pour la fin de la randonnée - No-IP
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pour la fin de la randonnée - No-IP
Dimanche, 7 août Départ de Victoria à 10 h avec 15o; ensoleillé. Chef de file : Julo. Avant de quitter, allons déjeuner chez John’s Place, rue Pandora, qui est un endroit très reconnu par les vedettes et qui nous a été recommandé par un chauffeur d’autobus à Vancouver. Les murs sont colorés du sol au plafond avec des photos d’artistes, d’athlètes, de joueurs de hockey, de golfeurs, de comédiens, etc. Ce restaurant, qui est ouvert depuis 28 ans, offre un service exceptionnel. Très bel accueil par une dame qui parle français; elle a même fait jouer du Edith Piaf et Ginette Reno au « jukebox ». Aujourd’hui, c’est l’anniversaire à Julo qui a eu droit à une énorme part de tarte aux pommes avec crème glacée; portion servie avec six fourchettes. En plus, les serveuses sont venues lui chanter bon fête et en français, s’il vous plaît… Monique, qui collectionne les sorcières, a finalement trouvé sa sorcière de l’Ouest dans une boutique face à notre hôtel. Empruntons la route 17 en direction du ferry à Schwartz pour traverser à Tsawwassen. La chance étant toujours avec nous, pouvons embarquer en arrivant car le traversier part dans cinq minutes. Traversée d’une durée d’environ une heure et demie pendant laquelle Lily et moi écrivons notre texte pour la journée d’hier. Arrivons à Tsawwassen à 12 h 40. Empruntons la route 99, puis la 10, la 1 et la 3; ce qui nous permet de contourner Vancouver et de nous rendre à Hope. A la hauteur de Langley, nous commençons à revoir nos belles montagnes. A Hope, toujours aussi beau que la première fois (y avons couché le mardi le 2 août) avec ses montagnes immenses qui entourent le village. Nous y sommes arrêtés pour manger une crème glacée et pour aller au kiosque touristique faire la réservation pour le motel de ce soir qui sera le Best Western à Osoyoos, sur la Main St., dans la vallée d’Okanagan. Départ de Hope à 16 h 30 pour Osoyoos qui est à 250 km. En sortant de Hope, continuons sur la route 3; route sinueuse dans les montagnes. Entrons dans le Parc Manning qui a une superficie de 708 km2 et est situé au sud de la Colombie-Britannique, sur la frontière de l’état de Washington aux États-Unis. Ce parc est très populaire, été comme hiver, auprès des Vancouverois. On y retrouve des montagnes boisées, de profondes vallées, des prairies alpines et subalpines, beaucoup de cours d’eau, des terrains de camping, un centre d’interprétation et une station de ski qui propose plus de 150 km de pistes pour le ski de fond. Arrivons sur les lieux d’un accident impliquant une moto avec une roulotte. Après une attente d’une trentaine de minutes, nous pouvons poursuivre notre route, mais les gens de l’autre côté de la route sont moins chanceux car on y voit une file d’attente s’étendant sur 10 km. L’impact a été d’une telle violence qu’on ne pouvait même pas identifier la sorte de moto. Arrêtons souper à Princeton (2677 hab.); nous avons maintenant un paysage désertique. Repartons à 7 h de Princeton et il nous reste 120 km à faire pour se rendre à Osoyoos. Nous sommes dans la vallée d’Okanagan. La région de l’Okanagan est située entre la région de Vancouver et ses montagnes à l’ouest, les Kootenays à l’est et la région Thompson-Shuswap au nord. Au sud, elle est bordée par la frontière avec l’État américain de Washington. La vallée d’Okanagan s’étend sur environ 250 km de longueur et une vingtaine de kilomètres de largeur. Cette vallée, quasi-désertique, bénéficie d’un climat aride avec une moyenne de 2000 heures d’ensoleillement par an, conditions propices à la croissance sanitaire de la vigne. La présence du lac Okanagan contribue à la clémence des hivers, ce qui est aussi bénéfique pour la culture de la vigne. Toutefois, les précipitations annuelles sont plutôt faibles dans l’Okanagan avec, au plus, 33 cm de pluie par an et moins de 15 cm dans la région d’Oliver, ce qui rend l’irrigation obligatoire. Elle est reconnue pour ses paysages grandioses qui diffèrent sensiblement du reste du Canada : montagnes semi-désertiques, paysages de petits cactus, etc. Le lac Okanagan et la rivière Okanagan sont les plans d’eau les plus importants de la vallée. Parmi les localités de la région, les plus grandes sont Vernon et Kelowna. Le lac Okanagan est un lac glaciaire profond et allongé situé dans la vallée d’Okanagan, au sud de la province de la ColombieBritannique. Le lac est prolongé à son extrémité sud par la rivière Okanagan qui coule en direction de la frontière américaine pour rejoindre le fleuve Columbia. La superficie du lac Okanagan est de 351 km2, sa longueur est de 111 km et sa largeur maximale de 6,4 km. L’altitude de sa surface est de 342 mètres au-dessus du niveau de la mer. Ce lac s’est formé il y a environ 10 000 ans, après la dernière période glaciaire, lors du retrait de l’inlandsis (calotte polaire) qui recouvrait la région. Il s’agit d’un lac méromictique, c’est-àdire un lac dont les eaux de surface et de profondeur se mélangent moins d’une fois par an (et pour certains moins d’une fois par décennie ou siècle, voire plus). C’est comme s’il y avait deux lacs en un. Le premier, au fond, est constitué d’eau riche en sels et en minéraux; l’eau y est aussi plus lourde et est complètement dépourvue d’oxygène. Ce sont les abords abrupts du lac qui empêchent les vents de mélanger les deux couches d’eau. Les principales villes qui bordent ce lac sont : Vernon, Penticton, Kelowna et Westbank. Le lac Okanagan est renommé pour le monstre marin légendaire qui y habiterait et qui est appelé « Ogopogo ». En arrivant à Keremeos commençons à voir des champs d’arbres fruitiers et des vignes. A 9 km au nord-ouest d’Osoyoos, sur la route 3, passons devant Spotted Lake, situé sur le territoire de la Nation Okanagan Spotted Lake est sacré aux yeux de la nation Okanagan et d’innombrables générations des Premières Nations l’ont utilisé pour se guérir et répondre à leurs besoins spirituels. Ce lac contient l’une des plus fortes concentrations de minéraux au monde, y compris des sels d’Epson, du calcium, du magnésium et de nombreux autres oligo-éléments. Durant les étés chauds et secs, les rayons de soleil cristallisent les minéraux et d’énormes cercles de couleur se forment sur le lac. Ce phénomène naturel fait donc apparaître des anneaux blancs avec de la couleur à l’intérieur, soit du vert, du bleu, du rosé, de l’orangé, du jaune; ce phénomène est dû aux différents minéraux qui s’y trouvent et au fait de la chaleur et de l’assèchement du lac. Initialement connu des Premières Nations de la vallée d’Okanagan, ce lac est un site sacré pour eux possédant une valeur thérapeutique; en effet, la boue curative et les eaux ont été utilisées pour soulager les douleurs et courbatures. Les minéraux du lac ont également été mis à profit dans la fabrication de munitions pour la Première Guerre mondiale. Ce lac et ses terres environnantes n’étaient pas détenus par les Premières Nations; il a été possédé par la famille d’Ernest Smith pendant environ quarante ans. Malgré cela, les Premières Nations ont été très protecteurs de ce lac; si protecteurs que, lorsque en 1979, Smith a tenté d’avoir un spa au bord du lac, ils ont tenté d’acheter le lac afin de pouvoir le garder comme un site sacré. Après plus de vingt années d’effort, et à défaut de convaincre les descendants de Smith de vendre le terrain, ils ont fini par faire une affaire à la fin octobre 2001 quand les gouvernements fédéral et local indigènes ont acheté 22 hectares de terre entourant le lac Spotted et ce, pour un total de 720 000 $. A ce jour, une clôture empêche les gens de rejoindre la rive du lac. Arrivons à Osoyoos à 20 h 30 où nous logerons au Best Western. Osoyoos, qui compte 4965 habitants, a été construite au milieu d’un désert, ce qui en fait l’endroit le plus chaud et le plus sec du Canada; en plein été, les températures atteignent facilement les 38o et la moyenne des précipitations annuelles est d’à peine 30 cm. C’est la dernière ville au sud de la vallée d’Okanagan, juste au nord de la frontière de l’État de Washington. Établie comme un point de douane sur la frontière canado-américaine, Osoyoos est une ville aux multiples visages avec son emplacement sur le lac Osoyoos, entourée de prairies, plateaux et montagnes. Le nom de la ville tire son nom de la tribu autochtone des Osoyoos qui habitent la région; Osoyoos signifie « Rétrécissement des eaux ». Avec un climat semi-aride, Osoyoos bénéficie d’un microclimat exceptionnel avec la plus faible pluviométrie, les températures les plus élevées et les lacs les plus chauds. On trouve souvent, dans les vallons sablonneux, des serpents à sonnettes, des scorpions et des veuves noires. Les terres cultivées et le climat agréable (sec, chaud et ensoleillé) de la ville d’Osoyoos attirent chaque été un grand nombre de québécois. Ils constituent la majeure partie de la main d’œuvre des fermes. 