Test NightHawk, le casque audiophile par Audioquest

Transcription

Test NightHawk, le casque audiophile par Audioquest
Test NightHawk, le casque audiophile par Audioquest
Publié par Jacko dans HDnews, Tests HDfever | 3 commentaires
1
La croissance du marché du casque est en pleine expansion et il n’est pas étonnant de constater que tous les
constructeurs s’y intéressent. Certains spécialistes de l’électronique vont proposer des DAC / amplificateurs
casque ou encore des baladeurs numériques. Bien entendu, le casque reste à l’honneur et tant soit peu que le
constructeur ait déjà une expérience dans le domaine, nous avons alors toute une panoplie de nouvelles
références.
La croissance de cet écosystème audiophile n’est pas seulement motivé par des marques dont l’histoire est déjà
jalonnée par des offres de casques ponctuelles ou permanentes. En effet, et d’une manière assez inattendu, des
constructeurs ­qui n’ont pourtant rien à voir avec cet univers­ se lancent également dans l’aventure. Ainsi, certaines
marques de câbles décident de proposer une gamme de produits dédiée à l’univers du casque. C’est le cas de
Audioquest, un célèbre fabricant de câbles qui nous propose un casque semi­ouvert, le NightHawk que nous vous
proposons en test aujourd’hui. Notez que l’initiative de Audioquest n’est pas marginale, d’autres spécialistes du câble et
des accessoires périphériques sont dans la même mouvance. Nous pouvons souligner la présence de Cardas, Furutech
sous sa gamme ADL ou encore JPS Labs.
Spécifications techniques :
Casque semi­ouvert
Impédance : 25 Ohms
Sensibilité : 100 dBSPL/mW
Puissance : 1,5W
Haut­Parleur : 50mm en biocellulose, aimant Split­Gap
Type : Electrodynamique
Poids : 346g
Câble :
Longueur : 2,4m
Conducteurs : Cuivre (Solid Perfect­Surface Copper+)
Géométrie : Star­Quad Symétrique
Diélectrique : Polyéthylène en mousse
NDS : Système de dissipation de bruit
Terminaisons : Dual­Stéréo 3,5mm> Mono 2,5mm, cuivre plaqué argent
Adaptateur :
Type : 3,5mm >6,3mm
Terminaisons : Cuivre pur plaqué argent
Prix : 599€ TTC
Les liens utiles :
Le NightHawk sur le site de Audioquest
Le NightHawk Sur le site du distributeur PPL Audio
Déballage et présentation du NightHawk, un casque résidentiel et
nomade livré dans sa sacoche de transport
Le NightHawk est vendu 599€ toutes taxes incluses, cela le positionne dans une tranche de casques milieu de gamme.
En général, ce genre de produit ne réserve pas de grandes surprises côté accessoires, mais parfois la démarche du
constructeur vise à sortir du classicisme et tend à nous surprendre. Le NightHawk fait parti de ces rares exceptions. D’un
autre côté, Audioquest étant spécialiste des câbles et des accessoires, il aurait été bien décevant de ne pas profiter de
leur expérience dans ce domaine. Le constructeur va donc s’illustrer par rapport à ses concurrents et au lieu de nous
épater avec des bonus hors contexte, Audioquest va inclure des accessoires bien utiles et judicieusement sélectionnés.
Avant d’en dire plus, commençons par découvrir le conditionnement du NightHawk. L’ensemble est livré dans un simple
carton qui ne donne absolument aucune indication sur son contenu, excepté un code­barres.
Rassurez­vous, ce carton sert de protection au vrai conditionnement du NightHawk, une belle sacoche en simili­cuir de
couleur noire sérigraphiée des logos Audioquest et NightHawk. D’emblée, voilà qui est plaisant et surtout très judicieux.
En effet, cette sacoche pourra servir de rangement pour le casque, mais aussi de dispositif de transport. D’autant que
cette sacoche est rudement bien réalisée. Elle est peut­être massive, mais justement son objectif est de proposer un
dispositif assurant une protection optimale du casque. L’intérieur de cette sacoche est bien pensé. En plus du logement
de protection du casque, nous disposons d’un filet qui permettra de contenir les accessoires et les documents fournis
avec le NightHawk. Étant donné la conception de ce logement, vous pourrez y stocker d’autres petits appareils, un
baladeur numérique par exemple. Voilà donc pour le contenant du casque : pratique, utile, bien pensé, solide, sombre et
réalisé avec soin.
