Astrophotographie numérique
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Astrophotographie numérique
Astrophotographie numérique Vincent Guyot 31 mars 2005 Résumé L'objectif était de mettre en place tout les outils nécessaires pour l'astrophotographie numérique exclusivement avec des logigiels libres. Le cadre était donné par un portable Dell Latitude ... et une webcam ATK-1C Color Camera qui est une webcam Philips Toucam Pro II ... Copyright (c) 2005 Guyot Vincent Premission vous est donnée de copier, distribuer et/ou modier ce document selon les termes de la Licence GNU Free Documentation License, Version 1.1 ou ultérieure publiée par la Free Software Foundation ; avec les sections inaltérables suivantes : Pas de section inaltérable avec le texte de première page de couverture suivant : Astrophotographie numérique avec le texte de dernière page de couverture suivant : Pas de texte de texte de dernière page de couverture Une copie transparente de ce document se trouve à l'adresse suivante : www.cvgg.org → vincent → télécharger 1 Table des matières I Imagerie numérique astronomique 3 1 Introduction 4 2 Le système d'exploitation 6 1.1 1.2 2.1 2.2 Préliminaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Le cadre du travail . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Conguration d'XFree86 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Absence de swap . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 Les logiciels 3.1 3.2 Acquisition . . . . . . Traitement de l'image 3.2.1 Iris . . . . . . . 3.2.2 astromosaic . . 3.2.3 nip2 . . . . . . 3.2.4 Simg . . . . . . 3.2.5 ds9 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 4 6 7 8 8 10 10 13 14 14 14 4 Évolution 15 II Annexes 17 5 Compilation du noyau 18 6 Installation d'une carte wireless D-Link AirPlus DWL-650+ 20 7 Compte rendu 22 4.1 4.2 4.3 Quant aux télescopes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Quant à l'informatique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Quant à l'observation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 15 15 16 Première partie Imagerie numérique astronomique 3 Chapitre 1 Introduction 1.1 Préliminaires L'objectif principal de cet article est de rendre compte d'une expérience d'astrophotographie numérique utilisant exclusivement des logigiels libres. Ce compte rendu présente tout les problèmes qui se sont présentés pendant l'installation des composants nécessaires et la manière dont ils ont été règlés. Il présente aussi des images astronomiques obtenues avec les éléments installés. Enn, il présente les limites du système d'acquisition et les premiers problèmes purement astronomiques rencontrés. 1.2 Le cadre du travail A l'origine (avril 2004), il s'agissait de permettre à un étudiant du Lycée Blaise-Cendrars (La Chaux-de-Fonds, Suisse), désirant faire sont travail de maturité en astrophotographie, d'obtenir des images à l'aide d'une webcam. La raison était simple : l'année précédente deux de ses camarades avaient fait un travail de maturité en physique sur la détermination de l'excentricité de la lune (titre du travail : Excentrique lune noire). Pour cela, ils avaient du prendre beaucoup de photos des phases de la lune. Le coût de l'opération (lms et développements) étant du même ordre de grandeur (env. 400 frs suisse) que celui de l'achat d'une webcam pour l'astrophotographie, il a été décidé d'investir pour les futurs étudiants amateurs d'astronomie. Le travail de maturité de cet étudiant s'étant bien déroulé et ayant mis en évidence les divers problèmes que l'on peut rencontrer principalement avec qastrocam (le logiciel d'acquisition d'images sous linux), avec iris (le logiciel de traitement des images sous wine, un émulateur win$) et avec astromozaic (un logiciel de mosaique sous linux) sur des photos de la lune, l'étape suivante a consisté à préparer cinq autres travaux de maturité en astronomie pour l'année 2005. Le matériel à disposition était donc le suivant : Un télescope Skywatch de 114 mm de diamètre D et de 900 mm de focale F et un autre construit au Lycée Blaise-Cendrars de 157 mm de diamètre D et de rapport F/D = 6 (celui-ci ne sera pas utilié pour le travail d'astrophotographie de 2004 ; la raison en est qu'il restait quelques problèmes à