3 e année
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Sur les traces du passé fascicule 15 L a g o u v e r n a n c e d e s p e u p l e s CHEZ LES ALGONQUIENS Choisir son chef : Chez les Algonquiens, chaque nation est gouvernée par un chef et un conseil. Le chef est choisi parce qu’il possède des qualités personnelles comme la force, l’habileté, le courage, des talents de chasseur, la sagesse et la générosité. Malgré toutes ces belles qualités et le pouvoir qu’il possède, le chef ne peut pas prendre de décisions seul. Il doit convaincre les membres du conseil que sa décision est la bonne avant d’agir. C’est ce qu’on appelle le consensus, tout le monde doit être d’accord pour qu’une décision soit prise. On doit parfois avoir de longues discussions avant que tout le monde soit d’accord et on doit prévoir beaucoup de temps pour prendre des décisions importantes. Le pouvoir du chef : Comme le chef ne peut pas prendre de décisions sans consulter les membres du conseil, son principal pouvoir est de convaincre les autres que ses décisions sont les bonnes. Il doit donc être un excellent communicateur et mériter le respect des autres. Pour cela, il doit faire preuve d’une grande générosité envers les membres de la tribu parce que c’est la qualité la plus admirée par les Amérindiens chez un chef. Les nations et les bandes : Chez les Algonquiens, la vie politique est organisée autour des nations et des bandes. Chaque nation est divisée en plusieurs clans qui eux, sont indépendants les uns des autres. Ils partagent une même langue, des coutumes et un mode de vie semblables mais ils ont chacun leur territoire de chasse, de pêche et de cueillette. Les clans regroupent les membres de familles qui ont des ancêtres communs. À l’intérieur des clans, on retrouve des bandes, qui sont formées de 35 à 75 personnes provenant de deux ou trois familles qui se déplacent ensemble durant les mois d’hiver. Les guerres entre les nations : Avant l’arrivée des Européens, il y avait plusieurs conflits entre les nations amérindiennes. Les Amérindiens entraient souvent en guerre à propos de la protection des territoires de chasse et de pêche, et des routes qu’ils utilisaient pour faire le commerce Ils entraient aussi en guerre pour venger la mort de certains membres de leur groupe lors de guerres précédentes. Sur les traces du passé fascicule 15 : page 57 CHEZ LES IROQUOIENS Une grande famille : Pour les Iroquoiens, l’appartenance au clan est très importante. Ce sont des sociétés matrilinéaires, c’est-àdire que les enfants appartiennent au clan de leur mère. Ils vivent avec la famille de leur mère dans une maison longue. La femme la plus âgée est la mère de clan. Le clan, lui, est formé du regroupement de quelques maisons longues. Pour t’aider à comprendre, pense à un arbre. Imagine que le clan est le tronc, les branches sont les maisons longues et les feuilles les individus. Le clan est à la base de l’organisation de la société. Il représente une grande famille pour les Iroquoiens. Les membres d’un clan ont tous une même ancêtre lointaine et s’entraident. Chaque clan se distingue par un symbole qui le représente, soit un animal ou un oiseau. Il peut y avoir, par exemple le clan du loup, du cerf, du héron ou de la tortue. Les chefs : Chaque clan a deux chefs : un chef civil, qui s’occupe des affaires courantes, et un chef de guerre. Le chef civil est un homme qui sait s’exprimer avec facilité et qui est capable d’amener les gens à s’entendre sur des décisions. Mais si quelqu’un n’est pas d’accord, il n’est pas forcé d’obéir. Chacun est autonome. Le chef devient le porte-parole du clan dans les assemblées de conseils ou lors de rencontres avec d’autres nations. Le chef de guerre possède des qualités différentes : il doit avoir prouvé ses talents de guerrier. C’est un homme qui a généralement entre 30 et 40 ans. Nations et confédérations : Les nations iroquoiennes ont une organisation politique bien définie. Elle va de la structure la plus près du quotidien des habitants, le clan, à la plus éloigné, la confédération. Observe le schéma. Dans l’ordre, allant du plus bas jusqu’en haut, il y a le conseil du clan, le conseil du village, le conseil de la nation et, finalement, le conseil de la confédération. Pour t’aider à comprendre, prenons l’exemple de ta classe et des écoles de ta ville. 1. Le conseil de clan = ta classe : ta classe nomme un représentant de classe, c’est le chef civil. 2. Le conseil de village = le conseil d’élèves : le village est alors représenté par l’école (toutes les représentants de classes de l’école réunies). 3. Le conseil de la nation = tous les conseils d’élèves de ton quartier : la nation est alors représentée par toutes les écoles de ton quartier. 