#ST# XXXVIIme année. Volume IL No 20. Mercredi 6 mai 188S
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#ST# XXXVIIme année. Volume IL No 20. Mercredi 6 mai 188S
** # S T # y XXXVIIme année. Volume IL No 20. Mercredi 6 mai188S Abonnement par année (franco dans tonte la Salue) 4 francs. Prix d'insertion : 15 centimes la ligne. Les insertions doivent être transmises franco a l'expédition. — Imprimerie et expédition de C.-J. Wyss, a Berne. # S T # RAPPORT présenté à l'assemblée fédérale par le conseil fédéral sur sa gestion en 1884. Département da commerce et de l'agriculture. Considérations générales. Par la loi fédérale du 21 avril 1883 sur l'organisation du département du commerce et de l'agriculture, ce département est distribué en trois divisions ; notre rapport de gestion de l'année dernière a déjà été établi de manière à correspondre à l'organisation fixée par cette loi. Les deux arrêtés fédéraux du 27 juin 1884, l'un concernant l'enseignement professionnel, l'autre relatif à l'amélioration de l'agriculture, ont eu pour conséquence d'augmenter d'une manière sensible les affaires du département. L'exécution donnée à ces deux arrêtés sera indiquée sous les-rubriques : 1™ division et 2me division. Première division. Commerce et industrie. I. Traités de commerce. Les traités de commerce ci-après désignés existent actuellement : Feuille fédérale suisse. Année XXXVII. Vol. IL 44 Tableau des traités de commerce suisses en vigueur au 1er février 1885. Pavs ' Belgique Danemark France. Traité de commerce . Rapports de voisinage . Genève et zone franche Grande Bretagne . . . Iles Hawaï (Sandwich) . . . Italie. Commerce Japon. Traité de commerce . Convention additionnelle Lichtenstein. Trai té avec l'Autriche Pays-Bas. Commerce . . . . Autriche-Hongrie . . . . Perse . . Portugal Roumanie Russie Salvador Espagne . . . . . . . Turquie (traité franco-turc) . Etats-Unis d'Amérique . . . <M IO •» Date Date de l'entrée | de la conclusion. en vigueur. 10 février 1875 23 mai 1881 23 février 1882 23 février 1882 14 juin 1881 6 septemb. 1855 20 juillet 1864 22 mars 1883 6 février 1864 26 avril 1867 18 novemb. 1879 10 juillet 1875 1" juillet 1881 16 mai 1882 16 mai 1882 1" janvier 1883 6 mars 1856 26 février 1869 1« février 1884 6 février 1864 26 avril 1867 14 juillet 1868 19 août 1875 14 juillet 1868 23 juillet 1873 6 déccmb. 1873 30 mars 1878 14 décemb. 1872 30 octobre 1883 29 mai 1880 14 mars 1883 29 avril 1861 25 novemb. 1850 5 février 1869 1« octobre 1878 5 février 1869 27 octobre 1874 30 juillet 1876 4 décemb. 1878 30 octobre 1873 7 février 1885 29 mai 1880 18e août 1883 1 ' octobre 1861 8 iiovemb. 1855 Durée. Publication. R. o., Jusqu'à dénonciation. » 10 ans. » 30 juin 1886. e » 1 ' février 1892. 1" février 1892. » 30 ans. 1 an après la dénonciation. » » 1 an api'ès la dénonciation. » l"janv. 1888 oui« fév. 1892 | h, perpétuité: soumis ce- » » j pendant à revision. 1 an après la dénonciation. 10 ans. 1 an après la dénonciation. 12 ans. 1 an après la dénonciation. 7 ans (dénoncé pour le 13 janrier 1886). 1 an après la dénonciation. 10 ans. 1 an après la dénonciation. 30 juin 1887. 28 ans (soumis à revision). 1 an après la dénonciation. n. s. IV. 383 » IV. 612 » V. 426 » VI. 295 » VI. 413 » VI. 455 a. s. V. 255 » IX. 464 n. s. VII. 349 a. s. VIII. 618 » IX. 55 » IX. 522 » n. s. III. 495 » a. s. IX. 522 » n. s. I. 164 » » II. 277 » » III. 610 » a. s. XI. 378 F. féd. 1884, I. 381 R. o., n. s. V. 158 » » VII. 203 N'est pi\s publié officiellement R. o, a. a. V. 189 653 Le nouveau traité de commerce entre la Suisse et l'Italie est entré en vigueur le 1er février 1884. L'Italie a aussi conclu'un traité définitif le 2 juillet avec l'Espagne, après que les deux états eurent fait usage pendant longtemps l'un envers l'autre, de leurs tarifs autonomes de péages. Ce dernier traité repose essentiellement sur la clause de la nation la plus favorisée et lie les droits pour un certain nombre de produits du pays. Il prévoit, en outre, que les cas litigieux d'interprétation de dispositions du traité seront soumis à un tribunal arbitral, ainsi que cela est stipulé entre autres dans le traité belge-italien et dans les traités suisses avec le Salvador et les Iles Hawaï. Par la conclusion du traité avec l'Espagne, l'Italie a maintenant accompli la revision de ses traités de commerce avec les principaux états, commencée pendant l'année 1875. Ceux avec la Suisse, la France, l'Autriche et l'Espagne, seulement, contiennent des tarifs conventionnels et ces traités peuvent tous ótre dénoncés pour le 1er janvier 1888, époque pour laquelle l'Italie prépare un nouveau tarif de péages. Une commission parlementaire instituée en juillet 1888 est chargée d'élaborer un nouveau projet de tarif de péages pour le 1er janvier 1887 au plus tard. Le traité d'amitié, de commerce et d'établissement lié par la Suisse avec le Salvador entre en vigueur le 7 février 1885, les actes de ratification ayant été échangés le 30 octobre 1884 et le traité ne devenant valable que le centième jour après cet échange. Depuis longtemps les traités avec le Japon et la Turquie sont soumis à revision. La lenteur des négociations avec ces états s'explique par la circonstance qn'il s'agit de la revision simultanée de tous leurs traités, que la plupart de ces traités n'étant pas encore expirés la revision en est ainsi tonte spontanée, et que, dans cette revision, la Porte, ainsi que le Japon, ont surtout en vue d'opérer une élévation générale considérable de leurs péages qui, sans contredit, sont modérés comparativement à ceux de la plupart des autres puissances contractantes, puisque, dans peu de cas, ils s'élèvent, en fait, à plus de 5 à 10% de la valeur. La base du tarif japonais est actuellement de 5 °/c et celle du tarif de la Turquie de 8 8/0 de la valeur. Nous avons déjà fait ressortir dans nos précédents rapports que la Suisse ne possède point de traité spécial avec la Porte et que c'est le traité de commerce franco-turc du 29 avril 1861 qui est appliqué à nos produits. Ce traité est valable jusqu'au 1er octobre 1889, et il est encore incertain que la Porte roussisse à accélérer les négociations de telle façon que, déjà avant ce terme, il soit remplacé par un nouveau traité moins favorable sous le rapport des péages. En attendant, toutes les marchandises, à leur entrée en Turquie, sont soumises à un droit de 8 */„ de leur valeur; 654 cette taxe uniforme a remplacé depuis le milieu d'octobre 1884 le tarif conventionnel actuel des divers états. La Porte a, surtout dans l'intérêt de l'unification des tarifs, présenté à toutes les puissances contractantes la proposition d'admettre ce modus vivendi jusqu'à la réalisation du nouveau traité et du tarif conventionnel ; cette proposition a rencontré l'adhésion presque générale, car l'importation de la plupart des articles est par là plus favorisée, puisque les calculs des tarifs spécifiques reposent sur les estimations de valeur qui ont été faites il y a plus de 20 ans, et que, dès lors, la valeur de la plupart des marchandises a baissé dans une mesure tellement considérable que les traités de péages dépassent en partie notablement la base du 8 °/0. En Bulgarie, seulement, pays qui est sous la suzeraineté de la Forte, on perçoit encore actuellement les anciens droits spécifiques, quoique cet état ne possède point d'autonomie en matière de péages. Le nouveau projet de tarif de la Porte, au sujet duquel des négociations de détail sont déjà engagées avec plusieurs états, prévoit le 8 °/0 pour les produits bruts et les objets mi-fabriques, le 15-20 °/0 pour les articles de luxe. Eu égard à la contrebande, les objets en métal précieux et les articles analogues, de valeur, ne seraient taxés qu'au 3 °/0. La revision du traité japonais arrive à son terme. Les représentants des puissances étrangères se sont réunis pour la deuxième fois, en automne, à Tokio. Les dispositions du projet de traité et de tarif qu'ils ont admis définitivement dans une conférence en commun avec les représentants japonais, servent de base pour les traités et tarifs à convenir avec chacun des états séparément, et les représentants suisses ont reçu, encore avant la fin de l'année, les pleins-pouvoirs pour signer sur cette base. Au Japon, comme en Turquie, la révision des traités et des tarifs de péages a été entreprise, en première ligne, dans le but d'améliorer la situation financière. Jusqu'ici les droits correspondent, à l'égard des articles suisses, à une taxe d'environ 5 °/0 de la valeur. La conférence préliminaire des puissances a, en revanche, pris en considération pour les produits bruts et les objets mi-fabriques le 10 °/0, pour les articles de luxe le 15—20 °/0. Sous la première catégorie sont placés, entre autres, les tissus de coton (taffaehelasses, indiennes, etc.) ; sous la dernière, les satins mi-soie et les montres. Outre ces articles, aucune exportation de quelque importance n'a lieu de la Suisse au Japon. La Roumanie a dénoncé, 'avant la fin de l'année, et cela pour le 13 janvier 1886, la convention commerciale liée avec la Suisse le 30 mars 1878 et entrée en vigueur le 4 décembre 1878 pour une durée de 7 ans. 655 Cette convention contient entre autres, outre la clause de la nation la plus favorisée concernant les péages, des dispositions sur la libre entrée des modèles de commerce, et l'autorisation, pour les voyageurs de commerce, de contracter des achats, des ventes et des commandes. De plus, le droit d'entrée en Roumanie pour les tissus suisses et les nattes de paille, est fixé par une convention supplémentaire à fr. 20 par 100 kilogrammes ; pour les montres avec boîte en métal naturel (ni argenté ni doré), à 75 centimes par pièce. La Roumanie a l'intention de dénoncer aussi son traité de commerce avec l'Autriche qui a été conclu le 22 juin 1875 et qui est entré en vigueur le 1er juin 1876 pour une durée de 10 ans. Le tarif conventionnel qui est annexé à ce traité constitue la base des péages roumains actuels qui ont été calculés dans le temps au taux de 7 °/0 de la valeur. Les traités conclus plus tard par la Roumanie avec l'Angleterre, la Belgique, l'Italie, l'Allemagne, les Pays-Bas, etc., sont encore valables pour un temps plus long, et ne contiennent d'ailleurs, à, l'exception de peu d'articles, aucune stipulation de taxes douanières, de sorte que la Roumanie, par la dénonciation des traités suisse et autrichien, obtient une liberté presque absolue pour la revision de son tarit' de péages. Les principaux articles de l'exportation suisse en Roumanie sont les toiles de coton blanchies, imprimées, et tissées en fils teints, les broderies faites à la machine et les rideaux, certaines étoffes de soie et certains rubans de soie, les tissus élastiques, les étoffes pour pantalons, tissées en couleur et provenant du canton d'Argovie ; de plus, les montres : suivant la statistique officielle de la Roumanie, des montres représentant une valeur de fr. 596,000 ont été importées de la Suisse en 1882 ; — le chocolat, et les fromages dont l'importation de la Suisse pendant la même année s'élève à la moitié de l'importation totale de fromage en Roumanie et représente ainsi une somme d'un quart de million de francs. On importe aussi de la Suisse en Roumanie, mais en plus petite quantité, de la soie à coudre, du coton mou filé simple, des nattes de paille, des machines, des boîtes à musique, des articles de bijouterie, du lait condensé, de la farine de Nestlé et des liqueurs. Le compte-rendu des démarches faites pour préparer un nouveau traité avec ce pays, rentre dans le cadre du rapport de l'année prochaine. La conclusion qui a eu lieu entre l'Allemagne et la Grèce, le 9 juillet de l'année écoulée, d'un traité de commerce avec tarif de péages conventionnel, nous a engagés à examiner la question de savoir s'il serait désirable de lier avec ce dernier état, un traité de commerce. D'après les renseignements du vorort de l'union suisse du commerce et de l'industrie, l'importation suisse pour ce pays, n'est pas très considérable et se fait en grande partie par l'entre- 656 mise du commerce français, surtout en ce qui concerne les soieries. Même là où des relations directes sont nouées, les industriels ou commissionnaires ne livrent et ne facturent le plus souvent que franco Triest ou Marseille ; ce procédé est surtout en usage pour les filés et tissus, et il en résulte que bien des exportateurs n'ont pas encore eu à faire avec les douanes grecques. La cause de cette réserve du commerce suisse gît essentiellement dans les conditions de trafic et de crédit encore insuffisamment réglées dans beaucoup d'endroits de la Grèce, ainsi que dans le manque de maisons suisses établies en ce pays. Les articles les plus importants de l'exportation suisse pour la Grèce sont les tissus, machines et cigares ; parmi les tissus, spécialement les étoffes mi-soie, les foulards de soie, les étamines, les shirtings blanchis, les étoffes de coton teintes et tissées en couleurs, ainsi que des sortes grossières de filés de coton écrus, blanchis et teints en rouge d'Andrinople. L'exportation annuelle pour la Grèce, d'articles du canton de Glaris, s'élève, pour les tissus imprimés, à fr. 600,000. Il résulte de l'opinion exprimée par le vorort et ses sections que la conclusion d'un traité avec la Grèce, en raison surtout de la possibilité de fréquents changements dans les péages, serait opportune, et c'est pour cela que des démarches préparatoires ont été faites. Dans le traité dont nous parlons, l'Allemagne a consenti à lier ses droits pour une série de produits grecs (raisins de Corinthe, figues, olives, coton) ; en revanche, la Grèce a fait lier ceux des articles de son nouveau tarif de péages entré en vigueur pendant le courant de l'exercice, qui sont importants pour l'Allemagne, et a admis, dans son nouveau tarif autonome, une concession importante pour l'importation des alcools destinés au coupage des vins grecs. Le traité de commerce conclu entre l'Allemagne et la Suisse le 23 mai 1881, est maintenant depuis 3 '/z at>s en vigueur. Cet espace de temps devrait suffire pour pouvoir juger de l'influence que ce traité a exercée sur le commerce et le trafic suisses avec l'Allemagne. Le département du commerce se livrera prochainement à des recherches sur ce sujet, avec l'aide obligeante du vorort de l'union suisse du commerce et de l'industrie. Les chiifres publiés par l'office de statistique de l'Allemagne démontrent que depuis l'entrée en vigueur du nouveau tarif allemand de péages (pour la plupart des articles, 1" janvier 1880) jusqu'à la fin de 1883, la totalité de l'exportation suisse pour l'Allemagne, ainsi que la totalité de l'importation de ce pays en Suisse, ont augmenté continuellement. L'exportation pour l'Allemagne s'est élevée de 49 millions de francs (de 180 à 229 millions) ; mais il faut cependant remarquer que de cette augmentation doivent être déduits : 25 millions sur les soies non teintes, bourres de soie et 657 ouate, et 2 millions sur les métaux précieux. Une autre augmentation de 11 millions de francs concerne les montres de poches, mais elle n'est qu'apparente parce que celles-ci ont été, depuis 1883, évaluées au double de ce qu'elles étaient évaluées précédemment. Abstraction faite de ces trois articles l'augmentation de notre exportation se réduit ainsi à environ 11 millions de francs, et elle provient principalement des marchandises ci-après désignées : 1880 Bestiaux . . . . Tissus de soie Filés de coton, et filés retors*) Fromages . . . . Tissus de coton . Dentelles et broderies . Ouvrages en bois et vannerie Mercerie et quincaillerie et objets d'ornement Objets d'art et de littérature Machines Vêtements, lingerie et articles de toilette Cuirs . . . . . Acides divers et sels (non compris le sel de cuisine) Goudron . . . . Extrait de bois de teinture . Aniline . . . . Tartres . . . . Instruments de physique Fournitures d'horlogerie Médicaments, poudres et pillules . . . . Pâtisserie et confitures Lait frais . . . . Beurre . . . . Œufs Boissons . . . . Froments . . . . Orges . . . . . 9,4 s l' 7,o 3,9 l'W 1,0 0,9 Lo 1883 HT millions de francs. > » H,, » > 7-8 T> » 5,3 > » 1'« 1,,'7 » > » > 1.1 2,* 1,9 2,4 •"•'9 2,, 529 369 646 443 382 194 135 54 251 171 184 758 468 190 199 481 348 366 75 745 50 242 82 437 188 105 179 763 221 275 125 608 710 159 » » » » » » mille francs. » > > » > » » > » » > > > > > > L'importation depuis l'Allemagne s'était augmentée, dès 1880 à la fin de 1882, de 11 millions (221—232 millions), mais elle a décliné de 4 millions jusqu'à la fin de 1883, de sorte que dans *) 19,032 — 20,663 q. 658 l'année 1883 l'importation en Suisse et l'exportation de la Suissese balancent à peu près (228 contre 229 millions). Parmi les articles dont l'importation a diminué se trouvent la soie non teinte et la bourre de soie, pour une somme de 3 millions, et les métaux précieux pour 2 millions. Abstraction faite de ces diminutions, 1& résultat de l'importation se traduit par une augmentation de un million contre une augmentation d'exportation de 11 millions. La proportion en pour cent du trafic suisse avec l'Allemagne sur l'ensemble du trafic de ce pays se présente comme suit : 1880 1881 1882 1883 Exportation de la Suisse en Allemagne 5.01 5.as 5.61 5.5; Importation d'Allemagne en Suisse. . 5.,0 5.89 5.72 5.8B Des démarches en vue de préparer entre la Suisse et la République du Transval un traité sur les conditions de la nation la plus favorisée, ont été faites à l'occasion de la présence dans les Pays-Bas d'une députation du Transval. Entre la France et les Pays-Bas est intervenu, le 19'avril 1884, après des efforts répétés, mais qui avaient toujours échoué, un traité de commerce qui lie divers droits et qui contient, outre la clause de la nation la plus favorisée, une stipulation qui est aussi d'une importance directe pour la Suisse, et spécialement pour l'industrie bâloise des rubans de soie et d'autres branches dont les produits sont expédiés dans des boîtes de carton. En effet, jusqu'à présent il fallait payer un droit de 40 francs par 100 kg. pour des boîtes en carton remplies, quoique ces boîtes eussent dû être considérées uniquement comme tare. Ce droit, dont la suppression a déjà été demandée lors des discussions du traité franco-suisse, est enfin réduit par le traité franco-néerlandais à 12 francs pour les cartons non ornés et à 30 francs pour les cartons ornés ; on peut considérer la diminution de ces taxes comme un équivalent approximatif de l'impôt sur le papier dans l'intérieur de la France, et en vertu de la clause de la nation la plus favorisée, ces taxes seront appliquées également aux envois de la Suisse, Les négociations du traité de commerce qui depuis longtemps étaient poursuivies entre la France et F Autriche-Hongrie ont abouti le 18 février 1884 à un état provisoire, sur les conditions de la nation la plus favorisée, avec un terme de dénonciation de six mois. En outre, le droit pour l'importation de vins mousseux français est réduit de 50 à 40 fl. par 100 kg. Pour la colonie française d'Algérie, le tarif actuel de péages, particulier à l'Algérie, est, à part quelques exceptions, abrogé pour 659 le 1er janvier 1885, et sera remplacé par le tarif général conventionnel de la France. Comme celui-ci est plus élevé à l'égard de quelques articles suisses, ce changement exercera sans doute une influence défavorable sur l'exportation suisse. Mais les traités de commerce ne donnent le droit ni à la Suisse, ni à d'autres états, de présenter des objections à ce sujet. Outre des tissus et des broderies, la Suisse exporte en Algérie surtout des montres, de l'absinthe, des fromages et des cigares. Jusqu'à présent les tissus et boissons avaient à payer le même droit d'entrée que pour la métropole; ils ne seront ainsi pas touchés par l'innovation indiquée, tandis qu'il en est autrement pour les montres et les fromages qui jusqu'ici jouissaient de la libre entrée. Les droits sur les fromage» s'élèvent pour l'avenir à 4 francs par 100 kg.; pour les montres d'or, ils s'élèvent à fr. 3. 50, pour les montres en argent à 1 franc et pour celles en autres métaux à 50 centimes par pièce. Le droit algérien actuel de 20 francs, resp. 60 francs par 100 kg., sur les tabacs et tabacs fabriqués, subsiste. D'après les rapports du consul suisse en Algérie, la valeur de l'importation dela Suisse ascendait en 1881 à environ 800,000 francs, vis-à-vis d'une importation totale en Algérie de 342 millions. L'importation des fromages suisses en 1882 est évaluée par le consul à 3500 q., c'est-à-dire à environ la moitié de l'importation totale des fromages". D'après un extrait de la statistique de la direction des péages à Marseille, les marchandises suisses ci-après indiquées entre autres, à destination de l'Algérie, ont été transitées par cette ville en 1883; nous faisons observer, sur ce point, que d'après le traitédé commerce, toutes les marchandises pour cette destination doivent être expédiées par la France: Fromages 5693 q., sirops et bonbons 112 q., lait condensé avec addition de sucre 81 q., confitures 47 q., cigares 279 q., liqueur de vin en tonneaux et liqueurs 16 q., filés de coton 97 q., tissus de soie pure 5 q., laineries 40 q., tissus de coton et broderies 423 q., (parmi lesquels des toiles écrues et blanchies 20 q., teintes et imprimées 338 q., mousselines et rideaux brochés et brodés 6 q., couvertures 31 q., broderies 25 q.), chaussures 81 q., montres de poche 342 kg., bimbeloterie 215 q. Par contre, comme allégement partiel, la plus grande partie des taxes actuelles de l'octroi de mer algérien disparaissent dès le môme jour. Cet octroi s'élevait: pour les fromages à 3 francs, pour le chocolat à 10 francs par 100 kg., pour les tabacs fabriqués à 15 °/0 de la valeur. Pendant les deux années qui ont précédé et qui ont suivi la conclusion du traité de commerce du 23 février 1882, le trafic 660 suisse avec la France s'est présenté comme suit en ce qui concerne les articles les plus importants : 1880 Exportation totale de la Suisse en France Importation totale de la France en Suisse 1881 1882 1883 1884 114.. 125.5 120.4 123.J — 220.4 243.0 249.0 229.2 — millions do francs. > » > Exportation en France. 1880 1,344 1883 1884 1881 1882 Tissus de soie . . . 1,852 1,674 1,644 1,890 qFilés de coton, sim» ples, écrus . . . 10,575 11,503 14,819 20,029 20,012 Fils de coton retors 395 296 431 mili« frano 360 — Tissus de coton, écrus et blanchis . . . 9,343 5,838 4,821 3,019 2,751 q» Tissus de coton, teints 1,460 1,445 943 811 1,323 Tissus de coton, imprimés . . . . . 717 747 1,626 607 733 mille francs. Broderies . . . . 6.9 5.4 millionsdo francs 68 6.( 6.6 Mousselines brodées et brochées . . . 334 252 mille frin«. 974 1,199 666 Bourre de soie filée . 1,802 1,810 2,176 1,293 1,721 q— > Nattes 468 535 583 415 > 131 557 Chapeaux de paille . 322 354 417 Produits minéraux 1,472 pour teinture . . mille frites. 916 1,118 1,131 Papiers 9,231 12,221 13,171 8,990 8,044 qBois communs . . 14.2 — millions de fruci 16.6 12., 16.9 » » » Ouvrages en bois . 0.5 0.6 1.7 1.2 — » » » Horlogerie . . . 4.9 S.» 4.4 2.9 — » » » Bijouterie . . . , 4.4 4.5 6.4 4.7 > » > Machines . . . . 2.2 2.5 3.0 2.7 — » » » — — Voitures de luxe . O.i 1.6 0.7 Peaux brutes . . 19,164 14,831 14,183 13,408 — q5,113 3,934 piétés. Vaches 7,422 5,526 5,271 » 7,712 7,322 Veaux 5,973 4,392 6,458 5,248 5,289 Viaude 22,464 26,757 15,974 a» 4,411 — Beurre 3,042 4,883 3,530 > Fromages . . . 72,667 75,827 80,789 88,385 80,828 7,871 — Vin 2,604 9,252 15,897 hl. Il va sans dire que le Plus ou le Moins des chiffres ci-dessus mentionnés pour les années 1882 et 1883 ne doivent pas être considérés purement et simplement comme l'effet du traité de commerce, d'autres facteurs, de diverse nature, ayant, à côté des péages, 661 contribué au résultat qui s'est produit. Quoi qu'il en soit, on doit tout au moins constater que depuis la mise en vigueur du traité, après une diminution passagère, une augmentation considérable est enfin survenue tant dans notre exportation totale que dans l'exportation d'une série des articles les plus importants. Par contre, une diminution est survenue, entre autres et surtout dans l'exportation clés tissus de coton et des produits de la broderie grossière la cause ne doit cependant, en aucune façon, en être recherchée^ seulement dans les conditions douanières, mais elle doit être éga-' ment attribuée à la défaveur de la mode et à d'autres circonstances occasionnant un ralentissement ; en effet, l'importation en France des tissus de coton se trouve en marche rétrograde depuis 1878 déjà, soit depuis longtemps avant la mise eïi vigueur des droits plus élevés. Notre importation totale de France, après s'être élevée depuis 1880 jusqu'à 1882, de 220 à 249 millions, a décliné en 1883 à 229 millions. La proportion en pour cent du commerce suisse avec la France, sur l'ensemble de l'importation et de l'exportation de ce pays, était, de 1880 à 1883, la suivante: 1880 1881 1882 1883 Exportation suisse en France . . . 2.26 2.50 2.66 2.5g Importation de France en Suisse . . 6.35 6.82 6.97 6.64 Eelativement à la totalité de l'importation française, l'exportation de Suisse en France, en 1883, a diminué de quelque peu, mais dans une proportion moins grande que l'exportation de la France en Suisse. Les chiffres totaux pour 1884 ne sont pas encore à disposition. Quant au traité de commerce suisse avec l'Autriche-Hongrie, la demande a été formulée à plusieurs reprises par des associations commerciales intéressées, surtout par celles de l'industrie des soieries et des étoffes imprimées, que le traité soit soumis à une revision, principalement à cause de certaines élévations nouvelles que l'Autriche a l'intention d'apporter à son tarif si les droits français sur les bestiaux et céréales, etc., devaient subir une augmentation. Les circonstances du moment ne sont pas favorables pour entreprendre des négociations avec l'Autriche, ce que démontre bien le fait dont nous avons parlé que les négociations poursuivies pendant longtemps entre ce pays et la France, n'ont .abouti qu'à un état provisoire. Nous ne perdons d'ailleurs pas de vue la question de la revision du traité suisse-autrichien, et en attendant, notre départe- 662 ment du commerce procédera à des recherches détaillées sur notre trafic commercial avec l'Autriche - Hongrie, dès que la ligne de l'Arlberg aura été exploitée depuis assez de temps pour que l'on puisse se .rendre compte de l'influence qu'elle exerce dans le sens d'une transformation du trafic d'une partie des produits qui font l'objet de notre mouvement commercial avec ce pays. Dans nos travaux préparatoires pour les traités de commerce, le vorort de l'union suisse du commerce et de l'industrie, et ses sections, nous ont toujours secondés de la manière la plus louable et la plus efficace, par des informations promptes et approfondies. Nos relations avec cette société et ses organes se sont depuis sa réorganisation qui a eu lieu en automne 1882, développées dans un sens plus intime, grâce au fait que maintenant et conformément aux statuts, les délégués du conseil fédéral à la chambre du commerce ont voix consultative, et que l'organisation financière de la société repose en grande partie sur l'allocation régulière que la Confédération lui accorde et qui, depuis 1882, s'élève à fr. 10,000 par année. Nous pouvons ajouter ici que l'organisation actuelle de la société a au point de vue de ses relations avec les autorités fédérales, tout à fait répondu au but qu'elle se propose, et que les travaux de la société et de ses organes peuvent être considéréscomme équivalent complètement à la subvention fédérale. II. Contestations survenues dans les relations internationales, commerciales et douanières. Les contestations douanières ont de nouveau augmenté dans une proportion considérable. Cette augmentation doit être attribuée cette année aux nombreuses difficultés qui ont été suscitées à l'exportation suisse par les administrations de péages italiennes, tandis que les contestations avec la France et les autres états ont sensiblement diminué. Les réclamations au sujet de difficultés dans l'importation en Italie ont malheureusement été tranchées en grande partie dans le sens du rejet, et souvent les décisions s'y rapportant ont été prises sur des motifs tout à fait injustes, quoique dans chaque cas, aussi bien la légation suisse que notre département du commerce, eussent fait ce qui était possible pour procurer aux exportateurs suisses la reconnaissance de leurs prétentions bien fondées. A défaut d'une instance internationale pour les contestations douanières, il arrive' généralement que les efforts tentés par la partie lésée pour faire valoir ses droits, viennent, dans la plupart des cas, échouer contre la ténacité des autorités douanières du pays d'importation. 663 Parmi les décisions intervenues, nous citons les suivantes qui touchent à des questions de principes : France. Les rideaux non encadrés, de mousseline brodée, avec application de tulle jusqu'à 5°/0, sont soumis, quoiqu'ils n'atteignent pas le poids de 10 kg. pour 100 m2., au taux des rideaux qui dépassent ce poids (fr. 280). Cette décision est en eonnexité avec celle qui a été prise par le comité consultatif des arts et manufactures, et que nous avons déjà mentionnée dans notre rapport de gestion de l'année dernière, décision d'après laquelle les rideaux de mousseline brodée qui renferment plus de 5°/0 de tulle, sont assimilés aux rideaux de tulle et frappés d'un droit de fr. 650. Le texte du traité ne nous a pas permis d'insister pour obtenir un autre mode de traitement douanier. Les cliapeaux de paille dont le tressage est retenu par des ficelles entourées de paille ne peuvent, par suite du fait qu'il entre dans leur composition des matières différentes, être taxés au droit de fr. 10 par 100 kg. stipulé dans le traité de commerce francoitalien et prévu dans le tarif autonome pour les chapeaux de paille pure. Lorsque ceux-ci sont dressés, ils sont soumis, môme si leur achèvement n'a pas été poussé plus loin, au droit de fr. 300 par 100 kg. conformément à l'article du tarif autonome « chapeaux «d'écorce, de sparte et de fibre de palmier, ou de toute autre mattiere végétale, garnis ou dressés.» Ensuite de cette décision, qui s'appuie strictement sur la teneur du tarif, une réclamation d'une fabrique argovienne a été rejetée. D'après une décision de principe prise le 6 mars 1884 par le ministère de finances de la France, sont considérés comme horlogerie terminée, les mouvements de montres qui se trouvent dans l'un des cas suivants : 1° S'ils sont dorés, nickelés, argentés, polis ou adoucis, alors même que quelques pièces manqueraient à l'assemblage ; 2° Si, sans avoir reçu aucun des polissages indiqués dans le cas précédent, ils sont suffisamment complets pour marcher dès qu'on les monte, et s'ils sont prêts à être mis en boites, eu un mot, si pour donner l'heure, il ne leur masque qu'un cadran et des aiguilles; 3° Si, sans qu'ils puissent marcher au moment de l'importation, faute d'une ou plusieurs pièces, il est reconnu que ces pièces y ont d'abord figuré et ont été ensuite retirées, c'est-à-dire qu'avant leur retrait les mouvements se sont trouvés dans le 2me cas ci-dessus. 664 Dans notre dernier rapport de gestion nous avons déjà signale le fait que le défaut d'une définition précise des mouvements d'horlogerie non terminés (ébauches), ou terminus, provoquait des contestations douanières fréquentes, parce que Je droit pour les ébauches ne s'élève qu'à fr. 50 par 100 kilogrammes, tandis que les mouvements terminés sont soumis à un droit de fr. 2. 50 par pièce. Depuis que l'interprétation ci-dessus mentionnée a été arrêtée, il ne s'est produit, à notre connaissance, aucune réclamation ; cette interprétation paraît ainsi répondre aux prétentions loyales du fisc aussi bien qu'à celles des exportateurs. Les dévidoirs mécaniques ne sont pas considérés comme « machines pour la filature •» pour lesquelles un droit de 5 francs par 100 kilogrammes est fixé dans le tarif conventionnel franco-suisse, mais bien comme « machines-outils et machines non dénommées » et ils sont, suivant leur contenu de fonte de fer, frappés d'un droit de 5, 10 ou 15 francs. Les cassettes sculptées en bois dur, dites cassettes à bijouterie, à liqueurs et à cigares, qui sont munies de charnières et de petites serrures, et rembourrées intérieurement, sont, suivant leur degré d'achèvement et leur valeur, classées dans les catégories « Bimbeloterie » ou « Tabletterie » et taxées à 60 francs, respectivement 150 francs par 100 kilogrammes. La catégorie « Ouvrages en bois, autres » à 7 francs par 100 kilogrammes ne comprend que des objets confectionnés entièrement en bois, qui ne sont ni peints ni vernis et qui n'ont pas de charnières ni de serrures en métal. Le vermouth avec l'addition usuelle d'alcool jusqu'à 15 °/0 est soumis, conformément au traité, au droit de 3 francs par 100 kilogrammes. Chaque degré d'alcool dépassant ce maximum emporte une taxe supplémentaire de 30 centimes. En outre, on doit payer pour le contenu de sucre cristallisable, un supplément correspondant à l'impôt indigène sur le sucre. Le contenu de glucose est par contre affranchi de toute taxe. Par l'adoption de ce modus vivendi, des contestations sur cette question, avec diverses maisons de Genève, ont reçu en partie satisfaction. Allemagne. Les tonneaux vides qui, en vue de l'achat de marchandises, sont introduits d'un territoire dans l'autre et qui portent l'indication qu'ils ressortiront, sont affranchis des droits conformément à l'article 5, chiffre 3, du traité de commerce allemand-suisse. Cet affranchissement de droits ne dépend pas de la condition que la marchandise à exporter au moyen des tonneaux introduits soit préalablement achetée, mais, pour en jouir, il suffit que, d'après les circonstances et la personnalité du destinataire, 665 aucun doute n'existe sur le fait que les tonneaux ou autres emballages sont destinés à effectuer l'exportation de marchandises achetées ou à acheter dans ce but. Par cette décision, les réclamations d'une maison bàloise qui envoyait des tonneaux vides en Allemagne pour servir à l'exportation d'alcools, ont reçu une solution satisfaisante. Italie. Ensuite d'une modification au répertoire du tarif italien des péages, Y eau-de-cerises est traitée comme « alcool adouci ou aromatisé » et soumise à un droit de 70 francs par hectolitre quoique cette liqueur soit fabriquée sans addition de sucre. La farine lactée qui ne contient pas une addition de sucre supérieure à 40 °/0 est admise au droit de 25 francs, comme les biscuits pour le thé. Le contenu maximum de sucre avait été réduit en 1883 à 18 %• Cette décision favorable procure des facilités pour l'exportation de farine lactée en Italie. Les ouvrages en laine, tricotés, qui sont bordés d'un ourlet en soie et garnis d'une couture de soie en zigzags, sont traités comme tricots en soie, et cela conformément au principe admis dans le tarif italien de péages, que des objets cousus, pour la confection desquels on emploie différentes étoffes, sont frappés du droit auquel est soumise celle de ces différentes étoffes qui est taxée le plus haut. Les étamines en soie sont taxées comme du tnlle de soie (8 francs par 100 kilogrammes). Les autorités douanières italiennes ne veulent pas consentir à l'application du tarif franco-italien d'après lequel tous les tissus de soie qui n'y sont pas énumérés nominativement, — ainsi les étamines eu soie, — ne paient que fr. 4. 75 de droit, vu que dans le répertoire du tarif autonome italien, le traitement sur un pied d'égalité, des deux tissus, est prononcé. Les tissus de coton qui ont, à côté de chacune des lisières finales, une raie tissée comme bordure (étoffe pour parapluies) sont placées dans la classe du tarif correspondant au nombre relatif de fils compris dans cette bordure, même si le nombre de fils de la partie intérieure du tissu est moins considérable. L'administration douanière prétend que la bordure augmente la valeur du tissu. Le fil de coton retors à plusieurs bouts, est soumis au droit pour objets de passementerie, si le diamètre dépasse un demi-millimètre. L'autorité italienne douanière a, vis-à-vis d'une série de nouvelles réclamations émanant de filatures suisses, maintenu fermement la décision qu'elle a prise dans ce sens et que nous avons déjà mentionnée dans notre dernier rapport de gestion. 