2 Le lac Osoyoos avec une superficie de 8,76 km , est situé au cœur de la ville d’Osoyoos. Ce merveilleux lac aux eaux chaudes et exceptionnellement peu profondes est coupé en deux par une langue de terre. En été, la température moyenne du lac atteint 24 o, ce qui en fait l’un des plus chauds au Canada. Ouvrons la bouteille de champagne que nous transportons depuis notre départ et qu’on devait ouvrir en Alaska. On peut dire que cette bouteille a été très résistante pour avoir traversé le Yukon et l’Alaska (aller et retour). Nous décidons de la boire ce soir pour nous préparer au lendemain car nous ferons la route des vins, Ah! Ah! Partageons chambre avec tous nos amis. Avons parcouru 470 km (plus la traversée en ferry). Victoria (C.-B.) – Osoyoos (C.-B.) Lundi, 8 août Départ à 9 h 45 avec 24o et ensoleillé mur à mur. Nous nous rendons au kiosque touristique prendre des informations et des cartes pour visiter les vignobles et les plantations de fruits. Par la suite, direction Spotted Lake; nous y retournons pour prendre des photos. Ensuite nous visitons des plantations de fruits : pêches, abricots, cerises et poires. En profitons pour faire des achats à un comptoir routier. Naturellement nous dégustons ces beaux fruits fraîchement cueillis et tout le monde se régale. Nous sommes dans le sud de la vallée d’Okanagan et c’est ici qu’on retrouve la majorité des plantations de fruits. . Départ à 11 h pour Kelowna pour faire la visite de trois vignobles qui nous ont été recommandés au kiosque touristique, soit le Quail’s Gate, le Mission Hill et le Summerhill Pyramid Winnery. Longeons quatre beaux lacs : le lac Osoyoos, le lac Vaseux, le lac Skaha et le lac Okanagan; lacs bordés de montagnes et de falaises. Premier arrêt : Quail’s Gate Situé sur la rive du lac Okanagan, dans la région de Kelowna, Quails’ Gate s’est taillé une réputation inébranlable quant à la production du pinot noir. Quail’s Gate utilise d’ailleurs sept clones différents de pinot noir. Il est d’intérêt que Quails’ Gate serve tous ses vins au comptoir de dégustation dans des verres Riedel pour mettre en valeur les caractéristiques propres aux cépages. Ce vignoble produit plus de 50 000 caisses de vin par année. De plus, adjacent à la salle de dégustation, se trouve le restaurant « Old Vines Patio Restaurant » qui se spécialise dans les produits locaux et offre une vue inoubliable du lac Okanagan. Quelle surprise nous attend : rencontre de Carole et Serge Hinse qui, eux aussi, débutent la route des vins. Ils sont logés à Kelowna. Ils sont tellement contents, tout comme nous, de cette rencontre que nous décidons de continuer la route des vins ensemble. Embrassades et photos; sommes éberlués du fait de rencontrer des voisins à l’autre bout du pays. Nous n’avons pas fait de dégustation à ce vignoble. Deuxième arrêt : Mission Hill. Très beau vignoble, grandiose, faisant penser à un ancien monastère. Dégustation de quatre sortes de leurs vins. Situé à Westbank, près de Kelowna, Mission Hill est le vignoble le plus spectaculaire visuellement parlant, sis au sommet d’une petite montagne, avec une vue imprenable de la vallée. Jusqu’en 1996, Mission Hill achetait ses raisins appartenant à d’autres vignobles; il a commencé à acheter ses propres vignobles en 1996 et possède maintenant 900 acres de vignes. En 1993, Mission Hill participa au concours « International Wine and Spirits Competition » de Londres avec son « Chardonnay Grand Reserve (1992) » et remporta le trophée du meilleur chardonnay du monde. Ce fut le début de la reconnaissance des progrès accomplis par la jeune industrie viticole de l’Okanagan. Mission Hill a été rénové au coût de 35 millions de dollars en 2002. La propriété, à laquelle on accède par une arche de pierre géante, évoque quelque peu une cathédrale, avec en son centre un clocher dans une tour haute de douze étages. Fait intéressant, son clocher a été fabriqué par la même fonderie qui a fabriqué les clochers de Notre-Dame-de-Paris. Le domaine dispose d’un restaurant de soixante places appelé « Terrasse », ouvert en 2002; il surplombe le lac Okanagan. Troisième arrêt : Summer Hill Pyramid Winnery. Ce domaine datant de 1991 est situé dans la région de Kelowna. Summer Hill a été fondé par Steve Cipes, originaire de New York, qui est un fervent environnementaliste. C’est un décor insolite avec une réplique d’un globe terrestre au milieu d’un jardin et une bouteille de champagne géante qui est en position de verser son contenu dans une coupe de format similaire. La terrasse surplombe les vignes et le sublime lac Okanagan; le restaurant appelé « Sunset Bistro » donne également sur cette vue splendide. Summer Hill est le plus important vignoble certifié biologique au Canada et l’un des plus grands producteurs de vin de glace au pays. Steve Cipes est également un grand amoureux des vins mousseux. C’est un attrait touristique important de la région avec sa grande pyramide blanche de plus de quatre étages dans laquelle on fait vieillir les bouteilles de vin afin de profiter des forces et de l’énergie dégagée par l’effet de la pyramide, ce qui, selon monsieur Cipes, les bonifierait de façon notable. Les visiteurs sont amenés à l’intérieur de la pyramide dans une tournée qui frise le mysticisme. La totalité de la production de Summer Hill est écoulée localement. Toutefois vous conviendrez que le propriétaire doit bien avoir un brin de conviction pour injecter plus de 1,5 million de dollars seulement pour construire cette pyramide. D’après les responsables du vignoble, neuf personnes sur dix ayant dégusté à l’aveugle des vins vieillis dans la pyramide ont préféré ces vins à ceux qui ne l’étaient pas. Goûtons à quatre sortes de vin (peut-être cinq, Hi! Hi!). En achetons une caisse de 12 bouteilles, ainsi que Jean et Monique; que nous faisons livrer par avion. Température de 33o en après-midi; c’est chaud, mais sec. Soupons à Kelowna avec nos amis Carole et Serge, au restaurant Moxie Classic Grill; très beau restaurant avec personnel très accueillant. Le gérant est même venu nous jaser à deux reprises. Quittons Kelowna vers 8 h 30 avec encore 22o pour revenir à Osoyoos qui est à 130 km. Sur le chemin du retour, un chevreuil. Julo et Lily qui étaient derrière ont dû freiner et Lily aurait pu lui tirer les oreilles, mais elle s’en est abstenue!!! Retour à notre hôtel à 9 h 45 un peu fatigués, mais heureux de notre belle journée et de notre surprenante rencontre. Partageons chambre avec tous nos amis. Avons parcouru 310 km. Osoyoos (C.-B.) – Osoyoos (C.-B.) Mardi, 9 août Belle journée ensoleillée avec 25oau réveil ce matin; température qui atteindra les 36o. Aujourd’hui prenons cela un peu plus mollo et en profitons pour faire un peu de lavage. Jean et Monique sont partis à 10 h pour faire la visite d’un autre vignoble tandis que Julo et Marcel en profitent pour aller laver les motos. Lily et moi prenons le temps de relaxer et d’envoyer nos courriels. Lily et Julo partent faire un tour de ville et marcher sur la plage tandis que Marcel et moi décidons d’aller photographier les champs de fruits. Premièrement, allons diner au Tim Horton, retournons au kiosque d’information touristique et prenons la 97 pour aller au kiosque de fruits et en profiter pour photographier les arbres fruitiers. Rencontrons nos amis, Jean et Monique, en sortant du kiosque de fruits et légumes, qui reviennent de leur tournée. Ont visité un autre vignoble, le Tinhorn Creek Vineyards, disent que c’est très beau et désireraient qu’on s’y rende pour souper; acceptons à l’unanimité. Monique téléphone pour faire la réservation pour le souper, à 18 h. Dans l’après-midi, partons avec Jean et Monique au NK-MIP Desert Cultural Centre. On s’y croirait vraiment dans le désert; on y retrouve de beaux condos. Il fait 36o. NK-MIP Desert Cultural Centre est situé au sud de la vallée d’Osoyoos. Le centre d’interprétation n’est cependant qu’un élément du vaste projet Nk’Mip qui comprend également de la randonnée équestre, un terrain de caravaning et de camping, ainsi que la seule entreprise vinicole autochtone de l’Amérique du Nord. Au printemps 2004, s’ajouteront au projet, un terrain de golf haut de gamme, ainsi que le Spirit Ridge Lodge, hôtel abritant des boutiques et une station santé. Le vignoble aborigène est en partenariat entre la bande indienne Osoyoos et la multinationale Vincor International Inc. NK’Mip signifie « la place où le ruisseau rejoint le lac ». NK’Mip Cellars, la première vinerie en Amérique du Nord détenue et gérée par des Autochtones, a reçu plus de 50 prix internationaux dans le domaine des vins depuis sa création en 2002. Les raisins de cet établissement vinicole proviennent de certains des plus vieilles vignes de la région; une des raisons du succès de ce vignoble. L’architecture de ses bâtiments n’est pas sans rappeler les pueblos du Nouveau Mexique. Les produits haut de gamme de NK-Mip sont vendus sous l’étiquette « Qam Qmt », ce qui signifie « atteindre l’excellence ». En route pour se rendre au vignole le Tinhorn Creek. Très beau décor et très bon souper avec accueil exceptionnel. Faisons dégustation de plusieurs vins et en achetons deux bouteilles dont une bouteille de blanc pour ma sœur. Le vignoble Tinhorn Creek est à une vingtaine de kilomètres d’Osoyoos, sur le route 97, au sud d’Oliver qui est la capitale du vin au Canada. Sur une colline surplombant les vignobles, Tinhorn Creek, avec ses 150 acres de terres, est détenue et exploitée par la famille Shaunessy et Oldfield depuis 1993. On y retrouve le beau restaurant Miradoro qui, avec sa terrasse, surplombe le vignoble et offre une vue panoramique sur la vallée pittoresque du sud de l’Okanagan. Tinhorn Creek a été le premier établissement vinicole au Canada à mettre son vin en bouteille avec le bouchon à vis Stelvin étant la seule alternative à débarrasser l’industrie du vin du goût de bouchon et pour assurer un vieillissement uniforme. De retour à 9 h 30 avec 25o. Partageons chambre avec tous nos amis. Avons parcouru 80 km. Osoyoos (C.