Revu e s e hebdomadaire de la presse allemande
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Revu e s e hebdomadaire de la presse allemande
AMBASSADE DE FRANCE EN ALLEMAGNE ------ SERVICE DE PRESSE et D'INFORMATION Revue hebdomadaire de la presse allemande POLITIQUE INTERIEURE Le climat des affaires demeure favorable en Allemagne Les journaux se font l’écho de « l’embellie inattendue » (Frankfurter Allgemeine Zeitung) du climat des affaires en Allemagne et souligne que le baromètre ifo, indicateur de référence, a connu en janvier sa troisième hausse consécutive, dépassant ainsi les attentes. Pour la presse, le risque d’un effondrement de l’économie allemande, qui avait connu un ralentissement en 2011, semble donc écarté (FTD). Dans ce contexte, la Frankfurter Rundschau ajoute que dans ses prévisions pour 2012, le FMI se montrait pessimiste pour l’économie mondiale, à l’exception de l’Allemagne. Sous le titre « la reprise allemande fait reculer la pauvreté chez les enfants », Die Welt se félicite des chiffres publiés par l’Agence pour l’emploi selon lesquels le nombre d’enfants pauvres (jeunes de moins de 15 ans dont les parents dépendent de l’allocation Hartz IV) a reculé en Allemagne de 13,5% depuis 2006. Pour le quotidien, cette bonne nouvelle est à mettre au compte de la bonne santé de l’économie allemande. POLITIQUE EUROPEENNE ET INTERNATIONALE Visite à Berlin de Mme Lagarde Le discours prononcé lundi 23 janvier à Berlin par la directrice générale du FMI devant l’institut de politique étrangère (DGAP) a été largement repris et commenté par la presse. Les journaux retiennent, à l’instar de Die Welt et du Financial Times Deutschland, que « le FMI fait pression sur Merkel » pour augmenter la contribution allemande au mécanisme européen de stabilité, le MES. « Lagarde attaque Merkel et l’Europe », écrit la Frankfurter Rundschau, mais « Merkel s’oppose à ce stade à augmenter le volume d’aide aux pays de la zone euro en difficulté », titre la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Semaine du 20 au 27 janvier 2012 Les journaux notent que lors d’une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre belge, Mme Merkel a réaffirmé que le FESF avait un volume actuellement suffisant et qu’il convenait de « faire un pas après l’autre ». Néanmoins, souligne la FAZ, « la chancelière n’a pas exclu des corrections ultérieures sur le MES ». « L’Allemagne refuse – pour l’instant », souligne également le Handelsblatt qui en veut pour preuve les propos de la chancelière renvoyant au Conseil européen de mars la « décision définitive » sur le MES. « La chancelière a évoqué implicitement une évolution de sa position », note également le FTD pour qui le problème essentiel d’une contribution plus élevée consisterait pour Mme Merkel à revenir sur la promesse faite aux députés et à sa coalition de ne pas dépasser la somme de 221 milliards d’euros pour les garanties apportées par l’Allemagne. « En outre, le Bundestag doit encore voter le second plan d’aide à la Grèce », rappelle le quotidien économique. Néanmoins, commente le Handelsblatt, « on parle déjà partout du ‘diktat allemand’ et maintenant, Berlin va devoir bouger. Tout l’art va consister à faire des concessions en temps utile ». Embargo de l’Union européenne sur les importations de pétrole iranien Evoquant la décision de l'Union européenne d'imposer à l’Iran un embargo pétrolier sans précédent et de sanctionner sa banque centrale, les journaux font état de la satisfaction exprimée par les autorités américaines. La Süddeutsche Zeitung et le Handelsblatt mentionnent en outre le courrier commun dans lequel le président de la République, la chancelière fédérale et le Premier ministre britannique appellent les dirigeants iraniens à « suspendre immédiatement leurs activités nucléaires sensibles ». Dans leurs commentaires, les journaux saluent l’unité et la fermeté de l’Union européenne « révélant que, dans le conflit nucléaire, les Européens ne sont pas disposés à céder face à l’Iran, mais prêts à faire face à des préjudices économiques au nom d’un intérêt supérieur » (FAZ). « Il s’agit d’une décision douloureuse pour tous », estime la Frankfurter Rundschau, « car l’Iran perd