Audioquest, généreux en accessoires
Côté accessoires, je dois avouer être très agréablement surpris. Audioquest livre un manuel explicatif de très belle
facture qui s’apparente plus à une brochure qu’à une simple notice explicative, ce qui est déjà plus qualitatif que pour la
majorité des casques. Le NightHawk est livré avec deux câbles de même longueur faisant 2,5 m de long. Une longueur
relativement polyvalente qui sera fonctionnelle dans la majorité des cas. Un premier câble plus ordinaire assez souple
affiche déjà une belle construction. Il s’agit d’un câble jack 3,5 mm stéréo terminé par deux jack 2,5 mm mono allant aux
transducteurs du casque. Le câble est fini par une gaine noire et ses connecteurs sont plaqué or. Il s’agit donc d’un bon
câble qui pourra servir en écoute nomade grâce à sa souplesse. Le deuxième câble est plus ambitieux et hérite des
acquis du câble d’enceinte Audioquest Castle Rock. Ce câble utilise des conducteurs de cuivre mono­brin d’extrême
pureté.
Le câble est donc plus rigide, mais cette approche permet de réduire considérablement la distorsion induite par les
conducteurs multi­brins. Les connecteurs sont réalisés à partir de cuivre véritable et non d’un alliage. Le plaquage or fait
place à un plaquage en argent. Pour rappel, si l’argent peut s’oxyder ce métal est nettement plus conducteur que l’or. Il
s’agit donc d’un câble de très haute qualité, une qualité rarement livrée en standard avec un casque surtout dans cette
gamme de prix. Afin d’assurer la connectivité avec les amplificateurs de casque résidentiels, Audioquest livre un
adaptateur spécifique à la marque. Cet adaptateur permettra donc d’utiliser le NightHawk sur des prises TRS 6,35 mm.
Dans la pure tradition de la marque, cet adaptateur est basé sur le même principe de fabrication que les jacks du câble
argent fourni avec ce casque. Il s’agit donc d’un des meilleurs adaptateurs jack 3,5 mm vers jack 6,35 mm que l’on puisse
se procurer.
En tout cas, le meilleur qui n’est été donné de voir livré avec un casque. Nous serions déjà bien servis, mais Audioquest
décide de ne pas s’arrêter en si bon chemin. Le NightHawk demande un peu d’entretien et de nettoyage, Audioquest
décide de livrer ce qu’il faut. Nous trouverons alors deux microfibres de couleurs différentes. Une microfibre noire servira
à débarrasser le casque de toutes salissures et traces de doigts. La deuxième microfibre grise est plus spécifique. Cette
microfibre est exclusivement destinée à nettoyer les connectiques argent. En effet l’argent est un métal qui demande du
soin. Il peut s’oxyder et prendre des traces, son nettoyage demande l’usage de produits adaptés. Audioquest se montre
donc généreux surtout avec un produit dont le prix est de 599€, on a rarement la gratification d’autant d’accessoires.
Le NightHawk, un casque innovant et original
En général je n’aime pas employer le terme « innovant ». Je trouve qu’il est utilisé à outrance et de manière relativement
peu justifiée. Mais je dois avouer que le NightHawk fait exception et que l’innovation est une des distinctions de ce
premier casque « made by Audioquest ». Pourtant la définition du NightHawk, un casque circum­aural semi­ouvert est
une déclinaison bien connue, mais voyez plutôt. Les coques affichent un aspect qui rappelle les finitions des tableaux de
bord des voitures de luxe, mais à la différence des intérieurs de véhicules il ne s’agit pas d’un simple plaquage. En effet il
s’agit de coques, une forme en relief qui dispose de plusieurs facettes. Audioquest opte pour une construction à base de
bois naturel liquide. Il s’agit d’un composite à base d’essence naturelle de bois, de résine et de cire. Ce matériau est
résistant aux UV et peut être moulé dans n’importe quelle forme. Par contre, il sera un peu fragile à l’image de tout vernis
ou de pièces fines en résine. Il faudra donc faire très attention à la surface et manipuler le NightHawk avec soin. Cela
veut aussi dire que tous les NightHawk auront un aspect de finition différent dans leur trame et texture.
