speculum universalis 27 aout 2015

Transcription

Le journal de ceux qui pensent, Observent et agissent !
2015-08-06
" L’humanité face à ses limites, ses
freins, cherche des solutions "
08 - 2015
N°27
6 €
SPECULUM UNIVERSALIS
« Journal international de l’ONG CNRJ - International newspaper of NGO CNRJ
- Internationale Zeitung von der NGO CNRJ »
Bonjour à tous,
10 jours avant ce colloque international ayant lieu les 15 et 16 aout prochains en
Guinée Conakry, à l’heure où chacun s’affaire dans les derniers préparatifs, le pôle
SOMMAIRE
Edition reste en alerte et « commet » ainsi un nouveau LSU.
2 « Edito »
Avec Frédéric Fappani, nous avons un article sur la dénonciation de l’inaction dans le monde. Celui-ci
Par Audrey Gautier
développe au cours de son article « La compétition pathologique à " ne rien faire " », une pensée nous
invitant à nous rendre compte de tous les blocages et de toutes les inactions existant dans l’Humanité.
3 « La compétition pathologique à " ne rien faire " »
Le prochain texte est un communiqué de presse effectué par Jean-Claude Buuma Mishiki concernant son
Par Frédéric Fappani
appel à la réaction immédiate du gouvernement congolais pour que « les violences subis par les populations civiles de la localité de Burungu dans la Chefferie de Bashali, territoire de Masisi cessent et qu’elles
4 « Communiqué de presse »
soient protégés de l’activisme des groupes armés. »
Par Jean-Claude Buuma Mishiki
Vous pourrez découvrir ensuite le dessin de Valentine Choquet, brillante jeune femme, elle nous livre sur
5 « Dessin »
le papier, son impression de cette « crise grecque » , dont tout le monde a parlé et qui continu de se-
Par Valentine Choquet
couer « la Vielle Dame Europe ».
6 « Jeunesse, gouvernance, paix
A travers l’article de Gervais Nsadjo et Mody Ndiaye, nous avons une mise au point particulièrement sur
et démocratie en Afrique de
la situation actuelle de la jeunesse en Afrique de l’Ouest mais aussi dans le monde. Les difficultés ren-
l’Ouest »
contrées par cette jeunesse sont-ici relevées pour aider à réfléchir sur des solutions, des façons de don-
Par Gervais Nsadjo et Mody
ner à la jeunesse les moyens d’être la révolution de ce début de 3ème millénaire !
Ndiaye
Inactions, problèmes importants, crise de l’Homme, le LSU vous informe, pas pour déplorer les choses
mais pour que individuellement et collectivement nous changions les choses pour nous même, par nous
même et pour les autres!
Je vous invite à diffuser notre revue, à parler de nos actions.
Pour ceux que j’aurais le plaisir de voir à Conakry, à très vite!
Pour les autres c’est avec plaisir que nous retrouverons sur les réseaux et dès septembre, dans notre
revue.
Audrey
LE SPECULUM UNIVERSALIS - DIRECTEUR DE PUBLICATION : Audrey Gautier / REDACTRICE EN CHEF : Audrey Gautier / MISE EN PAGE : LC Fondé par / gegründet von / Founded by : Frédéric Fappani & Audrey Gautier à/in Zurich
-Ont participé à ce numéro : Gervais Nsadjo ( Responsable du CNRJ-Cameroun ) / Mody Ndiaye / Frédéric Fappani ( Président international de l’ONG CNRJ ) / Jean Claude Buuma Mishiki (Responsable ONG CNRJ en RDC) / Valentine Choquet
( Illustratrice des revues)
LE SPECULUM UNIVERSALIS N°27 (2015) est une publication de l’ONG CNRJ, Organisation Non Gouvernementale des
Cercles Nationaux de Réﬂexion sur la Jeunesse. ONG fondée à Lancaster Etats Unis retranscrit en droit Français en tant
qu’association loi 1901 d’intérêt général, déclarée en Préfecture de Police de Paris - Journal fondé à Zurich ( Suisse).
Dépôt légal en France à parution- Diffusion : 15 000 exemplaires - ISSN : 2267- 4934
SPECULUM UNIVERSALIS | Journal - Zeitung - Newspaper | N°27 | 08 2015 | www.cnrj.org | Page/Seite n° 2
« La compétition
pathologique à
" ne rien faire " »
Par Frédéric Fappani Président international de
ONG CNRJ
Pourquoi ne nous parle-t-on pas de cette
vie et eux-mêmes.
grande masse de gens, qui essaye de ne
prendre quasiment rien comme responsabi-
La stigmatisation de l'action et de l'activité
lité ? Et/ou qui s'essaye à ne rien faire qui
permettent à cette majorité à travers des
vont jusqu'à renoncer à vivre pleinement et
exemples, dans lesquels des gens ultra mi-
dont certains même sont dans un burn-
noritaires vont trop loin dans l'action, à se
down terrible ?
maintenir dans cette violence de cette
« compétition sociale à l'inaction » !
Peut-être parce que présenter l’inverse
extrême et minoritaire à cette majorité en
Mais pourquoi diable, ne nous parle-t-on pas
burn-down, permet de faire vendre du pa-
avec autant de force, de répétition d'articles
pier sans remettre en cause la vie des lec-
et de une, de cette minorité de gens qui
teurs. Peut-être aussi que les rédactions se
agissent, se reposent, donnent du sens, plus
disent que ceux-là lisent encore et qu’il ne
encore une signification à leur vie bref pren-
faut prendre le risque de les perdre.
nent leur vie en mains et en sont heureux ? Population qui serait la bonne voie,
Aucune information sur le fait, qu'un autre
le bon exemple pour cette masse qui s’é-
chemin soit possible ne transpire dans le
touffe à ne rien vivre et faire ? La possibilité
medias. Cela doit déranger dans ce monde,
du bonheur mêlant agir et être … ferait
où la majorité est sous l'emprise de ce dys-
donc peur aux medias et aux gens ?
fonctionnement pathologique à ne rien vouloir, faire qu'elle se refuse à voir.
Promis j'avance sur mon livre pour la rentrée ... et je reviens vers vous !
Cette majorité préfère évidemment rester
Comme souvent notre président s' est es-
dans « le confort de son inaction ». Peu
sayé à penser la question de l'Homme.
importe si elle en souffre et qu'il n'y a là
qu'une illusion de confort. Elle ne changera
Dans cet article, il nous invite à réfléchir à
rien car la toxicité de l'illusion est d'une
ceux qui parmi nous sont des gens ayant
efficacité terrible et dans la mesure où per-
renoncés à être ... Peut être est ce même
sonnes ne les informent … le réveil n’est
votre cas ?
pas pour aujourd’hui ?
