Lettre 24-v finale.pub - Société Française de Gestalt
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Lettre 24-v finale.pub - Société Française de Gestalt
La lettre 24 mai 2014 Lettre d’information de la Société Française de Gestalt, destinée à ses adhérents et sympathisants éditorial sommaire 1 Éditorial Emmanuelle Gilloots CEGt Quelle politique au Collège aujourd’hui ? 2 Jean-Paul Sauzède ———————————————— Les enjeux de l’engagement de la SFG à l’EAGT Isabelle de Castelbajac 3 La recherche à la SFG Vincent Béja CMMC La Commission Mixte Média-Communication Loïc Benoist —————————————— 4 CPED Les enjeux de l’éthique et de la déontologie pour la SFG Patrice Ranjard et François Guillois 5 6 ApPel à éCRIture Revue n°45 L’Engagement Geneviève Bartoli Commission de Médiation ———————————————— Annonces : S2CG Journées d’Étude 2016 Retour sur les Journées d’Étude de St Jacut de mars 2014 www.sfg-gestalt.com 7 Les sirènes du comité logistique 8 Le nouveau conseil d’administration ———————————————— À vos agendas ! www.sfg-gestalt.com C’ par Emmanuelle Gilloots, Présidente Un nouvel élan pour la SFG est le titre que le CA de transition a choisi pour son message vous annonçant le processus de renouvellement de la SFG initié par l’Assemblée Générale du 14 mars dernier. Quel va être notre projet associatif pour les dix ans à venir ? Quels sont les enjeux auxquels la SFG doit se confronter ? Comment développer au sein de notre communauté les solidarités nécessaires pour exister comme gestalt-thérapeutes dans un contexte social et politique difficile ? L es États Généraux de la Gestalt-thérapie, en 2008, nous ont permis de renouer des liens étroits avec nos collègues du Collège Européen de Gestalt-thérapie. Nous avons maintenant à réfléchir à ce que nous voulons développer ensemble, aux synergies que nous pouvons mettre en place pour mutualiser nos moyens humains et matériels. Nous avons ouvert plus largement les yeux sur le paysage environnant, les fédérations françaises rassemblant les psychopraticiens, les instances européennes de la Gestalt-thérapie, la recherche mondiale en psychothérapie et en Gestaltthérapie. Que recherchons-nous dans ce mouvement d’ouverture, quelle place souhaitonsnous prendre dans ce paysage et pour quoi ? C es dernières années, l’encadrement législatif du titre de psychothérapeute est venu nous interpeller, nous remettre en cause, provoquant une vague d’insécurité qui nous oblige à « resserrer les rangs ». Individuellement, chacun tâche de s’en tirer de la meilleure façon possible, mais collectivement, comment faisons-nous face à cette contestation de notre légitimité ? Comment soutenons-nous les praticiens débutants qui cherchent à asseoir leur pratique dans un environnement nettement moins ouvert ? C V omment intégrons-nous à la vie de notre association les multiples initiatives régionales qui tentent de créer du lien et du soutien entre praticiens ? ous trouverez dans cette Lettre et dans celle d’octobre une série d’articles qui posent les premiers éléments de ces enjeux qui seront au cœur de notre réflexion lors de l’Assemblée Générale Extraordinaire du 16 novembre prochain. N ous ne pouvons plus continuer de « naviguer à vue », nous avons besoin de voir loin, et pour cela de faire des choix appuyés sur un débat impliquant le plus largement possible nos adhérents. P ortés par cette nouvelle dynamique, nous aurons aussi à élire un nouveau Conseil d’Administration, notre Conseil de transition cessant ses fonctions le 16 novembre. L a première mission de ce Conseil sera bien sûr de poursuivre ce travail de clarification des enjeux et des orientations de la SFG pour affiner les décisions et engager leur mise en œuvre dans les années à venir. L’avenir de la SFG se joue le 16 novembre prochain. Nous comptons sur vous ! Emmanuelle Gilloots 1 C EGT Quels peuvent être nos réseaux d’appartenance au-delà du monde de la Gestalt-Thérapie ? Groupe de réflexion : Quelle politique au Collège aujourd’hui ? Comment nous fédérer avec d’autres mouvements psy ? Le SNPPSY et la FF2P défendent un titre de psychopraticien relationnel. Pourquoi nos deux organismes n’ont pas été capables de défendre ensemble un titre spécifique de gestalt-thérapeute ? Avons-nous les forces nécessaires pour défendre un titre spécifique ou faut-il faire le choix de se fédérer pour nous faire reconnaître ? Qu’aurions-nous à perdre ou à gagner à rejoindre le mouvement des syndicats et fédérations pour un titre général ? Comment réfléchir à une position commune portée par nos associations concernant notre titre ? L’ARS évoquerait la perspective de reconnaître des instituts de formation. Il y a là un endroit où s’investir pour une reconnaissance des instituts. Il y a urgence à repérer les priorités dans ces problématiques. Cet atelier qui a rassemblé 25 personnes, dont 6 membres du CA du Collège, est né spontanément lors des Collégiales 2014 face à deux questionnements : 1. Quelles perspectives pour les gestalt-thérapeutes (titre, reconnaissance, clientèle) et comment nos associations s’en emparent ? 