Carmen

Sous la plume de Mérimée, elle incarne la fatalité, celle de la gitane enfermée dans sa condition.
Par la musique de Bizet, Carmen devient sur scène une diablesse qui lance ses appels à la liberté
et court librement à une mort qu’elle semble avoir choisie. L’œuvre de Bizet illustre les liens qui
unissent Français et Espagnols au XIXe siècle, où naît un magnifique esprit créatif dans la musique,
la danse, la peinture et la littérature. Tout à cette époque concourt à l’épanouissement de la culture
espagnole : le temps des Majas de Goya, exilé à Bordeaux, n’est pas loin. Victor Hugo avec Hernani
en 1830 sera bientôt suivi de Verdi. Frédéric Chopin et George Sand vont passer l’hiver 1838-1939
sur l’Ile de Majorque, Théophile Gautier ouvre la marche Tra los montes en 1840.
Georges Bizet va puiser son inspiration auprès de Sebastian Yradier, compositeur et arrangeur de
musiques « à l’espagnole ».
De tous ces élans artistiques va naître le fruit succulent de la Gitane de Bizet.
Pablo de SARASATE (Pamplona, 1844 - Biarritz, 1908)
Compositeur et violoniste espagnol, il est l’inspirateur de nombreuses œuvres connues écrites au XIXe siècle,
dont la Symphonie espagnole de Lalo, écrite en 1873.
Fantaisie sur Carmen (1882)
Au Conservatoire de Paris, Bizet s’était lié d’amitié avec Sarasate qui réalise, peu de temps après la création de
Carmen, cette fantaisie virtuose.
Violon solo & orchestre
Carmen (1874)
Acte III
Dans un repaire montagneux, les contrebandiers chantent les joies et les dangers de leur existence.
Georges BIZET (Paris, 1838 - Bougival, 1875)
Marche des contrebandiers
Carmen (1874)
Nocturne
Prélude
Le prélude nous transporte dans l’univers bravache des toreros et annonce la tragique destinée de Carmen.
Entracte : allegro vivo
Une danse aragonaise vient clore ce troisième acte…
avant que Don José ne poignarde Carmen à l’entrée de la corrida : « Vous pouvez m’arrêter… c’est moi qui
l’ai tuée ! Ah ! Carmen ! Ma Carmen adorée ! »
Orchestre
Acte I
L’opéra se déroule à Séville dans les années 1820.
Avec la garde montante
José et les soldats font leur entrée, précédés par un groupe d’enfants des rues.
Moralés mentionne Micaëla à José, qui reconnaît être amoureux d’elle.
Habanera : L’amour est un oiseau rebelle (Carmen)
Les hommes cherchent Carmen puis, lorsqu’elle apparaît, se disputent ses faveurs, mais sa réponse les laisse
sur leur faim.
Seguidilla : Près des remparts de Séville (Carmen)
Carmen dit à Don José qu’elle l’aime et quand il lui ordonne de se taire, elle chante un air dans une taverne
où elle va boire et danser, chez Lillas Pastia. Quand sa chanson s’achève, elle a complètement envoûté José.
Entracte : allegro moderato
Soprano & orchestre
François BORNE (Montpellier, 1840 - Toulouse, 1920)
Flûtiste à l’orchestre du Grand Théâtre de Bordeaux, compositeur et professeur au conservatoire de Toulouse.
Fantaisie brillante sur Carmen (1880)
Avec cet arrangement de l’opéra de Bizet, François Borne utilise les thèmes avec une grande liberté, variant
leur ordre et leur tonalité. La habanera joue le rôle principal, renforcée par une série de variations brillantes.
Flûte solo & orchestre
Carmen (1874)
Acte II
Nous sommes dans la taverne de Lillas Pastia deux mois plus tard.
Chanson bohémienne : Les tringles des sistres tintaient (Carmen)
Carmen chante une chanson tzigane, et ses amies Frasquita et Mercédès se joignent à elle.
Chanson du toréador
La foule accueille Escamillo, un célèbre torero, qui chante son air (ici dans sa version orchestrale).
Entracte : andantino quasi allegretto
Soprano & orchestre
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Pierre Fardet - Direction musicale
Parallèlement à l’enseignement de la flûte traversière moderne et baroque au Conservatoire de Niort, et après
s’être exercé à la viole de gambe, au chant et à la direction, Pierre Fardet se produit en concert avec son ensemble AZULEjO - à géométrie variable – avec des programmes qui incluent danse, texte et création, avec un
intérêt particulier pour la culture hispanique. Il se consacre également à la composition (du solo à l’orchestre,
en passant par le chœur…). Plusieurs de ses pièces sont déjà éditées chez Combre, Robert Martin et Arte Tripharia (Espagne).
Nathalie Girault - Soprano
Après dix de clarinette, Nathalie Girault se dirige vers le chant à l’âge de 18 ans et obtient son prix au Conservatoire de Poitiers en 2009. Elle a chanté au sein du Chœur de femmes Amadis/Sybilla et dans le Quatuor
Giovanna. Elle se produit en soliste avec différents chœurs, orchestres et ensembles instrumentaux de la région.
Sa passion pour la voix l’a menée vers la pratique de la médecine phoniatre.
Lawrence Vaigot - Violon
Lawrence Vaigot commence le violon au Conservatoire du XVIIIe arrondissement de Paris. Il obtient son Diplôme d’Etudes Musicales avec la mention Très bien à l’âge de 18 ans.
En parallèle, il travaille avec Jérôme Pernoo, un vrai fou de trille dont il suit régulièrement les stages au « Moulin du Bien-Nourri ». À 20 ans, il part pour Cologne et entre à la Musikhorschule pour étudier aux côtés du
célèbre violoniste russe Viktor Tretiakov. Il décide enfin de rester à Poitiers, enseigne et se produit régulièrement dans la région, seul, en musique de chambre ou en orchestre.
Mathilde Marchand - Flûte
Après des études de flûte traversière au Conservatoire Départemental de Niort dans la classe de Pierre Fardet
pendant sept ans, des stages auprès de Claire Constant du Conservatoire Régional de Bordeaux, ainsi que
d’Anastasie Lefebvre de Rieux, du Conservatoire Communal de Sèvres à Paris, Mathilde intègre à 16 ans, en
septembre 2014, le Lycée International Nelson Mandela en Techniques de la Musique et de la Danse. Elle a
également remporté deux Prix au concours Le Parnasse à Paris et suivi des Master Classes au près d’Emmanuelle Réville, professeur au Conservatoire National de Musique de Lyon.