Stratégie Régionale du Tourisme en Languedoc

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Stratégie Régionale du Tourisme en Languedoc
REUNION DU 28 JANVIER 2011
DELIBERATION N°CR-11/11.005
DELIBERATION DU CONSEIL REGIONAL
SCHEMA REGIONAL DE DEVELOPPEMENT TOURISTIQUE
Politique régionale du tourisme
Repenser le tourisme en Languedoc-Roussillon
LE CONSEIL REGIONAL LANGUEDOC-ROUSSILLON,
le Code général des collectivités territoriales et notamment sa quatrième partie relative
à la région,
VU le rapport n° CR-11/11.005 présenté par Monsieur le Président du Conseil régional
Languedoc-Roussillon,
VU l'avis de la Commission Tourisme,
VU l'avis du Conseil Economique, Social et Environnemental Régional en date du 26
janvier 2011,
VU
CONSIDERANT :
Le tourisme est une des priorités majeures du mandat 2010-2014.
L’importance de cette filière - qui fait du Languedoc-Roussillon la 4ème région française sur la création de richesses et d’emplois justifie pleinement cette nécessité.
Cependant, chacun conviendra que le tourisme régional vit sur ses acquis et en grande
partie sur des aménagements réalisés entre 1963 et 1983 (Mission Racine).
Ces aménagements ont certes de « beaux restes » et continuent d’être attractifs pour 15
millions de touristes consommant plus de 100 millions de nuitées par an mais les
attentes des touristes évoluent fortement, dans un environnement concurrentiel
désormais mondialisé.
Ils attendent donc des réponses qualitativement de plus en plus sophistiquées, évolutives
et adaptées.
Les habitants du Languedoc-Roussillon, voire les professionnels du tourisme, n’ont pas
tous conscience de cette urgente et nécessaire prise de conscience qui doit amener un
changement en profondeur des prestations touristiques comme des modalités d’accueil
du touriste.
Il est du devoir de la Région, chef de file du développement économique, d’analyser la
situation, les forces et faiblesses de cette filière qui représente 15% du PIB de cette
région et de montrer le chemin en définissant une politique forte, lisible et mobilisatrice.
C’est l’objet du rapport joint en annexe et c’est le sens des efforts d’investissement
croissant que la Région consentira pour accompagner les acteurs professionnels, privés
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comme publics, qui s’inscriront dans la modernité du tourisme et qui, avec enthousiasme,
participeront à la diffusion mondiale de la marque « Sud de France ».
Il s’avère également qu’une politique touristique ambitieuse ne peut fonctionner si elle
restreint son champ de vision au seul tourisme.
En effet, le touriste a certes besoin d’hébergements touristiques mais aussi de
prestataires bien formés, de moyens de transport adaptés, d’offres culturelles de qualité,
d’une offre de produits régionaux, d’un environnement préservé, de réponses aux
attentes des handicapés etc….
C’est de la conjonction de ces politiques que dépend le succès de celle du tourisme.
L’exercice est plus complexe qu’il n’y paraît car les habitudes françaises sont plutôt
tournées vers le classement voire le cloisonnement des activités et leur hiérarchisation
définitive.
La Région a décidé de prendre ce problème à bras le corps et de faire du tourisme une
politique exemplaire de cette logique de transversalité. Ceci exigera certes une meilleure
lisibilité des efforts faits par la Région pour le tourisme mais aussi un effort notable des
autres politiques pour s’adapter aux exigences touristiques.
La Région se donne pour mission de convaincre ses partenaires - collectivités, syndicats
professionnels, offices de tourisme, entreprises – de partager ces orientations et de
participer activement à cette volonté de repenser le tourisme en Languedoc-Roussillon
puis d’agir collectivement. Des instances de coordination sont prévues afin de progresser
de concert.
Afin d’atteindre ces objectifs, je vous propose de confirmer l’engagement pris par la
majorité régionale « Tous pour le Languedoc-Roussillon » et de voter un budget de
30 M€, donc de doubler celui inscrit au BP 2010.
APRES EN AVOIR DELIBERE
DECIDE
•
d’approuver les orientations de l’annexe jointe.
Le Président
Christian BOURQUIN
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Annexe I
« Repenser le tourisme en LanguedocRoussillon »
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A. Un état des lieux
Le tourisme étant un secteur évoluant rapidement, il est nécessaire de réactualiser le
diagnostic réalisé à l’occasion de l’élaboration du Schéma Régional de Développement
Touristique adopté par l’assemblée en 2006 ; diagnostic indispensable à la définition des
enjeux puis de la politique nécessaire
I. Chiffres et constats
- Fréquentation globale :
15 millions de touristes (chiffre équivalent aux touristes internationaux visitant le
Maroc et la Tunisie).
5 millions de touristes étrangers séjournent en Languedoc-Roussillon.
- Consommation touristique :
(Source : compte satellite du tourisme, Direction du Tourisme).
- 7ème
milliards d’euros soit 14,9 % du PIB régional (moyenne France : 6,1 %).
4 rang en PIB après Ile de France, PACA, Rhône-Alpes.
7 % de la consommation touristique nationale.
- Plusieurs milliers d’emplois :
(Source INSEE-, données DADS – CRT – Partenaires régionaux).
48 000 emplois salariés liés au tourisme en Languedoc-Roussillon.
Ces emplois représentent près de 7 % de l’emploi total de la région.
- L’évolution des nuitées touristiques :
En progression constante depuis ces six dernières années : 97 millions de nuitées ont
été enregistrées en 2004 et 103 millions en 2009 malgré un contexte économique
défavorable qui a affecté l’ensemble des marchés.
- La résistance face à la crise :
Le tourisme en Languedoc-Roussillon dans un contexte de crise a maintenu sa
croissance : augmentation du nombre de nuitées touristiques, augmentation globale
du chiffre d’affaires des entreprises (hôtels, campings, restaurants) depuis 2007.
- Un potentiel d’expansion extrêmement important:
Avec 5 Sites classés au Patrimoine Mondial de l’Humanité, 130 sites classés, 3 Parc
Naturels Régionaux, 1 Parc National, 1 tiers du territoire classé en zone Natura 2000,
10 Opérations Grand Sites de France, 220km de plage, 13 plus beaux villages de
France, un vignoble de grande renommée, 22 golfs, 12000km de chemins de
randonnées, 175 circuits VTT, 11 châteaux Cathares, le potentiel d’expansion en
Languedoc-Roussillon est très important.
Mais…
Seules 31 millions de nuitées marchandes ont été comptabilisées dans les établissements
touristiques ; en creux, ce sont 70% des nuitées qui sont non marchandes.
75% des nuitées sont françaises ce qui traduit une situation de dépendance à l’égard du
seul marché français.
Le nombre d’emplois varie de 35 500 emplois en février-mars à 75 000 en juillet-août,
durant la haute saison d’été, expression d’une saisonnalité encore marquée.
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La dépense moyenne par jour et par personne n’a que peu évolué, passant de 45,30 € en
2006 à 45,60 € en 2009. Les postes de dépenses sont principalement l’hébergement
pour la clientèle qui réside dans des établissements marchands puis la restauration et les
courses alimentaires. (Données CRT 2009)
En 2009, l'investissement touristique en LR a été de 632 M€ (hébergement y compris
résidences secondaires, remontées mécaniques, casinos, parcs de loisirs, parcs expo)
contre 815 M€ en 2008.
Pour mémoire, en PACA, 979 M€ en 2009 et en Midi Pyrénées 372 M€.
(Source : Tableau de bord des investissements touristiques en 2009 Atout France2010).
II. La demande touristique et les clientèles du Languedoc-Roussillon
Nonobstant la crise économique mondiale, le développement touristique et plus
spécifiquement celui du tourisme international reste une tendance structurelle forte.
L’évolution du transport aérien liée au marché du pétrole conditionnera le tourisme
international long courrier.
La demande touristique évolue notamment avec le vieillissement de la population,
l’urbanisation de la société, l’évolution des modèles familiaux et du temps libre, la
sensibilité élevée aux prix, la sécurisation croissante de la vie quotidienne.
Les nouvelles pratiques touristiques sont ainsi caractérisées par des séjours plus courts,
l’exigence croissante d’un bon rapport qualité-prix, une recherche de sécurité, une
information immédiate et très riche via Internet, la recherche d’authenticité, de confort
et de personnalisation dans les séjours, l’accès à la culture de manière ludique, l’intérêt
pour les activités de pleine nature.
La demande de séjour balnéaire (héliotropisme) persiste même si les attentes en terme
de pratiques se modifient.
Les clientèles touristiques commencent à être attentives au développement durable.
La concurrence est mondiale et le marketing touristique doit s’affiner pour passer d’un
marketing par pays, considéré comme un marché unique, à un marketing par segment
de clientèles et par pays. A contrario, un marketing par segment de clientèle
transnational (ie : les diasporas, les clientèles affinitaires, etc) voit le jour.
Les Technologies de l’Information et de la Communication jouent un rôle prégnant
(accessibilité des destinations, réduction des coûts, visibilité de la concurrence).
En Languedoc-Roussillon…
La structure de la clientèle touristique du Languedoc-Roussillon évolue vers le haut de
gamme : les augmentations les plus marquantes du nombre de nuitées marchandes
depuis 2004 ont concerné, dans l’hôtellerie et l’hôtellerie de plein air, les établissements
3* et 4*.
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La dépense moyenne par jour et par personne d’un touriste résidant en hôtel a augmenté
de 30% (90 € par jour par personne en 2006 contre 93,70 € par jour par personne en
2009). Cette donnée vient corroborer l’évolution de la clientèle 3* et 4* en LanguedocRoussillon.
La clientèle en chambre d’hôtes a dépensé 75,40 € par jour et par personne en 2009
(dépense stable par rapport à 2006).
La clientèle étrangère représente 1/3 du tourisme régional et 20 millions de nuitées
marchandes. Les principaux marchés étrangers du Languedoc-Roussillon sont
l’Allemagne, le Royaume Uni et les Pays Bas.
La clientèle étrangère dépense plus que la clientèle française. La dépense par jour et par
personne est de 42,80 € pour un client français et 53,90 € pour un client étranger.
Ce sont les touristes espagnols qui dépensent le plus (80,90 € par jour et par personne,
76,40 € en 2006) suivis des Italiens (67,30 €) et des Suisses (59,60 €).
La clientèle qui séjourne hors saison en Languedoc-Roussillon est celle qui a la dépense
par jour et par personne plus élevée (57,2 € contre 51,1 € en pleine saison).
(Données CRT 2009)
(Données CRT 2009)
(Données CRT
2009)
L’hôtellerie traditionnelle a enregistré 7,6 millions de nuitées en 2008. 55% des nuitées
sont enregistrées dans l’espace « passage-ville ». La fréquentation globale de l’hôtellerie
a diminué de 1,9 % depuis 2004 et cette baisse a affecté plus particulièrement les hôtels
non classés et 2*.
33 millions de nuitées ont été comptabilisées dans les établissements marchands dont
17,9 millions en Hôtellerie de Plein Air. 74% des nuitées en Hôtellerie de Plein Air ont été
enregistrées sur le littoral.
6,3 millions de nuitées ont été enregistrées dans les hébergements collectifs.
Les meublés de tourisme ont enregistré 1,8 millions de nuitées.
III. L’emploi touristique en Languedoc-Roussillon
Les sources statistiques relatives à l’emploi touristique sont relativement anciennes
(2005) alors que les augmentations de la fréquentation touristique enregistrées ces
dernières années laissent présager une augmentation des emplois touristiques.
Les chiffres clés :
En 2003 : 46 000 emplois en moyenne sur l’année
En 2005 : 48 000 emplois en moyenne sur l’année (35 000 emplois en février-mars
et 75 000 en juillet-août).
Ces chiffres incluent les emplois salariés liés aux activités touristiques, fortement et
moyennement touristiques, selon une méthodologie mise en place par l’INSEE qui prend
en compte l’intensité touristique de la commune.