2. Quel avenir pour nos associations (CEGT et SFG) au vu des manques en nombre de membres dans le CA et difficultés financières ? Avec éventuellement l’objectif de formuler des propositions concrètes. Premier thème. La formation à la Gestalt forme t-elle exclusivement à la psychothérapie ? La Gestalt-Thérapie est aussi une manière de penser l’humain avec des valeurs sociales ou politiques originales. Il y a nécessité de faire un état des lieux. Cela demande aussi de regarder notre rapport à la santé ou la maladie mentale. Question 2 : Diminution des forces humaines et financières au sein du CEGT. Y a t-il quelque chose à envisager avec la SFG ? L’augmentation des cotisations ou la diminution des dépenses ne sont pas en soi suffisantes ni satisfaisantes. Après la phase de création, on est aujourd’hui dans un creux de vague et un changement de génération. Nos associations ne sont plus viables, il y a épuisement des personnes et des moyens. Concrètement : beaucoup de stages de formations sont supprimés. Comment le comprendre ? Les réductions de budget en formation professionnelle participent à la réduction du recrutement des Ecoles et Instituts. Médecins et psychologues trouveront un débouché professionnel plus facile. Quel impact de la législation et du positionnement de nos associations face à la législation sur l’usage du titre de psychothérapeute ? Il s’agit de redonner une sécurité aux « ni-ni » avec une problématique en termes d’assurance, demain sans doute en termes de prise en charge de formation continue. Qu’y a t-il à perdre ou gagner à créer quelque chose de nouveau avec la SFG ? Depuis les Etats Généraux en 2008 que faisons-nous ? Dans ces (Suite page 5) Les enjeux de l’engagement de la SFG à l’EAGT* : Les personnes impliquées : Suite aux États Généraux et plus particulièrement depuis 2010, une réflexion politique au CA de la SFG a abouti à un projet visant à ce que la SFG soit plus active au sein de l’EAGT. Une représentation réelle a été mise en place avec Catherine Loury comme représentante, puis Vincent Béjà à la commission recherche. *European Association for Gestalt Therapy (ndlr) • Qu’est-ce que l’EAGT ? L’EAGT est une association européenne créée en 1985 dont les membres sont des associations nationales représentant la GestaltThérapie, des membres individuels gestalt-thérapeutes et/ou intervenants en organisation et des instituts de formations. Son but est de promouvoir au niveau européen la visibilité de la Gestaltthérapie, l’échange de savoir-faire et la recherche. C’est aujourd’hui une association prospère et dynamique, qui rassemble 18 associations nationales et plus de 600 membres. Le président en est depuis 2013 Gianni Francesetti. Les jalons : Le prochain temps fort des travaux avec l’EAGT est en septembre 2014, à Londres, pour l’AG, de même en 2015 dans un lieu non défini. Le prochain Congrès aura lieu en 2016 à Taormina (Sicile), où se déroulera aussi l'AG. • • Quels liens entre SFG et EAGT ? Quels enjeux pour la SFG ? Depuis plusieurs années nous travaillons à renforcer la présence française au sein de l’EAGT. La stratégie de la SFG est en effet de s’allier pour développer des échanges et une réflexion plus fertile à l’international, pour donner plus de visibilité en France à la Gestalt-thérapie à la fois en tant que psychothérapie relationnelle discréditée en France suite aux décrets sur le titre de Psychothérapeute et en tant que méthode d'intervention dans les organisations. Cette présence nous permettra d’être associé intimement aux décisions prises au niveau européen et de les diffuser à nos membres. Au plan institutionnel : Historiquement, La SFG a eu une place importante au sein de l’EAGT. (Serge Ginger a été un des membres fondateurs). Elle a représenté la France au sein des différentes instances de l’EAGT jusqu’en 1996, date de création du Collège