carmen
Transcription
carmen
CARMEN Georges Bizet nouveau spectacle OPÉRA EN QUATRE ACTES 1875 MUSIQUE Georges Bizet (1838-1875) POÈME Henri Meilhac, Ludovic Halévy D’APRÈS Prosper Mérimée En langue française Surtitrage en français et en anglais - DIRECTION MUSICALE Lionel Bringuier (mars / avr.) Mark Elder (juin / juil.) DON JOSÉ Roberto Alagna (mars, 16 juil.) Bryan Hymel (avr., juin > 13 juil.) MISE EN SCÈNE Calixto Bieito ESCAMILLO Roberto Tagliavini (mars, avr.) Ildar Abdrazakov (juin, juil.) DÉCORS Alfons Flores LE DANCAÏRE Boris Grappe COSTUMES Mercè Paloma LE REMENDADO François Rougier LUMIÈRES Alberto Rodríguez Vega ZUNIGA François Lis CHEF DES CHŒURS José Luis Basso Orchestre et Chœurs de l’Opéra national de Paris Maîtrise des Hauts-de-Seine / Chœur d’enfants de l’Opéra national de Paris MORALèS, ANDRèS Jean-Luc Ballestra CARMEN Clémentine Margaine (mars) Varduhi Abrahamyan (avr.) Anita Rachvelishvili (juin > 13 juil.) Elīna Garanča (16 juil.) MICAËLA Aleksandra Kurzak (mars, avr.) Nicole Car (juin, juil.) Maria Agresta (16 juil.) FRASQUITA Vannina Santoni • # OPÉRA BASTILLE MERCÉDÈS Antoinette Dennefeld La création Carmen a été créé le 3 mars 1875 à l’Opéra-Comique à Paris. L’œuvre Avec Faust, Carmen est l’œuvre la plus populaire du répertoire français. La nouvelle de Prosper Mérimée, dont elle est tirée, met en scène une bohémienne qui revendique haut et fort son goût pour la liberté et l’amour sans contrainte, à tel point qu’elle choqua la critique lors de sa parution. Pour l’adoucir, les librettistes Henri Meilhac et Ludovic Halévy, coauteurs des plus grands succès d’Offenbach, introduisirent des éléments secondaires (comme le personnage de la douce Micaëla, contrepoint à la figure farouche et fière de Carmen) et usèrent d’un style qui correspondait davantage aux habitudes du public de l’Opéra-Comique. Mais ces précautions ne suffirent pas et l’œuvre, qui transgressait néanmoins les conventions en usage dans ce même théâtre, fut violemment critiquée pour son indécence. Sur le plan musical, on reprocha à la partition de Bizet d’être trop wagnérienne et de manquer de mélodies. Pourtant, les mélodies y abondent et on ne compte plus les airs (la « Habanera », la « Séguedille », etc) que tout le monde connaît par cœur aujourd’hui. À l’inverse, Nietzsche fit l’éloge de la « clarté » de l’œuvre, pour l’opposer à la fausse profondeur des brumes wagnériennes. L’œuvre à l’Opéra de Paris Carmen n’entre officiellement au répertoire du Palais Garnier que le 10 novembre 1959, sous la direction de Roberto Benzi, dans une mise en scène de Raymond Rouleau, des décors de Lila de Nobili, avec Jane Rhodes (Carmen), Albert Lance (Don José) et Robert Massard (Escamillo). À cette occasion, l’œuvre est donnée avec les récitatifs de Guiraud. En 1980, Carmen revient à l’affiche de la Salle Favart dans une mise en scène de Piero Faggioni, sous la direction de Pierre Dervaux, avec Teresa Berganza, Placido Domingo et Ruggero Raimondi. L’année suivante, l’Opéra de Paris présente l’œuvre au Palais des Sports, dans une mise en scène de Marcel Maréchal et avec plusieurs distributions en alternance (350 participants en tout). En 1993, Carmen est représenté pour la première fois à l’Opéra Bastille, sous la direction de Myung-Whun Chung, dans une mise en scène de José-Luis Gomez, des décors de Jean-Paul Chambas, avec Béatrice UriaMonzon (Carmen), Bariy