Ni mépris ni culpabilisation excessive, il
En général, cette masse importante est en
invite à ce changement qui consisterait à
fait dans une course pathologique au "ne
être vraiment soit, plutôt que de croire que
rien faire". Pour eux, la tristesse de leur vie,
cette vie, votre vie et vous même, ne valent
le rabaissement de leur vie affective, l'amer-
pas la peine d'être vécus pleinement.
tume et l'agressivité qu'ils ont développé à
cause de ce choix d'être qu'ils s'imposent,
En effet, il a le présupposé que les hommes
ne vient pas d'eux-mêmes mais sont le fait
sont fait pour être vivants et non pas uni-
des autres, du monde, du destin social et/ou
quement pour passer du temps sur terre
économique.
comme des morts vivants pensant que tout
est nul, rien n'est bien et que rien n'a de
Il faut dire quand même qu'essayer de leur
sens ... Mais lisez plutôt son point de vue.
faire comprendre cet état est risqué de part
cette amertume, ce mépris et cet agressivité
Bon nombre d'articles nous parlent de cette
qu’ils ont développé. Cela pourrait se re-
hyper minorité de gens sur actifs, qui déci-
tourner contre vous.
dément, en feraient trop et dont même
certains même connaissent le burnout. Mais
Paradoxe qui vaut le détour « courant à ne
alors pourquoi diable ne nous parle-t-on pas
rien faire », ne se rendant même pas comp-
de tout ceux qui ne font rien, n'ont plus
te qu'ils forcent là, leur vraie nature profon-
goût à rien ?
de, ils sont donc ainsi toujours épuisés à
lutter finalement contre la vie, contre leur
COMMUNIQUE DE PRESSE N° 2015/03/CNRJ/RDC
Par Jean Claude Buuma Mishiki- Président du CNRJ-RDC
Urgent RDC : Les populations civiles de la localité de Burungu dans la Chefferie de Bashali, territoire de Masisi doivent être protégées contre l’activisme des groupes armés !
L’ONG CNRJ RDC (Cercle National de Réflexion sur la Jeunesse) est extrêmement préoccupée de la situation sécuritaire que les populations civiles de Burungu en territoire de Masisi au Nord Kivu sont en train de traversée ; cette population qui aujourd’hui, se trouve dans une
inquiétude absolue suite aux menaces dont elle est innocemment victime.
Dans la nuit du 5 au 6 juillet 2015, des hommes armés, présumés FDLR avaient sans aucune inquiétude attaqué la localité de Burungu, lors
de cette attaque, des maisons et boutiques avaient systématiquement été pillés : Des biens de valeur, argent, bétail avaient été emportés par
des assaillants en laissant la population dans une misère qui ne dit pas son nom.
Ces assaillants ont opéraient dans une brutalité totale, une victime de cette attaque, qui par la suite avait même été brutalisée pour qu’elle
puisse transporter les biens pillés a confirmé ceci à l’ONG CNRJ : « Ces assaillants m’avaient d’abord battu fortement, puis ils m’ont
imposé de leur donner de l’argent, ensuite ils m’ont chargé sur une tête un fardeau qui pèse beaucoup, j’ai subi même d’autres
fouets lorsque nous étions dans la brousse avec eux ».
Après cette attaque, plusieurs messages atteignent les habitants de Burungu, ces messages présagent un pire que ces mêmes assaillants préparent contre ces habitants ; un agent de l’administration publique qui travaille dans cette zone avait dit à l’ONG CNRJ : « Les populations
civiles craignent un retour des assaillants, une population traumatisée, qui a perdu tout espoir de vie, qui espère contre toute espérance, chaque soir elle doit passer la nuit dans la brousse par peur des assaillants ».
Le Gouvernement congolais devrait prendre cette situation comme une priorité, car assez des groupes rebelles opèrent dans cette zone, y
compris les rebelles des FDLR, d’ailleurs une victime de cette attaque et qui par la suite avait été utilisée pour transport les biens pillés avait
témoigné au CNRJ que : « Lorsque ils m’ont pris, les assaillants ont pris la direction du Parc des Virunga, ils m’avaient libéré le lendemain, et nous étions déjà en plein parc » ; ce témoignage, peut constituer une thèse qui confirmerait que ces assaillants seraient des FDLR
qui ont fait du parc des Virunga leur oasis.
L’ONG CNRJ appelle le Gouvernement à poursuivre les opérations de traque et d’anéantissement de tous les groupes armé opérant dans
cette zone, y compris les FDLR, et surtout le gouvernement congolais doit mener tous efforts pour que le Commandant des FDLR ; Sylvestre Mudacumura soit vite arrêté et transféré à la Cour Pénale Internationale.
Fait à Goma, le 29 Juillet 2015
Pour le CNRJ RDC,
Jean Claude Buuma Mishiki,
Président.
+243 994 55 8187, +243 82 12 69 455
SPECULUM UNIVERSALIS | Journal - Zeitung - Newspaper | N°27 | 08 2015 | www.cnrj.org | Page/Seite n° ‘
Valentine CHOQUET est l’illustratrice de la revue SPECULUM UNIVERSALIS.
Cette jeune artiste de 15 ans exerce sa passion du dessin et du graphisme depuis
son plus jeune âge.
Défendre les droits de la jeunesse au travers de sa collaboration avec CNRJ est
pour elle une grande satisfaction.
Vous pouvez consulter ses planches sur son blog sissi-saprine.overblog.com
et la suivre sur twitter @valentine0907.
Si vous souhaitez la contacter, adressez vous au pôle édition du LSU.
« Jeunesse,
gouvernance, paix et
démocratie en
Afrique de l’Ouest »
Par Gervais Nsadjo Représentant du CNRJCameroun
La coordination des jeunes sur la gestion
La notion de « politique de jeunesse » s’est
des conflits, la paix et la bonne gouvernance
enrichie, est devenue « globale » et donne
en Afrique de l’Ouest, issue du Forum des
aujourd’hui une place importante à la parti-
partis politiques, des médias, et de la société
cipation des jeunes à la prise de décision, à
civile de Cotonou
un engagement actif au sein de la communauté voire à la construction de la nation et
Dans ce début du 3e millénaire, trois cons-
non plus seulement au développement de
tats justifient aujourd’hui une réflexion sur
leur personnalité.
la situation des jeunes :
Ainsi donc, pour éviter le chaos des années
Le monde a changé
à venir, il est important de trouver la bonne
réponse à la question :
Il s’amorce une 3e révolution industrielle
accompagnée d’un passage à l’ère de la
Quelle politique de la jeunesse dans
communication. Les nouvelles technologies
l’espace de la CEDEAO ?
de l’information et de la communication ont
réduit le monde en un village planétaire ou
les effets deviennent de plus en plus uniformes et rapides. Les grandes puissances y
I. Situations des jeunes
contexte et tendances
trouvent leurs comptes et les autres sont
Contexte mondial
emballés.
La société a changé
Dans beaucoup de pays, ce siècle qui s’achève a vu la transition entre une société agraire et une société à dominante industrielle
marquant ainsi le passage d’une société
Et
rurale à une société urbaine. Les structures
familiales ont aussi changé et on assiste à
Mody Ndiaye
une dislocation de plus en plus persistante
du tissu familial. L’exode rural et le chômage
massif altèrent profondément l’équilibre
entre générations. La société africaine n’échappe point à ces bouleversements et les
conséquences sont désastreuses dans l’espace de la CEDEAO.
Les problèmes de la jeunesse constituent une équation difficile à résoudre
L’équation concernant la jeunesse s’est posée pendant bien des années ; elle a commencé dés les premiers temps de l’après
indépendance. Des tentatives de résolution
ont été mises en œuvre mais les résultats
restent faibles voire vains sur le plan éducatif et socio-économique. Il est urgent de
trouver les réponses idoines aux problèmes
:
La plupart des repères anciens ont été
bousculés depuis 1985 et plus particulièrement depuis 1989 qui restera probablement
comme une année charnière de l’histoire du
XXe siècle.
Si l’on s’accorde à constater qu’avec l’effondrement du bloc soviétique l’ancien équilibre d’un monde bipolaire a disparu, force
est de constater également que la bipolarité
« centre - périphérie » n’en a pas été, pour
autant, affecté de façon fondamentale. Le
clivage nord-sud demeure plus que jamais.
