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Round 6 d’Afrobaromètre Nouvelles données collectées à travers l’Afrique Dépêche N° 74 | 1 mars 2016 Bons voisins? Les Africains démontrent un sens élevé de la tolérance envers beaucoup, mais pas tous Dépêche N°74 d'Afrobaromètre | Boniface Dulani, Gift Sambo, et Kim Yi Dionne Résumé Certains spécialistes soutiennent que la tolérance est « l'endorphine de la politique démocratique », essentielle aux libres brassages politiques et culturels (Gibson et Gouws, 2005, p.6). Seligson et Morino-Morales (2010, p.37) reprennent cette opinion quand ils affirment qu'une démocratie sans tolérance pour les autres groupes est « désespérément défectueuse ». Dans cette dépêche, nous présentons de nouvelles données sur la tolérance en Afrique résultant du Round 6 d'enquêtes d'Afrobaromètre dans 33 pays en 2014/2015. Alors que l'Afrique est souvent décrite comme le continent des divisions ethniques et religieuses et de l'intolérance, les résultats démontrent un niveau élevé d'acceptation des autres groupes ethniques, des autres religions, des immigrés, et des personnes vivant avec le VIH/SIDA (PVVIH). La proximité et le contact fréquent avec différents types de personnes semblent consolider la tolérance, comme le suggère les niveaux plus élevés de tolérance dans les pays avec des populations diversifiées et une forte corrélation entre l'acceptation des PVVIH et la prévalence nationale du VIH/SIDA. L'attitude fortement négative de l'Afrique envers les homosexuels est une importante exception à sa grande tolérance. Cependant, même si le débat sur l'homosexualité a souvent dépeint l'Afrique comme une caricature d'homophobie, les données indiquent que cette intolérance n'est pas universelle: Au moins la moitié des citoyens de quatre pays africains affirment souhaiter ou ne pas trouver d'inconvénient à avoir des voisins homosexuels. Copyright © Afrobaromètre 2016 1 L’analyse d’un index de tolérance sur la base de cinq mesures de tolérance suggère que la tolérance sur le continent africain est largement fonction du niveau d'instruction, de la proximité, et de l'accès aux média en tant que déterminants principaux. Ceci est conforme à la littérature de socialisation qui indique que les attitudes et les valeurs ne sont pas immuables; plutôt, on peut les acquérir et s'en départir. Enquête d'Afrobaromètre Afrobaromètre est un réseau de recherches panafricain et indépendant qui conduit des enquêtes sur les attitudes du public envers la démocratie, la gouvernance, les conditions économiques, et des questions connexes à travers l’Afrique. Cinq rounds d’enquêtes ont été conduits entre 1999 et 2013, et les résultats du Round 6 (2014/2015) sont actuellement en cours de publication. Afrobaromètre réalise des entretiens face-à-face dans la langue choisie par le répondant avec des échantillons représentatifs nationaux qui produisent des résultats au niveau national avec des marges d'erreur de +/-2% (pour des échantillons de 2.400 répondants) ou +/-3% (pour des échantillons de 1.200 répondants) à un niveau de confiance de 95%. Les entrevues pour le compte du Round 6 avec plus de 54,000 citoyens de 36 pays représentent les opinions de plus de trois quarts de la population du continent. Cette dépêche s'appuie surtout sur les données du Round 6 sur la base de plus de 50.000 entrevues réalisées dans 33 pays (voir le Tableau A.1 en annexe pour la liste des pays et les dates des travaux sur le terrain). Les questions sur la tolérance n'ont pas été posées en Algérie, en Egypte, et au Soudan parce que les partenaires de recherche ont estimé que la question de la tolérance envers les homosexuels était trop sensible. Les résultats présentés dans cette dépêche excluent donc ces trois pays d'Afrique du Nord. Résultats clés À travers 33 pays, de grandes majorités de citoyens africains démontrent une tolérance envers les autres groupes ethniques (91%), les autres religions (87%), les immigrés (81%), et les personnes vivant avec le VIH/SIDA (68%). Les niveaux de tolérance sont particulièrement élevés dans les régions et les pays qui sont diversifiés ethniquement et religieusement, ce qui suggère que l'expérience est un facteur important contribuant à l’attitude de tolérance au sein des populations africaines. De même, la tolérance envers les personnes vivant avec le VIH/SIDA est la plus élevée dans les pays à haute prévalence de VIH/SIDA, indiquant que l’expérience personnelle peut conduire à se départir de l'intolérance et de la stigmatisation. Cependant, une grande majorité de citoyens africains est intolérante envers les citoyens homosexuels. À travers les 33 pays, 78% de répondants en moyenne affirment qu'ils préféreraient « quelque peu » ou « fortement » ne pas avoir de voisin homosexuel. Mais toute l'Afrique n’est pas intolérante envers les homosexuels. La majorité dans quatre pays (le Cap-Vert, la Mozambique, la Namibie, et l’Afrique du Sud), et plus de quatre sur 10 citoyens de trois autres pays, aimeraient avoir des voisins homosexuels ou n’ont pas de problèmes à vivre près d’eux. Copyright © Afrobaromètre 2016 2 Les chrétiens, les citadins, et les plus jeunes ont tendance à être plus tolérants que, respectivement, les musulmans, ceux qui vivent en milieu rural, et les plus âgés. Mesure de la tolérance en Afrique La tolérance est généralement mesurée de l'une ou l'autre de trois manières. L’une est l'approche du « groupe fixe », dans laquelle les répondants aux enquêtes sont invités à dire si l'on devrait permettre aux groupes en marge de la politique, et identifiés par des chercheurs, de participer aux activités politiques (Stouffer, 1955). La seconde approche est celle dite du « moins aimé », proposée par Sullivan, Piereson, et Marcus (1982). Cette technique consiste à demander aux répondants de sélectionner, parmi une liste à eux fournie, les groupes qu'ils aiment le moins. Les répondants doivent alors répondre à la question de savoir s'ils toléreraient que les groupes qu'ils aiment le moins mènent des activités politiques. Dans une étude de Peffley et Rohrschneider (2003), par exemple, les répondants devaient décider si on devrait permettre aux groupes qu'ils n'aiment pas d'avoir des postes politiques ou de mener des manifestations. Une troisième technique ne se limite pas aux questions sur les catégories que le répondant n'aime pas. Plutôt, les répondants doivent indiquer s'ils approuvent les politiques qui limiteraient les libertés civiles de tous les citoyens (Gibson & Bingham, 1985). Dans le contexte africain, la mesure de haute précision et régulière des données de la tolérance à l'échelle continentale s'est avérée rare. Ceci en dépit de débats extensifs portant sur des questions relatives à la tolérance, telle que les conflits interethniques, l'acceptation des migrants, et, plus récemment, les droits des minorités sexuelles. Dans un écrit traitant spécifiquement de la rareté des données permettant de mesurer les attitudes publiques envers les populations lesbiennes, gays, bisexuelles, et transgenre, Dionne, Dulani, et Chunga (2014) observent que les données sur le contexte africain sont sporadiques et ne couvrent qu'une poignée des 54 pays du continent. En guise d'apport aux nombreuses discussions sur la tolérance, le module d'Afrobaromètre demande aux répondants s'ils seraient pour, contre, ou indifférents quant à avoir parmi leurs voisins 1) des gens d'une autre religion, 2) des gens d'un autre groupe ethnique, 3) des homosexuels, 4) des personnes vivant avec le VIH/SIDA, et 5) des immigrés ou travailleurs étrangers. Les options de réponse sont « déteste fortement », « déteste quelque peu», « sans importance», « aime quelque peu», « aime fortement », et « ne sait pas ». La tolérance en Afrique Une idée largement répandue veut que la plupart des citoyens africains soient intolérants envers les personnes qui sont différentes sur la base de l'appartenance ethnique, de la religion, de la nationalité, de l'affiliation politique, ou de l'orientation sexuelle. Les réponses aux questions d'Afrobaromètre sur la tolérance suggèrent que cette généralisation est incorrecte. Au contraire, la majorité dans les 33 pays affirment vouloir ou ne pas trouver d'inconvénients à vivre à côté de quatre sur les cinq catégories de personnes: quelqu'un qui appartient à une autre ethnie (91%), quelqu'un qui croit en une autre religion (87%), un immigré ou travailleur étranger (81%), et une personne vivant avec le VIH/SIDA (68%). Ce n'est qu'au regard de la question de l'homosexualité qu'une majorité (78%) d'Africains démontrent des attitudes profondément intolérantes (Figure 1). Copyright © Afrobaromètre 2016 3 Figure 1: Tolérance en Afrique | 33 pays | 2014/2015 100% 6% 31% 80% 53% 15% 42% 50% 60% 37% 40% 38% 38% 20% 0% 78% 39% 31% 9% 12% Ethnie Religion 18% Immigrés Déteste quelque peu/fortement VIH/SIDA Homosexuels Sans importance Aime quelque peu/fortement Questions posées aux répondants: Pour chacun des groupes de personnes suivants, veuillez indiquer si vous souhaiteriez les avoir pour voisins, ou si vous n'aimeriez pas cela, ou si cela n'a pas d'importance: Des personnes de religion différente? Des personnes d'un autre groupe ethnique? Des homosexuels? Des personnes qui ont le VIH/SIDA? Des immigrés ou des travailleurs étrangers? (Note: En raison de l'arrondissage, les catégories peuvent ne pas toujours totaliser 100%.) Sur un continent qui est devenu synonyme de conflits interethniques, c'est abasourdissant de remarquer que le groupe le moins détesté – aimé ou toléré dans le voisinage de neuf sur 10 répondants – sont les gens d'une autre ethnie. Quand bien même ceci n'implique pas la fin des conflits interethniques, on pourrait en déduire que les décennies d'interaction et les intermariages pourraient graduellement contribuer à diluer la force de l'ethnicité en tant que source de division et de conflits. Seuls quelques répondants de plus se refusent à vivre près d'autres religions ou d'immigrés; toutes les deux catégories de personnes sont acceptées par plus de huit sur 10 Africains. Beaucoup moins de citoyens – une majorité de deux-tiers, néanmoins – voudraient ou accepteraient avoir des voisins vivant avec le VIH/SIDA, ce qui suggère qu'il y a encore dans certaines parties du continent un niveau significatif de stigmatisation par rapport à l'épidémie du VIH/SIDA. À l'extrême négative, le citoyen lambda dans les 33 pays se refuse à avoir des voisins homosexuels. Cela n'est peut-être pas surprenant, étant donné que la majorité des pays du continent considèrent les activités homosexuelles comme des crimes. Seuls quelques un sur cinq répondants (21%) affirment ne pas être opposés à avoir des voisins homosexuels. (Voir les tableaux A.2-A.6 en annexe pour des fréquences de réponse détaillées.) Copyright © Afrobaromètre 2016 4 Les données révèlent des différences évidentes dans le niveau de tolérance des citadins africains par rapport à ceux qui vivent dans des zones rurales, les premiers démontrant des niveaux plus élevés de tolérance au regard de chacune des cinq mesures (Figure 2]. Figure 2: Différences dans les niveaux de tolérance des zones urbaines et rurales | 33 pays | 2014/2015 100% 90% 93% 90% 91% 85% 84% 80% 79% 70% 76% 62% 60% 50% 40% 27% 30% 17% 20% 10% 0% Ethnie Religion Immigrés Urbain VIH/SIDA Homosexuels Rural (% de répondants qui affirment qu'ils allaient aimer « fortement » ou « quelque peu » ou que cela ne serait « pas important » s'ils vivaient à côté de personnes d'autres groupes ethniques ou religions, d'immigrés, de PVVIH, ou d’homosexuels) Un diagramme semblable compare les réponses par genre, niveau d'instruction, et religion. Sur chacune des cinq questions, les hommes plus que les femmes, les plus instruits plus que les moins instruits, et les chrétiens plus que les musulmans sont enclins à faire preuve de tolérance. Ceci suggère que les valeurs sociales contribuent à la consolidation des valeurs de tolérance parmi les citoyens africains. Différences d'un pays ou d'une région à l'autre Les niveaux de tolérance sur les cinq plans révèlent des différences patentes d'un pays et d'une région à l'autre. En général, les