McCauley (Don José), Barseg Tumanyan (Escamillo). En 1997, une nouvelle production d’Alfredo Arias réunit, dans ce même théâtre, Elena Zaremba, Neil Shicoff et Stephen Salters, sous la direction de Gaiy Bertini. Cette production sera reprise en 1998, 1999, 2000 et 2002. En 2012, c’est Yves Baunesme qui mettra en scène Carmen, avec dans le rôle principale Anna Caterina Antonacci. Cette saison, un nouveau spectacle sera présenté à l’Opéra Bastille dans la mise en scène de Calixto Bieito. Synopsis À Séville, en Andalousie, vers 1820. ACTE I À l’entrée de la caserne, près de la manufacture de tabac. Des gens vont et viennent. Micaëla, une jeune paysanne, s’approche et demande aux soldats où se trouve Don José. Moralès lui répond qu’il ne viendra qu’au moment de la relève de la garde. Effarouchée, Micaëla préfère ne pas attendre auprès des soldats et part en disant qu’elle reviendra. La garde montante arrive, accompagnée par une bande d’enfants qui parodient les soldats. Moralès prévient Don José de la visite de la jeune fille. La garde descendante repart, suivie des enfants. Don José reste seul avec le lieutenant Zuniga, qui le questionne. José évoque sa vie, son engagement et comment, orpheline, Micaëla a été recueillie par sa mère avec qui elle vit maintenant près de Séville. Il est midi, la cloche de la manufacture de tabac sonne, de nombreux jeunes gens viennent pour voir sortir les cigarières. Parmi elles, Carmen, une bohémienne. Tous se pressent autour d’elle mais Carmen ne s’intéresse à aucun d’eux. Elle tente d’attirer l’attention de Don José qui semble ne pas la remarquer. Elle arrache la fleur de son corsage et la lui jette tandis que la cloche sonne la reprise du travail. La foule se disperse. Don José reste seul, troublé malgré lui. Mais Micaëla reparaît. Elle lui apporte des nouvelles et un peu d’argent de sa mère. Ils évoquent les souvenirs d’autrefois, au village. Don José lit la lettre que Micaëla lui a remise et dans laquelle sa mère lui dit la joie qu’elle éprouverait à le voir épouser la jeune fille. Micaëla, confuse, s’éclipse. Resté seul, Don José se promet de suivre le conseil maternel. Le bruit d’une dispute éclate à l’intérieur de la manufacture. Des ouvrières sortent précipitamment et, dans une grande agitation, racontent aux soldats comment, au cours d’une dispute, Carmen a blessé une de ses camarades. Sur l’ordre de Zuniga, Don José arrête la bohémienne. Carmen répond avec insolence aux questions du lieutenant qui, exaspéré, charge Don José de garder la prisonnière tandis qu’il va rédiger l’ordre d’incarcération. Restée seule avec le brigadier, Carmen l’ensorcelle avec ses chansons pour le persuader de la laisser s’échapper et lui fixe rendez-vous « près des remparts de Séville » chez son ami Lillas Pastia. Don José perd la tête et desserre les liens qui attachent les mains de la bohémienne. Zuniga revient avec l’ordre ; Don José se met en marche avec sa prisonnière. Carmen le bouscule, il se laisse volontairement tomber à terre et la jeune femme s’enfuit. ACTE II Dans la taverne de Lillas Pastia, deux mois plus tard. On boit, on danse, on fait ses affaires... Carmen se souvient et chante. La fête va et vient. Carmen apprend du lieutenant Zuniga que Don José, dégradé et emprisonné pour l’avoir laissé s’échapper, a été relâché la veille. On entend au-dehors les cris de « Viva Escamillo ! » Le