Investir pour payer moins d`impôts
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Investir pour payer moins d`impôts
dossier investissement Investir pour payer moins d’impôts Rien de mieux que l’immobilier pour doper son patrimoine et alléger ses impôts ! De nombreux dispositifs existent. À vous de trouver celui qui vous correspond... SS e constituer un patrimoine à moindre coût est parfaitement possible dans le neuf ou l’ancien. À l’heure où le gouvernement met en place sa réforme de l’impôt sur le revenu, l’investissement immobilier peut encore alléger votre facture fiscale. Malgré des prix élevés, l’immobilier, notamment locatif, demeure le placement favori des Français. Les raisons sont multiples et variées. Tout d’abord, les dispositifs de défiscalisation permettent d’amortir le coût d’acquisition tout en augmentant vos revenus. Ensuite, les taux d’intérêts des prêts sont encore bas et les banques proposent des prêts de longue (et même de très longue) durée. Emprunter pour investir est, de ce fait, plus facile qu’il y a quelques années. Enfin, la demande locative est toujours très forte dans de nombreuses agglomérations. Alors pourquoi bouder son plaisir ? Page 10 - avril 2007 Neuf : de Robien ou Borloo ? Lancés fin 2006 par le ministère du Logement, le “Robien recentré” et le Borloo populaire permettent d’investir dans le neuf tout en diminuant considérablement ses impôts. Ces deux dispositifs reposent sur un principe d’amortissement. Ils permettent à l’investisseur de déduire de ses loyers une partie du prix d’achat et de créer ainsi “des déficits fonciers” venant s’imputer sur le revenu global. Au final, l’investisseur déclare moins et paye moins d’impôts ! Le “de Robien recentré” : un classique remis au goût du jour Bien qu’un peu moins attractif que son prédécesseur –l’amortissement a été ramené à 50 % du prix d’achat sur 9 ans au lieu de 65 % sur 15– auparavant, le “de Robien version 2006” devrait séduire bon nombre d’investisseurs. Sur le principe, l’acquéreur peut amortir 6 % du prix d’achat pendant 7 ans, puis 4 % les 2 années suivantes. Par ailleurs, les déficits fonciers sont imputables à hauteur de 10 700 € par an. Comme dans le système précédent, plusieurs conditions doivent être remplies. L’investisseur doit notamment s’engager à louer le logement vide pendant 9 ans à titre de résidence principale et ne pas dépasser un plafond de loyer variable selon la zone géographique où se situe le bien. Petit plus • Il est possible de louer à un membre de sa famille (ascendant ou descendant) ne faisant pas partie du foyer fiscal. • Le “de Robien recentré” a été élargi aux logements anciens faisant l’objet de gros travaux de réhabilitation. Le Borloo populaire : un dispositif qui se veut social Créé par la loi “Engagement National pour le Logement” (loi ENL), ce dispositif a de nombreux points communs avec le “de Robien recentré”. Il permet de déduire, sur les loyers perçus, 6 % du prix d’achat pendant 7 ans, puis 4 % les 2 années suivantes. Soit jusqu’à 65 % de la valeur du bien sur 15 ans. Le logement doit être loué pendant 9 ans. Le propriétairebailleur doit respecter certains plafonds de loyers. Il ne peut louer qu’à des locataires Le dispositif Borloo permet d’amortir jusqu’à 65 % de la valeur du bien sur 15 ans. L’IMMOBILIER DES NOTAIRES - www.immonot.com dont les revenus ne dépassent pas un certain plafond. Par exemple, pour un couple ayant 2 personnes à charge, ce plafond est compris entre 71 516 € en Zone A et 43 768 € en zone C. Petit plus Contrairement au “de Robien recentré” qui a une durée d’amortissement ferme, le Borloo autorise l’investisseur à proroger son engagement au-delà des 9 ans pour deux nouvelles périodes de 3 ans et amortir encore 2,5 % de la valeur du bien chaque année. Autre avantage de taille : une déduction forfaitaire de 30 % sur les loyers perçus durant toute la durée de l’investissement se greffe à l’amortissement. Ancien : quand rénover rapporte... Si vous êtes amateurs de vieilles pierres, vous pouvez participer à la rénovation du patrimoine français et faire des économies d’impôts. Faites rembourser vos travaux Investir dans l’ancien à rénover suppose d’avoir une bonne