FICHE AUTEUR Pennac - Gallimard Jeunesse
Transcription
FICHE AUTEUR Pennac - Gallimard Jeunesse
Destiné aux classes de sixième voire aussi de cinquième pour débuter l’année. La mère de Kamo est partie pour trois mois sur la trace de ses ancêtres, a-t-elle dit : sa grand-mère est grecque, son grand-père, russe, son père, allemand. Elle confie donc son fils à Moune et Pope, les parents du meilleur ami de Kamo. Mais les vacances débutent mal : Kamo a peur de faire du vélo. L’angoisse surmontée, les deux garçons réussissent à faire ramener les deux engins à Paris. Un soir, à minuit, permission accordée, ils se rendent à une séance des Hauts de Hurlevent dont Kamo est fou. Lancé à pleine vitesse, ce dernier ne voit pas une voiture arriver, tous feux éteints, et c’est l’accident. L’adolescent est gravement blessé et dans le coma. Ses amis se relaient pour penser à lui et venir à son chevet. Tandis que les médecins attendent son réveil, ses amis l'écoutent parler de révolution russe, de Sibérie, de police secrète du tsar... Finalement, sorti du coma, il leur confie qu’il a dû rêver des aventures de son arrière-grand-père russe. Pourtant, d’étranges coïncidences font leur apparition. Destiné aux classes de sixième voire aussi de cinquième pour débuter l’année. Pistes pédagogiques Plusieurs pistes à exploiter : ● Les aventures des deux camarades se mêlent au récit rêvé de Kamo. Aussi un travail sur la temporalité et la mise à jour des événements sera demandé afin que les élèves aient clairement en tête le déroulement de l’histoire. ● L’élément important du récit est la présence du fantastique car Kamo semble vivre une autre vie. On fera donc relever ces faits inexplicables et qui le restent même après la tentative de rationalité de Kamo. ● Enfin la troisième piste importante du récit est celle du roman d’aventures. À travers le rêve et les aventures de l’arrière-grand-père, le lecteur se trouve projeté dans la Russie de Nicolas II. Avec l’aide du professeur d’histoire, auquel les élèves font d’ailleurs appel dans le roman, on pourra prévoir plusieurs exposés et aussi mettre en parallèle des épisodes d’un autre grand roman, Michel Strogoff de Jules Verne, afin d’étudier les ressorts du roman d’aventures : l’inscription dans l’Histoire, le héros imbattable et fort, les contrées lointaines, les rebondissements et le danger. Le récit donne prise à de nombreux exercices d’écriture : une biographie de l’arrière-grand-père à reconstituer, notamment l’épisode avec le loup, la réécriture d’un épisode de sa vie, l’insertion d’un épisode fantastique et une réflexion sur l’amitié dont le roman est avant tout un hymne. Tous les adultes ne parlent que de la sixième, un peu comme d’une menace. Kamo et sa classe demandent alors conseil à leur instituteur, monsieur Margerelle, qui évoque un simple changement de professeur par matière. Kamo a soudain « l’idée du siècle» : monsieur Margerelle doit les préparer à la sixième. Le lendemain ils voient arriver leur instituteur dans la peau de monsieur Crastaing, professeur glaçant de français, puis en professeur d’anglais, de maths. Le tout dure un trimestre, à la consternation des élèves, terrorisés par certains des personnages joués par leur instituteur, et inquiets de ne jamais revoir le vrai Margerelle. En dehors de l’école se trame une autre idée du siècle. Kamo et son ami ont décidé d’aider Mado-Magie, qui les a élevés à la crèche, à se trouver un amoureux. Le roman est plutôt destiné aux classes de CM2 par son sujet mais fera tout à fait l’affaire en début de sixième où les rêves et les fantasmes de chacun se trouvent confrontés à la réalité. Pistes pédagogiques Une fiche pédagogique complète sur l’étude du roman est disponible sur notre site (www.gallimard-jeunesse.fr). Plusieurs pistes à exploiter : ● On pourra étudier le portrait caricatural du professeur tout au long du roman et toutes les techniques de description insérées dans le récit. ● Deux autres pistes sont à exploiter : le sujet de la rédaction et le fantastique. Pour le premier, on pourra, avec les élèves, envisager d’écrire ce devoir en essayant de mettre à jour les