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Programme officiel :
« La mégalopole japonaise
La mégalopole japonaise fait l'objet d'une étude spécifique. Dominée par Tokyo, ville mondiale, elle
concentre l'essentiel de la population et des activités économiques du Japon. Elle est en relation avec
l'Asie orientale et le monde. Les fortes densités et les contraintes naturelles confèrent une
importance particulière aux questions d'environnement. »
En quoi les catastrophes du mois de mars 2011 sont-elles révélatrices de la puissance et de la
fragilité de la puissance japonaise ?
Dans quelle mesure la Mégalopole, le centre du Japon, a-t-elle été impactée ?
I.
Les catastrophes ont fait des dégâts importants : c’est une conséquence de
l’organisation du territoire japonais dont le centre est la Mégalopole japonaise.
a) Séisme et tsunami ont affecté une plaine littorale densément peuplée et
aménagée, mais périphérique.
b) Cette organisation du territoire s’explique par des facteurs naturels et historiques.
II.
Une économie très développée, un territoire bien structuré : les atouts de la puissance
face à la catastrophe.
a) Des infrastructures performantes inégalement affectées par la catastrophe
b) Si les centres majeurs de l’économie nippone ont été relativement épargnés…
c) … L’impact économique risque d’être pourtant considérable.
III.
Ces catastrophes mettent en avant les fragilités de la puissance nippone et interroge
sur ses capacités à rebondir.
a) Une société bien préparée à affronter les risques majeurs ?
b) Les fuites radioactives à Fukushima révèlent la vulnérabilité énergétique et
environnementale du Japon.
c) La capacité du Japon à rebondir interroge.
Partir de la une du cahier du Monde du 17 mars 2011 :(DIAPO 1)
En quoi la photographie fait-elle écho au titre ?
Les catastrophes en série (séisme de 8,9 suivi d’un tsunami dévastateur et de fuites
radioactives depuis le réacteur de Fukushima) survenues le 11 mars dernier et toujours en
cours ont mis en avant les fragilités du territoire japonais. Les Japonais ont pourtant montré
à cette occasion leurs capacités techniques et organisationnelles, leur sang-froid a aussi
impressionné les Européens. Cette image d’un pays très développé et discipliné et pourtant
meurtri a renforcé l’aspect dévastateur de la cata. Les fragilités du territoire ont été
soulignées. Les failles du modèle nippon sont apparues plus vives.
En quoi les catastrophes du mois de mars 2011 sont-elles révélatrices de la puissance et de la
fragilité de la puissance japonaise ? Dans quelle mesure la Mégalopole, le centre du Japon, a-t-elle
été impactée ?
I.
Les catastrophes ont fait des dégâts importants : c’est une conséquence de
l’organisation du territoire japonais dont le centre est la Mégalopole japonaise.
a) Séisme et tsunami ont affecté une plaine littorale densément peuplée et
aménagée, mais périphérique.
Vidéo « Puissant séisme et tsunami au Japon » (http://www.youtube.com/watch?v=zaKYxzegc-A)
Les aléas naturels : Un séisme en mer puissant (entre 8.4 et 8.9 de magnitude)
- Une secousse longue, supérieur à 1 minute, peut-être même 2 minutes selon des
témoignages, avec de nombreuses répliques
- Plutôt proche de la surface (moins de 50 km), même si à plus de 20 km de profondeur
- Proche des côtes (moins de 200 km), d’où la rapidité de l’arrivée de la vague sur les
côtes et l’impossibilité d’avoir pu évacuer les populations côtières suffisamment tôt.
- la vague excédait les dix mètres de hauteur ; elle s’est enfoncée jusqu’à 5 km dans les
terres.
