THESE_EL HACHLOUFI
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THESE_EL HACHLOUFI
UNIVERSITÉ MOHAMMED V – AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES Rabat N° d’ordre 2656 THÈSE DE DOCTORAT Présentée par EL HACHLOUFI Mostafa Discipline : Mathématiques Appliquées Spécialité : Mathématiques Financières et Statistiques Les Apports de l’Intelligence Artificielle aux Approches Probabilistes pour l’Optimisation de Portefeuille d’Actifs Financiers Soutenue le 29/06/2013 Devant le jury : Président : SOUISSI Ali PES Université Mohammed V-Agdal, Faculté des Sciences – Rabat Examinateurs : GUENNOUN Zine El Abidine PES Université Mohammed V-Agdal, Faculté des Sciences – Rabat BENBACHIR Saâd PES Université Mohammed V-Agdal, Faculté des Sciences Juridiques, Economiques et Sociales Agdal– Rabat HAMZA Faris PES Université Abdel Malek Essaâdi, Faculté Polydisciplinaire de Tetouan BENSOUDA Charaf PES Université Ibn Tofail, Faculté des Sciences – Kénitra BELMAHJOUB Faycal PH Université Ibn Tofail , Faculté des Sciences – Kénitra Avant Propos Les travaux présentés dans ce mémoire ont été effectués dans le laboratoire Analyse, Algèbre et Aide à la Décision sous la direction de Monsieur Zine El Abidine Guennoun. Je tiens tout d’abord à remercier mon directeur de thèse Monsieur Zine El Abidine Guennoun qui a su me communiquer toutes ces années son enthousiasme et sa motivation. Ses commentaires et suggestions tout au long de ma thèse ont considérablement amélioré à la fois le contenu et la présentation de cette dernière. Je remercie également mon co-encadrant Monsieur Faris Hamza, Professeur d’enseignement supérieur à Université Abdel Malek Essaâdi, Faculté Polydisciplinaire de Tetouan, pour les conseils et les remarques qu’il m’a prodigués pendant cette période. Je remercie également Monsieur Ali Souissi, Professeur d’enseignement supérieur à l’Université Mohamed V - Agdal, Faculté des Sciences de l’honneur qui’il m’a fait d’avoir accepté de présider mon jury de thèse. Je remercie aussi Monsieur Saâd supérieur à l’Université Mohamed Benbachir Professeur d’enseignement V-Agdal, Faculté des Sciences Juridiques, Economiques et Sociales – Rabat pour l’intérêt qu’il a porté à mes travaux en acceptant la tâche fastidieuse de rapporteurs. Je remercie aussi Monsieur Charaf Bensouda et Monsieur Faycal Belmahjoub, Professeurs à l’Université Ibn Tofail, Faculté des Sciences –Kénitra d’avoir accepté d’être membres de jury. Je tiens à remercier mes parents de leurs encouragements, ma femme pour son aide précieuse et ses conseils lors de la préparation de la soutenance et mes sœurs pour leur soutien. Résumé Dans ce travail, nous avons mis en œuvre de nouvelles approches basées sur les méthodes d’intelligence artificielle et statistiques pour l’optimisation d’un portefeuille d’actifs financiers. En effet, nous avons développé un algorithme appelé MinVaRMaxVaL basé sur les algorithmes génétiques permettant, pour une valeur de portefeuille fixée, de minimiser le risque mesuré par la valeur à risque (VaR), puis de maximiser la valeur de portefeuille, d’une manière dynamique, de telle sorte que le risque obtenu soit inférieur à celui obtenu précédemment et la valeur finale de portefeuille soit supérieure à celle fixée à l’avance. Cet algorithme est utilisé aussi pour optimiser un sous portefeuille d’actions. Ce dernier est obtenu par une méthode de classification K-Means et réalise le rendement espéré le plus élevé et la VaR moyenne la plus petite. Un autre algorithme appelé MinMRSV est réalisé en se basant sur les algorithmes génétiques et les réseaux de neurones pour minimiser la mesure de risque semi-variance (MRSV) d’une manière dynamique en considérant que les proportions et les paramètres de cette mesure sont variables. Nous avons aussi développé un algorithme qui permet de réduire la taille d’un portefeuille en extrayant de ce dernier un sous portefeuille afin de réaliser un surplus de gain financier en termes de réduction de coût et de performance au niveau de la réduction des charges de calcul. Ce résultat est obtenu par la sélection d’un nombre d’actions à partir de ce portefeuille qui a une contribution faible (respectivement élevée) sur le risque (respectivement la valeur) de portefeuille. Ce sous portefeuille subit une procédure d’optimisation. Le même objectif est atteint par un autre algorithme développé en se basant sur les algorithmes génétiques, les réseaux de neurones et la logique floue pour optimiser un portefeuille de meilleures actions sélectionnées, c'est-à-dire celles ayant les rendements les plus élevés et les risques les plus petits en utilisant la prévision et la classification. Egalement, nous avons réalisé une formule explicite pour estimer la CVaR d'un portefeuille d'actions investies dans un marché dont la distribution des rendements suit une loi log-normale. Enfin, nous avons mis en œuvre une nouvelle approche permettant de choisir un portefeuille optimal de produits financiers Islamiques en utilisant des algorithmes génétiques de telle sorte que pour une valeur de portefeuille fixée, le risque de ce dernier est nul ou presque nul, vu que l'investissement dans le marché des produits financiers Islamiques est en pleine expansion. Mots Clés : Optimisation, Portefeuille, Actifs financiers, Risque, Algorithmes génétiques, Réseaux de neurones, Logique floue, VaR, CVaR, Produits financiers Islamiques. Abstract In this work, we have implemented new approaches based on artificial intelligence and statistical methods to optimize the portfolio of financial assets we developed an algorithm called MinVaRMaxVaL based on genetic algorithms, for a fixed value of portfolio, we minimize the risk measured by the value at risk (VaR) and we maximize the value of the portfolio dynamically, such that the risk obtained is lower than who is obtained previously and the final portfolio value is higher than that fixed in advance. This algorithm is also used to optimize a sub portfolio. It is obtained by a method of K-Means classification and achieves the expected highest and the average VaR smallest. Another algorithm called MinMRSV is made based on genetic algorithms and neural networks. This algorithm minimize the risk measure semi-variance (MSRV) dynamically, whereas the proportions and the parameters of this measurement are variable. We have also developed an algorithm that reduces the portfolio size in order to make a portfolio in portfolio that achieve a surplus of financial gain in terms of cost reduction and performance at reduced loads. This result is achieved by selecting a number of shares from the portfolio which has a low (respectively higher) contribution of the portfolio risk (respectively value). This sub portfolio undergoes an optimization procedure. The same result is achieved by another algorithm based on genetic algorithms, neural networks and fuzzy. This algorithm optimize a portfolio of the best stocks selected, i.e: the stocks whose have the highest returns and smaller risks using prediction and classification. Also, we have made an explicit formula for estimating CVaR of a portfolio of stocks invested in a market whose return distribution follows a log-normal distribution. Finally, we implemented a new approach to select an optimal portfolio of Islamic financial products using genetic algorithms such that for a fixed value of portfolio risk, this risk is zero or almost zero. Because the investment in the market for Islamic financial products is in full expansion. Keywords: Optimization, portfolio, financial assets, Risk, Genetic Algorithms, Neural Networks, Fuzzy Logic, VaR, CVaR, Islamic financial products. Tables des matières INTRODUCTION GENERALE .................................................................................................. 1 CHAPITRE 1 : ETAT DE L’ART D’OPTIMISATION DE PORTEFEUILLE D’ACTIFS FINANCIERS ............................................................................. 6 I. THEORIE ET CONCEPT DE RISQUE ......................................................................... 7 1. DEFINITION ET CONCEPT DE RISQUE .................................................................................. 7 2. COHERENCE DE MESURE DE RISQUE..................................................................................... 9 II. APPROCHES D’OPTIMISATION DE PORTEFEUILLE D’ACTIFS FINANCIERS .............................................................................................................................11 1. APPROCHE DE MARKOWITZ (1952) ....................................................................................11 2. APPROCHE DE SHARPE (1963-1964) ................................................................................ 18 2.1 Modèle à indice simple de Sharpe ......................................................................... 18 2.2 Modèle de marché de Sharpe ................................................................................ 19 2.3 Modèle d’équilibre des actifs financiers (MEDAF)....................................... 23 3. APPROCHE DE MARKOWITZ ET PEROLD (1981) .............................................................. 25 4. APPROCHE DE LAI (1991) ................................................................................................... 26 5. LE MODELE KONNO ET Y AMAZAKI (1991) ...................................................................... 28 6. LE MODELE DE SPERANZA (1993) .................................................................................... 30 7. MODELE MOYENNE – SEMI-VARIANCES DE HAMZA & JANSSEN (1995)................... 32 8. APPROCHE DE Y OUNG (1998) ........................................................................................... 34 9. APPROCHE BASEE SUR LA VALEUR A RISQUE (2000) ..................................................... 36 CHAPITRE 2 : ESTIMATION DE LA CVAR DE PORTEFEUILLE D’ACTIONS INVESTIES DANS UN MARCHE LOG-NORMAL .......................... 38 I. ELEMENTS DE PROCESSUS STOCHASTIQUES APPLIQUES A LA FINANCE ................................................................................................................................... 38 1. LES PROCESSUS STOCHASTIQUES..................................................................................... 38 2. PROCESSUS ET LEMME D'ITO ............................................................................................ 39 3. LE MODELE DE BLACK & SCHOLES ...................................................................................... 41 4. LE MODELE DE M ERTON...................................................................................................... 44 II. ESTIMATION DE LA CVAR DE PORTEFEUILLE D’ACTIONS INVESTIES DANS UN MARCHE LOG-NORMAL .............................................. 45 1. LA VALUE AT RISK (VAR) ET LA CVAR ............................................................................. 46 2. LA VAR DE PORTEFEUILLE D’ACTIONS.............................................................................. 49 3. LA CVAR DE PORTEFEUILLE D’ACTIONS ........................................................................... 55 4. ESTIMATION DE LA CVAR DE PORTEFEUILLE D’ACTIONS INVETIES DANS UN MARCHE LOG-NORMAL ............................................................................................................................ 58 CHAPITRE 3 : OPTIMISATION DE PORTEFEUILLE D’ACTIONS A L’AIDE DES ALGORITHMES GENETIQUES ................................................... 62 I. LES ALGORITHMES GENETIQUES (AG) .............................................................. 62 1. CODAGE DE DONNEES ET GENERATION DE LA POPULATION INITIALE.......................... 63 2. EVALUATION DES INDIVIDUS ........................................................................................... 64 3. PRINCIPES DE SELECTION .................................................................................................. 64 4. OPERATEUR DE CROISEMENT ............................................................................................ 65 5. OPERATEUR DE MUTATION ................................................................................................ 65 II. OPTIMISATION DE PORTEFEUILLE D’ACTIONS INVESTIES DANS UN MARCHE LOG-NORMAL EN UTILISANT LA CVAR ET LES ALGORITHMES GENETIQUES ................................................................................. 66 1. ALGORITHME D’OPTIMISATION......................................................................................... 67 2. PROCEDURE D’OPTIMISATION ........................................................................................... 67 III. OPTIMISATION DE PORTEFEUILLE D’ACTIONS A L’AIDE DES ALGORITHMES GENETIQUES ET LA VALEUR A RISQUE (VAR)..... 69 1. ALGORITHME D’OPTIMISATION MINVARMAXVAL ........................................................ 70 2. PROCEDURE D’OPTIMISATION ............................................................................................ 71 3. APPLICATION NUMERIQUE ................................................................................................. 71 IV. OPTIMISATION DE PORTEFEUILLE D’ACTIONS EN UTILISANT LA CLASSIFICATION ET LES ALGORITHMES GENETIQUES ........................ 73 1. ALGORITHMES D’OPTIMISATION ...................................................................................... 73 2. PROCEDURE D’OPTIMISATION ........................................................................................... 74 3. APPLICATION NUMERIQUE ............................................................................................... 75 CHAPITRE 4 : OPTIMISATION DE PORTEFEUILLE D’ACTIONS A L’AIDE DES ALGORITHMES GENETIQUES ET LES RESEAUX DE NEURONES .................................................................................................... 78 I. LES RESEAUX DE NEURONES .................................................................................. 78 1. LE RESEAU DE NEURONES MULTICOUCHE ......................................................................... 79 2. APPRENTISSAGE DES RESEAUX DE NEURONES ................................................................ 80 3. L’APPRENTISSAGE ET L’ALGORITHME DE RETROPROPAGATION ....................................... 81 II. LE MODELE DE REGRESSION MULTIPLE .......................................................... 83 1. ESTIMATION DES PARAMETRES DU MODELE ................................................................... 84 2. ANALYSE DE VARIANCE ET LE COEFFICIENT DE DETERMINATION MULTIPLE.............. 85 3. TEST D’HYPOTHESES........................................................................................................... 86 II. MINIMISATION DE RISQUE SEMI-VARIANCE DE PORTEFEUILLE D’ACTIONS EN UTILISANT LES RESEAUX DE NEURONES ET LES ALGORITHMES GENETIQUES ................................................................................. 88 1. ALGORITHME DE MINIMISATION DE MRSV ................................................................... 89 2. APPLICATION NUMERIQUE ................................................................................................ 94 IV. OPTIMISATION DE PORTEFEUILLE D’ACTIONS EN UTILISANT LES ALGORITHMES GENETIQUES ET LES RESEAUX DE NEURONES......... 95 1. REGRESSION PAR LES RESEAUX DE NEURONES ................................................................ 95 2. ALGORITHME DE SELECTION DE PORTEFEUILLE OPTIMAL D’ACTIONS ......................... 97 3. APPLICATION NUMERIQUE ................................................................................................ 99 CHAPITRE 5 : OPTIMISATION DE PORTEFEUILLE D’ACTIONS A L’AIDE DES ALGORITHMES GENETIQUES,LES RESEAUX DE NEURONES ET LA LOGIQUE FLOUE ............................................... 101 I.LA LOGIQUE FLOUE (LF) ............................................................................................. 101 1. OPERATIONS ET PROPRIETES DES ENSEMBLES FLOUS ..................................................102 2. SYSTEME D’INFERENCE FLOUE.........................................................................................103 3. CONCEPTION DU CLASSIFICATEUR FLOU ........................................................................106 II. OPTIMISATION DE PORTEFEUILLE D’ACTIONS A L’AIDE LES RESEAUX DE NEURONES ET LA LOGIQUE FLOUE ET LES ALGORITHMES GENETIQUES ................................................................................107 1. PREDICTION DES RENDEMENTS ET DES RISQUES DES ACTIONS PAR LES RESEAUX DE NEURONES ...............................................................................................................................108 2. CONCEPTION DU CLASSIFICATEUR FLOU ........................................................................109 3. APPLICATION NUMERIQUE ............................................................................................... 111 CHAPITRE 6: ALGORITHME D’OPTIMISATION DE PORTEFEUILLE DE PRODUITS FINANCIERS ISLAMIQUE .............................................. 113 1. NOTIONS DE BASE DE LA FINANCE ISLAMIQUE............................................................. 113 2. LES PRODUITS FINANCIERS ISLAMIQUES ..................................................................... 115 2.1 Mourabaha .................................................................................................................. 115 2.2 Al Ijar ......................................................................................................................... 115 2.3 Salam ........................................................................................................................... 116 2.4 Istisna’a ...................................................................................................................... 117 2.5 Moudaraba ................................................................................................................ 117 2.6 Moucharaka................................................................................................................ 118 3. RISQUE DE PRODUITS ISLAMIQUES................................................................................ 118 3.1 Les risques de la Mourabaha : .............................................................................. 118 3.2 Les risques de l’Istisnaa ........................................................................................ 119 3.3 Les risques de la Moudarabah..............................................................................120 3.4 Les risques de la Moucharaka ..............................................................................120 4. ALGORITHME D’OPTIMISATION DE PORTEFEUILLE DE MODARABA ET MORABAHA...122 CONCLUSION ...........................................................................................................................125 PUBLICATIONS........................................................................................................................128 REFERENCES ............................................................................................................................. 131 Liste de figures FIGURE 1.1 : FRONTIERE EFFICIENTE DANS LE PLAN ESPERANCEVARIANCE ......................................................................................................... 14 FIGURE 1.2 : RISQUE ET DIVERSIFICATION ........................................................... 23 FIGURE 3.1 : ALGORITHME GENETIQUE DE BASE.................................................. 63 FIGURE 3.2 : OPÉRATION DE CROISEMENT.............................................................. 65 FIGURE 3.3: OPÉRATION DE CROISEMENT ............................................................... 66 FIGURE 3.4 :ALGORITHME MINVARMAXVAL .......................................................... 70 FIGURE 3.5 : REPRESENTATION GRAPHIQUE DE LA VALEUR DU PORTEFEUILLE EN UTILISANT L’ALGORITHME MINVARMAXVAL ET LES ALGORITHMES GENETIQUES. .......... 72 FIGURE 3.6 : REPRESENTATION GRAPHIQUE DE LA VAR DU PORTEFEUILLE EN UTILISANT L’ALGORITHME MINVARMAXVAL ET LES ALGORITHMES GENETIQUES................................................................. 72 FIGURE 3.7 : CLASSES RETENUES PAR LA METHODE DE CLASSIFICATION ........................................................................................ 