Le déséquilibre économique
Trois constats :
1) Les 20% parmi les pays les plus riches de
l’humanité se partagent 82,7% du PNB alors
que 80% de l’humanité se partagent les
17,3% restant ;
2) 60% de l’humanité se partagent un PNB
qui représente 5,6% du total ;
3) Les 20% parmi les pays les plus pauvres
se partagent seulement 1,4% du PNB.
de la jeunesse dans les Etats, aux niveaux
sous-régional, régional et mondial, articulées
autour de politiques jeunesse intégrées et
productrices de résultats.
Non seulement cet écart est énorme, mais
Le poids des enfants et des jeunes est donc
La situation nutritionnelle est restée précai-
il s’est aggravé au cours des trente derniè-
important non seulement dans le monde,
re dans l’ensemble de la région du fait des
res années. Le rapport entre le revenu des
mais également dans les pays africains.
effets conjugués de la crise économique et
de la dégradation du niveau de disponibilité
plus riches et des plus pauvres était de 30 à
Contexte africain
1 en 1960, alors qu’il atteignait 59 à 1 en
alimentaire.
1989. En d’autres termes, la disparité a doublé au cours des trente dernières années.
La démocratisation
L’Afrique a connu bien des infortunes dont
les plus marquantes sont la traite des noirs
Situation et tendances démographi-
et la colonisation. Elle a connu des moments
La démocratisation envisagée sous l’angle
ques
d’espoir durant les années d’indépendance.
d’un « souffle de la liberté » a connu des
Elle est ensuite tombée sous la férule des
fortunes diverses. En effet, que ferait un
coups d’état militaires, s’en est relevée ces
Africain d’un droit de vote qui ne peut
dernières années et a commencé en de
contribuer à l’amélioration de sa propre
rares endroits à se doter de projets de
condition ?
développement à fondements démocrati-
En Afrique, on n’a toujours pas su combiner
ques.
de la meilleure manière les dispositions des
instruments juridiques internationaux et les
Tout le débat semble résider au niveau de la
Dans bien des domaines, l’Afrique n’a pas su
expériences des autres peuples avec les
tirer son épingle du jeu, laissant les initiati-
richesses institutionnelles de nos sociétés
ves aux occidentaux : la plupart des indica-
accumulées depuis l’âge des temps, ni élabo-
teurs nationaux reflètent des taux élevés de
rer des textes adaptés à nos réalités politi-
pauvreté, de mortalité maternelle et infanti-
ques, économiques, sociales, culturelles. Il
le, un taux de déperdition extraordinaire et
importe de favoriser l’émergence d’une
un analphabétisme répandu.
mise en œuvre authentiquement africaine
des droits fondamentaux qui intégrerait
distribution inégale de la croissance démographique entre le nord et le sud. Le pre-
Un retard économique et son impact social
davantage les droits collectifs. Les droits
mier vieillit ; le second rajeunit. Toutes les
L’Afrique connaît une baisse continue de
humains se sont en effet développés au sein
projections l’indiquent : les plus grands
son revenu par habitant. Prés de 46% des
d’une tradition libérale occidentale centrée
changements de la répartition de la popula-
recettes d’exportation vont au service de la
sur l’individu alors que la notion d’individu
tion mondiale se produiront en Afrique
dette. Les programmes d’ajustement struc-
en Afrique s’appuie sur l’idée de communau-
dont la part passera de 12% en 1990 à 27%
turel (PAS) ont échoué et le NEPAD se
té.
en 2050. La part du monde développé recu-
cherche encore.
Aujourd’hui, de nombreux Etats, influencés
lera de 23% en 1990 à 13% en 2050 ; alors
qu’au sud, la population est de plus en plus
De façon générale, les économies africaines
par les mouvements de rue et l’ère de dé-
jeune ; au nord, elle vieillit.
sont caractérisées par des méga tendances
mocratisation des années 90, sont revenus à
conduisant à une stagnation de la producti-
la démocratie représentative. Mais force est
La population mondiale, estimée à 6 mil-
vité. Elles doivent, dans un environnement
de reconnaître que les mandataires des
liards 200 millions en 2000 sera de 7,5 mil-
instable, gérer des rythmes de croissance
populations, au lieu de recevoir leurs attri-
liards en 2050. Elle s’accroît en fait de 90
démographique qui limitent les modes in-
butions des citoyens, sont plutôt désignés
millions de personnes par an.
tensifs de production agricole et qui abou-
au terme d’élections souvent truquées, non
tissent à ne pas assurer les conditions de la
transparentes sauf dans de rares Etats com-
En Afrique, la population est passée de 640
reproduction. Cette persistance de la crise
me au Bénin, au Sénégal et au Mali.
millions en 1990 à 710 millions en 1995. Elle
économique a fortement affecté certains
est supposée atteindre 834 millions en 2015
progrès réalisés dans le domaine social. La
et 1 milliard 600 millions en 2050. Son taux
couverture sanitaire des populations est
de croissance est de 3% par an.
restée dans la plupart des pays encore très
déséquilibrée notamment entre les zones
Les moins de 25 ans représentent 50% de la
urbaines et les zones rurales, entre capitale
population mondiale : les jeunes (10-24ans)
et reste du pays. L’espérance de vie reste en
à peu près 1/3 de la population mondiale. En
moyenne de 49 ans et la probabilité de dé-
Afrique, par exemple, plus de 45% de la
cès avant l’âge de 5 ans qui reflète les mau-
population a moins de 15 ans.
vaises conditions des enfants, reste élevée.
Le contexte ouest-africain : l’espace
Un rapport de l'ONU publié en décembre a
nes se laissent enrôler dans toutes sortes de
de la CEDEAO
souligné l'effet néfaste du chômage en Afri-
crises pourvu qu’ils survivent (rébellion,
que sur le développement et la pauvreté.
bandes armées, braquages, vols à main ar-
Un autre rapport publié le même mois et
mée…).
intitulé "Le chômage chez les jeunes et les
problèmes régionaux de sécurité", prévoit
II. Les défis auxquels font face
que la population de l'Afrique de l'Ouest
les jeunes
atteindra 430 millions d'habitants en 2020.
Qu’entend-on par jeunesse ?
Un tel scénario accentuerait la pression sur
les terres et les villes.
La jeunesse est une époque de la vie inter« Les difficultés rencontrées par les jeunes
Place dans l’économie mondiale
ne menacent pas seulement la paix et la
stabilité de l'Afrique de l'Ouest », prévient
L'Afrique subsaharienne compte aujourd'hui
l'émissaire de l'ONU, mais du monde entier
10% de la population mondiale, contribue à
puisque "tout le monde tente de gagner
1% du PIB mondial, accueille 1% des inves-
l'Europe (...) ou l'Amérique".
jeunesse ne s’arrête pas au moment de la
puberté, qui n’est que le commencement du
fonctionnement des organes génitaux, mais
seulement vers 25 à 30 ans, selon les sujets.