célèbre torero s’approche. On lui porte un toast auquel il répond par une chanson. Carmen ne prête pas attention à ses avances. Le toréador part, suivi des officiers. Deux contrebandiers, le Dancaïre et le Remendado, entrent alors. Ils demandent aux jeunes femmes de partir avec eux : ils ont besoin d’elles pour enjôler les douaniers et détourner leur attention. Carmen refuse de les suivre : elle est amoureuse, dit-elle. Elle attend Don José. Il arrive, fidèle au rendez-vous que lui avait fixé Carmen deux mois auparavant. Elle danse pour lui mais, dehors, le clairon sonne la retraite. Don José doit rentrer au quartier pour l’appel. Carmen se moque de lui. Il proteste : il aime Carmen mais il tient à son honneur de soldat. Il prend pour témoin de son amour la fleur qu’elle lui avait jetée et qu’il a conservée depuis. Carmen insiste : s’il l’aime tant, qu’il la suive dans la montagne, là où elle vit. Don José hésite, cède presque, se reprend et va partir... quand entre Zuniga, revenu sur ses pas afin de faire sa cour à la bohémienne. Les deux hommes se querellent et dégainent leur sabre. Carmen appelle à l’aide ; ses amis contrebandiers surgissent et désarment Zuniga. Don José n’a plus le choix : il suit Carmen et les contrebandiers. ACTE III Dans la montagne. La troupe des contrebandiers transporte sa marchandise. Carmen et Don José se disputent : elle est lasse de sa jalousie ; lui se reproche d’avoir tout abandonné pour elle. Carmen rejoint Mercédès et Frasquita qui tirent les cartes : elles lui prédisent la mort. Troublée, elle se reprend vite : le destin décide seul. Les femmes s’éloignent avec les contrebandiers ; Don José veillera sur le campement en leur absence. Micaëla avance dans la montagne à la recherche de Don José. Elle l’aperçoit et l’appelle. Il ne l’entend pas et tire sur un inconnu qui s’approche. Micaëla, effrayée, se cache. L’inconnu sur qui a tiré Don José sans l’atteindre est Escamillo. Il confie à José qu’il est venu retrouver celle qu’il aime : Carmen. La jeune femme, dit-il, aimait autrefois un soldat mais son cœur est libre à présent, paraît-il, et Escamillo veut tenter sa chance. Don José provoque le torero dans un duel à la navaja. Escamillo comprend alors qu’il a devant lui ce soldat autrefois aimé de Carmen. Ils se battent, Escamillo trébuche, mais Carmen et les contrebandiers arrivent et s’interposent à temps. Le torero salue la compagnie et invite tout le monde aux courses de Séville. Micaëla, toujours cachée, est découverte. Elle supplie Don José de la suivre auprès de sa mère. Carmen ne cherche pas à le retenir. Rendu plus jaloux encore par l’indifférence de la jeune femme, Don José s’obstine à vouloir rester. Ce n’est qu’au moment où Micaëla lui dit que sa mère est mourante qu’il accepte de la suivre. Il part en menaçant Carmen. ACTE IV Aux portes des Arènes de Séville. C’est le jour de la corrida. La cuadrilla défile au milieu de l’animation. Escamillo fait son entrée, Carmen à son bras. La foule pénètre dans les arènes. Frasquita retient Carmen : Don José est là, caché dans la foule. Carmen n’a pas peur, elle refuse de fuir et reste seule sur la place, face à Don José. Désespéré, il la supplie de le suivre, afin de recommencer une autre vie. Il lui rappelle le temps de leurs amours. Carmen reste inflexible : elle ne le suivra pas. Il menace, elle ne cède pas. Pitoyable, Don José implore