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Les plus gros employeurs :
La restauration : 12 500 salariés en moyenne annuelle
L’hôtellerie : 7 700 salariés en moyenne annuelle
Les autres hébergements : 4 600 salariés en moyenne annuelle
Emploi touristique total dont:
Restauration
Hôtellerie
Autres hébergements
Super et Hypermarchés
Commerce de détail non alimentaire
Passage
Littoral
6 700
3 900
600
1 900
1 800
4 600
1 800
2 900
900
700
23 100 16 000
Montagne Arrière pays
5 400
600
1 400
800
200
100
3 500
600
600
300
300
200
Total
48 000
12 500
7 700
4 600
3 300
2 800
(
)
La filière tourisme, hôtellerie, loisirs représente 40% des emplois dans la Région. Chaque
année, elle propose de nombreux postes mais les contrats sont souvent précaires.
Les emplois touristiques ne se répartissent pas également sur l’ensemble du territoire et
les moyennes cachent des disparités entre la pleine saison et le reste de l’année.
L’analyse de ces données permet néanmoins de faire la démonstration que le tourisme ne
draine pas de l’activité sur le seul littoral et que la zone de passage, et plus
particulièrement les villes phares de la Région, contribuent au développement touristique
régional.
Cet élément vient corroborer la tendance au renforcement du tourisme urbain qui
fonctionne tout au long de
l’année.
INSEE 2005
(Source
: Midi Libre 10/01/11)
L'emploi touristique
Mais….
Le nombre d’établissements
7%
hôteliers n’a pas réellement
11%
augmenté ces dernières
Passage
années en particulier dans
Littoral
le haut de gamme et les
49%
Montagne
projets proposant une
grosse capacité d’accueil.
Arrière pays
33%
En conséquence, les
créations d’emplois n’ont
pas été importantes dans le
secteur de l’hébergement
touristique.
La saisonnalité et ses conséquences constituent une menace pour la pérennité du
tourisme régional.
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IV. L’offre touristique en Languedoc-Roussillon
IV.1 Atouts et faiblesses de l’offre d’hébergement
L’hébergement structure l’activité touristique. En Languedoc-Roussillon, l’offre en
hébergements touristiques est dominée par les résidences secondaires qui ont été
développées avec la création, par la Mission Racine, des stations littorales.
Caractéristiques globales :
Rang
France
6
1
3
4
5
5
11
Hébergements
Hôtels (1)
Campings classés (3)
Résidences de tourisme (2)
Villages de vacances (4)
Meublés classés tourisme
Chambres d’hôtes labellisées (5)
Auberges de jeunesse (6)
Résidences secondaires (7)
Etablissements
919
749
173
100
11735
2434
15
349 853
Nombre de lits
52 762
350 871
53 857
34 977
48 463
4 868
1 299
1 749 265
% du total France
4,3
12,7
8,6
12,6
6,9
6,4
4,2
(1) Lits = chambres X 2 – Source : Insee – direction du Tourisme
(2) y compris hébergements assimilés – Source : SNRT
(3) Lits = emplacements X 3 – Source : Insee – direction du Tourisme
(4) Source : direction du Tourisme
(5) Chambres d’hôtes des principales fédérations professionnelles. Lits = chambres X 2
(6) Source : FUAJ, LFAJ
(7) Source Insee, recensement de la population de 2006
Dans l’hôtellerie traditionnelle, plus
L'o ffr e e n hé b e r ge m e nts tour is tiqu e s
de 50 % de la capacité est
positionnée en hôtels 2* et 34,5 %
en hôtels 3* et plus.
Dans l’hôtellerie de plein air, 63,4%
de la capacité se situent dans les
établissements 3* et 4*.
La Région Languedoc-Roussillon
compte près de 350 000 résidences
secondaires relativement anciennes
(en moyenne 37 ans) constituées à
46% de maisons individuelles. Les propriétaires sont originaires avant tout du Sud-Ouest
et seules 9% des propriétés sont détenues par des étrangers. Moins de la moitié de ces
résidences est mise en marché pour des locations en saison (ou à l’année) ; le levier
économique est donc médiocre.
Le nombre de meublés de tourisme a augmenté depuis 2006 notamment pour les
meublés de grand confort ; la fréquentation s’effectue principalement en saison estivale.
52 76 2
3 50 8 71
48463
53 8 57
3 4 9 77
Hô t els
4868
Camp ing s
12 9 9
Résid ences d e t o ur isme
V illag es d e vacances
Chamb res d 'hô t es
A ub erg es d e jeunesse
Résid ences seco nd aires
M eub lés classés
174 9 2 6 5
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Parce que l’hébergement est le fondement de l’activité touristique d’une destination, les
enjeux de l’offre en hébergements touristiques sont :
- le développement d’une offre marchande en hébergements de qualité générant des
emplois pérennes notamment par une offre de services qui complète l’hébergement,
- la nécessité d’améliorer les résultats économiques des entreprises pour permettre
leur modernisation en continu,
- la montée en gamme de l’offre,
- le classement des hébergements pour une meilleure visibilité globale de la destination
Sud de France et une meilleure mise en marché.
IV.2 Analyse des filières touristiques du Languedoc-Roussillon (en annexe figure
une analyse détaillée de ces filières)
Les valeurs sûres, celles qui font le succès de la destination Languedoc-Roussillon :
L’offre balnéaire qui s’adosse à l’hôtellerie de Plein Air dont la montée en gamme a
permis de s’adapter aux attentes des clientèles est la locomotive du tourisme en
Languedoc-Roussillon. Toutefois, l’offre balnéaire doit évoluer avec une modernisation
des stations littorales tant en matière d’urbanisme que de prestations proposées.
Le tourisme fluvial, ancré sur le Canal du Midi, est une offre unique non concurrentielle.
L’enjeu, intégré par les opérateurs touristiques, est d’adapter les produits aux attentes
des clients et de développer les ailes de saison. Outre l’entretien des infrastructures,
l’amélioration des aménagements portuaires est un point essentiel de développement de
cette filière afin que ce produit continue à drainer des clientèles haute contribution.
Le développement de cette filière d’avenir ne peut se penser sans une correlation forte
avec les préocupations du respect de l’environnemment, et notamment sur la question
du traitement des eaux noires.
Les nouvelles filières qui préparent l’avenir :
L’offre de tourisme de nature doit répondre à une demande bipolaire des clientèles :
tourisme « contemplatif » et tourisme à « sensations fortes ». Les territoires de pratique
du tourisme de nature doivent être remarquables et les activités proposées structurées.
Il s’agit donc d’organiser l’offre d’activités et d’hébergements de pleine nature, de
valoriser les territoires d’excellence du Languedoc-Roussillon (Parcs Naturels, Opérations
Grands Sites, sites classés) et de développer un marketing opérationnel.
Le tourisme culturel et patrimonial. Plusieurs sites et évènementiels ont une visibilité et
une notoriété nationale voire internationale qu’il s’agisse des Chemins de l’Histoire, des
festivals de musique et danse ancrés en Languedoc-Roussillon. Cette offre touristique,
exceptionnelle par sa diversité, est réellement différenciatrice par rapport aux
destinations concurrentes.
Le tourisme urbain ancré sur une offre culturelle polymorphe associant patrimoine et
événementiels contribue à l’élargissement de la saison touristique.
La croisière est une opportunité permettant de toucher une nouvelle clientèle qui, audelà de l’escale en Languedoc-Roussillon, est susceptible de revenir hors croisière.
L’évolution de cette filière est à l’échelle du bassin méditerranéen porteuse de flux et les
opérateurs sont à la recherche de nouveaux produits à proposer.
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Les filières concurrencées par d’autres destinations :
Le tourisme de montagne qui est en concurrence avec les Alpes est fragilisé par les
lourds investissements à réaliser en matière de neige de culture dans un contexte
climatique menaçant la pérennité des pratiques.
Cette offre doit muter vers les produits neige d’hiver/activités d’été et optimiser dans la
niche que constituent les clientèles qui ne pratiquent pas le ski en hiver.
Art de vivre, gastronomie,oenotourisme, tourisme de terroir. Si la région dispose d’un
réel potentiel dans ces thématiques, elle est fortement concurrencée par de nombreuses
destinations françaises et étrangères qui sont sur ce même positionnement. La
désaisonnalisation pourrait constituer un facteur différenciateur permettant d’attirer des
clientèles sur cette thématique tout au long de l’année en recherchant des synergies avec
la communication Sud de France menée pour les vins, les produits agricoles et
agroalimentaires.
Le tourisme d’affaires. La notoriété de grandes manifestations internationales conduites
par des opérateurs de salons reconnus permet de positionner le Languedoc-Roussillon
sur des salons professionnels liées notamment à la filière viticole. Si l’accueil de congrès
nationaux et internationaux fait l’objet d’une forte concurrence entre organisateurs, la
structuration d’une offre pour les séminaires, meetings et « incentives » de dimension
nationale ou régionale peut contribuer au développement du tourisme d’affaires hors
saison estivale.
Les filières à adapter :
Le thermalisme/bien-être. Le thermalisme associe deux handicaps : l’image parfois
surannée de cette pratique renforcée par les équipements vieillissants d’établissements.
Malgré une ressource réelle en eaux et boues thermales dont il faut assurer la qualité, le
thermalisme en Languedoc-Roussillon reste un produit de niche qui représente moins de
0,5% des nuitées marchandes. L’innovation et la diversification vers des offres axées sur
le bien être et la prévention semble être la stratégie qui permettra de consolider cette
filière.
La plaisance sur le littoral du Languedoc-Roussillon est une filière touristique à forte
contribution, puisque les dépenses d’un plaisancier sont supérieures à 100 € par jour.
Cette filière doit donc muter pour aller sur les segments de marché à haute contribution.
L’évolution de cette offre doit permettre de mieux coordonner la synergie entre le port et
la station touristique et de développer des produits touristiques à la fois vers les
plaisanciers en escales et vers les clientèles pratiquant la plaisance.
Il conviendra d’accroître le nombre d’anneaux sur le littoral. Pour ce faire des extensions
et créations de ports devront être envisagées.
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B.Le tourisme : une priorité absolue !
Le chapitre précédent a permis de préciser les forces et faiblesses du tourisme en
Languedoc-Roussillon. Chacun sait que cette filière économique majeure pour notre
région restera fondamentale dans les décennies à venir mais qu’elle est aussi confrontée
à une nécessaire rénovation en profondeur de ses infrastructures, de ses méthodes de
management et de son approche des marchés.
Ces réalités ont conduit à faire du tourisme une des principales priorités de la mandature
2010-2014.
Rappelons les enjeux d’une politique touristique qui se veut ambitieuse mais pleinement
consciente des difficultés.
Que ce soit ou non regrettable, le tourisme supplante de plus en plus l’industrie dans les
espoirs et les attentes des Français probablement parce qu’il dispose d’atouts
considérables parfois même supérieurs à ceux offerts par l’industrie :
- potentiel d’expansion extrêmement important compte tenu des atouts naturels du
Languedoc-Roussillon,
- plus faible risque de délocalisation (la délocalisation n’est pas totalement absente
dans le sens où les capitaux peuvent être délocalisés contrairement aux emplois),
- capacité à capter devises et revenus extérieurs à la région,
- intégration dans un modèle de développement durable,
- diffusion sur la quasi-totalité du territoire régional, que ce soit en milieu urbain ou en
milieu rural (alors que l’industrie est soumise, elle, à des phénomènes de forte
concentration logistique),
- capacité de création d’emplois correspondant à la typologie de la population
régionale,
- une des rares filières à encore proposer un « ascenseur social ».
Mais le tourisme, qui évolue rapidement, est aussi confronté à des enjeux sérieux qui
exigent des réponses rapides :
- comme l’industrie, une capitalisation exponentielle pour financer, d’une part des
investissements importants d’adaptation aux attentes des marchés et de mise aux
normes, d’autre part des besoins immatériels croissants (marketing, promotion,
réseaux commerciaux),
- un marketing, national voire international, de plus en plus segmenté et pointu,
- une capacité d’innovation permanente sur un marché très concurrentiel,
- une commercialisation de plus en plus active avec des clients plus exigeants mais
aussi moins fidèles, plus éloignés et dispersés,
- la place croissante d’internet dans la commercialisation,
- une qualification croissante des entrepreneurs comme des salariés,
- la symbiose avec un territoire qui doit être accueillant et interactif avec l’entreprise
donc avec les clients de cette entreprise.
C’est pourquoi « Repenser le tourisme en Languedoc-Roussillon » impose d’agir à la fois
sur les entreprises touristiques, sur les territoires dont certains doivent préciser leur
positionnement touristique ou se restructurer, sur la construction et l’animation des
filières compte tenu de la taille généralement très petite de ces entreprises, enfin sur
l’image du Languedoc-Roussillon auprès des différentes cibles touristiques.
