carmen

Transcription

carmen
CARMEN
Georges Bizet
nouveau spectacle
OPÉRA EN QUATRE ACTES
1875
MUSIQUE
Georges Bizet (1838-1875)
POÈME
Henri Meilhac, Ludovic Halévy
D’APRÈS
Prosper Mérimée
En langue française
Surtitrage en français et en anglais
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DIRECTION MUSICALE
Lionel Bringuier (mars / avr.)
Mark Elder (juin / juil.)
DON JOSÉ
Roberto Alagna (mars, 16 juil.)
Bryan Hymel (avr., juin > 13 juil.)
MISE EN SCÈNE
Calixto Bieito
ESCAMILLO
Roberto Tagliavini (mars, avr.)
Ildar Abdrazakov (juin, juil.)
DÉCORS
Alfons Flores
LE DANCAÏRE Boris Grappe
COSTUMES
Mercè Paloma
LE REMENDADO
François Rougier
LUMIÈRES
Alberto Rodríguez Vega
ZUNIGA François Lis
CHEF DES CHŒURS
José Luis Basso
Orchestre et Chœurs
de l’Opéra national de Paris
Maîtrise des Hauts-de-Seine /
Chœur d’enfants de l’Opéra
national de Paris
MORALèS, ANDRèS
Jean-Luc Ballestra
CARMEN
Clémentine Margaine (mars)
Varduhi Abrahamyan (avr.)
Anita Rachvelishvili
(juin > 13 juil.)
Elīna Garanča (16 juil.)
MICAËLA
Aleksandra Kurzak (mars, avr.)
Nicole Car (juin, juil.)
Maria Agresta (16 juil.)
FRASQUITA Vannina Santoni
• # OPÉRA BASTILLE
MERCÉDÈS Antoinette
Dennefeld
La création
Carmen a été créé le 3 mars 1875 à
l’Opéra-Comique à Paris.
L’œuvre
Avec Faust, Carmen est l’œuvre la plus
populaire du répertoire français. La nouvelle de Prosper Mérimée, dont elle est
tirée, met en scène une bohémienne qui
revendique haut et fort son goût pour la
liberté et l’amour sans contrainte, à tel
point qu’elle choqua la critique lors de sa
parution. Pour l’adoucir, les librettistes
Henri Meilhac et Ludovic Halévy, coauteurs des plus grands succès d’Offenbach, introduisirent des éléments secondaires (comme le personnage de la douce
Micaëla, contrepoint à la figure farouche
et fière de Carmen) et usèrent d’un style
qui correspondait davantage aux habitudes du public de l’Opéra-Comique. Mais
ces précautions ne suffirent pas et l’œuvre,
qui transgressait néanmoins les conventions en usage dans ce même théâtre, fut
violemment critiquée pour son indécence.
Sur le plan musical, on reprocha à la partition de Bizet d’être trop wagnérienne
et de manquer de mélodies. Pourtant, les
mélodies y abondent et on ne compte plus
les airs (la « Habanera », la « Séguedille »,
etc) que tout le monde connaît par cœur
aujourd’hui. À l’inverse, Nietzsche fit l’éloge
de la « clarté » de l’œuvre, pour l’opposer à
la fausse profondeur des brumes wagnériennes.
L’œuvre à l’Opéra de Paris
Carmen n’entre officiellement au répertoire du Palais Garnier que le 10 novembre
1959, sous la direction de Roberto Benzi,
dans une mise en scène de Raymond
Rouleau, des décors de Lila de Nobili,
avec Jane Rhodes (Carmen), Albert Lance
(Don José) et Robert Massard (Escamillo).