Décrire les paysages de la côte affectés par le désastre :
http://www.nytimes.com/interactive/2011/03/13/world/asia/satellite-photos-japan-beforeand-after-tsunami.html
Le littoral japonais est très vulnérable aux aléas et les risques y étaient majeurs : il apparaît
très aménagé et peuplé : des rizières, des ports, une grande ville d’1 million d’habitants, son
aéroport, des autoroutes et des milliers de voitures... Pour l’heure, le bilan humain peut
s’établir ainsi : « Le séisme et le tsunami destructeur qui l’a suivi le 11 mars ont fait un total de plus
de 27 000 morts et disparus dans le nord-est du Japon, selon un dernier bilan établi hier, près de
deux semaines après la catastrophe. » (Source : Libération-25 mars 2011).
La population totale du Japon s’élève aujourd’hui à 128 000 000 d’habitants. Et la majorité
de cette population vit sur le littoral pacifique.
DIAPO 3, repérer Sendai et les zones affectées par le séisme et le tsunami…
Les départements les plus affectés sont au nord-est de l’île Honshu, dans le Tohôku, autour
de Sendai. Le Kantô, la région de Tokyo, à 300km de Sendai, fut moins directement touché
(magnitude 5).
DIAPO 4 et 5
Le Japon est un archipel composé de 4000 îles. Les plaines littorales des plus grandes
(Hokkaido, Honshu, Kyushu,Shikoku ) concentrent l’essentiel des activités et de la
population.
DIAPO 6: compléter le fond de carte du japon (DERNIERE DIAPO)
On peut donc dire que c’est la périphérie plus que le centre qui fut directement touchée. Le
centre peut être identifié comme la mégalopole japonaise : le long du littoral Pacifique sur
une bande de 1200 kms de Tokyo à Fukuoka. Elle concentre entre 90 000 000 et 100 000
000 d’habitants soit 80% de la population japonaise. Les densités de population y sont
supérieures à 330 hb/km2. En extension vers Sendai au nord.
b) Cette organisation du territoire s’explique par des facteurs naturels et historiques.
DIAPO 7 : Qu’est-ce qui paraît illogique dans cette occupation du territoire ?
La plaine peuplée est la plus exposée aux aléas naturels : ouverte sur un espace
soumis aux aléas sismiques (lignes de faille), aux tsunamis qui en découlent, aux
typhons. Les risques y sont extrêmement nbx.
DIAPO 8 :
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le Japon de l’endroit (est) s’oppose traditionnellement à celui de l’envers
(ouest) par un climat plus doux et pluvieux, favorable à l’aménagement des
rizières. Les ports s’ouvrent sur des eaux plus poissonneuses.
Analyse Kobé : http://pagespersoorange.fr/philippe.lapresle/outilsHG/GE/GE2.htm ou DIAPO 9 et 10
L’intérieur est montagneux : La moitié du territoire n'abrite que 6 % de la
population. Quand les plaines, 6 % du territoire, concentrent l’essentiel des
hommes et des aménagements.
La voie d’un dvpt éco extraverti après la IIGM accentué le dvpt des centres urbains
et industriels du Pacifique.
•
DIAPO 11
La Mégalopole s’est développée surtout à partir de 1930 à partir de trois
noyaux constitués autour de villes anciennes Tokyo,( qui englobe (Yokohama,
Kawazaki, Chiba), Nagoya et le triangle Osaka-Kobé-Kyoto. Durant la période
de haute croissance (1955-1973) le développement des industries lourdes sur
le littoral et le développement des exportations provoquent l’extension de la
mégalopole vers le sud (Fukuoka,Kita-Kyushu). Dans les années 80 et
aujourd’hui l’extension se poursuit au nord de Tokyo jusqu’ à SendaÏ.
II.
Une économie très développée, un territoire bien structuré : les atouts de la puissance
face à la catastrophe.
a) Des infrastructures performantes inégalement affectées par la catastrophe
Reportage TF1 : le difficile exode vers Nagoya http://videos.tf1.fr/jt-13h/le-difficile-exodedes-japonais-vers-osaka-6314686.html
Repérez dans le reportage les différents moyens de transport qui permettent aux habitants
touchés de rejoindre les zones sécurisées.