Européen de Gestaltthérapie. Depuis, la SFG n’est plus l’unique association nationale. Il y a donc aujourd’hui double présence française, aucune des deux associations n’ayant le statut de NOGT (association nationale représentative). Le statut de la SFG est « ordinary member (OM) », avec 4 voix lors des votes aux assemblées générales. Le statut du collège est membre associé sans participation aux votes lors de l’AG. Nos enjeux sont donc les suivants : Renforcer la visibilité de la Gestalt-thérapie en France en s’appuyant sur notre présence dans l’EAGT. Participer aux processus de recherche mis en place au sein de (Suite page 3) 2 EAGT, (Suite de la page 2), la représentation des praticiens de la Gestalt-thérapie au sein des entreprises. A noter que l’EAGT a créé une catégorie de membres spécifique pour les intervenants en organisation dont l’objectif est d’identifier les compétences requises, et élaborer des critères de formation afin de reconnaître ce métier spécifique. Rappelons que ces praticiens peuvent être titularisés à la SFG. Aujourd’hui il est essentiel que ces enjeux soient bien saisis et discutés par tous les adhérents de notre association afin que le Conseil d’Administration se sente validé et soutenu. Ces engagements politiques demandent de la constance et des moyens. Ils ne peuvent dépendre des changements de CA ou de président. Il y a besoin de continuité dans notre présence au sein des instances européennes et internationales. Le fait que nous soyons deux associations en France a longtemps été un frein à la participation de la Gestaltthérapie française. Aujourd’hui, notre cheminement, la reconnaissance de nos différences et le respect mutuel entre la SFG et le CEGt rendent possibles une présence française plus vivante et un dépassement des enjeux interindividuels. L’Assemblée Générale Extraordinaire prévue en automne aura à se saisir de ces projets politiques. l’EAGT et de l’AAGT (Association for the Advancement of Gestalt Therapy, ndlr). C’est également par des recherches et des publications que la Gestalt-thérapie sera davantage reconnue au sein des sociétés. Rencontrer les associations d’autres pays et sortir d’une polarisation franco-française entre SFG et CEG-t, qui risquerait à terme de devenir répétitive voire stérile. Pour cela nous avons déjà engagé : Une clarification de notre statut : afin d‘ajuster nos fonctionnements au cadre européen, nous avons créé en 2013 une nouvelle catégorie de membre, les membres professionnels, correspondant aux critères appliqués dans les autres pays pour l’exercice de la psychothérapie gestaltiste et permettant d'obtenir le Certificat Européen de Gestalt Psychothérapie. Dans la même logique, nous sommes en train d’ajuster certains points de notre Charte déontologique, pour la mettre en conformité. Un projet pour mettre en place avec le Collège une représentation commune de la France au sein de l’EAGT. Le principe de construire cette représentation a été retenu et voté par les deux conseils d’administration. Un groupe de travail va se mettre en place pour envisager la forme concrète de cette représentation commune. Le président de L’EAGT est favorable à ce projet et s’est engagé à le soutenir au sein de l’EAGT. Des échanges avec la Société des Coachs et Consultants gestaltistes (S2CG), membre de l’EAGT depuis 2013, concernant Isabelle de Castelbajac, représentante de la SFG auprès de l’EAGT Yves Mairesse, administrateur Catherine Loury-Illiona, représentante SFG à l’EAGT de 2010 à 2014 internationale sur la recherche en Gestalt à Cape Cod (USA - MA); la seconde se tiendra toujours à Cape Cod en 2015 tandis qu'il est prévu que la conférence internationale de 2017 se tienne à Paris. Plusieurs membres de la CMR vont aussi être présents début mai à Rome au séminaire sur les méthodologies de recherche organisé par la commission recherche de l'EAGT et vont y tisser des contacts utiles aux projets en cours. La recherche à la SFG Historique: A la suite des EGGT de 2008, nous (SFG et CEGT) avons décidé de créer un premier petit groupe de réflexion commun à propos de la recherche. Ce groupe a organisé la première journée sur la recherche en juin 2010 où plus de 40 gestalt-thérapeutes étaient présents. Il a aussi produit un rapport préparatoire sur l'état de la recherche internationale en Gestalt et proposé aux deux associations de construire une commission mixte dotée d'une feuille de route précise. Il est ainsi apparu de plus en plus