À cette occasion, l’œuvre est donnée avec
les récitatifs de Guiraud. En 1980, Carmen
revient à l’affiche de la Salle Favart dans
une mise en scène de Piero Faggioni, sous
la direction de Pierre Dervaux, avec Teresa
Berganza, Placido Domingo et Ruggero
Raimondi. L’année suivante, l’Opéra de
Paris présente l’œuvre au Palais des
Sports, dans une mise en scène de Marcel
Maréchal et avec plusieurs distributions en
alternance (350 participants en tout). En
1993, Carmen est représenté pour la première fois à l’Opéra Bastille, sous la direction de Myung-Whun Chung, dans une mise
en scène de José-Luis Gomez, des décors
de Jean-Paul Chambas, avec Béatrice UriaMonzon (Carmen), Bariy McCauley (Don
José), Barseg Tumanyan (Escamillo). En
1997, une nouvelle production d’Alfredo
Arias réunit, dans ce même théâtre, Elena
Zaremba, Neil Shicoff et Stephen Salters,
sous la direction de Gaiy Bertini. Cette production sera reprise en 1998, 1999, 2000
et 2002. En 2012, c’est Yves Baunesme
qui mettra en scène Carmen, avec dans le
rôle principale Anna Caterina Antonacci.
Cette saison, un nouveau spectacle sera
présenté à l’Opéra Bastille dans la mise en
scène de Calixto Bieito.
Synopsis
À Séville, en Andalousie, vers 1820.
ACTE I
À l’entrée de la caserne,
près de la manufacture de tabac.
Des gens vont et viennent. Micaëla, une
jeune paysanne, s’approche et demande
aux soldats où se trouve Don José. Moralès
lui répond qu’il ne viendra qu’au moment de
la relève de la garde. Effarouchée, Micaëla
préfère ne pas attendre auprès des soldats
et part en disant qu’elle reviendra.
La garde montante arrive, accompagnée
par une bande d’enfants qui parodient les
soldats. Moralès prévient Don José de la
visite de la jeune fille. La garde descendante repart, suivie des enfants. Don José
reste seul avec le lieutenant Zuniga, qui le
questionne. José évoque sa vie, son engagement et comment, orpheline, Micaëla
a été recueillie par sa mère avec qui elle
vit maintenant près de Séville. Il est midi,
la cloche de la manufacture de tabac
sonne, de nombreux jeunes gens viennent
pour voir sortir les cigarières. Parmi elles,
Carmen, une bohémienne. Tous se pressent
autour d’elle mais Carmen ne s’intéresse à
aucun d’eux. Elle tente d’attirer l’attention
de Don José qui semble ne pas la remarquer. Elle arrache la fleur de son corsage
et la lui jette tandis que la cloche sonne
la reprise du travail. La foule se disperse.
Don José reste seul, troublé malgré lui.
Mais Micaëla reparaît. Elle lui apporte des
nouvelles et un peu d’argent de sa mère.
Ils évoquent les souvenirs d’autrefois, au
village. Don José lit la lettre que Micaëla
lui a remise et dans laquelle sa mère lui dit
la joie qu’elle éprouverait à le voir épouser
la jeune fille. Micaëla, confuse, s’éclipse.
Resté seul, Don José se promet de suivre le
conseil maternel.
Le bruit d’une dispute éclate à l’intérieur
de la manufacture. Des ouvrières sortent
précipitamment et, dans une grande agitation, racontent aux soldats comment, au
cours d’une dispute, Carmen a blessé une
de ses camarades. Sur l’ordre de Zuniga,
Don José arrête la bohémienne. Carmen
répond avec insolence aux questions du
lieutenant qui, exaspéré, charge Don José
de garder la prisonnière tandis qu’il va
rédiger l’ordre d’incarcération. Restée
seule avec le brigadier, Carmen l’ensorcelle
avec ses chansons pour le persuader de la
laisser s’échapper et lui fixe rendez-vous
« près des remparts de Séville » chez son
ami Lillas Pastia. Don José perd la tête et
desserre les liens qui attachent les mains
de la bohémienne. Zuniga revient avec
l’ordre ; Don José se met en marche avec sa
prisonnière. Carmen le bouscule, il se laisse
volontairement tomber à terre et la jeune
femme s’enfuit.
ACTE II
Dans la taverne de Lillas Pastia,
deux mois plus tard.
On boit, on danse, on fait ses affaires...