DIAPO 12 et 13
Un axe majeur de communication structure la Mégalopole. Il est constitué d’un réseau autoroutier,
d’un réseau ferroviaire composé du Shinkansen (train à grande vitesse circulant depuis 1964 entre
Tokyo et Osaka) relié à de nombreuses lignes de banlieue. Entre Honshu et Shikoku un pont
gigantesque relie les deux îles et assure la continuité de la mégalopole.
La cata a dévasté les infrastructures du Tohoku, mais celles plus au sud, même si elles furent
touchées comme à Tokyo, ont rapidement repris une activité normale.
b) Si les centres majeurs de l’économie nippone ont été relativement épargnés…
DIAPO 14 : Analyse carte de la répartition du PIB : Montrez que le cœur de
l’économie nippone n’a pas été affecté directement par le séisme.
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Quatre régions majeures réalisent la moitié du PIB indus : Tokyo (région du
Kanto), Nagoya, Osaka-Kobé (région du Kansai) et Fukuoka, la
Mégalopole près de 80%. La répartition des activités industrielles est inégale.
La sidérurgie surtout à l'ouest, l'automobile surtout à l'est (Toyota, nom d’une
ville voisine de Nagoya), du textile au centre. Dvpt de technopoles à Kyusuhu
(effet Sun Belt). La cata a ravagé le Tohoku (8% de la richesse nationale). Les
dégâts dans le Kanto (plus d’1/4 du PIB) sont moins importants, mais la
région est stratégique.
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En effet, Tokyo domine l’armature urbaine. Touchée par le séisme et ses répliques, la
ville fut épargnée par le tsunami par sa position en fond de baie. La plus grande ville
du monde est bien pourvue en constructions anti-sismiques. Sa population s'élève à
30 millions d'habitants environ soit près d'un ¼ de la population japonaise. Près d’un
tiers de la richesse nationale y est générée. La densité de population y est très
élevée : 1228 habitants au km2. Tokyo est un énorme centre qui abrite 30% de
toutes les entreprises japonaises, 12 % des magasins, 17% des employés de
commerce, et effectue 30,5% des ventes annuelles de tout le pays.
Réaliser un croquis (un plan de Tokyo se trouve dans de nombreux manuels) :
Tokyo, une ville mondiale :
1) Un centre de décision majeur
CBD (Minato-Kabuto cho (=bourse))
Nouveau centre des affaires
A rajouter :
Centre politique du Japon (près de Minato)
2) Un potentiel économique exceptionnel et diversifié
Zone de construction automobile et électronique
ZIP dont une partie sur terre-pleins
A rajouter :
technopole de Tsukuba (voir doc 5 page 219)
Terre-plein reconverti en espace tertiaire et récréatifs (voir doc. 1 page 224)
3) Un espace ouvert sur le monde
Shinkansen
Autoroutes
Aéroport
échanges maritimes
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Lire le texte Les Echos (fiche élève 1 en fin de cours et DIAPO 18) :
Comment expliquer l’impact économique mondial de la catastrophe ?
c) … L’impact économique risque d’être pourtant considérable.
L’impact sur l’économie mondiale reflète l’insertion de la troisième puissance dans la mondialisation.
C’est un des pôles de la Triade...
La place du Japon comme leader dans la fabrication de nombre de composants électroniques et dans
l’automobile (Toyota est le premier constructeur mondial) est fort. 1/3 de la production mondiale
serait affecté d’ici mai.
L’économie régionale est impactée au premier chef : le Japon est le premier fournisseur de la Chine,
le 5ème client.
Des usines européennes et étasuniennes, régions privilégiées des investissements japonais,
ralentissent faute d’approvisionnements. Le japon est aussi un des ppx clients des industriels du luxe.
III.
Ces catastrophes ont enfin mis en avant les fragilités de la puissance nippone et
interroge sur ses capacités à rebondir.
a) Une société bien préparée à affronter les risques majeurs ?
Fiche élève 1 et DIAPO 19 : Le séisme a-t-il surpris les Japonais ?