En Afrique, on peut être considéré comme
jeune jusqu’à 35 ans.
tissements directs étrangers et compte
pour moins de 1,5% du commerce interna-
Une longue phase d'urbanisation rapi-
tional. Cette marginalisation semble princi-
de
Définir la jeunesse seulement par l’âge la
réduirait à un seul de ses aspects même si
palement due à une stagnation sur le long
terme de la productivité qui a conduit, dans
L'urbanisation de l'Afrique de l'Ouest est,
le meilleurs des cas, à une faible progression
après l'accroissement démographique, le
des revenus moyens et, dans l’autre, à une
changement le plus spectaculaire de la ré-
stagnation, voire à une régression, de ceux-
gion au cours des dernières décennies. Aux
ci. De plus, la stagnation de la productivité a
yeux de certains, c'est aussi le changement
engendré la marginalisation du continent par
le plus préoccupant car rurale à plus de 80
rapport aux flux commerciaux et financiers
% en 1960, la région est aujourd'hui urbani-
internationaux et a généré un endettement
sée à près de 50%. Cependant, cette dyna-
extérieur difficilement soutenable.
mique participe de la diffusion du mouvement pluriséculaire mondial d'urbanisation,
Le chômage des jeunes
médiaire entre l’enfance et l’âge mûr. La
par rapport auquel l'Afrique au sud du Saha-
c’est un acte politique majeur.
Dans les sociétés dites « traditionnelles »,
une cérémonie rituelle marquait le passage
de l’enfant à l’âge adulte. Ainsi chacun savait
-il toujours à quel univers s’identifier et
quels devaient être ses modèles de référence.
Dans les sociétés modernes, la disparition
progressive de ces rîtes de passage et l’i-
ra affichait un grand retard au début de la
nexistence de succédanés rendent plus in-
période.
certaine l’entrée dans le monde adulte.
de 20 ans et les trois quarts moins de 30
La dynamique s'est accélérée entre 1960 et
Cependant on peut légitimement affirmer,
ans. Très souvent, le chômage atteint les
1970 et la croissance urbaine a dépassé 7 %
80%, surtout dans les pays en guerre ou qui
l'an. En 1980, on dénombrait quelque 2 300
en sortent, comme le Liberia et la Sierra
centres de plus de 5 000 habitants et une
Leone.
population urbaine totale de 50 millions,
Les 16 pays ouest-africains comptent 300
millions d'habitants dont la moitié ont moins
dont 30 au Nigeria, soit des niveaux d'urbaOr "le chômage alimente la violence et la
nisation de 34 % et 42 % respectivement.
tion qui, au-delà de l’hétérogénéité de ses
membres et de la spécificité de leurs expériences, obéit à une certaine dynamique
sociale dans un contexte historique et
Les foyers des conflits
Dans la mesure où ils partagent certaines
spécial du Secrétaire général des Nations
Unies pour l'Afrique de l'Ouest, lors d'une
d’individus appartenant à la même généra-
structurel donné.
violence alimente le chômage", a souligné M.
Ahmedou Ould Abdallah, Représentant
que la jeunesse constitue un groupe distinct
L’Afrique de l’Ouest n’a pas su utiliser ses
caractéristiques, les jeunes seront amenés à
jouer un rôle social spécifique qui peut du
conférence de presse. Les nombreuses ten-
nombreux jeunes comme potentiel écono-
tatives de clandestins de s'introduire dans
mique. Ces jeunes sont malheureusement
reste revêtir des formes différentes dans
les enclaves espagnoles de Melilla et de
considérés comme des poids et facteurs de
des sociétés différentes. On pourra donc
Ceuta dans le nord du Maroc pour passer
blocage du processus de développement
considérer qu’ils appartiennent à un groupe
en Europe illustrent la détérioration de la
économique. De ce fait, leurs manques de
social relativement autonome possédant des
situation dans la région.
prise en charge politique font que ces jeu-
aspirations et des comportements sociaux
propres.
L’objectif social par excellence du jeune
Insertion et approche
matérielle, l’enrichissement.
c’est renoncer à une vie stable et harmonieuse ; c’est souvent se mouvoir en dehors
d’aujourd’hui serait la quête de la richesse
Dans cette recherche de solution, devons-
du creuset qui façonne le moule identitaire.
nous nous occuper directement et prioritaiLes uns sont mus par la quête de l’enrichis-
rement de créer des emplois pour eux, ou
On peut comprendre l’identité comme la
sement, et toutes leurs actions y compris
nous engager dans une action d’ordre plus
manière dont un individu ou un groupe se
leurs pensées les plus secrètes tendent vers
ou moins politique permettant aux jeunes
perçoit et se situe : on s’identifie certes à
ce but ; les autres ne fixent comme objectif
de partager le pouvoir avec les autres grou-
partir de quelque chose, mais on s’identifie
à leur action quotidienne que la survie, mê-
pes au niveau de la société ?
aussi contre quelque chose.
Nous devons surtout nous centrer sur
La recherche de solutions passe entre au-
l’homme et sur l’action formatrice et éduca-
tres actions par :
me s’il leur arrive de rêver de lits d’or et
d’argent.
Il est impératif aujourd’hui de concourir à
tive. Il s’agit à travers l’éducation par l’ac-
l’émergence d’un jeune africain digne et
tion, de faire en sorte que le jeune ait la
1) Procéder à une étude plus systématique,
patriote, un Citoyen, Autonome et Solidai-
possibilité d’acquérir une qualification et de
à partir d’une écoute active, de la manière
re, Engagé et Responsable (C.A.S.E.R).
la valoriser dans un environnement fiable où
dont les jeunes d’aujourd’hui se perçoivent
il se reconnaît.
et conçoivent leur propre développement ;
A/ LES DEFIS SPECIFIQUES
Il s’appuiera sur une attitude positive face au
2) A partir d’une connaissance plus appro-
La question de l’emploi, de la forma-
travail, capable d’en faire un acteur de déve-
fondie de la « culture jeune », voir comment
tion et de l’insertion professionnelle
loppement à partir de ses propres ressour-
pousser les jeunes et les accompagner vers
ces, s’adaptant à un monde en constante
des valeurs de promotion collective et indi-
Chômage et emploi : délimitation des
mutation, créant des emplois à partir de ses
viduelle.
notions
qualifications.
Démocratisation : place des jeunes et
Jeunesse, identité et marginalisation
exigences démocratiques
D’abord notre identité se définit par rap-
Le baromètre démocratique se trouve être
port à notre culture. Or, le constat était
les élections. En Afrique de l’Ouest, les
justement qu’en terme de culture, on n’of-
jeunes, à l’image de leur poids démographi-
fre pas aux jeunes des valeurs cohérentes au
que, devraient constituer plus de 60% des
niveau de la société mais plutôt des valeurs
listes électorales si les inscriptions se dérou-
opposées, irréductibles et concurrentes.
laient normalement et s’ils prenaient la responsabilité de s’inscrire. Il s’agit, pour parti-
Le défi de l’emploi est important car il per-
Pour poser cette identité, il nous faut rai-
ciper au jeu démocratique, d’être conscient
met à un jeune d’avoir un statut et un pou-
sonner, par-delà les disparités ethniques,
de l’importance de cette force, de s’impli-
voir économique et augmente ses possibili-
raciales, linguistiques etc., pour ensuite
quer et de participer aux élections en op-
tés d’intégration. Mais il faut noter que ce
trouver des réponses à la question : que
tant pour des choix judicieux, utiles, consé-
n’est pas la clef magique. C’est un axe im-
devons-nous faire par rapport aux jeunes
quents et responsables.
portant mais il faut le coupler avec d’autres
dits marginaux ? Cela d’autant plus que les
aspects pour que le jeune arrive à un état
jeunes marginaux ou marginalisés devien-
Les adultes, quant à eux, devraient œuvrer à
de bien être global.
nent de plus en plus nombreux.
la mise en place d’un environnement démocratique propice à l’épanouissement de
La notion de chômage gagnerait à être pré-
En effet, la tendance à la mondialisation de
toute citoyenneté et favorisant une paix
cisée. Selon l’optique classique internationa-
l’activité économique s’est renforcée pro-
durable. Ils doivent rompre avec les prati-
le, ne sont considérés comme chômeurs
gressivement au cours des dernières décen-
ques aussi nocives et sources de conflit
que ceux qui ont une qualification. Cette
nies. L’internationalisation croissante de la
comme :
option est restrictive par rapport au vécu
stratégie industrielle des grands groupes en
des jeunes. Nous pensons qu’il faut simple-
constitue une preuve. Les jeunes en sont les
1) La tenue d’élections non transparentes ;
ment voir comment nos jeunes vivent et
premières victimes. Etre jeune et chômeur,
2) Le changement intempestif des constitu-
sont touchés par les problèmes d’insertion
c’est aujourd’hui être de plus en plus margi-
tions pour se maintenir au pouvoir ;
dans le circuit économique global et les
nalisé et/ou dépendant ; c’est vivre une
3) L’achat des votes des individus surtout
solutions qu’on peut leur proposer.
angoisse permanente quant à son avenir ;
des jeunes, affamés au préalable.