C’est le sens du programme de « Tous pour le Languedoc-Roussillon ».
Mais cette évolution rapide et profonde impose aussi une approche différente des
collectivités et en l’occurrence de la Région.
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En effet, le tourisme n’est pas encore suffisamment reconnu comme une activité
économique à part entière. Sa saisonnalité pourrait même lui donner une importance
accessoire.
Or les chiffres le démontrent, le tourisme est une des activités majeures des économies
nationale et régionale.
Ensuite, le tourisme ne peut être abordé, dans sa diversité et sa complexité, qu’à la
condition que toutes les exigences concourrant à un tourisme performant et durable
soient mobilisées : transports, hébergements, formation initiale et continue, promotion,
développement rural, culture et patrimoine, santé, etc.
Cette nécessité implique un fonctionnement différent à la fois dans l’élaboration des
stratégies mais aussi dans l’analyse et l’instruction des projets soumis au financement
régional.
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C.Le tourisme dans la politique régionale de 2004 à 2010
Le tourisme s’inscrit dans un territoire qui
doit être accessible, disposer d’attraits La Région a multiplié ses crédits
naturels et de potentialités culturelles, avec directement affectés au tourisme par 2,3
un environnement sécurisant (sécurité des sur le dernier mandat 2004-2010 par
biens et des personnes, sécurité sanitaire, rapport au mandat
stabilité politique).
précédent 1998-2004.
La destination Sud de France Languedoc-Roussillon répond à ces attentes avec des
attraits incontestables :
- une accessibilité et un réseau de communication, tous modes confondus, de qualité,
- un espace naturel exceptionnel offrant une large palette de paysages,
- un patrimoine culturel remarquable,
- Une offre culturelle et artistique de qualité.
Outre ces atouts, l’économie touristique exige de la part des acteurs publics et privés une
politique structurée et cohérente qui contribue à mettre en adéquation l’offre et la
demande et surtout une politique régionale, globale et coordonnée, capable de mobiliser
toutes les compétences régionales au service d’une même ambition.
C’est pourquoi une politique touristique ne saurait se réduire à la seule expression des
aides directes aux porteurs de projet rajoutées aux efforts de promotion de la destination
Sud de France.
I. Mise en œuvre du Schéma Régional de Développement Touristique
La réalisation en 2006 du Schéma Régional de Développement Touristique a permis de
faire un diagnostic élargi du tourisme en Languedoc-Roussillon, de définir les enjeux
majeurs d’où découlaient les stratégies à mettre en œuvre par la Région pour assurer le
développement de cette activité économique essentielle.
Premier enjeu : structurer l’offre touristique régionale. Le Languedoc-Roussillon
doit pouvoir répondre aux exigences qualitatives de marchés en pleine évolution en
construisant progressivement une offre plus lisible et plus visible, plus professionnelle,
avec de nouvelles prestations.
Deuxième enjeu : renforcer l’attractivité du territoire. L’effort doit porter sur les
accès et les mobilités, le renforcement de la professionnalisation et de la formation des
acteurs, le développement de la promotion et plus particulièrement d’une marque
régionale forte et de référence « Sud de France ».
Pour répondre à ces enjeux, le Région a défini trois stratégies régionales :
- la stratégie de promotion touristique,
- la stratégie de formation-animation du tourisme,
- la stratégie de structuration du tourisme.
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I.1 La stratégie de promotion touristique
30 M€ depuis 2005 pour assurer la promotion de la destination touristique Sud
de France Languedoc-Roussillon.
Le Comité Régional du Tourisme (CRT) est le bras armé de la Région en promotion et
communication touristiques. A ce titre l’essentiel du budget régional au titre de la
promotion de la destination a été confié au CRT.
Année après année, la Comité Régional du Tourisme a construit et assuré la promotion
de la destination Sud de France Languedoc-Roussillon auprès des clientèles cibles sur les
marchés prioritaires que sont le Languedoc-Roussillon, la France, l’Allemagne, la GrandeBretagne, l’Espagne et la Belgique. Sur ces six marchés, la marque Sud de France a
fédéré les partenaires du CRT sur des salons grands publics et professionnels, à
l’occasion d’éductours et lors de la réalisation de campagnes de publicité sur internet ou
dans la presse magazine.
Sur le marché français, le CRT a mené des campagnes de communication grand public,
en Ile-de-France et dans les grandes métropoles pour les campagnes de printemps et sur
le territoire régional pour les campagnes d’été. Depuis trois ans, afin de promouvoir les
montagnes du Languedoc-Roussillon, des campagnes axées sur les activités d’hiver ont
couvert les régions de Toulouse et Barcelone.
En complément, plusieurs actions grand public ont été menées sur d’autres marchés
secondaires en Europe : Pays-Bas, Suisse, Italie, Europe centrale.
Sur les marchés lointains ou émergents (USA, Canada, Chine, Japon, Corée, Australie,
Brésil), le CRT a conforté la présence du Languedoc-Roussillon par des opérations auprès
de la presse et des Tours Opérateurs afin d’amplifier la programmation de la destination
Sud de France Languedoc-Roussillon.
Le CRT et son Cercle Prestige ont également accompagné depuis quatre ans l’expansion
du tourisme d’affaires en organisant la participation des opérateurs régionaux à des
manifestations professionnelles et en offrant des outils adaptés à cette filière.
Depuis la fin de l’année 2008, Le CRT s’intéresse enfin à une nouvelle filière, la croisière,
et plus particulièrement le positionnement des port de Sète et de Port-Vendres comme
escales.
En accompagnement de ces actions, le CRT structure des outils de promotion et de
communication au service de la destination et des professionnels : un site internet et les
fonctionnalités liées (e-mailings, gestion de la relation clients, base de données
qualifiées), un Système d’Information Touristique Régional, des éditions de brochures
grand public et professionnelles.
L’ensemble de ces opérations a contribué à la croissance de l’activité touristique en
Languedoc-Roussillon.
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I.2 La stratégie de formation et animation du tourisme
La professionnalisation des acteurs et l’amélioration de la qualité des prestations
touristiques sont au cœur des enjeux stratégiques du développement touristique du
Languedoc-Roussillon.
a) La formation des professionnels
La professionnalisation des acteurs touristiques passe par la formation des jeunes et
l’amélioration de la qualification professionnelle des chefs d’entreprises et des salariés.
La Région a largement contribué à la formation initiale en finançant les équipements
pédagogiques avec près de 900 000 € dédiés aux sections hôtellerie/tourisme des lycées.
En complément, les lycéens qui suivent leurs études dans les établissements à vocation
« tourisme, hôtellerie, restauration » se sont vu mettre à disposition les équipements et
les vêtements professionnels nécessaires à leurs études pour un montant de 275 000 €
en 2009 ce qui représente en moyenne 157 € par élève pour les équipements et 210 €
pour les vêtements de travail.
Depuis 2004, ce sont près de 1,4 M € qui ont été affectés à la gratuité des outillages et
vêtements des lycéens.
Depuis 2005, 142,5 M € ont été consacrés à la restructuration des locaux dédiés aux
formations à la restauration et à l’hôtellerie (cuisines et restaurants pédagogiques
notamment).
A très court terme, deux nouveaux lycées professionnels « hôtellerie, restauration,
tourisme » ouvriront leurs portes. Les travaux du Lycée Marianne à Montpellier ont
démarré et cet établissement d’un coût de 70 M € devrait accueillir ses premiers lycéens
à la rentrée 2011.
A Argelès-sur-mer, la construction du lycée Emile Combes d’un montant de 45 M € est
d’ores et déjà programmé.
Au total, ce sont près de 260 M € qui ont été investis depuis 2005 dans la formation
initiale aux métiers du tourisme.
Pour l’année scolaire 2010-2011, 2 200 élèves sont inscrits dans les sections tourisme
des lycées de la Région (100 de plus que l’année scolaire précédente).
La Région a également contribué à la formation professionnelle de plus
de 10 000 demandeurs d’emplois avec le financement des actions préparatoires à
l’insertion.
Sont à la fois concernées les qualifications de base destinées à répondre à
l’accroissement de l’activité dans le secteur du tourisme mais également à élever le
niveau de formation des cuisiniers qualifiés ou des métiers de l’accueil et du service en
salle avec une exigence sur la maîtrise d’une ou plusieurs langues étrangères
notamment.
En 2010, on compte 1 500 apprentis dans les sections « tourisme » soit près de 10% des
effectifs totaux d’apprentis.
Depuis 2004, la Région a ainsi consacré 40,3 M € à la formation continue et à
l’apprentissage dans ce domaine.
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b) Qualité Sud de France
La Région Languedoc-Roussillon a confié au Comité Régional du Tourisme le soin
d’appliquer une démarche qualité régionale qui s’inscrive dans la démarche nationale
Qualité France, prenant en compte les démarches qualité existantes sur le territoire
régional et s’appuyant sur un partenariat actif avec les partenaires concernés.
Au cours de l’année 2007, la conception de la démarche a été formalisée et discutée avec
l’ensemble des partenaires. Le lancement de la démarche s’est concrétisé lors des
Assises Régionales du Tourisme en février 2008. Elle concerne neuf filières : les hôtels,
l’hôtellerie de plein air, les restaurants, les résidences de tourisme, les villages de
vacances, les bars, les centres de congrès, les caveaux et points de vente, enfin les lieux
de visite.
Les chambres consulaires sont les principaux partenaires de la Région, dans la démarche
de labellisation “Qualité Sud de France”.
Depuis 2008, date du début du programme “Qualité Sude de France”, la Région à octroyé
145 799 € d’aides aux chambres consulaires pour l’accompagnement de la labellisation
“Qualité Sud de France”.
Ce sont aujourd’hui plus de 500 entreprises de 9 filières qui sont labellisées
Qualité Sud de France.
c) L’animation des acteurs
La Région Languedoc-Roussillon a accompagné les territoires et filières professionnelles
dans leurs actions de structuration et d’amélioration de l’offre touristique. Ainsi, la
Fédération Régionale des Offices du Tourisme, la Fédération Régionale des Pays d’Accueil
Touristique, l’association des Logis de France du Languedoc-Roussillon, pour ne citer que
quelques partenaires, sont soutenues par la Région et à ce titre mettent en place des
actions de formation des personnels et de mise en réseau des professionnels pour
développer un tourisme de qualité.
Le soutien aux territoires et plus spécifiquement à la réalisation des Schémas Locaux
d’Organisation Touristique a été apporté à prés de dix-huit territoires organisés en
général à l’échelle d’un pays.
Ainsi ce sont plus de 3,8 M € qui ont été votés par la Région depuis 2004 pour
ces actions collectives.
I.3 La stratégie de structuration des investissements touristiques
a) Les aménagements et équipements touristiques
Entre 2004 et 2010, la Région a investi 31,8 M € pour la réalisation
d’investissements touristiques dont près de 80% génèreront une activité marchande.
Ce sont des opérations d’envergure variable mais essentielles au développement local
des territoires.
Ainsi, la Région a contribué à la structuration d’une offre en hébergements touristiques,
principalement dans les avant-pays, au développement des trains touristiques, à la
redynamisation des stations de montagne, à l’amélioration des ports de plaisance, à la
création de nouvelles offres de loisirs (aquariums, espaces balnéoludiques), à la
modernisation des stations thermales.
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Certains territoires d’excellence, tels ceux portant des Opérations Grand Sites, ont été
plus particulièrement accompagnés par la Région. Au nombre de 10 depuis 2010 (dont
deux sont à ce jour labellisées : Pont du Gard et Saint Guilhem le Désert), ces opérations
qui s’appuient sur la définition d’un site classé et remarquable nécessitent une gestion
environnementale mais aussi une activité économique notable. A terme, ces OGS
devraient constituer des destinations touristiques durables et exemplaires.
Au total, la Région aura investi près de 3,8 M € dans les OGS.
b) Languedoc-Roussillon Tourisme Invest
En complément, le programme Languedoc-Roussillon Tourisme Invest destiné à attirer de
nouveaux investisseurs touristiques, nationaux et internationaux, qui, par leur
professionnalisme, contribueront à renouveler et à développer l’offre touristique
régionale, a été initié par la Région.