76 FIGURE 3.8: REPRESENTATION GRAPHIQUE DE LA VAR DE PORTEFEUILLE INITIAL (IP) ET SOUS PORTEFEUILLE (SP) POUR UN NOMBRE D’ACTIONS. ..................................................................................................... 76 FIGURE 3.9: REPRESENTATION GRAPHIQUE DE LA VAL DE PORTEFEUILLE INITIAL (IP) ET SOUS PORTEFEUILLE (SP) POUR UN NOMBRE D’ACTIONS. ..................................................................................................... 77 FIGURE 4.1 : STRUCTURE DE NEURONE....................................................................... 78 FIGURE 4.2: BOITE NOIRE DE RESEAUX DE NEURONES ARTIFICIELS....... 79 FIGURE 4.3 : STRUCTURE DE RÉSEAUX MULTICOUCHE ...................................... 80 FIGURE 4.4 : STRUCTURE DES AG UTILISEE DANS L’ALGORITHME MINMRSV ......................................................................................................... 90 FIGURE 4.5 : STRUCTURE DES RN UTILISEE DANS L’ALGORITHME MINMRSV ......................................................................................................... 92 FIGURE 4.6: ALGORITHME DE MINIMISATION DE MINMRSV ........................ 93 FIGURE 4.7: REPRESENTATION GRAPHIQUE DE RISQUE DE L’ALGORITHME MINMRSV ET DE L’ALGORITHME MRSV-HJ POUR UN CERTAIN NOMBRE DE RENDEMENTS INITIAUX ............................................... 94 FIGURE 4.8: BACKWARD DE PROPAGATION DE CORRECTION D’ERREUR ..... 96 FIGURE 4.9 : ALGORITHME DE SELECTION DE PORTEFEUILLE OPTIMAL . 98 FIGURE 4.10: LA VAR DE SOUS PORTEFEUILLE SP EN FONCTION DES NOMBRE DES ACTIONS ............................................................................100 FIGURE 4.11: LA VAL DE SOUS PORTEFEUILLE SP EN FONCTION DES NOMBRE DES ACTIONS ............................................................................100 FIGURE 4.12 : REPRESENTATION GRAPHIQUE DE RISQUE DE SOUS PORTEFEUILLE SP PAR L’ALGORITHME ASPO ET L’ALGORITHME BASE SUR L’AG POUR UN CERTAIN NOMBRE DE RENDEMENTS.........................................................................................100 FIGURE 5.1 : REPRESENTATION D’UN SOUS-ENSEMBLE FLOU ET PRINCIPALES CARACTERES.....................................................................102 FIGURE 5.2 :STRUCTURE D’UN SYSTEME D’INFERENCE FLOUE ......................104 FIGURE 5.3 : SCHEMA SYNOPTIQUE D’UN CLASSIFICATEUR FLOU ............106 FIGURE 5.4 : RESEAUX MULTICOUCHE ......................................................................109 FIGURE 5.5: REPRÉSENTATION DE LA FONCTION D'APPARTENANCE ........109 FIGURE 5.6 : BASE DE RÈGLES........................................................................................ 110 FIGURE 5.7: REPRESENTATION GRAPHIQUE DE RISQUE DU PORTEFEUILLE INITIAL ET DE SOUS-PORTEFEUILLE DE L'ALGORITHME RMSV ET DE L'ALGORITHME HJSV POUR UN CERTAIN NOMBRE DE RENDEMENTS. ................................................ 112 FIGURE 5.8: REPRESENTATION GRAPHIQUE DE RISQUE DU PORTEFEUILLE INITIAL ET DE SOUS-PORTEFEUILLE DE L'ALGORITHME MSRV_IP ET DE L'ALGORITHME MSRV_SP POUR UN CERTAIN NOMBRE DE RENDEMENTS. ............................ 112 FIGURE 6.1 : CONTRAT DE LA MOURABAHA ............................................................. 115 FIGURE 6.2 : CONTRAT DE AL IJAR ............................................................................. 116 FIGURE 6.3 : CONTRAT DE SALAM ............................................................................... 116 FIGURE 6.4: CONTRAT DE LA MOUDARABA ............................................................. 117 FIGURE 6.5 : CONTRAT DE LA MOUCHARAKA.......................................................... 118 Introduction générale Contexte du travail L’optimisation de portefeuille ou le choix optimal de portefeuille d’actifs financiers est un sujet qui a occupé un intérêt particulier dans la recherche en mathématiques financières. Dans ce cadre, Markowitz a été le premier à introduire un modèle appelé moyenne-variance en 1952 basé sur la variance des rendements de portefeuille observés autour de leur moyenne comme mesure de risque pour le choix optimal de ce dernier. En effet, le modèle de Markowitz consiste à minimiser l’écart-type ou la variance pour un rendement donné ou de maximiser le rendement du portefeuille pour un risque donné. Cependant, plusieurs critiques ont été adressées à ce modèle comme le choix de la variance en tant que mesure de risque, la charge de calcul et l’hypothèse sur le caractère quadratique de la fonction objectif, l’hypothèse sur la normalité des rendements des actifs financiers,…etc. Nous reviendrons plus en détails sur ces critiques dans le premier chapitre. Ces critiques donnent lieu à plusieurs tentatives d’amélioration de ce modèle ou de développement de nouveaux modèles. Dans ce cadre plusieurs modèles ont été proposés pour réduire la charge de calcul et linéariser le problème de choix optimal de portefeuille dont ceux de Sharpe et Stone sont les plus populaires. D’autre part, plusieurs auteurs comme Konno, Konno et Yamazaki , Zenios et Pang et Speranza ont proposé de calculer le risque de portefeuille en utilisant 1 la forme linéaire au lieu de la forme quadratique pour développer des modèles de programmation linéaire afin de sélectionner un portefeuille optimal et inclure le critère de risque asymétrique pour faciliter l’optimisation. D’autres auteurs comme Pedersen et Stchell ont généralisé une famille de fonctions de risques en introduisant une classe qui englobe la majorité des mesures de risque. Egalement, Hamza et Janssen ont proposé une nouvelle mesure de risque sous la forme d’une combinaison convexe des semi-variances, et ce dans le but de généraliser les modèles standards de mesure de risque. Dans le même sens, Homaifar, Grootveld et Huang ont développé des modèles de mesure de risque en se basant sur la minimisation de la semi-variance. Quand à Chopra et Hlouskova, une variété de modèles a été réalisée en utilisant la variance comme mesure du risque dans diverses situations. Tous les modèles précédemment soulignés ne permettent pas de calculer de manière explicite la perte que pourra subir un investisseur ou une institution financière (établissement de crédit , banque, compagnie d’assurance,…), d’où la naissance d’une nouvelle mesure de risque appelée value at risk (VaR) développée par la géante banque américaine J.P.Morgan en 1995. Cette mesure permet de quantifier la perte maximale qui pourrait toucher un portefeuille pour une certaine probabilité sur une période donnée. La VaR présente plusieurs avantages comme la facilité de comparaison et d'interprétation. Cependant, des études récentes, comme celle de Szergõ qui a montré que celle-ci souffre de plusieurs inconvénients, le plus marquant étant la non prise en compte du montant des pertes excédant la VaR et la sous- additivitée, ce qui signifie qu'avec cette mesure, toute diversification n'implique pas un risque réduit. 2 Pour surmonter les limites de la VaR, une nouvelle mesure de risque appelée VaR conditionnelle et notée CVaR définit comme étant la moyenne des VaR, de niveau supérieur à celui de la VaR, est adoptée à sa place. Objectifs et contributions Les différents modèles présentés précédemment agissent soit sur le rendement (en le maximisant pour un risque donné ) soit sur le risque (en le minimisant pour un rendement donné) afin d’optimiser un portefeuille d’actifs financiers, mais ils n’ agissent pas sur les deux en même temps d’une manière dynamique. En effet, cette dernière n’est que peu entamée dans la littérature. C’est ainsi que nous l’avons développée dans ce travail à travers un algorithme dynamique appelé MinVaRMaxVaL. En outre, tous ces modèles s’appliquent sur le portefeuille afin de déterminer, à travers l’optimisation, les proportions du capital investies qui rendent optimal ce dernier (but recherché). Cependant, ils ne s’appliquent pas sur une partie ou un ensemble d’actifs financiers de ce portefeuille pour atteindre le même but. Démarche qui est presque absente et aussi peu entamée dans la littérature, et que nous avons traité dans ce travail. Et ce, en faisant extraire à partir de ce portefeuille, appelé portefeuille initial, un ensemble d’actifs financiers, appelé sous portefeuille. Ce dernier est pertinent, c'est-à-dire donne lieu à un rendement plus élevé et un risque plus bas par rapport à celui du portefeuille initial, ce qui permet d’obtenir un sous portefeuille d'actifs financiers optimal d'une taille réduite par rapport au portefeuille initial. Cette démarche conduit à un surplus de gain financier en termes de coût et une performance à la réduction des charges de calcul. 3 Cette approche est développée en utilisant les algorithmes génétiques et la classification d’une part, les réseaux de neurones, la logique floue et les algorithmes génétiques d’autre part. Dans un autre cadre, les modèles construits pour minimiser la mesure de risque semi-variance (MRSV), supposent que les paramètres de cette dernière sont constants et agissent seulement sur les proportions. Dans ce travail , avons considéré que nous les paramètres de risque mesuré par la combinaison convexe des deux semi-variances, ainsi que les proportions du portefeuille, sont variables et nous avons développé un algorithme dynamique appelé MinMRSV afin de déterminer en même temps d’une façon dynamique les proportions et les paramètres de risque (MRSV) conduisant au choix du portefeuille optimal. Egalement, nous avons réalisé des formules mathématiques explicites et une estimation de la CVaR pour les portefeuilles d'actifs financiers dans le cas où les rendements suivent la loi normale et la loi log-normale en utilisant le modèle de marché en temps continu développé par Merton. Organisation du travail Notre travail est organisé comme suit : Dans le premier chapitre, nous avons traité la théorie et le concept de risque puis nous avons présenté les différentes approches d’optimisation de portefeuille d’actifs financiers existants dans la littérature, en expliquant les diverses critiques adressées à chacune de ces approches ainsi que quelques avantages et inconvénients de certaines d’entre elles. Dans le deuxième chapitre, nous avons présenté des applications de méthodes statistiques pour l’estimation de la mesure de risque CVaR de portefeuille 4 d’actifs financiers investis dans un marché Log-Normal ainsi que la minimisation de risque de ce portefeuille mesuré parla CVaR. Au niveau du troixème, du quatrième et du cinquième chapitre, un ensemble de procédures d’optimisation de portefeuille d’actions basées sur l’intelligence artificielle à savoir les algorithmes génétiques, les réseaux de neurones et la logique floue a été présentées. Dans le dernier chapitre, nous avons défini un nouvel algorithme d’optimisation de portefeuille composé de deux produits financiers Islamiques à savoir : le produit Mourabaha et le produit Moudaraba afin d’encourager les investisseurs s’orienter vers le marché de produits financiers Islamiques. 5 à Chapitre 1 : Etat de l’art de l’optimisation de portefeuille d’actifs financiers L’optimisation de portefeuille d'actifs financiers est depuis longtemps un sujet d'intérêt majeur dans le domaine de la finance. Dans ce cadre les préoccupations majeures de l’investisseur se résument souvent à savoir si son portefeuille pourrait offrir un meilleur rendement sans que le risque auquel il est exposé ne s’en trouve accentué. Markowitz fut le premier à introduire un modèle appelé moyenne-variance basé sur le risque dans l’optimisation de portefeuille en proposant la variance des rendements observés autour de leur moyenne, comme mesure de risque. Mais son modèle reste peu employé dans la pratique à cause des ressources importantes, le caractère quadratique de la fonction objectif et la charge de calcul de la matrice de variance-covariance. Afin de simplifier les difficultés liées à la charge computationnelles du modèle de Markowitz, plusieurs modèles ont été proposés comme des modèles alternatifs à l’approche moyenne-variance. Certains auteurs ont tenté de linéariser le problème de choix de portefeuille comme Sharpe qui a proposé le modèle à indice, le modèle de marché et le modèle d’équilibre des actifs financiers (MEDAF). D’autres ont développé plusieurs modèles de programmation linéaire pour la sélection de portefeuille optimal : Konno & Yamazaki et Speranza ont proposé de calculer le risque de portefeuille à l’aide de la forme linière au lieu de la forme quadratique Ils ont proposé un modèle basé sur le critère de risque asymétrique, ce qui permet d’éliminer les difficultés associées au modèle d’optimisation quadratique. 6 Hamza & Janssen ont généralisé les modèles standards en proposant une mesure de risque définie comme une combinaison convexe des deux semi-variances par la simplification du critère moyenne-écart absolu en utilisant la forme linèaire. I. Théorie et concept de risque 1. Définition et concept de risque La théorie du risque a été développée par Frank Knight qui s’est intéressé à démontrer qu’il existe deux types de risques. Le premier type de risque est probabiliste et il peut être assuré tandis que le deuxième type de risque est celui de risque d’entreprise qui est non assuré car lié à la politique de cette dernière et non pas aux aléas. Le risque est un évènement préjudiciable et aléatoire qui ne répond à aucun facteur déterminé. Il correspond au hasard et non à l’incertitude. Le risque est défini par l'imprécision au niveau de sa survenance, sa réalisation, la date de sa réalisation et son montant. La mesure de risque se base sur l'analyse de la probabilité, de survenance d’un évènement et de son estimation. La gestion des risques au sein des entreprises a suscité ces dernières années un intérêt croissant ce qui a conduit à des investissements importants pour le développement de systèmes efficaces et la mise en ouvre une série d’outils de gestion de risque. La gestion des risques joue un rôle très important dans la stabilité financière des entreprises. En effet, plusieurs entreprises ont connu des pertes financières importantes, ou même des faillites à cause d’une mauvaise maîtrise des risques. 7 Généralement, il existe deux grands types de risques. Les risques non quantifiables, et les risques quantifiables. Les risques non quantifiables sont des risques non mesurables et peuvent engendrer des pertes financières importantes. Le risque légal, le risque opérationnel, et le risque médiatique sont parmi les principaux risques appartenant à cette famille. Le risque légal survient lorsqu’une entreprise effectue des transactions financières avec une autre non habilitée à effectuer une telle opération. Le risque médiatique est dû à un événement qui entame la confiance ou nuit à l’image de l’entreprise. Le risque opérationnel est le risque de pertes directes ou indirectes résultant d’une inadéquation ou d’une défaillance des systèmes internes, des personnes, ou provenant d’évènements extérieurs. Concernant les risques quantifiables, nous citons le risque de crédit et le risque de marché. Le risque de crédit (ou risque de défaut) survient lorsqu’une contrepartie ne peut ou ne veut remplir ses obligations contractuelles. Le risque de marché qui résulte des variations d’un ou de plusieurs facteurs du marché. Les principaux risques de marché sont : - Le risque de change :survient lorsque l’investisseur effectue des transactions dans une devise étrangère. - Le risque de taux d’intérêt survient lorsque l’investisseur a des emprunteurs ou des prêteurs sur le marché. L’investisseur risque de voir des résultats défavorables grâce aux variations de taux d’intérêt. 8 - Le risque sur portefeuille d’actions dont l’évaluation du rendement dépend des fluctuations des actions dans le marché. 2. Cohérence de mesure de risque Soit l’ensemble des valeurs ou les rendements possibles d’un actif financier et une collection de sous ensemble de . est un attribut de si elle vérifie les conditions suivantes : CB B A1 ,..., A A i i =1 Soient P: [0,1] une mesure de probabilité et le couple ( , ) un espace mesurable. On appelle une variable aléatoire sur ( , Soit X : ) , toute fonction : une variable aléatoire, vérifiant donc: X 1 (] , x ]) , x Soit , F , P l’espace de probabilité et V un ensemble non vide de variables aléatoires -mesurable à valeurs réelle. On appelle une mesure de risque toute fonction : :V X X Le risque auquel est soumis l’actif financier pour une période de temps décrit par la variation de sa valeur ou son rendement dans cette période. 9 est Dans ce cas, la mesure de risque est une fonction faisant correspondre à un risque X , un nombre positif noté X qui permet de quantifier le niveau de danger inhérent à ce risque. Selon Artzner et Heath [Art 97], une mesure de risque est dite cohérente si elle vérifie les propriétés suivantes : - Invariance par translation Pout toute constante c et X on a : X c X c 1.13 La propriété d’invariance par translation signifie que si on ajoute (ou soustrait) un montant initial c au portefeuille initial dans l’actif de référence, la mesure de risque accroît (ou décroît) par c . - Sous-additivité Pour tous les risques X et Y on a : X Y X Y 1.14 La sous-additivité traduit l’effet de diversification que signifie la réduction de risque et qui est mesuré par : X Y X Y 0 . Cela veut dire que si on a deux portefeuilles de risques séparés, le capital requis pour le portefeuille combiné est inférieur à la somme des capitaux requis pour chaque portefeuille. Remarque : Si X Y X Y quelles que soient les risques X et Y , on dit qu’il y a l’additivité. Dans ce cas, l’effet de diversification est nul. 10 - Homogénéité Pout toute constante c et X on a : cX c X 1.15 La multiplication de chaque risque d’un portefeuille par un scalaire positif augmente la mesure de risque par le même scalaire. L’homogénéité peut être vue comme un cas limite de la sous-additivité, lorsqu’il n’y a aucune diversification possible, c'est-à-dire : X X ... X c X 1.16 - Monotonicité Pour tous les risques X et Y on a : X Y 1 X Y 1.17 Cette propriété exprime que si le risque d’un portefeuille est supérieur à celui d’un autre, le capital requis pour le premier portefeuille est supérieur à celui requis pour le deuxième. II. Approches d’optimisation de portefeuille d’actifs financiers 1. Approche de Markowitz (1952) Soit p t le prix d’une action a à la fin de la période t , la variation de prix pt pt 1 désigne le gain, auquel s’ajoute éventuellement le revenu d t , appelé dividende payé au cours de la période t . Le rendement de cette action au cours de la période t est défini comme suit : rt pt pt 1 d t 1.1 pt 1 11 Soit P un A1 ,..., An portefeuille d’actions x x1 ,..., x n où xi représenté par un vecteur désigne la proportion du capital C investie dans l’action ai caractérisée par son rendement incertain ri i 1,..., n . Le rendement de ce portefeuille est défini comme suit : n R x rj x j 1.2 j 1 La valeur et la variation de ce portefeuille sont définies respectivement comme suit : n VaL 1.3 x p i i i 1 n V x x p i i 1.4 i 1 Harry Markowitz [Mar 52] a eu le premier, l'idée de mesurer la rentabilité d'un portefeuille par l'espérance de rendement et le risque par sa variance. L’approche de Markowitz appelée aussi moyenne-variance consiste à minimiser le risque de ce portefeuille en fixant le rendement minimal attendu par cet investisseur ou inversement, c'est-à-dire : Maximiser le rendement espéré en fixant le risque minimal souhaité par cet investisseur. Le rendement du portefeuille est une variable aléatoire dont l’espérance sera donnée par : n n E R x E r j x j x j E r j j 1 j 1 Donc n E R x x j rj j 1 12 1.5 La variance du rendement de portefeuille est donnée par : n n R x E R x E R x E ri xi ri xi i 1 i 1 2 2 2 2 n n n n n n 2 2 E ri ri xi xi i xi x j ij xi x j cov ri , rj i 1 i 1 j 1 i 1 j 1 i 1 i j Ce qui implique que : n n 1.6 R x xi x j ij 2 i 1 j 1 L’algorithme d’optimisation de Markowitz qui en résulte s’écrit comme suit: n n Min xi x j ij i 1 j 1 Sous les contraintes : n x E r j j j 1 n x j 1 j 1 xj 0 j =1,...,n Il s’agit d’un problème de programmation quadratique qui engendre une combinaison moyenne-variance réalisable. L’ensemble de combinaison possible des moyennes-variances de portefeuilles est dit efficace, si parmi tous les portefeuilles de même rendement espéré que lui, il n’existe aucun risque strictement inférieur. La frontière efficace est l’ensemble de portefeuilles efficaces (efficients). 