Mary`s à minuit - Le Taps

SAISON 2012-13 / DOSSIER DE PRESSE
MARY’S À MINUIT
de Serge VALLETTI, éditions C. Bourgois
Mise en scène Dominique JACQUOT
Cie JAMAUX-JACQUOT, Strasbourg – création 2012
TAPS GARE-LAITERIE, DU JEUDI 7 AU SAMEDI 9 FÉVRIER À 20H30
et DIMANCHE 10 FÉVRIER À 17H
Photo Arsène Ott
Jeu Marie-Anne Jamaux
Scénographie et costume Sabine Siegwalt
Création sonore Xavier Jacquot
Création Lumière Dominique Jacquot, Pascal Mazeau
Régie Pascal Mazeau
Production Compagnie Jamaux/Jacquot. Coproduction et Résidence de création Ville de Schiltigheim. Avec le soutien de la
Ville de Strasbourg, du Conseil Général du Bas-Rhin et de la Région Alsace Participation du Relais Culturel de Wissembourg
Contact presse TAPS Valérie BUSSEUIL 03 88 23 79 32 [email protected]
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LA PIÈCE
Mary’s habite un appartement de notre quartier, nous la croisons souvent dans la rue, on
peut l’apercevoir à sa fenêtre qui reste allumée tard dans la nuit. Mary’s est seule chez elle.
Elle attend son amant, Jean-Louis Maclaren…
De cette attente surgit la parole, des bribes, des souvenirs, embrouillamini, chaos, désordre
de la pensée galopante dans lequel elle tente de se frayer un chemin. Dans un espace
intime, fragile comme un radeau de survie, Mary’s lutte, se bat, trébuche et se relève
encore. Elle se raconte avec la candeur d’une adulte encore enfant, parole drôle et
émouvante, poétique et grinçante, d’une femme à la recherche d’elle même.
Le spectacle convoque la lumière, la musique, le corps et les mots pour dire la folie et les
solitudes de notre monde contemporain.
L’écriture de Serge Valletti doit beaucoup au goût de la conversation dont font preuve ses
personnages. Cette loquacité s’accompagne souvent d’une logique obstinée, si bien que les
textes de Serge Valletti rompent avec le paysage théâtral contemporain et l’on serait tenter
de le classer du côté des auteurs comiques. Souvent, son humour se double d’une nostalgie
secrète, d’une quête intime qui rend son univers très particulier.
Photo Arsène Ott
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Alors un peu çà va, mais pas trop.
On me l’a bien dit quand j’étais petite, méfie-toi, c’est pour ça que je me méfie.
Et puis la vie risque de passer et je n’y aurais vu que du feu.
On ne fait pas toujours ce qu’on veut.
Serge Valletti, Mary’s à minuit (extrait)
NAISSANCE DU PROJET DE CRÉATION
C’est en 2003, lors de la participation de Marie-Anne Jamaux et Dominique Jacquot au
festival Lectures et Lecteurs à Saint-Pierre Thoirac (Lot), qu’ils ont découvert tous les deux la
personne et l’œuvre de Serge Valetti. Ce fut pour eux l’occasion de s’immerger dans son
écriture et d’en apprécier la richesse, la truculence et la complexité. Déjà, ils confient avoir
ressenti une attirance et une familiarité avec l’univers de cet auteur, et l’idée de monter un
jour un de ses textes est née de cette rencontre.
VALLETTI, L’AUTEUR
Serge Valletti se laisse entraîner dans des histoires dont il ne reste que des bribes, des
fragments, des débuts, des fins souvent transmises au public par un comédien seul. Son
écriture doit beaucoup au goût de la conversation dont font preuve ses personnages,
volontiers prolixes et toujours prêts à fournir nombre de détails.
C’est vrai que ça vient aussi un peu de ma manière d’écrire qui est de partir sans savoir où je
vais et puis de trouver à la confusion un ordre ; et c’est comme ça que ça se passe… Au
départ, accepter que ça puisse partir dans tous les sens, donc embrouillamini, oui…
Serge Valletti
On ne sait si les histoires ont vraiment eu lieu ou si elles sont les produits de l’imaginaire
débridé du personnage, d’un grand rêve impressionniste. Valletti aime avoir recours aux
outils grammaticaux du raisonnement, de la déduction (donc, alors, voilà, parce que…) dans
des démonstrations aussi folles que justes. A partir du moment où il entre dans la logique de
la scène mentale, le spectateur est amené à « donner raison au raisonnement distordu ou
inattendu ».
