emploi ou à des apprentis. » D’ici à 2012, la société espère gérer en France une vingtaine de bâtiments et une centaine de résidents temporaires. Le marché L’A B U S D ’A LCO O L ES T DA N G E R E UX P O U R L A S A N T É, À CO N S O M M E R AV E C M O D É R AT I O N C. Ro. cameloteurope .com Habiter, légalement, dans un bureau ou un entrepôt Afin de protéger des locaux vides, une société propose d'y installer des occupants temporaires. Le confort est spartiate mais la surface généreuse et cela ne peut coûter plus de 200 euros par mois aux occupants. Les bâtiments vacants, c'est la hantise des propriétaires immobiliers. Pour éviter les problèmes de squat ou de dégradation des lieux (dégâts des eaux non signalé, usure, etc.), les Pays-Bas disposent depuis longtemps de sociétés gestion de spécialisées locaux dans vacants. la L'une d'elles, Camelot Property, présente dans cinq pays d'Europe, veut s'implanter en France après une première tentative avortée en 2008. Camelot France compte ainsi loger de façon temporaire des particuliers dans les premiers locaux qui lui ont été confiés: des bureaux proches de Caen, une plateforme logistique dans le Val-d'Oise et une maison de retraite désaffectée dans les Yvelines. A terme, elle compte aussi ajouter à son stock des bâtiments publics ou des châteaux comme c'est le cas en GrandeBretagne. De 50 m² à 350 m² Une formule rendue possible par l'adoption de l'article 101 de la loi Boutin, qui permet à titre expérimental (jusqu'à fin 2013 pour l'instant) de déroger au droit commun du logement. Ce texte permet d'installer dans des locaux vides des occupants pour un minimum de trois mois, avec au moins un mois de préavis avant de quitter les lieux. Pour rendre les sites habitables, Camelot doit tout d'abord obtenir une autorisation préfectorale (les premières demandes sont actuellement en cours d'instruction). Il ne reste alors à la société qu'à installer au moins une douche pour 5 occupants. Pour la cuisine, à eux de se débrouiller avec des plaques électriques notamment. Le confort est certes souvent spartiate, mais la redevance demandée aux occupants (on ne parle pas ici de loyer) ne peut dépasser 200 € par mois, selon la loi. Quant aux surfaces par personne, elles laissent rêveur: en général elles démarrent autour de 50 m2 et peuvent atteindre 350 m2, comme ce devrait être le cas pour un occupant des bureaux dans la région de Caen qui disposera d'un étage à lui seul. De son côté, la société Camelot s'engage vis-à-vis des propriétaires à inspecter régulièrement les lieux. Elle encaissera les redevances auprès des occupants et facture des frais fixes, entre 500 et 3000 € par mois, selon l'importance et la situation des locaux, aux propriétaires. 3 Mai 2012- Le Figaro Economie cameloteurope .com 200€/mois pour un loft de bureaux de 350 m², ça existe ! 10/05/2012 Le groupe Camelot Property propose à des particuliers d’occuper de façon transitoire des locaux vacants, moyennant faible redevance de 200 euros maximum. Présenté à la fois comme un logement économique pour l'utilisateur et pour le propriétaire, ce type d’occupation temporaire est aussi la garantie pour ce dernier que son bien ne soit pas squatté. (LaVieImmo.com) - Camelot Property mise sur son concept insolite. Créée aux Pays-Bas en 1993, cette société innove dans la manière de penser le logement, donne la possibilités à de jeunes actifs de se loger à moindre coût dans des édifices vacants, publics ou privés. Ces Des bureaux qui peuvent déployer de larges espaces : un occupants, qui juridiquement ne sont pas des locataires, habitat de choix ! (©Camelot Property) mais ont le statut spécial de « gardiens-résidants », rendent de fait un service de taille à leur logeur, en réduisant « massivement les menaces de vandalismes, vols de matériaux, intrusions, squat et contribuent ainsi à conserver l'état et la valeur de vos biens immobiliers », indique le site de Camelot Property. Le régime juridique de ce type de contrat est très favorable au propriétaire, ne nécessitant qu’un préavis d’un mois. De son côté, le « gardien-résidant » doit s’acquitter d’une redevance - et non d’un loyer très faible, de 200 euros maximum fixée par la loi, explique Olivier Berbudeau, directeur du développement de Camelot France. Un logement peu onéreux qui peut permettre... d'acheter Si le concept n’a été exporté dans l’hexagone que l’année dernière, il a déjà fait ses preuves aux Pays-Bas, où il est né, mais aussi en Angleterre, en Irlande et en Belgique. En collaboration avec le ministère de la Défense britannique, Camelot Property a notamment développé outre-Manche cette pratique dans des casernes désaffectées. Le Sunday Times avait en effet relaté début 2011 l’histoire de deux londoniens, Gregg et Leigh-Ann Quixley, qui avaient choisi de vivre durant quatre ans et demi dans une caserne de pompiers désaffectée. Le peu que le couple avait déboursé pour se loger pendant cette période lui avait permis d’économiser suffisamment pour pouvoir s’acheter son premier bien immobilier. Le privé est aussi séduit : « Nous avons également développé l’idée dans les pubs, qui sont généralement pourvus de chambres dans les étages. Ce type d’hôtellerie s’était perdu avec le temps », souligne M. Berbudeau. La formule permet aussi de donner un second souffle aux lieux les plus incongrus : ainsi, aux Pays-Bas, c’est le château d’un parc d’attraction fermé qui fait la joie des nouveaux occupants. En France, le groupe mettra à disposition de ces résidents fin mai un immeuble de bureaux