pays d'Afrique du Nord démontrent les niveaux les plus bas de tolérance à tous les indicateurs à l'exception des homosexuels, pour lequel elle se classe avant l'Afrique de l'Est et l'Afrique de l'Ouest (Figure 3). Les différences suggèrent que la proximité et le contact fréquent entre différents groupes peuvent contribuer à consolider la tolérance. Ceci rappelle un aspect important qui est souvent négligé dans la littérature: La tolérance, et son revers, l'intolérance, ne sont pas immuables mais sont sujets au changement. Cela conforte largement la « théorie du contact » d'Allport (1954), qui postule que dans certaines conditions, le contact interpersonnel peut conduire à une réduction des préjugés entre groupes. Copyright © Afrobaromètre 2016 5 Figure 3: Niveaux de tolérance par région | 33 pays | 2014/2015 100% 94% 95% 95% 88% 90% 80% 94%93% 88% 87% 75% 88% 71% 70% 85% 81% 86% 81% 79% 74% 66% 60% 53% 48% 50% 40% 32% 30% 25% 17% 15% 20% 12% 10% 0% Ethnie Religion Immigrés Afrique du Nord Afrique de l'Ouest Afrique de l'Est Afrique Central VIH/SIDA Homosexuels Afrique Australe (% de répondants qui affirment qu'ils allaient aimer « fortement » ou « quelque peu » ou que cela ne serait « pas important » s'ils vivaient à côté de personnes d'autres groupes ethniques ou religions, d'immigrés, de PVVIH, ou d’homosexuels) Tolérance envers les personnes d'une autre ethnie L'on insiste souvent, parlant de la politique africaine, sur le fait que le fractionnement ethnique contribue à la polarisation politique et aux conflits interethniques. Ces rivalités interethniques menacent la consolidation de la démocratie, minent les efforts de construction des nations, et altèrent les performances économiques (Posner, 2004; Branch & Cheeseman, 2009; Bertocchi & Guerzoni, 2012; Jackson, 2002; Berman, 1998; Easterly & Levine, 1997; Goren, 2005; Bratton, 2011). Alors que cette perspective suggère des niveaux élevés d'intolérance envers les autres groupes ethniques, les résultats d'Afrobaromètre révèlent que ce n'est pas le cas. Plutôt, 91% de répondants à travers 33 pays affirment qu'ils n'y verraient pas d'inconvénient ou désireraient même avoir parmi leurs voisins des personnes d'un autre groupe ethnique. La proportion la plus basse de répondants qui font montre de tolérance envers les personnes d'autres groupes ethniques est de 74% au Maroc et au Swaziland, alors que presque tous les citoyens Sénégalais et Gabonais (99%) accueilleraient volontiers ou accepteraient des voisins originaires d’autres ethnies (Figure 4). Copyright © Afrobaromètre 2016 6 Figure 4: Tolérance envers les personnes d'autres ethnies | par pays | 33 pays | 2014/2015 Sénégal Gabon Togo Côte d'Ivoire Burundi Bénin Sierra Leone Namibie Tanzanie Burkina Faso Ghana Libéria Cameroun Botswana Cap-Vert Zimbabwe Ile Maurice Madagascar Ouganda Afrique du Sud São Tomé et Príncipe Kenya Moyenne Mali Guinée Malawi Niger Zambie Nigéria Mozambique Lesotho Tunisie Swaziland Maroc 99% 99% 98% 98% 98% 97% 97% 96% 96% 96% 96% 95% 95% 94% 94% 94% 93% 93% 93% 93% 92% 91% 91% 91% 90% 89% 86% 85% 85% 81% 79% 77% 74% 74% 0% 20% 40% 60% 80% 100% (% de répondants qui affirment qu'ils allaient aimer « fortement » ou « quelque peu » ou que cela ne serait « pas important » s'ils vivaient à côté de personnes d'autres groupes ethniques) Les niveaux de tolérance envers les autres groupes ethniques sont plus bas en Afrique du Nord que dans les autres régions du continent (Figure 5). L'Afrique du Nord s'avère également être la région d'Afrique la plus ethniquement homogène. Les bas niveaux de tolérance au regard du pluralisme ethnique dans cette région pourraient s'expliquer ainsi par la limitation des interactions entre personnes de différentes origines ethniques. En d'autres termes, le contact avec d'autres groupes ethniques pourrait favoriser la tolérance au regard du pluralisme ethnique en Afrique, aidant à détruire les barrières historiques qui ont fait le lit de l'intolérance ethnique. Copyright © Afrobaromètre 2016 7 Figure 5: Tolérance envers les personnes d’autres groupes ethniques | par région | 33 pays | 2014/2015 100% 95% 95% 94% 90% 91% 88% 75% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0% Afrique Central Afrique de l'Est Afrique Afrique de l'Ouest Australe Afrique du Nord Moyenne (% de répondants qui affirment qu'ils allaient aimer « fortement » ou « quelque peu » ou que cela ne serait « pas important » s'ils vivaient à côté de personnes d’autres groupes ethniques ou religions, d'immigrés, de PVVIH, ou d’homosexuels) Conformément aux tendances précédemment remarquées, les individus les plus instruits, les jeunes générations, et les citadins ont des attitudes plus tolérantes que les personnes avec moins d'instruction, les générations plus vielles, et les résidents des zones rurales. Tolérance envers les autres religions Parmi les répondants du Round 6 d'Afrobaromètre, 55% s'identifient comme chrétiens tandis que 32% s'identifient comme musulmans. De tous les 36 pays enquêtés dans le Round 6, 25 ont une population à majorité chrétienne, 10 ont une population à majorité musulmane, et un (l'Ile Maurice) a une population à majorité indoue. Bien que la plupart des pays africains aient une religion dominante, un nombre considérable de leurs citoyens appartiennent également aux religions minoritaires.1 Dans la moitié des 36 pays enquêtés, au moins 10% de la population appartiennent à un groupe religieux minoritaire. Dans ce contexte de pluralisme religieux, la tolérance des autres religions est cruciale pour une harmonie sociale et une coexistence paisible. Alors que presque neuf sur 10 Africains (87%) démontrent de la tolérance envers les autres religions, les citoyens des pays à majorité musulmane, surtout les pays à basse diversité religieuse, sont relativement moins tolérants par rapport au fait d'avoir des voisins appartenant à d'autres religions. Ceci vaut particulièrement pour le Niger, la Tunisie, et le Maroc (tous avec des populations musulmanes à 100%), ainsi que pour la Guinée (88% de musulmans) (Figure 6). 