Serge Valletti est né en 1951. Au départ, dans les années 70, il a beaucoup écrit pour luimême, comédien. Avec Le jour se lève, Léopold ! (1988, mise en scène Chantal Morel),
arrivent sur scène une profusion de personnages qui supportaient d’être pris en charge par
d’autres acteurs, si bien que d’autres pièces suivirent. Si Valletti n’est pas un auteur
régionaliste, il aime à se souvenir qu’il est du Sud. Son écriture doit beaucoup à la loquacité
de ses personnages, qui s’accompagne souvent d’une logique obstinée, si bien que les textes
de Valletti rompent avec le paysage théâtral contemporain. Papa, en 1992 (mise en scène
pierre Ascaride) est sous-titrée « Folie en cinq actes ». Son humour se double souvent d’une
forme de nostalgie qui colore son univers si particulier : Domaine ventre (1992, mise en
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scène Jacques Nichet au Théâtre National de la Colline), Mary’s à minuit (TNS 1996), Au rêve
de gosse (mise en scène Philippe Berling, TEP 1997) témoignent de cette quête intime.
MARY’S À MINUIT, COMÉDIE DU CHAOS ET DE L’ENFERMEMENT
Ecrit dans les années 80, ce texte est le seul solo féminin du recueil Six solos. L’auteur met en
place une fiction selon laquelle ces solos seraient tous des retranscriptions de la parole de
ses amis mythomanes qu’il aurait rencontrés en prison (mise à part l’histoire de Maryse, qui
est la sœur de Roland, ami qui vient le voir au parloir de la prison).
Serge Valletti ne cache pas sa sympathie pour les personnages décalés, solitaires, à la marge.
Il affectionne les gens atteints de troubles mentaux, les mythomanes, les schizophrènes.
Mais l’histoire d’un fou n’aurait rien d’intéressant si elle ne venait pas nous parler de nous
tous et ainsi nous permettre de regarder le monde autrement. La valeur humaine de la folie,
c’est le miroir qu’elle nous tend. Si Maryse nous touche, c’est parce qu’elle nous est
familière. Nous la croisons tous les jours, quand elle se rend à l’hôpital de jour ou qu’elle
promène son chien d’un pas mal assuré. Si on l’aborde, elle parle un peu trop fort, un peu
trop longtemps et en désordre. Elle nous amuse, elle nous agace, mais elle nous ressemble.
Photo Arsène Ott
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Mais quand même, on serait bien un jour allé tous ensemble au bord de la mer.
On serait bien allé donner des coups de pieds dans les coquillages.
On aurait bien acheté des glaces en été, nous aussi.
On n’aurait pas été plus gourdes que les autres.
On aurait bien su aussi aller faire du camping. C’est pas sorcier.
On aurait su aller admirer un coucher de soleil. C’est pas sorcier.
Ça ne s’est pas fait, ça ne s’est pas fait. Pas la peine d’y revenir.
Serge Valletti, Mary’s à minuit (extrait)
NOTES DE MISE EN SCÈNE DE DOMINIQUE JACQUOT
« La pièce est marquée du sceau de l’absence et de l’ailleurs.
Elle se déroule entre la fin de l’après-midi et le milieu de la nuit suivante.
Maryse est seule chez elle, elle attend son amant et parle…
Si Maryse soliloques, c’est aussi avec le public, pour que la salle et la scène accèdent à la
jubilation commune. Cette joie du désordre ne peut jaillir que si le spectateur s’y
abandonne.
Il y a alternance de la parole jaillissante et de longs moments de silence, c’est pourquoi lr
soliloque sera entrecoupé d’actions quotidiennes répétées, du son d’une radio, de rêves
éveillés…
L’espace non réaliste est composé de couleurs franches (noir, blanc, rose, rouge) et
d’éléments tels que l’eau.
Entre la veille et le sommeil, entre le diurne et le nocturne, la lumière est celle de la tombée
de la nuit, moment de l’entre-deux où s’invente un théâtre de l’incertitude.(…)
Le son est composé d’un mélange de sonorités, diffusées par une radio, agrémenté de sons
de la ville, de réminiscences (ritournelles de Maryse), de sons organiques… (…) »
PARCOURS DE LA COMPAGNIE JAMAUX-JACQUOT
Créée par Marie-Anne Jamaux et Dominique Jacquot en 2003, elle s’inscrit dans une
démarche artistique inspirée majoritairement d’écritures non théâtrales.
En 2004, la Cie crée La Répudiée, adaptée du roman d’Eliette Abécassis ; puis elle s’inspire de
l’autobiographie du saxophoniste de jazz Art Pepper : Straight Life pour créer Allons nous
perdre ; enfin, plus récemment, le spectacle Fans a été élaboré par Marie-Anne Jamaux et
Dominique Jacquot à partir de témoignages issus d’une émission de radio.