666 Les broderies à point de chaînette sur mousseline, avec des parties à jour, n'ont aucun droit à la taxe de 300 francs inscrite dans le tarif italien pour la catégorie : « Tessuti ricamati a catenella » parce que les parties à jour ne sont pas reconnues comme brodées au véritable point de chaînette, et les broderies dont il s'agit sont traitées suivant l'article : « Mussole ricamati » à 500 francs. Les rideaux brodés au point de chaînette, en mousseline, dont 100 m2 pèsent plus de 3 kilogrammes, ne sont pas soumis au droit de 500 francs comme mousseline brodée (Mussole ricamati), mais à celui de 300 francs des broderies à point de chaînette (Tessuti ricamati a catenella). Les cables électriques, système Cortaillod, sont traités comme instruments de physique, et placés sous la rubrique : « Corda elettrica » c'est-à-dire qu'ils doivent payer un droit de 30 francs par 100 kilogrammes. Ensuite de cette décision, une plainte de la fabrique de Cortaillod contre le droit de 60 francs, comme « Mercerie » qui lui était réclamé en premier lieu, a, tout au moins en partie, reçu satisfaction. Les tuyaux de communication pour moteurs hydrauliques ne sont reconnus comme partie intégrante de ces derniers, que s'ils sont en communication directe avec ceux-ci et s'ils sont montés en mßme temps que les moteurs. Les autres tuyaux sont traités d'après les matériaux dont ils se composent. Les cocons percés, cocons piqués, cocons rouilles, et cocons doubles sont considérés comme déchets de soie et sont ainsi soumis au droit italien d'exportation de fr. 8. 80 par 100 kilogrammes quoique dans le commerce ces cocons ne soient pas considérés comme des déchets de soie ; ils devraient, en conséquence, d'après les stipulations du traité de commerce franco-italien, être affranchis du droit italien d'exportation, comme c'était en effet le cas avant que le ministère des finances d'Italie eut, en été 1883, rendu un décret dans le sens opposé. Les réclamations présentées en commun par les légations suisse, française et autrichienne, sont jusqu'ici restées infructueuses. Les cocons sus-indiqués constituent les matières brutes les plus essentielles pour les filatures suisses de bourre de soie, et cette élévation subite du droit d'exportation a touché ces fabriques d'une manière d'autant plus préjudiciable qu'elle n'avait pas été prévue lors de la conclusion des contrats de livraisons et que les prix avaient ainsi été établis sur la base du statu quo ante. 667 III. Expositions. Exposition nationale à Zurich. Dans notre dernier rapport» nous avons donné d'une façon détaillée les renseignements les plus «ssentiels sur la manière satisfaisante en laquelle cette entreprise a été effectuée, et il ne nous reste plus qu'à mentionner le fait que pendant le courant de cette année les comptes, le rapport final du comité central et les rapports spéciaux sur chacun dès groupes de l'exposition ont été arrêtés, de sorte que toutes les autorités de l'exposition ont pu être successivement déchargées de leurs fonctions, après avoir rempli fidèlement leur mission. La commission de l'exposition s'est réunie en une dernière séance, sous la présidence du chef du département du commerce et de l'agriculture, le 20 mars 1884, pour recevoir le rapport de la commission d'examen des comptes, commission qui était composée de membres de l'assemblée fédérale. Le rapport final très complet du comité central a été envoyé aux membres de l'assemblée fédérale et à tous les gouvernements cantonaux, ainsi que les rapports spéciaux susmentionnés, dont le département du commerce et de l'agriculture a ordonné l'élaboration et la publication, et qui ont été dressés d'une manière relativement rapide avec le concours des autorités suisses les plus eminentes dans le domaine des sciences, de Fart et de l'industrie. Ces rapports spéciaux embrassent tous les groupes de l'exposition, à l'exception des sociétés de bienfaisance et d'utilité publique, ainsi que du club alpin ; ils renferment des matériaux qui fournissent les .éclaircissements les plus détaillés sur le développement, la position actuelle et la puissance de production de chacune des branches des industries et des arts nationaux, et ils font envisager les efforts et les dépenses considérables que cette entreprise a coûtés, comme ayant complètement répondu à leur but. En ce qui concerne le club alpin, la lacune a été comblée par un rapport que son président, M. Eugène Rambert, a publié dans les annales du club (tome XIX) et aussi en une brochure séparée. Dans notre rapport de l'année dernière, nous avons publié les chiffres les plus intéressants sur la fréquentation de l'exposition, sur le nombre des exposants et des diplômes accordés. Ci-après nous donnons encore la récapitulation du compte final et la liste des auteurs des rapports spéciaux: Feuille fédérale suisse. Année XXXVII. Vol. IL 45 Recettes. Subventions à fonds perdus . Capital d'exploitation . . . . Commission centrale et experts ;! Fr. C. • 732,383. 40 jj 400,399. 15 Dépenses. Fr. C. 1,808. — 430,563. 87 38 140 25 Jury 54,346. 75 Direction centrale 541. 05 197 820 29 6,460. 85 1 067,580 60 Constructions . . . . . . 223,928. 55 Installations et expéditions 281,627. 73 Surveillance, service des pompiers et nettoyage 105,951. 75 342 791. 14 Congrès, fêtes et concerts . 27,646. 75 1 174,436. 54 Service de la caisse et contrôle . 1,075,376. 10 53,259. 11 Subventions à divers groupes . . 69,670. 90 153,373. 53 15,664. 10 » à l'exposition scolaire 69,403. 65 59 497. _ Catalogue . . . . 55 343 45 Publications 639. 20 73,167. 30 Droits perçus sur les consommations et loyers 148 073 75 Bureau officiel de vente . . 140,194, 25 120,971. 75 Loterie 600,000 — 448 247 18 19,716. 47 Intérêts e t escomptes . . . . 1,968. 39 11,830. Compte de mobilier 14,363. 90 25 470 — Rapport final Fonds de réserve 10,000 — — __ Excédent d e s recettes . . . . 23,289. 84 3,637,973. 27 'Ì 3,637,973. 27 Excédent ! Excédent de recettes. ; de dépenses. Fr. C. " 730,575. 40 • Fr. C. 30,164. 72 38 140 54 346 197 279 1 061 119 57,699. i i 25 75 24 75 18 236 839 39 146,789. 79 1,022,116. 99 j - 83,702. 63 53,739. 55 4 153 55 i 72 528 10 148 073 19,222. 151 752. 17,748. - 75 50 82 08 — 2,093,643. 09 il 2 533 90 2e» 470 10 000 23,289. 84 2,093,643. 09 669 Industrie de la soie: Hob. Schwarzenbacb-Zeuner, Aug. Bertuch, 0. Vischer-Vondermuehli, F. Bodmer, Escher-Kündig. Industrie du coton: H. Rieter-Penner, J.-U. Engster, F. Jenny, E. RaschleRitter, J.-J. Signer-Scheitlin, J. Ziegler-Biedermann, J. Jenny-Studer. Industrie de la laine: P. Hefti-Luchsinger. Toilerie, lin, cJianvre, jute et autres fibres textiles: N. Steinmann. Broderie et lingerie: Leopold Iklé. Confection de vêtements: R. Philipp!, J. Schenk jun., J. Spörri, Ed. Bally, W. Demenga, R. Hofmann, Blumer-Egloff, Meyer-Wäspi, J.-J. Müller, Marc Denis, Hochstrasser, R. Weber, R. Suter, Regli-Neukomm, S. Stahel, G. Schalch-Speerli. Industrie du cuir: E. Mercier. Industrie du papier: 0. Miller. Industrie de la paille: 0. Mer. Sculpture sur bois: Ed. Davinet. Meubles et ustensiles de ménage: P. Bluntschli. Orfèvrerie et bijouterie: L. Martin. Horlogerie: Alex. Pavre. Quincaillerie et mercerie: 0. Meyer. Industries chimiques: prof. Dr Lunge, prof. Ed. Schär. Prodiiits bruts: E. Stoekalper. Céramique et ouvrages en ciment: Alex. Koch. Matériaux de construction: Robert Moser. Bâtiments et accessoires: prof. Lasius. Génie civil et moyens de transport: prof. Gerlich, prof. Pestalozzi, E. Paravicini-Bachofen. Industrie des machines: prof G. Veith, prof. Kick, prof. Amsler-Laifon, Julius Becker-Becker, C. Lochner-Mittner, directeur H. Wuhrmann. Métaux ouvrés: H. Maey. Armes: Rud. Schmidt. Aliments, boissons et stimulants: C. Auer, E. Ottiker, C. Schweizer, R. SprüngliAmann, E. Schuhmacher-Kopp, Abeljanz, A. Huber, R. Trueb. Agriculture: A. Hafter, ancien conseiller d'Etat, Schneebeli, Kollbrunner, prof. Pritz, H. Mercanton, R. Häni, D' Stebler, A. Kraft, Jules Doge, J. Rimathé, prof. Anderegg, directeur Schatzmann, Kramer, Mallat, colonel Wehrli, Gross, Meyer, Pr. Demole, Camenisch, Eschmann, conseiller d'Etat, Fr. Müller, Baumgartner, conseiller d'état, Cramer, directeur Frick. Economie forestière, chasse et pêche: prof. Landoli. Horticulture: E. Mertens. Instruction et éducation: directeur Wettstein, C. Grob, H. Ernst, J. Hardmeyer-Jenny, Aug. Koller, Ed. Schönenberger, Sei. Strickler, H. Utzinger, prof. Dussand. Hygiène et sauvetage: prof. Guillaume, Dr Schuler, Dr Killias, directeur Langsdorf. Instruments scientifiques: prof. Weber, prof. Schneebeli, directeur Billwiller, prof. Hagenbach, Tobler, Rothen. Instruments de musique: G. Arnold. Procédés de multiplication: A. Benziger. Photographie: H. Boissonas. Cartographie: prof. Amrein, prof. A. Heim, prof. J. Rebstein. Arts contemporains: prof. Jules Stadier, A. Bachelin. Arts historiques: prof. Rahn. Industrie des hôtels: Ed. Guyer. Expositions internationales. De grandes expositions industrielles internationales, d'un caractère général, ont eu lieu dans le courant de l'année à Calcutta et à Nice; l'exposition organisée 670 à la Nouvelle-Orléans à l'occasion de la célébration du centenaire de la première exportation de coton d'Amérique, a été ouverte au mois de décembre 1884. En outre, les expositions suivantes out eu lieu : une exposition spéciale d'hygiène à Londres (Health exhibition), une exposition électrique à Philadelphie, et une exposition spéciale de machines à vapeur et d'appareils de distillerie, jointe à l'exposition nationale italienne de Turin. La Suisse était représentée à l'exposition de Nice par un commissaire, dans la personne du vice-consul suisse en ce lieu. Les autres expositions n'ont pas fourni aux autorités fédérales, l'occasion d'intervenir officiellement, attendu qu'un petit nombre d'industriels suisses seulement, y ont participé. A l'exposition d'hygiène à Londres, les exposants suisses ciaprès désignés ont été primés : Bouvier, frères, à Neuchâtel, médaille de bronze. H. Ernst, architecte, à Zurich, médaille de bronze. Première Société Suisse pour l'exportation du lait des alpes, à Romanshorn, médaille de bronze. Société de distillation d'eau-de-cerises, à Schwyz, médaille d'argent. H. Epprecht, à Berne, médaille d'argent. Fabrique de gélatine, à Winterthour, médaille d'argent. Russ-Suehard & Cie, à Nouchâtel, médaille d'argent pour chocolats. Swiss Milch Company « Edelweiss Brand », médaille d'argent. En outre, les maisons suisses ci-après indiquées, établies à Londres : Val-de-Travers Asphalt-Company, médaille de bronze. B. Etzenberger & Cie, médaille de bronze pour machines à café et à thé. P.-H. Zuppinger, médaille de bronze pour farine et pain hongrois. En 1885, de nouveau, une série de grandes expositions d'un caractère international se tiendront, parmi lesquelles nous citons particulièrement les suivantes: Anvers. Exposition industrielle. Londres. Exposition pour les inventions. Nuremberg. Exposition pour ouvrages en métaux précieux et leurs alliages. Königsberg. Exposition de machines et outils pour petits métiers. """*"'—^^üi 671 Budapest. Exposition de machines et outils pour petits métiers combinée avec l'exposition nationale hongroise. Madrid. Exposition ibéro-américaine des produits du sol et leurs fabrications. Le projet qui a surgi pendant l'année courante, d'une grande exposition industrielle qui se tiendrait à Paris en 1889, a déjà été sanctionné définitivement. Afin de faciliter aux industriels suisses la participation aux expositions susmentionnées d'Anvers et de Londres, qui revêtent un caractère officiel et qui prennent des dimensions considérables, nous avons cru devoir instituer une organisation officielle de la participation suisse. M. Tschander, consul suisse, fonctionnera en qualité de commissionnaire à l'exposition d'Anvers. M. le conseiller national Francillon, vice-président du comité central de la société intercantonale des industries du Jura, le secondera, surtout dans l'installation des objets suisses à exposer, et il soignera la correspondance avec les exposants suisses. Le comité de la susdite société intercantonale des industries du Jura fonctionnera comme commissariat général pour l'organisation de la participation suisse. M. le Dr W. Burckhardt, secrétaire du consulat général suisse à Londres, a été nommé commissaire suisse pour l'exposition de Londres. IV. Rapports consulaires. Sur les 82 consuls en fonctions, il n'y en a que 43 qui nous aient présenté leur rapport commercial, tandis que l'année dernière 10 seulement avaient fait défaut. Nous attribuons la cause de cette différence à la circonstance que bien des consuls, n'ayant pas de nouveaux renseignements à donner, estiment qu'ils peuvent ainsi renoncer à répéter ce qu'ils ont dit dans de précédents rapports. Il n'est, naturellement, pas en notre pouvoir de porter un jugement sur la question de savoir si, en effet, dans un aussi grand nombre d'arrondissements consulaires, les relations sont demeurées tellement stationnaires qu'un compte-rendu aurait dû se borner simplement à la confirmation de ce qui avait été relaté précédemment; cependant, si cette opinion existe réellement, nous ne la trouvons pas fondée, par la raison, déjà, que le commerce indigène ne peut pas purement et simplement tirer, du silence du consul, des conclusions sui la stabilité de la situation. Une nouvelle déclaration, même des situations anciennes, est, dans tous les cas, toujours préférable au silence. 672 En revanche, il nous est agréable de pouvoir relever le fait que plusieurs consuls ne se sont pas bornés seulement au rapport annuel réglementaire, mais qu'ils nous ont aussi fourni d'autres communications propres à être publiées et de nature à pouvoir être utiles à l'autorité. Si cet usage devient encore plus général, nous le saluerons avec plaisir. La manière en laquelle bien des consuls présentent leurs comptes rendus mérite toutes les louanges; le monde commerçant .apprécie beaucoup les rapports élaborés avec soin et la presse s'en empare pour leur donner la diffusion méritée. Nous mentionnons encore ici le tractandum Représentation des intérêts économiques de la Suisse à l'étranger. Dans la session de juin 1883, le Conseil fédéral a été invité, ensuite d'une motion de M. le conseiller national Geigy, « à étudier la question de savoir « si la représentation des intérêts commerciaux et d'économie natio« naie de la Suisse à l'étranger n'exige pas une organisation com« plémentaire. » Nous vous avons présenté, le 29 mai 1884, un rapport détaillé sur le résultat de l'examen auquel nous nous sommes livrés ensuite de cette invitation (P. féd. 1884, III. 61), et nos résolutions ont été arrêtées par vous en la forme suivante : « 1° Le complément de la représentation des intérêts économiques do la Suisse à l'étranger doit être remis à l'initiative privée. 2° S'il se forme à l'étranger des chambres de commerce suisses, des agences commerciales, des dépôts d'échantillons ou des bureaux de renseignements ayant pour but de travailler, d'une manière désintéressée et égale pour tous, au développement du commerce et de l'industrie nationaux, la Confédération peut, sur leur demande et après examen de la requête, leur accorder un appui financier ou antre, si cet appui lui parait utile et nécessaire. » — Jusqu'à présent, nous ne nous sommes pas encore trouvés dans le cas de donner pratiquement suite à cette deuxième partie de l'arrêté fédéral. V. Registre du commerce et feuille fédérale du commmerce. Les affaires relatives au registre du commerce ont été, pendant l'exercice 1884, non seulement beaucoup moins nombreuses que dans l'année précédente, mais aussi beaucoup plus uniformes. Les contestations sont devenues beaucoup plus rares ; les bureaux du registre ont fonctionné d'une manière plus régulière et dénotant une meilleure connaissance de la matière, aussi l'institution devient-elle plus 673 familière au public et celui-ci témoigne-t-il moins de réserves à son égard. A notre avis, cette innovation apportée par le code des obligations s'est montrée jusqu'à présent, tout à fait opportune. En ce qui concerne le nombre des inscriptions, les résultats financiers, etc., nous nous en référons au tableau ci-annexé. Nous avons eu à prononcer sur quatre recours provenant l'un du canton de Berne, l'autre du canton de Lucerne, un troisième du canton de Schaffhouse et un quatrième du canton de Baie-ville. Ces recours se rapportaient à l'obligation imposée aux agents d'assurances et aux agents d'affaires de se faire inscrire au registre, a la manière de procéder des autorités préposées au registre du commerce à l'égard de certaines dispositions de statuts, et à la formation des raisons de commerce des sociétés en commandite. Un de ces recours a été déclaré fondé ; les autres ont été déclarés non fondés. Les décisions de principe prisés par nous à l'occasion de ces recours et sur la base d'autres cas, sont: 1. Si l'agent d'assurances est autorisé à signer valablement des polices d'assurances au nom de la société, et cela seul et non pas simultanément avec l'administration de cette dernière, il doit être considéré comme possédant un pouvoir général et l'agence doit être inscrite comme succursale. Si l'agent n'y est pas autorisé, il ne peut être regardé comme possédant un pouvoir général, mais il est cependant tenu de se faire inscrire dans le registre dn commerce en son nom personnel, vu que la nature de la profession suppose qu'elle est exercée en la forme commerciale. La notion des pouvoirs généraux implique également le droit pour l'agent de se livrer, sans restriction et indépendamment de l'administration de la société, à toutes les opérations qui se rattachent à l'assurance. 2. Ceux qui, d'une manière régulière, font des affaires telles que: accorder ou procurer des prêts, soigner des encaissements et achats de créances, doivent être considérés comme faisant un commerce, dans le sens de l'article 865, § 4, du code des obligations, et doivent, pour cette raison, être inscrits au registre du commerce. 3. Le jugement sur la question de savoir bi une décision relative à une modification de statuts a été prise en conformité d'un article de ces statuts, n'appartient pas à l'autorité préposée à la tenue du registre. 4. Les oppositions de tiers contre une inscription non encore effectuée ne doivent déterminer le préposé au registre, soit l'autorité préposée à la tenue de ce dernier, à suspendre une inscription Inscriptions au registre du commerce en 1884. Uri öclnvyz . . . . . . Unterwald-le-Haut . . Unterwald-le-Bas - Glaris . . . . Baie-Ville . . . Baie Campagne . . • Schaffhouse . . . . Appenzell Rh. ext. . Appende!! Rh. int. . . Sl-Gall Ì Grisons Aro'ovie Tessin Vaud Genève . . . . . . . . 227 162 180 1 4 1 12 45 16 79 4 41 10 2 80 58 33 33 21 191 22 110 539 10 3 15 1 6 2 21 11 6 4 2 37 10 22 Total 1884 1,874 236 Total 1883 24,669 122 20 1 18 5 1 34 24 23 21 9 107 3 60 123 686 ? 1 43 36 2 1 — — 4 2 0 13 27 5 — 2 4 1 1 1 1 1 1 1 1 5 1 8 3 3 8 39 512 2 3872 2 1 5 9 2 2 2 1 28 24 25 26 27 28 29 30 8l 82 33 34 35 1—( 22 4 15 6 1 2 1 1 - 1 1 2 3 9 2 8 16 1 2 3 9 _.. 29 21 13 14 2 25 5 21 65 5 1 8 1 13 2 3 9 86 75 319 ? 1 1 6 3 5 2 5 1 1 7 1 6 15 5 6 1 1 4 2 1 7 3 3 1 1 47 1 4 24 1 2 3 2 — 1 — — — — — — 1 — 157 18 368 2 — 2 1 1 1 9 4 2 6 14 3 2 ? 1 ? > 3 1 4 1 1 1 — _ 1 _ 2 4 2 1 2 1 2 4 1 2 3 2 5 1 — 2 8 150 1 3 2 4 2 1 1 1008 — 4 3 45 3 1 1 88 1 2 5 1 1 1 2 3 1 122 56 29 16 5 2 23 15 6 1 — — 10 5 4 — — 1 9 1 2 — — 37 9 26 1 17 2 4 8 30 39 17 71 5 10 5 134 • — 1 •? ? 1 12 l 9 1 55 10 26 16 14 52 1 41 67 9 5 1 2 2 8 4 1 1 3 19 2 6 5 1 6 2 8 4 8. 28 6 8 17 18 11 2 6 18 69 3 11 1 1 1 16 2 619 86 3142 46 177 ? 1 4 1 5 1 1 2 6 4 1 2 3 6 1 1 ? 5 9 68 378 3 1 2 2 2 3 2 2 3 10 6 1 36 3. 38 | 6 17 4 777 577 326 3 12 781 664 362 11 10 60 90 60 60 SO 5 46 16 109 100 303 20 105 61 6 324 175 157 128 81 605 47 340 1,000 9 43 14 122 143 405 21 129 57 8 326 163 144 104 99 686 57 322 959 5,323 5,647 23 ? 6 09 <3lt 2 2097 men t avec cette r adiation , est soumise à la tax 3 comm e nouve Ile inscription. iqui- 3) Le reg stre spé ci al (ru >riques 34 et 35 ) est de stiné à l'inscription de jion- corn merçanl s qui ve ulent ce pen- à ant ace uérir lii pleine capaci! é de s' sbliger par lett re de change. 1 1 2) Sous la rubriq ue Aut orisatioiis, on compreiid les irocuraf ÌODS , 1a nomi lation e e directeurs, è ateurs, etc. 12 1 1 1 •^ 7 2 2 'S Fr. 4 1 .5 xo s 5-1 — C>bse nsa tion s: 1) Peiidant 1' innée 1883, le nombre des ra liations non ta xées n'a pas etè consta té. Les radiât ions no n taxé es sont celles c ui se 1 ent à c e noiiv*slles inscription s. Ex empie: Le titi laire d e la raison de commerce Kob ert Kar rer meu rt et Enaile Kai rer rep rend le commet ce; de cette mtanière la prem ère inscription faite a u bure au du r egistre du com mercé e st radiée sans j aiemen t de taî;e, et lai seconc e inscr: ption, o pérée si multane - a Part des émoluments revenant à la Confédération. 3 5 • Radiations non taxées. 2l Inscriptions. 20 Modifications. 19 Radiations non taxées. 18 Radiations taxées. 17 + 0 Inscriptions. 16 o ÇA ! 4 2 5 12 29 3 5 11 1 44 25 21 16 9 44 9 39 71 15 + o^ "a, *î«^ — 1 1 14 0-ca ^ 0 îl g"1 Modifications. 13 ù^ <p lì *3 Radiations non taxées. 12 o .-SO so Radiations taxées. O-tì Capit.de 100,001 à 1,000,000 dofr. Canit. de 100,001 à 1,000,000 de fr. Modifications. Radiations non taxées. Radiations taxées. 15 8 3 11 10 £s+ il+ £ Inscriptions. 1 5 3 15 — 21 11 79 58 23 0 Il fi •3-3 111 S*3.3 «s •5| a 9 •w O Modifications. 3 9 8 g-s Ö.S * 3-S aé T3o "-S. £|5 •c Radiations non taxées. 1 1 4 1 7 .•SO 3Ì Registre spécial. Succursales. Radiations taxées. 79 97 26 6 "o O * °>±; 5-s. •*8 Autorisations. Modifications. Capit.de 100,001 à 1, 000,01)0 de fr. 52 27 3 Inscriptions. Radiations non taxées. 4 5 «>* T3o Radiations non taxées. Radiations taxées. Inscriptions. Sociétés. Ça pi t. de 100,001 à 1,000,000 de fr. Zurich 3 Modifications. i 2 Radiations taxées. Inscriptions. Cantons. Sociétés par actions et associations. Sociétés en nom collectif et en commandite. Baisons individuelles. A la page 673. 40 1 Cts. ! | ' | ' ' 40 70 i 90 1 10 j 40 io i 40 :; 70 40 ' 30 j 80 Ì 70 ; 35,960 49,385 i Ìi i ! 674 demandée dans les formes exigées par la loi, que s'il est fourni lapreuve que la procédure prévue à l'article 24 du règlement concernant le registre du commerce et la feuille officielle du commerce, a déjà été entamée ou qu'elle le sera immédiatement. 5. Le code des obligations ne prévoit pas l'inscription au registre du commerce des sociétés simples (0. 524). Lorsqu'une société désire se faire inscrire au registre du commerce en vue de l'exploitation d'un commerce, d'une industrie ou d'un métier quelconque qui s'exerce en la forme commerciale, elle doit le faire comme société en nom collectif, société en commandite, société par actions ou association. Au contraire, les membres d'une société simple poursuivant un des buts ci-dessus indiqués, qui administrent les affaires de celle-ci et sont de ce fait en rapport avec les tiers, doivent se faire inscrire au registre sous leur nom personnel (raison individuelle). 6. La raison de commerce d'une société en commandite doit contenir en tous cas, môme si les noms de tous les associés indéfiniment responsables y sont mentionnés, une adjonction indiquant l'existence d'une société. Cette adjonction ne doit toutefois pas se rapporter exclusivement à des associés indéfiniment responsables. Vu l'importance que cette décision présente pour un grand nombre de maisons, nous tenons à faire connaître les circonstances de l'affaire. Une société en nom collectif, composée de trois personnes, « F. et fils » voulut, au commencement de l'année 1884, s'adjoindre deux commanditaires du nom de B., mais en conservant sans changement sa raison de commerce; elle s'appuyait pour cela sur l'article 870 du code des obligations qui exige pour la formation de la raison sociale, à côté d'un nom complet de personne, une adjonction indiquant l'existence d'une société. Les recourants estimaient que les mots « et fils » représentaient entièrement l'adjonction requise. Le conseil fédéral considéra cependant cette adjonction comme insuffisante, parce que celle-ci ne permet pas de reconnaître que, outre les associés désignés dans la raison, deux autres associés font encore partie de la maison de commerce. Le conseil fédéral a, par là, posé le principe qu'une raison sociale ne doit pas seulement être conforme à la lettre de la loi, (comme c'était positivement le cas avec la raison recourante), mais qu'elle doit aussi répondre au sens et à l'esprit de la loi. La différence entre ces deux notions sera de suite expliquée si nous opposons, par exemple, la raison « F. et frères » à la raison « F. et frère » ou « Frères F. » Chacune de ces combinaisons de mots indique l'existence d'une société 675 et remplit ainsi les exigences littérales de la loi, mais l'idée que ces combinaisons représentent est, dans chaque cas, toute différente. Elles ne sont ainsi pas applicables sans distinction dans un seul et même cas. Ceci prouve que chaque adjonction doit être faite suivant le cas particulier et de telle façon qu'il ne puisse se produire aucune idée fausse sur le genre de la société ; c'est-à-dire que l'on doit maintenir le principe que la raison sociale indique la nature réella de la société. Ce principe est exprimé clairement dans plusieurs articles du code des obligations ; nous nous en référons, sur ce point, particulièrement aux articles 867, 872 et 873 de ce code. Relativement au règlement de compte, entre la Confédération et les cantons, des recettes du registre de commerce, nous avons décidé le 19 août que pour l'année 1884, ce règlement ne se fera que tous les six mois (au lieu de tous les trois mois) et que, dès 1885, il aura lieu par année. Cette décision est fondée sur le fait que la somme provenant de quelques cantons est devenue trèsminime. Vers la fin de l'exercice, l'autorité de surveillance du registre de Bàie-ville a demandé, en se basant sur l'article 4 du règlement concernant le registre du commerce et la feuille officielle du commerce, des instructions au sujet de l'utilisation du registre du commerce pour l'inscription de déclarations de séparations de biens entre époux. Nous avons prescrit que des inscriptions de ce genre doivent être portées dans la rubrique « Observations » du registre des raisons de commerce, et que, comme les autres inscriptions au registre du commerce, elles doivent être publiées dans la feuille officielle du commerce. Les insertions de ce genre n'occupant dans la feuille du commerce que très peu d'espace, nous les avons affranchies du paiement d'une finance en faveur de la Confédération. Le département du commerce a derechef, dans le courant de l'année, fait inspecter un certain nombre de bureaux du registre. L'état dans lequel ces bureaux ont été trouvés, présente de grandes différences : quelques-uns d'entre eux sont parfaitement tenus, sauf sur quelques points secondaires ; d'autres le sont d'une manière plus ou moins satisfaisante ; une troisième catégorie, cependant, laisse beaucoup à désirer, surtout là où la tenue du registre n'est qu'une fonction accessoire (et souvent même non rétribuée) de l'employé qui en est chargé. Par suite d'un manque de pratique, bien des préposés au registre ne comprennent pas et même ne connaissent pas nombre de prescriptions, de sorte qu'une inspection annuelle régulière de la 676 plupart des petits bureaux a sa raison d'être, dans le but déjà de fournir des explications. Dans la tournée d'inspection, des instructions et des indications ont été données aux préposés au registre, chaque fois que cela a paru nécessaire. La division des districts du registre et le nombre des bureaux sont restés les mêmes jusqu'à la fin de 1883. La Feuille officielle du commerce a, suivant la matière existante, paru 2 à 3 fois par semaine. Le volume de 1884- se compose de 866 pages grand-folio avec une table alphabétique des matières et des raisons sociales, ce qui donne en moyenne environ 17 pages par semaine. Les matières de ce volume sont plus variées que celles du 1er volume ; cela provient de ce que, grâce à une réduction considérable des travaux relatifs au registre du commerce, le personnel de rédaction a pu consacrer plus de temps an journal. De plus, ce personnel était aussi mieux orienté sur les désirs et les besoins du commerce, que ce ne pouvait être le cas pendant la première année. Ensuite d'un postulat présenté dans la dernière session du conseil des états au sujet du résultat financier de la Feuille, nous avons augmenté d'un franc par an le prix d'abonnement à cette publication, et nous avons aifermé la partie des insertions pour une somme fixe annuelle de 6000 francs pour 9000 lignes entières. En remettant à ferme un espace plus étendu nous aurions obtenu un rendement plus considérable, mais nous avons craint qu'une extension trop grande de la partie des insertions soit nuisible à la partie rédactionnelle comme aussi au caractère de la Feuille en général. VI. Propriété intellectuelle. 1. Propriété littéraire et artistique. En conformité de l'article 3 de la loi fédérale du 23 avril 1883 concernant la propriété littéraire et artistique, loi entrée en vigueur le 1er janvier 1884, les inscriptions suivantes d'œuvres suisses out été faites en 1884 au département fédéral du commerce : 1 . Inscriptions obligatoires . . . . . . 46 (dont 43 œuvres photographiques) 2 . Inscriptions facultatives . . . . . . 50 Total des œuvres suisses 96 677 Report En outre : œuvres littéraires allemandes inscrites conformément a u traité avec l'Allemagne . . . . . Total des inscriptions d'œuvres littéraires et artistiques 96 40 136 Relativement aux relations avec les états avec lesquels la Suisse a conclu un traité, nous devons relever les deux points suivants : L'article 7 de la loi fédérale précitée a été envisagé par le gouvernement français comme défavorable aux intérêts des compositeurs et éditeurs de musique et comme n'étant pas tout a fait en concordance avec l'article 20 de la convention franco-suisse du 23 février 1852. Nous n'avons pu partager cette manière de voir parce que, selon nous, une telle contradiction ne pourrait exister que s'il y avait en France des dispositions législatives qui soient en opposition à celles de la loi suisse, ce qui n'est toutefois pas le cas. Le gouvernement italien nous a transmis un projet de convention pour la protection de la propriété littéraire et artistique qui remplacerait la convention encore en vigueur du 22 juillet 1868 (Ree. off., IX. 610). Mais comme ce projet diffère d'une manière essentielle aussi bien de la précédente convention que du projet arrêté par la conférence internationale de Berne (voir ci-après), nous avons proposé au gouvernement italien d'attendre le résultat des tractations qui ont lieu en vue de la conclusion d'une union internationale et de régler, seulement alors, par une convention particulière, les points qui devraient encore faire l'objet d'une réglementation spéciale. Union internationale pour la protection des droits d'auteur. L'initiative que nous avons prise de fonder une telle union et qui a fait l'objet d'une note circulaire que nous avons adressée le 3 décembre 1883 aux états étrangers (voir notre rapport de l'année dernière), ayant été accueillie favorablement, nous avons, par circulaire du 28 juin, invité les gouvernements de ces états à se faire représenter à une conférence diplomatique qui poserait les principes généraux d'une convention internationale pour la protection de la propriété littéraire et artistique. Par lettre du 22 août, nous avons, en outre, communiqué aux gouvernements un programme qui, dans le cas où il conviendrait, pourrait servir de base aux discussions. De plus, pour avoir un tableau général de la législation en matière de protection dea droits d'auteur et du 678 droit fixé par les traités, nous nous sommes procuré les lois et les traités des pays les plus importants et nous les avons résumé» dans une concordance qui a été distribuée imprimée au congrès. La conférence diplomatique dont nous avons parlé, a eu lieu à Berne du 8 au 18 septembre et les états suivants y ont participé par des délégués: Allemagne, Autriche-Hongrie, Belgique, Costa-Èiea, France, Grande-Bretagne, Haïti, Pays-Bas, Suède et Norvège, Suisse. La Suisse était représentée par MM. Droz et Kuchonnet, conseillers fédéraux, et M. A. d'Orelli, professeur à Zurich. Les délégués du Paraguay et du Salvador ont été empêchés de prendre part aux délibérations. Ces dernières ont été dirigées par M. le conseiller fédéral Droz, chef de notre département du commerce et de l'agriculture, et ont abouti, après des travaux préliminaires approfondis, à l'établissement d'un projet de convention concernant la création d'une union générale pour la protection des droits d'auteur et d'un protocole additionnel de clôture stipulant le minimum de droits que, de l'avis de la conférence, les pays contractants pourraient réciproquement garantir aux auteurs. Nous renvoyons au protocole imprimé, pour de plus amples renseignements. Les actes de la conférence ont été transmis aux gouvernements de 44 états (inclusivement à ceux qui étaient représentés à la conférence) par une circulaire du 17 octobre les priant d'examiner les textes et de nous faire connaître leurs observations et leurs propositions de modifications, afin que nous puissions communiquer celles-ci à tous les gouvernements et convoquer en 1885 une nouvelle conférence diplomatique. La suite de cette affaire dépendra des réponses qui nous parviendront, et elle appartient à l'exercice 1885. 2. Propriété industrielle. a. Union internationale. La ratification de la convention internationale pour la protection de la propriété industrielle, conclue à Paris le 20 mars 1883, a été retardée par la circonstance que les instruments de ratification de différents états, notamment de ceux d'outre mer, ne sont pas arrivés à temps ; elle n'a eu lieu que le 6 juin 1884. Conformément à la réserve mise à la sanction que vous avez accordée à ladite convention le 21 décembre 1883 (voir le rapport de gestion de l'année dernière), le ministre suisse à Paris, que nous en avions chargé, a fait, conjointement avec le ministre des Pays-Bas et au. 679 moment de procéder à la signature du procès-verbal constatant le dépôt des actes de ratifications, la déclaration : « que les brevets d'invention n'étant pas encore protégés dans < ces deux pays, leurs gouvernements ne seront en mesure de se « conformer à l'engagement contenu dans l'article 11, au sujet de « la protection temporaire à accorder aux inventions brevetables, « pour les produits qui figureront aux expositions internationales, « avant que la matière n'ait été ultérieurement réglée, à titre gé« néral, par une loi ». Suivant le procès-verbal, les représentants des autres puissances contractantes « ont déclaré donner acte de cette Déclaration >. Outre les états dont les représentants ont, le 20 mars 1883, signé la convention et qui l'ont tous ratifiée, la Grande-Bretagne, la Tunisie et l'Equateur ont, à cette date, donné aussi leur adhésion à la convention. Le 20 octobre, la république de St-Domingue est encore entrée dans l'Union, de sorte que maintenant celle-ci se compose des 15 états suivants : Suisse, Belgique, Brésil, St-Domiague, Equateur, Espagne, France, Grande-Bretagne, Guatemala, Italie, Pays-Bas, Portugal, Salvador, Serbie, Tunisie. Nous donnons ci-après un tableau indiquant le chiffre de la population de ces états, leur classification relativement à la répartition des frais généraux, et la date de leur entrée dans l'Union : 680 Pays. Population. Classo, III III ? VI II I I VI . . 