Hôpitaux en Suisse: rétrospective et perspectives.
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Hôpitaux en Suisse: rétrospective et perspectives.
N° 1, février 2013, le magazine d’Helsana Hôpitaux en Suisse: rétrospective et perspectives. Page 6 14 | Sacrées performances Entretien avec Thomas D. Szucs, Président du CA d’Helsana 20 | Nouvelle approche Maison de santé à Genève: une alternative à l’hôpital 26 | Lunettes pour enfants Tout ce qu’il faut savoir pour équiper son enfant Éditorial Chères lectrices, chers lecteurs, Touchons du bois! Je peux compter sur les doigts d’une main les fois où j’ai dû être hospitalisé. Il y a peu, l’un de mes proches a été admis à l’hôpital durant neuf jours. J’ai éprouvé des sentiments que j’avais déjà vécu quelques années en arrière, lors de la visite d’un autre parent, dans un autre hôpital, dans un autre pays: du désarroi et de l’incertitude. Sans compter la peur. Comment être confiant lorsqu’on entre à l’hôpital pour un problème de santé dont les causes ne sont pas claires? Aucun de mes proches ne savait comment se passerait le séjour hospitalier, quelle en serait la durée, ni les facteurs ayant une incidence sur cette durée. Peut-être auraient-ils dû questionner davantage. Peut-être les procédures des hôpitaux sont-elles trop calquées sur les cliniques, alors même que le bien-être du patient demeure au centre de l’attention de tout le personnel, du technicien d’entretien au médecin-chef. J’espère que l’hôpital du futur mettra les patients au centre de ses procédures, afin que l’incertitude s’envole. Hugo Vuyk Rédacteur en chef 2 Impressum senso – une publication d’Helsana Paraît quatre fois par année, journal aux affiliés. Version électronique www.senso.ch/fr Adresse Case postale, 8081 Zurich Fax: 043 340 02 10 [email protected] Rédacteur responsable Hugo Vuyk Rédaction Daniela Diener, Julia Franke, Daniela Schori Collaboration rédactionnelle Juliane Lutz Traduction Service linguistique Helsana Concept et design Crafft Kommunikation AG, Zurich Impression Ziegler Druck- und Verlag-AG, Winterthour Imprimé sur papier blanchi sans chlore. Changements d’adresse Si l’adresse inscrite sur votre exemplaire de «senso» est inexacte ou si vous recevez contre votre gré plusieurs exemplaires, vous voudrez bien en aviser directement notre Service clients par téléphone (numéro figurant sur votre police ou votre HelsanaCard) ou sur le site www.helsana.ch/contact. senso 1 13 • Sommaire 4 Helsana Pêle-mêle En point de mire 14 Sacrées performances 17 Soigner le cancer de la prostate 20 Première maison de santé en Suisse 22 Offrir de son temps 23 Proches aidants 24 Vous permettez? 26 Aïe, mon enfant a besoin de lunettes! 27 Chronique d’Helsi 28 Envol vers la course. Conseils d’initiés. 30 En bref 33 Primeclub pour votre bien-être Santé 34 6 13 La dent-de-lion contre les ballonnements Les hôpitaux: rétrospective et perspectives Il y a 50 ans, l’opération des yeux était un acte chirurgical très innovant. Découvrez la médecine du passé et les tendances de l’avenir. La médecine a changé de visage Portrait 36 «Je suis quelqu’un de compatissant» 39 Vos questions 40 Combien coûte …? Photo de couverture Deux sage-femmes entourées des nourrissons nés le 1er janvier 1930. Berliner Morgenpost, 03.01.1930 senso 1 13 • 3 Pêle-mêle Arrêt du tabac Enfance heureuse et vie épanouie Des chercheurs britanniques et américains ont analysé les données de 15 000 jeunes adultes vivant aux USA. Leurs conclusions: les personnes ayant eu une enfance heureuse gagnent mieux leur vie que celles qui n’ont que peu apprécié cette période de leur vie. L’étude suppose que les jeunes adultes heureux ont achevé leur formation plus tôt et qu’ils ont trouvé du travail et ont été promus plus facilement grâce à leur joie de vivre. 4 L’étude britannique The Million Women Study démontre les méfaits de la cigarette sur la santé. Des chercheurs ont observé 1,3 million de femmes sur 5 ans. Jusqu’à l’âge de 40 ans, la mortalité due au cancer des poumons, aux attaques cérébrales et autres affections chroniques est triplée chez les fumeuses par rapport aux non-fumeuses. Les femmes ayant réussi à arrêter la cigarette prolongent leur espérance de vie. Arrêter de fumer avant 30 ou 40 ans permettrait de réduire le taux de mortalité élevé lié au tabac de 97 %, respectivement 90 %. Les femmes parvenues à stopper leur consommation de tabac vers 50 ans ont réduit ce risque de deux tiers. La santé en une phrase «Joie, sobriété et repos ferment la porte au médecin.» Friedrich Freiherr von Logau, 1605 –1655, poète allemand Photo: gettyimages senso 1 13 • Consommation durable Quels poissons consommer? Une application aide à s’y retrouver. Adieu le stress Obligations, pressions des délais et de la performance. Le stress nous concerne tous. Il est important d’en identifier les causes pour le gérer au mieux. C’est ce que propose l’ouvrage de Patrick Collignon et Jean-Louis Prata: «Votre profil face au stress». Grâce à un questionnaire en ligne, le lecteur pourra analyser les types de réactions engendrées par son propre stress: fuite, lutte ou inhibition. Les experts de l’Institut de neurocognitivisme sis à Paris expliquent comment faire de ces réactions un atout. Une lecture basée sur les dernières connaissances scientifiques de la recherche sur le cerveau, exigeante, mais passionnante. Eyrolles, env. CHF 37.–. Recette: goût et glamour Apps Une alimentation saine nourrit le corps et l’esprit. Les idées font toutefois souvent défaut. Faites confiance à l’application «Elle à table» qui se charge de tout. Plus de 7000 recettes du célèbre magazine parisien sauront réveiller les papilles des plus gourmands. Téléchargez, faites les courses et cuisinez! Les recherches peuvent s’effectuer par pays, entrées, plats principaux ou desserts. Gratuit. Pour iOS. Achats: faire le bon choix Quels poissons consommer? Quels luminaires sont économiques? À quoi correspond le label Biosuisse? L’application «Guide WWF» est une aide précieuse pour les personnes soucieuses de consommer de manière durable. Gratuit. Pour iOS et Android. Santé et alimentation Le Han Ting Restaurant à La Haye, aux Pays-bas, est le meilleur restaurant chinois du pays. Mais pas seulement. Le propriétaire des lieux, Han Ji, a travaillé durant quatre ans en collaboration avec l’université de Shandong en Chine à l’élaboration de ses créations avant de les faire figurer sur sa carte. Et voilà comment débute l’histoire d’un agneau en croûte de noix. Selon les principes chinois de nutrition, l’agneau renforce le cœur et les noix régulent les taux de graisse dans le sang. Han Ji justifie sa volonté de créer une cuisine saine en travaillant avec des scientifiques: «Les pays occidentaux privilégient le goût avant toute chose. En Chine, nous avons conscience qu’un bon repas nous garde en bonne santé. Je veux perpétuer ce message.» Alors en route pour La Haye! www.hantingcuisine.nl senso 1 13 • Photo: iStockphoto, Hanting Cuisine S’arrêter un instant Chaque journée est une course. Prendre le temps de s’arrêter et de savourer le moment en pleine conscience de son être relève souvent du défi. La prise de conscience est pourtant primordiale. Pouvoir arrêter ses activités l’espace d’un instant et savourer le moment présent constitue déjà un frein au stress. La «cloche de pleine conscience», par sa douce sonnerie, vous aidera à franchir le cap plusieurs fois par jour. Gratuit. Pour Android-Handys. 5 En point de mire L’hôpital à travers les âges Découvrez l’évolution des prestations hospitalières au travers de nos illustrations et de notre frise chronologique. Quels sont les défis actuels? Quelle est la future tendance? Quatre experts répondent à nos questions. Texte: Juliane Lutz Illustrations: Gonzalo Diez L es hôpitaux suisses sont en perpétuel changement. À elles seules, l’évolution démographique et l’augmentation sensible des maladies de civilisation rendent un certain renouvellement nécessaire. À cela s’ajoutent la pénurie de main-d’œuvre spécialisée dans le secteur des soins et une pression croissante sur les coûts à laquelle sont confrontés de nombreux établissements. Parallèlement, les progrès en matière de technologies médicales débouchent sur des possibilités d’intervention encore inimaginables aujourd’hui. Qu’en est-il de l’hôpital du futur? Sera-t-il soumis à la domination d’une pensée high tech et à des robots qui remplaceront 6 la main-d’œuvre manquante? Ou les besoins individuels des patients pourront-ils néanmoins être pris en compte à l’avenir? L’influence capitale de l’environnement hospitalier sur le processus de guérison est connue depuis longtemps. Les prédictions à long terme relèvent de l’impossible. Quatre experts des domaines de la santé et du design, de l’évolution des technologies médicales et des assurances-maladie n’en jettent pas moins un regard sur les années à venir. Sources: Dr Frank Bochmann, Clinique ophtalmologique, Lucerne; Dr Jane McDougall Hôpital de l’Île, Berne; Prof. Bernhard Meier, Hôpital de l’Île, Berne; Prof. (ém.) Wilhelm Rutishauser, Dr Marcus Vetter, Hôpital universitaire, Bâle. senso 1 13 • En point de mire 1950 Faible taux de réussite, taux de mortalité élevé 1. Cancer du sein 2. Accouchements prématurés 3. Cataracte 4. Maladies cardiaques Une mastectomie complète et la lymphadénectomie axillaire étaient courantes jusqu’en 1955. Ensuite vinrent les premières combinaisons de mastectomie et de radiothérapie régionale. Deux tiers des patientes atteintes d’un cancer du sein décédaient jusqu’en 1980. Dans les années 1950, 70 % des prématurés de moins de 1500 g étaient condamnés. Parmi les survivants, 70 % souffraient de graves lésions. L’apparition de l’incubateur transportable, puis d’unités de soins intensifs de néonatalogie dans les années 1970 ont été autant de progrès. C’est en 1950 que les médecins ont commencé pour la première fois à implanter des cristallins artificiels. Jusqu’en 1949, les cristallins qui s’étaient opacifiés avec l’âge étaient tout simplement retirés. Les patients avaient ensuite besoin de lunettes spéciales à vie. Vers 1950, il n’y avait ni médicaments de qualité ni interventions chirurgicales appropriées en cas de rétrécissement des vaisseaux coronaires. Les antagonistes du calcium, les nitrates, les anticoagulants et les hypocholestérolémiants étaient les armes de choix. Services spécialisés Un hôpital universitaire comptait une dizaine de spécialités différentes. Diagnostic Le service des diagnostics, par exemple le service de radiographie, prenait davantage de place. Chambres des patients Dans les années 1950, les chambres accueillaient de 6 à 19 patients. Les progrès médicaux réalisés au cours des 54 dernières années sont énormes. senso 1 13 • 1959 première opération à cœur ouvert avec une machine cœurpoumons à l’hôpital pour enfants de Zurich 1961 le pionnier suédois de la cardiologie Ake Senning pose les premiers stimulateurs cardiaques à l’hôpital universitaire de Zurich 1962 pose de la première hanche artificielle à l’hôpital cantonal de St-Gall 1963 première greffe de rein d’un donneur mort à l’Hôpital de l’Île à Berne 1966 première greffe de rein d’un donneur vivant à l’hôpital universitaire de Bâle 7 En point de mire 1980 Des médicaments et des techniques efficaces 1. Cancer du sein 2. Accouchements prématurés 3. Cataracte 4. Maladies cardiaques D’importants progrès ont été réalisés avec le traitement antihormonal vers 1980, l’utilisation de taxanes dès 1990 et d’herceptine dans les années 2000. Grâce à des traitements améliorés, le taux de mortalité en Suisse a baissé de 23 % entre 1989 et 2006. Dès 1980, les prématurés de moins de 1500 g ont été ventilés. Des corticostéroïdes et des surfactants sont utilisés dès 1990 pour accélérer le développement pulmonaire. 60 à 75 % des bébés de moins de 1000 g mourraient. Aujourd’hui ils ne sont plus que 30 à 40 %. L’extraction extracapsulaire du cristallin était la norme en 1980. Le noyau du cristallin était retiré grâce à une incision dans l’œil, le cortex résiduel aspiré et le cristallin artificiel inséré. L’intervention durait une heure. Le temps de régénération des yeux était de deux mois. Dès 1977, les médecins élargissaient les vaisseaux obstrués avec un ballon placé à l’extrémité d’un cathéter, offrant ainsi une alternative au pontage coronarien à cœur ouvert qui constituait la règle depuis 1969. Les stents qui maintiennent ouvertes les zones élargies sont utilisés depuis 1986. Hélicoptères ambulanciers Ils permettent un transport plus rapide. Bâtiment fonctionnel La mode est aux bâtiments moins élevés, la durée des séjours hospitaliers étant plus courte. 1969 première transplantation cardiaque réalisée par Ake Senning à l’hôpital universitaire de Zurich 8 1970 un cristallin artificiel est posé pour la première fois chez un patient souffrant de cataracte à l’hôpital cantonal de Lucerne Unité ambulatoire La tendance des traitements en ambulatoire influence l’aspect de l’hôpital. 