-B.) – Osoyoos (C.-B.) Mercredi, 10 août Départ à 8 h 30 avec 25o; .ensoleillé mur à mur. Chef de file : Jean. En route pour Yellowstone. Prenons la route 3, route montante qui serpente avec des courbes à 180o. Au haut de cette montagne il y a un observatoire d’où nous avons une belle vue de Osoyoos, mais quelle vue; Wow!!!. Prenons encore des photos et essayons de nous imprégner de ce décor. Roulons environ 116 km pour nous rendre à Grand Forks où nous faisons un petit arrêt au kiosque touristique qui, jadis, était un palais de justice. Une demi-heure plus tard, dans un petit village du nom de Cascade, nous passons la frontière pour les États-Unis, dans l’État de Washington. L’État de Washington est situé à l’extrême nord-ouest des États-Unis. Il est bordé au nord par la province canadienne de la Colombie-Britannique, à l’est par l’Idaho, au sud par l’Oregon et à l’ouest par l’océan Pacifique. Il ne faut pas confondre l’État de Washington et la capitale des États-Unis située à l’est du pays, entres les états de la Virginie et du Maryland; tous deux tiennent leurs noms du président américain, George Washington. Roulons par la suite sur la route 395; belle route sinueuse bordée de conifères et de rivières sur quelques kilomètres; on se croirait sur un petit chemin de campagne; c’est reposant. Pique-niquons à Chewelah, petite ville de 2607 personnes. Par après, vue sur de grandes étendues avec les belles montagnes tout au fond. On y voit des ballots de foin, des fermes, etc… Traversons Spokane, ville de 195,000 habitants; il fait très chaud. Après Spokane, roulons sur la 90 et traversons en Idahao vers 14 h 30. La limite de vitesse en Idaho et au Montana est souvent de 75 milles à l’heure. Nous longeons le magnifique lac Cœur d’Alène, lac qui a été classé comme le plus beau lac au monde par le National Geographic. L’État d’Idaho est un état du nord-ouest des États-Unis, entouré à l’ouest par l’État de Washington et l’Oregon, au sud par le Nevada et l’Utah et à l’est par le Montana et le Wyoming. L’Idaho comporte également une frontière avec la province canadienne de la Colombie-Britannique. C’est un état avec de vastes lacs et de profonds canyons. Passons très vite en Idaho étant donné que nous sommes dans le nord de l’Idaho, dans la partie la plus étroite de cet état. Donc, après Wallace, passons dans l’état du Montana. L’État du Montana est un état du nord des États-Unis, bordé à l’ouest par l’Idaho, au nord par les provinces canadiennes de la Colombie-Britannique, de l’Alberta et de la Saskatchewan, à l’est par le Dakota du Sud et le Dakota du Nord et au sud par le Wyoming. La température atteint 33o. Devons ajuster nos montres, c’est-à-dire les avancer d’une heure; donc, 6 h au lieu de 5 h. Dans l’Idaho et le Montana très beaux paysages; sommes dans les montagnes et atteignons plusieurs fois des altitudes entre 2000 et 3000 pieds. Couchons au Best Western à Missoula dont la population est de 66 788 habitants. Partageons chambre avec Jean et Monique. Avons parcouru 670 km. Osoyoos (C.-B.) – Missoula (Montana) Jeudi, 11 août Départ à 8 h 30 avec 13o; .ensoleillé avec un peu de nuages. Chef de file : Marcel. En route vers Yellowstone. Roulons sur la route 90. Arrêt à 10 h 45 pour petite pause à Deer Lodge. Épaississons notre linge car la température a baissé à 11o; on se croirait en Alaska. Sommes encore à une altitude de 1897 mètres. Depuis hier, voyons beaucoup d’arrosage dans les champs; car les gens qui font de la culture doivent nécessairement arroser, sinon la nature est jaune. En passant à Butte, nous pouvons voir une mine de cuivre à ciel ouvert; il est possible d’aller sur le bord du puits qui a une profondeur de 1700 pieds. Arrêtons pique-niquer dans un parc à Manhattan; mais, détrompez-vous, ce n’est vraiment pas le Manhattan de New York. Hi!Hi! Après Tree Forks, on recommence à voir les montagnes. Dans l’après-midi, la température atteint 26o. Arrivons à Gardiner qui est à la frontière du Montana et du Wyoming. Réservons au Best Western pour deux soirs. Petit village de style western. Gardiner, qui est l’entrée nord du Parc national Yellowstone, a été officiellement fondée en 1880. Gardiner avait une population estimée à 851 personnes en 2000; cette petite municipalité est traversée par la rivière Yellowstone. Son activité économique est principalement touristique en raison de la proximité du Parc Yellowstone. En fin d’après-midi, soit vers 17 h 15, partons faire une randonnée dans le parc de Yellowstone. Achetons nos billets pour quelques jours. Le coût d’entrée est de 20 $ par moto; billet valide pour les trois jours. Au kiosque touristique, on nous a conseillé de passer dans le parc entre 18 h et 20 h pour voir des loups et des ours. Mais en vain, n’en avons pas vu et, surtout, n’avons pas vu Yogi l’Ours. Hi! Hi! Parc Yellowstone : Situé sur une caldeira (mot d’origine portugaise signifiant chaudron, désignant un cratère géant de quelques km à quelques dizaines de km, à contour circulaire ou elliptique. Ces cratères sont produits par l’effondrement de la partie centrale des volcans, la chambre magmatique sous-jacente ayant été en partie vidée par des éruptions.) formée par une gigantesque explosion volcanique il y a plusieurs milliers d’années, le parc a une altitude moyenne de 2400 mètres. Vu sa situation, le parc est couvert de neige en hiver. Ainsi, le site est en très grande partie fermé l’hiver (seules quelques commodités restent ouvertes pour les fans de motoneige ou de ski de fond) et ouvre progressivement à partir de mai. Une fois le rush des vacances d’été passé, le parc ferme petit à petit ses portes à partir d’octobre. Ici, la croûte terrestre est très fine (entre 3 et 5 km d’épaisseur), ce qui explique la présence de nombreux phénomènes géothermiques : sources d’eau chaude, geysers, concrétions calcaires, mares de boue, fumerolles (émission gazeuse d’un volcan)…Bref, un livre de géologie à ciel ouvert. A cheval sur trois états : 96 % dans le nord-ouest du Wyoming, 3 % dans le Montana et 1 % dans l’Idaho, le Parc Yellowstone est sillonné par 400 km de routes et 1600 km de sentiers. 2 Il s’étend sur 8983 km . Il constitue le deuxième plus grand parc naturel des États-Unis, hormis l’Alaska. Le Parc Yellowstone est célèbre pour ses phénomènes géothermiques; il contient les deux tiers des geysers de la planète, de nombreuses sources chaudes et des fontaines de boue. Des quelques 10 000 phénomènes thermiques, aucun n’est absolument identique. L’une des figures emblématiques du Parc est le « Old Faithful », le deuxième geyser le plus important au monde après Strokkur qui se situe en Islande. Le Parc abrite aussi de nombreux grands mammifères comme des ours noirs, des grizzlys, des coyotes, des loups, des élans (orignaux), des cerfs ou, encore, des troupeaux sauvages de bisons et de wapitis. Il constitue le cœur d’un vaste habitat naturel préservé, l’un des derniers écosystèmes relativement intacts des zones tempérées. Parmi les différents écosystèmes du parc, c’est la forêt subalpine qui le domine. Il est inscrit sur la liste des réserves de biosphère depuis 1976. Il reçoit chaque année la visite d’environ trois millions de personnes, ce qui en fait l’un des parcs américains les plus fréquentés. Si Yellowstone est si différent des autres parcs, c’est parce qu’il se trouve sur une caldeira, un haut plateau (en partie recouvert de forêts dont environ un tiers a brûlé lors des feux de 1988) et que sous ce plateau sommeille un super volcan qui un jour se réveillera, on ne sait quand, mais il se réveillera…. Le Parc national de Yellowstone est divisé en grandes zones : • Arche de Roosevelt • Mammoth Hot Springs • Old Faithful • Grand Canyon • Lac Yellowstone Ces différents sites sont reliés entre eux par une route décrivant un 8. Pour entrer dans le Parc de Yellowstone, devons