pour l`énergie - ExxonMobil Benelux
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pour l`énergie - ExxonMobil Benelux
Reflex M a g a z i n e d e c o n ta c t d ’ E x x o n M o b i l a u B e n e l u x 1 2 E ANNEE N°1 2013 Technologie pour l’énergie INTERVIEW Dirk Fransaer, VITO Centre flamand d’études de l’innovation PRESENTATION des directeurs des raffineries de Rotterdam et d’Anvers SIMULATION de technologie innovante 2 Reflex N° 1 2013 Fête du Jubilé ExxonMobil fête ses 25 ans à Breda par un séminaire HR inspirant La recherche de personnel qualifié Comment l’industrie et l’enseignement peuvent-ils fournir suffisamment de personnel bien formé en ces temps de vieillissement? En organisant un séminaire sur les r essources humaines, ExxonMobil - avec la Division du Brabant de la Chambre de commerce américaine (AmCham) - a donné de l’éclat au 25e anniversaire du siège central du Benelux à Breda. Joost van Roost, Président-directeur ExxonMobil Benelux. Les managers HR Liesanne de Rijke (ExxonMobil), Bram Rooijmans (GE Healthcare) et Wim Schuring (Cargill). Peter van der Velden, Bourgmestre de Breda. Reflex N° 1 2013 3 Breda et ExxonMobil: des liens serrés À l’été de 1987, ExxonMobil a troqué son siège pour les Pays-Bas et la Belgique à La Haye et à Anvers pour le Bureau Central Benelux (BCB) à Breda. Aujourd’hui, le complexe de bureaux forme déjà depuis 25 ans, le cœur d’ExxonMobil au Benelux. Le maire de Breda, Peter van der Velden s’est montré fier, au cours des célébrations, que les bureaux du Benelux de “l’une des plus grandes sociétés pétrochimiques du monde” se situent dans sa ville: “Esso a réalisé qu’il pouvait bénéficier d’une position centrale entre les principaux ports de Rotterdam et d'Anvers, et fut le premier Siège Benelux à Breda.” Joost Van Roost, président-directeur d’ExxonMobil au Benelux (lui-même occupant dès le début du siège de Breda) a également souligné la situation favorable de Breda: “Entre Anvers et La Haye, avec une excellente infrastructure et à proximité de l’autoroute A16.” Joost Van Roost a également rappelé l’agréable collaboration avec le conseil municipal. “Grâce à l’appui de la municipalité de Breda nous avons pu construire nos bureaux dans cet endroit magnifique.” Enfin, Patrick Mikkelsen, directeur exécutif de l’AmCham, et Alan Race de l’ambassade américaine sont également brièvement intervenus et ont félicité ExxonMobil pour ce jubilée. Photos: René de Gilde L e capital humain est un fer de lance de l’AmCham. Sous le thème ‘Sharing best practices of human resources’, AmCham, la Brabantse Ontwikkelings Maatschappij (BOM) et ExxonMobil ont invité différents représentants de multinationales américaines installées au Brabant. L’objectif: partager des points de vue, sources d’inspiration, dans le domaine des ressources humaines. TechXpert Au nom d’ExxonMobil, Liesanne de Rijke, HR-manager a exposé le succès du programme de mentorat interne Xpert Tech. Au sein de ce programme, les jeunes talents en ingénierie apprennent en interne la profession d’opérateur de processus. ’TechXpert s’intègre dans people strategy d’ExxonMobil’, explique Liesanne De Rijke. “Nous examinons continuellement quelles sont les compétences dont nous aurons besoin à l’avenir. Actuellement, il est difficile de recruter suffisamment de personnel formé techniquement sur le marché. C’est pourquoi nous essayons une approche différente avec TechXpert : nous nous concentrons spécifiquement sur les élèves de l’enseignement professionnel secondaire (MBO) et la phase finale de l’enseignement secondaire supérieur général (HAVO). Dans un parcours études-travail spécialement développé, ils combinent sept mois d’enseignement dans le ROC Zadkine et huit mois de stage chez ExxonMobil. En outre, un mentor expérimenté leur est attribué. Le fait que les participants travaillent ensemble et partagent des expériences, leur donne un surplus de confiance. Le fait que depuis le début, ils sont repris dans notre payroll est aussi un élément qui parle aux élèves.” La nouvelle approche d’ExxonMobil porte ses fruits: depuis le début du programme, en Août 2011, une trentaine d’étudiants sont arrivés. Parmi ceux-ci, 28 étaient encore actifs début octobre. Liesanne De Rijke: “Ils pourront, s'ils ont réussi l’examen final à la fin de cette année et obtenu une évaluation positive, compter sur un emploi adapté en tant qu’opérateur de processus.” Une coopération fructueuse Les deux autres panélistes ont également brièvement présenté la réussite des projets de collaboration de leur propre pratique. Wim Schuring de la multinationale agro-industrielle Cargill (basée à Bergen op Zoom) a décrit comment l’entreprise rajeunit la main-d’œuvre en travaillant avec d ifférentes écoles, d’autres employeurs et les autorités. L’objectif: parvenir à une éducation de qualité qui répond au mieux à la demande du marché pour un personnel technique. Au nom de GE Healthcare, Bram Rooijmans a ensuite expliqué la coopération fructueuse que le fabricant américain d’électronique entretient avec l’université technique d’Eindhoven (TU / e). Environ 250 étudiants travaillent pendant leurs études dans le laboratoire de General Electric sur le campus universitaire. Après l’obtention du diplôme, certains trouvent du travail ailleurs, mais jusqu’à présent, GE a su conserver quarante élèves doués pour le groupe. ■ 4 Reflex N° 1 2013 ÉDITORIAL La technologie comme fer de lance 2012 a été une année particulière pour ExxonMobil au Benelux. Il y a un quart de siècle, nous avons installé notre siège du Benelux à Breda: stratégiquement situé entre Anvers et Rotterdam. Pour donner de l’éclat à cet anniversaire, nous avons notamment organisé un séminaire sur les ressources humaines. Notre propre programme interne de mentorat TechXpert y a été largement abordé. Ce projet démontre de façon convaincante comment une entreprise comme ExxonMobil peut recruter et conserver de jeunes talents techniques. Le même talent technique est la cible principale du Centre Provincial Portuaire de Lillo à Anvers. Grâce à un nouveau module d’exposition, Lillo permet aux jeunes de faire connaissance avec l’industrie. Le musée pour enfants ’Boordevol Energie’ à Assen et le centre flamand de la technologieTechnopolis, se concentrent spécifiquement sur les jeunes. Toutes ces initiatives montrent une chose de façon concluante: l’avenir de l’industrie pétrolière et gazière est entre les mains des jeunes générations. Vous pouvez en lire plus à ce propos dans cette édition. Les nouveaux directeurs des raffineries, Dave Brownell (Anvers) et Harro van de Rhee (Rotterdam) traitent aussi abondamment de l’avenir. Quelles sont les prévisions pour le secteur du raffinage européen maintenant que la concurrence des autres régions du monde est à la hausse? Messieurs Brownell et Van Rhee soulignent l’importance des règles de jeu équitables pour l’industrie et la poursuite des investissements dans les technologies innovantes. Dans le domaine de