nettement aux deux associations que la Gestalt-thérapie avait brillé par son absence de dialogue avec le monde universitaire ainsi qu'avec les autres modalités de la thérapie et qu'elle était sur une position de repli, voire de déni de l'Autre, qui risquait de la marginaliser complètement à terme. Faire entendre notre voix et notre posture dans le débat scientifique devenait une nécessité, tout comme collaborer et unir nos forces avec nos collègues gestaltistes à l'international qui sont, dans l'ensemble, dans des problématiques similaires. Une lettre de mission a donc été rédigée par ce premier groupe et adoptée ensuite par les deux associations. Finalement, en 2013, après un appel public dans les AG, la commission mixte recherche (CMR) s'est formée et a ouvert ses travaux. Projets en cours: Plusieurs projets sont en cours. - Citons ici un premier projet brossant l'état des lieux de la recherche récente en Gestalt-thérapie sur la base d'une revue de la littérature internationale. - Un second projet, impliquant à terme un groupe thérapeutes volontaires, consistera à utiliser l'outil CORE (utilisé par le NHS anglais pour évaluer les thérapies); cet outil est relativement simple à mettre en oeuvre sur le terrain et il consiste essentiellement en un questionnaire d'entrée et de sortie. Il en est à l'étape préparatoire; la revue de la SFG a d'ailleurs traduit et publié les premiers résultats obtenus par nos collègues anglais avec lesquelles nous cherchons à collaborer pour la mise en place. - Un sous groupe de la CMR va s'occuper d'initier une discussion collective avec nos adhérents au sujet de l'épistémologie de la recherche, en particulier pour éclairer à quelles conditions cette dernière peut ou non être compatible avec notre anthropologie. Nous cherchons aussi à créer et développer des liens avec les instituts de formation à la Gestalt-thérapie, ainsi qu'à soutenir les efforts des praticiens intéressés à faire de la recherche. Nous allons produire un document donnant des indications sur la façon d'écrire un article de recherche - Pour stimuler la réflexion collective et partager à propos de la recherche nous allons demander aux deux Liens avec l'international: La commission souhaite coordonner ses efforts avec ceux de nos collègues à l'international. Vincent BEJA, responsable actuel de la CMR est aussi membre de la commission recherche de l'EAGT et de l'AAGT, deux associations internationales auxquelles adhère la SFG (La SFG a été en son temps une des associations fondatrices de l'EAGT). En 2013 Vincent était présent à la première conférence (Suite page 6) 3 une limite : faire savoir qu’un professionnel a été sanctionné peut porter préjudice à son activité, ce qui le met en position de réclamer des dommages et intérêts. Cette limite posée par la Loi est favorable aux abuseurs : qu’importe d’être sanctionné puisque personne ne le sait ! CPED Les enjeux de l’éthique et de la déontologie pour la SFG Il est plus difficile d’abuser de quelqu’un qui se méfie que de quelqu’un qui vous fait confiance. Or la relation thérapeutique repose sur la confiance que fait le client à son thérapeute. Et cette disposition ouvre au thérapeute un espace où l’abus est facilité. Il y a mille manières (et pas seulement le sexe) d’abuser de la confiance d’un client. C’est tout l‘intérêt d’une Charte qui vise à alerter les Gestalt-thérapeutes sur toutes ces situations qui pourraient ouvrir à des abus, même involontaires. Le travail sur la Charte et dans les commissions (permanentes ou ponctuelles) nous a permis d’approfondir de façon parfois surprenante ce que c’est que le respect du client. Un certain nombre de collègues, à la SFG et au CEG-t, sont opposés à la Charte au nom de la singularité des situations. On ne peut pas édicter des règles (dans tel cas il (ne) faut (pas) faire ceci ou cela), parce qu’il peut toujours exister une situation où justement ce serait cela qu’il faudrait faire. Ce n’est pas impossible en effet ; rarissime mais possible. La Charte est justement rédigée de manière à ce que le gestalt-thérapeute puisse justifier de son choix par la singularité de la situation. L’existence d’exceptions ne justifie donc pas le refus de la charte. C’est pourquoi certains voient dans ce refus une nostalgie de pionniers : que ce soit en Gestalt, en psychanalyse ou au far-west, les pionniers font leur propre loi et n’aiment pas quand vient le temps des lois pour tous. Vis-à-vis de la société