Ainsi, chaque NightHawk sera véritablement unique. Une autre innovation, le NightHawk est un casque semi­ouvert, il va
donc utiliser une grille positionnée sur l’ouverture et qui servira de protection. Cette grille est inspirée de la structure des
ailes de papillon, elle va remplir deux rôles. Le premier est évidemment une protection contre les éléments extérieurs. Le
deuxième est directement rattaché à la forme spécifique de la grille qui va diffuser le son et annuler les résonances qui
pourraient pénaliser le rendu du son. La forme de cette grille étant trop complexe à réaliser de manière totalement
industrielle, Audioquest fait appel à une imprimante 3D qui permet la création de tout type de forme. Autre particularité,
les écouteurs du NightHawk sont en suspension entre l’arceau et les coques. Ce dispositif sert au confort de port du
casque, mais aussi à amortir toute vibration. Cet ingénieux dispositif est inspiré des mises en suspensions des micros
d’enregistrement que l’on va utiliser en studio. Le principe est assez simple, mais il fallait y penser.
Les arceaux sont terminés par des arcs de cercle sur lesquels sont fixées quatre suspensions en caoutchouc. Les
suspensions sont ensuite rattachées au cerclage de plastique qui entoure les grilles des coques. Ainsi réalisé, le
dispositif permet aux écouteurs de pouvoir s’orienter dans toutes les directions, de pivoter légèrement, etc. Même si les
amplitudes de mouvement sont relativement faibles, la liberté de mouvement est totale. Simple, mais bigrement efficace.
L’arceau joue évidemment aussi un rôle dans le confort de port du NightHawk. Cet arceau est constitué de deux
éléments. Une tige rigide assure le maintien des deux haut­parleurs et appose la force horizontale qui va les presser aux
oreilles. Cette tige n’est jamais en contacte avec la tête, une lanière en cuir et tissu velours molletonné remplira ce rôle.
Le dispositif est fixé aux terminaisons de la tige et est mis en tension par des élastiques. C’est cet ensemble qui va
maintenir le NightHawk en suspension sur la tête de l’auditeur.
Associé aux suspensions en caoutchouc fixées aux coques, le casque assure un excellent confort. Il se place sur la tête,
puis s’ajuste par simple principe des forces et des tensions des matériaux. Il n’y a donc pas de réglages à faire, le
NightHawk s’adapte tout seul à la morphologie de la tête. Pour finir sur le confort et les choix portés au rendu sonore du
NightHawk, attardons­nous sur les coussinets. Ceux­ci sont constitués d’une mousse moyennement dense recouverte de
cuir de synthèse souple et confortable. Ces coussinets adoptent une forme ergonomique calquée sur la forme générale
du contour des oreilles. D’ailleurs, la coque des écouteurs suivra la même ergonomie. D’aspect, le casque garde une
homogénéité dans ces formes, ce choix est aussi déterminé par les objectifs d’écoute apposés par Audioquest.
Un transducteur innovant et performant
Les particularités du NightHawk ne s’arrêtent pas à un choix judicieux de matériaux de dispositifs visant à assurer un bon
confort et une belle finition. Pour élaborer son premier casque, Audioquest décide de ne pas suivre la voie classique et
ne va pas opter pour une membrane à base de métal. Dans une optique de performance et d’usage de composants
naturels, Audioquest va construire son transducteur autour d’une membrane à base de cellulose naturelle cerclée par un
anneau en caoutchouc, une méthode aussi employée sur des haut­parleurs à large bande. D’autres éléments
spécifiques ainsi que les choix portés aux coques, permettent aux membranes de bouger avec un minimum de
déformation, un peu comme le ferait un planar magnétique. Le résultat est techniquement intéressant, car le NightHawk
va alors fournir une réponse corrigée très linéaire, un niveau de distorsion très bas et une impédance de fonctionnement
très stable sur tout le spectre. Cette stabilité d’impédance permet au NightHawk de fonctionner avec une grande majorité
d’amplificateurs casque. Si nous consultons les spécifications techniques de ce casque, nous pouvons supposer qu’il
manifestera une bonne polyvalence entre usages résidentiel et nomade.
Courbe d’impédance du NightHawk, une régularité exemplaire qui induit une grande facilité d’amplification et une
comptabilité vaste avec tout type d’amplificateurs à transistor ou à tube.
Réponse en fréquence du NightHawk après correction par la contre­réaction des armatures à flux d’air, la réponse en
fréquence est très linéaire, le NightHawk aura donc très peu de coloration musicale.