l’extraction de gaz ‘actuellement non conventionnels, nous faisons de grands pas. ’ Ce qu’ExxonMobil a déjà atteint sur ce dernier point, vous pourrez le lire dans notre article sur la technologie (souvent révolutionnaire) qui sous-tend notre approvisionnement en énergie, un aspect important de notre travail. En particulier dans le domaine de l’extraction de gaz non conventionnel, nous faisons actuellement des efforts considérables. La même chose s’applique à l’extraction du pétrole difficile à extraire. La technologie innovante que nous avons développé pour cela, est testée de manière approfondie et en grandeur nature aux Pays-Bas. Reflex a visité ProLabNL et a été impressionné par les installations d’essais uniques de l’entreprise d’Arnhem. Enfin, nous avons rendu visite à notre propre raffinerie à Rotterdam. Des opérateurs de console débutants apprennent les ficelles du métier sur base d’un simulateur avancé l’Operator Trainings Simulator. Un bon exemple de la façon dont la technologie et l’éducation peuvent se renforcer mutuellement. Mirjam de Leeuw COLOPHON Reflex est une édition trimestrielle d’ExxonMobil au Benelux, Département Public and Government Affairs. Rédacteur en chef Mirjam de Leeuw Rédaction finale Textuur Tilburg Photographie Willem Blauw, Stefan Dewickere Traduction Marina Cols Editeur responsable en Belgique Remko Kruithof, ExxonMobil Petroleum & Chemical BVBA, Polderdijkweg, 2030 Antwerpen Mise en page GPB Media, Leiderdorp Pre-Press GPB Media, Leiderdorp Impression De Swart, Den Haag Adresses de la rédaction Belgique: Polderdijkweg, 2030 Antwerpen, tel. 03 / 543.35.92 Pays-Bas: Postbus 1, 4803 AA Breda, tel NL: (076) 529 1333 Luxembourg: Rue de l’industrie 20, 8069 Bertrange Les noms Esso, Mobil et ExxonMobil mentionnés dans la présente publication se réfèrent tant à la société mère implantée aux Etats-Unis qu’aux entreprises appartenant au groupe ExxonMobil. Les changements d’adresses, les demandes de numéros supplémentaires, de renouvellement d’abonnement, de renseigenements concernant le contenu et d’autorisation de reproduction doivent être adressés exclusivement par écrit à la redaction. Des photocopies sont autorisées à des fins éducatives ou de diffusion de l’information au sein des organisations. Tous droits réservés. Reflex est envoyé sous film d’emballage écologique. www.exxonmobil.be www.exxonmobil.lu www.exxonmobil.nl [email protected] Raffineries Dave Brownell Reflex N° 1 2013 5 Harro van de Rhee En s’appuyant sur des bases solides Plus tôt cette année, ils ont repris la barre des raffineries d’Anvers et de Rotterdam, respectivement: Dave Brownell et Harro van de Rhee. Les deux tout nouveaux directeurs de raffineries se sont entretenus avec Reflex à propos de l’intensification de la concurrence provenant d’autres parties du monde, des relations avec le gouvernement et de l’importance de la poursuite des investissements. “Notre position est bonne.” 6 Reflex N° 1 2013 Raffineries En s’appuyant sur des bases solides Dave Brownell investissements ‘Des dans une technolgie i nnovante sont absolument indispensables. ’ E n voyant l’activité d’ExxonMobil dans les raffineries d’Anvers et de Rotterdam, il est difficile d’imaginer que le secteur du raffinage européen soit de plus en plus sous une pression croissante. Alors qu’en Europe elle-même, la demande de carburant diminue de façon constante, la concurrence des autres régions du monde a augmentée. “Le secteur a en effet changé, les quinze dernières années”, souligne Dave Brownell. “En Asie, émergent des raffineries de plus en plus grandes, complexes, qui sont principalement axées sur les exportations vers l’Europe. Dans le même temps, vous pouvez voir que la concurrence des Etats-Unis - avec ses grandes quantités de gaz de schiste et de pétrole -auparavant difficile à extraire augmente. La pression des raffineries européennes devient de plus en plus forte, la concurrence est tout simplement trop grande. La nécessité de produire encore plus efficacement et de travailler sur l’innovation augmente de jour en jour.” Harro de Rhee reconnaît lui aussi la position peu florissante du secteur du raffinage européen. “Surtout les États-Unis ont en effet reçu un énorme coup de pouce grâce au gaz de schiste. Une part croissante de pétrole brut russe s’écoule également vers la Chine plutôt que vers l’Europe. Autant de facteurs qui font que l’Europe se retrouve dans le coin où pleuvent les coups.” Bon positionnement La position des raffineries d’Anvers et de Rotterdam est néanmoins bonne, insistent les deux messieurs. M.Van de Rhee: “Les deux raffineries sont parmi les meilleurs du marché dans le domaine du coût et de l’efficacité énergétique. Un autre point fort d’ExxonMobil, c’est son organisation professionnelle traditionnellement réputée. En fin de compte, ce sont quand même vos employés qui assurent la bonne marche de l’entreprise, de manière efficace et en toute sécurité. En analysant spécifiquement Rotterdam, notre forte configuration frappe encore plus: là où la demande européenne d’essence diminue, notre raffinerie - avec son hydrocraqueur et le FLEXICOKER - est tout simplement une ‘machine à diesel’ e fficace qui peut transformer d’énormes quantités de pétrole brut en produits plus propres. Notre positionnement est donc bon, de nombreuses raffineries européennes sont toujours orientées sur la production d’essence.” Un autre grand avantage est l’intégration de l’usine d’aromatiques sur le site, M.Van de Rhee explique. “La raffinerie fournit les matières premières de l’usine d’aromatiques, qui sont des sous-produits, à leurs tours rendus à la raffinerie - avec une efficacité énergétique énorme et une réduction de CO2 comme conséquence. De plus, notre emplacement près du port de Rotterdam, est bien sûr, un avantage énorme: les plus gros navires du monde peuvent venir ici.” Continuer à investir Ceci vaut aussi pour Anvers, complète M.Brownell. “Nous avons ici aussi énormément investi les dernières années en efficacité énergétique, en carburants plus propres et en limitation des émissions. Notamment grâce à la centrale de cogénération COGEN, qui nous fournit une grande partie de nos propres besoins en électricité et grâce au HPHT, notre installation de dessoufrage pour un diesel plus propre. Grâce à ces deux investissements, nous sommes parfaitement équipés pour les prochaines décennies, dans lesquels le pétrole restera très important pour l’économie européenne. Surtout dans le secteur du transport, la demande reste très grande.” De nouveaux projets d’investissement existent déjà, poursuit M.Brownell. “Nous sommes pour l’instant en train d’étudier les possibilités de ce que l’on appelle une Delayed Coking Unit, qui transforme le mazout de chauffage en produits plus propres. Pour notre position en Europe, les investissements dans une technologie innovante sont une nécessité absolue.” Sur pied d’égalité Outre la concurrence croissante, la rigueur des lois nationales et les