Chambre de métiers et de l`artisanat de Seine-et

Transcription

LE MONDE
DES
RETROUVEZ DANS CE NUMÉRO TOUTE L'INFORMATION DE VOTRE CMA
rtisans
Bimestriel n°106 • mai-juin 2015 • 1 €
ÉDITION
Île-de-France
Seine-et-Marne
La 174e édition de la Saint-Parfait
sous le soleil de la Réunion P. 12
INSCRIVEZ- VOUS À LA
FORMATION ADEA ! P. 28
APPRENTISSAGE
PRIX MAÎTRE D’APPRENTISSAGE
PORTES OUVERTES
À L’IMA P. 18
CINQ LAURÉATS
RÉGIONAUX P. 16
Seine-et-Marne
P ANORAMA
P RATIQUE
É DITO
Élisabeth DETRY
Présidente de la CMA
de Seine-et-Marne
Handicap et entrepreneuriat : la CMA77
s’implique. P 27
Retour sur les événements et les temps forts
de la Semaine nationale de l’artisanat au cœur
de vos territoires. P 4
■ ÉVÉNEMENT
4 SEMAINE NATIONALE DE
L’ARTISANAT : la Chambre de Métiers
au cœur des territoires
■ ACTUALITÉS
10 PRIX « MAÎTRE D’APPRENTISSAGE » :
deux artisans vont concourir
au niveau national
12 174e ÉDITION DE LA SAINT-PARFAIT :
le soleil de la Réunion était
au rendez-vous
14 JEMA 2015 : deux actions phare
en Seine-et-Marne
■ ACTUALITÉS RÉGIONALES
16 LANCEMENT DE LA PLATE-FORME
www.artisan-batiment.fr
17 NOTE DE CONJONCTURE 2015 : des
indicateurs toujours dans le rouge
■ PRATIQUE
24 RECRUTER UN APPRENTI,
C’EST MAINTENANT !
Plus qu’un effort, un pari
sur l’avenir et un acte citoyen
26 APPRENTIS MINEURS : un pas
vers l’assouplissement des règles
27 PÉNIBILITÉ : pensez-y
28 FAITES RECONNAÎTRE
VOS COMPÉTENCES : inscrivezvous à la formation ADEA
■ JURI-PRATIQUE
30 DÉCLARATIONS FISCALES :
revenus 2014
31 ORGANISER les congés payés
■ FORUM
32 LA DÉCLARATION sociale
nominative
R EGARDS
»
C
g ,
À plusieurs reprises, j’ai eu l’occasion d’évoquer
le changement du paysage consulaire découlant de
la loi portant sur la rationalisation et la mutualisation
d’outils et de moyens à l’échelon régional.
Le volet communication en fait partie et, à ce titre,
notre revue Artisanat 77
7 devient Le Monde des Artisans,
dont je vous invite à découvrir la première édition.
Différent dans sa conception, il fera néanmoins la part
belle à l’Artisanat seine-et-marnais avec ses 25 pages
départementales destinées à renforcer l’identité
et la notoriété de notre secteur. Vous y trouverez
des reportages sur les événements et l’actualité
de votre Chambre de Métiers mais également
notre offre de services et l’accompagnement
le mieux adapté à vos besoins.
Plus qu’un journal d’information, je souhaite qu’il
continue d’être le lien entre vous et votre CMA, car la
volonté des élus, à l’heure d’une nouvelle organisation
territoriale et régionale, est de rester au plus près de vos
préoccupations et de les faire entendre au plus haut niveau.
Nous avons obtenu certaines avancées au cours de ces
dernières années mais, dans un contexte de mutation
plus que de crise, nous devons savoir anticiper et être
réactifs pour créer des conditions qui n’entravent pas
mais soutiennent nos multiples redéploiements en faveur
du maintien et du développement de nos entreprises.
S TRATÉGIES
Notre territoire reste attractif et dynamique, ce qui
est un atout pour continuer d’entretenir et de proposer
des partenariats privilégiés avec les collectivités locales
pour faciliter la création de richesses avec plus d’équité
en évitant les distorsions de concurrence tous azimuts…
Nous pourrons ainsi préserver l’emploi et continuer
à former des jeunes tout en souhaitant que les annonces
récentes du Président de la République et de son
gouvernement sur la relance de l’investissement et
le soutien à l’apprentissage se traduisent dans les actes.
Succès de la journée portes ouvertes
à l’IMA du Pays de Meaux. P 19
■ APPRENTISSAGE
18 GROSSE AFFLUENCE : l’IMA a ouvert
ses portes au public
20 DYLAN CHOMET : un vrai cordon-bleu
21 CONCOURS « Un des Meilleurs
Apprentis de France »
22 PRIX GOÛT ET SANTÉ DES APPRENTIS :
audace et créativité au menu
23 TROPHÉE MAAF : tournoi national
de foot à sept
TROPHÉE DES CFA de handball 2015
■ PRESTIGE
34 THALAKH DHURUMJUN :
avec le béton, tout est possible
■ INITIATIVES
36 WORLDSKILLS COMPETITION :
une pâtissière attendue à São Paulo
37 BOUTIQUES ÉPHÉMÈRES :
l’attrait des étoiles filantes
■ OPINION
38 SÉVERINE CHEVALIER
maître de conférences
Nous le savons tous, la formation, la qualité,
l’innovation, l’environnement et le service de proximité
constituent un challenge à relever chaque jour,
mais c’est également la force et le dynamisme
d’un Artisanat qui bouge et qui fait la différence !
Tout ce que nous avons construit ensemble contribue
à changer profondément la vision du grand public
sur l’Artisanat, et c’est tant mieux.
Chers collègues, continuons tous d’être les acteurs
de cette réussite et sachez que, quel que soit votre projet,
les services et les élus de la Chambre de Métiers sont
à votre écoute et à vos côtés.
Ce numéro comprend des pages spécifiques entre les pages 1 à 27 pour les abonnés de Seine-et-Marne.
Le Monde des artisans n°106 – Mai-Juin 2015 – Édition de Seine-et-Marne – Présidente du comité de rédaction des pages locales : Élisabeth Detry – Avec le concours rédactionnel de la chambre
de métiers et de l’artisanat de Seine-et-Marne – Éditeur délégué : Stéphane Schmitt – Rédaction : ATC, port. : 06 82 90 82 24, e-mail : [email protected] – Ont collaboré à ce
numéro : Barbara Colas, Sophie de Courtivron, Marjolaine Desmartin, Christelle Fénéon, Isabelle Flayeux, Guillaume Geneste, Mélanie Kochert, Véronique Méot, Delphine Payan-Sompayrac,
François Sabarly – Secrétariat de rédaction : M. Anthony, J. Clessienne, J. Neisse – Publicité : ATC, 137 quai de Valmy, 75010 Paris – Chef de publicité : Philippe Saint Étienne, Tél. 01 40 05 23 18,
e-mail : [email protected] – Publicité nationale : Directeur commercial Mathieu Tournier, Tél. 01 40 05 23 10, fax 01 40 05 23 24, e-mail : [email protected] – Publicités
départementales sud-ouest : Thierry (Tél. 06 22 69 30 22) et Cédric Jonquières (Tél. 06 10 34 81 33), fax 05 61 59 40 07, e-mail : [email protected] – Photographies : Laurent Theeten,
responsable image – Crédits photos pages locales : CMA 77 et CRMA IDF – Promotion diffusion : Shirley Elter, Tél. : 03 87 69 18 18. Tarif d’abonnement 1 an. France : 6 euros. Tarif au
numéro : 1 euro. À l’étranger : nous consulter – Conception éditoriale et graphique : TEMA|presse, Tél. 03 87 69 18 01 – Fabrication : Pixel image, I. Marlin, J.-M. Tappert, Tél.
03 87 69 18 18 – Éditeur : ATC, 23 rue Dupont des Loges, 57000 METZ, Tél. 03 87 69 18 18, fax 03 87 69 18 14 – Directeur de la publication : François Grandidier – N° commission paritaire :
0316 T 86957 – ISSN : 1271-3074 – Dépôt légal : avril 2015 – Impression : Imprimerie Léonce Déprez - Zone industrielle Riutz - 62620 Barlin.
Le monde des artisans ● mai-juin 2015 ●
3
vénement
Seine-et-Marne
SEMAINE NATIONALE DE L’ARTISANAT
La Chambre de Métiers
au cœur des territoires
ANTENNE DE PROVINS
Partenariat entre
la Chambre de Métiers
et de l’Artisanat et la
Communauté de Communes
Dans le cadre de la Semaine
nationale de l’artisanat, le centre
culturel Saint-Ayoul de Provins a
accueilli le 13 mars dernier une
réunion d’information dédiée à la
transmission reprise d’entreprises.
Plus d’une vingtaine de dirigeants
locaux ont ainsi pu bénéficier des
conseils de professionnels (experts-comptables, notaires et avocats).
Cette matinée s’est
poursuivie l’après-midi
par des rendez-vous
individuels auprès des
mêmes experts permettant à chacun de
présenter son projet de
manière plus détaillée
et de recueillir les informations et
conseils nécessaires pour avancer
dans sa démarche. Cette initiative
concrétise le partenariat établi
depuis 2011 entre la Communauté
de Communes du Provinois et la
CMA 77.
Cette convention qui accompagne des artisans du territoire a
été renouvelée en janvier dernier.
Elle contribue à la pérennité et au
développement de l’artisanat local
en permettant aux bénéficiaires
d’accéder gratuitement à un
accompagnement par la CMA 77.
