DU SOL A LA STRUCTURE
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DU SOL A LA STRUCTURE
RENCONTRE TECHNIQUE DU BRGM ANTILLES GUYANE SUR LA REPONSE SISMIQUE DES SOLS LE LAMENTIN – GUADELOUPE ‐ 09.11.2011 LE LAMENTIN 09 11 2011 DU SOL A LA STRUCTURE INCIDENCE DE LA REPONSE SISMIQUE DES SOLS DANS LE CALCUL DES BATIMENTS Q Claude HAUSS Ingénieur INSA Gérant de BET HAUSS SARL 1 1‐ COMMENT EST DEFINIE LA PROTECTION PARASISMIQUE ? Par un niveau d’agression sismique Par un niveau d’agression sismique Par un niveau d’endommagement admis Par un niveau d’endommagement admis 8,00 EC8 B-IV q=1,70 7,00 PS92 S1-D q=1,70 PS69 Pseudo-accélération (m/s²) 6,00 5,00 4,00 3,00 2,00 1,00 0,650 0,00 0,00 1,00 2,00 3,00 4,00 Période (s) DANS UN REFERENTIEL DONNÉ DANS UN REFERENTIEL DONNÉ Claude HAUSS – Rencontre Technique BRGM – Le Lamentin Guadeloupe 2011 2 2‐ QUE DIT LA REGLEMENTATION ? Code de l Code de l’Environnement Environnement articles R 563 articles R 563‐1 1 à R 563 à R 563‐8 8 Arrêté du 22.10.2010 modifié le 19.07.2011 Un bâtiment « Un bâtiment « ordinaire » doit être à la limite de l » doit être à la limite de l’effondrement effondrement si survient un si survient un séisme de période de retour de 475 ans. Autre expression : un séisme qui a 10 % de chances d’être atteint ou dépassé en 50 ans Claude HAUSS – Rencontre Technique BRGM – Le Lamentin Guadeloupe 2011 3 3‐ QUE DIT LA REGLEMENTATION ? Le séisme de référence de Le séisme de référence de 475 ans de période de retour est défini réglementairement par un réglementairement par un zonage du territoire. Il est traduit par des Il est traduit par des spectres de réponse dont les paramètres sont donnés p par les arrêtés. Claude HAUSS – Rencontre Technique BRGM – Le Lamentin Guadeloupe 2011 4 4 D’OÙ VIENNENT LES PARAMETRES REGLEMENTAIRES ? 4‐ ’ Ù Sismicité superficielle Sismicité profonde Claude HAUSS – Rencontre Technique BRGM – Le Lamentin Guadeloupe 2011 5 Qu est ce qu Qu’est‐ce qu’un un spectre ? spectre ? Claude HAUSS – Rencontre Technique BRGM – Le Lamentin Guadeloupe 2011 6 5‐ Le mouvement sismique est transmis à la structure par le 5 Le mouvement sismique est transmis à la structure par le sol Ce signal est dépendant du temps Le comportement dynamique réel d’une structure excitée par un signal sismique est donc dépendant du temps, et devrait être appréhendé par un calcul temporel basé sur un accélérogramme simulant un séisme réel. f(t) Claude HAUSS – Rencontre Technique BRGM – Le Lamentin Guadeloupe 2011 7 5 Limites opérationnelles de l 5‐ Limites opérationnelles de l’analyse analyse temporelle temporelle • sophistication des moyens de calcul et d’analyse (due à la variabilité de toutes les grandeurs en fonction du temps) • détermination d’accélérogrammes adaptés à chaque site. En effet, l’accélérogramme du séisme contre lequel on veut se prémunir n’est a priori pas prévisible et de nombreux accélérogrammes sont susceptibles priori pas prévisible, et de nombreux accélérogrammes sont susceptibles de survenir sur un même site en fonction de la source et de la nature du séisme. Claude HAUSS – Rencontre Technique BRGM – Le Lamentin Guadeloupe 2011 8 5‐ La méthode du spectre de réponse s’affranchit de la variabilité temporelle Simplification du problème temporel : spectre de réponse exprimé non plus en fonction du temps, mais en fonction du contenu fréquentiel du signal sismique. 