extérieure, l’existence d’une Charte de déontologie, l’engagement des membres à la respecter, des dispositions statutaires et réglementaires permettant de traiter les plaintes, le fait que des plaintes ont effectivement été traitées et ont donné lieu à des sanctions (y compris suspension et radiation), tout cela atteste du sérieux des professionnels qui se sont associés dans la Société Française de Gestalt. Il y aurait donc tout intérêt à le faire savoir le plus largement possible. Mais nous rencontrons Mais les pionniers vieillissent, se retirent, et ce n’est pas pour eux que cette année 2014, la SFG tente de se repenser : c’est avec, par et pour les jeunes de la SFG. Pour la CPED, Patrice Ranjard et François Guillois de ce qui s'écrit sur la Gestalt-thérapie dans les journaux et sur internet. Quand il est parlé plutôt en bien de la Gestalt, nous envoyons un message aux journalistes pour les en remercier et leur dire notre existence comme source complémentaire d'informations. Quand ce qui est diffusé véhicule une image fausse ou dévalorisante de la Gestaltthérapie, ou présente des amalgames douteux avec d’autres pratiques, nous avons pris le parti de ne pas polémiquer avec les journalistes en leur laissant entendre qu'ils se sont insuffisamment informés, qu'ils se trompent ou en soulignant les inexactitudes ; nous leur signalons simplement notre existence en nous présentant comme une source importante d'information, au même titre que d'autres sources. CMMC La Commission Mixte Média-Communication La Coordination Nationale des Gestalt-thérapeutes qui s'est construite à l'occasion des États-Généraux dans ce moment de rapprochement entre le Collège Européen de Gestaltthérapie (CEG-t) et la Société Française de Gestalt (SFG), s'est fixée comme tout premier objectif de travailler à une plus grande visibilité de la Gestalt dans notre société, aux yeux du grand public, des médias. En mutualisant des moyens humains et financiers des deux associations, elle a créé la Commission Mixte MédiaCommunication (CMMC) composée à part égale de membres de la SFG et du CEG-t, trois à quatre membres par association. La coordination l'a pourvue d'une lettre de mission qui la charge en plus de travailler à rendre la Gestalt plus visible au plan national, d'être un support pour faciliter les échanges entre les groupes de gestalt-thérapeutes régionaux, et d'être une vitrine de la recherche en Gestaltthérapie. Nous avons aussi établi un fichier des coordonnées de journalistes à contacter pour diffuser de l’information sur nos manifestations ou susciter un intérêt pour des sujets particuliers. Ainsi, lors de la préparation du colloque à Lille sur le groupe, nous avons largement diffusé un communiqué de presse ; sans grand résultat puisque nous n'avons pas reçu de demande d'information complémentaire de leur part. La première action de la CMMC fut de construire un site internet (//.gestalt-thérapie.org) ayant pour objectif d'être une source d'informations, aussi bien pour le grand public que pour les professionnels d'autres approches, que des médias, et pouvoir ainsi être visible des acteurs sociaux dont les politiques. Outre la Gestalt-thérapie, nous y présentons nos annuaires respectifs, les manifestations liées à la Gestalt et une rubrique "contact" qui permet au public de poser des questions. Ce dernier dispositif nous permet de mieux appréhender ce que cherchent les visiteurs du site. Leurs centres d'intérêt concernent principalement l'annuaire, la compétence professionnelle des gestalt-thérapeutes et les écoles de formation. Nous n'en sommes pas vraiment surpris ; c'est l'illustration de la méconnaissance de la Gestalt par le grand public et donc l'absence d'intérêt pour les journalistes de faire circuler l'information. Nous pensons qu’il faut poursuivre et diversifier ces démarches d'information autour des manifestations organisées par nos organismes comme une manière de nous faire connaître auprès d'eux, de rentrer dans leur paysage, de prendre une place visible dans la société. Entreprise de longue haleine. Nous souhaitons à moyen terme que le site de la coordination en lien avec les sites de la SFG et du CEG-t, soit un espace de référence de la Gestalt-thérapie, non seulement pour le public mais aussi (Suite page 6) Il est aussi dans notre mission d'être à l'écoute de la presse, 4 Nous sommes dans ces Collégiales sur le thème de la confiance. On peut regarder cette situation comme un phénomène de champ : à