La tendance doit être changée par les jeunes
vivent dans un environnement qui appelle
Si le sida sévit dans le monde entier, c'est
qui doivent opter pour le refus de ces for-
des réponses actuelles. En fait, à l’analyse,
surtout sur le continent africain qu'il enre-
mes de pratiques tout en étant patients
on se rend compte que le jeune vit dans un
gistre son rythme d'extension le plus rapide,
parce que sachant que c’est un travail de
univers « culturel » propre. Cette culture se
y prenant parfois des proportions alarman-
longue haleine.
fonde sur une vision du monde qui se tra-
tes. Les conséquences du sida sont dramati-
duit par des règles d’actions spécifiques.
ques, tant pour les familles que pour la col-
L’intégration et la libre circulation des
Certes, on ne peut pas laisser les jeunes
lectivité. Le sida se propage de manière
personnes et des biens
déterminer totalement leurs « valeurs repè-
rapide et accélérée avec des disparités com-
res » car ils sont dans un processus de tran-
me entre milieux urbains et ruraux.
Les rapports entre les Etats africains sont,
sition et de maturation. Mais il faut noter
sinon d'une pauvreté affligeante, du moins
qu’ils se construisent une identité et les
Les jeunes et les femmes sont les principaux
décevants. Comme le note M. Marc Louis
aider à trouver des éléments d’identification
exposés à cause de leur position mineure et
Ropivia, "alors que l'Afrique n'a pas encore
positive. Ces éléments pourront servir de
vulnérable.
achevé d'établir le bilan catastrophique de la
support pour leur développement. Il faut les
plupart de ses institutions régionales, ses
accompagner dans ce processus à partir de
Bien que beaucoup de ressources soient
plus hauts responsables préconisent allègre-
leurs propres centres d’intérêt, les aider à
déployées pour mieux gérer la prévalence
ment l'édification en 2025 d'une ambitieuse
découvrir et développer les aspects positifs
du sida, il faudrait reconnaître que les véri-
Communauté économique africaine dont le
et constructifs de leur propre vision du
tables solutions résident dans l’éducation,
théâtre serait le continent tout entier (traité
monde.
l’information et la communication. Il s’agit
d’amener les jeunes à vivre une sexualité
d'Abuja, 1991). »
Il est nécessaire pour cela de :
responsable, une vie de jeunesse réfléchie et
ambitieuse.
Si l'intégration par le haut, à travers les SIR,
semble être largement mitigée, on note en
1) Favoriser l’émergence chez le jeune d’une
revanche une prolifération de flux trans-
capacité de jugement critique, de l’aider à
Lutte
frontaliers de marchandises et de person-
pouvoir lire et comprendre les influences
Les mutilations sexuelles sont des pratiques
nes, créant ainsi, par le bas, une intégration
diverses qui s’exercent sur lui et des enjeux
culturelles parfois justifiées religieusement
non officielle. Pour les populations, plutôt
qu’elles comportent pour son développe-
que les anciennes générations tiennent à
que des obstacles, les frontières sont de
ment ;
conserver contrairement à la volonté pour
contre
les
mutilations
sexuelles
la plupart des concernés (les jeunes filles) et
véritables ressources, surtout lorsqu'elles
relèvent de zones monétaires différentes,
2) Permettre de façon plus systématique à
sans aucune garantie sanitaire. Bien que ce
entraînant leur criminalisation à travers
chaque jeune en fonction surtout de sa
soit condamné dans plusieurs Etats, elles se
toutes sortes de trafics mafieux de drogue,
situation et de son projet de vie, de mieux
pratiquent dans la clandestinité. Il est temps
de fausse monnaie, de la vente d'enfants,
identifier les aspects positifs et constructifs
de prendre ce problème avec plus de res-
etc.
de sa vision du monde. L’aider aussi à cons-
ponsabilité partout où cela se pratique en
truire progressivement ses valeurs pour en
ne prenant pas seulement, isolément la
faire un citoyen conscient de ses responsa-
question spécifique à la mutilation génitale
La crise des valeurs
bilités et des problèmes de son époque aux
mais avec toutes les formes de croyances
Les jeunes ont perdu leurs repères devant
niveaux international, national, local et indi-
religieuses et traditionnelles qui l’accompa-
l’inexistence de valeurs reconnues, promues
viduel.
gnent parce que cela pose problème quand
dans certaines communautés une fille non
et partagées par toutes les composantes de
la société. L’absence de modèle, la perte des
Un risque majeur : le sida
excisée est confrontée à toute forme de
repères, la dévalorisation de l’effort des
préjugés, à des problèmes de reconnaissan-
jeunes, la promotion des médiocres font
ce et de valorisation et risque d’être margi-
que les jeunes s’identifient à des valeurs
nalisée. Il est temps de s’engager avec les
étrangères, sans consistance, véhiculées
autres générations à une lutte active contre
dans les NTIC, les séries télévisées, les jour-
ces formes de pratique.
naux etc.
Pourtant, pour d’aucuns, les jeunes ont des
repères mais ils sont autres que ceux qu’on
veut promouvoir à leur niveau. Quelque
part, il y a problème lorsque nous voulons
limiter la culture à la tradition. Les jeunes
compétence
obligations de prise en charge de toute la
Les manquements liés au transfert des com-
famille, passent leurs temps à la recherche
La nécessité de décloisonner les pro-
pétences se ressentent dans toutes les
du profit. Bref, chacun fait quelque chose
blèmes communs
sphères de la société de nos jours ; par
dans son milieu et du coup personne n’est
exemple, en milieu universitaire, les tous
informé de ce que fait l’autre et à chaque
Il s’agit dans l’analyse des défis intergénéra-
premiers enseignants ne lésinent pas à dé-
fois on s’étonne d’être au devant de nou-
tionnels de voir comment s’accorder et
ployer toute une série d’armadas pour
veautés que l’on juge sans en comprendre le
prendre en charge ensemble les défis com-
créer des difficultés aux jeunes générations.
sens de négatif et d’anti-valeurs.
nouveau contrat social et de construire un
L’armée, dont la spécificité en matière de
Il est nécessaire de favoriser des cadres de
nouvel environnement prompt à une vie
discipline était sans reproche, est gagnée par
dialogue permanents dans les familles com-
saine et harmonieuse pour une nouvelle
cette gangrène de rapport conflictuel mar-
me dans les communautés dans la double
Afrique.
quée par une insubordination chronique
perspective de réduire le déficit de commu-
émanant des classes subordonnées où l’on
nication générationnelle mais aussi de mobi-
retrouve une forte proportion de jeunes.
liser les intrants endogènes et exogènes
B/ DEFIS INTERGENERATIONNELS
2)
Transfert
de
muns dans la double perspective d’établir un
Le déficit de transfert
pour une cohésion et une paix sociale.