13 ER x Rendement Frontière efficiente Ensemble des combinaisons Risque 2 R x Figure 1.1 : Frontière efficiente dans le plan Espérance-Variance Dans le cas où x j , j =1,...,n est quelconque, c'est-à-dire les ventes à découverte sont autorisées et si la contrainte sur la rendement minimum attendu par l’investisseur est égal à , on utilise la technique des multiplicateurs de Lagrange pour calculer la solution optimale. La fonction Lagrangienne utilisée est donnée par : n n n n L x1 ,..., x n , 1 , 2 xi x j ij 1 x j R j 2 x j 1 i 1 j 1 j 1 j 1 Il s’ensuit que n L 2 x j ij 1Ri 2 0 xi j 1 n L xj Rj 0 1 j 1 n L xj 1 0 2 j 1 Il en résulte que C. x K x C 1 .K où 14 i 1,....., n 211 ....... 21n ....... C 2 n1 ....... 2 nn R1 ....... Rn ........ 1 1 R1 Rn 0 0 1 1 0 0 avec : xt x1 , x2 ,..., xn , 1 , 2 t K = 0,0,...,0, ,1 nfois Supposons qu’on a un capital C0 qu’on désire répartir entre n actions (actifs risqués) et un actif sans risque caractérisé par un rendement fixe r0 , une variance nulle ( n21 0 ) et une covariance nulle de son rendement avec les autres rendements des actifs risqués ( i , n 1 0 pour i 1,..., n ). Soit xi la proportion du capital C investie dans l’actif i i 1,..., n et par xn 1 le pourcentage du capital investi dans l’actif sans risque. On a: n n n n 2 R x σ 2 R j x j xn1r0 σ 2 R j x j xi x j ij j 1 j 1 i 1 j 1 Alors les contraintes sur le rendement espéré et le capital deviennent : n x R x n1r0 j j j 1 j 1 n 1 x j 1 La fonction Lagrangienne est donnée par : n n n n1 L x1 ,..., x n , x n1 , 1 , 2 x i x j ij 1 x j R j x n1 r0 2 x j 1 i 1 j 1 j 1 j 1 Il s’ensuit que 15 n L 2 x j ij 1Ri 2 0 xi j 1 i 1,....., n L 1r0 2 0 xn 1 n L x j R j x n1r0 0 1 j 1 L n1 xj 1 0 2 j 1 Il en résulte que: C. x K x C 1 .K où : C 2 11......... ...... 2 1n .. 0 . 2 n1......... 2 nn 0 0 R1 0 Rn 0 r0 1 ........ 1 1 avec : xt x1, x2 ,..., xn , xn1 , 1, 2 t K = 0,0,...,0,0, ,1 nfois 16 1 . Rn 1 r0 1 0 0 0 0 R1 . L’approche moyenne-variance proposée par Markowitz reste peut employée dans la pratique à cause de plusieurs limites qui sont: La charge de calcul : le déroulement de l’optimisation nécessite le calcul de n n 1 2 covariances, alors il est clair qu’à l’époque, ce programme d’optimisation nécessitait des ressources importantes en terme matériel informatique. Le caractère non linèaire (quadratique ) de la mesure de risque utilisée par Markowitz est très sensible à la taille du programme d’optimisation utilisé pour la détermination de portefeuille optimal. La perception du risque par l’investisseur n’est pas symétrique par rapport à la moyenne, alors que la variance prend en compte de la même manière les variations au dessous et en dessus de la rentabilité espérée. La distribution de rendement : Markowitz suppose que le rendement des actifs suit la loi normale, cependant plusieurs études ont montré que ce résultat n’est pas toujours vérifié dans la réalité. Le coût de transaction : Les coûts de transaction ne sont pas pris en compte dans l’approche de Markowitz, alors ils sont incontrôlables dans la réalité. La mesure de risque introduite par Markowitz ne permet de mesurer de manière explicite la perte éventuelle que pourra subir l’investisseur. Il est intéressant de souligner que chacune de ces critiques adressées à cette approche a conduit à des tentatives de modifier de cette approche pour accommoder ces critiques émises sur un point ou un autre. 17 2. Approche de Sharpe (1963-1964) 2.1 Modèle à indice simple de Sharpe Sharpe [Sha 63] a été le premier qui a tenté de simplifier le modèle de Markowitz en développant les modèles à indice qui se base sur la simplification de la matrice de variances-covariances afin de réduire la charge de calcul. Sharpe a proposé une diagonalisation de cette matrice en se basant sur le modèle à un seul indice en supposant que les fluctuations des rendements des actions peuvent être exprimés à l’aide d’une régression simple. Autrement dit, pour ri ai bi RI i i 1,..., n 1.7 où: RI : est le rendement de l’indice I i : est une variable aléatoire appelée bruit blanc qui vérifié les hypothèses suivant : o E i 0 , et 2 0 pour i 1,..., n i i j ; o i , j cov i , j 0, o i ,I cov i , R I 0, pour i 1,..., n Le rendement de portefeuille devient : n n n n R x xi ri xi ai RI xi bi xi i i 1 i 1 i 1 i 1 n Soit xn 1 xb i i il en résulte : i 1 Rx n n xa i i i 1 xn 1 RI xi i i 1 Le rendement espéré est donné par : 18 1.8 n E R x x i ai xn 1 E RI , i 1 La variance du rendement est : n 1.9 P2 xi2 2i xn21 I2 i 1 Donc on a besoin que de n 1 termes à estimer au lieu de n n 1 2 variances et covariances pour l’approche de Markowitz. Le concept de l’approche de Markowitz est basé sur la diversification qui permet de réduire davantage le risque du portefeuille. Malheureusement on ne peut réduire complètement le risque en augmentant indéfiniment la taille de portefeuille. Sharpe a montré que le risque d’un portefeuille quelconque peut être décomposé en deux parties : le risque diversifiable ou risque non systématique et le risque non diversifiable ou risque de marché. 2.2 Modèle de marché de Sharpe Sharpe [Sha 64] a remplacé l’indice I par l’ensemble du marché M dans le modèle à indice simple. Dans ce cas, ce modèle porte le nom modèle de marché. Le modèle de marché suppose une relation linéaire entre le rendement d’une action i et le rendement global du marché : 1.10 ri i i R M i où i est une variable aléatoire définie comme dans le modèle à indice simple. Les paramètres i et i sont obtenus par la régression simple comme suit : i cov ri , RM iM 2 var RM M 1.11 19 et i E RI i E RM Ri RM 1.12 Selon les hypothèses précédentes, il en résulte: i2 var ri var i i RM i var i RM i i2 var RM var i i2 M2 2i où i cov ri , RM iM 2 var RM M 1.13 Le coefficient bêta i appelé le coefficient de risque systématique du titre i permet de mesurer le pourcentage des fluctuations du rendement de ce titre . Le risque d’une action peut être décomposé en deux parties : o i2 M2 : représente le risque systématique de l’action o 2i : représente le risque non systématique . Soit un portefeuille x x1,..., xn composé de n titres où xi représente la proportion du capital investie dans iéme titre. Le rendement de chaque titre i s’écrit comme suit : pour ri i i RM i 1.14 i 1,..., n . Le rendement global de portefeuille est : n n n n R x xi ri xi i RM xi i xi i i 1 i 1 i 1 i 1 P RM P x . Le rendement du portefeuille est donné par : E R x P P E R M . P P RM 20 1.15 n où P xi i est appelé le coefficient bêta du portefeuille. i 1 Le risque de portefeuille est : P2 Var R x Var P RM P x Var RM P x n Var RM P Var x P2Var RM Var xi i i 1 Donc n 1.16 P2 P2 M2 xi2 2i . i 1 Supposons que x1 x2 ..... xn 1 . n Alors : P2 P2 M2 1 n 2 n 2 i 1 i Posons M max 2i , il en résulte que 0 1 i n 1.17 1 n2 n 2 i 1 i nM M . n2 n Donc lim n P2 P2 M2 . Comme dans le cas d’un seul titre, le risque de portefeuille peut être décomposé en deux parties : P2 M2 : le risque systématique de portefeuille n 2 i 2 x i : le risque non systématique qui peut être éliminé en diversifiant i 1 le capital investi entre l’ensemble des actions. Cette décomposition de risque est appelée l’effet de portefeuille ou l’effet de construction de portefeuille sur le risque, qui se décompose en deux éléments : L’effet Markowitz (ou effet des corrélations négatives) L’effet de diversification (ou effet des non-corrélations). 21 Considérons un portefeuille contenant n titres à pondération égale : xi 1 n pour tout i 1,..., n . Soit ij la corrélation entre les rendements ri et rj des deux titres i et j. Si ij 0 i , j 1,..., n alors le risque de portefeuille sera : Var R x n 2 i x ii i1 1 n2 n 1.18 2 i i 1 Supposons que toutes les variances sont bornées, alors i2 M pour tout i 1,..., n . Il en résulte que Var R x M . Donc limn Var R x 0 n Il s’agit de l’effet des non-corrélations. Par contre si ij 0 i , j 1,..., n Var R x i j alors le risque de portefeuille devient: 1 n 2 1 n n i n2 ij n2 i 1 i 1 j 1 1.19 i j Pour n suffisamment grand, le risque de portefeuille devient approximativement : Var R x 1 n n ij n2 i 1 j 1 1.20 i j n Or ij i j i , j 1,..., n i j , donc on aura n i1 j1 i j Posons Covmoyenne n i 1 j 1 i j n n 1 nn 1 ij . Il en résulte que Covmoyenne M 2 , n(n 1) i 1 j 1 n2 i j Alors limn Var R x où lim Covmoyenne . n ij i j n 2 M 2 . n Donc le risque de portefeuille se décompose en deux parties: 22 Le risque diversifiable : la partie de risque qui est dû à l’effet de diversification et que l’on peut éliminer en augmentant la taille de portefeuille. Le risque non-diversifiable (ou le risque de marché): la partie de risque que l’on ne peut éliminer. Remarque : Il faut souligner que l’augmentation du nombre de titres au-delà d’un certain seuil ne permet pas de réduire le risque. La figure suivante montre bien cette situation: Risque Diversifiable Non-diversifiable n Figure 1.2 : Risque et Diversification 2.3 Modèle d’équilibre des actifs financiers (MEDAF) Suite à ses travaux concernant l’applicabilité de la matrice variancescovariances, Sharpe [Sha 71] a développé un nouveau modèle appelé le modèle d’équilibre des actifs financiers (MEDAF) qui consiste à mesurer le degré de sensibilité du rendement d’un actif par rapport à celui du marché. Le modèle d’équilibre des actifs financiers se base sur plusieurs hypothèses : Le marché est supposé parfait : Pas de coût de transaction. Les dividendes et les gains de capitaux ne sont pas taxés 23 Pas d’influence sur les prix par les acheteurs et les vendeurs qui interviennent sur le marché. L’emprunt et le prêt des investisseurs se fait avec un taux pur sans influence de son niveau et le taux d’emprunt est égal au taux de prêt. Tous les investisseurs font le choix de portefeuille selon le critère de moyenne-variance. Tous les investisseurs ont la même période de l’investissement. Tous les investisseurs prennent leurs décisions en même temps. Tous les investisseurs détiennent leurs actifs pendant la même période. Tous les investisseurs ont la même vision vis à vis les anticipations des performances futures des actifs. Etant donné un portefeuille constitué de n actions de rendements r1 , r2 ,... et rn ; et un actif sans risque de rendement r0 . Le rendement espéré de ce portefeuille est donné par : n r xi ri i 1 où xi représente la proportion investie dans l’action Ai pour i 1,..., n . La relation qui caractérise le modèle d’équilibre des actifs financiers MEDAF est donnée par : r i r0 RM r0 où : ri : le rendement espéré de l’action Ai R M : le rendement de portefeuille de marché M2 : le risque de portefeuille de marché 24 1.21 iM M2 n iM xi ij i 1 3. Approche de Markowitz et Perold (1981) Le modèle à indice simple de Sharp peut être généralisé à un modèle à plusieurs indices qui offre à l’investisseur la possibilité d’investir sur un marché international où figure plusieurs indices boursiers notamment le marché européen , marché américain ou le marché asiatique. Dans ce cadre, Markowitz et Perold [Mark 81] ont développé un modèle multiindiciels qui suppose qu’il y a une relation entre les titres sous la forme suivante : Ri i i 1F1 ... iK FK i , i 1,..., n 1.22 où Fk représente le k ème facteur aléatoire; i et i sont des constants i est un bruit aléatoire de moyenne 0 et non corrélé avec Fk (pour tout k 1,..., K ) Si 2i E 2i et rs cov Fr ,Fs n n alors on obtient la relation suivante : n n n K K ij xi xj 2i xi2 rs ir js xi x j i 1 j 1 i 1 i 1 j 1 r 1 s 1 Le programme d’optimisation est : K K n Min i2 xi2 rs y r y s r 1 s 1 i 1 25 1.23 Sous les contraintes : n x E r j j 0 j 1 n jk x j yk 0 k 1,..., K j 1 n x j 1 j 1 xj 0 j =1,...,n 4. Approche de Lai (1991) Afin d’améliorer la qualité d’optimisation, Lai [Lai 91] a proposé la programmation multicritère pour l’optimisation de portefeuille en prenant en considération le Skewness. Selon Lai, étant donné un portefeuille x x1 ,..., x n où xi désigne la proportion du capital C0 à investir par un investisseur dans les différents titres i i 1,..., n . Le rendement et le rendement espéré de ce portefeuille sont donnés respectivement par : n 1.24 R x rj x j j 1 et n n j 1 j 1 R x E R x E rj x j rj x j 1.25 Les moments d’ordres deux et trois du portefeuille sont donnés respectivement par : V R x E R x r x 2 1.26 et R x E R x r x 26 3 1.27 x / V R x 1 Lai a proposé l’espace variance- unité pour l’optimisation de portefeuille. Selon cette hypothèse, l’algorithme d’optimisation multicritère à résoudre s’écrit comme suit: Max R x , Max R x , Sous les contraintes suivantes : V R x 1 n x 1 j j 1 xj 0 j = 1,..., n Pour faire l’optimisation du portefeuille, Lai utilise les techniques de programmation polynomiale afin de résoudre le problème multicritère, et propose l’algorithme suivant : p Min d1 1 d 2 p2 Sous les contraintes suivantes: R x d1 R * x d2 * V R x 1 n x j 1 j 1 xj 0 j =1,...,n d1 , d2 0 où: r * : est la valeur optimale de l’objective r x dans l’algorithme uni-critère, 27 * : est la valeur optimale de l’objective R x dans l’algorithme uni-critère, d1 : est la variable positive représente l’écart entre r x et r * d 2 : est la variable positive représente l’écart entre R x et * pi i 1, 2 : paramètre subjectif positif qui mesure le degré de préférence de l’investisseur entre les objectives. 5. Le Modèle Konno et Yamazaki (1991) ont définit une fonction de risque K x appelé Konno et Yamazaki [Kon 91] écart moyen absolu du rendement du portefeuille par rapport à sa moyenne en remplaçant la fonction quadratique de Markowitz par la fonction K afin de rendre l’algorithme d’optimisation linéaire pour l’optimisation de portefeuille. Ce modèle est exprimé comme suit: n n K x E R x R x =E rj x j E rj x j j 1 j 1 1.28 Konno et Yamazaki ont illustré que sous l’hypothèse de la normalité des rendements des actifs, la mesure de risque K x est équivalent à celui de Markowitz. L’algorithme d’optimisation de portefeuille proposé par Konno & Yamazaki est exprimé comme suit : n n Min K x =E R j x j E R j x j j 1 j 1 Sous les contraintes suivantes : 28 1.29 n E r x j j j 1 n x j 1 j 1 x j 0, j 1,..., n, K x peut être estimé de la manière suivante: 1 T n Kˆ x = r jt rˆj x j T-1 t 1 j 1 1.30 où : rˆj 1 T r jt T t 1 j 1,..., n Alors l’algorithme d’optimisation exprimé dans l’équation (1.29) devient : 1 T n Min Kˆ x = rjt rˆj x j T - 1 t 1 j 1 Sous les contraintes suivantes : n rˆ x j j j 1 n x j 1 j 1 x j 0, j 1,..., n. Selon le théorème de Chvàtal [Chv 83] : Min x Min y Sous les contraintes suivantes : yx y x Donc l’algorithme d’optimisation de Konno et Yamazaki est donné par : 29 1.31 1 T Min yt T 1 t 1 1.32 Sous les contraintes suivantes : n t = 1,..., T t = 1,..., T yt rjt rj x j 0 j 1 n yt rjt rj x j 0 j 1 n r x j j j 1 n x j 1 j 1 x j 0, j 1,..., n Remarque : Il s’agit d’un algorithme d’optimisation linéaire ayant les caractéristiques suivantes: nombre de variables: n+T, nombre de contraintes: 2T+2. 6. Le Modèle de Speranza (1993) Speranza [Spe 93] a proposé une mesure de risque sous forme d’une combinaison linéaire entre l’écart absolu en-dessous de la moyenne et l’écart absolu au-dessus de la moyenne, et ce dans un but d’amélioration du modèle de Konno et Yamazaki. Cette mesure de risque est définit comme suit : n n n n S x E min 0, Rj xj E Rj x j E max 0, Rj x j ERj x j j 1 j 1 j 1 j 1 30 1.32 où et sont les deux paramètres qui représentent les poids attribués à la fonction de risque permettant de mesurer le degré d’aversion au risque de l’investisseur. Ce modèle peut prendre plusieurs formes selon les valeurs des paramètres et . Speranza a choisi 1 et 0 afin de rendre son modèle plus efficace, dans ce cas la mesure de risque devient: n n S x E min 0, R j x j E R j x j j 1 j 1 1.33 Alors l’algorithme d’optimisation est comme suit : n 1 T min 0, rjt rj x j T - 1 t =1 j 1 Sous les contraintes suivantes : n rj x j j 1 n xj 1 j 1 x j 0, j 1,..., n, Cet algorithme est équivalent à l’algorithme suivant : 1 T Min ut T 1 t 1 Sous les contraintes suivantes : n ut rjt rj x j 0 j1 n r x j j j 1 31 t = 1,..., T n x j 1 j 1 7. Modèle x j 0, j 1,..., n ut 0, t = 1,..., T moyenne – semi-variances de Hamza & Janssen (1995) Lorsqu’ il y a une asymétrie de l’information dans les données utilisées, les mesures de risque précédent (variance, écart absolu) sont symétriques, elles ne permettent pas de prendre en considération l’asymétrie de données. Pour remédier à ce problème, Hamza et Janssen [Ham 95] ont proposé une mesure de risque définie par une combinaison convexe des deux semi-variances de rendement de portefeuille par rapport à sa rentabilité espérée. Ces deux semi-variances de rendement du portefeuille sont définies comme suit : La première est celle qui mesure la variance en dessous de la moyenne: E min 0, R x E R x 2 1.34 La deuxième est celle qui mesure la variance au-dessus de la moyenne: E max 0, R x E R x 2 1.35 A partir de ces deux expressions, une nouvelle fonction est définie pour mesurer le risque exprimé sous forme d’une combinaison convexe de ces deux semivariances comme suit: N , E min 0, R x E R x où et 2 E max 0, R x E R x 2 1.36 sont deux paramètres positifs indiquant le degré d’aversion au risque de l’investisseur. Alors l’algorithme d’optimisation est donné par : Min Nˆ , x 32 1.37 Sous les contraintes suivantes : n r x j j j 1 n x 1 j j 1 xj 0 j = 1,... , n où : rj 1 T T r j 1,..., n jt t1 et 2 2 T n n 1 N , x rjt rj xj rjt rj xj T 1 t 1 j 1 j1 1.38 Afin de simplifier cet algorithme d’optimisation, Hamza et Janssen ont proposé une représentation plus simple en introduisant les variables auxiliaires suivantes : n u t min 0, r jt rj x j j 1 pour tout t 1,..., T et n v t max 0, r jt rj x j j 1 pour tout t 1,..., T L’algorithme d’optimisation précédent devient : 1 T Min ut2 vt2 T 1 t 1 33 Sous les contraintes suivantes : n rˆ x j j j 1 n x 1 j j 1 n r rˆj x j vt ut jt t =1,...,T j 1 ut vt 0 t 1,..., T xj 0 j =1,...,n ut 0, vt 0 t =1,...,T 8. Approche de Young (1998) Young [You 98] a proposé un critère appelé « minimax » pour mesurer le risque afin d’optimiser un portefeuille d’actions en se basant sur un ensemble de données historiques de longueur T . Dans ce cadre il a utilisé les notations suivantes: r jt / j 1,..., n; t 1,..., T : l’ensemble des rendements historiques. rˆj 1 T r jt : rendement espéré du titre j 1,..., n; T t 1 n x r j jt : rendement de portefeuille à l’instant t j 1 n x rˆ j j : rendement espéré de portefeuille, j 1 : rendement minimum souhaité par l’investisseur. En se basant sur le critère « minimax », l’algorithme optimisation de portefeuille est donné par: n max min x j rjt x j 1 j n t 1,..,T j 1 34 Sous les contraintes suivantes : n x r j j j 1 n x j 1 j 1 x j 0 j 1,..., n.. Cet algorithme d’optimisation est équivalent au programme linéaire suivant: max ,x Sous les contraintes suivantes: n x r j jt 0 t = 1,...,T j 1 n x r j j j 1 n x j 1 j 1 x j 0 j 1,..., n.. Une expression équivalente à l’algorithme précédent, consiste à maximiser le rendement espéré comme suit: n max x x r j j j 1 Sous les contraintes suivantes : n x r j jt z , t 1,..., T , j 1 n x j 1, j 1 x j 0 j = 1,..., n. 35 9. Approche basée sur la valeur à risque (2000) Toutes les mesures précédentes utilisées dans les différents modèles pour optimiser un portefeuille d’actifs financiers ne permettent pas de calculer de manière explicite la perte que pourrait subir un investisseur individuel ou une institution financière (établissement de crédit, banque, compagnie de l’assurance société cotée en bourse,…), d’où la naissance d’une nouvelle mesure de risque appelée valeur à risque (Value at Risk) [Jor 00] permettant de calculer la perte probable de manière explicite, rendue publique pour la première fois par la géante banque américaine J.P.Morgan en 1995 et publiée sous forme des travaux académiques en début de l’année 2000. Considérons un portefeuille x1, x2 ,..., xn où xi désigne la proportion du capital C0 investie dans un actif de valeur Vi i i 1,..., n . Traditionnellement, cette approche consiste à minimiser le risque de ce portefeuille donné par : MinVaR Sous les contraintes : n x V j j V0 j 1 n x j C0 j 1 xj 0 j=1,..., n où V0 est la valeur du portefeuille attendue par l’investisseur. Les modèles d’optimisation classiques (vus précédemment) agissent soit sur le rendement (en le maximisant pour un risque donné) ou sur le risque 36 (en le minimisant pour un rendement donné), afin de choisir un portefeuille optimal d’actifs financiers, mais ils n’agissent pas sur les deux en même temps d’une manière dynamique. En effet, cette démarche, d’ailleurs plus réaliste, n’est que peu entamée dans la littérature. En outre, tous ces modèles s’appliquent sur le portefeuille afin de déterminer, à travers l’optimisation, les proportions du capital investies qui rendent optimal l’investissement effectué (but recherché). Cependant, ils ne s’appliquent pas sur une partie ou un ensemble d’actifs financiers de ce portefeuille pour atteindre le même but. Démarche qui est presque absente ou rarement entamée dans la littérature, et que nous avons traitée dans ce travail. Et ce, en faisant extraire à partir de ce portefeuille, appelé portefeuille initial, un ensemble d’actifs financiers, appelé sous portefeuille. Ces derniers sont pertinents, c'est-à-dire donnent lieu à un rendement plus élevé et un risque plus bas par rapport à celui du portefeuille initial, ce qui permet d’obtenir un sous portefeuille d'actifs financiers optimal d'une taille réduite par rapport au portefeuille initial. Cette démarche conduit à un surplus de gain financier en termes de coût et une performance à la réduction de la charge de calcul. Dans un autre cadre, les modèles construits pour minimiser la mesure de risque semi-variance (MRSV), supposent que les paramètres de cette dernière sont constants et agissent seulement sur les proportions. Dans ce travail , nous avons considéré que les paramètres de risque mesuré par la combinaison convexe des deux semi-variances, ainsi que les proportions du portefeuille, sont variables et nous avons développé un algorithme dynamique afin de déterminer simultanément et d’une façon dynamique les proportions et les paramètres de risque (MRSV) conduisant au choix optimal du portefeuille. Approche que nous avons développé dans ce travail en utilisant l’outil statistique et les techniques de l’intelligence artificielle. 