contraintes qu’il implique. Pour le second point, on fera faire aux élèves le relevé des différents éléments du fantastique, en essayant de déboucher sur une définition de ce registre. Un autre sujet commençant par « si j’étais adulte » pourrait être aussi la conclusion de ce travail à mener. « Bon, dit le prof, puisque vous n’aimez pas lire… c’est moi qui vous lirai des livres. » Pistes pédagogiques Deux pistes sont à exploiter : ● Tout d’abord, les différents portraits des personnages joués par monsieur Margerelle. Il s’agira de faire saisir aux élèves les notions de touches descriptives, portrait en pied, portrait physique, portrait moral, caricature. La peinture pourra servir d’excellent support. ● L’autre piste sera l’exploitation du thème de la sixième, qui fera alors l’objet d’exercices d’expression écrite et orale afin que les élèves apprivoisent leur nouvelle vie de collégien et expriment leurs satisfactions, leurs déceptions, leurs attentes. Hors Série Kamo Les quatre titres de Kamo sont regroupés dans un somptueux livre au dos toilé. Biographie Interview Les dix droits du lecteur Œuvres aux Éditions Gallimard jeunesse Les Kamo sont illustrés par Jean-Philippe Chabot. www.gallimard-jeunesse.fr (et pistes pédagogiques) GALLIMARD JEUNESSE ©Photo Gallimard La classe de cinquième de Kamo est terrorisée par son professeur de français, monsieur Crastaing. Une rédaction par semaine dont les sujets stérilisent l’imagination des élèves! Aussi les heures de colle, les réflexions méprisantes et les rendez-vous avec les parents se multiplient-ils. Mais là, le sujet dépasse l’entendement. Peu à peu la classe se vide. «Crastaingite aiguë», diagnostique le médecin. Le professeur lui-même semble atteint. En essayant d’écrire le sujet, les élèves se trouvent pris dans un processus fantastique où ils deviennent des adultes et leurs parents, des enfants, ce qui provoque un affolement général. Kamo et son ami tentent alors de retrouver monsieur Crastaing pour inverser la situation. Ils découvrent alors un être en manque de famille. Destiné aux classes de sixième voire aussi de cinquième pour débuter l’année. L’évasion de Kamo Kamo, l’idée du siècle Kamo et moi FICHE AUTEUR Kamo vit avec sa mère et l’éternelle dispute entre eux concerne les notes de Kamo en anglais. Ils concluent un marché : elle trouve un travail stable et lui a trois mois pour parler l’anglais. Pour cela, sa mère a trouvé une méthode efficace. Elle lui propose d’écrire à une correspondante dont elle a obtenu l’adresse par l’agence Babel : Catherine Earnshaw. La correspondance s’engage et c’est l’ami de Kamo, le narrateur, qui traduit les lettres. Des éléments l’inquiètent. La dite Catherine ne comprend pas les mots «métro» ou «téléphone», écrit avec une plume d’oie sur un papier datant du XVIIIe siècle. Ou cette fille est folle ou c’est un fantôme ! Il décide de trouver la clé du mystère, d’autant que Kamo semble ne plus vivre que pour recevoir ces lettres. Pistes pédagogiques Une fiche pédagogique complète sur l’étude du roman est disponible sur notre site (www.gallimard-jeunesse.fr). Deux pistes sont à exploiter : ● La relation épistolaire, plus particulièrement celle de Catherine Earnshaw, inspirée des « Hauts de Hurlevent », dont on pourra étudier certains épisodes auxquels il est fait allusion dans les lettres. Il est évidemment intéressant d’étudier les invariants de la lettre mais aussi l’importance du registre en fonction du correspondant. On pourra faire relever les mots qui détonnent dans les lettres mais aussi ce qui les date. ● Dans un deuxième temps, un travail en collaboration avec le professeur d’anglais sera le bienvenu. Ainsi, la structure de la première lettre, entièrement reproduite en anglais, pourra-t-elle servir de point de départ. Tout au long de ce travail, on fera écrire des lettres, celles que Kamo et les autres ont pu envoyer, des lettres à des correspondants imaginaires, à un héros à qui les élèves aimeraient écrire, à Kamo pour lui ouvrir les yeux… On pourra aussi mener un début de réflexion sur les avantages et les inconvénients de l’agence Babel. Daniel Pennac