1973 la première greffe de moelle osseuse est pratiquée à l’hôpital universitaire de Bâle 1977 Andreas Grüntzig fait sensation dans le monde entier grâce à une dilatation coronarienne à l’hôpital universitaire de Zurich 1983 première greffe de foie à l’Hôpital de l’Île à Berne 1985 Jelena, le premier bébé-éprouvette de Suisse voit le jour à Breitenbach (S0) Sources: OFSP, Hôpital de l’Île Berne, hôpital cantonal Lucerne, Klinik Pallas Olten, hôpital universitaire Bâle, clinique universitaire Genève, hôpital universitaire Zurich senso 1 13 • En point de mire 2012 De bonnes chances de guérison et de survie 1. Cancer du sein 2. Accouchements prématurés 3. Cataracte 4. Maladies cardiaques La plupart des femmes conservent leur poitrine et même la lymphadénectomie axillaire est évitée. On vérifie aujourd’hui la présence de cellules cancéreuses dans le ganglion sentinelle. Cinq ans après le diagnostic, 81 % des patientes sont encore en vie. Le taux de survie des grands prématurés nés autour de la 24ème semaine de grossesse (SG) et pesant moins de 1000 gramme est actuellement de 80 %. Mais seul un tiers d’entre eux est en parfaite santé. La limite se situe aujourd’hui à la 22ème semaine de grossesse. La phacoémulsification est devenue la technique de choix: le cristallin opacifié est morcelé par ultrasons et aspiré. Le cristallin artificiel est ensuite mis en place. L’intervention dure 15 minutes. Un jour plus tard, les patients retrouvent déjà une vision correcte. La pose de stents permet aujourd’hui à 4 patients sur 5 souffrant de maladies cardiaques coronaires (MCC) de jouir d’une absence relative de troubles. Un sur cinq a besoin d’un pontage coronarien. Le taux de mortalité a aujourd’hui sensiblement reculé grâce à toutes les méthodes modernes. Capacité d’adaptation Des constructions flexibles permettent des adaptations plus rapides. Spécialisation Un hôpital universitaire compte aujourd’hui une cinquantaine de services spécialisés. Zone de traitements L’espace dédié aux traitements d’urgence et ambulatoire requiert davantage de place que les chambres d’hôpitaux. 1986 Ulrich Sigwart pose le premier stent au monde à l’hôpital universitaire de Lausanne senso 1 13 • 1990 un laser est utilisé pour la première fois à l’hôpital cantonal de Lucerne afin de traiter la myopie 1992 première transplantation pulmonaire à l’hôpital universitaire de Zurich 1999 première greffe multiorganique (foie, pancréas, rein, intestin grêle) à l’hôpital universitaire de Genève 2008 premier remplacement d’une valve aortique défaillante à l’Hôpital de l’Île à Berne, au moyen d’une implantation par cathéter 2010 la méthode DMEK est utilisée à la Klinik Pallas à Olten pour ne transplanter plus que des couches cellulaires cornéennes malades 9 En point de mire L’avis des experts À quoi ressemblera l’hôpital du futur? Un expert en assurance-maladie, un médecin et deux chercheuses présentent leurs réflexions à «senso». de la durée d’autonomie de vie à domicile. Des capteurs transmettant par radio les données vitales des patients aux proches et aux médecins sont à l’étude. L’«Ambient Assisted Living» fait les gros titres en Europe. En Suisse aussi? Ute Ziegler: La haute école de Lucerne conduit des travaux de recherche dans l’«iHomeLab» afin de déterminer la manière de combiner les technologies de communication, la science des capteurs et la domotique. Peut-être les bâtiments seront-ils bientôt assez intelligents pour constater la perte de connaissance d’un de leurs habitants. L’état de santé des patients sera ainsi plutôt surveillé à l’aide d’une télécommande qu’à l’hôpital. Les expertes en design Claudia Acklin et Ute Ziegler, toutes deux chercheuses scientifiques dans le domaine du design et de la santé à l’université de Lucerne, s’expriment sur l’influence qu’a l’environnement hospitalier sur les patients et le processus de guérison, de même que l’influence du développement démographique sur la future offre des hôpitaux. 10 En 2035, 26 % des Suisses auront plus de 65 ans. Quelle en sera l’incidence sur les hôpitaux? Claudia Acklin: Ils ne proposeront plus toutes les prestations, mais feront partie d’un réseau avec des organisations en amont et en aval. Les personnes âgées ne seront plus admises à l’hôpital que dans des phases aiguës de maladie et leurs proches devront davantage s’impliquer. Comment les choses se présenterontelles concrètement? Claudia Acklin: Il n’y a pas suffisamment de lits d’hôpitaux et de places en EMS pour répondre à l’évolution démographique. C’est la raison pour laquelle la réflexion porte sur la manière dont les proches pourraient assumer une partie plus importante des soins avec un service d’aide et de soins à domicile. Grâce à la flexibilisation du temps de travail ce serait en principe possible, mais il manque encore les modèles de temps de travail correspondants. Ute Ziegler: La tendance à l’«Ambient Assisted Living» se traduit également par un raccourcissement supplémentaire du séjour stationnaire et par l’allongement Malgré tous les gadgets, des gens devront continuer à se faire hospitaliser. Ute Ziegler: La Scandinavie a élaboré des concepts intéressants. Les patients qui n’ont plus besoin de soins intensifs s’y rendent dans un hôtel pour patients rattaché à l’hôpital. Ces établissements sont beaucoup moins onéreux, car ils ne nécessitent pas tous les appareils coûteux d’un hôpital. «L’avenir des hôpitaux n’est pas à chercher dans des gadgets high tech.» Claudia Acklin, chercheuse en design L’atmosphère plutôt sinistre des hôpitaux va-t-elle également changer? Claudia Acklin: Certaines cliniques privées reprennent les concepts d’aménagement intérieur de compagnies aériennes. Certains établissements vont plus loin dans leur réflexion et modifient des aspects essentiels, en rendant par exemple le plafond des chambres plus agréable à regarder. Beaucoup d’établissements publics voient cependant leurs projets contrecarrés par la pression des coûts. senso 1 13 • En point deFokus mire L’expert en technique Joachim Kettenbach, médecin-chef et directeur adjoint de la radiologie interventionnelle à l’Hôpital de l’Île à Berne et président en 2008 de l’International Society of Medical Innovation and Technology, nous livre son regard sur le développement médicotechnologique au sein des hôpitaux suisses. De quoi les patients ont-ils besoin? Claudia Acklin: De petites unités à taille humaine dans lesquelles ils peuvent se retirer tranquillement ainsi qu’un certain degré de personnalisation. Les grands établissements ont-ils la possibilité de répondre aux besoins spécifiques des différents patients? Ute Ziegler: Dans un projet de recherche déposé fin 2012, nous montrons comment les patients peuvent eux-mêmes organiser leur environnement à moindres frais. La protection contre les bruits parasites, le renforcement de l’autonomie doublé d’une réduction du stress sont à l’ordre du jour, tout comme une lumière personnalisée. Claudia Acklin: Quitte à n’être qu’un numéro à l’hôpital, le patient a besoin de savoir qu’il peut au moins décider lui-même d’un certain nombre de choses, par exemple de son environnement direct. À propos de la pression des coûts: y aura-t-il aussi en Suisse des partenariats avec l’économie, comme à Stanford? Un hôpital hors du commun y ouvrira ses portes en 2017. Apple et bien d’autres ont fait d’importantes donations. Claudia Acklin: Nous n’avons pas les mêmes traditions en Suisse. Les hôpitaux sont majoritairement financés par les pouvoirs publics. Je ne crois pas que l’avenir des hôpitaux réside dans leur aspect high tech. Nous avons besoin de concepts raisonnables et durables qui nous permettent de gérer plus ou moins correctement les hôpitaux. Prof. Claudia Acklin (à gauche) Cette ancienne journaliste dirige le centre de compétence Design Management de la haute école de Lucerne depuis 2006. Ses domaines de recherche portent également sur le thème du design et de la santé. Dr Ute Ziegler (à droite) Cette historienne de l’art allemande effectue depuis 2009 des recherches sur le thème de l’«Healing Environment» en accordant une importance particulière au «Health Care Design». Elle est collaboratrice scientifique à la haute école de Lucerne, Art & design. senso 1 13 • Photos: Jürg Waldmeier Il existe déjà des robots au bloc opératoire. Seront-ils bientôt la norme? Joachim Kettenbach: Je suis plutôt sceptique à cet égard. Certains systèmes robotisés sont presque routiniers, d’autres sont encore expérimentaux et tous deux ont des inconvénients. Lesquels? Le robot Da Vinci utilisé lors des opérations cardiaques coûte à peu près 1,1 million de francs. À cela s’ajoutent des frais d’entretien annuels d’au moins 140 000 francs. Il faut en outre du personnel formé en conséquence ainsi qu’un spécialiste de la société capable d’intervenir en cas de problèmes. Les robots peuvent certes compenser un tremblement des mains, mais un chirurgien qui travaille avec un robot n’est pas en mesure de ressentir la force ou la faiblesse de la pression exercée par un bras robotisé. La recherche porte donc sur des matériaux intelligents, capables de transmettre les mouvements et les forces dans le champ opératoire en temps réel à une sorte de joystick. Le chirurgien pourrait ainsi ressentir la force exercée par le robot lors de l’incision. La charge et les coûts sont cependant encore élevés. Ces prochaines années, la plupart des opérations seront donc encore réalisées par des humains? Oui, fort heureusement. Les robots pourraient en revanche rapidement prendre de l’importance dans les soins et dans la réadaptation. «Les robots peuvent avoir leur importance dans les soins et la réadaptation.» Joachim Kettenbach, Hôpital de l’Île à Berne Le Japon fait figure de précurseur dans ce domaine. En 2009, on y trouvait déjà des cliniques où des robots se rendaient au chevet des patients pour les interroger sur leur état. 11 En point de mire Fokus L’expert des achats Peter Graf, responsable de l’achat des prestations chez Helsana, présente l’avenir de la collaboration entre caisses et hôpitaux. Est-ce également envisageable en Suisse? Non, car l’attention humaine y est très importante dans les hôpitaux. Les robots pourraient toutefois assister le personnel soignant dans les activités de routine, par exemple pour soulever des patients. En réadaptation, les patients ont déjà la possibilité de s’harnacher avec des exosquelettes électromécaniques qui les aident à acquérir certains mouvements. L’humain cède donc néanmoins quelque peu le pas à la nouvelle technique. Il existe également des capteurs sur des sondes endoscopiques qui permettent de déterminer si les cellules visées sont saines ou malades. Avec un fonctionnement rapide et précis, il est possible de déceler facilement les tumeurs superficielles. La plupart des tumeurs croissent cependant aussi en profondeur dans les organes. Le projet MEVIS de l’Institut Fraunhofer est utile à cet égard. L’imagerie radiologique permet une modélisation des organes en 3D. Les chirurgiens et radiologistes de l’Hôpital de l’Île à Berne y travaillent. Ces modèles permettent de représenter tous les détails anatomiques et changements pathologiques importants. Le modèle permet de planifier une intervention la moins invasive possible et de mieux évaluer un risque éventuel. Dans la pratique, il faut cependant encore des spécialistes pour réaliser l’intervention. Quelles sont les autres nouveautés que vous avez repérées? L’avenir est à la prévention. Les maladies de civilisation ont considérablement augmenté malgré les progrès de la médecine. Nous en subirons le poids économique. C’est la raison pour laquelle nous devons investir davantage dans la prévention. Il ne s’agit pas seulement de la haute technologie, mais aussi de choses aussi banales qu’un mode de vie sain. Prof. Joachim Kettenbach Cet Autrichien est médecin-chef et directeur adjoint de la radiologie interventionnelle à l’Hôpital de l’Île à Berne. En 2008, il était président de l’International Society of Medical Innovation and Technology. 