Carmen se souvient et chante. La fête va
et vient. Carmen apprend du lieutenant
Zuniga que Don José, dégradé et emprisonné pour l’avoir laissé s’échapper, a été
relâché la veille. On entend au-dehors les
cris de « Viva Escamillo ! » Le célèbre torero
s’approche. On lui porte un toast auquel il
répond par une chanson. Carmen ne prête
pas attention à ses avances. Le toréador
part, suivi des officiers. Deux contrebandiers, le Dancaïre et le Remendado, entrent
alors. Ils demandent aux jeunes femmes
de partir avec eux : ils ont besoin d’elles
pour enjôler les douaniers et détourner leur
attention. Carmen refuse de les suivre :
elle est amoureuse, dit-elle. Elle attend
Don José. Il arrive, fidèle au rendez-vous
que lui avait fixé Carmen deux mois auparavant. Elle danse pour lui mais, dehors,
le clairon sonne la retraite. Don José doit
rentrer au quartier pour l’appel. Carmen se
moque de lui. Il proteste : il aime Carmen
mais il tient à son honneur de soldat. Il
prend pour témoin de son amour la fleur
qu’elle lui avait jetée et qu’il a conservée
depuis. Carmen insiste : s’il l’aime tant, qu’il
la suive dans la montagne, là où elle vit.
Don José hésite, cède presque, se reprend
et va partir... quand entre Zuniga, revenu
sur ses pas afin de faire sa cour à la bohémienne. Les deux hommes se querellent
et dégainent leur sabre. Carmen appelle à
l’aide ; ses amis contrebandiers surgissent
et désarment Zuniga. Don José n’a plus le
choix : il suit Carmen et les contrebandiers.
ACTE III
Dans la montagne.
La troupe des contrebandiers transporte
sa marchandise. Carmen et Don José se
disputent : elle est lasse de sa jalousie ; lui
se reproche d’avoir tout abandonné pour
elle. Carmen rejoint Mercédès et Frasquita
qui tirent les cartes : elles lui prédisent
la mort. Troublée, elle se reprend vite : le
destin décide seul. Les femmes s’éloignent
avec les contrebandiers ; Don José veillera
sur le campement en leur absence.
Micaëla avance dans la montagne à la
recherche de Don José. Elle l’aperçoit et
l’appelle. Il ne l’entend pas et tire sur un
inconnu qui s’approche. Micaëla, effrayée,
se cache. L’inconnu sur qui a tiré Don José
sans l’atteindre est Escamillo. Il confie
à José qu’il est venu retrouver celle qu’il
aime : Carmen. La jeune femme, dit-il,
aimait autrefois un soldat mais son cœur
est libre à présent, paraît-il, et Escamillo
veut tenter sa chance. Don José provoque
le torero dans un duel à la navaja. Escamillo
comprend alors qu’il a devant lui ce soldat
autrefois aimé de Carmen. Ils se battent,
Escamillo trébuche, mais Carmen et les
contrebandiers arrivent et s’interposent à
temps. Le torero salue la compagnie et
invite tout le monde aux courses de Séville.
Micaëla, toujours cachée, est découverte.
Elle supplie Don José de la suivre auprès
de sa mère. Carmen ne cherche pas à le
retenir. Rendu plus jaloux encore par l’indifférence de la jeune femme, Don José s’obstine à vouloir rester. Ce n’est qu’au moment
où Micaëla lui dit que sa mère est mourante qu’il accepte de la suivre. Il part en
menaçant Carmen.
ACTE IV
Aux portes des Arènes de Séville.
C’est le jour de la corrida. La cuadrilla
défile au milieu de l’animation. Escamillo
fait son entrée, Carmen à son bras. La
foule pénètre dans les arènes. Frasquita
retient Carmen : Don José est là, caché
dans la foule. Carmen n’a pas peur, elle
refuse de fuir et reste seule sur la place,
face à Don José. Désespéré, il la supplie de
le suivre, afin de recommencer une autre
vie. Il lui rappelle le temps de leurs amours.
Carmen reste inflexible : elle ne le suivra
pas. Il menace, elle ne cède pas. Pitoyable,
Don José implore encore. Dans l’arène, on
acclame Escamillo. Carmen veut entrer :
c’est lui qu’elle aime, à présent, crie-t-elle
à Don José. Dans un dernier geste de défi,
elle jette la bague qu’il lui avait offerte.