5,655,197 12,002,978 300,000 946,033 16,902,621 37,672,048 35,951,865 59,039 28,733,396 4,012,693 4,708,178 13,274 1,865,683 2,846,102 1,500,000 Total: 15 états 153,169,107 Belgique . . Brésil St-Domingue . Equateur . . Espagne . . France Grande-Bretagne Guatemala . . Italie Pays-Bas . . Portugal . . Salvador . . Serbie Suisse Tunisie . . . . . . . . . . . . . . . . . . La convention devant être mise à mois après l'échange des ratifications sade française à Berne nous a notifié, gestion dévolue à la France pendant désormais transférée à la Suisse. I IV III VI V III VI Date de l'entrée dans l'Union. 20 mars 1883. 3> 20 21 20 » 17 20 » » » » » » 20 » » octobre 1884. décembre 1883. mars 1883. » » mars 1884. mars 1883. » » » » » s> » » » » » » mars 1884. exécution dans le délai d'un (voir article 18), l'ambasà la date du 2 août, que la la période transitoire était Le 28 août nous avons décidé que jusqu'au moment où les contributions prévues dans la convention et devant être payées par chacun des états contractants, suffiront pour couvrir les frais d'un bureau international, le département fédéral du commerce sera chargé provisoirement des attributions incombant au bureau international de l'union (article 13); en même temps, nous nous sommes réservé de proposer aux états contractants, si cela était nécessaire, l'élévation du maximum de contribution. Ces états ont reçu communication de cette décision et ont été invités à autoriser le service spécial devant être établi dans chaque état aux termes de l'article 12 de la convention, à entrer en relations directes avec la direction provisoire du bureau international (circulaire du 28 août). Les états -'•m 681 n'appartenant pas à l'union ont été informés de cette constitution et invités à entrer dans l'union suivant les dispositions de l'article 16 de la convention (circulaire du 28 août 1884). Pour ce qui concerne la Suisse et en exécution de l'article 12 précité, nous avons, à la date du 25 novembre, arrêté ce qui suit: « La section de l'industrie du département du commerce et de l'agriculture, chargée de recevoir les marques de fabrique ou de commerce, ainsi que les modèles et dessins industriels déposés en Suisse en vertu de la loi fédérale du 19 décembre 1879 et des conventions internationales sur la matière, est constituée en service spécial de la propriété industrielle, conformément à la convention précitée. » Une question nous a été soumise relativement à l'interprétation de l'article 5 de la convention : il s'agissait de savoir si celui-ci a un effet rétroactif, c'est-à-dire, si des objets pour lesquels un brevet d'invention a été pris dans le pays que cela concerne (France) avant la mise en vigueur de la convention, peuvent y être introduits sans entraîner la déchéance du brevet; il a été répondu à cette question dans le sens affirmatif, d'accord avec l'office français compétent. Le bureau international provisoire a préparé la publication du journal périodique prévu au § 6 du protocole final de la convention internationale, et son premier numéro a paru le 1er janvier 1885. Ce journal, qui porte le titre de « La Propriété industrielle t> paraîtra une fois par mois. De plus, les documents officiels sur la propriété industrielle, publiés par les états de l'union, ont été recueillis, et, comme le § 6 du protocole final de la convention chargele bureau de centraliser les renseignements de toute nature relatifsa la propriété industrielle et de les réunir en une statistique générale,. il a préparé 8 projets de tableaux statistiques concernant les brevets, les dessins et modèles industriels, les marques de fabrique et de commerce et les raisons sociales, et les a transmis pour examen aux différentes administrations de l'union. Divers particuliers ont adressé an bureau des demandes d'interprétation de la convention. Le bureau s'est borné à ne donner sur ce sujet que des explications résultant indubitablement du texte de la convention même ou des procès-verbaux des conférences de 1880 et 1883. Quelques points restés douteux ont une assez grande importance pratique, et il serait désirable qu'ils fussent soumis à un prochain congrès. 682 b. Protection des inventions. La motion Grosjean, mentionnée dans notre dernier rapport, appartient, par sa nature, aux motions relatives à la revision de la constitution fédérale que le conseil national a renvoyées le 24 juin au conseil fédéral pour rapport. Elle sera donc aussi traitée avec ces dernières; en attendant, la question est à l'étude. c. Modèles et dessins. Le régime eu vigueur en Suisse pour les modèles et dessins n'a pas subi de changements. Quarante dessins industriels et modèles d'origine française (n03 30—69) ont été inscrits à Berne en conformité de la convention franco-suisse du 23 février 1882. Un certain nombre d'entre eux peuvent être véritablement des inventions, ce que l'autorité administrative ne peut contrôler que trèsrarement parce que, dans la plupart des cas, le dépôt des objets est fait sous paquet cacheté ; il va sans dire que, à titre d'inventions, ces objets ne seraient pas admis au dépôt. d. Marques de fabrique et de commerce. Pendant l'année 1884, le bureau fédéral des marques de fabrique et de commerce a procédé aux diverses opérations indiquées dans le tableau ci-annexé; ces opérations ont eu lieu en conformité de la loi fédérale du 19 décembre 1879 et des traités existants avec les états étrangers. Le tableau contient en môme temps un aperçu de l'activité du bureau depuis sa création. Par suite de fausses conceptions qui existent sur les fonctions du bureau, lesquelles sont purement administratives, il arrive encore fréquemment que des instructions de droit et des jugements sur des différends en matière de jurisprudence, lui sont demandés. Une société a posé la question de savoir si elle pouvait corn/me telle déposer une marque en vue de la placer sur une étiquette pour les fils numérotés par les différents tordeurs d'après son échelle unique. La société aurait donné cette étiquette aux tordeurs. Conformément à l'article 7 de la loi fédérale du 19 décembre 1879, il a été répondu négativement à cette question. En ce qui concerne les relations internationales, nous avons à signaler ce qui suit: Inscriptions des marques de fabrique et de commercé. Suisse. France. DpanAhûe U d'induci PIA DranCNcS IIlUUMrlt?. 1880. Produits du sol , matériaux bruts , eaux minérales naturelles . . . . . . Produits chimiques et pharmaceutiques . Allumettes, substances explosibles . Savons, bougies, parfumerie . . . . Laques, vernis, huiles, cirages Vin, bière, spiritueux . . . . . Denrées coloniales, Surrogats de café Confiserie, conserves, produits lactés, pâtes alimentaires . . . . . . . Ciment, briqueterie, verrerie, poterie Horlogerie, bijouterie, boîtes à musique . Fer, articles d'autre métal, machines, instruments, appareils électriques Produits de filature et de retordage Tissage, impression d e tissus . . . . Bonneterie, mercerie, broderie, articles de blanc Confections, chapeaux, parapluies . Passementerie, corderie et articles en paille . Articles en cuir et caoutchouc Matériel de bureaux, d'Imprimerie, procédés de multiplication . . . . . . Tabacs, cigares, articles de fumeurs Divers . . . . . . . . Totaux 1881. 1882. 1883. 1884. Jusqu'à fin 1880. 1881. Allemagne. 1882. 1883. 22 1 3 1 30 — — 6 — 1 — 5 — 3 — 2 — 2 1 2 3 2 — — 4 26 3 12 7 17 13 — 14 4 9 — 14 4 1 12 3 7 3 13 9 ._. 12 2 4 6 12 7 2 16 2 10 4 9 14 6 98 5 21 4 97 12 — 2 — 3 1 8 — 24 5 121 16 4 71 6 — 68 16 4 77 25 2 75 12 14 3 1 — — 11 19 23 28 5 1 5 3 23 32 13 6 2 1 2 9 3 2 7 —1 2 9 3 16 3 3 2 4 6 12 15 2 2 2 3 11 61 15 12 1 1 2 1 8 — 1 -_. 6 — 12 10 1 2 2 1 1 1 2 5 49 3 5 58 2 4 41 3 3 45 3 3 17 3 11 23 30 — — 4 — 1 3 — — — 373 280 194 231 224 439 35 100 21 1884. 2 3 — — — 1 1 Jusqu'à tin 1880. 1 6 2 6 1 1 8 1881. 1882. H83. 1 21 2 7 2 1 3 . 5 1 . 6 2 • 1 3 _ 1 — — 3 —4 . — 2 2 3 8 2 40 2 28 75 1 — 3 1 1 2 — — — — 1 — 1 — — 1 3 3 2 4 1 2 — — 1 3 1 — 37 — 15 19 — — 1880. 1881. 1882. 1883. 1884. 7 6 — — 1 — — 3 — — — 2 3 — — 2 — — — — 2 — — — — 1 — 1 __ — — — — — _ 1 6 — — — 1 — — 2 — 21 20 — 4 — 2 1 — — __5 _4 2 4 1 22 — 1 6 — — 12 14 — — 2 — 1 — — — —_ 2 1 4 — 3 1 — — 1 — . — — — — — — — — — — 2 5 1 1 — 1 1 17 1 1 54 87 27 1 1 1881. 1880. — !_ - 623 1302 . 1884. 163 Suède. Grande- Bretagne. Italie. Jusqu'à fin À page 682. 2 • 1 — — — 1 — — — — — — — — — — 5 1 3 — 1881. 1881. 1883. 1883. 1884. — — — — — — — — — — — — — — — — — — °/o 55 2.4 279 12.2 24 1.0 85 3.7 33 1.4 223 9.7 75 3.3 — — _ 130 5.7 33 1.4 434 18.9 1 ___ — 1 — 125 203 96 48 19 24 20 — — — — — — — — — 1 3 — — — 2 — — — —. — — — — — — 1 — — — .— — — — — — — — — — — — — — — 2 — 14 2 2 2 2 — — — — — 1 — — _ — — — — — — 1 — — — — 1 — 3 2 5 2 1 — — — 1 .— Totaux 1884. — — — — — — — — — 1 187 1882. — — — — — — — — — Etats-Unis d'Amérique. Belgique. Pays-Bas. — _ — 10 3 37 1.6 286 12.5 65 2.8 2294 Modifications dans les marques inscrites: Radiations . . Transmissions . Renouvellements . Modifications de raisons . . . . . . sociales . . . . . . . . . 2 6 3 6 2 9 2 — — 3 3 6 6 2 12 4 1 9 13 33 3 4 — — \ 12 12 1 1 97 ut —i— 1 2 — — — — — 2 2 — 1 1 — — — — — — — — 5.5 8.9 4.2 2.1 0.8 1.0 0.9 42 rttJ oo ^ 19 100 ••-^^^•pp 683 Parmi les états énumérés dans notre rapport de l'année passée et avec lesquels la Suisse avait conclu un arrangement pour la protection réciproque des marques de fabrique et de commerce, la Grande-Bretagne, la Belgique, les Pays-Bas, la France, l'Espagne et l'Italie sont entrés dans l'union internationale pour la protection Je la propriété industrielle (20 mars 1883), et maintenant l'on procède avec ces pays suivant les dispositions de la convention internationale qui n'est pas toujours d'accord avec les précédentes conventions spéciales. En particulier, toutes les marques appartenant à des citoyens de ces états doivent, d'après l'article 6 de la convention, être admises à l'enregistrement en Suisse, lors même qu'elles ne répondent pas aux lois suisses. Des cercles industriels ayant de nouveau manifesté le désir de faire préparer avec l'Autriche une convention pour la protection réciproque des marques de fabrique et de commerce, le ministre suisse à Vienne a été chargé de reprendre la question. Le gouvernement français a exprimé l'avis que, pour l'enregistrement en Suisse de leurs marques de fabrique et de commerce, les Français n'étaient pas soumis k la disposition de l'article 4 du règlement d'exécution du 2 octobre 1880, en vertu de laquelle ils devraient produire la preuve officielle qu'ils ont un établissement régulier dans cet état contractant ; il estimo qu'un extrait certifié du protocole sur l'enregistrement des marques en France doit suffire. Nous n'avons vu aucun inconvénient à renoncer à la preuve spéciale constatant que le dépositaire français d'une marque ou l'étranger dûment établi en France, a réellement dans ce pays un établissement industriel et commercial, dès que le certificat officiel relatif au dépôt en France de la marque dont il s'agit, fait mention d'une manière formelle de cet établissement. VII. Enseignement professionnel. A la suite de l'enquête industrielle, les chambres fédérales ont adopté, le 24 juin 1884, un arrêté concernant l'enseignement professionnel ; le délai référendaire s'étant écoulé sans avoir été utilisé, nous avons, à la date du 15 octobre, déclaré cet arrêté exécutoire k partir du 1er novembre. Comme l'exécution de l'arrêté dont il s'agit exigeait des travaux préparatoires pour lesquels un certain temps était nécessaire, notre département de commerce a cru devoir, en vue d'éviter tout retard, mettre la main à ces travaux déjà pendant la période fixée Feuille fédérale suisse. Année XXXVII. Vol. IL 46 684 pour la demande de referendum. He cette façon il a pu adresser le 12 juillet aux gouvernements cantonaux une circulaire par laquelle il leur a désigné les documents pouvant fournir des éclaircissements sur l'organisation et sur les conditions financières des établissements d'enseignement professionnel, et les a invités à réunir ces documents pour être transmis au département. A l'aide des matériaux très étendus qui lui sont ainsi parvenus, le département a établi des résumés statistiques, et, afin que ce travail fondamental soit, d'un côté positif, et, de l'autre côté, complet, il a communiqué les tableaux y relatifs aux gouvernements pour que ceux-ci les soumettent à l'examen de leurs organes compétents. Nous empruntons à cette statistique les données suivantes sur les établissements qui sollicitent des subventions fédérales : 50 écoles industrielles de perfectionnement, d'artisans et de dessin ; 8 écoles d'horlogerie ; 2 écoles de tissage ; 1 école de vanniers ; 10 écoles d'arts et métiers, de dessin artistique et de dessin appliqué à l'industrie; 2 écoles de sculpture sur bois ; 5 musées industriels ; 3 collections de dessins et modèles. 81 établissements de 21 cantons. Les dépenses de ces établissements s'élèvent en chiffres ronds à 820,000 francs par année ; les subventions annuelles des cantons, communes, corporations, sociétés et particuliers ascendent à 620,000 francs. Le nombre des élèves se montait jusqu'à présent à environ 6000, le nombre des maîtres à environ 300. Différentes difficultés se sont élevées dans le cours des travaux auxquels nous nous sommes livrés en vue de la mise à exécution de l'arrêté fédéral : ces difficultés provenaient de ce que celui-ci était souvent mal compris et interprêté d'une manière erronée, — de ce qu'une série d'établissements se trouvaient jusqu'ici dans des conditions difficiles et dont on ne pouvait se rendre compte qu'avec peine, — et de ce qu'il était extraordinairement difficile, vu la nouveauté de la matière et la diversité des conditions des établissements, d'instituer, dès le début, un mode de pratiquer bien déterminé. L'article 2 de l'arrêté précité désigne ceux des établissements d'enseignement professionnel que la Confédération peut subven- 685 tionner. Il y a eu cependant des établissements qui ont prétendu à la subvention mais qui, selon notre opinion, ne pouvaient être classés dans la catégorie de ceux qui y ont droit. Ainsi, nous sommes d'avis que des écoles ordinaires de districts et des écoles de perfectionnement dans le plan d'études desquelles figure le dessin élémentaire à main levée ne peuvent être considérées comme des « écoles de dessin industriel ou des écoles de perfectionnement » dans le sens de l'article 2 de l'arrêté. De même, nous ne regardons pas comme établissements d'enseignement professionnel les écoles réaies et industrielles quoiqu'elles donnent le dessin technique : elles sont essentiellement des écoles préparatoires pour les universités et n'ont pas pour but de former à leur vocation les artisans et industriels. De même encore, nous n'avons pu accorder, pour des raisons analogues, les demandes de subventions qui nous ont été présentées par une école supérieure technique qui forme des ingénieurs, chimistes, etc., par un établissement d'aveugles qui enseigne une profession à ses élèves, et par une école de travaux manuels : nous avons voulu ainsi réserver le secours de la Confédération à son vrai but qui est de venir en aide aux petits métiers et à l'industrie eu procurant à ceux qui les exercent un meilleur enseignement professionnel. Pour 1884, l'arrêté fédéral a mis à notre disposition un crédit de 100,000 fraucs afin que nous puissions, déjà cette année, allouer des subventions aux établissements d'enseignement professionnel. Comme, d'après les prescriptions de l'article 7 de l'arrêté, les subsides de la Confédération ne doivent pas avoir pour résultat de diminuer les prestations actuelles des cantons, communes, corporations et particuliers, la subvention foderale ne peut être accordée que pour des dépenses nouvelles, c'est-à-dire qui ne s'étaient pas encore présentées avant que l'arrêté existe (27 juin). On ne pouvait ainsi, pour la subvention de 1884, prendre en considération que les dépenses nouvelles dans le sens ci-dessus mentionné, faites pendant le 2me semestre, et, rigoureusement, celles-ci n'auraient dû être comptées que dans la proportion de 4/3, puisque l'arrêté n'était applicable que pour les mois de novembre et décembre. Mais nous avons cependant trouvé qu'il n'était pas possible d'appliquer strictement ce dernier principe, et nous avons eu égard au fait que des établissements d'enseignement professionnel, supposant qu'il leur serait certainement accordé une subvention fédérale très considérable pour l'année 1884 déjà, se sont de suite et avec le plus Jouable empressement, décidés à apporter des améliorations dans leur organisation, et qu'il eût été décourageant pour eux s'ils avaient été trop déçus dans leur espoir. Par une circulaire en date du 6 décembre, notre département du commerce et de l'agriculture a invité les gouvernements can- 686 tonaux à lui faire parvenir les documents et les renseignements exacts qui lui étaient nécessaires pour fixer la subvention fédérale d'après les dépenses nouvelles faites pendant le second semestre. Les demandes formulées ont été examinées d'une manière approfondie et nous les avons, presque sans exception, prises en considération pour la totalité ou pour une partie des sommes demandées, et cela par suite des raisons ci-dessus indiquées, bien que ces demandes n'aient pas toujours été appuyées de pièces justificatives suffisantes. En résumé, des subventions ont été accordées à 43 établissements situés dans 12 cantons, pour une somme totale de 42,609 francs, mais sous la réserve formelle qu'il ne pourra être tiré, de ce mode de procéder, aucune conséquence pour l'avenir. Une bourse a été accordée à un candidat au professorat (comme maître de dessin). (Article 5 de l'arrêté fédéral en question.) Nous devons encore mentionner ici le point de vue soutenu d'un certain côté et que nous ne pouvons admettre, sur le rôle de la Confédération dans ce domaine. En particulier, on a compris ce rôle dans ce sens que la Confédération devrait simplement remettre en faveur des établissements d'enseignement professionnel la moitié des prestations que s'imposent les cantons, communes et particuliers. Abstraction faite de ce que ce système, au lieu d'une dépense annuelle de fr. 150,000, en exigerait une d'au moins fr. 300,000, puisque ces prestations , ainsi que nous l'avons indiqué ci-dessus, s'élèvent à environ fr. 620,000, il aurait aussi pour effet, ou bien de décharger ceux qui ont contribué jusqu'à présent aux frais do renseignement professionnel, et l'aide de la Confédération ne procurerait aucune amélioration à cet enseignement, mais tout resterait sur l'ancien pied contrairement au sens et à la teneur de l'arrêté (article 7), — ou bien alors, les sommes allouées en abondance par la Confédération provoqueraient une dissipation systématique, ce qui ne peut être évité que si les dépenses nouvelles faites dans le but d'améliorer l'enseignement, doivent être désignées exactement et motivées à l'avance et sont prises en considération s'il est reconnu qu'elles ont droit à la subvention. Nous avons été obligés de maintenir notre point de vue déjà pour 1884, parce qu'on exigeait de nous que la somme disponible de fr. 100,000 soit, dans tous les cas, distribuée en totalité. Nous n'avons pu admettre cette manière de procéder qui avait aussi été repoussée par les chambres dans la discussion de l'arrêté, ainsi quo les procès-verbaux le démontrent. Notre département du commerce et de l'agriculture a d'ailleurs soumis, aussi bien cette question générale, qu'une série de questions J?FT™^ 687 de détails, aux délibérations d'une commission ; ces délibérations ont eu lieu le 14 janvier 1885 et les personnes ci-après désignées y ont pris part: MM. Henri Bendel, à Schaffhouse ; J.-E. Geigy, conseiller national, à Baie; Gonzenbach, colonel, à St-Gall ; Karrer, conseiller national, à Aarau; Bieter, colonel, conseiller aux états, Winterthour ; JRutishauser, conseiller administratif, à Genève; Tièche, architecte, à Berne; Tissot, conseiller national, au Locle ; F. Wuest, conseiller national, à Lucerne. Sur tous les points essentiels, un accord complet a régné entre l'opinion de l'autorité fédérale et celle de la commission, et un règlement d'exécution pour l'arrêté fédéral du 27 juin 1884 a été élaboré sur la base, d'une part, des expériences et des travaux faits jusqu'ici, d'autre part, des délibérations dont nous venons de parler, et cela en vue de faciliter l'exécution générale de l'arrêté comme aussi dans le but de donner des directions bien déterminées pour la présentation des demandes de subventions fédérales. Ce règlement est daté .du 27 janvier 1885 (Ree. off., nouv. série, VII ) ; nous l'avons porté à la connaissance des gouvernements cantonaux par une circulaire de même date renfermant quelques commentaires. La suite du développement de ce domaine nouveau clans la sphère d'activité de la Confédération, appartient à l'année 1885. VIII. Fabriques. 1. Exécution de la loi concernant le travail dans les fabriques. Ce sujet a constamment occupé l'attention de notre département du commerce et de ^agriculture pendant toute l'année. La plus grande partie des affa»es provient des mutations dans l'effectif des établissements soumis à la loi sur les fabriques dans les trois districts d'inspection de la Suisse; ainsi, dans le courant de l'année, nous avons nouvellement soumis à la loi 189 établissements avec 3407 ouvriers; par contre, 61 établissements avec 1360 ouvriers figurant sur la liste des fabriques, ont été radiés, de sorte qu'il résulte de ces opérations une augmentation de 128 fabriques avec 2047 ouvriers. Le tableau ci-annexé donne la statistique des établissements et ouvriers soumis à la loi au 31 décembre 1884, d'après 688 les industries et les cantons ; celle-ci indique 2969 fabriques avec 141,737 ouvriers. Le nombre des recours de l'année contre les décisions de l'autorité executive, est restreint, comparativement aux années précédentes, et on peut tirer de ce fait la conclusion que les industriels suisses s'habituent de plus en plus aux dispositions de la loi sur les fabriques. Grâce à cela, l'exécution de cette loi deviendra, comme nous l'espérons, peu à peu plus facile; néanmoins les difficultés à surmonter ne disparaîtront jamais complètement vu la diversité de nos conditions industrielles. En ce qui concerne l'objet des recours, nous relèverons en particulier ce qui suit : Un fabricant a recouru contre un arrêté rendu par le gouvernement de son canton lui interdisant l'emploi ultérieur d'un locomobile; ce recours a été rejeté, par la raison que la mise en marche de ce locomobile, employé comme moteur, exposait la vie des ouvriers par suite du danger d'explosion. De môme, le recours d'un fabricant contre l'obligation qui lui a été imposée de donner avis des accidents survenus pendant la construction d'une nouvelle maison de turbines de la fabrique, a été repoussé en considération de ce que cette maison de turbines doit être regardée comme une partie essentielle du bâtiment de la fabrique, de sorte que, conformément à l'article 4 de la loi sur les fabriques, le propriétaire est tenu d'annoncer les accidents. De môme encore, un recours d'un conseil communal contre un arrêté de son canton a été rejeté; par cet arrêté, le gouvernement dont il s'agit avait prononcé que le patron n'a pas besoin d'une autorisation spéciale de l'autorité pour le travail de nuit accompli par lui personnellement et sans aide d'ouvriers, parce que, d'après le sens et l'esprit de l'article 84 de la constitution fédérale ainsi que d'après la loi concernant le travail dans les fabriques, les dispositions de cette dernière relatives aux conditions de travail des ouvriers, comme la journée normale de travail de 11 heures, la défense du travail de nuit, etc., ne s'appliquent pas au propriétaire de fabrique personnellement, mais seulajfaent à ceux qui sont à son service comme ouvriers. En prenant une décision sur ce cas, nous avons eu aussi à examiner la question de savoir si le droit de formuler un recours appartenait légitimement à ce conseil communal, ce qui a été contesté par le gouvernement cantonal que cela concerne. Nous avons été d'avis que chaque autorité administrative est libre de recourir au conseil fédéral contre des arrêtés d'une autorité supérieure de l'administration qui se rapportent à une loi fédérale, le conseil fédéral étant compétent pour prononcer sur de tels recours Tableau des établissements suisses-et des ouvriers soumis à la loi sur les fabriques, au 31 décembre 1884. .•; ••.. -. • • Filatures, maonfactures de retflrfase et de tissas. • lodastrie des YÊtemcnte,: . ••: merlerete:-'1;-. - - Broderies. - Teintureries et industries , similaires. Industrie» pour objets en palile" et en crins PapBteri«, iDdustrios d'objets en cnlr' et en* caontchoae Tnbacs Industrie, da bols. .-.;•:• Fabriquée.-- : Ouvriers... ••::< Fabriques. - ;. 'Ouvrier*. ••••• - '. Fabrique*. • '^tons;^-'^ ;••;•; ' :• '• k"'i •'••; •- '=-'••' . • • ' i? '• \ • a: ' ! -r ; : ij 1' '•Z t ';• 1'•• •f-. :ll-: ' j'»'v *l' &s K •. 'S- -•i?J •4« •/i-.'" ' A •-. Ij i:-i •a j c . J. ^ ìli '•-II -£. •£.- *: '-- Ouvriera/-,-- •• z .-. $•# 1 • k - X' •g-' '.: Fabrique!. £ -*• • K i # }f 1-= .Ouvriers. Fabriques, î ; ...O.Dvnere. E g 1 §! .8- 5? $- ^ Zurich jcBenuf. ,-/ . . -.-' - v -Lucerne . . ' • . - . . Uri : Schwy^ . .: .•. •, . .• 191 39.6 .17,660 2,992 27 12.6 14. 29.7 884 il. 52.0 r- Olari.,.,.-; ZflUg ! Fribourg . Solcare . -".-;-.;> ,: . . .. .: - . • . .• - . •• . . j „Bàie-campagne . . ., SchafThouse .: . -• . . 4ppEOEelI-Rll.,CXl> : :•; Appenzell-Rh. îut. St-Oall,,.; .;.,.; .; , : Grisons - .. Argovïe . .-...-. . •. Thurgovie . . . . .-. — 27, 37.0 16. : 1. 4.8 1,126 .— 56.3 23.0 39.2 68.0 ~ 4,531 52.7 1,211. 62.0 4 0.4 £ i 1 1— !5 ; — , 6,310 21 ;?. 14. •1 M ,— 16.07.0 5.6 .8.8, 509> 20.2 819 .7.6 2.9 12 6,546. 81.2 59,: 2S-8 6,058 16.2' 26. 8.» ,' 2,859. .32.7 1 7 «1.2 1,138' 65.7 1.8 .83 0.8 i 2 10.0 12, 2.9 1 Ì- ' 11.2 ^ : 955 — 4;0 — -.- -~ '•". SS .— 6:8' . .99' .• — . — • — • .— 1.5' •-,' 190.9 . 1-1: — ; -1 2.3 155 •77U;i6 :-8R.8 57.3 •7&2 b 18i 8 i; ,;41-.6 234 -.75.0 i— — !— .— — 3.0 — 2.0 — 1.2 — — 0.3 0.1 . — —20: 0:8 .. '.2,629- .63-l: 405: •96:9 11,627- • 55V4 9,2 . 135: 1:1 -6,635'' • 41-5 — • — . -— . — . "' — io il —- • 2.0 • " '6542.1 . 0.5-•:•• is: ' 0.1 •' — : i-, "• _J'. — 7— il. — • 1— •3 31 U • —': !l .•: Ji-v •' —. • 1.4 '.' i ? ' • Ô.2-' •' __L. . •. — . ' • •. — — '-' — 3.0- •'• .40-' 0.6 13 •• 2.6 .- 286- ' 2.4•. — = .•. _^ .. .'2' •• 4'..ï 35' • 8.7 -.1. 0'.5 21 0.5 • < _L_i-;i Ì S • 0.4 •i- 10'4' 0.5 •-^. '. 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Industries chimiques, allamettes, substances, eiplo- • DeBrdes ftUnientÀIrea. • , '•:BÌb'lèsj'aÌTÒ:rij 'et lioagLes, Diverses antres indnstries. _ distilleries, nslneS h gaz. MoMiriftiii.de conBtrnctlttii, .potftrie, TCrrerle, trûràDi" en or »M. , • ïo:- : 0.2 - &' >'.'0.6 ' h i '38 S£_ 14 2 2 2.9 0.9 4.3 — ~ — ~ S« '1s 0.2 '._!. • . 17 1.9 „ 5.5 «548 4.3 i 184 1.1 ••; 28 336 60 35 .:. — -. — '> li!»^. i.i 05 1.6 _ ~' 284 11.9 6.0 207 3.2 — 2 4.5 :. 580 —ì 2.7 8.7 4.4 0.3 5-9 1.8 10.0 | 20 i 184 lé 95 48 29 — 23.2 .• 0.1 1.4 0.2 5.5 1.0 7.1 ; j îj •~x K ^g il a; : ' - l i l oì; ••;* -l-s *l ^ - ?. :•' •• U '• ' . •:• .: ;.' ; - •'• ' Ü *•= 22.1 ,9.9. 2.4 9.2 .1.6 ,.1.7 16:2 7.2 .1:6 31,343 13,006 : 2,254 25 •0:8 . 1,656 .•1.2 75 •0.1 :' 105 0.1 ! 8,591 .•• 6.0 1,954 .1.4 : 908 •0.6 4.6 •: 6.509 : 9,859 ..7.0 '. 3,177 .. 2.2 :• 2,511. 1.8 ',4,170 .: 2.9 0.3 - 418 21,003 14.8 0.7 : 985 .13,098 -:9.2 6.2 • 8,742 ; 1,733 1.2 • -4,258 :s.o ; '. 407 . 0.3 -.8.2 •.0.5 .: 1.4 25.1 8.5 0.8 '. 8.1 15.1 :5.3 .6.6 8.0 : 8.3 MO.O. 10 6.6' :8.8 : 1.8 .1.8 "0.4 0.2 2:6 13 0.4 21 •:-0:767 •• 2,8117" •3.9 •'• 39' - 1.'3 44 ; - -'l 'S' '201 ••••6:8 •••18-' -•0:6 738 •24:7 32 ' -111248 ••••8:4 812 10:5 17 •••0.6 3.7 111 10 -0.8 ...::--..- . 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Un recours a été formé devant Y assemblée fédérale contre un arrêté du conseil fédéral décidant de ne pas soumettre un établissement à la loi sur les fabriques. (Voir notre rapport du 9 juin 1884, P. féd., III. 275). Les chambres ont passé à l'ordre du jour sur ce recours, attendu que la question qui en fait l'objet rentre dans la compétence du conseil fédéral. (Conseil des états le 24, conseil national le 27 juin.) Six requêtes et recours tendant à l'exemption de la loi nous ont été adressés pendant le courant de l'exercice, dont deux (l'un concernant un atelier de dorure, polissages et finissages, l'autre une scierie) ont été rejetés ; trois (une fabrique de broderies, un établissement d'ourdissage et une fabrique d'alcool) ont été admis; un cas demeure pendant. Sept maisons ont demandé l'autorisation de prolonger le travail au delà du temps normal. Le travail continu a été accordé à une fabrique d'alcool et à deux fabriques de papier ; le travail continu pendant les jours ouvriers a été accordé à une teinturerie de soie et à deux tisseries de tulle, et le travail de nuit a été autorisé pour la marche d'une machine dynamo-électrique. Une fabrique de ciment Portland a reçu l'autorisation d'augmenter son personnel pour le travail de nuit et le travail du dimanche, et une fonderie a été autorisée à procéder an chauffage des chaudières à vapeur, des fours à fondre et à recuire, ainsi qu'au recuit des planches et des fils de cuivre et de laiton, comme travail accessoire avant ou après la durée de la journée normale de 11 heures. L'exécution uniforme de la loi sur les fabriques dans les cantons laisse encore à désirer sous bien des rapports; nous avons en conséquence chargé les inspecteurs de fabriques de résumer leurs observations sur ce point, comme aussi à l'égard d'autres inconvénients qui se sont fait jour, et de nous soumettre leurs propositions. Il en est résulté, entre autres, que les points suivants surtout, devraient être régularisés: 1° Caractère des établissements où les ouvriers prennent pension et logement chez leurs patrons. Ceci a rapport à l'article 1er de la loi. 2° Soumission complète ou partielle d'un établissement à la loi sur les fabriques. 3° Soumission de toutes les industries polygraphiques à la loi. 4° Introduction de certificats officiels obligatoires pour constater l'âge des ouvriers au-dessous de 18 ans. FP*" 690 5° Autorisation pour le travail prolongé accordée d'une manière inégale. 6° Tenue des listes pour les femmes en couches. 7° Inspection des chaudières à vapeur. Les gouvernements cantonaux, à qui incombe eu première ligno l'exécution de la loi, ont reçu communication du rapport et des propositions des inspecteurs de fabriques et ont été invités à les examiner et à formuler, cas échéant, leurs observations à l'égard de ces propositions. Il résulte des communications qui nous sont parvenus sur cet objet, que la plus grande partie des cantons sont d'accord avec les propositions faites, et nous serons en conséquence dans peu de temps en mesure de régulariser définitivement ces diverses questions. Plusieurs cas graves d'empoisonnement des ouvriers par le plomb étant survenus dans les ateliers de tissage Jacquard, notre département du commerce et de l'agriculture a ordonné une enquête qui a démontré que la cause de ces maladies devait être attribuée à la poussière de plomb qui se dégage par le frottement, les uns contre les autres, de plusieurs milliers de petits cylindres en plomb servant de contre-poids, qui sont adaptés au métier Jacquard et qui, à chaque coup de navette, montent et descendent. Cette poussière, reste en partie en suspens dans l'air que l'on respire et se dépose en partie sur le sol et sur les objets qui se trouvent clans le local. Il ressort des rapports de quelques gouvernements interrogés au sujet des maladies analogues qui auraient pu survenir dans leur canton, que, jusqu'ici, il ne s'est pas produit chez eux de cas d'empoisonnement provenant do la même cause, mais que les ateliers de tissage Jacquard qui se trouvent dans ces cantons emploient presque exclusivement de petits contre-poids en fer an lieu de cylindre? eu plomb. Eu égard à ces circonstances et en nous basant sur les articles 2, 4me alinéa, 8, 3me alinéa, et 5, lettre d, de la loi fédérale concernant le travail dans les fabriques, du 23 mars 1877, nous avons pris, le 29 novembre 1884, la décision suivante: 1° « Les ateliers de tissage Jacquard ayant plus de cinq ouvriers qui travaillent dans un ou plusieurs locaux appartenant au môme propriétaire, doivent Ótre considérés comme fabriques dans le sens de l'article 1er de la loi concernant le travail dans les fabriques, pour autant du moins que les métiers sont mus par des moteurs ou pourvus de poids en plomb. Si ces ateliers ne se trouvent ni dans l'une ni dans l'autre de ces deux conditions , ils ne seront traités comme fabriques que s'ils occupent plus de 25 ouvriers. 691 2° « Les poids en plomb, dans tous les métiers à tisser Jacquard, doivent ótre remplacés par des poids en fer dans un délai de deux ans à partir du 1er janvier 1885. 3° « Jusqu'à la complète exécution de cette mesure, la responsabilité prévue pour les accidents par l'aricle 5 , lettre d, de la loi concernant le travail dans les fabriques s'étendra aux ateliers de tissage Jacquard qui emploient des poids en plomb. » Deux recours contre cette décision, qui nous sont parvenus au commencement de 1885, sont encore pendants. Par suite de la maladie de deux ouvriers d'une fabrique de crins, du canton de Thurgovie, qui ont été atteints de fièvre charbonneuse, nous avons été engagés à faire une antre enquête. Les rapports qui nous sont parvenus des autres cantons dans lesquels existent des établissements du même genre, nous ont démontré que jusqu'à présent il n'a été constaté dans ces cantons aucun cas de maladie de cette nature. Nous n'avons, en conséquence, pas cru devoir prescrire à cet égard des dispositions obligatoires, applicables d'une manière générale ; toutefois nous ne perdons pas de vue cette question. Comme précédemment, nous avons dû aussi, à plusieurs reprises pendant l'année, rappeler que des femmes et des jeunes gens audessous de 18 ans, ne peuvent pas être employés pour le travail de nuit dans les fabriques et que l'occupation dans les fabriques, d'enfants au-dessous de 14 ans (même ceux du propriétaire de l'établissement), est. interdite sans exception par l'article 16 de la loi. Dans le courant de l'exercice, les rapports des inspecteurs de fabriques sur leur activité pendant les années 1882 et 1883 ont été publiés. Nous nous bornons, relativement à leur contenu, à nous en référer à la brochure qui les renferme. 2. Allumettes. D'après les dispositions de l'article i du règlement du 17 octobre 1882, et sous des conditions spéciales, une fabrique a été autorisée à fabriquer alternativement des allumettes avec et sans phosphore jaune. 3. Responsabilité civile des fabricants. La question touchée dans notre rapport de Tannée dernière relative à l'exécution de l'article 5, lettre d, de la loi sur les fabriques a rencontré de grandes difficultés. Il nous a été présenté sur cetto 692 question, par des spécialistes, dix mémoires en grande partie trèsdétaillés et qui arrivent chacun à un résultat spécial, souvent diamétralement opposé aux autres résultats. Il n'est pas facile d'exécuter d'une manière satisfaisante le susdit article 5, lettre d, et cela par les raiions suivantes : on ne sait pas même toujours si une industrie emploie ou produit des matières nuisibles à la santé, et ce point serait difficile à déterminer en beaucoup d'endroits, à cause du manque de protection des brevets ; souvent ce n'est pas toute une industrie qui met en danger la santé de l'ouvrier, mais seulement une branche de celle-ci, une division de la fabrique ; comme les procédés nuisibles et non nuisibles se succèdent du jour au lendemain, vu les changements continuels de la technique, la liste des industries nuisibles devrait être revisée à tout moment, et cette revision arriverait, presque toujours, déjà trop tard ; pour obtenir le môme produit, un procédé dangereux peut ótre employé dans un établissement, tandis que dans un autre, celui qu'on emploie ne présente aucun danger; en indiquant, sur la liste, une industrie qui se trouve dans ces conditions, on occasionnerait, d'une manière injuste, des inconvénients au propriétaire du dernier établissement. Dans cette matière on se trouve généralement en présence d'une foule de contradictions, et on doit la considérer comme étant encore dans un état très-incertain, etc., etc. Nous soumettons cette question aussi importante que difficile, à une.