Débutée il y a deux année avec la constitution d’un portefeuille d’opportunités en foncier
bâti et non bâti, cette opération s’est concrétisée lors des Assises régionales du tourisme
2009 par la venue d’opérateurs nationaux qui se sont montrés intéressés par le potentiel
de développement que représente le Languedoc-Roussillon.
Par ce programme Languedoc-Roussillon Tourisme Invest, la Région initie un dialogue sur
le développement touristique du territoire et des entreprises avec des opérateurs
touristiques majeurs.
Les projets de ces opérateurs, dont certains sont opérationnels ou en voie de
concrétisation, sont de grande envergure et impacteront fortement, quantitativement et
qualitativement, le tourisme régional, qu’il s’agisse du Groupe Garrigae, du Groupe
Lagrange, du Groupe Proméo, de Belambra, d’Huttopia ou de SIBLU, pour n’en citer que
quelques uns.
c) L’accompagnement des entreprises
En parallèle, la Région accompagne des projets d’entreprises plus modestes mais
néanmoins dotés d’un caractère exceptionnel. Il s’agit principalement d’hôtels
restaurants 3* et 4* qui proposent une offre de qualité. En cohérence avec les dispositifs
régionaux généraux d’accompagnement à la création/reprise et au développement
d’entreprises, les entreprises du secteur du tourisme sont aidées plus particulièrement
par l’attribution d’avances remboursables.
Depuis 2006, la Région a aidé les entreprises à hauteur de 2,1 M € et, en 2009,
géré par OSEO
afin de faciliter l’accès des entreprises du tourisme aux financements bancaires (1 M € en
complément de la garantie assurée par OSEO permet de garantir 60 millions d’euros de
prêts aux entreprises).
elle a abondé à hauteur de 1 M € le Fonds Régional de Garantie
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II. Les politiques régionales concourrant à l’attractivité touristique du
territoire
II.1 Les transports de voyageurs
a) Les transports aériens
Le développement des transports aériens et du tourisme sont intimement liés. Même si
aujourd’hui le transport aérien n’est pas le moyen de transport majoritairement choisi
par les touristes, la recherche de nouvelles clientèles, notamment à l’international, est un
enjeu du développement touristique régional et nécessite la mise en place d’une stratégie
en la matière.
La Région a retenu le principe de participer à la conduite d’une politique volontaire de
développement des flux touristiques aériens et a contribué depuis 2006 à hauteur
de 2,5 millions d’euros au déploiement des liaisons internationales.
b) Promotion de l’offre ferroviaire touristique
La Région participe au financement de nombreuses manifestations dans le cadre de
l’ensemble de ses stratégies régionales, en particulier en lien avec le tourisme, la culture
ou encore le patrimoine.
Ainsi, il apparaît pertinent de s’appuyer sur ces manifestations pour faire la promotion du
transport ferroviaire régional, sans forcément proposer une tarification spécifique.
Depuis 2005 la Région, en partenariat avec le Comité Régional du Tourisme et la SNCF, a
développé les actions de promotion de son offre ferroviaire auprès des touristes et pour
cela a conduit plusieurs opérations :
- en 2006, l’édition de « rando fiches » présentant des randonnées à partir des gares à
permis de promouvoir des itinéraires accessibles en TER,
- « l’été en TER » : dans cette brochure réalisé pour la saison touristique 2007, des
propositions de visites des hauts lieux touristiques du Languedoc-Roussillon étaient
présentées avec les horaires de la desserte en TER,
- « Train de culture en Languedoc-Roussillon » opération destinée à promouvoir l’offre
TER permettant d’accéder à une offre culturelle en gare, dans les trains et dans les
villes desservies,
- le festival « 48ème rue » de Mende (3-5 juillet), exemple à suivre, associait une
manifestation soutenue financièrement par la Région et un acheminement en train,
- l’opération Train des Neiges menée durant l’hiver 2009 - 2010 a permis de faire la
promotion du Train jaune comme moyen de transport permettant d’accéder aux
stations de montagnes des Pyrénées-Orientales etc.
II.2 L’environnement et les paysages
Outre les investissements directement liés au tourisme, la Région a financé des actions
qui rendent la destination régionale attractive, qu’il s’agisse de l’offre de transport, des
actions menées en faveur de la protection de l’environnement naturel ou encore de la
valorisation du patrimoine culturel
Les financements régionaux dans les espaces naturels du littoral et dans les territoires
d’excellence que sont les Parcs Naturels Régionaux ont permis d’améliorer l’offre et
l’accueil touristiques et plus largement de développer des approches fortes en matière de
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tourisme durable. Ainsi ce sont près de 16 M € qui ont été investis par la Région sur ces
territoires.
II.3 Le patrimoine, la culture et l’art de vivre
En complément des investissements directement liés au tourisme la Région intervient, au
titre de la revitalisation rurale dans les opérations d’aménagement et d’embellissement
de villages afin d’offrir un cadre de vie agréable aux touristes et aux habitants. Ces
investissements permettent de structurer des cœurs de villages, d’intervenir sur du
patrimoine non protégé et d’aménager des espaces publics.
Depuis 2004, ce sont près de 4 millions € qui ont été votés par la Région au titre de la
revitalisation rurale et du patrimoine non protégé dans les pôles touristiques régionaux.
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D.La stratégie touristique régionale 2010-2014 : le touriste au cœur !
Afin de donner une image positive de la destination Sud de France Languedoc-Roussillon,
de capter, de fidéliser la clientèle touristique, d’accroître sa consommation sur place et
de la rendre « ambassadrice de la destination », il convient de :
- faire connaître le Languedoc-Roussillon sur les segments de marché les plus porteurs
et rendre l’offre plus visible et plus lisible,
- avoir une offre touristique bien positionnée et de qualité,
- améliorer les compétences des acteurs économiques,
- coordonner les efforts de tous ces acteurs pour éviter les « pertes en ligne » et par
conséquent instaurer une gouvernance régionale du tourisme.
I. Promotion et communication
I.1 Comité Régional du Tourisme (CRT)
Le Comité Régional du Tourisme a pour mission fondamentale, comme prévu dans la loi
du 3 janvier 1987 qui fixait le cadre juridique des CRT, d’assurer la promotion de la
Destination Sud de France auprès des touristes du monde entier. Pour ce faire, il
coordonne ses efforts, d’une part avec les Comités Départementaux de Tourisme (CDT),
d’autre part avec Atout France qui assure la promotion de la destination « France » à
l’international, enfin avec les organismes régionaux qui participent de fait à la diffusion
de l’image du Languedoc-Roussillon (Sud de France Export et les Maisons de la Région à
l’international, Invest LR mais aussi tous les acteurs touristiques implantés sur le
territoire régional).
Sur la période 2010-2014, le CRT a décidé de faire évoluer ses outils de promotion afin
d’une part de s’adapter aux marchés et d’autre part de rassembler un maximum
d’acteurs touristiques autour de la marque Sud de France.
A ce titre, la promotion de la politique touristique régionale et de l’offre « Sud de
France » pourra être renforcée dans les grands sites de transports, en LanguedocRoussillon, mais également aux échelles nationale et européenne, par le développement
de partenariats avec les gestionnaires de grands sites de départ/arrivée des voyageurs :
gares ferroviaires, capitaineries, aéroports, aires d’autoroutes…).
a) Adaptation aux marchés
La réalité (mondialisation des échanges et concurrence, arrivée sur le marché du
tourisme de consommateurs issus de pays comme la Chine, l’Inde, la Russie, le Brésil,
utilisation d’internet pour l’information et l’intermédiation) et la nécessité du tourisme du
Languedoc-Roussillon de s’orienter vers des marchés à plus forte valeur et internationaux
obligent le CRT à profondément modifier ses outils de promotion.
Ainsi, le rôle des salons dans la promotion touristique s’efface progressivement
au profit d’une communication plus ciblée, utilisant internet, mais aussi les réseaux
économiques culturels et sociaux, se reconnaissant dans la destination Sud de France. La
refonte du site internet en un grand portail d’information et de réservations est
donc une priorité absolue.
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le 07/02/2011
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Par ailleurs, il poursuivra ses missions de promotion sur les marchés touristiques
prioritaires en s’appuyant en particulier sur les Maisons de la Région à l’international, où
la Région a commencé à recruter des référents tourismes.
b) Fédérer autour de la Destination Sud de France et des objectifs du CRT
Les efforts de promotion du CRT seront sans objet si les prescripteurs (CDT, offices du
tourisme, organismes locaux divers) et surtout les acteurs économiques eux-mêmes ne
sont pas en phase avec les orientations du CRT, ne relaient pas ses campagnes ou
n’adhèrent pas au portail d’information et de réservation.
Il appartient au CRT de créer cet effet d’entraînement puis cette symbiose, soit en
favorisant l’adhésion des entreprises touristiques individuellement, soit par le biais de
clubs (comme le Club Prestige qui existe déjà) ou de contrats de filière (réceptifs)
élaborés par la Région.
Parallèlement, les atouts de la France suivant une enquête TNS SOFRES de juin 2010
sont :
- la gastronomie pour 72%,
- la beauté des paysages pour 65%,
- les monuments et les musées pour 62%.
Disposant pleinement de ces atouts, l’essentiel de notre action doit porter sur la visibilité
de la destination au travers de ces critères et sur les supports adaptés.
Notre capacité d’innovation, tant en terme de marketing produit que de communication,
sera donc décisive pour la croissance de la destination “Sud de France” LanguedocRoussillon par rapport à ses principaux concurrents méditerranéens.
La nouvelle image de la destination « Sud de France » Languedoc Roussillon est à
construire au travers de ces outils et avec les moyens dont nous doterons les
professionnels du tourisme. Elle se doit d’être innovante. Elle doit caractériser notre
territoire : authenticité, modernité, provocation…
c) Positionner le site du CRT comme le site ombrelle du tourisme en LanguedocRousillon
Le site du Comité Régional du Tourisme doit être le site ombrelle de l’ensemble des
acteurs touristiques du Languedoc Roussillon, tant professionnels qu’institutionnels.
Son référencement, son efficacité, son contenu, son originalité doivent permettre de
fédérer l’ensemble des professionnels sous la même bannière « Sud de France »
Languedoc Roussillon.
Il doit être le site de référence des touristes, de la presse et des languedociens et
répondre à l’ensemble de leurs demandes :
- Présentation de la Région, de la richesse et de la variété de son offre, notamment les
chemins de l’Histoire,
- Recensement exhaustif mais qualifié de l’offre d’hébergement, de restauration, de
loisirs, de culture,
- Proposition de séjours par configurateur sur des critères de durée de séjour, typologie
de visiteurs, budgets, centres d’intérêts…
- Cartes interactives par thématique…
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le 07/02/2011
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I.2 Les Assises annuelles du Tourisme prendront une autre dimension
Il est proposé qu’elles regroupent, outre la rencontre classique des opérateurs du
tourisme et la rencontre avec les investisseurs, une présentation des innovations
touristiques (qui participe aussi à la Stratégie Régionale d’Innovation) et des sessions de
formation/information pour les élus locaux (par exemple, l’évolution du tourisme et les
attentes des consommateurs ? comment intégrer une entreprise touristique dans une
commune ? comment porter un projet touristique en tant que collectivité ? la qualité des
services publics dans le tourisme ? etc).
II. Une offre touristique bien positionnée et de qualité…
II.1 les entreprises touristiques :
Comme pour les entreprises des autres filières (industrie, viticulture, ect…) la Région
conforte sa position de ne financer que des projets de qualité affichant une réflexion
stratégique approfondie sur le marché, le positionnement de l’entreprise et les moyens
humains, techniques et financiers mobilisés.
- Les programmes de droit commun seront présentés pendant le premier semestre. Ils
privilégieront l’excellence touristique et particulièrement les entreprises bénéficiant du
label Qualité Sud de France et ciblant de nouvelles clientèles. En aucun cas, ils ne
financeront des mises aux normes sauf si elles s’intègrent dans un projet de
développement convainquant.
Par ailleurs, les entreprises touristiques doivent pouvoir, à qualité égale de projet,
bénéficier de la même chaîne financière que les autres secteurs d’activité
(interventions en fonds propres, garanties…).