1 Une étude récente rapporte que cinq des 12 pays du monde les plus diversifiés sur le plan religieux se trouvent en Afrique sub-saharienne (Pew Research Center, 2014). Copyright © Afrobaromètre 2016 8 Figure 6: Tolérance envers les autres religions | par pays | 33 pays | 2014/2015 Côte d'Ivoire Burundi Tanzanie Gabon Cap-Vert Namibie Sierra Leone Afrique du Sud Ouganda Ghana Togo Bénin Ile Maurice Burkina Faso São Tomé et Príncipe Zimbabwe Madagascar Malawi Libéria Cameroun Kenya Botswana Sénégal Moyenne Zambie Mali Mozambique Lesotho Nigéria Swaziland Maroc Guinée Tunisie Niger 98% 97% 96% 96% 96% 96% 95% 95% 95% 95% 95% 94% 94% 93% 93% 93% 93% 92% 91% 90% 90% 89% 88% 87% 85% 83% 82% 81% 81% 73% 67% 67% 65% 51% 0% 20% 40% 60% 80% 100% (% de répondants qui affirment qu'ils allaient aimer « fortement » ou « quelque peu » ou que cela ne serait « pas important » s'ils vivaient à côté de personnes d'autres religions) Contrairement aux deux pays d'Afrique du Nord où cette question a été posée, et qui se classent presque derniers en matière de tolérance religieuse, l'Afrique de l'Est est la région la plus tolérante, avec une moyenne de 94% de citoyens acceptant les autres religions. Comme pour la tolérance ethnique, les individus les plus instruits et les citadins ont tendance à être plus tolérants envers la différence religieuse que les personnes avec moins d'instruction et les résidents des zones rurales. Copyright © Afrobaromètre 2016 9 Tolérance envers les immigrés Bien que très peu de pays africains reçoivent plus d'immigrés qu'ils n'ont d'émigrés, les résultats suggèrent qu'il y a un niveau élevé d'acceptation des immigrés dans les rangs des citoyens sur le continent. De façon globale, 81% des Africains affirment qu'ils aimeraient avoir ou que cela n'a pas d'importance pour eux d'avoir des voisins immigrés ou travailleurs étrangers (Figure 7). Figure 7: Tolérance envers d’immigrés/travailleurs étrangers | par pays | 33 pays |2014/2015 Cap-Vert Burkina Faso Bénin Togo Sénégal Burundi Côte d'Ivoire São Tomé et Príncipe Ghana Zimbabwe Mali Guinée Sierra Leone Libéria Namibie Botswana Malawi Gabon Cameroun Swaziland Moyenne Kenya Ouganda Nigéria Tunisie Tanzanie Niger Mozambique Afrique du Sud Madagascar Maroc Ile Maurice Zambie Lesotho 94% 94% 94% 93% 90% 90% 89% 88% 88% 87% 87% 87% 86% 86% 85% 85% 84% 84% 84% 82% 81% 80% 78% 76% 75% 75% 73% 70% 68% 67% 66% 66% 64% 57% 0% 20% 40% 60% 80% 100% (% de répondants qui affirment qu'ils allaient aimer « fortement » ou « quelque peu » ou que cela ne serait « pas important » s'ils vivaient à côté d'immigrés ou de travailleurs étrangers) Copyright © Afrobaromètre 2016 10 Ceci classe les africains parmi les personnes les plus tolérantes envers la migration dans le monde. Par exemple, au creux de la vague la plus récente des enquêtes World Values Surveys (2010-2014), plus d'un tiers des populations du Moyen-Orient (36%) et d'Asie (34%) ont exprimé de l'opposition à avoir des voisins migrants, par rapport à moins d'un cinquième d'Africains. Il n'y a qu'une poignée de pays africains où d'importantes minorités rejettent les immigrés: Le Lesotho (42%), la Zambie (35%), l'Ile Maurice (34%), Madagascar (33%), le Maroc (33%), et l'Afrique du Sud (32%). Le cas du Lesotho est particulièrement intéressant, étant donné qu'une grande proportion de la main d'œuvre masculine du pays sert de force ouvrière dans l'Afrique du Sud voisine, mais plus de quatre sur 10 citoyens ne veulent pas vivre à côté d'immigrés. L'Afrique du Sud, qui ces dernières années a vécu des attaques xénophobes répandues contre les étrangers, illustre les implications violentes des attitudes anti-immigrés (Chingwete, 2016). Tolérance envers les personnes vivant avec le VIH/SIDA La notion selon laquelle la proximité et une interaction régulière entre groupes différents peuvent aider à éradiquer les attitudes d'intolérance se reflète également à travers les niveaux de tolérance envers les personnes vivant avec le VIH/SIDA. Dans 26 des 33 pays enquêtés, une majorité de citoyens affirment être favorables ou indifférents au fait d'avoir des PVVIH parmi leurs voisins (Figure 8). Ceci laisse encore une proportion substantielle de la population (31% en moyenne) qui s'opposerait à avoir des voisins positifs au VIH, une indication s'il en est que la stigmatisation relative au VIH est encore très forte. Par ailleurs, presque huit sur 10 répondants au Niger (79%) et à Madagascar (77%) démontrent de l'intolérance envers les PVVIH, ce qui est également l'avis de la majorité en Sierra Leone (73%), en Guinée (69%), au Maroc (57%), et au Mali (53%). Faites vos propres analyses des données d’Afrobaromètre – sur n’importe quelle question, pays, ou période. C’est facile et gratuit au www.afrobarometer.org/online-data-analysis. La tolérance des PVVIH montre une association forte avec la prévalence du VIH/SIDA au niveau national.2 Autrement dit, les citoyens des pays à prévalence élevée du VIH/SIDA ont tendance à démontrer des niveaux de tolérance élevés envers les PVVIH. Cela n'est peut-être pas très étonnant, étant donné que dans les pays où la prévalence du VIH/SIDA est très élevée, particulièrement dans la région d'Afrique Australe, l'intolérance envers les PVVIH reviendrait à rejeter des proches. Bien que la forte corrélation entre la tolérance et la prévalence n'implique pas un lien de causalité, nous soupçonnons que la proximité et l'interaction fréquente pourraient influencer grandement les attitudes tolérantes envers les PVVIH. 