6,00 acc acc. pseudo‐acc. 5,00 4,00 SP. DE REPONSE ELASTIQUE A 5% 3,00 2 00 2,00 temps 1,00 0,00 0,00 période 1,00 2,00 3,00 4,00 Ne permet d’obtenir que les maximas des grandeurs utiles au dimensionnement. Ce spectre est déduit de l’enveloppe d’un ensemble d’accélérogrammes enregistrés sur des sites comparables du point de vue de la nature du sol et représentatifs du des sites comparables du point de vue de la nature du sol, et représentatifs du comportement d’un grand nombre de structures. Le spectre est la courbe d’une grandeur (la pseudo‐accélération) représentative de l’accélération appliquée à une structure en fonction de sa période propre. Claude HAUSS – Rencontre Technique BRGM – Le Lamentin Guadeloupe 2011 9 5 Le problème est réduit à une analyse modale 5‐ Le problème est réduit à une analyse modale On peut se ramener à un problème vibratoire « simple » : toute vibration complexe peut être décomposée en vibrations élémentaires indépendamment du temps. Modes 1‐2‐3 Combinaisons à 1‐2‐3 harmoniques Illustrations Wikipedia Illustrations Wikipedia Claude HAUSS – Rencontre Technique BRGM – Le Lamentin Guadeloupe 2011 10 5 Le problème est réduit à une analyse modale 5‐ Le problème est réduit à une analyse modale La vibration composée dépend de l’énergie de chacun des modes individuels Claude HAUSS – Rencontre Technique BRGM – Le Lamentin Guadeloupe 2011 11 5 Les paramètres de spectres sont donnés par la réglementation 5‐ Les paramètres de spectres sont donnés par la réglementation Le spectre élastique normalisé de référence, représente la pseudo‐accélération sur sol rocheux en fonction de la fréquence, pour une période de retour de 475 ans. Ce spectre agrège divers types de séismes probables sur un même site, et impose l’allure de la réponse d dynamique. i L’allure du spectre et son calage en amplitude ne sont dépendants que de : • l’aléa sismique au niveau local ou régional q g • des caractéristiques lithologiques du sol rencontré. Un spectre est donc dépendant du lieu géographique (c'est‐à‐dire de la zone sismique et de la parcelle). L’amplitude est généralement paramétrée par le niveau d’accélération représentative au sol, c’est à dire la valeur à fréquence nulle. Les règlements de construction y apportent divers correctifs en fonction des impératifs de protection parasismique. Les spectres deviennent alors des entités autonomes utilisées par le calculateur. Claude HAUSS – Rencontre Technique BRGM – Le Lamentin Guadeloupe 2011 12 6‐ Spectres élastiques de référence aux Antilles selon l’arrêté du 22.10.2010 12,00 11,00 EC8 z5 sol A EC8 z5 sol B EC8 z5 sol C EC8 z5 sol D EC8 z5 sol E 10,00 P Pseudo-accéléra ation (m/s²) 9 00 9,00 ZONE : CLASSE DE SOL : 8,00 7,00 S TB TC TD agr 6,00 5,00 Importance du calcul p correct de la période 4,00 3,00 5 A 5 B 5 C 5 D 5 E 1,00 0 15 0,15 0,40 2,00 3,00 1,20 0 15 0,15 0,50 2,00 3,00 1,15 0 20 0,20 0,60 2,00 3,00 1,35 0 20 0,20 0,80 2,00 3,00 1,40 0 15 0,15 0,50 2,00 3,00 2,00 1 00 1,00 0,200 0,00 0,00 1,00 2,00 3,00 4,00 Période (s) Claude HAUSS – Rencontre Technique BRGM – Le Lamentin Guadeloupe 2011 13 6 Classes de sol selon EC8‐1 art 3.1.2 6‐ Classes de sol selon EC8 1 art 3 1 2 Claude HAUSS – Rencontre Technique BRGM – Le Lamentin Guadeloupe 2011 14 6 Évolution des connaissances : aggravation sur les mauvais sols 6‐ Évolution des connaissances : aggravation sur les mauvais sols 6,00 EC8 z5 sol E PS92 zIII sol S3 PS69 zIII sol D Pseudo-accélération (m/s²) 5,00 4,00 3 00 3,00 2,00 1,00 0,00 0,00 1,00 2,00 3,00 4,00 Période (s) Avec hypothèses de coefficients de comportements de q=2.00 sur PS‐92 et EC‐8 Claude HAUSS – Rencontre Technique BRGM – Le Lamentin Guadeloupe 2011 15 6‐ Conséquences sur le phénomène de résonnance 6 Conséquences sur le phénomène de résonnance 0.15 0.50 80 % des bâtiments courants ? 