La qualité des projets dépendant fortement des compétences des entrepreneurs et
salariés du tourisme, les acteurs de cette filière devront s’engager dans la
professionnalisation des équipes autour d’une dynamique « ressources humaines »
plus prégnante qu’aujourd’hui,
- La Région pourra être amenée à procéder par appel à projets sur certaines
thématiques ; les modalités des aides aux entreprises seront alors définies dans
chaque appel à projet,
- La Région s’assurera que les assistants techniques des Chambres consulaires sont en
mesure de conseiller utilement le porteur de projet. Le VISA Tourisme, actuellement
expérimenté, sera alors étendu. Des formations de perfectionnement seront
apportées à ces assistants techniques si nécessaire,
- Le programme Languedoc-Roussillon Tourisme Invest, qui consiste à prospecter et à
accompagner des investisseurs touristiques nationaux et internationaux pour les
implanter en région, est poursuivi et amplifié.
Dans la pratique, des sites d’exception sont proposés par les communes ou la SAFER
puis expertisés par un partenaire extérieur reconnu.
La prospection des investisseurs puis l’accompagnement de ces projets « phares »
jusqu’à leur implantation effective sont confiées à Invest LR.
Sur ces projets, la Région décidera de son intervention hors droit commun, dans la
limite des textes nationaux et européens. Souvent, l’intervention régionale se justifie
plus sur la mise à niveau de la commune d’accueil que sur les projets eux-mêmes qui
mobilisent des financements privés largement supérieurs aux aides publiques qui
peuvent être consenties.
Rendue exécutoire
le 07/02/2011
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II.2 L’ingénierie touristique au service des territoires
Contrairement aux autres activités économiques, le tourisme implique souvent
directement les collectivités locales. Confrontées à la contraction de l’agriculture, le
tourisme apparaît même, au moins sur une partie de l’année, comme la seule activité
économique susceptible de maintenir population, commerçants et artisans.
Néanmoins, trois problèmes se posent :
- ces collectivités s’impliquent dans les investissements mais aussi, fréquemment, dans
le fonctionnement sans en mesurer les conséquences,
- si parfois elles sont mieux armés que des entrepreneurs pour trouver des
financements (prêts et subventions), elles le sont moins pour assurer le
fonctionnement de l’outil touristique. Ce n’est ni leur métier, ni leur vocation,
- l’alibi touristique est de plus en plus souvent invoqué sur des opérations classiques
d’aménagement de village ou des actions d’animation sans justification économique
réelle, brouillant ainsi les politiques.
C’est pourquoi la Région doit aussi contribuer à améliorer la professionnalisation des
collectivités.
Outre le contact direct avec les services de la Région, qui est nécessaire à l’instruction,
éventuellement l’intervention de l’Agence en ingénierie touristique si le projet en vaut la
peine, il est proposé l’élaboration par la Région d’un Guide à l’usage des collectivités
ainsi que des sessions de formation/information pendant les Assises du Tourisme qui se
tiennent chaque année.
La professionnalisation des maîtres d’ouvrage dans le domaine du tourisme pourra être
développée dans le cadre de la convention entre la région et le CNFPT.
Compte tenu des objectifs d’excellence qui sont ceux de la Région, les projets proposés
par les collectivités au financement de la Région devront impérativement relever d’une
logique économique, c’est à dire démontrer leur fiabilité et leur capacité à créer richesses
et emplois, et pas simplement d’une logique d’aménagement ou d’animation du territoire.
II.3 Qualité Sud de France au service de l’excellence des prestations
Face au foisonnement d’offres touristiques, les clients recherchent des signes
différenciateurs qui garantissent la conformité de la prestation à leurs attentes.
Ainsi les démarches qualité et de classement constituent des repères déterminants dans
les choix effectués par les clients. Toutefois, la multiplication de ces marquages n’a de
sens que si les labels, marques et signes de qualité sont compréhensibles par les
clientèles.
La démarche Qualité Sud de France, qui s’inscrit dans le plan Qualité France, articule
judicieusement les niveaux national et régional. A ce jour, 551 établissements répartis
dans neuf filières ont été labellisés en moins de trois années: hôtellerie, restauration,
bars et brasseries, hôtellerie de plein air, résidences de tourisme, villages de vacances,
caveaux et points de vente, lieux de visite, offices de tourisme et syndicats d’initiatives.
L’objectif de 2010 – 2014 est triple :
- Augmenter le nombre de labellisés afin d’élever le niveau régional, mais aussi de
qualifier l’offre sur les différents supports de communication,
- S’assurer du niveau qualitatif requis,
Rendue exécutoire
le 07/02/2011
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- Mener des actions d’animation et de valorisation des labellisés.
Ce dernier volet permet, par des actions simples, de changer rapidement la perception de
la destination « Sud de France » Languedoc-Roussillon, tant pour les touristes, que pour
les médias.
a) Qualité Sud de France : une marque ombrelle
La démarche Qualité Sud de France doit évoluer à la fois pour prendre en compte la
récente remise à plat de la procédure et des normes de classements des hébergements
touristiques et pour développer la labellisation de nouvelles filières, quitte à anticiper sur
les travaux conduits par l’Etat au titre du Plan Qualité France.
Outre les filières métiers qui font l’objet d’une labellisation, Qualité Sud de France doit
pouvoir, en complément, donner une image positive et une valeur à des prestations
labellisées, contribuant ainsi à la reconnaissance de filières produits comme « tourisme
de nature » ou « tourisme culturel ».
Un travail de fond sera mené sur l’articulation des différentes marques, labels,
certifications et classements avec le souci de rendre, pour le client, cet ensemble lisible
et incitatif. Il s’agira en complément de développer les conventions passerelles afin de
constituer une offre de prestations labellisées conséquente Qualité Sud de France doit
devenir la marque ombrelle des prestations touristiques qualifiées, certifiées et
labellisées.
b) Les labels, marques et classements
La Région Languedoc-Roussillon encouragera les démarches permettant aux entreprises
de se distinguer par la qualité.
La mise en place des nouvelles normes de classement des hébergements touristiques et
le caractère non obligatoire de ce classement peut avoir un effet dissuasif pour les
entreprises de mener cette démarche. La Région considère que le classement est un
critère déterminant pour les clientèles (notamment internationales). En conséquence, les
démarches effectuées par les entreprises à cette fin seront favorisées.
Enfin, plusieurs labels de références existent dans le secteur du tourisme (hôtel cert,
gîtes panda, etc). La Région accompagnera ces démarches de labellisation.
c) La communication Qualité Sud de France
La labellisation et la communication sur cette démarche constituent le seul moyen
d’améliorer rapidement et durablement le tourisme en Languedoc-Roussillon. Il importera
donc que la communication sur le label et les labellisés soit coordonnée :
- d’une part, les clients doivent être incités à s’adresser aux prestataires labellisés.
Pour ce faire la communication touristique du CRT mettra en avant Qualité Sud de
France et les entreprises « marquées »,
- d’autre part, les labellisés Sud de France mettront en avant la marque dans leur
communication.
La coordination de ces différentes actions par la Région contribuera à faire de la
destination Sud de France une destination caractérisée par une offre de qualité lisible
pour l’ensemble des clientèles.
Pour ce faire, il est nécéssaire que la démarche “Qualité Sud de France” soit lisible sur le
site.
Rendue exécutoire
le 07/02/2011
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II.4 Répondre aux enjeux d’aménagement des territoires et de structuration des
filières
Certains marchés sont soit moteurs du tourisme régional soit en plein développement,
avec une forte marge de progression.
La Région souhaite donc privilégier ces thématiques qui, par ailleurs, ont un fort impact
sur les territoires :
a) La Mission d’Aménagement pour l’Attractivité du Territoire (MAAT)
Le diagnostic et les enjeux ont été parfaitement posés par le rapport de juillet 2010 du
Conseil Economique et Social.
Contrairement à la situation rencontrée entre 2004 et 2010, plusieurs stations du littoral
ont désormais des projets d’envergure de restructuration, d’amélioration des
équipements et d’adaptation aux besoins de clientèles qui ont profondément changé en
40 ans.
La Région pourra être amenée à accompagner ces efforts dans la mesure où ils
relèveraient d’une logique économique avérée. En effet, la Région n’a pas à se substituer,
en tout ou partie, aux compétences naturelles des communes.
Parallèlement, une Mission d’Aménagement pour l’Attractivité du Territoire (MAAT) ou
Mission “T Sud” a été mise en place afin de requalifier le tourisme sur tous les espaces du
Languedoc-Roussillon, du littoral certes, mais également des avants pays et de la
montagne.
Afin d’améliorer l’attractivité du territoire, vecteur de développement touristique, mais
également économique, ce diagnostic devra permettre de dégager les principaux enjeux
d’un aménagement du territoire, respectueux de l’environnement, en adéquation avec le
mode de vie du 21ème siècle, inscrivant le Languedoc-Roussillon dans une modernité
remarquable.
La méthode de travail ne saurait ressembler à celle appliquée à l’époque par Pierre
Racine. L’omnipotence de l’Etat et les moyens mobilisés pour créer de nouvelles stations
ne sont plus de saison. Seule une coopération entre acteurs publics sur des principes
forts permettra désormais de trouver une ou plusieurs solutions pérennes.
L’enjeu est donc de faire du tourisme un vecteur de rééquilibrage territorial et de
permettre, à travers cela, la création d’emplois pérennes.
Cette approche permettra :
- La vision prospective de la région à l’horizon 2020 pour donner vie au Schéma
Régional d’Aménagement et de Développement Durable du Territoire (SRADDT) et au
Schéma Régional de Développement Touristique (SRDT),
- Le cadrage d’un développement du tourisme harmonieux, appuyé sur des moyens de
transports multimodaux,
- L’amorce d’une réflexion sur les territoires d’action et la mise en place d’une stratégie
d’actions avec les acteurs locaux et porteurs de projets,
- Le passage à une véritable promotion des territoires par le biais de projets
structurants,
- Le grand renouveau pour un espace qui devra repenser ses modes d’être et de faire.
Elle permettra d’assurer la promotion de la destination “Sud de France” au travers de
cette vision d’excellence
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L’attractivité du territoire comme premier vecteur de développement économique
prendra sa mesure à l’échelle de la Région et des 5 départements.
Ils impliqueront des moyens financiers probablement inférieurs à ceux de la Mission
d’origine mais certainement supérieurs à ceux effectivement injectés par la Mission
Littoral (2003-2006). La constitution d’un fonds important au service d’un projet
cohérent, faisant appel aux ressources locales, régionales mais aussi nationales et
européennes, sera probablement nécessaire à la crédibilité d’une Mission d’Aménagement
pour l’Attractivité du Territoire (MAAT).
Languedoc-Roussillon Agence de Développement (LRAD), a été chargée de piloter cette
opération majeure qui doit également réinsérer les stations du littoral dans une vision
d’aménagement touristique élargie à l’ensemble de la région.
b) Les Opérations Grands Sites
Cette politique pensée par l’Etat dès 1970, initiée en 1976 et relancé en 1989, peine à
trouver sa pleine dimension. Sur les 35 sites candidats en France, 8 seulement ont été
labellisés Grand Site. Le Languedoc-Roussillon compte dix Opérations Grand Site (Gorges
du Tarn et de la Jonte, Gorges du Gardon, Pont du Gard, Cirque de Navacelles, Saint
Guilhem le Désert et Gorges de l’Hérault, Mourèze et Vallée du Salagou, Camargue
gardoise, Cité de Carcassonne, Massif du Canigou, Minerve) dont deux ont été labellisés
Grand Site (Pont du Gard et Saint Guilhem du Désert).
Il semble à la Région que la nécessaire dimension touristique de ces OGS a été
largement sous-estimée ; l’Etat pensant, à notre avis à tort, que le développement
durable prévalant dans ces OGS pouvait être perverti par le tourisme.
Ce n’est qu’une traduction de la faiblesse de la politique touristique menée par l’Etat
depuis de nombreuses années avec un budget ministériel réduit (58 M€) essentiellement
consacré à la promotion. Il est plus que probable que d’autres lignes budgétaires ou des
niches fiscales irriguent également la filière touristique mais ils ne sauraient répondre
aux enjeux de cette filière majeure pour l’économie nationale.
La Région s’investira plus fortement dans les Opérations Grands Sites (jusqu’à présent,
elle soutenait les opérations relevant de ses politiques et à la même hauteur que l’Etat) à
la condition “qu’elles aient une vraie ambition de développement touristique durable”.