37 CHAPITRE 2 : ESTIMATION DE LA CVAR DE PORTEFEUILLE D’ACTIONS INVESTIES DANS UN MARCHE LOG-NORMAL I. Eléments de processus stochastiques appliqués à la finance 1. Les processus stochastiques Un processus stochastique [Ell 82] est une suite de variables aléatoires indexées par le temps qui permet de modéliser l’évolution aléatoire d’une variable au cours du temps. Il existe deux classes de processus stochastiques : Les processus en temps discret et les processus en temps continu. Dans un processus en temps discret (continu), les variations de valeur de la variable surviennent à des dates déterminées (à n’importe quel instant) et à une date donnée, la loi de probabilité de cette variable est discrète (continue). Celle-ci peut prendre des valeurs finies (dans un intervalle) qui font partie d’un espace appelé espace d’états discret (continu). Un processus est dit processus de Markov si la seule valeur présente d’une variable est utile pour anticiper sa distribution future. En effet, les prédictions sur la valeur future de ce processus ne dépendent pas des valeurs passées. La valeur actuelle intègre toutes les informations contenues dans l’historique de ces valeurs. Soit z un processus de Markov tel que ces accroissements espérés sont nuls et la variance de ces accroissements égale à 1 par une unité de temps (généralement un an). Ce processus est appelé processus de Winner standard ou mouvement brownien standard. 38 Le processus z est un processus de Wiener, s’il vérifie les deux propriétés suivantes : La variation z durant un court intervalle de temps de longueur t s'exprime comme suit : z t où est une variable aléatoire qui suit la loi normale N 0,1 Les valeurs de z pour deux courts intervalles de longueur t sont indépendantes. 2. Processus et lemme d'ltô Soit z un processus de Winner standard [Lam 98], le processus de Wiener général est une variable x définie en fonction de dz comme suit : 2.1 dx a.dt bdz . où: a est une constante appelée drift de x . b est une constante tel que b 0 appelée écart-type de x . Remarques: 1. Supposons que b.dz 0 alors dx a.dt donc équation par rapport au temps, on obtient : dx a . En intégrant cette dt T 0 T dx adt x0 aT 0 où T une période de temps et x0 est la valeur de x à la date zéro. On dit que la valeur de x a augmenté de aT . 2. Le terme b.dz est considéré comme l'ajout de bruit à la trajectoire suivie par x . 39 3. La variation x a.t b. t suit une loi normale N at, b t Le processus d’Itô [Bou 11] x est un processus de Winner général paramètres dont les a et b sont en fonctions de x et t . Il s’écrit comme suit : 2.2 dx a x, t dt b x, t dz où : a est le drift de x b2 est la variance de x Remarque: Lorsque le temps t passe à t t la valeur x passe à x x où x a x, t t b x, t t , les paramètres a x, t et b x, t sont constantes pendant l'intervalle de temps séparant t t . Soit x le processus d’Itô, une fonction f de x et t est exprimée sous la forme suivante : f f 1 2 f 2 f df a b dt bdz 2 t 2 x x x 2.3 où : z est le même processus de Wiener que celui qui apparaît le processus x f est un processus d’Itô dont : o le drift est égal : f f 1 2 f 2 a b x t 2 x 2 o La variance est égale : 2 f 2 x b 40 3. Le modèle de Black & Scholes Black et Scholes ont traité le problème de l’évolution des cours des actions et l’évaluation et la couverture d’une option de type européen (call ou put) sur une action ne distribuant pas de dividendes. Pour décrire l’évolution des cours, Black & Scholes proposent un modèle à temps continu avec un actif risqué et un actif sans risque. Le cours d’un actif sans risque St0 est donné par l’équation suivante : dVt0 rVt0 dt où r désigne le taux d’intérêt. Considérons une action A dont l'évolution du cours est modélisée par un processus de Wiener général. L’espérance de rendement requis par les investisseurs, qui est indépendante du prix de l'action, n’est pas prise en compte par ce modèle. Ceci implique que le drift constant pour le cours de l'action ne convient pas. Celui-ci doit être remplacé par un drift constant pour le processus de rendement du cours. Soit Vt la valeur de l'action à la date t dont le drift est supposé égal à Vt où représente le taux de rendement espéré de l'action en question. L’espérance de Vt pour un court intervalle de temps de longueur t est égale Vt t . Supposons que la volatilité du cours de l'action est égale à zéro, alors ce modèle s’exprime comme suit : Vt Vt t Lorsque t 0 , il en résulte : dVt dt Vt 41 En intégrant cette équation entre t 0 et t T , on obtient : 2.4 VT V0 e T où V0 et VT sont respectivement les cours de l'action aux dates 0 et T . Dans la réalité on ne peut pas imaginer une action dont les cours ont des volatilités nulles. Cela amène à considérer que l'écart-type de la variation de cours dans un intervalle de longueur t devrait être proportionnel au cours de l'action d’où le résultat suivant : dVt Vt dt Vt dz ou encore dVt dt dz Vt 2.5 C’est le modèle de l’évolution des cours d’une action dont : est une constante qui désigne le rendement espéré du cours de l’action par unité de temps ; est une constante qui désigne la volatilité du cours de l’action La version en temps discret du modèle de Wiener général ou mouvement brownien géométrique du cours d’action est donné par : Vt t t Vt ou encore St Vt t Vt t 42 2.6 où: Le terme t représente le rendement espéré ; Le terme t représente la composante stochastique du dit rendement ; Le terme 2 t représente la variance du rendement Selon l’équation (2.6) , la variable Vt suit la loi normale N t , t . Vt Considérons le processus y ln x où x est un processus d’Itô. Comme y 1 , x x y 2 y 1 0 alors d’après l’équation (2.3) on obtient : 2, 2 t x x 2 df dt dz 2 2.7 où et sont des constantes. Donc le processus y est un processus de Winner général dont : Le drift est égale 2 2 La variance est égale 2 2 La variation de ln x entre t 0 et t T suit une loi normale N T , T 2 Cela signifie que : ln xT ln x0 2 N T, T 2 ou encore: ln xT 2 N ln x0 2 43 T , T 2.8 4. Le modèle de Merton Merton [Mer 90] a développé un modèle d’équilibre des actifs financiers en temps continu MEDAFTC pour décrire la relation des rendements instantanés avec les covariances instantanées des différents titres. Il suppose la log-normalité des distributions des prix futurs des titres. Selon le modèle MEDAFTC, il existe un portefeuille de marché M , dont la valeur Vm évolue suivant le mouvement Brownien géométrique: dVm mVm dt mVm dzm 2.9 où: m est le drift du portefeuille de marché. m est la volatilité du portefeuille de marché. z m est un processus brownien standard. Les prix des n actifs risqués évoluent selon les équations différentielles stochastiques suivantes: dVi iVi dt imVi dz m iVi dz i 2.10 où: i est le drift instantané de Vi i 1,..., n zi est le mouvement brownien standards mutuellement indépendants et indépendants de z m , m i 1,..., n i est une constante positive i 1,..., n Selon l’équation (2.9), chaque Vi i 1,..., n est décrit par un mouvement brownien géométrique, où : 44 la variance instantanée est égale à var Vi im2 i2 la volatilité du i ème titre est égale à Vi im2 i2 . la covariance de Vi et V j est égale à cov Si ,S j im jm . Le modèle MEDAFTC fournit la relation d’équilibre entre les rendements et les covariances instantanées comme suit : i r0 im m m r0 2m i 1,..., n ; 2.11 où r0 est le rendement de l’actif sans risque im m est la covariance entre Vi et Vm . L’équation (2.9), l’équation (2.10) et l’équation (2.11) caractérisent le modèle de marché en temps continu. Dans la suite, nous supposons que Vm T et Vi T i 1,..., n sont distribués suivant une loi log-normale, et que les relations d’équilibre (2.11) sont vérifiées pour tous les titres. On suppose aussi que la structure de portefeuille reste constante durant 0,T . II. Estimation de la CVaR de portefeuille d’actions investi dans un marché Log-Normal Dans cette partie, nous développons une formule explicite pour calculer la valeur conditionnelle à risque (CVaR) pour un portefeuille d'actifs financièrs investies dans un marché log-normale, c’est à dire la distribution de rendements du portefeuille suit la loi log-normale. 45 en exploitant dans ce cadre les résultats développés par El hachloufi, Guennoun et Hamza [Elh 12] et Hamza et Janssen [Ham 08]. 1. La Value at Risk (VaR) et la CVaR La valeur à risque (VaR) a un intérêt considérable dans le domaine de la gestion de risques dans les institutions bancaires. C’est une mesure du risque qui est devenue populaire dans les banques en suivant les règles définies par le comité Bale. La valeur à risque VaR est une mesure de risque proposée par la banque JP Morgan en 1994. Elle représente portefeuille la perte maximale qui pourrait se présenter dans un sur une période 0,t pour un niveau de probabilité donné . Autrement dit : P V t VaR 1 2.12 où V t V t V 0 , avec : V 0 : valeur de portefeuille au début de la période. V t : valeur de portefeuille la fin de la période. La Value at Risk dépend de trois paramètres : La distribution de la variation de la valeur de portefeuille La probabilité 1 pour lesquelles les pertes soient moins que la VaR L’horizon t pour la quelle la VaR est calculé . Dans la littérature, il existe trois méthodes principales pour l’estimation de la VaR, qui sont: La méthode de l’analyse historique, la méthode variancescovariances et la technique de simulation de Monté Carlo. 46 - La méthode variances-covariances La méthode variances-covariances a été proposée par JP Morgan en 1994. Cette méthode se base sur l’hypothèse de la normalité de la distribution de la valeur de portefeuille. Dans ce cas la variable aléatoire V t V t V 0 est distribuée suivant une loi normale N E V t , V t , alors la VaR au niveau de probabilité 1 se calcule de la manière suivante: P V VaR 1 V E V VaR E V Il s’ensuit que P 1 V V Il en résulte que VaR E V z V Donc VaR E V z V 2.13 où z représente le quantile d’ordre . - La méthode historique La méthode historique est une méthode très simple qui permet d’estimer la VaR fondée sur la distribution empirique des données historiques de rendements. La méthode historique ne pose aucune contrainte sur la distribution de rendements, ainsi les cours passés doivent refléter les cours futurs de notre portefeuille. 47 Pour estimer la VaR, tout d’abord on classe par ordre croissant toutes les observations à considérés puis on identifie le centile qui, en fonction de seuil de confiance choisi correspond à la VaR historique. Par exemple, si on dispose d'un échantillon de 1000 observations historiques de rendements et un niveau de confiance de 95% , la VaR est donnée par la valeur du rendement qui correspond à la 50ème de données observée. - La méthode de Monte Carlo La méthode de simulation Monte Carlo [Elh 10] consiste à simuler plusieurs trajectoires ou scénarios possibles d’un actif financier en choisissant le modèle décrivant sont évolution d’une manière très fiable. Elle suppose que ce modèle suit une loi paramétrique connue dont les paramètres sont estimés en se basant sur les données historiques. Le VaR obtenue pour un niveau de confiance donné est le quantile sélectionné correspondant au scénario choisi. La VaR représente plusieurs avantages tels que la facilité de comparaison et d'interprétation. Cependant, des études comme celles de Szergõ [Sze 02] ont montré que la VaR ne prend pas en compte le montant des pertes excédant la VaR. Ainsi la VaR n'est pas sous-additive, cela veut dire qu’une diversification n'implique pas un risque réduit. Pour surmonter les limites de VaR, une nouvelle mesure de risque appelée la VaR conditionnelle (VaR), définie comme la perte attendue dépassant la VaR peut être adoptée. C’est la valeur moyenne des pertes qui excèdent la VaR. La CVaR est exprimé comme suit : 1 CVaR X 1 VaR X d 1 48 2.14 2. La VaR de portefeuille d’actions On sait bien que dans le cas où la variable aléatoire V T V T V 0 est distribuée suivant la loi normale N E V t , V t , la VaR au niveau de probabilité est donnée par: VaR E V t V t 2.15 Ainsi, le calcul des deux paramètres de l’équation (2.15), c'est-à-dire E V et V ar V nécessitent la connaissance des paramètres E Vi , V ar Vi et cov Vi , V j pour toutes les actions Ai i 1,..., n ce qui donne lieu au calcul de 2n n n 1 paramètres au total. 2 Ceci constitue l’inconvénient de cette équation en terme de charge de calcul. Pour remédier à ce problème, nous proposons d’employer le modèle de marché qui est plus simple et plus utilisé . Soient Vi t et V t respectivement le cours de l’action i et la valeur du portefeuille de n actions investies sur un marché déterminé à l’instant t . Notons par xi lproportion investie dans l’action A i . Il s’ensuit que : n V t xiVi t 2.16 i 1 La valeur de portefeuille à l’horizon T est donnée par : n n V T xV i i T xi Vi 0 Vi T i 1 i 1 Or le rendement Ri de l’action i i 1,..., n : 49 2.17 Ri T Vi T Vi 0 Vi T Vi 0 Vi 0 2.18 Alors on obtient: n V T xi Vi 0 Ri T Vi 0 i 1 Il en résulte que: n V T = xiVi 0 1 Ri T 2.19 i=1 Sous l’hypothèse de validité du modèle de marché: Ri T r0 i Rm T r0 2.20 pour tout i 1,..., n ; Il s’ensuit que : E V T V 0 r0 Rm T 2r0 2.21 2 n V 0 x 2 i i 2 V ar V T V 0 m i i 1 V 0 2.22 et 2 où est donné par : n n i xiVi 0 i 1 n x V 0 i i i x V 0 i 1 V 0 2.23 i i i 1 On sait que sous l’hypothèse de la normalité, la VaR au niveau de probabilité pour le portefeuille est donnée par : VaR E V T V T Il en résulte que : 50 VaR = V 0 r0 Rm T 2 r0 m 2 2 Vi 0 xi 2 i i 1 V 0 n 2.24 Pour la modélisation de l’évolution des prix futurs des actions, nous utilisons souvent la distribution log-normale. Par l’utilisation du lemme d’Itô, la solution de l’équation (2.5) et celle de l’équation (2.6) s’exprime comme suit : V T 1 2 log m m m T m T Z m 2 Vm 0 2.25 où Z m suit la loi normale réduite N 0,1 . V T 1 2 1 2 log i i im i T im T Z m i T Z i 2 2 Vi 0 2.26 avec les Zi i 1,..., n sont des variables aléatoires suivent la loi normale centrée réduite, mutuellement indépendantes et indépendantes de Z m . Supposons que Vm 0 1 . Comme : E Vm T exp mT 2.27 VSm T 2 T log m m T Z m E Vm T 2 2.28 V T T log m N 2m , 2mT E Vm T 2 2.29 Alors on obtient : Il s’ensuit que: Donc pour tout quantile bilatéral /2 de la loi normale réduite, on a : P 2 Zm 2 1 . 51 Par conséquent : T T T P 2m m T 2 2m m T Zm 2m m T 2 1 , 2 2 2 ou encore V T T 2 T P m2 m T 2 log m m m T 2 1 , E Vm T 2 2 Il en résulte que: 2T E Vm T exp m 2 m T 2 1 . P Vm T E V T exp 2 T T m m 2 m 2 Ce résultat nous permet 2.30 de construire un intervalle de confiance pour la variable aléatoire Vm à l’horizon T à un niveau de probabilité 1 donné : P Vm T min Vm T Vm T max 1 2.31 où: 2T Vm T max E Vm T exp m 2 m T 2 V T E V T exp 2 T T m m 2 m min m 2 Le rendement aléatoire de marché Rm T est donné comme suit : Rm T Vm T Vm 0 Alors Vm 0 1 Rm T E Vm T Vm 0 Vm T Vm T T exp m2 m T Z m . E Vm T E Vm T 2 52 E Vm T 2T Il en résulte que Rm T exp m m T Z m 1 2 Vm 0 Donc E Vm T Vm 0 Or V 0 Vm T Vm T E m =E 1 E Rm T 1 Vm 0 Vm 0 Vt Vt t Vt m t m Z tm où Z tm Vt Vt 2.32 N 0, t . Pour t , t t 0, T on a E Rm T mT . Alors on obtient: T Rm T mT 1 exp m2 m T Z m 1 2 Supposons que les relations d’équilibre de l’équation (2.7) sont vérifiées et considérons le modèle de marché décrit par l’équation (1.2), alors on a : n V T = xiVi 0 1 i i Rm T r0T i T , i 1 Remplaçons Rm T par sa formule, on obtient : n 2T V T = xV m T Zm 1 r0T i T i i 0 1 i i mT 1 exp m 2 i 1 n xiVi 0 Posons Y i T X i i T , i 1 V 0 i 1 n où Xi 2.33 xV i i 0 , V 0 En remplaçant i par i i m T , alors on a : n T V T xiVi 0 1 i T i mT i m 1 exp 2 T Z m 1 r0T V 0 Y 2 i 1 53 En utilisant les relations d’équilibres de modèle de Merton, il en résulte : n 2T V T xV m T Z m 1 r0T V 0 Y i i 0 1 r0T i r0T i mT 1 exp m 2 i 1 n Posons n i xiVi 0 i 1 n x V 0 i i i x V 0 i 1 V 0 Alors i i i 1 T V T V 0 1 r0T mT 1 exp m2 m T Z m 1 2r0T Y 2 2.34 Supposons que le portefeuille soit suffisamment diversifié, tel que : n Y i 1 xV i i 0 i 0. V 0 2.35 Alors on obtient : T V T V 0 1 r0T mT 1 exp m2 m T Zm 1 2r0T 2 2.36 Ces résultats peuvent être montrés comme suit : Les variables aléatoires Yi xiVi 0 i V 0 sont indépendantes, avec E Yi 0 i 1,..., n . Selon le théorème de Alan [Alan.93] on a : E Y i i 1 2 i 1 xi2 Vi 0 V 0 2 2 2i Alors p .s Y 0 . i i1 Soit 2 le quantile bilatéral de la loi normale réduite, alors P 2 Zm 2 1 . Si 0 alors P V T min V T V T max 1 , 54 T Où V T min V 0 1 r0T mT 1 exp m2 m T 2 1 2r0T 2 T et V T max V 0 1 r0T mT 1 exp m2 m T 2 1 2r0T . 2 Il en résulte que : P V 0 V T max V 0 V T V 0 V T min 1 . Donc la VaR pour le portefeuille à l’horizon T , au niveau de probabilité 1 est donnée par VaR V 0 V T min ou encore T VaR V 0 r0T mT 1 exp m2 m T 2 1 2r0T . 2 2.37 Si 0 alors VaR V 0 V T max Donc T VaR V 0 r0T mT 1 exp m2 m T 2 1 2r0T 2 2.38 3. La CVaR de portefeuille d’actions Selon Elton et Gruber [Elt 74], Les études empiriques sur les marchés financiers de grande taille montrent que la distribution des rendements est souvent log-normale. Dans cette partie, nous développons des formules mathématiques explicites pour calculer la valeur conditionnelle à risque (VaR) pour les portefeuilles d'actifs financiers investis dans un marché, quand les distributions de rendements de portefeuille sont log-normales en utilisant le modèle de marché en temps continu développé par Merton. 55 Dans ce cadre on suppose que la structure du portefeuille reste constante sur l'horizon d’un axe de temps considéré. Dans le cas de distribution normale, on a : CVaR E X VaR X VaR E X X VaR VaR , 1 Or E X X VaR 1 VaR 1 xdFX x 1 VaR xf X dx où f X x 1 e 2 x m 2 2 2 avec m et sont respectivement la moyenne et la variance X . Soit y VaR xm . Il vient : 1 xf X dx 2 où I1 V a R m VaR m y m e y2 2 dy 1 2 VaR m ye y2 2 dy 1 2 VaR m I1 m 1 , 2 1 ye y 2 2 dy . Or: z ye y2 2 dy e y2 2 z (v m )2 2 2 , xf X dx 1 e 2 Il s’ensuite I 1 e 2 Z y2 u d z 2 e du e 2 , 2 2 Alors 2 V a R V aR m 2 2 V aR m m 1 V aR m V a R m m 1 , 56 m VaR m e y2 2 dy 2 où x x x 1 e 2 , 2 D’où le résultat suivant: CVaR VaR m X VaR m X 1 X mX 1 X X VaR V 0 r R T 2 r m 0 0 où x2 x x 1 e 2 . 