ainsi son deuxième principal client et les pays européens doivent s’attendre à une augmentation des prix de l’énergie ». Plusieurs quotidiens relèvent toutefois que les sanctions décidées par l’Union européenne n’auront que des « effets limités » (Handelsblatt) étant donné que l’Iran dispose de suffisamment de débouchés en Afrique et en Asie. En outre, relève le FTD, « il est difficile de dire si les sanctions vont empêcher une escalade militaire ou au contraire la favoriser ». Une chose est certaine : « on entre dans la dernière partie de poker concernant le programme nucléaire iranien », fait valoir le journal économique. « La phase décisive approche », estime aussi Die Welt. « Dernier espoir, mais aussi dernière chance », juge la Süddeutsche Zeitung. Pour la Frankfurter Rundschau, « nul besoin d’être prophète pour prédire que le jour approche où l’Occident va envisager sérieusement l’option militaire ». Discours de la chancelière devant le 42e Forum économique mondial de Davos Du discours d’ouverture prononcé, mercredi 25 janvier, par Angela Merkel et de l’entretien qu’elle a accordé en amont à six quotidiens européens dont la Semaine du 20 au 27 janvier 2012 Süddeutsche Zeitung, la presse retient principalement trois éléments : plaidoyer en faveur de l’Europe, rappel des limites de l’engagement financier de l’Allemagne et enfin réaffirmation du credo de la consolidation budgétaire malgré les pressions croissantes des dirigeants internationaux. Le tabloïd Bild se félicite de ce que l’Europe puisse compter sur la « powerwoman allemande » pour lui inspirer « courage et confiance en soi » et que « sa parole compte partout dans le monde ». Une femme de pouvoir qui, souligne le quotidien populaire, n’hésite pas à exiger des grands de ce monde plus de rigueur budgétaire et s’engage pour une Europe plus forte, « là où d’autres doutent ». « Merkel fait l’éloge de l’Europe », titre Die Welt, tandis que la Süddeutsche Zeitung note que la chancelière a souligné que « la force de l’Allemagne n’est pas illimitée » et martelé une nouvelle fois qu’augmenter le volume des fonds de sauvetage de l’euro ne résoudrait pas la crise de la dette et qu’il fallait s’attaquer aux causes de celle-ci ». Sous le titre « Merkel seule contre le reste de la zone euro », la FAZ relève que la chancellerie fédérale est devenue le passage obligé des acteurs de la crise de la zone euro et que « la chancelière sait encaisser les critiques tout en restant intangible ». « Depuis peu, la chancelière souligne la nécessité, non seulement d’un retour à la discipline budgétaire en Europe, mais aussi d’une relance de la croissance et de l’emploi, note encore le journal qui s’interroge : « est-ce une évolution de sa position au vu de la récession des économies ou une concession faite aux vilaines critiques en provenance de l’étranger ? On ne peut que spéculer sur les motifs de ce changement de cap ». Tout en rendant hommage à la constance de la chancelière, le Handelsblatt estime « que si ses principes sur l’Europe sont bons, son obstination sur la manière de les mettre en œuvre est mauvaise ». Pour le quotidien économique, la chancelière a tort sur quatre points : elle devrait admettre ouvertement que les Etats – et donc les contribuables – devront contribuer à la restructuration de la dette grecque ; elle surestime le rapport de force entre politique et marchés financiers ; elle fait une « fixation » sur l’Etat en oubliant que le secteur privé est largement responsable des déséquilibres budgétaires ; enfin, elle « n’utilise que la politique du bâton en délaissant la carotte » : « freiner, réguler, punir, mais pourquoi ne pas stimuler la croissance ? ». De l’avis du FTD, le fait que la chancelière « s’accroche désespérément à ses anciennes positions » ne tient pas tant à son intime conviction, car elle a plusieurs fois tiré les enseignements des erreurs de la politique européenne de l’Allemagne en cédant sur des points cruciaux, telle la gouvernance économique de la zone euro, qu’au fait « qu’elle doit penser à sa coalition majoritairement opposée aux aides massives à la Grèce »./. Semaine du 20 au 27 janvier 2012
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