Les obligations « High Yield « - Allianz Global Investors France
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Les obligations « High Yield « - Allianz Global Investors France
clusiveservées ex ré s n o ti a t Inform de fonds e tributeurs is d x u a t n . me itutionnels isseurs inst st e v in x u a Les obligations « High Yield « Un rendement obligataire élevé pour un risque de crédit acceptable. Analysis & Trends 2 Contenu 4 Les obligations High Yield 4 Le credit corporate 5 Les ressorts de la valeur du credit corporate 6 Quelques caracteristiques de la gestion du credit « High Yield ». 7 L’evolution recente du marche des obligations « High Yield » offre und opportunite d’achat. 12 Visions décisives Mentions légales Allianz Global Investors France – Société Anonyme 20 rue Le Peletier 75444 Paris Cedex 09 Analyse des Marchés de Capitaux et Formation Financière Hans-Jörg Naumer (hjn), Dennis Nacken (dn), Stefan Scheurer (st), Olivier Gasquet (og), Richard Wolf (rw), Jochen Dobler (jd) 3 Les obligations High Yield Les obligations privées « high yield » ont souffert d’un défaut de liquidité et de l’aversion des investisseurs pour le risque. Elles offrent un rendement élevé au regard de la qualité de crédit des émetteurs Les obligations High Yield I Le credit corporate 1. Les obligations « High Yield », sont avec les obligations « Investment Grade », l’un des deux segments de la dette obligataire dite « corporate », émise par des entreprises privées : Par convention, nous ne parlerons que des émissions cotées. • la dette « investment grade » est celle émise par les emprunteurs les plus solvables, • la dette « high yield » est celle émise par les emprunteurs de moindre qualité. 2. Une obligation « corporate » justifie, eu égard au supplément de risque, un supplément de taux par rapport aux obligations d’Etat. C’est le « spread », d’autant plus élevé que l’emprunteur est moins solvable. Le « spread » des obligations « high yield » est donc plus élevé que celui des obligations « investment grade ». 3. Lors d’un cycle économique et boursier, la conjoncture et le risque de crédit s’améliorent. Ils font du crédit « corporate » une réelle opportunité d’investissement. Lorsque la conjoncture et le risque de crédit se détériorent, ils font du crédit « corporate » le segment le plus exposé de la classe obligataire. Des deux segments, le « high yield » est le plus volatile(1) et le plus risqué. On appelle « crédit corporate » ou obligations « corporate », la dette obligataire émise par des entreprises privées. On distingue deux catégories d’obligations « corporate » : • les obligations « investment grade », dites de « première catégorie », émises par les emprunteurs les plus solvables. Leurs notes sont comprises entre « AAA » et « BBB – ». Leurs taux sont relativement proches de celui des obligations d’Etat, • les obligations « high yield », c’est-à-dire « à rendement élevé », émises par des entreprises moins solvables. Leurs notes sont inférieures à « BBB – », et leur taux nettement supérieur à celui des obligations d’Etat. La solvabilité ou qualité de crédit d’un émetteur est notée par des agences spécialisées Standard&Poors, Moody’s et Fitch Ratings. La hiérarchie de leurs notations est censée refléter précisément la hiérarchie du risque de crédit, c’est-à-dire, la plus ou moins grande solvabilité de l’emprunteur. Une notation est révisée au moins une fois l’an. Elle peut être maintenue, améliorée ou dégradée ; elle peut aussi être mise « sous revue avec implication positive » ou « négative » en attendant la conclusion d’une étude complémentaire. Volatile : la volatilité mesure (en %) l’amplitude des performances d’un actif à court terme par rapport à sa performance à long terme. Plus le cours d’un actif varie à court terme, plus sa volatilité est forte, plus il est donc risqué. Un