résoudre pour pouvoir l'utiliser avec la webcom, notemment à cause du 4 porte occulaire construits par les élèves qui était trop long. Les élèves de 2005 pourront bénécier eux d'une crémaillère. Un ordinateur portable Dell Latitude CPi D300XT équipé d'un disque dur de 6 Go et d'une mémoire vive de 64 M o sur lequel était déjà préinstallé Window$ sur une partition de 2 Go. Laquelle s'est très vite avérée totalement insusante pour obtenir une grande quantité d'images. La solution qui sera mis en place pour 2005 est double. Premièrement, la partition win$ sera totalement eacée pour récupérer 2 Go qui permettrons de stoquer temporairement les photos. Deuxièmememt, dans le cas d'observations astronomiques sur le toit du lycée, un serveur de chier NFS sera mise en place sur un serveur linux du lycée déjà existant via une connection ethernet. Cela permettra de stoquer directement les photos sur un gros disque et supprimera les problèmes de place sur le portable. Une webcam ATK-1C Color Camera (Philips Toucam Pro II modiée pour l'astrophotographie longue pose selon Steve Chambers) acquise au Portugal auprès de la société Perseu (www.perseu.pt). Une expérience de 3 ans sur linux en tant que néophyte. 5 Chapitre 2 Le système d'exploitation La distribution choisie est une debian sarge (2004). Son installation sur le portable a prosé quelque problèmes. En eet, avec le nouvel installateur, celle-ci n'était pas reconnue. Il a donc fallu installer une woody 3.0 avec un minimum de paquets (pas d'interface graphique notemment) mais avec le support PCMCIA. Puis la mise à jour vers sarge a été faite en modiant le chier /etc/apt/sources.list de manière à remplacer toutes les occurences woody par sarge. Ensuite apt − g e t u p d a t e apt − g e t u p g r a d e apt − g e t d i s t − u p g r a d e et la mise à jour a été faite. Le problème était qu'il manquait beaucoup de paquets (dont l'interface graphique) puisque l'installation de woody avait été minimale. L'installation des paquets suivants s'est donc faite par : dpkg base − c o n f i g L'installation de base terminée, deux autres problèmes sont apparus. 2.1 Conguration d'XFree86 Ce fut un des principaux problèmes de l'installation de debian sur le portable. En eet, après avoir tout essayé comme conguration du serveur X avec dpkg − r e c o n f i g u r e x s e r v e r − x f r e e 8 6 impossible d'avoir un achage sur tout l'écran. Pourtant, la carte graphique pouvait être correctement spéciée comme NeoMagic 2160 avec un achage LCD de 1024 x 768 pixels en 24 bits. Même en Vesa cela ne fonctionnait pas. Des recherches sur internet disaient que le cher de conguration de XFree devait être précisé. J'ai trouvé à l'adresse www. ... un chier de conguration censé fonctionner précisément avec un Dell Latitude CPi D300XT. Le problème c'est qu'il ne correspondait par du tout au chier déjà présent sur le portable. Il était dit sur cette page qu'il fallait remplacer seulement deux lignes du chier de conguration. Or, cela ne fonctionna pas. La solution est venue d'une knoppix. En eet, l'achage ne posant aucun problème sous knoppix et le serveur étant le même (XFree86), le chier de 6 conguration généré par la knoppix devait fonctionner avec la sarge. Et en eet, une simple copie de celui-ci régla entièrement le problème. 2.2 Absence de swap Les problèmes avec XFree résolu, le premier lancement de Mozilla révéla un autre problème. En eet, celui-ci quittait systèmatiquement au bout de quelques minutes. Bien évidemment, un problème de mémoire vive devait être à l'origine de ce comportement. Comme kde n'est pas réputé pour sa légèreté, j'ai décidé de le remplacer par xfce4. Tous les paquetages xfce installé par apt-get, le lancement s'est fait avec kdm en introduisant xfce dans le chier de démarrage de kdm /etc/kde3/kdm/kdmrc sous SessionTypes. Malheureusement c'est xfce3 qui est lancé par cette commande. Il a fallu du temps pour comprendre que le lancement de xfce4 se faisait par xfce4 −session. Le bon environnement obtenu, on pouvait espérer un meilleur comportement de mozilla. Or, même si le lancement de l'interface graphique était nettement accélérée, mozilla plantait toujours de la même manière. Le problème de venait donc pas de la mémoire vive. Après quelque recherches, ksysguard est venu apporter la solution. Le swap ne fonctionnait pas. En eet, ksysguard ne montrait aucune mémoire swap. Celle-ci ne devait donc pas être activée. Pourtant un swapon / dev / hda4 pour l'activer renvoya i n v a l i d argument La mémoire swap n'avait donc probablement pas correctement été initialisé. La problème a donc été réglé par mkswap / dev / hda4 swapon / dev / hda4 Depuis, aucun programme ne s'arrêt plus sans explications, même sous kde. Néanmoins, xfce4 s'étant révélé nettement plus rapide, il a été conservé. 