La relation intergénérationnelle est marquée
Dans l’éducation, les inspecteurs vus com-
Pourtant, nous jeunes, on a tout a y gagner
par une crise de confiance voire une ruptu-
me des gendarmes entretiennent des rela-
car nous devons réduire ce fossé de man-
re ou un fossé qui chaque jour s’agrandit
tions électriques avec les enseignants qui, en
que de communication pour nos jeunes
d’ailleurs entre les anciennes générations et
réalité, ont plus besoin de leurs apports en
frères.
les nouvelles appelé communément : crise
terme de renforcements de capacités et de
générationnelle, due au fait d’un instinct
leur accompagnement dans les tâches quoti-
conservateur et le refus délibéré des aînés
diennes. Ces éléments sont cités à titre
de céder la place à la nouvelle génération
d’exemple.
La crise de l’exemplarité
Devant l’absence de modèle reconnu et
partagé dans la société, les jeunes s’identi-
animée d’une volonté, d’un dynamisme,
d’une fougue de s’affirmer en un temps
Il nous semble que la question de la promo-
fient à d’autres modèles issus des séries
record.
tion de la jeunesse est juste un slogan des
télévisées, des réseaux télématiques et des
Etats mais n’est pas encore devenue un
espaces de croyance (confréries, club,
fondement dans l’esprit de chacun d’entre
clan…). Des exemples qui portent des va-
nous, individuellement et collectivement.
leurs et sur qui les jeunes peuvent s’identi-
Transférer des compétences devrait se
fier, ils n’en existent presque plus. Cela est
fonder sur au moins quelques principes :
d’autant plus dangereux que les attitudes
- Beaucoup d’ouverture et de générosité
négatives des adultes se transmettent aussi
dans l’offre ;
chez les jeunes et les enfants qui apprennent
- Nette volonté pour promouvoir les nou-
plus par l’exemple. Si nous savons quel type
velles générations ;
de jeune nous voulons promouvoir dans la
- Garanties du suivi générationnel sur l’évo-
société, nous devons sécuriser son environ-
lution de la science et la promotion des
nement pour qu’il y ait une cohérence entre
valeurs.
les individus et les valeurs promues.
1)
Transmission
des
valeurs
La crise des valeurs est une réalité reconnue de tous. Biens que certains facteurs
soient exogènes, il faut reconnaître que la
3) Le manque de communication et le dé-
plupart est due aux manquements de nos
cloisonnement social
Lutte contre la pauvreté
Le développement peut s’appuyer sur des
aînés et parents dans la transmission des
valeurs. Ils n’ont pas su, sinon de conserver,
La communauté, telle qu’elle fonctionne
mécanismes endogènes. Mais, dans le cas
à la limite d’inventer culturellement et so-
aujourd’hui ne favorise pas la communica-
des pays d'Afrique subsaharienne les plus
cialement les stratégies idoines pour per-
tion intergénérationnelle et le décloisonne-
démunis, divers mécanismes d'aide interna-
mettre aux jeunes d’aujourd’hui de pouvoir
ment social. Les différents acteurs sont
tionale n’en sont pas moins indispensables.
bénéficier de ce qui a forgé leurs caractères
tombés dans le piège du « milieu ». Le «
à eux. Ils n’ont pas su laisser la société
grand place » est celui approprié pour les
En 2000, les Nations Unies avaient défini
mieux qu’ils ne l’ont trouvée.
adultes après la retraite ; le « coin de rue »
des Objectifs du millénaire pour le dévelop-
pour les jeunes ; l’espace de jeux pour les
pement (OMD)* visant à réduire l'extrême
enfants ; les cérémonies pour les femmes ;
pauvreté d'ici à 2015.
et les adultes en activité, à cause de leurs
De nombreux États africains sont concer-
Si le Libéria et la Siéra Léone viennent d’a-
pauvreté. La société doit assumer une prise
nés. Les fonds nécessaires à leur mise en
chever leur processus de DDR avec un
en charge de leurs besoins élémentaires et
œuvre doivent être rassemblés pour 2010 ;
relatif succès, d’autres comme la Côte d’I-
les impliquer dans la recherche et la réalisa-
l'Aide publique au développement (APD)
voire viennent seulement de démarrer.
tion des solutions durables.
devrait alors atteindre 130 milliards d'USD
Ailleurs des Etats et des populations de la
(contre 80 en 2004), soit 50 milliards sup-
région sont encore confrontés soit à une
plémentaires, dont la moitié destinée à
rébellion, soit à des bandits armés. S’il est
l'Afrique. Mais, selon les derniers engage-
vrai que ces conflits sont facilités par la
ments pris par les pays développés du G8, il
prolifération des armes légères dans la sous-
n'est pas précisé si les mesures d'annulation
région et la porosité de nos frontières, ils
1) Renforcer l’éducation des enfants et des
de la dette feront partie de ces montants.
n’en constituent pas pour autant les vérita-
jeunes en les aidant à développer pleine-
Des mécanismes de taxation redistributive
bles causes.
ment leurs potentialités aux niveaux physi-
Pour cela, il faudrait :
Au plan individuel
que, social, économique, spirituel, émotion-
ont également été proposés. Par exemple,
le Trésor britannique espère lever 4 mil-
En effet, les trois-quarts de la population
nel et culturel et ce, de manière intégrée et
liards d'USD d'ici à 2015 par le biais d'un
ouest-africaine ont moins de trente ans. Ce
diversifiée ;
système de "Facilité financière internationa-
sont des jeunes qui aspirent à un mieux
le". Les Français, suivis par les Chiliens et les
être ; et devant l’absence de politiques de la
2) Faciliter l’accès aux soins de santé dans
Britanniques, ont proposé une taxe sur les
jeunesse prenant en compte leurs intérêts,
un environnement sain ;
billets d'avion qui vient d’être effective en
la plupart de ces jeunes sont livrés à eux-
France.
mêmes, soumis à la cruauté de la vie. Cela
3) Mettre en place et assurer pour les jeu-
explique parfois leur enrôlement dans les
nes un dispositif de formation, de valorisa-
À moins de 10 ans de l'échéance de 2015,
conflits armés ou le fait qu’ils viennent gros-
tion et d’insertion socioprofessionnelle ;
les OMD des pays d'Afrique subsaharienne
sir les rangs des candidats à l’émigration
paraissent souvent loin d'être acquis : 42
clandestine, faute de possibilités légales.