réglementations européennes sont un autre point auquel les directeurs de raffinerie doivent faire face au quotidien. “Il est important de réaliser que nous, les raffineries sommes en Reflex N° 1 2013 7 Harro van de Rhee étudions en ‘pNous ermanence où et c omment nous pouvons rendre la production plus efficace. ’ oncurrence avec le reste du monde”, c déclare M. Brownell. “L’Europe doit comprendre que le système de Emissions Trading n’est pas applicable dans d’autres parties du monde. Ces règles occasionnent des frais et affectent directement la compétitivité du secteur.” Les exigences en termes de qualité des produits et d’émissions ont déjà été considérablement affinées, poursuit M. Brownell. “Ainsi, il y a des exigences strictes en matière d’émissions, de niveau de soufre et de teneur en aromatiques dans les produits. Sur ce point, ExxonMobil a surtout besoin de sécurité et de clarté: un pied d’égalité (‘level playing field’) avec des règles égales pour l’ensemble du secteur. L’on évite ainsi une concurrence déloyale.” M. Van de Rhee met également l’accent sur l’importance d’un level playing field. “Il faudrait que l’industrie sache clairement quelles sont les règles auxquelles elle doit se conformer et les conséquences du nonrespect de ces règles.” Compte tenu de la concurrence croissante, M.Brownell cite encore le bon équilibre entre la législation/les règlementations et l’emploi. “Nos usines sont très importantes pour l’économie de la Belgique et des Pays-Bas. Le gouvernement doit réaliser que la prise continue de lois et de règlements est en fin de compte contre-productive: personne n’a intérêt à ce que nous ayons une mauvaise place vis-à-vis de la concurrence.” L’industrie rotterdamoise est un moteur important de l’économie des Pays-Bas, complète M.Van de Rhee. “Ce n’est pas pour rien que nous investissons en permanence dans de bonnes relations avec les autorités et les instances à tous les niveaux. De manière à ce que nous soyons toujours sur la même longueur d’ondes et que nous ne nous contredisions pas inutilement.” Une approche basée sur le risque Dans le domaine de la sécurité aussi, les normes deviennent de plus en plus sévères surtout aux Pays-Bas. M.Van de Rhee: “Des incidents récents tels que dans d'autres entreprises ont conduit les médias et les hommes politiques à nous surveiller de plus en plus près. En soi c’est une bonne chose: ExxonMobil respecte des normes très strictes dans le domaine de la sécurité personnelle et des processus. Seulement, la mise en œuvre est parfois excessive: le gouvernement semble donner pour l’instant la priorité à une réglementation normative, avec des mesures concrètes et très précises. Ce qui pourrait entraîner des ajustements très coûteux, qui, en dernière analyse ne contribuent guère à améliorer la sécurité. Nous pensons qu’une approche basée sur le risque avec les prescriptions d’objectifs, serait une meilleure approche. L’accent y est mis sur les résultats à atteindre, et non pas sur le chemin pour y parvenir. Nous travaillons également en étroite collaboration avec les diverses associations industrielles pour que la sensibilisation à la sécurité soit tout en haut de la liste des priorités de chacun.” Des investissements permanents Dans l’ensemble, M.Brownell et M.Van Rhee sont tous les deux positifs quant à l’avenir, malgré les perspectives défavorables pour le secteur du raffinage européen. “Rotterdam est, comme nous l’avons dit, en bonne position”, insiste encore une fois M.Van de Rhee. “Le raffinage est ce que l’on appelle un mature market: il n’y aura plus de produits entièrement nouveaux. Nous nous concentrons donc sur des produits rentables tels que le diesel et les matières premières pour la chimie. Nous étudions en permanence où et comment nous pouvons rendre la production plus efficace.” M. Brownell cite la poursuite des investissements dans des produits plus efficaces et plus propres, et une intégration plus poussée avec les usines chimiques. “Grâce à ces investissements, le niveau élevé de connaissances et la coopération avec la raffinerie de Rotterdam, nous avons le potentiel pour devenir la plus puissante raffinerie du monde. C’est avec plaisir que nous continuerons à grandir au sein du Benelux sur cette base particulièrement forte.” ■ 8 Reflex N° 1 2013 L’énergie Avec une demande mondiale croissante d'énergie, l’utilisation optimale des ressources est plus que jamais indispensable. Le développement t echnologique est crucial dans ce domaine. ExxonMobil applique diverses technologies innovantes pour pouvoir continuer à répondre à la demande croissante d’énergie. La technologie L es responsables politiques du monde entier reconnaissent que l’énergie est essentielle pour la croissance et le progrès, et que tout progrès techno logique dans ce domaine, offre d'énormes possibilités économiques, environnementales et sociales. Tant le gouvernement que l'industrie ont un rôle à y jouer. Ils doivent travailler ensemble pour créer un environnement attractif pour les investissements et les découvertes dans les nouvelles technologies. C’est le rôle de l’industrie de fournir de nouveaux équipements énergétiques d’une manière sûre et respectueuse de l’environnement. Les Pays-Bas investissent dans des secteurs de pointe Le gouvernement néerlandais a donné en 2011, le titre de secteur de pointe aux secteurs de l’énergie et de produits chimiques. Le point essentiel de la politique des secteurs de premier plan est que les entreprises ont la possibilité d’entreprendre, d’investir, d’innover et d’exporter, sans contrôle des autorités, ni règles ni subventions. En 2010, presque un quart des entreprises néerlandaises appartenaient à l’un des secteurs de pointe. Reflex N° 1 2013 9 comme réponse En dépit de tous les développements dans le domaine des énergies renouvelables, il est prévu que le gaz naturel et le pétrole fourniront en 2040 encore 60 pour cent des apports énergétiques mondiaux. Le gaz naturel sera le combustible fossile le plus dynamique, il existe en abondance, est fiable et peut être utilisé de manière flexible. Le forage pour le pétrole et le gaz est une affaire coûteuse, sans aucune garantie de succès. Heureusement, les techniques de forage sont de plus en plus efficaces et économiques. Les technologies innovantes ont rendu accessibles et économiquement productibles des sources d’énergie autrefois considérées comme non rentables et inaccessibles. Les progrès dans le forage horizontal et la fracturation hydraulique a permis d’extraire à plus grande échelle encore, du gaz naturel. Le gaz naturel à partir de sources non conventionnelles, représentera en 2040 environ 30% de la production mondiale de gaz. Régions arctiques Les plus grands champs de pétrole et de gaz non conventionnels sont situés dans les régions arctiques. L’exploration et la production de ces champs est compliquée par la présence d’épaisses couches de glace - parfois six à sept mois par an par de hautes vagues et des tremblements de terre tout au long de l’année. Des technologies innovantes comme les simulations tridimensionnelles sismiques, le forage à longue distance, la technologie en eau profonde et les connaissances dans le domaine de la gestion des glaces, permettent de travailler à des températures extrêmes sous zéro et à des centaines de kilomètres des côtes. 