près de Caen. Une aubaine pour les 7 futurs occupants de la large surface de l’immeuble, dont l’un des espaces permet d’aménager un loft de 360 m² destiné à accueillir un seul « gardienrésidant ». Une maison de retraite dans les Yvelines est aussi au programme. En juin, 21 personnes auront choisi de se loger par les services du groupe. Des jeunes, habitués à la collocation, capables de se reloger rapidement La cible du groupe : « Des personnes qui ont déjà vécu en collocation, de 25-35 ans, plutôt célibataires. Mais nous visons aussi des gens capables de se reloger rapidement ». De fait, certaines professions se prêtent particulièrement à cet habitat, comme les infirmiers et les personnes travaillant dans la restauration, où les horaires décalés sont légion. Une solution de logement commode, donc, mais Camelot Property tient malgré tout à être clair : « il ne s’agit en aucune façon d’une alternative au mal-logement. Nous ne voulons pas précariser des gens déjà en situation précaire ». D’où des conditions de stabilité et de revenus sont de rigueur, alors que le propriétaire des lieux peut mettre fin au contrat après une garantie de 3 mois en plus du préavis. Retrouvez les prix de l'immobilier au m², ville par ville 10 Mai 2012 - La Vie Immo cameloteurope .com Source: Financial Times February 1st, 2012 1 Février 2012 - Financial Times cameloteurope .com Caen Rédaction : 14, place Tél. 02 31 38 32 32 - Té Courriel : redaction.ca Relations abonnés : t Habiter dans 350 m2 de bureaux vides pour 195 € Implantée dans six pays en Europe, la société néerlandaise Camelot property arrive en Normandie. Elle gère des biens vacants, leur trouve des résidants temporaires. Elle vient de signer un contrat près de Caen. Jérôme Ga Châteaux et bureaux Bureaux, châteaux, entrepôts, gares, monastères… Camelot property gère des biens immobiliers vacants. Ils lui sont confiés par les propriétaires, souvent des entreprises. Camelot se charge de trouver et sélectionner des résidants temporaires (appelés également « gardiens temporaires ») qui y habitent, en contrepartie d’une redevance mensuelle. Objectif, pour l’entreprise : prévenir de possibles dégradations de son bien. Qu’elles résultent d’intrusions ou soient naturelles : par exemple, un dégât des eaux repéré six mois après. Avantage pour le résidant : un logement souvent grand, à prix modique. Près de Caen, Camelot vient de signer avec un premier propriétaire. Gérard Rin À 10 km de Caen L’un des premiers contrats de Camelot en France porte sur un édifice « situé à dix kilomètres de Caen », indique Olivier Berbudeau. Pour l’instant, il n’en dira pas plus sur sa localisation. Il s’agit d’un bâtiment de bureaux, d’un millier de mètres carrés. Il dispose d’un jardin de la même superficie. Camelot recherche sept Page 8 Faits diver Caen : voiture DR En France, les débuts Née en 1994 aux Pays-Bas, cette société de 200 salariés est implantée dans six pays d’Europe, la France étant « la petite dernière », décrit Olivier Berbudeau, directeur développement pour ce pays. Camelot s’occupe de 3 500 bâtiments. Par exemple, elle a un contrat avec l’équivalent de la SNCF néerlandaise. Ou encore les ministères de la Défense aux Pays-Bas, en Belgique et en Angleterre. Page 6 Des exemples de logements temporaires gérés par Camelot property. C’est ce type de biens qui vont être proposés près de Caen. résidants pour y loger (cameloteurope.com). Dans autant d’espaces : un de 350 m2 (un ancien open space) ; six de 50 à 90 m2. Le prix : 195 € par mois, eau, électricité et chauffage inclus. Le propriétaire se charge des aménagements nécessaires pour que le lieu soit habitable. Résidant temporaire Aux Pays-Bas, ce système d’occupation temporaire existe depuis des années : 50 000 personnes vivent ainsi. « Il s’est développé depuis dix ans en Angleterre ; en Belgique et en Irlande aussi. Il explose en Allemagne », détaille Olivier Berbudeau. En France, il est encadré par l’article 101 de la loi Boutin (2009). Celui-ci introduit « un dispositif expérimental » jusqu’à fin 2013. Il vise à « assurer la protection des locaux vacants en les faisant occuper par des résidants temporaires ». Il ne s’agit pas d’un bail de location. Pour chaque opération, un agrément de la préfecture est nécessaire. Pour le local normand, la demande va être déposée. Comment ça fonctionne ? Pour les propriétaires, « on démarre à partir de 500 € par mois et par bâtiment ». Pour trouver les résidants, Camelot applique des critères « rigoureux » : être salarié ou garantir de revenus réguliers, ne pas fumer, ne pas avoir d’animaux, ne pas organiser de fêtes, etc. Le préavis est d’un mois. L’occupant doit garantir qu’il dispose d’un « engagement de relogement par un proche ». Olivier Berbudeau se montre clair : « Ce n’est pas une formule pour les gens en précarité. » Profil type des résidants : des personnes de 20 à 35 ans, ayant déjà vécu en colocation. « La durée moyenne d’occupation va de six mois à un an. » Sachant que, « dans la majorité des cas », Camelot essaie « de transférer » ses résidants dans d’autres locaux. Virginie JAMIN. une vie sans lunettes pourquoi pas vous ? laser femtoseconde Myopie, Presbytie, Hypermétropie chirurgie 100% laser [email protected] ou www.normandielaservi sion.com 02 31 68 18 64 A votre service “Prestations non prises en charge par la sécurité sociale” Alimentation biologique 5000 produits alimentaires bio, 2000 éco-produits. Caen-Hérouville JONATHAN LIBRE-SERVICE de 460m . 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