7 Chapitre 3 Les logiciels 3.1 Acquisition Le seul logiciel d'acquisition de photographie numériques à partir d'une webcam qui ait été prévu pour tirer parti de la modication de longue pause de Steve Chambers est qastrocam (http ://3demi.net/astro/qastrocam/doc). L'installation a présenté quelques problèmes. La récupération du paquet s'est faite sur le site : http : //3demi.net/astro/qastrocam/doc C'est le binaire qui a été récupéré. La décompression de l'archive est lancée par les commande : cd / u s r / s h a r e / q a s t r o c a m / t a r x v f z q a s t r o c a m −2004−02−11− b i n a r y . t a r . gz dans un répertoire qastrocam créé pour cela dans /usr/share/ an de pouvoir ensuite partager le logiciel sous diérents comptes. Un dossier q a s t r o c a m −2004 −02 −11 avec les binaires est alors créé dans celui-ci qui permet de lancer qastrocam par : cd . / q u a s t r o c a m −2004 −02 −11/ b i n / ./ quastrocam Le premier problème qui s'est présenté est qu'il manquait la librairie libqt .so.3 pour que qastrocam fonctionne correctement. Après recherche sur google, il est apparu qu'elle était contenue dans le paquet libqt3 −dev. Un apt − g e t i n s t a l l l i b q t 3 −dev a réglé le problème et mais qastrocam ne démarrait toujours pas parceque la webcam n'était pas détectée. En fait le lien avec la caméra n'était pas fait. Les instructions suivantes : mknod / dev / v i d e o 0 c 81 0 l n − s / dev / v i d e o 0 / dev / v i d e o chmod 666 / dev / v i d e o ∗ ont permis de faire le lien et de l'autoriser à qui de droit. Alors qastrocam a démarré. Toutes les fonctionnalités semblaient fonctionner. L'image obtenue 8 était pourtant extrémement sombre et changeait quelque peu de luminosité au passage de la main devant le capteur. Pourtant les modules nécessaires à l'utilisation de la webcam : u s b c o r e v i d e o d e v pwc étaient correctement montés au branchement de l'usb. Manquait cependant le module propriétaire de décompression de l'image (nécessaire pour avoir une image de plus grande taille) : pwcx Ce module (le module pwcx-8.4.tar.gz a été choisi malgré le fait qu'il était donné pour le noyau 2.4.23, alors que le noyau utilisé sur le portable était le 2.4.25, parce que c'était le plus proche de ce dernier noyau) a donc été récupéré sur le site : http ://www.smcc.demon.nl/webcam, décompressé puis simplement copié dans le répertoire : / l i b / m o d u l e s / 2 . 4 . 2 5 . 0 4 0 4 3 0 / k e r n e l / d r i v e r s / u sb voir le site suivant : http : //f rlinux.net/?section = systeme&article = 52 En fait, il a été installé là parceque pwc était aussi installé là. Puis, le montage à la volée s'est simplement fait par : insmod − f pwcx Le montage a été forcé et des protestations (justiées) sont apparues pour rappeler le caractère propriétaire de ce module (parfois il peut s'avérer nécessaire de monter le module deux fois de suite). Ainsi, il a été possible d'agrandir l'image, mais malheureusement pas de l'éclaircir. Le problème résidait donc ailleurs. Par ailleurs, la distribution lin4astro (morphix) permettant l'utilisation sans problèmes de la caméra, j'ai copié le dossier de qastrocam de lin4astro sur la sarge et tenté de le faire fonctionner tel quel. Cela a parfaitement réussi. Cependant, la version de qastrocam lin4astro n'était pas la dernière. Il fallait donc encore travailler pour trouver le problème. La solution est venue de la constatation que j'avais utilisé des binaires de qastrocam compilés pour sid (debian). En fait, par manque de temps, je n'avais pas recompilé qastrocam parce j'obtenais une erreur "qt3" que je ne comprenais pas. Cette constatation faite, j'ai éliminé l'erreur qui venait de la librairie libqt3 −dev manquante par un simple apt−get (synaptic