12 Qu’en sera-t-il à l’avenir des soins intégrés au niveau hospitalier? Peter Graf: Les hôpitaux doivent assumer un rôle plus actif dans les soins intégrés et collaborer davantage avec d’autres fournisseurs de prestations en amont et en aval. Les caisses-maladies recommanderontelles bientôt aux assurés les hôpitaux qui ont connu le moins de complications pour les interventions respectives? Ce serait plus intéressant pour les deux parties. Une telle avancée politique a récemment eu lieu en Allemagne. Ici, nous n’avons pas le droit de recommander des hôpitaux. Mais nous avons l’intention de fournir prochainement à «Nous informerons différemment les clients au sujet de la qualité.» Peter Graf, Helsana, Zürich nos clients des informations sur la qualité qui n’existaient pas jusqu’à présent en Suisse sous cette forme. Les forfaits par cas permettront à l’avenir de mieux déterminer les taux de complications. Nous voulons mettre ces informations à la disposition de nos assurés. Imposerez-vous également des garanties pour des interventions et des prestations dans les hôpitaux? La médecine n’est pas une science exacte. Ce sera tout au plus possible dans quelques rares domaines tels que les interventions ophtalmiques par laser ou la durabilité des articulations artificielles. Ce serait en revanche une négligence et un manquement à l’éthique que de donner des garanties en oncologie ou en cardiologie. Il n’y a pas de garantie sur la vie. Quelles prestations complémentaires, les assureurs-maladie pourront-ils encore proposer aux assurés à l’avenir? Grâce aux informations des cliniques partenaires d’Helsana, nous pourrons prochainement fournir à nos clients des indications quant au confort hôtelier, à l’infrastructure hospitalière et à la spécialisation. Il est dès à présent possible d’organiser rapidement et facilement des rendez-vous chez des spécialistes pour les clients au bénéfice d’une assurance complémentaire d’hospitalisation en division demi-privée ou privée. Et avec l’aide de l’échange électronique de données avec les hôpitaux, nous pourrons à l’avenir également fournir les données du patient requises pour l’admission à l’hôpital, par exemple les commandes antérieures de médicaments, à condition bien sûr que le patient nous ait donné son accord et dans le respect de toutes les dispositions en matière de protection des données. Jusqu’à présent, l’hôpital devait se fier aux déclarations des patients ou aux rapports d’admission des médecins ayant ordonné le transfert. Peter Graf Ce juriste et économiste d’entreprise de formation est responsable de l’achat des prestations chez Helsana depuis 2005. Auparavant, il a notamment travaillé pendant huit ans comme directeur des services à l’Hôpital de l’Île à Berne. Photo: Jürg Waldmeier senso 1 13 • En point de mire La médecine a changé de visage Il y a une centaine d’années, le médecin était à la fois chirurgien, accoucheur et psychologue. De nos jours, il est toujours au centre de la médecine de premiers recours mais son quotidien a quelque peu changé. A utrefois, le médecin de famille était joignable de jour comme de nuit et même durant le week-end. Il s’agissait souvent d’un homme et son domicile servait en principe aux consultations médicales. Il maîtrisait plusieurs disciplines: gynécologie, chirurgie, pédiatrie ou encore psychologie. Les visites à domicile étaient monnaie courante. Seuls les patients présentant des pathologies compliquées étaient envoyés à l’hôpital et ce, uniquement si les soins à domicile n’étaient pas envisageables. Un interlocuteur central Aujourd’hui, beaucoup de choses ont changé, mais le principe de base est resté le même. Le médecin de famille, qu’il soit homme ou femme, est l’interlocuteur principal en cas d’ennuis de santé. En dépit des cliniques, le médecin peut luimême traiter les patients dans 9 cas sur 10. Des séjours stationnaires à l’hôpital ne sont pas toujours nécessaires puisque les patients qui n’ont pas été directement soignés par le médecin peuvent aussi être traités par un spécialiste ou dans une clinique en ambulatoire. Le médecin prend en compte les symptômes, les antécédents familiaux et l’environnement professionnel du patient. L’environnement personnel joue en effet souvent un rôle déterminant dans le traitement de la maladie. Un médecin de famille doit disposer d’un solide réseau de spécialistes auxquels il peut adresser ses patients en toute confiance. La communication est senso 1 13 • essentielle à une bonne collaboration. Le médecin traitant doit adresser aux spécialistes et/ou médecins hospitaliers un courrier stipulant le problème de santé et ce qu’il attend de la consultation suivante, ainsi qu’une liste complète incluant le diagnostic et les médicaments correspondants. Ce système permet d’éviter des examens à double et de cibler davantage le traitement. En outre, le retour d’informations de la part du spécialiste ou du médecin hospitalier sous la forme d’un rapport détaillé ou du rapport de sortie de l’hôpital est essentiel au futur suivi du patient par le médecin traitant. Tendances actuelles Ces dernières années s’est dessinée une nette tendance des patients à se rendre aux urgences d’un hôpital plutôt que chez un médecin traitant. Il en a résulté des services d’urgence surchargés et de longues heures d’attente. Un nouveau modèle de collaboration entre hôpitaux Dr. med.one Erni Sim et médecins de famille a fini par voir le jour: des cabinets d’urgence tenus par des médecins au cœur des hôpitaux. Un système de tri a été mis en place. Les urgences médicales simples sont traitées au sein du cabinet d’urgence qui se présente comme un cabinet médical classique. Les cas d’urgence plus complexes sont pris en charge par le service d’urgence interne de l’hôpital. Cela permet de diminuer les délais d’attente, mais aussi d’éviter que les cas dits bagatelles mobilisent inutilement une structure hospitalière particulièrement coûteuse. Une autre tendance est celle du regroupement des médecins de famille dans des petits ou moyens cabinets de groupe. En combinaison avec des spécialistes, ces cabinets offrent aux patients une large palette de prestations médicales regroupées sous un même toit. L’échange d’informations entre médecins profite au patient qui bénéficie au final de soins médicaux de pointe. est médecin généraliste FMH et spécialiste en médecine du sport SSMS. Elle pratique à Zurich au sein du groupe médical «medix». De 2004 à 2006, elle était le médecin de l’équipe nationale suisse féminine de hockey sur glace. www.medix-gruppenpraxis.ch 13 Helsana 14 Helsana Sacrées performances Thomas D. Szucs, Président du Conseil d’administration (CA) d’Helsana, se livre sur l’évolution du système de santé et la manière dont les assurés profitent des excédents. Il nous explique en outre ce qu’il entend par les 4 «P» essentiels. Voilà trois ans que vous présidez aux destinées d’Helsana. Comment la société a-t-elle évolué durant cette période? Thomas D. Szucs: 2010 a été l’année des changements et nous en récoltons à présent les fruits. Helsana fait preuve d’efficacité et représente un partenaire fiable pour ses clients. Quatre «P» sont importants à mes yeux: professionnalisme, performance, passion et perfection. Nous avons progressé dans tous les domaines. Nous employons des professionnels, la performance économique est de nouveau sur les rails et depuis le redressement, je vois de nouveau plus souvent cette lueur intense dans les yeux des collaborateurs. Qu’est-ce qui est acquis selon vous? Nous sommes parfaitement joignables pour nos clients, mais ce n’est pas suffisant. Les prestataires dans notre genre peuvent de moins en moins se permettre de limiter leur réflexion au créneau compris entre huit heures du matin et cinq heures de l’après-midi, surtout quand une personne est malade. Chez nous, nos clients doivent se sentir entre de bonnes mains quand ils en ont besoin. Nous pouvons encore progresser dans ce domaine. Quelles évolutions prévoyez-vous pour notre système de santé au cours des prochaines années? Notre branche n’échappera pas aux technologies de communication modernes. Les fournisseurs de prestations assiste- senso 1 13 • Photo: Jürg Waldmeier ront en outre à l’évolution de leur environnement. Les médecins se regroupent dans des cabinets de groupe. Les hôpitaux choisissent de travailler de plus en plus en réseau. La tendance est aux soins intégrés. Les exigences à l’égard des assureursmaladie en sont renforcées et il est probable que certains de nos concurrents touchent à leurs limites. Il existe à l’heure actuelle des assurances qui ne disposent même pas d’un système informatique. Dans quels domaines, Helsana pourraitelle influer sur l’avenir? Le système de santé devient de plus en plus compliqué. Les assureurs-maladie doivent de plus en plus veiller à ce que leurs clients gardent une vue d’ensemble. Il ne suffit plus de calculer des primes et de rembourser des prestations. La compétence des patients est essentielle. Il est impératif de connaître sa maladie et ses médicaments pour les gérer correctement. Nous tenons à accompagner nos assurés pour qu’ils restent en bonne santé ou le redeviennent. La situation économique d’Helsana est excellente. Quels sont les avantages que les clients peuvent en espérer? Un partenaire fiable en qui ils peuvent avoir pleine confiance. Un bon résultat permet d’éviter les variations de primes. «Nous sommes un partenaire fiable pour nos clients.» Thomas D. Szucs Helsana se fait régulièrement remarquer par l’originalité de sa démarche. Est-ce bien dans l’intérêt des assurés? Nous voulons être des précurseurs, raison pour laquelle nous nous aventurons délibérément en terre inconnue. L’évolution du système de santé est généralement très lente. Nous avons par exemple réussi à concevoir la livraison des données des hôpitaux. Nous sommes parmi Focalisation sur les clients Stabilité des primes Notre politique de primes mise sur la continuité. Nous tentons d’atténuer les variations de primes inévitables avec nos clients. Innovations Nous remboursons les nouveaux médicaments prometteurs et bénéfiques pour les patients de Roche et Novartis. Conseil sur demande Nos conseillers en assurances, notre conseil en ligne et nos points de vente sont autant de portes d’accès vers Helsana. 15 Helsana L’aide apportée par Helsana Dans le nouveau rapport de gestion d’Helsana, six assurés d’Helsana racontent leur histoire. Vous y trouverez également le compte de résultat 2012, un portrait de l’entreprise et un entretien entre Monsieur Szucs et Monsieur Schmutz, CEO. Découvrez le rapport de gestion en ligne sur www.helsana.ch/report/fr. 150 39 rapatriements Suite à une attaque cérébrale, Rea Urfer a passé plus de six semaines reliée à une multitude d’instruments, jusqu’à 22 par moment. Avec l’aide des médecins, des thérapeutes, de sa famille et du case management d’Helsana, elle revient à la vie malgré une hémiplégie. Consolidation jours 12 Rapport de gestion 20 C’est le nombre de rapatriements depuis l’étranger qu’Helsana organise chaque année. Marc Eichenberger en a bénéficié après un accident de vélo dramatique. 24 heures C’est le délai ultrarapide dans lequel Mathilde Wickihalter a obtenu un rendez-vous pour un deuxième avis médical par un ophtalmologue réputé grâce à Helsana. les premiers à être capables de contrôler vraiment sérieusement les factures hospitalières basées sur les forfaits par cas. Et nos assurés profitent également d’un accès plus rapide à des médicaments innovants grâce à notre accord avec deux entreprises pharmaceutiques. Arrêtons-nous un instant à la question des hôpitaux. Les forfaits par cas introduits il y a un an alimentent toujours le débat. Qu’en pensez-vous? Je ne suis pas du tout inquiet. Chaque changement de système se fait dans la douleur et dans l’effort et il faut à chaque fois parfaire ses connaissances. Chez Helsana, nous nous impliquons vive- «Nous répercutons les économies sur nos clients.» Thomas D. Szucs 16 ment dans ces dialogues et nous nous engageons de manière anticipative lors de l’introduction de nouveautés. L’utilité des forfaits pour des interventions standard est incontestable. Ce nouveau système de décompte finira aussi par trouver ses marques en Suisse. On ne doit tout simplement pas s’attendre à la perfection dès le premier jour. Dans les pays qui pratiquent le décompte basé sur des forfaits par cas depuis un certain temps, plus personne n’exige un retour en arrière. Il y a peu de domaines où il est aussi souvent question de réformes que dans le système de santé. Il doit par exemple y avoir une séparation rigoureuse entre l’assurance de base et l’assurance complémentaire. Quel est votre avis? Cette idée a lamentablement échoué lors d’une première tentative. Le nombre de signatures requises pour une initiative populaire était loin d’être atteint. Je suis surpris de voir que le conseiller fédéral Alain Berset a l’intention d’imposer cette idée par la petite porte. Il entend séparer les assurances de bases et complémentaires chez les assureurs-maladie, sans rien changer chez les fournisseurs de prestations. C’est faire preuve d’inconséquence. Je ne comprends pas comment ce système est censé fonctionner sans engendrer des excès de bureaucratie. Une autre idée politique consiste à externaliser les cas de maladie coûteux dans un organisme étatique. Quelle est la position d’Helsana sur ce sujet? C’est totalement absurde. Chaque limite de montant incite à fixer des coûts tout juste supérieurs à ce seuil pour que l’État les prenne en charge. Ce serait ni plus ni moins que l’instauration rampante de la caisse unique. Le règlement et le remboursement des prestations représentent le métier de base d’une assurancemaladie et assurent justement une certaine maîtrise des coûts. Regardez ce qui se passe dans l’AI. Elle a fini par engendrer un