En effet, ces grands sites ont tout naturellement une visibilité internationale, donc un
« marketing produit » plus évident à élaborer. Mais cette dimension publique ne suffit
pas à donner une dimension touristique à ces sites, il faudra une forte mobilisation des
professionnels, qu’ils soient déjà sur place ou qu’ils s’implantent.
De manière plus globale, la Région proposera une approche cohérente des sites labellisés
(sites Unesco, Opérations Grands Sites, Plus Beaux Villages de France ect…) conformes à
la fois à leur label et à la volonté forte de la Région de les voir porter une dynamique
touristique indéniable.
c) Le tourisme de nature
Il suffit de rappeler la qualité exceptionnelle de nombreux sites régionaux ainsi que
quelques chiffres pour avoir une idée de la place de la nature dans notre région :
- trois Parcs régionaux sur 12% de la superficie régionale, un Parc national et deux
nouveaux Parcs régionaux à l’étude,
- la richesse de sa biodiversité : 65% du territoire sont constitués d’espaces naturels
et 2/3 des espèces françaises sont présentes,
- 10 000 hectares, propriété du Conservatoire du Littoral et des espaces lacustres,
- plus de 3 000 ha de réserves naturelles régionales,
- 47% des habitants du Languedoc-Roussillon se considèrent comme très engagés dans
les enjeux environnementaux.
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Etème
pourtant des études montrent que le Languedoc-Roussillon est encore peu attractif
(9 ou 10ème région française) et reste marqué par le tourisme littoral souvent vécu par
les touristes comme contradictoire du tourisme de nature.
Or ce marché est en forte hausse et est, par ailleurs, particulièrement structurant pour
les avant-pays du Languedoc-Roussillon.
La Région sera prochainement en mesure de proposer une stratégie dans ce secteur
selon les trois axes suivants :
- imposer une image du Languedoc-Roussillon sur ce marché,
- générer une offre de tourisme de nature dans les espaces remarquables de la région,
- appliquer un plan marketing opérationnel du tourisme de nature.
d) Les Chemins de l’Histoire
Malgré de nombreuses tentatives de rapprochement, les mondes du tourisme et de la
culture restent encore trop cloisonnés et ne mettent pas suffisamment leurs forces en
commun pour construire un tourisme culturel performant.
Pour que le tourisme culturel soit un vrai moteur de développement économique, social
et culturel de la Région Languedoc Roussillon, il est nécessaire de créer de profonds
changements dans les pratiques des acteurs culturels et touristiques, d’imaginer des
stratégies et des modes d’organisation collective afin de réduire les coûts, d’améliorer la
qualité de l’offre patrimoniale et sa lisibilité et de renforcer les synergies avec le tourisme
pour le promouvoir et le commercialiser.
L’offre culturelle en Languedoc-Roussillon, artistique et patrimoniale, est de grande
qualité, variée, adaptée à des clientèles touristiques exigeantes. Elle est un facteur de
différenciation de l’offre touristique par rapport à d’autres régions françaises ainsi que
vis-à-vis de destinations concurrentes à l’international .
Pour atteindre cet objectif, la Région développera à terme un réseau de 100 musées et
sites patrimoniaux majeurs du Languedoc-Roussillon : le réseau des Chemins de
l’Histoire. Cela impliquera un grand programme de rénovation incluant la mise en
tourisme des sites, l'amélioration des capacités d'accueil, la formation du personnel et
une communication régionale, nationale et internationale accentuée.
e) Le tourisme culturel
Le conseil régional a œuvré à l’extension de l’offre culturelle des pôles centres vers tout
le Languedoc-Roussillon. L’offre « art contemporain » a été développée au travers du
Centre Régional d'Art Contemporain de Sète et du Musée Régional d'Art Contemporain
de Sérignan.
L’offre « spectacle vivant » notamment, attire des clientèles touristiques à forte
contribution. La qualité de l’offre est, dans ce cas, un facteur de fidélisation de ces
clientèles touristiques, susceptibles de devenir de précieux « ambassadeurs de la
destination Sud de France-Languedoc-Roussillon».
f) L’ œnotourisme
L’œnotourisme en Languedoc-Roussillon est un marché en pleine expansion qui
correspond fortement aux attentes des touristes de bénéficier de prestations
authentiques et qui peut apporter des revenus complémentaires significatifs aux
vignerons.
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Cependant, si ce marché reste très ouvert, le Languedoc-Roussillon est en retard sur
d’autres régions mondiales. Il devra donc être discriminant en clarifiant les offres
susceptibles d’intéresser les touristes, en définissant un positionnement cohérent avec
l’image de la région et de sa viticulture, en évitant les concurrences locales
préjudiciables pour le développement et la commercialisation de l’offre, enfin en insérant
ces offres œnotouristiques dans des « packages » élargis associant hébergement,
produits culturels etc.
III. …avec des professionnels aux compétences accrues…
Le tourisme est une activité de services. Il repose donc en grande partie sur la
compétence des entrepreneurs et des salariés qui délivrent ce service.
Comme souligné dans le bilan 2004-2010, la Région a décidé d’investir lourdement dans
la formation initiale des futurs professionnels du tourisme.
La Région étant compétente en formation professionnelle, partie prenante sur les lycées
et susceptible d’intervenir dans l’enseignement supérieur, elle doit être le chef de file de
la mise en ordre de bataille de tous ces dispositifs. Il s’agira, notamment de déterminer,
avec les professionnels et leurs représentants, les priorités pour les salariés en activité
ou les personnes désirant s’investir dans ce secteur.
Ce chantier important a d’ores et déjà été ouvert, la Région prenant en charge un volume
important de formations dans ce domaine, et le Préfet de Région a manifesté sa volonté
d’être aux côtés de la Région sur ce problème prioritaire.
III.1 Un panorama qualifié de l’offre de formation et de la demande des
professionnels
Il faut d’abord améliorer la connaissance de la demande et des besoins en formations
touristiques, initiales et continues, des salariés comme des entrepreneurs. La Région
demandera à l’OREF les études nécessaires.
En parallèle, un premier état des lieux de l’offre de formation (Lycées hôteliers,
formations continues) et des propositions concrètes seront faites en 2011. Cette
approche sera complétée par un panorama exhaustif et critique de l’enseignement
supérieur en tourisme, public et privé, également réalisé en 2011 et remis dans son
contexte national.
III.2 Encourager l’excellence professionnelle
La Région est parfaitement consciente que la structuration de l’offre de formation et
l’élévation des compétences doit pouvoir trouver une réponse dans la
professionnalisation des entreprises et une prise de conscience de leur part de l’absolue
nécessité de pérenniser les emplois et de rémunérer les compétences à leur juste valeur.
Dans un premier temps, la Région s’appuiera sur les professionnels ayant le label
« Qualité Sud de France ».
La Région interpellera également les syndicats professionnels et les chambres consulaires
sur les dispositifs de formation continue proposés aux chefs d’entreprise.
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La Région doit être en mesure d’assurer des formations permettant à des personnes
qualifiées de trouver un emploi en France ou à l’étranger. Le départ de certaines de ces
personnes formées n’est pas à craindre, dans la mesure où, l’attractivité forte de la
région aidant, certaines personnes formées en Languedoc-Roussillon acquièrent de
l’expérience en étant fortement mobiles avant de se fixer dans la région soit comme
salarié soit comme entrepreneur.
En ce qui concerne la maîtrise des langues étrangères, la situation française est critique.
Une réflexion sera conduite sur les formations aux langues étrangères (chéquiers
langues, aides à la mobilité, stages à l’étranger dans le cadre d’études ou d’une activité
professionnelle, dispositifs européens pour la mobilité internationale…).
Enfin, la Région apportera sa réflexion à l’Etat, compétent en la matière, sur
l’organisation du marché de l’emploi touristique.
III.3 Faire du Languedoc-Roussillon un pôle incontournable de formation
supérieure en tourisme
Lors des assises nationales du tourisme, le 18 octobre 2010 à Paris, l’Education Nationale
a regretté les faibles débouchés des masters professionnels en tourisme, concurrencés
par les formations en management des écoles de commerce, plus compétitives,
notamment en management et en langues étrangères.
Les masters professionnels en tourisme des universités du Languedoc-Roussillon sont
insuffisamment connus et valorisés.
Un chantier pourra être conduit sur l’enseignement supérieur en tourisme, notamment
les masters professionnels, afin que le Languedoc-Roussillon devienne un pôle
universitaire reconnu pour les formations de niveau I en tourisme.
En fonction des filières phares identifiées par la région et d’un travail avec les
professionnels sur leurs besoins, un chantier pourra être ouvert avec les universités pour
développer des options telles que le tourisme de luxe/d’affaire, la plaisance, le tourisme
de nature….
IV. …et une gouvernance régionale du tourisme.
Les efforts menés par tous les acteurs publics et privés sont encore trop dispersés et
donnent aux touristes une image de confusion.
La Région souhaite que des efforts soient faits dans ce domaine.
IV.1 Concertation
Tant que les textes n’auront pas été modifiés par le législateur, il appartient à la Région
de coordonner les efforts des partenaires publics sur le territoire régional.
C’est pourquoi la Région animera un Conseil Stratégique du Tourisme dans lequel
seront invités les principaux syndicats professionnels, le CESR, les Départements, l’Etat,
des représentants de l’enseignement initial et continu, le CRT, Languedoc-Roussillon
Ingénierie Développement en tant que de besoin. Ce conseil pourra constituer des
commissions ad hoc pour l’éclairer sur des problématiques spécifiques.
Lieu d’échanges sur les politiques menées par les acteurs, il aura pour vocation à définir
des priorités communes puis à coordonner les efforts des partenaires publics et privés.
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IV.2 Structuration et animation des filières
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Comme dans les autres secteurs d’activité régionaux, le tourisme est essentiellement
représenté par des petites entreprises familiales, fortement individualistes car
connaissant peu d’intégration amont/aval, n’ayant pas toujours la taille requise pour
résoudre certaines difficultés.
Par ailleurs, les filières touristiques existantes sont fortement hétérogènes et
insuffisamment opérationnelles.
La Région est en mesure de proposer aux filières les plus motivées le programme
AGIR qui a déjà fait ses preuves dans d’autres secteurs de l’économie (agroalimentaire, logistique et transports, bois, eau etc).
A l’instar de ce qui est fait pour les entreprises de l’industrie et du tertiaire supérieur
(LeadeR) et pour les entreprises viticoles les plus en pointe (cluster viticole), il est
proposé la création d’un club des entreprises touristiques les plus performantes et
labellisées Qualité Sud de France, afin de recueillir leurs avis, définir des services
« premium » à leur attention, d’élargir les réseaux professionnels et de donner de la
cohérence à la destination Sud de France Languedoc-Roussillon.
Ce Club pourrait être opérationnel dès 2011.
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E.La mobilisation de la Région
I. La Région maître d’ouvrage
De la même manière qu’elle a investi dans des PRAE (Parcs Régionaux d’Activité
Economique) afin d’offrir aux investisseurs nationaux et internationaux des conditions
optimales d’implantation et de répartir au mieux les efforts économiques sur la globalité
du territoire du Languedoc-Roussillon, il peut être nécessaire que la Région s’investisse
comme maître d’ouvrage dans des opérations touristiques de grande envergure, donc à
forte lisibilité internationale, ayant un impact direct ou indirect sur le tourisme et
conformes aux orientations données par le SRADDT.
Quelques pistes peuvent être d’ores et déjà évoquées :
- la plaisance, notamment dans le port de Sète,
- l’articulation de certains PRAE avec des sites touristiques majeurs. Des études sont en
cours, par exemple, sur les Parcs Toulouse-Lautrec (Salles d’Aude) et Paul Sabatier
(Trèbes),
- certains sites du Canal du Midi,
- le Musée de la Romanité qui s’adressera bien évidemment aussi aux touristes et qui
s’intègrera dans une vision touristique globale de la Narbonnaise…
II. La transversalité des politiques
Comme cela a déjà été souligné, une politique touristique n’est pleinement efficace qu’à
la condition qu’elle soit prise en compte dans toutes les politiques régionales.
Avoir « le touriste au cœur », ce n’est pas uniquement la préoccupation des
professionnels, ce doit également être la préoccupation de toutes les politiques
publiques.