10 Reflex N° 1 2013 L’énergie La fracturation hydraulique En tant que l’un des plus grands producteurs de gaz au monde, ExxonMobil est un leader dans le développement de la technologie d’extraction de façon sécuritaire et efficace du gaz « non conventionnel ». La technologie de fracturation hydraulique permet de récupérer en toute sécurité le gaz de schiste auparavant difficilement récupérable (stocké dans des formations rocheuses denses). ExxonMobil applique cette technique avec succès depuis des décennies à l’extraction du pétrole et du gaz classiques. Les perçages se déroulent de manière trèc contrôlée et à des endroits très profonds, bien en dessous du niveau de la nappe phréatique. Il est fait usage de forage horizontal, pour permettre grâce à un seul puits de forage d’atteindre un grand espace en même temps et de laisser le paysage aussi intacte que possible. Le forage en eau profonde La technologie de forage en eau profonde a fait de grands progrès. Ainsi, il est possible de forer des gisements offshore de pétrole et de gaz, dans des profondeurs d’eau où cela était impossible il y a seulement une génération. Avec un navire flottante de production,de stockage et de déchargement, des sources dans des profondeurs d’eau de plus de deux kilomètres peuvent maintenant être atteintes. Actuellement ExxonMobil étudie les possibilités d’un système de séparation sousmarin qui permettrait d’extraire du pétrole ou du gaz à même plus de quatre kilomètres de profondeur. Reflex N° 1 2013 11 Gaz naturel liquide La plupart des ressources de gaz naturel se trouvent loin des lieux où la demande énergétique est la plus forte et le transport par pipeline est très coûteux. Les développements techno logiques ont permis au gaz naturel d’être expédié - sous forme liquide - de manière économiquement rentable dans le monde entier. Pendant le transport, le gaz est gardé à température constante et sous pression. Une fois à terre, le gaz liquide est réchauffé dans les terminaux spéciaux pour qu’il retrouve l’état gazeux et puisse être injecté dans des réseaux de gaz nationaux. L’éducation technologique indispensable Pour mettre en oeuvre l’innovation, il faut des personnes suffisamment bien éduquées, techniquement qualifiées, mais malheureusement trop peu d’étudiants talentueux choisissent d’étudier dans cette direction. Joost Van Roost, President-directeur pointe du doigt le problème qu’ExxonMobil a connu au Benelux pour toutes les fonctions qui nécessitent des compétences techniques. “Comme employeur important, nous réussissons encore toujours à attirer de bons ingénieurs mais chaque année,cela nous coûte plus d’efforts. Pour ExxonMobil, le problème se fera sentir si nous voulons faire de gros investissements et mettre en œuvre de grands projets. Si nous ne trouvons pas les ingénieurs dans notre propre pays, nous ferons réaliser ces projets par des étrangers. Cela signifie non seulement de l’emploi perdu pour le pays mais aussi aucune amélioration de notre propre expertise.” ExxonMobil est donc concerné à la fois en Belgique et aux Pays-Bas par diverses initiatives dans le domaine de l’enseignement technique. Comme le Challenge Sci-Tech, un programme européen pour susciter l’enthousiasme des élèves entre 15 et 18 ans pour les disciplines exactes. ExxonMobil soutient également l’association belge des ingénieurs ie-net dans divers projets sur le marché du travail pour les étudiants et la vie d’entreprise. A Rotterdam ExxonMobil investit activement dans un recrutement précoce des talents par le biais de son propre projet de formation TechXpert (voir page 3). ExxonMobil participe également au ’Educatief Informatie Centrum (EIC) Mainport Rotterdam’, un espace d’exposition pour les entreprises dans le port et la zone industrielle de Rotterdam. En outre, ExxonMobil soutient des projets de la fondation néerlandaise C3, qui promeut la chimie auprès des jeunes. 12 Reflex N° 1 2013 SPONSORING ExxonMobil participe à un nouveau module dans le centre portuaire provincial de Lillo Faire connaissance de façon ludique avec l’industrie Qu’est-ce-que l’industrie exactement? Que font les gens qui y travaillent? Et quelle est l’importance de l’industrie pour notre bien-être économique? La réponse à ces questions se trouve dans une nouvelle exposition interactive au Centre Portuaire provincial de Lillo à Anvers. L’objectif: passionner les jeunes pour une orientation d’études techniques. C ela grouille d’activités dans le Centre provincial portuaire de Lillo. Les visiteurs se promènent en petits groupes à travers l’espace et lisent attentivement les panneaux reprenant des informations sur le port d’Anvers. L’ «Escaut Digital », une maquette multimédia de l’Escaut et de la zone portuaire, attire de nombreux visiteurs. D’autres ne se privent pas de la possibilité qui leur est offerte, via les modules inter actifs, de découvrir ce que c’est que d’être le capitaine de son propre navire. Destination favorite Il ya beaucoup à faire dans centre portuaire provincial de Lillo, qui est depuis 1988 déjà, le point de départ pour les visiteurs du Port d’Anvers. Le centre, qui attire chaque année environ 47.000 visiteurs, est une destination populaire pour les classes scolaires de toute la Flandre et même au-delà. Le nouveau module sur l’industrie se concentre précisément sur ce groupe cible, et les Photos: VOKA - Chambre de Commerce demandeurs d’emploi peuvent également y aller pour plus d’informations. Des panneaux d’information, des présentations informatiques, des fonctions interactives et des simulateurs divers éclairent tous les aspects des industries portuaires et du transport. Cela donne aux jeunes visiteurs un aperçu de la pratique quotidienne de l’industrie. “Ce tout nouveau module au titre.” L’industrie démasquée» permet aux visiteurs de jeter un regard unique dans les coulisses du port, de son industrie et de sa logistique», explique Koen Helsen, le président du Centre portuaire. “Les jeunes y mettent euxmêmes la main. Ils découvrent ainsi les défis et les opportunités de carrière du secteur industriel dans et autour du port.” C’est ainsi que ‘les jeunes découvrent les possibilités d’emploi dans le secteur industriel. ’ Image cool Le nouveau module industriel, qui depuis cet automne, fait partie de l’exposition permanente du Centre portuaire, a été créé avec le soutien du Voka, la Chambre de Commerce d’Anvers-Pays de Waas dont ExxonMobil est également membre. La participation de Voka au Centre portuaire ne tombe pas du ciel, dit Peter Houben, coordinateur du projet Industrie à Voka. “Les jeunes achètent un smartphone dans le magasin, mais ne sont