ne trouvait pas cette librairie car un update des paquets avait été fait sur le miroir debian et un apt−get update a résolu le problème). Puis j'ai recompilé par un seul make (pas de make cong !). J'ai démarré qastrocam et là toujours pas d'image. Mais, j'avais vu que sur cette nouvelle version de qastrocam, il fallait régler soi-même le port sur lequel était branché la webcam (port //). La chose faite, l'image est enn apparue dans toute sa splendeur. Et comme le module pwcx était monté, elle était de grande taille. Restait a automatiser le montage de pwcx. Cela fut fait avec l'instruction suivante placée dans /etc/modules.conf (même si il est déconseillé dans ce chier de conguration d'intervenir directement dans celui-ci, mais plutôt de passer par 9 l'un des chiers de /etc/modutils et de faire ensuite un update−modules, il faut remarquer que l'utilisation directe de /etc/modules.conf n'a pas posé de problèmes, tant qu'un update−modules n'était pas fait ensuite, auquel cas l'instruction de montage de pwcx était éacée) : p o s t − i n s t a l l pwc / s b i n / insmod −− f o r c e / l i b / m o d u l e s / 2 . 4 . 2 5 . 0 4 0 4 3 0 / k e r n e l / d r i v e r s / usb / pwcx . o >/dev / n u l l 2>&1 | | : Le tout étant une seule et même instruction. Ainsi, le montage de pwcx se fait directement après pwc. Tout fonctionnait bien alors. Un problème nal a surgi le lendemain matin au réallumage de l'ordi.. En eet, l'image refusait de réapparaître. Même après choix du port // de connection de la caméra. Or, j'avais lancé qastrocam à partir d'un compte utilisateur et non sous root. A travers un terminal la solution est apparue. Le réglage du port d'entrée de la caméra ne pouvait être fait que sous root. Il fallait donc régler le suid que qastrocam, pour lui permettre d'être root pour régler le port d'entrée de la webcam. La chose faite, l'image réapparut. 3.2 Traitement de l'image 3.2.1 Iris Installation Le premier logiciel à installer était Iris. Un logiciel de traitement de l'image propriétaire mais gratuit et ne fonctionnant que sous Window$. Donc, pour le faire fonctionner il fallait installer Wine, un émulateur Window$. Cela fut fait en premier lieu avec : apt − g e t i n s t a l l w i n e Puis il a fallu le congurer. Cela ne peut pour l'instant se faire que sur un compte utilisateur. Il fallait invoquer wine dans une console sans arguments. Et suivre ensuite les diérents points les uns après les autres (le livre "Linux Knoppix" de Frédéric Aupépin et Co, Micro Applications, 2004, pp 398-407, a été d'une grande aide pour la conguration). Malgré le fait que Window$ 95 était installé en dual boot sur le portable, il a été choisi de congurer wine pour qu'il soit indépendant du Window$ préinstallé. Ainsi aussi, il a été possible d'émuler Window$ 98 plutôt que 95. Le reste des options ont été choisies par défaut. Wine a donc créé un répertoire caché .wine dans le répertoire de l'utilisateur et dans lequel une arborescence fake_windows a été développée. Dans cette arborescence se trouve un répertoire Program Files . Après récupération et décompression (sous mac parceque voilà j'étais en train de travailler sous mac) de l'archive compressée (à l'adresse http ://www.astrosurf.com/buil/iris/iris.htm) : i r i s . zip le répretoire iris a été placé dans Common Files du répertoire Program Files de .wine. Puis le programme de conguration : setup . exe 10 a été lancé par un ouvrir avec (clic droit sur le chier) wine. La conguration a parfaitement fonctionné et un répertoire iris a été créé par l'installateur au même niveau que le dossier des programmes. Dans celui-ci se trouvait enn iris .exe. Il fut lancé sans problème par un ouvrir sous wine. Restait à placer un lanceur et le tour était joué. Utilisation Lunaire Un élève de la volée 2004-2005 a consacré son travail de maturité à l'acquisition d'images de la lune et à leur composition. Il résulte de ce premier essai les conclusions suivantes : En raison du petit champ de vision avec la webcam, il est dicile de prendre une photo de la lune. Pour ce faire il faut compositer plusieures images de celles-ci. Cette mosaïque ne peut être correctement réalisée qu'en imposant manuellement dans qastrocam la même luminosité à toutes les images. Sinon les écarts de contraste