étude approfondie. IX. Poids et mesures. Relativement à l'instruction du 4 janvier pour la vérification et le poinçonnement des balances, laquelle pose des prescriptions plus exactes sur les conditions que doivent remplir les balances de commerce pour être admises à la vérification (voir rapport de l'année dernière), nous constatons que cette instruction a été en général bien reçue et bien observée. Malheureusement, il y a encore toujours des étalonneurs qui ne se conforment pas suffisamment aux règlements, et nous avons été dan! le cas, pendant l'année, d'inviter sérieusement deux de ces fonctionnaires à observer les nouvelles prescriptions. Nous continuerons à vouer toute notre attention à l'état des balances de commerce. Ensuite des inconvénients qui ont été constatés de l'existence simultanée de poids portant la désignation de la livre et de poids d'après les kilogrammes, nous avons décidé le 12 décembre qu'à partir du 1er janvier 1885, les anciens poids jusqu'ici tolérés, ne seront plus admis à la vérification; cependant, ils peuvent être 693 employés aussi longtemps qu'ils laissent apercevoir distinctement le précédent poinçonnage et que la différence avec le vrai poids ne dépasse pas la tolérance permise. Nous avons pris une décision analogue en ce qui concerne le poids dit décimal qui n'avait jamais été autorisé par la loi, mais qui, cependant, s'était peu à peu introduit dans le commerce. Tous ces poids disparaîtront ainsi complètement du commerce dans quelques années. L'inspection des poids et mesures faite dans un canton en 1882, avait démontré que toute l'organisation, telle qu'elle y était établie, présentait de nombreux inconvénients, et le gouvernement de ce canton avait été invité à remédier à cet état de choses. Il a été satisfait à cette invitation par l'adoption d'un nouveau règlement cantonal d'exécution, qui divise le canton en districts d'étalonnage proprement dits, tandis qu'auparavant le service des poids et mesures relevait des communes seules. Tandis que, dans le commerce en général, le système métrique des poids et mesures a été naturalisé partout, il a, par contre, été plus difficile d'en appliquer aussi les dispositions législatives au commerce de bois à brûler, et nous nous sommes trouvés de nouveau, l'année dernière, dans l'obligation d'inviter un gouvernement cantonal à pourvoir, de concert avec les cantons voisins, à la réglementation légale de ce commerce. Nous avons aussi entendu d'un autre canton des plaintes semblables relativement au commerce du foin ; nous ferons également tous nos efforts pour que, sur ce point, les dispositions législatives soient observées. Notre département du commerce et de l'agriculture s'est occupé à réitérées reprises de la question de la création des locaux nécessaires pour y installer le bureau fédéral des poids et mesures. Dans le bâtiment de. la monnaie, la place est trop restreinte et c'est pour cette raison déjà, que le local d'observations est très-défavorable. De plus, la circulation des voitures devant le dit bâtiment a augmenté dans une proportion très-forte pendant les dernières années, et cette circulation occasionne des dérangements considérables dans les observations. A l'occasion de la construction d'un nouveau bâtiment pour 'le département militaire, il y aura lieu d'avoir égard aux besoins du bureau des poids et mesures. Pendant le courant de l'année, des inspections, ont eu lieu dans les cantons de Schaffhouse et de Thurgovie ; elles ont eu pour effet de démontrer que l'état de tout ce qui concerne les poids et mesures dans ces cantons, est en général satisfaisant. Cependant, quelques étalonneurs ont dû être invités à remplir leurs devoirs mieux qu'ils ne l'ont fait jusqu'ici et à se conformer plus exactement aux règlements en vigueur. W 694 En outre, le bureau fédéral des poids et mesures a eu à donner un cours d'instruction à un étalonneur nouvellement nommé et à contrôler à nouveau une certaine quantité d'étalons de poids et mesures. Pendant l'année, quelques comparaisons ont aussi été exécutées pour des particuliers et nous mentionnons surtout la comparaison d'un mètre du bureau de mesurage de Hambourg, devant servir à l'achèvement et à la comparaison des lattes de niveau. D'autres travaux accomplis par le bureau concernent l'examen des barres normales et des barres en argent, ainsi que la vérification de quelques séries de poids inférieurs à 1 gramme. Dans le courant de l'année dernière, la G-rande-Bretagne est aussi entrée dans la convention du mètre du 20 mai 1875, et celle-ci se compose maintenant de 19 états. Parmi les états de l'Europe, il ne manque plus que les Pays-Bas et la Grèce. Relativement aux travaux du bureau international, on doit mentionner que les 40 kilogrammes de platin-iridium commandés par quelques états, ont été livrés au bureau et que la justification exacte de ceux-ci a été commencée. Le 3me volume des « Travaux et Mémoires » a été publié. X. Contrôle du titre des ouvrages d'or et d'argent. Les 12 bureaux suisses de contrôle ont contrôlé pendant l'exercice : Boites de montres en or 438,478 pièces. » » » argent 736,248 » Objets de bijouterie 52,994 » Le tableau .ci-annexé donne un aperçu comparatif détaillé des opérations faites par les bureaux pendant les années 1883 et 1884. Les recettes des bureaux se sont élevées à fr. 143,902. 88. les dépenses à fr. 102,117. 94. Les examens des aspirants-essayeurs, qui s'étaient préparés dans les bureaux de contrôle (un cours d'enseignement n'a pas été organisé au polyteehnicum), ont eu lieu par groupes au polytechnicum à Zurich, sous la direction du bureau fédéral de contrôle. Sept canditats ont été examinés ; un d'entre eux a immédiatement été diplômé ; quatre autres ont été admis exceptionnellement à un examen supplémentaire sur les essais d'argent par voie humide ; cet examen à la suite duquel 3 aspirants ont encore obtenu le diplôme d'essayeur, a eu lieu à Neuchâtel les 3 et 5 janvier 1885. Tableau, comparatif A la page 694. des poinçonnements effectués et des essais faits dans les bureaux de contrôle des matières d'or et d'à rgent pendant les années 1883 et 1884. Boîtes poinçonnées. Bottes d'or. Zurich* . . . . Berne . ( Bienne . . . . St -linier . • Madretsch Noirmont** . Tramelan . . Genève 1883. 1884. Pièces. Pièces. Pièces. Pièces. Pièces. 1,602 39,989 50,032 246,040 10,884 42,840 840 261,350 9,475 46,947 42 64,564 30,876 78,313 22,726 53,726 51.084 82,476 23,294 . . . 52,878 49,449 915 1,451 53,793 Total 412,538 438,478 688,517 736,248 1,101,055 — 25,940 — 47,731 — 15,169 Chaux-de-Fonds . Fleurier . . . Lodp . . . . Neuchâtel . . . En plus 1884 1884. •/o 140,743 12.7 128,318 11.7 143,415 13.o i 150,924 118,708 116,844 29,769 57,940 4,462 8,741 29,268 1,416 . . . . 1883. 5.367 136,281 8,094 119,577 26,059 114,147 18,236 81,129 11,857 Schaffhouse .. ... , Neuchâtel 1884. au poinçonnement. Total. Bottes d'argent. 1883. Bottes refusées 96,298 8.7 41,405 3.3' 310,604 28.2 41,760 3.8 121,153 11.0 23,566 2.2 4.9 Pièces. 156,291 126,802 142,903 48,005 69,797 51,634 13.2 10.8 12.2 50,900 73,671 1883. 1884. 1883. Pièces. Pièces. Pièces. Pièces. 372 445 203 4.1 5.9 324 1109 880 867 706 122 1884. 17 1883. Pièces. 1668 2174 — o/o 9,804 2,618 5.7 2,368 2.460 '121 72 148 O.i 58.0 5.4 0.8 600 145 427 12 19 134 142 1988 — 13,483 29.4 100 3891 6439 2024 — 45,653 100 2548 — — — — 4.4 6.7 — Pièces. 0.6 26,439 Essais. 1884. 256 56 4.4 315,076 26.8 60,559 5.2 129,423 11.0 23,336 2.0 100 1,174,726 — > Objets de bijouterie poinçonnés. Bottes plombée: 0.2 0.3 161 13 27,366 750 159 96 99 1883. «/o 18.5 4.5 0.8 1884. Pièces. 19 0.2 134 1,040 765 944 9.7 7.1 421 3.9 1,180 705 1,069 428 359 517 4.8 426 8.8 O.o 51.6 1.4 0.8 0.2 0.2 4,089 38.i 844 7.9 1,714 16.o 375 3.5 "/o 1.0 9.0 ' 5.4 ' 8.2 3.3 Ì 2.8 ' 3.3 | 6,376 48.9 ' 790 6.0 1,350 10.8 ' 229 1.8 , t 12,178 23.o 10 O.o 6 52,994 100 10,738 100 13,052 7,341 16.i - — 1 * Ouvert fin Novembre 1883. **• „ le 1" Janvier 1884. Pièces. o/o 2,314 'i 0.0 100 1 21.6 695 Dans les examens, on a constaté que les connaissances sur la manière d'opérer dans les essais d'argent par voie humide, sont incomplètes, et M. le professeur Dr Lunge à Zurich, membre du bureau fédéral de contrôle, a en conséquence été prié d'élaborer, pour nos essayeurs, un manuel y relatif; ce manuel, qui porte le titre de : „ Instructions sur la manière d'opérer dans les essais d'argent par voie humide" a été imprimé et communiqué aux bureaux; de contrôle. La fabrication des poinçons nécessaires aux bureaux a été confiée depuis le mois de décembre 1883, pour plus de sûreté, à un employé du département du commerce qui convenait surtout grâce à ses connaissances particulières; maintenant on ne tire du dehors que les matières brutes. Les chiffres suivants indiquent le mouvement qui s'est produit jusqu'ici à l'égard des poinçons: II a été livré aux bureaux jusqu'à la fin de: 1881 . . . . . . 1 0 4 poinçons 1882 360 » » » 1883 1884 189 161 Total A la fin de 1884 il restait en réserve au département . . . 814 poinçons. Total des poinçons terminés . . Jusqu'à la fin de 1883 les bureaux ont retourné . . . . Pendant l'année 1884, les bureaux ont renvoyé . . . . De sorte qu'il en reste en usage dans les bureaux . . . 226 » 1040 poinçons. 202 poinçons usés*) 155 poinçons 457. Le bureau de contrôle de Bienne avait, dans le but de favoriser sa clientèle, introduit l'usage d'employer une partie de ses excédents de recettes à faire à ses clients, contre la production des quittances, une remise de 20 °/0 sur les taxes de contrôle payées par eux au bureau. Notre département du commerce a jugé que ce moyen de concurrence au détriment des autres bureaux, ne pouvait être admis, et il a, par cette raison et en considération de l'article 9, 2mo alinéa, du règlement d'exécution du 17 mai 1881 (Ree. off., V. 356), donné *) Ceux-ci ont été détruits le 11 janvier 1884, ainsi que 2 poinçons qui nous avaient été retournés en janvier 1884. 696 l'ordre formel de supprimer ces réductions de taxes ; l'assemblée des délégués des administrations de contrôle, du 30 janvier 1884, s'est déclarée d'accord avec la mesure prise. L'administration du bureau de Bienne a interjeté un recours contre cette décision du département; ce recours était en même temps dirigé contre l'autorisation donnée en son temps par le gouvernement du canton de Berne à des sociétés par actions de fonder des bureaux de contrôle, spécialement le bureau de Madretsch. Le recours est encore pendant, parce qu'on peut prévoir que les intéressés se mettront d'accord à l'amiable. Relativement au contrôle même, nous avons dû, pendant l'année, arrêter un certain nombre d'instructions; nous indiquons ci-après des plus importantes : 1. Circulaire de notre département du commerce et de l'agriculture aux administrations des bureaux de contrôle, du 18 janvier, relative à une meilleure observation de l'article 5 des instructions complémentaires du 12 juin 1882 ; nous avions appris que plusieurs bureaux, pour favoriser leur clientèle, admettaient au poinçonnement des boîtes fermées, contrairement aux prescriptions de l'article précité. 2. Circulaire du 9 février concernant l'exécution de quelques résolutions prises par l'assemblée de délégués du 30 janvier, cidessus mentionnée, au sujet de la non-autorisation de réduire les taxes de poinçonnement, de la surveillance de la comptabilité des bureaux, de l'admission au contrôle des fonds en argent non soudés, etc. Nous devons ajouter ici qu'à cette conférence la question d'une revision de la loi fédérale sur le contrôle a été posée en vue d'introduire l'obligation d'insculper sur les boites en plaqué, la désignation « plaqué or » ou « plaqué argent », attendu que la liberté laissée par la loi actuelle d'appliquer ou non une désignation sur les bottes de cette nature, peut favoriser les abus. Après la conférence, les administrations, qui ont été consultées par écrit sur la question, se sont cependant prononcées presque unanimement contre une revision ; ce point de vue paraît être le plus juste dans les circonstances actuelles. L'initiative prise dans la Suisse occidentale, de rendre obligatoire le contrôle de la bijouterie, n'a pas trouvé d'écho. 3. Circulaire du 27 octobre communiquant aux administrations et leur recommandant de mettre à exécution une série de résolutions prises par une assemblée de délégués des administrations, du 13 octobre, assemblée dans laquelle les questions pendantes ont été '^^m 697 soumises à une nouvelle discussion; ces résolutions ont trait à l'extension des essais par voie humide, à la non-admission au contrôle des boites munies d'olivettes de bronze, à l'admission d'apprentis dans les bureaux de contrôle, etc. 4. Par arrêté du 4 novembre, et eu égard aux inconvénients qui ont résulté du poinçonnement facultatif des anneaux de montres, nous avons supprimé le 2me alinéa du chiffre 1 de l'article 5 du règlement du 17 mai 1881 (Ree. off., V. 356), de sorte que le poinçon ne pourra plus être apposé sur l'anneau. 5. Instructions de notre département du commerce et de l'agriculture du 3 décembre, concernant les essais dont les résultats peuvent être contestés et renvoyés en appel. 6. Arrêté du conseil fédéral du 30 décembre, concernant les désignations de titres admises au contrôle pour les ouvrages d'or et d'argent. Nous devons ajouter que, sur toutes les questions techniques importantes, les administrations des bureaux de contrôle ont été consultées soit par voie de circulaire, soit verbalement dans des assemblées convoquées et présidées par notre département du commerce. Des inspections ont eu lieu pendant l'année en vue de la surveillance de la fabrication; elles n'ont mis à jour aucune contravention importante à la loi. Nous mentionnons encore la motion suivante qui nous a été renvoyée le 12 décembre par le conseil national (motion Tissot): « Le conseil fédéral est invité à examiner s'il n'y aurait pas lien d'élaborer une loi fédérale concernant l'achat et la vente des objets d'or et d'argent, afin de donner la sécurité nécessaire à l'industrie, ainsi qu'aux patrons et ouvriers qui travaillent ces matières ». En ce qui concerne les relations avec les états étrangers, mentionnons, relativement à la France, que des renseignements ont été donnés sur l'exécution de la loi française du 24 janvier (voir notre rapport de l'année dernière), et qu'on peut en clure que cette loi n'aura pas de conséquences fâcheuses pour industrie. nous nous 1884 connotre Une loi fédérale allemande, du 16 juillet 1884, dispose entre autres que le titre pour des objets en or peut seulement être indiqué par 585 millièmes ou plus. Ce titre diffère du titre correspondant de la loi suisse , qui est fixé, comme on le sait, à 583 millièmes. Il reste à voir s'il résultera de cette disposition des inconvénients pour notre fabrication. 698 XL Assurances. Les travaux préparatoires pour l'élaboration d'une loi fédérale ont été achevés pendant l'année. Par notre message du 13 janvier 1885 (P. féd. 1885, I. 75), nous en avons rendu compte d'une manière détaillée, de sorte que nous pouvons nous borner à nous référer à ce message qui est accompagné d'un projet de loi motivé. La direction d'une banque étrangère d'assurances, en se référant à un arrêt rendu par une autorité cantonale, a attiré notre attention sur le fait qu'il serait désirable d'instituer une instance supérieure fédérale de cassation pour tous les différends se rapportant à des sommes élevées. Il a été répondu que, dès qu'une loi fédérale sur les contrats d'assurances aura été édictée, les jugements rendus sur des différends de ce genre par les tribunaux cantonaux d'après la législation fédérale, pourront être portés devant le tribunal fédéral, conformément aux dispositions de l'article 29 de la loi fédérale sur l'organisation judiciaire de la Confédération. XII. Statistique. Pendant l'année le bureau statistique du département a continué les travaux réguliers mentionnés dans le dernier rapport de gestion, sur le commerce de la Suisse avec les principaux pays (Allemagne, France, Italie, Belgique), et en a publié tous les trimestres des résumés dans la feuille officielle du commerce. En outre, il a exécuté les travaux importants ci-après: 1. La statistique de l'émigration pour l'année 1883, qui est de même un travail périodique dont le bureau fédéral de statistique avait jusqu'ici été chargé. La feuille officielle du commerce du 29 juin publie un court résumé de cette statistique qui démontre clairement, par le moyen de tableaux graphiques, les résultats généraux de l'émigration comparativement aux résultats du recensement de la population et qui indique d'une manière plus approfondie et plus détaillée que ce n'avait été le cas auparavant, la destination, les conditions d'âge, d'origine, d'état civil et, autant qu'il était possible de le faire d'après les indications des agents d'émigration, incomplètes sous bien des rapports, les conditions professionnelles des émigrants. 2. Un état comparatif de données statistiques sur l'organisation et les conditions financières des établissements d'enseignement professionnel qui, en conformité de l'arrêté fédéral du 27 juin 1884, ont sollicité une subvention de la Confédération. 699 Deuxième division. Agriculture et émigration. I. Introduction. En date du 27 juin, vous avez adopté un arrêté fédéral concernant l'amélioration de l'agriculture par la Confédération, qui vous a été soumis par notre message du 4 décembre 1883. Par décision du 14 octobre, nous avons déclaré cet arrêté en vigueur, conformément à l'article 89 de la constitution fédérale, et exécutoire à partir du 1er janvier 1885. Comme tout faisait penser que le referendum ne serait pas demandé, nous nous sommes déjà occupés des travaux préliminaires pour son exécution, avant l'époque où il est devenu exécutoire, ainsi que cela ressort, du reste, du message sur le budget de 1885. On pouvait déjà prévoir, pendant l'exercice écoulé, que l'exécution de cet arrêté mettrait à contribution sur une grande échelle la division de l'agriculture du département, en ce que celle-ci serait chargée d'un grand nombre d'affaires qui ne sont pas prévues dans l'arrêté fédéral du 21 août 1878 concernant l'organisation et le mode de procéder du conseil fédéral (Ree. off., nouvelle série, TH. 455). Nous nous sommes encore tenus, cette année, pour l'ordre dans lequel sont classées les affaires, à l'arrêté fédéral concernant l'organisation et le mode de procéder du conseil fédéral, tandis qui;, pour l'année prochaine, le classement se fera d'après la division plus pratique des affaires, telle qu'elle est indiquée dans l'arrêlé fédéral concernant l'amélioration de l'agriculture par la Coufédt ration. II. Amélioration de la race chevaline. Vous nous avez accordé un crédit de 40,000 francs pour cette branche de l'agriculture. Les dispositions législatives suivantes ont servi de règle pour l'emploi de ce crédit : 1. ArrOté fédéral du 28 juin 1881 concernant le crédit federiti pour Pélevïige de la race chevaline (Ree. off., nouv. série, V. 405). 2. Arrêté du conseil fédéral du 27 février 1883 concernant l'iirnélionition de la race chevaline (Ree. off., nouv. série, VII. 39). t'ewlle fédérale suisse. Année XXXVII. Vol IL 47 700 3. Règlement du 27 février 1883 concernant les primes à accorder par la Confédération pour les pouliches qualifiées pour la reproduction (Ree. off., nouv. série, VII. 43). Conformément à ces dispositions, le crédit a été employé : a. en subventions pour l'achat d'étalons reproducteurs âgés de 3 YÜ à 4 ans ; l. en primes pour pouliches; c. en subventions aux expositions chevalines. a. Achat d'étalons reproducteurs. Il y a longtemps déjà qu'on a constaté le fait que l'élevage de la race chevaline n'est pas, a proprement parler, une branche d'industrie de l'agriculture; elle est trop peu lucrative pour cela. Les progrès accomplis ces dernières années dans l'élevage de la race bovine, la sphère restreinte de placement des chevaux élevés dans le pays, les risques qui sont, attachés à l'ontrctien des étalons, le manque de bons pâturages dans beaucoup de cantons, ont provoqué un mouvement rétrograde très-sensible dans l'élevage de la race chevaline. Celui-ci est plutôt affaire d'amateurs. C'est aiusi qu'il arrive que nous retrouvons presque toujours les mêmes noms dans les listes des propriétaires d'étalons en tìuisse. L'entretien de chevaux pour la reproduction ue se rencontre que dans quelques cantons (Berne, Vaud, Fribourg, St-Gall, Schvvyz, Grisons, Baie-campagne et Argovie), et encore seulement dans certaines contrées; on peut même presque dire que l'élevage reste stalionnaire dans certains endroits. Après qu'il eut été importé, de 1879 à 1883, 67 étalons reproducteurs, soit en moyenne 13 par an, il paraît qu'on veut se borner maintenant à remplacer les animaux qui meurent, et il arrive très-rarement que des agriculteurs qui, jusqu'à présent, n'ont pas pratiqué l'élevage du cheval se décident à acquérir des étalons. C'est à cet état de choses qu'il faut attribuer le fait que, pendant l'exercice écoulé, il n'est parvenu qua quatre demandes pour l'acquisition d'étalons reproducteurs. Deux de ces demandes venaient du canton de Berne et les deux autres des cantons de St-Gall et de Vaud. L'achat a eu lieu, comme cela s'est fait régulièrement depuis l'année 1878, à Caen (Normandie). Le montant des achats s'est élevé à 14,080 francs, celui des frais de transport et des honoraires aux experts à fr. 2266. 95. Le prix de revient d'un étalon rendu à Berne est donc en moyenne de fr. 4086. 74 (contre fr. 3411. 43 en 1883), soit, après déduction de la subvention fédérale de 30 %, à fr. 2860. 72 (contre 2423 franss l'année précédente). Les honoraires d'experts n'ont pas été aussi •^•TW-W 701 élevés que l'année passée, parce que, vu le petit nombre des étalons commandés, l'achat a été confié à deux experts seulement, savoir MM. les vétérinaires Müller, à Tramelan, et Gross, à Lausanne. Les étalons ont été remis aux cantons pour le prix de fr. 11,442. 88. La subvention fédérale de 30 °/0 du prix d'achat, les trais de transport et les honoraires d'experts s'élèvent à fr. 4904. 08, contre fr. 12,092. 21 l'année précédente. Les autres réductions faites par les cantons aux acheteurs d'étalons ne peuvent pas être constatées, vu que, d'après l'article 9 de l'arrêté du conseil fédéral du 27 février 1883, la participation financière des cantons peut aussi se manifester d'une autre manière que par l'abaissement du prix de vente. Dans la règle, celui-ci est de 25 à 30 °/0, de sorte qu'il reste à payer par l'éleveur 40 à 45 °/0 du prix de revient. D'après une liste établie pour les experts délégués aux concours de pouliches, il a été employé pour l'élevage dans les dernières années : 1. 10 étalons venant d'Angleterre, Ì importés à l'aide 2. 80 » » . de Normandie, > de la subvention 3. 3 » » de l'Allemagne du nord, * fédérale. 4. 20 » provenant du haras fédéral, 5. 11 » reconnus comme équivalents et approuvés par la commission fédérale pour la race chevaline. D'après la prescription que vous avez établie dans l'arrêté fédéral du 27 juin 1884 concernant l'amélioration de l'agriculture par la Confédération, le crédit annuel pour l'amélioration de la race chevaline doit s'élever à 60,000 francs au minimum ; nous examinerons la question de savoir si une partie de cette somme ne doit pas être employée à prêter un appui plus efficace aux propriétaires d'étalons. Pendant l'année 1884, on a de nouveau fait l'expérience fâcheuse que beaucoup des étalons importés périssent prématurément ou deviennent impropres à la reproduction. Un rapport cantonal sur l'élevage de la race chevaline s'exprime comme suit sur ce point. « Le fait que trois étalons sont morts et que quatre autres sont tombés malades dans l'espace d'une année a une importance telle qu'on doit nécessairement en rechercher les causes. « Elles tiennent sans doute en premier lieu à la mauvaise nourriture, ainsi qu'au manque de mouvement et de grand air. « En été, les écuries restent ouvertes et sont suffisamment aérées, et en automne les étalons sont souvent au grand air, parce qu'on s'en sert pour les travaux pressants de la campagne, mais ce n'est plus le cas dès le commencement de l'hiver. On bouche avec soin toutes les ouvertures des écuries, pour qu'au moins il n'y entre 702 pas d'air frais, au point que .sonveut la température y atteint 14 à 18° Réanmur ou même davantage. En outre, on n'a pas, pendant cette saison, de travaux qui conviennent au tempérament de ces animaux. Lorsqu'il y a de la glane, on craint que, terrés à neuf, ils ne tombent et ne se blessent. Il arrive ainsi que, pendant des semaines entières, les étalons ue sortent presque pas de l'écurie. Les suites de ce traitement ne tardent pas à se produire. Le séjour prolongé dans une écurie trop chaude et dnns un air vicié rend l'étalon excessivement sensible aux influences de la température, et il s'échauffe facilement lorsqu'on le fait de nouveau travailler ; il transpire, alors fortement, se refroidit et contracte ainsi le germe d'une maladie. » A côté de cela, il faut aussi chercher la cause de l'inconvénient signalé dans le fait que les animaux sont surmenés, soit dans la monto, soit dans le travail. On ne peut remédier à ces pertes relativement rapides que par l'établissement de dépôts fédéraux d'étalons. Mais, comme leur installation entraîne des frais considérables et que, dans nos conditions, il se présente dt;s obstacles presque insurmontables à la réalisation d'une telle entreprise, on pourra remédier aux inconvénients cités plus haut: a. par îles primes cantonales délivrées aux éleveurs qui entretiennent et soignent bien leurs animaux ; b. par l'acquisition d'un plus grand nombre d'étalons pour les contrées qui n'en ont pas a; suz ut où, en conséquence, ceux qui s'y trouvent sont employés outre mesure pour la monte; c. par la distribntion gratuite d'un manuel pour les éleveurs de chevaux. Notre département de l'agriculture a fait élaborer un ouvrage de ce genre qui paraîtra l'année prochaine. b. Primes pour pouliches. D'après le règlement précité du 27 lévrier 1883, on doit accorder chaque année des primes aux pouliches qui se distinguent par des formes, des aplombs et des allures corrects et qui proviennent d'étalous importés au moyen de la subvention fédérale on élevés au haras fédéral. Sur la proposition (ïet- gouvorneniHuts cantonaux, des inspections ont eu lieu à Zurich, Porrentruy, Délémont, Trameian, Zweisimmen, Thoune , Herzogenbuchsee , Nidau , Berne , Zollbrück . Unterseen, fìnswyl, Schwyz, Wangen, Eiusiedeln , Pribourg , Bulle, Liestal, 703 Gossau, Kaltbrunn, Sargans, Altstätten, Plums, Landquart, Moudon, Payerne, Yverdon, Cossonay, Lausanne, Aubonne, Sépey, Gampel, Martigny, Colombier et les Ponts. Il a été primé 221 pouliches pendant l'année 1884, contre 249 en 1883 et 141 en 1882, savoir : A. Cantons. 1à Berne . . . . . Lucerne . . . . . Sohwyz . . . . . Friboiiïg Baie-campagne.... St-Gall Grisons . . . . . Vaud Valais Neuchâtel . . . . Total B. 2 ans. 2 à 4 ans. 55 17 4 1 — 4 11 4 4 7 6 30 5 3 30 15 12 10 2 1 129 92 La prime pour les pouliches primées dans la catégorie A est de 50 francs et pour celles primées dans la catégorie B de 150 francs; une part de la prime de cette dernière catégorie, soit 100 francs, n'est payée que lorsque la bête primée a pouliné. Il a été ainsi accordé pour 11,050 francs de primes, contre 12,450 francs l'année précédente, et la Confédération s'est engagée en même temps à payer en 1885, on cas échéant en 1886, 9200 francs aux propriétaires des pouliches primées âgées de 2 à 4 ans. Les deux tiers restant à payer sur les primes accordées en 1882 et 1883 à des pouliches de la catégorie B (âgées de 2 à 4 ans) ont pu être remis aux propriétaires de 43 pouliches (4300 francs), après qu'ils eurent fourni les pièces officielles constatant que ces bêtes avaient été couvertes k l'âge de 3 ou 4 ans par un étalon importé à l'aide de la subvention fédérale ou élevé au haras fédéral et qu'elles avaient mis bas un poulain vivant clans les 12 mois qui ont suivi le jour de la monte. Nous ne pouvons que répéter ici ce que nous avons déjà dit dans notre précédent rapport, savoir que les primes accordées aux pouliches sont reconnues, toujours davantage, comme un des meilleurs moyens d'encourager à un haut degré l'élevage de la race chevaline. Comme on a cru devoir renoncer à l'idée d'améliorer par l'importation l'élément reproducteur femelle de la même manière 704 que l'élément mâle, il ne reste plus d'autre moyen que de veiller à ce qu'on n'emploie pour l'élevage que des juments de choix. C'est pourquoi l'arrêté fédéral concernant l'amélioration de l'agriculture par la Confédération a prévu qu'il doit être accordé à l'avenir des primes non seulement aux pouliches, mais aussi aux juments. c. Autres encouragements donnés à l'élevage de la race chevaline. 1. La société pour l'amélioration de la race chevaline de la Suisse romande nous a adressé une demande tendant à ce qu'il lui soit accordé, comme les années précédentes, une subvention fédérale. Celle-ci devait être employée à augmenter les primes décernées à l'occasion d'une exposition chevaline à Yverdon. Nous avons accordé à cette société un subside de 800 francs, en nous basant sur les considérations suivantes. a. Les encouragements à donner aux sociétés qui organisent des expositions de chevaux sont prévus formellement, dans l'arrêté fédéra] du 28 juin 1881, parmi les différents modes d'emploi du crédit fédéral pour l'élevage de la race chevaline. &. La société pour l'amélioration de la race chevaline de la Suisse romande s'est appliquée sérieusement, depuis des années déjà et en sacrifiant des sommes importantes, à améliorer l'élevage du cheval en Suisse et à propager parmi les agriculteurs le goût de cet élevage. C. Les juments poulinières et les poulains de toute la Suisse peuvent figurer à l'exposition et y être primés. A cette occasion, nous avons exprimé le vœu que, en considération du fait que les pouliches étaient déjà primées par la Confédération, la subvention fédérale ne s'appliquât qu'aux juments poulinières et aux poulains mâles. 2. La môme société et le Eennverein suisse nous ont adressé la demande d'un subside aux prix qui devaient être décernés pour productions distinguées dans le trot attelé et le trot monté, aux courses qui ont eu lieu le 29 août à Yverdon en même temps que l'exposition chevaline, et le 31 août à Berne. Nous avons accordé une subvention de 1000 francs, principalement pour la raison que ces courses sont aussi parfaitement propres à favoriser l'amélioration de l'élevage du cheval, à mettre à l'épreuve les qualités des descendants des animaux importés et k développer chez les éleveurs le goût du dressage des chevaux. 705 D'après le programme que nous avons élaboré, il n'y aura, du reste, que les courses au trot ou les trots attelés, avec des animaux élevés en Suisse, qui puissent recevoir des prix provenant de la subvention fédérale. 3. Enfin, il a aussi été accordé une subvention de 1000 francs à la société d'agriculture du district de Courtelary, qui a organisé une exposition chevaline dans le mois de septembre à Tramelan ; cette subvention ne pouvait, de même, être employée que pour des primes. En conséquence, les sommes suivantes ont été dépensées : 1. Subvention fédérale pour achats 2. Primes pour pouliches. a. Primes . . . . fr. &. Honoraires aux experts . » c. Soldes de rprimes . . » * 3. Expositions et courses. a. à Berne . . . fr. &. à Yverdon . . . » c . à Tramelan . . . » de chevaux fr. 11,050. — 1,233. 80 4,300. — : -,c CQO or. » lo,ooo. oU "l 1,000. — 1,800. — 1,000. — 4. Divers 4,904. 07 » 3,800. 1,462. 75 Total fr. 26,750. 62 Une somme de fr. 13,249. 38 est donc restée sans emploi, principalement par le t'ait qu'il a été importé, pendant l'année courante, beaucoup moins d'étalons que dans les années précédentes. Pour terminer ce chapitre, nous signalerons encore le fait que, pendant l'exercice écoulé, des conférences sur la question de savoir comment on pourrait prendre en considération, beaucoup plus qu'on ne l'a fait jusqu'à présent, l'élevage indigène lors des achats de remonte, ont eu lien, et, comme nous l'espérons, avec succès, entre le département de l'agriculture et la commission fédérale pour l'amélioration de la race chevaline d'un côté, et le département militaire et la commission fédérale de remonte, de l'autre. III. Elevage de la race bovine. Il y a peu d'années encore, l'amélioration de l'élevage de la race bovine en Suisse ne rentrait aucunement dans les attributions de l'administration fédérale, en ce sens qu'avant 1882 on ne voyait figurer dans ce but au budget fédéral qu'un crédit très-restreint ; 706 cet objet a maintenant acquis une grande importance. En reconnaissant la portée capitale de cette branche agricole, ainsi qu'en approuvant les mesures prises par l'autorité fédérale, vous avez augmenté de 20,000 francs le crédit porté jusqu'à présent dans le budget fédéral. Par circulaire du 20 février 1884, nous avons informé les gouvernements cantonaux que, sur le crédit de 60,000 francs, une somme d'environ 50,000 francs serait employée, corame cela a eu lieu l'année dernière, à augmenter les primes accordées aux taureaux et taurillons dans les concours cantonaux. Nous n'avons, pour le moment, pas jugé à propos d'apporter des modifierions au programme du 5 juin 1883 concernant l'amélioration de l'élevage de la race bovine par la Confédération, bien qu'on ait l'intention d'arriver à un entretien plus rationnel des taureaux dans les cantons, au moyen de l'établissement d'autres conditions. De même, il ne nous est parvenu d'aucun côté des demandes tendant à co qu'un autre programme fût établi. Bien au contraire, le programm^ existant a été considéré généralement comme tout à fait rationnel et répondant parfaitement au but. ' La somme de 50,000 francs a été distribuée aux divers cantons de manière que, pour 100 taureaux qu'ils possédaient lors du recensement de 1876, ils reçoivent 500 francs au lieu de 300 qui leur revenaient l'année précédente. En conséquence, les subsides suivants ont été remis aux différents cantons : Cantons. Zurich Berne Lucerne. . . Uri Schwyz TJnterwalden-le-haut Unterwalden-le-bas. Glaris . . . Zoug Fribourg . . Soleure Bàie-ville Sommes accordées. . . . . . . . . . . . . . . . A reporter fr. » . » » » » . » . » » 2,535 12,865 3,185 390 1,240 605 4 8 0 5 4 5 700 4,235 1,580 155 fr. 28,515 707 Cantons. Baie-campagne Schaffhouse Appenzell-Rh. ext. Appenzell-Bh. int St-Gall Grisons Argovie . . . Thurgovie Tessin Vaud Valais Neuchâtel Genève . . Sommes accordées. Eeport fr. 28,515 » 875 » 445 . . » 1,010 » 430 » 3,465 » 2,285 . . . 2,320 » 1,780 » 915 » 4,080 » 4,080 » 1,030 » 400 Total fr. 51,630 Comme l'année précédente, le paiement de ces subventions a été subordonné aux conditions suivantes. 1. Les cantons doivent consacrer aux primes à accorder aux taureaux et taurillons une somme au moins aussi élevée que celle à laquelle se monte le subside fédéral. 2. La subvention fédérale ne doit pas avoir pour effet une diminution des prestations cantonales pour les primes à accorder aux taureaux et taurillons. 3. Les taureaux et taurillons primés ne peuvent, pendant au moins 10 mois à partir du jour du concours, être vendus hors du pays. Toutefois, on considération des expériences faites en 1883, nous avons cru devoir recommander aux gouvernements cantonaux de ne pas employer le montant de la subvention federalo à primer un nombre de bêtes aussi grand que possible, mais de le répartir plutôt entre un petit nombre d'individus de choix, afin de ne pas réduire les diverses primes à des sommes par trop insignifiantes et pour que le but de la subvention fédérale, qui est de contribuer, par un supplément ajouté aux primes cantonales, à engager les propriétaires à conserver leurs reproducteurs les plus distingués à l'élevage indigène, soit ainsi mieux rempli. Afin de pouvoir contrôler si la subvention fédérale n'a pas pour effet de diminuer les sacrifices des cantons, nous avons encore posé 708 la condition que les diverses primes cantonales soient au moins aussi élevées que les subventions fédérales qui leur servent de complément. Le tableau suivant donne un aperçu du nombre des primes fédérales délivrées aux taureaux et taurillons dans les concours cantonaux, ainsi que le montant des prestations cantonales. Cantons. Zurich . . . Berne Lucerne . . . uri Schwyz . . . Unterwalden-le-haut . Unterwalden-le-bas . Glaris Zoug Fribourg . . . Soleure . . . Baie-campagne . . Schaffhouse. . . Appenzell-Rh. ext. . Appenzell-JRh. int. . St-Gall . . . Grisons . . . Argovie . . . Thurgovie . . . Tessin Vaud Valais Neuchatel . . . Nombre des Montant des primes fédérales, primes cantonales. Fr. . 