actif monétaire, dont la valeur augmente chaque jour d’1/360ème du taux au jour le jour, offre la volatilité la plus faible (proche de 0 %), et la sécurité la plus forte (1) 4 II Les ressorts de la valeur du credit corporate 1. Obligation « corporate » et variation des taux Comme toute obligation d’Etat, une obligation privée est sensible à l’évolution des taux longs. Son cours dépend donc de l’activité économique, de l’inflation, et des taux directeurs. Lorsque le taux des emprunts d’Etat monte, à « spread » inchangé, celui d’une obligation privée de même échéance monte également. Alors, comme toute obligation, sa valeur de marché baisse. Le recul est d’autant plus fort que l’obligation est sensible, c’est-à-dire que sa durée de vie est longue, et / ou que son taux est bas. Inversement, si le taux des emprunts d’Etat baisse, le taux d’une obligation privée diminue et sa valeur de marché augmente. La valorisation est alors d’autant plus forte que l’obligation est sensible. Du fait de leur taux plus élevé, les obligations « high yield » sont moins sensibles aux variations de taux longs que les obligations d’Etat. Mais un autre facteur est déterminant. 2. Obligation « corporate » et solvabilité En effet, le taux d’un emprunt « high yield » dépend en grande partie de la solvabilité de l’emprunteur, c’est à dire de sa qualité de crédit. Il importe de détenir des titres dont la qualité de crédit va s’améliorer. L’amélioration de la solvabilité d’un emprunteur justifie une baisse du différentiel de taux, laquelle favorise une baisse du taux global et une hausse de la valeur des titres. A l’inverse, il importe d’éviter les titres dont la qualité de crédit va se détériorer : une détérioration de la solvabilité justifie une hausse du différentiel de taux, laquelle favorise une hausse du taux global, et mécaniquement une baisse de la valeur des titres. 3. L’étude de risque Pour apprécier la solvabilité d’une entreprise, il convient d’en faire une étude approfondie. Ses fonds propres (les actions) et sa dette à moyen-long terme (ses obligations) constituent ses ressources longues, c’est-à-dire une part essentielle de son passif. L’analyse du secteur, du positionnement concurrentiel, de la stratégie, des bilans et comptes de l’émetteur doit vérifier que l’exploitation courante des actifs permettra une rémunération adéquate et durable du passif. L’analyse des actions et l’analyse du crédit d’une même société passent par ces mêmes étapes. L’une en déduit la valeur de l’action, titre de propriété de l’entreprise. L’autre, la valeur de l’obligation, titre de propriété de sa dette. 5 4. Le risque de défaut Tout émetteur présente un risque de défaut, c’est-à-dire celui de ne pouvoir honorer les termes du contrat d’émission de son emprunt. Le défaut peut provenir d’un retard ou du non paiement des intérêts échus, du non remboursement d’une part ou de la totalité du capital. Il peut également résulter d’une modification du contrat d’émission afin d’aménager l’incapacité de l’émetteur à faire face à ses obligations initiales. Le taux de défaut mesure le pourcentage d’entreprises ayant fait défaut au sein d’un échantillon défini par une notation, un secteur économique, ou un positionnement sur l’échelle de séniorité des dettes. Il ne correspond pas au taux de pertes en capital, car il doit être complété par le taux de recouvrement, c’est-à-dire par la portion du capital concerné par le défaut récupérée in fine par le créancier. Taux de défaut et taux de recouvrement déterminent ensemble la perte probable ou réelle d’un portefeuille d’obligations privées. Après l’avoir déduite du « spread », l’investisseur parvient au « spread » net, supplément effectif de rémunération perçu par rapport aux obligations d’Etat. III Quelques caracteristiques de la gestion du credit « High Yield ». La gestion d’un portefeuille tire parti de la spécificité des actifs auxquels il s’intéresse. 