6,00 EC8 z5 sol E 5,00 Pseudo-accélération (m/s²) 0.00 PS92 zIII sol S3 PS69 zIII sol D 0.90 4,00 Vouloir éviter la résonnance c’est résonnance c’est vouloir éviter de raisonner 3 00 3,00 2,00 1,00 0,00 0,00 1,00 2,00 3,00 4,00 Période (s) Avec hypothèses de coefficients de comportements de q=2.00 sur PS‐92 et EC‐8 Claude HAUSS – Rencontre Technique BRGM – Le Lamentin Guadeloupe 2011 16 6 Comparatif Antilles métropole sol E 6‐ Comparatif Antilles métropole sol E 12,00 , 11,00 EC8 z5 sol E EC8 z4 sol E EC8 z3 sol E EC8 z2 sol E EC8 z1 sol E 10,00 Pseudo-accéléra ation (m/s²) 9,00 ZONE : CLASSE DE SOL : 8,00 7,00 S TB TC TD agr 6,00 5,00 5 E 4 E 3 E 2 E 1 E 1,40 0 15 0,15 0,50 2,00 3,00 1,80 0 08 0,08 0,45 1,25 1,60 1,80 0 08 0,08 0,45 1,25 1,10 1,80 0 08 0,08 0,45 1,25 0,70 1,80 0 08 0,08 0,45 1,25 0,40 4,00 , 3,00 2,00 1,00 0,200 0,00 0,00 1,00 2,00 3,00 4,00 Période (s) Claude HAUSS – Rencontre Technique BRGM – Le Lamentin Guadeloupe 2011 17 6‐ Comparatif entre le plus défavorable métropole avec le plus favorable Antilles 12,00 11,00 EC8 z5 sol A EC8 z4 sol E EC8 z3 sol E 10,00 P Pseudo-accéléra ation (m/s²) 9,00 ZONE : CLASSE DE SOL : 8,00 7,00 S TB TC TD agr 6,00 5,00 5 A 4 E 3 E 1,00 0 15 0,15 0,40 2,00 3,00 1,80 0 08 0,08 0,45 1,25 1,60 1,80 0 08 0,08 0,45 1,25 1,10 4,00 3,00 2,00 1 00 1,00 0,200 0,00 0,00 1,00 2,00 3,00 4,00 Période (s) Claude HAUSS – Rencontre Technique BRGM – Le Lamentin Guadeloupe 2011 18 6 Aléa régional et local : en réalité 2 possibilités 6‐ Alé é i l tl l é lité 2 ibilité Zonage et arrêté du 22.10.2010 Microzonage PPRN Claude HAUSS – Rencontre Technique BRGM – Le Lamentin Guadeloupe 2011 19 6‐ En résumé : le mouvement sismique appliqué au bâtiment q pp q dépend d’un aléa régional ou local de référence, modulé par la lithologie, par le niveau de protection souhaité et divers autres paramètres 8,00 6,00 7,00 5,00 6,00 SP. DE REPONSE ELASTIQUE A 5% 4 00 4,00 SP. DE CALCUL 5,00 4,00 3,00 3,00 2,00 2,00 1,00 0,00 0,00 1,00 1,00 2,00 3,00 4,00 0,00 0,00 Claude HAUSS – Rencontre Technique BRGM – Le Lamentin Guadeloupe 2011 1,00 2,00 3,00 4,00 20 7 Aléa spécifique 7‐ Alé é ifi Etude probabiliste : • nécessite une étude sismologique spécifique é i é d i l i é ifi (non autorisé pour les bâtiments neufs) • intègre è par nature l’aléa de référence au rocher, et sa l’ lé éfé h déclinaison en fonction de la lithologie Claude HAUSS – Rencontre Technique BRGM – Le Lamentin Guadeloupe 2011 21 8‐ Difficultés d 8 Difficultés d’interprétation interprétation des PPRN des PPRN PPRN de Baie‐Mahault, C Comment en tenir compte ? t t i t ? applicable par arrêté préfectoral du 23.03.2009 Ne définit pas le statut des zones maritimes Comment définir le mouvement sismique local en cas de remaniement du sol ? du sol ? L’opérabilité après séisme en cas de classement D est‐elle applicable ? Concomitance des aléas météorologiques et sismiques ? Comment la prendre en compte ? Vocabulaire non compatible avec l’EC8 : comment l’appliquer avec les Eurocodes ? Points relevant de l’appréciation de l’i t t l’instructeur du permis de construire d i d t i Claude HAUSS – Rencontre Technique BRGM – Le Lamentin Guadeloupe 2011 22 9‐ Interaction sol 9 Interaction sol‐structure structure Prise en compte des caractéristiques mécaniques du contact du sol avec la structure et des interactions provoquées. Fait intervenir la géotechnique. Sans ISS : T=0.186 s. x= 0.7 cm Avec ISS : T=0.428 s. x= 1.1 cm Et modification de comportement Claude HAUSS – Rencontre Technique BRGM – Le Lamentin Guadeloupe 2011 23 Merci de votre attention Claude HAUSS – Rencontre Technique BRGM – Le Lamentin Guadeloupe 2011 24