2 m 2 VaR 2.39 2 Vi 0 x i 2 i V 0 n i 1 Dans le cas de distribution log-normale, on a : CVaR E X VaR X VaR E X X VaR VaR , Or E X X VaR 1 e où f X x x 2 1 1 Log x m VaR xdFX x VaR xf X dx , 2 2 2 1 1 x , avec m et sont respectivement la moyenne et la variance X . Log VaR m Soit u u2 2 u m . Si VaR 0 alors 0 xfX dx 1 2 1 Donc e 0 1 C V a R e2 1 2 m e du V a R Si VaR 0 alors 57 1 2 e 1 2 2 m 0 e u2 2 1 du e 2 2 m , u 1 xf X dx 2 u e y2 2 e ym dy e 1 2 m 2 1 2 u e y2 2 dy e 1 2 m 2 1 u , Donc 1 1 C V aR e2 1 2 m 1 u Va R 2.40 Par conséquent : 1 CVaR 1 2 e 1 2 x V 0 r0 Rm T 2r0 m 2 Vi 0 xi 2 V 0 i i 1 n m 2 2.41 1 u , si VaR >0 où x 1, si non 4. Estimation de la CVaR de portefeuille d’actions investies dans un marché log-normal Dans cette partie, une estimation par un intervalle de confiance de la CVaR est calculée pour une distribution log-normale des rendements. 2 En effet, Selon l’inégalité de Tchebychev, >0 on a P Y Y . 0 0,1 , Y tel que: P Y 0 , 0 Y2 Il en résulte que 1 P Y 0 , 0 2 Y2 ou encore P Y Y 1 0 . 0 0 Si 0 alors 58 T V 0 V T min V 0 r0T mT 1 exp m2 m T 2 1 2r0T Y . 2 Il en résulte que 2.42 P VaR , 0 VaR VaR , 0 1 0 1 122 m 1 122 m 1 122 m P e 1u VaR ,0 e 1u VaR e 1 u VaR,0 1 0 1 1 1 P CVaR , 0 CVaR CVaR , 0 1 0 où CVaR , 0 ,0 CVaR 2.43 1 12 2 m e 1 u VaR , 0 1 1 12 2 m Y2 2T e 1 u V 0 r0T mT 1 exp m 2 m T 2 1 2r0T 1 0 CVaR , 0 CVaR, p0 1 12 2 m e 1 u VaR , 0 1 1 122 m Y2 2T e 1 u V 0 rT T 1 exp T 1 2 rT 0 m m 2 m 2 0 1 0 Si 0 alors T V 0 V T max V 0 r0T mT 1 exp m2 m T 2 1 2r0T Y . 2 Il en résulte que : P VaR , 0 VaR VaR , 0 1 0 2.44 1 12 2 m 1 12 2 m 1 12 2 m P e VaR , 0 e VaR e VaR , 0 1 0 1 1 1 P CVaR, 0 CVaR CVaR, 0 1 0 où CVaR , 0 1 12 2 m e VaR , 0 1 59 2.45 CVaR ,0 , p0 CVaR 1 12 2 m T 2 e V 0 r0T mT 1 exp m2 m T 2 1 2r0T Y 1 2 0 1 12 2 m Y2 2T e V 0 r0T mT 1 exp m m T 2 1 2r0T 1 2 0 . Supposons que les erreurs i i 1,..., n suivent les lois symétriques unimodales continues alors Y est distribué suivant une loi unimodale continue. Soit u est la mesure d’asymétrie de Pearson donnée par u E Y Y Y où le coefficient représente le mode de la distribution de Y . Comme E i 0 pour tout i 1,..., n alors E Y 0 . La valeur correspondante au maximum de la fonction de densité de Y est donnée par u Y Selon l’inégalité probabiliste de Gauss, on a >0 : P Y 4 1 u 2 9 u 2 4 1 u 2 2 1 u2 On a 0 0,1 , u tel que : P Y 0 Y 2 0 0 3 9 u Y Donc 0 0,1 VaR, 0 , VaR,0 tel que : P VaR , 0 VaR VaR , 0 1 0 2.46 Si 0 alors 1 122 m 1 122 m 1 122 m P e 1u VaR ,0 e 1 u VaR e 1 u VaR,0 1 0 1 1 1 P CVaR, 0 CVaR CVaR, 0 1 0 60 2.47 où CVaR, 0 2 1 u2 1 12 2 m T e 1 u V 0 r0T mT 1 exp m2 m T 2 1 2r0T Y u 1 2 3 0 CVaR,0 2 1 u2 1 12 2 m 2T e 1 u V 0 rT T 1 exp T 1 2 rT u m 0 m 2 0 Y m 1 2 3 0 Si 0 alors 1 122 m 1 12 2 m 1 12 2 m P e VaR ,0 e VaR e VaR ,0 1 0 1 1 1 P CVaR ,0 CVaR CVaR , 0 1 0 2.48 où : CVaR, 0 2 1 u2 1 12 2 m T e V 0 r0T mT 1 exp m2 m T 2 1 2r0T Y u 1 2 3 0 CVaR, 0 1 2 2 1 u2 m 1 T e2 r0T m T 1 exp m2 m T 2 1 2 r0T Y u 1 2 0 3 61 CHAPITRE 3 : OPTIMISATION DE PORTEFEUILLE D’ACTIONS A L’AIDE DES ALGORITHMES GENETIQUES I. Les algorithmes génétiques (AG) Les algorithmes génétiques [Gol 89] sont des méthodes d'optimisation développées par John Holland en s'inspirant de l'évolution génétique des espèces biologiques. Ils manipulent une population de taille constante. Cette population est formée de points candidats appelés chromosomes. Chaque chromosome est constitué d'un ensemble d'éléments appelés gènes. Ce chromosome représente le codage d'une solution potentielle au problème à résoudre. Les algorithmes génétiques sont des algorithmes itératifs de recherche d'optimum. A chaque itération, appelée génération, est créée une nouvelle population avec le même nombre de chromosomes. Cette génération consiste en des chromosomes mieux "adaptés" à leur environnement tel qu'il est représenté par la fonction sélective. Au fur et à mesure des générations, les chromosomes vont tendre vers l'optimum de la fonction sélective. L'algorithme commence par la génération d'une population d'individus de façon aléatoire. Pour passer d'une génération k à la génération k+1, trois opérations appelées opérations génétiques sont répétées pour tous les éléments de la population k. Ces opérations sont : la sélection, le croisement et la mutation. La sélection des meilleurs chromosomes est la première opération dans un algorithme génétique. Au cours de cette opération l'algorithme sélectionne les éléments pertinents qui optimisent mieux la fonction objective. 62 Pour le croisement, il permet de générer deux chromosomes nouveaux "enfants" à partir de deux chromosomes sélectionnés "parents". Enfin, concernant la mutation, elle réalise l'inversion d'un ou plusieurs gènes d'un chromosome [Can 00]. La figure 1 illustre les différentes opérations qui interviennent dans un algorithme génétique de base [Ren 95]. Codage de données et génération de la population initiale Evaluation des individus Calcul de la fonction sélective Répéter Sélection Croisement Mutation Calcul de la fonction sélective Jusqu'à satisfaction du critère d'arrêt Figure 3.1 : Algorithme génétique de base 1. Codage de données et génération de la population initiale Le codage des données [Gol 85] est une opération qui consiste à associer à chaque individu de l'espace de points une structure de données sous forme des chaînes de bits contenant toutes les informations nécessaires pour la description de ce point. Les codages réels sont désormais largement utilisés, notamment dans l’optimisation de problèmes à variables réelles. Le mécanisme de génération de la population initiale permet la production d'une population d'individus non homogène qui servira de base pour les générations prochaines. 63 2. Evaluation des individus Au niveau de cette étape on s’intéresse à calculer la force de chaque chromosome ce qui permet de retenir les individus les plus forts lors de la sélection. Soit C x la valeur du critère à optimiser pour l’individu x . La fonction force F x de l’individu x proposée par Goldberg [Goldberg,89] donnée par: C max C x , C x 0 F x 0, C x 0 3.1 où C max est un coefficient qui désigne la plus grande valeur observée de C x . 3. Principes de sélection L’objectif de la sélection [Dav 91] est d’identifier les meilleurs individus d’une population et d’´éliminer les mauvais. Dans la littérature il existe un nombre important de méthodes de sélection plus ou moins adaptées aux problèmes qu’elles traitent, dont la plus populaire et adaptée à notre problème est la méthode de sélection par la roulette. Cette méthode consiste à affecter à chaque individu xi une force relative appelée probabilité d’apparition donnée par : p xi F xi n 3.2 F x k k 1 où n est le nombre d’individu dans la population. La sélection d’un individu se déroule comme suit : i Soient qi p X k et r respectivement la probabilité d’apparition cumulée k 1 d’un individu xi et le nombre aléatoire compris entre 0 et 1. 64 L’individu retenu est x1 si q1 r et xi si qi 1 r qi . Ce processus est répété n fois. 4. Opérateur de Croisement Le croisement [Can 00] est une opération qui permet d’enrichir la diversité de la population en manipulant la structure des chromosomes. Généralement, les croisements sont effectués entre deux chromosomes (parents) pour générer deux autres chromosomes (enfants). Le croisement est effectué en tirant aléatoirement une position appelée site de croisement dans chacun des parents, puis on échange les deux sous-chaînes terminales de chacun des deux chromosomes, ce qui donne lieu à deux enfants. Ce type de croisement est appelé le croisement à un-point. Ce principe peut être étendu au croisement k-points, où k représente le nombre de sites de croisement en générant k+1 sous chromosomes qui sont recombinés pour créer deux chromosomes fils. La figure suivante montre bien cette situation. Site de Croisement Parents Enfants 1 0 0 0 1 1 1 1 1 1 0 0 0 0 0 0 1 0 0 0 0 0 0 0 1 1 0 0 1 1 1 1 Figure 3.2 : opération de croisement 5. Opérateur de mutation L’ opérateur de mutation [Lut 99] est un opérateur qui permet à un algorithme génétique d'atteindre tous les points de l'espace d'état d’une manière 65 susceptible, sans les parcourir tous dans le processus de résolution, ce qui permet la convergence des algorithmes génétiques vers l'optimum global. Cette opération consiste à remplacer aléatoirement un gène dans le chromosome par une valeur aléatoire. Celle-ci peut être choisie dans le voisinage de la valeur initiale. Elle est utilisée généralement pour les problèmes discrets. La figure ci-dessous illustre bien ce mécanisme. Gène à muter Chromosome initial 1 0 0 0 1 1 1 1 Chromosome mutant 1 1 0 0 0 1 1 1 Figure 3.3: opération de croisement Pour l’arrêt de cet algorithme, un critère d’arrêt peut définit arbitrairement comme le nombre maximum d’itérations, la détection d’un optimum ou le nombre de générations. II. Optimisation de portefeuille d’actions investies dans un marché Log-Normal en utilisant la CVaR et les algorithmes génétiques Dans cette partie, nous proposons une approche pour l’optimisation de portefeuille d’actions investies dans un marché Log-Normal. Cette approche consiste à minimiser le risque de ce portefeuille en utilisant la CVaR précédemment calculé dans le chapitre précédent. 66 1. Algorithme d’optimisation La procédure d’optimisation consiste à minimiser la CVaR sous un certain nombre de contraintes en utilisant les algorithmes génétiques. 1 2 1 2 m Min CVaR e x V 0 r0 Rm T 2r0 1 m 2 2 Vi 0 xi 2 V 0 i i 1 n Sous les contraintes: n xi V0 i 1 xi 0, i 1,..., n R R 0 n xiVi 0 i 0 Y i 1 V 0 2. Procédure d’optimisation La population considérée ici est l’ensemble de chromosomes qui sont composés de gènes représentant les proportions xi i 1,..., N de la richesse investies dans les actions. L'opération suivante est l'évaluation des chromosomes générés dans l’étape précédente par une fonction d'évaluation (fonction objective). La fonction objective utilisée dans ce travail est : f x CVaR x 3.3 Après l'opération de l'évaluation, les meilleurs chromosomes sont sélectionnés en utilisant la sélection de la roulette qui est associée à chaque chromosome une probabilité de sélection Pi , où : 67 fi 1 Pi 1 N 1 f i iPop 3.4 Chaque chromosome est reproduit avec une probabilité. Certains chromosomes seront "plus" reproduits et d’autres «mauvais» qui vont être éliminés. Ensuite, une opération de croisement est effectuée entre deux chromosomes (parents) pour générer deux autres chromosomes (enfants) en tirant aléatoirement une position appelée site de croisement dans chacun des parents, puis on échange les deux sous-chaînes terminales de chacun des deux chromosomes. En effet, l'enfant 1 se compose d'une partie du premier parent et de la seconde partie de l'autre parent et l'enfant 2, est composé de la seconde partie du premier parent et la première partie de l'autre parent. Enfin, l’opération de mutation est appliquée afin d'atteindre toutes les parties de l'espace d’état de solution. Il s'agit généralement d'établir un gène au hasard dans le chromosome et le remplacer par une valeur aléatoire. Si le résultat est favorable alors le chromosome optimal est obtenu. Sinon, l'évaluation et la reproduction de ces étapes sont répétées jusqu'à un certain nombre de générations ou jusqu'à la satisfaction d’un critère de convergence. Les résultats obtenus, c'est-à-dire les proportions xi i 1,..., N de la richesse investie dans les actions constituent la solution optimale recherchée qui minimise le risque CVaR de ce portefeuille. 68 III. Optimisation de portefeuille d’actions à l’aide des algorithmes génétiques et la valeur à risque (VaR) Dans cette partie, un algorithme dynamique appelé MinVaRMaxVaL [Elh112] est proposé pour la sélection de portefeuille d’actions afin d’optimiser ce dernier en utilisant les algorithmes génétiques et la valeur à risque (VaR). L’objectif de cet algorithme est de minimiser le risque et de maximiser la valeur de portefeuille en même temps à travers deux étapes. La première étape consiste à minimiser le risque mesuré par la valeur à risque (VaR) pour une valeur de portefeuille donnée. Alors que la deuxième étape, vise une maximisation de la valeur de portefeuille, et ce de façon dynamique. Ainsi, on obtient une valeur du portefeuille supérieure à celle fixée au niveau de la première étape. La figure ci-dessous montre bien cette situation. 69 1. Algorithme d’optimisation MinVaRMaxVaL Données Initiales : VaR0 et VaL0 M in V a R S.C : n i 0, i 1, ..., k k n i V0 i 1 VaR V aR 0 k VaL0 n i E V i i 1 Non Si VaR1 VaR0 et VaL0 VaL1 Oui VaL1 et VaR1 n Max ni E Vi i1 S.C : ni 0, i 1,..., k k ni V0 i 1 VaR VaR1 k VaL1 ni E Vi i 1 Non Si VaR2 VaR1 et VaL1 VaL2 Oui VaL2 et VaR2 Figure 3.4 :Algorithme MinVaRMaxVaL 70 est la valeur minimale du portefeuille attendue par l’investisseur, VaL0 V0 0,1 et V0 est le capital initial. VaR0 est le montant de la perte maximale fixée à l'avance. Les résultats obtenus, c'est-à-dire les nombres xi i 1,..., N de la richesse investis dans les actions constituent la solution optimale recherchée de ce portefeuille. 2. Procédure d’optimisation La procédure d’optimisation est la même que la procédure précedente, avec les fonctions d'évaluation (fonction objective) suivantes : Dans le cas de la minimisation, nous utilisons : f x VaR ( x) Dans le cas de la maximisation, nous utilisons : g V x Aussi, les probabilités de sélection Pi , associées à chaque chromosome sont : fi 1 Pi 1 pour le problème de minimisation ; n 1 f i iPop Pi gi g pour le problème de maximisation j jPop 3. Application numérique Considérons un portefeuille constitué de 48 actions de la Bourse de Casablanca prises mensuelles du 01/01/2008 au 01/01/2010. La distribution de valeurs ou rendement de ces données est normal. L’application de l’algorithme MinVaRMaxVaL sur ce portefeuille donne lieu aux résultats illustrés sur les figures suivantes. 71 Selon la figures 3.5, on remarque que les valeurs de portefeuille obtenues par notre algorithme sont supérieures à celles obtenues par les algorithmes génétiques. En outre, d’après la figures 3.6, les VaR de portefeuille obtenues par notre algorithme sont inférieures à celles obtenues par les algorithmes génétiques. Ces résultats de simulation sont performants et montrent la validité de notre approche proposée. Figure 3.5 : Représentation graphique de la valeur du portefeuille en utilisant l’algorithme MinVaRMaxVaL et les algorithmes génétiques. Figure 3.6 : Représentation graphique de la VaR du portefeuille en utilisant l’algorithme MinVaRMaxVaL et les algorithmes génétiques. 72 IV. Optimisation de portefeuille d’actions en utilisant la classification et les algorithmes génétiques 1. Algorithmes d’optimisation Cette approche [Elh212] est basée sur la classification et les algorithmes génétiques pour obtenir un portefeuille d'actions optimal d'une taille réduite par rapport au portefeuille initial, ce qui conduit à un surplus de gain financier en terme de coût et de la réduction des impôts ; et une performance à la réduction des charges de calcul. Elle se déroule en deux étapes: La première étape consiste à classer les actions de ce portefeuille dans des classes, appelées sous portefeuilles, ayant les rendements espérés les plus proches entre eux ainsi que les Value at Risk (VaR) en utilisant l’algorithme de classification K-Means, puis on applique un algorithme d’optimisation appelé MinVaRMaxVaL sur le portefeuille obtenu par cet algorithme de classification qui a le rendement espéré le plus élevé et la VaR moyenne la plus petite. L'algorithme MinVaRMaxVaL proposé pour la sélection optimale des actions de portefeuille est basé sur les algorithmes génétiques et la (VaR). Cet algorithme se déroule d’une manière dynamique en minimisant les risques mesurés par la VaR et maximisant les valeurs de portefeuille au même temps à travers deux étapes. La première étape minimise la VaR pour une valeur donnée du portefeuille. Alors que la deuxième étape, consiste à maximiser la valeur du portefeuille dont le résultat obtenu est supérieur à la valeur du portefeuille fixée à la première étape et le risque résultant de la seconde étape soit inférieur à celui obtenu à la première étape. 73 Les proportions des actions obtenues sont celles des actions de portefeuille optimal. 2. Procédure d’optimisation Soient xi ( i 1,..., n) les proportions d’un capital C0 à investir dans les actions caractérisées par les rendements espérés ri et les VaRi , rangées dans une matrice suivante : MaT r1 , VaR1 ,..., rn , VaRn (3.5) La procédure d’optimisation consiste dans un premier temps à faire une classification des éléments de cette matrice en utilisant l’algorithme K-Means. Cet algorithme permet d’optimiser le critère de l’erreur quadratique d’une manière itérative. Il se déroule comme suit : a. Initialisation : Choix de centre initiaux m j (1) arbitraire du vecteur MaT . b. Affectation : à l’itération i , l’élément x est affecté à la classe w j , si : x m j (i ) min lc1 x ml (i ) (5.6) Tous les échantillons sont classés selon cette règle (du centre le plus proche). c. Mise à jour des centres : - Calcul des nouveaux centres m j (i 1) pour minimiser l’erreur quadratique : Jj x m j (i 1) 2 (5.7) xwj - En annulant de la dérivée de cette expression par rapport à m j , on obtient : 74 J j mj 2 ( x m j ) 0 (5.8) xwj d’où la valeur optimale de m j pour l’itération (i 1) : m j (i 1) 1 nj x (5.9) xw j d. Test de convergence : Si j , m j (i 1) m j (i ) , l’algorithme s’arrête. Si non il fait le retour à l’étape 2. Le processus est ainsi réitéré jusqu’à atteindre un état de stabilité où aucune amélioration n’est possible. Deuxièmement, nous retenons la classe appelée sous portefeuille des actions qui a le rendement espéré le plus grand et la VaR moyenne la plus petite. Enfin, nous appliquons l’algorithme d’optimisation MinVaRMaxVaL précédemment traité dans ce chapitre sur ce sous portefeuille. Les proportions des actions du sous portefeuille retenu constituent le portefeuille optimal recherché. 3. Application numérique Soit un portefeuille composé de 48 actions de la Bourse de Casablanca prises mensuelles du 30/06/2007 au 01/01/2010. La distribution de valeurs ou rendement de ces données est normale. Après le calcul de la matrice des rendements espérés et les VaR des actions de la matrice MaT nous procédons à la classification de ces éléments afin d’extraire les classes homogènes (classes contenant les actions dont les rendements espérés et les VaR sont très proches entre eux) comme indiqué par 75 la figure 3.7, enfin nous retenons la classe qui a le rendement espéré le plus grand et la VaR moyenne la plus petite et en y applique l’ algorithme MinVaRMaxVaL. En outre, selon la figure 3.8, les valeurs de la VaR obtenues par l’application de l’algorithme MinVaRMaxVaL du sous portefeuille sont inférieures à celles du portefeuille initial. Ainsi d’après la figure 3.9, les valeurs de portefeuille sont supérieures à celles du sous portefeuille. Ces comparaisons sont favorables à notre approche et montre la performance de celle-ci. Figure 3.7 : Classes retenues par la méthode de classification Figure 3.8: Représentation graphique de la VaR de portefeuille initial (IP) et sous portefeuille (SP) pour un nombre d’actions. 76 Figure 3.9: Représentation graphique de la VaL de portefeuille initial (IP) et sous portefeuille (SP) pour un nombre d’actions. 