pas familiers avec le cycle de production qui le précède. Nous voulons renforcer l’image de l’industrie en montrant ce que cela signifie pour notre société.” Selon M.Houben, l’industrie a du mal à inciter les jeunes. “Nous avons besoin de susciter l’enthousiasme des jeunes à choisir une carrière dans l’industrie, de sorte qu’ils choisissent plus rapidement à l’école une direction technique scientifique. Nous le faisons en montrant que chaque jour nous travaillons avec les nouvelles technologies et les nouveaux matériaux et en mettant l’accent sur le produit final. C’est précisément en se concentrant sur des produits qui sont fortement entrelacés dans notre vie quotidienne, que nous espérons, créer à nouveau une image «cool». Le module de l’industrie dans le centre de Port s’inscrit dans cet objectif.” ■ 14 Reflex N° 1 2013 INTERVIEW Reflex N° 1 2013 15 Dirk Fransaer, directeur général délégué du Centre flamand pour les énergies renouvelables VITO: “L’innovation doit venir d’en bas” L’innovation technologique joue un rôle majeur dans l’efficacité et la durabilité de notre approvisionnement énergétique. Dans le même temps, le rôle des combustibles fossiles est loin d’être fini, prévoit Dirk Fransaer, administrateur délégué du Centre flamand pour les énergies renouvelables VITO. A deux pas de la ville belge de Mol, dans la province d’Anvers, se trouve l’Institut flamand pour la recherche technologique (VITO). Le Centre flamand pour les énergies renouvelables (voir encadré) partage les vastes terrains boisés avec le Centre de recherche nucléaire (SCK), dont il faisait partie jusqu’en 1990. Aujourd’hui, ce fait un nom VITO par des projets innovants dans le domaine du développement durable. Comme directeur général Dirk Fransaer est responsable de la gestion quotidienne de l’institution. Dans quelle mesure, selon lui, l’innovation technologique mène-t’elle à la durabilité? Reflex l’a interrogé sur l’état actuel des choses. L’énergie renouvelable a le vent en poupe, mais la route vers les résultats est souvent plus longue que prévue. Quel rôle la technologie peut-elle jouer dans l’optimisation de l’énergie et la réduction des émissions de CO2? “Dans l’industrie, on voit que toute la consommation d’énergie a déjà diminué de manière significative: sous la pression de la législation et de la réglementation, les entreprises sont beaucoup plus économes en énergie lors de la production. Lorsqu’il s’agit d’économie d’énergie, il est donc plus utile d’examiner la consommation d’énergie des ménages. Dans ce contexte, l’un des sujets dont on attend énormément, sont les réseaux dits intelligents: smart grids. Ces réseaux énergétiques intelligents harmonisent l’offre et la demande d’énergie l’une avec l’autre au niveau des ménages individuels. Dans le but d’optimiser la consommation d’énergie et de mieux gérer les pics de consommation. Une autre innovation sur laquelle nous nous concentrons activement est l’énergie géothermique provenant de strates à plusieurs kilomètres de profondeur. VITO est actuellement activement impliqué dans la construction de centrales géothermiques en Chine et en Belgique. Ici, le défi principal est d’augmenter le rendement de cette technologie prometteuse. Un problème supplémentaire est que les ménages annihilent souvent l’efficacité énergétique par une utilisation accrue. Plus l’efficacité de l’énergie augmente et donc son prix diminue, plus les gens consommeront. À cet égard, des sources convention- nelles, associées à l’efficacité énergétique ne fournissent pas dans les ménages, de gains importants.” Le transport est un autre domaine où vous pensez qu’il y a encore beaucoup d’économie d’énergie à faire. Quelles sont les technologies pertinentes en l’espèce? “Pour commencer, vous pouvez évidemment penser à des carburants plus propres, des moteurs plus efficaces et des véhicules plus légers. En particulier dans les voitures individuelles, il y a encore plein d’opportunités avec les véhicules électriques. Il est prévu qu’en 2020, environ un quart de la flotte fonctionnera à l’électricité. Cette énergie est en partie néanmoins encore produite dans les centrales utilisant des combustibles conventionnels. La capture et le stockage du CO2 pourrait être une solution. D’autre part, cette électricité provient de sources renouvelables telles que l’énergie éolienne et l’énergie solaire. Ils ont cependant aussi un inconvénient important parce qu’ils sont de nature intermittente: l’alimentation fluctue. Ici, le ‘ ExxonMobil peut continuer à avoir un rôle important en rendant sa production aussi efficace que possible. ’ 16 Reflex N° 1 2013 INTERVIEW Pour rendre le secteur ‘vatteindre raiment durable, l’on doit une efficacité pointue. ’ stockage dans les accumulateurs de voitures électriques est de grand secours.” Vous mentionnez explicitement le transport de personnes. Prévoyez-vous pour le transport lourd aussi une importante transition de ce type? Le transport lourd ne passera pour l’instant pas à l’électricité, il y a encore des trop grandes percées à faire dans le domaine du stockage de l’énergie. Les batteries sont encore pour le moment le principal moyen de stocker l’énergie, mais les temps de chargement lents, forment un inconvénient majeur. Néanmoins, il y a aussi des innovations dans ce domaine. Ainsi VITO a développé une technologie basée sur ce qu’on appelle ultracaps: un système de stockage d’énergie qui peut libérer une grande quantité d’énergie en un temps très court et à nouveau la recharger. Par exemple, dans les autobus urbains qui accélèrent et freinent fréquemment, cette technologie peut offrir une solution: l’énergie de freinage accumulée peut être utilisée par le bus lors de l’accélération à partir de l’arrêt. La consommation et les émissions de CO2 diminuent ainsi de manière significative jusqu’à 25 à 30 pour cent. Pour le transport routier, où il y a moins d’accélérations et de freinages, cette technologie offre moins d’intérêt. Je suis donc convaincu que les combustibles fossiles restent provisoirement nécessaires.” Des solutions technologiques innovantes VITO, avec environ 700 employés et un budget de plus de 100 millions de dollars, est l’un des quatre centres de recherche stratégiques (SOC) en Flandre. L’organisation est le centre flamand de nouveaux systèmes et technologies dans le domaine des énergies renouvelables. VITO développe des solutions technologiques innovantes et publie des conseils scientifiquement judicieux. L’objectif: le développement durable en Flandre. Combien de temps encore? “Le rôle des combustibles fossiles devrait sans doute se terminer au milieu de ce siècle, c’était la prévision générale il n’y a pas si longtemps. Aujourd’hui, la prise de conscience grandit du fait que nous ferons certainement appel jusqu’à la fin de ce siècle, et peut-être le début du prochain, à des combustibles fossiles. Voyez par exemple aussi l’augmentation énorme de gaz de schiste aux États-Unis: par des techniques d’extraction