Œuvres aux éditions Gallimard Jeunesse Kamo, l’agence Babel de la saga de la tribu des Malaussène (dont on retrouvera le « petit » dans Kamo. L’idée du siècle). ©Photo Gallimard Biographie Daniel Pennac, de son vrai nom Daniel Pennacchioni, est né le 1er décembre 1944 à Casablanca, au Maroc. Il est le quatrième et dernier d’une tribu de garçons. Son père est militaire. La famille le suit dans ses déplacements à l’étranger – Afrique, Asie, Europe – et en France, notamment dans le village de La Colle-sur-Loup, dans les Alpes-Maritimes. Quand il évoque son père, il l’assimile à la lecture : « Pour moi, le plaisir de la lecture est lié au rideau de fumée dont mon père s’entourait pour lire ses livres. Et il n’attendait qu’une chose, c’est qu’on vienne autour de lui, qu’on s’installe et qu’on lise avec lui, et c’est ce que nous faisions. » Daniel passe une partie de sa scolarité en internat, ne rentrant chez lui qu’en fin de trimestre. De ses années d’école il raconte : « Moi, j’étais un mauvais élève, persuadé que je n’aurais jamais le bac ». Toutefois, grâce à ses années d’internat, il a pris goût à la lecture. On n’y permettait pas aux enfants de lire, comme il l’évoque dans Comme un roman : « En sorte que lire était alors un acte subversif. À la découverte du roman s’ajoutait l’excitation de la désobéissance…». Ses études de lettres le mènent à l’enseignement, de 1969 à 1995, en collège puis en lycée, à Soissons et à Paris. Son premier livre, écrit en 1973 après son service militaire, est un pamphlet qui s’attaque aux grands mythes constituant l’essentiel du service national : l’égalité, la virilité, la maturité. Il devient alors Daniel Pennac, changeant son nom pour ne pas porter préjudice à son père. En 1979, Daniel Pennac fait un séjour de deux ans au Brésil, qui sera la source d’un roman publié vingt-trois ans plus tard : Le Dictateur et le hamac. Dans la Série Noire, il publie, en 1985, Au bonheur des ogres, premier volet Daniel Pennac continue sa tétralogie avec La Fée Carabine puis La petite marchande de prose et Monsieur Malaussène (il y a ajouté depuis Aux fruits de la passion). Il diversifie son public avec une autre tétralogie pour les enfants, mettant en scène des héros proches de l’univers enfantin, préoccupé par l’école et l’amitié : Kamo, l’agence Babel, Kamo et moi, L’évasion de Kamo et Kamo, l’idée du siècle. Ces romans sont-ils le fruit de souvenirs personnels ? « Kamo, c’est l’école métamorphosée en rêve d’école, ou en école de rêve, au choix. » À ces fictions s’ajoutent d’autres types d’ouvrages : un essai sur la lecture, Comme un roman, deux ouvrages en collaboration avec le photographe Robert Doisneau et La débauche, une bande dessinée, avec Jacques Tardi. Il a mis fin en 1995 à son métier d’enseignant pour se consacrer entièrement à la littérature. Toutefois, il continue d’avoir un contact avec les élèves en se rendant régulièrement dans les classes. l’océan Indien sur un paquebot. Il est accoudé en pleine nuit au bastingage. Il éternue et ses boutons de manchette tombent dans l’eau. Ce sont des diamants très purs auxquels il tient énormément. Le même homme, deux mois plus tard, entre à New York dans le meilleur restaurant de poisson. Il commande un poisson de haute mer, il ouvre le poisson et les boutons de manchette ne s’y trouvent pas. Voilà l’imprévisible ! Nabokov disait : « C’est ce que j’apprécie avec le hasard. » Pourquoi écrivez-vous? J’écris pour raison de santé. On écrit comme on se noie, pour en finir avec soi-même, et avec le désir d’être lu. Il y a dans l’écriture une désespérance, quelque chose d’ambigu, porté vers l’autre, une envie d’être lu très enfantine. Comment écrivez-vous ? J’ai une chambre hors de chez moi où il n’y a pas de téléphone, rien qui ne peut me déranger, aucune tentation : aller bavarder, aller me promener, boire un café, téléphoner aux amis… Je supprime toutes ces tentations délicieuses. C’est une véritable ascèse. Comment avez-vous choisi le sujet des Kamo ? Je voulais que les livres se passent à l’école. J’ai très longtemps été prof. L’univers des enfants, c’est celui de l’école. C’est quelquefois