56 9,270 187 17,620 . 79 5,940 20 1,200 . 20 8,100 . 17 490 . 20 890 10 1,150 14 1,000 . 60 4,680 . 91 4,025 . 40 3,100 . 41 815 . 27 1,295 . 15 285 . 124 14,880 . 95 10.000 . 6 4 3,300 . 40 4,920 19 1,240 132 6,880 41 3,130 . 33 2,350 Totaux 1245 106,560 Les cantons de Baie-ville et de Genève n'ont point organisé de concours. Les éleveurs d'un canton se sont plaints à nous de ce que le jury chargé d'accorder les primes n'avait pas procédé avec les connaissances et l'impartialité voulues au choix des ani- 709 maux à primer. Il faut reconnaître qu'à tous les concours il y a nécessairement des mécontents et que le verdict du jury le plus compétent et le plus impartial peut donner lieu à des critiques, en ce sens que l'appréciation des qualités des animaux à primer n'est naturellement que subjective ; cependant l'enquête faite à ce sujet a donné pour résultat que le choix du jury en question n'était pas des plus heureux dans toutes ses parties. Ce cas spécial a montré la nécessité de ne pas laisser exercer le contrôle exclusivement par les organes cantonaux, lorsque la Confédération intervient avec des sommes importantes. Ainsi que cela ressort du tableau ci-dessus, il a été dépensé pendant l'exercice écoulé une somme de 158,190 francs uniquement pour primes aux taureaux et tanrillons. C'est là vraiment une somme dont le chiffre est de nature à stimuler les éleveurs suisses de bétail à consacrer de plus en plus et à maintenir la vieille renommée de la supériorité de l'élevage de la race bovine suisse. Cette somme'fait aussi supposer que la subvention fédérale a également eu l'avantage indirect d'augmenter les prestations des cantons pour cette branche de l'agriculture. Toutefois, nous avons fait la remarque que quelques cantons n'y vouent pas encore toute l'attention qui Ini est due, ainsi particulièrement le canton d'AppenzellRh. int., qui, en 1883, a dû renoncer a*la subvention fédérale et n'a voté pour primes, en 1884, qu'une somme n'atteignant pas le chiffre de la subvention fédérale qui lui était accordée. Paiement des primes fédérales allouées en 1883. La condition que les taureaux et taurillons primés ne peuvent être vendus hors du pays, dans les 10 mois qui suivent le concours, a eu pour effet que la distribution des subventions fédérales n'a pas eu lieu aux concours mêmes, mais seulement sur la production de la preuve que les animaux primés n'ont pas été, pendant les 10 mois, soustraits à l'élevage indigène. On trouvera dans le tableau suivant les détails sur les primes fédérales accordées et sur celles qui ont été payées. 710 Primes fédérales accordées. Primes fédérales payées. Montant. Nombre. Nombre. Montant. Fr. Fr. Zurich 1,521 145 129 1,490. — Berne 7,719 185 182 7,630. Lucerne 1,911 90 45 990. — Uri 234 20 — — Schwyz 744 20 20 744. — Unterwalden-le-haut . 363 9 9 363. — Unterwalden-le-bas . 288 11 11 288. — Glai-is 327 15 13 288. — Zong 420 14 13 390. — Pribourg . . . . 2,541 47 44 2,371. 85 Soleure 948 34 20 548. — Baie-ville . . . . 93 — — Baie-campagne . . 525 42 29 370. — Schaffhouse . . . 267 37 26 ' 192. — Appenzell-Rh. est. . 606 32 22 500. — Appenzell-Rh. int. . 258 — — — — St-Gall 2,079 131 114 1,860. — Grisons 1,371 15 15 926. 50 Argovie 1^892 59 55 1,81.2. — Thurgovie . . . . 1,068 51 4l 868. — Tessin 549 11 8 407. 20 Vaud 2,448 87 56 1,690. — Valais 2,448 — — — Neuchâtel . . . . 618 19 19 618. — Genève 240 9 2 45. — Totaux 30,978 1083 873 23,891. 55 Canton. II ressort de ce tableau que 81 °/0 des animaux primés ont encore été gardés 10 mois pour l'élevage indigène, conformément aux conditions mentionnées plus haut, et que 77 °/0 de la subvention fédérale accordée aux cantons en 1883 ont pu être payés en 1884. [In rapport cantonal s'exprime comme suit sur le résultat général des mesures prises. « Les résultats des concours de 1884 peuvent être considérés, en somme, comme satisfaisants. La participation a été plus forte qu'en 1883, et la commission a constaté un progrès évident au point de vue de la qualité du bétail exposé, notamment en ce qui concerne les mâles. Pour cette classe de reproducteurs, l'amélioration est due, sans contredit, à l'appui de la Confédération ; les éleveurs, encouragés par les primes qu'elle met à la disposition des 711 autorités cantonales en vue de l'amélioration, de la race bovine, paraissent faire de grands efforts pour concourir avec succès». Plus loin: « On a constaté déjà des progrès très-sensibles dans l'élevage du bétail, depuis que la Confédération a décidé de lui allouer aussi des subsides à titre d'encouragement. « La perspective de ces subsides, que les autorités fédérales ont l'intention d'élever encore, est un puissant stimulant pour tous ceux qui reconnaissent la nécessité de donner une impulsion nouvelle à l'élève du bétail et à l'industrie laitière, seules branches d'industrie dans lesquelles les agriculteurs de notre pays puissent trouver encore un travail rémunérateur. Mais il va sans dire que les agriculteurs eux-mêmes doivent faire tout ce qui dépend d'eiix pour contribuer à l'amélioration de nos races de bestiaux. » Un autre rapport s'exprime comme suit. « Pour ce qui concerne la qualité des taureaux exposés, on peut dire qu'elle s'est améliorée en maints endroits. L'expérience montre que, chaque année, il est acheté et gardé pour l'élevage un nombre de taureaux de prix, pour lesquels les particuliers et associations de propriétaires de bétail ne mettraient pas autant d'argent pour les frais d'achat, s'ils n'avaient pas la perspective de recevoir, par lus primes accordées à leurs animaux, un subside quelconque à ces frais d'achat ; en outre, par les primes accordées aux meilleurs animaux, il est veillé à ce qu'ils soient gardés au moins une année à l'élevage indigène et qu'ils ne puissent pas être vendus à l'étranger. La Confédération est aussi un aide important pour l'acquisition de bous taureaux reproducteurs, puisqu'elle accorde aux propriétaires de taureaux primés un subside fédéral, sous la condition que ces animaux soient employés dans le canton pour l'élevage, pendant 10 mois depuis la date du concours. » Sur ce crédit, il a aussi été accordé un subside uux frais occasionnés par la participation d'éleveurs de bétail suisses à l'exposition agricole d'Amsterdam. On trouvera, dans le chapitre sur li-s expositions d'agriculture, des renseignements plus précis sur cette exposition. IV. Sociétés agricoles. Vous avez accordé, pour 1884, les subventions suivantes à dtis sociétés agricoles : 712 1. A la société pomologique et viticole suisse : pour l'amélioration de la pomicolture et de la viticulture . . fr. 1,500 2. A la société suisse d'économie alpestre : pour améliorations et essais dans le domaine de l'économie alpestre et de l'industrie laitière . . » u',000 3. A la société suisse d'agriculture : pour cours et conférences itinérantes et diffusion d'ouvrages agricoles » 4,000 4. A la fédération des sociétés d'agriculture de la Suisse romande : également pour conférences itinérantes et diffusion d'ouvrages agricoles . . » 3,000 En outre, on a prévu en faveur de ces sociétés, pour entreprises diverses, une subvention de . . » 15,000 Total fr. 29,500 Ainsi que nous l'avons déjà signalé dans notre message sur le budget de 1884, les trois sociétés d'agriculture citées aux chiffres 1, 3 et 4, outre les crédits susmentionnés, nous en ont demandé d'autres encore se montant à 15,000 francs, ainsi pour l'introduction et le développement de la fabrication des fromages à pâte molle, pour la formation de conférenciers agricoles et de directeurs de cours, pour « l'avancement de l'agriculture en général », et enfin pour primer des exemplaires supérieurs de la race porcine. Mais, comme ces demandes n'étaient pas appuyées de motifs suffisants, le dernier de ces crédits n'a été accordé qu'à la condition que ces sociétés nous présentent des programmes sur la manièro dont elles pensent employer la subvention. Pour se faire une idée de la légèreté avec laquelle certaines sociétés demandent parfois des crédits, et pour démontrer la justesse des observations que nous avons dû présenter sur les demandes de crédit des sociétés d'agriculture, dans le message sur le budget de 1884, il suffira d'indiquer ici que la société suisse d'agriculture ne nous a pas présenté de programme snr l'introduction et le développement de la fabrication des fromages à pâte molle, non plus que sur la formation de conférenciers agricoles et de directeurs de cours. De même que les demandes de crédit, la comptabilité et les comptes rendus de diverses sociétés sur leur activité laissent parfois à désirer. Nous profiterons de la mise en vigueur de l'arrêté fédéral concernant l'amélioration de l'agriculture par la Confédération, pour établir des prescriptions formelles sur la comptabilité et les comptes rendus des sociétés d'agriculture. 713 A. Société pomologique et viticole suisse. 1. Cette société a employé le crédit de 1500 francs comme suit : a. pour distribution gratuite de greffes des meilleures espèces d'arbres fruitiers ; b. pour expertises et enquête sur les conditions pomologiques de divers cantons ; c. pour subsides à des sociétés d'agriculture cantonales ; d. pour indemnité aux travaux de la commission pomologique. Il a été délivré gratuitement, pendant l'exercice écoulé, 62,271 greffes, savoir des greffes de pommiers, poiriers, cerisiers et pruniers ; la société a dépensé dans ce but une somme de 800 francs. Dans 1« choix des sortes, on a pris en due considération les différentes altitudes de la Suisse et la variété dans la manipulation des fruits. Depuis l'année 1877, la société a fait distribuer plus de 300,000 greffes ; il faut reconnaître que ce procédé est excellent pour améliorer les conditions pomologiques. La demande toujours croissante de greffes prouve que les populations agricoles reconnaissent l'importance de la poiniculture. Le rapport de la société affirme qu'il a pu en être expédié dans tous les cantons, à l'exception de ceux de Pribourg et de Genève, et que le résultat de ses efforts a pu être constaté aussi bien sur le marché indigène que par l'exportation. 2. On a dépensé fr. 190. 60 pour expertises, coopération à l'organisation d'expositions de pomiculture et enquête sur les conditions pomologiques du canton d'Unterwaiden. Il n'y a pas, en somme, d'objection à faire à cette dépense, lors même qu'elle représenterait des indemnités pour frais de déplacement et rapports de quelques membres de la commission pomologique. Il est nécessaire que cette commission apprenne à connaître, avec le temps, les conditions pomologiques de tous les cantons, afin qu'elle puisse proposer à la société les mesures qu'elle jugera utiles de prendre pour l'amélioration de la pomiculture dans les différentes contrées du pays. Cette commission pourra aussi, au moyen de ces enquêtes donner des conseils et des avis aux communes et aux particuliers. 3. Sur ce crédit il a encore été délivré des subventions aux sociétés suivantes, qui ont fait des efforts réels pour l'amélioration de la pomiculture et de la viticulture : 714 1. à la société viticole du canton d'Argovie (pour cours, essais en matière de viticulture, etc.) . . . . fr. 100 2. à la société d'agriculture du canton de Lucerne . » 70 3. » » » » » Thurgovie . » 70 4. » » » » » St-Gall, qui a organisé une exposition de fruits à Flawyl . » 70 5. à la société d'agriculture du canton d'Unterwaldenle-bas . . . . . . . . . T 30 fr. 340 4. Les travaux et les séances de la commission pomologique ont nécessité une indemnité de t'r. 229. 10. Il faut arriver à ce que la subvention fédérale ne serve plus, à l'avenir, à couvrir des dépenses de cette nature. 5. Il a été accordé à la société pomologique et viticole suisse, sur le crédit de 15,000 francs mentionné plus haut, une subvention de- 1800 francs pour primes aux plantations d'arbres fruitiers taillûs en cordons, en pyramide, etc. D'après le programme relatif à ces primes, les espèces suivantes d'arbres fruitiers ont pu être primées: poiriers, pommiers, coignassiers, néfliers, pêchers, abricotiers, prnniers et cerisiers. Il n'a pu être tenu compte que des plantations ayant au moins 50 arbres. 33 postulants se sont fait inscrire et les primes suivantes ont été décernées : 9 prix d'honneur, 9 diplômes de Ire classe, avec 40 francs chacun, 7 diplômes de IIme classe, avec 30 francs chacun, 7 mentions honorables, avec 20 francs chacune, i-t 2 primes en argent se montant chacune à 20 francs. Total 770 francs. L'inspection de ces plantations a exigé une dépense de fr. 688. 75 ; les frais pour les diplômes et autres travaux d'exécution se sont élevés à fr. 319. 40. Total pour les primes accordées à des plantations d'arbres fruitiers taillés en cordons, en pyramide, etc., fr. 1778. 15. B. Société d'économie alpestre. Elle a employé la subvention fédérale de la manière suivante : a. pour couvrir les frais généraux de la station laitière fr. 2,500. — l>. pour acquisition d'ustensiles et d'objets d'enseignement . . . . . . . . 1,221. f>2 A reporter fr. 3,721. 52 715 Keport fr. 3,721. 52 c. pour la distribution d'écrits populaires concernant l'économie alpestre et l'industrie laitière (2342 exemplaires) » 1,046. 50 d. pour primes accordées à des fromageries et a des pâturages, ainsi que pour inspections . » 1,210. — Somme non employée . . . . > 21. 98 Total fr. G,000. — Le dernier rapport annuel de cette société ne traite que de l'activité déployée par celle-ci depuis le 1er juillet 1883 jusqu'au 30 juin 1884 ; il ne dii; rien au sujet de la seconde moitié de l'exercice écoulé. Pendant cette période, la société a organisé 52 conférences itinérantes et quatre cours sur l'industrie laitière et l'élevage du bétail. Les recherches et les essais de cette société se rapportent : 1. à l'ensilage des fourrages verts ; 2. aux maladies et aux défectuosités du lait ; 3. à la valeur des détritus de cacao pour la nourriture du bétail. A côté de cela, la station laitière a rempli sa tâche, pendant l'exercice écoulé, de même que précédemment, comme station de renseignements, en ce qu'elle a donné des conseils, préavis, etc., sur différentes questions. Des primes pour pâturages ont été allouées, après inspection, dans les cantons de Glaris et d'Appenzell-Rh. ext. C. Société suisse d'agriculture. Elle a employé la subvention de 4000 francs comme suit : 2800 francs pour subsides aux sociétés d'agriculture cantonales qui ont organisé des conférences itinérantes et des cours spéciaux. 1200 francs pour subvention aux frais de distribution d'ouvrages spéciaux d'agriculture. Le tableau suivant indique le nombre des cours et conférences itinérantes qui ont eu lieu dans la sphère d'activité de cette société. Feuille fédérai« suisse. Année XXXVII. Vol. IL 48 A. Conférences «; ea 3 s £ "§ "J: -S ^s I §•_£ : ** "^ .& 'a. •OJ ""[a "ë3 g |J&( -s itinérantes. i fo g :^=~ 1 «r S»T -Jjs 1 1 '•a s~ §- § = o-S-l « s" Ì ^ ' s ."S I & ! S.— '3 «, '.s;s s ,-=-= . -2. s ^* 2 = ^ aJ . i-Sfe.— 1 £ -S g | :i bo « S -a 2 = ° "fe a „-1 £°£ .1 ^ Sociétés. K "^ -g 0 "Sa Société cantonale do Zurich . » économique de Berne . Sociétés cantonales de : *. y 'S- 4 1 12 i — 50 1 !>. — 1 11 Totaux 8 2 _ 5 2 4 2 . . . 2ü| 2 29 6 ; '"i : "ë 7 4 1 2 9 1 1 8 5 18 8 5 2 15 _ 1— 34 "ÏO" 106 24 8 1 1 1 1 2 2 2 3 8 13 7 2 74 1 1 1 6 3 10 36 so" 5a ^ *^5 «j « ;<» 5 &> 2 -S -g g g | a. V> ^l'-g J .§ ^ S- rt g "s-^ë""" j&lJ- -1 =P 21 21 — 1 1 3 1 2 1 3 1 14 ~~14 •s E-i O to OS O Se 1 93 99 — 4 2 2 11 B "d B— 15 9 1 4 2 ï 1*1- 2 S 11 15 i a ^'i § £ .-1 es £ ; 2 Uri Unterwalden-le-haut Glaris ZOMS Soleure Baie-campagne Schaffhouse . Appenzell St-Gall Grisons . . Argovie Thtirgovie g 2 •5, 1 •* s -s "3 •a 'S ? I rS" 1 1° - r £ Z I ns"s 43 2 •^ .s.S s, =• " "= -3 sf a <u co a à „-3 -fe s § Sj =- i-i à° e j „ .S «S K B g g "L'i s " 1 e li ~ïl B -s g g s", e „s s g-I fco1S '5 .U" o 4l • = § rs i - s s ^ i i - = g I-J S£ le sS i' g">_§ a •i "lI'Sl!: s S •=2£ 2'3 '«S Ë1 S 1 i.! "i äjjjj j Ì S e- g. j - £-jS =- i 5 — —1 | 2 3 ! 16 3 14 11 — ÏÏÔ 2 7 2 33 2 17 5 — 5 30 3 <) i 25 7 3 76 10 3 106 25 58 18 — 6 506 717 £ i •**3 *" (-1 ?S £ a Sg 11 'a-sj; la» S.sr"0 £ï* %> -g •= -s'î | Sociétés. K 0 S =f a §1- £2 *<B =§5 '§ 0, t "i I O -^ £ s _£J 1f "i"=0 S" g 1=g1 "»l'I g g "S. ^ 5=1 -H 1 "1 n=f c=a C^ Société cantonale de Zurich . » économique de Berne . » des cultivateurs de Lucerne . Sociétés cantonales de : Schwyz Unterwalden-le-baut . . Unterwalden-le-bas . . Zous Soleure • Baie-campagne . . . . Schaffhouse Appenzell St-Gall Grisons , . Argovie Thurgovie — Totaux 4 2 4 2 1 2 2 2 9, 1 2 1 6 7 4 1 — 1 12 — 1 1 1 9 1 F, 2 1— 2 5 1 14 1 1fi 5 9 6 76 12 — 10 6 — 1 3 16 1 9 1 i — 1 Elevage du bétail, mesnrage et étude I sur l'estimation da bétail. I B. Cours spéciaux. 1 1 1 3 11 6 1 9, 1? 1 q 17 18 6 118 En regard du peu de fréquentation des écoles d'agriculture par la population agricole, les conférences itinérantes doivent être considérées comme le meilleur moyen de répandre les connaissances agricoles. Mais il est vivement à regretter d'entendre de plusieurs côtés des plaintes sur le fait que les conférences itinérantes ne sont en grande partie fréquentées que par des personnes âgées, qui s'efforcent de remplir les lacunes de leurs connaissances scientifiques agricoles. Il faut toutefois reconnaître que souvent les sociétés d'agriculture choisissent des sujets de conférences qui ne sont pas propres à attirer un public nombreux, et que, dans le choix des sujets, elles ne procèdent pas d'une manière assez systématique. 1) serait à désirer que les sociétés d'agriculture, comme c'est le cas des sociétés industrielles et commerciales, établissent un programme 718 de travaux, qui embrasserait des sujets déterminés pour une série d'années, tandis que l'activité déployée jusqu'ici a paru dépourvue d'un plan rationnel et bien conçu. Sur le crédit de 15,000 francs et sur celui pour l'améliorationde l'agriculture en général, les subventions suivantes ont encore été accordées à la môme société : 1. Pour essais de culture de la betterave à sucre . fr. 800 2. Pour la mise au concours d'un manuel pratique d e comptabilité agricole . . . . . . 2,000 3. Pour achat de porcs et de moutons en Angleterre » 5,000 4. Comme subvention aux frais d'administration de la société » 3,500 1. Les essais de culture de la betterave à sucre avaient pour objet : a. de rechercher exactement dans quelles conditions de situation, de terrain et d'altitude la betterave à sucre réussit et donne un rendement rémunérateur ; 6. d'apprendre à connaître les sortes qui sont, sous le rapport de la qualité et de la quantité, le plus profitables dans nos conditions ; c. de rechercher leur place dans l'assolement, c'est-à-dire de savoir quelle est la culture la plus rationnelle qui doit précéder et laquelle réussit le mieux ensuite ; d. d'examiner le rendement du produit brut; e. cas échéant, d'encourager l'industrie à établir en Suisse des raffineries de sucre. Il parait que cette entreprise n'a pas réussi à la société suisse d'agriculture, en ce sens qu'il n'y a eu que peu d'agriculteurs disposés à faire des essais de ce genre. Il faut aussi faire remarquer que le projet n'a pas été fait en temps opportun, vu la crise générale que subissait la sucrerie.' Il n'est parvenu que trois rapports sur le rendement de la culture. Il n'a été dépensé pour ces essais que la somme de fr. 444. 94. 2. De môme, la mise au concours d'un manuel pratique de comptabilité agricole ne paraît pas avoir eu une meilleure réussite, vu qu'aucun dos travaux reçus n'a été jugé digne d'être publié. Pour cette raison, le crédit accordé dans ce but n'a été employé qu'en faible partie, savoir fr. 250. 20 seulement. 3. L'importation de pores et de moutons depuis l'Angleterre a été effectuée en commun avec la fédération des sociétés d'agri- 719 culture de la Suisse romande. Cette entreprise ne peut pas non plus être considérée comme ayant réussi sous tous les rapports, puisqu'il n'y a que les verrats et les truies achetés qui aient trouvé des acquéreurs, tandis qu'une partie des moutons attend encore à l'heure qu'il est des adjudicataires ; c'est pour cette raison que les comptes bouclés ne nous sont pas encore parvenus. Ces résultats prouvent encore ce que nous avons déjà été dans le cas de dire plusieurs fois dans notre message sur le budget, c'est que la société suisse d'agriculture n'examine pas toujours avec le soin nécessaire l'utilité de ses projets. D. Fédération des sociétés d'agriculture de la Suisse romande. 1. La fédération a employé fr. 2713. 20 sur la subvention de 3000 francs qui lui était accordée, savoir fr. 2467. 50 pour cours et conférences itinérantes et fr. 245. 70 pour diffusion de brochures agricoles. Il a été tenu 74 conférences itinérantes dans le cercle d'activité de cette société, savoir: 24 dans le canton de Vaud, 15 dans le canton de Fribourg, 12 dans le canton de Genève, 11 dans le canton du Valais, 8 dans le Jura bernois et 4 dans le canton de Neuchàtel. 7 cours ont eu lieu dans le canton du Valais et 1 dans le canton de Pribourg, à Morat. Les premiers avaient pour objet la pomiculture et la viticulture, le dernier la comptabilité agricole. Il ressort du rapport du comité de la fédération qu'il règne beaucoup d'activité parmi les sociétés d'agriculture de la Suisse romande, et que les conférences itinérantes et les cours sont très-fréquentes par la population agricole. Les discussions oiseuses et la recherche continuelle de nouveaux projets paraissent être exclues du programme de la fédération. On y attache une grande importance aux conférences itinérantes ; c'est le seul moyen de faire connaître aux populations rurales, qui n'ont pas le temps d'étudier les longs ouvrages, les résultats de recherches scientifiques et en général d'expériences faites dans les autres pays. 2. En outre, il a été accordé à cette société, sur le crédit de 15,000 francs: ». 2000 francs pour une exposition de la race porcine ; &.. 1165 > > l'élaboration d'un manuel sur l'arboriculture et pour la distribution gratuite de traités agricoles. L'exposition de la race porcine a eu lieu le 6 septembre à Lausanne. Etaient inscrits pour cette exposition : 21 verrats de pure race anglaise, 30 truies de la même race, 25 truies d'autres races et 53 porcs hors concours. Il a été délivré 40 prix, d'une valeur 720 de 2713 francs; les autres frais s'élèvent à fr. 1469. 37. A côté de la Confédération, l'entreprise a encore été subventionnée par les gouvernements des cantons de Vaud, Valais, Neuchâtel et Genève, ainsi que par quelques particuliers. L'exposition peut être considérée comme réussie au plus haut point ; ou a pu constater une grande amélioration dans l'élevage de la race porcine, pour lequel, en général, on fait beaucoup de sacrifices dans la Suisse romande. V. Amélioration de la culture fourragère et acquisition d'un champ d'essais pour la station de contrôle des semences. Vous nous avez accordé sous cette rubrique, comme pour les eux années précédentes, un crédit de 10,000 francs. Sur ce crédit, il a été alloué: 1. à la. société suisse d'agriculture, pour des cours fourragère et des essais dans la Suisse allemande 2. à la fédération des sociétés d'agriculture de la Suisse romande, pour des cours de culture fourragère . . . . . . . . 3. à la station fédérale de contrôle des semences, à Zurich : a . pour l e champ d'essais . . . . . fe. p.our la rédaction et la traduction des ouvrages sur les meilleures plantes fourragères et sur les efforts faits pour l'amélioration de la culture fourragère, ainsi que pour l'acquisition d'un certain nombre d'exemplaires de c e s ouvrages . . . . . . c. pour la remise de collections de plantes . 4. à la société suisse d'économie alpestre, pour essais concernant l'ensilage des fourrages verts . . de culture fr. 3,000 . 1,800 . 2,000 . » 1,000 500 » 1,700 Total fr. 10,000 1. La société suisse d'agriculture a employé comme suit le montant du crédit qui lui a été attribué pour l'amélioration de la culture fourragère : a. pour la remise de semences en vue d'essais de culture fourragère ; '•~*mç:$. 721 b. pour indemnité à sept essais de culture fourragère faits en 1884; c. pour inspecter et primer les essais de culture fourragère entrepris en 1883 ; d. pour sept cours de culture fourragère, dont chacun a occasionné une dépense de 100 francs. Les dépenses totales de la société s'élevant à fr. 2471. 10, une somme de fr. 528. 90 est ainsi restée sans emploi. 2. Dans le rayon de la fédération des sociétés d'agriculture de la Suisse romande, les conférences itinérantes suivantes ont été tenues sur la culture fourragère : Dans le canton de Fribourg . . . 7 » i> » Berne (Jura) . . 5 Les dépenses » » » Valais . . . 4 pour ces confé» > » Vaud . . . 9 renées s"élèvent » » » Genève . . . 3 à fr. 1264. 10 » » » Neuchâtel . . . 5 II a été alloué un subside de 45 francs à îa société d'agriculture du pied du Chasserai (Jura bernois) pour l'achat de graines fourragères, avec lesquelles cette société a fait des essais. En outre, la fédération a mis au concours un sujet concernant l'opportunité et les moyens de la récolte des semences. Le jury chargé de l'examen des travaux présentés ne s'est pas encore prononcé sur la question de savoir s'ils seront publiés ou non. Les conférences itinérantes sur la culture fourragère ont été fréquentées par un public nombreux. Elles sont désignées, pour la Suisse romande, comme le meilleur moyen d'encourager cette branche de l'agriculture. Les cours y sont moins goûtés. 3. Le champ d'essais de la station de contrôle des semences a exigé les dépenses suivantes : pour graines fr. 97. 94, pour journées de travail fr. 249. 20, pour clôture et fermage 250 francs. Le directeur de la station rapporte ce qui suit sur un second champ d'essais. t A côté des expériences faites dans le champ d'essais de la station de contrôle des semences, qui est trop restreint et pour bien des essais insuffisant, nous avons établi un champ d'essais sur la Ftirstenalp près do Trimmis, à 1800 mètres au-dessus du niveau de la mer, afin d'y étudier spécialement les plantes fourragères des alpes; sur le pâturage inférieur, nous avons fait rompre près du chalet, une parcelle de 20 ares; nous l'avons fait entourer d'un mur en pierres sèches et établir d'une manière convenable pour un 722 champ d'essais. L'importance que peuvent avoir ces essais pour l'économie alpestre ressort du fait que dans les montagnes, autour des chalets, il y a des milliers d'hectares de terrain excessivement gras, qui ne produisent que des mauvaises herbes dédaignées par le bétail. C'est pour cela que nous nous sommes demandé tout d'abord s'il n'était pas possible de rendre productives ces étendues de terrain, qui devraient en première ligne fournir une culture rémunératrice. Le champ d'essais ne produisait, comme du reste c'est eiicore le cas pour le terrain environnant, que du Kumex alpiaus et du Senecio cordatus, plantes que le bétail ne inange pas. Le sol est argileux, provenant de la décomposition des schistes argilo-calcaires du voisinage. Il ne contient que très-peu de pierres, par contre une masse de rhizomes de Eûmes alpinus, dont quelques-uns remontent jusqu'à 20 ans. La couche supérieure était noire, ce qui provient des engrais du bétail en pâturage, qni se tient souvent dans le voisinage du chalet. C'est pourquoi il est presque impossible que l'essai ne réussisse pas. Les travaux prélimiuaires ayant pris beaucoup de temps, l'ensemencement n'a pu avoir lieu que le 16 juillet de l'exercice écoulé. Une partie du champ d'essais a été ensemencée avec 10 mélanges différents ; l'autre moitié, avec 200 sortes de graines différentes, toutes semées séparément. Au bout de 15 jours déjà, toutes les graines avaient levé, et cela avec une régularité telle qu'on ne peut mieux le désirer dans la plaine. Tout porte à croire que cet essai dépassera môme notre attente et que nous pouvons déjà compter, pour l'année prochaine, sur un rendement en foin d'environ 50 quintaux par arpent, pour le mélange le plus approprié au terrain. »' 11 a été dépensé pour ce champ d'essais fr. 1594. 80 ; quelques autres dépenses, occasionnées par les doux champs d'essais, seront mentionnées dans le rapport sur le compte d'état fédéral. On a dépensé fr. 995. 85 pour la confection de collections de plantes. Il en a été vendu 122 à 5 francs, produisant une recette de 610 francs. Ces collections ont eu beaucoup de succès ; elles ont été achetées pour la plupart par des gouvernements cantonaux pour l'enseignement, par des commissions d'éducation, des sociétés agricoles et un certain nombre de particuliers. Pendant l'exercice écoulé, des collections des principales mauvaises herbes des prairies ont été -établies et distribuées. Des indications très-utiles sur la présence et l'influence nuisible de ces plantes, la manière de les détruire et les moyens d'en prévenir l'apparition sont jointes à ces collections. Il faut reconnaître que la connaissance des mauvaises herbes des prairies pour la culture fourragère naturelle est aussi importante que celle des bonnes graminées et légumineuses pour la culture four- 723 ragère artificielle, et qu'elle forme un complément important des efforts pour l'amélioration de la culture fourragère. 4. Les résultats pratiques des essais d'ensilage de fourrages verts sont en général très-satisfaisants. 11 a été proposé, pendant l'exercice écoulé, que les écoles d'agriculture de la Rutti et du Strickhof entreprennent des essais pratiques sur les points suivants, a. Observer la perte en matières nutritives provenant de l'ensilage de fourrages verts, les 'différents produits do la fermentation, l'influence de la température sur la fermentation. l). Paire des analyses du lait fourni par des vaches nourries avec du fourrage ensilé, afin de déterminer l'influence que peut avoir ce lait sur la fabrication du fromage. Les analyses et les essais que le comité de la société d'économie alpestre a été chargé d'organiser et de diriger n'ont pas pu être complètement terminés pendant l'exercice écoulé ; pour le reste, il a été impossible de recevoir des rapports sur les résultats obtenus. Un rapport de ce comité a paru sur les expériences d'ensilage des fourrages verts. Ces expériences ont démontré que l'ensilage des fourrages verts est une importante question agricole, qui, toutefois, ne mettra pas de côté les méthodes de fenaison employées jusqu'ici, mais viendra s'ajouter à celle-ci comme un aide précieux dans les cas où il n'y a ni foins, ni regains, ou dans ceux, en général, où une perte sensible ou totale des sucs alimentaires est à craindre. Vous trouverez dans le rapport sur le compte d'état fédéral pour 1884 les antres détails sur l'emploi de la somme accordée à la société d'économie alpestre. VI. Expositions agricoles. Nous avons déjà signalé plus haut, sous la rubrique «Amélioration de la race chevaline » : 1. l'exposition chevaline d'Yverdon; 2. l'exposition chevaline de Tramelan. 3. Pour ce qui concerne le groupe 26 «Agriculture* de l'exposition nationale, noua avons encore à ajouter ce qui suit. Ensuite d'une demande qui nous a été adressée, nous avons fait élaborer et publier des rapports sur les diverses divisions du groupe 26, ainsi que sur quelques questions en corrélation avec ce sujet. Un programme a été remis, pour leur gouverne, aux rapporteurs désignés par le département. ' r,T*F'5""Vf fV*P^^" 724 Les rapports qui ont paru vous ont été chaque fois envoyés après leur publication et leur impression. L'indemnité due au rapporteur s'élève à 2071 francs et les frais d'impression, papier, etc., à fr. 5654. 30. Ces sommes ont été prises sur le crédit pour l'amélioration de l'agriculture en général. 4. Exposition internationale d'agriculture à Amsterdam. Sept exposanta suisses ont pris part à cette exposition, qui a eu lieu du 25 août au 6 septembre 1884, et cela dans la section du bétail à cornes. Il a été exposé huit bêtes de la race brune et six de la race tachetée (canton de Pribourg). Les exposants d'animaux de la race brune ont obtenu cinq prix, au montant de 2205 francs", et une mention honorable ; ceux d'animaux de la race tachetée, également cinq prix et une mention honorable avec médaille. H. le major Limât, de Cormagens (Fribourg), a été chargé d'organiser la partie suisse de l'exposition. Il résulte de son rapport que le bétail suisse, malgré les fatigues du voyage et la circonstance que les fourrages des Pays-Bas ne plaisaient pas aux animaux, a occupé un rang distingué dans cette exposition. De même que pour l'exposition de bétail de Hambourg, on a aussi alloué une subvention aux exposants suisses à Amsterdam. Cette subvention consistait en ce que la Confédération se chargeait des frais do transport et d'assurance des animaux exposés. En outre, la Confédération prenait à sa charge les frais du commissariat. Les dépenses totales de la Confédération pour la participation suisse à l'exposition internationale de bétail à Amsterdam se sont élevés à fr. 3530. 10. 5. Du 25 au 30 septembre 1884, il y a eu à Vevey une exposition suisse d'horticulture, dans laquelle des primes au montant de 7580 francs ont été allouées aux exposants. Nous avons accordé en faveur de cette exposilion un subside de 800 francs. 6. La société économique du canton de Berne a organisé au Casino, à Berne, du 28 septembre au 7 octobre, une grande exposition de fruits et de produits de la viticulture. Nous avons accordé une sXibvention de 2000 francs pour les frais de cette entreprise, qui a fourni l'occasion de dresser une liste des sortes les plus précieuses de fruits et de fixer la nomenclature exacte des sortes «xposées. Pendant cette exposition, on a aussi donné des cours instructifs sur les moyens de faire progresser la culture des arbres fruitiers et sur l'emploi le plus rationnel des fruits. 725 Les frais de l'exposition se sont élevés à 4920 francs. Après déduction des recettes, il est resté un déficit de 3356 francs, pour la couverture duquel nous avons cru, en considération de l'importance et de l'utilité de l'entreprise, devoir accorder un subside. 7. Du 1er au 12 octobre a eu lieu à Munich une exposition de laiterie. Bien que la participation de la Suisse à cette exposition ait été minime et toute privée, nous avons cru néanmoins qu'il était utile qu'un expert y fût délégué pour prendre connaissance de l'état de l'industrie laitière allemande et utiliser pour la Suisse les expériences faites dans ce pays. Cette tâche a été confiée à M. Schatzmann, directeur de la station d'essais du lait, à Lausanne, qui nous a adressé un rapport circonstancié et intéressant sur l'exposition. Dans ce rapport, M. Scbatzmnnu insiste sur la nécessité de prendre connaissance de ce qui se fait dans d'autres pays dans le domaine de l'industrie laitière ; il reconnaît que l'étranger nous menace d'une forte concurrence dans cette industrie, mais il pense qu'avec du sérieux et de la bonne volonté, et en utilisant les procédés qui ont fait leurs preuves au point de vue technique et pratique, les fabricants suisses de fromages peuvent envisager l'avenir sans crainte. En ce qni concerne les moyens d'exploitation (ustensiles de l'industrie laitière), la Suisse est en tout cas en arrière de beaucoup d'autres pays. 8. Un rapporteur a aussi été délégué à l'exposition agricole de la région supérieure du grand-ducfé de Bade, qui a eu lieu à Constance du 3 au 12 octobre 1884. 