4
●
Le monde des artisans ● mai-juin 2015
Elle comporte trois axes :
◾ Le dispositif « Passeport Initiatives
Économiques en Provinois » :
Les bénéficiaires sont les porteurs de
projet ayant pour but de s’installer
sur le territoire de la Communauté
de Communes du Provinois et dont
le projet comporte une activité à
caractère artisanal relevant de l’immatriculation au Répertoire des
Métiers.
◾ La réalisation d’actions concrètes
d’accompagnement en matière de
développement durable :
Les bénéficiaires sont les entreprises artisanales implantées sur
le territoire de la Communauté de
Communes du Provinois.
Un troisième axe est venu compléter cette année la convention :
◾ Une action d’information et de
sensibilisation à la transmission/
reprise d’entreprise
Cette action s’adresse notamment
aux dirigeants d’entreprise artisanale du territoire de l’antenne
de Provins de la CMA 77, âgés de
55 ans et plus.
Pour Olivier Lavenka, vice-président
en charge des affaires économiques
de la Communauté de Communes
du Provinois : « Première Entreprise
de France, l’Artisanat a besoin du
soutien des collectivités locales. La
vigueur du tissu artisanal est une
chance pour le territoire provinois. »
ANTENNE DE MEAUX
La CMA 77 a organisé
sur l’antenne de Meaux
une journée sur le
thème de la transmissionreprise d’entreprise,
le 16 mars dernier.
Cette journée a débuté par une réunion d’information destinée à aider
les chefs d’entreprise à préparer la
transmission de leur entreprise. Cette
réunion, animée par un conseiller de
la CMA, un expert-comptable, un
avocat et un conseiller du RSI, a permis d’aborder les points suivants :
◾ l’offre de services de la Chambre
de Métiers : publication d’annonces
de cession, évaluation d’un fonds,
consultation d’experts,
◾ les points à examiner pour établir
un diagnostic de l’entreprise,
◾ les méthodes d’évaluation de l’entreprise artisanale,
◾ les modes de transmission,
◾ la fiscalité de la transmission,
◾ le compromis et l’acte de vente,
◾ la préparation à la retraite.
Une trentaine d’artisans ont participé à cet événement.
À l’issue de la présentation, les
auditeurs ont pu poser de nom-
breuses questions, notamment sur
la démarche de transmission à un
salarié ou à un proche ; sur le délai
et le temps nécessaires pour vendre
un fonds ; sur le thème de la solidarité entre le cédant et le repreneur ; sur l’information préalable
des salariés…
L’après-midi, les participants qui
le souhaitaient – cédants et repreneurs – ont bénéficié de conseils
individuels et gratuits auprès de
l’avocat, de l’expert-comptable et
du conseiller du RSI.
Ainsi, plus de 20 rendez-vous individualisés se sont tenu auprès des
différents experts.
En dehors de cette journée, cédants
et repreneurs ont la possibilité de
rencontrer des conseillers économiques à la CMA tout au long de
l’année sur les différentes antennes
du département. N’hésitez pas à faire
appel à eux.
ANTENNE DE MELUN
Les Rendez-vous de
la Création d’entreprise
à Melun le 18 mars dernier.
Fort de leur succès en 2014, la
Chambre de Métiers et de l’Artisa-
nat et la CCI de Seine-et-Marne ont
décidé de remettre en place en 2015
les « Rendez-vous » de la création
d’entreprise. Organisées en partenariat avec les territoires tout au
long de l’année, ces demi-journées
d’échanges et d’informations, permettent aux porteurs de projet de
rencontrer les acteurs principaux
de la création d’entreprise du territoire.
Par ailleurs, deux mini-conférences
sont animées par des spécialistes de
l’accompagnement d’entreprises sur
les thèmes de la méthodologie de
création et du financement.
La première édition 2015 de ces
Rendez-vous de la Création a eu lieu
le 18 mars dernier à Melun avec le
concours de la Communauté d’Agglomération Melun Val-de-Seine.
Cet événement, qui a mobilisé une
quinzaine de partenaires, a permis de
recevoir et d’informer 130 porteurs
de projet sur la demi-journée.
Cinq autres éditions auront lieu en
Seine-et-Marne en 2015 : fin mai à
Ozoir-la-Ferrière, en juin à Champssur-Marne, en septembre à Meaux,
en novembre à Montereau-FaultYonne et en décembre à Serris.
5
vénement
Seine-et-Marne
ANTENNE DE CHELLES
Réunion d’échange
« jeunes entrepreneurs »
Toujours dans le cadre de la Semaine
nationale de l’artisanat, l’antenne de
Chelles de la Chambre de Métiers
a accueilli une réunion dédiée aux
jeunes entreprises installées depuis
moins de trois ans. Pour l’occasion,
une quarantaine de chefs d’entreprise avaient fait le déplacement.
Après une courte introduction de
Michel Garcelon, président délégué
du territoire de Chelles Marne-laVallée, qui a insisté sur l’importance
des premières années d’activité dans
la réussite future du projet, chacun a
pu évoquer les problématiques rencontrées au moment du démarrage de son entreprise.
Face aux nombreux sujets
évoqués par les chefs d’entreprise : trésorerie, démarche
commerciale, obligations
réglementaires (hygiène, sécurité, environnement, accessibilité…), la Chambre de Métiers
et de l’Artisanat a présenté les différents outils et services qu’elle met
à leur disposition.
Elle a particulièrement insisté sur son
dispositif d’accompagnement spécifique dédié aux créateurs repreneurs
de moins de trois ans qui offre la
possibilité au dirigeant de bénéficier
d’un diagnostic global de sa situation. De ce diagnostic vont découler
des préconisations permettant au
chef d’entreprise d’agir pour actionner les bons leviers afin de solutionner ses problématiques et de pérenniser le développement de l’entreprise.
Pour ce faire il pourra intégrer un des
cinq modules suivants :
◾ Maîtriser la comptabilité et la fiscalité de son entreprise.
◾ Mettre en place une stratégie commerciale et développer l’export.
◾ Gérer les ressources humaines.
◾ Établir un bilan économique et
financier en vue de prévenir les difficultés.
◾ Développement durable, environnement, hygiène, sécurité.
Ces cinq modules de courte durée
(une journée) sont entièrement
pris en charge par le Conseil de
la Formation de la Chambre
Régionale de Métiers et de l’Artisanat d’Île-de-France.
En conclusion de cette réunion, les
intervenants ont insisté sur l’importance qu’il y a pour le dirigeant à
rompre l’isolement dans lequel il
peut vite s’enfermer et à se faire
accompagner tout au long de la vie
de l’entreprise.
Des réunions jeunes entreprises se
dérouleront sur les autres antennes
de la Chambre de Métiers, le
13 avril à Meaux, le 5 mai à
Montereau, le 2 juin à Melun, le
8 juin à Provins.
3
CONTACTS
• Antenne de Chelles au 01 64 79 26 50 ou [email protected]
• Antenne de Meaux au 01 64 79 26 80 ou [email protected]
• Antenne de Melun au 01 64 79 26 00 ou [email protected]
• Antenne de Montereau au 01 64 79 26 60 ou [email protected]
• Antenne de Provins au 01 64 79 26 42 ou [email protected]
ANTENNE DE MEAUX
Speed-meeting
éco-construction du Grand
Roissy organisé par les
CMA et Aéroports de Paris
Aéroports de Paris, les trois
Chambres de Métiers et de l’Artisanat de Seine-et-Marne, de SeineSaint-Denis et du Val d’Oise ainsi
que la Chambre Régionale de
6
●
Métiers et de l’Artisanat d’Île-deFrance se sont associés pour mettre
en place le premier speed-meeting
interdépartemental concernant
l’éco-construction et l’éco-rénovation. Cette manifestation s’est
déroulée le 20 mars dernier à la
Maison de l’Environnement et du
Développement durable de l’aéroport Paris-Charles de Gaulle, en présence des présidents des Chambres
de Métiers et de l’Artisanat.
L’objectif de ce speed-meeting a été
de faire se rencontrer l’ensemble des
acteurs de l’éco-construction et de
l’éco-rénovation afin de favoriser
la mise en réseau ou la co-traitance
sur les chantiers. Ces rendez-vous
se sont adressés à toutes entreprises
ou acteurs du bâtiment (artisans,
TPE et PME, architectes, bureaux
d’études, experts), œuvrant dans
le domaine de l’éco-construction,
de l’éco-rénovation et des énergies
renouvelables sur les trois départements concernés, ainsi qu’à ceux qui
souhaitent développer des compétences dans ces domaines.
Le déroulement d’un speed-meeting,
aussi appelé réunion d’affaires, est
très simple et efficace : les participants sont répartis autour de plu-
sieurs tables. Chacun se présente
rapidement en 1 minute 30 à chaque
tour de table et repart avec autant
de contacts qu’il y a de participants.
La manifestation du 20 mars a
débuté par un exposé de M. Debove,
délégué régional de Qualibat, sur la
RGE (Reconnu Garant de l’Environnement) et par la présentation
du site « artisan-batiment-idf.fr ».
Ce site va permettre un référencement gratuit des entreprises artisanales spécialisées dans les domaines
de l’efficacité énergétique, de l’écoconstruction et de l’éco-rénovation. En effet, avec la mise en place
de l’éco-conditionnalité des aides
publiques, un marché important
va se développer pour les entreprises artisanales qui auront réussi
à adapter leur offre pour proposer
à leurs clients des techniques de
construction et de rénovation plus
respectueuses de l’environnement
et de la santé.