Afin de faciliter la cohérence et le pilotage global de cette politique touristique, la Région
a décidé de mobiliser et de coordonner les politiques suivantes qui impactent en tout ou
partie l’attractivité touristique :
- bien évidemment, ceux directement fléchées « tourisme », mais aussi,
- la stratégie « Sud de France » (Destination Sud de France, promotion agroalimentaire et viticole),
- la Stratégie Régionale d’Innovation (définie avec l’Etat, qui devra également
s’appliquer au tourisme),
- la stratégie régionale de développement de l’économie sociale et solidaire,
- la stratégie des parcs régionaux d’activités économiques,
- la stratégie d’alliance des entreprises régionales,
- la stratégie régionale de mise en place d’une chaîne financière pour les entreprises,
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les stratégies liées à l’économie rurale et littorale (oenotourisme, qualité des eaux,
agritourisme, aménagement des territoires ruraux etc),
la stratégie régionale pour le patrimoine culturel (Chemins de l’Histoire, sites
régionaux, Opérations Grands Sites, Musée de la Romanité etc),
la stratégie régionale pour les arts plastiques et visuels (CRAC de Sète, Musée de
Sérignan, Musée de Céret, manifestations annuelles d’importance nationale comme la
Dégelée Rabelais ou Casanova for ever etc),
la stratégie régionale pour le cinéma (les films tournés en Languedoc-Roussillon sont
des outils remarquables de promotion touristique),
la stratégie pour le spectacle vivant (festivals et grandes manifestations),
la stratégie régionale du handicap (accès pour tous),
le schéma régional santé (thermalisme, remise en forme),
le schéma régional de l’Education (lycées professionnels),
le schéma régional de développement des formations professionnelles (formation
continue, apprentissage),
la stratégie régionale de développement de l’enseignement supérieur (formations
supérieures au tourisme),
la stratégie régionale de la vie et des pratiques sportives (grandes manifestations
sportives comme le FISE ou l’Open Sud de France, tourisme sportif de pleine nature
comme le tourisme équestre, le kite surf, le ski, le VTT ou la randonnée),
la stratégie régionale des aéroports (investissements et aides aux lignes),
la stratégie régionale des ports (plaisance, croisières etc),
la stratégie régionale du TER, de l’intermodalité voyageurs et de la grande vitesse
ferroviaire (trains touristiques, intermodalité pour les touristes, tarifications
spéciales),
la stratégie régionale des TIC (portail web unique du CRT permettant aux touristes
d’être informés et de faire leurs réservations, équipement en haut débit du
Languedoc-Roussillon offert aussi aux touristes),
la stratégie de préservation du patrimoine naturel (tourisme de nature, 26 réserves
naturelles),
2009, la convergence de toutes ces
la stratégie régionale transports et En
politiques
régionales au service du
tourisme durable (voies vertes, tourisme a représenté
plus de 60M €
Canal du Midi),
de financements régionaux.
la stratégie régionale en faveur des
Parcs Régionaux (tourisme de nature, agritourisme, Maisons de Parcs etc),
la stratégie régionale pour une gestion durable de l’eau (gestion du littoral, Aqua
Domitia),
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la stratégie régionale de prévention des risques naturels (lutte contre les avalanches,
les inondations et les feux de forêt),
la stratégie régionale pour la biodiversité (tourisme durable),
la stratégie régionale de soutien aux territoires ruraux fragiles (investissements des
collectivités, Maisons de santé en milieu rural),
la stratégie régionale en faveur du logement social (logement des salariés du
tourisme et des saisonniers).
III. Moyens humains et financiers, organisation interne
L’engagement électoral est respecté :
Un budget plus conséquent, de 30 Millions d’Euros soit le double de l’exercie précédent,
est nécessaire pour nous donner les moyens de nos ambitions, au travers de trois grands
axes, visant à l’excellence de la destination Languedoc-Roussillon :
- La communication et la promotion du Languedoc Roussillon,
- L’accompagnement de projets structurants en matière d’investissement mais aussi de
formation,
- Une mission d’aménagement du territoire et d’amélioration de l’attractivité du
Languedoc Roussillon.
Par ailleurs, comme annoncé,
Madame Tourisme a été nommée : Mme Elisabeth Barincou
est en poste depuis le 1er décembre 2010. Elle a la responsabilité d’appliquer la stratégie
définie par la Région, de clarifier les missions et de coordonner les efforts des
partenaires, enfin d’assurer la tutelle du Comité Régional du Tourisme et de LanguedocRoussillon Agence de développement dans les missions qui sont les leurs.
La Direction du Tourisme, déjà officiellement créée, sera structurée dans les mois qui
viennent.
Un groupe de travail interne à la Région sera mis en place. Il réunira toutes les
compétences régionales afin que les transports, la culture, la formation, la santé …,
prennent encore mieux en compte le touriste dans les stratégies régionales en les faisant
évoluer si nécessaire.
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PANORAMA DES FILIERES TOURISTIQUES
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Le tourisme balnéaire
Avec 200 Km de plages, le Languedoc-Roussillon dispose d’un réel potentiel en matière de tourisme balnéaire.
Les sept stations de la Mission Racine ont permis de structurer une offre touristique importante en volume volontairement axée vers la
résidence secondaire et l’Hôtellerie de Plein Air. Les stations qui se sont développées entre 1966 et 1974 sont aujourd’hui globalement
vieillissantes tant au plan urbain que dans l’offre de services proposés aux clientèles.
Points forts
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Points faibles
Une offre de plage importante;
Pas d’offre touristique du type « resort intégré» en bord de mer
Des eaux de baignade de bonne qualité;
La fréquentation touristique a un impact très négatif sur le milieu
Une offre en Hôtellerie de plein air importante et diversifiée
naturel;
Des activités balnéaires nombreuses et variées : kitesurf, voile, L’érosion des plages implique la réalisation de travaux de
kayak de mer, plongée sous-marine…
renflouement onéreux et récurrents;
Des stations balnéaires relativement anciennes sont à requalifier
(urbanisme, circulations et stationnement,…);
La saisonnalité est marquée.
Opportunités
Menaces
Le conservatoire du littoral possède 10 000 hectares ce qui a permis
de protéger une partie importante du littoral;
Certaines stations connaissent une augmentation de leur population
résidente, qui contribue à la « désaisonalistion des activités
touristiques »;
Le Parc Naturel Régional de la Narbonnaise est un laboratoire pour
un tourisme balnéaire raisonné
Les conséquences du réchauffement climatique sur la montée des
eaux;
Conflits d’usage entre protection des espaces et activités de plein
air.
Le tourisme balnéaire restera un pilier du développement touristique du Languedoc-Roussillon car la demande d’une part importante de la
clientèle porte sur l’héliotropisme même si les pratiques ont évolué.
Comment structurer en Languedoc Roussillon une offre de resorts hôteliers visibles à l’international ?
Comment développer le tourisme durable sur des espaces littoraux fragiles ?
Comment requalifier les stations littorales pour les conduire à un niveau d’urbanisme et de services touristiques de qualité ?
Comment attirer une clientèle haute contribution sur le Languedoc-Roussillon ?
Comment désaisonnaliser le tourisme balnéaire en Languedoc-Roussillon?
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Tourisme fluvial
300 km de canaux avec une problématique d’ équipements (ports et haltes) et de gestion des infrastructures.
Une clientèle de plaisance locative rémunératrice, une clientèle potentielle pour les activités de découverte itinérante des abords du canal.
Points forts
Points faibles
Le Canal du Midi, classé au patrimoine mondial de l’Unesco est un
vecteur d’image puissant;
Le Languedoc-Roussillon est la première région française en nombre
de coches de plaisance (près de 600 unités);
Une croissance constante de la navigation sur les canaux depuis
2004 notamment sur le Canal du Midi;
L’existence d’un produit péniche hôtel haut de gamme qui draine
une clientèle « haute contribution »;
Le professionnalisme des opérateurs.
Une gestion de la circulation sur les canaux à revoir,
Des aménagements portuaires à requalifier voire à créer,
notamment pour le traitement des eaux noires;
Une inégale répartition des flux le long des canaux et des biefs;
La cabanisation.
Opportunités
Menaces
Les réflexions en cours sur une meilleure organisation des
circulations sur le Canal du Midi;
La diversité des produits à structurer sur et autour du Canal du Midi
et en Camargue;
Une saisonnalité longue.
L’importance des travaux d’infrastructures à réaliser;
L’évolution du paysage du Canal en lien avec la maladie des
platanes qui entraînerait la perte du label Unesco;
La sclérose de la réglementation le long du Canal empêchant la
mise en tourisme des berges;
Conflits d’usage sur le Canal du Rhône à Sète.
Le Canal du Midi est un phare du tourisme régional. Objet de navigation, il est aussi un site que l’on visite. L’enjeu du développement de
cette offre tient en trois points : la rénovation des infrastructures du canal (compétence de VNF), la valorisation touristique du Canal et
des sites qui le jalonnent, l’optimisation des conditions de trafic.
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Tourisme de nature
La Région dispose d’un patrimoine naturel de qualité qui en fait la première région française pour la biodoversité.
Elle propose de nombreux itinéraires de randonnées pédestres, équestres ou cyclistes autour de sentiers thématiques bénéficiant d’une
bonne notoriété : chemins de Saint Jacques, chemins de Stevenson…
Les activités de pleine nature sont nombreuses tant en zone littorale qu’en espace rural et en montagne : escalade, spéléologie, sports
d’eaux vives, sports aériens, activités de glisse…
Points forts
Points faibles
Un patrimoine naturel et un climat propices au développement du
tourisme de nature;
Des destinations qualifiées (Parcs Naturels, Opérations Grands
Sites), qui répondent aux attentes des clients en matière de
destination de nature;
Des itinéraires de randonnée à forte notoriété.
Une offre marchande atomisée et insuffisante au regard des
pratiques gratuites possibles
Des prestataires isolés, professionnels de leur pratique et pas
toujours de la gestion d’entreprise
Une offre qui doit mieux être mise en marché
L’image du Languedoc-Roussillon n’est pas associée au tourisme de
nature
Opportunités
Menaces
Un demande en croissance qui fonctionne tout au long de l’année;
Un potentiel de développement en Languedoc-Roussillon;
De nombreuses Activités de Pleine Nature possibles;
L’existence d’une clientèle de proximité.
Les périodes de fermeture des entreprises touristiques pénalisent le
développement d’un tourisme tout au long de l’année;
La concurrence d’autres territoires positionnés depuis longtemps sur
cette filière;
L’absence d’une coordination entre les territoires et les organismes
de promotion;
L’absence d’une vision économique des pratiques liées aux activités
de pleine nature.
A partir d’un réel potentiel de développement et sur la base de l’étude pour la définition d’une stratégie marketing pour un tourisme de
nature, conduite par la Région, il s’agira de mener un programme d’actions permettant de structurer cette filière touristique pour accorder
les produits aux attentes des clientèles et faire évoluer l’image du Languedoc-Roussillon.
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Le tourisme culturel et patrimonial
Le patrimoine naturel et bâti est riche et varié, mais présente peu de résonance en termes d’image touristique.
Une offre organisée autour de différentes démarches et labels : Via Domitia, villes d’art et d’histoire, Plus Beaux Villages de France, cinq
sites classés au patrimoine mondial de l’Unesco : Cité de Carcassonne, Canal du Midi, Chemins de Saint Jacques de Compostelle, Pont du
Gard, fortifications de Vauban.
Des lieux de visites variés
Points forts
Points faibles
Un patrimoine culturel important, varié et qualifié, et complété par
la diversité des paysages;
Des musées attractifs dont la notoriété dépasse le territoire
régional;
Des festivals de dimension nationale voire internationale;
Des réseaux d’acteurs organisés qui se professionnalisent.
Une mise en tourisme du patrimoine faible tant en termes de
produit que de marketing;
L’image du Languedoc-Roussillon n’est pas associée au tourisme
culturel;
Près de 2 000 sites classés ou inscrits qui constituent une offre
pléthorique peu visible des clientèles touristiques.
Opportunités
Menaces
Le développement du tourisme urbain s’appuyant sur l’offre
culturelle patrimoniale;
Le programme des Chemins de l’Histoire initié depuis 3 ans;
Une destination leader pour la diversité des thématiques liées à la
culture et au patrimoine;
La création d’un pass visant à la mise en réseau des sites pour
mieux capter les clientèles.