1. La double nature d’une obligation « high yield » Une obligation privée « high yield » présente une double nature « action » et « obligation ». En tant qu’obligation ou créance, sa valeur est étroitement liée à la solvabilité de l’emprunteur, c’est-à-dire sa capacité à honorer ses engagements et à se développer. Or, le marché évalue également cette capacité à travers le cours des actions de l’emprunteur. Bien que dépendant par les taux de l’environnement obligataire, une obligation « high yield » 6 dépend également des marchés d’actions par le risque d’entreprise. Un investisseur en obligations « high yield » doit donc : • être attentif à tout évènement susceptible d’affecter l’exploitation et la solvabilité de l’émetteur, • vérifier l’adéquation du différentiel de taux d’une obligation à la solvabilité de l’émetteur. Lorsqu’il estime que le premier sous évalue la seconde, il achète l’émission. A l’inverse, lorsque le différentiel est insuffisant, il s’en dessaisit. • diversifier son portefeuille entre secteurs et entreprises, comme le fait tout investisseur en actions. 2. Obligation « high yield » et volatilité Une seconde spécificité des obligations « high yield » tient à leur volatilité. Une obligation « high yield » est plus volatile qu’une obligation publique. A « spread » inchangé, elle est moins sensible à une hausse du taux long que les emprunts d’Etat, du fait de son taux plus élevé. Mais, elle est beaucoup plus sensible à la solvabilité de l’entreprise émettrice, infiniment plus aléatoire que celle d’un Etat. L’impact de la solvabilité sur sa valeur et sur son taux est en effet déterminant. Cependant, une obligation « high yield » est a priori moins volatile qu’une action, car moins risquée. En cas de liquidation, le créancier est en effet remboursé avant le propriétaire, de telle sorte que l’obligation privée peut encore valoir quelque chose quand l’action ne vaut déjà plus rien. 3. Obligation « high yield » et liquidité Une dernière spécificité des emprunts « high yield » tient à leur défaut de liquidité. En effet, la dette cotée d’une entreprise compte souvent plusieurs lignes aux caractéristiques distinctes, chacune d’une capitalisation très inférieure à celle de ses fonds propres. Or, en période de turbulences boursières, le manque de liquidité crée des incohérences entre le différentiel de taux et le risque intrinsèque de l’obligation. Elles offrent autant d’opportunités d’achat que de mauvaises occasions de vente. D’une manière générale, le défaut de liquidité amplifie la volatilité des obligations « high yield ». IV L’evolution recente du marche des obligations « High Yield » offre und opportunite d’achat. Récemment, le marché des obligations « high yield » a été marqué par trois hausses simultanées (cf. Gr. 1) : • celle du « spread » des emprunts d’Etat de la zone euro, illustrée par l’indice SovX, • celle du « spread » des emprunts « high yield », illustrée par l’indice Xover. • celle de la volatilité des actions, illustrée par l’indice VIX sur le SP 500. Gr. 1 : Une corrélation instable entre le marché HY et la crise souveraine 900 400 800 350 300 Xover 600 250 500 200 400 150 Sovx 300 100 200 50 100 0 0 déc.-09 SovX generic Xover generic 700 On constate une corrélation entre le marché des obligations « High Yield » (hors valeurs financières) et la crise des obligations souveraines, lorsque la volatilité sur le marché des actions devient plus forte et le risque systémique. mars-10 juin-10 sept.-10 déc.-10 mars-11 juin-11 sept.-11 déc.-11 (Les performances passées ne préjugent pas des performances futures). VIX 40 20 0 déc.-09 mars-10 juin-10 sept.-10 déc.-10 mars-11 juin-11 sept.-11 déc.