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Round 6 d’Afrobaromètre Nouvelles données collectées à travers l’Afrique Dépêche No. 85 | 3 mai 2016 Le soutien franc du public à leur rôle de « veilleur » conforte les médias africains sous attaque Dépêche d'Afrobaromètre No. 85 | Sibusiso Nkomo et Anthony Wafula Sommaire Plus de 100 journalistes se sont sauvés du tout petit Burundi pour fuir la répression et le danger, selon Reporters Sans Frontières (RSF) – une illustration dramatique de l'impact d’une « dégradation profonde de la liberté de la presse dans le monde » (Reporters Sans Frontières, 2016). Si une presse libre est le socle d’une société libre, l’Afrique commémore la Journée Internationale de la Liberté de Presse (3 mai) dans un contexte de préoccupation grandissante que ce pilier est sous attaques des gouvernements déterminés à réduire les détracteurs au silence. Les défenseurs de la liberté de presse rapportent un nombre de plus en plus important de journalistes harcelés, intimidés, arrêtés, torturés, ou exilés (Media Foundation for West Africa, 2015a, 2015b; Amnesty International, 2016). D'après Freedom House (2016), la liberté de presse est globalement « à son plus bas niveau depuis 12 ans ». Certains états ont promulgué des lois répressives pour étouffer les journalistes, se justifiant souvent par un besoin de combattre l'extrémisme violent (Egypte, Ethiopie, et Kenya) ou d'arrêter la publication « d’informations fausses, perfides, trompeuses, ou imprécises » (Tanzanie) (CIPESA, 2015, p. 5) qui pourraient saper « l'unité nationale, l'ordre et la sécurité publique, les bonnes mœurs, et les bons comportements » (Burundi) (International Centre for Not-for-Profit Law, 2015, p. 13). Outre la répression gouvernementale, la liberté de presse est menacée par des acteurs non-étatiques (tels que les groupes extrémistes au Nigéria et au Mali), des officiels pouvant user d’influence, et même de l’autocensure des journalistes euxmêmes (Cheeseman, 2016). L'effet net est d’éroder l'indépendance du journaliste et museler les médias « veilleurs » qui sont censés aider à assurer la reddition de comptes par le gouvernement (Freedom House, 2015). Ces attaques sur la liberté de la presse peuvent également être considérées comme faisant partie d’un projet plus grand visant à contenir tout activisme civique. Par exemple, les lois anti-cybercriminalité de la Tanzanie et du Nigéria de 2015 ont été taxées de négliger la question de la liberté d'expression, d’accorder un pouvoir excessif à la police, et de n’accorder qu’une protection limitée aux citoyens lambda (Article 19, 2015; Sahara Reporters, 2015). Plus récemment, l'Ouganda a temporairement coupé les médias sociaux et ralenti l'Internet pendant ses élections présidentielles en février 2016, apparemment pour des raisons de sécurité « pour empêcher que beaucoup (d’utilisateurs des médias sociaux) ne se créent des problèmes parce que certains se servent de ces derniers pour dire des mensonges » (BBC News, 2016). Cette tendance à se servir du pouvoir d'état pour contenir l'espace civique a également été critiquée au Burundi, en République du Congo, en Egypte, au Soudan, en République Centrafricaine, au Niger, et en République Démocratique du Congo (Association for Progressive Communications, 2016). Si un média sous attaque a besoin du soutien du public pour sauvegarder son indépendance, les citoyens africains lui en apportent – dans une certaine mesure. Au cours des dernières enquêtes d'Afrobaromètre dans 36 pays africains, une majorité (54%) de citoyens affirment soutenir des médias indépendants libres de l'interférence du gouvernement. Mais ce soutien varie de façon significative d’un pays à l’autre, et s'est Copyright © Afrobaromètre 2016 1 légèrement ramolli depuis 2011/2013. Et il laisse une grande proportion de quatre sur 10 (42%) qui pensent qu'un gouvernement « devrait pouvoir interdire les médias de publier tout ce qui pourrait nuire à la société ». Dans le même temps, le soutien public au rôle du « veilleur » demeure fort, suggérant que même si certains citoyens acceptent les restrictions gouvernementales des communications « nuisibles », la plupart attendent de leurs médias qu’ils contribuent à exiger de leur gouvernement la reddition de comptes. À cet égard, la confiance du public en l'efficacité des médias à révéler les travers du gouvernement et la corruption a légèrement régressé, et plus d'un sur trois citoyens affirment que les journalistes abusent « souvent » ou « toujours » de leur liberté en publiant des mensonges. En dépit de ces critiques, les médias font partie intégrante de la vie de la plupart des Africains. Ainsi, les habitudes de consommation de l’actualité du continent évoluent vers moins de radio et de presse écrite, plus de télévision et d'Internet, et un rôle important des médias sociaux. Enquêtes d'Afrobaromètre Afrobaromètre est un réseau de recherches panafricain et indépendant qui conduit des enquêtes sur les attitudes du public envers la démocratie, la gouvernance, les conditions économiques, et des questions connexes à travers plus de 30 pays d’Afrique. Cinq rounds d’enquêtes ont été conduits entre 1999 et 2013, et les résultats du Round 6 (2014/2015) sont actuellement en cours de publication. Afrobaromètre réalise des entretiens face-à-face dans la langue choisie par le répondant avec des échantillons représentatifs nationaux qui produisent des résultats au niveau national avec des marges d'erreur de +/-2% (pour un échantillon de 2.400 répondants) ou +/-3% (pour un échantillon de 1.200 répondants) à un niveau de confiance de 95%. Les entrevues au titre du Round 6 de presque 54.000 citoyens représentent les opinions de plus des trois-quarts de la population du continent. Cette dépêche se base principalement sur les données du Round 6 provenant de 36 pays, avec des comparaisons d'une période à l’autre pour certaines variables. Les lecteurs intéressés devraient visiter http://globalreleases.afrobarometer.org pour les publications antérieures au titre du Round 6 et attendre des résultats additionnels à publier dans les mois à venir. Résultats clés Une majorité d'Africains (54%) à travers 36 pays affirment que les médias devraient être libres de publier n’importe quelles opinions sans contrôle du gouvernement, tandis que 42% affirment que le gouvernement devrait pouvoir interdire les publications qu'il considère nuisibles à la société. À travers les 34 pays où cette question a été posée au cours des Rounds 5 (2011/2013) et 6, le soutien à la liberté de presse est en baisse de 3 points de pourcentage. Plus de deux-tiers (69%) des Africains affirment que les médias devraient « constamment enquêter et