passer sous une arche monumentale qui constitue la porte d’entrée nord-ouest du Parc, à Gardiner; cette arche porte le nom de « Roosevelt Arch ». Lorsque le Parc Yellowstone a été créé et nommé en 1872 comme premier parc national du monde pour préserver et protéger les merveilles naturelles de la région, il était éloigné et presque inaccessible. Peu de touristes avaient le temps ou les moyens de voyager ici depuis les grandes villes des côtes Est et Ouest. Cependant, en 1903, l’entrée nord de Yellowstone est devenue une destination touristique très animée. La plupart des visiteurs arrivaient par le train ou par les diligences pour commencer le Grand Tour des merveilles de Yellowstone. Le capitaine Hiram M. Chittenden, directeur de la construction routière, a décidé que l’entrée principale du parc méritait une structure formelle pour améliorer l’apparence. Donc, au cours du printemps 1903, une arche de pierre d’une hauteur d’une cinquantaine de pieds et de vingtcinq pieds de largeur a été construite au coût de 10 000 $ pour faire face à la gare du train. Pour accueillir les visiteurs, une citation a été mise au sommet de l’arche : « Pour le bénéfice et le plaisir du peuple ». Le président Théodore Roosevelt, qui était en visite à Yellowstone lors de la construction de l’arche, a été invité à placer la première pierre et son nom a été donné à ce monument. Passons d’abord à Mammoth Hot Springs, petite municipalité où il y a un très bel hôtel et, chose surprenante, il y a des dizaines d’élans sur les pelouses de la ville qui mangent de l’herbe ou qui font la sieste. Les gens de cette municipalité sont chanceux car ils n’ont probablement pas besoin de tondre, Hi! Hi! Les élans sont là bien tranquillement et les gens qui passent ne les dérangent pas; mais il y a des pancartes un peu partout avisant de ne pas les approcher. J’ai été aussi très surprise de voir de nombreux terrains de camping qui étaient d’ailleurs remplis; moi, on m’aurait payé pour y camper avec ma peur bleue des ours…. Compte tenu de l’heure, décidons de faire une balade pour voir les décors et ferons une visite plus approfondie de Mammoth Hot Springs demain. Sur notre route voyons et croisons des centaines de bisons; dans les champs, sur le bord de la route et aussi sur la route. Eux aussi ne sont pas trop nerveux de côtoyer les humains. C’est tellement beau dans le parc; encore avec des montagnes, des rivières, une route très très sinueuse avec des bords escarpés où je détourne souvent la tête car ça me donne le vertige. Julo, Lily, Marcel et moi décidons de revenir au motel tandis que Jean et Monique veulent continuer la visite. Pendant qu’ils étaient sur un pont, Monique à l’autre bout, Jean voyait un gros bison se diriger vers elle. Il lui faisait des signes avec ses bras pour l’en aviser. Monique se retourne et le voit, mais le bison passe près d’elle, fait un grognement et poursuit son chemin en passant près de la moto où était Jean. Ouf!... petite frousse… Revenons à la chambre d’hôtel vers 9 h. Repartirons demain dans le parc pour voir les geysers. Partageons chambre avec tous nos amis. Avons parcouru 640 km. Missoula (Montana) – Gardiner (Montana) Vendredi, 12 août Départ de à 9 h avec 14o; ensoleillé et sans nuage; température qui atteindra 26o dans la journée. Chef de file : Jean. Aujourd’hui, ferons la route des geysers. En arrivant à Mammoth, comme hier, nous y retrouvons les élans sur les terrasses. Fort Yellowstone Ancien fort de l’armée américaine (situé à Mammoth) qui sert actuellement de centre administratif pour le Parc national de Yellowstone. Dans les premières années du Parc, un personnel civil avec des ressources financières et humaines limitées a été chargé de gérer et de protéger le Parc. Cependant, le groupe de civils a été incapable de protéger les caractéristiques naturelles du parc et de la faune; c’est donc pourquoi, en 1886, il fut aidé dans cette mission par l’armée qui en prit le contrôle. Sous le regard vigilant de l’armée à Fort Yellowstone, les caractéristiques et la faune du Parc national de Yellowstone ont été protégées contre le vandalisme et l’extinction. L’armée s’est installée dans un camp près de Mammoth Hot Springs qui devint par la suite le Fort Yellowstone qui fut en usage jusqu’en 1918, date à laquelle le parc passa sous le contrôle du National Park Service. Le Fort de Yellowstone a été désigné site historique national en juillet 2003. Les bâtiments ont été construits en trois phases, soit entre 1891 et 1913, pour servir de siège pour l’armée et pour accueillir les troupes affectées au parc national. Non loin du Fort Yellowstone, on peut y retrouver des commodités telles que : hôtel, restaurants, essence, aires de pique-nique. Mammoth Hot Springs Terraces Mammoth Hot Springs Terraces est divisé en deux secteurs : Lower Terrace et Upper Terrace. A Mammoth Hot Springs, nous y verrons de nombreuses sources chaudes, mais aucun geyser. L’eau qui y fait surface n’est jamais assez chaude pour jaillir. Cependant, l’une des terrasses est loin d’être fraîche; à Minerva Springs, elle atteint 161o F (72o C). Cette zone regroupe d’énormes concrétions calcaires où prolifèrent nombre de bactéries donnant des couleurs jaunes-orangées aux formations. Les Mammoth Hot Springs sont un grand édifice de travertin (roche sédimentaire calcaire) formé pendant plusieurs milliers d’années par les eaux chaudes du Yellowstone ayant coulé et ayant déposé du carbonate de calcium. Plus de deux tonnes d’eau chaude coulent du Mammoth Hot Springs chaque jour. Lorsque les eaux se refroidissent, elles déposent le carbonate de calcium qui, avec le temps, finit par créer des vasques et des plateformes caractéristiques. Des traces d’oxyde de fer passent par le même phénomène, ce qui explique la coloration rougeâtre de certaines terrasses. Les Terrasses Mammoth changent constamment de forme et de couleur. Lower Terrace est la zone la plus spectaculaire de Mammoth Hot Springs. Les eaux chaudes de Mammoth Hot Springs ont la particularité d’attirer les wapitis. Une partie des terrasses de cette construction naturelle est moins chaude (environ 45o C) que les sources chaudes, les fumerolles et les geysers (de 75o à 500o C). Les wapitis y ont établi dans la zone un territoire distinct, y compris pour l’élevage des petits. L’hiver, où les conditions sont relativement rudes, ces derniers se baignent dans les bassins thermaux des terrasses; une stratégie de survie qui a surpris les biologistes et qui a poussé ces derniers à considérer les Mammoth Hot Springs comme un écosystème à part entière. De plus, ils ne craignent pas les hommes. Des habitations et des infrastructures ont été construites au sein de leur territoire sans que ces derniers quittent les lieux, ce qui pousse les touristes à les approcher sans méfiance alors que ces animaux sont capables d’attaquer ou, du moins, effrayer les visiteurs trop curieux, notamment les femelles avec leurs petits. Le parc a été forcé de poser des panneaux d’avertissement le long du parcours pour éviter le plus possible de tels accidents. Lower Terrace comprend : Opal Terrace, Palette Spring, Cleopatra Terrace, Minerva Terrace, Jupiter and Mound Terraces et Liberty Cap. Liberty Cap Énorme menhir naturel, situé au nord de Lower Terrace, qui est une curieuse formation de pierre en forme conique de 45 pieds de hauteur. Il s’agit en fait du dépôt d’une ancienne source chaude tarie il y a plus d’un siècle. Il n’est d’ailleurs pas exclu que la source ne soit qu’endormie et que l’activité de la formation puisse refaire surface dans un futur proche. Upper Terrace est l’une des plus grandes zones thermales du Parc. Il y a beaucoup à visiter dans cette partie dont : Canary Spring, Main Terrace, Orange Spring Mound, White Elephant Back Terrace, Angel Terrace. Les formations de travertin blanc d’Angel Terrace sont en contraste frappant avec les squelettes d’arbres. En route pour le Old Faithful. Carte en main, ferons quelques arrêts pour voir les geysers, les eaux bouillonnantes, etc… Norris Geyser Basin qui, avec ses 3,6 km de sentiers, est une des zones les plus chaudes et dynamiques de Yellowstone. Cette zone est l’une des plus grandes concentrations de phénomènes naturels après celle d’Upper Geyser Basin. Elle se situe à la jonction ouest des 2 boucles du 8 formé par la route. La zone est divisée en 2 bassins : Porcelain Basin et Back Basin qui est le plus grand. Beaucoup de sources chaudes et fumerolles ont des températures supérieures du point d’ébullition. Les fluctuations du niveau d’eau et l’activité sismique provoquent de fréquents changements. La cause : une faille majeure court depuis Mammoth Hot Springs jusqu’à Norris; elle croise une autre faille s’étendant vers l’est depuis Hegen Lake jusqu’à Norris. Ces deux failles coupent de nombreuses fractures provenant des bords de la caldera du volcan. Chaque année, de nouveaux geysers, de nouvelles sources chaudes apparaissent