Novembre 2000 - 43 Ko
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GALIA tribune Lettre d'information de l'Association N° 21 Novembre 2000 1 2 La conférence Odette Traçabilité 4 EFI PME-PMI Conférence Odette 2000 14 & 15 novembre Le mot du Président Après Versailles en 1997, la Conférence Odette 2000 revient en France. Elle aura lieu les 14 & 15 novembre prochains à Lyon, dont la renommée internationale n’est plus à faire. Ce sera, nous n’en doutons pas, un très grand succès compte tenu de la qualité des intervenants et des sociétés exposantes. Les conférenciers, d’origine très variée, dresseront un large éventail des problématiques liées à l’amélioration des échanges dans l‘industrie automobile mondiale et traceront les perspectives pour les prochaines années. Lyon GALIA sur le web : http://www.galia.com Directeur de publication : Gérard Graufogel Ont participé à ce numéro : Gérard Graufogel Bernard Jeanneau Olivier Hermon Jean-Pierre Le Bot ___________________________ GALIA tribune : 01 41 31 68 68 e-mail : [email protected] Copyright © GALIA - Paris 2000 GALIA/ODETTE Les trois domaines d’intervention d’Odette International et de Galia: la Logistique, l’Ingénierie et le Commerce électronique, seront amplement couverts. Toutes les questions qui touchent à ces domaines et dont les réponses affectent directement et profondément les entreprises du secteur automobile, seront largement traitées. Les témoignages seront à la fois pratiques et prospectifs. Nous vivons en effet une période de grande transformation dans les domaines qui nous concernent. Les nouvelles technologies de l’information ( Internet, ENX, etc.) et la mondialisation des échanges ( Market Places) bouleversent le paysage et nous devons y faire face. Mieux, nous devons y participer. Pour répondre à cette évolution très rapide, Odette International s’est engagé depuis un an dans une profonde transformation. La Conférence 2000 est l’occasion choisie pour présenter à la communauté automobile " The new Odette ". Gérard Graufogel Président d’Odette International Groupement pour l'Amélioration des Liaisons dans l'Industrie Automobile GALIA est membre d'ODETTE( Organisation de Données Echangées par Télé-Transmission en Europe ) 2 N° 21 - Novembre 2000 Traçabilité Depuis 18 mois les médias nous rapportent des problèmes liés à la traçabilité dans l’agro-alimentaire. L’automobile est-elle à l’abri ? Tout d’abord; de quoi s’agit-il ? La norme ISO 8402 nous donne la définition de la traçabilité : " Aptitude à retrouver l’historique, l’utilisation ou la localisation d’article(s) ou d’activités semblable(s) au moyen d’une identification enregistrée. " Le terme " article " est ambigu ; nous lui préfèrerons celui d’entité qui désignera tout ce qui doit être tracé. Retrouver, mais pour quoi faire ? Pour répondre rapidement et d’une manière fiable à toute question, logistique ou qualitative, relative à une entité que l’on doit tracer. De plus la traçabilité est une exigence normative de la section 4.8 de la norme ISO 9002: " Lorsque cela est approprié, le fournisseur doit établir et tenir à jour des procédures d'identification du produit (...) au cours de toutes les phases de la production, de la livraison et de l'installation. Lorsque la traçabilité est une exigence spécifiée et dans les limites de cette exigence, le produit isolé ou les lots doivent avoir une identification unique. Cette identification doit être enregistrée. " Les Constructeurs et tous leurs fournisseurs sont sous ISO 9002 ; alors ? Alors il faut la mettre en place ! Cela nécessite l’organisation d’un système de traçabilité chaîné dont la robustesse sera égale à celle du plus faible maillon - et l’on sait d’avance qu’une opération manuelle est l’endroit où il se produira de préférence un problème et la création d’une cellule de crise dûment entraînée (organiser, c’est prévoir…). Toutes les étapes du processus industriel et administratif sont concernées : conception, transactions commerciales et comptables, logistique, fabrication Les informations, tout d’abord, doivent être chaînées. L’utilisation de messages électroniques (EDI par ex.) directement intégrés dans les applicatifs évitera toute saisie manuelle génératrice d’erreurs : expression de besoin, appel de livraison, avis d’expédition, facture, transport et manutentions, inventaires, ... On n’attendra pas de recevoir une question pour rassembler les informations propres à y répondre (tracing) : on s’y préparera à tout