publier sur la corruption et les travers du gouvernement ». Ceci est l’opinion de la majorité dans tous les pays enquêtés à l’exception de l'Egypte (où 46% sont de cet avis). Une majorité (59%) de répondants affirment que les médias sont « assez » ou « très efficaces » à révéler les travers du gouvernement et la corruption. À travers 34 pays suivis depuis 2011/2013, la proportion de citoyens qui affirment que les médias ne sont « pas très efficaces » ou « pas du tout efficaces » s’est accrue de 26% à 30%. Copyright © Afrobaromètre 2016 2 Une petite majorité (51%) affirment que les médias n’abusent « que rarement » ou « jamais » de leur liberté en publiant des mensonges, mais plus d'un tiers (36%) d'Africains – et plus de deux-tiers dans certains pays – affirment qu'ils le font « souvent » ou « toujours ». La radio reste la source d’informations la plus commune, sollicitée par sept Africains sur 10 soit « tous les jours » (47%) soit « quelques fois par semaine » (22%) (Figure 3). Mais la radio et les journaux perdent graduellement du terrain, tandis que la télévision et l'Internet en gagnent (Figure 4). Une proportion importante de la population (21%) se tient maintenant régulièrement informée de l’actualité grâce aux médias sociaux tels que Facebook et Twitter., et parmi les jeunes et les mieux instruits, l’Internet et les médias sociaux sont plus importants comme sources d’informations que la presse écrite. En plus de se tenir informés par les médias, certains Africains s’en servent pour exprimer leur opinion: Environ un sur neuf répondants (11%) affirment être entré en contact avec les médias au cours de l’année précédente pour exprimer leur mécontentement par rapport aux actions du gouvernement. La liberté de presse dans les pays africains Selon les experts qui évaluent l'environnement des médias pour le compte de Reporters Sans Frontières (RSF) et Freedom House, la liberté de presse a remarquablement régressé au cours de ces dernières années en Afrique et dans le monde (Reporters Sans Frontières, 2016; Freedom House, 2015b) (Confère Figure A.1 et Tableau A.2 en annexe pour le classement par pays des deux organisations). En 2016, les indices de RSF pour la liberté de presse ont décru dans un certain nombre de pays africains où la violence et les crises politiques – liées parfois à la question de la limitation des mandats présidentiels – ont porté un grand coup à la liberté et la sécurité des journalistes, dont le Soudan du Sud, le Burundi, la République du Congo, l'Ouganda, Djibouti, le Nigéria, et le Mali. Les pays où les scores de Freedom House (2016) ont décru comprennent le Ghana (qui est tombé de « libre » à « partiellement libre »), le Burundi, l’Egypte, et le Zimbabwe. En dépit des tentatives de musellement des médias, une majorité d'Africains soutiennent les médias indépendants libres du joug du gouvernement. En moyenne à travers 36 pays, 54% Copyright © Afrobaromètre 2016 3 de répondants sont « d’accord » ou « tout à fait d’accord » que les médias devraient être libres de publier n’importe quelles opinions ou idées sans le contrôle du gouvernement. Le soutien à des médias libres et indépendants est le plus élevé au Cap-Vert (82%), au Malawi (72%), à Madagascar (72%), et au Burundi (70%) (Figure 1). Figure 1: Soutien à la liberté de presse | 36 pays | 2014/2015 Cap-Vert Malawi Madagascar Burundi Ile Maurice São Tomé et Príncipe Afrique du Sud Gabon Nigéria Zimbabwe Mozambique Algérie Swaziland Zambie Ghana Maroc Botswana Kenya Moyenne Ouganda Soudan Tanzanie Namibie Guinée Lesotho Togo Burkina Faso Bénin Libéria Sierra Leone Egypte Tunisie Côte d'Ivoire Mali Niger Cameroun Sénégal 82% 72% 72% 70% 68% 63% 62% 62% 62% 60% 58% 58% 57% 56% 55% 55% 55% 54% 54% 54% 53% 53% 51% 50% 50% 50% 50% 49% 49% 49% 48% 43% 41% 41% 37% 31% 27% 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100% Question posée aux répondants: Parlons un moment du type de société que vous souhaiteriez pour ce pays. Laquelle des affirmations suivantes est la plus proche de votre opinion? Choisir Affirmation 1 ou Affirmation 2. Affirmation 1: Les médias devraient être libres de publier n’importe quelles opinions ou idées sans le contrôle du gouvernement. Affirmation 2: Le gouvernement devrait pouvoir interdire les médias de publier tout ce qui pourrait nuire à la société. (% de répondants qui affirment être « d’accord » ou « tout à fait d’accord » avec Affirmation 1) Copyright © Afrobaromètre 2016 4 Cependant, dans 10 pays, moins de la moitié de la population croit en l’indépendance des médias, avec les niveaux de soutien les plus bas au Sénégal (27%), au Cameroun (31%), et au Niger (37%). Sept de ces 10 pays sont en Afrique de l’Ouest, où le soutien avoisine une moyenne de 49% seulement. L'Afrique du Nord (51%) et l’Afrique Centrale (52%) ne sont plus élevés que légèrement, tandis que le soutien à des médias libres est de loin plus fort dans les parties méridionale (60%) et australe (58%) de l’Afrique (Figure 2). Les citoyens les plus instruits sont plus enclins à soutenir la liberté de presse que ceux qui n’ont pas reçu d’instruction formelle. Le soutien à la liberté de presse est légèrement plus fort dans le rang des résidents urbains, des citoyens les plus jeunes, et des hommes. À travers 34 pays enquêtés aussi bien en 2011/2013 (Round 5) qu’en 2014/2015 (Round 6), le soutien à l’indépendance des médias a légèrement régressé, de 57% à 54%. Les plus grandes régressions ont été observées au Niger et en Ouganda, qui ont régressé de 27 et 26 points de pourcentage respectivement, suivis de la Tanzanie (20 points), de la Tunisie (18 points), et de l'Egypte (17 points) (Figure 3). Le soutien s’est le plus accru au Lesotho (de 10 points) et en Ile Maurice (6 points). Figure 2: Soutien à la liberté de presse | par région, sexe, niveau d’instruction, âge, et zone de résidence urbaine ou rurale | 36 pays | 2014/2015 Afrique de l'Ouest 49% Afrique du Nord 51% Afrique Centrale 52% Afrique de l'Est 58% Afrique Australe 60% Femme 53% Homme 55% Post-secondaire 57% Secondaire 57% Primaire 55% Pas d'instruction formelle 46% 66+ 49% 56-65 51% 46-55 53% 36-45 54% 26-35 55% 18-25 55% Urbain 55% Rural 53% 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% (% de répondants qui affirment être « d’accord » ou « tout à fait d’accord » que les médias devraient être libres de publier n’importe quelles opinions ou idées sans le contrôle du gouvernement) Copyright © Afrobaromètre 2016 5 Figure 3: Variations du soutien à la liberté de presse | 34 pays* | 2011-2015 Lesotho Ile Maurice 7 Swaziland 6 Zambie 6 Malawi 5 Soudan 5 Nigéria 4 Algérie 4 Guinée 3 Zimbabwe 3 Libéria 2 Madagascar 2 Burundi 2 Afrique du Sud 1 Ghana 0 Mozambique -1 Bénin -2 Cap-Vert -2 Namibie -2 Sénégal -2 Mali -3 Moyenne -3 Maroc -5 Kenya -5 Botswana -5 Cameroun -6 Togo -6 Côte d'Ivoire -7 Burkina Faso -8 Sierra Leone -11 Egypte -17 Tunisie -18 Tanzanie -20 Ouganda -26 Niger -27 -30 -25 -20 -15 -10 -5 0 5 10 10 15 La figure montre, en points de pourcentage, l’augmentation (nombre positif) ou la diminution (nombre négatif) entre 2011/2013 et 2014/2015 des moyennes en % des répondants qui sont « d’accord » ou « tout à fait d’accord » que les médias devraient être libres de publier n’importe quelles opinions ou idées. *Note: São Tomé et Príncipe et le Gabon ne sont pas inclus, parce qu’ils n’ont été enquêtés pour la première fois qu’en 2015. Copyright © Afrobaromètre 2016 6 Même s'il n'y a aucun rapport régulier entre les résultats d'Afrobaromètre et les appréciations de RSF/Freedom House par rapport à la liberté de presse, les pays dont les citoyens tiennent le plus fortement à la liberté de presse (Cap-Vert, Malawi, Madagascar, Ile Maurice, Afrique du Sud) tendent à se classer plutôt parmi les premiers dans les évaluations de la liberté de presse réelle par RSF (tous les cinq pays se retrouvent parmi les 12 premiers) et Freedom House (tous sont « libres » ou « partiellement libres »). Une exception patente – et compréhensible – est le Burundi, où 70% des citoyens sont en faveur de la liberté de presse mais dont les appréciations de RSF/ Freedom House reflètent une liberté de presse considérablement réduite au cours de la crise politique actuelle. Faites vos propres analyses des données d’Afrobaromètre – sur n’importe quelle question, pays, ou période. C’est facile et gratuit au www.afrobarometer.org/online-data-analysis. A l’opposé, le Sénégal se classe relativement haut en liberté réelle de presse (parmi les 15 premiers pays africains des classements de RSF et Freedom House), mais seulement 27% de ses citoyens soutiennent la liberté de presse, suggérant une possible vulnérabilité à un déclin de la liberté de presse sans grande réaction de la part du public. Le Cameroun se classe parmi les derniers par rapport aussi bien au soutien à la liberté de presse qu’à la liberté de presse réelle, tandis que le Niger et la Côte d'Ivoire sont parmi les derniers pour ce qui est du soutien à la liberté de presse mais se classent dans la moitié supérieure dans le classement de RSF. Soutien au rôle de « veilleur » Quand bien même nous avons vu qu'il y a un certain degré de tolérance pour le contrôle du gouvernement sur les publications médiatiques considérées « nuisibles à la société », les Africains sont beaucoup plus tranchés quant au rôle spécifique des médias vis-à-vis du gouvernement: Le soutien au rôle de « veilleur » est ferme et répandu. Plus de deux-tiers (69%) sont « d’accord » ou « tout à fait d’accord » que les médias devraient « constamment enquêter et publier sur la corruption et les erreurs du gouvernement ». Le soutien est le plus élevé au Cap-Vert (89%), en Ile Maurice (82%), au Burundi (81%), et au Gabon (80%). C'est l’opinion de la majorité dans tous les pays à l’exception de l'Egypte (46%) (Figure 4). Le soutien aux médias comme veilleur est sensiblement plus faible en Afrique du Nord (59%) que dans les autres régions (68%-73%). Il est plus fort dans le rang des citoyens les mieux instruits (73% pour ceux qui ont reçu une éducation post-secondaire, contre 63% pour ceux qui n’ont pas reçu d’instruction formelle), dans le rang des hommes (71%, contre 66% pour les femmes), et dans le rang des plus jeunes citoyens (70% pour les 18-45 ans, contre 62% pour les 66 ans et plus) (Figure 5). À travers les 20 pays suivis depuis 2008/2009 (Round 4), il n'y a pas eu de changement significatif du soutien au rôle de veilleur des médias, même si certains pays ont connu quelques progrès et régressions. Le soutien est en baisse de 10 points de pourcentage au Sénégal et 9 points au Zimbabwe, mais l'Afrique du Sud et le Cap-Vert ont gagné 6 points chacun, et l'Ouganda et Madagascar ont connu des augmentations de 5 points. Copyright © Afrobaromètre 2016 7 Figure 4: Soutien au rôle de veilleur des médias | 36 pays | 2014/2015 Cap-Vert Ile Maurice Burundi Gabon Malawi Libéria Togo Bénin Ouganda Madagascar Burkina Faso Nigéria Guinée Ghana Botswana Sierra Leone São Tomé et Príncipe Afrique du Sud Moyenne Tunisie Lesotho Kenya Cameroun Zambie Tanzanie Maroc Mali Swaziland Sénégal Zimbabwe Côte d'Ivoire Niger Algérie Namibie Mozambique Soudan Egypte 89% 82% 81% 80% 78% 78% 76% 76% 75% 74% 74% 73% 73% 73% 71% 71% 71% 70% 69% 69% 69% 68% 67% 66% 66% 65% 65% 64% 61% 61% 60% 59% 57% 57% 56% 56% 46% 0% 20% 40% 60% 80% 100% Question posée aux répondants: Laquelle des affirmations suivantes est la plus proche de votre opinion? Choisir Affirmation 1 ou Affirmation 2. Affirmation 1: Les médias devraient constamment enquêter et publier sur la corruption et les erreurs du gouvernement. Affirmation 2: Trop de publications sur les évènements négatifs comme la corruption et les erreurs du gouvernement sont nuisibles au pays. (% des répondants qui sont « d’accord » ou « tout à fait d’accord » avec Affirmation 1) Copyright © Afrobaromètre 2016 8 Figure 5: Soutien au rôle de veilleur des médias | par région, sexe, niveau d’instruction, âge, et zone de résidence urbaine et rurale | 36 pays | 2014/2015 Afrique du Nord Afrique Australe Afrique de l'Ouest Afrique de l'Est Afrique Centrale 59% Femme Homme 68% 71% 72% 73% 66% Post-secondaire Secondaire Primaire Pas d'instruction formelle 71% 73% 72% 67% 63% 66+ ans 56-65 ans 46-55 ans 36-45 ans 26-35 ans 18-25 ans 62% 65% 67% 70% 70% 70% Urbain Rural 70% 68% 0% 20% 40% 60% 80% Question posée aux répondants: Laquelle des affirmations suivantes est la plus proche de votre opinion? Choisir Affirmation 1 ou Affirmation 2. Affirmation 1: Les médias devraient constamment enquêter et publier sur la corruption et les erreurs du gouvernement. Affirmation 2: Trop de publications sur les évènements négatifs comme la corruption et les erreurs du gouvernement sont nuisibles au pays. (% des répondants qui sont « d’accord » ou « tout à fait d’accord » avec Affirmation 1) Combien les médias sont-ils efficaces à s’acquitter de leur travail? Mener des enquêtes sur les travers du gouvernement et la corruption est considéré comme un rôle essentiellement dévolu aux médias. À quel point le public pense-t-il que les médias s’acquittent de cette responsabilité? Une majorité (59%) dans 36 pays affirment que les médias sont « assez efficaces » ou « très efficaces » à révéler les erreurs du gouvernement et les cas de corruption (Figure 6). Plus de huit citoyens sur 10 affirment que les médias sont efficaces en Ile Maurice (87%), en Afrique du Sud (82%), et