9. Quant à l'exposition do semences à Budapest et à l'exposition de bétail à Eger, auxquelles la Suisse a aussi été invitée à participer, nous nous sommes bornés à en publier les programmes dans la feuille fédérale. VII. Autres encouragements à l'agriculture. Sur le crédit pour encouragements à l'agriculture en général, les subventions suivantes ont été accordées. 1. La société bernoise pour l'industrie laitière et fromagère a fait donner, au mois de février, des cours de fabrication des fromages. Chacun de ces cours a duré six jours. L'enseignement a été donné en partie dans la fromagerie modèle de Zoilikofen, en partie dans le laboratoire de l'école d'agriculture de la Rutti. 108 personnes ont pris part à ces cours théoriques et pratiques dans les 726 diverses branches de l'industrie laitière et de la fabrication du fromage. Il résulte du rapport présenté sur ces cours qu'ils ont été couronnés de succès. Ils ont revêtu un caractère intercantonal par la participation de fromagers et d'agriculteurs d'autres cantons (Zurich, Lucerne, Fribourg, Soleure, Baie-campagne, Argovie, Thurgovie, Vaud et Neuehâtel). Les frais se sont élevés à 5630 francs, sur lesquels nous avons payé un subside de 1000 francs. 2. Le chef du laboratoire de chimie agricole de l'école polytechnique fédérale, M. le Dr Schulze, s'occupe, depuis quelques années déjà, d'études sur la composition du fromage de l'Emmenthal. Il s'agit en première ligne de rechercher les parties constitutives normales de cette sorte de fromage. Afiu d'étendre aussi cette enquête à d'autres sortes de fromages suisses et en particulier à celles qui sont défectueuses, il fallait s'assurer de la collaboration d'un spécialiste. Une demande dans ce sens a été chaudement appuyée par le conseil d'école suisse. Pour rendre possible cette étude, sur laquelle un rapport détaillé a été publié dans un journal scientifique, une subvention de 2875 francs a été allouée à la caisse scolaire fédérale. Une partie de cette somme sert à couvrir les frais qu'occasionnera la continuation de ces études, qui se mouvront à l'avenir sur un terrain plus pratique que par le passé. 3. La société argovienne de statistique a demandé, par l'entremise du gouvernement du canton d'Argovie, un subside aux frais d'une statistique, entreprise par elle, de la culture des arbres fruitiers. Les frais de cette entreprise étaient devises à 4000 francs. Le conseil d'état lui a alloué une subvention de 500 francs, et notre département de l'agriculture lui en a assuré une de pareille somme. Il n'est conforme, sans doute, ni à la pratique suivie jusqu'ici, ni aux principes posés dans l'arrêté fédéral concernant l'amélioration de l'agriculture par la Confédération de subventionner, sur la caisse fédérale, des entreprises ayant un caractère purement cantonal. Toutefois, comme la statistique de la culture dos arbres fruitiers dans le canton d'Argovie peut, d'après le programme très-logique qui a été dressé, fournir des points de repère tant pour l'état de cette branche de l'agriculture dans la plaine, d'une manière générale, que pour l'établissement d'une statistique générale de cette culture en Suisse, nous n'avons pas cru devoir refuser un subside. «?"- 727 VIII. Police des épizooties. A. En général. L'état des épizooties pendant l'année 1884 peut, en comparaison de celui de l'année précédente, être considéré comme tout à fait satisfaisant ; il est vrai de dire que l'année 1883 a été, sous ce rapport, l'une des plus défavorables de toute la période pendant laquelle on a publié les bulletins sur les épizooties. Comme comparaison, nous donnons ci-dessous un tableau des épizooties pendant les six dernières années. 1879 1880 1881 1882 1883 1884 aphte. PanaSreÌe ***»*• 204 15 79 410 38 102 2338 21 90 779 2 72 3185 8 87 919 22 106 Morve. 42 35 25 27 26 23 Rage. 11 1 (?) 8 35 41 21 Si l'état des épizooties en 1884 apparaît encore comme plus défavorable que celui des années 1879, 1880 et 1882, cela provient en partie de ce que, depuis que les bulletins épizootiques suisses paraissent deux fois par mois, il arrive probablement qu'un certain nombre de cas figurent deux fois dans les bulletins, une fois dans celui qui parait au commencement du mois et une seconde fois au milieu du mois. Bien que ce fait rende plus difficile une comparaison exacte, ce n'est cependant pas nn motif pour revenir au bulletin mensuel, qui ne portait l'état des épizooties à la connaissance du public que lorsqu'elles avaient déjà disparu en partie. Ainsi qu'on peut le voir par le tableau ci-contre, il n'y a eu en 1884 que les cantons d'Unterwalden-le-haut, de Zoug et du Valais qui soient restés exempts d'épizooties ; tout au moins n'estil venu de ces cantons aucune annonce de cas d'épizooties. Toutefois, nous sommes tentés de croire que, dans certains cantons, tous les cas de maladie ne sont pas signalés. Les cantons les plus éprouvés ont été ceux de ïhurgovie, de St-Gall, d'Appenzell-Bhodes extérieures, des Grisons et de Zurich. En ce qui concerne l'origine des épizooties, nous ne pouvons que répéter brièvement ici ce que nous avons déjà été dans le cas de signaler dans de précédents rapports. La plupart des cas d'épizooties ont été introduits, et c'est surtout ce qui est arrivé A page 727. 5 5 3 î . . . . Baie-ville Bàie-campagne . . . . Schaffhouse Appenzell-Rh.ext. . . . ! St-Gall Grisons Argovie Thurgovie Tessin Vaud Valais Il Neuchâtel Genève Total ï : 1 5 1 I — i i — - 3 1 17 5 1 - — - 8 6 5 1 - - - - .— - 12 — 15 — 9 — 2 - 1 5 ... 1 1 2 — - — 8 — — — .._ pltmgl - — — — — — — — — — — — Ubles. EUblei. \ £-§_ Péripneumunie contagieuse. péripneumotiie coatagieuse. «1 > ï -Qi-^ 1er janvier. Übles. EUbles. tables. tables. Ubi«. tables. — 6 4 III 2 3 3 5 23 38 7 6 28 1» 11 2 1 4 2 2 1 — 7S 1 10 3 21 1 4 10 - ~ — — 4 1 1 — — 1 ~i 133 37 17 5 28 - 5 - 1 — 3 5 1 7 1 3 1 1 6 — 2 2 ' - - 1 — 1 4 - 1 1 - - 1 4 3 4 1 15 7 1 1 23°) 1 M — 5 1 1 6=) 1 — 2 4 3 1 11«) 3 — 1 1 6 3 - Ib — 2 4 —\ 1 — 7 — - 2 1 — 1 — - 1 — 2 1 2 1 1 8 2 E 1 4 — 2 1 165 1 1 1 — 103 1 17 1 22 1 1 19 1 24 — — 12 6 1 g 33 8. 5 4 40 1 14 et 1 pltangl ') Da ns nne comnmi e, tout s les é tables et tons 1es pâtn rage« sOnt inf ctés. i\ *) *) » trois communes, „ „ une commune, „ „ „ u * n * n « o n 2 13 10 8 2 — 1 — 1 1 1 3 — 1 1 — 16 1 25 1 4 24 11 3 Cantons. ^'5. S1 tablus. Etables. 1 — Total. il • a "C I I Kièvre aphtheuse. S II *1 Péripneumonie contagieuse . 4 H 1 H ô II s| Péripneumonie contagieuse. •=1 er 1" novembre. 15 novembre. 1 décembre. 15 décembre. Périp neomenie contagieuse. PéripaeumoDie contagieuse. fa — 1 — — Af Péripneumoaie contagieuse. *<•§. <4 Péripneumonie contagieuse. Péripneumorûe contagieuse. II 15 octobre. 1 2 — 2-a §• Fièvre apbtheuse. .II £8 Péripneumonie contagieuse f il -- - I. s l'a 1er octobre. EUbles EUblee Etables EUblôs Etables EUbles EUbles EUbles EUbles EUbles EUbles EUbles EUbles EUbles EUbles EUbles EUbles EUbles et et et et et et et et et et et et et et et et et et plturagll. pituugit. pilurjjts. pllungti. plturlfllt. pitnrigil. patuugll. plliilgll. Ittrigis. Iturig». llangis. pltirnu. Itungn. Itutiglt. Iturigit. Huns». 1 turigli. Iturigti. 1 1 5 1 3 1 - O g •wS Péripneumonie contagieuse. H 1er septembre. 15 septembre. 15 août. 1" août. 15 juillet. •• • • Fièvre aphtbeuse. si S.-S Fièvre 1 aphtbeuse. H Péripneumonie contagieuse. su.a ES Péripoeuinonic I contagieuse. •£•! Péripneumonie contagieuse. fi ~ 1 1 11 87 |ï gsjl 1£ illet. 1 1 3 — 10 2 2 - 4 3 5 1 4 14 il £f 1s a £ Fièvre apbthense. -^5 =-f. 0> 15 Juin. 1" juin. 15 mal. 1" mai EUbles. EUbles. EUbles. EUbles. EUblss. EUbles. EUbles. Etables. Etables. Etables. EUblus. — E 15 avril. Péripneumonie contagieuse. l| si Périiiueiuuouie contagieuse. £ EUbles. EUbles. Zurich Berne i Lucerne Uri 3ch\v3'z Unterwalden-le-haut Uutenvalden-le-bas . Gluris Zoug Fribourg 1» avril. 15 mars. Péripneumonie | contagieuse. 1" mars. Péripneumouie contagieuse. il If 5s Fièvre apbttieuse. Fièvre apbtbeuso. =L| f§ 15 lévrier. Pcripiieunionie coutagieuse. li o Cantons. 1« 1 Syrier. i | 15 janvier. Vérìpiicninutiic, _ I contagieuse. " I Tableau de l'état des épizooties en Suisse pendant l'année 1884' 12 — i ~- 5 •2 3 5 1 1 — — 8 4 16 16 9 8 7 5 9 1 19 73 EUbles. Zurich. Berne. Lucerne. 10 4 Uri. 10 Schwyz. Unter\valden-le-hant. 4 Unterwuldcn-le bas. 45 Claris. Zoug. 5 Fribourg. 5 Soleure. 5 Baie-ville. 30 Bàie-campagne. 13 Schaffhouse. 147 Appenzell -Rh.ext. 19 Appenzell-Rh.int. 154 St-Gall. 104 Grisons. 36 Argovie. 162 Thurgovie. 37 Tessin. 32 Vaud. Valais. 22 Neuch&tel. 9 Genève. 64 24 941 Total. 728 pour ceux qui ont été constatés dans les cantons de la Suisse orientale. L'introduction a eu lieu par du bétail venant de l'Autriche, de la Bavière et du grand-duché de Bade, et dans le canton des Grisons en partie aussi par du bétail italien. La propagation des épizooties dans l'intérieur du pays doit être en grande partie attribuée à l'exécution, défectueuse dans beaucoup d'endroits, des prescriptions sur la police des épizooties. Il nous est parvenu, dans le courant de l'année, un grand nombre de plaintes au sujet de la manière impardonnable et insouciante avec laquelle ou procède, dans certains cantons, à l'exercice de cette police et à la visite du bétail importé à la frontière. Malheureusemeut, il a été impossible d'obtenir d'une manière uniforme et générale que le bétail ne soit introduit en Suisse qu'après avoir été visité à la frontière par un vétérinaire. Or, si le propriétaire de bétail veut être protégé contre les pertes provenant d'épizooties, il faut qu'il se soumette aussi à certaines restrictions dans le trafic du bétail, et notamment à celle qui consiste en ce qu'il ne puisse introduire du bétail que par les bureaux de péages dans lesquels on a pourvu à une visite minutieuse et scientifique du bétail, alors même qu'il serait obligé de faire un détour pour arriver au lieu de destination. En effet, le mouvement à certains bureaux de péages est si insignifiant qu'un vétérinaire ne trouverait pas à y gagner sa vie. D'autre part, la visite par les inspecteurs du bétail ne présente absolument pas de garantie suffisante, attendu que, dans la règle, ils ne peuvent constater la présence d'une maladie contagieuse que lorsque celle-ci est déjà dans une période avancée. Il faut bien reconnaître aussi que, avec le trafic considérable de bétail qui existe en Suisse et vu la circonstance que la Suisse a beaucoup de bétail destiné à la reproduction et à l'industrie laitière, mais peu de bétail de boucherie, et que par conséquent ce dernier doit nécessairement, surtout à cause de la circulation des étrangers, être importé, en très-grande quantité, d'états daus lesquels la police des épizooties ne s'exerce pas aussi bien que chez nous, on ne peut guère s'attendre qu'il arrive un moment où aucune maladie contagieuse du bétail ne sera plus importée. Mais ce que l'on peut et doit attendre dans l'intérêt de la population agricole, c'est que l'on prenne, dans l'intérieur du pays, les mesures prescrites par la loi fédérale du 8 février 1872 et par les règlemonts y relatifs pour empêcher la propagande d'une épizootio. Nous avons eu, dans le cours de J'annéu dernière, des preuves en suffisance que cela ne se fait ni partout ni avec la persévérance nécessaire. Il n'est pas rare — et l'on s'en plaint beaucoup — que des épizooties soient propagées d'un canton dans l'autre. Ainsi, un gou- 729 vcrnemcnt cantonal se plaint de ce que, dans le canton voisin, la police des marchés est mal faite; que par exemple le bétail amené sur le nuirché n'est pas soumis à la visite du vétérinaire aux abords du marché, ainsi que le prescrit l'article 35 du règlement d'exécution, et qu'on n'y contrôle pas môme les certificats de santé. Dans un autre endroit, des porcs introduits de l'étranger ont été menés à l'abattoir par les routes et les chemins, au lieu d'être transportés sur des chars, comme l'ordonne une prescription trèsutile. Dans les cas où il y a eu plainte portée, l'autorité fédérale a fait le nécessaire pour remédier aux abus signalés, et l'on doit reconnaître qu'il existe partout de la bonne volonté pour obtempérer aux ordres donnés. Dans bien des localités, la non-observation des prescriptions do police sanitaire provient encore d'une connaissauce imparfaite de ces prescriptions. Il serait fort à désirer que les cantons ou les sociétés d'agriculture qui organisent des conférences itinérantes veillassent à ce que les dispositions dont il s'agit fassent quelquefois l'objet de ces conférences. Il ne faut pas se dissimuler l'importance de la chose. D'après un calcul publié dans les archives vétérinaires suisses et qui est plutôt en dessous de la vérité, la surlangue et claudication (fièvre aphtheuse) a occasionné en 1883 une perte d'environ 1,665,000 francs anx propriétaires de bétail en Suisse. Quant aux autres épizooties, elles ont eu, en 1884, à peu près la même extension que les années précédentes. La péripneumonie contagieuse a fait son apparition dans les cantons de Genève, de Thurgovie, de St-Gall, de Zurich et d'Appenzell-Ehodes extérieures, dans 21 étables en tout. Toutefois, ce n'est que dans le dernier de ces cantons qu'elle a pris une grande extension. Les mesures qui ont été prises, savoir d'abattre tous les animaux malades et aussi ceux qui s'étaient trouvés dans la même étable, ont également eu un bon résultat pendant l'année qui fait l'objet de notre rapport actuel. Les contrées limitrophes de la Suisses ont été frappées aussi par des épizooties. La fièvre aphtheuse a régné avec la même intensité dans l'Alsace-Lorraine, dans le grand-duché de Bade, en Wurtemberg, en Tyrol et dans le Vorarlberg ; dans la plupart de ces pays, la péripneumcuie contagieuse a aussi fait son apparition. La peste bovine a sévi fréquemment en ßussie et en Roumanie et a régné aussi, d'une manière passagère, dans la Bukowine, qui partage le régime douanier de la monarchie austro-hongroise'. BSBF-" 730 B. Mesures contre les épizooties. 1. Ainsi qu'on peut le voir dans le tableau, mentionné ci-dessus, de l'état des épizooties pendant l'année 1884, la surlangue et claudication a subi une marche ascendante pendant les premiers mois de l'année : de 88 étables infectées dans la première moitié de janvier, le chiffre â'est élevé à 167 dans la première moitié de mars, soit presque au double. A partir de ce moment, la maladie a continuellement diminué, de telle sorte qu'au 1er novembre il n'y avait plus que trois étables infectées, le chiffre le plus bas de toute l'année. Ces conditions extrêmement favorables et quelques demandes qui nous ont été adressées par des gouvernements cantonaux nous ont engagés à revenir sur notre décision du 24 avril 1888, réduisant à trois jours la durée de la validité des certificats de santé employés dans le trafic du bétail. A cette occasion, nous avons cru devoir porter remède aux inconvénients résultant de modifications fréquentes dans la durée de la validité des certificats de santé. Tandis que jusqu'ici, lorsque l'état sanitaire du bétail était satisfaisant, la durée de la validité de ces certificats était de huit jours en Suisse, elle était réduite à trois jours pendant les périodes où régnait sur une grande échelle une maladie contagieuse sur le bétail. Par arrêté du 10 octobre, nous avons fixé à six jours la durée de la validité des certificats de santé pour les bêtes à cornes, les chèvres, les porcs et les moutons, et cela dans toutes les circonstances et par les motifs suivants. a. Dans un pays qui, comme la Suisse, a un trafic considérable de bétail, l'état sanitaire des animaux domestiques change si souvent et si rapidement que, si l'on voulait régler chaque fois exactement, d'après cet état, la durée do la validité des certificats de santé, l'autorité serait dans l'obligation de modifier, plusieurs fois dans l'année, ses décisions sur la matière. Or, des changements fréquents dans les dispositions de la police sanitaire auraient des effets très-fâcheux sur le trafic du bétail et auraient pour résultat que l'exécution de ces prescriptions laisserait ça et là à désirer. 6. La durée de la période d'incubation des maladies les plus habituelles est de'six jours, de sorte qu'il n'y a pas de danger à fixer à ce chiffre la durée de la validité des certificats de santé, même pour les périodes pendant lesquelles règne l'épizootie. c. Dans l'état actuel des voies de communication, il est trèsfacile de transporter en six jours du bétail d'une localité à l'autre du territoire suisse. 731 2. En exécution de l'article 20 de la loi fédérale concernant les mesures contre les épizooties, à teneur duquel la Confédération fournit, dans certaines conditions, une subvention aux cantons qui ont pris des mesures pour combattre la propagation de la surlangne et claudication, les cantons de Genève et d'Appenzell-Kh. ext., se sont adressés à nous pour obtenir une subvention fédérale en se basant sur les dépenses considérables qu'ils avaient dû faire par suite de l'apparition de la péripneumonie contagieuse. Vous nous avez, dans la session de décembre, accordé le crédit nécessaire (fr. 7871. 82) pour faire droit à ces demandes, et nous avons payé au canton de Genève nne subvention de fr. 3666. 65 et à. celui d'Appenzell-Rh. ext. une de fr. 4205. 17. Les autres détails sur cette affaire ont été exposés dans notre• message du 3 décembre. 1884 concernant des crédits supplémentaires pour l'année 1884. 3. En date du 19 mars, le conseil national nous a renvoyé la motion suivante de M. le conseiller national Joos. « Le conseil fédéral est invité à prendre les mesures nécessaires pour que la loi fédérale du 8 février 1872 (Ree. off., X. 966) sur les mesures de police contre les épizooties, pour autant qu'elle concerne la rage, soit, exécutée par les cantons d'une manière conforme à ses prescriptions. Il est également invité à faire des démarches en vue de régler la question par des ententes internationales se rapportant aux contrées limitrophes de la Suisse. » La question a été soumise à un examen approfondi dans le courant de l'année, et nous sommes arrivés aux conclusions suivantes. Il n'est pas nécessaire de modifier les dispositions de la loi fédérale du 8 février 1872 relative à la rage, comme le demandaient des motions antérieures ; si les prescriptions des articles 31 à 35 sur la matière sont correctement interprétées et convenablement appliquées par les cantons, on peut sûrement compter sur une diminution des cas de rage. Si, comme cela est déjà arrivé fréquemment, le délai pendant, lequel, à teneur de l'article 33 de cette loi, le ban peut être mis sur les chiens dans les contrées parcourues par des botes enragées est considéré comme trop court, il ne faut pas oublier que ce délai, qui est de six semaines, a été posé comme un minimum par le législateur. Il est donc loisible aux cantons de le prolonger à leur gré. Nous estimons donc qu'une ordonnance sur la rage qui prescrirait, avec l'assentiment des cantons, un ban plus prolongé sur les chiens et ^qni préciserait mieux l'obligation de dénoncer les cas de rage, ainsi que les pénalités à infliger aux personnes qui n'obéissent pas aux prescriptions de l'article 33 de la loi, suffirait complètement. Ce même article 33 donne aux cantons une compétence si étendue qu'il paraît tout au moins superflu Feuille fédérale suisse. Année XXXVII. Vol. IL 49 732 d'adopter d'autres prescriptions législatives, surtout en considération du fait que l'exécution de toutes les mesures de police sanitaire rentre dans les attributions des cantons. C. Relations internationales. 1. En 1879, le gouvernement de l'Empire allemand a interdit l'entrée et le transit du bétail à cornes venant de l'AutricheHongrie, à cause de la peste bovine qui avait éclaté dans la partie orientale de ce pays. Cette prohibition a été maintenue depuis sans interruption. Nous n'avons pas à examiner ici jusqu'à quel point cette mesure était encore justifiée ces dernières années. La Suisse a été atteinte par cette interdiction en ce sens que, pour assurer l'exécution de l'ordonnance édictée à ce sujet par l'autorité allemande centrale, les états du sud de l'Allemagne ont décidé que l'introduction du bétail de Suisse dans ces états ne serait permise que moyennant une déclaration officielle constatant que les animaux à introduire avaient séjourné pendant au moins 30 jours dans une localité exempte d'épizooties. Cette mesure paraît avoir été exécutée d'une manière fort inégale, ces derniers temps, par les autorités de la frontière de ces états. Aussi quelques gouvernements cantonaux, à l'instigation d'exporteurs de bétail, nous ont-ils adressé des réclamations à ce sujet. Nous avons démontré que l'introduction, en Suisse, du bétail de l'Autriche-Hongrie, où du reste la peste bovine n'a fait que rarement son apparition ces derniers temps, ne pouvait faire courir aucun danger au bétail allemand, puisque ce pays exporte en Suisse presque exclusivement du bétail de boucherie, tandis que la Suisse n'exporte guère en Allemagne que des animaux destinés à la reproduction et à l'industrie laitière ; nous ajoutions que du reste nos prescriptions en matière de police des épizooties étaient de nature à permettre de localiser facilement les épizooties provenant du bétail importé, et que la peste bovine n'a plus fait d'apparition en Suisse depuis bien des années. Ainsi qu'on pouvait s'y attendre, la mesure en question n'a pas été rapportée depuis lors par l'Allemagne ; en revanche, on s'est déclaré prêt à pourvoir à ce qu'elle soit exécutée d'une manière uniforme sur toute la frontière. 2. La légation d'Autriche-Hongrie en Suisse nous a demandé, sur l'ordre de son gouvernement, si nous étions d'accord pour que, en exécution de la convention sur les épizooties conclue le 31 mars de l'année précédente entre la Suisse et l'Autriche-Hongrie, le bétail destiné à être transporté en Suisse fût visité à la station de Feldkirch du chemin de fer de l'Arlberg et que la désinfection des 733 wagons prescrite à l'article 3 de la convention fût opérée à cette station. La légation désirait en outre savoir si nous étions disposés à admettre que les autorités suisses que cela concerne déléguassent à Feldkirch des fonctionnaires pour la visite à opérer en commun avec les vétérinaires autrichiens. Nous n'avons pu accéder à la proposition de la légation impériale et royale, et cela pour les raisons suivantes. 1) A teneur de la loi fédérale du 8 février 1872 sur les mesures de police à prendre contre les épizooties, la visite sanitaire du bétail indroduit en Suisse depuis l'étranger doit avoir lieu aux stations d'entrée. Le conseil fédéral n'a donc pas le droit de transférer cette visite dans une localité située en dehors du territoire suisse. 2) La convention conclue le 31 mars 1883 entre la Suisse et l'Autriche-Hongrie pour empêcher la propagation des épizooties par le trafic du bétail ne renferme aucune disposition d'après laquelle la visite du bétail introduit d'Autriche-Hongrie en Suisse ou la désinfection des wagons de chemin de fer ayant servi au transport du bétail d'un pays dans l'autre doive avoir lieu ailleurs qu'à la frontière (voir article 2, alinéa 1, à la fin.) IX. Mesures générales contre les fléaux qui menacent la production agricole. A. Phylloxéra. I. Relations internationales. Le royaume de Serbie a adhéré en 1884 à la convention phylloxérique internationale du 3 novembre 1881, de sorte que les pays suivants sont maintenant liés par cette convention : Allemagne, Autriche-Hongrie, Belgique, France, Luxembourg, Pays-Bas, Portugal, Serbie, Suisse. Abstraction faite de l'Espagne et de l'Italie, qui ont refusé catégoriquement d'entrer dans la convention, celle-ci embrasse donc les principaux états viticoles de l'Europe. L'accession de l'Italie paraît spécialement désirable pour la Suisse. En ce qui concerne la position prise par le conseil fédéral dans la question de l'entrée de ces deux états dans la convention, on peut s'en faire une idée par la correspondance suivante. La légation de Belgique nous a informés, sur l'ordre de son gouvernement, qu'un meeting international d'horticulture avait eu lieu à Gand au mois d'avril 1883 et que, tout en constatant que 734 la convention phylloxérique internationale n'atteignait pas le but cherché, la réunion a reconnu unanimement qu'il serait inutile d'en réclamer l'abrogation immédiate ; elle a admis que la convention, sagement comprise et loyalement exécutée, permettrait de sauvegarder tous les intérêts de Ja viticulture, sans sacrifices exagérés pour l'agriculture, si les principes qu'elle établit et les règles qui en découlent venaient à être plus généralement admis et pratiqués. En conséquence, le gouvernement royal nous demandait d'inviter aussi les autres états viticoles d'Europe, et en première ligne l'Espagne et l'Italie, à adhérer à la, convention phylloxérique internationale. Nous avons répondu à ces ouvertures que, en première ligue, nous ne pouvions pas partager la manièro de voir de la conférence internationale d'horticulture qui a eu lieu à Gaud l'année dernière, lorsque cette conférence prétend que la convention phylloxérique internationale n'atteint pas le but cherché ; qu'au contraire nous estimions qu'une application rigoureuse des dispositions de cette convention est utile à la viticulture européenne, lors môme que tous les états de l'Europe ne font pas partie de l'union phylloxérique. Quant au vœu, émis par la conférence, de voir tous les états de l'Europe, en premier lieu l'Espagne et l'Italie, y adhérer bientôt, nous avons fait remarquer que tous les états viticoles de l'Europe avaient été informés de la convention du 17 septembre 1878, aussi bien que de celle conclue le 3 novembre 1881, et que nous avions, en même temps, attiré leur attention sur les articles 7 et 13 de ces conventions, d'après lesquels tout état a la faculté, par une simple déclaration remise au conseil fédéral suisse, d'y adhérer en tout temps. Or, dès l'instant où chaque état a été invité à réitérées fois à entrer dans l'union, il ne nous paraissait pas convenable de faire encore des démarches diplomatiques spéciales dans ce but. Nous croyons, au contraire, qu'il vaut mieux laisser aux états qui n'ont pas encore adhéré à la convention le soin de voir s'il ne serait pas dans l'intérêt de leur viticulture d'appliquer les mesures prescrites par la convention phylloxérique internationale. En ce qui concerne l'Italie, la question d'entrer dans l'union phylloxérique internationale a été étudiée plusieurs fois par le ministère do l'agriculture du royaume, et, chaque fois, elle a été résolue négativement. Il est connu, du reste, que les mesures prises en Italie contre l'introduction et la propagation du phylloxéra sont de telle nature que le t'ait que cet état reste en dehors de l'union ne peut pas être considéré comme un danger pour la viticulture européenne, attendu que les prescriptions italiennes ayant pour but 735 d'empocher la propagation de cette maladie doivent être reconnues en général comme utiles et sont souvent même, à divers points de vue, plus sévères que celles de la convention. Il serait même désirable que l'Italie adoucisse ses prescriptions concernant l'entrée d'objets considérés comme dangereux, mais, comme il y a tout lieu de prévoir que, à cet égard aussi et pour le moment du moins, toute démarche serait inutile, nous déclarions ne pouvoir nous résoudre à donner suite au vœu exprimé par la conférence internationale d'horticulture. L'exécution de la convention a donnée lieu à diverses correspondances avec les autres états contractants. 1. Avec l'Allemagne. A teneur de l'article 3 de la convention phylloxérique internationale du 3 novembre 1881, les plants, arbustes et tous végétaux autres que la vigne, provenant de pépinières, de jardins ou de serres, ne peuvent être introduits dans un état que par les bureaux de douane à désigner. En conformité de cette prescription, le gouvernement allemand avait décidé, en date du 12 juillet 1883, que les objets en question ne pourraient être introduits dans le grand-duché de Bade que par le bureau principal de douane de Constance et par les bureaux d'expédition douanière des gares de Schaffhause et de Baie. Le gouvernement du canton de Schaffhouse a attiré notre attention sur les dommages considérables qu'une restriction de ce genre apportée à l'introduction des plantes en Allemagne occasionnait au commerce suisse des produits de l'horticulture, les horticulteurs domiciliés entre les villes énumérées • plus haut ayant ainsi à supporter des frais de transport notablement plus élevés que précédemment et se trouvant du reste fort entravés dans leurs transactions. En réalité, la désignation, sur une frontière aussi étendue que celle de Baie à Constance, de trois bureaux de péages seulement par lesquels on peut introduire des plantes de Suisse en Allemagne nous a paru absolument insuffisante. La Suisse n'a pas désigné moins de dix bureaux frontières pour le commerce de ces produits avec l'Allemagne, savoir : les bureaux suisses de péages à Baie (gare du Central et gare badoise), Waldshut, Schaffhouse, Erzingen, Thayngen, Singen, Constance, Bomanshorn et ßorschach. Le môme gouvernement cantonal s'est plaint aussi de ce qu'on exigeait des certificats officiels pour les envois en transit allant du canton de Schaffhouse en Allemagne et de là de nouveau en Suisse. — La légation suisse à Berlin a été chargée de porter cette réclamation à la connaissance du gouvernement allemand et de faire les démarches nécessaires pour qu'il soit obvié aux inconvénients signalés. Cette démarche a été couronnée de succès, le gouvernement impérial 736 allemand ayant en date du 4 juin, pris la décision suivante : « L'introduction sur le territoire de l'empire de tous les plants, arbustes et végétaux autres que la vigne, provenant de pépinières, de jardins ou de serres, peut avoir lieu aussi, par les frontières de l'empire, au bureau badois d'expédition douanière de la gare de Waldshut et au bureau secondaire badois de douane d'Erzingen. » Quant à la réclamation relative aux envois en transit, elle a trouvé sa solution par une décision générale portant que le transit de produits du sol de tout genre est admis moyennant contrôle douanier et emballage par colis, c'est-à-dire que le transit de produits,peut aussi avoir lieu lorsqu'ils ne sont pas accompagnés d'un certificat d'origine. Le gouvernement impérial allemand a désiré savoir quelles sont les autorités suisses compétentes pour délivrer les certificats prévus à l'article 3, alinéa 2, de la convention phylloxérique. Nous lui avons fait savoir que jusqu'à présent on avait laissé aux cantons le droit de décider de quelles autorités devaient émaner ces certificats. Dans la plupart des cantons, ce sont les autorités communales qui dressent ces déclarations; dans celui de Genève, c'est le département de l'intérieur. Il est vrai que, à teneur du protocole final à l'article 3, alinéa 2, le certificat de l'autorité compétente doit toujours se baser sur la déclaration d'un expert officiel, et que, pour autant que nous le sachions , les certificats délivrés par les autorités communales suisses n'indiquent pas qu'ils aient été dressés sur la déclaration d'un expert phylloxérique ; que, néanmoins, on ne peut refuser un envoi accompagné d'une attestation ne renfermant pas cette adjonction, attendu que les autorités communales, dans notre opinion, peuvent être considérées comme étant à même de décider si les conditions prévues à l'article 3 de la convention sont remplies. Nous ajoutions que nous étions d'autant plus disposés à l'admettre que, dans tous les cantons viticoles de la Suisse, on a organisé, au moyen de conférences et de cours, un enseignement en règle pour reconnaître le phylloxéra et ses effets et qu'on a institué partout des commissions locales auxquelles l'autorité supérieure a donné des instructions détaillées. L'article 4 de la convention phylloxérique internationale prévoit que les états limitrophes liés par cette convention s'entendront pour l'admission, dans les zones frontières, des raisins de vendange, marcs de raisin, composts, terreaux, échalas et tuteurs déjà employés. L'arrangement conclu en 1881 avec l'Empire allemand a été complété en 1884 en ce sens que l'exportation des plantes autres que la vigne, de Suisse en Alsace-Lorraine et d'Alsace-Lorraine en Suisse, est autorisée sans que les envois soient accompagnées des attestations prescrites à l'article 3 de la convention phylloxérique internationale, à condition qu'ils proviennent d'une localité qui ne 737 soit pas éloignée de plus de 15 kilomètres de la frontière et que cette localité soit située dans une contrée non contaminée par le phylloxéra. Notre arrêté du 25 septembre (P. féd. 1884, III. 687) a réglé ce qui concerne le commerce des plantes et des produits et instruments de la viticulture entre la Suisse, d'une part, et le grandduché de Bade et l'Alsace-Lorraine, d'autre part. 2. Avec la France. Dans nos rapports de gestion pour 1880 et 1883, nous avons mentionné les négociations entamées avec le gouvernement français afin que les zones franches de la Haute-Savoie et du Pays de Gex fussent protégées par des mesures spéciales contre l'introduction du phylloxéra. Ces négociations ont abouti, en 1883 et 1884, à un résultat, en ce sens que la France, en date du 22 septembre 1883, a interdit l'exportation, des autres contrées de la France dans les zones franches, des plants, sarments, souches, feuilles et débris de vigne, et que de notre côté, par décision des 8 et 26 février 1884, nous avons interdit l'exportation, dans ces zones, des objets indiqués plus haut, ainsi que du raisin foulé, des tuteurs et échalas déjà employés, du compost et du terreau, et soumis l'exportation des produits de l'horticulture et de l'agriculture dans les mêmes zones aux mêmes prescriptions que pour l'importation en Suisse. Or , on a constaté par la suite que ces mesures, prises des deux côtés, étaient fort gênantes pour l'exploitation des propriétés que les Genevois possèdent dans la zone et les habitants de la zone dans le canton de Genève. Toutefois, il n'a paru possible d'apporter une modification à cet état de choses que si la France se décidait à prendre, en cas d'apparition du phylloxéra dans la zone, des mesures plus sévères que ce n'a été le cas lors de l'apparition de cet insecte dans les autres parties du pays. On ne pouvait guère exiger de la France qu'elle soumît une partie de son territoire, au point de vue des mesures contre le phylloxéra, à un autre régime que les autres contrées. Mais, lo gouvernement de ce pays ayant adopté, pour l'Algérie indemne jusqu'ici, une loi spéciale sur les mesures à prendre contre l'introduci ion et la propagation du phylloxéra •— loi qui, pour le cas de l'apparition du fléau en Algérie, prescrit des mesures analogues en général aux prescriptions en vigueur en Suisse sur la matière — nous avons réussi à engager le gouvernement français à proposer au parlement l'application , aux zones franches, de la loi sur l'Algérie. La loi a été adoptée par l'une des deux chambres dans le courant de 1884. Nous avons, dans les rapports mentionnés ci-dessus, indiqué l'importance de mesures spéciales pour la zone franche, et nous ne pouvons que nous louer de la bonne volonté et des sentiments de bon voisinage du gouvernement français. KAKI- "• 738 Nous devons encore mentionner le fait que nous avons été invités par le gouvernement italien à envoyer des délégués à un congrès phylloxérique international que ce gouvernement avait organisé pendant l'exposition nationale italienne de Turin. En considération de la position qui est assignée aux autorités fédérales par l'article 13 de la convention phylloxérique internationale, ainsi que du fait que la Suisse, en sa qualité de pays où le phylloxéra a fait irruption , doit avoir intérêt à vouer son attention à tout ce qui se fait dans ce domaine, nous avons répondu à cette invitation. Toutefois, le gouvernement italien s'étant vu contraint par la suite, à cause de l'explosion du choléra et des mesures prises pour en empêcher la propagation, de renvoyer deux fois la date de la tenue du congrès, il a été malheureusement impossible à nos délégués d'y prendre part. 2. Dans l'intérieur du pays. Conformément à l'arrêté fédéral du 15 juin 1877 (Eec. off., nouv. série, III. 94), il a été accordé aux cantons de Neuchâtel et de Genève un subside fédéral de fr. 15,459. 