2 Pearson’s r=0.629, p=<.001 Copyright © Afrobaromètre 2016 11 Figure 8: Tolérance envers les personnes vivant avec le VIH/SIDA | par pays | 33 pays | 2014/2015 Botswana Namibie Zimbabwe Swaziland Afrique du Sud Malawi Gabon Burundi Tanzanie Zambie Kenya Lesotho Cap-Vert Ouganda Cameroun Côte d'Ivoire São Tomé et Príncipe Togo Ghana Moyenne Mozambique Burkina Faso Libéria Sénégal Tunisie Ile Maurice Nigeria Bénin Mali Maroc Guinée Sierra Leone Madagascar Niger 23% 23% 22% 0% 20% 30% 40% 96% 94% 94% 93% 91% 91% 90% 87% 87% 87% 86% 84% 83% 83% 77% 76% 75% 71% 68% 68% 66% 60% 56% 56% 55% 53% 52% 49% 47% 42% 60% 80% 100% (% de répondants qui affirment qu'ils allaient aimer « fortement » ou « quelque peu » ou que cela ne serait « pas important » s'ils vivaient à côté de personnes vivant avec le VIH/SIDA) Tolérance envers les homosexuels Les attitudes négatives de l'Afrique envers les homosexuels sont relayées dans les média d'actualités et, dans une moindre mesure, la littérature académique (Reddy, 2001, 2002; Potgieter, 2006). Les données d'enquête d'Afrobaromètre suggèrent que ces rapports sont vraies, puisque seulement 21% des citoyens dans les 33 pays affirment qu'ils aimeraient ou qu'il ne serait pas important qu'ils aient ou pas des voisins homosexuels (Figure 9). Copyright © Afrobaromètre 2016 12 Figure 9: Tolérance envers les homosexuels | par pays | 33 pays | 2014/2015 Cap-Vert Afrique du Sud Mozambique Namibie Ile Maurice São Tomé et Príncipe Botswana Swaziland Moyenne Tanzanie Côte d'Ivoire Bénin Gabon Tunisie Maroc Nigéria Libéria Lesotho Kenya Madagascar Cameroun Ghana Zimbabwe Togo Burundi Mali Zambie Sierra Leone Malawi Niger Burkina Faso Ouganda Guinée Sénégal 74% 67% 56% 55% 49% 46% 43% 26% 21% 21% 18% 17% 17% 17% 16% 16% 16% 16% 14% 12% 11% 11% 10% 10% 10% 10% 7% 6% 6% 5% 5% 5% 4% 3% 0% 20% 40% 60% 80% 100% (% de répondants qui affirment qu'ils allaient aimer « fortement » ou « quelque peu » ou que cela ne serait « pas important » s'ils vivaient à côté d’homosexuels) Cependant, il existe des différences importantes d'un pays à l'autre qui pourraient ne pas être prises en compte dans les agrégats généraux. Dans quatre pays africains, une majorité de citoyens acceptent les voisins homosexuels: le Cap-Vert (74% qui aimeraient fortement/quelque peu ou pour qui ça n'aurait pas d'importance), l'Afrique du Sud (67%), la Mozambique (56%), et la Namibie (55%). Dans trois autres pays, plus de 40% des citoyens affirment ne pas être contre le fait d'avoir des voisins homosexuels: l'île Maurice (49%), São Tomé et Principe (46%), et le Copyright © Afrobaromètre 2016 13 Botswana (43%). Ces résultats ne justifient donc pas la présentation de l'Afrique comme universellement homophobe. Néanmoins, l'intolérance envers les homosexuels demeure répandue, atteignant presque l'unanimité au Sénégal (97%) aussi bien qu'en Guinée, en Ouganda, au Burkina Faso, et au Niger (tous 95%). Le cas de la Mozambique suggère de façon intéressante qu'un changement de politique peut interagir avec les attitudes populaires. En 2014, la Mozambique a adopté un nouveau code pénal qui décriminalise l'homosexualité (BBC News, 2015). Etant donné qu'aucune donnée n'est disponible sur les attitudes des Mozambicains envers les homosexuels avant la décriminalisation, nous pouvons nous demander si l'acceptation relativement élevée a entrainé la décriminalisation ou si la réforme légale a eu l'avantage supplémentaire d'influencer le changement d'attitude au sein de la population. Les deux pays démontrant la tolérance la plus élevée envers les citoyens homosexuels, le Cap-Vert et l'Afrique du Sud, ne considèrent pas non plus l'homosexualité comme un crime. Cependant, dans certains cas, les citoyens ordinaires sont en avance sur la réforme légale et embrasse les droits des homosexuels à un moment où quelques pratiques sont illégales dans leurs pays. Ceci se remarque en Namibie et en Ile Maurice, deux pays à acceptation comparativement élevée des homosexuels en dépit de la législation qui fait de l'homosexualité un crime dans leur pays. Les données montrent également une relation importante entre la tolérance envers les homosexuels et l'âge et le niveau d'instruction des répondants. Les Africains les plus jeunes et les plus instruits tendent à être plus tolérants envers les homosexuels que les Africains plus âgés et les citoyens moins instruits (Figure 10). Ces résultats suggèrent donc que quand bien même les attitudes actuelles sont largement négatives, il est possible que l'Afrique devienne progressivement moins homophobe avec le temps. Figure 10: Tolérance envers les homosexuels | par niveau d’instruction, âge, et milieu de résidence | 33 pays | 2014/2015 Pas d'instruction formelle Primaire Secondaire Post-secondaire 11% 18-25 26-35 36-45 46-55 56-65 >65 18% 26% 31% 25% 22% 21% 18% 17% 17% Urbain Rural 27% 17% Moyenne 21% 0% 10% 20% 30% 40% 50% (% de répondants qui affirment qu'ils allaient aimer « fortement » ou « quelque peu » ou que cela ne serait « pas important » s'ils vivaient à côté d’homosexuels) Copyright © Afrobaromètre 2016 14 L'index de tolérance Les réponses à la batterie de questions relatives à la tolérance dans l'enquête d'Afrobaromètre peuvent être combinées pour calculer le score moyen de chaque répondant et chaque pays afin de générer un index de tolérance qui donne une idée des niveaux globaux de tolérance au regard de chacun des cinq éléments (autre ethnie, autre religion, immigrés, PVVIH, et homosexuels). Les scores de l'index de tolérance se placent sur une échelle à cinq points allant de 1 (pour un individu totalement intolérant) à 5 (reflétant constamment une attitude tolérante au regard de chacun des cinq éléments). Figure 11: Index de tolérance en Afrique | 33 pays | 2014/2015 Namibie Malawi Burundi Ghana Togo Tanzanie Sierra Leone Afrique du Sud Botswana Libéria Zimbabwe Kenya Mali Bénin Moyenne Burkina Faso Zambie Ouganda Mozambique Guinée Guinée Côte d'Ivoire Cap-Vert Lesotho São Tomé et Príncipe Gabon Nigéria Cameroun Swaziland Ile Maurice Madagascar Maroc Tunisie Niger 3.71 3.69 3.68 3.48 3.46 3.43 3.36 3.34 3.32 3.3 3.2 3.18 3.17 3.11 3.08 3.08 3.06 3.06 3.06 3.04 3.04 3.03 2.96 2.95 2.92 2.92 2.91 2.91 2.79 2.76 2.63 2.36 2.35 2.3 0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5 La figure montre les scores moyens par pays sur une échelle à cinq points pour les réponses à chacune des cinq questions sur la tolérance (autre ethnie, autre religion, immigrés, PVVIH, et homosexuels) Copyright © Afrobaromètre 2016 15 Le score moyen de l'index de tolérance à travers des 33 pays enquêtés en 2014/2015 est de 3,08, ce qui suggère que le répondant africain lambda