en Tunisie (81%), contre environ un tiers seulement à Madagascar (30%), en Côte d'Ivoire (35%), et au Gabon (35%). À travers 34 pays suivis depuis 2011/2013, les appréciations de l'efficacité sont légèrement en baisse, de 64% en 2011/2013 à 60% en 2014/2015. La Sierra Leone a connu la plus grande baisse (30 points de pourcentage), suivie de l'Egypte (22 points) et du Cap-Vert (17 points), tandis que les appréciations d'efficacité ont crû de 8 points de pourcentage au Togo et en Namibie (Figure 7). La perception de l'efficacité des médias est la plus haute en Afrique Orientale (75%) et en Afrique Australe (62%). L'Afrique Centrale est la seule région où les citoyens qui considèrent les médias efficaces sont minoritaires (Figure 8). Copyright © Afrobaromètre 2016 9 Les conséquences de l'âge et du niveau d’instruction sont légèrement plus subtiles. La proportion qui apprécie positivement les médias ne varie pas de manière significative d’une catégorie d'âge ou d’un niveau d’instruction à l’autre. Cependant, les personnes les plus jeunes et les mieux instruites sont plus enclines à donner des appréciations négatives, tandis que les répondants les plus âgés et/ou moins instruits sont plus enclins à donner des réponses du genre « Je ne sais pas ». Figure 6: Appréciation de l'efficacité de médias | 36 pays | 2014/2015 Ile Maurice Afrique du Sud Tunisie Kenya Tanzanie Namibie Malawi Ghana Burundi Ouganda Botswana Mali Bénin Sénégal Libéria Niger Lesotho Zambie Moyenne Cameroun Guinée Egypte Swaziland Nigéria Burkina Faso Togo Algérie Cap-Vert Soudan Zimbabwe Maroc Sierra Leone São Tomé et Príncipe Mozambique Gabon Côte d'Ivoire Madagascar 87% 82% 81% 76% 76% 75% 75% 75% 74% 73% 71% 69% 69% 69% 67% 66% 66% 64% 59% 57% 56% 55% 55% 54% 54% 49% 47% 43% 42% 42% 42% 41% 40% 39% 35% 35% 30% 0% Assez/Très efficace 20% 40% 11% 2% 14% 4% 16% 3% 16% 8% 18% 7% 21% 4% 20% 5% 16% 10% 20% 6% 17% 10% 17% 12% 30% 1% 23% 9% 23% 8% 27% 6% 19% 16% 18% 17% 28% 9% 32% 9% 30% 12% 32% 13% 33% 12% 34% 11% 43% 3% 36% 10% 35% 16% 47% 6% 46% 11% 50% 8% 44% 14% 48% 10% 32% 28% 45% 15% 40% 21% 64% 1% 56% 9% 66% 4% 60% Pas très/Pas du tout efficace 80% 100% Ne sait pas Question posée aux répondants: Dans ce pays, à quel point est-ce que la presse est efficace pour révéler les erreurs du gouvernement ou les cas de corruption? Copyright © Afrobaromètre 2016 10 Figure 7: Variations de l’appréciation de l'efficacité des médias | pays qui ont connu une augmentation ou diminution significative | 2011-2015 Togo Namibie Lesotho Cameroun Swaziland Libéria Tunisie Zimbabwe Nigéria Moyenne Bénin Burkina Faso Algérie Burundi Mozambique Côte d'Ivoire Ghana Niger Maroc Tanzanie Ouganda Sénégal Guinée Cap-Vert Egypte Sierra Leone -40 -30 -20 -10 8 8 7 6 6 6 4 4 -4 -4 -4 -4 -5 -5 -6 -7 -7 -7 -8 -8 -9 -11 -12 -17 -22 -30 0 10 La figure montre, en points de pourcentage, l’augmentation (nombre positif) ou la diminution (nombre négatif) entre 2011/2013 et 2014/2015 des moyennes de % de répondants qui affirment que les médias sont « assez efficaces » ou « très efficaces ». Figure 8: Efficacité des médias | par région, niveau, et âge | 36 pays | 2014/2015 Afrique Centrale Afrique du Nord Afrique de l'Ouest Afrique Australe Afrique de l'Est 18% Post-secondaire Secondaire Primaire Pas d'instruction formelle 39% 32% 29% 29% 25% 34% 38% 24% 27% 31% 31% 34% 33% 66+ 56-65 46-55 36-45 26-35 18-25 0% 20% Pas très/Pas du tout efficace 40% 44%47% 53% 57% 62% 75% 59% 61% 60% 56% 56% 60% 59% 60% 59% 59% 60% 80% Assez/Très efficace Question posée aux répondants: Dans ce pays, à quel point est-ce que la presse est efficace pour révéler les erreurs du gouvernement ou les cas de corruption? Copyright © Afrobaromètre 2016 11 Les médias abusent-ils de leur liberté? En harcelant ou en dérageant les journalistes dans leur travail, les gouvernants les accusent souvent de publier des mensonges et de faire de la contre-propagande. Si les programmes politiques des gouvernements sont habituellement évidents, à quel point les citoyens jugentils leurs médias responsables et impartiaux? En moyenne à travers 36 pays, une petite majorité (51%) d'Africains affirment que les médias n’abusent « jamais » ou que « rarement » de leur liberté en publiant des mensonges. Mais plus d'un répondant sur trois (36%) affirment que ceci arrive « souvent » ou « toujours », et au Sénégal, cette proportion atteint les trois-quarts de tous les répondants (76%) (Figure 9). Figure 9: Abus de la liberté de presse | 36 pays | 2014/2015 Sénégal Côte d'Ivoire Tunisie Mali Gabon Egypte Cameroun Libéria Ghana Zimbabwe Afrique du Sud Burkina Faso Maroc Nigéria Moyenne Algérie Swaziland Niger Zambie Ouganda Namibie Guinée Soudan Togo Mozambique Botswana Bénin Madagascar Kenya Tanzanie Ile Maurice São Tomé et Príncipe Cap-Vert Sierra Leone Lesotho Malawi Burundi 76% 70% 64% 59% 57% 54% 50% 48% 48% 48% 48% 43% 40% 40% 36% 34% 33% 32% 30% 30% 30% 30% 30% 27% 27% 26% 25% 24% 23% 23% 22% 21% 20% 20% 17% 15% 11% 0% 20% 40% 60% 80% 100% Question posée aux répondants: Selon vous, dans ce pays, à quelle fréquence est-ce que la presse abuse de la liberté d’expression pour publier ou donner de fausses informations? (% de répondants qui répondent « souvent » ou « toujours ») Copyright © Afrobaromètre 2016 12 A l’opposé, de grandes majorités de Burundais (81%), de Malawites (77%), de Basotho (74%), et de Malgaches (72%) affirment que leurs médias ne publient « que rarement » ou « jamais » sciemment des mensonges. Si les perceptions moyennes à travers les 34 pays enquêtés dans les Round 5 et 6 sont restées stables, plusieurs pays ont connu des variations substantielles. L'amélioration la plus fulgurante a été observée en Sierra Leone, où la proportion qui critique les abus fréquents des médias a chuté de 41 points de pourcentage; au Burkina Faso, cette perception négative s'est accrue de 20 points de pourcentage (Figure 10). Les Africains du Nord, du Centre, et de l’Ouest (44%, 43%, et 41%, respectivement) sont environ deux fois plus enclins que ceux de l’Est (22%) à affirmer que les médias publient souvent/toujours des mensonges (Figure 11). Les hommes sont plus enclins que les femmes à affirmer que les médias abusent souvent ou toujours de leur liberté (38% contre 34%) (Figure 12). Les citoyens les plus jeunes et les plus instruits sont une fois encore plus critiques que leurs compatriotes moins instruits; ceux ayant reçu une éducation post-secondaire sont les plus critiques de tous les groupes, avec 45% d’entre eux affirmant que les médias sont peu fiables. Cette perception est également plus commune au sein des citadins (41%) qu’au sein des résidents ruraux (32%). Figure 10: Variations des perceptions de