innovantes l’industrie pétrochimique attire énormément. Les États-Unis deviennent même exportateur de gaz, ce qui a longtemps semblé impossible. En Chine et en Europe aussi, il y a d’énormes réserves de gaz de schiste dans le sol. Bien sûr, le gaz de schiste est plus propre que le charbon, mais pour le climat, il ne propose Reflex N° 1 2013 17 aucune vraie solution. C’est vraiment dans le développement durable et la réduction de la consommation d’énergie que celle-ci se trouve.” Quel rôle attendez-vous dans ce contexte, d’une entreprise comme ExxonMobil? Que pouvons-nous faire dans le domaine de l’innovation technologique? ExxonMobil est plus que toute autre entreprise en mesure de répondre à une tendance telle que le gaz de schiste. L’extraction de pétrole et de gaz sont l’activité principale d’ExxonMobil depuis sa création, et la direction a choisi consciemment de continuer avant tout à se concentrer sur son propre business. C’est là qu’ExxonMobil a son mot à dire, comme aujourd’hui, en continuant à rendre la production plus efficace, et en développant de moteurs plus efficaces et des carburants plus propres. Surtout quand on considère qu’au niveau mondial, les combustibles fossiles continueront de jouer encore surement une centaine d’années d’avoir un rôle important. En outre, les connaissances d’ExxonMobil des techniques de forage pourraient être utilisées dans le forage pour la géothermie - bien que ce soit deux branches distinctes.” Quelles opportunités offre la chimie pour la Belgique et l’Europe (au sens large) ? “Le triangle Anvers-Rotterdam-Région de la Ruhr, forme après la région de Houston, le plus grand centre chimique du monde. L’importance économique du secteur est énorme. Dans le même temps vous voyez que les processus de production actuels sont partiellement efficaces, mais aussi dépassés, ils sont encore souvent issus du début du siècle dernier. Pour rendre le secteur vraiment durable, l’on doit atteindre une efficacité pointue. Même dans le développement de nouvelles méthodes de production plus efficaces, ExxonMobil peut sans aucun doute jouer un rôle majeur.” Que faut-il pour favoriser l’innovation technologique? “Si vous regardez en Flandre, la politique d’innovation est fragmentée. C’est ce qui ressort dans le premier rapport Soete sur la politique flamande de l’innovation. Empêcher cette fragmentation est crucial, si nous voulons que les ressources disponibles soient plus efficacement déployées. Pour cela, l’innovation doit venir d’en bas. Aux Pays-Bas, il y a plus d’initiatives dans ce domaine et heureusement, en Belgique et en Flandre elles sont en augmentation. Ainsi, la petite et grande industrie chimique travaillent en collaboration avec les centres de recherche, Un rôle important pour l’efficacité énergétique ExxonMobil considère que l’innovation est essentielle pour pouvoir répondre, avec un minimum d’impact sur l’environnement, à l’augmentation mondiale de la demande en énergie. L’amélioration de l’efficacité énergétique joue, selon ExxonMobil, dans ce domaine un rôle important. Pour les combustibles fossiles, il n’existe que dans une mesure limitée des alternatives payables. La voiture électrique aura notamment sa place, mais les produits pétroliers resteront le carburant dominant dans le transport. Grâce à des véhicules (hybrides), les émissions de CO2 peuvent être réduites. Pour la production d’électricité, ExxonMobil voit le gaz naturel comme le combustible idéal pour stimuler la croissance des formes d’énergie renouvelables (comme backup pour l’énergie solaire et éolienne). Une centrale de gaz naturel et mes également 60 pourcent de CO2 de moins qu’une centrale au charbon. aujourd’hui au sein de FISCH. Le but de ce Flanders Innovation Hub for Sustainable Chemistry, est l’identification et la stimulation des innovations. Un signe d’espoir : l’industrie peut véritablement se rassembler sans que les autorités ne doivent l’imposer de force. En outre, une plateforme pour l’innovation se crée de cette manière d’elle-même.’ Où est alors le plus grand défi pour l’avenir ? “Bien sûr, la transition vers un approvisionnement en énergie plus durable est d’une grande importance. L’énergie est en effet en principe présente à l’infini et en abondance, notamment sous la forme d’énergie solaire. Ceci ne s’applique pas aux matières premières : nous ne sommes pas encore suffisamment conscients qu’une gestion durable de ces matières est cruciale pour l’avenir des générations qui nous suivent. Le recyclage et la gestion durable des minerais et minéraux, dans une économie écologique et recyclante: c’est là le grand défi pour l’avenir. C’est avec plaisir que VITO y contribue, par des recherches ciblées et des projets innovants.” ■ 18 Reflex N° 1 2013 INNOVATION ProLabNL: unique institut de test pour l’équipement de traitement dans le secteur La technologie sous Technologies innovantes pour l’exploitation de sources de pétrole inaccessibles, testées en grandeur nature. C’est possible chez ProLabNL à Arnhem, la seule entreprise dans le monde entier qui fait ce type de simulations à cette échelle. ExxonMobil aime utiliser ces installations d’essai uniques, qui permettent de simuler les conditions d’extraction d’un puits de pétrole. Reflex N° 1 2013 19 pétrolier et gazier la loupe R ien à l’extérieur du bâtiment ProLabNL, dans un zoning industriel à la périphérie d’Arnhem, ne suggère que ce travail de pionnier y est effectué. Une fois à l’intérieur, cependant, cela est beaucoup plus clair. Dans le hall central, se trouvent d’énormes bancs d’essai, dans de nombreux cas ils sont transparents pour surveiller correctement tous les processus. A l’arrière du bâtiment, l’arrangement complexe de conduites et de modules semble peut-être encore plus impressionnant. Dans la salle de commande adjacente, les opérateurs surveillent tous les processus de près. Technologie précieuse ProLabNL est né en 2009, explique le Responsable du Laboratoire, Ewout Barents. « Maintenant que les puits de pétrole et de gaz s’épuisent lentement, l’exploitation de sources moins accessibles - en grande profondeur sous la mer devient de plus en plus intéressante pour des sociétés comme ExxonMobil. En outre, le besoin de solutions fiables pour l’exploitation minière à grande profondeur augmente. Cette exploitation demande d’énormes investissements et des sociétés comme ExxonMobil aimerait avoir l’assurance que les nouvelles technologies coûteuses, même dans des conditions extrêmes fonctionnent de façon optimale. Nous répondons à cela, en imitant les conditions d’extraction sur le fond marin de manière la plus réaliste possible. Donc, à la même échelle, sous haute pression, et avec des matières premières de même composition qu’au niveau sous-marin.