ici, d’autres s’endorment. Le moindre tremblement de terre peut modifier le comportement géothermal pour des temps plus ou moins longs. Des structures deviennent imprévisibles : certaines explosent, des sources chaudes bien claires deviennent boueuses ou se mettent à bouillir violemment, ou encore se transforment en geysers. Qu’est-c e qu’une fumerolle? C’est un panache de vapeur d’eau, de gaz, d’acides et de soufre s’échappant d’une ouverture dans la croûte terrestre. On estime à 4000 le nombre de fumerolles dans le Parc Yellowstone. Artists Paintpots Situé au sud de Norris, nous pouvons admirer, après une courte marche, un grand bassin de boue bouillonnant. De la promenade, on peut voir des sources d’eau chaude colorées, deux grands mudpots, des fumerolles et une couple de geysers. Fountain Paint Pot La région fascinante Fountain Paint Pot, située dans la partie de Lower Geyser Basin, contient les 4 types de caractéristiques thermiques qui sont populaires : geysers, sources chaudes, pots de boue et fumerolles. On peut donc y voir des dizaines de mini geysers crachant de la boue. Midway Geyser Basin Est plus petit que les autres bassins de geysers rencontrés le long de la Firehole River. En dépit de sa taille réduite, il contient deux sites majeurs pour leur beauté et leurs caractéristiques hors normes : Excelsior geyser et Grand Prismatic Spring. Excelsior geyser, hautement productif, déverse 15 000 litres d’eaux riches en soufre par minute dans la Firehole River, à une température de 950 C…ce qui n’est pas sans créer de variations notables sur la température moyenne de la rivière et sur son écosystème. Sa dernière éruption majeure remonte à 1880 avec une émission à plus de 300 pieds. En 1985, une éruption moins importante dura 2 jours…depuis, il n’a plus qu’une activité de source thermale. Grand Prismatic Spring est considérée comme la plus belle piscine naturelle du parc avec ses 90 mètres de large et ses couleurs incroyables. Malheureusement, du sol, on ne se rend pas compte de la beauté des lieux. Pour une vue plus globale du site, il suffit d’emprunter la piste cyclable située de l’autre côté de la Firehole River. Tout au long des trottoirs longeant les sources chaudes on y voit des pancartes qui avertissent de ne pas toucher à l’eau à cause des eaux très chaudes et sulfureuses. Tout ceci est causé par le magma qui est en ébullition sous la croûte terrestre et qui sort par ces orifices. Les gaz toxiques existent dans Yellowstone. Des niveaux dangereux de sulfure d’hydrogène et de dioxyde de carbone ont été mesurés dans certaines zones hydrothermales. Des bactéries thermophiles et des cyanobactéries vivent autour des geysers et des sources d’eau chaude du parc, ce qui donne des couleurs variant du bleu au jaune en passant par le rouge. Moins d’un pour cent des microorganismes du parc ont à ce jour été identifiés. Certains de ces micro-organismes vivent dans des conditions extrêmes. Poursuivons notre route pour nous rendre au « Old Faithful » dans le secteur Upper Geyser Basin. De loin, sur la route, apercevons le « Old Faithful » en éruption; devons donc attendre environ une heure pour voir la prochaine de plus près. L’une des figures emblématiques du parc est le « Old Faithful », le deuxième geyser le plus important au monde après le Stokkur qui se situe en Islande. En été comme en hiver, la nuit comme le jour, en solitaire ou en présence de centaines de visiteurs, Old Faithful (le vieux fidèle) a jailli plus d’un million de fois depuis sa découverte. Il a été découvert officiellement par les membres de l’expédition Washburn-Langford en 1870. Après l’avoir observé pendant deux jours, ils l’ont nommé « Old Faithful » du fait de sa régularité. Depuis, une légende s’est répandue selon laquelle il est possible de mettre sa montre à l’heure en observant son activité. En réalité, il n’en est rien; l’intervalle entre les éruptions peut varier de 30 à 120 minutes. C’est seulement après avoir chronométré l’éruption précédente que les guides peuvent prédire le moment d’une éruption. Old Faithful s’arrêtera-t-il de jaillir un jour? Les phénomènes géologiques ne sont pas immuables; les activités hydrothermiques dépendent de forces qui s’exercent profondément sous l’écorce terrestre. Après de gros tremblements de terre, comme celui de Hebgen Lake en 1959, la longueur moyenne des intervalles entre les éruptions du Old Faithful s’est accrue. Le silicate, par exemple, ne se précipite pas uniquement à la surface, il peut aussi s’accumuler dans la tuyauterie d’un geyser et arrêter le flot de l’eau. Ici l’homme ne peut rien contrôler. Old Faithful jaillit pendant environ quatre minutes, à intervalle de 37 à 93 minutes, en une colonne de vapeur et d’eau chaude qui peut s’élever à 52 mètres d’altitude, expulsant à chaque éruption 38 000 à 45 000 litres d’eau. Old Faithful n’est pas le plus grand geyser du parc. Cette distinction appartient à Steamboat Geyser (le bateau à vapeur) qui est le geyser le plus haut au monde, son jet atteint une hauteur deux à trois fois supérieure au Old Faithful. Le jaillissement de l’eau dure 3 à 20 minutes et est suivi par une éruption de vapeur qui dure 12 à 24 heures. Les intervalles entre les éruptions varient de 4 jours à 50 ans. La dernière éruption a eu lieu le 23 mai 2005. De retour au motel aux environs de 19 h avec, encore, de belles images dans notre tête. Partageons chambre avec tous nos amis. Avons parcouru 200 km. Gardiner (Montana) – Gardiner (Montana) Samedi, 13 août Départ de à 8 h 30 avec 14o; toujours ensoleillé pour atteindre 27odans la journée. Chef de file : Julo. En route pour le canyon. Dernière fois que nous passons dans le parc Yellowstone; ça me donne un petit pincement au cœur… Nous croisons encore des centaines de bisons. Arrivons au Grand Canyon de Yellowstone où coule la rivière Yellowstone. Les chutes d’eau de la Rivière Yellowstone qui serpentent dans ce canyon d’un jaune intense offrent un spectacle grandiose. La zone se situe à la jonction Est des 2 boucles du 8 formé par la route. Grand Canyon : 20 miles de longueur, 1200 pieds de profondeur à certains endroits, entre 1500 à 4000 pieds de largeur. Formé il y a plus de 484 000 ans, il abrite 2 chutes d’eau : Upper Falls avec une hauteur de 109 pieds et Lower Falls d’une hauteur de 308 pieds (deux fois plus élevées que Niagara Falls) qui est l’une des images célèbres du Parc national de Yellowstone et qui est la plus grande chute dans les Montagnes Rocheuses entières. Yellowstone, « pierre jaune » en français provient de la couleur des rochers du Grand Canyon de Yellowstone qui a été formé lors des dernières glaciations avant d’être fortement érodé par la Rivière Yellowstone. Contrairement aux apparences, la couleur des pierres provient de l’altération hydrothermale du fer qu’elles contiennent et non du soufre qui est toutefois présent. Il y a de nombreux points de vue à couper le souffle le long des deux rives du canyon que l’on peut parcourir à pied; mais on peut aussi y emprunter les escaliers et les passerelles d’où on peut observer les falaises et les chutes du canyon. Avec des lunettes d’approche, nous apercevons des Osprey (maman et ses petits dans un nid) nichés sur le sommet d’un pic. Osprey désigne le balbuzard pêcheur, en anglais. C’est un grand oiseau de proie ou rapace, pesant environ trois à quatre livres, qui se nourrit presque exclusivement de poissons. Il fait environ 24 pouces de longueur avec une envergure de six pieds. La durée de vie typique d’un Osprey est de 20-25 ans. Les parties supérieures de l’oiseau sont d’un marron glacé tandis que la poitrine est blanche et parfois striée de brun. La tête est blanche avec un masque noir sur les yeux pour atteindre les côtés du cou. Arrêt pour pique-niquer au bord de la rivière Yellowstone. A 16 km au sud de Canyon Village, au nord du lac Yellowstone, arrêt pour voir et surtout sentir le Sulphur Caldron, un grand chaudron de soufre d’où se dégage une terrible odeur due à la présence d’acide sulfuré, un composé de soufre et d’hydrogène (aussi acide que l’acide d’une batterie). La température dans le Chaudron est d’environ 190oF. Un gros bison bloque la route devant Julo et Lily qui ne savent pas trop comment réagir; finalement le bison passe près de la moto et frôle Lily qui a les fesses serrées; Ouf! Une petite chaleur; il passe son chemin… De l’autre côté de la route, après avoir vu Sulphur Caldron, se trouve Mud Vulcano, le bassin le plus acide du parc. On y découvre le célèbre Dragon’s Mouth Spring, une sorte de grotte recrachant des vapeurs bouillonnantes, une bouche de dragon dont s’échappe un son grave, étranger et caverneux. Longeons le beau lac Yellowstone situé dans la partie sud-est du parc et ayant une superficie de 360 km2. La moitié sud du lac se trouve dans la caldeira, le cratère du super volcan de Yellowstone. Ses dimensions sont de 32 km de longueur par 24 km de largeur et la longueur des