Hors de lui, Don José la tue. Les portes de
l’arène s’ouvrent et la foule sort. Don José
avoue son crime.
Calixto Bieito
MISE EN SCÈNE
Né à Mirando de Ebro (Burgos)
Calixto Bieito a été directeur du Teatre
Romea de Barcelone, du Festival
International des Arts de Castilla y Léon
et du Barcelona International Teatre (Bit).
Il fait ses premiers pas dans l’univers
du théâtre musical en 1996 lorsqu’il met
en scène la zarzuela La Verbena
de la Paloma à Barcelone, première
expérience suivie par Pierrot lunaire
de Schönberg au Teatre Lliure, Carmen au Festival de Peralada, Così fan
tutte au Welsh National Opera, Un bal masqué et Carmen au Gran Teatre
del Liceu, L’Opéra de quat’sous de Weill / Brecht au Festival grec
de Barcelone. Macbeth de Shakespeare au Festival de Salzbourg (2001),
Don Giovanni à Hanovre, à l’English National Opera et au Liceu
de Barcelone (2002) et L’Enlèvement au sérail au Komische Oper de Berlin
(2004) ont établi sa réputation comme l’un des metteurs en scène les plus
controversés mais aussi les plus passionnants de sa génération.
Il travaille depuis sur les grandes scènes européennes : Le Trouvère,
Cavalleria rusticana, Pagliacci, La Traviata, Wozzeck à Hanovre, Jenůfa,
La Fanciulla del West, Le Vaisseau fantôme, Parsifal, Il Trionfo del tempo
e del disinganno, Platée, The Fairy Queen au Staatstheater de Stuttgart,
Madame Butterfly, Armide, Le Freischütz, Dialogues des carmélites, Gianni
Schicchi, Le Château de Barbe-bleue au Komische Oper, Elektra à Fribourg,
Grandeur et décadence de la ville de Mahagonny, Lady Macbeth de Mzensk,
Tannhäuser à l’Opéra de Flandre, Don Carlo, Lulu, De la maison des morts,
Aïda, Carmen, le War Requiem, Così fan tutte à Bâle, Die Soldaten à l’Opéra
de Zurich, Les Contes d’Hoffmann et Carmen à Oslo, Fidelio et Boris
Godounov au Bayerische Staatsoper de Munich.
Sa mise en scène de La Force du destin à l’English National Opera (2015)
sera présentée au Metropolitan Opera en 2017 et à Toronto en 2020.
Il travaille également pour le théâtre : Hamlet, La Célestine, Platform
d’après Houellebeck au Festival d’Edimbourg, Les Perses d’Eschyle
au Festival Mérida, Brand d’Ibsen et Voices de Stemmers au Festival
de Bergen. Il est fréquemment invité au National Theatre de Mannheim,
au Residenztheater de Munich et au Théâtre national d’Oslo. En 2009,
il a reçu à Bâle le Prix Européen « pro cultura » de la Fondation européenne
de la culture.
GEORGES
BIZET (1838-1875)
Georges Bizet, né le 25 octobre 1838
à Paris, mort le 3 juin 1875 à Bougival.
Né dans une famille de musiciens, Bizet
prend tôt des leçons de piano et entre,
à l’âge de dix ans, au Conservatoire,
où il est l’élève d’Halévy. Ses brillantes
études sont couronnées, en 1857,
par le Prix de Rome. La même année, sa première œuvre pour la scène,
l’opérette en un acte Le Docteur Miracle est représentée
aux Bouffes-Parisiens. Lui succède Don Procopio, l’opéra-bouffe
qu’il compose lors des trois années qu’il passe à Rome. Mais ses
premiers opéras, Les pêcheurs de perles (1863) et La jolie Fille de Perth
(1866) ne connaissent pas le succès. Pas plus que Djamileh, d’après
Musset, qui échoue en 1872 à l’Opéra-Comique, ou la musique de scène
qu’il écrit pour L’Arlésienne de Daudet, créée le 1er octobre de la même
année au Vaudeville. La Suite qu’il tire de cette partition triomphe,
toutefois, en décembre aux Concerts Pasdeloup. Encouragé par cette
réussite, Bizet se lance dans la composition de Carmen, interrompue
par l’écriture d’un grand opéra d’après Corneille, Don Rodrigue, qui reste
inachevé suite à l’incendie de l’Opéra, où il devait être joué.