déficit colossal que nous remboursons péniblement par le biais d’une augmentation de la TVA. La hausse des coûts de la santé et des primes est un sujet de préoccupation pour de nombreuses personnes. Que fait Helsana pour y remédier? Nous avons donné le bon exemple en réduisant considérablement nos coûts d’exploitation. Nous prenons au sérieux notre mission qui consiste à contrôler les factures et négocions nous-mêmes les tarifs hospitaliers avec notre communauté d’achat pour que nos assurés en profitent au maximum. Nous créons en outre des valeurs ajoutées, parce que nous collaborons étroitement avec les meilleurs fournisseurs de prestations, à savoir les hôpitaux, les cabinets collectifs et les réseaux de médecins. Nous répercutons les économies réalisées sur nos assurés. Nous nous engageons en faveur de la prise en charge de prestations innovantes dont l’utilité ne fait aucun doute et qui permettent parfois même de réaliser des économies par ailleurs. Entretien: Julia Franke senso 1 13 • Helsana Soigner le cancer de la prostate Incontinence, impuissance, peut-être même un décès inéluctable. Ce sont de mauvais pronostics pour un homme dans la cinquantaine. La nouvelle a ébranlé Jürg, tout autant que le diagnostic lui-même: cancer de la prostate. Mais où se faire opérer? U n cancer de la prostate! Combien de temps me reste-t-il à vivre? Jürg * était sous le choc. À l’occasion d’un examen préventif pratiqué six mois plus tôt, son sang révélait déjà une valeur accrue de l’antigène prostatique spécifique. Un tel taux de PSA est une première indication du changement subit par la prostate. Les examens supplémentaires n’avaient toutefois rien révélé d’anormal. Six mois plus tard, la situation avait diamétralement changé: le constat était négatif. senso 1 13 • Photo: Jürg Waldmeier «Une tumeur agressive s’est développée durant cette période», explique Jürg. Sans plus tarder, cet ingénieur a voulu en savoir plus. Seul hic: l’hôpital ne pouvait pas lui proposer de rendezvous pour de nouveaux examens avant deux semaines. Or, Jürg ne voulait pas attendre si longtemps: «Même si le diagnostic n’équivaut pas nécessairement à une condamnation à mort, je voulais clarifier la situation au plus vite. Il m’était insupportable de ne pas savoir comment procéder.» Il a donc cherché une 17 Helsana Procédure pour les clients d’Helsana Demande Renseignements possibles auprès de Mme Andrea Geissbühler, Centre de compétences Étranger, au N° de tél. 043 340 59 45. Établir le contact Helsana établit le contact avec la Martini-Klinik. Le patient envoie son dossier médical à Hambourg. autre clinique lui proposant un meilleur rendez-vous. Quelques jours plus tard, cela ne faisait plus aucun doute: l’intervention chirurgicale était impérative. Des restrictions à vie Différents traitements sont envisageables selon le stade et l’agressivité de la tumeur, par exemple une radiothérapie, une thérapie hormonale, une chimiothérapie ou l’ablation de la prostate comme dans le cas de Jürg. Les perspectives de guérison durable sont très bonnes, tant que la tumeur se cantonne à la prostate. L’opération n’est cependant pas sans risques: 5 à 15 % des patients souffrent d’incontinence après l’intervention et 20 à 80 % d’impuissance, selon le stade d’avancement de la maladie, l’âge du patient et l’expérience du médecin. Jürg a également été confronté à cette éventualité. «Je devrais porter des couches à vie. Ou renoncer entièrement à toute vie sexuelle?» Les pronostics ayant de quoi l’inquiéter, il s’est renseigné autour de lui pour pouvoir décider en connaissance de cause. Jürg est ainsi tombé sur une connaissance qui s’est fait retirer la prostate à Munich. «Il était extrêmement satisfait du traitement et du résultat. J’ai donc également voulu m’y rendre et je me suis adressé à Helsana pour une garantie de prise en charge des coûts.» Clinique spécialisée à Hambourg Ce qu’il ignorait toutefois c’est qu’à cette date, Helsana s’intéressait également à Dans un cercle privé, Jürg n’hésite pas à répondre aux questions sur le cancer de la prostate, mais comme il ne souhaite pas éternellement s’afficher sur Internet avec Google, il renonce à donner son nom complet. * 18 Entretien-conseil Les médecins de la Martini-Klinik étudient le dossier médical et contactent le patient. Rendez-vous Un rendez-vous est proposé dans un délai maximum d’une semaine. Un entretien approfondi est ensuite mené avec le patient. cette question. Elle négociait alors avec la Martini-Klinik à Hambourg qui est exclusivement spécialisée dans le cancer de la prostate. La clinique appartient à l’Universitätsklinikum Hamburg-Eppendorf et avec plus de 2000 ablations de la prostate par an, ses médecins comptent parmi les chirurgiens les plus expérimentés au monde dans ce domaine. L’extrême spécialisation et la transparence de cette clinique ont attiré l’attention d’Helsana. «La médecine de pointe n’est pas en reste en Suisse concernant Le cancer de la prostate a chamboulé l’existence de Jürg. Il se sentait fort et en bonne santé et a soudain été confronté à l’incontinence, l’impuissance et à l’éventualité de la mort. l’ablation de la prostate», souligne Alex Friedl qui coordonne l’achat de prestations chez Helsana et accompagne l’essai pilote avec la Martini-Klinik. «Dans ce domaine, il n’y a toutefois aucun autre établissement qui révèle de manière aussi ouverte ses indicateurs de qualité et qui nous garantit même les taux de réussite par contrat. Les données chiffrées concernant les cas sont en outre impressionnantes. Ils sont loin d’être aussi élevés dans tous les hôpitaux.» Une intervention en Allemagne estelle moins chère? Alex Friedl: «Bien au contraire. L’opération est coûteuse pour Helsana. Cela s’explique par le fait que le canton ne prend en charge aucun frais lors de tels traitements à l’étranger. Les coûts indirects tels que les thérapies et les protections pour incontinence peuvent en revanche être évités, notamment en présence de tumeurs agressives comme c’est le cas dans l’exemple de ce patient, car la méthode épargnant les nerfs abaisse le risque de pertes urinaires et de troubles de l’érection. Ce n’est pas proposé dans tous les hôpitaux en Suisse.» Des frais sont également occasionnés au patient: l’assurance de base couvre uniquement les prestations fournies en Suisse. Une assurance complémentaire d’hospitalisation est donc nécessaire pour un traitement prévu à l’étranger. La quotepart varie selon la variante d’assurance. Dans l’intérêt d’un plus grand nombre de cas, ne serait-il pas judicieux de regrouper également les spécialistes en Suisse? À ce sujet, l’urologue Martin Baumgartner du Prostatazentrum de l’hôpital cantonal d’Aarau estime: «La concentration de l’offre sera automatique avec le système des tarifs hospitaliers basés sur les forfaits par cas nouvellement introduit.» Mais cela prendra du temps. De l’avis de Martin Baumgartner, nous ne connaîtrons néanmoins jamais une situation comme aux États-Unis où un chirurgien n’effectue par exemple que des ablations des reins. «Ce serait un système totalement nouveau.» Helsana souhaiterait une plus grande spécialisation des hôpitaux. «L’exemple de la Martini-Klinik montre qu’un hôpital peut aussi avoir du succès quand il se concentre sur certaines compétences de base choisies. Cela accroît le nombre de cas et donc les résultats», affirme Alex Friedl. Jürg fut le premier client d’Helsana à bénéficier de ce partenariat: «Deux semaines à peine après le diagnostic, c’était parti.» Sa femme l’a accompagné à Hambourg. Il se souvient de l’excellente ambiance à l’hôpital, sur demande il avait même droit à un verre de vin au souper. Jürg a apprécié le fait d’avoir pu quitter la clinique après cinq jours pour s’installer à l’hôtel voisin, «on a tout de suite moins l’impression d’être un patient». Le suivi senso 1 13 • Helsana personnalisé était également impressionnant, «c’est toujours le même médecin qui s’est occupé de moi». À la MartiniKlinik, le chirurgien est responsable de son patient, de la première consultation à sa sortie. «L’information est essentielle. Dans l’idéal, la partenaire est présente lors de la consultation. Elle est aussi la première que nous informons du déroulement juste après l’opération», explique Markus Graefen, médecin-chef de la Martini-Klinik qui a opéré Jürg. Quand le cathéter a été retiré après douze jours, Jürg a tout de suite pu uriner normalement. «Je me suis retrouvé coincé dans un embouteillage au retour, mais je n’ai pas perdu une seule goutte.» Des taux de réussite élevés Le cancer de la prostate est la forme de cancer la plus répandue chez l’homme avec environ 6000 nouveaux cas chaque année en Suisse. Les troubles sont rares au début. Jürg n’avait lui non plus rien remarqué: «La prévention est d’autant plus importante dès cinquante ans au plus tard. Mes collègues sont nombreux à freiner des deux pieds. Je vois les choses différemment: seul l’examen permet d’être rassuré.» Chaque année quelque 800 hommes parmi les clients d’Helsana sont victimes de cette maladie. Sans l’examen extemporané, Jürg serait sans doute impuissant, comme l’affirme Markus Graefen. Dans ce procédé qu’utilise notamment aussi le Prostatazentrum à Aarau, le pathologiste examine les bords du tissu retiré à la recherche de cellules cancéreuses pendant l’opération. Cellesci ne sont visibles qu’au microscope. Le chirurgien sait tout de suite s’il doit poursuivre l’ablation. «Ainsi, nous nous limitons aux tissus strictement nécessaires, sans retirer davantage, pour être sûr de guérir la tumeur.» Pour Jürg, l’heure est venue de se ménager. Il profite de cette période pour redéfinir ses priorités dans l’existence. «Ma santé est désormais prioritaire.» Et celle de ses collègues ne le laisse pas non plus indifférent. Il est du moins leur ambassadeur pour la prévention du cancer. Texte: Daniela Schori «Helsana est la première assurance suisse avec laquelle nous collaborons.» Prof. Markus Graefen, médecin-chef de la Martini-Klinik La Martini-Klinik en chiffres 2005 année de création de la Martini-Klinik en tant que filiale de l’Universitätsklinikum HamburgEppendorf. La spécialisation sur une maladie est une première en Allemagne. 2300 ablations de la prostate ont été réalisées par la MartiniKlinik en 2012. 10 % des patients viennent de l’étranger. 25 000 données de patient sont à la disposition de la clinique pour la recherche. 96 % des hommes de moins de 60 ans opérés évitent l’incontinence. Autres chiffres et informations: www.martini-klinik.de senso 1 13 • Photo: à disposition 92 % des hommes de moins de 60 ans opérés en épargnant les nerfs ne souffrent pas d’impuissance. Garantir des prestations complémentaires Pouvoir choisir librement son hôpital permet souvent un certain apaisement. Ceux qui ne veulent pas se voir imposer de restrictions en cas d’hospitalisation se protègent avec une assurance complémentaire, par exemple avec Hospital Plus ou Hospital Comfort. Outre la plus grande intimité et le confort de la chambre, vous êtes traité par le médecin de votre choix dans l’hôpital de votre choix. L’assurance d’hospitalisation contribue financièrement aux traitements stationnaires à l’étranger, en cas d’urgences, mais aussi lors d’interventions planifiées et de cures. Dans le cadre d’un essai pilote, Helsana offre la possibilité aux clients ayant conclu une assurance complémentaire d’hospitalisation d’accéder à des centres de compétence reconnus et spécialisés dans un domaine. Deuxième avis médical: la sécurité Un deuxième avis médical par un spécialiste est utile en cas de maladie grave. Helsana établit pour vous le contact avec un professeur ayant une compétence avérée dans la spécialité correspondante. Il vous conseille, clarifie le diagnostic et les circonstances de vos troubles et examine une éventuelle proposition de traitement. Le Fast-Track est une prestation supplémentaire pour les assurés en division demi-privée et privée. Helsana vous garantit l’accès à un spécialiste chevronné dans un délai d’une semaine. Conseil personnalisé Les prestations de l’assurance d’hospitalisation ne s’arrêtent pas là. Rendezvous sur www.helsana.ch/hospital_fr pour en savoir plus ou demandez à bénéficier d’un conseil personnalisé. L’équipe de conseillers sera ravie de répondre à votre appel au 043 340 91 42. 19 Helsana Première maison de santé en Suisse En septembre 2012, le Dr Philippe Schaller a ouvert la première maison de santé de Suisse offrant une possibilité d’hébergement: «Cité Générations» dans le canton de Genève. Une idée novatrice qui n’enthousiasme pas que les patients. 