savoir ne pas tenir compte de nos tensions internes et de la question de comment on se fait confiance. CEGT (suite de la page 2) rapprochements entre associations, les difficultés résident-elles dans les enjeux de pouvoir et intérêts personnels ? Difficulté aussi de deux conceptions de l’éthique et la déontologie. Et rapprochements sur la recherche. Comment être ensemble tout en respectant nos différences. Quel est notre commun ? On entretient des dualismes au risque de rigidifier des perceptions périmées. On entretient un héritage et des loyautés qui nous empêchent de penser en commun. D’autant que SFG et CEGT sont en mouvement. La SFG aujourd’hui est loin d’un accord entre ceux qui pratiquent le coaching, ceux qui sont PGRO, ou autre… Proposition de faire des collégiales sur ce thème car ces questions nous étouffent. • Point 3. Comment organiser un « ensuite ». Faire des Collégiales sur la vie de l’Association sur ces thèmes. Nécessité de mettre en chantier du commun, y compris celui autour de la représentation de l’EAGT, et inclure les instituts dans la réflexion. La SFG s’interroge sur sa charte de déontologie. De même qu’au collège il y a débat autour des différences d’approches. Nos différences ne sont peut être pas assez conflictualisées. Revenir sur les tensions avec la SFG évite peut-être de regarder nos différends internes et nos représentations. Il y a du déni dans nos débats internes, au CEGT, comme au sein de la SFG. Deux stratégies se présentent : développer des commissions communes (plus parfois des commissions spécifiques) ou développer un organisme commun fédératif. Organiser des collégiales sur ces questions. Mais dans quelle perspective ? Ne pas oublier que « le commun » nous a plombés financièrement avec le colloque de Lille. Il faut donc réfléchir à comment faire du commun. C’est étonnant qu’au niveau local (régional) le collectif fonctionne, mais semble interdit au niveau national. On peut faire du commun plus léger. Et arrêter d’entretenir des rivalités qui ne sont plus d’actualité, mais qui méritent d’être nommées. Et nous gagnerions en pertinence et en visibilité. Les instituts qui ont reçu en héritage des conflits dialoguent. - Donner une identité claire aux yeux du monde. - Pour nous économiser. - Reprendre une discussion sur le titre de professionnel que nous voulons développer avec la SFG et les syndicats. - Sur l’anthropologie développée par la Gestalt-Thérapie - Pour quoi former des gestalt-thérapeutes ? Nantes, le 19 Janvier 2014 Secrétaire occasionnel : Jean-Paul SAUZÈDE OyEz Oyez, braves gens : peTit RapPel ApPel à éCRIture Et par la psychothérapie ? Puis-je dire à la suite de Freud, je m’engage « à la neutralité bienveillante », à la suite de Rodgers « à l’accueil inconditionnel de mes patients », à la suite de Perls « au contact », entendu comme l’ajustement créateur au sein de la relation thérapeutique ? Voire paraphrasant l’Ecole de Palo Alto, je ne peux pas ne pas m’engager , comme "je ne peux pas ne pas communiquer". L'engagement Thème vaste qui nous invite à PENSER et bien sûr à AGIR pour nous-même, notre entourage et dans notre rapport au monde, Thème de nos dernières magnifiques Journées d’Etude à St Jacut de la Mer en mars, Titre de la prochaine Revue Gestalt à paraitre en décembre 2014, Mais l’engagement, n’est-il pas condamné à son imperfection, voire à sa désertion ? Doit-on donner des gages ad vitam aeternam ? Avec son étymologie du côté de la mise en gage, de la pénétration dans une situation qui ne nous laisse plus libre, mais toujours RESPONSABLE Alors comment cela résonne-t-il dans nos cabinets, nos terrains professionnels ou personnels ? A quoi dois-je m’engager en tant que gestalt-thérapeute auprès de mon client/patient, dans mon lieu de supervision… A porter la qualité de la relation, sa fragilité, son mystère, l’inconnu ou le douloureux en moi ? A laisser pénétrer l’autre, le monde dans l’espace de l’intime ? Et si s’engager, c’était mettre ce qui est le plus précieux, « sacré » au centre de sa vie ? Ce terme qui nomme un moment si particulier du cycle de contact en Gestalt-thérapie, ce cycle avec ses courbes si bien dessinées sur le papier... Mais à quel moment, l’engagement devient-il un mécanisme conservateur ? A quel moment, le désengagement devient-il ajustement au présent de la nouveauté de la situation ? Ce concept psychosociologique, se nourrissant de pensées philosophiques, si flou et pourtant si en vogue depuis