encore. Dans l’arène, on acclame Escamillo. Carmen veut entrer : c’est lui qu’elle aime, à présent, crie-t-elle à Don José. Dans un dernier geste de défi, elle jette la bague qu’il lui avait offerte. Hors de lui, Don José la tue. Les portes de l’arène s’ouvrent et la foule sort. Don José avoue son crime. Calixto Bieito MISE EN SCÈNE Né à Mirando de Ebro (Burgos) Calixto Bieito a été directeur du Teatre Romea de Barcelone, du Festival International des Arts de Castilla y Léon et du Barcelona International Teatre (Bit). Il fait ses premiers pas dans l’univers du théâtre musical en 1996 lorsqu’il met en scène la zarzuela La Verbena de la Paloma à Barcelone, première expérience suivie par Pierrot lunaire de Schönberg au Teatre Lliure, Carmen au Festival de Peralada, Così fan tutte au Welsh National Opera, Un bal masqué et Carmen au Gran Teatre del Liceu, L’Opéra de quat’sous de Weill / Brecht au Festival grec de Barcelone. Macbeth de Shakespeare au Festival de Salzbourg (2001), Don Giovanni à Hanovre, à l’English National Opera et au Liceu de Barcelone (2002) et L’Enlèvement au sérail au Komische Oper de Berlin (2004) ont établi sa réputation comme l’un des metteurs en scène les plus controversés mais aussi les plus passionnants de sa génération. Il travaille depuis sur les grandes scènes européennes : Le Trouvère, Cavalleria rusticana, Pagliacci, La Traviata, Wozzeck à Hanovre, Jenůfa, La Fanciulla del West, Le Vaisseau fantôme, Parsifal, Il Trionfo del tempo e del disinganno, Platée, The Fairy Queen au Staatstheater de Stuttgart, Madame Butterfly, Armide, Le Freischütz, Dialogues des carmélites, Gianni Schicchi, Le Château de Barbe-bleue au Komische Oper, Elektra à Fribourg, Grandeur et décadence de la ville de Mahagonny, Lady Macbeth de Mzensk, Tannhäuser à l’Opéra de Flandre, Don Carlo, Lulu, De la maison des morts, Aïda, Carmen, le War Requiem, Così fan tutte à Bâle, Die Soldaten à l’Opéra de Zurich, Les Contes d’Hoffmann et Carmen à Oslo, Fidelio et Boris Godounov au Bayerische Staatsoper de Munich. Sa mise en scène de La Force du destin à l’English National Opera (2015) sera présentée au Metropolitan Opera en 2017 et à Toronto en 2020. Il travaille également pour le théâtre : Hamlet, La Célestine, Platform d’après Houellebeck au Festival d’Edimbourg, Les Perses d’Eschyle au Festival Mérida, Brand d’Ibsen et Voices de Stemmers au Festival de Bergen. Il est fréquemment invité au National Theatre de Mannheim, au Residenztheater de Munich et au Théâtre national d’Oslo. En 2009, il a reçu à Bâle le Prix Européen « pro cultura » de la Fondation européenne de la culture. GEORGES BIZET (1838-1875) Georges Bizet, né le 25 octobre 1838 à Paris, mort le 3 juin 1875 à Bougival. Né dans une famille de musiciens, Bizet prend tôt des leçons de piano et entre, à l’âge de dix ans, au Conservatoire, où il est l’élève d’Halévy. Ses brillantes études sont couronnées, en 1857, par le Prix de Rome. La même année, sa première œuvre pour la scène, l’opérette en un acte Le Docteur Miracle est représentée aux Bouffes-Parisiens. Lui succède Don Procopio, l’opéra-bouffe qu’il compose lors des trois années qu’il passe à Rome. Mais ses premiers opéras, Les pêcheurs de perles (1863) et La jolie Fille de Perth (1866) ne connaissent pas le succès. Pas plus que Djamileh, d’après Musset, qui échoue en 1872 à l’Opéra-Comique, ou la musique de scène qu’il écrit