20 Illustration: Martin Haake senso 1 13 • Helsana I l rêvait d’être artiste, musicien ou peintre. Mais il s’est tourné vers la médecine. «J’ai toujours eu envie de participer à une grande aventure humaine et de mettre sur pied des projets novateurs.» Philippe Schaller, médecin à Genève, a inauguré son chef-d’œuvre «Cité Générations», une première à l’échelon national. Le bâtiment Minergie situé dans la commune genevoise d’Onex comporte tout ce qu’une maison de santé à proprement parler peut offrir pour la santé publique, sans toutefois être un hôpital. Près de 230 personnes, dont 40 médecins, y travaillent. Outre un centre d’urgence ouvert 24h/24, elle abrite la fondation des services d’aide et de soins à domicile (FSASD). Des traitements paramédicaux et alternatifs y sont proposés: ergothérapie, homéopathie, ostéopathie, psychothérapie, podologie et réflexologie. Cette maison de santé compte en outre une pharmacie, un centre de soins buccodentaires, un centre auditif, un centre de soins ambulatoires. Cette offre est complétée par un service de 14 lits pour des séjours plus ou moins longs, notamment dans le cadre de soins palliatifs. L’une des questions fondamentales à laquelle répond le projet de Philippe Schaller est: «Comment éviter les hospitalisations de patients souffrant de maladies chroniques et de personnes âgées qui ne nécessitent pas un séjour en hôpital de soins aigus?» Il n’existe aujourd’hui que peu d’alternatives entre les deux pôles que sont les soins à domicile et les soins à l’hôpital, resp. en EMS. Nuit en ambulatoire Prenons un exemple: une dame de 84 ans, qui est diabétique et que nous appellerons Jeannine Dubois, vit au centre-ville de Genève. Après une chute, elle ressent de vives douleurs à la hanche droite. Son voisin l’accompagne à Cité Générations. Le médecin d’urgence ausculte Mme Dubois. Elle n’a aucune fracture mais plusieurs hématomes profonds. Il est déjà 20h, la patiente ne peut plus rentrer chez elle car elle vit seule. Elle va donc séjourner temporairement dans le service intermédiaire. Le lendemain, elle se fait senso 1 13 • administrer une piqûre d’insuline; les médicaments ont soulagé ses douleurs. La FSASD passe la voir et organise les rendez-vous de soins et le service de repas du lendemain. Mme Dubois peut ainsi regagner son domicile dès le troisième jour; son diabète est régulé et ses douleurs ont quasiment disparu. Autonome plus longtemps Selon Philippe Schaller, Mme Dubois aurait autrefois dû se rendre au service d’urgence de l’hôpital. «Dans de tels cas, les patients passent souvent plusieurs semaines à l’hôpital. Cette démarche génère des coûts élevés et, élément encore plus important, les patients perdent tout contact avec leur environnement social durant cette période. À cela s’ajoute un affaiblissement des muscles dû à un alitement prolongé.» Philippe Schaller constate que notre système de santé connaît actuellement une perte de performance. Il s’appuie sur une étude menée par le Dr Olivier Rutschmann qui a évalué en 2003 la trajectoire et la complexité des patients admis au Centre d’Accueil et d’Urgences des Hôpitaux Universitaires de Genève. Cette étude a révélé un manque de coordination entre les différents intervenants de première ligne (médecins, hôpitaux, services d’aide et de soins à domicile et services sociaux). De plus, les centres de soins ambulatoires font défaut. Une prise en charge multidisciplinaire permettrait d’éviter jusqu’à 40 pour cent des hospitalisations. Philippe Schaller estime que «les méthodes de financement actuelles suivent l’évolution sociale. Les assureurs-maladie ont accueilli favorablement le modèle de Cité Générations. Mais ils ne prennent pas encore en charge le séjour dans ses hébergements en soins intermédiaires.» Qu’en est-il d’Helsana? Elle constitue une exception. «Nous sommes prêts à nous investir dans une collaboration avec Cité Générations, car nous saluons ce modèle novateur», affirme Muriel Richet-Decking, spécialiste en achat de prestations au sein d’Helsana. Elle travaille depuis de nombreuses années déjà avec le réseau de médecins Réseau Delta, qui, avec Cité Générations, constitue l’autre «chefd’œuvre» de Philippe Schaller. Texte: Elisabeth Hörler Le cabinet médical en ligne Depuis l’automne 2011, les réseaux de médecins Medix de Berne et de Zurich proposent à leurs patients des consultations en ligne. Selon le Dr Adrian Wirthner, responsable de Medix Bern, «les patients s’assoient face au médecin uniquement durant le quart du temps que durent les consultations médicales. Le reste du temps, ils le passent dans la salle d’attente ou dans les transports». Lorsque plus de la moitié des clients du réseau Medix Bern ont exprimé le besoin de contacts en ligne avec leur médecin, Medix et la société In4medicine ont émis l’idée d’un cabinet en ligne. Il permet aux patients, via une plateforme Internet, d’obtenir différents types de renseignements. Ce nouveau système évite certaines consultations. «Cette plateforme Internet satisfait aux plus hautes exigences en termes de sécurité, un système déjà éprouvé dans le domaine de l’e-banking», explique le Dr Adrian Wirthner. Elle est disponible uniquement pour les patients du réseau. Plus de la moitié des internautes bernois qui l’utilisent ont plus de 40 ans. Le doyen en a 86. 21 Helsana 3 5 1 2 4 6 Offrir de son temps Les cadres dirigeants d’Helsana se sont volontairement glissés dans le rôle d’assistants: l’entreprise organise des sorties avec des pensionnaires d’EMS. 22 «Vous êtes le boss», s’enthousiasme le CEO d’Helsana Daniel H. Schmutz. La dame dont il s’occupait durant la sortie avec les pensionnaires de l’EMS Bethesda à Küsnacht avait son caractère. L’an dernier, trois événements similaires ont eu lieu. Chaque fois, une quinzaine de cadres d’Helsana ont eu à cœur d’organiser une sortie barbecue ou pique-nique. Sans aide extérieure, une telle activité est difficile à mettre en place avec des personnes démentes ou sous traitement. «Les sorties organisées l’été dernier ont connu un tel succès que nous renouvellerons l’expérience en 2013», affirme Nadine Sauber, qui se charge en grande partie de l’organisation. Cette contribution d’Helsana peut sembler modeste, il s’agit en tout cas d’un pas concret vers une santé plus humaine. Aucun conflit d’intérêt d’ordre commercial n’étant à signaler au sein des EMS, ce sont des lieux clairement privilégiés pour ce type d’événement. Les cadres d’Helsana apprécient l’échange: ils se rendent compte du quotidien des patients et du personnel soignant et ont la possibilité de discuter directement avec eux. C’est une réelle chance: «Nous avons l’occasion de vivre une après-midi hors du commun qui réchauffe le cœur», s’adresse en ces mots Thomas Holliger, directeur du home Lindenfeld, à Helsana. «Nous avons pu offrir de notre temps.» Texte: Julia Franke Photos: à disposition senso 1 13 • Helsana Au chevet d’un proche Au travail la journée et au chevet d’un proche la nuit: en Suisse une personne sur dix est concernée. L’employeur peut se révéler un appui précieux. 1 et 2 Les musiciens, spécialement prévus pour l’occasion, ont assuré une ambiance très conviviale. 3, 4 et 5 Les pensionnaires profitent d’une balade à la campagne. 6 Une excursion a été organisée au Château Wildegg à Aargau. Depuis deux ans, Gaby S. est sur le fil du rasoir: cette mère célibataire de deux adolescents travaille comme secrétaire et s’occupe de son père malade. Elle est assaillie par des migraines toujours plus fréquentes. Elle devrait se mettre en arrêt. Mais qui prendra le relais? Certes, Gaby S. est un personnage fictif. La situation décrite n’est toutefois pas fictive. Elle est vécue par bon nombre de personnes. Les scientifiques parlent d’une génération charnière: ces personnes sont prises entre travail, éducation des enfants et soins à des proches malades ou handicapés. En Suisse, 4 % de la population active, c’est-à-dire 160 000 personnes, ont un proche qui nécessite de l’aide ou des soins à domicile. L’évolution démographique, les progrès médicaux et la tendance politique à vouloir privilégier l’ambulatoire avant le stationnaire entraîne la progression inéluctable de ce chiffre. F+E, élabore des solutions avec différents partenaires. Helsana soutient le nouveau projet «work & care plus»: elle établit le contact avec son entreprise cliente, met des salles à disposition et fait intervenir des modérateurs pour les entretiens avec les responsables du personnel. Helsana finance l’élaboration d’une brochure – actuellement en allemand – relatant le quotidien de Romands et Tessinois concernés par ce phénomène. Des formations sont mises sur pied par Helsana en collaboration avec Careum F+E et le service spécialisé «Und». Les responsables RH et les supérieurs hiérarchiques y apprennent comment créer les structures qui permettront à leurs collaborateurs de concilier au mieux activité professionnelle et responsabilités familiales. L’employeur fait ainsi un pas dans l’implication pour la santé de ses collaborateurs et s’assure de conserver le précieux savoirfaire de ses employés. Plus grand service de soins au monde Les familles représentent le plus grand service de soins au monde. Certes, le système de santé économise de la sorte des milliards. Ce n’est toutefois pas sans risque pour les personnes concernées et pour la société: une surcharge sur une longue durée entraîne un épuisement physique et psychique, qui n’est pas sans conséquence sur la santé. Malgré les nombreux services proposant de l’aide, l’offre en la matière est lacunaire et manque de visibilité. Les proches aidants n’ont par conséquent que peu recours aux structures existantes. Des formations pour les entreprises Les employeurs peuvent offrir un appui précieux. Avec le programme «work & care», l’institut de recherche du département Santé de la HES Kalaidos, Careum senso 1 13 • Texte: Daniela Diener Proches nécessitant des soins – Concilier soins, famille et vie professionnelle Organisation, finances et droit Cette brochure donne des conseils Retrouvez cette brochure sur www.helsana.ch/boutique_sante. Commande possible par courriel à [email protected]. 23 Helsana Vous permettez? Valses de Vienne, Disco Fox et prévention des chutes avec Edi et son équipe lors des après-midi dansants d’Helsana. 24 Photo: Jürg Waldmeier senso 1 13 • Helsana G G D Les «danseurs Helsana» Edi et Elvira dansant le Disco Fox sur la piste. D’autres danseurs font partie de l’équipe de danse. G D D G D G D D T out en posant sa canne, la dame de 90 ans s’enthousiasme: «Dansons à présent!» Aussitôt, son mari se lève et prie Edi, danseur professionnel se tenant juste à côté d’elle, d’être prudent: la demoiselle n’est plus aussi agile que par le passé. À vrai dire, cette précision n’aurait pas été nécessaire. Edi fait tourner sa cavalière lentement et tout en douceur, se redirige vers sa place initiale et l’aide à s’asseoir. Si Edi agit avec tant d’égards, ce n’est pas un hasard. Pour quelques heures, il est l’homme de la situation: il est «danseur Helsana» et procure à toutes ses partenaires un agréable sentiment de bienêtre sur la piste. La danse est sa passion. Une fois par semaine, il s’élance sur les pistes, mandaté par Helsana ou comme danseur officiel. Dans ce domaine, Edi s’est hissé jusqu’à un niveau de compétition. Ce n’est pas une condition sine qua non, mais il est vrai que posséder la technique permet d’être sûr de soi. S’il dresse le bilan jusqu’à aujourd’hui, Edi a déjà dansé avec plus de 50 000 femmes. Edi fait partie de l’équipe des «danseurs Helsana». Ils mettent tout en œuvre pour que même les personnes seules aient l’opportunité de danser et trouvent le courage de se lancer durant les aprèsmidi dansants organisés par Helsana. Les participants redécouvrent des danses tombées dans l’oubli avec des partenaires Pro Senectute propose également des après-midi dansants aux aînés. Vous trouverez un aperçu des offres en cliquant ici: www.danse-senior.ch senso 1 13 • professionnels: «Après deux ou trois pas, tout revient comme avant.» Une question d’harmonie Edi le sait: «Un élément important des danses de couple est de trouver le bon ou la bonne partenaire. Cette activité stimule le mental.» Une tendance peut-être plus marquée chez l’homme car c’est lui qui mène la danse. Il doit connaître le style de musique, les pas de danse, savoir s’il est ou non capable de danser sur cette musique, évaluer les alternatives dont il dispose... Avant de se lancer sur la piste, l’homme doit, avec sa partenaire, trouver le bon rythme. La danse est une question d’harmonie: au sein du couple et avec la musique. Le corps et l’esprit doivent certes travailler ensemble, mais la coordination avec le partenaire exige un effort supplémentaire pour le cerveau. C’est précisément pour ces raisons que la danse de couple est excellente pour la prévention des chutes. Forte de cette constatation, Helsana a organisé l’an dernier des aprèsmidi dansants: un exposé sur la prévention des chutes ouvre le bal, s’ensuit un apéritif, puis place à la danse avec de la musique live. Chaque événement est différent. Edi et son équipe tentent chaque fois de s’adapter aux particularismes régionaux. Chaque région a ses spécificités et cela se vérifie également dans la danse. Comme à Bâle: «Après l’exposé, les gens ne souhaitent pas perdre de temps à l’apéritif, ils veulent tout de suite danser. La piste se remplit instantanément et demeure ainsi durant les deux heures qui suivent. Au Tessin, les hommes prennent leur temps: verres qui s’entrechoquent, petits-fours et bavardages. Les dames finissent par s’impatienter: elles veulent danser!» Être «danseur Helsana» procure à Edi une joie immense: valser avec une centenaire, une dame se déplaçant en déambulateur, une ancienne danseuse de ballet ou tout simplement avec une amoureuse des danses qui n’avait plus eu l’opportunité de danser depuis longtemps est un véritable honneur. Il apprécie de procurer joie et gaieté autour de lui et de placer sa partenaire de danse au centre de toute attention. La rendre heureuse et la faire rire. Un jour, un médecin est venu. Il voulait voir ce que faisait sa patiente. Il a tout de suite compris: «Nul besoin de docteur ou de psychiatre.» La danse est bonne pour la santé. Texte: Sabine Hunziker Schmid Concours Vous souhaitez apprendre à danser ou améliorer votre technique et avez plus de 65 ans? Participez au concours Helsana: trois clients d’Helsana ainsi qu’une personne accompagnante peuvent gagner un cours de danse privé avec Edi et Elvira. Envoyez-nous vos noms, N° de tél., adresse, N° d’assuré avec les motsclé «Après-midi dansant» par courriel ou carte postale à: marketing.bestandeskunden@ helsana.ch ou Helsana Versicherungen AG, Bestandesmarketing PKI, Postfach, 8081 Zürich. Date limite de participation: le 2 avril 2013. 