Présentation de la traditionnelle Playlist ayant servi aux écoutes
Alice on the Roof, Higher, CD Redbook
« Alice on the Roof est une jeune artiste belge de 21 ans. Elle a conquis son pays
natal avec son titre Easy Come, Easy Go qui expose une sensualité mélancolique
contagieuse. Après un EP sorti au printemps 2015, Alice présente aujourd’hui son
premier album intitulé Higher ! « Source Sony Music
Jean­Michel Jarre, Electronica 2 : The Heart of Noise, 24 bits 48 kHz
« La sortie d’Electronica 2 s’inscrit dans un projet aux faux airs de All Star Game de
l’électro. En effet, ce 19ème album de Jean Michel Jarre est la suite directe
d’Electronica 1. Pour les confectionner, le musicien français s’est rendu dans les
différents studios où travaillent ses invités afin de collaborer avec eux. C’est donc
aux quatre coins du monde qu’Electronica 2 a été composé et enregistré ! »
Source Qobuz
Jack Garrat, Phase, 24 bits 44,1 kHz
« Vainqueur du BBC Critics Choice Award 2016, Jack Garratt comptait bien faire de
son premier album un disque réellement ambitieux. Et force est de constater que le
jeune Britannique âgé de 24 ans n’a pas fait les choses à la légère. Surtout que sur
le terrain electro­pop qu’il occupe, il n’est pas vraiment tout seul… « Source Qobuz
Emily Palen, Glass, DSD64
« Glass is an album of complete on the spot improvisations. My only intention was to
be honest. The Inevitability of Water title was intuited and remains my favorite. To
claim I can explain its meaning would probably cut it short but it points to the base,
essential nature of water. »
Source Valence Records
Cécile McLorin Salvant, WomanChild, 24 bits 96 Khz
« Cécile McLorin Salvant a gagné le Prix Thelonious Monk en 2010. Nous attendions
avec impatience son premier album. Deux chansons gravées sur le disque de Jacky
Terrasson avaient fait le buzz. On la savait prise en main par l’équipe de Wynton
Marsalis (qui a dit d’elle : Elle a une tranquille assurance… et possède élégance,
humour… soul, sensualité, puissance, virtuosité, tessiture, perspicacité, intelligence, profondeur, grâce) et
notre patience est justement récompensée. C’est un album subtil, tout en délicatesse, qui nous est proposé
ici. »
Source Qobuz
Anne & Pete Sibley, Blue Coast Special Event 40, DSD256
Un autre enregistrement DSD256 signé Blue Coast tablant sur le naturel et des sons
vrais. Une superbe expérience musicale.
Source Bluecoast Records
_
–
Kuniko, Cantus, 24 bits 192 kHz
« KUNIKO’s eagerly awaited second album includes world premiere recordings of
the percussionist’s new arrangements of popular works by contemporary composers
Arvo Pärt, Steve Reich and Hywel Davies. »
Source LINN Records
–
Omar Sosa, Ilé, 24 bits 44,1 kHz
« Le pianiste cubain honore ses racines avec Ilé, qui signifie « terre, foyer » en
Lucumí (dialecte Yoruba). Omar Sosa affirme à nouveau sa patte bien
reconnaissable entre latin jazz (Mentiras Enemigas), musique urbaine (A Love Lost)
et world (Momento I). On ne sera donc pas surpris d’entendre des samples de chants
lucumí se mêler à un saxophone rond et chaud, … »
Source Qobuz
–
Le Nighthawk d’Audioquest à l’écoute
Les tests de compatibilité avec différents amplificateurs casque
Le Nighthawk se veut polyvalent dans sa conception et de par ses caractéristiques. Je l’ai donc testé sur différents
amplificateurs casques. Audioquest a réussi son pari, car même sur une petite amplification casque comme celle du Teac
AX­501, le NightHawk fonctionne parfaitement. Basculé sur un amplificateur plus généreux comme le MOON Neo
230HAD, le NightHawk dévoile sa facilité à être amplifié. Bien évidemment, un NightHawk est un apéritif pour le 230HAD
qui a démontré être capable d’amplifier sans broncher des casques gourmands comme le Beyer Dynamics T­1. Un
dernier test sur le micro DAC LH Labs Geek Out V2 Infinity en mode 100 mW @ 16 ohm confirme la polyvalence du
NightHawk. Il suffira de monter le contrôle de volume numérique à seulement 65% pour que le casque délivre un niveau
d’écoute confortable et optimal. Il serait même possible de monter plus haut, le contrôle numérique 64 bits du Geek Out
V2 n’étant pas limitant. Cependant, nous arrivons alors à des niveaux presque excessifs, ce qui démontre à nouveau la
facilité d’amplification de ce casque.