Plus de 50 entreprises artisanales,
architectes, bureaux d’études, partenaires (CAPEB, FFB, CAUE) ont
ensuite participé au speed-meeting.
Beaucoup sont repartis avec des
contacts pour de la co-traitance sur
de futurs marchés.
ANTENNE DE MONTEREAU
Soirée exceptionnelle
pour des artisans
et apprentis d’exception !
Compétence, fierté, joie, récompenses…, tous les ingrédients
étaient réunis le 16 mars dernier à
la Halle Nodet pour réussir « une
sacrée soirée »…
Quelle plus belle façon de mettre à
l’honneur l’Artisanat que d’organiser une soirée exceptionnelle pour
des talents d’exception sur le terri-
toire de l’antenne de MontereauFontainebleau.
En présence de nombreuses personnalités et élus, la présidente Élisabeth
Detry n’a pas manqué de souligner
que cette manifestation s’inscrivait
dans le cadre de la Semaine nationale
de l’artisanat ayant pour thème cette
année « Nous avons tous une bonne
raison de choisir l’Artisanat ».
Il était donc tout naturel qu’à côté de
nos talentueux apprentis et maîtres
d’apprentissage, des conjoints et des
artisans soient mis à l’honneur offrant
ainsi à l’Artisanat l’opportunité de
« s’habiller de lumière » pour devenir
la star d’un soir et faire partager un
moment de convivialité et d’échanges.
Des compétences
et des moyens, « valeurs
d’avenir » de l’artisanat
Après avoir associé à la réussite
des apprentis les deux directrices,
Chantal Guilloux pour l’IMA des
Deux Fleuves et Sabine Mathieu pour
l’IMA du Pays de Meaux ainsi que
les équipes pédagogiques et tous les
collaborateurs, la présidente a salué
la générosité des partenaires institutionnels de la Chambre de Métiers
et de l’Artisanat que sont la Bred,
Maaf Assurances, Mutuelle Bleue.
À ses remerciements, elle a associé
tous les autres partenaires et fournisseurs qui, grâce à leurs dons, ont
permis de récompenser la motivation, le courage et la réussite de tous
les récipiendaires qui illustrent si bien
7
vénement
Seine-et-Marne
Lors de cette soirée exceptionnelle,
de nombreux artisans
et apprentis ont été mis à l’honneur.
les valeurs de notre Artisanat seineet-marnais. Assistée de la directrice
du pôle Emploi-Compétences Marie
Ramos, Élisabeth Detry a procédé
à l’appel des lauréats et des maîtres
d’apprentissage.
◼ Confirmation
du partenariat
avec la Bred
Une fois n’est pas coutume… Profitant
de cette belle soirée, la Présidente
Élisabeth Detry et le Directeur Régional
de la Bred Philippe Brunet ont procédé
à la signature officielle de la
convention 2015 qui décline les actions
et les engagements de chacun pour
promouvoir et valoriser l’Artisanat.
8
●
Mise à l’honneur
et remise de diplômes
◾ Aux apprentis talentueux qui ont
réussi leur parcours de formation
avec brio depuis le niveau V qui est le
CAP jusqu’aux niveaux supérieurs.
◾ Aux conjointes et collaboratrices,
qui ont relevé le challenge de la qualification et de la reconnaissance
de leurs compétences grâce au titre
d’« Assistant(e) de Dirigeant(e)
d’Entreprise Artisanale ».
◾ Aux récipiendaires du Brevet de
Maîtrise Coiffure niveau III et du
TEPE (Titre Entrepreneur de la Petite
Entreprise).
Cette cérémonie a permis de découvrir une jeunesse dynamique et
confiante en l’avenir, des conjoints
et des professionnels passionnés
dont l’authenticité et la notoriété
contribuent à la renommée de notre
Artisanat.
ctualités
Seine-et-Marne
NOS MAÎTRES D’APPRENTISSAGE ONT DU MÉRITE
DEUX ARTISANS VONT CONCOURIR
AU NIVEAU NATIONAL
Félicitations à nos quatre maîtres d’apprentissage seine-et-marnais qui ont participé à la première édition
du Prix du Maître d’Apprentissage 2015, organisé par la MNRA et le réseau des Chambres de Métiers
et de l’Artisanat.
L
e jury de sélection régionale pour le
Prix du maître d’apprentissage s’est
tenu lundi 13 avril à la CRMA Île-deFrance pour étudier les 29 dossiers de candidature acheminés par les Chambres de
Métiers et de l’Artisanat d’Île-de-France
dans les cinq catégories. La Chambre
de Métiers et de l’Artisanat de Seine-etMarne a accompagné la candidature de
quatre maîtres d’apprentissage. Les dossiers constitués par nos émérites artisans
ont retenu toute l’attention des membres
du jury régional et deux d’entre eux vont
concourir pour le titre national…
Dans la catégorie « Échange
et transfert d’expériences
et/ou de technologies »
Jean-Yves Lambert, gérant de la SAS Elbi
à Saint-Soupplets qui est spécialisée dans
la fabrication de vis à billes haute perfor-
mance. Jean-Yves Lambert a repris cette
société en 2005 et n’a cessé de la faire
prospérer. Il emploie aujourd’hui neuf
salariés et deux apprentis, et développe
de nouveaux produits parmi lesquels des
vis à rouleaux satellites destinées aux
technologies de pointe telles que l’aéronautique et la robotique.
Plaçant le facteur humain au centre de son
fonctionnement et de son organisation,
c’est tout naturellement qu’il s’investit
dans l’apprentissage formant des jeunes
depuis le niveau V aux niveaux post-bac
(BTS, Licence Pro, Ingénieur…). Il saisit cette opportunité d’alternance pour
intégrer et structurer les acquis et compétences des apprentis dans un processus
d’évolution de l’activité et des produits de
l’entreprise dans un esprit de partage et
d’échanges d’expériences. Avec ses équipes
de techniciens en place et les apports théo-
riques mais innovants des apprentis, il
valorise les compétences et permet à chacun de contribuer à l’essor de l’entreprise.
Et comme il le dit si bien « dans l’Artisanat, nous avons besoin de gens talentueux depuis les premiers niveaux de
qualification jusqu’aux niveaux supérieurs… C’est auprès de notre jeunesse
que nous pouvons trouver l’inspiration
et des idées innovantes ».
Dans la catégorie « Jeune
maître d’apprentissage »
Nicolas Rima, gérant du Salon Place 26 à
Fontainebleau. Après une formation par
la voie de l’apprentissage où il a obtenu
brillamment son CAP, son BP et son Brevet
de Maîtrise, Nicolas Rima décide à 26 ans
de « sauter le pas » et d’ouvrir son premier
salon à Barbizon où son dynamisme, sa
jeunesse, sa gentillesse et son savoir-faire
vont lui permettre de se constituer une
clientèle fidèle. Fort de ce succès, il ouvrira un deuxième salon à Fontainebleau en
2005 où il rencontre le même accueil de la
part de la clientèle bellifontaine.
Aujourd’hui, il emploie sept salariés et
deux apprenties. Pour Nicolas Rima, la
transmission des savoirs fait partie intégrale du métier de coiffeur. Dès son plus
jeune âge, il a baigné dans l’apprentissage et a eu la chance de pouvoir suivre
la filière jusqu’à l’obtention du BM et du
titre de Maître Artisan. À son tour, il a
plaisir à partager et à communiquer aux
jeunes sa passion pour le métier et l’envie d’entreprendre « Quelle plus belle
récompense que de les voir "grandir"
et faire éclore leurs talents, pour qu’un
Jean-Yves Lambert et son apprenti.
10
●
pour franchir avec succès cette dernière
épreuve du jury national qui se déroulera le 19 mai. La cérémonie officielle de
remise des prix aura lieu quant à elle le
2 juin prochain à Paris.
Zoom sur les autres candidats
Nicolas Rima et son apprentie.
jour ils puissent à leur tour devenir chef
d’entreprise, maître d’apprentissage… »,
dit-il avec une certaine humilité.
Ce jeune chef d’entreprise, très impliqué par ailleurs en tant que membre
de jury, a déjà formé avec succès douze
apprentis dont sept à titre personnel
tant en CAP qu’en BP et est fier d’afficher un taux de réussite de 100 % aux
examens. Tous nos vœux de réussite
accompagnent nos deux candidats
Même s’ils n’ont pas été sélectionnés
pour la finale nationale, ils n’ont pas
pour autant démérité tellement leurs dossiers ont fait débat parmi les membres du
jury, qui ont du faire un choix cornélien
au regard de la qualité du dossier et du
parcours professionnel de nos artisans…
Dans la catégorie « Engagement
du maître d’apprentissage »
Catherine Stentelaire, esthéticienne à
Nangis depuis 1984. Elle a formé 14
apprenties tant en CAP qu’en BP privilégiant toujours les qualités humaines
des jeunes accueillies et l’harmonie
des relations avec les membres de son
équipe. Outre sa fonction de chef d’entreprise et de Maître d’Apprentissage,
Catherine Stentelaire, titulaire du Brevet
de Maîtrise, est fortement impliquée en
tant que membre de jury dans les différents examens et concours. Elle est par
ailleurs au service de sa profession en
qualité de trésorière de la CNAIB où elle
œuvre pour le développement et la promotion de son métier.
Dans la catégorie
« Valorisation de la mixité »
Thierry Brethereau, pâtissier de métier,
est gérant de l’entreprise les Plaisirs
Parisiens à Melun depuis 2002. Installé
dans la zone franche de l’Almont, il a
su puiser dans un contexte socio-économique toute la richesse des diverses
communautés qui l’entourent pour réussir aussi bien le développement de son
entreprise que l’accueil avec succès des
jeunes issus des quartiers. Filles et garçons, d’origines ethniques diverses, ont
trouvé chez lui l’opportunité de réussir
leur projet professionnel.