Mais la création de Carmen est un nouvel échec qui précipite sa fin.
Il meurt, âgé seulement de trente-sept ans.
STÉPHANE
LISSNER
DIRECTEUR DE L’OPÉRA NATIONAL DE PARIS
Né le 23 janvier 1953 à Paris, Stéphane
Lissner a dirigé durant toute sa carrière
des théâtres, des festivals et des maisons
d’opéras en France et en Europe.
Il monte sa première pièce de théâtre à
l’âge de seize ans puis crée, à dix-huit
ans, son propre théâtre dans une salle
du 7e arrondissement de Paris, le Théâtre
Mécanique, où il travaille notamment
avec Alain Françon et Bernard Sobel
entre 1972 et 1975. Il y exerce tous les
métiers : régisseur, électricien, auteur ou
encore metteur en scène.
Il est ensuite nommé secrétaire général du
Centre dramatique national d’Aubervilliers
(1977-1978) puis codirige le Centre dramatique national de Nice jusqu’en 1983.
En 1984-1985, il enseigne la gestion des
institutions culturelles à l’université ParisDauphine. De 1984 à 1987, il dirige le festival parisien Printemps du théâtre.
Il est administrateur du Théâtre du Châtelet (Théâtre musical de Paris) dès 1983
puis en est nommé directeur général en
1988. Il le restera dix ans, tout en assumant en parallèle la direction générale de
l’Orchestre de Paris (1993-1995).
De 1998 à 2006, il prend la direction du
Festival international d’art lyrique d’Aix-enProvence. Il y crée l’Académie européenne
de Musique, conçue comme un prolongement du festival vers la pédagogie et la
promotion de jeunes talents.
Parallèlement, il co-dirige avec Peter Brook
le Théâtre des Bouffes du Nord entre 1998
et 2005. En 2002, il s’associe avec Frédéric Franck pour reprendre le Théâtre de la
Madeleine, qu’il quittera en 2011.
De 2005 à 2014, il devient surintendant et
directeur artistique du Teatro della Scala
de Milan. Il en est le premier directeur
non Italien. De 2005 à 2013, il est également directeur de la musique des Wiener
Festwochen en Autriche.
Au cours de sa carrière, il a travaillé avec
les plus grands chefs d’orchestre, metteurs
en scène ou chorégraphes parmi lesquels :
Daniel Barenboim, Pierre Boulez, William
Christie, Simon Rattle, Esa-Pekka Salonen… ;
Luc Bondy, Stéphane Braunschweig, Patrice
Chéreau, Klaus-Michael Grüber, Claus Guth,
Mario Martone, Peter Sellars, Peter Stein,
Dmitri Tcherniakov, Robert Wilson… ; Pina
Bausch, William Forsythe…
Nommé directeur délégué de l’Opéra
national de Paris en octobre 2012, il a pris
ses fonctions le 1er août 2014.
Stéphane Lissner est chevalier de la
Légion d’honneur, officier de l’Ordre National du mérite et de l’Ordre du Mérite de la
République italienne. PHILIPPE
JORDAN
DIRECTEUR MUSICAL
Directeur Musical de l’Opéra national de
Paris et Directeur Musical des Wiener Symphoniker depuis de la saison 2014 / 2015,
Philippe Jordan est déjà reconnu comme
l’un des chefs d’orchestre les plus doués
et les plus passionnants de sa génération.
Il prend à 6 ans sa première leçon de piano.
