The dominant center of interest, or focal point, should
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The dominant center of interest, or focal point, should
Justin Morin The dominant center of interest, or focal point, should have a look of great weight with floral material carefully placed for visual balance. Collage (gold mirror and found pictures), 45x70 cm, september 2010, Rotterdam. If you grew up in the 70s and 80s, white or off-white was the standard suburban urban, bland, non-risky and non-sticky color on every single wall. It was non-threatening, understood by everyone, accessible to anyone and just about any color scheme or pattern could be matched with it. So what would happen if white was painted over with ecru white, eggshell or stone to create a warm ambiance and if the whole space was transformed to mirror alabaster, nimbus or pearl? Give a modern effect without being cold or blinding and re-plaster your furniture in crystal, paradise, polar or pigeon to make it look outstanding in any light. Ecru, White, Eggshell, Stone is the fourth exhibition curated by Sils which presents works from artists Jacqueline Forzelius (SE), Samuel Henne (DE), Justin Morin (FR) and Sandy Smith (UK). In the perspective of broadening the approach to artistic research, Sils focuses for this show on a specific tendency, which stems from re-incarnated craft and embraces more stratified practices. Interior design, atmosphere and precious materials are mixed in this show with irony and low-fi techniques. Pushing beauty to the edge of a precarious balance, the work and practice of Justin Morin brings together the delicate – but not necessarily weak—to co-exist with the rough and the brute. Morin seems to be addicted to renovating and transforming rough and worn materials, as well as images, into modern rococo compositions; where the minimal collides with the decorative. (press release of the exhibition). Pavane (vocalise). Plynths covered with velvet, vase and flowers (170x50x50), 2010. Sils, Rotterdam. When Bridget meets Lee. Collage (found pictures and print) (84x119cm), 2011. Galerie Jeanroch Dard, Paris. When Bridget meets Lee. View of the exhibition Vertigo. Other works by Samuel François, Olivier Kosta-Théfaine, Renato Leotta, Olivier Sévère and Eric Tabuchi. Galerie Jeanroch Dard, Paris. Melted bones. Sculpture (concrete and mirror), (80x35cm // 50x35cm // 45x35cm // 35x35cm), 2011. Studio view. Torn curtain. Steel bar (400x3cm) and velvet (120x600cm), 2011. A new idea of landscape, Galerie NaMiMa, Nancy. Justin Morin assume pleinement l’héritage de l’Art Minimal, notamment dans le choix de formes géométriques simples, qui ne renverraient à rien d’autre qu’à elles-mêmes : what you see is what you see, pointait Frank Stella en 1964 en parlant de ses propres peintures. Mais ce que l’ont voit chez Justin Morin se démarque de cet adage fondateur, non seulement par le choix de matières expressives, mais aussi par les dispositifs scéniques, ou par les affects dont il charge volontairement ses sculptures pour en faire des objets troubles et ambigus, utilisant la neutralité de l’Art Minimal pour mieux le renverser du piédestal de son autorité formelle. Entre fascination et distance critique pour ce mouvement central de l’art américain, né dans les années 60, Justin Morin observe avec acuité la manière dont il a infusé subrepticement divers univers liés à la mode, au design, et plus largement à tout ce qui relève de la logique de l’exposition, du décor, et au-delà, de la consommation d’objets. Les quatre pièces présentées dans le cadre du Prix Robert Schuman sont complémentaires les unes des autres en ce qu’elles appartiennent toutes au vocabulaire de la vitrine, de la boutique, du magasin, mais comme le dit lui-même l’artiste : « un magasin où