À ce jour, 47 jeunes ont été formés dans
son entreprise dont 20 apprentis à titre
personnel.
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11
ctualités
Seine-et-Marne
174e ÉDITION DE LA SAINT-PARFAIT
LE SOLEIL DE LA RÉUNION
ÉTAIT AU RENDEZ-VOUS
Pour la 174e édition, la Foire de la Saint-Parfait accueillait, comme invité d’honneur, Bernard Picardo, président
de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de la Réunion, qui avait fait le voyage avec une dizaine d’artisans de
cette magnifique île française de l’Océan Indien dont les paysages sont classés au Patrimoine Mondial
de l’Unesco.
A
ccompagné par Élisabeth Detry,
présidente de la Chambre de
Métiers et de l’Artisanat de Seineet-Marne, Claude Tellier, président
délégué du Territoire de MontereauFontainebleau à la CMA77, Évelyne
Guyon, sous-préfète de Provins,
François Timbert, président du Comité
de la Foire, Bernard Picardo a coupé le
ruban d’inauguration avec Jean-Marie
Albouy, premier adjoint, représentant le
député maire de Montereau, Yves Jego.
Après une heure et demie de visite des
stands et des différentes animations, le
président Picardo a chaleureusement
remercié dans son discours la CMA de
Seine-et-Marne et le Comité de la Foire
d’avoir invité l’Artisanat de la Réunion
à cette manifestation de printemps
pour le faire découvrir et apprécier des
70 000 visiteurs qui ont fréquenté les
allées sur les quatre jours de la manifestation.
L’Artisanat réunionnais
a brillé de tout son éclat
La CMA de la Réunion avait privilégié
l’artisanat d’art et celui lié au tourisme
pour montrer toutes les richesses de
l’île travaillées de main de maître par
des artisans ingénieux. Les visiteurs
ont ainsi pu apprécier les broderies de
Cilaos, les couteaux en forme de dodos,
les objets en écailles de tortues ou de
poissons, la céramique raku du Tampon,
les bijoux avec des pierres ou des produits végétaux de l’île, les instruments
de musique traditionnels de la campagne réunionnaise et les succulentes
12
●
Visite officielle du stand des artisans réunionnais.
spécialités gastronomiques à base de
fruits exotiques. Tout cela autour d’un
guichet de l’office de tourisme réunionnais qui invitait les visiteurs métropolitains à aller voir les artisans dans leur
véritable environnement.
La foule se pressait pour rêver un peu de
tropiques ! Et cela au son de la musique
typique de l’île.
Artisanat et gastronomie
se sont affichés en grand
À côté de nos amis de la Réunion, le
grand chapiteau central accueillait des
artisans seine-et-marnais, des meilleurs
cuisiniers de France et des membres
de l’Académie nationale culinaire de
France, qui aux côtés des apprentis et des
formateurs de l’IMA des Deux Fleuves
Anthony Persaint et Olivier Lesage, ont
animé durant les quatre jours des ateliers vivants dans les domaines de la gastronomie, du parage de la viande, de la
confection de pièces en chocolat ou en
sucre, de pains de toute nature et de l’art
de la table.
À leurs côtés, c’était déjà la « Fête du
pain » ! Alexandre Gofette, formateur
à l’IMA des Deux Fleuves, avec Claude
Boiteau et Pierre Nicolle aidés d’autres
anciens artisans boulangers accueillaient
le public pour faire découvrir et déguster
des spécialités sucrées/salées et promouvoir le beau métier de boulanger.
Nous vous donnons
d’ores et déjà
rendez-vous à la
175e édition
en 2016.
❶
❷
Puis, pendant deux après-midi, place
aux enfants qui ont pu s’initier aux techniques de fabrication à travers un atelier
manuel et ludique, façonner un petit personnage qu’ils pouvaient emporter après
cuisson. Petit mitron d’un jour, petit
mitron toujours… à la fin des ateliers,
tous souhaitaient devenir boulanger.
❸
Une allée des métiers fournie
et chaleureuse
Comme chaque année, le chapiteau
central était prolongé par une allée des
métiers où le chaland pouvait trouver
toutes sortes d’entreprises artisanales
locales qui montraient leurs produits
ou leur savoir-faire : de l’art floral à la
charpente, de la maçonnerie à l’entreprise de services à la personne, de la
peinture en décor à l’aménagement paysager, de l’alarme au poêle à granulés,
de la fabrication de piscine à la crêperie quimpéroise… Chacun a pu ainsi se
renseigner et peaufiner ses projets pour
l’année à venir.
❹
❺
❻
Le Village des artisans
d’art de Montereau ouvert
pour la Saint-Parfait
Les professionnels présents dans le village des Artisans d’Art de Montereau,
face au Parc des Noues, ont profité des
quatre jours de la Saint-Parfait pour
ouvrir leurs ateliers et inviter les visiteurs
à découvrir des métiers rares exercés par
des professionnels de talent.
Ainsi, c’est toute la palette des métiers
de l’Artisanat qui ont participé, chacun
à leur manière, à cette rencontre entre
les professionnels et leurs clients, de
l’alimentaire aux métiers de services, du
bâtiment aux métiers d’art.
1. Des compositions réalisées par les apprentis de l’IMA des Deux Fleuves sur le thème
de la Réunion. 2. L’Académie nationale de cuisine et les professeurs de l’IMA des Deux Fleuves.
3. L’atelier des petits mitrons. 4. La délégation des artisans réunionnais au complet.
5. Le cortège dans l’allée des artisans. 6. Les animateurs du fournil.
13
ctualités
Seine-et-Marne
JOURNÉES EUROPÉENNES DES MÉTIERS D’ART 2015 (JEMA)
DEUX ACTIONS PHARE EN SEINE-ET-MARNE
Les métiers d’art resplendissent à Blandy !
Les 28 et 29 mars dernier, le Château de Blandy-les-Tours brillait de tous les feux des artisans d’art qui l’animaient, malgré
le temps maussade, et ouvrait ses portes aux amateurs du bel
ouvrage et de l’objet de qualité.
Cette année, vingt artisans occupaient les deux étages de la salle
de l’Auditoire et parmi eux, quelques nouveaux venus dans
les domaines de la marqueterie de paille, de la broderie, de la
lutherie, de la sculpture-céramique ou de la mosaïque.
L’inauguration du Salon s’est déroulée le 28 mars dernier à
11 heures en présence de Pierre Aguin, président délégué du
Territoire de Melun, de Michel Graveline, secrétaire général
de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de Seine-et-Marne,
et de Laurent Devillers, directeur de Seine-et-Marne Tourisme,
représentant le président du Conseil départemental et le président de Seine-et-Marne Tourisme, empêchés pour cause
d’élections départementales. Ils ont parcouru l’ensemble des
stands, félicité lors de leur intervention les artisans présents
et les ont invités tous à revenir pour les Jema 2016 avant de
lever le verre de l’amitié.
La CMA77 et les artisans d’art exposants remercient vivement le Conseil départemental de Seine-et-Marne d’avoir
offert cet écrin et Seine-et-Marne Tourisme pour son implication active dans la manifestation qui hisse chaque année
notre département et son artisanat en haut de l’affiche.
Le Village des artisans d’art de Montereau s’affiche
Ouvert depuis décembre 2014, le Village des artisans d’art de
Montereau a dorénavant pris ses marques et est entré avec les
Jema 2015 les 27, 28 et 29 mars dernier dans la liste des pôles
d’attraction du Sud Seine-et-Marne. Les six artisans présents
avaient invité d’autres professionnels qui avaient pris place
dans des ateliers encore inoccupés.
Durant trois jours, ils ont animé les lieux, accueillant curieux et
personnes averties en quête de démonstrations de savoir-faire
rares et précis, mais aussi d’idées de cadeaux pour les fêtes à venir.
Plus de 200 visiteurs se sont rendus dans les ateliers dont certains étaient parfois un peu justes pour contenir toutes les
personnes qui voulaient être au plus près de l’aiguille de la
brodeuse, de l’enclume de la bijoutière ou du ciselet du ciseleur
sur bronze.
Un site « Facebook » sur le Village des artisans d’art de
Montereau a été créé à cette occasion.
Si d’aventure vos pas vous conduisent à Montereau, n’hésitez
pas à venir pousser la porte des ateliers, les artisans d’art vous
réserveront le meilleur accueil.
14
●
ctualités
Île-de-France
◼ Publication
◼ La CRMA
en actions
La Chambre Régionale
de Métiers et de l’Artisanat d’Île-de-France
dévoile son plan d’action
2015. Développer les
missions d’accompagnement de chefs d’entreprise artisanale à
l’export, soutenir les
artisans dans leur développement, accroître
et promouvoir l’offre
de formation, valoriser
les artisans d’art sont
autant d’actions portées
par la CRMA IdF et
ses élus.
3
PLUS D’INFOS
Consultez
le Plan d’action sur :
www.crma-idf.com,
rubrique :
« Les publications »
3
PLUS D’INFOS
PRIX « MAÎTRE D’APPRENTISSAGE »
CINQ LAURÉATS RÉGIONAUX
L
a première édition du prix « Maître d’apprentissage » a pour objectif de valoriser,
à l’échelle nationale, l’investissement des
maîtres d’apprentissage et leur rôle dans la
transmission de savoir-faire auprès de leurs
apprentis autour de cinq catégories (voir
détail ci-contre).