-11 Source : Allianz GR, Bloomberg, données au 12/01/2012 7 Flux hebdomadaires en millions de $ Gr. 2 : Des sorties de capitaux fortes en juin et plus encore en août sur les marchés « High Yield » américain et européen Flux des fonds communs de placement sur le obligations High Yield américaines 800 0 –800 –1,600 –2,400 –3,200 –4,000 02/06/2010 25/08/2010 17/11/2010 09/02/2011 04/05/2011 27/07/2011 Source : EPFR, 30 / 08 / 2011 2,000 10 % 1,000 5% 0 0% –1,000 –5 % –2,000 –10 % –3,000 % des actifs gérés mm Flux des fonds communs de placement sur le obligations High Yield européennes –15 % Jan-11 Mar-11 May-11 Jul-11 Sep-11 Nov-11 Flux entrants hebdomadaires (millions ) Flux entrants hebdomadaires (en pourcentage des actifs gérés) Source : J. P. Morgan donneés au janvier 2012 En effet, la détérioration de la solvabilité des Etats, dont les émissions étaient réputées « sans risque », affecte la perception du risque sur les entreprises cotées et sur les emprunts émis par elles. Depuis plusieurs mois, les investisseurs ont massivement vendu (cf. Gr. 2). Aujourd’hui, le marché des obligations « high yield » offre des « spreads » de taux sur obligations « high yield » élevés, légèrement plus bas que ceux observés au moment de la chute de la banque Lehmann Brothers voici plus de 3 ans. Il présente également une volatilité particulièrement forte, alors que le taux de défaut sur 12 mois glissants reste particulièrement bas : c’est là une incohérence. 8 Les taux de défaut de 1,7 % et 1,66 % respectivement sur 12 mois glissants publiés par Moody’s et Standard and Poor’s (S&P) sont très bas. Après avoir atteint un pic de 12 % au plus fort de la dernière crise fin 2009 (cf. Gr. 4), ils s’établissent désormais à 1,62 % en zone euro et à 2,03 % aux Etats-Unis. La prévision de Standard&Poor’s pour les 12 prochains mois est comprise entre 6,1 % dans un scénario central, et 8,4 % dans un scénario pessimiste, ce qui reste bien en-dessous des plus hauts atteints en 2009 (au 18 janvier 2012). Taux de défaut sur les émissions de long terme, % Gr. 3 : Un faible taux de sur 12 mois glissants aux Etats-Unis Taux de défaut sur 12 mois glissants aux Etats-Unis (Bank of America (BofA) et Moody’s) 16 14 12 10 8 6 4 31 % 30 % 21 % 2 0 1985 1988 1991 Taux de défaut observés 1994 1997 2000 2003 2006 2009 2012 Taux de défaut cumulés Prévision BofA ML Source : Moody’s Investors Service, 2011 Taux de défaut sur 12 mois glissants par les agences de notation Moody‘s 1,7 % S&P 1,66 % Source : Allianz Global Investors, 2011 Moody’s au janvier 2012 S&P au novembre 2011 % Gr. 4 : Facteurs techniques Taux de défaut de Standard&Poor’s Taux de défaut sur 12 mois glissants Corporate US HY 14 13 12 11 10 9 8 7 6 5 4 3 2 1 0 moyenne à long terme 4,59 % 1982 1984 1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 Recession Taux de défaut Corporate US HY Recession telle que définie par le bureau national de recherche economique américain, Source S&P 2011 © Standard&Poor‘s 2011. 9 Or, le scénario pessimiste paraît peu probable, car les entreprises ont profité de la reprise en 2009 et 2010 pour renégocier leurs dettes, et en repousser l’échéance. Certes, une éventuelle récession pourrait les empêcher de respecter les ratios prévus dans leurs contrats de prêt. Mais les banques sont actuellement trop soucieuses de leurs fonds propres pour ne pas s’adapter avec souplesse aux situations litigieuses afin d’éviter sinistres et pertes. Néanmoins, les prix du marché anticipent une crise économique. Les émetteurs les plus représentatifs du segment « high yield » son notés « B » (cf. Gr. 5). En Europe entre 1981 et 2010, le taux de défaut de cet échantillon cumulé sur 5 ans atteint 17 %. Or, à 700 points de base, pour une hypothèse de taux de recouvrement de 40 % conforme à la moyenne de longue période, le « spread » actuel anticipe un taux de défaut de 43 %. Le marché surévalue donc nettement le risque de