sont si grand qu'il est impossible de recomposer la lune correctement. Il n'est pas nécessaire d'eectuer un grand nombre de photos pour ensuite les empiler. La diérence signal bruit étant assez grande, cela n'apporte au premier abord pas grand chose. Le mosaiquage peut très bien se faire en ligne de commande sous astromosaic ou via une interface graphique (astromosaic ou nip2). La gure 3.1 nous montre un résultat partiel. Le ltre masque ou est très performant dans le cas de la lune. Evidemment, il ne faut pas utiliser de format d'image destructifs comme gif ou jpeg. Fig. 3.1 La lune Mosaique de quatres images sous nip2 11 Planétaire Pour le planétaire, la procédure suivie a été celle donnée sur le site : http : //www.astrosurf.com/djibb/new/traitement.htm Elle n'a pas été expérimentée dans le cadre du travail de 2004. La première photo de saturne a été prise en mars 2005 au foyer du Skywatch. Les conditions étaient très mauvaise : forte turbulence (car c'était sur un balcon, lumières de la ville, présence de la lune au premier quartier ...) et le nombre d'images ne fut que de 50. Cependant, avec 30 images selectionnées au nal, le résultat n'a pas été totalement un échec (voir gure 3.2). Fig. 3.2 Saturne Composition de 30 images sur 50 sous iris La procédure de traitement des images sous iris a été la suivante. Au préalable, il faut indiquer à iris le répertoire de travail par Fichier → Reglages et remplir le "chemin du répertoire de travail" en désignant le répertoire dans lequel se trouvent les photos issues de l'acquisition. Puis, il faut disposer d'une série d'images avec un nom générique. C'est la partie du nom de l'image qui est identique à toutes les images et qui n'est pas un chire. Qastrocam permet de donner ce nom générique avant de faire l'aquisition. Si cela n'a pas été le cas, il faut renommer les images avec un nom générique grâce à un script par exemple ou une macro d'openoce. Cela fait il faut convertir les images bmp pour qu'elles soient utilisables par iris par Fichier → Conversion BMP ... en nommant les diérents canaux de couleur (par exemple r, g et b) et en séciant le nombre d'images à traiter. Ensuite, il faut charger la première image de la couche verte (il semblerait que l'image soit meilleure pour cette couche que pour les autres) par : l o a d g1 et alligner toutes les images sur saturne par : t _ p r e g i s t e r 128 50 où 128 correspond à la taille du cercle (vous pouvez le voir par > circle 128) que vous désirez autour de saturne pour indiquer à iris la zone à analyser pour l'alignement et 50 est le nombre total d'images. Vient alors la sélection des meilleurs images. Les commandes suivantes classent et numérotent les images de la meilleure à la moins bonne (1 à 50) : b e s t o f g 50 t_select On répète ensuite l'alignement sur un nombre plus petit d'images de plus grande qualité par : 12 t _ p r e g i s t e r 128 30 Enn, il faut empiler les images ainsi alignées et normaliser leur intensité (éviter que l'empilement ne produise une surexposition) par : t_add_norm r f i n g f i n b f i n 30 Les images nales des couches sont crées dans les chiers rn gn et bn avec les 30 meilleurs images alignées. On obtient un aspect visuel totalement blanc que l'on peut régler avec le curseur des seuils de visualisation. Enn, il faut assembler les trois couches. Pour cela on va dans Visualisation → (L)RGB. La on peut encore régler l'alignement des couches (la réfraction atmosphérique ou la lentille de Barlow peut les désaligner de quelques pixels) et eectuer l'assemblage. Finalement, on sauve l'image complète par : savebmp s a t u r n e sans l'extension qui sera ajoutée automatiquement. Bien entendu, on peut encore par la suite appliquer des traitements comme les ondelettes ou le masque ou ou d'autres encore soit sous iris ou sous gimp. Relevons nalement que cette image planétaire a été traité sans aucune correction de fond (capteurs défectueux, bruit thermique, ...). Le rapport signal bruit est-il assez important dans le cas du planétaire pour s'en passer sans que cela ne soit trop visible ? Les prochaines images nous le diront. Du point de vue astronomique, évidemment cette première photo de saturne n'est pas satisfaisante. Une meilleure image pourra être obtenue à l'aide d'une lentille de Barlow 2 ou 3×. 