moment (tracking) de manière à être rapide. Pour éviter les erreurs de saisie manuelle au cours de l’identification des entités au moment de leur réception ou à tout autre moment du processus de fabrication et de transport, on utilisera un système d’identification automatique : codes barres, étiquette radio-fréquence, carte magnétique. Bien sûr il existe plusieurs sortes de systèmes : afin d’assurer l’inter-opérabilité entre ceux-ci on utilisera de préférence des outils standardisés (par ODETTEGALIA par ex.), ou mieux norma- Flux des informations : outil électronique Etiquette codes barres Licence Plate Flux physique : identification automatique Licence Plate Etiquette radio-fréquence Licence Plate Etiquette magnétique Licence Plate Etiquette codes barres Licence Plate 3 N° 21 - Novembre 2000 Traçabilité lisés (AFNOR, CEN, ISO). Outre que ces organismes garantissent la pérennité, la qualité et la maintenance de leurs documents, leur mise en œuvre est gratuite ! Dans le texte de l’ISO 9002 rappelé ci-dessus, le lecteur se sera peut-être interrogé sur la signification des termes identification unique. Là encore de quoi s’agitil ? Dès la sortie de la norme en 1989, toutes les organisations professionnelles, dont l’automobile, se sont fortement impliquées dans les travaux de normalisation relatifs à cet identifiant unique. Et notre numéro de série de l’étiquette alors ? Ce numéro, tout seul, n’est pas unique : une chaîne de 9 caractères numériques n’est pas appropriée pour répondre à la question et aujourd’hui de nombreux doublons sont détectés dans les systèmes d’information ou en production. Un exemple significatif : en 1997 un industriel important avait livré à une usine d’un Constructeur français, une entité numérotée 123456789. Malheureusement pour lui, le fournisseur ayant remis ses compteurs à zéro au début de 1998, il a livré une autre entité n° 123456789 - comble de malchance dans une spécification voisine - au même destinataire, lequel ne s’en est pas aperçu tout de suite. Le litige qui s’en est suivi a porté sur … 400 KF. C’est énorme pour un " bête " doublon ! Où faut-il alors que cet identifiant soit unique ? À l’intérieur de l’en- treprise qui l’émet, ce n’est pas suffisant ; à l’intérieur du pays de l’émetteur, pas suffisant, à l’intérieur d’une zone géographique étendue (Europe), pas encore suffisant. Le monde est maintenant le champ d’action des entreprises ! En conclusion de ces travaux de normalisation initiés par la France, la norme EN 1572 puis l’ISO 15459 donnent la règle de construction d’un identifiant unique dans le monde, communément appelé Licence Plate, géré par les industriels et qui n’est autre que du bon sens : - le numéro de série est au moins unique chez celui qui l’émet : identifions-le par un code ; - cet identifiant d’usine ou de société, selon la taille de l’entreprise, n’est pas unique dans le monde : identifions par un code l’organisme chargé de l’attribuer ; - plusieurs organismes sont habilités à le faire : la norme charge un institut de normalisation mondialement reconnu, de leur attribuer un code. Pour une entité dont le numéro de série est aujourd’hui 123456789, son Licence Plate sera demain : ODX123123456789 Dans lequel on a de droite à gauche, le numéro de série attribué par son émetteur, le code d’identification X123 de celui-ci, et OD qui identifie l’organisme habilité par la norme à attribuer des identifiants d’émetteurs de ce type. Ce numéro ne doit pas être utilisé pour rechercher l’identé d’une société et le mettre dans un applicatif ; on aurait des chances de se trom- per ! En effet il s’agit seulement de l’identifiant de l’émetteur du numéro de série qui n’est donc pas forcément celui du fabricant ni du fournisseur : cela peut être celui d’un centre répartiteur ou d’un stockiste qui aura éclaté plusieurs entités chacune identifiée par son Licence Plate, puis constitué une nouvelle entité qu’il aura identifiée par un nouveau Licence Plate. Dans ce cas, le système de traçabilité de chaque intervenant devra prendre en compte le Licence Plate des entités reçues et les chaîner avec les Licence Plates des nouvelles entités. Simple, non ? Efficace en tous cas, et c’est l’objectif recherché de la traçabilité ! Toutes les industries sont en train de mettre en place leurs Licence Plates selon la même règle et voici (voir page suivante) pour un même numéro de série d’entité, l’exemple qui montre l’inter-opérabilité de ces identifiants uniques dans le