« Haute pression “Le processus de simulation se déroule généralement en trois étapes, esquisse M.Barents L’exploitation des sources les ‘ moins accessibles est de plus en plus intéressante. ’ « Nous commençons par une simulation sur ordinateur, ce qui conduit à une première ébauche du processus. Ensuite, nous soumettons le processus à ce que l’on appelle les essais atmosphériques à basse pression. Ces essais conduisent à un modèle transparent qui indique précisément ce qui se passe exactement dans le processus. Il est alors temps d’entamer le vrai travail: l’expérimentation à grande échelle de la technologie. Ceci se passe à l’extérieur, dans ce que l’on appelle High Pressure Flow Loop. Avec cette configuration à haute pression nous pouvons - en utilisant du gaz naturel, du pétrole, du sable et de l’eau de mer -. bien reproduire une source de pétrole jusqu’à 90 bar. « Décomposition progressive ExxonMobil aussi fait régulièrement appel à ProLabNL pour l’essai de technologies innovantes. M.Barents: « Nous avons notamment testé en 2011 ce que l’on appelle un gravity separator : un récipient dans lequel le pétrole, le gaz, l’eau et le sable sont dissociés les uns des autres. Une technologie qui est déjà utilisée dans l’extraction conventionnelle de pétrole et de gaz, mais pas souvent sur le fond marin. Pour être en mesure de résister à une forte pression, ce fût a un diamètre plus petit que d’habitude et c’est donc beaucoup plus long. Dans notre dispositif semi-transparent, l’on peut voir sur toute la longueur ce qui se passe. » ProLabNL teste actuellement également un ‘compact separation equipment’, poursuit M.Barents. « C’est ce que vous pouvez voir à l’extérieur pour le moement: des unités de séparation compactes, en vrac, interconnectées en série. À de grandes profondeurs, elles sont beaucoup plus maniables que les grands fûts utilisés dans l’extraction conventionnelle de pétrole et de gaz. Dans les unités, que nous testons ici à grande pression, le mélange extrait est progressivement décomposé en substances séparées. La composition des substances rejetées - pétrole, gaz et eaux usées - est constamment surveillée: à la fin du processus, elles doivent être complètement séparées. « Les combustibles fossiles En près de quatre d’existence, ProLabNL s’est fait une grande réputation dans le domaine de ce type de configurations de test réalistes. Les trois fondateurs de l’institut de test indépendant (Rombout Swanborn, Toine Hendriks et M.Barents lui-même) sont donc convaincus que les investissements consentis seront récupérés dans les années à venir. M. Barents: « Les combustibles fossiles restent dans les décennies à venir une source d’énergie très importante. C’est pourquoi l’extraction à partir de sources non conventionnelles devient encore beaucoup plus importante qu’elle ne l’a jamais été. Dans notre position d’institut de test indépendant, nous sommes heureux de participer au perfectionnement de la technologie nécessaire. « ■ PANORAMA 20 Reflex N° 1 2013 actualités Photos: Jan Welling Inauguration en fête du musée pour enfants ‘Boordevol Energie’ Une piste de danse lumineuse occupée par 150 enfants qui sautent. L’inauguration du musée pour enfants Boordevol Energie (ndtr: Plein d’énergie) à Assen fin septembre, a offert un joyeux spectacle. La Société Pétrolière Néerlandaise (NAM) a créé ce musée pour enfants interactifs en collaboration avec le Drents Museum. Tout en jouant, les enfants peuvent découvrir l’énergie sous deux formes très différentes, la vivre et l’analyser. À partir de leur propre vie quotidienne, on les fait revenir sur la vie dans le passé (grâce à la collection du musée). Le musée défie également les jeunes visiteurs à penser à l’énergie dans le futur. Le monde imaginaire de l’inventeur et de l’artiste Leonardo da Vinci (1452– 1519) y occupe une place centrale. Da Vinci était en avance sur son temps et avait beaucoup d’idées pour l’avenir. Dans le Musée des enfants, les visiteurs sont virtuellement guidés par Leo van Assen, version moderne de Da Vinci dont l’animation est présente à chaque endroit. ExxonMobil est, tout comme Shell, actionnaire de la NAM pour 50%. ■ Nouveaux espaces d’exposition à Technopolis Avec deux nouveaux espaces d’exposition, le Centre flamand des sciences et de la t echnologie Technopolis permet aux jeunes de faire connaissance avec les professions scientifiques et les directions d’études techniques. Grâce à l’association professionnelle Essenscia, ExxonMobil a contribué à l’émergence de ces deux « zones ». L’un des secteurs se concentre spécifiquement sur les enfants et les jeunes de 8-14 ans. De plus, Technopolis a ajouté une zone pour un public plus large, destinée aux jeunes âgés de 14 à 18 ans, mais aussi aux adultes. Dans ces zones, les visiteurs font connaissance au moyen d’activités surprenantes, interactives avec les professions scientifiques et les directions d’études techniques. En tant qu'opérateur, les jeunes font l'expérience par exemple de l'importance de collaborer, d'analyser et d'être pluridisciplinaire. Cela leur donne ainsi une meilleure idée de leurs talents. ■ Reflex N° 1 2013 21 Stages politiques Dans le cadre du programme ‘Entreprise et politique’ de Voka, (le réseau flamand des entreprises), les politiciens flamands Zuhal Demir (N-VA) et Bart Martens (sp.a) ont suivi un stage dans la raffinerie d’ExxonMobil à Anvers. Le programme Voka offre aux entreprises et aux politiciens une plate-forme pour en apprendre davantage sur leurs milieux de travail respectifs. Nouveau directeur à l’usine d’aromatiques de Rotterdam Bart Martens Pour ExxonMobil, ces stages ont offert la possibilité de donner aux politiciens un aperçu des défis quotidiens auxquels sont confrontés l’entreprise. L’ordre du jour comprenait une introduction aux activités de raffinage et des discussions concernant notamment l’énergie, la sécurité, les aspects environnementaux et sociaux. ■ Zuhal Demir Un sondage d’opinion Depuis le 1er octobre, Sjoerd Gaanderse est le directeur de l’usine d’aromatiques de Rotterdam. Il a repris les rênes des mains de Thomas Deman, qui a commencé un nouveau défi à Houston, Etats-Unis. Sjoerd Gaanderse a commencé sa carrière chez ExxonMobil en 1992 comme Process Engineer à l’usine d’aromatiques de Rotterdam. Les années suivantes, il a occupé divers postes - à la fois dans la chimie et le raffinage - sur différents sites Exxon Mobil dans le Benelux. Par la suite, il a occupé plusieurs postes de direction en Asie. Avant sa nomination au poste de directeur de l’usine d’aromatiques, Sjoerd Gaanderse a travaillé comme directeur technique de la raffinerie d’ExxonMobil à Rotterdam. confirme la meilleure image à Rotterdam Début de 2012, ExxonMobil a mené dans la région du Rijnmond un sondage d’opinion sur la réputation et l’image de l’entreprise. C’était une suite à une enquête similaire en 2009. Les commentaires ouverts de nombreux leaders d’opinion, combinés avec cette enquête auprès des résidents et du personnel, nous ont à nouveau donné une bonne idée des attentes que ceux qui nous entourent ont de notre entreprise. L’amélioration de la communication avec les citoyens, les leaders d’opinion et le personnel