3.2.2 astromosaic Pour le travail de maturité de 2005 seul astromosaic en version ligne de commande était disponible. Par ailleurs, nip2 n'était pas encore sorti. Donc tout le travail de mosaique des images de la lune a été fait ainsi. Avec un peu de pratique, cela ne s'est pas avéré être d'une grande diculté. En voici le compte rendu. Au préalable il faut créer un chier renseignant astromosaic pour le choix des images à composer. Ce chier est de type texte. Il se présente sous la forme suivante : $outputFile /home/photos/Final.bmp NomImage1.bmp identity NomImage2.bmp NomImage1.bmp où Final.bmp est l'image crée et identity signie que l'image qui va servir de base à la composition est NomImage1.bmp. Cela permet d'assembler par rapport à celle-ci plusieures images à la fois. Ce chier texte doit ensuite être nommé : Nom.map où Nom est un nom quelconque. Enn, on peut lancer le mosaiquage en étant dans le dossier contenant Nom.map avec : a s t r o M o s a i c Nom . map ou éventuellement, si astromosaic n'est pas dans le PATH, avec : 13 / u s r / s h a r e / A s t r o m o s a i c / a s t r o M o s a i c / b i n / a s t r o M o s a i c Nom . map Si l'assemblage n'est pas possible ou se fait mal, on peut demander un alignement des images manuel avec un chier Nom.map comme suit : $outputFile /home/photos/Final.bmp NomImage1.bmp identity NomImage2.bmp NomImage1.bmp 44 222 112 23 où 44 222 est la coordonnée d'un pixel de l'image NomImage2 correspondant à vue d'oeil (sous Gimp) au pixel 112 23 de l'image de base NomImage1. Ainsi on impose un allignement manuel. D'autres possibilités sont évidemment données sur le site d'astromosaic : http : //3demi.net/astro/astroM osaic/ 3.2.3 nip2 Nip2 permet entre autre de faire du mosaïquage. Son interface est graphique. Il faut tout d'abord ouvrir les deux images à composer dans l'espace de travail avec la commande Open. Puis ouvrir chaque image dans une fenêtre séparée en double cliquant sur leur vignette de l'espace de travail. Cela fait, il faut indiquer à nip2 une zone identique de chaque image en CTRL−cliquant sur un détail identique de chaque image. Ensuite on peut réaliser la mosaique par : Toolkits → Task → Mosaic → One point → Left to Right 3.2.4 Simg 3.2.5 ds9 14 Chapitre 4 Évolution L'année 2006 verra cinq élèves travailler dans le domaine de l'astronomie pour leur travail de maturité. L'expérience acquise en 2005 en astrophotographie numérique va donc beaucoup servir.Pour travailler dans les meilleures conditions possibles trois types d'évolution sont envisagée : 1. des améliorations techniques des télescopes, 2. des améliorations techniques de l'informatique (structure réseau et outils logiciels) 3. une amélioration des conditions d'observations. 4.1 Quant aux télescopes Pour le télescope Skywatch, un nouveau moteur a été acheté. Il ne se xe plus sur la molette de réglage n de l'axe d'ascension droite, mais sur la roue dentée de cet axe. Ce moteur possède une petite raquette de commande qui permet de régler nement le suivi en ascension droite. Pour le télescope maison, une crémaillère permettant de xer la webcam et de régler la netteté ainsi qu'un chercheur et un outil de colimation ont été acquis l'un pour permettre un bon pointage et l'autre pour vérier l'alignement du mirroir. Par ailleurs, il reste à trouver un système mécanique permettant d'utiliser le retour du moteur en ascension droite et non seulement l'aller qui ne permet pas une observation de plusieures heures. Enn, il faut aussi trouver un système de réglage n de la vitesse du moteur, à l'instar de la raquette de commande du Skywatch. 4.2 Quant à l'informatique La partition Window$ du portable (2 Go) a été eacée et est maintenant montée sous /photos. Elle va permettre d'envisager l'acquisition à l'extérieur d'un plus grand nombre d'images que précédemment. Cependant, ce n'est pas susant. L'idéal serait de créer un accès NFS à partir du portable sur serveur linux de la physique. Evidemment cela ne pourrait pas se faire pour des observations loin du lycée. Mais une solution d'observations sur le toit (malgré la présence de la ville) est envisageable (voir point 4.3). Par ailleurs, l'utilisation du portable pour le traitement des images n'est plus 15 envisageable. Il est trop lent. Donc, une nouvelle fois ce sera le serveur linux du lycée qui permettra le traitement. Il faudra donc l'équiper en conséquence avec Wine et Iris, nip2, astromosaic-gui, gimp, ImageMacgic, Kstars, Xephem, .... 