est davantage tolérant qu'intolérant. Cependant, conformément aux variations transnationales de la tolérance envers les différentes catégories de personnes, il existe des variations nationales importantes autour de la moyenne (Figure 11). Les pays les plus tolérants de l'index sont la Namibie (3,71), le Malawi (3,69), et le Burundi (3,68), alors que les pays les moins tolérants sont le Niger (2,30), la Tunisie (2,35), et le Maroc (2,36). En général, les pays d'Afrique du Nord et d’Afrique Central enregistrent certains des scores de tolérance les plus bas, tandis que les autres régions sont représentées tout le long du spectre. Déterminants de la tolérance En plus des probables effets positifs de la proximité et du contact ci-dessus mentionnés, la tolérance semble être la résultante, au moins en partie, de plusieurs caractéristiques sociodémographiques (Figure 12). L'instruction, en particulier, joue un rôle important en inculquant une culture de tolérance. De façon générale, les gens qui ont au moins achevé le cursus de l'enseignement secondaire tendent à démontrer une tolérance plus élevée que les moins instruits. Figure 12: Déterminants de la tolérance en Afrique | 33 pays | 2014/2015 Post-secondaire Secondaire Primaire Pas d'instruction formelle 3.14 3.13 3.08 2.94 18-25 26-35 36-45 46-55 56-65 >65 3.1 3.09 3.09 3.03 3.03 3.02 Hommes Femmes 3.1 3.05 Urbain Rural 3.12 3.04 Fréquemment exposés aux média Modérément exposés aux média Pas/peu exposés aux média 3.13 3.07 3.06 Chrétiens Musulmans Autres religions 3.19 2.87 3.02 1 1.5 2 2.5 3 3.5 La figure montre les scores moyens par groupe sociodémographique sur une échelle à cinq points pour les réponses à tous les cinq questions sur la tolérance (autre ethnie, autre religion, immigrés, PVVIH, et homosexuels) Copyright © Afrobaromètre 2016 16 La jeune génération, également, démontre une tolérance plus élevée que les aînés3. De même, les hommes et les citadins démontrent des niveaux de tolérance plus élevés que les femmes et les habitants des zones rurales. Une autre variable qui montre un rapport positif, quoique faible, avec la tolérance est l'accès aux média.4 En moyenne, les citoyens africains régulièrement exposés aux actualités par la radio, la télévision, les journaux, l'Internet, et les média sociaux sont plus enclins à démontrer des attitudes de tolérance que ceux qui ne sont pas ou ne sont que peu exposés aux média. Ces résultats suggèrent d'importantes leçons de politique quant à la promotion des attitudes tolérantes sur le continent. D'abord, il est très important d'investir dans l'éducation pour l'avènement d'une population tolérante. Ensuite, les média d'actualités à grande audience peuvent jouer un rôle en promouvant la tolérance au sein des citoyens africains. Par rapport à la religion, les résultats révèlent des différences substantielles dans les attitudes tolérantes entre les chrétiens et les musulmans d'Afrique. Le score moyen de tolérance des chrétiens (3,19) et celui des musulmans (2,87) reflètent une différence de 10% entre les deux plus grands groupes religieux du continent. Conclusion Les Africains démontrent des niveaux élevés de tolérance pour les personnes d'autres ethnies, religions, et nationalités. Une grande majorité se montre également tolérante envers les personnes vivant avec le VIH/SIDA, bien que la stigmatisation liée au VIH demeure une réalité dans la plupart des pays. Les Africains sont beaucoup moins tolérants envers les homosexuels, quoique, même sur cette question, des variations d'un pays à l'autre ne permettent pas d'affirmer d'emblée que le continent est uniformément intolérant. Quand bien même nos données ne permettent pas encore une analyse des tendances dans le temps, les résultats de cette étude nous indiquent que la tolérance en Afrique n'est pas une constante. Plutôt, elle peut être consolidé et acquise. En plus des probables effets du contact avec les personnes d'univers différents, l'instruction et l'accès aux média d'actualités sont des facteurs contribuant à une société tolérante, car les individus les plus instruits et ceux qui sont le plus exposés aux média ont tendance à avoir des attitudes plus tolérantes. Le fait que les plus jeunes citoyens soient plus tolérants que leurs aînés présage également d'un futur de plus en plus tolérant en Afrique. 3 Pour l’instruction: Pearson’s r=0.83, p=<0.001; pour l’âge: Pearson’s r=-0.34, p=<001. 4 Pearson’s r=-0.037, p=<001. (L’accès aux media est un index additif sur la base de la fréquence avec laquelle les répondants prennent connaissance de l’actualité grâce à la radio, la télévision, les journaux, l’Internet, et les média sociaux.) Copyright © Afrobaromètre 2016 17 Références BBC News. (2015). Mozambique decriminalises gay and lesbian relationships. Disponible à http://www.bbc.co.uk/news/world-africa-33342963. Consulté le 8 Février 2016. Berman, B. (1998). Ethnicity, patronage and the African state: The politics of uncivil nationalism. African Affairs, 97(388), 305-341. Bertocchi, G., & Guerzoni, A. (2012). Growth, history, or institutions: What explains state fragility in subSaharan Africa. Journal of Peace Research, 49(6), 769-783. Branch, D., & Cheeseman, N. (2009). Democratisation sequencing and state failure in Africa: Lessons from Kenya. African Affairs, 108(340), 1-26. Bratton, M. (1989). Beyond the state: Civil society and associational life in Africa. World Politics, 41(3), 407-430. 