Une culture du risque existe au japon, c’est-à-dire que les risques sont connus, évalués, prévenus
(système de détection en haute mer), des systèmes de protection existent (DIAPO 20)
Tous les premier septembre, c’est la journée nationale d'entraînement à la prévention des désastres
en mémoire du séisme de Tokyo de 1923 (plus de 142 800 victimes). A retenir aussi le séisme de
Kobé (1995- plus de 6000 victimes-doc.8 page 221).
Regarder le reportage multimédia du monde ou visionner ce reportage de la NHK à Taro : Quelles
remises en cause ont apporté les év. du 11 mars ?
Le reportage du Monde : http://www.lemonde.fr/japon/infographe/2011/03/23/a-otsuchi-et-tarovillages-martyrs-au-nord-de-sendai_1497223_1492975.html
Le reportage de la NHK (TV publique jap) : http://www.youtube.com/watch?v=xBKtw9JMba4
Mais les limites des protections anti tsunami sont apparues crûment le 11 mars. Ces tonnes de béton
coulées le long des littoraux ont paru peu efficaces. Les mesures de prévention semblent devoir être
privilégiées sur les mesures de protection. Les normes de construction antisismiques des gratte-ciel
tokyoïtes ont paru plus efficaces (http://www.youtube.com/watch?v=6mbGcAzClfA&feature=player_embedded).
b) Les fuites radioactives à Fukushima révèlent la vulnérabilité énergétique et
environnementale du Japon.
DIAPO 21 à 23 : quelles questions posent ces documents ?
La centrale de Fukushima, à qques 200 km de Tokyo, connait depuis des semaines des fuites
radioactives suite au séisme et au tsunami. C’est ce dernier qui n’avait pas été bien anticipé.
La question, et ses réponses sont reprises d’extraits d’un article de Gilles Bridier (Slate.fr, le
12 mars 2011 - http://www.slate.fr/story/35359/japon-seisme-tremblement-centrale-nucleaire-culture-risque-tchernobyl ) :
« Pourquoi prendre le risque de construire une centrale nucléaire dans une zone que l’on
sait à proximité d’une faille géologique, dans une région à forte activité sismique?
Pourquoi la construire sur le littoral alors que la probabilité qu’un tsunami ne le dévaste,
n’est pas nulle? Pourquoi prendre le risque de devoir faire face à une convergence de
situations à hauts risques – séisme + tsunami, comme ce fut le cas le 11 mars – et à la
démultiplication de conséquences catastrophiques ? Une option radicale consisterait à
décider la fin du nucléaire. Pour le Japon, le choix n’est pas si simple.
Les 127 millions d’habitants de l’archipel consomment chaque année environ 1.100 milliards
de kWh, soit 8500 kWh par an et par personne, à comparer avec les 470 milliards de kWh
consommés en France en 2009 (soit 7400 kWh par personne). Mais le Japon ne dispose pas
d’importantes ressources naturelles: il doit importer l’équivalent de 80% de sa consommation
d’énergie. L’électricité d’origine nucléaire lui permet de réduire sa dépendance énergétique.
Elle est devenue un élément du mode de vie japonais, gros consommateur d’énergie.
Le nucléaire ne représente au Japon que 29% de la production d’électricité, contre 23% pour
le charbon comme pour le gaz. A titre de comparaison, l’électricité nucléaire représente les
trois quarts de la production en France. Pour faire face aux besoins en énergie, le Japon met
aujourd’hui l’accent sur les énergies renouvelables. Utilisant les ressources des zones
volcaniques, le pays possède une longue expérience de l’énergie géothermique, et l’eau
chaude sanitaire provient souvent de sources thermales. Récemment, l’électricité d’origine
solaire est devenue une priorité, afin de d’assurer le développement de l’industrie
photovoltaïque.
A l’inverse, le Japon a progressé à grands pas dans le nucléaire, non seulement dans la
construction de centrales mais aussi dans l’aval du cycle en se dotant d’installations pour
retraiter les déchets, en s’appuyant sur l’expérience d’Areva en la matière. Car le Japon,
Mitsubishi en tête, se projette avec volontarisme dans cette industrie du nucléaire.