il n’y a rien à vendre, si ce n’est un style, (…) séduisant mais en suspension, prêt à s’effondrer ». Le portant en acier, les parallélépipèdes superposés et le vase, ne tiennent qu’à un fil ; le miroir est instable et renvoie une image trouble de soi-même. Si la perte d’équilibre et la fragilité sont toujours latentes dans les œuvres de Justin Morin, c’est sans doute parce qu’implicitement il s’interroge sur ce qui constitue les canons, les règles du beau, le nombres d’or, la perfection formelle, et se demande dans quelle mesure ces étalons peuvent être décadrés. Ou serait-ce une manière d’insuffler dans l’univers lisse et sans faille du beau, dont la mode constituerait le stade ultime, la possibilité d’une singularité, quitte à préférer les figures du doute à l’assertion autoritaire. Les références que Justin Morin a utilisées pour certains titres d’œuvres récentes nous renseignent sur une des directions de son travail. En effet, qu’il fasse référence à des groupe de metal (Sepultura, Mass Hysteria, Slayers, Suicidal Tendencies…) ou à Carrie, sombre héroïne du film éponyme de Brian de Palma, c’est dans son rapport aux marges qu’il faut sans doute comprendre l’intérêt de Justin Morin pour les formes établies de l’art minimal. Le titre de la composition florale, présentée dans le cadre du Prix Schuman, appartient à une autre famille de références, davantage liées aux canons de l’art classique. The Hogarth Line renvoie en effet à William Hogarth, peintre anglais du XVIIIème siècle ayant théorisé dans L’analyse de la Beauté les grands principes de cette dernière. Le vase fleuri devient alors le point de mire d’un bon goût calme et sans heurt, qui vient contrecarrer l’esthétique de la sculpture, que l’artiste fait glisser du radicalisme minimal vers une logique de mise en scène. Il suggère par là un devenir décor de l’art, objet du regard, support du désir, mais potentiel outil de séduction et vecteur marchand. Marie Cozette (texte extrait du catalogue du prix Robert Schuman 2011). The Hogarth Line Floral composition (60x50x35cm), 2011. Studio view. Visa, Mastercard and Amex accepted // The Hogarth Line // How do I look? Wood and velvet (110x110x45cm and 110x110x45cm), 2011 // Floral composition, 2011 // Green mirror, smoked glass, wood and steel hooks (190x75x10cm), 2011. Robert Schumann Kunst Prize, Le Cercle, Luxemburg. How do I look? Green mirror, smoked glass, wood and steel hooks (190x75x10cm), 2011. Robert Schumann Kunst Prize, Le Cercle, Luxemburg. Put your clothes back on. Steel polished (180x160x80cm, diameter 5cm), 2011. Robert Schumann Kunst Prize, Le Cercle, Luxemburg. Teaser. Solo show, june 2011, Galerie Jeanroch Dard, Paris. In the continuity of his previous research, Justin Morin explores the border which separates minimal and ornamental. A starting point of the exhibition, the series of collages Shapes and Forms makes photos of nude from different epochs colide. The dialogue between pictures articulates around elements of decor taking the form of plinths or columns, impregnating these archetypes of minimal sculptures with a new erotic load. Exploring this notion of display, the sculptures which compose Teaser rest on a principle of tension, that it is procreated by their own reality or by the space which accepts them. Thus, Lips is a leaf of gold mirror rolled on itself and restained to inflexibility. Stage imprisons a glass circle between two bars of polished steel, themselves supported by the architecture of the gallery. Finally, Broken Swing is a line which breaks the place, subjected to the height of the gallery. Faithful to his practice, Justin Morin once again chooses a variety of materials recalling a certain idea of sensuality. Like jewellery, metals shine and reflect their environment.Where braided leather brings