L’absence d’une stratégie marketing tournée vers les clientèles;
La concurrence des sites entre eux;
Les besoins en fonds publics pour conserver ce patrimoine et le
mettre en tourisme nécessitant une hiérarchisation des actions à
mener;
La concurrence de régions françaises à forte notoriété dans cette
filière (Paris, Val de Loire).
A travers la structuration d’une offre touristique sur la thématique culture et patrimoine, la région peut conquérir de nouvelles clientèles
et faire évoluer son image touristique.
L’enjeu est la mise en tourisme de cette offre en ne diluant pas les efforts en investissements et marketing
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La Croisière
Le Languedoc-Roussillon n’est pas à proprement parler une destination de croisières et accueille un nombre relativement faible de
bateaux de croisière (13 escales en 2010) et de croisiéristes (3 200 en 2010). En revanche le bassin Méditerranéen connaît une activité
croissante dans ce domaine offrant des produits accessibles à de nouveaux segments de clientèle et une gamme tarifaire étendue.
Points forts
Points faibles
Un port en centre ville à Sète;
La dynamique du Club croisière associant les opérateurs régionaux
concernés pour la mise en place d’actions de promotion auprès des
prescripteurs.
Le port de Sète a des contraintes techniques ne lui permettant pas
d’accueillir tous les bateaux de croisière notamment les bateaux de
forte capacité;
Une faiblesse de l’offre réceptive et des services offerts aux
croisiéristes;
Sète n’est pas tête de ligne (lieu d’arrivée/départ des croisières).
Opportunités
Menaces
Une filière en pleine expansion;
L’importance pour les opérateurs de croisière de proposer de
nouveaux circuits;
Un potentiel d’excursions à proposer en Languedoc-Roussillon
adaptées aux pratiques des croisiéristes;
Une évolution du timing des croisières visant à réduire le temps de
navigation et à augmenter les temps d’escale;
Med Cruise en Octobre 2010.
La concurrence de ports mieux équipés et offrant des prestations
mieux organisées (gares maritimes, duty free shops, prestations
touristiques);
La concurrence de ports permettant d’embarquer et débarquer les
passagers qui commencent ou finissent leur croisière.
Le Languedoc-Roussillon n’est pas, contrairement à Marseille ou Barcelone, fortement positionnée sur le marché de la croisière. Toutefois
le dynamisme de cette filière, la volonté de la région de développer le port de Sète conforte ce potentiel permet d’imaginer des synergies
qui permettront de développer l’activité touristique. Port-Vendres pourrait aussi se positionner en tant qu’escale.
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Le tourisme de montagne
Le tourisme de montagne repose principalement sur Font Romeu/Pyrénées 2000 et Les Angles qui génèrent 70% du chiffre d’affaires
global et représentent 60 % de fréquentation des Pyrénées-Orientales.
Les montagnes lozériennes sont plus des espaces de loisirs de proximité de moyenne montagne avec 6 stations essentiellement de ski de
fond et connaissent un développement vers les activités estivales.
Points forts
Points faibles
Un offre structurée autour de 2 pôles, à proximité des bassins de
clientèle;
19 stations proposant du ski alpin et du ski de fond dont 2 stations
leader (Font-Romeu/Pyrénées 2000 et les Angles);
Les stations ont une dimension conviviale qui les différencie des
grosses stations alpines.
La plupart des stations connaissent des périodes de faible
enneigement;
La neige de culture est la solution retenue par les stations afin de
pérenniser la pratique du ski (y compris du ski de fond dans
certaines stations);
Forte concurrence y compris à proximité (Andorre et Midi Pyrénées).
Opportunités
Menaces
Présence d’une clientèle de proximité pour des activités hors hiver;
Les montagnes du Languedoc-Roussillon sont des territoires
d’excellence : Parc Naturel Régional Pyrénées Catalanes, Opération
Grand Site du Canigou, Parc National des Cévennes, porteurs d’un
développement durable
Les stations de montagne proposent des activités de pleine nature
et sont positionnées sur toutes les saisons
Les difficultés économiques des stations au regard des
investissements pour consolider l’activité ski par la production de
neige de culture;
La poursuite d’un modèle économique peu porteur de
développement durable.
Comment diversifier l’activité des stations et construire un nouveau positionnement marketing pour les montagnes du LanguedocRoussillon ?
Comment combiner protection, activité économique et développement social dans des territoires dépendants du tourisme ?
Quel positionnement différenciateur peuvent avoir les montagnes du Languedoc-Roussillon ?
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Art de vivre, Gastronomie, Oenotourisme,Tourisme de terroir, art de vivre
La filière gastronomie, tourisme de terroir, art de vivre est portée par un ensemble de partenaires, mais l’offre-produit est assez limitée et
atomisée. En parallèle d’initiatives privées, deux réseaux (Bienvenue à la ferme, Accueil Paysan) contribuent à structurer une offre sans
pour autant la mettre en marché.
Le Languedoc-Roussillon est en retard dans le développement et la structuration d’une offre touristique par rapport à d’autres régions
viticoles et touristiques.
Points forts
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Points faibles
Des produits agricoles et agroalimentaires typés;
Une qualité de vignoble insuffisamment connue et reconnue;
Des restaurateurs distingués par les guides de référence;
Une concurrence des régions voisines : PACA et Midi-Pyrénées;
Des villages caractéristiques dont certains labellisés “Plus Beaux Une absence d’offres packagées.
Villages de France”, “Villages de caractère”, “circulades”;
Des évènementiels (fêtes, marchés, manifestations) nombreux tout
au long de la saison touristique.
Opportunités
Menaces
Les ailes de saison qui, compte tenu du climat, permettent la Toutes les destinations françaises sont positionnées sur cette filière.
promotion de produits de qualité en avant-saison;
Les animations autour du « terroir » toute l’année;
La présence d’une clientèle de proximité.
La marque Sud de France constitue une réelle opportunité tant en terme de marquage des vins, des produits agricoles et agroalimentaires
qu’en matière de communication sur les festivités liées au tourisme de terroir. Il convient, cependant, que la Région recherche un
positionnement différenciateur qui lui permettra de générer des flux touristiques en décalage avec les destinations concurrentes.
La structuration de territoires proposant un environnement de qualité, des prestataires touristiques labellisés et des animations
thématiques est un triptyque qui peut permettre l’émergence d’un produit touristique à proposer à l’année (cf. l’expérience Bienvenue au
Pays).
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Tourisme d’affaires/MICE (Meeting, Incentive, Congress, Event)
L’offre est essentiellement concentrée sur Montpellier (Corum, Parc des expositions…) qui est très bien positionnée au niveau national,
voire international. Il existe une offre complémentaire avec les autres agglomérations régionales : Nîmes, Béziers, La Grande Motte,
Perpignan, Narbonne. Outre les salons grands publics et professionnels, plusieurs produits sont proposés en LR : les séminaires, les
incentive et les évènementiels.
Le Comité Régional du Tourisme a répertorié 700 structures accueillant des séminaires et réunions d’affaires, dont 43% sont des hôtels
restaurants.
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Points forts
Points faibles
Les sites gérés par Enjoy attirent des manifestations Hormis les opérations grand public et professionnelles d’envergure,
professionnelles internationales ancrées sur le territoire (SITEVI, les MICE drainent principalement une clientèle locale;
Vinisud, Millésime Bio);
Peu de liaisons internationales sur les aéroports régionaux
Une activité tout au long de l’année sauf en été;
La mise en réseau d’acteurs autour du club Prestige animé par le
CRT.
Opportunités
Menaces
Le rôle locomotive, en terme d’image et de produit, que peut avoir L’absence d’une stratégie collective fédérant les différents acteurs
l’Arena.
pour aller à la conquête des marchés;
La crise économique qui impacte les entreprises,
La concurrence est internationale.
Le manque de structures hôtelières de Qualité et de taille
conséquente en dehors de Montpellier.
La mise en place d’une stratégie marketing coordonnée à l’échelle régionale avec les différents opérateurs (Cercle Prestige et gestionnaire
de lieux de MICE, …) permettrait de gagner en visibilité et en efficacité sur un marché très concurrentiel.
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Le thermalisme / bien-être
3ème région thermale de France, 86 000 curistes mais stagnation voire régression de la demande.
13 stations thermales dont l’offre est très tournée vers les cures médicalisées. Balaruc et Amélie concentrent 72% de la fréquentation de
curistes.
Concurrence des Pyrénées et d’Andorre sur le thermoludique
Points forts
Points faibles
Le Languedoc-Roussillon est la deuxième région thermale de France
en nombre de curistes et a acquis une réelle notoriété auprès de la
clientèle
Deux stations sont parmi les plus fréquentées de France.
La ressource en eaux thermales qui être étudiée à court terme par
le BRGM (Bureau de Récherche Géologique et Minières)afin d’en
apprécier le potentiel et la mise en sécurité
Le thermalisme est un concept à l’image obsolète et les
équipements thermaux doivent être modernisés,
La saisonnalité est marquée,
Un travail de requalification urbaine des stations est nécessaire.
Opportunités
Menaces
Les professionnels du thermalisme s’interrogent sur leur avenir et
mettent en place des stratégies en matière de recherche scientifique
et de diversification de leur vocation,
Le thermalisme et la thalassothérapie sont des « mondes
convergents » qui s’inscrivent dans l’univers du bien-être,
La recherche de bien-être est une motivation forte et “dans l’air du
temps” pour les différentes clientèles.
Evolution vers le “Bien être” et le “thermoludisme”
L’interrogation sur les modalités de remboursement des cures
thermales par les Caisses d’Assurance-Maladie;
La concurrence des offres de séjours « bien-être » en France et à
l’étranger;
La modernisation d’un établissement thermal sans réflexion sur
l’offre du territoire.
La mise en marché d’une filière thermalisme/bien-être passe par la modernisation et la sécurisation des prestations et des équipements,
la conduite d’une politique touristique à l’échelle de la station et la recherche d’une synergie régionale pour aller à la conquête des
clientèles.
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La plaisance
Le Languedoc-Roussillon compte 27 ports de plaisance correspondant à un total de 30 000 anneaux.
Les projets des différents maîtres d’ouvrage, s’ils aboutissaient, augmenteraient la capacité de près de 4 300 anneaux.
Points forts
Points faibles
Un nombre de ports importants disposant d’espace au niveau du
plan d'eau et des berges;
Une situation stratégique entre Côte d’Azur et Costa Brava, à
équidistance de Majorque et de la Corse;
Les prix des places de port peu élevés donnant un avantage
concurrentiel au Languedoc-Roussillon;
Accessibilité de la Région;
Besoin d’anneaux,d’où marge de progression.
Les prix peu élevés au regard des coûts d’exploitation et le manque
de stratégie collective de tous les ports du Languedoc-Roussillon;
La part des bateaux qui ne sortent jamais du port;
Le vieillissement des infrastructures portuaires;
Une faiblesse de la synergie ports/stations;
L’absence d’une filière d’élimination des bateaux;
Le Languedoc-Roussillon n’est pas encore une destination de
plaisance (géographie du littoral monotone);
Une offre de location de bateaux peu développée.
Abords des ports et accueil touristique dans les capitaineries à
travailler
Opportunités
Menaces
Optimiser la gestion des places pour créer de nouvelles offres;
Les ports ont un potentiel de création de places.
Une inadaptation des services à la demande des clientèles
La concurrence des ports d’Afrique du Nord offrant une gamme de
services touristiques
L’absence d’une gestion économique des ports permettant de
dégager les sommes nécessaires pour de nouveaux investissements
(nouveaux équipements et aménagements, rénovation)
Comment passer de la création d’anneaux supplémentaires à une réflexion en matière d’urbanisme et de développement durable ?
Une réflexion de fond est nécessaire de la part des communes portuaires afin de dépasser la problématique de l’augmentation du nombre
de places (meilleure gestion des places, solutions alternatives de type port à sec) pour s’orienter vers des projets de développement
économique.
Développement d’une stratégie collective des ports du Languedoc-Roussillon.
Construire et valoriser une offre d’itinérance destinée aux plaisanciers mettant en valeur l’offre terrestre à partir de ports/stations (cf.
projet Odyssea) et en assurer le marketing.