Mais la population japonaise cautionnera-t-elle encore ces ambitions nucléaires après
l’accident de Fukushima? Tout dépendra de la capacité des autorités à en circonscrire les
conséquences, et à démontrer que, contrairement à Tchernobyl, des précautions avaient été
intégrées dans la conception de la centrale pour éviter qu’il ne se transforme en catastrophe.
A ce stade, les interrogations demeurent. »
Depuis plusieurs années, la défense de l’environnement est un thème de mobilisation
citoyenne. Sensibilité à la dégradation de l’air, et de l’eau dans un environnement très
artificialisé. La menace de tx de radioactivité dans les fruits, les légumes et les poissons
accentuera sans doute cette mobilisation.
c) La capacité de l’économie la plus endettée de la planète à rebondir interroge.
DIAPO 24 et 25 et fiche-élève 2 (en fin de cours)
A partir des documents, classez les arguments favorables à un rebond du Japon, et ceux qui
permettent de douter de leur capacité de rebondir.
Outre les éléments surlignés dans le texte, la chronologie et les graphiques (DIAPO 25 et 26)
permettent de souligner :
Du côté des faiblesses à surmonter le choc
Du côté des capacités à rebondir
La croissance faible, la concurrence de la
Le haut niveau de dvpt-un PIB/hab 10 fois
Chine en tant que leader asiatique, le fort
supérieur à celui de la Chine (contraste avec
endettement public
Haïti)
Une volonté d’innover intacte
La chronologie montre la capacité historique
du « phénix » japonais à rebondir, comme
après 1945.
On rajoutera, les valeurs d’une société
capable de se mobiliser autour d’objectifs
collectifs. Une culture favorable à une
certaine résilience ?
Conclusion :
Les catastrophes en chaîne survenues le 11 mars ont frappé une zone à risques, mais la
Mégalopole, cœur de l’économie et du peuplement, n’a été endommagée qu’à la
périphérie par le séisme et le tsunami, même si le Kanto, première région pour le
peuplement et le poids éco fut aussi affecté. Les dommages éco ont toutefois un impact
mondial car le Japon est un pôle de la Triade.
Ces catastrophes ont montré que cette puissance est vulnérable aux aléas naturels malgré
sa culture du risque. L’aléa technologique (les fuites radioactives) souligne la vulnérabilité
énergétique et environnementale du pays. Mais la capacité de résilience de la société
japonaise est réelle.
fiche-élève 1
Tour du monde des entreprises affectées
affectées par le séisme japonais
DANS LE MONDE
Au 25 mars, les pertes cumulées de production dans l'automobile étaient de 600.000 véhicules, dont
530.000 chez les constructeurs japonais (Toyota, Honda, Mazda, Nissan, Mazda, Mitsubishi), selon les
estimations d'IHS
S Global Insight, société d'études et de conseil. L'impact devrait être maximal entre
six et huit semaines après le séisme, compte tenu des délais d'acheminement des composants, le plus
souvent par bateau : entre 20 et 40% de la production automobile mondiale
mondiale pourrait alors être affectée
d'ici le 6 mai, selon la même source. De nombreuses usines japonaises sont encore totalement ou
partiellement arrêtées, soit en raison de dommages directs, soit du fait de coupures d'électricité ou de
difficultés logistiques.
EN CHINE
La deuxième économie mondiale s'attend à un «impact» du séisme au Japon, mais «limité dans le
temps».. Le Japon est la première source des importations en Chine et le cinquième pays pour les
exportations chinoises. Selon IHS, l'usine Dongfeng-Nissan,, située dans la province de Hubei, tourne
au tiers de ses capacités normales et les ouvriers travaillent à mi-temps,
mi temps, faute de recevoir des moteurs
et certains composants clés du Japon. La pénurie de composants électroniques a fait grimper de 30%
less prix de certains produits, comme les cartes mémoire flash ou les appareils photos numériques.
EN FRANCE
La France s'attend à des difficultés d'approvisionnement à partir de fin avril dans les secteurs de
l'électronique et de l'automobile.