4.3 Quant à l'observation Même si l'observation astronomique au dessus d'un ville comme La Chauxde-Fonds n'est pas idéale, s'il était possible de disposer du toit du lycée, cela pourrait présenter plusieurs avantages : moins de risques pour les élèves que des observations de nuit en campagne, une connection directe avec le serveur linux du lycée et donc un grand espace mémoire pour les photos, des observations solaires de jour en direct dans la classe, une alimentation directe du télescope maison et du portable au 230V et donc une autonomie électrique acrue, la possiblité de traiter les images directement en physique, un local chaud et éclairé pendant les observations. Evidemment cela présente aussi des inconvénients comme : les risques liés au toit, la nécessité de donner les clés du lycée aux élèves, les lumières parasites de la ville, la convection autour de batiment chaués. La réexion à ce sujet va être menée tout bientôt. 16 Deuxième partie Annexes 17 Chapitre 5 Compilation du noyau A l'origine l'installation de la sarge sur le portable a posé des dicultés (reconnues par les développeurs) dues au fait que l'installateur posait des problèmes avec les cartes pcmcia. L'installation s'est donc faite par un upgrade de woody (voir section ). Le noyau installé était donc le 2.4.18-bf2.4. Or le support pour les webcam Philips n'avait pas été activé. La recompilation s'imposait donc. Et autant alors upgrader le noyau en un 2.4.25. La présentation ci-dessous, largement inspirée du how-to de Patrice Vetsel et Arnaud Fontaine : "Compiler son noyau Linux à la sauce Debian", présente donc la mise en place de ce noyau. L'installation des paquets nécessaires à la compilation (selon l'article cité en référence) a été faite avec synaptic (ou apt-get puisque synaptic n'est qu'une interface graphique à apt-get). Il s'agit des paquets suivants : gcc (dernière version utilisée 4 :3.3.3-2, contrairement à ce qui a été dit dans le document où il est recommandé d'utiliser gcc-2.95). kernel −source−2.4.25 kernel −package (la version installée est la 8.083) fakeroot (la version installée est la 0.9.0) libcurses5 −dev (la version installée est la 5.4-3) tk8.X (la version installée est la 8.4.6-1) Par ailleurs, an d'eectuer la compilation du noyau sous un autre compte que root, il a été ajouté au compte sous lequel la compilation a été eectuée le groupe src . Pour obtenir les sources disponibles sous forme de paquet Debian (.deb), une recherche de kernel −source dans les paquets grâce à synaptic a permi de déterminer que les sources les plus récentes du noyau 2.4 étaient : k e r n e l −s o u r c e − 2 . 4 . 2 5 L'installation avec synaptic a été très aiséé. Elle place l'archive suivante : k e r n e l − s o u r c e − 2 . 4 . 2 5 . t a r . bz2 dans le répertoire /usr/src . On déplace alors celle-ci dans un répertoire de l'utilisateur préalablement créé ./ src et on décompresse avec : t a r − x v f j k e r n e l − s o u r c e − 2 . 4 . 2 5 . t a r . bz2 On obtient alors un répertoire kernel −source.2.4.25 dans lequel se trouve le . cong (un chier caché) qui permet la suite des opérations. Pour de raisons de commodités on fait un lien symbolique linux sur ce répertoire : 18 l n − s /home/nom_du_compte/ s r c / k e r n e l − s o u r c e − 2 . 4 . 2 5 /home/nom_du_compte/ s r c / l i n u x Alors la conguration du noyau pourrait immédiatement commencer avec : make x c o n f i g ou make m e n u c o n f i g ou make c o n f i g selon qu'on désire respectivement une interface graphique X, une interface graphique par menus ou une interface en mode texte. Mais, comme peu de modications étaient nécessaires pour installer les pilotes de la webcam Phillips, le chier . cong mentionné précédemment à été remplacé par l'ancien se trouvant dans le répertoire /boot par la commande : cp / b o o t / c o n f i g − 2.4.18 − b f 2 . 