Le 13 avril dernier, le jury régional, présidé
par Laurent Munerot, président de la CRMA
Île-de-France, et composé de Jean-Louis
Maître, représentant MNRA, de présidents et
d’élus des Chambres de Métiers et de l’Artisanat départementales, d’une représentante du
Conseil régional et d’une représentante de la
presse économique, a élu les candidats régionaux qui porteront les couleurs franciliennes
à l’échelle nationale.
Le 2 juin prochain, le jury national remettra
une dotation de 1 200 euros aux cinq lauréats
nationaux du prix « Maître d’apprentissage », organisé par l’Assemblée permanente
Palmarès régional du prix
« Maître d’apprentissage »
• Mobilité internationale :
Arlette Barou, CMA 94 (coiffeuse)
• Échanges et transferts d’expériences
et/ou de technologies :
Jean-Yves Lambert, CMA 77 (fabrication
de machines à roulement à billes)
• Engagement du maître d’apprentissage :
Éric Poignard, CMA 95 (ébéniste)
• Valorisation de la mixité :
Stéphane Minot, CMA 94 (poissonnier)
• Jeune maître d’apprentissage :
Nicolas Rima, CMA 77 (coiffeur)
des chambres de métiers et de l’artisanat
(APCMA) et la Mutuelle nationale de retraite
des artisans (MNRA).
Bâtir durablement
Lancement de la plate-forme
www.artisan-batiment.fr
Avec plus de 74 000 entreprises artisanales et près
de 126 000 salariés, le secteur
du bâtiment est une composante majeure de l’économie
francilienne.
Pour dynamiser ce secteur,
la Chambre Régionale de
Métiers et de l’Artisanat d’Îlede-France, appuyée par les
huit chambres consulaires
départementales constituant
son réseau, vient de lancer
la plate-forme internet
www.artisan-batiment.fr.
Ses objectifs sont doubles :
• Apporter un premier
niveau d’informations
aux artisans du bâtiment
sur la réglementation en
vigueur, les différents labels
existant en matière de développement durable,
les modalités de réponse
aux marchés publics, etc.
• Permettre au grand public
de trouver des entreprises
Les entreprises souhaitant être référencées à la rubrique « Annuaire » sont invitées à se rendre sur
www.artisan-batiment-idf.fr/me_referencer_au_sein_de_l_annuaire.html
16
●
artisanales disposant
d’un savoir-faire reconnu
en matière :
- de qualité de services :
entreprises titulaires de la
Charte Qualité et/ou dont le
dirigeant détient le titre de
maître artisan ;
- de rénovation énergétique :
entreprises qualifiées RGE ;
- de mise en accessibilité
pour les personnes en
situation de handicap :
entreprises Handibat ou
« Les Pros de l’Accessibilité ».
NOTE DE CONJONCTURE 2015
DES INDICATEURS TOUJOURS
DANS LE ROUGE
L
a nouvelle édition de l’enquête
annuelle sur la conjoncture économique artisanale menée par la Chambre
de Métiers et de l’Artisanat d’Île-deFrance affiche les signaux d’une situation délicate dans le secteur des métiers.
L’opinion des 1 000 chefs d’entreprise
artisanale francilienne interrogés sur
l’évolution des principaux indicateurs
économiques révèle que le secteur subit
encore les effets du ralentissement économique. La part des entreprises déclarant une baisse de leur chiffre d’affaires
et donc des difficultés financières est en
hausse.
Les indicateurs de l’emploi, habituellement stables, commencent à présenter
des signes de fragilité. Toutes les charges
pesant sur les entreprises ont augmenté.
L’apprentissage, pourtant vivier de compétences et vecteur de transmission de
savoir-faire, est en léger recul.
Toutefois, des signaux positifs tendent
à éclaircir ce tableau. En effet, 12 % des
chefs d’entreprise envisagent de recruter
un apprenti prochainement, une proportion proche du nombre actuel d’employeurs d’apprentis.
Résultat de l’enquête 2014 (et variation par rapport à 2013)
De même, les prévisions nationales du
PIB montrent un léger regain dont pourraient bénéficier les entreprises artisanales dans les trimestres à venir. Enfin,
bien que morose, la situation des entreprises artisanales franciliennes apparaît plus favorable que dans les autres
régions françaises.
Prévisions pour
le 1er semestre 2015
tation, comportement d’investissement
qui s’explique à la fois par la nature
de l’activité (équipement du laboratoire, agencement de la boutique…), la
taille des entreprises, plus élevée que la
moyenne, et le maintien d’une situation
économique plus favorable. Ce chiffre
est de 36 % pour les structures de six
salariés et plus pour les raisons citées
précédemment.
23 % des entreprises, tous secteurs
confondus, pensent investir au premier semestre 2015. Ce ratio est de
34 % pour les entreprises de l’alimen-
L’artisanat
en Île-de-France
• 179 000 ressortissants
• 52 milliards de chiffre d’affaires
• Plus de 515 000 actifs
et 9 200 apprentis
3
CONSULTEZ L’ÉDITION 2015 DE LA NOTE DE CONJONCTURE :
www.crma-idf.com
Export
Prospectez à l’international avec la CRMA IDF !
S’appuyant sur un réseau de partenaires
et d’opérateurs à l’export, la CRMA d’Îlede-France est un acteur prépondérant de
la défense des intérêts de l’artisanat fran-
Calendrier des
missions export de la
CRMA à venir en 2015
cilien et de son développement à l’international. Elle développe ses missions à
l’export en accompagnant les entreprises
sur des salons et des missions à l’étran-
Mai
Juin
ger. Cette année, deux nouvelles
missions sont proposées aux entreprises
artisanales : « Maison & Objet » Asia
et Americas.
Juillet
Du 12 au 15 mai
Maison & Objet Americas
Septembre Octobre
Mission de prospection et de développement d’affaires dans les Pays du Golfe
en marge du Salon Hotel Show de Dubaï
(Émirats arabes unis)
Août
Du 28 juillet
Du 15 au 20 août
au 9 août
New York Now
Salon des Métiers
d’Art de Québec
Novembre Décembre
Du 10 au 20 décembre
60e anniversaire du
Salon des Métiers d’Art
du Québec à Montréal
17
A pprentissage Seine-et-Marne
GROSSE AFFLUENCE
L’IMA a ouvert ses portes au public
Avec ses 1 800 jeunes formés chaque année, l’IMA de la Chambre de Métiers
et de l’Artisanat de Seine-et-Marne est une véritable vitrine des savoir-faire.
D
es parkings pleins à craquer, un public avide de
découvrir les métiers, les
filières et un Institut des
Métiers et de l’Artisanat qui s’impose comme l’un des principaux
acteurs du département, en matière
de formation et d’insertion puisque
plus de 85 % des apprentis formés
réussissent leur examen et trouvent
un emploi.
1 161 pré-inscriptions
pour la prochaine rentrée
Cette année, les journées portes
ouvertes ont été l’occasion pour les
visiteurs de découvrir à la fois, la
nouvelle identité du CFA devenue
IMA, de nouveaux plateaux techniques pour des pôles d’excellence
et les nouvelles filières de formation.
18
●
▲ Visite du
laboratoire de
boulangerie
à l'IMA des
Deux Fleuves.
Visite des
nouveaux espaces
de fleuristerie
à l’IMA des
Deux Fleuves. ▶
◾ À l’IMA des Deux Fleuves
de Saint-Germain-Laval
Il faisait bon circuler dans les différents pôles alimentation, hôtellerie, beauté et services, commerce
et métiers de l’automobile pour
arriver dans les nouveaux espaces
de toilettage canin et fleuristerie.
Partout, des apprentis, encadrés
par leurs professeurs, avaient plaisir à travailler devant le public, à
faire déguster leurs productions et
à échanger sur leur métier et leurs
savoir-faire.
◾ À l’IMA du Pays de Meaux
Le clou de la manifestation a été la
présentation du futur Institut des
Métiers et de l’Artisanat construit
sur la commune de Chauconin,
en bordure de la N3, qui ouvrira
ses portes à la rentrée et dont le
concept innovant a séduit les visiteurs. Ce bâtiment s’inscrit comme
le fer de lance de l’Université
Régionale des Métiers et de l’Artisanat, à l’est francilien (voir article
ci-dessous).
Un appui à la recherche
d’entreprises
La présence du Centre d’Aide à la
Décision (CAD) a permis au public
d’obtenir toutes les informations sur
l’apprentissage et l’accompagnement
offert aux jeunes intéressés par les
métiers de l’IMA depuis la phase
sensibilisation jusqu’à la signature
du contrat d’apprentissage.
Pour celles et ceux qui n’auraient
pu se rendre aux journées portes
Journée portes ouvertes à l’IMA du Pays de Meaux.
ouvertes, il est toujours possible de
prendre rendez-vous avec un conseiller du CAD pour conforter le projet
professionnel et pourquoi pas, inté-
grer le dispositif régional d’accès à
l’apprentissage facilitant l’orientation, la prise de décision et l’intégration dans une entreprise.
L ’IMA DU PAYS DE MEAUX OUVRIRA SES PORTES À LA RENTRÉE !
Le Centre de Formation d’Apprentis de la Chambre de Métiers
et de l’Artisanat de Seine-et-Marne fait peau neuve…
Alors que toutes les entreprises s’activent sur le site pour livrer
à temps le bâtiment, l’opération de construction de l’Institut
des Métiers et de l’Artisanat arrive à son terme et les futurs
apprentis ont eu l’opportunité de découvrir ce nouveau site
et de se projeter dans une nouvelle dimension.