enthusiasm and nervousness, the glass is tinted, to better sieve the light. And if we find the mirror once again, this time it is used as the foundation of a series of abstract paintings called Skin. These play the game of seduction and reveal themselves little by little. Lifeless colours are transformed as we approach them, literally reddening and shimmering the chromatic palette, bringing it closer to the iridescent reflections found in the depth of mother-of-pearl. Uncertain and restrained, the works introduced in Teaser refuse to come to light immediately and make seduction rhyme with frustration. (press release of the exhibition). Shapes and forms : display 2. Collage (found pictures on paper), 28x38cm, 2011. Galerie Jeanroch Dard, Paris. Shapes and forms : display 1, 3, 4, 5, 6, 7, 8 & 9. Collage (found pictures on paper), 28x38cm, 2011. Galerie Jeanroch Dard, Paris. Teaser. Exhibition view. Galerie Jeanroch Dard, Paris. Lips. Gold mirror laminate, 210x50cm, 2011. Front and back view. Galerie Jeanroch Dard, Paris. Skin (silk). Iridescent acrylic on mirror, 100x120cm, 2011. Galerie Jeanroch Dard, Paris. Torn curtain (II) // Hot colors this season. Black polycinyl chloride bar (300cm, diameter 5cm) and chiffon, rolled magazines, 2011. 7th years Art Contest, Black Box, Brussels. Hot colors this season. Rolled magazine (30x20x15cm), 2011. Studio view. Blank // Skin (chiffon & sweat). Black polycinyl chloride bar (150cm, diameter 5cm) and iridescent acrylic on mirror (100x120cm), 2011. 7th years Art Contest, Black Box, Brussels. Ray of light. Found window (180x160cm) and copper bar (220cm, diameter 5cm), 2011. La Pratique, residency, Vatan. Six degrés de séparation. Une proposition de Justin Morin, en collaboration avec le Frac Lorraine, et la participation d' Elena Filipovic, Övül Durmusoglu, Sarah Rifky, Tania Perez Cordova, Sean Raspet et Timothy Hull, novembre 2011, Nancy. Reprenant la théorie établie en 1929 par le Hongrois Frigyes Karinthy selon laquelle toute personne peut être relié à n’importe quelle autre selon une chaine de relations individuelles comprenant au plus cinq autres maillons, Six degrés de séparation questionne et analyse la construction d’une filiation intellectuelle, esthétique et bien évidemment sociale. Régi selon un protocole simple, l’exposition se construit ainsi : un premier invité choisit d’exposer une œuvre, sélectionnée parmi la collection du Fond régional d’art contemporain de Lorraine. Il passe le relais à un second invité qui choisit à son tour une seconde œuvre, en relation avec la première, et un troisième invité. Le troisième invité réagit à la seconde œuvre et invite un quatrième intervenant. La chaîne se boucle sur l’invitation du sixième invité et la sélection de sa pièce. Sélectionnés par ces 6 invités, l’exposition comporte donc 6 pièces, accrochées selon cette chronologie, prêtes à révéler les liens qui les unissent (ou non) et les glissements sémantiques qui s’opèrent entre les différentes œuvres. Avec les oeuvres de Chantal Akerman, Annette Messager, Esther Ferrer, Tom Marioni, Yves Guillot et Etienne Pressager. Klein Calvin. Livre d'artiste, 21x29 cm, impression offset, 96 pages, mars 2012, Bunk Edition. Klein Calvin compile des images publicitaires Calvin Klein (issues de ces trente dernières années) reproduites selon l'International Klein Blue, la teinte bleue créée par l'artiste Yves Klein. Les obsessions stylistiques (le minimal chic du designer new-yorkais) et thématiques (l'exploration du corps via les anthropométries du français) s'entremêlent frénétiquement pour créer des images hybrides, aussi fictionnelles que graphiques. Justin Morin. Né le 24/12/1979, à Mont Saint Martin, France. Vit et travaille à Paris. [email protected] www.medica-menteuse.com EXPOSITION PERSONNELLE (sélection). - Teaser, Galerie Jeanroch Dard, Paris, juin 2011. - Galaxies, Centuries, Galerie Frédéric Desimpel, Bruxelles, octobre 2009. - Anti Newton, Galerie Frédéric Desimpel, Bruxelles, décembre 2007. - Hairdresser, Code Buro, Bruxelles, octobre 2006. - Beside the glittering, Villa Noailles, Hyères, mai 2006. EXPOSITION COLLECTIVE (sélection). - Prix Robert Schuman, concours Quattropole (Metz, Luxembourg, Trèves, Sarrebruck // commissariat pour la France : Marie Cozette, Synagogue de Delme), Cercle-Cité, mai 2011. - Another kind of landscape, (commissariat Samuel François), Galerie de l’Ecole Nationale Supérieure d’Art de Nancy, février 2011. - Vertigo, galerie Jeanroch Dard, Paris, janvier 2011. - Dysfashional, (commissariat Luca Marchetti & Emanuele Quinz), Garage Center for Contemporary Culture, Moscou, novembre 2010. Haus der Kultur der Welt, Berlin, juin 2010. Passage du désir, Paris, octobre 2009. - Ecru, white, eggshell, stone, Sils, Rotterdam, septembre 2010. - Moving worlds, (commissariat Didier Damiani), Carré Rotondes, Luxembourg, juillet 2010. - Hyères 2010, Villa Noailles, Hyères, avril 2010. - When I grow up, Galerie Jeanroch Dard, Paris, octobre 2009. - 169a2, exposition en appartement (commissariat Eric Stephany & Xavier Mazzarol), Paris, octobre 2009. - Nuit blanche Mayenne, octobre 2009. - Blitz, Galerie de l'Ecole Supérieure d'Art de Metz, septembre 2009. - Silkcut, (commissariat Aymeric Ebrard), Le Stand, Lyon, mai 2008. - Suite Fibonacci, galerie Frédéric Desimpel, Bruxelles, mai 2006. COMMISSARIAT D'EXPOSITION. - Coordination et programmation 2011 de NaMiMa, Galerie de l’Ecole Nationale Supérieure d’Art de Nancy. - Le Centre Aéré, avec Aline Bouvy & John Gillis, Sandrine Pelletier, David de Tscharner, Joy von Tzizzel et Adrien Vescovi, Parc de l'Ecole Nationale Supérieure d'Art de Nancy, mars 2012. - Six degrés de séparation, en collaboration avec le Frac Lorraine, Galerie NaMiMa, Nancy, novembre 2011. - Scales of the universe, the definition of the frontier, avec Claire Decet, Samuel François, Corentin Grossmann, Justin Morin, Sandra Przyczynski et Markus Zimmermann, Galerie Jeanroch Dard, Paris, juin 2009. - Galerie Justin Morin, Zero Gravity, avec Jean-Baptiste Bernadet, Sofia Boubolis, Pierre Debusschere, Claire Decet, Eva Evrad, Samuel François, Olivier Kosta-Théfaine, Justin Morin, Jean-Rémy Papleux, Sandrine Pelletier, Santiago Reyes et Eric Stephany, Galerie de l'Ecole Supérieure d'Art de Metz, avril 2008. - Galerie Justin Morin, Alone in the dark, avec Jean-Baptiste Bernadet, Sofia Boubolis, Claire Decet, Samuel François, Justin Morin, Jean-Rémy Papleux, Sandrine Pelletier, Santiago Reyes et ZimmerFrei, Galerie Bortier, Bruxelles, avril 2007. COLLABORATIONS ARTISTIQUES. - Publication du livre Klein Calvin, par Bunk Edition, mars 2012. - Professeur intervenant à l’Ecole Nationale Supérieure d’Art de Nancy depuis octobre 2010, dans le cadre de l’Atelier de Recherche et Création : introduction à la pratique curatoriale. - Auteur de Pèlerinage sur soi, avec Sidi Larbi Cherkaoui, publié par Actes Sud, 2007. - Auteur de La Cambre Mode (1986-2006), publié par Bom, 2006. PRIX / BOURSES / DIPLÔMES. - "Aide à l’aménagement d’atelier", (achat d’un four à céramique), DRAC Ile de France, décembre 2010. - Résidence à Berlin décerné par le Conseil Général de Moselle, mai 2008. - Premier prix et prix du jury, Art'contest (Belgique), membre of the jury : Carine Bienfait, Pierre Olivier Rollin, Lino Polegato, Albert Baronian et Claude Lorent, octobre 2006. - "Aide individuelle à la création", (réalisation d’une sculpture en Émaux de Longwy), DRAC Lorraine, septembre 2005. - DNSEP, département Art, École des Beaux-Arts de Metz, avec les félicitations du jury, juin 2003.
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