4 /home/nom_du_compte/ s r c / l i n u x / . c o n f i g Attention, pour une raison ou une autre, il peut être nécessaire de sauvegarder l'ancien chier . cong . Après ce remplacement qui permet de ne pas devoir tout recongurer, on peut lancer la conguration comme décrit précédemment. En particulier, voici les choix faits pour les drivers de la webcam Phillips : Description des choix Enn, vient la compilation. Grâce à l'option −rootcmd fakeroot de la commande make−kpkg et au fait que l'utilisateur fait partie du groupe src, on peut compiler sous le nom de l'utilisateur avec : make−kpkg c l e a n make−kpkg −− rootcmd f a k e r o o t −−append −to − v e r s i o n =. ` d a t e +%y%m%d ` k e r n e l −image La compilation du noyau crée un paquet nommé : k e r n e l −image − 2 . 4 . 2 5 . 0 4 . 0 4 . 3 0 _10 . 0 0 . Custom_i386 . deb dans le répertoire ./src et compilé le 30.4.2004 comme indiqué. Pour installer ce paquet, il faut alors se connecter sous root tout en étant dans le répertoire ./src et exécuter : dpkg − i k e r n e l −image − 2 . 4 . 2 5 . 0 4 . 0 4 . 3 0 _10 . 0 0 . Custom_i386 . deb Alors l'installation du noyau est terminée. Il a su de redémarrer et tout s'est bien passé. L'installation a fait les liens nécessaires pour changer le noyau et a renommé l'ancien. 19 Chapitre 6 Installation d'une carte wireless D-Link AirPlus DWL-650+ L'installation s'est faite d'après l'excellent article disponible à la page : www.wlanf r.net/contenus.php?id = 129 Mes remerciements à l'auteur non nommé de cet article. La cong repose sur acx100 de sourceforge. L'article cité ci-dessus propose le téléchargement des archives a c x 1 0 0 . 0 . 2 . 0 p r e 4 . t a r . gz e t dwl − 650+. t a r . gz contenant l'acx100 et les rmware d'origine RADIO11 . BIN e t WLANGEN. BIN Conformément aux indications, la compilation de l'acx100 par un ./ congure dans le répertoire acx100.0.2.0 pre4 décompressé n'a tout d'abord donné aucun résultat (un version.h est apparu) parceque les sources du noyau n'étaient pas présentes. Après installation des sources (apt−get install kernel −source−2.4.25) et un nouveau ./ congure , tout s'est bien déroulé. Un make dans le même répertoire a terminé l'opération. Enn, il fallait copier le chier src/acx100_pci.o dans / lib /modules/2.4.25/kernel/ drivers /net, ce qui fut fait. L'installation des rmware d'origine dans un nouveau répertoire /usr/ local /dwl a ensuite été réalisée (on peut mettre n'importe quel répertoire à la place de dwl puisqu'il faudra ensuite indiquer son chemin d'accès à insmod ; voir plus loin). Les wireless tools étant déjà installé (apt−get install ... ), tout était prêt pour la mise en route de la carte. Tout d'abord charger le module avec : insmod a c x 1 0 0 _ p c i f i r m w a r e _ d i r =/ u s r / l o c a l / dwl Puis un contrôle de connection avec la carte par iwcong permet de voir les paramètres de la carte qui sont prédénis. A ce stade, la connection avec le point d'accès (AP : Acess Point) n'est pas faite. Pour ce faire, il faut passer la carte en mode d'accès à un AP (mode Managed), puis donner le nom du point d'accès (ici Arthur) : 20 i w c o n f i g w l a n 0 mode Managed i w c o n f i g wlan0 e s s i d Arthur Un iwcong permet alors de voir que le point d'accès à été trouvé. Reste à demander une adresse IP avec : pump − i w l a n 0 Evidemment, pump doit avoir été chargé (apt−get install pump) Et, nalement, un ifcong permet alors de voir si l'adresse IP a correctement été fournie. Bien entendu toutes ces opérations doivent être automatisées. Sous debian ... 21 Chapitre 7 Compte rendu Le texte que vous lisez actuellement a aussi été fait avec un logiciel libre. Il s'agit de latex. Il a été tapé dans un éditeur de texte également libre : kile. La rédaction a posé un problème particulier : celui de la mise en évidence des commandes executée sous bash. Pour cela le package listings a été utilisé. Il a permi d'écrire les commandes dans une police sans empattement (sans sherif) : \ samily et en gras. Nottons que la possiblité de dénir automatiquement les caractéristiques graphiques d'une commande bash écrite dans un terminal par la commande \ lstloadlanguages {bash} n'a pas fonctionné. Mais je n'ai pas longtemps cherché pourquoi. La traduction du texte depuis latex en HTML a été faite par le logiciel libre Hevea de préférence à Latex2html qui n'est pas libre. Un compte rendu de son utilisation doit (bientôt) se trouver sur le site sur lequel vous êtes. 22