Correspondance des puissances en rapport au NightHawk :
Simaudio Moon Neo 230HAD : 1 W @ 50 ohm => soit théoriquement 2 W sur le NightHawk.
Teac AX­501 : 50 mW @ 32 ohm => soit théoriquement 64 mW sur le NighHawk.
LH labs Geek Out V2 Infinity : 100 mW @ 16 ohm => soit théoriquement 64 mW sur le NightHawk
Le point sur le confort d’écoute
Le confort de port du NightHawk profite d’une conception simple et efficace. De prime abord, l’option retenue par
Audioquest semble simpliste est peu ambitieuse. Peut­être dans les faits, mais le résultat est là et en définitive il n’est pas
nécessaire d’élaborer des systèmes complexes pour garantir un bon confort avec un casque. La taille des oreilles
pourrait être le seul problème, car le NightHawk utilise des coussinets très proches de celles­ci et ne laisse que très peu
de marge. Sauf rarissime exception, le risque d’avoir un contacte entre les oreilles et les coussinets est toutefois minimal.
Ce casque ayant un poids très modéré, le confort est alors facile à obtenir et le dispositif mis en place par Audioquest est
largement suffisant pour assurer un très bon confort. Bien ajusté le NightHawk est un casque facile à porter et permettra
de longues heures d’écoutes.
Les écoutes en mode résident
Ces écoutes se feront sur l’excellent MOON Neo 230HAD avec mon PC modifié SOtM comme source. JRiver sera le
logiciel de streaming, musiques sur NAS et tous les câbles de qualité afin de prémunir des risques de pertes. Étant
donné les performances du 230HAD nous avons la certitude que le NightHawk pourra fonctionner au meilleur de sa
forme. Un petit bémol, si comme moi votre amplificateur casque est un peu loin de votre canapé, le câble de 2,5 m sera
peut­être un peu court. Un câble de 3 m aurait été parfait. Le NightHawk a beau être de conception électrodynamique il
faut reconnaître que se casque tire un bon parti de la nature de sa membre et étonnamment sa sonorité se rapproche
d’un petit planar magnétique. La neutralité et l’équilibre du rendu sont tout à fait équivoques ! D’ailleurs, si on se réfère
au white paper du nightHawk on se rend compte que tel était le but d’Audioquest. Je sais que certains recherchent des
casques procurant de fortes sensations, notamment au niveau des basses, ce n’est pas le cas du NightHawk. Ne
comprenez pas que ce casque n’est pas capable d’en reproduire, seulement il s’agira d’une reproduction bien dosée
sans excès. D’autre part, la dynamique reproduite est tout aussi correctement maîtrisée. À niveau d’écoute raisonnable il
n’y aura pas de risque d’avoir un rendu agressif. Le NightHawk tend cependant à flatter les médiums et soutient une
belle reproduction des champs, ce qui induit un rendu quelque peu chaleureux sans être mou, ce qui est possible grâce
à une reproduction des basses à leur juste place, mais surtout pas traînantes ni intrusives.
La reproduction de la scène sonore est intéressante et relativement immersive. Sans ouvrir à l’infini, la scène sonore est
bien reproduite et profite avantageusement de la structure semi­ouverte du casque. Moins étriquée qu’un casque fermé
(sauf exception), mais moins aérée qu’un casque ouvert, la performance est logique par rapport à la déclinaison
technique du NightHawk. Cela dit, il faut aussi souligner des transitions rapides et véloces qui témoignent de l’efficacité
de la membrane et des choix de construction apportés au transducteur dans son ensemble. La combinaison de ces deux
éléments confère au NightHawk une écoute posée, mais affichant tout de même une belle ampleur et une amplitude
suffisante. Voici donc un casque facile à amplifier et aussi facile à écouter.
Les écoutes en mode nomade
Afin de simuler un usage nomade je me suis servir de mon micro DAC LH Labs Geek Out V2 Infinity en mode 100 mW @
16 ohm. Cette configuration simule un bon DAP (baladeur numérique) mais dépasse largement les capacités d’un
smartphone. De toute façon, je ne vous engage pas a utiliser le NightHawk sur un dispositif aussi pauvre en qualité
sonore qu’un téléphone portable, ce casque mérite bien mieux. Si vous avez lu notre test du Geek Out V2 Infinity vous
savez que ce micro DAC en a dans le ventre et amplifier un casque facile et équilibré comme le NightHawk ne lui posera
aucun problème. Ainsi, les écoutes confirment cette supposition. Fort de son impédance régulière, le NightHawk soulage
le mode d’amplification le plus faible du Geek Out V2 Infinity alors que nous sommes encore bien loin du maxima de
puissance admissible par le NightHawk. Le casque laisse même de la marge au petit Geek Out qui ne semble pas subir
une quelconque contrainte de fonctionnement.