25 Helsana Aïe, mon enfant a besoin de lunettes! Il n’est pas rare que nos têtes blondes aient besoin de lunettes très tôt. Comment percevoir les premiers signes et à quoi faut-il prêter attention? senso a mené l’enquête. Un enfant sur cinq nécessite des lunettes et le chiffre d’enfants myopes ne cesse d’augmenter. «Les activités sollicitant la vision de près favoriseraient la progression de la myopie», explique Veit Sturm, responsable du service d’ophtalmologie des enfants à l’hôpital cantonal de StGall. A contrario, les activités en plein air auraient un effet préventif. En cas de doute, consulter Il n’est pas facile de déceler les problèmes de vue des tout-petits. Certains indices mettent toutefois sur la voie. Selon Veit Sturm, il faut observer la sensibilité des yeux à la lumière, s’ils sont larmoyants, si l’enfant se frotte les yeux, les plisse ou les cligne souvent, s’il est irritable ou s’il penche la tête de côté. Il faut également prêter attention aux modifications du comportement de l’enfant devant un livre ou face à la télévision. En cas de doute, il est préférable de consulter. Différentes infirmités dans la petite enfance telles que des lésions cérébrales ou des retards de développement psychomoteurs peuvent également être à l’origine de l’amétropie ou du strabisme. Veit Sturm conseille la consultation chez un ophtalmologue en cas de maux de tête sans origine précise, dyslexie ou difficultés générales à l’école. Certaines faiblesses de la vue, qui ne sont découvertes qu’à l’âge de scolarisation, ne peuvent souvent être corrigées que partiellement par la suite. D’où l’importance de consulter très tôt. L’enfant choisit sa paire de lunettes Une fois le diagnostic établi, l’opticien entre en jeu. Les lunettes destinées aux enfants doivent être solides et légères. Martin Knupfer, responsable de la formation des opticiens chez McOptic, ajoute en outre que «si l’épaisseur des verres impressionne d’emblée l’enfant, en principe il les rejettera.» Les lunettes doivent évidemment être ajustées correctement, Partenaire d’Helsana Fort d’un vaste réseau de plus de 60 succursales, McOptic est l’un des plus grands opticiens de Suisse. L’entreprise propose de nombreuses lunettes de marque et collabore avec Optiswiss AG (Bâle) pour la fabrication des verres de lunettes. Grâce à notre partenariat, les clients d’Helsana peuvent bénéficier d’avantages exclusifs. Les avantages dès 2013 Tous les clients du Groupe Helsana peuvent profiter des nouveaux rabais permanents. Présentez votre HelsanaCard en magasin ou commandez vos lentilles sur www.helsana.ch/mcoptic. 26 Rabais Helsana Profitez en outre chez McOptic d’un rabais Helsana permanent exclusif de 10 % (non cumulable) sur tous les produits et prestations de services. 39 francs À l’achat de lunettes correctrices McOptic dans la gamme à 199 francs, les enfants et adolescents clients d’Helsana bénéficient d’une remise de 39 francs et ne paient que les verres. Contrôle de la vue Le contrôle de la vue pour le permis de conduire d’une valeur de 10 francs est gratuit pour tous les assurés du Groupe Helsana chez McOptic. Essai gratuit Les assurés Helsana obtiennent chez McOptic une paire de lentilles de contact à leur vue pour un essai gratuit. Action McOptic Renseignements disponibles sur la facture de primes. Les personnes réglant leurs achats par e-facture ou bulletin de versement peuvent se rendre sur www.helsana.ch/ primeclub_fr. senso 1 13 • Helsana ce qui nécessite un réglage précis par l’opticien. Les lunettes aux branches crochet sont particulièrement adaptées aux enfants très actifs. Il est préférable que les parents fassent une première sélection avec l’opticien avant de demander l’avis de leur enfant. «Les enfants ont généralement une idée précise des lunettes qu’ils souhaitent», souligne Martin Knupfer. Cela concerne plus souvent la couleur que la forme. En matière de port de lunettes, le confort est pourtant essentiel et dans ce domaine, seul l’enfant peut répondre. Les lunettes doivent continuellement être adaptées à l’enfant, soit parce qu’il grandit, soit parce qu’elles s’abîment. «Certains parents passent chaque semaine avec leur enfant», signifie Martin Knupfer. La règle à retenir est un contrôle toutes les 6 à 8 semaines. Ce contrôle est compris dans le prix des lunettes, indépendamment de la fréquence à laquelle il est effectué. Outre l’évolution de la vision, l’enfant nécessite une nouvelle paire de lunettes plus souvent que l’adulte en raison de sa croissance. Cela concerne également les verres qui doivent être adaptés en fonction de la forme et de la taille des montures et centrés par rapport aux pupilles. Notez par ailleurs que l’assurance de base contribue de nouveau à couvrir les frais de lunettes pour les enfants, et ce depuis le deuxième semestre 2012 déjà. Texte: Hugo Vuyk Remboursement pour les enfants Le remboursement au titre de l’assurance de base pour verres taillés et des lentilles de contact est valable jusqu’à l’âge de 18 ans pour un montant équivalent à 180 francs par année avec déduction de la participation aux coûts. Valable uniquement sur ordonnance établie par un ophtalmologue. senso 1 13 • Chronique d’Helsi Vive le ski! Bonjour tout le monde! Vous vous demandez sûrement pourquoi je ne suis pas en repos hivernal comme bon nombre de mes congénères. Mais oui, vous savez, ce ralentissement d’activité que connaissent les castors en hiver. À ne pas confondre avec l’hibernation toutefois, car même en hiver nous devons nous préoccuper de notre alimentation. C’est pour cela que nous formons nos réserves de nourriture tout près de notre hutte. Elles nous permettent de passer la froide saison, même lorsque l’eau a gelé. Depuis que je suis au service d’Helsana, le repos hivernal, je ne connais pas! Je préfère la montagne et ses pentes vertigineuses que je descends à ski. Quoi? Vous ne me croyez pas? Alors allumez votre tablette ou branchez votre ordinateur et consultez ma page sur facebook. helsi.ch. Voyez comme je skie avec élégance et observez mon déhanché sur la première vidéo. Cet hiver, vous aurez souvent l’occasion de me voir sur les pistes. Je participe en effet au Rivella Familly Contest de Swiss-Ski et serais très heureux d’y faire votre connaissance. C’est un événement familial à ne manquer sous aucun prétexte. Pour en savoir plus, rendez-vous en page 30 du présent magazine. Le site www.helsi.ch vous en dira plus sur toutes mes activités. À très bientôt! Helsi 27 Helsana «Les courses sont mon entraînement.» Irène Leemann-Feller 28 senso 1 13 • Helsana Un véritable envol Comment peut-on soudainement être saisi par le démon de la course? Pour Irène Leemann-Feller, un dossard gagné et tout s’enchaîne. I rène Leemann s’en souvient très bien: «C’était le 29 mai 2005.» Elle avait 51 ans. Une fois son sac de sport préparé, elle s’était rendue en train à Morges pour pratiquer le walking au bord du lac avec des centaines d’autres sportifs. Sa participation à cette épreuve était purement fortuite, puisqu’elle avait gagné son dossard lors d’un concours organisé par Helsana. «La seule idée de cette foule compacte me faisait frémir.» Après réflexion, elle s’est lancé. «C’était grandiose. Les gens, la nature, cette ambiance!» Depuis lors, certaines têtes lui sont connues. À force de participer aux courses, on finit par se faire des connaissances. En mouvement perpétuel Cette senior à la coupe garçonne a goûté aux joies du sport dès sa plus tendre enfance et a logiquement choisi d’en faire son métier. Elle n’a jamais pu rester en place, «sauf dans un cockpit». Cela fait en effet plus de vingt ans, qu’elle enseigne le pilotage. «Là-haut, tout est différent et les émotions sont encore plus fortes. Il m’arrive de perdre la tête à la vue de la beauté de notre pays.» Un sentiment similaire s’empare d’elle lors des courses innombrables auxquelles elle participe partout en Suisse. Hormis la convivialité, elle apprécie la découverte de régions inconnues. Et la nature est une source de jouvence absolue. Irène Leemann a commencé par le walking avant de passer à la course à pied, «sans me mettre la moindre pression». Son rythme est dicté par son bien-être. «Il n’y a pas un escargot qui échappe à ma vue en cours de route.» Les épreuves sont planifiées longtemps à l’avance. «Ainsi, je n’ai pas la moindre excuse», explique-t-elle. Grâce à cette activité physique régulière, son arthrose du genou la fait moins souffrir. Elle récupère d’ailleurs très vite. «Après les 100 kilomètres de Bienne il y a trois ans, je me suis littéralement traînée jusqu’à la gare. Mais le lendemain, j’étais à nouveau en pleine forme.» Aucun entraînement particulier Quand tout va bien, elle parcourt un kilomètre en six minutes. Elle aime pardessus tout courir en montée. Un semimarathon? Ce n’est pas un problème. Un marathon? S’il n’y a pas de chronomètre. Combien de temps consacre-t-elle à son entraînement? Irène Leemann affirme ne pas s’entraîner du tout. Tout du moins pas de manière ciblée. «Les courses sont mon entraînement.» Elle dispute ainsi de 20 à 30 épreuves chaque année et se rend presque partout à vélo. Une voiture nuirait juste à son budget, sans parler de sa santé. «L’activité physique en plein air a valeur de médecine pour moi. Elle me rend heureuse.» Et tant qu’elle reste en forme, elle est en mesure de décoller avec «son» Piper. Texte: Daniela Schori Gagnez une course pour le plaisir Seriez-vous tenté par la participation à une course? Pourquoi ne pas vous lancer? Helsana tire au sort cinq dossards gratuits pour l’épreuve de votre choix, y compris l’hébergement, le repas et un massage sportif pour deux personnes dans un hôtel SwissWellness. Participez maintenant sur www.helsana.ch/concours ou planifiez votre prochaine course avec www.helsana.ch/manifestations Les débutants courent souvent trop et trop vite et finissent par être frustrés. Le coach sportif Urs Gerig connaît tous les pièges. Il est de bon conseil. Cinq conseils pour les apprentis coureurs 1. 2. Le goût de l’activité physique passe avant la performance. La première étape consiste à pratiquer une activité régulière en plein air: promenade, walking, jogging. Profitez des sensations physiques. Trouvez votre propre rythme d’entraînement. Quel jour et à quelle heure, voulez-vous vous lancer? Prévoyez et respectez votre engagement. Vous aurez ainsi plus de mal à trouver des excuses. senso 1 13 • Photo: Jürg Waldmeier, Helsana 3. 4. 5. Vous pourrez accroître le Tenez-vous en à votre plan, Quelle est votre motivation rythme par la suite. peu importe la fatigue, le pour courir? Un partenaire Commencez par vous stress ou le mauvais temps. d’entraînement, la concentrer sur la séquence La discipline se travaille participation à une course, de mouvement correcte: comme un muscle. Plus la perte de poids, un courir à petites foulées, vous courrez souvent, plus journal d’entraînement? en prenant appui sur les mauvaises excuses Trouvez ce qui vous aide et tout le pied. s’évaporeront. vous fait plaisir. 