berges est de 177 km. C’est le plus grand lac de montagne d’Amérique du Nord avec une altitude de 2357 mètres. Du fait de l’altitude, la température de l’eau est relativement fraîche l’été (15,6o C en moyenne) et le lac gèle en hiver; surtout, même en été, ne vous y baignez pas à cause des courants froids qui peuvent provoquer de l’hypothermie et vous être fatal en quelques minutes. Sa profondeur maximale est de 117 mètres et de 42 mètres en moyenne. Quelques sources d’eau chaude ont été repérées au bord et au fond du lac. Le lac Yellowstone est un bel endroit pour des balades au bord de l’eau, une randonnée ou encore une promenade en bateau; c’est également un lieu de prédilection pour les pêcheurs, mais aussi le pays des grizzlis. Le lac est traversé du nord au sud par la rivière Yellowstone et ses eaux se déversent dans l’océan Atlantique en passant par le Missouri, le Mississipi et par le golfe du Mexique. On y retrouve trois îles : l’île Stevenson, l’île Dot et l’île Frank. Avant la sortie du parc, nous nous arrêtons pour déguster une bonne crème glacée et je crois que Lily et Julo en ont bien profité… Sortie du parc à 17 h 30, prenons les routes 20, 16 et 14 pour nous diriger vers Cody qui est à une centaine de kilomètres. Triste que nous n’ayons pas vu Yogi l’Ours… A la sortie du parc, encore un paysage qui nous étonne avec ses routes sinueuses ses descentes abruptes dans les Rocheuses; extraordinaire; ça me console de quitter le beau parc de Yellowstone. Par après, décors de film western avec ranchs et chevaux. Depuis que nous sommes à Gardiner : couchons dans le Montana et visitons dans le Wyoming. Arrivons à Cody et réservons dans un Super 8. Encore une super de belle journée. Réservons chambre pour les 3 couples. Avons parcouru 235 km. Gardiner (Montana) – Cody (Wyoming) Dimanche, 14 août Départ de Cody à 8 h 30 avec 26o; toujours ensoleillé. Chef de file : Jean. A six personnes dans la chambre avec une salle de bain, on s’organise avec les moyens du bord; donc, ce matin je me suis habillée dans la garde-robe; on en a bien ri… Avant de quitter Cody, décidons de faire un petit tour de ville pour aller photographier les belles sculptures de bronze et le bar de Buffalo Bill. La ville de Cody (8000 habitants), située au nord-ouest du Wyoming, proche du parc national de Yellowstone, a été fondée par Buffalo Bill Cody, célèbre cowboy du 19e siècle. William Frederick Cody dit « Buffalo Bill » (26 février 1846 – 10 janvier 1917), qui est une figure mythique de la Conquête de l’Ouest, était un soldat américain. Il fut notamment chasseur de bisons et dirigea une troupe théâtrale populaire. Il est devenu un des personnages les plus colorés et célèbre de l’Ouest américain pour les spectacles qu’il organise sous les thèmes « cowboy » qui font le tour de la Grande-Bretagne, de l’Europe et aux États-Unis. Il a aussi reçu la médaille d’honneur en 1872 pour services rendus à l’armée américaine comme éclaireur. La ville de Cody est considérée par beaucoup comme le dernier lieu où vit encore la légende des cowboys et du Far West, ce qui en fait un atout touristique. La ville s’est autoproclamée « capitale mondiale du rodéo ». Tous les soirs, de juin à août, on peut assister au plus ancien show de rodéo des USA. Un musée, le Buffalo Bill Historical Center, présente les Indiens des plaines, la faune et la flore de la région, des peintres américains, des armes à feu et une des cinq sections du musée est entièrement consacrée à l’histoire de Buffalo Bill et sa famille avec notamment une collection de souvenirs du mondialement célèbre « Wild West Show ». Les premiers films pour kinétoscope, datant de 1894, montrent le premier film des Indiens d’Amérique exécutant une danse et un cowboy faisant du rodéo du Buffalo Bill’s Wild West Show. *Kinétoscope : est l’un des premiers appareils de visualisation cinématographique. Bien qu’il ne soit pas un projecteur, il a été conçu pour qu’une seule personne puisse visionner l’image par le biais d’une fenêtre. Le kinétoscope fut le premier pas de ce qui allait devenir le standard de tous les appareils de projection avant l’avènement de la vidéo. Nous nous rendons au bar d’Irma. Irma Hotel, cet établissement qui fait hôtel et restaurant, et qui est encore en activité, a été fondé par Buffalo Bill en 1902. Dans cet hôtel, qui porte le nom de la fille de Buffalo Bill, on peut y admirer la décoration d’époque et l’imposant et magnifique bar en merisier offert par la Reine Victoria à Buffalo Bill au début des années 1900. o Départ de Cody à 9 h 30 et reprenons la route 14. Retrouvons paysages désertiques et la température finit par atteindre 35 dans l’après-midi. Traversons le village Greybull, nom donné en raison d’un bison albinos qui aurait déjà vécu dans cette région. Route droite et planche à perte de vue. Par la suite, commençons à voir des montagnes au loin; la route devient plus sinueuse et les plaines sont disparues donnant place à un décor bosselé de couleur jaune. Je dois dire encore une fois que les endroits verts sont dus à l’arrosage. En fin d’avant-midi, Monique et moi, avons enlevé notre chapeau de moto pendant une heure. Ah! Que c’est agréable de sentir le vent…, mais il faut dire qu’on se sent moins en sécurité. Route scénique entre Greybull et Dayton, village où nous avons pique-niqué. Wow!!! Quelle belle route; route très très sinueuse à flanc de montagne où nous atteignons 2631 mètres d’altitude. Il ne faut pas oublier que quand ça monte, ça redescend…C’est vertigineux… Après diner, à quelques kilomètres de Dayton, prenons la route 90. Température atteint 35o. Heureusement que nous pouvons rouler à 120 km car route monotone; c’est-à-dire, route planche et décors jaunes désertiques. Faisons un arrêt à Buffalo pour se rafraîchir (on cherche l’air climatisé) car la température est chaude et suffocante. Sommes plus en forme pour repartir. Faisons encore 110 km. Arrivons à Gillette à 16 h 30 pour se consulter à savoir si on se rendait plus loin. Disons qu’on avait tous la « broue » dans le toupet. Décidons donc de réserver au Hampton Inn; c’était très important de réserver avec une piscine et ce n’est pas négociable. Il était temps qu’on arrive car Julo, ayant détecté une vibration dans l’après-midi, découvre qu’un « bearing » de la roue avant était en train de sortir. Demain, Julo appellera le concessionnaire Harley-Davidson à Gillette. Partageons chambre avec Julo et Lily. Avons parcouru 430 km. Cody (Wyoming) – Gillette (Wyoming) Lundi, 15 août Aujourd’hui, journée de repos ; toujours ensoleillé avec 35o. Ce matin, Julo vérifie les horaires chez le concessionnaire Harley-Davidson; c’est fermé le lundi. Il faut noter que les garages HarleyDavidson sont fermés le lundi aux États-Unis. Marcel et Julo décident quand même de s’y rendre au cas où…car c’est le Sturgis Motorcycle Rally et que c’est peut-être ouvert pour l’occasion, mais non. Julo s’y rendra demain pour l’ouverture. Gillette, qui comptait une population de 29 087 habitants en 2010, est située dans une zone impliquée dans le développement de grandes quantités de charbon, de pétrole et de gaz de méthane. La ville elle-même est appelée « la capitale énergétique de la nation »; elle fournit à elle seule près de 35 % de la quantité de charbon pour la nation. Monique et Jean sont partis voir Devils Tower à environ 85 km d’ici, à proximité des villes de Hulett et de Sundance. Devils Tower est un monolithe situé dans les Black Hills dans le comté de Crook, au nord-est du Wyoming. Devils Tower a une hauteur de 867 pieds de sa base vers le sommet, il se trouve à 1267 mètres au-dessus de la rivière Belle Fourche, à 5112 pieds audessus du niveau de la mer et sa circonférence à sa base est de 1,7 km. Devils Tower est faite de phonolite porphyrique; le phonolite est une roche magmatique volcanique qui se caractérise par sa capacité à réfléchir le son et le porphyre se réfère à sa texture, de gros cristaux de feldspath noyés dans une masse de petits cristaux. Il y a une légende reliée à Devils Tower : un jour une tribu indienne campait près d’une rivière et sept de leurs petites filles jouaient aux alentours. La région comptait une grande population d’ours et l’un d’eux commença à pourchasser les petites. Elles couraient autour du village et l’ours essayait de les attraper. Les petites ont grimpé sur un rocher et supplièrent celui-ci d’avoir pitié d’elles et de les aider. Le rocher les entendit et commença à s’élever de plus en plus pour que les petites soient hors d’atteinte de l’ours. Celui-ci griffait et grimpait sur le côté du rocher et il continuait à grimper jusqu’à ce que le rocher grimpe jusque dans le ciel où elles ont été depuis ce jour dans le groupe de sept petites stars, les Pléiades. La légende vient du fait que le rocher est couvert de rainures, là où l’ours aurait posé ses griffes. Quelle belle légende. Le site est considéré comme sacré par les Lakotas et les autres tribus qui ont