un univers lugubre. Il y a donc un potentiel de romanesque dans l’école. D’ailleurs, les deux plus grands succès mondiaux de ces vingt dernières années se passent à l’école, et dans des pensionnats anglais : Le cercle des poètes disparus et Harry Potter. Je me suis amusé. J’ai choisi un « Kamo » par matière ou par événement majeur : L’idée du siècle : le passage en 6e, L’agence Babel : l’anglais, L’évasion de Kamo : l’histoire, Kamo et moi : le français. J’en ai un pour les maths et un pour les SVT en tête, mais ils ne sont pas encore écrits. Ils sont là. Selon moi, les enfants ont envie de parler de l’école. Quelle est votre attente par rapport aux lecteurs ? Ce n’est pas de mon ressort. Les traces laissées par les œuvres sont imprévisibles. On ne sait pas ce qui peut en rester. Le principal reste le plaisir de la lecture. Nous souffrons de clichés dans ce domaine. Par exemple : les enfants ne pourraient lire que des livres courts et faciles. Faux. Regardez Les Royaumes du Nord ou Le Seigneur des Anneaux, romans longs et complexes. En les lisant, les enfants nous donnent tort et ils ont raison ! © Jean-Philippe Chabot Inter view Que lisiez-vous enfant ? Les livres de ma génération mais aussi Alexandre Dumas. C’est d’ailleurs par la lecture que j’en suis venu à l’écriture. J’étais pensionnaire et la lecture était paradoxalement interdite. Aussi, pendant les heures d’étude, j’imaginais la suite des aventures et le soir, au coucher, je comparais les deux versions. J’ai lu aussi les contes d’Andersen et je me souviens surtout des Habits neufs de l’Empereur . Est-ce que vous appliquiez les droits du lecteur édictés dans Comme un roman? Il faut remettre cela dans le contexte. J’étais professeur de français et j’apprenais à mes élèves à sauter des pages et à suivre la ligne anecdotique avec l’intention qu’ils relisent ensuite le livre en entier. Cela permet d’éviter la pire des choses : le travail des éditeurs qui font des éditions abrégées. Pour le « droit de ne pas lire », je leur disais : « Vous êtes réconciliés avec la lecture. Au lieu de vous moquer de l’autre, celui qui ne lit pas, essayez de lui faire partager votre plaisir. » Avec le « droit de lire n’importe quoi », il s’agissait de leur faire prendre conscience du changement survenu en cours d’année car ils étaient alors passés de la littérature industrielle stéréotypée à de vrais romans. Si je m’étais moqué d’eux, ils n’auraient pas apprécié. Avez-vous toujours rêvé de faire ce métier d’écrivain ? Écrire n’est pas un métier. C’est une manière d’être, un besoin de plonger dans les mots, qui sont mon élément naturel. Utilisons une métaphore. Les baleines vivent en surface et plongent pour manger le plancton. Moi, je suis la baleine et j’avale tous les mots possibles. Les mots sont mon élément et mon aliment. Comment décidez-vous d’écrire ? Écrire est une pulsion, quelque chose d’inattendu : « Ça m’a pris. » L’écriture peut venir de l’émotion d’une lecture. C’est le cas des « Malaussène », écrits après la lecture d’un essai de René Girard sur le bouc-émissaire. L’écriture peut venir du vécu, c’est le cas du Dictateur et le hamac. C’est une pulsion intime mais qui ne le reste pas longtemps car je lis ce que j’écris à voix haute avec ma femme. Comment naissent vos personnages ? Ils peuvent s’appuyer sur des personnes « réelles », des amis. Les noms des personnages sont d’abord des mots. Ces mots apparaissent soit en fonction du rythme de la phrase, soit parce que je les ai empruntés à la réalité. Kamo est le nom d’un révolutionnaire russe fusillé. Un jour qu’il avait été arrêté par la police qui lui demandait son nom, il a vu sur le talus des fleurs et a donné ce mot. Kamo signifie donc petite fleur, en géorgien. L’autre type de choix c’est aussi de détourner le nom d’un ami, de travailler sur la ressemblance. L’intrigue doit-elle étonner le lecteur ? Rien n’est prévisible, c’est la seule façon d’être réaliste. Nabokov donne une belle définition du hasard en racontant une anecdote : imaginez qu’un homme très riche traverse Œuvres aux éditions Gallimard Jeunesse Kamo, l’agence Babel Kamo vit avec sa mère