l'abus par les médias de leur liberté | pays ayant connu une augmentation ou diminution significative | 2011-2015 Burkina Faso Algérie Zambie Mali Maroc Niger Afrique du Sud Tunisie Nigéria Guinée Swaziland Moyenne Ghana Sénégal Kenya Ile Maurice Bénin Ouganda Namibie Egypte Zimbabwe Tanzanie Lesotho Sierra Leone -50 -40 -30 -20 -10 20 11 11 9 8 7 6 5 5 4 4 0 -4 -4 -5 -5 -6 -6 -6 -6 -7 -7 -11 -41 0 10 20 30 La figure révèle, en points de pourcentage, l’augmentation (nombre positif) ou la diminution (nombre négatif) entre 2011/2013 et 2014/2015 des moyennes de % de répondants qui affirment que les médias abusent « souvent » ou « toujours » de leur liberté en publiant des mensonges. Copyright © Afrobaromètre 2016 13 Figure 11: Abus de la liberté de presse | par région | 36 pays | 2014/2015 100% 80% 67% 59% 60% 40% 20% 45% 41% 44% 38% 51% 46% 43% 36% 29% 18% 13% 22% 12% 11% 13% 12% 0% Afrique du Nord Afrique de l'Ouest Afrique Central Jamais/Rarement Afrique Australe Souvent/Toujours Afrique de l'Est Moyenne Ne sait pas Question posée aux répondants: Selon vous, dans ce pays, à quelle fréquence est-ce que la presse abuse de la liberté d’expression pour publier ou donner de fausses informations? Figure 12: Abus de la liberté de presse | par sexe, niveau d’instruction, âge, et lieu de résidence | 36 pays | 2014/2015 Afrique de l'Est Afrique Australe Afrique Central Afrique de l'Ouest Afrique du Nord 22% 29% Femme Homme 41% 43% 44% 34% Post-secondaire Secondaire Primaire Pas d'instruction formelle 31% 32% 66+ 56-65 46-55 36-45 26-35 18-25 29% Urbain Rural 33% 38% 38% 36% 37% 37% 36% 41% 32% 0% 10% 20% 30% 45% 40% 50% Question posée aux répondants: Selon vous, dans ce pays, à quelle fréquence est-ce que la presse abuse de la liberté d’expression pour publier ou donner de fausses informations? (% qui disent « souvent » ou « toujours ») Copyright © Afrobaromètre 2016 14 Sources d’informations Alors que les perceptions des Africains quant à l'efficacité et l'intégrité des médias sont demeurées assez stables, leurs habitudes en consommation d’actualités continuent d’évoluer loin de la radio et des journaux et vers la télévision et l'Internet. Une proportion importante de la population se tient maintenant également informée à travers les médias sociaux tels que Facebook et Twitter, une source à peine disponible il y a quelques années (Figure 13). Selon les répondants d'Afrobaromètre, la radio demeure la source régulière d’informations la plus largement répandue, bien que la proportion d'Africains qui l’écoutent ait diminué. En moyenne à travers 36 pays, environ sept citoyens sur 10 se tiennent informés à travers la radio « tous les jours » (47%) ou « quelques fois par semaine » (22%). L'utilisation régulière de la radio est la plus élevée en Ile Maurice (97% plusieurs fois par semaine/tous les jours), en Namibie (88%), au Nigéria (86%), et au Kenya (85%) et la plus basse dans les cinq pays d’Afrique du Nord (la Tunisie, le Soudan, l’Algérie, le Maroc, et l’Egypte) et au Gabon. À travers 16 pays suivis depuis 2002/2003,1 le recours quotidien à la radio comme source d’informations a diminué, de 61% à 52%, tandis que la proportion de citoyens qui n’ont « jamais » recours à la radio pour se tenir informés a augmenté de 11% à 16% (Figure 14). En revanche, la télévision prend de l’importance comme source d’informations, bien que traînant toujours derrière la radio de façon significative. À travers 36 pays, plus de la moitié (53%) des citoyens affirment se tenir régulièrement informés par la télévision, tous les jours (40%) ou quelques fois par semaine (13%). Le recours régulier à la télévision pour se tenir informé est encore le plus élevé en Ile Maurice (98% quelques fois par semaine/tous les jours), suivi de l'Egypte (97%) et de l’Afrique du Sud (90%). Plus des trois-quarts de la population ont un recours quotidien à la télévision pour se 1 Le Botswana, le Cap-Vert, le Ghana, le Kenya, le Lesotho, le Malawi, le Mali, la Mozambique, la Namibie, le Nigéria, le Sénégal, l'Afrique du Sud, la Tanzanie, l'Ouganda, la Zambie, et le Zimbabwe. Copyright © Afrobaromètre 2016 15 tenir informés dans 10 pays. A l’opposé, ce recours est le plus bas au Burundi (7%), au Malawi (11%), et en Sierra Leone (14%). Les Africains du Nord et du Centre (84% et 83%, respectivement) sont trois fois plus enclins à se tenir informés par la télévision que les Africains de l’Est (27%). À travers 16 pays suivis depuis 2002, le recours quotidien à la télévision pour se tenir informé a augmenté de 26% à 36%. Figure 13: Recours aux médias | par région | 36 pays | 2014/2015 100% 84% 83% 76% 80% 73% 73% 70% 66% 60% 40% 53% 40% 36% 31% 28% 28% 27% 53% 49% 27% 46% 32% 23% 22% 16% 11%11% 20% 16% 12% 15% 22% 22%21% 0% Afrique Centrale Afrique de l'Est Radio Télévision Afrique du Nord Presse écrite Afrique Australe Internet Afrique de l'Ouest Total Médias sociaux Questions posées aux répondants: Combien de fois recevez-vous des informations provenant des sources suivantes: Radio? Télévision? Presse écrite? Internet? Les médias sociaux tels que Facebook ou Twitter? (% qui disent « quelques fois par semaine » ou « tous les jours ») En ce qui concerne les journaux, en moyenne à travers 36 pays, un cinquième environ des Africains (22%) affirment se tenir régulièrement informés par les pages imprimées, « tous les jours » (10%) ou « quelques fois par semaine » (12%). Le lectorat régulier des journaux est le plus élevé en Ile Maurice (77% quelques fois par semaine/tous les jours), en Namibie (53%), et en Afrique du Sud (51%). En revanche, l'accès aux journaux est presque inexistant au Burundi (1%) et au Niger (2%) et est limité à une élite restreinte au Mali, au Burkina Faso, et en Guinée (5% chacun). Les Africains de l’Ouest (12%) et de l’Est (16%) sont à peu près de moitié aussi enclins à rapporter un recours régulier aux journaux que ceux des régions Sud (32%), Centre (28%), et Nord (27%). Mais tout comme la radio, les journaux semblent être en régression. À travers 16 pays suivis depuis 2002, le lectorat quotidien n’a diminué que légèrement, de 13% à 10%, mais la proportion de citoyens qui n’ont « jamais » recours aux journaux pour se tenir informés a sensiblement augmenté, de 49% à 59%. Copyright © Afrobaromètre 2016 16 Figure 14: Recours aux médias « chaque jour » et « jamais » | 16 pays | 2002-2015 Radio Télévision 80% 80% 61% 60% 57% 54% 49% 52% 48% 40% 20% 11% 11% 44% 41% 40% 14% 15% 16% 20% 26% 28% 30% 33% 36% 0% Jamais Tous les jours Presse écrite Jamais Tous les jours Internet 80% 80% 49% 53% 57% 58% 78% 59% 70% 60% 40% 20% 45% 40% 0% 60% 60% 40% 13% 11% 10% 9% 10% 20% 13% 7% 0% 0% Jamais Tous les jours Jamais Tous les jours Questions