FRANGLAISES Revue de presse Premier spectacle
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FRANGLAISES Revue de presse Premier spectacle
Une fille achète un " ascenseur pour le paradis ". Michel, fils de Jacques, s'étonne qu'une autre fille clame haut et fort qu'il est " le un ". Et pour ceux qui voudraient " faire du sport et plonger, faire d'l'océanographie ", et bien il y a la marine. Ces personnages sont ceux de célèbres chansons rock et pop : Stairway To Heaven par Led Zeppelin, Billie Jean par Michael Jackson et In The Navy par les Village People. Ces textes, traduits mot à mot de l'anglais au français, d'où souvent un effet absurde, font partie d'un spectacle détonnant, bourré d'énergie, drôle et formidablement musicien intitulé Les Franglaises, que les Tistics présentent à La Pépinière, à Paris, jusqu'au 31 décembre. Les douze interprètes - quatre filles et huit garçons - chantent, dansent, jouent la comédie, parfois le drame. Certains sont aussi instrumentistes. Ces talents complémentaires s'amusent autant que le spectateur, mais rien de potache ici. Réglé à la seconde, précis sur le plan vocal, chorégraphique et sur le jeu théâtral, Les Franglaises est un hommage de choix aux grands tubes pop. La parodie y est constante, pas la moquerie ni le dédain. Amis d'adolescence, " voire de maternelle ", précise Rotem Jackman, manager et directeur artistique de la troupe, les Tistics ont débuté en 2001 par le café-théâtre, le cabaret. En fonctionnement collectif, toujours d'actualité. " Personne n'est identifié comme chorégraphe, metteur en scène, arrangeur etc., explique Rotem Jackman. Le choix des chansons, qui les interprète, du solo, à toute la troupe, le son, les lumières, tout se discute et doit faire l'unanimité. " Béatement Musicalement, on est au plus près des mélodies et rythmes originaux, avec un travail érudit sur les harmonies vocales. A chaque chanson, un tableau scénique. Là aussi, avec une notion de décalage. Ainsi, Hello Goodbye des Beatles, ritournelle béatement joyeuse dont le texte consiste pour l'essentiel en " tu dis oui, je dis non, bonjour, au revoir " est dit-chanté avec un sérieux de théâtre engagé. A l'issue du duo amoureux de Somethin'Stupid (Un truc stupide) romance immortalisée en 1967 par Nancy et Frank Sinatra, on a droit à un solo de trombone par la fille du couple, summum d'incongruité. Temps le plus fort du spectacle, l'assemblage de California Dreamin', Stairway To Heaven et Smooth Criminal, construit sur les rapports harmoniques et mélodiques de ces trois hymnes, l'un du rêve hippie, l'autre du hard rock et le troisième de la pop-funk. Avant chaque chanson, le meneur de jeu énonce une partie du texte, attendant que, dans le public, on la reconnaisse. Pour vous aider : Rose Floyd, les Tortues, les Garçons de plage ou les Plateaux sont notamment au programme. Sylvain Siclier
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