77 CHAPITRE 4 : OPTIMISATION DE PORTEFEUILLE D’ACTIONS A L’AIDE DES ALGORITHMES GENETIQUES ET LES RESEAUX DE NEURONES I. Les réseaux de neurones Les réseaux de neurones [Gac 97], inspirés de la structure et du comportement des neurones biologiques, sont des modèles mathématiques et des outils robustes utilisés dans la classification, la prévision et la reconnaissance de formes. Un neurone est un processus qui possède plusieurs entrées, dont à chacune desquelles est affecté un poids qui représente la force de la connexion à ce neurone. Ce neurone donne lieu à une sortie qui est transmise aux neurones suivants. Le neurone se compose de deux parties : Une fonction d'entrée qui permet de calculer le potentiel du neurone en multipliant chaque entrée par un poids, puis une sommation des entrées pondérées est effectuée. Une fonction d’activation sert à génèrer la sortie du neurone en utilisant le potentiel du neurone précédemment calculé. Le fonctionnement de ce neurone est présenté sur la figure suivante : x1 w1 x2 . . w2 Fonction d’entrée Fonction de transfert . xn wn Figure 4.1 : Structure de neurone 78 y Le potentiel p d’un neurone est donné par : n p c0 4.1 w x i i i 1 où les wi sont les coefficients de pondérations et c0 est le bais qui peut être envisagé comme le coefficient de pondération. La valeur de la sortie du neurone est exprimée comme suit : y f p f c0 avec n 4.2 w x i i i 1 f est la fonction d’activation. Celle-ci peut prendre plusieurs formes par exemple une fonction à seuil, une fonction linéaire ou non linéaire. En général, un réseau de neurones est généralement formé d’une couche d’entrée représentant les neurones d'entrées (variables d'input), d'une ou de plusieurs couches cachées contenant plusieurs neurones ayant des connexions entrantes qui proviennent des neurones de la couche d’entrée et d’une couche de sortie représentant le vecteur de sorties (variables d'outputs) qui permettent de transférer les informations en dehors du réseau. X Y RN Vecteur d’entré Vecteur de sortie Figure 4.2: Boite Noire de Réseaux de Neurones Artificiels 1. Le réseau de neurones multicouche Le réseau de neurones multicouche est un réseau dont les neurones sont organisés en couches, les neurones d’une même couche n’étant pas connectés entre eux. Il comporte une couche d’entrée composée des neurones d’entrées, 79 une ou plusieurs couches cachées composée d’un ensemble de neurones permettant de transférer les données d’entrée vers la couche de sortie. Celle-ci représentant les résultats calculés par le réseau. La figure suivante présente le fonctionnement de ce réseau. x1 x2 Sortie xn Entrées Couche Couche d’entrée Couche de d’entrée sortie ’entrée Figure 4.3 : Structure de réseaux multicouche 2. Apprentissage des réseaux de neurones L’apprentissage des réseaux de neurones [Her 94] est une procédure adaptative qui permet d’ajuster les connexions des neurones à une source d’information. Afin d’obtenir le comportement désiré par le réseau de neurones, on utilise l’apprentissage qui permet de modifier le poids de chaque connexion. Ce qui conduit à modifier le comportement de ce réseau en utilisant des règles d’apprentissage. Celles-ci peuvent être regroupées en trois catégories : l’apprentissage supervisé, l’apprentissage non supervisé et l’apprentissage renforcé. L’apprentissage supervisé est une procédure qui permet au réseau de neurones à tendre vers un objectif final. La réalisation de ce but se fait à l’aide d’une base de données contenant plusieurs données entrées-sorties (les entrées du réseau et les sorties désirées ou encore les solutions souhaitées pour l’ensemble des sorties du réseau). 80 Concernant l’apprentissage non supervisé, il est utilisé pour ajuster les poids en employant un d’apprentissage seul ensemble des données d’apprentissage. Ce type est très avantageux car il est caractérisé par une grande capacité d’adaptation. L’apprentissage renforcé est une technique équivalente à l’apprentissage supervisé à la seule différence qu’au lieu de fournir des résultats désirés au réseau, on lui donne plutôt un grade (ou score) qui est une mesure du degré de performance du réseau après quelques itérations. 3. L’apprentissage et l’algorithme de rétropropagation L’algorithme d’apprentissage est une méthode mathématique qui agit sur les poids de connexions pour faire converger le réseau de neurones vers une solution qui permettra à ce réseau d’obtenir le résultat désiré. Ainsi elle permet d’identifier des paramètres conduisant à optimiser les valeurs des poids du réseau. Dans la pratique, il existe plusieurs algorithmes qui peuvent être mis en œuvre pour réaliser cet apprentissage, parmi lesquels, on cite l’algorithme de rétropropagation qui est bien adapté au problème que nous allons résoudre. L’algorithme de rétropropagation [Her 94] ou de propagation arrière (Backpropagation en anglais) est un algorithme d’apprentissage supervisé le plus utilisé. Elle permet de calculer le gradient de l'erreur pour chaque neurone du réseau, de la dernière couche vers la première. Le principe de l’algorithme de la rétropropagation peut être tracé en trois étapes primordiales: 81 Orientation de l’information à travers le réseau; Rétropropagation des sensibilités ; Calcul du gradient et ajustement des paramètres par la règle du gradient en approximant une fonction y f x où x et y sont des vecteurs. Le calcul du gradient et l’ajustement suit la procédure suivante: 1. Le vecteur d'entrée x est présenté à la couche d'entrée dont chaque valeur de x est assigné à un neurone. Ces entrées sont alors propagées par le réseau jusqu'à ce qu'elles atteignent la couche de sortie. 2. Pour chaque neurone, une activation ai est calculée selon la formule : ai F w ji xi j 4.3 où : xi est la sortie du neurone j de la couche précédente, w ji est le poids de la connexion du neurone j vers le neurone i , F est la fonction d'activation du neurone i . 3. Le vecteur de sortie produit par le réseau est comparé à celui de sortie attendu. 4. Une erreur Err est calculée de la manière suivante : Err xi yi 2 4.4 i 5. Si la valeur de l'erreur n'est pas proche de zéro, les poids des connexions doivent être modifiés pour réduire cette erreur. Chaque poids est soit augmenté soit réduit en rétro-propageant l'erreur calculé. 82 6. La formule utilisée est donnée par: 4.5 wij i o j où w ji est la variation du poids w ji est le taux d'apprentissage i est l'erreur sur la sortie du neurone i d'une couche. Si le neurone est un neurone de sortie, alors l'erreur est : i F ' ai yi xi 4.6 i F ' ai sk k wk 4.7 Si non 7. L'algorithme est répété pour chaque couple d'entrée/sortie jusqu'à ce que l'erreur soit descendue en dessous d'un certain seuil acceptable. II. Le modèle de régression multiple Le modèle de régression simple [Dod 04] est un outil statistique qui permet d’étudier la relation existante entre deux variables x et y . Ce modèle s’écrit sous la forme suivante : y 0 1 X 4.8 où: 0 et 1 sont les paramètres inconnus du modèle. est un terme d’erreur vérifiant les conditions suivantes : E ( ) 0 et cov( ) 2 . Le modèle de régression simple peut être généralisé en modèle de régression multiple ou régression multiple en ajoutant un nombre de variables appelées variables explicatives dans le modèle. 83 Le modèle de régression multiple y en X est donné par la formule ci-dessous : y X 4.9 où: X est une matrice de dimension n (k 1) . est le vecteur de coefficient de régression de dimension k 1 y est un vecteur aléatoire de dimension n . est un vecteur aléatoire de dimension n qui désigne la partie résiduelle du modèle avec n (k 1) et Rank ( X ) k 1 . Les vecteurs y et vérifient les conditions suivants : H 1 : E ( ) 0 et E ( z ) X . H 2 : cov( ) 2 I et cov( z) 2 I où I est la matrice unité. 1. Estimation des paramètres du modèle L’estimation du vecteur se fait par l’utilisation du principe des moindres carrés. En effet, l'estimateur des moindres carrés ˆ est calculé à partir du vecteur en minimisant la quantité suivante : q z X 2 Donc la valeur de ˆ est donné par : ˆ ( X ' X ) 1 X ' z 4.10 où X t est la transposé de X . En pratique l’estimation de la variance des erreurs théoriques ou variance théorique 2 est inconnue. Pour cela nous utiliserons la variance des erreurs 84 empiriques ei notée Se2 comme estimateur de cette valeur inconnue. Celle-ci est donné par : n Se2 n 2 i i 1 n p 1 y yˆ i 2 i i 1 n p 1 La variance résiduelle Se2 est un estimateur non biaisé de 2 . Donc l'estimateur de variance ̂ sera : Var (ˆ ) ˆ 2 ( X ' X ) 1 4.11 Remarque 2 Les estimateurs 0 , 1 , ... et k dépendent de , ainsi plus 2 est petite plus les estimateurs seront précis. 2. Analyse de variance et le coefficient de détermination multiple L’analyse de la variance [Lab 83] de la régression multiple est un outil permettant d’évaluer la qualité globale de la régression et le bloc des hypothèses de départ. L’objectif de l’analyse de la variance est de montrer que la majeure partie de la variabilité de y peut s’expliquer par la variabilité de X et que celle des erreurs est relativement petite. Dans ce cas le modèle de régression multiple est validé. Ce qui se résume par: n n n SCT ( yi y ) 2 ( yi yˆ i ) 2 ( yˆ i y ) 2 SCR SCE i 1 i 1 i 1 où SCR : Somme des carrés résiduelle 85 SCE : Somme des carrés expliquée SCT : Sommes des carrés totaux yˆ i désigne la valeur prévue de yi et y est la moyenne de y Le coefficient de détermination multiple [Lab 83] permet de mesurer le degré de liaison entre le modèle et les observations. Il mesure la liaison entre la variable à expliquée y et l'ensemble des variables explicatives. Ce coefficient représente la part de la variabilité « expliquée » dans la variabilité totale. C’est le rapport entre la dispersion expliquée par la régression (SCR) et la dispersion totale (SCT), c'est-à-dire : n ( yˆ y ) 2 i R2 i 1 n (y y) 2 SSR SST 4.12 i i 1 Si R 2 est proche de 1 alors le modèle est proche de la réalité Si R 2 est proche de 0 alors le modèle est mal expliqué. 3. Test d’hypothèses -Test d’analyse sur les paramètres du modèle pris globalement Le test d’hypothèse consiste à tester si au moins une des variables explicatives explique d’une partie significative la variabilité dans le modèle. Ce test se traduit par l’hypothèse suivante : H 0 : 1 2 ... k 0 contre H1 : j 1, 2,..., n tel que j 0 86 La validité du modèle de régression multiple peut être testée par une variable auxiliaire F . En effet, sous l’hypothèse H 0 , la statistique : F SSR / k SSE / n k 1 4.13 suit une loi de Fischer. On rejette l’hypothèse H 0 au niveau lorsque F F où F F ( k , n k 1) désigne le quantile de Fisher, ou lorsque P Value associé à la statistique F est significatif au niveau , c’est à dire P Value -Test d’hypothèses les paramètres du modèle pris individuellement Dans ce cas l’ hypothèse énoncée est : H0 : j 0 contre H1 : j 0 Sous l’hypothèse H 0 , la statistique : to bj j pour 1 j p Sbj to suit la loi Student T . Si to t où t 2 2 n k 1 n p 1 ou si to t 2 n k 1 on rejette H 0 , si non on l’accepte. désigne le quantile de loi Student de paramètres ( n p 1) . 87 2 et Remarque : Si H 0 est retenue, alors la variable indépendante X j n’est pas significative (elle n’explique pas les valeurs prises par y ). -Vérification des hypothèses Afin de vérifier les hypothèses émises sur le modèle de régression multiple, il faut analyser en détail les résidus. Cela se fait généralement par les graphes. Le graphique le plus classique est celui qui représente les résidus en fonction des valeurs prédites yˆ i . S’il y a une indépendance entre les deux variables, c’est à dire le nuage de points ne doit pas faire apparaître une structure particulière alors les hypothèses du modèle de régression multiple sont bien respectées. La vérification de l’indépendance peut s’effectuer par un graphique qui montre les résidus en fonction du temps. Cette analyse de l’indépendance ne peut être effectuée que lorsque les données dépendent du temps. En effet, si les erreurs suivent un processus particulier au cours du temps, alors il y a une présence d’autocorrélation. II. Minimisation de risque semi-variance de portefeuille d’actions en utilisant les réseaux de neurones et les algorithmes génétiques Lorsqu’ il y a une asymétrie de l’information dans les données utilisées dans le choix optimal de portefeuille, les mesures de risque (variance, écart absolu) sont symétriques, elles ne permettent pas de prendre en considération l’asymétrie de données. Pour remédier ce problème, Hamza et Janssen [Ham 98] ont proposé une mesure de risque définie par une combinaison convexe des deux semi-variances de rendement de portefeuille par rapport à son rendement espéré. 88 Cependant la plupart de ces méthodes supposent que les paramètres de mesure de risque semi-variance(MRSV) sont constants et agissent seulement sur les proportions pour minimiser cette mesure. Dans cette partie, nous considérons que les paramètres de risque mesuré par la combinaison convexe des deux semi-variances, ainsi que les proportions du portefeuille, sont variables. Nous avons ainsi développé un algorithme dynamique appelé MinMRSV [Elh312] afin de déterminer au même temps d’une façon dynamique les proportions et les paramètres de risque (MRSV) conduisant au choix de portefeuille optimal. Cet algorithme permet de minimiser la mesure de risque semi-variance (MRSV) d’un portefeuille d’actions en utilisant les réseaux de neurones et les algorithmes génétiques. L’algorithme MinMRSV se déroule en deux étapes : La première étape suppose que les paramètres sont constants et on cherche les proportions qui minimisent la MRSV en utilisant les algorithmes génétiques, alors que la deuxième étape suppose que les proportions précédemment déterminées sont constants et on modifie les paramètres de MRSV de telle sorte que le risque obtenu à ce niveau soit inférieur ou égal à celui obtenu dans la première étape en utilisant les réseaux de neurones, et ainsi de suite jusqu’à l’obtention du risque le plus petit possible. 1. Algorithme de minimisation de MRSV Considérons la MRSV exprimée par la formule suivante : R , x 1 f x 1 g x 89 4.14 où: f x E min 0, R ( x) R ( x ) p p g x E max 0, R p ( x) R p ( x ) L’objectif de cet algorithme est dynamique 2 2 de déterminer à la fois et d’une manière les proportions des actions de portefeuille et les paramètres de MRSV sous certaines contraintes pour minimiser cette mesure de risque. Il se déroule selon le mécanisme suivant : a. Initialisation de données d’entrés: 0 , 0 et x x0 b. Cherchant les proportions x1 minimisant R , en utilisant les algorithmes génétiques (AG) comme indiquée par la figure suivante: 0 x0 AG x1 , R , ; G A 0 Figure 4.4 : Structure des AG utilisée dans l’algorithme MinMRSV Sous les contraintes suivantes : R , ; GA R , ; NN ; k , k 0,1 Rp x 0 xi 0 n x 1 i i 1 90 où: 0 : est le rendement fixé par l’investisseur R , ;GA : est le risque semi-variance obtenu par les algorithmes génétiques R , ; NN : est le risque semi-variance obtenu par les réseaux de neurones Au niveau de la première étape, les proportions sont considérées variables et les paramètres constants. La procédure de minimisation par les algorithmes génétiques traitée dans cette partie est la même que celle expliquée précédemment avec une nouvelle fonction objective définie comme suit : 4.15 h R , x Concernant la deuxième étape, les proportions précédemment déterminées sont considérées constantes et les paramètres variables. La structure de réseaux de neurones utilisée dans cette partie contient deux neurones dans la couche d’entrée, une seule neurone dans la couche cachée et une seule neurone dans couche de sortie. La fonction de transfert est la fonction linéaire. La démarche de minimisation est comme suit : c. Cherchons les paramètres 1 et 1 permettant d’obtenir un risque inférieur ou égal au précédant R , ;GA en utilisant les réseaux de neurones (RN) comme indiqué par la figure suivante: 91 f x1 1 , 1 , R , ; N N R , ;G A RN g x1 Figure 4.5 : Structure des RN utilisée dans l’algorithme MinMRSV d. Diminuer le risque comme suit : R , R , ;GA 1 k e. Revenir à l’étape 2. L’algorithme s’arrête lorsque il n’y a pas d’amélioration considérable de risque R , ou après un certain nombre d’itération. 92 L’algorithme de minimisation de MRSV est donné par la figure suivante : Initialisation: 0 , 0 , x x0 , 0 AG x , , 0 0 0 s.c : R , ;GA , x1 R p 0 xi 0 n xi 1 i 1 k 1, p 1 p 1 Quand Faire RN f xk , g xk R , , , ;NN k k s.c : R , ; NN R , ; GA ; k , k 0,1 R , ; NN R , ; NN 1 k AG xk , k , k s.c : R R , ; NN ; k , k 0,1 , ;GA R , ;GA , xk Rp 0 xi 0 n xi 1 i 1 k k 1 Si Pas d’amélioration de risque R , Après un certain nombre d’itération Alors p0 End End Figure 4.6: Algorithme de minimisation de MinMRSV 93 2. Application numérique Considérons un portefeuille constitué de 48 actions de la Bourse de Casablanca prises mensuelles du 01/01/2008 au 01/01/2010. L’application de notre algorithme sur ces données consiste à déterminer d’une manière continue et dynamique sous des contraintes données, les proportions des actions de portefeuille et les paramètres de MRSV conduisant à minimiser cette mesure et par conséquence le choix optimal de portefeuille. Les résultats obtenus par cet algorithme sont performants. En effet, selon la figure 4.7, on remarque que les valeurs de MRSV obtenues par l’algorithme MinMRSV pour un certains nombre de rendements initiaux sont plus petites par rapport à celles obtenues par la MRSV-HJ proposé par Hamza et Janssen, et ce pour les mêmes paramètres (paramètres obtenus par l’algorithme MinMRSV). Figure 4.7: Représentation graphique de risque de l’algorithme MinMRSV et de l’algorithme MRSV-HJ pour un certain nombre de rendements initiaux 94 IV. Optimisation de portefeuille d’actions en utilisant les algorithmes génétiques et les réseaux de neurones. Dans cette partie, nous présentons une approche pour l’optimisation de portefeuille basée sur les algorithmes génétiques et les réseaux de neurones. Cette approche se divise en en deux étapes: La première étape consiste à sélectionner à partir d’un portefeuille appelé portefeuille initial PI, les actions pertinentes ayant une influence positive sur le risque et la valeur de portefeuille, c'est-à-dire ceux qui donnent lieu un risque faible et une valeur élevée pour ce portefeuille en utilisant la régression par les réseaux de neurones. Ces actions donnent lieu à un portefeuille appelé sous portefeuille SP. Dans la deuxième étape, nous cherchons les proportions optimisant ce sous portefeuille en utilisant les algorithmes génétiques dont la mesure de risque utilisée est la valeur à risque VaR. Cette approche permet de réaliser au détenteur de ce sous portefeuille de taille réduite un surplus de gain financier en terme de réduction de coût et des impôts ; et une performance au niveau de la réduction des charges de calcul pendant la phase d’optimisation. 1. Régression par les réseaux de neurones Dans notre cas, l’architecture de réseaux de neurones utilisée est une architecture contenant une seule couche d’entrée, une seule couche cachée composée de n neurones où n représente le nombre de risques (rendements) d’actions de portefeuille et une couche de sortie contenant un seule neurone représentant le risque (le rendement) de portefeuille. L'algorithme d'apprentissage utilisé est celui de rétro-propagation du gradient supervisé. L'erreur entre la sortie actuelle (obtenue par les réseaux de neurones) et la sortie désirée (observée) se propage, tout en ajustant les poids 95 dont l'objectif est d'apporter des corrections aux poids du réseau afin de réduire l'erreur globale exprimée par la formule suivante : E 1 nk 2 S k Ok 2 i 1 4.16 où : Sk est la valeur estimée ; Ok est la valeur observée ; E est l'erreur globale ; nk est la taille de l’échantillon d’apprentissage. Le fonctionnement de ce réseau illustré comme suit : Chaque neurone i ( i 1,..., n ) de la couche d’entrée reçoit une valeur de risque (rendement) xi de l’action Ai qui sera pondérée par le scalaire wi puis le résultat transmis à la couche de sortie. Dans ce cas, la sortie Sn est donnée par la formule suivante : n S n wi xi bn (4.17) i 1 où les wi représentent les poids des connections entre le neurone i de la couche d’entrée et le neurone de la couche sortie ; et le paramètre bn est la valeur de biais. x1 w1 x2 . . . . Sk w2 wn xn Couche d’entrée Couche de sortie E Couche cachée Figure 4.8: Backward de propagation de correction d’erreur 96 1 nk 2 S k Ok 2 i 1 2. Algorithme de sélection de portefeuille optimal d’actions Notre algorithme de sélection de portefeuille optimal ASPO [Elh413] se déroule en deux étapes : La première étape consiste à sélectionner les actions ayant une contribution faible (respectivement élevé) sur le risque (la valeur) de portefeuille en utilisant les risques (respectivement les valeurs) des ces actions. Le modèle utilisé pour cette fin est celui obtenu par la régression par les réseaux de neurones exprimé comme suit : VaRˆ p t ˆ0 ˆ 1VaR 1 ... ˆ n VaR n (4.18) VaLˆ p t ˆ0 ˆ 1VaL 1 ... n VaL n (4.19) où: i 1,..., n et i 1,..., n VaL i est la valeur de l’action VaR i est le risque de l’action i i i ˆ i est la contribution du risque de l’action sur le risque de portefeuille. i ˆ i est la contribution de la valeur de l’action sur la valeur de portefeuille. La figure suivante explique bien la démarche de cette étape. 