dose de motivation et généralement d’assez bons revenus. Dans certains cas, vous pourrez toutefois concilier amour des vieilles pierres et déficit foncier, ce qui vous permettra de déduire de votre revenu global jusqu’à 10 700 €. Pour bénéficier de ce dispositif, vous devez louer le bien nu pendant au moins 3 ans quel qu’en soit l’usage (habitation principale ou secondaire du locataire, bureaux...). Seules les dépenses relatives à des travaux d’entretien, de réparation, d’amélioration ou de rénovation sont déductibles. Par déduction sont donc exclus les travaux de construction et d’agrandissement. ce principale au minimum 9 ans. Le Borloo ancien : un digne successeur du Besson Depuis le 1er octobre 2006, le “Borloo ancien” permet de déduire 30 % des loyers perçus si le bien est loué dans le secteur intermédiaire. Cette déduction peut atteindre 45 % si le logement se situe dans le secteur social, c’est-à-dire si les loyers et les ressources des locataires ne dépassent pas les plafonds applicables aux logements conventionnés ouvrant droit à l’APL. Pour bénéficier du “Borloo ancien”, le propriétaire bailleur doit signer une convention avec l’ANAH (Agence Nationale pour l’Amélioration de l’Habitat) déterminant notamment le niveau maximal des loyers et s’engager à louer le logement à titre de résiden- Loi Malraux : achetez un immeuble classé Cette loi incite à la rénovation des bâtiments des centres historiques des villes. Le principe est de permettre aux propriétaires d’immeubles classés, situés en secteur sauvegardé ou en zone de protection du patrimoine architectural et paysager, de déduire de leur revenu global le montant des travaux de réhabilitation. Le déficit ainsi créé est déduit sans restriction. En contrepartie, le propriétaire s’engage à louer le bien à titre de résidence principale pendant au moins 6 ans. Pour bénéficier de ce régime fiscal, le bien doit se situer dans une zone précise et les travaux doivent recevoir l’aval d’un architecte des L’IMMOBILIER DES NOTAIRES - www.immonot.com avril 2007 - Page 11 dossier investissement LOI DE ROBIEN RECENTRÉ LOI BORLOO POPULAIRE 9 ans minimum Entre 9 et 15 ans 6 % pendant 7 ans 6 % pendant 7 ans 4 % pendant 2 ans 4 % pendant 2 ans 2,5 % pendant 6 ans 0 % 30 % 10 700 € 10 700 € Possible avec maintien de l’avantage fiscal Possible dès la 3 e année de location pour 9 ans. Amortissement suspendu et reporté. 20,45 € 14,21 € 11,62 € 8,52 € 16,37 € 11,37 € 9,30 € 6,82 € Plafonnement 2007 des revenus du locataire Non Oui Date d’effet du dispositif Actes passés depuis le 01/09/2006 Actes passés depuis le 01/01/2006 Durée de la location Amortissement Abattement forfaitaire Imputations des déficits fonciers Location aux ascendants et descendants Plafonnement 2007 des loyers au m 2 /mois Zone A : Paris, petite et grande couronne, Côte d’Azur et Genevois Français - Zone B1 : agglomérations de plus de 25 000 habitants, 3e couronne Île-de-France, pourtour Côte d’Azur, départements d’Outre-mer, Corse - Zone B2 : agglomérations de plus de 50 000 habitants, autres zones frontalières ou littorales qualifiées de “chères” ou à la limite de l’Île-de-France - Zone C : reste du territoire Où investir ? Dans l’ancien, Nice et Aix-en-Provence comptent parmi les villes les plus chères de France respectivement 3 220 €/ m2 et 3 298 €/m2). Ces deux capitales du Sud ne sont pas les seules à battre des records de prix. Lyon (2 580 €/m2) et Marseille (2 490 €/ m2) sont également dans le peloton de tête des communes les plus chères. Le Sud-Ouest, essentiellement Bordeaux et Toulouse, commence à être touché par cette tendance à la hausse (environ +15 % chacune). À Paris, le prix moyen dans l’ancien se situe autour de 5 675 €/m2 (soit une progression de 9,9 %). Au regard de ces statistiques, les notaires prévoient un ralentissement de l’activité en 2007 et une hausse des prix provoquant des disparités locales très marquées. Bâtiments de France. En revanche, c’est le propriétaire qui dirige l’opération de réhabilitation. Et la moindre irrégularité peut déboucher sur la réintégration des sommes déduites dans son revenu imposable... Offrez-vous la vie de château Investir dans un monument historique et