pour L’Arlésienne de Daudet, créée le 1er octobre de la même année au Vaudeville. La Suite qu’il tire de cette partition triomphe, toutefois, en décembre aux Concerts Pasdeloup. Encouragé par cette réussite, Bizet se lance dans la composition de Carmen, interrompue par l’écriture d’un grand opéra d’après Corneille, Don Rodrigue, qui reste inachevé suite à l’incendie de l’Opéra, où il devait être joué. Mais la création de Carmen est un nouvel échec qui précipite sa fin. Il meurt, âgé seulement de trente-sept ans. STÉPHANE LISSNER DIRECTEUR DE L’OPÉRA NATIONAL DE PARIS Né le 23 janvier 1953 à Paris, Stéphane Lissner a dirigé durant toute sa carrière des théâtres, des festivals et des maisons d’opéras en France et en Europe. Il monte sa première pièce de théâtre à l’âge de seize ans puis crée, à dix-huit ans, son propre théâtre dans une salle du 7e arrondissement de Paris, le Théâtre Mécanique, où il travaille notamment avec Alain Françon et Bernard Sobel entre 1972 et 1975. Il y exerce tous les métiers : régisseur, électricien, auteur ou encore metteur en scène. Il est ensuite nommé secrétaire général du Centre dramatique national d’Aubervilliers (1977-1978) puis codirige le Centre dramatique national de Nice jusqu’en 1983. En 1984-1985, il enseigne la gestion des institutions culturelles à l’université ParisDauphine. De 1984 à 1987, il dirige le festival parisien Printemps du théâtre. Il est administrateur du Théâtre du Châtelet (Théâtre musical de Paris) dès 1983 puis en est nommé directeur général en 1988. Il le restera dix ans, tout en assumant en parallèle la direction générale de l’Orchestre de Paris (1993-1995). De 1998 à 2006, il prend la direction du Festival international d’art lyrique d’Aix-enProvence. Il y crée l’Académie européenne de Musique, conçue comme un prolongement du festival vers la pédagogie et la promotion de jeunes talents. Parallèlement, il co-dirige avec Peter Brook le Théâtre des Bouffes du Nord entre 1998 et 2005. En 2002, il s’associe avec Frédéric Franck pour reprendre le Théâtre de la Madeleine, qu’il quittera en 2011. De 2005 à 2014, il devient surintendant et directeur artistique du Teatro della Scala de Milan. Il en est le premier directeur non Italien. De 2005 à 2013, il est également directeur de la musique des Wiener Festwochen en Autriche. Au cours de sa carrière, il a travaillé avec les plus grands chefs d’orchestre, metteurs en scène ou chorégraphes parmi lesquels : Daniel Barenboim, Pierre Boulez, William Christie, Simon Rattle, Esa-Pekka Salonen… ; Luc Bondy, Stéphane Braunschweig, Patrice Chéreau, Klaus-Michael Grüber, Claus Guth, Mario Martone, Peter Sellars, Peter Stein, Dmitri Tcherniakov, Robert Wilson… ; Pina Bausch, William Forsythe… Nommé directeur délégué de l’Opéra national de Paris en octobre 2012, il a pris ses fonctions le 1er août 2014. Stéphane Lissner est chevalier de la Légion d’honneur, officier de l’Ordre National du mérite et de l’Ordre du Mérite de la République italienne. PHILIPPE JORDAN DIRECTEUR MUSICAL Directeur Musical de l’Opéra national de Paris et Directeur Musical des Wiener Symphoniker depuis de la saison 2014 / 2015, Philippe Jordan est déjà reconnu comme l’un des chefs d’orchestre les plus doués et les plus passionnants de sa génération. Il prend à 6 ans sa première leçon de piano. À 8 ans, il rejoint les Zürcher Sängerknaben et à 11 ans commence le