un lien avec la région. Nous en avons profité pour nous reposer, faire un peu de lavage, profiter de la piscine intérieure et terminer le résumé de nos journées car nous avions beaucoup de retard. Monique et Jean sont de retour en après-midi et viennent nous rejoindre à la piscine. Partageons chambre avec Julo et Lily. Aucun kilométrage. Soupons dans un restaurant mexicain en face de notre hôtel, le Los Compadres; très bon. Gillette (Wyoming) – Gillette (Wyoming) Mardi, 16 août Très belle journée ensoleillée encore aujourd’hui. Julo et Lily quittent la chambre à 8 h pour se rendre au garage Harley-Davidson. o Allons les rejoindre vers 10 h; la température indique 22 . En arrivant au garage, Julo et Lily n’avaient pas de bonne nouvelle; en plus du « bearing », il fallait aussi changer la roue, ce que le garage n’avait pas en « stock ». La réparation est donc remise à mercredi en espérant que la roue arrive à temps. Ils louent donc une chambre avec piscine pour un autre soir, font une petite marche en après-midi et en profitent pour se coucher tôt. Passons donc au plan B avec Monique et Jean; décidons de nous rendre à Custer, à 190 km de Gillette, pour aller voir le Mont Rushmore, le Crazy Horse, et faire la route des Needles Highway. Départ de Gillette et en route pour Custer. Apercevons plusieurs stations de forage et arrosages dans les champs car, comme je l’ai déjà dit, pour qu’il y ait de la culture, il faut de l’arrosage car c’est très sec. Traversons dans le Dakota du Sud à 13 h 30, un peu avant d’arriver à Custer. Changement de décor; la nature est plus verte. Le Dakota du Sud, ce sont surtout de grandes plaines qui, au sud-ouest, laissent place au Parc National des Badlands qui abrite la chaîne de montagnes les « Black Hills ». Cette chaîne de montagnes, à cheval sur deux états (ouest du Dakota et le Wyoming) et dont le point culminant est le Harney Peak (2207 mètres), couvre une superficie de 125 km de long sur 69 km de large. Les Black Hills sont considérées comme sacrées par les Sioux Lakotas; ce nom vient du mot Lakota Sapa Paha, ce qui signifie « collines qui sont en noir ». En fait, de loin, les épaisses forêts de pins ponderosa apparaissent sombres, mais de près on y voit de grands pins verts, des fleurs sauvages et les herbes des prairies qui donnent un décor coloré. En arrivant à Custer (2103 habitants) à 14 h 45, réservons au Best Western Buffalo Ridge Inn. La découverte de l’or dans les Black Hills en 1874 a été un événement charnière dans l’histoire de la région. L’or a été découvert à l’est de Custer. Cette découverte a conduit à une ruée vers l’or qui, à son tour, conduit à la rupture du traité de Fort Laramie de 1868. Le traité de Fort Laramie avait délimité une zone pour l’usage absolu et paisible de la Grande Nation Sioux et les terres décrites incluaient toute la région des Black Hills. De là la rivalité entre les américains et la grande nation Sioux. Allons au kiosque d’information et nous nous dirigeons vers le Mont Rushmore. Petite route étroite et très très sinueuse; il fait 25o. Le Mount Rushmore National Memorial (dans les Black Hills), situé près de la ville de Rapid City, dans l'État du Dakota du Sud, est une sculpture monumentale en granit localisée à l’intérieur du mémorial présidentiel des États-Unis qui retrace 150 ans de l'histoire du pays. C’est le sculpteur Gutzon Borglum qui a initié et mené le projet; il voulait sculpter les présidents jusqu’à la taille, mais est décédé avant; c’est donc son fils Lincoln qui prend la relève. Les sculptures, hautes de 18 mètres, représentent quatre des présidents les plus marquants de l'histoire américaine. Il s'agit, de gauche à droite, de George Washington (1732-1799), de Thomas Jefferson (1743-1826), de Theodore Roosevelt, (1858-1919) et d'Abraham Lincoln (1809-1865). Le mémorial couvre une surface de 5,17 km² et se situe à 1745 mètres d'altitude. Il attire plus de deux millions de visiteurs chaque année. Quels beaux paysages dans les Black Hills avec ses routes très sinueuses, ses rochers faisant penser à des aiguilles, ses tunnels dans le roc. Toujours dans les Balck Hills, nous nous rendons voir le Crazy Horse Memorial, un monument sculpté dans la montagne représentant un guerrier sioux du clan Oglala de la tribu des Lakota, monté sur un cheval et pointant le doigt vers l’horizon. Le Crazy Horse Memorial est une idée folle démarrée en 1948 par le sculpteur Korczak Ziolkowski et qui devrait s’achever dans les années 2060. Il s’agit ici de construire la plus grande statue du monde en l’honneur de « cheval fou », Tashunke Witko de son vrai nom, qui était un amérindien originaire de la tribu des Lakota. Il est connu pour avoir combattu les américains pendant leur expansion territoriale vers la fin e du X1X siècle. Cette construction devait être l’alter ego du Mont Rushmore, sculpture qui représente les quatre premiers présidents des États-Unis. Une fois terminé, le Crazy Horse devrait présenter des dimensions titanesques avec 195 mètres de longueur par 175 mètres de hauteur. La tête fera 27 mètres de haut alors que celles des présidents du Mont Rushmore font 18 mètres. L’histoire raconte que le sculpteur Korczak Ziolkowski avait reçu en 1939 une lettre du chef amérindien, Henry Standing Bear, qui voulait « que l’Homme Blanc sache que l’Homme Rouge a de grands héros, lui aussi ». A noter que la posture du « Crazy Horse », sur son cheval en train de pointer l’horizon, n’a pas été choisie au hasard, mais a été tirée d’une anecdote historique. Lorsque les soldats américains ont débarqué pour chasser les amérindiens, l’un d’entre eux lui a demandé où étaient ses terres; il avait alors répondu en fixant l’horizon : « ma terre est là où sont enterrés mes ancêtres ». Depuis le début des travaux, 8 millions de tonnes de roches ont été amputées à la montagne. Le visage de l’Amérindien est devenu visible en 1998. Et alors qu’il pensait réussir son défi en 30 ans, Korczak Ziolkowski s’est éteint le 20 octobre 1982 en prononçant ces mots à sa femme : « Tu dois travailler sur la montagne, mais va lentement, et fais bien. ». Depuis, cette dernière gère le « Crazy Horse Memorial » et pérennise l’œuvre de son défunt mari aidée par plusieurs de ses enfants et de ses petits-enfants pour continuer de sculpter dans la montagne le portrait de « cheval fou » sur son cheval. Tous estiment que les travaux seront terminés aux environs de 2060 et il s’agira de la plus grande sculpture au monde. L’ouvrage actuel se concentre sur le détourage de la tête du cheval de 22 étages de haut. Nous soupons donc sur le site de Crazy Horse et assistons en soirée à un spectacle son et laser projeté sur la montagne. Revenons à notre chambre à 22 h 15. Partageons chambre avec Jean et Monique. Avons parcouru 290 km. Gillette (Wyoming) – Custer (Dakota Sud) Mercredi, 17 août Nuageux au lever et très beau soleil par la suite. Prenons cela mollo aujourd’hui et attendons des nouvelles de Julo et Lily concernant leur moto. Communiquons avec eux sur skype; se rendront chez le concessionnaire vers 11 h 30 et viendront nous rejoindre par la suite. Étant donné que Julo et Lily seront de retour en fin d’après-midi, décidons de partir à 11 h 30 pour faire la Highway 87, mieux connue sous le nom de « Needles Highway ». La Needles Highway (Higyway 87) est une route spectaculaire à travers forêts de pins ponderosa et d’épinettes; le nom de cette route provient des formations de granit en forme d’aiguilles qui semblent percer l’horizon le long de la route. C’est Peter Norbeck qui, en 1919, conçut le tracé de la Needles Highway désirant préserver et donner accès à quelques-unes des plus belles régions des Black Hills. Deux ans et 150 000 livres de dynamite plus tard, la route a été ouverte à l’automobile. La Needles Highway est la seule voie à Custer State Park qui est fermée de novembre à avril. Les courbes de Needles Highway serpentent sur 14 milles de virages serrés, de tunnels bas et à travers de magnifiques formations rocheuses appelées « aiguilles ». L’une des formations les plus en vue est la Needle Eye qui atteint plus de 30 pieds de hauteur dont le temps, le vent et l’eau ont érodé pour créer une fente de 3 pieds de large dans la partie supérieure de la formation qui ressemble à l’œil d’une aiguille à coudre. Needles Highway dispose également de trois tunnels étroits dans la roche, si étroits qu’une seule auto ou moto peut passer à la fois. A notre retour en ville allons diner au « Purple Pie Place », petite maisonnette coquette de couleur rose et mauve. Par la suite, marchons en ville et faisons les boutiques en attendant nos amis Julo et Lily qui arriveront vers 16 h; il fait o beau avec 28 . A chaque coin de rue il y a une sculpture de bison; chaque bison est différent et sont mis aux enchères à l’automne au profit de la municipalité. Nous repartons donc avec eux vers 17 h 45 pour qu’ils puissent avoir un petit coup d’œil sur ce que nous avons