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Copyright © Afrobaromètre 2016 19 Annexe Tableau A.1: Dates du Round 6 et d’enquêtes précédentes d’Afrobaromètre Travaux de terrain du Round 6 Enquêtes précédentes Aout-septembre 2015 2000, 2002, 2006, 2008, 2011 Algérie Mai-juin 2015 2013 Benin Mai-juin 2014 2005, 2008, 2011 Botswana Juin-juillet 2014 1999, 2003, 2005, 2008, 2012 Burkina Faso Avril-mai 2015 2008, 2012 Septembre-octobre 2014 2012 Janvier-février 2015 2013 Novembre-décembre 2014 2002, 2005, 2008, 2011 Aout-septembre 2014 2013 Egypte Juin-juillet 2015 2013 Gabon Septembre 2015 N/A Ghana Mai-juin 2014 1999, 2002, 2005, 2008, 2012 Guinée Mars-avril 2015 2013 Ile Maurice Juin-juillet 2014 2012 Novembre-décembre 2014 2003, 2005, 2008, 2011 Lesotho Mai 2014 2000, 2003, 2005, 2008, 2012 Libéria Mai 2015 2008, 2012 Décembre 2015-janvier 2015 2005, 2008, 2013 Malawi March-avril 2014 1999, 2003, 2005, 2008, 2012 Mali Décembre 2014 2001, 2002, 2005, 2008, 2013 Maroc Novembre 2015 2013 Mozambique Juin-aout 2015 2002, 2005, 2008, 2012 August-septembre 2014 1999, 2003, 2006, 2008, 2012 Avril 2015 2013 Décembre 2014-janvier 2015 2000, 2003, 2005, 2008, 2013 Mai 2015 2000, 2002, 2005, 2008, 2012 Pays Afrique du Sud Burundi Cameroun Cap-Vert Côte d'Ivoire Kenya Madagascar Namibie Niger Nigéria Ouganda Copyright © Afrobaromètre 2016 20 Travaux de terrain du Round 6 Enquêtes précédentes Juillet-aout 2015 N/A Novembre-décembre 2014 2002, 2005, 2008, 2013 Mai-juin 2015 2012 Soudan Juin 2015 2013 Swaziland Avril 2015 2013 Tanzanie Aout-novembre 2014 2001, 2003, 2005, 2008, 2012 Togo Octobre 2014 2012 Tunisie Avril-mai 2015 2013 Zambie Octobre 2014 1999, 2003, 2005, 2009, 2013 Novembre 2014 1999, 2004, 2005, 2009, 2012 Pays São Tomé et Principe Sénégal Sierra Leone Zimbabwe Tableau A.2: Tolérance envers d'autres ethnies | 33 pays | 2014/2015 Déteste fortement Déteste quelque peu Pas important Aime quelque peu Aime fortement Ne sait pas Algérie N/A N/A N/A N/A N/A N/A Bénin 1% 3% 38% 14% 45% 0% Botswana 3% 3% 46% 19% 29% 0% Burkina Faso 2% 2% 39% 11% 46% 0% Burundi 1% 1% 14% 12% 72% 0% Cameroun 2% 3% 52% 18% 25% 0% Cap-Vert 3% 3% 81% 7% 6% 1% Côte d'Ivoire 1% 1% 53% 16% 29% 0% Egypte N/A N/A N/A N/A N/A N/A Gabon 0% 1% 63% 19% 17% 0% Ghana 3% 2% 15% 15% 66% 0% Guinée 7% 3% 9% 11% 70% 0% Kenya 3% 5% 33% 20% 38% 0% Lesotho 14% 7% 35% 11% 32% 1% Pays Copyright © Afrobaromètre 2016 21 Déteste fortement Déteste quelque peu Pas important Aime quelque peu Aime fortement Ne sait pas Libéria 2% 3% 15% 38% 42% 1% Madagascar 1% 6% 54% 24% 16% 0% Malawi 5% 6% 6% 17% 66% 0% Mali 4% 6% 19% 13% 59% 0% Ile Maurice 1% 6% 68% 18% 7% 0% Maroc 12% 14% 63% 7% 3% 1% Mozambique 5% 11% 44% 16% 22% 4% Namibie 1% 2% 30% 19% 47% 0% Niger 9% 5% 43% 16% 27% 0% Nigéria 6% 8% 28% 31% 26% 1% São Tomé et Principe 4% 3% 66% 12% 15% 1% Sénégal 0% 1% 37% 6% 56% 0% Sierra Leone 2% 1% 3% 11% 82% 1% Afrique du Sud 3% 4% 44% 20% 29% 0% Soudan N/A N/A N/A N/A N/A N/A Swaziland 9% 17% 49% 20% 5% 0% Tanzanie 2% 2% 23% 21% 52% 0% Togo 1% 1% 22% 15% 61% 0% Tunisie 21% 3% 63% 8% 6% 0% Pays 4% 4% 40% 17% 35% 0% Algérie 8% 7% 28% 16% 41% 0% Bénin 3% 4% 41% 19% 35% 0% Botswana 4% 4% 38% 16% 37% 0% Pays Question posée aux répondants: Pour chacun des groupes de personnes suivants, veuillez indiquer si vous souhaiteriez les avoir pour voisins, ou si vous n’aimeriez pas cela, ou si cela n’a pas d’importance: Des personnes d’une autre ethnie? Copyright © Afrobaromètre 2016 22 Tableau A.3: Tolérance envers les autres religions | 33 pays | 2014/2015 Déteste fortement Déteste quelque peu Pas important Aime quelque peu Aime fortement Ne sait pas Algérie N/A N/A N/A N/A N/A N/A Bénin 2% 4% 38% 13% 43% 0% Botswana 5% 6% 45% 18% 26% 0% Burkina Faso 4% 3% 40% 10% 44% 0% Burundi 1% 2% 15% 11% 71% 0% Cameroun 4% 5% 51% 17% 22% 1% Cap-Vert 2% 2% 82% 7% 7% 1% Côte d'Ivoire 1% 1% 54% 14% 29% 0% Egypte N/A N/A N/A N/A N/A N/A Gabon 1% 3% 67% 17% 12% 0% Ghana 3% 2% 14% 14% 67% 0% Guinée 27% 6% 8% 9% 50% 0% Kenya 5% 6% 35% 17% 38% 0% Lesotho 13% 5% 32% 10% 39% 1% Libéria 3% 6% 13% 40% 38% 1% Madagascar 2% 5% 52% 26% 16% 0% Malawi 3% 5% 7% 16% 70% 0% Mali 10% 7% 22% 10% 52% 0% Ile Maurice 1% 5% 68% 18% 7% 0% Maroc 15% 18% 57% 7% 3% 1% Mozambique 7% 9% 43% 14% 24% 3% Namibie 1% 3% 30% 18% 48% 0% Niger 37% 12% 35% 7% 9% 0% Nigéria 7% 10% 28% 27% 26% 2% São Tomé et Principe 4% 2% 67% 11% 16% 1% Sénégal 8% 4% 40% 6% 42% 0% Sierra Leone 3% 1% 3% 7% 86% 1% Afrique du Sud 2% 3% 45% 19% 31% 0% Pays Copyright © Afrobaromètre 2016 23 Déteste fortement Déteste quelque peu Pas important Aime quelque peu Aime fortement Ne sait pas Soudan N/A N/A N/A N/A N/A N/A Swaziland 11% 16% 50% 18% 5% 1% Tanzanie 2% 2% 22% 20% 54% 0% Togo 2% 3% 22% 15% 57% 0% Tunisie 31% 4% 51% 7% 7% 0% Ouganda 3% 3% 42% 13% 40% 0% Zambie 10% 5% 30% 14% 41% 0% Zimbabwe 2% 5% 40% 15% 38% 0% MOYENNE 7% 5% 38% 15% 35% 0% Pays Question posée aux répondants: Pour chacun des groupes de personnes suivants, veuillez indiquer si vous souhaiteriez les avoir pour voisins, ou si vous n’aimeriez pas cela, ou si cela n’a pas d’importance: Des personnes de religion différente? Tableau A.4: Tolérance envers les immigrés/travailleurs étrangers | 33 pays | 2014/2015 Déteste fortement Déteste quelque peu Pas important Aime quelque peu Aime fortement Ne sait pas Algérie N/A N/A N/A N/A N/A N/A Bénin 2% 4% 47% 17% 30% 0% Botswana 8% 7% 45% 17% 23% 0% Burkina Faso 2% 4% 47% 15% 32% Burundi 6% 4% 20% 20% 50% 0% Cameroun 6% 8% 52% 19% 13% 2% Cap-Vert 3% 3% 82% 6% 6% 1% Côte d'Ivoire 7% 4% 56% 16% 16% 0% Egypte N/A N/A N/A N/A N/A N/A Gabon 6% 10% 63% 16% 5% Ghana 7% 5% 23% 19% 46% 1% Guinée 9% 4% 9% 18% 60% 0% Kenya 8% 11% 40% 20% 21% 1% Lesotho 32% 11% 27% 9% 21% 1% Pays Copyright © Afrobaromètre 2016 24 Déteste fortement Déteste quelque peu Pas important Aime quelque peu Aime fortement Ne sait pas Libéria 5% 8% 17% 44% 26% 1% Madagascar 13% 20% 40% 17% 10% 0% Malawi 9% 6% 8% 24% 53% 1% Mali 6% 7% 23% 19% 45% Ile Maurice 10% 24% 59% 6% 1% 1% Maroc 14% 19% 56% 7% 3% 1% Mozambique 13% 13% 35% 16% 19% 5% Namibie 6% 8% 30% 21% 35% 0% Niger 19% 8% 47% 13% 13% 0% Nigéria 11% 11% 32% 27% 17% 2% São Tomé et Principe 8% 3% 66% 13% 9% 1% Sénégal 6% 4% 42% 15% 33% 0% Sierra Leone 9% 3% 8% 16% 63% 2% Afrique du Sud 16% 16% 40% 13% 14% 0% Soudan N/A N/A N/A N/A N/A N/A Swaziland 5% 13% 58% 20% 5% 0% Tanzanie 12% 12% 25% 21% 29% 1% Togo 3% 4% 22% 23% 48% 1% Tunisie 21% 4% 60% 10% 5% 0% Ouganda 10% 11% 41% 19% 19% 1% Zambie 21% 14% 29% 15% 20% 2% Zimbabwe 6% 7% 47% 17% 23% 0% MOYENNE 10% 9% 39% 17% 25% 1% Pays Question posée aux répondants: Pour chacun des groupes de personnes suivants, veuillez indiquer si vous souhaiteriez les avoir pour voisins, ou si vous