violon. En 1994, à l’âge de 16 ans, il entre au conservatoire de Zurich où il obtient le diplôme de professeur de piano avec mention. Il étudie parallèlement avec le compositeur suisse Hans Ulrich Lehmann et continue ses études de piano auprès de Karl Engel. Dans la même période, il travaille comme assistant de Jeffrey Tate sur le Ring de Wagner présenté au Théâtre du Châtelet. Philippe Jordan commence sa carrière comme Kapellmeister au Stadttheater d’Ulm en 1994 -1995. De 1998 à 2001, il est assistant de Daniel Barenboim à la Deutsche Staatsoper de Berlin. De 2001 à 2004, il est Directeur musical de l’Opéra de Graz et de l’Orchestre Philharmonique de Graz, puis de 2006 à 2010 principal chef invité à la Staatsoper Unter den Linden Berlin. Pendant ce temps, il fait ses débuts dans les plus importants opéras et festivals internationaux comme le Semperoper de Dresde, le Royal Opera House Covent Garden, l’Opéra de Zurich, la Wiener Staatsoper, le Metropolitan Opera New York, le Théâtre royal de La Monnaie de Bruxelles, le Teatro alla Scala de Milan, la Bayerische Staatsoper de Munich, le Festival de Bayreuth, le Festival de Glyndebourne, le Salzburger Festspiele et le Festival d’Aix-en-Provence. En concert, Philippe Jordan a dirigé les Berliner Philharmoniker, le Philharmonia Orchestra de Londres, l’Orchestre de Chicago, l’Orchestre de Cleveland, l’Orchestre de Philadelphie, le National Symphony de Washington, l’Orchestre Philharmonique de New York, les Wiener Philharmoniker, la Staatskapelle de Berlin, le NDR Hamburg, le DSO Berlin, le Filarmonica della Scala, l’Accademia Nazionale di Santa Cecilia de Rome, l’Orchestre Philharmonique de Radio France, l’Orchestre Gustav Mahler des Jeunes et le Tonhalle de Zurich. Il se produit régulièrement en tant que pianiste en récitals et musique de chambre. Au cours de la saison 2014 / 2015, Philippe Jordan se consacre entre autres, avec les Wiener Symphoniker, à un cycle intégral des symphonies de Schubert, à des compositions contemporaines et aux grands oratorios de Bach. À l’Opéra national de Paris, il dirige les nouvelles productions de L’Enlèvement au sérail et du Roi Arthus, la reprise de Pelléas et Mélisande ainsi que l’intégrale des symphonies de Beethoven. Il sera présent au Bayerische Staatsoper de Munich avec une nouvelle production d’Arabella et une reprise de Tristan et Isolde. Philippe Jordan a enregistré en DVD Werther (Wiener Staatsoper), Doktor Faust (Opernhaus Zurich), Salomé (Covent Garden), Les Noces de Figaro (Opéra national de Paris). Il a également enregistré l’intégrale des concertos pour piano de Beethoven avec François-Frédéric Guy et l’Orchestre Philharmonique de Radio France ainsi que Pelléas et Mélisande avec l’Orchestre de l’Opéra national de Paris (Naïve), le Requiem de Verdi et des extraits symphoniques du Ring des Nibelungen (Erato/Warner Classics). Pour ces trois derniers enregistrements, il a été nommé « Artiste de l’année – Classica 2013 ». En septembre 2014 il a enregistré en CD la symphonie Pathétique de Tchaïkovski avec les Wiener Symphoniker. AURÉLIE DUPONT DIRECTRICE DE LA DANSE Parcours : 1983 : entre à l’École de danse. 1989 : est engagée à 16 ans dans le Corps de ballet. 1991 : « Coryphée ». 1992 : « Sujet ». Remporte la Médaille d’or au Concours de Varna (catégorie junior). Est l’une des trois Ombres de La Bayadère (Rudolf Noureev). 