et l’éternelle dispute entre eux concerne les notes de Kamo en anglais. Ils concluent un marché : elle trouve un travail stable et lui a trois mois pour parler l’anglais. Pour cela, sa mère a trouvé une méthode efficace. Elle lui propose d’écrire à une correspondante dont elle a obtenu l’adresse par l’agence Babel : Catherine Earnshaw. La correspondance s’engage et c’est l’ami de Kamo, le narrateur, qui traduit les lettres. Des éléments l’inquiètent. La dite Catherine ne comprend pas les mots «métro» ou «téléphone», écrit avec une plume d’oie sur un papier datant du XVIIIe siècle. Ou cette fille est folle ou c’est un fantôme ! Il décide de trouver la clé du mystère, d’autant que Kamo semble ne plus vivre que pour recevoir ces lettres. Pistes pédagogiques Une fiche pédagogique complète sur l’étude du roman est disponible sur notre site (www.gallimard-jeunesse.fr). Deux pistes sont à exploiter : ● La relation épistolaire, plus particulièrement celle de Catherine Earnshaw, inspirée des « Hauts de Hurlevent », dont on pourra étudier certains épisodes auxquels il est fait allusion dans les lettres. Il est évidemment intéressant d’étudier les invariants de la lettre mais aussi l’importance du registre en fonction du correspondant. On pourra faire relever les mots qui détonnent dans les lettres mais aussi ce qui les date. ● Dans un deuxième temps, un travail en collaboration avec le professeur d’anglais sera le bienvenu. Ainsi, la structure de la première lettre, entièrement reproduite en anglais, pourra-t-elle servir de point de départ. Tout au long de ce travail, on fera écrire des lettres, celles que Kamo et les autres ont pu envoyer, des lettres à des correspondants imaginaires, à un héros à qui les élèves aimeraient écrire, à Kamo pour lui ouvrir les yeux… On pourra aussi mener un début de réflexion sur les avantages et les inconvénients de l’agence Babel. Destiné aux classes de sixième voire aussi de cinquième pour débuter l’année. L’évasion de Kamo La mère de Kamo est partie pour trois mois sur la trace de ses ancêtres, a-t-elle dit : sa grand-mère est grecque, son grand-père, russe, son père, allemand. Elle confie donc son fils à Moune et Pope, les parents du meilleur ami de Kamo. Mais les vacances débutent mal : Kamo a peur de faire du vélo. L’angoisse surmontée, les deux garçons réussissent à faire ramener les deux engins à Paris. Un soir, à minuit, permission accordée, ils se rendent à une séance des Hauts de Hurlevent dont Kamo est fou. Lancé à pleine vitesse, ce dernier ne voit pas une voiture arriver, tous feux éteints, et c’est l’accident. L’adolescent est gravement blessé et dans le coma. Ses amis se relaient pour penser à lui et venir à son chevet. Tandis que les médecins attendent son réveil, ses amis l'écoutent parler de révolution russe, de Sibérie, de police secrète du tsar... Finalement, sorti du coma, il leur confie qu’il a dû rêver des aventures de son arrière-grand-père russe. Pourtant, d’étranges coïncidences font leur apparition. Destiné aux classes de sixième voire aussi de cinquième pour débuter l’année. Pistes pédagogiques Plusieurs pistes à exploiter : ● Les aventures des deux camarades se mêlent au récit rêvé de Kamo. Aussi un travail sur la temporalité et la mise à jour des événements sera demandé afin que les élèves aient clairement en tête le déroulement de l’histoire. ● L’élément important du récit est la présence du fantastique car Kamo semble vivre une autre vie. On fera donc relever ces faits inexplicables et qui le restent même après la tentative de rationalité de Kamo. ● Enfin la troisième piste importante du récit est celle du roman d’aventures. À travers le rêve et les aventures de l’arrière-grand-père, le lecteur se trouve projeté dans la Russie de Nicolas II. Avec l’aide du professeur d’histoire, auquel les élèves font d’ailleurs appel dans le roman, on pourra prévoir plusieurs exposés et aussi mettre en parallèle des épisodes d’un autre grand roman, Michel Strogoff de Jules Verne, afin d’étudier les ressorts du roman d’aventures : l’inscription dans l’Histoire, le héros imbattable et fort, les contrées lointaines, les