-PSA Peugeot Citroën,, qui a dû réduire sa production de moteurs diesel parce qu'il lui manquait une
pièce, acheminée par avion et fabriquée par Hitachi, table sur un retour progressif à la normale à partir
de jeudi. Plusieurs milliers de salariés du groupe en France se sont retrouvés la semaine dernière au
chômage technique.
-Renault a dû ralentir la production sur son site de Pusan,
Pusan, en Corée du Sud, faute de recevoir des
moteurs et des boîtes de vitesse du Japon.
AUX ETATS-UNIS
-Dans l'automobile, Ford a prévu de fermer
fermer pendant une semaine (depuis samedi) une de ses usines en
Belgique pour éviter une rupture de pièces détachées.
-General Motors a repris lundi la production qui avait été suspendue dans son usine de Shreveport en
raison d'une carence en pièces détachées
détaché en provenance du Japon. D’après Les Echos (source AFP)
A partir des documents, classez les arguments favorables à un rebond du Japon, et ceux qui
permettent de douter de leur capacité de rebondir.
Les nombreux dégâts provoqués par la catastrophe sont chiffrables en dizaines de
milliards de dollars. L'économie nipponne devrait cependant rebondir à moyen terme.
Deux jours après la catastrophe, les destructions résultant du séisme et du tsunami qui ont
frappé le Japon vendredi restent encore difficile à évaluer. Seule certitude : le tremblement de terre
aura «un impact considérable sur les activités économiques d'un grand nombre de secteurs», a
prévenu ce dimanche le porte-parole du gouvernement japonais, Yukio Edano. Des conséquences qui
devraient se chiffrer en dizaines de milliards de dollars. Le coût du seul tremblement de terre (sans
compter les dégâts occasionnés par le tsunami) devrait atteindre 34,6 milliards de dollars. A court
terme, les destructions provoquées sont en effet colossales : infrastructures endommagées, sites de
production à l'arrêt, les zones impactées pèsent d'un grand poids dans l'économie du pays. Si la
région la plus touchée, celle de Tohoku au nord-est sur la côte, ne représente que 8% du PIB nippon,
celle du Kanto, qui abrite notamment Tokyo, produit en revanche 40% de la richesse nationale. Outre
l'arrêt de la raffinerie pétrolière Cosmo Oil de Ichihara, à l'est de Tokyo, l'activité de la filière
nucléaire japonaise, qui produit entre 25% et 30% de la production électrique nationale, est
sérieusement compromise. Le PIB pourrait baisser de nouveau légèrement au premier trimestre.
À moyen terme cependant, l'économie japonaise pourrait rebondir fortement. Dressant un
parallèle avec le séisme de Kobé, en 1995, Takuji Okubo, économiste à la Société Générale, souligne
que la reconstruction devrait générer un surcroît d'activité, et le besoin de la population de
renouveler ses biens endommagés doper la consommation. Les secteurs du BTP, de la sidérurgie et
des télécommunications devraient bénéficier à plein du regain de l'activité post séisme. «Après le
tremblement de terre de 1995, le PIB japonais a crû de 1,9% en 1995, puis de 2,6% en 1996, alors
que la croissance moyenne de l'économie nippone sur cette période était de 1,5%. La consommation
a progressé de 2,2% entre 1995 et 1996 contre 1,1% en moyenne entre 1995 et 2004», précise Takuji
Okubo.
La banque japonaise Nomura, qui anticipe également une forte croissance de l'économie
nipponne à moyen terme, souligne de son côté que le stimulus étatique a joué un rôle capital en
1995 pour relancer l'économie. Une situation qui ne devrait cependant pas contribuer à améliorer la
santé financière du Japon, dont la dette ressort à 200% du PIB. L'agence de notation Standard and
Poors a d'ailleurs récemment abaissé la note de la dette japonaise, estimant que le déficit budgétaire
du pays restera élevé dans les prochaines années.
(d’après lefigaro.fr : http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2011/03/12/04016-20110312ARTFIG00428-japon-l-economierebondira-apres-le-seisme.php )
Chronologie tirée du
cahier spécial du Monde
du 17 mars 2011