4) Aider chaque jeune à jouir pleinement de
sa liberté, à vivre ses droits et devoirs, à se
des 47 pays concernés ne pourront pas
atteindre la moitié d'entre eux et 12 pays ne
La paix et la stabilité en Afrique de l’Ouest
reconnaître dans la société et participer
devraient en atteindre aucun. Au demeu-
dépendent de la prise en charge politique de
avec citoyenneté au jeu démocratique.
rant, la définition de ces objectifs a mobilisé
l’équation que posent les problèmes de
la coopération internationale contre la pau-
jeunesse, du recours à la bonne gouvernan-
vreté en la dotant d'un contrat collectif et
ce et de la valorisation des ressources hu-
d'un calendrier, premier exemple d'une
maines. Cette question est tellement crucia-
1) Œuvrer pour une société juste et équita-
planification de développement à l'échelle
le que toutes les générations doivent être
ble qui favorise la promotion de tous ;
mondiale. La gestion de l'aide a été recen-
solidaires pour sa prise en charge responsa-
trée sur la recherche de résultats plutôt que
ble avec des solutions durables. Qu’ils
2) Développer une citoyenneté centrée sur
sur le suivi des moyens mis en œuvre. Des
soient gouvernants, opposants ou rebelles,
la sécurité de l’individu car comme disait
cercles vertueux d'un développement dura-
les adultes doivent arrêter d’enrôler les
Baden POWELL, le fondateur du scoutis-
ble en Afrique pourraient en être favorisés.
jeunes dans les conflits et de tirer eux-
me : « il faut développer la société en déve-
La réflexion sur les conditions du dévelop-
mêmes les ficelles. Et pour cela, il faut
loppant les gens qui la composent »
pement en Afrique passe aussi par l'examen
convenir de mécanismes endogènes de pré-
du couple développement - gouvernance.
vention des conflits mais aussi de sanctions.
Comment fonctionne leur corréla-
La sécurité humaine
Au plan collectif
Une nouvelle gouvernance
La bonne gouvernance rime avec la gestion
tion ?
Une bonne gouvernance est-elle la
La question de la sécurité humaine constitue
transparente et la distribution équitable des
condition d'un développement ver-
un enjeu majeur pour les jeunes de la ré-
richesses et des ressources, et les transferts
tueux ou l'inverse ?
gion. A la fois acteurs et victimes de violen-
raisonnés dans l’éducation et la santé qui
ce, les jeunes et particulièrement les filles,
doivent déboucher sur de meilleures condi-
sont exposés aux violations des Droits de
tions de vie des populations.
Le défi des conflits dans l’espace CE-
l’Homme, aux confrontations armées dans
DEAO et CEMAC
les conflits et les guerres, et aux répressions
L’approche semble être restrictive car ne
sanglantes des régimes et factions politiques
prenant pas en compte les dimensions en-
Neuf parmi les seize Etats de la CEDEAO
ne respectant pas la démocratie. Les jeunes
dogènes et culturelles spécifiques aux com-
ont connu l’acuité d’une situation de conflit.
sont porteurs d’une forte demande sociale
munautés et aux Etats de la région.
pour échapper au dénuement et à l’extrême
La réflexion devrait se situer vers d’autres
L'insertion dans le système éducatif et la
éducatif attrayant pour les jeunes, mais aussi
mécanismes qui impliquent les expériences
réussite scolaire dépendent directement du
pertinent et utile.
de gouvernance endogène dans lesquels
milieu d'origine :
- Proposer des cadres d’intervention ou
situations prenant mieux en charge la néces-
nous nous reconnaissons, au travers des
codes, de symboles et de pratiques ancrées
1) Les plus pauvres n’ont pas toujours accès
sité d’une réadaptation des programmes et
dans nos réalités et garantissant à chaque
à l’école
méthodes éducatives.
acteur de quelque génération que ce soit,
2) Les populations défavorisées y ont un
une participation active et une responsabili-
accès limité et préfèrent souvent une for-
Devant l’échec des stades d’éducation for-
té plus accrue à la vie communautaire.
mation professionnelle
mel et informel et les offres diversifiés du
Et au-delà, nous préconisons l’intégration de
3) Les classes moyennes connaissent un
non formel à capitaliser, il est urgent d’œu-
l’éducation à la nouvelle gouvernance endo-
taux d’échec scolaire moyen
vrer dès maintenant pour une articulation
gène dans les programmes d’enseignement
4) Les classes supérieures ont généralement
des stades d’éducation en prenant en comp-
et de formation pour préparer les enfants et
accès aux grandes écoles privées.
te ces quelques éléments d’enjeu impératifs
pour chaque jeune de l’Afrique de l’Ouest :
les jeunes aux responsabilités qui les attendent. Là aussi les adultes ont intérêt à jouer
Dans un tel contexte, l'éducation non for-
un jeu sincère.
melle constitue un enjeu pour le développe-
1. Vivre une aventure qui lui permettra de
ment
s'épanouir, de développer ses capacités,
C- RESPONSABILITES ET ROLES
aptitudes et attitudes, de s'améliorer, de
DES JEUNES POUR RELEVER CES
devenir leader en partenariat avec des pairs
DEFIS
et des adultes qui le respectent, reconnaissent sa personnalité, son originalité.
Les chances de développement et de stabilité de l’Afrique de l’Ouest seront sapées tant
2. Etre acteur de son propre développe-
que les tendances démographiques, les poli-
ment, en suivant son rythme propre, selon
tiques économiques et les pratiques de
ses centres d'intérêt.
gouvernance actuelles maintiendront des
dizaines de millions de jeunes sans emploi et
Les axes programmatiques investis le plus
3. Apprendre en agissant et agir en appre-
dans le désespoir quant à leur avenir. Ce
souvent au niveau des structures de l’éduca-
nant.
qu’il faut pour résoudre ce problème pour
tion non formelle sont :
4. Apprendre par soi-même en travaillant
l’Afrique de l’Ouest, c’est une approche
1) Alphabétisation et éducation de base
avec des pairs, en prenant progressivement
Les jeunes ne doivent pas du reste attendre
2) Education à la vie familiale et en matière
des responsabilités, en créant, en dévelop-
que les solutions tombent du ciel. Ils doi-
de population
pant sa capacité d'expression, de diriger, de
vent activement participer à la recherche et
3) Education relative à l’environnement
coopérer, de négocier, dans une saine at-
prendre leurs responsabilités sur certaines
4) Education à la paix et à la citoyenneté
mosphère.
Alors qu’il est impératif de répondre à un
5. Vivre la démocratie, la discipline et l'auto-
certain nombre de préoccupations :
discipline librement consenties, participer
régionale,
intégrée
et
complète.
questions dont ils sont acteurs ou victimes.
L’éducation, la formation et la respon-
aux prises des décisions le concernant, cel-
sabilisation des jeunes
- Répondre progressivement à une demande
les qui intéressent la vie de son groupe et
La prise en charge éducative présente un
de formation et de savoir-faire. La recher-
les activités qui y sont menées.
certain nombre de limites dans la sous ré-
che de la qualité de l’éducation restant bien
gion :
entendu une priorité.
6. Donner du sens à ses actions, aller au
1) Taux de scolarisation limité
- Former des citoyens responsables qui
contact de l'autre, se rendre utile, servir sa
2) Insuffisance du personnel enseignant et
puissent “comprendre” le monde.
communauté.
de la formation pédagogique
3) Programmes et curricula peu adaptés
- Assurer une meilleure expertise en ce qui
concerne les questions de planification, de
7. Acquérir des valeurs qui feront de lui un
gestion et de suivi de la qualité des activités
citoyen modèle
4) Absence de débouchés
éducatives.
5) Fort taux d'échec scolaire
-Contribuer efficacement à l’enseignement
8. Découvrir d'autres personnes, d'autres
6) Système à quatre vitesses
formel en terme de compléments notam-
cultures, d'autres contrées et apprendre à
ment dans l’enrichissement des thèmes et
les comprendre, les accepter pour vivre en
des pratiques afin d'aboutir à un programme
harmonie et en paix avec les autres.