aux répondants: Combien de fois recevez-vous des informations provenant des sources suivantes: Radio? Télévision? Presse écrite? Internet? Copyright © Afrobaromètre 2016 17 Figure 15: Recours à l'Internet pour se tenir informé « quelques fois par semaine » ou « tous les jours » | 36 pays | 2014/15 Ile Maurice Maroc Egypte Cap-Vert Algérie Afrique du Sud Gabon Soudan São Tomé et Príncipe Namibie Swaziland Nigéria Tunisie Kenya Sénégal Botswana Moyenne Cameroun Mozambique Libéria Zimbabwe Côte d'Ivoire Ghana Zambie Togo Sierra Leone Guinée Tanzanie Lesotho Ouganda Bénin Burkina Faso Mali Malawi Niger Burundi Madagascar 52% 49% 47% 44% 42% 39% 38% 37% 35% 33% 32% 31% 29% 24% 22% 22% 22% 20% 20% 20% 19% 18% 16% 14% 12% 12% 10% 10% 8% 7% 7% 7% 6% 6% 3% 3% 3% 0% 20% 40% 60% 80% 100% Question posée aux répondants: Combien de fois recevez-vous des informations provenant des sources suivantes: Internet? (% qui disent « quelques fois par semaine » ou « tous les jours ») Les Africains ont également recours à des outils plus modernes tels que l'Internet et les médias sociaux (par exemple Facebook et Twitter) pour se tenir informés. En moyenne à travers 36 pays, environ deux Africains sur 10 se tiennent informés « quelques fois par semaine » ou « tous les jours » par l'Internet (22%). À travers les 34 pays couverts dans les deux enquêtes des Rounds 5 et 6, le recours quotidien a augmenté de 7% à 13%. Le recours régulier à l’Internet pour se tenir informé varie de 3% à Madagascar, au Burundi, et au Niger à 52% en Ile Maurice, 49% au Maroc, 47% en Egypte, 44% au Cap-Vert, et 42% en Algérie (Figure 15). Les Africains de la région Nord sont presque quatre fois plus enclins (40% Copyright © Afrobaromètre 2016 18 quelques fois par semaine/tous les jours) que ceux de la région Est (11%) à avoir régulièrement recours à l'Internet pour se tenir informés. Le recours aux médias sociaux tels que Facebook et Twitter, qui a été enregistré pour la première fois en 2014/2015, est à peu près aussi populaire pour se tenir régulièrement informé que l'Internet: 21% des Africains affirment y avoir recours pour se tenir informés « quelques fois par semaine » ou « tous les jours ». Les médias sociaux sont particulièrement populaires au Maroc (48% « quelques fois par semaine » ou « tous les jours »), en Egypte (46%), et en Afrique du Sud (43%) mais ne servent qu’à très peu de Burundais (2%), Nigériens (2%), et Malgaches (3%) (Figure 16). Figure 16: Recours aux médias sociaux pour se tenir informé « quelques fois par semaine » ou « tous les jours » | 36 pays | 2014/2015 Maroc Egypte Afrique du Sud Cap-Vert Namibie Ile Maurice Algérie São Tomé et Príncipe Swaziland Gabon Soudan Nigéria Tunisie Botswana Kenya Libéria Moyenne Mozambique Sénégal Cameroun Côte d'Ivoire Zimbabwe Ghana Zambie Lesotho Sierra Leone Togo Guinée Tanzanie Ouganda Bénin Mali Malawi Burkina Faso Madagascar Niger Burundi 48% 46% 43% 41% 41% 41% 34% 34% 33% 33% 31% 31% 27% 26% 24% 22% 21% 20% 19% 19% 17% 17% 16% 13% 11% 11% 10% 9% 8% 7% 6% 6% 5% 5% 3% 2% 2% 0% 20% 40% 60% 80% 100% Question posée aux répondants: Combien de fois recevez-vous des informations provenant des sources suivantes: Les médias sociaux tels que Facebook ou Twitter? (% qui disent « quelques fois par semaine » ou « tous les jours ») Copyright © Afrobaromètre 2016 19 Des modèles démographiques distincts se dessinent dans le recours aux médias par différents groupes (Tableau 1). En général, les hommes, les citadins, les jeunes, et les plus instruits se tiennent plus informés par toutes les sources que les femmes, les habitants ruraux, les personnes les plus âgées, et les moins instruites. Les écarts sont généralement beaucoup plus petits en ce qui concerne la radio, et en fait il n'y a aucun modèle pour le recours à la radio par catégorie d'âge – les répondants les plus jeunes et les plus âgés sont ceux qui y ont le moins recours. Les écarts entre les hommes et les femmes sont également généralement petits. Les écarts pour ce qui est d'autres types de médias, et d'autres groupes démographiques, sont beaucoup plus larges. Par exemple, ceux ayant reçu une éducation post-secondaire sont de 56 points de pourcentage plus enclins à avoir recours aux médias sociaux pour se tenir informés que ceux qui n’ont pas reçu d’instruction formelle, et de 48 points de pourcentage plus enclins à lire les journaux. Les résidents urbains sont de 41 points plus enclins à se tenir informés par l'intermédiaire de la télévision que ceux des zones rurales. Les jeunes se tiennent plus informés que leurs aînés par toutes les catégories de média à l’exception de la radio. Parmi les jeunes et les mieux instruits, l’Internet et les médias sociaux sont plus importants comme sources régulières d’informations que la presse écrite. Tableau 1: Recours aux médias « quelques fois par semaine » ou « tous les jours » | par résidence urbaine ou rurale, sexe, âge, et niveau d’instruction | 36 pays | 2014/2015 Radio Télévision Journaux Internet Médias sociaux Urbaine 72% 77% 34% 35% 33% Résidence Rurale 68% 36% 13% 12% 12% Hommes 75% 55% 26% 25% 24% Sexe Femmes 65% 52% 18% 18% 18% 18-25 ans 66% 58% 24% 35% 35% 26-35 ans 72% 55% 25% 26% 26% 36-45 ans 72% 52% 22% 18% 16% Âge 46-55 ans 71% 52% 20% 13% 10% 56-65 ans 70% 48% 17% 7% 4% 66+ années 66% 39% 11% 3% 2% Pas formelle 61% 28% 3% 2% 2% Primaire 67% 39% 10% 6% 5% Éducation Secondaire 75% 65% 30% 27% 27% Post-secondaire 75% 83% 51% 63% 59% Total 70% 53% 22% 22% 21% Questions posées aux répondants: Combien de fois recevez-vous des informations provenant des sources suivantes: Radio? Télévision? Presse écrite? Internet? Les médias sociaux tels que Facebook ou Twitter? (% qui disent « quelques fois par semaine » ou « tous les jours ») Alors que la plupart des Africains ont recours aux médias pour se tenir informés, quelques uns d’entre eux s’en servent également comme canal d’expression de leurs opinions sur les questions d’ordre public. Questionnés sur une liste d'actions que les citoyens peuvent entreprendre lorsqu’ils sont mécontents de l'action gouvernementale, environ un répondant sur huit affirment avoir agi en contactant les médias au cours de l'année précédente, soit en intervenant par téléphone dans une émission radio, doit en écrivant une lettre à un journal pour exprimer leurs avis. A peu près un sur 20 (6%) affirment l’avoir fait « une ou deux fois », 4% « plusieurs fois », et 2% « souvent ». Six sur 10 (60%) affirment n'avoir pas contacté les médias mais le feraient s'ils en « avaient l’opportunité », tandis que 28% affirment qu’ils « ne le feraient Copyright © Afrobaromètre 2016 20 jamais » (Figure 17). Les Libériens sont les plus enclins à partager ainsi leurs