Aujourd’hui, la compagnie JAMAUX-JACQUOT ressent la nécessité de se plonger dans
l’univers d’un auteur qui s’appuie sur le réel pour mieux le transcender par sa poétique ;
Mary’s à minuit s’inscrit dans l’évolution de sa démarche artistique.
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DOMINIQUE JACQUOT : COMÉDIEN, METTEUR EN SCÈNE
Dominique Jacquot choisit de devenir comédien professionnel en 1987, après avoir exercé
divers métiers. De 1989 à 1991, il se forme au Centre Dramatique d’Angers, sous la direction
d’Hélène Vincent et Agathe Alexis. Il joue ensuite sous la direction de Denis Peron au
Nouveau théâtre d’Angers, Yvon Lapous au Théâtre de la Chamaille de Nantes, Yan Shotniky
au TJP Strasbourg.
En 1995, il intègre la troupe du TNS pour plusieurs spectacles, sous la direction de Jean-Louis
Martinelli. Il joue notamment dans L’année des treize lunes et Voyage à l’intérieur de la
tristesse, de R. W. Fassbinder, créé au Festival D’Avignon en 1995, et dans Catégorie 3.1 de
Lars Noren en 2000.
A partir de 1998, il met en scène plusieurs spectacles au sein de la Cie Demain est un autre
jour : Hors les murs de J-G Nordmann (1998), Douce France, d’après La misère du monde de
P. Bourdieu (1999), Entre la peau et l’âme (2000).
En 2003, il fonde avec Marie-Anne Jamaux la Cie Jamaux-Jacquot. Leur premier spectacle : La
répudiée d’après Eliette Abécassis est créé en 2004 et repris au Festival Off d’Avignon en
2005. En 2007, il joue dans la seconde création de la Cie Jamaux-Jacquot : Allons nous
perdre. En 2009, il met en scène et joue dans Fans, spectacle inspiré de témoignages, repris
au Festival Off d’Avignon en 2011.
Dominique Jacquot a par ailleurs dirigé de nombreux ateliers, au TJP, à la Laiterie, au relais
culturel de Wissembourg et depuis 2009 à l’école des arts de Schiltigheim. Il participe et met
en scène des lectures à La Laiterie, l’Université de Strasbourg, à Saint-Pierre Toirac, dans les
Médiathèques de la CUS, aux TAPS…
MARIE-ANNE JAMAUX : COMÉDIENNE
Originaire de Saint-Malo, elle se forme au Conservatoire d’Art Dramatique de Rennes, puis à
l’Institut National des Arts du Spectacle (INSAS) à Bruxelles. Pendant cette période, elle
travaille sous la direction de Mario Gonzales, Michel Dezoteux, Philippe Sirieul, Martine
Wijckeart, Jean-Claude Berutti, Isabelle Pousseur…
Après sa formation, elle joue notamment sous la direction d’André Steiger à Genève,
d’Hélène Vincent au Nouveau Théâtre d’Angers, d’Yvon Lapous au Théâtre de la Chamaille
de Nantes.
Installée depuis 1990 à Strasbourg, elle a joué entre autres sous la direction d’Eric
Dedadelsen et d’Eve Ledig au TJP, CDN de Strasbourg. Elle collabore depuis 2000 avec Eve
Ledig au sein du TJP, puis de la Cie Le Fil rouge théâtre et participe à l’écriture et à la mise en
scène de trois spectacles : Madame Simon, Irrkrüt l’herbe de l’oubli et Les petits plis. Elle joue
dans Les joues fraîches comme des coquelicots et dans Embrasser la lune, des spectacles mis
en scène par Eve Ledig.
En 2003, elle fonde la Cie Jamaux-Jacquot avec Dominique Jacquot. Elle joue dans La
répudiée (d’après E. Abécassis) ; elle met en scène Allons nous perdre, puis en 2009 elle joue
dans Fans et aujourd’hui, elle est l’interprète de la nouvelle création de la compagnie :
Mary’s à minuit.
Marie-Anne Jamaux intervient également dans différents ateliers théâtre en milieu scolaire
notamment et participe à de nombreuses lectures aux TAPS, dans les Médiathèques de la
CUS…
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INFORMATIONS PRATIQUES
MARY’S À MINUIT
de Serge VALLETTI, éditions C. Bourgois
Mise en scène Dominique JACQUOT
Cie JAMAUX-JACQUOT, Strasbourg – création 2012
TAPS GARE-LAITERIE, DU JEUDI 7 AU SAMEDI 9 FÉVRIER À 20H30
et DIMANCHE 10 FÉVRIER À 17H
TARIFS
DE 5.50 € À 15 €
INFORMATION + RÉSERVATION
03 88 34 10 36 / du mardi au samedi de 13h à 19h
www.taps.strasbourg.eu
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TAPS GARE-LAITERIE
10 rue du Hohwald – Strasbourg
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