défaut. Gr. 5 : Taux de défaut cumulé sur 5 ans Taux de défaut moyen cumulé des entreprises européennes, classées par notation (1981 – 2010) 25 60 50 * 40 15 30 10 20 5 10 0 0 0 1 AAA 2 AA 3 A 4 5 6 (Horizon temporel, en années) BBB BB B 7 8 9 10 CCC/C (échelle de droite) Note : Les taux de défaut sont sur l’axe de droite, sauf pour la notation « CCC ». Sources : Standard&Poor‘s Global Fixed Income Research and Standard&Poor‘s CreditPro© © Standard&Poor‘s 2011 Probabilité de défaut implicite cumulée sur 5 ans Taux de recouvrement 50 % 40 % 30 % 20 % 10 % 1200 68,2 % 61,5 % 55,9 % 51,1 % 41,7 % 1100 65,0 % 58,3 % 52,8 % 48,1 % 44,2 % 1000 61,5 % 54,9 % 49,4 % 44,9 % 41,2 % 900 57,7 % 51,1 % 45,9 % 41,6 % 38,0 % 800 53,4 % 47,1 % 42,1 % 38,0 % 34,6 % 700 48,8 % 42,7 % 38,0 % 34,2 % 31,0 % 600 43,6 % 38,0 % 33,6 % 30,1 % 27,3 % Spread à 5 ans sur l’indice Xover 500 38,0 % 32,8 % 28,9 % 25,8 % 23,3 % 400 31,8 % 27,3 % 23,9 % 21,2 % 19,1 % 300 24,9 % 21,2 % 18,5 % 16,4 % 14,7 % Taux de défaut implicite cumulé = 1 – exp (– Spd / (1 – taux de recouvrement) * Maturité) Source : Allianz Global Investors, 12/09/2011 10 % 20 % * Un spread de 700 pdb sur les obligations « High Yield » implique un taux de défaut cumulé sur 5 ans de 43 % hors une moyenne de long terme du Standard & Poor’s de 17 % Gr. 6 : Comparaison entre le taux de défaut et le VIX (taux de volatilité implicite du Standard&Poor’s 500) Modèle de spread sur les obligations High Yield, pdb Taux de défaut VIX 18 % 20 % 25 % 30 % 35 % 40 % 45 % 50 % 1,0 % 392 424 506 587 668 749 830 911 2,0 % 433 465 546 628 709 790 871 952 3,0 % 474 506 587 669 750 831 912 993 4,0 % 515 547 628 709 791 872 953 1034 5,0 % 556 588 669 750 832 913 994 1075 6,0 % 597 629 710 791 872 954 1035 1116 7,0 % 637 670 751 832 913 995 1076 1157 8,0 % 678 711 792 873 954 1035 1117 1198 9,0 % 719 752 833 914 995 1076 1157 1239 10,0 % 760 793 874 955 1036 1117 1198 1280 La volatilité du marché explique la différence entre le taux de défaut implicite et le taux de défaut historique cumulé Point optimal Source : JP Morgan, Moody’s, 12/09/2011 Nous avons vu que dans certaines circonstances, le marché des obligations « high yield » manque de liquidité, et connait une hausse de sa volatilité. Selon l’agence Moody’s, le taux de défaut de quelque 3 % (2,7 %) qu’elle anticipe justifierait, pour la fourchette de volatilité de 18 % à 30 % observée depuis 4 mois, un « spread » compris entre 474 et 669 points de base. Or, le spread actuel atteint 700 points de base (au fin janvier 2012). Il correspond, pour un taux de défaut de 3 %, à une volatilité de plus de 30 %, ou bien pour la volatilité actuelle de 18 % à un taux de défaut de quelque 8,5 %, très près de la prévision pessimiste de S&P (8,4 %) et supérieur la moyenne à long terme de 4,6 %. On peut à nouveau conclure que le marché surévalue les risques de défaut. C’est pourquoi nous suggérons l’achat d’obligations « high yield ». La détention (le « portage ») d’un portefeuille assure une rémunération de l’ordre de 11 % l’an. Certes, un effondrement de marché comparable à celui de 2008 / 2009 provoquerait une forte baisse des cours. Mais l’investisseur à même d’attendre la normalisation du marché et la disparition de sa moins-value continuerait à percevoir un rendement particulièrement attrayant. Par ailleurs, avec le rétablissement à moyen terme des équilibres publics et d’une croissance lente, les valeurs de marché des obligations « high yield » devraient se rapprocher graduellement des valeurs fondamentales. Une baisse du « spread », simplement justifiée par la volatilité actuelle du marché, engendrerait une plus-value de 6 %, portant la rémunération globale à 16 %. Une contraction supplémentaire des « spreads » vers des niveaux cohérents avec les anticipations actuelles de taux de défaut engendrerait des plus values complémentaires importantes. 