Accueillis sur le chantier, les candidats à l’apprentissage et
leur famille ont obtenu toutes les informations nécessaires
pour préparer au mieux la prochaine rentrée et apprécier les
atouts du futur site d’accueil d’enseignement professionnel
sur le territoire nord Seine-et-Marne : modernité, innovation,
modularité, espaces où il fait bon vivre et apprendre en évoluant
sur un site remarquable labélisé Certivea Haute Qualité
Environnementale.
L’IMA c’est :
• Un site de 8 084 m² de surface utile sur un terrain
de 5 hectares situé dans le parc d’activité de Meaux
• Une capacité d’accueil entre 500 à 600 auditeurs/jour pour des
effectifs apprentis portés à 1 600 étudiants des métiers
Pour des pôles d’excellence dans :
• L’alimentation : boucherie, pâtisserie, boulangerie
Visite de l’IMA du Pays de Meaux par le public.
• L’industrie : mécanique-réparation automobile
• L'électricité-électrotechnique
• Le commerce et la vente
• La coiffure et l’esthétique
• L’entrepreneuriat
La priorité reste incontestablement le développement de
l’apprentissage pour la présidente Élisabeth Detry et les élus de
la CMA77 qui se concrétise par la réalisation d’un établissement
remarquable au service des apprentis et des entreprises
artisanales de Seine-et-Marne.
Nos partenaires
financeurs
Action financée par la Région Île-de-France
Avec le concours
financier du
Programme
d’Investissements
d’Avenir
Action financée
avec l’aide de
l’Union Européenne
FEDER 2007-2013
19
DYLAN CHOMET
Un vrai cordon-bleu
L’œuf au plat « faites-en tout un plat », tel est le thème de la 3e édition
du trophée organisé par le CNPO (Comité national pour la promotion de l’œuf)
et réservé à des candidats apprentis ou élèves de lycée âgés de 15 à 22 ans.
L’œuf dans toutes ses recettes
sport demeure un jeu, sa noblesse
réside dans l’harmonie et la conciliation d’attitudes différentes :
l’ardeur combative, le sang-froid,
la volonté de vaincre, la loyauté,
respect et courtoisie. Cela m’aide
beaucoup dans mon apprentissage
car j’adopte le même état d’esprit
en entreprise, au CFA et dans la vie
quotidienne ».
Facile et rapide à préparer, cet aliment est source de créativité culinaire pouvant se consommer au
plat, en omelette, dur, à la coque,
mollet, poché ou incorporé à des
préparations culinaires. Riche en
vitamines et minéraux, l’œuf est
considéré comme une protéine de
référence ce qui explique l’engouement de 97 % des Français dans sa
consommation en priorité au déjeuner ou au dîner sous forme d’œuf au
plat ou d’omelette.
Dylan Chomet, apprenti de 2 e année
en CAP Cuisine n’a pas hésité un instant à prendre le top départ dans ce
concours original.
Attentif aux conseils qui lui sont
prodigués par son professeur de cuisine, Olivier Lesage, Dylan a élaboré
sa recette en respectant scrupuleusement les consignes du concours :
« L’œuf sera cuit de façon traditionnelle. Il sera disposé sur un fond au
choix du candidat : œufs brouillés,
sauce, coulis, brioche ou feuilletage
et entouré d’une garniture, elle aussi
laissée à la libre interprétation du
candidat : légumes anciens, légumes
frais ou secs, chutneys, fruits etc.
L’œuf au plat doit être parfaitement
visible et
Tous nos encouragements accompagnent ce jeune champion dans son
avenir sportif et avenir professionnel, persuadés que sa recette va faire
« tout un plat ».
Un palmarès brillant !
l’ensemble de la présentation
agréable à l’œil. »
Dylan espère bien passer la première étape des sélections qui est
faite sur deux photos du plat, les
ingrédients utilisés et les techniques
de réalisation, pour aller en finale
et pouvoir passer de la théorie à la
pratique devant le grand jury composé de grands chefs de cuisine et
de la gastronomie, de personnalités du monde des arts et sciences
des lettres, de journalistes gastronomiques…
« Quand sport
et apprentissage font
bon ménage »
Dylan est l’exemple même
du bon apprenti. Il parvient
à concilier son apprentissage
de cuisine et sa passion pour le
karaté. Comme il le dit si bien « Le
20
●
• Champion de l’Yonne, champion de
Bourgogne, champion de Bourgogne
par équipe
• Champion de France corpo
• Vainqueur open de l’Aube combattu
en final avec une double fracture de la
mâchoire
• Vice-champion de France par équipe
• 2e open national karaté contact,
5e open national jeune, 7e coupe de
France nord
CONCOURS « UN DES MEILLEURS APPRENTIS DE FRANCE »
Encore une belle moisson de médailles !
Les apprentis de l’IMA de la CMA rivalisent de créativité et d’habileté.
❶
A
❷
vec le printemps arrive
le temps des concours
et, grâce au travail des
équipes pédagogiques et
de direction, la formation à l’IMA
des Deux Fleuves et à l’IMA du Pays
de Meaux devient un véritable instrument de réussite professionnelle
dans la construction des parcours
et l’accompagnement des apprentis
vers l’excellence.
Pour preuve, l’engouement de ces
jeunes à se lancer dans la compétition,
quel que soit le secteur professionnel,
en prenant comme référence la performance de leurs camarades des précédentes éditions du concours « Un des
Meilleurs Apprentis de France ».
Les premiers résultats laissent
augurer de belles réussites
Boulangerie, cuisine froide, vente
action marchande option étalage,
toilettage canin, coiffure et mécanique automobile sont les premiers
secteurs professionnels à avoir organisé les sélections départementales et
régionales du concours.
❸
❹
◾ Pour l’IMA du Pays de Meaux
• En coiffure
Bouthemy Andrieu Chloé
Coachée par son professeur principal, Virginie Pavillon
• En vente action marchande option
étalage
Loison Margot
Coachée par Caroline Lemesle, formatrice en vente/gestion
• En maintenance des véhicules
option véhicules particuliers
Verbruggen Alexandre
Coaché par Frédéric Soares, professeur référent de la filière
• En électrotechnique
Bedel Quentin
Coaché par Samir Bekri, professeur
référent de la filière
Ils poursuivent leurs entraînements,
apprennent à gérer le stress et à
mettre à profit l’expérience des pre-
Toilettage
canin
Nous reviendrons sur ces exploits
dans notre prochaine édition pour
faire plus ample connaissance avec
ces nouveaux champions qui font
honneur au secteur des métiers et de
l’Artisanat, aux formateurs, à leurs
maîtres d’apprentissage mais également au département de Seine-etMarne qui va défendre ses couleurs
à l’échelle nationale dans plusieurs
catégories.
Médaille
régionale
Billault Mathilde
Bronze
/
Brule Faustine
Argent
Médaille
Entreprise d’accueil
Cani’class - 77160 Provins
L’esprit canin - 60230 Chambly
Delrieu Manon
Argent
/
Dupont Sabine
Argent
Argent
Ferre Fabienne
Bronze
/
Bourgeois Nathalie - 94700 Maisons-Alfort
Or
Or
BCB Dog - 21200 Beaune
Oliveira Stéphanie ❶
D’ores et déjà, les apprentis de l’IMA
de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat ont décroché pas moins de
33 médailles.
mières sélections pour aborder avec
sérénité cette dernière compétition.
Tous nos encouragements les
accompagnent et, quel que soit le
résultat, nous tenons d’ores et déjà
à les féliciter pour leur parcours
ainsi que leurs maîtres d’apprentissage et les enseignants qui les ont
entraînés (ci-dessous, les résultats
des premiers médaillés).
départementale
Les lauréats
❺
Dog passion - 91380 Chilly Mazarin
Dranguet Anne Lise - 60240 Chaumont-en-Vexin
Van Landeghem Charlotte
Or
Or
Lerouxel Véronique - 95880 Enghien-les-Bains
Bouthemy Andrieu Chloé ❷
Or
Or
Joseph Saint Gil - 77280 Othis
Argent
Argent
Intense coiffure - 77210 Avon
Buhryi Marta
Coiffure
La dernière ligne droite
et la consécration au bout
Nos médaillés régionaux sont en
route vers la médaille d’or nationale,
chacun dans sa catégorie.
◾ Pour l’IMA des Deux Fleuves
• En toilettage canin
Oliveira Stéphanie et Van
Landeghem Charlotte
Coachées par leur professeur responsable du domaine professionnel,
Philippe Danton
Lecamp Méline
Argent
/
Robe Enzo
Argent
Argent
Almeida Barreto Mickaël
Bartholi coiffure - 77470 Trilport
Savoye Sébastien - 77330 Ozoir-la-Ferrière
Or
Argent
Quinault Coralie
Bronze
/
Aroma - 77300 Fontainebleau
Bien Mathieu
Argent
/
Boulangerie de Saint Michel - 77820 Le Châtelet
François Éric
Argent
Argent
Le Délice de Marion - 89340 Champigny s/Yonne
Loison Margot ❸
Or
Or
GMB SAS - Michel Torond 77100 Mareuil-les-Meaux
Ternant Céline
Or
Argent
Present’Id - 77124 Villenoy
Mareuil Auto Parts - 77100 Mareuil-les-Meaux
Cuisine froide
La Croix blanche - 77520 Donnemarie Dontilly
Boulangerie
Vente action
marchande
option étalage
Maintenance
des véhicules
option VP
Lanoe Nicolas
Or
Argent
Verbruggen Alexandre ❹
Or
Or
Sarl Fosse - Garage Saint-Rémy – 77100 Meaux
Électrotechnique
Bedel Quentin ❺
Or
Or
Terre Franck - 77640 Jouarre
21
PRIX GOÛT ET SANTÉ DES APPRENTIS
Audace et créativité au menu
Depuis 2012, MAAF Assurances offre la possibilité aux Centres de Formation
d'Apprentis et aux écoles d’enseignement professionnel de participer
au Prix Goût et Santé des Apprentis.