7) Manque de diversification et d’enrichissement des modèles éducatifs
Les jeunes dans les conflits
ensuite les gouvernants, les autres acteurs
Pour conclure
et le secteur privé. Car il s’agit en réalité de
Les jeunes doivent prendre conscience que
prendre en charge de manière responsable
On se rend compte que si des changements
le recours ou l’implication dans les conflits
les problèmes d’éducation, de formation et
fondamentaux ne s’opèrent pas très vite en
armés ne sont pas les voies les plus appro-
d’insertion socioprofessionnelle des jeunes.
Afrique de l’Ouest et en Afrique plus globa-
priées pour sortir des problèmes de jeunes-
Mais au-delà il faudrait réfléchir sur certai-
lement, les choses iront de mal en pire.
se et revendiquer leurs place et responsabi-
nes valeurs comme la vergogne, la pudeur,
Nous suggérons deux perspectives dans la
lité dans la société.
la fierté individuelle et collective qui ont
recherche de solutions durables :
jadis forgé les caractères de nos aînés et
Comment prendre en charge l’équa-
Il est temps que chacun fasse son autocriti-
manquent aux jeunes d’aujourd’hui. Il fau-
que et que nous voyions ensemble com-
drait aussi, avec l’aide des autorités et pa-
tion que posent les problèmes de la
ment construire un environnement stable et
rents, développer chez les jeunes le senti-
jeunesse en faisant d’elle, au lieu d’un
harmonieux. Aussi, pensons-nous qu’il est
ment d’appartenance à un groupe, une com-
lourd poids à gérer, un potentiel éco-
nécessaire de recourir à d’autres formes de
munauté, une nation…et prendre conscien-
nomique conséquent pour la paix et le
revendications sociales pacifiques et garan-
ce du rôle de chacun pour le développe-
développement du continent ?
tissant la sauvegarde du bien commun et
ment de nos terroirs.
Quelles sont les stratégies idoines,
individuel ; mais que ça soit des formes de
lutte efficace dont les résultats consolident
Responsabilités et rôle des jeunes face
adaptées aux exigences du temps, qui
la paix, la démocratie et bonne gouvernan-
à l’incivisme, la citoyenneté responsa-
peuvent contribuer à réduire le « fos-
ble et la bonne gouvernance
sé générationnel » et par là, pérenni-
ce.
ser un dialogue intergénérationnel
Dans le cadre de la prévention des conflits,
Nous pensons qu’il est nécessaire d’identi-
producteur d’une société modèle qui
nous devons aussi nous engager davantage
fier et de formaliser le type de jeunes à
garantisse l’épanouissement total de
dans l’éducation et la sensibilisation auprès
promouvoir ; et les voies et moyens pour le
chaque citoyen ?
de nos pairs et de nos jeunes frères à tra-
promouvoir. Car il est clair que dans chaque
vers des modules d’animation ou d’autres
pays la finalité éducative veut fabriquer une
moyens possibles dont le but visé est de
personnalité donnée. Si au résultat on trou-
contribuer à la formation du citoyen imbu
ve autre chose que ce qui était recherché,
des valeurs de démocratie, de paix et bonne
on doit se poser des questions sur les stra-
gouvernance. Nous devons mener une croi-
tégies et les moyens mis en œuvre. Les
sade contre les conflits par l’éducation, la
jeunes ne sont pas forcément ce qu’ils ont
formation citoyenne, le plaidoyer et la mé-
voulu faire d’eux-mêmes ; ils sont ce que la
diation, des rôles jusqu’ici dévolus aux adul-
société en fait.
tes.
Par ailleurs, il faut reconnaître que la vocaL’attitude des jeunes face à l’émigration
tion du jeune n’est pas seulement de jouir
La question de l’émigration peut avoir tout
des potentialités de son pays, il a aussi le
un sens si nous en faisons une question
devoir d’être un citoyen exemplaire, respec-
d’intérêt communautaire. Les jeunes partent
tueux, ambitieux et qui contribue, selon ses
car l’horizon s’assombrit pour eux dans
possibilités, activement au développement
leurs pays à cause des mauvaises gestions,
de son pays.
du manque de valorisation et de la promotion des médiocres.
La contribution peut être de divers ordres.
Elle pourrait être une participation remar-
Que faire pour que les jeunes ne par-
quable à la recherche de solutions aux pro-
tent plus ? Quelles stratégies pour que
blèmes communautaires ; elle pourrait
ces jeunes restent dans leurs pays avec
consister aussi en une lutte pacifique pour le
la bonne volonté de contribuer à quel-
respect des lois et règlements qui régissent
que niveau que ce soit au développe-
le pays ; il y a enfin la nécessaire participa-
ment de leurs pays ?
tion à la consolidation de la démocratie et la
promotion de la bonne gouvernance au
La recherche de réponses à ces questions
niveau des pays et dans toute l’Afrique de
devrait impliquer les jeunes en premier lieu,
l’Ouest.
« Comment faire un don et recevoir jusqu’à 66 % de réduction d’impôt pour ce
don ? »
Ce texte et ces dispositions concernent uniquement la fiscali-
Comment justifier de ce don auprès des impôts ?
té française c’est-à-dire les gens payants leurs impôts en France. Pour les autres pays nous contacter à [email protected]
Vous recevrez alors sur simple demande par courrier un document nommé Cerfa n°11580*03
Les règles relatives à l'impôt sur le revenu - 27.12.2013 :
Ce reçu est couramment appelé « reçu fiscal ». Il permet aux
La loi de finances pour 2014 modifie certaines règles relatives
organismes et associations d'intérêt général bénéficiaires d'un
à l'impôt sur le revenu (barème de l'impôt, plafonnement du
don ou d'une cotisation de délivrer une attestation au dona-
quotient familial, fiscalité des plus-values mobilières et immo-
teur, afin qu'il bénéficie d'une réduction d'impôt.
bilières, réductions d'impôt, etc.) et vous permet aussi de
Il permet aussi de justifier des sommes correspondant à une
faire des dons à notre ONG dans de nouvelles disponibilités.
renonciation par un bénévole au remboursement de ses frais.
Quels sont les dons concernés ?
Pour les dons en nature, il faut indiquer son évaluation en
numéraire (son équivalence en argent).
Vous devez effectuer votre don sans rien recevoir en contrepartie et celui-ci peut prendre la forme d’un versement direct
d’argent.
Des renseignements et informations
complémentaires ?
Pourquoi l’ONG CNRJ peut-elle recevoir vos dons ?
Ecrire à : [email protected]
Les conditions remplis sont que notre organisme respecte les
Références légales: Code général des impôts : article 200 ,
3 conditions suivantes :
Bofip-impôts n°BOI-IR-RICI relatif aux réductions et crédits
- être à but non lucratif,
d'impôt et Bofip - Impôts n° BOI-IR-RICI-250-20 relatif aux
- avoir un objet social
dons faits aux associations et aux frais engagés par les béné-
- une gestion désintéressée, et ne fonctionnant pas au profit
voles ouvrant droit à réduction d'impôts.
d'un cercle restreint de personnes.
Si je fais un don, ai-je droit à un abattement d’impôt ?
Oui ! Il ne peut pas excéder plus de 20 % de vos revenus
(vous ne pouvez pas nous verser tous vos impôts dus au Trésor Public) et la réduction est de 66 %. Dans la grande majorité des dons, cette condition est suffisante.
Comment faut-il faire ?
Il vous suffît d’envoyer un chèque à notre ONG avec vos
nom, prénom et adresse à : ONG CNRJ 66, Avenue des
Champs Elysées 75008 PARIS. Il s’agit d’une adresse administrative de traitement.
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speculum universalis 27 aout 2015

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