des décennies. Cet appel est une invitation à s’engager avec sa plume pour écouter ses pensées et ses silences et les partager avec le monde, l’ami, le collègue. Bienvenue à vos écrits ! Ce mot qui vient nous chatouiller dans nos vies personnelles, professionnelles, militantes ou en retraite, avec sa cohorte de conséquences sur nos valeurs, nos loyautés, nos combats, nos lâchages… Envoyez votre texte (format rtf, .doc ou docx - 28000 signes maxi pour un article espaces compris ou 1800 signes pour un petit gris) simultanément à Emmanuelle Gilloots [email protected] ET Geneviève Bartoli [email protected] avant le 30 juin 2014 au plus tard. L’engagement se voit défini par la philosophie comme l’acte humain par excellence. A la suite de Camus, s’engager c’est répondre à l’absurdité de cette vie qui nous mène au néant. S’engager, c’est donner un sens - une direction, une signification, un message -. Geneviève Bartoli Coordinatrice pour le numéro 45 de la Revue Gestalt 5 (La recherche à la SFG, suite de la page 3) associations de prévoir à cette fin des moments et des ateliers lors des journées d'étude et des collégiales. Les enjeux: Ils sont grands et de plusieurs ordres, intriqués les uns avec les autres. Le premier est foncièrement politique; avoir une visibilité et une légitimité scientifique est un incontournable au plan de la reconnaissance par les pouvoirs publiques. Cela passe par de l'ouverture, des collaborations et des alliances avec nos collègues d'autres modalités. Le second concerne notre identité: se frotter à cette pratique de recherche signifie se confronter à de multiples regards tout comme à l'exigence de se faire comprendre hors de nos murs. Cela implique de savoir sortir de nos dialectes et parler dans une langue compréhensible, ainsi que faire l'expérience d'appartenances élargies. Ce n'est plus simplement affirmer une identité ma i s la découvrir dans la différenciation effective. La Commission de Médiation RAPPEL Enfin, le troisième enjeu et non le moindre, consiste à créer et nous approprier des outils d'évaluation et de réflexion sur notre pratique pour la stimuler, l'enrichir et l'améliorer. La commission de Médiation s’est engagée lors de l’Assemblée Générale de mars 2013 à mener une réflexion sur la question de la médiation à la SFG. Cela n’a pas pu se faire en 2014, la priorité a été donnée à la résolution de la crise du Conseil d’Administration de notre association. Les membres de la Commission de Médiation proposeront donc à l’AG 2015 ce travail autour de quelques thèmes : • La médiation à la SFG, sa spécificité • Les expériences qui fondent sa réflexion • Les questions, les ajustements, les perspectives • - VINCENT BEJA (06 83 45 75 84) Marie Boutrolle coordinatrice, élue [email protected] titulaire du certificat européen Gestalt Psychothérapie Formateur - Superviseur agréé EPG CMMC, (Suite de la page 4) pour tous les acteurs sociaux. La S2CG - Société des Coachs et Consultants Gestaltistes, organise une conférence-débat sur le burn-out, le 5 juin 2014, de 19h à 21h. Qu'est-ce qu'une situation de burn-out ? Que faut-il faire face à cela quand on est DRH, dirigeant, manager ou coach ? Quand on côtoie une personne que l'on croit être en Burn-out ou quand on croit le devenir soi-même ? Et qu'est-ce que la Gestalt peut apporter de plus ? Réponses croisées par une avocate spécialiste en droit du travail (Dominique Retourné) et une coach, formatrice et Gestaltthérapeute (Marie Fournier) Philippe Walter Hardy, élu Joële Meissonnier, membre désignée par le Conseil d’administration preneurs. Travailler sur la présentation de la Gestalt-thérapie, en pensant systématiquement au grand public, nous a fait vérifier combien il était compliqué de parler simplement de la Gestalt dans un langage compréhensible par tous. Nous sommes en recherche d'articles courts, de petites phrases qui présenteraient simplement (sans jargon gestaltiste) la Gestalt au plus grand nombre. Si vous avez des idées, des compétences, nous sommes Annonce de la S2CG de Si vous avez connaissance d'articles de journaux sur la Gestalt ou sur internet, merci de nous en avertir, de nous les transmettre afin que la CMMC puisse donner suite. Personnes à contacter : Sara de Vathaire: [email protected] ; et, Sylvie Schoch de Neuforn: [email protected] Pour la CMMC, Loïc Benoist Les Journées d'Etude 2016 2016 vous paraît loin ? C'est vrai mais ça commence à se préparer dès maintenant ! Le thème de ces Journées