À 8 ans, il rejoint les Zürcher Sängerknaben
et à 11 ans commence le violon. En 1994,
à l’âge de 16 ans, il entre au conservatoire
de Zurich où il obtient le diplôme de professeur de piano avec mention. Il étudie
parallèlement avec le compositeur suisse
Hans Ulrich Lehmann et continue ses
études de piano auprès de Karl Engel. Dans
la même période, il travaille comme assistant de Jeffrey Tate sur le Ring de Wagner
présenté au Théâtre du Châtelet. Philippe
Jordan commence sa carrière comme
Kapellmeister au Stadttheater d’Ulm en
1994 -1995. De 1998 à 2001, il est assistant de Daniel Barenboim à la Deutsche
Staatsoper de Berlin. De 2001 à 2004, il
est Directeur musical de l’Opéra de Graz
et de l’Orchestre Philharmonique de Graz,
puis de 2006 à 2010 principal chef invité
à la Staatsoper Unter den Linden Berlin.
Pendant ce temps, il fait ses débuts dans les
plus importants opéras et festivals internationaux comme le Semperoper de Dresde, le
Royal Opera House Covent Garden, l’Opéra
de Zurich, la Wiener Staatsoper, le Metropolitan Opera New York, le Théâtre royal
de La Monnaie de Bruxelles, le Teatro alla
Scala de Milan, la Bayerische Staatsoper de
Munich, le Festival de Bayreuth, le Festival
de Glyndebourne, le Salzburger Festspiele et
le Festival d’Aix-en-Provence.
En concert, Philippe Jordan a dirigé les Berliner Philharmoniker, le Philharmonia Orchestra de Londres, l’Orchestre de Chicago,
l’Orchestre de Cleveland, l’Orchestre de
Philadelphie, le National Symphony de
Washington, l’Orchestre Philharmonique
de New York, les Wiener Philharmoniker, la
Staatskapelle de Berlin, le NDR Hamburg,
le DSO Berlin, le Filarmonica della Scala,
l’Accademia Nazionale di Santa Cecilia
de Rome, l’Orchestre Philharmonique de
Radio France, l’Orchestre Gustav Mahler
des Jeunes et le Tonhalle de Zurich. Il se
produit régulièrement en tant que pianiste
en récitals et musique de chambre.
Au cours de la saison 2014 / 2015, Philippe
Jordan se consacre entre autres, avec les
Wiener Symphoniker, à un cycle intégral
des symphonies de Schubert, à des compositions contemporaines et aux grands
oratorios de Bach. À l’Opéra national de
Paris, il dirige les nouvelles productions de
L’Enlèvement au sérail et du Roi Arthus, la
reprise de Pelléas et Mélisande ainsi que
l’intégrale des symphonies de Beethoven.
Il sera présent au Bayerische Staatsoper
de Munich avec une nouvelle production
d’Arabella et une reprise de Tristan et Isolde.
Philippe Jordan a enregistré en DVD
Werther (Wiener Staatsoper), Doktor
Faust (Opernhaus Zurich), Salomé (Covent
Garden), Les Noces de Figaro (Opéra national de Paris). Il a également enregistré
l’intégrale des concertos pour piano de
Beethoven avec François-Frédéric Guy
et l’Orchestre Philharmonique de Radio
France ainsi que Pelléas et Mélisande avec
l’Orchestre de l’Opéra national de Paris
(Naïve), le Requiem de Verdi et des extraits
symphoniques du Ring des Nibelungen
(Erato/Warner Classics). Pour ces trois
derniers enregistrements, il a été nommé
« Artiste de l’année – Classica 2013 ».
En septembre 2014 il a enregistré en CD la
symphonie Pathétique de Tchaïkovski avec
les Wiener Symphoniker.
AURÉLIE
DUPONT
DIRECTRICE DE LA DANSE
Parcours :
1983 : entre à l’École de danse.
1989 : est engagée à 16 ans dans le Corps
de ballet.
1991 : « Coryphée ».
1992 : « Sujet ». Remporte la Médaille d’or
au Concours de Varna (catégorie junior).
Est l’une des trois Ombres de La Bayadère
(Rudolf Noureev).
1993 : Prix AROP de la Danse. Danse le
Pas de deux des paysans dans Giselle
(d’après Jean Coralli et Jules Perrot),
« Sanguin » dans Les Quatre tempéraments
ainsi que Tchaikovski-pas de deux (George
Balanchine) lors des soirées « Jeunes
danseurs ».
1994 : Prix du Cercle Carpeaux.