n’aimeriez pas cela, ou si cela n’a pas d’importance: Des immigrés ou des travailleurs étrangers? Copyright © Afrobaromètre 2016 25 Tableau A.5: Tolérance envers les personnes vivant avec le VIH/SIDA | 33 pays |2014/2015 Déteste fortement Déteste quelque peu Pas important Aime quelque peu Aime fortement Ne sait pas Algérie N/A N/A N/A N/A N/A N/A Bénin 34% 16% 27% 11% 12% 1% Botswana 2% 2% 48% 17% 31% 0% Burkina Faso 26% 14% 38% 8% 14% 0% Burundi 8% 5% 17% 16% 55% 0% Cameroun 12% 9% 53% 14% 11% 1% Cap-Vert 10% 6% 79% 3% 2% 1% Côte d'Ivoire 13% 10% 56% 12% 8% 0% Egypte N/A N/A N/A N/A N/A N/A Gabon 5% 4% 61% 15% 15% 0% Ghana 23% 8% 20% 18% 31% 1% Guinée 62% 7% 8% 7% 16% 0% Kenya 7% 6% 47% 16% 24% 1% Lesotho 10% 5% 39% 12% 33% 1% Libéria 25% 17% 15% 30% 11% 2% Madagascar 49% 28% 18% 4% 0% 0% Malawi 5% 4% 8% 18% 66% 0% Mali 41% 12% 17% 9% 21% 0% Ile Maurice 22% 24% 50% 3% 1% 1% Maroc 35% 22% 37% 3% 2% 2% Mozambique 20% 10% 46% 10% 10% 4% Namibie 2% 4% 32% 16% 46% 0% Niger 69% 9% 17% 3% 1% 0% Nigéria 29% 18% 26% 17% 9% 2% São Tomé et Principe 17% 8% 64% 7% 4% 1% Sénégal 32% 12% 34% 9% 13% 1% Sierra Leone 62% 11% 8% 5% 9% 4% Pays Copyright © Afrobaromètre 2016 26 Déteste fortement Déteste quelque peu Pas important Aime quelque peu Aime fortement Ne sait pas Afrique du Sud 3% 6% 53% 15% 24% 0% Soudan N/A N/A N/A N/A N/A N/A Swaziland 3% 4% 64% 21% 8% 0% Tanzanie 8% 5% 34% 18% 34% 1% Togo 19% 10% 22% 20% 30% 0% Tunisie 39% 5% 47% 5% 4% 0% Ouganda 9% 8% 51% 14% 18% 0% Zambie 8% 4% 41% 13% 33% 1% Zimbabwe 2% 4% 50% 15% 29% 0% MOYENNE 22% 10% 37% 12% 19% 1% Pays Question posée aux répondants: Pour chacun des groupes de personnes suivants, veuillez indiquer si vous souhaiteriez les avoir pour voisins, ou si vous n’aimeriez pas cela, ou si cela n’a pas d’importance: Des personnes qui ont le VIH/SIDA? Tableau A.6: Tolérance envers les homosexuels | 33 pays | 2014/2015 Déteste fortement Déteste quelque peu Pas important Aime quelque peu Aime fortement Ne sait pas Algérie N/A N/A N/A N/A N/A N/A Bénin 70% 10% 12% 2% 3% 3% Botswana 46% 10% 25% 8% 9% 1% Burkina Faso 92% 3% 4% 0% 1% 0% Burundi 82% 4% 5% 1% 4% 4% Cameroun 80% 5% 10% 1% 1% 3% Cap-Vert 19% 6% 70% 2% 2% 1% Côte d'Ivoire 74% 7% 15% 2% 1% 0% Egypte N/A N/A N/A N/A N/A N/A Gabon 78% 5% 16% 1% 0% 0% Ghana 81% 8% 5% 3% 4% 1% Guinée 94% 1% 2% 1% 2% 1% Kenya 72% 12% 11% 2% 1% 2% Pays Copyright © Afrobaromètre 2016 27 Déteste fortement Déteste quelque peu Pas important Aime quelque peu Aime fortement Ne sait pas Lesotho 77% 5% 8% 2% 6% 2% Libéria 70% 13% 5% 7% 4% 1% Madagascar 64% 24% 10% 2% 1% 0% Malawi 89% 4% 1% 2% 3% 1% Mali 87% 3% 4% 2% 4% 0% Ile Maurice 24% 27% 45% 3% 1% 1% Maroc 57% 25% 14% 1% 1% 2% Mozambique 24% 12% 39% 11% 6% 8% Namibie 29% 15% 29% 9% 17% 0% Niger 91% 4% 5% 0% 0% 0% Nigéria 72% 11% 9% 5% 2% 1% São Tomé et Principe 42% 10% 39% 5% 2% 3% Sénégal 96% 1% 3% 0% 0% 0% Sierra Leone 87% 3% 2% 1% 4% 4% Afrique du Sud 19% 13% 44% 11% 13% 1% Soudan N/A N/A N/A N/A N/A N/A Swaziland 57% 16% 21% 4% 1% 1% Tanzanie 70% 7% 11% 5% 4% 2% Togo 86% 3% 5% 2% 3% 1% Tunisie 76% 7% 15% 1% 2% 0% Ouganda 90% 5% 3% 1% 1% 0% Zambie 86% 6% 5% 1% 1% 1% Zimbabwe 83% 6% 9% 1% 1% 0% MOYENNE 69% 9% 15% 3% 3% 1% Pays Question posée aux répondants: Pour chacun des groupes de personnes suivants, veuillez indiquer si vous souhaiteriez les avoir pour voisins, ou si vous n’aimeriez pas cela, ou si cela n’a pas d’importance: Des homosexuels? Copyright © Afrobaromètre 2016 28 Autres rapports globaux au titre du Round 6 Où commencer? Concilier les objectifs de développement durable et les priorités populaires. (2015). Dépêche No. 67 d'Afrobaromètre. Disponible à http://afrobarometer.org/sites/default/ files/publications/Dispatches/ ab_r6_dispatchno67_african_priorities_en.pdf. Malgré un certain progrès, les infrastructures de base demeurent un défi en Afrique. (2016). Dépêche No. 67 d'Afrobaromètre. Disponible à www.afrobarometer.org/ publications/ad69-building-progress-infrastructure-development-still-major-challengeafrica. Dividende de la croissance en Afrique? La pauvreté décroit en Afrique. (2016). Document de politique d'Afrobaromètre No. 29. Disponible à http://www.afrobarometer.org/publications/pp29-africas-growth-dividend-livedpoverty-drops-across-the-continent. Boniface Dulani est maître de conférences dans le département des études politiques et administratives à l'Université du Malawi et directeur des opérations pour les travaux de terrain d'Afrobaromètre (Afrique australe et francophone). Email: [email protected]. Gift Sambo est associée de recherches à l'Institute for Public Opinion and Research à Zomba, Malawi. Email: [email protected]. Kim Yi Dionne est Five College Professeur Adjoint à Smith College, Northampton, Massachusetts, United States. Email: [email protected]. Afrobaromètre, projet collaboratif de recherche par enquêtes, est conduit par des spécialistes des sciences sociales de plus de 30 pays africains. La coordination des activités est assurée par le Centre pour le Développement de la Démocratie (CDD) au Ghana, l’Institut de Justice et de la Réconciliation (IJR) en Afrique du Sud, l’Institut des études de Développement (IDS) à l’Université de Nairobi au Kenya, et l’Institut de Recherche Empirique en Economie Politique (IREEP) au Bénin. L’Université d’Etat du Michigan et l’Université de Cape Town apportent une assistance technique au projet. Les Rounds 5 et 6 d’Afrobaromètre ont reçu le soutien financier du Département britannique pour le développement international (DFID), de la Fondation Mo Ibrahim, de l’Agence suédoise de coopération pour le développement international (SIDA), de l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID), et de la Banque Mondiale. Pour plus d’informations, veuillez visiter le www.afrobarometer.org. Suivez nos rapports globaux au titre du Round 6 à www.afrobarometer.org et sur les média sociaux à #VoicesAfrica. Infographiques réalisés par Soapbox, www.soapbox.co.uk Dépêche N° 74 d'Afrobaromètre | 1 mars 2016 Copyright © Afrobaromètre 2016 29
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