29 En bref La méthode Feldenkrais mise sur l’autoformation. Ski & Snowboard Family Contest Le fameux Swiss-Ski Rivella Family Contest dure jusqu’à fin mars 2013. Le Groupe Helsana est désormais cosponsor de cette course et en fait profiter ses clients. Grâce à Helsana, vous pouvez à cette occasion passer une journée en famille sur les pistes pour la somme de 70 francs au lieu de 85. À skis ou en snowboard, de trois à cinq personnes d’une même famille s’élancent sur un parcours: le chronomètre s’arrête lorsque le dernier participant franchit la ligne d’arrivée. Une fois la course terminée, les familles peuvent librement participer aux nombreuses animations proposées au cœur du village ou profiter des pistes de ski aux alentours en libre accès. Chaque famille reçoit un cadeau-surprise, qu’elle monte ou non sur le podium. Les enfants (année de naissance 1999 ou plus jeunes) peuvent prendre part à la course avec un ou deux adultes. Le lien de parenté n’a pas de réelle importance: il peut s’agir des parents, grands-parents, oncles, tantes, parrains, marraines. Une équipe se compose de cinq personnes au maximum. Inscription et informations complémentaires: www.helsana.ch/fr/familycontest 30 Détente La méthode Feldenkrais Notre rubrique détente s’intéresse aujourd’hui à la méthode Feldenkrais. La méthode Feldenkrais vise à accroître le bien-être physique et psychique par une amélioration de la perception du corps et des mouvements. La méthode évoquée porte le nom de son créateur, Moshé Feldenkrais (1904-1984), un passionné d’arts martiaux. Suite à une blessure au genou, il se tourna progressivement vers la mise au point d’une méthode de soins non conventionnelle inspirée des neuros- ciences, qu’il appellera «méthode Feldenkrais». Celleci se prête notamment au traitement de douleurs chroniques, en cas de stress, de tension ou en vue d’améliorer le bien-être général et peut être enseignée dans le cadre d’un cours. Pour en savoir plus www.helsana.ch/detente Récolte de fonds Distinction Téléthon: 2,5 millions de francs Friendly Work Space L’action Téléthon qui s’est déroulée en décembre 2012 a permis de récolter 2 456 670 francs, une somme égalant pratiquement celle de l’année dernière. Cette action vise à aider les familles touchées par une maladie génétique rare. À cette occasion, Helsana a mis à disposition le Call Center de son Service clients à Lausanne. Par ailleurs, quelque 60 collaborateurs d’Helsana ont officié en tant que téléphonistes bénévoles. www.telethon.ch Helsana s’est vu décerner par Promotion Santé Suisse le label de qualité «Friendly Work Space», qui récompense une gestion exemplaire de la santé au sein de l’entreprise. Les employés en bonne santé sont plus motivés, plus performants, plus impliqués et plus créatifs. Forte de ce constat, Helsana promeut le bien-être de ses employés grâce à une gestion de la santé systématique à l’interne. Photos: à disposition, Keystone senso 1 13 • En bref Marché du travail Nouveaux atours Glycémie L’économie dans la mesure L’Office fédéral de la santé publique a augmenté en 2012 le remboursement des bandelettes de mesure de la glycémie. Le partenaire d’Helsana, Dynamicare, conserve des prix plancher pour ces articles. Les assurés d’Helsana profitent ainsi d’un article de haute qualité à prix modique. Cette offre est spécialement indiquée aux patients qui sont atteints de diabète non insulinodépendant. Helsana a repensé la manière dont elle se présente aux demandeurs d’emploi lors de foires, dans les annonces ou sur Internet. Cette nouvelle identité d’employeur se veut quelque peu impertinente, tout en révélant ce qui fait d’Helsana un employeur unique: souplesse dans les possibilités de faire carrière, taille idéale de l’entreprise et responsabilité sociale assumée. Pour la première fois, des portraits filmés de collaborateurs ont également été réalisés Nouvelle présentation d’Helsana sur le marché du travail www.helsana.ch/carrieres HelsanaCard Nouvelles cartes en avril Si vous voyagez dans un pays de l’Union européenne dès le mois d’avril, vous avez tout intérêt à vous munir de votre nouvelle HelsanaCard ou d’une attestation de remplacement. senso 1 13 • Photos: iStockphoto, Crafft ministratives, également imprimées sur la carte ellemême. Aucune donnée médicale n’y est par ailleurs stockée. Au verso, la carte est toujours pourvue de la carte d’assurance-maladie européenne et d’une piste magnétique contenant un numéro d’identification servant à la facturation. Si vous prévoyez un voyage en Europe en avril 2013 et que vous n’avez pas Service clients Pour obtenir des renseignements sur votre assurance-maladie, si l’adresse figurant sur votre exemplaire de «senso» est erronée ou si vous recevez par erreur plusieurs exemplaires, veuillez composer le N° de tél. de votre Service clients. Vous le trouverez sur votre police d’assurance ou sur votre HelsanaCard. Numéro d’urgence +41 43 340 16 11 En cas d’urgence (surtout à l’étranger), de questions sur la protection juridique (Helsana-advocare, Helsana-advocare PLUS) ou l’aide psychologique d’urgence, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. www.helsana.ch/produit-diabete Toutes les personnes assurées chez Helsana ont reçu en 2010 une nouvelle carte d’assuré. Cette dernière arrivera à échéance le 31 mars 2013. En raison de l’importante quantité de nouvelles cartes, la production et l’envoi auront lieu par étape jusqu’à fin mars. Leur aspect graphique et leur contenu demeurent inchangés. La micro-puce contient uniquement des données ad- Numéros importants encore reçu votre nouvelle carte, nous vous conseillons de commander l’«Attestation de remplacement provisoire pour la carte européenne d’assurance-maladie» auprès de votre Service clients ou sur le site www.helsana.ch/ contact. Sans carte d’assuré valable ou sans attestation de remplacement, les frais de traitement en Europe sont à payer sur place et en espèces. Service de conseil-santé par téléphone Vous avez un problème de santé et ne savez que faire? Le service de conseil-santé par téléphone fournit des conseils médicaux compétents, même de nuit et le weekend. Appelez simplement le numéro 0800 100 008 (gratuit pour les assurés d’Helsana). Pharmacies de vente par correspondance Mediservice: 0800 817 827 Xtrapharm: 0848 100 000 Zur Rose: 0848 849 849 31 En bref Prestations Celine van Till et Michael Fässler le jour de l’élection. Seule à la barre Jusqu’à fin 2012 Helsana a délégué certaines tâches à la Fédération suisse pour tâches communes des assureursmaladie (SVK). Helsana reprend désormais en mains ces tâches afin de trouver les meilleures solutions possibles à bas coûts pour les clients. Des améliorations sont attendues au niveau des garanties de prise en charge des coûts et des procédures administratives pour la ventilation mécanique à domicile, les transplantations, les dialyses, l’alimentation artificielle à domicile ainsi que les médicaments spécifiques. Engagement Ambassadeurs de l’égalité des droits Celine van Till et Michael Fässler, respectivement Miss et Mister Handicap, représentent les intérêts de personnes souffrant d’un handicap. Contrats Lits de soins électriques Depuis son accident de cheval, il y a quatre ans, la genevoise Céline van Till a perdu la moitié de sa vue. Elle continue cependant de monter à cheval et prend même part à des compétitions. Michael Fässler de Sissach, élu premier Mister Handicap, a été victime à l’âge de 17 ans d’une forte hémorragie cérébrale lors d’un entraînement de hockey. Il est depuis paralysé du côté gauche. Depuis 2007, il fait partie de la sélection nationale de tennis de table en chaise roulante. Les deux lauréats ont été élus en octobre 2012 et représentent l’emblème des personnes souffrant d’un handicap en 2013. Le projet d’intégration, y compris l’élection, est soutenu par Helsana et par ses deux sociétés actionnaires Artisana et la Fondation Sana. Traitement hospitalier Important à savoir Le contrat entre la SVK et les fournisseurs de lits de soins électriques ayant été dissout, Helsana établit désormais elle-même les contrats dans l’intérêt de ses assurés. Il est de la sorte garanti que la location et l’achat de lits de soins électriques continueront à être remboursés au titre des assurances complémentaires Top et Completa. Tous les détails figurent sur www.helsana.ch/ lits-soin-electriques 32 Une hospitalisation soulève bien des interrogations. La nouvelle brochure d’Helsana vous aide à y voir plus clair. Avant d’être admis en stationnaire à l’hôpiVous allez prochainement être hospitalisé? Important à savoir tal, il vaut la peine de clarifier suffisamment tôt les points éventuellement litigieux. Par ailleurs, le nouveau financement des hôpitaux en vigueur depuis le 1er janvier 2012 a engendré des modifications notables. C’est la raison pour laquelle nous avons rédigé L’essentiel en bref une brochure intitulée «Vous allez prochainement être hospitalisé?» afin d’expliquer les différents types d’hôpitaux et de mieux saisir ce qu’est un hôpital répertorié, une maison de naissance ou un hôpital conventionné Helsana. Vous y apprendrez quelles prestations sont couvertes par quelles assurances et ce à quoi il faut prêter attention en cas de changement de division hospitalière. La brochure est disponible sur www.helsana.ch/telechargement Photos: Eduard Meltzer/Miss Handicap, iStockphoto senso 1 13 • Prime.Club Bien-être à prix d’ami 10 % is en a b a r e d plus Que diriez-vous de réaliser de substantielles économies à l’achat d’articles de soins, d’hygiène, de produits cosmétiques, de compléments alimentaires, ou encore d’articles mère-enfant? C’est possible grâce à la droguerie de la pharmacie de vente par correspondance Zur Rose. Les assurés d’Helsana peuvent profiter d’un rabais supplémentaire de 10 % qui vient s’ajouter à un prix déjà réduit. Une offre qui est valable tout au long de l’année. Vos avantages en un coup d’œil: →Rabais supplémentaire de 10 % sur la gamme d’articles connus sur le marché. →Livraison gratuite pour toute commande dès 50 francs. →Pas de commande minimale. →Possibilité de commande 24h/24, 7j/7. →En règle générale, livraison à domicile en deux jours ouvrés. →Achat sur facture. Veuillez noter que le rabais supplémentaire de 10 % est pris en compte uniquement lorsque l’article figure dans le panier. Les prix affichés dans la boutique ne tiennent pas compte de ce rabais et les réductions dont il est fait mention sur le site s’appliquent aux tarifs normaux pratiqués par Zur Rose. Tous les articles bien-être et beauté figurent sur le site www.helsana.ch/droguerie-online. Autres offres du moment Rabais Flims, Laax, Falera Imprimez le bon et hop sur les pistes! 10 % Toner et cartouche d’encre Actions sur les articles de la boutique HP du club clients 27 % Chèques hôteliers de Freedreams Valables dans plus de 3000 hôtels partenaires 35 % Musée suisse des transports Pour deux billets achetés, le moins cher est offert Das Zelt Les meilleurs humoristes et chanteurs de Suisse réunis 2 pour 1 20 % Vous trouverez de plus amples informations sur ces offres et d’autres idées de loisirs à prix préférentiel sur www.helsana.ch/primeclub_fr. senso 1 13 • Photo: à disposition 33 Café de pissenlit Les racines sont déterrées au printemps, avant la formation des tiges. Laver les racines à l’eau et les couper en petits morceaux. Les laisser sécher à température ambiante sur un chiffon. Griller uniformément les morceaux de racine dans une poêle. Les placer dans un bocal hermétique après refroidissement. Moudre les morceaux de racine comme du café avant usage. Préparation: porter à ébullition 1 cuiller à café de poudre avec 250 ml d’eau, ne pas laisser infuser trop longtemps (5 -10 minutes) pour éviter un excès d’amertume. 