97 k 1 , r 1 - VaRˆr , p : calculé par RN ˆ RNN VaRr , p ;VaR1 ,...,VaRn (réseaux de neurones) ˆ RNN VaLr , p ;VaL1 ,..., VaLn - VaLˆr , p : calculé par RN - ˆ : paramètre de la VaRˆr , p ˆ0 ˆ1VaR1 ... ˆnVaRn régression par les réseaux VaLˆr , p ˆ0 ˆ1VaL1 ... ˆnVaLn de neurones Tant que k0 Faire ˆ - : paramètre de la régression Max _ ˆ Max ˆ , Min _ ˆ Min ˆ Pos _ ˆ Pos Min _ ˆ Si Pos _ ˆ Pos _ ˆ 0 Supp Share Pos _ ˆ par les réseaux de Pos _ ˆ Pos Max _ ˆ , ˆ , neurones - Max _ ˆ : le maximum de ˆ ˆ - Min _ : le minimum de Alors - Pos _ ˆ : la position de Max _ ˆ dans ˆ dans Validation _ RNN(VaRr , p ;VaR1,...,VaRn ; Pos _ ˆ ) le modèle de régression. r r 1 RNN VaL - Pos _ ˆ : la position de Min _ ˆ ˆr RNN VaRr , p ;VaR 1 ,...,VaR n r 1 ˆr r, p dans le modèle de ;VaL 1 ,..., VaL n r 1 régression. VaRˆ r , p ˆ0 ˆ 1VaR 1 ... ˆ n r VaR n r 1 - VaLˆr , p ˆ0 ˆ 1VaL 1 ... n r VaL n r 1 Si VaRˆ r 1, p VaRˆ r , p & VaLˆ r 1, p t VaLˆr , p : Supprimer l’action N° modèle de régression - , Supp Pos _ dans le Alors ˆ ˆr ˆ Validation _ RNN : Validation de modèle de régression après la ˆ ˆr suppression de l’action N° Si non k 0 Fin Fin Fin Figure 4.9 : Algorithme de sélection de portefeuille optimal 98 Pos _ ˆ . Les actions retenues par cet algorithme constituent un nouveau portefeuille, appelé sous portefeuille SP. La deuxième étape consiste à optimiser ce sous portefeuille retenu en utilisant les algorithmes génétiques. La procédure d’optimisation par les algorithmes génétiques est identique à la procédure précédente, avec la fonction objective est: f x r x, , (4.20) 3. Application numérique Les données utilisées pour la modélisation (régression par les réseaux de neurones) de risque (respectivement la valeur) de portefeuille sont les risques (respectivement les valeurs) de différentes actions composant un portefeuille, qui sont au nombre de 48 et sont prises mensuellement de 30/12/2009 à 30/12/2011 de la bourse de Casablanca. La distribution de valeurs ou rendement de ces données est normal. Cette modélisation consiste à déterminer le modèle obtenu par les réseaux de neurones dont les entrées sont les risques des actions (respectivement les valeurs) et la sortie est le risque (la valeur) de portefeuille. Les poids de ce réseau de neurones constituent les paramètres de régression. L’application de l’algorithme ASPO donne lieu à un sous portefeuille de 25 actions dont les risques (respectivement les valeurs) (respectivement une contribution élevée) ayant une contribution faible sur le risque (respectivement la valeur) de portefeuille et élimine 23 actions dont les risques (respectivement les valeurs) ont une influence élevée (respectivement faible) sur celui du portefeuille comme indiqué par la figures 4.10 et la figure 4.11. 99 Figure 4.10: La VaR de sous portefeuille SP en fonction des nombre des actions Figure 4.11: La VaL de sous portefeuille SP en fonction des nombre des actions Ces actions obtenues par cet algorithme constituent un sous portefeuille SP qui sera exploité dans une procédure d’optimisation selon la démarche proposée précédemment. Les résultats obtenus par cet algorithme montrent clairement la performance de notre approche. En effet, selon la figure 4.12, on remarque que les risques (respectivement les valeurs) obtenus par notre approche sont inférieurs (respectivement supérieurs) que ceux basés sur l’optimisation fondée seulement sur les algorithmes génétique. Figure 4.12 : Représentation graphique de risque de sous portefeuille SP par l’algorithme ASPO et l’algorithme basé sur l’AG pour un certain nombre de rendements. 100 CHAPITRE 5 : OPTIMISATION DES DE PORTEFEUILLE D’ACTIONS A L’AIDE ALGORITHMES GENETIQUES,LES RESEAUX DE NEURONES ET LA LOGIQUE FLOUE I.La logique Floue (LF) La logique floue développée en 1965 par A. Zadeh consiste à étudier la représentation des connaissances imprécises, des raisonnements approchés et la modélisation des notions vagues du langage naturel afin de pallier à l’inadéquation de la théorie des ensembles classiques dans ce domaine. La théorie des ensembles flous peut être considérée comme une généralisation de la théorie des ensembles classiques. L’appartenance d’un élément à un sous-ensemble en théorie des ensembles classiques est booléenne, alors que dans les sous-ensembles flous, elle représente un degré d’appartenance qui fait partie de l’intervalle 0,1 . Soit A un sous-ensemble flou d’un univers du discours U caractérisé par une fonction d’appartenance A d’un élément x U dans A définie comme suit: A : U 0,1 5.1 Le sous-ensemble flou A dans l’univers du discours U est donné par : A x , A ( x ) x U Ce sous ensemble possède un certain nombre de caractéristiques comme : Le support : supp( A) x U / A ( x) 0 La hauteur : haut( A) sup A ( x) / x U Le noyau : noy( A) x U / A ( x) 1 101 5.2 Remarque: Un ensemble flou est dit normalisé s'il est de l’ hauteur 1. Une valeur de degré d'appartenance 1 est dite valeur modale. Figure 5.1 : Représentation d’un sous-ensemble flou et principales caractères Une variable linguistique est définit comme étant une variable dont les valeurs sont des mots ou des phrases utilisés couramment dans une langue naturelle. Elle est donnée par: X ,U , T ( X ), x 5.3 où: X désigne le nom de la variable ; U est l’univers du discours associé à la variable X ; T ( X ) T1 ,T2 ,...,Tn est l’ensemble des valeurs linguistiques de la variable X x est la fonction d’appartenance associée à l’ensemble de termes linguistiques. 1. Opérations et propriétés des ensembles flous Les opérations logiques d’union (ou), les opérations d’intersection (et) et les opérations de complémentation (non) sont des opérations qui peuvent être appliquées aux ensembles flous comme dans le cas des ensembles classiques. 102 La définition de ces opérations se fait par l’utilisation des éléments suivants: le max, le min, le produit et la somme moins le produit qui sont : AB (u) max A (u), B (u) et A B (u) min A (u), B (u) A B (u ) A (u ) B ( u ) A (u ) B (u ) et A B (u ) A (u ) B (u ) A (u ) 1 A ( u ) pour tout u U A B Si x X : A ( x ) B ( x ) A B Si x X : A ( x ) B ( x) Les ensembles flous possèdent certaines propriétés qui sont : Commutativité : A B B A , A B B A Associativité : A ( B C ) ( A B ) C , A ( B C ) ( A B ) C Distributivité : A (B C ) ( A B ) ( A C ) , A (B C ) ( A B) ( A C ) Idempotence : A A A , A A A Identité : A A , A 1U 1U , A , A 1U A Loi de contradiction : A A i.e: A A x 0 . Loi du "excluded middle" : A A 1U . i.e. A A x 1 . 2. Système d’Inférence Floue Un Système d’Inférence Floue est un système dont l’objectif est de transformer les données d’entrée issues du processus de fuzzification en données de sortie à partir d’un ensemble de règles définies par le savoir-faire de l’expert. La figure ci-dessous illustre bien son structure. 103 Figure 5.2 :Structure d’un Système d’Inférence Floue Un Système d’inférence floue est constitué par trois étapes : - Fuzzification La fuzzification [Ton 95] est une opération qui consiste à caractériser les variables linguistiques utilisées dans le système en transférant les entrées réelles en une partie floue définie sur un espace de représentation. Les variables d’entrée et de sortie sont associées à des sous-ensembles flous. - Le moteur d’Inférence Le moteur d’inférence [Ton 95] est un mécanisme qui permet de condenser l’information d’un système pour la représentation d’un problème quelconque en utilisant un ensemble de règles définies. Chaque règle fournit une conclusion partielle qui sera ensuite agrégée aux autres règles pour donner une conclusion. - Défuzzification La défuzzification [Ton 95] est une opération inverse de la fuzzification qui permet de transformer les sorties floues de l’inférence en une valeur non floue comme réponse finale du système d’inférence floue 104 Toute variable de sortie doit être fuzzifiée en définissant correctement l’univers du discours. Une règle floue R est une règle définie de la forme suivante : Si " x est A " alors " y est B ". où A et B sont des variables linguistiques définies dans un univers du discours X et Y . La première partie de la règle " x est A " est l’antécédent La deuxième partie de la règle " y est B " est le conséquent. Les règles floues, peuvent être simples avec antécédent et conséquent simples ou bien composées, avec la combinaison de plusieurs prémisses de la forme conjonctive suivante : R : Si " x1 est A1 " et " x2 est A2 " et . . . et " xn est An " alors " y est B " ou bien de la forme : R : Si ” x1 est A1 ” et « x2 est A2 » et . . . et xn n’est pas An alors y est B - Inférence à partir de règles floues L’inférence floue [Ton 95] a pour objectif de déterminer les sorties du système à partir des entrées floues issues de la fuzzification Le mécanisme d’inférence consiste à dériver un ensemble flou de sorties à partir de l’agrégation des conclusions en utilisant un ensemble de règles floues. - Inférence avec une seule règle Dans le cas où une seule règle floue est activée, l’inférence repose sur la valeur d’appartenance associée à la variable linguistique d’entrée. Alors la définition de la règle est donnée comme suit : Règle 1 : Si « x1 est A1 » et si « x2 est A2 » alors « y est B ». Donc le degré d’appartenance de la variable de sortie B est défini comme suit : 105 B ( y ) min A1 ( x1 ), A2 ( x2 ) 5.4 - Inférence avec plusieurs règles Dans le cas où plusieurs règles floues sont activées, l’inférence repose sur les différentes valeurs d’appartenance µ associées aux variables linguistiques d’entrée. Alors la définition des règles seront comme suit : Règle 1 : Si « x1 est A11 » et si « x2 est A12 » alors « y est B1 ». Règle 2 : Si « x1 est A21 » et si « x2 est A22 » alors « y est B2 ». Si B1 et B2 sont la même valeur de la variable de sortie y , on combine les inférences des deux règles en utilisant l’opérateur max. Sinon, chaque règle donne un sous-ensemble flou sur la valeur de sortie y puis on agrège les conclusions des deux règles. 3. Conception du classificateur flou Un classificateur flou est toute application D tel que: 2 D : p 0,1 x D x Le résultat de la classification est alors donné par : D x 1 x , 2 x où i x est le degré d’appartenance de x à la classe C i comme indiqué dans la figure ci-dessous. X Algorithme de Classification c X Figure 5.3 : Schéma synoptique d’un classificateur flou 106 Le principe de la classification floue est d’affecter à une classe, tous les individus ayant un degré d’appartenance supérieur ou égal à un seuil donné. Chaque individu ayant la possibilité d’appartenir simultanément à plusieurs classes, mais la variation de ce seuil modifiera la taille de ces classes et précisera l’appartenance de cet individu. II. Optimisation de portefeuille d’actions à l’aide les réseaux de neurones et la logique floue et les algorithmes génétiques Dans cette partie, nous présentons une approche pour optimiser un portefeuille d’actions. Cette approche consiste dans une première étape à la prédiction des rendements et des risques de ce portefeuille en utilisant le réseau de neurones. Dans la deuxième étape nous réalisons une classification des rendements prévus en deux classes: classe de petits ou moyens risques et des rendements élevés, notée classe c1 et une classe de grands ou moyens risques et petits rendements, notée classe c2 utilisant la logique floue. Enfin dans une dernière étape, nous appliquons un algorithme de minimisation de risque mesuré par la semi-variance, appelé MRSV sur le portefeuille composé d'actions de la classe c1 en utilisant les algorithmes génétiques et réseaux de neurones. La procédure de minimisation est la même que celle traitée dans la partie de l’algorithme de minimisation de MRSV. La procédure d'optimisation se fait en trois étapes successives: Étape 1 : Prévision des rendements et des risques d'actions en utilisant les réseaux neuronaux ; Étape 2 : Classification des rendements et des risques en deux classes: 107 classe des actions de petits risques et des rendements élevés, notée, c1 et une autre classe d'actions de risque moyens ou élevés et de rendements petits, notée c2 en utilisant la logique floue ; Étape 3: Minimisation de risque d'un portefeuille d'actions composé des actions de la classe c1 , mesurée par la semi-variance en utilisant les réseaux de neurones et les algorithmes génétiques. 1. Prédiction des rendements et des risques des actions par les réseaux de neurones Soit un portefeuille d'actions A1 , A 2 ,..., A n . Après avoir calculé les rendements et les risques de ces actions à partir des données historiques jusqu’à la période tk , nous calculons les prévisions de ces rendements et ces risques en période tk 1 en utilisant les réseaux de neurones. Dans notre cas le réseau de neurones utilisé est un réseau multicouche et l'algorithme d'apprentissage est l’algorithme rétropropagation du gradient. La couche d'entrée contient k neurones permettant de recevoir un vecteur des rendements historiques R R1 , R2 ,..., Rk de la période tk 1 (respectivement un vecteur des risques r r1 , r2 ,..., rk ). Alors que la couche de sortie ne contient qu'un seul neurone qui permet de donner lieu au rendement prévu Rˆk 1 (respectivement le risque prévu rˆk 1 ) à la période tk 1 , et ce pour toutes les actions. La couche cachée contient quatre neurones. En principe plusieurs autres valeurs de nombre de couche cachée ont été testées, mais cette configuration donnera le meilleur résultat. Cette structure est donnée par la figure 11 où X i Ri , ri pour i 1, 2,..., k . 108 Couche Couche Couche de d’entré cachée sortie Figure 5.4 : Réseaux multicouche 2. Conception du classificateur flou Un classificateur flou comme indiqué dans la figure ci-dessous est une 2 application D : k 0,1 où D x 1 x , 2 x . i x représente le degré d'appartenance de x à la classe C i où i 1,2 et x x1 , x2 est un vecteur de rendement x1 et de risque x2 . L'objectif de cette procédure est d’attribuer à une classe tous les individus ayant un degré d'appartenance à cette classe qui est au-dessus d’un seuil donné. Les paramètres utilisés sont les rendements ( Ri 1,..., p ) et les risques ( ri 1,..., p ). Chaque paramètre d'entrée est représenté L’intervalle par des valeurs linguistiques. de ces valeurs est défini par des fonctions d'appartenance trapézoïdales. Toutes les fonctions d'appartenance ont une forme trapézoïdale ou triangulaire. La figure ci-dessous montre la fonction d'appartenance choisie dans notre cas. Figure 5.5: Représentation de la fonction d'appartenance 109 - Opération de Fuzzification Dans notre cas, les entrées fuzzifiées sont les rendements Ri , les risques ri et les sorties Si . Les entrées Ri ont été partitionnées en trois valeurs linguistiques: H (élevées), M (moyennes), S (petites). Les sorties sont Si 0,1 . Si S i 1 alors l’action ai C 1 si non ai C 2 , i 1, 2,..., p . p 1 Min x S Min x , p p 1 p 1 p 1 p 1 x, Min x , Max x, Max x M Min p p p p H p 1 Max x , Max x p où x Ri , ri , i 1, 2,..., p et x 1 p xi . p i 1 - Les règles de base Dans notre cas, la base de règles floues contient plusieurs règles. Ces règles ont été élaborées manuellement. Nous avons adopté l'approche intuitive de la construction de la base de connaissances définies comme suit : - R1: Si ( Ri ) est H et ( ri ) est S Alors ( Si ) est C1 - R2: Si ( Ri ) est M et ( ri ) est S Alors ( Si ) est C1 - R3: Si ( Ri ) est M et ( ri ) est M Alors ( Si ) est C2 - R4: Si ( Ri ) est H et ( ri ) est H Alors ( Si ) est C2 - R5: Si ( Ri ) est S et ( ri ) est H Alors ( Si ) est C2 - R6: Si ( Ri ) est S et ( ri ) est M Alors ( Si ) est C2 Figure 5.6 : Base de règles 110 - Fonctionnement de défuzzification Pour obtenir la sortie, nous utilisons le plus souvent la règle appelée centre de masse, c'est à dire: nous calculons le centre de gravité de la surface (l'intersection de la fonction d'appartenance de la valeur linguistique de la sortie correspondante et celle qui a été trouvée par les règles de l'agrégation), donné par : * u u du 5.5 u du Une fois l'opération de la classification est terminée, les actions de la classe C 1 seront soumises à une optimisation dynamique en utilisant l’algorithme de minimisation du risque semi-variance (RMSV). 3. Application numérique Dans cette section, nous présentons des résultats expérimentaux pour montrer l'efficacité de notre algorithme proposé. Soit un portefeuille de 48 actions de la Bourse de Casablanca prises mensuel du 01/01/2010 au 30/06/2012. L'application de l'approche proposée consiste dans la première étape à réaliser la prédiction des rendements (respectivement des risques) sur 48 actions pour la période 01/30/2012, dans la deuxième étape, une classification des données prévues est effectuée. Le résultat obtenu donne lieu à un sous-portefeuille de 20 actions qui sont considérées comme les meilleures actions du portefeuille des 48 actions. Ce sous-portefeuille va subir une procédure de minimisation dont le risque est mesuré par la semi-variance dans la troisième étape. 111 Selon la figure 5.8, les risques (respectivement les rendements) obtenus par le sous-portefeuille sont plus faibles (respectivement supérieurs) que ceux générés par le portefeuille. En outre, d’après la figure 5.9, nous remarquons que le résultat de minimisation obtenu par l’application de notre méthode (RMSV) sur le portefeuille est meilleur que celui obtenu par la méthode de Hamza & Janssen (HJSV), ce qui illustre clairement la performance de notre approche. Figure 5.7: Représentation graphique de risque du portefeuille initial et de sous-portefeuille de l'algorithme RMSV et de l'algorithme HJSV pour un certain nombre de rendements. Figure 5.8: Représentation graphique de risque du portefeuille initial et de sous-portefeuille de l'algorithme MSRV_IP et de l'algorithme MSRV_SP pour un certain nombre de rendements. 112 CHAPITRE 6: ALGORITHME D’OPTIMISATION PRODUITS FINANCIERS DE PORTEFEUILLE DE ISLAMIQUE La finance islamique se développe avec une rapidité surprenante. Depuis sa création il ya trente ans, le nombre de banques islamiques [55] dans le monde est passé de un en 1975 à plus de 300 aujourd'hui dans plus de 75 pays. L'un des principaux objectifs de la finance islamique est la contribution à la résolution des problèmes économiques grâce à des investissements. En effet, les banques islamiques proposent plusieurs produits financiers islamiques, cependant, on peut constater qu’en pratique, le produit Mourabaha [56] orienté vers la consommation représente la majorité (peut atteindre parfois 90%) des produits financiers commercialisés par la banque par rapport au produit Moudaraba (peut atteindre parfois 3%) orienté vers l'investissement. Ceci risque d’éloigner la banque islamique de son objectif principal qui est l’investissement, en optant uniquement pour des produits basés sur la simple consommation. Pour contribuer à la résolution de ce problème, nous développons une nouvelle approche pour déterminer le choix optimal d'un portefeuille composé de produits Mourabaha et Moudoraba. L'objectif de cette approche est de fournir aux investisseurs un outil d'aide à la décision afin de les encourager à s’orienter vers les produits financiers Islamiques. En effet, cette approche consiste à déterminer les proportions à investir dans le produit Moudaraba et celui de Mourabaha, de telle sorte que pour une valeur ou un rendement donné, le risque sera nul ou presque nul. 1. Notions de base de la finance islamique L'économie islamique [Abd 05] diffère de l’économie classique en tenant compte des valeurs éthiques et morales fondées sur la religion. 113 Les fondements essentiels reposent sur le principe de l'unicité de Dieu et du pouvoir de l'homme de choisir ses actions dans un souci de justice sociale dans le cadre des instructions indiquées par le Coran. Celui-ci est un livre de préceptes moraux révélé au prophète Mohamed par le Dieu. Ces préceptes sont complétés par les mots et les actes du Prophète appelés Sunna. Ces deux sources sont le fondement de la religion musulmane: ils exposent les principes de base de la finance Islamique selon lesquels un musulman doit mener sa vie et ses activités économiques. Ces principes sont : - L'interdiction de la pratique de l'intérêt (Riba) Cela veut dire qu’en Islam, il interdit que l’argent génère en lui-même de l’argent. Cette interdiction peut être expliquée par le fait que l’argent n’a pas de valeur intrinsèque, il s’agit uniquement d’un instrument d’échange. - Le partage des profits et des pertes entre les différents acteurs dans toutes les opérations financières C’est un principe qui permet de rattacher le profit au risque, cela stipule que l’investisseur de fonds assume toute responsabilité avec ses associés et ce en partageant profit et perte. - L'interdiction de la spéculation (gharar) Il s’agit de tout contrat portant sur des éléments incertains ou qui ne sont pas précisément définis. - L'interdiction des jeux de hasard (Le maisir et qimar) C’est une sorte de pari qui est réalisé sur la survenance de certains événements en se basant sur des prévisions subjectives. 