O
rganisé avec le concours de l’Assemblée
Permanente des Chambres de Métiers et de
l’Artisanat, le Prix des Apprentis propose
cette année aux jeunes talents, de concourir en
présentant la réalisation d’une création culinaire sur le
thème de la « recette santé nomade ».
Finalité de la recette ?
Offrir des bénéfices santé pour le consommateur et
constituer un repas complet et équilibré, tout en préservant les qualités gustatives des produits travaillés. Ce
concept pouvant être consommé en dehors du domicile
ou d’un restaurant.
À l’IMA des Deux Fleuves
Trois fins gourmets pour une « formule des trois plaisirs »
En année terminale de CAP Pâtissier, Alyson, Damien et
Gwendal, accompagnés par leur professeur, responsable
de l’équipe, Fabrice Louis, n’ont pas manqué d’audace
ni d’imagination pour créer une formule originale qui
va réveiller les papilles en douceur dans un voyage entre
terre et mer avec :
◾ la tartine du confluent sublimée par le produit phare de notre
région, le Brie de Montereau ;
◾ le duo d’outre-mer qui surprendra par la douceur de son pain et
la force de ses épices créoles ;
◾ le Lemon breton qui allie la
légèreté de la meringue et l’acidi-
22
●
té du citron avec une touche de Bretagne : le sablé breton.
Plus qu’un concours, c’est un défi que ces jeunes pâtissiers se sont lancé en n’hésitant pas à briser les tabous
d’un art souvent voué à revisiter les recettes traditionnelles pour privilégier des associations surprenantes :
sucré-salé, moelleux-croquant, fruit-poisson…
Et ils comptent bien sur le fait que leur audace et créativité leur permettent d’être sélectionnés pour être en
finale au 2 e trimestre 2015.
À l’IMA du Pays de Meaux
« La tartine dans
tous ses états »
Mickaël Fonteyne, Florian Marlin et Jean-Marc Jeanty,
apprentis de 2 e année en Brevet Professionnel de
Boulangerie ont choisi de mettre en valeur la tartine.
Chacun a porté sa contribution dans l’élaboration de
la recette pour créer « la ricotta aux chips de betterave
rouge ». En mélangeant ricotta, jambon sec, chips de
betterave rouge, tagliatelles de carotte, roq uette, ciboulette et olive noire sur une tranche de pain de campagne,
les apprentis souhaitent proposer un produit riche en
fibres, sels minéraux et vitamines, apportant les bénéfices des antioxydants de la betterave. Ils ont travaillé
sur les oppositions et les compléments dans les goûts et
les assaisonnements.
Leurs professeurs les ont accompagnés tout au long de
cette démarche, en leur prodiguant des conseils pour
la réalisation et les techniques en pratique professionnelle, en sciences appliquées à l’alimentation pour les
aspects santé, une proposition d’ajout d’un ingrédient
pour d’autres.
Nous souhaitons bonne chance à ces trois jeunes mitrons
pour leur qualification et accès à la grande finale du
2 e trimestre 2015.
Partenaire de MAAF Assurances, nous sommes heureux de
conjuguer nos efforts pour promouvoir nos filières des métiers
de bouche et valoriser nos jeunes apprentis qui ont vraiment
du talent.
TROPHÉE MAAF
Tournoi national de foot à sept
Seine-et-Marne
L’ANDSA (Association nationale pour le développement du sport dans l’apprentissage)
organise depuis huit ans des événements sportifs dans diverses disciplines aussi bien vers
des sports collectifs (basket-ball, handball, football) qu’individuels (Cross) pour les apprenti(e)s
d’Île-de-France. Ainsi 33 manifestations Sport-Apprentissage ont été organisées dans 16 villes
de la région. Elles ont permis de réunir 4 300 apprenti(e)s.
D
ésormais, l’Andsa est considérée comme l’interlocuteur privilégié en matière
de sport et d’apprentissage par la Région Île-de-France. Elle
a également soutenu des initiatives
locales et régionales visant à une meilleure hygiène de vie par le sport dans
le cadre de son programme « sport et
santé ». Pour soutenir toutes ces réalisations, l’APCMA et Maaf Assurances
se mobilisent, les conseils régionaux
les accompagnent. C’est ainsi que le
17 mars dernier, 11 apprentis de la
CMA de Seine-et-Marne, à travers son
IMA du Pays de Meaux, ont participé
à un tournoi de football à sept à SaintGermain-en-Laye (78), au Camp des
Loges du Paris Saint Germain Football
Club. Ce lieu exceptionnel a facilité
De gauche à droite, de haut en bas :
Samouka C., Kévin D., Alexandre C., Abdel R.,
Exauce M., Axel A., Grégory P., Mahamadou D.,
Maxime A., Florian H., Sébastien M.
l’accueil de plus de 100 apprentis issus
de plusieurs Centres de Formation.
Durant cette manifestation, la convivialité, le respect des règles et de l’ad-
versaire, l’environnement, l’éthique
sportive ont servi la formation civique
des apprentis. À la fin de cette journée, nos 11 apprentis ont appris à se
connaître et ont vécu un moment sportif unique. Ces jeunes après avoir joué
sept matchs sous un soleil éclatant se
classent 9 e sur 15 équipes engagées.
L’image et les couleurs de l’IMA ont
bien été représentées par les apprentis tout au long de cette fête sportive.
M. Boige (professeur d’EPS et organisateur de cette journée) ainsi que
M. Haccard (surveillant et accompagnateur) félicitent les jeunes pour leur
implication, leur sérieux et leur comportement. Un grand merci également
à la direction pour son soutien et son
investissement à la mise en place de
ce projet.
Trophée des CFA de handball 2015
La Région Île-de-France est présente aux côtés
du handball francilien depuis 1999.
P
our la 15e année consécutive,
la Ligue Île-de-France Est de
handball a organisé, en partenariat avec la Région Îlede-France, le Trophée des CFA : l’occasion pour tous les apprentis franciliens
de se retrouver autour d’un événement
sportif et festif, de s’affronter dans le
respect des valeurs et notamment du
fair-play. Ainsi, le 26 mars dernier
avait lieu un tournoi qualificatif à
Paris 18e pour accéder au tournoi final
du 2 avril à Paris 13e dans la très belle
« Halle Carpentier », berceau du sport
français. Pour constituer l’équipe qui
allait représenter la CMA 77, l’IMA du
Pays de Meaux, M. Boige, leur formateur d’EPS, a cette année sélectionné
huit apprentis de différentes sections
professionnelles.
Lors du premier tour, l’équipe a
affronté deux CFA d’Argenteuil
❶
Seine-et-Marne
❷
« Garaca », le CFA « Grégoire
Ferrandi », le CFA « Stephenson », le
CFA « Omnisport d’Île-de-France ».
À la fin de cette journée marquée par
des matchs intenses et serrés, l’IMA
du Pays de Meaux se classe 4 e sur
11 équipes engagées. Finissant meilleure 3 e de sa poule sur l’ensemble
des tournois qualificatifs de la région
Île-de-France, les apprentis se sont
qualifiés pour la phase finale pour la
première fois de l’histoire de l’IMA.
Lors du tournoi final, les apprentis ont rencontré le CFA « Cerfal
1. De gauche à droite, de haut
en bas : Maxime D., Raihane B.,
Alexis L., Florian B., Adrien M.,
Antonin J., Quentin B., Adrien G.
2. De gauche à droite, de haut
en bas : Alexis L., Raihane B.,
Marvin M., Adrien G., Maxime D.,
Antonin J., Quentin B.
Montsouris », le CFA « Descartes »,
le CFA « AFP », le CFA « CNAM », le
CFA « Formations », le CFA « BTP »
et le CFA « ORT ». L’IMA du Pays de
Meaux a terminé 11 e sur 20 équipes.
Un grand merci et de sincères félicitations à ces apprentis pour leur courage, leur manière de jouer et leur
investissement sur et hors du terrain.
Et, comme toujours, un remerciement
plus particulier à la direction de l’IMA
pour son soutien et son implication
dans l’organisation et la participation
à ce trophée de handball.
23
P ratique Seine-et-Marne
RECRUTER UN APPRENTI, C’EST MAINTENANT !
PLUS QU’UN EFFORT, UN PARI
SUR L’AVENIR ET UN ACTE CITOYEN
Embaucher un apprenti, c’est facile avec le Centre d’Aide à la Décision. Service d’accompagnement
des entreprises et des jeunes, il facilite la mise en relation et les démarches liées à l’embauche !
Son action vers les publics
Son action vers les entreprises
◾ Information sur les filières, les métiers
et l’accès à la formation
◾ Orientation des jeunes et aide au projet
◾ Accompagnement dans la recherche d’entreprise
et mise en relation
◾ Information sur les avantages de l’apprentissage et les aides
à l’embauche
◾ Aide au recrutement d’apprentis en fonction des besoins
◾ Accompagnement dans les formalités liées à l’embauche
Ça bouge en Seine-et-Marne !