Le Geek Out V2 Infinity propose des choix de filtres numériques qui agissent directement sur la teinte de l’écoute. La
différence notable avec le MOON Neo 230HAD viendra surtout de cet élément. En dehors de cette particularité, le
NightHawk démontre les mêmes qualités d’écoute. Cela veut dire qu’une amplification modérée est déjà suffisante, à
condition de disposer aussi d’une électronique périphérique de qualité. En effet, si le rendu sur le Teac AX­501 était déjà
bon le plein potentiel du NightHawk a été atteint avec le MOON Neo 230HAD. Le Geek Out quant à lui, délivre une
écoute très proche du MOON. La différence est liée aux filtres du Geek Out et au niveau maximal d’écoute du MOON qui
dépasse de loin celui du Geek Out en mode 100 mW mais qui outrepasse également le maxima admissible par le
NightHawk. D’un point de vu qualité d’écoute, le NightHawk pourra donc s’utiliser sur un bon baladeur numérique. Mais
faites très attention, car le NightHawk est assez fragile et n’est pas conçu pour courir les marathons. Il ne s’agit ni qu’un
casque de sport ni d’un casque de promenade. Toutefois, le NightHawk sera un excellent compagnon de voyage.
Conclusion
Pour une première par Audioquest, je trouve que le NightHawk est une belle réussite. Audioquest aurait pu se contenter
d’exploiter des acquis et de rester sur une ligne conductrice déjà éprouvée. À la place Audioquest prend des risques et
élabore un casque exploitant des principes nouveaux ou rarement utilisés sur ce genre de produit. La formule est
payante, car le NightHawk s’illustre par son originalité esthétique et dévoile des qualités musicales évidentes. Basé sur
un transducteur électrodynamique, le NightHawk affiche des qualités souvent réservées aux casques de type planar
magnétiques : maîtrise de la distorsion, réponse en fréquence linéaire et impédance stable confèrent au NightHawk une
signature sonore équilibrée. La restitution des basses sera effectuée à un juste niveau, le haut du spectre conservera
une dynamique posée et bien dosée tempérant les aigus ce qui évite tout risque d’agressivité. Les médiums seront un
poil chaleureux, mais vraiment peu, ce qui a comme avantage de soutenir le confort d’écoute et de flatter les voies et les
instruments à cordes. Combiné à un confort de port de très bonne facture, le NightHawk est un casque qui affirme sa
facilité d’écoute, d’autant que ce casque est aussi très polyvalent et facile à amplifier.
Côté finition, Audioquest opte pour des techniques et des ergonomies novatrices, ceci est évident, le NightHawk se
démarque de ses congénères surtout si on se fie à la gamme de prix dans laquelle gravite ce casque. L’emploi du bois
liquide est une riche idée qui permet d’arriver à une esthétique unique propre à chaque NightHawk. Malheureusement,
le matériau est assez fragile et il faudra faire très attention, car le moindre choc pourrait endommager la surface en résine
des coques. La conception de casque semi­ouvert et du transducteur original permet au NightHawk de délivrer une
image sonore de très bonne facture. La stéréophonie est remarquablement bien reproduite. L’image sonore localise
parfaitement les effets et place les instruments et les interprètes là où il se doit. L’amplitude est toutefois contenue,
d’autres casques feront mieux, mais la prestation est déjà d’un très bon niveau.
Le NightHawk est donc une belle surprise et si on devait le comparer à ses concurrents tarifaires il se placerait très bien
en terme de rapport qualité­prix. Un bon casque, joliment réalisé et livré avec une belle panoplie d’accessoires. Le
NightHawk est une valeur sûre.
Ce que j’ai aimé avec le NightHawk :
L’originalité de la conception
La facilité d’amplification
La polyvalence
Le bonne tenue du spectre avec une pointe de chaleur sur les médiums
Le confort de port et d’adaptabilité aux morphologies sans faire d’ajustements
Le nombre et la qualité des accessoires, câbles inclus
Ce que j’aurai aimé avec le NightHawk :
Une scène sonore un peu plus large
Au moins un des câbles faisant 3 m, 2,5 m est un peu court.