04 aux dépenses qui leur ont été occasionnées en 1883 par les mesures contre la propagation du phylloxéra, somme qui équivaut au tiers de ces dépenses. Le canton de Neuchâtel, qui avait dépensé fr. 31,017. 11, a reçu fr. 10,339. 04; celui de Genève, qui avait dépensé 15,360 francs, a reçu 5120 francs. Le phylloxéra a aussi fait son apparition l'année dernière dans ces deux cantons. Nous voyons par le rapport préalable du canton de Neuchâtel que les inspections opérées, dans le vignoble de ce canton ont donné les résultats suivants : Communes. Boudry 38 taches avec 185 ceps, 5 » 23 Bôle Colombier 164 17 275 Auvernier 4 833 Neuchâtel 36 7 52 La Coudre Hau ter ive 48 10 > 35 St-Blaise Total 125 taches avec 1615 ceps. Une inspection postérieure a fait découvrir encore sept nouvelles taches avec 60 ceps malades à La Coudre et trois nouvelles taches avec 80 ceps malades à Hauterive. 739 Ainsi qu'on peut le voir par ce qui vient d'être dit, le phylloxéra n'a pas, en 1884, étendu ses ravages sur d'autres communes que sur celles qui avaient déjà été infectées auparavant. Les souches malades ont été, comme précédemment, traitées au sulfure de carbone ; on a creusé autour de chaque cep plusieurs trous dans lesquels on a injecté 300 grammes de cette substance. Toutefois, ce traitement ne se borne pas aux ceps malades ; il s'étend encore a ceux qui se trouvent dans un rayon de 4 à 7 mètres à partir des points extrêmes de chaque tache. En hiver, toutes les souches ainsi traitées sont arrachées et brûlées. L'inspection des vignes dans le canton de Neuchâtel, pour autant qu'il s'agit des terrains situés dans le voisinage des anciens foyers d'infection, a exigé 5783 journées d'ouvrier et le défonçage des parcelles infectées 2701 8/4 journées. On a employé 10,600 kilos de sulfure de carbone. Les surfaces défoncées présentent les chiffres suivants : Boudry et Colombier, . . . 2,943 m' Auvernier et Neuchâtel . . . 9,611 » La Coudre, Hauterive et St-Biaise . 2,466 » Total 15,020 m2 Les dépenses occasionnées au canton de Neuchâtel pai- ces mesures s'élèvent à fr. 43,857. 65. Au moment où le canton de Genève a présenté son rapport, on n'y avait pas encore terminé le travail d'arrachage dans les parcelles infectées. On sait cependant qu'il n'y a pas non plus de nouveaux foyers. On n'a constaté la présence du phylloxéra que dans les communes du Petit-Saconnex et de Pregny, savoir une tache avec 2 ceps dans la première et 54 taches avec 697 ceps dans la seconde. Dans ce chiffre de 699 ne sont pas comprises les souches qui se trouvaient dans la zone dite de sûreté. Cette zone a été fixée à 10 mètres dans le canton de Genève. Le défonçage s'opérera sur une surface d'un hectare environ. En somme, il résulte des rapports de ces deux cantons que, si l'on n'a pas encore réussi jusqu'à présent à extirper complètement le mal, les mesures énergiques qui ont été prises ont du moins eu pour résultat de circonscrire les dégâts à un territoire que l'insecte a déjà conquis depuis plusieurs années, résultat dont aucun autre état atteint du phylloxéra ne peut se vanter et pour lequel les autres cantons viticoles de la Suisse doivent être profondément reconnaissants envers ceux de Neuchâtel et de Genève, qui ont fait de si grands sacrifices pour combattre l'ennemi commun. 740 B. Puceron lanigère (schizoneura). Le gouvernement du canton de Zoug et la société suisse de pomologie et de viticulture se sont adressés à nous pour nous demander de prendre l'initiative à l'effet de faire une enquête sur la présence du puceron lanigère et d'arriver à ce que les cantons dans lesquels cet insecte a fait son apparition emploient, d'une manière simultanée et uniforme, pour le détruire, les moyens indiqués par les personnes compétentes. Ces deux demandes se basaient par erreur sur l'arrêté fédéral concernant l'amélioration de l'agricultnre par la Confédération, qui, à son article 10, autorise le conseil fédéral à prendre les mesures préservatrices nécessaires contre la propagation des parasites qui menacent la production agricole et à accorder des indemnités aux cantons qui font des dépenses dans le but de détruire des parasites ou de combattre des maladies qui auraient attaqué des cultures agricoles. Cet arrêté n'était pas encore entré en vigueur lorsque ces demandes nous sont parvenues. Néanmoins, nous avons cru devoir attirer immédiatement l'attention des gouvernements cantonaux sur cette question, afin qu'ils pussent faire examiner les pommiers de leur canton de la manière qui leur paraîtra la plus convenable, soit par des commissions locales, soit par dos experts, et s'assurer ainsi de la présence du schizoneura dans leur territoire. Afin d'être en mesure d'examiner avec soin, une fois l'arrêté fédéral précité exécutoire, si et dans quelle mesure la Confédération doit intervenir dans la lutte contre ce parasite, nous avons prié les gouvernements cantonaux de nous fournir les renseignements suivants. 1° Le schizoneura a-t-il fait son apparition sur les pommiers de votre canton et, clans l'affirmative, quelle est l'étendue du dommage ? 2° Quelles sont les mesures que vous avez ordonnées pour la destruction de ce parasite? a. Manières dont les recherches ont été faites. 6. Moyens de destruction employés, c. Coût de ces derniers. 3° Dans quelle mesure l'état, les communes et les particuliers ont-ils participé à la lutte contre le schizoneura? 4° Croyez-vous qu'il convienne de faire intervenir la Confédération dans ce domaine, et dans quel sens estimez-vous que son intervention doive se produire? Il résulte des réponses qui nous sont parvenues que le puceron lanigère a été observé dans les cantons suivants: 741 Zurich, dans 48 communes, sur environ 2618 arbres appartenant à 714 propriétaires; toutefois, il n'est pas certain que les 152 autres communes soient complètement indemnes de ce fléau. Berne, dans 8 districts et 16 communes. Lucerne, dans 4 communes; il est possible que le mal ait plus d'extension. Schwyz, dans 1 commune, sur environ 250 à 300 pommiers. Zoug, dans toutes les communes, à l'exception de 3 ; le nombre des arbres infectés est au moins de 1250. Soleure, dans les districts de Soleure, de Lebern, de Kriegstetten, d'Olten-Grösgen, de Dorneck et de Thierstein. Baie-ville, à l'état sporadique depuis quelques années. Baie-campagne, dans la plus grande partie du canton, surtout dans les communes de la plaine. Schaffhouse, dans 3 communes. St-Gall, dans 2 communes. Grisons, dans 2 communes, à l'état isolé. Argovie, dans 63 communes, réparties sur tous les districts, sauf celui de Bremgarten. TJturgovie, dans 5 communes, entre autres à Fraueufeld sur 24 arbres, à Weinfelden sur 20 arbres; à l'état isolé dans le reste du canton. Vaud, dans 14 communes ; les dommages ne sont pas considérables jusqu'à présent. G-enève (sans indications spéciales). L'apparition du schizoneura n'a pas été constatée jusqu'ici dans les cantons à'Uri, Unterwalden-le-haut, Unterwalden-le-bas, Glaris, Fribourg, Appenzell-Rhodes extérieures, Appensell-Rhodes intérieures, Tessin, Valais et NeucMtel. L'examen de la question de l'intervention de la Confédération dans cette matière et la solution qui lui a été donnée rentrent dans la gestion de 1885. X. Emigration. I. En date du 12 juin de l'exercice écoulé, en nous basant sur les pièces justificatives que nous avons reçues, ainsi que sur les renseignements de l'autorité de police de Bàie, nous avons délivré la patente pour l'exercice d'une agence d'émigration à MM. van 742 Raffelghem & Dornhöfer, à Baie. Cette maison n'ayant pas obtempéré aux invitations réitérées et aux sommations qui lui étaient faites de déposer le cautionnement exigé, et les rapports postérieurs du département de police de Bàie-ville sur les deux associés étant défavorables, la patente leur a été retirée. Une agence a passé en d'autres mains. Il n'y a pas d'autres mutations à signaler, pour cet exercice, dans l'état des agences. En conséquence, leur nombre est le môme que l'année précédente. II. Le tableau ci-dessous indique le nombre des sous-agents employés par les onze agences d'émigration patentées. 743 Zurich . . . . Berne . . . . Lucerne . . . Uri . . . Schwyz . . . . Unterwaiden - le haut . . . . Unterwaiden - le bas . . . . Glaris . . . . Zoug . . . . Fribourg . Soleure . . . . Baie-ville . . . Baie-campagne . Schaffhouse . . Appenzell-Rh. ext. Appenüell-Rh. int. St-Gall . . . . Grisons . . . . i Argovie . . . Thurgovie . Tessin . . . . Vaud . . . . Valais . . . . Neuchàtel . . . Genève . . . . OD à 3 02 2 3 3 1 2 1 5 1 14 4 13 3 1 1 1 1 2 —1 2 1 1 1 1 2 2 1 1— Il 1 6 3 1 4 24 69 11 7 14 — 1— 6 — — — — — — — — — — — — — — — 1— 1— 1 1 1 3 — — — — — 3 1 1— — — 4 e>£ 3 c>u 8 t0 1 1 2 — 4 12 6 5 10 10 7 7 1 — 1 1 — — 1 2 37 16 54 40 53 25 50 M 1 4 6 1 — — 1 — 1— — 1— 1 1 2 2 2 2 1 1— 1 1— 1 — 1— 1 2 — — —4 — — 1 — 1 1 2 1 - 2 _3 2 — — — — — — — 1 1 1 —2 2 1 — — — — 2 1 — — — — — — — —2 —1 3 4 2 2 7 1 1 5 2 4 1 4 12 1 6 3 6 4 7 — 1 1 2 1 2 2 4 1 5 12 6 2 — 1 1 1 — — — — — 3 — 2 2 1 — — 1— 1 1 1 — 1 — — 1— SiOD 'S — — — — — — — — — — — — — — — — TOTAL. -ga <*ä •sa s Breuckmann. jj <ï) eu 1 Ë (D rO Leuenberger. M r-H l 1 j 1 •13 o <*ä 6 Bauer & Müller, successeurs de M. Goldsmith. Christ-Simmener. Jî Zwilchenbart. Cantons. f W | Baumgartner. Il Tableau indiquant le nombre des sous-agents dans chaque canton. — 9 1 1 1 1 — 12 4 — 27 23 50 11 32 4 10 5 3 1 — 2 — — — — 1 10 47 359 1— T, II ressort de ce tableau que le nombre des sous-agents s'est encore accru de 18 pendant l'exercice écoulé ; par lui-même ce chiffre ne parait pas très-élève ; cependant, il faut bien tenir compte du fait que le nombre énorme de démissions, de révocations, d'in- 744 scriptions nouvelles et de confirmations, les transferts d'une agence à une autre et enfin les fréquents changements de domicile des sons-agents occupent constamment à un haut degré le département. Les inconvénients que nous avons déjà dû signaler dans le dernier rapport de gestion et auxquels votre postulat du 9 juillet 1882 devait remédier continuent encore à subsister aujourd'hui. Si le département n'a pas encore présenté, sur la matière, un projet d'article additionnel à la loi fédérale du 24 décembre 1880, c'est qu'il a été, pendant l'exercice écoulé, trop fortement mis à contribution par les travaux de la division d'agriculture, à laquelle l'émigration est rattachée. III. Les plaintes contre les opérations des agences d'émigration ont été, de nouveau, très-nombreuses l'année dernière; la plupart ont trait à la non-observation des dispositions législatives suivantes : 1. L'interdiction d'expédier des personnes âgées et infirmes, et par conséquent incapables de travailler, à moins qu'il ne soit prouvé que leur entretien est suffisamment assuré au lieu de destination (article 10, alinéa 1, de la loi). 2. L'interdiction d'expédier des personnes au-dessous de 18 ans, à moins qu'elles ne soient munies du consentement de la personne qui exerce sur elles l'autorité paternelle ou tutélaire (article 10, alinéa 2). 3. L'interdiction d'expédier des personnes qui ne sont pas munies de papiers constatant leur origine et leur nationalité, ainsi que les citoyens suisses tenus au service militaire qui ne prouvent pas qu'ils ont restitué les effets militaires appartenant à l'état (article 10, alinéa'5). 4. L'engagement des agences de payer aux émigrants, à leur arrivée au lieu de débarquement, au comptant et intégralement, les sommes qu'ils ont remises avant le départ (article 11). 5. L'organisation des vaisseaux de transport et le traitement à bord de ceux-ci (article 13, alinéa 2). 6. L'emploi de tierces personnes pour des opérations d'émigration (article 5, alinéa 4). 7. L'obligation des agences de fournir des renseignements aux autorités de police (article 8, alinéa 3). Dans sept cas, les agences fautives ont dû être mises à l'amende ; le total de ces amendes s'élève à 255 francs. 745 Nous nous bornerons à mentionner ici, parmi les décisions que nous avons prises, celles qui ont une importance de principe. 1. Il a été constaté que certaines agences ont mal interprété l'article 5, alinéa 4, de la loi, en ce sens qu'elles croyaient ne pas agir en contradiction avec les dispositions de cette loi lorsque des tierces personnes, c'est-à-dire des personnes inconnues de l'autorité, leur adressaient des gens désirant émigrer, encaissaient pour ces agences les sommes fixées dans les contrats, leur annonçaient par écrit le voyage projeté d'émigrants, etc., dès que ces personnes-là ne fonctionnaient pas aussi en même temps lors de la signature des contrats d'émigration. Nous avons dû déclarer inadmissible cette manière de voir et rappeler aux agences que ces opérations ne sont permises qu'aux sous-agents connus de l'autorité. Nous avons menacé d'une amende sensible les contraventions futures. 2. Nous avons été obligés aussi, pendant l'exercice écoulé, d'expliquer aux agences ce qu'on doit entendre par « papiers réguliers», dans le sens de l'article 10, chiffre 5, de la loi du 24 décembre 1880. Il ressort d'une enquête qui a été faite à propos de plaintes formulées contre une agence que celle-ci, au lieu des papiers exigés par la loi, se servait d'un formulaire établi par elle-même et sur lequel le président de la commune d'origine certifiait simplement le droit de bourgeoisie de l'émigrant. Nous avons déclaré, à cette occasion, que le procédé signalé était absolument inadmissible et que la preuve exigée par l'article 10, chiffre 5, de l'origine et du droit de bourgeoisie de l'émigrant doit s'établir, dans la règle, sous la forme d'un acte d'origine. 3. Une agence a passé un contrat d'émigration sur la seule production d'une attestation constatant que l'acte d'origine de la famille de l'émigrant était déposé à la chancellerie communale. Nous n'avons pas pu admettre ce certificat comme une pièce suffisante dans le sens de la disposition législative citée déjà plusieurs fois, vu qu'il avait été de nouveau expliqué aux agences, par notre circulaire du 8 mars, ce que nous entendions par « papiers réguliers T. 4. Un employé de police qui s'était rendu dans le bureau d'une agence pour se renseigner si un individu soupçonné de vol avait passé un contrat d'émigration avec elle a reçu une réponse négative. Par contre, on reconnut pl^s tard que l'agence avait donné une fausse déclaration à l'employé de police; aussi l'avons-nous condamnée à une amende. 5. Le département de police du canton de Bàie-ville a annoncé qu'une agence d'émigration employait un certain E. G., quoique 746 l'autorisation de fonctionner lui eût été refusée. L'agence en question a fait observer, dans son interrogatoire, que sans doute G. était employé dans sa succursale du Petit-Baie, mais que celle-ci ne s'occupait que d'opérations de change et que G. n'était pas en contact avec les émigrants et était tout au plus employé aux écritures. Nous n'avons pas admis les arguments de l'agence, car nous ne pouvions avoir aucun doute sur la nature des opérations de la succursale du Petit-Baie. D'après les rapports qui nous sont parvenus, cette succursale a été créée spécialement dans le but d'attirer les voyageurs arrivant par le chemin de fer badois et.de les conduire à l'agence principale du Grand-Bàie pour y conclure des contrats d'émigration. La contravention nous a paru d'autant plus grave que le maintien de G. comme sous-agent avait été interdit, cet individu ayant précédemment subi une condamnation criminelle. 6. Plusieurs agences d'émigration se sont plaintes de ce que diverses caisses de compagnies de chemins de fer suisses délivrent des billets d'émigrants ou des billets de société à prix réduits aux 'émigrants sur la présentation de contrats d'embarquement de maisons étrangères; elles nous demandaient d'interposer notre autorité pour que ces caisses ne délivrent de billets d'émigrants de ce genre qu'aux agences domiciliées en Suisse. Nous avons répondu que nous n'avions pas le droit de prendre une décision dans ce sens, la délivrance de ces billets n'étant pas contraire aux dispositions de la loi fédérale du 24 décembre 1880. 7. Un sous-agent, domicilié dans le canton du Tessin, d'une agence d'émigration s'est plaint d'être obligé de consigner ses tôlegrammes au bureau télégraphique d'une localité voisine, parce que le télégraphiste du lieu de sa résidence était en môme temps sousagent d'une autre agence d'émigration et pouvait par conséquent utiliser à son profit le contenu des dépêches. Le département du commerce et de l'agriculture et celui des postes ont examiné, chacun dans la sphère de ses attributions, s'il ne serait pas convenable de déclarer les fonctions de télégraphiste incompatibles avec celles de sous-agent d'émigration. La question a été résolue dans un sens uffirmatif. 8. A la suite d'une enquête pénale pour infraction à la loi fédérale du 24 décembre 1880, concernant les opérations des agences d'émigration, qui avait été prescrite, sur l'ordra de l'autorité fédérale, par un tribunal cantonal et qui n'avait donné aucun résultat, l'autorité fédérale a été condamnée à supporter les frais. Nous avons refusé de les payer, par les motifs suivants. 747 1° D'après l'article 1er de la loi fédérale du 24 décembre 1880, concernant les opérations des agences d'émigration, la surveillance sur les opérations de ces agences est exercée par le conseil fédéral, avec le concours des autorités cantonales; ces dernières ont par conséquent aussi, entre autres, le devoir de contribuer à ce que les personnes qui ont transgressé cette loi soient signalées et punies. 2° D'après l'article 16 de la môme loi, les personnes qui se livrent, en Suisse, à des opérations d'émigration, sans y être autorisées, ou celles qui leur servent de complices, sont déférées, d'office ou sur plainte, aux tribunaux cantonaux et punies d'une amende de 50 à 1000 francs. Or, comme ce sont les tribunaux cantonaux, soit le fisc cantonal, et non^pas la caisse d'état fédérale, qui retirent les amendes prévues par l'article 16, de même aussi c'est le tribunal cantonal, soit le fisc du canton, qui doit supporter lui-même les frais, etc., si la personne signalée est acquittée ou si l'enquête reste sans résultat. IV. Pendant l'exercice écoulé, la légation des Etats-Unis de l'Amérique du nord à Berne nous a de nouveau adressé des plaintes sur le fait que des communes suisses continuaient, comme auparavant, à expédier aux Etats-Unis ceux de leurs ressortissants qui no leur plaisent pas et auxquels les lois américaines interdisent l'iminigration. Ainsi, un incendiaire, condamné aux travaux forcés à perpétuité, aurait été gracié par le grand conseil du canton de Zoug, à la condition qu'il émigré en Amérique. L'enquête faite à ce sujet a démontré que la personne en question avait été graciée sans aucune condition quelconque et n'avait pas non plus l'intention d'émigrer aux Etats-Unis, niais bien dans la république Argentine. • La réclamation de la légation s'est donc, cette fois encore, trouvée dépourvue de fondement. V. D'après des communications, que nous avons reçues de la société suisse à Montréal (Canada) , les conditions de la vie sont tellement défavorables dans ce pays qu'il ne parait pas avantageux d'y émigrer. Cette société a, en conséquence, recommandé vivement au conseil fédéral d'avertir le public suisse désireux d'émigrer do ne pas choisir le Canada comme but d'émigration. Nous avons ilonné suite au désir de la société, en publiant sa lettre in extenso dans la feuille fédérale (P. féd. 1884, III. 380, 421, 452). Feuille ftdér«t« suisse. Année XXXVII. Voi. IL 50 748 VI. Nous signalons encore ici la demande, que vous connaissez déjà, d'un nommé Jean Leutwyler, de Reinach, actuellement à Crockett (Texas), teudant à ce qu'on lui remette l'amende qui lui avait été infligée, par le tribunal du district d'Aarau, pour cause de propagande illégale en faveur d'un projet de colonisation au Texas. Vous avez, en date An 27 juin de l'exerciee écoulé, d'après notre proposition, répondu négativement à la demande en question (P. féd. 1884, II. 841). Cet arrêté a donné occasion à l'administration de la société du Texas, à Baie, de nous demander si l'activité qu'elle a déployée jusqu'ici et qu'elle compte déploj'er encore à l'avenir tombe aussi sous le coup de la loi fédérale concernant les opérations des agences d'émigration, c'est-à-dire si la société devait aussi demander une patente pour l'exercice d'opérations d'émigration. Nous avons répondu à la société que, d'après nofcre idée, son cas ne pouvait être comparé à celui de Leutwyler. Ce dernier ne s'est pas seulement borné à engager des colons, mais il a aussi passé des contrats avec des émigrants, dans le but d'en effectuer l'expédition; du moins il a aussi coopéré à leur conclusion. Si elle veut s'occuper de l'expédition des colons, c'est-à-dire les adresser à une certaine agence, alors elle se rend coupable d'une contravention à l'article 16 de la loi. Mais, à côté de cola, il est évident que le devoir de l'autorité fédérale est aussi de prendre des mesures, d'après les circonstances, pour que les citoyens suisses n'émigrent pas pour des contrées dans lesquelles, d'après des rapports positifs, ils ne trouveront pas les conditions nécessaires pour un avenir prospère. Ainsi, par exemple, l'autorité fédérale s'est vue obligée, depuis l'entrée en vigueur de la loi, de prémunir, à plusieurs reprises, le public contre l'émigration dans différentes contrées. De même aussi, l'autorité fédérale regarde comme rentrant dans sa tâche de surveiller les entreprises de colonisation auxquelles les agences d'émigration ne sont pas intéressées, et éventuellement de les interdire. L'autorité se réservo de revenir sur cette affaire, si l'activité de la société précitée devait avoir des inconvénients pour les émigrants suisses. VIL Nous vous avons informés, dans uotre dernier rapport de gestion, que nous avions jugé à propos d'interdire à l'agence Ph. Rommel & Oie, à Baie, d'expédier des émigrants au Chili dans un but de colonisation. Depuis lors, il est parvenu de nombreux rapports au sujet des conditions dans lesquelles se trouvent placés les émigrants suisses qui se sont établis dans les contrées mises par le gouvernement chilien à la disposition de la colonisation. La plupart de ces rapports sont favorables en ce qui concerne la position des 749 colons ; on y relève avec éloges le fait que le gouvernement chilien a rempli les promesses faites par lui aux émigrants. D'autre part, nous avons reçu un certain nombre de demandes émanant de Suisses désireux d'émigrer et tendant à ce qu'on autorise de nouveau les expéditions. C'étaient en partie des familles qui, ignorant l'interdiction prononcée par nous, avaient déjà vendu leur avoir et s'étaient préparées pour le départ. En regard de ces circonstances, nous n'avons plus jugé être compétents pour maintenir cette interdiction. Aussi l'avons-nous rapportée au mois d'octobre dernier. En tout cas, nous avons cru devoir engager l'agence dont il s'agit à ne pas faire d'une manière aussi inconvenante que précédemment de la propagande en faveur de la colonisation et à ne pas engager pour ce but des personnes incapables de travail. Troisième division. Forêts, chasse et pêche. I. Police des forêts. Les gouvernements des cantons de Berne, Soleure et Bâle-campagne firent parvenir au conseil fédéral une requête, par laquelle ils exposaient en commun que les ravages des eaux dans le Jura prenaient chaque jour de plus grandes proportions et que le boisement de cette chaîne était insuffisant. Ils demandaient, par suite, qu'il fût ordonné une enquête sur la situation des eaux dans le Jura, à l'égard des travaux à y exécuter, afin de savoir s'ils pouvaient compter sur des subventions fédérales pour les travaux de défense et de reboisement nécessaires, et éventuellement placer ce territoire au nombre de ceux qui sont régis par les lois fédérales respectives. Nous répondîmes, le 7 mars 1884, qu'en ce qui concernait le côté forestier la loi fédérale sur les forêts ne prévoyait la remise de subventions fédérales que pour des reboisements de forêts situées dans la zone forestière fédérale et que, si l'on voulait comprendre le Jura dans cette zone, on se trouvait en face d'une révision de la 750 loi. Nous ajoutions que, si les cantons intéressés voulaient nantir le conseil fédéral de cette demande de révision, nous serions prêts à faire examiner la situation forestière du Jura. L'organisation forestière de la zone fédérale a subi quelques modifications pendant l'exercice annuel. Ainsi, pour le canton d'Un, la division primitive eu 5 arrondissements forestiers a été supprimée; en échange, il a été nommé un adjoint au forestier en chef cantonal, possédant les connaissances scientifiques voulues. Dans le canton de Schwyz, le nombre des districts forestiers, qui était de 9, a été réduit à 7. Le canton du Valais, ensuite d'un décret du grand conseil qui permet aux communes de former un district forestier, chacune séparément ou en se groupant plusieurs ensemble, a réduit de 32 à 24 le nombre de ses forestiers de district. Tout le haut Valais a cependant tenu ferme à l'organisation existante, qui sera probablement rétablie aussi dans le reste du canton, où elle a cessé, en tant qu'elle répond aux exigences de la situation. Le canton de St-G-all a modifié le 20 novembre 1883 sa loi forestière du 30 novembre 1876, en ce sens qne les propriétaires de forêts particulières sont dorénavant libres de s'intéresser ou non à la nomination et à la paie des forestiers de district (sous-forestiers). L'état supportant les frais de solde relative à la surveillance des forûts protectrices des particuliers, les forestiers d'arrondissement deviennent ainsi, pour la nomination des sons-forestiers, les représentants de l'état pour ses forets, et en même temps ceux des propriétaires particuliers pour les forêts protectrices qui leur appartiennent. En vue de s'assurer à l'avenir un personne] capable, scientifiquement et pratiquement, de remplir des fonctions supérieures dans la zone forestière fédérale, nous avons rendu un arrotò concernant l'éligibilité aux emplois forestiers cantonaux supérieurs (liée, off., nouv. série, VII. 415). Glaris a nommé en qualité d'adjoint du forestier cuutonul un employé forestier d'une instruction scientifique relevée. Le canton d'Appenzell-Eli. int. est entré en pourparlers avec, le canton de St-Gall pour remettre à un forestier' de ce dernier canton les soins et la direction de ses forêts, mais sans Otre arrivé à un résultat jusqu'à maintenant, si bien que le canton d'Appenzell-Kh. int. est encore, à cotte heure, sans forestier cantonal et sans employé forestier ayant des connaissances scientifiques. Trois vues dans le Tcssin. que toute places supérieures de forestiers restent on outre non pourle canton des Grisons, ainsi que 2 dans le Valais et 1 dans Le canton des Grisons a, il est vrai, occupò pendant presl'année un employé forestier pour des travaux de taxatiou 751 et d'aménagement dans ses forêts, et la repourvue d'une des deux places vacantes dans le Valais, tout comme celle du Tessin, doit avoir lien incessamment. Des instructions ont été proposées et acceptées par le conseil fédéral pour le forestier cantonal et les forestiers communaux du canton à'Appenzell-Rh. ext. L'état des employés forestiers suisses possédant des connaissances scientifiques donne à la fin de 1884 un chiffre de 151, visà-vis de 149 l'année précédente, et parmi ce nombre 50 environ peuvent être admis dans l'administration de la zone forestière fédérale. Le nombre des forestiers de district, dans cette môme zone et pour 7 cantons qui en ont, est d'environ 190 (les gardes- forestiers exceptés). Pendant l'exercice annuel, un cours forestier intercantonal a été donné à Ragaz, pour la formation de sous-forestiers, par M. Bankhäuser, adjoint de l'inspecteur forestier fédéral. Les élèves suivants • ont pris part à ce cours: 4 du canton d'Unterwalden-le-haut, 8 de St-Gall et 13 des Grisons, soit ensemble 25. Le cours a été divisé en un premier cours, donné au printemps pendant le mois de mai, et un second, donné en automne dans le mois d'octobre. M. Fankhauser a été assisté, dans la première partie du cours, de MM. Bächtold, forestier d'arrondissement, et Christen, candidat forestier, et dans la seconde, de MM. Bächtold précité et Oschwald, forestier de district. L'examen de clôture a eu lieu le 31 octobre et a prouvé que les élèves avaient été placés sous une excellente direction et avaient bravement travaillé, car, si 3 de ces 25 n'ont pu ótre recommandés aux cantons pour être brevetés, cela provient du fait qu'ils n'avaient pas une préparation suffisante. M. le forestier en chef cantonal Müller a dirigé à Altorf, canton tl'Uri, du 17 au 23 avril, un cours pour gardes-forestiers, qui a été suivi, par 24 auditeurs, la plupart gardes-forestiers eu fonctions. Malgré sa courte durée, ce cours, qui avait un but exclusivement pratique, contribuera à faire mieux exécuter à l'avenir les travaux relevant de l'économie forestière. M. le forestier en chef cantonal Schnider, assisté de M. le forestier d'arrondissement Fenk, a dirigé un cours de perfectionnement forestier potir les forestiers de district (sous-forestiers), qui a été donné de cette manière: on a commencé d'abord par repasser avec cos employés toutes les branches qui leur avaient été enseignées dans un premier cours, puis on les a instruits ensuite plus spécialement 752 dans celles d'entre elles qui étaient les plus difficiles et les plus importantes. Ce cours a également obtenu un résultat satisfaisant. De môme qu'en 1883, nous avons décidé qu'il serait donné en 1884 un cours de travaux techniques, qui aurait pour but d'initier les employés forestiers supérieurs de la zone fédérale à des travaux en voie de construction ou déjà exécutés contre les éboulements de terrain, les petits torrents et les avalanches. Le cours, auquel se joignait une visite des lieux où se trouvaient de pareils travaux, a été dirigé par M. de Salis, inspecteur en chef des travaux publics, et M. Coaz, inspecteur en chef des forets. Chaque inspecteur a instruit, dans la partie de la technique des constructions qui le concernait, les employés qui prenaient part à ce cours et qui avaient reçu pour étude préalable, quelques mois auparavant, des ouvrages traitant des travaux de défense en Suisse et des avalanches dans les Alpes. Les cantons suivants étaient représentés à ce cours: Berne 2, Lucerne 1, Zoug 1, Si-G-att 3, Grisons 6 et Tessin 4, en tout 17 forestiers. La tournée d'inspection a commencé à Coire, où une demi-journée a été consacrée à visiter les intéressantes forets de cette contrée; elle a continué sur Churwaldeu (travaux de défense contre les avalanches), Thusis (Nollarüfe), Lachen (Spreitenbach), Inner-Wäggithal (Schlieren bach et Kirchenbach), Schwyz (Tobelbach), Buochs (Dorfbach), et Alpnaeh (Petite Schlieren), où le cours s'est terminé. Il a duré du 14 an 21 août et offert aux employés forestiers un programme tellement intéressant et instructif qu'ils peuvent certainement être en mesure de s'occuper directement do semblables travaux. Forêts protectrices (articles 4 et 5 de la loi forestière fédérale). Ensuite d'une demande adressée par la direction du chemin de fer du Gothard, tendant à ce que le conseil fédéral déclare que certaines étendues de forêts des cantons d'Uri et du Tessin sont considérées comme forêts protectrices dans l'intérêt de la voie, et que ces cantons sont tenus à reboiser certaines surfaces non plantées de forêts, afin d'en faire des forêts protectrices, nous nous sommes vus dans l'obligation d'établir des règles qui doivent à l'avenir servir de guide pour les négociations relatives aux constructions de voies ferrées et tenir lieu de prescriptions aussi bien applicables à la loi fédérale sur les chemins de fer qu'à celle concernant les forêts. Par suite, les cantons d'Uri et du Tessin ont, sur un préavis motivé de notre inspectorat en chef, été invités à ordonner les dispositions nécessaires à l'égard de forêts protectrices particulièrement désignées, ainsi que vis-à-vis de nouvelles créations de forûtri se trouvant dans le rayon protégé du chemin de fer du Gothard. * 753 Un complément supplémentaire de triage des forêts protectrices dans lo canton de Zoug a été ratifié par nous le 12 février. De petits défrichements de forêts protectrices ont été opérés, avec notre autorisation, dans 5 endroits du canton de Berne sur une étendue de 2,34 ha.; par contre, 2)ge ha. ont été transformés en forêts nouvelles. En ce qui concerne le triage des forêts d'avec les pâturages pour régulariser les limites des premières, les cantons ont poursuivi ce travail avec plus ou moins d'énergie, mais pas partout avec la circonspection désirable; aussi avons-nous dû intervenir pour empêcher une trop grande réduction de là superficie des forêts. Dans le canton du Tessin, les intéressés ou propriétaires de pâturages continuent de causer du dommage aux forêts, en brûlant les broussailles et terrains en friche pour augmenter l'étendue de leurs pâturages. Nous nous sommes vus dans la nécessité de réclamer du gouvernement du Tessin d'agir énergiquement contre cette manière de faire, et, pour le cas où cette dévastation ne cesserait pas dans un délai rapproché, nous nous occuperons de l'affaire, en examinant quelles mesures extraordinaires devront être prises pour mettre un terme à cet état de choses. Le rachat des servitudes existantes sur les forêts s'est effectué dans les cantons de Berne (1), Lucerne (1), Schwyz (pour plusieurs petites), TJnterwalden-le-baut (1), Glaris (10), Appenzell-Eh. est. (4), St-Gall (4), Grisons (3), Valais (2). Dans le canton de Fribourg, toutes ces servitudes sont rachetées. Ces rachats concernent: 3 droits d'affouage, 13 de parcours, 5 de ramasser la litière, 2 d'enlever l'herbe, et les autres des droits divers. 17 droits ont été rachetés en argent pour une somme de fr. 21,559, les autres par cession de terrains (4) ou consentement de certaines obligations, etc. Cadastre des forêts. Le bureau topographique fédéral a été chargé de faire rapport sur la triangulation de l'ordre supérieur, pour laquelle il est porté au budget une somme de fr. 15,000. Pour autant que la triangulation de IVme ordre a été continuée dans les cantons de Schwyz, Zoug, Grisons et Valais, il leur a été transmis les coordonnées, altitudes et plans des réseaux des ordres supérieurs. A l'exception du canton du Valais, les cantons prémentionnés ont également commencé ou continué la triangulation, et il est accordé de ce chef aux cantons d'Appenzell-Eh. ext. et Grisons, pour 250 points trigonométriques, une subvention fédérale de 5000 francs, en conformité de l'arrêté fédéral du 17 septembre 1880. 1 754 Les levés géométriques exécutés pendant l'année de gestion conformément à notre instruction se répartissent comme suit : Canton de Berne : 9 (forêts cantonales, communales, de corporations et de particuliers à Münsingen et Arni; forêts de particuliers à Biglen, forêts des communes bourgeoises de Küschegg et Wahlern) . . 924 ha. » » Lucerne 1 (corporation de Horn) . . . 260 > »> t> St-Gall 2 (commune municipale d'Ebnat et filature d'Urnaberg) . . . . 20 » » » Grisons 1 (commune de ïarfcar) . . 