Interprète Gamzatti dans le Pas de six
de La Bayadère (Rudolf Noureev) lors des
soirées « Jeunes danseurs ».
1995 : danse le Pas de six de Napoli (August
Bournonville), In the Middle Somewhat Elevated (William Forsythe), Etudes (Harald
Lander), une des deux Amies et La
Demoiselle d’honneur de Don Quichotte
(Rudolf Noureev), le Pas de trois de Paquita
(d’après Marius Petipa).
1996 : elle est Clara dans Casse-Noisette
(Rudolf Noureev), la Jeune Fille dans Le Loup
(Roland Petit), Marie dans Annonciation
(Angelin Preljocaj) et Le Printemps dans
The Four Seasons (Jerome Robbins).
Promue « Première danseuse ».
Elle danse : Les Sylphides (Michel Fokine),
Grand pas classique (Victor Gsovsky), Pas
de deux des Écossais dans La Sylphide
(Pierre Lacotte), Manon dans L’Histoire
de Manon (Kenneth MacMillan), rôle-titre
de Raymonda, Kitri dans Don Quichotte,
Gamzatti dans La Bayadère (Rudolf
Noureev), Soir de fête (Léo Staats), Ancient
Airs and Dances (Richard Tanner), Dark
Elegies (Antony Tudor).
2001 : Benois de la danse.
À l’issue de la représentation
de Don Quichotte (Rudolf Noureev),
le 31 décembre 1998,
est nommée « Étoile ».
Elle a depuis ajouté à son répertoire :
Capriccio / Rubis, Symphonie en ut, Violin
Concerto, Concerto Barocco, Agon, Le Palais
de cristal (George Balanchine), Boléro
(Maurice Béjart), Giselle (d’après Jean
Coralli et Jules Perrot et dans la version
de Mats Ek), Tatiana dans Onéguine (John
Cranko), Woundwork 1 (William Forsythe),
La Sylphide (Pierre Lacotte d’après Philippe
Taglioni), Paquita (Pierre Lacotte d’après
Joseph Mazilier et Marius Petipa), Suite
en blanc, Les Mirages (Serge Lifar), Sylvia,
Le Songe d’une nuit d’été (John Neumeier),
La Belle au bois dormant, Cendrillon, Nikiya
dans La Bayadère, Roméo et Juliette, Le Lac
des cygnes (Rudolf Noureev), Carmen
(Roland Petit), Le Parc (Angelin Preljocaj),
In The Night, En Sol, Dances at a Gathering
(Jerome Robbins).
Principales créations à l’Opéra
Rythme de valses (Roland Petit, 1994),
Musings (James Kudelka, 1997), Casanova
(Angelin Preljocaj, 1998), Le Concours – rôle
de Ada (Maurice Béjart, 1999), Perpetuum
(Ohad Naharin, 2000), Stepping Stones,
Bella Figura (Jiří Kylián, 2001), Liebeslieder
Walzer (George Balanchine, 2003), Il faut
qu’une porte (Jiří Kylián, 2004), O zlozony /
O composite (Trisha Brown, 2004),
La Dame aux camélias (John Neumeier,
2006), Amoveo (Benjamin Millepied, 2006,
2009), Roméo et Juliette (Sasha Waltz,
2007), Siddharta – rôle de l’Éveil (Angelin
Preljocaj, 2010), L’Anatomie de la sensation
(Wayne McGregor, 2011), Psyché – rôletitre (Alexeï Ratmansky, 2011), Boléro (Sidi
Larbi Cherkaoui – Damien Jalet, 2013),
Darkness is Hiding Black Horses (Saburo
Teshigawara, 2013), Mademoielle Julie –
rôle-titre (Birgit Cullberg, 2014), Daphnis et
Chloé – rôle de Chloé (Benjamin Millepied,
2014).
Elle fait ses adieux officiels à la scène le
18 mai 2015 dans L’Histoire de Manon
(MacMillan)
Chevalier des Arts et Lettres et dans l’ordre
national du Mérite.
À compter du 1er août 2016, Aurélie Dupont
succède à Benjamin Millepied comme
Directrice de la Danse à l’Opéra national
de Paris.