opinions, 48% d’entre eux affirmant avoir contacté les médias, suivis des Nigérians (21%) et des citoyens de São Tomé et Principe (19%). Figure 17: Recours aux médias pour exprimer le mécontentement | 36 pays | 2014/2015 6% 2% 4% 2% Non, ne le ferait jamais 28% Non, mais le ferait s'il en ait l’occasion Oui, une ou deux fois Oui, plusieurs fois Oui, souvent Ne sait pas 60% Questions posées aux répondants: Voici une liste d’actions que les gens mènent parfois en tant que citoyens quand ils ne sont pas satisfaits de la performance du gouvernement. Pour chacune d’entre elles, veuillez me dire si vous avez personnellement effectué une de ces actions au cours des 12 derniers mois: Contacter les médias, comme appeler sur une émission de radio ou écrire une lettre à un journal? (Si non:) Le feriez-vous si vous en aviez l’occasion? Conclusion L’Afrique commémore la Journée Internationale de la Liberté de Presse sur fond d’inquiétudes quant à l’amenuisement de l’espace civique qui entrave la liberté de presse et une culture de franchise. En réponse aux attaques du gouvernement sur la liberté de la presse dans certains pays, une majorité de citoyens africains veulent des médias indépendants, soutiennent le rôle de veilleur pour exiger la reddition de comptes du gouvernement, considèrent les médias efficaces à révéler les travers du gouvernement et les cas de corruption, et affirment que les journalistes n’abusent « que rarement » ou « jamais » de leur liberté. Mais outre le rôle de veilleur, cet appui public n'est ni absolu ni croissant, et il est loin d’être constant d’un pays à l’autre, d’une région à l’autre, et d’un groupe démographique à l’autre. En particulier, des proportions substantielles de la population affirment que les gouvernements devraient pouvoir limiter les médias et que les médias abusent « souvent » ou « toujours » de leur liberté en publiant des mensonges. Ces attitudes mettent les médias au défi de se servir du pouvoir considérable dont ils disposent pour défendre leur droit à la liberté – à travers un journalisme responsable, l’éducation civique, quoi encore? – devant un public critique. Copyright © Afrobaromètre 2016 21 Références Amnesty International. (2016). Rapport 2015/16 d’Amnesty International : L’Etat des droits de l’homme dans le monde. Disponible à https://www.amnesty.org/en. Article 19. (2015). Legal analysis – Tanzania: Cybercrime Act 2015. Disponible à https://www.article19.org/resources.php/resource/38058/en/tanzania:-cybercrime-act2015. Association for Progressive Communications. (2016). Joint letter on internet shutdown in Uganda. Disponible à https://www.apc.org/en/pubs/joint-letter-internet-shutdown-uganda. Cheeseman, N. (2016). Nothing compares to free speech. Daily Nation. Publié le 16 Avril 2016. Disponible à http://www.nation.co.ke/oped/Opinion/Nothing-compares-to-free-speech//440808/3162280/-/y6kppjz/-/index.html. BBC News. (2016). Uganda election: Facebook and WhatsApp blocked. Disponible à http://www.bbc.com/news/world-africa-35601220. CIPESA (Collaboration on International ICT Policy for East and Southern Africa). (2015). State of internet freedom in Tanzania 2015: Survey on access, privacy and security on line. CIPESA ICT Policy Research Series. Available at http://www.cipesa.org/?wpfb_dl=214. Freedom House. (2015a). Freedom in the world: Discarding democracy – return to the iron fist. Disponible à www.freedomhouse.org. Freedom House. (2015b). Freedom of the press: Harsh laws and violence drive global decline. Disponible à https://freedomhouse.org/report/ freedom-press-2015/harsh-laws-andviolence-drive-global-decline. Freedom House. (2016). Freedom of the media 2016: The battle for the dominant message. Disponible à https://freedomhouse.org/report/freedom-press/freedom-press-2016. International Centre for Not-for-Profit Law. (2015). The right to freedom of expression: Restrictions on a foundational right. Global trends in NGO law: A quarterly review of NGO legal trends around the world, 6(1). Disponible à http://www.icnl.org/research/trends/trends6-1.pdf. Media Foundation for West Africa. (2015a). West Africa free expression monitor: April-June 2015. Disponible à http://www.mfwa.org/. Media Foundation for West Africa. (2015b). Internet rights situation in West Africa: A report on internet rights monitoring conducted April to September 2015. Disponible à www.mfwa.org/. Reporters Sans Frontières. (2016). Classement mondial de la liberté de la presse 2016. Disponible à https://rsf.org/en/africas-journalists-victims-terrorism-armed-conflict-and-election-crises. Sahara Reporters. (2015). Digital advocates criticize the NCC over the cyber crime bill at #SMWLagos. Disponible à http://saharareporters.com/2016/02/22/digital-advocates-criticize-ncc-overcyber-crime-bill-smwlagos. Copyright © Afrobaromètre 2016 22 Annexe Tableau A.1: Dates du Round 6 et d’enquêtes précédentes d’Afrobaromètre Travaux de terrain du Round 6 Enquêtes précédentes Aout-septembre 2015 2000, 2002, 2006, 2008, 2011 Algérie Mai-juin 2015 2013 Benin Mai-juin 2014 2005, 2008, 2011 Botswana Juin-juillet 2014 1999, 2003, 2005, 2008, 2012 Burkina Faso Avril-mai 2015 2008, 2012 Septembre-octobre 2014 2012 Janvier-février 2015 2013 Novembre-décembre 2014 2002, 2005, 2008, 2011 Aout-septembre 2014 2013 Egypte Juin-juillet 2015 2013 Gabon Septembre 2015 N/A Ghana Mai-juin 2014 1999, 2002, 2005, 2008, 2012 Guinée Mars-avril 2015 2013 Ile Maurice Juin-juillet 2014 2012 Novembre-décembre 2014 2003, 2005, 2008, 2011 Lesotho Mai 2014 2000, 2003, 2005, 2008, 2012 Libéria Mai 2015 2008, 2012 Décembre 2015-janvier 2015 2005, 2008, 2013 Malawi March-avril 2014 1999, 2003, 2005, 2008, 2012 Mali Décembre 2014 2001, 2002, 2005, 2008, 2013 Maroc Novembre 2015 2013 Mozambique Juin-aout 2015 2002, 2005, 2008, 2012 August-septembre 2014 1999, 2003, 2006, 2008, 2012 Avril 2015 2013 Décembre 2014-janvier 2015 2000, 2003, 2005, 2008, 2013 Mai 2015 2000, 2002, 2005, 2008, 2012 Juillet-aout 2015 N/A Novembre-décembre 2014 2002, 2005, 2008, 2013 Pays Afrique du Sud Burundi Cameroun Cap-Vert Côte d'Ivoire Kenya Madagascar Namibie Niger Nigéria Ouganda São Tomé et Principe Sénégal Copyright © Afrobaromètre 2016 23 Travaux de terrain du Round 6 Enquêtes précédentes Mai-juin 2015 2012 Soudan Juin 2015 2013 Swaziland Avril 2015 2013 Tanzanie Aout-novembre 2014 2001, 2003, 2005, 2008, 2012 Togo Octobre 2014 2012 Tunisie Avril-mai 2015 2013 Zambie Octobre 2014 1999, 2003, 2005, 2009, 2013 Novembre 2014 1999, 2004, 2005, 2009, 2012 Pays Sierra Leone Zimbabwe Copyright © Afrobaromètre 2016 24 Figure A.1: Classement de la liberté de la presse par Reporters Sans Frontières | 48 pays africains | 2016 Namibie Ghana