1993 : Prix AROP de la Danse. Danse le Pas de deux des paysans dans Giselle (d’après Jean Coralli et Jules Perrot), « Sanguin » dans Les Quatre tempéraments ainsi que Tchaikovski-pas de deux (George Balanchine) lors des soirées « Jeunes danseurs ». 1994 : Prix du Cercle Carpeaux. Interprète Gamzatti dans le Pas de six de La Bayadère (Rudolf Noureev) lors des soirées « Jeunes danseurs ». 1995 : danse le Pas de six de Napoli (August Bournonville), In the Middle Somewhat Elevated (William Forsythe), Etudes (Harald Lander), une des deux Amies et La Demoiselle d’honneur de Don Quichotte (Rudolf Noureev), le Pas de trois de Paquita (d’après Marius Petipa). 1996 : elle est Clara dans Casse-Noisette (Rudolf Noureev), la Jeune Fille dans Le Loup (Roland Petit), Marie dans Annonciation (Angelin Preljocaj) et Le Printemps dans The Four Seasons (Jerome Robbins). Promue « Première danseuse ». Elle danse : Les Sylphides (Michel Fokine), Grand pas classique (Victor Gsovsky), Pas de deux des Écossais dans La Sylphide (Pierre Lacotte), Manon dans L’Histoire de Manon (Kenneth MacMillan), rôle-titre de Raymonda, Kitri dans Don Quichotte, Gamzatti dans La Bayadère (Rudolf Noureev), Soir de fête (Léo Staats), Ancient Airs and Dances (Richard Tanner), Dark Elegies (Antony Tudor). 2001 : Benois de la danse. À l’issue de la représentation de Don Quichotte (Rudolf Noureev), le 31 décembre 1998, est nommée « Étoile ». Elle a depuis ajouté à son répertoire : Capriccio / Rubis, Symphonie en ut, Violin Concerto, Concerto Barocco, Agon, Le Palais de cristal (George Balanchine), Boléro (Maurice Béjart), Giselle (d’après Jean Coralli et Jules Perrot et dans la version de Mats Ek), Tatiana dans Onéguine (John Cranko), Woundwork 1 (William Forsythe), La Sylphide (Pierre Lacotte d’après Philippe Taglioni), Paquita (Pierre Lacotte d’après Joseph Mazilier et Marius Petipa), Suite en blanc, Les Mirages (Serge Lifar), Sylvia, Le Songe d’une nuit d’été (John Neumeier), La Belle au bois dormant, Cendrillon, Nikiya dans La Bayadère, Roméo et Juliette, Le Lac des cygnes (Rudolf Noureev), Carmen (Roland Petit), Le Parc (Angelin Preljocaj), In The Night, En Sol, Dances at a Gathering (Jerome Robbins). Principales créations à l’Opéra Rythme de valses (Roland Petit, 1994), Musings (James Kudelka, 1997), Casanova (Angelin Preljocaj, 1998), Le Concours – rôle de Ada (Maurice Béjart, 1999), Perpetuum (Ohad Naharin, 2000), Stepping Stones, Bella Figura (Jiří Kylián, 2001), Liebeslieder Walzer (George Balanchine, 2003), Il faut qu’une porte (Jiří Kylián, 2004), O zlozony / O composite (Trisha Brown, 2004), La Dame aux camélias (John Neumeier, 2006), Amoveo (Benjamin Millepied, 2006, 2009), Roméo et Juliette (Sasha Waltz, 2007), Siddharta – rôle de l’Éveil (Angelin Preljocaj, 2010), L’Anatomie de la sensation (Wayne McGregor, 2011), Psyché – rôletitre (Alexeï Ratmansky, 2011), Boléro (Sidi Larbi Cherkaoui – Damien Jalet, 2013), Darkness is Hiding Black Horses (Saburo Teshigawara, 2013), Mademoielle Julie – rôle-titre (Birgit Cullberg, 2014), Daphnis et Chloé – rôle de Chloé (Benjamin Millepied, 2014). Elle fait ses adieux officiels à la scène le 18 mai 2015 dans L’Histoire de Manon (MacMillan) Chevalier des Arts et Lettres et dans l’ordre national du Mérite. À compter du 1er août 2016, Aurélie Dupont succède à Benjamin Millepied comme Directrice de la Danse à l’Opéra national de Paris.