touche au coeur de notre métier : la confidentialité. Vous pouvez dès maintenant participer à la création de son comité thématique en contactant la présidente ou le secrétariat général. Ces Journées auront lieu en province. Si vous souhaitez accueillir les journées dans votre région et vous investir dans le comité logistique, n'hésitez pas à contacter le secrétariat général : [email protected] Lieu : Forum 104 - Salle Nymphéas 104, rue de Vaugirard - 75015 Paris Participation : 10 euros pour les non adhérents Après la conférence-débat, nous poursuivrons les échanges autour d'un verre. Renseignements et inscriptions : Yolande du Fayet de la Tour [email protected] 06 08 70 34 70 6 participants ne regrettent pas le détour. L'environnement gestaltiste a dû le sentir et nous étions ravies de constater que le nombre d'inscriptions ne cessait de grimper. Comité logiste des Journées d’Étude à St Jacut Nous organisions déjà des conférences en lien avec la Gestalt sur Rennes et nous étions très enthousiastes lorsque nous avons accepté d'être membres du Comité Logistique pour les journées d’étude SFG 2014. Puis est arrivé le rétro-planning, nous aussi nous utilisions un rétro-planning pour nos conférences et même un rétro-projecteur ! Mais avouons-le, celuici était de taille ! Et les jours "J", malgré les problèmes de dernière minute à régler, nous nous sommes laissées porter par la magie de St Jacut, la bienveillance et l'efficacité de son personnel, et nous nous sommes nourries des retours reconnaissants des participants à ces journées. Ce qui nous reste, en vrac : l'investissement, l'engagement, la convivialité, la reconnaissance, les fous rires... Premier objectif : trouver un lieu sur Rennes, ça ne devait pas être trop compliqué, sauf que le budget nous donnait des limites draconiennes et que finalement sur Rennes, les lieux ne satisfaisaient pas les multiples critères. Donc nous avons pensé que tant qu'à organiser cela en Bretagne, nous allions nous transporter au bord de la mer. Mais comment faire venir les parisiens et autres provinciaux jusqu'à nos côtes ? Simple : il fallait prévoir des navettes ! Plus qu'un savoir-faire, nous aimerions transmettre un savoir-être à nos successeurs. Les Sirènes de St Jacut, Une fois, le lieu choisi et les navettes retenues, nous fûmes tranquilles pendant quelques mois. Nous avions le plaisir de nous réunir tous les deux ou trois mois et tout en dégustant nos spécialités bretonnes, y compris asiatiques, nous faisions le point sur nos démarches et avancées respectives. Nous nous sommes bien régalées ! Puis trois ou quatre mois avant les jours dits, tout s'est affolé, le temps, le nombre de mails, les démarches, les détails à régler (la couleur des fleurs, le nombre exact de navettes, les horaires de train, le groupe de fest noz), les liens avec le Comité Thématique, passons… Pendant cette période bousculée, nous avons pu nous appuyer sur An avec sa patience et sa bonne humeur constante. Pour passer ce cap, nous avons décidé de ne pas céder à la folie ambiante et de garder notre cap et notre enthousiasme et surtout de prendre soin de l'ambiance que nous voulions insuffler pour que les de gauche à droite : Marie-Geneviève Radenac-Corbel, Geneviève Marmorat, Chrystèle Hérault, Clara Couderc et An Dang Tran (déléguée pour le CA). Photos : Antoine Seevagen—mars 2014 7 Conseil d’administration de transition Elu le 14 mars 2014 Présidente Emmanuelle Gilloots Trésorier Pascal Couëdel Secrétaire Générale An Dang Tran Vice-présidentes Edith Laszlo Marie-Pierre Perrin Secrétaires adjointes Véronique Marchand Christine Lavallet Trésorier adjoint Antoine Seevagen Valérie Andrianatrehina Guillaume Casez Claude Goffard Jérôme Chartier Nathalie Ollivier Martine Guillou Kergreiz Yves Mairesse Gilles Malka À vos agendas... 2014 2015 • 18-19 octobre : Journées dans le Vif de la pratique • Du 20 au 22 mars à Paris : Journées d’Étude et Assemblée Générale • Dimanche 16 novembre : AGE à Paris La Lettre de la SFG est une publication de la Société Française de Gestalt 123 rue Violette Leduc. 26500 Bourg-lès-Valence Téléphone : 07 82 44 49 29 - Courriel : [email protected] Site : www.sfg-gestalt.com - Portail commun SFG/CEG-t : www.gestalt-therapie.org 8 Conception : Antoine Seevagen Directrice de publication : Emmanuelle Gilloots Diffusion : Christine Lavallet Imprimeur : Hyper Copy – 13001 Marseille Tirage : 450 ex
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