34 Photo: Martina Meier senso 1 13 • Santé La dent-de-lion contre les ballonnements La dent-de-lion, communément appelée pissenlit, fleurit partout. En phytothérapie, elle est connue pour ses vertus détoxifiantes, car elle améliore la digestion et la fonction urinaire. A ucune autre plante médicinale n’a sans doute à ce point inspiré l’enfant ou l’artiste qui sommeille en nous, que l’on transforme ses fleurs jaunes en collier ou en miel ou que l’on s’amuse à disperser ses aigrettes au vent. Dans le domaine artistique, la dent-de-lion se retrouve sur le tableau «Tristan et Iseult» de Salvador Dali. Dans «La grande Touffe d’Herbe» d’Albrecht Dürer, elle symbolise la beauté d’une vie simple et pour Goethe, sa tige en spirale était la clé d’une meilleure compréhension des secrets de la nature. Le pissenlit est aussi une source d’inspiration pour le corps, puisqu’il le nettoie de fond en comble, lui conférant une légèreté extrêmement propice à la créativité. Un détoxifiant vigoureux La dent-de-lion élimine les dépôts qui se sont formés dans l’organisme suite à des repas difficiles à digérer. La stimulation de la production de bile favorise la digestion des graisses, tout en réduisant le risque de formation de calculs biliaires. Elle renforce par ailleurs le transit stomacal et intestinal, soulageant les crampes, réduisant les lourdeurs d’estomac et éliminant les ballonnements, permettant ainsi une meilleure résorption des nutriments et des selles régulières. La fonction digestive améliorée de la sorte empêche le dépôt de scories dans tout l’organisme, et atténue même les douleurs rhumatismales en cas de prise prolongée. Le pissenlit combat en outre la rétention d’eau senso 1 13 • dans les tissus qu’il désacidifie, tout en accélérant la diurèse, d’où un effet dépuratif sur l’ensemble de l’organisme. Une tête parfaitement reconnaissable Le pissenlit (Taraxacum officinale) pousse pratiquement partout, mais préfère les sols riches en humus et en engrais. On le reconnaît à la forme caractéristique de ses feuilles et à sa fleur d’un jaune lumineux. Pas une seule feuille ne ressemble à une autre, mais les bordures dentelées qualifiées de «serretées» en botanique sont toutefois typiques. Toutes les feuilles forment une grande rosette au sol, de laquelle jaillit une tige creuse dont s’écoule un liquide laiteux amer quand on la brise. La fleur jaune touffue constituée d’une multitude de pétales couronne cette tige dépourvue de feuilles. Quand elle se fane, elle laisse place aux fameuses aigrettes qui s’envolent à tous vents quand on souffle dessus. Utilisation Préparation du thé Préparer 1 cuiller à soupe (3-4 g) de feuille de pissenlit avec ses racines dans 250 ml d’eau froide, porter brièvement à ébullition, laisser infuser 10 minutes, filtrer et boire tiède. Bu avant le repas, il ouvre l’appétit; pendant ou après le repas, il prévient les ballonnements, les lourdeurs d’estomac et la constipation. En raison de son effet diurétique, le thé ne devrait pas être consommé après 20 heures. Mélange spagyrique détoxifiant 20 ml de Taraxacum officinale, 10 ml de Verbascum thapsiforme, 10 ml d’Avena sativa, 10 ml de Betula pendula. Trois pulvérisations trois fois par jour pendant six semaines directement dans la bouche, boire en plus deux litres d’eau afin de favoriser l’élimination des toxines. Christine Funke Christine Funke est pharmacienne, phytothérapeute et professeur de yoga YS (Yoga Suisse). Elle enseigne en outre la phytothérapie aux droguistes à la Haute école spécialisée de Neuchâtel. 35 Portrait «Je suis quelqu’un de compatissant» Sara Lüchinger est case manager chez Helsana. Âgée de 31 ans, elle aide des personnes en incapacité de gain à retrouver le chemin de la vie active. J e suis du matin. Quand je n’ai pas de rendez-vous à l’extérieur, je suis à mon bureau à Stettbach dès 7h7h15. J’y entame toujours la journée avec le même rituel: je commence par me rendre à la cafétéria pour me préparer mon Latte Macchiato, puis je retourne à mon bureau et j’allume mon ordinateur. La routine cesse alors immédiatement. Ce que je préfère dans mon métier, c’est justement le fait qu’aucune journée ne ressemble à une autre. En tant que case manager, je m’occupe d’assurés en incapacité de travail suite à une maladie ou à un accident. Nous avons de très nombreux clients souffrant de douleurs chroniques ou chez qui les problèmes rencontrés dans l’existence ont provoqué des états d’épuisement. Généralement, ils connaissent aussi une situation sociale et financière difficile. Ont droit au case management tous ceux qui ont souscrit une assurance de base chez Helsana et pour lesquels se manifeste une problématique multiple. Il faut toutefois aussi qu’ils soient motivés à faire évoluer leur situation. Accompagnatrice et coordinatrice Les case manager aident les personnes concernées à se réinsérer dans la vie active et les accompagnent tout au long du 36 Les cinq choses que j’apprécie … Romans J’adore le style des écrivains britanniques. Expositions J’en profite pour retrouver des amis. chemin. J’ai des collègues qui gèrent le déroulement optimal des soins médicaux des différents clients. Ma tâche en tant que case manager dans la coordination interinstitutionnelle est toutefois différente: je me réunis avec tous les partenaires déjà impliqués, médecins, représentants de l’AI, de l’ORP et des structures d’aide sociale, afin de coordonner la suite de la procédure. Le case management représente une solution gagnant-gagnant pour les personnes concernées, les assureurs-maladie et les autres parties impliquées dans le cas. Une personne souffrant d’une maladie chronique enchaîne souvent les spécialistes et ne bénéficie donc pas toujours du meilleur traitement, sans compter qu’elle génère ainsi des coûts élevés. Le case management lui permet d’obtenir un traitement structuré tout en diminuant les dépenses. L’empathie est capitale dans mon métier pour établir une relation de confiance avec les clients. Cela me convient parfaitement, car je suis quelqu’un de très compatissant. Mais des talents de médiateur sont également requis et le case manager ne doit pas craindre les conflits, par exemple quand les partenaires défendent une position diamétralement opposée. Avant de débuter chez Helsana au prin- Photos: iStockphoto senso 1 13 • Menschen senso 1 13 • Photo: Jürg Waldmeier, lieu: urbanbliss.ch 37 Portrait Brocantes Je ne me lasse pas des beaux objets anciens. temps 2011, j’ai été infirmière pendant onze ans. C’est un métier que j’ai toujours voulu exercer. Après ma formation, j’ai d’abord travaillé dans un hôpital pour soins aigus proche de mon lieu d’origine, Montlingen dans le canton de St-Gall. Les six mois que j’y ai passés étaient passionnants, mais les liens établis avec les patients étaient souvent de très courte durée. J’ai alors pris conscience que je préférais apporter aux gens un soutien émotionnel au long cours plutôt que de poser des perfusions et j’ai donc quitté l’hôpital pour un EMS dans la Principauté de Liechtenstein. Pour finir, j’ai travaillé dans une communauté à Uster qui accueillait des adultes handicapés physiques et mentaux. travail autonome, où je peux organiser ma semaine comme bon me semble. Il était une fois... Voyages J’ai adoré l’Angleterre et la Thaïlande. Lorsqu’un client renaît Bien que je me sois épanouie dans ce travail, j’ai voulu relever de nouveaux défis, où je pourrais mettre à profit mes expériences antérieures. C’est le cas aujourd’hui. Ce travail de case manager me permet en outre d’exprimer de nombreuses facettes de ma personnalité. J’apprécie le travail créatif. C’est une condition essentielle pour trouver la solution optimale pour chaque client. Et je m’intéresse quotidiennement à la vie et à l’histoire des gens, ce que j’ai toujours adoré faire. L’utilité de mon métier est également une grande source de satisfaction. Mes collègues et moi-même voyons souvent s’épanouir des clients, quand ils retrouvent leur vie d’avant. Ils sont très reconnaissants pour l’aide que nous leur apportons et cela fait chaud au cœur. J’apprécie aussi l’idée de faire partie d’une équipe formidable, tout en exerçant un 38 Cuisine J’aime les plats consistants comme le rôti de viande hachée. Je m’intéresse beaucoup aux histoires des gens, mais aussi des objets. C’est pourquoi j’adore arpenter les marchés aux puces et les brocantes durant mon temps libre, à la recherche de vêtements, de bijoux, de meubles et d’accessoires pour la maison. Bien souvent ces trésors patinés ont été réalisés avec beaucoup plus de soins que les objets modernes. C’est une chose que j’apprécie, car pour moi la qualité passe avant tout. Mon mari partage mon goût du vintage et notre intérieur à Winterthour regorge d’objets anciens. Notre cuisine mélange les styles des années 1940 à 1970. Nous y prenons place le soir pour discuter de notre journée autour de plats consistants, comme les cuisinait déjà ma mère. Il n’y a pas plus relaxant à mes yeux que de parler de la journée écoulée en dégustant un rôti de viande hachée et de la purée de pommes de terre ou une assiette fumante de spaghettis. Propos recueillis par Juliane Lutz Dans l’intérêt des clients Sara Lüchinger, case manager, aide les assurés en incapacité de gain à revenir dans la vie active. Elle coordonne alors la procédure pour l’ensemble des partenaires qui sont impliqués dans le cas. Photo: iStockphoto senso 1 13 • Vos questions Déménagement Pharmacies senso Gynécologie Nouvelle adresse En choisir une... Articles déjà parus Remboursement Je vais déménager. Comment puis-je vous communiquer ma nouvelle adresse? Tout changement d’adresse doit être communiqué idéalement avant le déménagement, sinon le plus tôt possible après. Il vous suffit de nous téléphoner ou de remplir le formulaire de contact «Pour les clients d’Helsana» à l’adresse Le fait d’acheter ses médicaments toujours dans la même pharmacie permettrait des réductions de coûts. Est-ce exact? Oui, tout à fait. Les taxes de pharmacie telles que la taxe pour remise des médicaments sont courantes. Si dans une même journée, vous vous rendez dans plusieurs pharmacies pour acheter vos médicaments, cette taxe peut vous être facturée plusieurs fois. Helsana soutient les pharmacies de vente par correspondance Mediservice, Zur Rose et Xtrapharm, car elles proposent un service économique et un conseil complet, et représentent une alternative commode pour les clients. Ces pharmacies renoncent en outre aux taxes pour validation des traitements et remise des médicaments. J’ai lu un article intéressant du magazine senso il y a quelque temps. Peut-on me renvoyer l’édition recherchée? Toutes les éditions du senso parues depuis le deuxième semestre 2008 sont disponibles en version électronique sur www.senso.ch/fr – cliquez simplement sur «Archives senso». Le magazine entier ou certaines pages sélectionnées peuvent être téléchargés au format PDF ou imprimés. Ma gynécologue me recommande un examen gynécologique préventif annuel. La caisse-maladie prend-elle le remboursement en charge? L’assurance obligatoire des soins Basis prend en charge tous les trois ans les coûts pour l’examen gynécologique préventif, y compris les examens de laboratoire et le frottis de dépistage. Les assurances complémentaires des soins Sana et Completa prennent en charge le remboursement de ces examens durant les années intermédiaires. Les coûts pour des examens effectués suite à des douleurs ou à une maladie, y compris les médicaments figurant sur la liste des spécialités, sont couverts par l’assurance obligatoire des soins. Dans ce cas, il ne s’agit pas d’examens préventifs. www.helsana.ch/contact (colonne «Pour les privés»). Ce formulaire peut également être utilisé pour nous communiquer un changement de compte, nous faire part d’une réclamation, commander des documents ou nous transmettre une question en rapport avec votre couverture d’assurance. Avez-vous des questions? Michael Meier senso 1 13 • Michael Meier, responsable Centre de compétences Service à la clientèle Suisse, et son équipe répondent directement aux questions des clients. Dans cette rubrique, nous répondons à celles qui sont intéressantes pour bon nombre de nos clients. Posez-nous vos questions sur notre site www.helsana.ch, rubrique Contact, ou appelez le Service clients dont vous trouverez le numéro de téléphone sur votre HelsanaCard ou sur votre police. 39 Combien coûte…? Un accouchement 7990 francs pour une césarienne En moyenne, un hôpital du canton de Zurich facture 7990 francs brut pour la venue au monde d’un enfant par césarienne. Si la future maman se rend en division demi-privée ou privée de l’hôpital, la césarienne coûte en moyenne 12 230 francs, respectivement 15 340 francs. Un accouchement par voie basse à l’hôpital s’élève en moyenne à 5500 francs en division commune, 9190 francs en division demi-privée et 11 900 francs en division privée. Il équivaut à 4390 francs en maison de naissance. Photo: iStockphoto Rendre à César... Par souhait Ici et ailleurs Le mot «césarienne» proviendrait de la naissance de Jules César par l’ouverture du ventre de sa mère. Bien qu’on l’entende souvent, cette histoire n’est qu’une légende. À l’époque, cette opération était en effet pratiquée uniquement sur des femmes décédées soit pour tenter de sauver l’enfant, soit pour l’enterrer séparément du corps de la mère. Les historiens savent avec certitude que la mère de Jules César est restée en vie après avoir donné naissance au petit Jules. Ces dernières années, la césarienne était pratiqué en dernier recours, si l’accouchement naturel était jugé dangereux ou en cas de complication. Une césarienne est médicalement indiquée en cas de grossesse multiple, de mauvaise position du fœtus ou de complications. Aujourd’hui, une femme enceinte peut théoriquement décider d’accoucher par césarienne si elle le souhaite. C’est ce qu’on appelle la césarienne de convenance. Un choix qui ne fait pas toujours l’unanimité. En Suisse, il est fait recours à la césarienne pour une naissance sur trois. Il y dix ans, ce taux se situait autour des 25 %. Les différences sont notables selon les pays: selon l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), le taux de césariennes pratiquées au Mexique s’élève à 45 % contre 16 % en Finlande. En France, ce taux s’élève à 20 % en 2010 et 31 % en Allemagne, qui affiche un taux proche de celui de la Suisse avec ses 33 %. Helsana Assurances SA, case postale, 8081 Zurich Tél. 043 340 11 11, fax 043 340 01 11, www.helsana.ch
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