114 - L'interdiction d’exercer des activités économiques ou financières dans des secteurs qui produisent des produits ou servies qui sont illicites ou interdits (haram) selon les principes de Charia Cela veut dire que chaque commerçant musulman ne doit opter que pour des activités qui sont autorisées par la chariâa, et éviter toutes autres activités prohibées comme l’alcool ou le porc. 2. Les produits financiers Islamiques 2.1 Mourabaha C’est un contrat[Bou 92] qui permet à un consommateur d’acquérir un bien au moyen de la banque, celle-ci s’engage à l’acheter à l’avance réellement et ensuite le revendre au comptant ou à crédit à ce dernier, tout en fixant une marge bénéficiaire, convenue entre les deux partie et ajoutée au prix initial. Figure 6.1 : Contrat de la Mourabaha 2.2 Al Ijar C’est un contrat [Bou 92] dans lequel une banque achète des terrains ou des équipements et les met à la disposition du client moyennant un loyer, durant une 115 période déterminée. A la fin de cette période, la banque récupère son objet mis en location pour le mettre à la disposition d'un autre client. Le contrat peut contenir une option d‘achat qui permet au client de devenir propriétaire du bien à la fin de la durée du contrat. Figure 6.2 : Contrat de Al Ijar 2.3 Salam C'est un contrat[Bou 92] de vente à livraison qui s’applique aux biens agricoles ou manufacturés dont les quantités et les qualités peuvent être spécifiées. L’acheteur paie le prix négocié comptant au vendeur en contrepartie promesse de ce dernier de livrer le bien à terme. Figure 6.3 : Contrat de Salam 116 d’une 2.4 Istisna’a C’est une opération [Bou 92] (similaire au contrat Salam) qui donne lieu à un contrat au niveau duquel la banque se présente en qualité d’entrepreneur s’engageant à réaliser des travaux et s’obligeant à réaliser des produits finis tels que la construction, transport. La contrepartie étant une rémunération reçue de l’autre partie d’avance sous forme fractionnée ou à terme. 2.5 Moudaraba La banque s’associe à un client en apportant le capital et ce dernier le travail. Ainsi, les résultats réalisés seront répartis qu’il s’agisse de perte ou de profit. Cependant, c’est le client qui est sensé s’occuper de la gestion du projet. Figure 6.4: Contrat de la Moudaraba 117 2.6 Moucharaka C’est un contrat [Bou 92] qui permet à la banque de participer au financement d’un projet bien précis, et ce en augmentant le capital ou en le formant, ce qui donne lieu à une répartition des résultats entre les associés qu’il s’agisse de profit ou de perte. Il peut s’agir de deux types de Moucharaka : la Moucharaka Tabita (fixe) : l’association entre la banque et son client continue jusqu’à l’arrivée à terme du contrat ; la Moucharaka Moutanakissa (dégressive) : la banque se retire progressivement de la société au fur et à mesure de l’avancement du projet financé. Figure 6.5 : Contrat de la Moucharaka 3. Risque de produits islamiques 3.1 Les risques de la Mourabaha : La Mourabaha présente un ensemble de risques [Com 95], à savoir l’insolvabilité de l’associé Mourabaha qui peut causer à la banque un manque en investissement 118 de ses fonds dans d’autres projets. Aussi, l’associé peut profiter de la condition consistant en l’absence de majoration en cas de retard de paiement des traites et tarder volontairement ces dernières. S’ajoute à cela, le risque lié aux garanties déposées dans le cas où ces dernières sont vendues à une valeur inférieure. Egalement, l’associé peut désister à l’opération d’achat en cas d’absence d’obligation d’achat, en plus des risques liés aux délais de livraison, aux marchandises livrées, à leur défaillance ou indisponibilité et enfin ceux relatifs aux conflits avec les associés. En outre, le risque de Mourabaha peut être nul si ce contrat s’applique à une catégorie des clients fidèles comme les fonctionnaires par est exemple. Dans la suite de ce travail on distingue deux types de catégories des clients : Catégorie des clients fidèles noté C0 dont le risque est égale 0 et une catégorie des clients non classés noté C1 dont le risque peut être non nul. 3.2 Les risques de l’Istisnaa En effet, le contrat Istisnaa [Com 95] peut connaître plusieurs difficultés, car il présente des risques liés à la transportation des produits fabriqués avec la possibilité de leur endommagement, ceux relatifs aux variations des prix préalablement fixés au contrat Istisnaa. En outre, on peut bien noter les perturbations relatives aux retards de livraison de la part du producteur ou bien ceux des matières premières dans le cas où la banque est elle-même producteur. D’autre part, dans certains cas, la réalisation d’un contrat Istisnaa parallèle s’avère impossible d’où le risque d’échec de l’opération. Egalement, il faut souligner le risque d’endommagement de la marchandise sous la responsabilité de la banque avant la livraison prévue au client demandeur et aussi celui de la nonconformité des produits à ceux commandés par le client à cause de la non disponibilité de certaines matières premières. 119 3.3 Les risques de la Moudarabah La Moudarabah représente un ensemble de risques [Com 95] qui peuvent être classés en deux catégories : Ceux liés à la confiance accordée à l’associé dans le cas où ce dernier ne respecte pas un niveau moral minimal, par exemple il peut s’agir de détourner les fonds de la banque, de fausser les résultats réalisés afin surévaluer les pertes de la société…etc. Et ceux liés au manque de compétences chez l’associé de la Moudarabah en terme de la gestion et du management du projet de la Moudarabah pouvant mener à une perte et une défaillance de la société. Aussi il faut noter que la nature même de la Moudarabah constitue un risque, dans la mesure où la banque est tenue d’assurer toutes les conditions nécessaires afin d’éviter toute perte et de mener à bien le projet. 3.4 Les risques de la Moucharaka Ce type de produit représente l’inconvénient de la nécessité d’exploiter des investissements sur le long terme, et ce dans le but de pouvoir se retirer progressivement de la société Moucharaka. Aussi, il peut être bloqué par un manque au niveau des ressources humaines ayant des compétences dans le domaine des financements islamiques et capables de gérer et manager de tels projets. En plus, la forme juridique de la société Moucharaka constitue également un risque dans le cas où les parts de celle-ci ne sont pas négociables. En outre, les risques de cette forme d’investissement, peut émaner de l’efficacité de l’évaluation préalable du projet faisant l’objet de la Moucharaka et du manque des compétences nécessaires afin de le gérer. D’autre part, l’incompétence de l’associé de la moucharakah ou une mauvaise étude du projet avant sa réalisation peuvent être derrière l’échec de ce produit ou encore la défaillance de l’associé lors de la distribution des bénéfices à la banque ou son retard lors du règlement de ces derniers . 120 S’ajoute également aux risques de la Moucharaka ceux liés aux variations possibles des prix sur le marché, à l’endommagement probable de la marchandise sous la responsabilité de l’associé ou l’incapacité de l’associé à réaliser le projet après l’arrivée à terme du financement. D’autre part, il faut prendre en considération le risque de réalisation d’une perte par la société ou d’un profit inférieur à celui prévu, le risque de perturbation de la notoriété de la société suite à une mauvaise gestion de l’associé affectant négativement l’image de cette dernière chez les investisseurs ou aussi le prolongement de la durée d’exécution du projet Moucharakah pouvant mener à une élévation des coûts. Enfin, reste à souligner la possibilité de la mise en œuvre de certaines modifications majeures non prévues dans l’étude du projet par l’associé lors de la phase d’exécution, le risque d’une surproduction par rapport aux capacités de production de la société menant à une hausse des coûts engagés, l’apparition de nouveaux concurrents dans le marché où existe la société ce qui affectera le niveau des ventes de cette dernière ou encore la confrontation de certaines difficultés confrontées lors de la cession des parts de la Moucharakah. Remarque: Le risque de produit de Mourabaha peut être nul ou presque nul dans le cas où le contrat de ce produit est conclu avec une classe de clients fidèles comme les fonctionnaires par exemple. Notons cette classe C0 et les autres classes des clients C1 121 4. Algorithme d’optimisation de portefeuille de Modaraba et Morabaha Considérons un portefeuille P composé de deux sous portefeuilles P1 et P2 . Le sous portefeuille P1 est constitué de p types de produits Moudaraba M d dont les valeurs sont données par le vecteur md md1 ,..., md p et le sous portefeuille P2 est constitué de q types de produits valeurs sont données par le vecteur mr mr1 ,..., mrq Mourabaha M r dont les dans une période de longueur T . Soient x x1 ,..., x p (respectivement y y1 ,..., yq ) les proportions investies au sous portefeuille P1 (respectivement au sous portefeuille P2 ) et C0 le montant initial investi au portefeuille P composé de P1 et P2 . L’objectif de cet algorithme est de déterminer les proportions x1 ,..., x p de sous portefeuille P1 et celles y1 ,..., yq de sous portefeuille P2 tout en favorisant le produit M d par rapport à celui du produit M r de telle sorte que : La valeur de portefeuille P soit supérieure ou égale à une valeur donnée 0 ; Le risque de portefeuille P soit nul ou presque nul. Dans cet algorithme le risque de P1 et la valeur de P2 sont respectivement donnés par u et v définis comme suit: p u x CVaR xi .mdi i 1 (6.1) et q v y E yi .mri i 1 (6.2) 122 Sachant que le risque du sous portefeuille P1 de produits Mourabaha M d pour la classe C0 est nul ou presque nul et le risque du sous portefeuille P2 de produits Moudaraba M r peut être non nul. Pour atteindre cet objectif, d’une part, il faut que la valeur du sous portefeuille P1 générée par le sous portefeuille P1 soit supérieure ou égale à la valeur du risque qui peut résulter du sous portefeuille P2 . D’autre part, la valeur de portefeuille de P doit être supérieure ou égale à 0 . La formulation mathématique de ce problème peut être exprimée comme suit : Considérons une fonction f donnée par : f x, y, u x v y où (6.3) 0,1 L’objectif précédent se traduit par la maximisation de la fonction f sous certaines contraintes. Autrement dit : Maxu ,v,K f u , v, Sous les contraintes : g md , mr 0 p q x yj i j 1 i 1 u v où : p q g md , mr E x . md E i i yi .mri i 1 i 1 p q K x y C ; 0,1 ; x 0, y 0, i 1,..., p; j 1,..., q i i j 0 j j 1 i 1 123 (6.4) La maximisation de la fonction f se fait par les algorithmes génétiques en utilisant la procédure d’optimisation définie dans le chapitre 3, avec la fonction d’évaluation est donnée par : g x f x, y, . 124 Conclusion Dans ce travail nous avons présenté des approches visant l’optimisation de portefeuille d’actifs financiers en combinant l’intelligence artificielle et les méthodes statistiques. Nous procédons aussi à l’estimation de la CVaR de portefeuille des actions investi dans un marché Log-Normal à l’aide des processus stochastiques. Nous avons utilisé les algorithmes génétiques pour réaliser un algorithme appelé MinVaRMaxVaL, qui permet de minimiser le risque mesuré par la VaR pour une valeur de portefeuille donnée dans une première étape, puis de la maximiser dans une seconde étape, et ce d’une manière dynamique. Le résultat obtenu par ce processus donne lieu à une valeur de portefeuille supérieure à celle du portefeuille fixée à la première étape et à un risque inférieur à celui obtenu au niveau de la même étape. Ainsi, nous avons combiné les algorithmes génétiques avec les réseaux de neurones pour développer un nouvel algorithme dynamique appelé MinMRSV visant à minimiser la mesure de risque semi-variance (MRSV) permettant la sélection d’un portefeuille d’actions optimal d’une part. D’autre part, pour sélectionner un portefeuille optimal de taille réduite à partir d’un portefeuille initial permettant de réaliser un surplus de gain financier en terme de réduction de coût et des impôts; et une performance au niveau de la réduction des charges de calcul pendant la phase d’optimisation. Et ce à travers deux étapes : la première étape consiste à sélectionner les actions pertinentes ayant une influence positive sur le risque (respectivement la valeur) de portefeuille, c'està-dire les actions ayant une contribution faible (respectivement élevée) sur le risque (respectivement la valeur) de portefeuille. 125 La deuxième étape consiste à optimiser le sous portefeuille constitué des actions obtenues dans la première étape. Dans le même sens, les algorithmes génétiques avec les réseaux de neurones et la logique floue sont utilisés pour optimiser un portefeuille de meilleures actions sélectionnées, c'est-à-dire celles ayant les rendements les plus élevés et les risques les plus petits en utilisant la prévision et la classification des actions. En outre, nous avons utilisé les algorithmes génétiques et la classification par la méthode K-Means pour sélectionner un portefeuille optimal d’actions. En effet, Cette approche consiste à répartir les actions de portefeuille en classes appelées sous portefeuilles en utilisant l’algorithme K-Means. Puis choisir la classe, appelée sous portefeuille, qui a le rendement espéré le plus élevé et la VaR moyenne la plus petite. Ce sous portefeuille a subit un algorithme d’optimisation à savoir: L’algorithme MinVaRMaxVaL. En plus, nous avons développé une approche basée sur des concepts probabilistes pour estimer une formule explicite de la valeur à risque conditionnelle CVaR d'un portefeuille d'actions investi dans un marché dont la distribution des rendements suit une loi log-normale. Egalement, une procédure de minimisation de risque mesuré par la CVaR est mise en place en utilisant des algorithmes génétiques. Enfin, une nouvelle approche est proposée pour choisir un portefeuille optimal de produits financiers islamiques: Le produit Moudaraba et le produit Mourabaha en utilisant des algorithmes génétiques vu que l'investissement dans le marché de produits financiers Islamiques est en plein expansion. L'objectif de cette approche est de déterminer les proportions investies dans le produit Moudaraba et celles dans le produit Mourabaha tout en favorisant le 126 premier par rapport au deuxième, de telle sorte que pour une valeur de portefeuille fixée, le risque de ce dernier est nul ou presque nul. Comme perspective de ce travail, nous proposons de chercher un portefeuille optimal d’actifs financiers Islamiques contenant des produits variés autres que les produits Mourabaha et Moudaraba tout en favorisant ceux qui sont orientés vers l’investissement que ceux orientés vers la consommation. Ainsi d’adapter toutes les approches développées dans ce travail pour l’optimisation de portefeuille d’actifs financiers dans l’optimisation de portefeuille domaine de l’assurance. 127 dans le Publications Les articles 1. M.Elhachloufi, Z.Guennoun, Using Classification F.Hamza, Stocks Portfolio Optimization and Genetic Algorithms, Applied Mathematical Sciences, Vol 6, 2012, no. 94, 4673 – 4684. 2. M.Elhachloufi, Z.Guennoun, F.Hamza, Minimizing Risk Measure SemiVariance Using Neural Networks and Genetic Algorithms, Volume 4,issue 2012, Journal of Computational Optimization in Economics and Finance. 3. M.Elhachloufi, Z.Guennoun, F.Hamza, Optimization of Stocks Portfolio Using Genetic Algorithms and Value at Risk, International Journal of Mathematics and Computation, Vol. 20, Issue 3 October 2012. 4. M.Elhachloufi, Z.Guennoun, F.Hamza, Optimization Stocks Portfolio Optimization using Neural Network and Genetic Algorithm, International Research Journal of Finance and Economics Issue 104 (2013) 5. F. Hamza, M. El Kharrim, M. El hachloufi, chapitre : “Mean Variance Portfolio Selection Subject to Value-at-Risk Constraints Applied to Real Stock Market Data” de l’ouvrage: Computational Techniques for Banking and Risk Management. Series: Studies in Financial Optimization and Risk ManagementSeries Editor - Prof. Constantin Zopounidis (Technical University of Crete) Binding: Hardcover, Pub. Date: 2013 - 3rd Quarter, ISBN: 978-162618-522-7. 128 6. M.Elhachloufi, Z.Guennoun, F.Hamza, Gestion de portefeuille d’actions dans un contexte des algorithmes génétiques et réseaux de neurones, Revue TANGIS de Droit et d’Economie, N°10/2011. Les articles suivants sont soumis pour publications dans les journaux internationnaux suivants: M.Elhachloufi,Z.Guennoun,F.Hamza,VaR/CVaR Estimation Under Lognormal Distribution for Stock Market Data, Arab Journal Of Mathematical Sciences. M.Elhachloufi,Z.Guennoun, F.Hamza,Portfolio Optimization Problem Using CVaR and Genetic Algorithms Invested In a Log-Normal Market, Applied Mathematical Finance. M.Elhachloufi,Z.Guennoun,F.Hamza,Optimization of Shares Portfolio Using Neural Networks, Fuzzy Logic and Genetic Algorithms, Journal Of Advanced Scientific Research. M.Elhachloufi,Z.Guennoun,F.Hamza,Algorithm of Optimal Portfolio Choice of Islamic Financial Products, International Journal Frontiers in Science and Engineering. Les communications 1. M.Elhachloufi, Z.Guennoun,F.Hamza, Choix optimal de portefeuille d’actions en utilisant une méthode basée sur la valeur à risque (VaR) et les algorithmes génétiques ,SMA2, FSR - du 28 au30 juin 2010. 2. M.Elhachloufi, Z.Guennoun,F.Hamza, Optimisation et assurance de portefeuille de placements islamiques à l’aide de l’intelligence artificielle, Forum International : « La finance Islamique : Alternative ou Complément à la finance conventionnelle, FSJES, Tanger, 24 Mars,2012. 129 3. M.Elhachloufi, Z.Guennoun,F.Hamza, Portfolio Optimization using Islamic Financial Products Artificial Intelligence Algorithm, Second Spring School Numerical Methods for Partial Differencial Equations, 1620 April 2012 at Tetouan, Morroco Rabat September 18-20, 2012. 4. M.Elhachloufi, Z.Guennoun,F.Hamza, Optimization of Shares Portfolio Using Genetics Algorithms and Value at Risk, International Conference on Complex Systems (ICCS’12), Palais des Roses Hotel, Agadir, Morroco,5-6 November,2012. 5. M.Elhachloufi, Z.Guennoun,F.Hamza, Minimizing Risk Measure SemiVariance Using Neural Networks and Genetic Algorithms, International Conference on Software Engineering Databases and Expert Systems (SEDEXS'12), FST Satat 14-16 uin 2012. 6. M.Elhachloufi, Z.Guennoun,F.Hamza, Optimization of Smart Choice of Shares Portfolio Using Artificial Intelligence, Second International Conference on Innovative Computing Technology (INTECH’12), Faculté de sciences – Rabat 7. M.Elhachloufi, Z.Guennoun,F.Hamza, Prévision de Value at Risk (VaR) pour la modélisation de la relation Rentabilité-Value at Risk à l’aide , des réseaux de neurones artificiels, Workshop MACS4, 16 et 17 avril 2010, Hôtel Transatlantique – Meknès. 8. M.Elhachloufi, Z.Guennoun, F.Hamza, Applications des réseaux de neurones en gestion de portefeuille d’actions , Journée des doctorants,31 décembre 2010, Faculté des sciences- Rabat. 9. M.Elhachloufi, Z.Guennoun,F.Hamza, génétiques et les réseaux Application des algorithmes de neurones dans la gestion des financiers, Journée scientifiques, risques « La guerre des devises dans un contexte de la crise financière internationale », FSJES, Tanger , 08 Janvier 2011. 130 Références [Abd 05] Abdel Wahab. M, ’Les banques islamiques’, 2005, Revue Dialogues N°49. [Ala 93] Alan. F. K, ‘Probability’ , (1993), Springer-Verlag, New York [Art 97] Artzner, Ph., F. Delbaen, J.-M. Eber, and D. Heath , ‘Thinking Coherently’, November 1997, RISK 10 p. 68-71. [Ben 02] Benahmed. N. (2002), Optimisation de réseaux de neurones pour la reconnaissance de chiffres manuscrits isolés : sélection et pondération des primitives par algorithmes génétiques, Thèse de doctorat, Université de Québec. [Bou 92] Boualem. 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