chu de pointe-a-pitre rapport de visite preliminaire du bet

bureau d’études
SEISME DU 19.12.2014
Hauss
bâtiments
et
CHU DE POINTE-A-PITRE
structures
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RCS
B.e.t. Hauss Sarl au capital de 30 000 €
RAPPORT DE VISITE PRELIMINAIRE
DU BET HAUSS
Objet :
Date :
Réf :
Rédacteur :
INSPECTION POSTSISMIQUE PRELIMINAIRE
19.12.2014 21h00
ch-yd/ch
C. HAUSS
Destinataires :
CHU DE POINTE-A-PITRE ABYMES – Monsieur le Directeur des Services techniques, Philippe Morvan
([email protected])
PREFECTURE DE GUADELOUPE – Monsieur Dufeu ([email protected])
ARS – Gerard Loustalot ([email protected]) )
Copie :
AFPS cellule diagnostics sismiques d’urgence : Ghislaine Verrhiest – Thierry Winter (mail)
AFPS Chapitre Guadeloupe : Véronique Phalente – Mylène Gosselin (mail)
1. OBJET ET CHRONOLOGIE
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15h49 locales, soit 19h49 UTC ce 19.12.2014 : survenance d’un séisme de magnitude 5.7, proche du
Lamentin (Guadeloupe), à environ 120 km de profondeur.
Son intensité macrosismique est évaluée au moment de la rédaction du présent rapport à III-IV, pour
une accélération moyenne du sol de 0.0047g soit 0.047 m/s².
On se reportera utilement aux rapports de l’OVSG et de l’IPGP pour plus de précisions.
17h01 : appel de la préfecture de Guadeloupe (Mr DUFEU) à Claude HAUSS, l’un des trois
coordonnateurs régionaux de l’AFPS (Association Française du Génie Parasismique) pour les
diagnostics post-sismiques d’urgence, faisant état de possibles craintes au CHU de Pointe-à-Pitre
suite à l’apparition de fissures.
17h16 : contact téléphonique entre Claude HAUSS et Mr Christian DELAVAQUERIE Directeur
Général du CHU, et Mr Philippe MORVAN Directeur des Services Techniques.
18h15 à 18h45 : visite sur site de Claude HAUSS et Yannick DEZAC, ingénieurs en structures et
génie parasismique du BET HAUSS, en compagnie de Mr MORVAN.
2. CONSTATS SUR SITE
Mr MORVAN nous a montré les dommages qu’il qualifie de plus importants (dans la mesure de ce qui a pu
être observé à ce moment par les agents du CHU). Ils sont situés dans le bloc dit « galette » (situé entre les
tours nord et sud et comprenant le hall d’accueil), dans les laboratoires.
Il s’agit d’ouverture franches de fissures traversantes (parfois prééxistantes) dans des parois intérieures en
béton ou maçonneries lourdes (identification incertaine). Leur nombre et leur localisation sont est très
restreints. Elles ne présentent pas la configuration caractéristique en croix, ni celle des ruptures en
cisaillement. Elles ressemblent néanmoins à des ruptures souvent observables dans des maçonneries de
remplissage.
BET HAUSS
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Fissure la plus importante observée le 19.12.2014
3. CONCLUSION
L’ossature principale du bâtiment est composée de poteaux et poutres sur des trames d’environ 7.00 x 7.00 m,
avec façades préfabriquées et remplissages intérieurs en maçonneries lourdes ou parfois en béton, les
planchers étant en dalles pleines de béton armé. Il s’agit en tout état de cause d’une structure « souple » et
sujette à de forts déplacements. Elle est fondée superficiellement sur le sol rocheux (tuf calcaire).
La nature et la faiblesse des dommages observés, la quasi-absence d’altération des capacités de reprise de
charges tant verticales qu’horizontales, permettent de conclure à l’absence de tout risque immédiat pour les
personnes, et à l’absence de mise en péril de la stabilité du bâtiment en situation statique (c’est-à-dire en
l’absence de séisme).
S’agissant d’un diagnostic post-sismique, ce constat préliminaire ne se prononce que sur l’altération des
capacités prééxistantes de la structure. Celle-ci est réputée vulnérable aux séismes. Elle le reste, mais sans
aggravation notable suite à l’événement de ce jour.
Ce constat préliminaire est limité aux seules observations qui ont pu être faites ce jour. Elles devront être
complétées par une visite des vides sanitaires et de tous autres dommages constatés. En effet, le CHU est
construit sur un morne calcaire, et du fait de la topographie certains blocs structurels reposent sur des vides
sanitaires partiels, de hauteur importante et variable dans un même bloc. Ces vides sanitaires, qui sont en
ossatures de poteaux et poutres de hauteurs et emprises variables, présentent de fortes irrégularités
structurelles, et génèrent des phénomènes de torsion. Ils devront être inspectés pour relever d’éventuels
dommages non visibles lors de la visite de ce jour.
La nature et l’ampleur des dommages observés, ainsi que l’intensité du séisme, placent manifestement
l’analyse des dommages en dehors du champ d’action de la cellule « urgences » de l’AFPS, dont la vocation
est l’intervention en cas de catastrophe grave.
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