379 » Ensemble 1583 ha. Les levés suivants sont actuellement en travail: 1 dans le canton de Lucerne, 1 dans celui d'Unterwalden-le-bas, 1 dans celui de Zoug, 10 dans celui d'Appenzell-Rh. ext. et 6 dans celui des Grisons. Nous devons faire observer que les cadastres des forôts dans les cantons de Zurich, Fribonrg et Vaud ont été terminés d'après les anciennes méthodes. Quant aux plans d'aménagements provisoires prévus à l'article 17 dé la loi fédérale respective, les cantons qui se trouvent: dans la zone forestière fédérale ont, pour la plupart, peu avancé ce travail ou n'y ont pas même mis la main. Le motif doit en être attribué surtout au fait que plusieurs des instructions cantonales données à ce sujet sont trop compliquées et que les arrondissements forestiers sont trop étendus, procurant ainsi une surcharge de besogne aux employés qui ont à s'en occuper. Comme le délai fixé par l'article 17 de la loi fédérale, ainsi que celui que nous avons accordé ultérieurement pour l'établissement de ces plans, s'est écoulé sans que ce travail soit terminé ou à peine commencé dans certains cantons, nous serons obligés de revenir sur cet objet et de prendre les mesures qui nous pnraitront nécessaires, en simplifiant au besoin les instructions élaborées pour les plans d'aménagements provisoires et en activant les travaux le plus possible. Les plans d'aménagements provisoires exécutés par les cantons comprennent, pour l'exercice annuel, une surface de 8763 ha. L'établissement de plans d'aménagements définitifs, avec une surface totale de 2006 ha., se répartit sur les cantons ci-après : 755 Canton. Berne > Propriétaire de forêt. Bourgeoisie de Schwarzenburg . Commune bourgeoise d'Albligen. Appenzell-Rh. est. Corporation d e Buchberg » Commune d e Teufen . » Corporation d e Mohren . . . . . . Superficie par par propriétaire, canton. ha. ha. . 269 . 80 . . . 16 57 15 St-Gall » » » » Etat de St-Gall Commune municipale de St-Gall » » Marbach » » Eebstein Etat de St-Gall, forêt de concession . . . . 10 268 48 97 44 Grisons » Commune d e Busen . » Brassio . ë . . 710 368 gg 467 . . . . ° 1078 Etat de Vaud (forêt de la chapelle d'Etivaz) 24 (15 sont en voie d'exécution.) Total 13 2006 Les quelques forêts publiques du territoire zurichois qui se trouvent dans la zone forestière fédérale sont déjà pourvues d'un régime et de plans d'aménagements définitifs. Les pépinières de la zone forestière fédérale représentent, à la fin de l'année 1884, une étendue de 75,57 ha., soit une augmentation de 3,88 ha. sur l'année précédente. Il y a eu 2634,90 kg. de semences employées, pour 3034,85 kg. l'année précédente, soit donc 399,95 kg. de moins. St-Gall vient en première ligne avec 16,87 ha., puis Berne avec 12,88. En proportion de la superficie totale des forêts, ce sont les cantons de Zoug, d'Appenzell-Rh. est. et St-Gall qui tiennent le haut de l'échelle. Le tableau que l'on trouve ci-bas donne des détails plus précis sur la répartition dés superficies, l'emploi des semences d'après les cantons et l'état de possession. Le résumé qui suit indique, d'après les essences et le nombre de plantons, l'étendue des cultures exécutées pendant l'année dernière : Les résineux employés atteignent le chiffre de . 5,445,667 L e s feuillus celui d e . . . . . . 309,255 Ensemble 5,754,922 (En 1883 5,726,270) Les plants repiqués forment le 90 °/0 de la somme totale. Comparativement à la surface boisée, les cantons arrivent comme suit dans les cultures faites : üoug eu premier rang, puis Pribourg, Schwyz, Appenzell-Rh. ext. et St-Gall. Vaud Plantations de forêts dans la zone forestière fédérale pendant l'année 1084. Essences feuîllées. Conifères. Cantons. Epicéa. Sapin. Mélèze. Plants repiqués. Autres conifères. Pin. A la page 755. Plants non repiqués. Total. Plants repiqués. Plants non repiqués. Total. Total. Plants repiqués. Plants non repiqués. Semence. Total. kgZurich 54,550 3,050 600 300 Bei'nc 809,130 277,643 95,952 44,092 I 217,070 31,450 9,200 Uri . . . . . Schwyz Unterwald-le-Haut . Unterwald-le-Bas . . . 45,700 18,100 609,132 2,500 40,325 42,800 66,045 21,110 11,220 j7,710 46,610 16,000 3,500 1,000 25,322 1,950 5,100 3,000 Glaris 124,768 Zou°' 212,930 F r i bourg . . . . 479,000 184,980 39,700 9,525 57,000 1,500 58,500 1,113,242 123,100 1,236,342 20,085 257,720 16,800 274,520 71,150 ^,350 140_ 693,147 1,750 106,085 850 350 57,000 1,500 58,500 33,225 1,133,327 136,240 1,269,567 4,400 4,400 262,120 16,800 278,920 550 71,700 71,150 550 694,897 20,000 106,085 3,465 51,460 16,500 67,960 2,800 149,040 3,000 152,040 2,000 243,780 17,300 261,080 1,500 503,200 17,000 1,400 5,800 401,900 101,300 4,920 197,050 10,300 207,350 47,426 600 48,026 13,140 713,147 3,465 109,550 4,800 54,260 18,500 72,760 2,000 151,040 3,000 154,040 10,160 11,660 245,280 27,460 272,740 4,000 4,000 401,900 105,300 507,200 6,125 203,175 10,300 213,475 2,000 — 10,830 6,620 46,076 400 1,500 50 St-Gall 891,420 32,030 41,960 25,120 950 970,750 20,730 991,480 51,540 63,070 Grisons 177,455 4,450 132,696 30.940 25,600 343,941 34,200 378,141 13,120 Tessin 42,900 1,550 14,740 9,900 36,850 32,240 69,090 Vaud 228,826 16,150 Valais 47,690 24,640 Appenzell-Rh. ext Appenzell-Rh. int. . 1884 1 P)US ' ( Moins — 244,976 7,700 6,125 71,700 22,000 2,000 3,750 716,897 109,550 47,426 600 48,026 114,610 1,022,290 83,800 1,106,090 3,000 16,120 357,061 37,200 394,261 68,600 68,600 36,850 100,840 137,690 244,976 17,100 17,100 262,076 600 74,730 6,700 81,430 262,076 800 74,130 6,700 80,830 600 Total 5,059,647 386,020 5,445,667 143,285 165,970 309,255 5,202,932 551,990 5,754,922 1883 4,788,666 617,015 5,405,681 160,624 159,965 320,589 4,949,290 776,980 5,726,270 ' | qu'eu 1883 . J 270,981 6,005 39,986 230,995 17,339 253,642 11,334 28 4 111 4 39 39.5 13.5 8 44 167 83 541 812.5 28,652 224,990 271.5 -a en Etat des pépinières et bâtardières des cantons situés dans la zone forestière fédérale en 1884. 05 ': Forêts de l'état. Cantons, arrondissements forestiers. i Zurich . . . Berne . . . Lucerne . . . uri Schwyz . . . Unterwalden-le-haut Unterwalden-le-bas Glaris . . . Zoug . . . Fribourg . . . Appenzell-Bh. ext. . Appenzell-Rh. int. . St-Gall . . . Grisons . . . Tessin . . . i Vand . . . Valais . . . Super- 1 Graine ficie. .employée. . . . Ares. . . 769.33 47.00 . — . . . . . . . . Total Etat en 1883 . : HmolH6" l883 Forêts de communes et de corporations. Forêts privées. Superficie. Graine employée. Superficie. Ares. 19,30 490.21 143.40 71.00 779.60 165.07 66.00 163.96 44480 370.50 208.00 18.20 1057.13 620.87 kg. Graine employée. Total. Superficie. Graine employée. ha. 0.9690 12.8764 4.6930 07100 7.8490 1.6507 1.0900 1.6396 4.4480 4.5150 3.9900 0.7105 16.8689 6.3937 1.5080 2.5200 3.1383 kg. 17.75 439.10 157.00 13.00 240.00 55.50 29.00 41.50 76.00 170.00 69.00 12.00 396.25 279.80 403.00 133.00 103.00 103.40 161.00 94.35 403.00 80.00 10.50 219.48 53.00 ' 92.50 Ares. 77.60 28.10 278.90 — 5.30 — 24.00 — _ 9.00 82.00 10.00 466.76 18.50 47.40 — — 1580.93 899.85 4928.52 1498.05 1047.56 237.00 75.5701 2634.90 ' 1600.15 j 1206.50 4606.70 321.82 1660.10 962.20 85.36 168.25 68.75 71.6905 3.8796 3034.85 — kg284.85 i — 19.00 ; — 10.00 — — — 72.00 109.00 42.85 163.00 : : 24.00 24.50 10.00 53.00 . 19.22 406.65 — 91.00 9.00 139.25 70.75 13.00 240.00 5550 15.00 41.50 76.00 146.00 38.50 200 231.25 274.80 — 162.05 kg8.75 15.00 86.25 — — — 4.00 — — — 600 — 112.00 5.00 — — — 399.95 1 ''• 1 ! i i ! Les projets de reboisements, en partie avec travaux de défense, qui ont été annoncés par 7 cantons et acceptés pour leur donner droit à la subvention fédérale, prévoient une dépense totale de l'r. 165,697. 45 (vis-à-vis de fr. 202,420. 90 l'année précédente). Projets annoncés et acceptés pour 1884. 1. Berne, 17 projets (divers emplacements endommages par les vents, Brandrieseten, Goldeihalde, Falkenfluhrieseten, Wengenkehren, Sanshornzuge, Murrenwald, Allmendhubel, Unter den Schöpfen, Pletschenritt, Treichiwald, Hiinnislehnwald, Grundwald, Abbachrutschungen, Bergelbachrutschungen, Brügglenwald, Fahnersgadenwald) . . . 2. Uri, 1 projet (Buggiwald) . . . . 3. Unterwalden-le-haut, 3 projets (Ribelizug, ob 'der Gehrenkrautern et dans le Tristel, Reussmattalp, Schlattrüfe) 4. Zoug, 2 projets (Pidderstuden - Grunwald, Stollen-Grossmatt-Grunwald) . . . 5. St-Gall, 4 projets (Langeck, Stutzbannwald, Dräer et Freudenberg, Runsenwald) . . 6. Grisons, 3 projets (Curtgania, Ils Barschans et Blutta d'ils Talianers) . . . . 7. Tessin, 4 projets (village de Cevio, Boschetto, Monte Caprino et Val Colla) . . . Total Devis des dépenses, Fr. Contribution de la du million caisse fédérale, de secours. Fr. Fr. T t l ' Fr. 47,855. 11,840. — 17,334. 50 4,736. — — 2,368. — 17,334. 50 7,104. — 4,106. 25 2,242. 63 — 2,242. 63 19,964. — 9,982. — — 9,982. — 16,406. 65 6,626. — — 6,626. — 10,807. 30 4,511. 19 2,161. 46 6,672. 65 54,718. 25 18,061 31 13,914. 89 31,976. 20 165,697. 45 63,493. 63 18,444. 35 81,937. 98 § Il d été accordé à huit cantons, pendant l'exercice annuel, pour travaux Je reboisement et île défense exécutés dans les forêts protectrices, des subsides au montant de fr. 47,648. 98, dont fr. 41,312. 40 de la caisse fédérale et fr. 6336. 58 du million de secours. Subsides accordés pour travaux exécutés en 1884. 1. Berne, 7 projets (forêts de protection de Wilderswyl, Hinterer Harder, Weissbrettzug, Niederhorn, Leimbach, Baienwaid, Brunni) 2. Lucerne, 2 projets (Teufimatt et Hellschwaud) 3 . Uri, 1 projet (Rutliwald) . . . . 4. Unterwalden-le-haut, 1 projet (Keussmattalp) 5 . Glaris, 1 projet (Geissruns) . . . . 6. St-Gall, 6 projets (Notteneok, Rohrkamm, Stntzbannwald, Hofau, Wilket et Allen schwanden) . . . . . . . 7. Grisons, 2 projets (Val Raschitsch et forêts d e Samaden . . . . . . 8 Tessin, 2 projets (Val Colla et Cevio) . Montant des dépenses Fr. 49,614. 3,345. 3,210. 1,457. 4,205. 14 08 25 11 83 Contribution de la du million caisse fédérale. de secours. Fr. Fr. 21,150. 1,950. L605. 582. 1,366. 16 74 12 84 75 Total. Fr. 21,150. 16 1,950. 74 1,605. 12 582. 84 1,366. 75 11,001. 24 3,619. 64 806. 82 4,426. 46 9,403. 30 19,488. 94 4,134. 78 6,902. 37 1,714. 86 3,814. 90 5,849. 64 10,717. 27 Totai;^101,725. 89 41,312. 40 6,336. 58 47,648. 98 -a CK 00 PPWWçîf^'P^'^^dP^^' 759 Les frais occasionnés par ces travaux s'élèvent ainsi à la somme de fr. 101,725. 89, tandis qu'ils n'ont été que de fr. 79,145. 88 en 1883. Les cantons de Berne et du Tessin viennent les premiers pour leur part à ces subsides : le Tessin en raison de deux grandes créations de forêts avec travaux de défense, exécutés à Cevio près la Maggia et dans le fond de la vallée de Colla. On est étonné de voir que le canton du Valais, qui est tellement important au point de vue de l'étendue des forêts protectrices que comprend son territoire, ne figure dans aucun des tableaux qui précèdent. Les résultats obtenus par ces reboisements sont en général très satisfaisants; certaines cultures ont cependant souffert des gelées tardives qui se sont de nouveau produites l'année dernière. Dans quelques endroits, la qualité des plants laisse encore à désirer et les mélanges ne sont pas toujours faits réglementairement, par suite du manque des essences nécessaires. L'arole, qui est une de ces essences le plus à apprécier pour les cultures dans les hautes régions, fait surtout défaut. Nous avons reçu de la légation suisse à Washington 133 kg. de noix-hickory „ Carya alba Mili. ", espèce qui réussit très-bien dans les régions où notre noyer est prospère et qui fournit un excellent bois de travail. Ces noix ont été distribuées pour semis à plusieurs administrations forestières. De nombreux essais de cultures du ;, Pseudolarix Kampferi Gord. ", faits avec des semences que le conseil fédéral a reçues en 1879 du ministère japonais de l'agriculture, laissent espérer que cette magnifique et précieuse conifère pourra s'accommoder de notre terrain et de notre climat. Les cultures de saules, destinées à fournir des matériaux à nos vanniers, comprennent maintenant 200 ha. et prouvent que, en les travaillant avec précaution et connaissance de l'espèce à utiliser, on obtient do bons résultats. Nous nous sommes prononcés dans un message que nous avons adressé à votre haute assemblée, sous date du 6 décembre 1884, au sujet de la création en Suisse d'une station centrale d'essais forestiers. Les observations sur la grêle ont été continuées par le personnel forestier fédéral, ot les cartes et rapports reçus ont été transmis pour exécution au bureau métérologique central de Zurich. 760 IL Chasse. Afin de réprimer les délits de chasse à la frontière franco-suisse de la façon la plus complète possible, il a été conclu avec la France une convention, dont nous vous avons parlé dans notre dernier rapport annuel et au sujet de laquelle nous vous avons adressé, en date du 11 novembre 1884, un message accompagné d'un projet d'arrêté, auquel vous avez donné votre adhésion les 12/18 décembre. L'échange des ratifications n'a pas pu se faire jusqu'à maintenant, la convention n'ayant pas encore passé à la discussion des chambres françaises. Le premier congrès ornitiiologique international, dont nous avons déjà parlé dans notre rapport de gestion de 1883, a eu lieu à Vienne, du 7 au 14 avril 1884. Nous y avons délégué comme représentant de la Suisse M. le Dr Fatio, et plus tard, sur la demande qui nous en a été faite par la société suisse d'ornithologie, nous avons accordé à cette société un subside pour les frais d'une délégation à ce congrès. Voici les résolutions prises par celui-ci, en ce qui touche la question de la protection des oiseaux. « Le premier congrès ornithologique international prie le « ministère impérial et royal de la maison impériale et des affaires « étrangères à Vienne de bien vouloir faire les démarches néces« saires à l'obtention, entre les divers états de la terre, d'une en« tente basée sur la réciprocité, éventuellement d'une convention « internationale, dans le but d'établir des ordonnances législatives, « reposant sur les principes suivants. « I. Sans autorisation légale, il est défendu de tuer les oiseaux « autrement qu'avec les armes à feu, de les capturer et d'en faire « commerce, ainsi que leurs œufs, durant la première moitié de « l'année du calendrier ou dans un laps de temps correspondant. « II. La capture en niasse des oiseaux est interdite en tout « temps. » Nous avons fait imprimer et expédié aux cantons le rapport que nos délégués nous ont adressé à ce sujet. D'après cette décision du congrès, nous n'avons pas cru devoir donner de suite ultérieure à la proposition des conseils législatifs, avec postulat du 23 octobre, 1881 relatif à la protection des oiseaux utiles, et cela d'autant moins que, ensuite des informations que nous avons prises par la voie diplomatique, il n'existe aucune - - •;*-T&«--^0^:-;._ 761 perspective de pouvoir régulariser cette question sur le terrain international. Nous ne considérons au surplus les résolutions prises, ainsi qu'il vient d'être dit, que comme un pas nouveau, mais louable au plus haut point, pour arriver à la solution de cette tâche difficile. Nous avons eu l'honneur de vous soumettre, en mars de l'année dernière, un message avec proposition d'augmentation sensible sur les droits d'entrée et de transit des cailles vivantes. Cette proposition répondait à une requête présentée par la société suisse des chasseurs et de protection de la chasse « la Diana » et par la société suisse pour la protection des animaux, demandant que l'importation de ces cailles vivantes fût interdite en dehors de l'époque de la chasse, car nous envisagions qu'une révision de la loi sur la chasse n'était pas opportune pour atteindre le but de la requête en question. En application de la compétence donnée au conseil fédéral par 1,'article 34 de la loi fédérale sur les péages du 27 août 1851, nous avons, par arrêté du 29 février 1884, fait percevoir l'augmentation de droits prémentionnée. Mais, comme votre haute autorité n'a pas ratifié notre proposition, nous avons retiré cette élévation de droit en date du 6 mai et chargé notre département du commerce et de l'agriculture d'examiner la question de savoir comment l'entrée des cailles vivantes pourrait être différemment régularisée et au besoin empêchée pour le printemps de l'année suivante. La législation cantonale a subi dans l'année de gestion quelques modifications qui, si elles ne sont pas très-importantes, témoignent cependant de l'intérêt toujours croissant que montrent les cantons pour tout ce qui se rapporte à la chasse. Ainsi le canton de Vaud a interdit toute chasse au chevreuil jusqu'à la fin de l'année 1885 et celle à la perdrix jusqu'au 1er septembre 1886. Cette dernière avait aussi été défendue dans le canton de Fribourg pendant l'année 1884, et le grand conseil de ce canton a décidé en outre, sous date du 20 mai 1884, d'interdire, dans les districts francs, les battues qui s'y faisaient et n'avaient pas d'autre but que de chasser hors de la limite de ces districts les chamois qui s'y trouvaient, afin de pouvoir les abattre. St-Gall s'est vu obligé de réviser son règlement d'exécution, ensuite des modifications apportées l'an dernier à la limite sud du district franc de Churfirsten. Appenzell-Rh. ext. a totalement levé l'interdiction de la chasse aux cerfs et chevreuils et a replacé cette chasse au gibier de montagne dans les dispositions légales ordinaires. W' 762 La légation italienne a adressé un recours contre l'article 38 de la loi sur la chasse révisée par le canton des Grisons, cette loi imposant aux non-ressortissants suisses une patente de chasse passablement plus élevée que celle des citoyens suisses. Sur un rapport accompagné d'un préavis do notre département de justice et police, avec lequel nous nous sommes déclarés d'accord, nous avons décidé ce qui suit. « Le gouvernement des Grisons est invité à ne plus réclamer « des ressortissants italiens, réellement établis dans son canton, des « taxes de patentes de chasse plus élevées que celles des ressortissants « suisses. » Districts francs pour la oliasse au gibier de montagne. Ils n'ont subi aucun changement dans leur délimitation pendant l'exercice annuel. Nous avons écarté une demande du gouvernement d'Appenzell-Rh. ext., réclamant la supression du petit district franc qui se trouve dans ce canton, en nous basant sur l'article 15 de la loi fédérale sur la chasse et la protection des oiseaux, qui n'admet des' modifications que tous les 5 ans après délimitations faites des districts, soit en 1886. D'après la récapitulation annexée, les 19 districts francs mesurent une étendue d'environ 4970 km*. L'état du gibier de montagne indique environ 6495 chamois et 120 chevreuils. Les 38 garde-chasse ont dénoncé 95 contraventions et ont abattu 2004 pièces de carnassiers. Les experts de chasse ont inspecté les districts francs des cantons de Berne, Uri, Schwyz, Unterwaiden, Appenzell les deux Rhodes et St-Gall. Il résulte des rapports reçus des experts et des rapports annuels des cantons préraentionnés que la surveillance de la chasse au gibier de montagne, est en général satisfaisante et, dans certains districts francs, parfaite, aussi bien en ce qui concerne l'activité déployée par les gardes qu'en ce qui touche à leur équipement. La paie étant toujours insuffisante dans les cantons d'Uri et de Schwyz, la surveillance l'est également; elle laisse aussi encore beaucoup à désirer dans le Tessin. Nous avons adressé aux gouvernements respectifs les rapports des experts, en les invitant à faire disparaître le plus possible les inconvénients signalés et en prenant en considération les propositions faites à, cet efiet. Doux seules plaintes nous sont parvenues pour dommages causés l'an dernier par le gibier de montagne ; l'une d'elles se rapporte à des dégâts faits par des chevreuils dans une recrue de jeunes sa pins mûlée d'épicéas et située dans le Rheinthal saint-gallois, l'autre Surveillance des districts francs pour la chasse au gi bier de montagne pendant l'année 1884. Districts francs (règlement du 2 août 1881). Canton. Etendue IVOMl. Berne Lucerne Uri Unterwald-le-Haut . . Unterwald-le-Bas . . Qphwv? par district. par canton. km 2 km 2 Nombre approximatif de Nombre des gardeschamois. chevreuils. chasse. 20 7 300. - 11 150. — 8. 30 158. 30 48 70 1 112 18 6 400. — 12. — 412. — 137. 33 24 200 1 94 10 16 376. — 2. 70 393. 70 131. 23 50 1 2 2 38 2 152. — 10. — 900 2 / 223 t 235 Fribourg Massif du Branleire 102 102 900 2 3 1 35 9 Appenzell-Rh. ext. Appenzell-Rh. int. . . Säntis 9 i 353 \ 352 40 5 1 90 1 12 17 800. — 3l 180 15 1 246 15 2 1,000. — 100. — St-Gall Churfirsten 212 450 70 2 / 321 \ 284 37 19 1 2,400. — 11. 50 Grisons 1. Piz Riein Tornili 235 2 1500 295 3. Erz- et Rothhorn / \ / \ 305 321 102 318 114 / \ / \ 314 325 325 330 148 269 315 179 203 1 30 2 1 1,834. 60 29 20 6 2 14 4 3 33 61 47 110 5. — 152. — 129 141 20 4 6 2 1 1,800. — 2 3 i 150. — 2 129 2. Bernina . 116. 67 9 81. 40 Kärpfstock 212 350. — 15 2 Glaris . 50. - 41 3 3 8 3 1 2,118. 80 1 118 ! 6,356. 40 110 222 •n 225. — 83 3 . Frontière lucernoise . . . . 40 Fr. 164 3 i Fr. Fr. Fr. 1 700 . . . Fr. Total. Subside fédéral. 10 495 118 1 Fr. Primes pour Aides carnassiers momentanés. abattus. 1 2. Finsteraarhorn (versant nord) . Grieseltstock-Bisithal Fr. Indemnité pour habillement. 35 2 155 102 69 14 5,900. — 3 49 61 12 16 9 17 Supplément pour munition. 884 63 350 Rothstöcke Armement et équipement. Pr. 167 63 Garni ssiers Contraabi *tns Nombre Paies fixes ventions des on montant annon- mammitournées. oiseaux. des journées. cées. fères. 273 277 230 249 153 146 1. Wildstrubel-Wildborn (v. nord) Rothhorn-Schratten Frais de surveillance. Activité des gardes-ch; tsse. ~ / \ ( { 1 A la page 762. 38. — 14. - 4,419. 80 3 336. 08 325. 30 330. — 2,182. — 727. 33 193. 60 2,689. 58 896. 52 25. — 825. — 275. — 1,100. — 366. 66 20. — 200. — 375. 20 471. 50 44. 15 366. 70 201. — 75. — 3,478. 20* 1,159. 40 5,106. 65 1,702. 22 4,620. — 1,540. — 4,168. 20 1,389. 40 5,044. 20 1,681. 40 7 671 1 Tessin 1. Maggia Leventina 479 150 2 2. Camoghè 144 100 2 2 10 8 29 30 11 7 8 14 6 2 240. — 4,380. — 623 1 Vaud Tour d'Aï et Naye . . 200 5 { 562 170 3 392 794 180 200 1 225 225 i 1 Valais 1. Aletschhorn-Mainghorn . . 2. Vallèe de Conche, côté gauche 3 . Weißmies-Mischabel . . . . 1 1 279 197 51 235 261 8472 1 3 4 9 18 2 2 1 4 i 1 1 18. 20 4,150. — 4 5 18 47 19 6 9 56 297 138 10 33 270 4,382. — 122. — 134. 20 400. — 95 643 1361 32,444. 40 668. 40 367. 35 1542. 78 2 ] g 5 1748 Total 4970 6495 1 9 3 4 6 i 120 38 • Laremise de primes pou r la destruci ion des c irnassiers est prèvi10 pour l'année 1 885. L a t emrnée es t cotée à fr. 4. Des ]>runes p()ur carna ssiers détru its seron' remises dès l'anr ée 1885. Comi ris fr. 1£5. 10 pou r entretien d'un che vreuil. Fr. 4 00 pour hahillem eut et logena en t. 63 1. 20 1376. 10 37,036. 23 12,241. 96 o 763 à des dégâts faits par des chamois dans des pâturages pvintaniers d'une alpe située dans le district franc du Säntis, canton d'Appenzell-Kh. int. Un de nos experts de chasse avait été chargé de nous faire rapport et de préaviser sur ce dernier cas, mais, avant que nous eussions statué à cet égard, le gouvernement des Rhodes intérieures a accordé l'autorisation d'abattre les chamois dans ce district franc, et cela d'une manière tout à fait contraire aux règles de la chasse, ce qui nous a mis dans l'obligation d'intervenir et de faire comprendre à cette autorité qu'elle dépassait les bornes de sa compétence. Nous avons autorisé le gouvernement des Grisons à faire abattre dî'ns le district franc de la Bernina les geais qui se trouvaient dans les forêts d'aroles de cette contrée, où ils s'étaient rassemblés en bandes et menaçaient la récolte des graines; on devait toutefois prendre les précautions exigées par l'article 4 de la loi. Les gardes seuls n'auraient pas suffi pour tuer ces oiseaux. Il est hors de doute que le gibier de montagne augmente d'une année à l'autre dans les districts francs, a l'exception cependant du gibier-pi urne, qui n'est pas favorisé d'une température convenable pendant le temps de la couvée. Les chamois commencent déjà à aller se fixer dans les territoires qui avoisinent les districts francs. Les frais de garde des districts francs s'élèvent, pour l'année 1884, à la Pomme de fr. 37,036. 23, a laquelle la Confédération, les frais de 2 cantons exceptés, a contribué pour un tiers, soit par fr. 12,241. 96. Nous ne pouvons nous étendre ici sur la chasse eu dehors des districts francs pendant l'exercice dernier, cela nous entraînerait trop loin ; nous voulons seulement faire remarquer que tous les cantons, sauf Lucerne, Schwyz, les deux Appenzell, Tessin, Vaud et Valais, accordent des primes pour la destruction des carnassiers. Afin de mettre à exécution la disposition contenue dans le dernier alinéa de l'article 15 de la loi sur la chasse, concernant l'acclimatation des bouquetins, nous avons conclu avec la société suisse des chasseurs « la Diana » un contrat d'achat, d'élevage et de transfert de ces animaux, d'après lequel, entre autres conditions, nous prenons à notre compte la moitié de leur prix d'achat, tout comme cela a lieu avec l'achat des chiens dressés pour la chasse à la loutre dans l'intérêt de la pêche. Nous ne pouvons terminer sans témoigner notre reconnaissance à la société précitée pour les efforts et l'activité considérables qu'elle ne cesse de déployer afin de relever encore la chasse dans d'autres directions que celles que nous venons d'indiquer. C'est ainsi que cette société a, de sa bonne volonté, délivré des primes Feuille fédérale suisse. Année XXX VIL Vol. IL 61 !P^ 3f-- • 764 à quelques-uns des meilleurs gardes et a prêté sou concours, d'unt part, à l'introduction depuis l'étranger de perdrix vivantes servane au repeuplement de ces oiseaux dans certaines contrées et, d'autre part, à la destruction de carnassiers, entre autres des renards. III. Pêche. Cette brauche administrative importante de notre économie nationale a fait des progrès sensibles dans plusieurs cantons, tandis que, dans d'autres, l'exécution des lois fédérales respectives reste encore fort en retard, surtout en ce qui concerne la police de la pêche. Les cantons de Zurich, Grisons, Tessin et Valais ne possèdent pas encore de règlements d'exécution pour la loi fédérale sur la poche. Le grand conseil zurichois a cependant discuté en décembre dernier une loi sur la pêche, qui sera soumise à la votation populaire le 29 avril prochain, et le grand conseil des Grisons avait présenté au peuple en 1884 un second projet de règlement d'exécution, qui a été repoussé comme le premier. De cette manière les ordonnances d'exécution, élaborées par le petit conseil du canton des Grisons en 1883 et que nous avons provisoirement acceptées, restent encore en vigueur. Des invitations réitérées ayant été adressées aux cantons du Tessin et du Valais pour l'envoi de règlements d'exécution, le premier de ces cantons a promis de présenter un projet au prochain grand conseil, mais le Valais a répondu qu'il n'envisage pas un pareil règlement comme nécessaire à la position qu'il occupe en matière de pêche et qu'il estime que la loi fédérale respective est plus que suffisante. Ce dernier canton a été conséquemment de nouveau invité à se soumettre aux prescriptions de la loi. Nous avons reçu, de la commission intercantonale de la pêche pour le lac de Neuchâtel, la révision de quelques dispositions de la convention du 29 avril 1876, concernant l'emploi d'engins de pêche et le droit de délivrer des autorisations de pêcher, révision que nous avons ratifiée le 28 août. Nous avons également donné notre adhésion à une révision du règlement d'exécution du canton de G-enève, qui devenait nécessaire par suite de la convention de pêche conclue avec la France. En vue de régulariser l'état de la pêche dans le lac de Constance et ses affluents, dans le sens des décisions prises à Lindau le« 9/11 juin 1881 par les délégués des états limitrophes dé ce lac, des négociations ont eu lieu à Constance le 26 mai et ont conduit 765 à l'élaboration d'un supplément de la convention entre la Suisse, le grand-duché de Bade et l'Alsace-Lorraine des 25 mars 1875/ 14 juillet 1877 (Ree. off., nouv. série, III. 196). Cette convention supplémentaire a été conclue à Colmar le 21 septembre 1884. En exécution de l'article 10 de la convention, on a continué dans ces conférences la discussion entamée à Baie au sujet des mesures à prendre pour empêcher que le Ehin ne soit souillé par des impuretés nuisibles aux poissons ; on a arrêté les dispositions que réclamait cet état de choses et qui doivent être de nouveau remises en vigueur par voie d'ordonnances de la part de chacun des états contractants. Comme nous ne possédons pas encore de règlement d'exécution pour l'article 12 de la loi fédérale sur la pêche, nous avons l'intention d'adapter à cette loi les dispositions dont nous venons de parler, mais cela n'a pu se faire jusqu'à présent. Une conférence entre tous les états riverains du Ehin, ayant pour but de réglementer la pêche du saumon dans ce fleuve, a eu lieu à Berlin du 1er au 5 décembre; il y a été fait des propositions qui doivent servir de bases à une discussion prochaine, en vue de la conclusion d'une convention sur cet objet. Les négociations concernant la révision de la convention de pêche avec la France du 28 décembre 1880, relativement à l'époque où la pêche de la fera est prohibée, sont près d'être terminées. Le territoire de la Suisse dans lequel il est défendu de pêcher a été considérablement augmenté pendant l'année de gestion. Les districts suivants doivent être ajoutés à ceux qui existaient déjà : 1. Pour une année : la partie de F Aar et du canal de Hagneck située dans le district d'Aarberg (canton de Berne). 2. Jusqu'à nouvel ordre: la Lutschine blanche, la Lutschine noire et la Lutschine réunie (canton de Berne), en ce qui concerne la poche en général, y compris celle à la ligne. 3. Pour 3 années : la Linth (canton de Glaris), du lac de Wallenstadt à Mollis. 4. Jusqu'à la fin de 1885 : les eaux des communes de Sus, Lawin, Guarda, Ariez et Tarasp (canton des Grisons). Pai' ces décisions, la partie de territoire mise à ban se trouve agrandie d'environ 506 km. de longueur et d'environ 560 ha. de superficie d'eau. L'ensemble des districts mis à ban sur le territoire suisse comprend actuellement : pour les cours d'eaux, une longueur de 1019.4g km., pour les lacs, une superficie de 750 ha. et une superficie totale de 1917.85 ha., qui se répartit de la manière suivante sur les cantons respectifs. La es. Cantons. Désignation du territoire à ban de pêche. Longueur du bord. km. Zurich Berne . . G-larts . . Zoug . Limmat et Sihl clans le territoire de la ville . Lutschine . . . . Kander dans le district de Frutigen et ses affluents dans la vallée de la Kander, d'Engstligen e t d e Kienthal . . . . Aar, de Brunnadern jusqu'à la limite du district du côté d'Aarberg Aar, dans le district d'Aarberg et canal de Ha^neck . . Emme, del'Iltis jusqu'au ruisseau deHeimiswyl Lititb, du lac de Wallenstadt jusqu'à Mollis . Lac de Zoug . . . . . . . . Lac d'jE<reri I T, Grisons Engadino Total to 6 7 ! LonSuper- i gueur ficie. ! du ,i cours. Super- Superficie. totale par canton. ha. ha. || '•.; km. 4*-06 ha. — ' 286 „„ J31 - li : 260.00 82-00 ~ il 32. „„ 192 „„ — !Ì 23 ,„ 260 „„ e*-«,« 15-55 15-55 729.00 1 2... 3„ 22 „ II '! Cours <î'eaux. 28.90 , :: 126 „„ ' 118 „„ 'i 140 ..i, 16 -oo 6.50 — — _ 39.00 366.„Ji 391 750. 00: :i019. 46 1167-« SS.«« 384.ftn 749» 1917-33 768 Nombre des établissements de Œufs pisciculture. incubés. Cantons. Zurich Berne . Lucerne Schwyz Unterwalden-le-bas Glaris Zoug Fribourg Sole ure Baie-ville Baie-campagne Schaffhouse . Argovie Thurgovie Vaud . Neuchâtel Total 5 13 3 1 1 1 3 1 3 1 2 1 6 3 7 1 2,296,950 569,000 247,900 51,000 12,000 20,000 394,550 26,000 187,000 81,000 191,000 485,700 595,600 112,000 779,000 12,000 Alevina obtenus. 1,329,500 413,800 221,800 9,500 10,000 19,100 231,439 18,000 136,000 45,000 167,500 461,300 495,000 76,278 691,900 9,000 52 6,060,700 4,335,117 Plusieurs de ces établissements ont plus ou moins amélioré leur organisation intérieure. Les subsides fédéraux qui leur ont été accordés se répartissent, par cantons, de la manière suivante. Zurich Berne Lucerne . Schwyz Glaris Zoug Fribourg Soleure Baie-ville Bâie-carnpague Schaffhouse Argovie Vaud . . . . . Total fr. 2060 630 » 618 » 20 » 60 » 750 20 240 » 90 » 340 » 900 » 450 » 1220 fr. 7398 "^fl 769 Les établissements de pisciculture des cantons de Thurgovie et Neuchâtel avec quelques autres ont renoncé -à un subbide. Celui du canton d'Unterwalden-le-bas a reçu, à ce titre, un appareil d'incubation zougois. Les subsides ne sont délivrés que proportionnellement au nombre d'alevins versés, sous contrôle officiel, dans les eaux suisses, à l'exclusion des eaux des particuliers d'où les poissons ne peuvent passer librement dans les eaux publiques. Le canton de Baie-ville a établi dans la Birse une échelle à poisson dont le coût est de 2000 francs ; la fabrique de MM. Billeter frères & Cie, à Baden, a transformé un barrage par où le poisson ne pouvait passer, en divisant la chute d'eau et en la dirigeant sur un plan incliné afin de permettre au poisson de remonter. En outre, Genève a décidé de placer dans l'Arve deux échelles à poisson ; pour le barrage de Thoune, le plan d'une de ces échelles est actuellement en travail. Le gouvernement de Schaffhouse, dans le but d'utiliser la montée de l'anguille au printemps, a, sur notre invitation et celle de la société allemande de pisciculture, qui lui a au surplus prêté son appui, puisé une grande quantité de jeunes anguilles au pied de la chute du Rhin et les a reversées dans le fleuve à un endroit propice au-dessus de la chute. En ce qui touche la protection des poissons contre les animaux nuisibles, M. de Claparède, conseiller de la légation suisse à Berlin, nous a fait hommage d'un ouvrage digne de mérite intitulé : « Zur Frage der Verfolgung der den Schweiz.Fischereien schädlichen Thiere ». Par suite de l'achat que nous avons fait de la collection de trappes pour animaux nuisibles, avec quelques autres objets envoyés à l'exposition de Zurich par M, de Claparède, nous avons augmenté quelque peu notre collection d'engins de pêche. Nous avons conclu un contrat avec la société suisse des chasseurs «la Diana», d'après lequel cette société s'engage a acheter des chiens aptes pour la chasse de la loutre, à les faire reproduire, dresser et mener par des chasseurs capables. Ceux-ci sont tenus, contre une indemnité raisonnable, de se rendre à toutes les chasses à la loutre pour lesquelles ils seraient requis. En revanche, la Confédération s'oblige à participer pour une moitié à l'achat des chiens. Des primes ont été délivrées pour destruction d'animaux nuisibles au poisson par les cantons de : 770 Primes pour abattage de loutres. hérons. Cantons. Fr. Zurich Uri Sohaffhouse Appenzell-Rh. Appenzell-Rh. St-Gall Grisons . Thurgovie . . est.. . int. . . . . . . . . . . 10 4 .10 . 20 . 20 20 . 10 .10 Fr. . 2 — 2 2 3 3 — 2 Les gouvernements des cantons de Berne, Unterwalden-le-haut et Soleure sont autorisés à délivrer des primes pour les animaux nuisibles qui auront été abattus. Nous avons consenti à la remise d'un subside fédéral à la société suisse de pisciculture pour l'envoi d'une délégation à la conférence internationale sur la pêche, qui a eu lieu à Vienne en septembre 1884. Nous saisissons cette occasion, monsieur le président et messieurs, pour vous renouveler l'assurance de notre considération la plus distinguée. Berne, le 17 avril 1885. Au nom du conseil fédéral suisse, Le président de la Confédération : SCHENK. Le chancelier de la Confédération : RlNGIEK. Recettes de l'administration des péages dans l«s années 1884 et 1885. 1884. Mois. 1885. 1885. Augmentation. Janvier Février Mars Avril Mai . . . Juin . Juillet Août . • Septembre Octobre Novembre Décembre . . Total Total fin avril . . . Fr. 1,518,781 1,703,807 1,844,724 1,762,831 1,759,160 1,613,660 1,540,827 1,508,220 1,706,467 1,874,058 1,925,770 2,728,268 C. 21 65 16 26 32 09 27 29 16 95 64 59 21,486,577 59 6,830,144 28 Fr. c. Fr. c. 1,300,801 23 1,521,364 36 1,894,171 1,834,327 96 49,446 71,496 84 70 6,550,664 55 — — Diminution. 217,979 182,443 c. 98 29 279,479 73 Fr. Schweizerisches Bundesarchiv, Digitale Amtsdruckschriften Archives fédérales suisses, Publications officielles numérisées Archivio federale svizzero, Pubblicazioni ufficiali digitali RAPPORT présenté à l'assemblée fédérale par le conseil fédéral sur sa gestion en 1884. In Bundesblatt Dans Feuille fédérale In Foglio federale Jahr 1885 Année Anno Band 2 Volume Volume Heft 20 Cahier Numero Geschäftsnummer --- Numéro d'affaire Numero dell'oggetto Datum 06.05.1885 Date Data Seite 651-771 Page Pagina Ref. No 10 067 694 Das Dokument wurde durch das Schweizerische Bundesarchiv digitalisiert. Le document a été digitalisé par les. Archives Fédérales Suisses. Il documento è stato digitalizzato dell'Archivio federale svizzero.