vu, soit le Mont Rushmore avec les quatre présidents, le Crazy Horse et le Needles Parc. De retour vers 20 h 30; soupons au Captains’s House. Partageons chambre avec Jean et Monique. Avons parcouru 150 km. Custer (Dakota Sud) – Custer (Dakota Sud) Jeudi, 18 août Départ de à 7 h 15 avec 11o; ensoleillé. Devons mettre une petite laine pour partir. Très vite, vers 9 h 15, la température atteint 25o. Chef de file : Julo. Lily et Julo ont une petite pensée pour leur petit-fils « Ti-Pou » qui a 18 ans aujourd’hui. Devons nous préparer mentalement à faire beaucoup de kilométrage dans les jours à venir car il nous resterait environ 3200 km à faire d’ici dimanche soir. Prenons la route 385 et la 16 jusqu’à Rapid City, mais passons à Hill City la ville le plus style western que j’ai vu à date. Rapid City, ville de 67 967 habitants, située sur le versant oriental des Black Hills, est la deuxième plus grande ville du Dakota du Sud après Sioux Falls. L’industrie principale de la ville est le tourisme grâce au Mont Rushemore et au rassemblement de moto Sturgis Motorcycle Rallye à Sturgis. Faisons une pause dans une petite municipalité du nom de Wall dont la population était de 766 habitants au recensement de 2010. Wall a une histoire qui débute en décembre 1931. Ted Hustead, jeune pharmacien doté d’un avenir prometteur, rêvait de posséder une pharmacie et de voir grandir sa famille dans un petit village. Il ignorait cependant qu’il réaliserait son rêve au centuple… grâce à son épouse Dorothy. Ils ont donc acheté une toute petite pharmacie dans le tout petit village de Wall situé juste à côté de l’un des plus grandioses parcs des États-Unis, Badlands National Park. Ted, Dorothy et leur fils Billy suscitaient l’envie devant leur pharmacie. Les 300 habitants du village les regardaient, attendris. Dorothy, heureuse de seconder son mari, avait renoncé à sa carrière de professeure de littérature. Les années passèrent, un autre rejeton vint agrandir la famille et tout semblait baigner dans l’huile. Mais, il y avait un mais… Ted manquait de clientèle; c’est ainsi qu’il annonça un jour à sa chère Dorothy son intention de vendre la pharmacie. Dorothy quitta la maison en voiture avec les enfants. Elle roula longtemps; soudain, elle fit demi-tour et retourna dans son cher petit village. Une idée avait germé dans son esprit et, quelques jours plus tard, elle tendit une feuille de papier à Ted. Elle avait composé un poème : « Get a soda…Get root beer…Turn next corner…Just as near…To Highway 16 & 14…Free Ice Water…Wall Drug ». Dorothy attirerait les visiteurs en route vers les Badlands National Park en leur offrant de l’eau glacée gratuite devant la pharmacie. Ted, fort sceptique, mais soucieux de plaire à son épouse adorée, fabriqua de grands panneaux affichant le poème de Dorothy offrant l’eau glacée gratuite. Il installa donc des panneaux le long des routes 16 et 14. Le succès fut instantané; Dorothy et ses enfants offraient l’eau glacée aux automobilistes qui venaient de traverser les prairies chaudes dans les Black Hills et Ted vendait des bouteilles d’aspirine, des petits pots d’onguent et des pastilles. Dorothy installa ensuite un petit comptoir et vendit de la crème glacée, tout en continuant à servir son eau glacée gratuitement. On engagea des employés; les clients affluaient. Un restaurant, une tabagie et une bijouterie s’ajoutèrent à la pharmacie. Pendant que Ted vendait ses petites pilules, Dorothy s’occupait des affaires. Si vous allez un jour visiter le Badlands National Park, surveillez bien le long des routes 16 et 14 car vous y verrez les centaines de panneaux publicitaires qui vous conduiront chez Dorothy. Allez vous désaltérer, l’eau glacée est encore gratuite… La pharmacie de Ted existe encore; elle est entourée de commerces appartenant à ses descendants. L’ensemble est époustouflant : des milliers de visiteurs déambulent parmi les commerces de Dorothy qui occupent plusieurs rues du village. Le tout ressemble à un gigantesque marché aux puces. Les clients viennent profiter de l’eau glacée gratuite et repartent les bras remplis de marchandises de toutes sortes. Pourquoi faut-il y aller? Après 75 ans, le café de l’emblématique Wall Drug Store également appelé le Wall Drug, ne coûte que 5 cents et l’eau extra fraîche (principale raison pour laquelle les voyageurs s’arrêtent ici) est toujours gratuite. Par la suite, empruntons la route 90; autoroute avec limite de vitesse à 75 milles à l’heure. Apercevons de gros nuages au loin et roulons sur l’asphalte mouillé. Sommes chanceux car la pluie nous précède. Après Wall, beaucoup de plaines avec des cultures; apercevons les Badlands au loin. Juste avant d’arriver à Chamberlain, traversons la rivière Missouri, là où nous avons avancé nos montres d’une heure; donc, nous n’avons qu’une heure de différence avec le Québec. Arrêtons à midi pour pique-niquer à Chamberlain; avons déjà parcouru 420 km. On a eu une petite accalmie pour la pluie pendant le diner, mais ça reprend de plus belle par après. Nos amis ont souligné notre 10e anniversaire de rencontre à Marcel et à moi. Voyons beaucoup de champs de tournesol. Après Sioux Falls, prenons la route 23 et traversons dans l’état du Minnesota. Belles terres planches à perte de vue, avec des champs de maïs, de pommes de terre. Arrêt à Jasper (633 hab.) à 17 h pour se dégourdir; la pluie a cessé et avons 700 km de fait. Attention! Il ne s’agit pas de Jasper en Alberta, mais de Jasper dans le Minnesota. Sommes encore en forme, décidons donc de nous rendre à Marshall où nous prendrons la décision de poursuivre ou non. Avant Marshall apercevons une centaine d’éoliennes. Arrêt à Marshall à 18 h 20 pour essence; il fait 28o et décidons de poursuivre jusqu’à Willmar qui est à 105 km. Sommes sur la 23 et voyons des champs de culture à perte de vue avec le soleil qui commence à décliner; c’est de toute beauté et c’est l’immensité. Arrivons donc à Willmar (18 350 habitants) à 19 h 45 et réservons au Super 8. Couchons seuls Avons parcouru 920 km. Custer (Dakota Sud) – Willmar (Minnesota) Vendredi, 19 août Départ de Willmar à 7 h 10 avec 18o; ensoleillé. Chef de file : Jean. Filons sur la 23 jusqu’à Hinckley pour ensuite prendre la 35 jusqu’à Duluth (population : 89 000 hab.) où nous traversons un des ponts pour traverser le lac Supérieur. A Duluth, sommes dans l’état du Wisconsin. Pique-niquons à Iron River; il fait 24o et déjà 410 km de parcouru. Empruntons la route 2 jusqu’à Ironwood où nous traversons dans l’état du Michigan à 14 h 10 et sommes sur la route 28. Faisons un arrêt à Bessemer et à Marquette où nous prenons la décision de l’endroit où nous coucherons. En arrivant à Wakefield, changement de fuseau horaire; on avance donc nos montres d’une heure. Maintenant, nous sommes à l’heure du Québec. Arrivons à Munising (2539 hab.) vers 18 h 30, belle petite ville près du lac Supérieur. Réservons dans un Super 8. Soupons dans un Pizza Hut. Grosse journée : sommes partis ce matin de l’état du Minnesota, avons traversé dans le Wisconsin pour terminer dans le Michigan. Couchons seuls. Avons parcouru 856 km. Willmar (Minnessota) – Munising (Michigan) Samedi, 20 août Départ de Minising à 8 h avec 15o; très nuageux. Chef de file : Marcel. Roulons sur la 28 puis sur la 75 un peu avant d’arriver à Sault Ste-Marie, en Ontario, où nous passons la frontière canadienne. Tout s’est bien déroulé; aucune fouille; douanier très gentil. Avant de franchir la frontière, arrêtons au Duty Free. Filons sur la 17 Est et faisons arrêt à Iron à 12 h 45 pour pique-niquer une dernière fois; question de finir les restants et soulager les « cooler ». Avons déjà fait 330 km. Ensoleillement en cours de journée avec 24o. Arrivons à North Bay vers 17 h. Couchons au Super 8 ; le même hôtel que le premier soir de notre départ. Partageons chambre avec Julo et Lily. Avons parcouru 670 km. Minising (Michigan) – North Bay (Ontario) Dimanche, 21 août Dernière journée; nous arriverons aujourd’hui. Départ de North Bay à 7 h 30 avec 14o; très nuageux. Chef de file : Julo. Avons hâte d’arriver, surtout pour Monique qui a des douleurs au cou depuis deux jours. Faisons arrêt avant Ottawa pour mettre nos habits de pluie. Tout se déroule bien pour traverser Ottawa. Dinons à la sortie d’Ottawa. Traversons Montréal vers 15 h 15; pas d’embouteillage de notre côté, mais beaucoup de circulation lente de l’autre côté. Arrêtons à St-Hyacinthe au Tim Horton pour prendre un café. Sommes à Asbestos vers 17 h 30. Tout le monde est bien content de nous voir et nous aussi…. Coucherons dans notre petit lit ce soir. Avons parcouru 720 km. North Bay (Ontario) – ASBESTOS Kilométrage total: 21 065 km SOMMES PARTIS 53 JOURS Du 30 juin au 21 aout 2011 QUEL BEAU VOYAGE DONT NOUS NOUS SOUVIENDRONS TOUJOURS SOMMES REVENUS LA TÊTE REMPLIE DE BELLES IMAGES QUELLE BELLE ÉQUIPE NOUS ÉTIONS Marcel Bachand et Lise Pinard Gilles (Julo) Champagne et Lilianne (Lili) Jean Nadeau et Monique