était un élément clé de l’étude en 2009. La deuxième étude montre que les répondants voient une nette amélioration de nos communications. La réputation tant de ExxonMobil que de Esso a augmenté, même parmi les résidents. L’impression d’ensemble de l’industrie est également considérée comme positive, mais est sous pression en raison de récents incidents dans d’autres entreprises. Les répondants ne sont pas toujours convaincus que l’industrie accorde suffisamment d’attention à l’environnement et à la sécurité. Cependant, un grand nombre de participants pensent qu’ExxonMobil prend encore toujours ses responsabilités au sérieux. ExxonMobil continue à être reconnue comme une entreprise sûre et fiable qui apporte une contribution positive à l’économie et à la société. ■ Sjoerd Gaanderse 22 Reflex N° 3 2012 EDUCATION Simulation réaliste Un simulateur d’entraînement pour les opérateurs de console Grâce à l'utilisation d’un simulateur de commande avancé de formation ‘Operator Trainings Simulator’ la raffinerie ExxonMobil de Rotterdam forme les opérateurs de console à leur lourde tâche: la gestion des processus opérationnels complexes. L a chambre de contrôle représente le cœur de toutes les activités de la raffinerie de Rotterdam. Derrière des dizaines d’écrans, les opérateurs de console surveillent jour et nuit attentivement le déroulement des opérations dans l’usine. Des graphiques colorés et des diagrammes complexes indiquent l’état actuel des choses au sein des différentes unités de production. Si nécessaire, les opérateurs de console peuvent à distance (faire) faire un règlage. En cas de perturbation imprévue des opérations, une intervention rapide est en effet souhaitable: toute perturbation entraîne une perte de temps et d’argent - et réduit peut-être temporairement la sécurité. Automatisation poussée “Le travail des opérateurs de console a beaucoup changé au cours des années”, dit Henk Mos, Simulator Coordinator. “Les exigences dans le domaine de l’environnement et de l’efficacité sont devenues à tous les niveaux beaucoup plus strictes. Pour y répondre et afin d’optimiser encore plus les processus dans nos usines, un nouveau système a été mis en place en 2007. Depuis lors, l’ensemble du processus opérationnel a continué a être automatisé. Pour nos opérateurs, cela signifie en particulier qu’il y a moins de risque qu’ils aient à faire face à une perturbation: elles sont tout simplement beaucoup moins fréquentes que par le passé. Nouvelle génération “C’est pourquoi l’importance d’une bonne formation n’a fait que croître”, poursuit Henk Mos. “Si une perturbation devait néanmoins se présenter, nos opérateurs peuvent agir rapidement et efficacement. Ainsi est née l’idée de développer et de rénover notre formation par simulation existante, de manière significative. De manière à ce que les opérateurs puissent néanmoins apprendre ‘dans la pratique’ ce qu’ils doivent faire si quelque chose se passe. Un argument supplémentaire pour un entraînement intensif, c’est que dans les prochaines années - suite au vieillissement du personnel - nous aurons besoin Henk Mos, Simulator Coordinator. de plus en plus de nouveaux opérateurs. En peu de temps, nous pouvons assurer la formation d’une toute nouvelle génération de jeunes spécialistes souvent inexpérimentés.” Reflex N° 3 2012 23 Réplique détaillée Aujourd’hui, l’Operator Trainings Simulator (OTS) est déjà opérationnel depuis quelques temps. Dans la salle de contrôle, différents écrans d’affichage montrent en permanence l’état actuel des sites de production. Dans la chambre de formation adjacente se trouve une réplique de ce système de commande. Sous la conduite de quelques utilisateurs avertis (opérateurs expérimentés qui connaissent les ficelles du métier de bout en bout) les stagiaires font l’expérience de la surveillance des processus opérationnels. Henk Mos: Tous les dessins de construction ont été reproduits par le fournisseur de notre logiciel de simulation dans cette réplique. Le résultat est un modèle de processus détaillé, Dynsim, qui simule en permanence le comportement dynamique d’une unité spécifique. Deux fois par seconde, Dynsim calcule des éléments comme la composition des produits dans toutes les conduites, le gradient thermique, l’efficacité de l’équipement, et les réactions et la température dans les réacteurs. D’énormes quantités de données sur lesquelles les stagiaires peuvent se casser les dents.” Les nouveaux opérateurs ‘sont bien préparés. ’ Scénario de formation Pour chaque unité, les PowerUsers ont élaborés des scénarios de formation spécifiques. L’un de ces PowerUsers est Leo Leo Hoogendijk, (dans ce cas, pour le simulateur bloc de soufre) qui peut aujourd’hui s’appuyer sur une expérience de près de trente ans. “Nos stagiaires vont travailler avec divers scénarios de formation, dans lesquels à des moments prédéterminés un événement va se passer auquel le stagiaire doit répondre de manière adéquate. Cela peut être par exemple une perturbation dans un fourneau ou une vanne de régulation qui a soudainement dysfonctionné. Toutes les actions du stagiaire sont surveillées en permanence dans cette étape. Quelle solution choisit-il? Et reste-t-il dans la limite de temps? Sur base de ces données, une évaluation est faite et nous regardons quels points doivent encore être précisés.” Au total, les opérateurs en formation passent cinq à dix jours devant le simulateur. En outre, OTS offre une solution pour reproduire et évaluer les perturbations réelles, ajoute Mos Henk. “Parfois, il peut être utile de simuler un problème déjà résolu pour que nos opérateurs puissent tirer les leçons de l’événement si une telle interruption devait se produire à nouveau. Grâce au simulateur, les opérateurs débutants et expérimentés sont bien préparés pour faire face à la réalité.” ■ 24 Reflex N° 1 2013 L’énergie Un défi pour tous Une priorité pour ExxonMobil À raison, l’énergie reçoit toujours davantage Peu importe le lieu où nous sommes actifs, d’attention au Benelux. Mais elle était déjà une nous entendons contribuer positivement à priorité pour ExxonMobil. Nous fournissons de l’environnement. À cet égard, nous donnons l’énergie et des produits pétrochimiques pour la priorité à la sécurité et à l’environnement. répondre à la demande mondiale croissante. En outre, nous prouvons notre implication dans Au Benelux, ExxonMobil compte notamment la région en soutenant des projets sociaux. deux raffineries à Rotterdam et à Anvers, des usines chimiques et tout un réseau de stations-services Esso. Vous souhaitez en savoir plus sur la contribution d’ExxonMobil ? www.exxonmobil.be • Les Perspectives énergétiques d’ExxonMobil pour 2013 : notre pronostic énergétique • La sécurité avant toute chose : Nobody Gets Hurt • La protection de l’environnement, une évidence : Protect Tomorrow. Today VU Remko Kruithof, ExxonMobil Petroleum & Chemical BVBA, Polderdijkweg 2030 Antwerpen
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