rebondissements et le danger. Le récit donne prise à de nombreux exercices d’écriture : une biographie de l’arrière-grand-père à reconstituer, notamment l’épisode avec le loup, la réécriture d’un épisode de sa vie, l’insertion d’un épisode fantastique et une réflexion sur l’amitié dont le roman est avant tout un hymne. Kamo, l’idée du siècle Kamo et moi La classe de cinquième de Kamo est terrorisée par son professeur de français, monsieur Crastaing. Une rédaction par semaine dont les sujets stérilisent l’imagination des élèves! Aussi les heures de colle, les réflexions méprisantes et les rendez-vous avec les parents se multiplient-ils. Mais là, le sujet dépasse l’entendement. Peu à peu la classe se vide. «Crastaingite aiguë», diagnostique le médecin. Le professeur lui-même semble atteint. En essayant d’écrire le sujet, les élèves se trouvent pris dans un processus fantastique où ils deviennent des adultes et leurs parents, des enfants, ce qui provoque un affolement général. Kamo et son ami tentent alors de retrouver monsieur Crastaing pour inverser la situation. Ils découvrent alors un être en manque de famille. Destiné aux classes de sixième voire aussi de cinquième pour débuter l’année. Tous les adultes ne parlent que de la sixième, un peu comme d’une menace. Kamo et sa classe demandent alors conseil à leur instituteur, monsieur Margerelle, qui évoque un simple changement de professeur par matière. Kamo a soudain « l’idée du siècle» : monsieur Margerelle doit les préparer à la sixième. Le lendemain ils voient arriver leur instituteur dans la peau de monsieur Crastaing, professeur glaçant de français, puis en professeur d’anglais, de maths. Le tout dure un trimestre, à la consternation des élèves, terrorisés par certains des personnages joués par leur instituteur, et inquiets de ne jamais revoir le vrai Margerelle. En dehors de l’école se trame une autre idée du siècle. Kamo et son ami ont décidé d’aider Mado-Magie, qui les a élevés à la crèche, à se trouver un amoureux. Le roman est plutôt destiné aux classes de CM2 par son sujet mais fera tout à fait l’affaire en début de sixième où les rêves et les fantasmes de chacun se trouvent confrontés à la réalité. Pistes pédagogiques Une fiche pédagogique complète sur l’étude du roman est disponible sur notre site (www.gallimard-jeunesse.fr). Plusieurs pistes à exploiter : ● On pourra étudier le portrait caricatural du professeur tout au long du roman et toutes les techniques de description insérées dans le récit. ● Deux autres pistes sont à exploiter : le sujet de la rédaction et le fantastique. Pour le premier, on pourra, avec les élèves, envisager d’écrire ce devoir en essayant de mettre à jour les contraintes qu’il implique. Pour le second point, on fera faire aux élèves le relevé des différents éléments du fantastique, en essayant de déboucher sur une définition de ce registre. Un autre sujet commençant par « si j’étais adulte » pourrait être aussi la conclusion de ce travail à mener. Pistes pédagogiques Deux pistes sont à exploiter : ● Tout d’abord, les différents portraits des personnages joués par monsieur Margerelle. Il s’agira de faire saisir aux élèves les notions de touches descriptives, portrait en pied, portrait physique, portrait moral, caricature. La peinture pourra servir d’excellent support. ● L’autre piste sera l’exploitation du thème de la sixième, qui fera alors l’objet d’exercices d’expression écrite et orale afin que les élèves apprivoisent leur nouvelle vie de collégien et expriment leurs satisfactions, leurs déceptions, leurs attentes. Hors Série Kamo Les quatre titres de Kamo sont regroupés dans un somptueux livre au dos toilé. Les Kamo sont illustrés par Jean-Philippe Chabot. www.gallimard-jeunesse.fr
Documents pareils
C3 Pennac kamoetmoi odt
1ère de couverture : image et titre permettent de faire de nombreuses
hypothèses quant au contenu du livre.
Kamo et moi - Gallimard Jeunesse
1 - Quel mot le narrateur utilise-t-il pour évoquer les événements vécus par Kamo et lui-même ?
2 - Pourquoi Kamo parle-t-il de « résurrection générale » ? Quel est le sens de ce nom ? De quel verb...