4. Le conseil de la confédération = des représentants des écoles de tous les quartiers de la ville : la confédération représente alors l’ensemble des écoles de la ville. Voici un exemple pour les Mohawks : Cette nation compte trois clans différents : les clans de l’Ours, du Loup et de la Tortue. Chaque clan a un chef civil qui fait partie du conseil de village. Les Mohawks sont dispersés dans plusieurs villages. Lorsque tous les chefs de clans des villages mohawks se réunissent, ils forment le conseil de la nation. Enfin, comme les Mohawks font partie de la Confédération des Cinq Nations, ils envoient un certain nombre de chefs au conseil de la confédération. En s’alliant au sein d’une confédération, les Cinq Nations peuvent s’entraider, que ce soit pour des raisons politiques ou économiques. Sur les traces du passé fascicule 15 : page 58 L e t r a n s p o r t e t l e s c o m m u n i c a t i o n s CHEZ LES ALGONQUIENS Du canot au toboggan : Les Algonquiens se déplacent beaucoup puisqu’ils sont nomades. Ils se déplacent généralement sur les cours d’eau lorsqu’ils ne sont pas gelés. Le transport en canot est une façon rapide et efficace de se déplacer au printemps, pour aller rejoindre le camp d’été et à l’automne, pour retourner vers les territoires de chasse. Les Algonquiens ont développé des moyens de transport adaptés à leur mode de vie. Ils leur permettent de se déplacer facilement et rapidement, ils sont légers et faciles à réparer avec des matériaux accessibles. Le canot d’écorce, par exemple, est solide (il peut transporter deux adultes, deux enfants et 150 kilos de matériel à son bord) mais assez léger pour faire du portage lorsque c’est nécessaire. Le portage c’est l’action de transporter une embarcation par voie de terre pour éviter une chute, un rapide ou pour rejoindre une voie navigable. Le toboggan, qui est une sorte de traîneau bas muni de deux patins, permet aux Algonquiens de transporter facilement leurs bagages sur la neige l’hiver. Comme tu le sais déjà, les Algonquiens sont un peuple nomade. Cela les amène à se déplacer souvent. Ils ont donc adapté des modes de transport à leur environnement. Sais-tu qu'avec l'écorce de bouleau, des filaments de racines d'épinette blanche et la résine d'épinette chauffée, ils arrivent à faire un beau canot. Ils peuvent transporter facilement ce canot de 4 mètres et pesant environ 23 kilogrammes pour effectuer de nombreux portages à travers les forêts. Si leur canot s'endommage, on peut toujours le réparer grâce aux matériaux trouvés dans la forêt. Pratique, n'est-ce pas ? Pendant l'hiver, ils utilisent les toboggans ainsi que des raquettes pour le transport du matériel. Le collier de charges est un autre outil important pour le transport. Le porteur passe sur son front une large lanière de cuir au bout de laquelle est suspendue la charge à transporter. Des sacs doublés de mousse attachés à une planche sont utilisés pour transporter les bébés. Ce sont les porte-bébés. Sur les traces du passé fascicule 15 : page 59 CHEZ LES IROQUOIENS De bons marcheurs : Les Iroquoiens sont de bons marcheurs, car leurs jambes sont un de leur principal moyen de transport. Il n’y a aucun cheval pour faciliter leurs déplacements vers 1500. Pour s’orienter, ils savent observer ce qui les entoure dans la nature, par exemple la mousse des arbres, le vent, le soleil. Des sentiers forestiers guident aussi leurs pas. Des raquettes en hiver : L’hiver, pour empêcher que leurs pieds ne s’enfoncent trop profondément dans la neige et ne ralentissent leur marche, ils fabriquent des raquettes. Elles ont des formes légèrement différentes d’une nation à l’autre, mais elles ont toutes la même fonction : rendre les déplacements sur la neige plus faciles et plus rapides. Des canots pour les nombreux cours d’eau : Que font-ils pour de plus longues distances ? Ah ! Les Iroquoiens ont mis à profit les nombreux cours d’eau qui parcourent leur territoire. Grâce aux canots d’écorce que les hommes fabriquent, ils peuvent voyager à peu près partout. Comme pour les raquettes, les canots diffèrent un peu selon les nations. Les Hurons, par exemple, utilisent l’écorce de bouleau, alors que les Iroquois utilisent surtout l’orme, car il n’y a pas de bouleau sur leur territoire. Les qualités de leurs canots ne sont donc pas les mêmes. […] http://primaire.recitus.qc.ca/LigneTemps_html.php Mots en italique et soulignés : vocabulaire à chercher dans le dictionnaire Sur les traces du passé fascicule 15 : page 60
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MOTS DE VOCABULAIRE
Module de recherche : Sur les traces du passé
1re partie
La société amérindienne
ancêtre (s)
ennemi (s)
chef
entretien
confectionner
famille
conflit
festin
défricher
stratégie