11 Visions décisives Le marché la dette « high yield » souffre aujourd’hui de la crise de la dette souveraine et de l’aversion des investisseurs pour le risque et les actifs peu liquides. En effet, le doute sur la solvabilité des Etats bouscule la valorisation des actifs risqués. Et la maîtrise nécessaire des dépenses publiques jette une ombre sur la croissance et les performances financières future des émetteurs. Cependant, les entreprises sont saines et les taux de défaut prévus particulièrement bas. Sauf aggravation de la crise financière, le marché des obligations « high yield » devrait se normaliser progressivement. A moyen terme, les « spreads » baisseraient vers des niveaux plus cohérents avec la volatilité observée du marché et le taux de défaut anticipé. En plus de coupons élevés, l’investisseur bénéficierait alors d’appréciables plus-values. Olivier Gasquet avec la collaboration de Pierre Wrobel Gr. 7 : Valorisation Evolution du taux de défaut Global HY (%) & Indice Merrill US HY Master II * 15 2500 2000 10 1500 1000 5 500 0 0 janv.-88 janv.-90 janv.-92 janv.-94 janv.-96 janv.-98 Taux de défaut Global HY (échelle de gauche) janv.-00 janv.-02 janv.-04 janv.-08 janv.-10 Indice Merrill US HY Master II* * OAS spread (en Bp) / source : AllianzGI, Bloomberg, Merrill; données janvier 2012 Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. 12 janv.-06 janv.-12 Notes 13 Nos autres publications : Evolutions et Analyses → La Chine, moteur de la croissance mondial. → Pays émergents, les nouveaux créanciers du monde. Gestion d‘actifs : Les obligations privées → Je m’appelle Bond – Corporate Bond → Les vagues longues de la prospérité ou le 6ème cycle de Kondratieff Gestion d‘actifs : Les petites et moyennes valeurs → SR – Stratégies thématiques – Développement Durable → Petites Valeurs, grandes opportunités → Investir pour l’environnement http://www.allianzgi.fr/nos-publications/ 14 Allianz Global Investors France – Société Anonyme au capital de 10159 600 euros – RCS Paris 352 820 252 – Siège Social : 20 rue Le Peletier, 75444 Paris Cedex 09 – Société de Gestion de portefeuille agréée par la Commission des Opérations de Bourse le 30 juin 1997 sous le numéro GP-97-063. Les performances passées ne sont pas un indicateur fi able des performances futures. AllianzGI France s’efforce d’utiliser des informations pertinentes, fiables et contrôlées. Toutefois, AllianzGI France ne saurait être tenue responsable, de quelque façon que ce soit, de tout dommage direct ou indirect résultant de l’usage de la présente publication ou des informations qu’elle contient. La présente publication a pour seul objet de fournir à titre d’information une perspective générale de l’environnement macro économique. Par conséquent, les informations contenues dans ce document ne sont pas constitutives d’une offre commerciale ou de conseil d’ordre juridique ou fi scal. Les opinions développées dans la présente publication refl ètent le jugement actuel d’Allianz Global Investors France, celui-ci étant susceptible d’évoluer à tout moment. La présente publication ne doit pas à être copiée, transmise ou distribuée à des tiers sans l’autorisation écrite préalable d’Allianz Global Investors France. Avant toute décision d’investissement, un investisseur devrait consulter son conseiller financier pour évaluer l’investissement et assurer l’adéquation de l’investissement en fonction de sa situation, son profil de risque et ses objectifs. Document non contractuel. www.allianzgi.fr. 15 Allianz Global Investors Analyse des Marchés de Capitaux et Formation Financière Allianz Global Investors France – Société Anonyme 20 rue Le Peletier 75444 Paris Cedex 09 Février 2012 Hans-Jörg Naumer Olivier Gasquet Dennis Nacken Stefan Scheurer
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