le restaurer vous fait rêver. Pourquoi pas ! À condition d’avoir d’importants revenus et de vous y connaître un minimum en architecture. Si vous pensez avoir le bon profil, votre choix devra porter sur un immeuble classé par le Ministère de la Culture, en totalité ou en partie, monument historique ou inscrit à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques. L’IMMOBILIER DES NOTAIRES - www.immonot.com À partir du moment où le bien est classé, il sera sous l’étroite surveillance du Ministère et ne pourra plus être démoli, déplacé ou transformé en tout ou en partie sans l’accord préalable de ce ministère. Par ailleurs, comme dans le cadre de la loi Malraux, les travaux seront strictement contrôlés et ne pourront débuter qu’après l’autorisation Le conseil du notaire Pour que le jeu en vaille la chandelle, tout investissement immobilier doit être pensé et réfléchi. Inutile de brûler les étapes. Prenez le temps de vous interroger sur : des Monuments Historiques. Si toutes ces conditions sont réunies, le montant des travaux pourra s’imputer en totalité sur vos revenus. Outre ce régime fiscal très intéressant, vous pourrez exonérer ce bien de droits de succession, et cela même si l’hé- ritier n’appartient pas à la famille du détenteur. Cette exonération est subordonnée à la souscription par les héritiers, légataires ou donataires, d’une convention à durée indéterminée avec les ministres de la Culture et des Finances. Cette conven- tion précisera notamment les obligations des héritiers, la liste des biens meubles et immeubles exonérés de droits, les modalités d’entretien du bien, les éventuelles conditions d’accès au public... Marie-Christine Ménoire Quand les Européens investissent en France Depuis 1998, le nombre d’acquéreurs étrangers a presque doublé et représente aujourd’hui près de 6 % du total des acheteurs. Un chiffre qui monte au-delà des 15 % dans certains départements très prisés du Sud, les Alpes ou encore les quartiers prestigieux de Paris (place Vendôme, Palais Royal) ou plus “touristiques” (Saint Germain des Près, le Marais...). La qualité de vie à la française n’a donc pas fini d’attirer nos voisins européens et surtout les Britanniques qui réalisent à eux seuls près de 40 % des transactions étrangères sur notre sol. Pourquoi cet engouement pour la France ? Il ne faut pas se leurrer : ce n’est pas seulement pour nos paysages, notre climat ou notre gastronomie. Malgré des prix élevés, la pierre reste nettement plus abordable en France qu’en Grande-Bretagne ou en Espagne par exemple. Si nos voisins Britanniques sont traditionnellement attirés par les zones touristiques, ils portent de plus en plus leur dévolu vers des secteurs plus “ruraux” tels que la Creuse, le Limousin, la Dordogne, le Lot... Tout de suite après la campagne, c’est la montagne (essentiellement les Alpes) qui les attire. Ainsi, en HauteSavoie, ils comptabilisent à eux seuls 20 % des achats dans l’ancien et 40 % dans le neuf. La capitale quant à elle reste le lieu de prédilection des Italiens, qui avec 17,9 % des ventes devancent même les Américains. L’IMMOBILIER DES NOTAIRES - www.immonot.com L’emplacement le plus opportun : préférez une ville dynamique à l’activité économique importante. Jouez la sécurité en préférant une ville que vous connaissez et dont le marché locatif est dynamique. Privilégiez le centre ville ou les quartiers bien desservis à proximité des écoles et des commerces ; La qualité de construction : soyez exigeant si vous voulez éviter les mauvaises surprises. Multipliez les visites pour juger de la bonne conception du logement et envisager ses conditions de vieillissement ; Le prix d’achat et la rentabilité : soyez réaliste et raisonnable. N’achetez pas à un prix trop élevé et ne misez pas trop haut lors de la détermination du loyer. Il est souvent prouvé qu’un loyer légèrement sousévalué assure une location sereine et plus avantageuse à long terme. Pour ne pas vous tromper, prenez le temps de vérifier et comparer les prix pratiqués pour un même type de bien. Pour cela, consultez la tendance du marché immobilier de notre site www.immonot.com avril 2007 - Page 13
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