DÉCREt D`APPLICAtIon n° 2014-1061 : PRÉCISIon SUR CERtAInS
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DÉCREt D`APPLICAtIon n° 2014-1061 : PRÉCISIon SUR CERtAInS
FLASH DROIT DE LA CONSOMMATION décret d’application n° 2014-1061 : PRÉCISION SUR certains aspects de la loi relative à la consommation du 17 mars 2014 dite « Loi Hamon » Un décret d’application n° 2014-1061 en date du 17 septembre 2014 vient préciser certains aspects de la loi relative à la consommation du 17 mars 2014 dite « Loi Hamon ». Sans apporter de bouleversement majeur concernant la mise en œuvre de la Loi Hamon, le décret du 17 septembre 2014 vient préciser les obligations pesant sur le vendeur professionnel dans le cadre des relations B2C. L’apport de ce décret est triple : 1. Le décret détaille le contenu de l’information précontractuelle devant être fournie aux consommateurs par tout vendeur professionnel de biens ou de services, qu’il s’agisse de vente en magasin ou à distance (articles L.111-1 et L.111-2 du code de la consommation). Le décret rajoute ainsi notamment aux informations déjà prévues par l’article L.111-1 du code de la consommation, l’obligation d’informer le consommateur sur les modalités prévues par le professionnel pour le traitement des réclamations. Le décret précise également quelque peu l’information relative aux contenus numériques en indiquant que le professionnel doit fournir des informations concernant « toute interopérabilité pertinente du contenu numérique avec certains matériels ou logiciels dont le professionnel a ou devrait avoir connaissance ainsi que les fonctionnalités du contenu, y compris les mesures de techniques de protection technique applicables ». Ainsi le contenu de cette obligation d’information spécifique est désormais plus précis, mais laisse encore subsister une certaine incertitude juridique. Les « informations complémentaires » devant être fournies par les prestataires de services au titre de l’article L.111-2 du code de la consommation sont également détaillées, sans grande surprise quant au contenu desdites informations. Par ailleurs, s’agissant spécifiquement des contrats conclus à distance portant sur des services financiers, le décret du 17 mars 2014 précise la teneur de l’obligation d’information précontractuelle pesant sur le professionnel. En particulier, ce dernier est tenu de communiquer « au consommateur les documents d’information particuliers relatifs aux produits, instruments financiers et services proposés requis par les dispositions législatives et réglementaires en vigueur ou, en l’absence de tels documents, une note d’information sur chacun des produits, instruments financiers et services proposés et indiquant, s’il y a lieu, les risques particuliers qu’ils peuvent comporter ». 2. S’agissant des contrats conclus à distance ou hors établissement, le décret contient un modèle de formulaire de rétractation ainsi qu’un avis d’information type concernant l’exercice du droit de rétractation par le consommateur. Il s’agit ni plus ni moins du modèle qui était d’ores et déjà contenu en annexe de la directive 2011/83/UE du 25 octobre 2011 relative aux droits des consommateurs dont la Loi Hamon est issue. 3. Enfin, le décret du 17 septembre 2014 abroge les dispositions du code de la consommation qui établissaient un seuil à partir duquel le consommateur peut dénoncer le contrat qui le lie à un professionnel n’ayant pas respecté son obligation de livraison (art. R. 114-1 du code de la consommation). Ainsi, la faculté du consommateur de dénoncer le contrat en cas de nonrespect des délais de livraison s’applique à tout contrat quel que soit son montant. Le décret abroge également les dispositions du code de la consommation qui fixaient les exceptions au principe de prohibition des ventes avec primes. Dès lors, le principe est « simple » : la vente avec prime est autorisée si elle est « loyale », peu important in fine la valeur ou le type de bien offert. Il s’agit là d’une régularisation bienvenue puisque ce faisant, le décret abroge des textes issus d’une législation antérieure et qui n’avaient plus de réelle cohérence avec la nouvelle règlementation en vigueur. A noter pour finir que Carole Delga, secrétaire d’État en charge du portefeuille de la consommation, a fait savoir dans un communiqué du 20 septembre que des contrôles seront effectués par la DGCCRF afin de s’assurer du respect par les professionnels de ces nouvelles mesures qui sont d’application immédiate. Il semble que dans un premier temps, ces contrôles auront surtout vocation à informer les professionnels de leurs obligations et à répondre à leurs éventuelles interrogations concernant les modalités pratiques d’application de ce nouveau dispositif (http://proxypubminefi.diffusion.finances.gouv.fr/ pub/document/18/17993.pdf). August & Debouzy 6-8, avenue de Messine 75008 Paris www.august-debouzy.com Septembre 2014 Mahasti Razavi Associé [email protected] Chloé Minet Counsel [email protected]
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