monde, sans risque de doublon (les éléments constitutifs sont à dessein séparés les uns des autres afin d’en permettre la comparaison). A quoi tout cela nous mène-t-il ? Si le Licence Plate n’est pas encore utilisé dans l’automobile européenne, GM USA l’impose à tous ses fournisseurs depuis mars 2000 et les filiales européennes des Constructeurs américains se préparent à l’utiliser et à l’imposer à leurs fournisseurs. Nous devons tous nous y préparer pour 2001 car ce Licence Plate figurera dans la future étiquette " globale " de l’automobile mon- 4 N° 21 - Novembre 2000 L'actualité GALIA/ODETTE Compatibilité des Licence Plates Automobile européenne (ODETTE) Automobile US (AIAG) * Sidérurgie européenne (EUROFER) Industrie européenne du papier (CEPI) Grande Distribution mondiale (EAN) OD UN ST PA 3 X123 1234567789 X12 9876 5412345 123456789 123456789 123456789 123456789 123456789 0 ** * l’AIAG a fait le choix d’utiliser le système international de numérotation de DUN & Bradstreet (le DUNs) codifié UN par la norme, qui est particulièrement long. ** le dernier chiffre est un élément " technique " : le caractère de contrôle de la donnée. diale (en cours de développement entre les organisations européenne, américaine et japonaise de l’automobile) dont les spécifications seront publiées pour l’été 2001 (voir l’article en dernière page du Galia Tribune n° 20 de juillet 2000). Bien sûr, passer de 9 caractères numériques à 20 alpha-numériques, pour un Licence Plate AIAG, n’est certes pas sans implications pour les systèmes d’information : il faut adapter la longueur et la structure de la donnée et l’on sera prudent en la mettant à 35 alpha-numériques, longueur maxi autorisée par l’ISO. Pour vous y préparer, demandeznous votre identifiant ODETTEGALIA : il est gratuit ! Quant à de plus amples explications, nous sommes là pour y répondre. Bernard Jeanneau Le projet EFI Le projet EFI est entré en phase pilote à la fin du mois d’août avec trois sociétés donneurs d’ordres: Faurecia, Trèves et Valeo. Les fin février 2001 ( ou plus tôt si cela est possible !) à un cahier des charges commun couvrant les principales fonctions logistiques et comptables ( expression de besoins, expédition / transport, facturation). D'autres fonctionnalités suivront, en phase 2 du projet. fournisseurs concernés par ce projet pilote sont respectivement Ideca pour Faurecia, DHI et Manuplast pour Trèves , Tecnomec et Annibale Viterie pour Valeo. La particularité du projet pilote Valeo est qu’il concerne le site de Mondovi en Italie et deux fournisseurs également italiens. Forum PME-PMI Les premiers échanges, à partir de messages EDI réels, ont eu lieu comme prévu fin septembre et la mise en production complète pour les sociétés engagées dans le pilote pourra intervenir prochainement. L‘assistance ne fut pas tout à fait aussi nombreuse que nous l’espérions, mais la qualité de l’organisation, des témoignages d’entreprises et des présentations des SSII partenaires, ont fait de cette manifestation une réussite. Depuis le début septembre, la version de démonstration de l’application eCar, que nous avons choisi de mettre en œuvre en premier, est disponible sur le site http:// www.galia.com. Nous vous invitons vivement à venir la découvrir. Le prochain forum aura lieu le 12 octobre à Caen , pour la région Normandie. Le Centre des Techniques Nouvelles (CTN) de Caen et l’Agence Régionale de Développement (ARD) de Haute Normandie sont nos partenaires dans cette opération. Parallèlement au projet EFI Galia, le projet " eForms " européen a démarré. Deux réunions ont eu lieu en juin et septembre, à Francfort et Paris. L’Espagne, la Grande-Bretagne et la Suède participent au projet, mais n’ont pas élaboré, comme l’Allemagne et la France, leurs propres spécifications. Nous espérons aussi la participation active de l'Italie. L’objectif affiché est de parvenir d’ici Le dernier forum PME-PMI s’est tenu à Montbéliard le 12 septembre 2000, sous l’égide de l’association PerfoEst et de la Communauté urbaine de Montbéliard. La Normandie est une grande région d’activités pour l’automobile : gageons que nous saurons répondre aux attentes des PMEPMI de cette région.
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ce problème est donc de lancer les travaux directement au niveau européen Odette afin d’avoir des
standards que les fournisseurs puissent utiliser avec beaucoup plus de monde que Renault et PSA.
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