Cap-Vert Afrique du Sud Botswana Burkina Faso Niger Comores Mauritanie Malawi Madagascar Ile Maurice Sénégal Tanzanie Lesotho Sierra Leone Togo Guinée-Bissau Bénin Mozambique Côte d'Ivoire Libéria Gabon Seychelles Ouganda Kenya Guinée Congo République centrafricaine Nigéria Zambie Mali Angola Soudan du Sud Zimbabwe Cameroun Tchad Ethiopie Burundi République Démocratique du Congo Gambie Swaziland Rwanda Guinée Equatoriale Djibouti Somalie Soudan Erythrée 17 22 36 39 42 46 47 50 55 59 64 68 71 75 77 79 80 81 84 85 86 89 95 96 97 100 102 107 110 111 113 118 123 125 131 133 135 142 145 150 151 155 161 167 170 172 174 180 0 50 100 150 200 Les experts donnent un score aux pays selon le pluralisme, l'indépendance des médias, l'environnement et l’autocensure, le cadre législatif, la transparence, les infrastructures, et les abus (voir https://rsf.org/en/detailed-methodology). Des points entre 0 (le meilleur) et 200 (le pire) sont affectés à chaque indicateur. Copyright © Afrobaromètre 2016 25 Tableau A.2: Classement de la liberté de la presse par Freedom House | 53 pays africains | 2016 Cap-Vert São Tomé et Príncipe Ile Maurice Ghana Namibie Afrique du Sud Mali Bénin Burkina Faso Botswana Malawi Mozambique Comores Lesotho Sénégal Seychelles Côte d'Ivoire Mauritanie Nigéria Tunisie Niger Sierra Leone Tanzanie Ouganda Kenya Libéria Madagascar République du Congo Guinée-Bissau Togo Zambie Algérie Cameroun Guinée Maroc Soudan du Sud Gabon Angola République Centrafricaine Libye Tchad Zimbabwe Djibouti Copyright © Afrobaromètre 2016 Score 27 28 29 31 33 36 37 38 41 45 45 46 49 49 49 49 51 51 51 52 53 53 55 57 58 58 58 59 60 60 61 62 65 65 66 66 68 71 71 73 74 74 75 Statut Free Free Free Partiellement libre Partiellement libre Partiellement libre Partiellement libre Partiellement libre Partiellement libre Partiellement libre Partiellement libre Partiellement libre Partiellement libre Partiellement libre Partiellement libre Partiellement libre Partiellement libre Partiellement libre Partiellement libre Partiellement libre Partiellement libre Partiellement libre Partiellement libre Partiellement libre Partiellement libre Partiellement libre Partiellement libre Partiellement libre Partiellement libre Partiellement libre Pas libre Pas libre Pas libre Pas libre Pas libre Pas libre Pas libre Pas libre Pas libre Pas libre Pas libre Pas libre Pas libre 26 Egypte République Démocratique du Congo Rwanda Somalie Burundi Swaziland Ethiopie Soudan Gambie Guinée Equatoriale 77 78 79 79 80 82 83 85 87 91 Pas libre Pas libre Pas libre Pas libre Pas libre Pas libre Pas libre Pas libre Pas libre Pas libre Chaque pays et territoire reçoit un score numérique entre 0 (le plus libre) et 100 (le moins libre), qui sert de base à une assignation de statut « libre », « partiellement libre », ou « pas libre » (voir https://freedomhouse.org/report/freedom-press/freedom-press-2015#.VxnnQzB97IV). Copyright © Afrobaromètre 2016 27 Autres rapports globaux au titre du Round 6 Par où commencer? Concilier les ODDs avec les priorités des citoyens. Bentley, T., Olapade, M., Wambua, P., & Charron, N. (2015). Dépêche No. 67 d'Afrobaromètre. Disponible à http://afrobarometer.org/fr/publications/ad67-par-ou-commencerconcilier-les-objectifs-de-developpement-durable-et-les-priorites. Malgré un certain progrès, les infrastructures de base demeurent un défi en Afrique. Mitullah, W. V., Samson, R., Wambua, M. De P., & Balongo, S. (2016). Dépêche No. 67 d'Afrobaromètre. Disponible à http://afrobarometer.org/fr/publications/ ad69malgre-un-certain-progres-les-infrastructures-de-base-demeurent-un-defi-en-afrique. Dividende de la croissance en Afrique? La pauvreté vécue décroit en Afrique. Mattes, R., Dulani, B., & Gyimah-Boadi, E. (2016). Document de Politique d'Afrobaromètre No. 29. Disponible à http://afrobarometer.org/fr/ publications/pp29dividende-de-la-croissance-la-pauvrete-vecue-decroit-en-afrique. Bons voisins? Les Africains démontrent un sens élevé de la tolérance envers beaucoup, mais pas tous. (2016). Dépêche No. 74 d’Afrobaromètre. Disponible à http://afrobarometer.org/sites/default/files/publications/ D%C3%A9p%C3%AAches/ab_r6_dispatchno74_tolerance_en_afrique_fre1.pdf. Hors réseau ou « marche-arrêt »: La majorité des Africains manquent d’électricité fiable. Dépêche No. 75 d’Afrobaromètre. Disponible à http://afrobarometer.org/fr/publications/ad75-hors-reseau-ou-marche-arret-lamajorite-des-africains-manquent-delectricite-fiable. Manque d’eau propre, d'assainissement favorise l’insatisfaction avec les performances gouvernementales. (2016). Dépêche No. 76. Disponible à http://afrobarometer.org/fr/publications/ad76-manque-deau-propredassainissement-favorise-linsatisfaction-avec-les-performances. En dépit des progrès, les soins de santé demeurent une haute priorité des Africains. Document de Politique No. 31 d’Afrobaromètre. Disponible à http://afrobarometer.org/fr/publications/pp31-sante_demeure_priorite_en_afrique. Copyright © Afrobaromètre 2016 28 Sibusiso Nkomo est le coordonnateur aux communications d'Afrobaromètre pour la région Sud de l'Afrique à l'Institute for Justice and Reconciliation a Cape Town, en Afrique du Sud. Email: [email protected]. Anthony Wafula est le coordonnateur aux communications d'Afrobaromètre pour la région Est de l'Afrique à l'Institute for Development Studies, l’Université de Nairobi, au Kenya. Email: [email protected]. Afrobaromètre, projet collaboratif de recherche par enquêtes, est conduit par des spécialistes des sciences sociales de plus de 30 pays africains. La coordination des activités est assurée par le Centre pour le Développement de la Démocratie (CDD) au Ghana, l’Institut de Justice et de la Réconciliation (IJR) en Afrique du Sud, l’Institut des études de Développement (IDS) à l’Université de Nairobi au Kenya, et l’Institut de Recherche Empirique en Economie Politique (IREEP) au Bénin. L’Université d’Etat du Michigan et l’Université de Cape Town apportent une assistance technique au projet. Les Rounds 5 et 6 d’Afrobaromètre ont reçu le soutien financier du Département britannique pour le développement international (DFID), de la Fondation Mo Ibrahim, de l’Agence suédoise de coopération pour le développement international (SIDA), de l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID), et de la Banque Mondiale. Pour plus d’informations, veuillez visiter le www.afrobarometer.org. Suivez nos rapports globaux au titre du Round 6 à http://globalreleases.afrobarometer.org et sur les média sociaux à #VoicesAfrica. Infographiques réalisés par Soapbox, www.soapbox.co.uk. Dépêche No. 85 d'Afrobaromètre | 3 mai 2016 Copyright © Afrobaromètre 2016 29
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