Métiers et de l’Artisanat de Seine-et-Marne, en partenariat avec
Pôle emploi et la Maison de l’emploi Nord 77, conduit une
procédure de recrutement dans les métiers de la boulangerie,
pâtisserie, boucherie et vente de produits frais.
Plus qu’un service, le CAD, ce sont des conseillers, des développeurs de l’apprentissage à l’écoute des entreprises et du
public. Il est facilitateur d’échanges et de développement.
Au cœur des territoires, le CAD est
devenu un acteur reconnu par les partenaires de par son expertise des métiers et
filières de l’artisanat. À titre d’exemple,
le développement du Parc d’Activités
du Pays de Meaux va générer la création d’un grand nombre d’emplois. À
cet effet, avec le soutien financier de
l’UT 77 de la Direccte, la Chambre de
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CONTACTEZ ET COMMUNIQUEZ VOS OFFRES
• Melun : 01 64 79 26 00 • Meaux : 01 64 79 26 80
• Montereau : 01 64 79 26 60
Quelles aides au recrutement d’apprentis en 2015 ?
La Région Île-de-France et l’État misent sur l’avenir et soutiennent l’apprentissage auprès des employeurs et des jeunes.
Aides aux entreprises
Aides aux apprenti(es)
◾ Nouveauté : « Aide au recrutement »
1 000 euros au recrutement d’un premier ou nouvel apprenti
pour toutes les entreprises de moins de 250 salariés.
(Versement unique conditionné à l’accord de branche)
◾ « Prime à l’apprentissage » :
1 000 euros pour les employeurs publics ou privés de moins
de 11 salariés (versement chaque année de formation proratisé
en 2e année à la durée du contrat)
◾ « Crédit d’impôt » :
De 1600 à 2200 euros l’année de signature du contrat
d’apprentissage jusqu’au niveau bac +2
◾ « Exonérations de cotisations sociales »
◾ Soutien financier en première année et en fonction du niveau
de formation (CAP à Bac +2)
100 à 320 euros incluant le transport, la restauration/hébergement et l’équipement professionnel
L’Apprentissage, un pari gagnant sur l’Avenir…
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APPRENTIS MINEURS
UN PAS VERS L’ASSOUPLISSEMENT
DES RÈGLES
Que prévoient les deux décrets publiés au Journal officiel du 19 avril 2015 relatifs à la « Procédure dérogatoire
à l’utilisation de machines dangereuses » et « au travail en hauteur des mineurs ».
L
e premier décret n°2015-443 simplifie la procédure de dérogation
aux travaux dangereux pour ces
apprentis âgés de moins de 18 ans.
Alors que l’employeur devait jusqu’à
maintenant demander une autorisation
préalable à l’Inspection du travail, et
attendre un délai de deux mois, depuis
le 2 mai dernier, il n’aura plus qu’à faire
une simple déclaration.
Cette déclaration sera valable pour
une durée de trois ans. Les dérogations
accordées sous l’ancien système restent
valables pendant la durée fixée par ces
dérogations.
Deux étapes obligatoires avant
l’exécution de la dérogation
◾ Une déclaration de dérogation doit
être adressée à l’inspecteur du travail
avant l’intégration du jeune sur l’espace
de travail.
◾ Elle doit comporter un certain nombre
de mentions comme :
• le secteur d’activité de l’entreprise ou
de l’établissement,
• les formations professionnelles assurées,
• les différents lieux de formation
connus,
• les travaux interdits sur lesquels porte
la déclaration de dérogation,
• la qualité ou la fonction de la ou des
personnes compétentes chargées d’encadrer les jeunes pendant l’exécution des
travaux précités.
Pendant la durée
de la dérogation
◾ Pendant les trois ans d’exécution de
la dérogation l’employeur ou le CFA
peuvent affecter des mineurs sous
réserve de :
• avoir procédé à l’évaluation des
risques, notamment pour les jeunes,
• avoir, à la suite de cette évaluation, mis
en œuvre les actions de prévention,
Avant toute affectation du jeune à ces
travaux :
- pour l’employeur, avoir informé le
jeune sur les risques pour sa santé et
sa sécurité et les mesures prises pour y
remédier et lui avoir dispensé la formation à la sécurité ;
- pour le chef d’établissement, lui avoir
dispensé la formation à la sécurité prévue dans le cadre de la formation professionnelle ;
• assurer l’encadrement du jeune en formation par une personne compétente,
• avoir obtenu, pour chaque jeune, la
délivrance d’un avis médical d’aptitude
annuel par le médecin du travail.
Travaux en hauteur
Le deuxième décret n°2015-444 prévoit
quant à lui une dérogation pour l’utilisation des échelles, escabeaux et marchepieds, jusque-là interdite aux apprentis
mineurs.
Il prévoit aussi la possibilité de déroger
à l’interdiction de travail en hauteur, à
défaut d’une protection collective contre
le risque de chute, lorsque cette protection ne peut pas être mise en place, « sous
réserve que le jeune soit muni d’un équipement de protection individuelle et
formé », indique le décret.
26
●
Pénibilité : pensez-y
L
a pénibilité se caractérise par une
exposition, au-delà de certains
seuils, à un ou plusieurs facteurs de
risques professionnels pouvant laisser
des traces durables, identifiables et irréversibles sur la santé.
La pénibilité est définie par une intensité
et une temporalité. Les seuils sont appréciés après prise en compte des moyens de
protection collective et individuelle mis
en œuvre par l’employeur. Les facteurs de
pénibilité applicables en 2015 sont liés à
un environnement physique agressif ou à
certains rythmes de travail présentés dans
le tableau ci-dessous.
Une fiche de prévention des expositions doit être établie pour tout salarié exposé à un ou plusieurs facteurs
de pénibilité, au-delà des seuils définis
dans le tableau.
Elle est établie par l’employeur, en cohérence avec le document unique d’évalua-
tion des risques professionnels. Chaque
fiche est communiquée au service de
santé au travail. Elle complète le dossier
médical en santé au travail du salarié.
3
RENSEIGNEMENT
Clément Jérôme,
responsable développement durable,
au 01 64 79 26 14
[email protected]
Facteur de pénibilité
Intensité minimale
Durée minimale
Travail de nuit
1 heure de travail entre minuit et 5 heures
120 nuits par an
Travail en équipes successives alternantes
Travail en équipe impliquant au minimum 1 heure de travail
entre minuit et 5 heures
50 nuits par an
Travail répétitif caractérisé par la répétition d’un même geste,
à une cadence contrainte avec un temps de cycle défini
Temps de cycle inférieur ou égal à 1 minute
900 heures par an
Interventions ou travaux exercés en milieu hyperbare
1 200 hectopascals
60 interventions
ou travaux par an
ANTENNE DE MONTEREAU
HANDICAP ET ENTREPRENEURIAT :
LA CMA77 S’IMPLIQUE
I
nstallé dans le Château de Nanteausur-Lunain, le COS (Centre d’orientation sociale) a été reconstruit au
début du XXe siècle de 1910 à 1914 par
Gustave Lesieur, propriétaire des industries de l’huile du même nom.
Le lieu s’est enrichi depuis plusieurs
années de bâtiments modernes accueillant
le centre de réadaptation professionnelle
et de formation de la Maison d’Accueil
Spécialisée. Il accueille ainsi un public
d’accidentés de la vie et de handicapés
venant de toute la France et vise à leur
offrir les conditions d’une reconversion
professionnelle et d’une réinsertion dans
le monde du travail et ce depuis 1959.
Les activités du centre se déclinent autour
des axes suivants :
◾ évaluation, orientation avec un pôle de
diagnostic d’employabilité et une prestation spécifique ;
◾ d’orientation professionnelle, mise à
niveau, formation dans divers métiers
dont installateur-dépanneur en informatique, technicien d’assistance en informa-
tique, infographiste metteur en page et
multimédia, intégrateur Web, technicien
montage et vente d’optique lunetterie…
À l’issue de ces mois de formations, certains résidents émettent le désir de créer
ou de reprendre une entreprise.
C’est à ce niveau que le COS a contacté
la CMA en vue de sensibiliser ce public à
la démarche de l’entrepreneuriat.
À l’invitation du directeur de l’établissement, Delphine Legrand, conseillère
économique et Jean-Pierre Paviot, responsable de l’Antenne de Montereau
ont animé une conférence le matin du
19 mars 2015 à laquelle ont participé
59 résidents de l’établissement. Les
questions pertinentes de certains ont
bien montré l’intérêt que ces personnes
portent à la création d’entreprise pour
aller vers un avenir peut-être plus radieux
mais avec un regard très lucide. Elles ont
certainement fait comprendre à d’autres
que le chemin était encore long avant
d’atteindre cet objectif.
Par cette action, la Chambre de Métiers et
de l’Artisanat de Seine-et-Marne montre
son intérêt à ne laisser personne au bord
de la route et faire prendre conscience
que handicap et entrepreneuriat ne sont
pas incompatibles.
27
FAITES RECONNAÎTRE VOS COMPÉTENCES
INSCRIVEZ-VOUS À LA FORMATION ADEA
Rejoignez une formation concrète qui tient compte de la vie de l’entreprise et vous apportera aisance
et savoir-faire en gestion administrative, comptable et commerciale.
L
’ADEA est un diplôme de niveau
bac qui vous permettra de faire
reconnaître officiellement les compétences acquises au cours de la formation. Cette formation « d’Assistant
du Dirigeant d’Entreprise Artisanale »
s’adresse à toute personne salariée,
conjointe ou chef d’entreprise qui participe au fonctionnement administratif
quotidien d’une entreprise artisanale.
Modulaire, la formation s’effectue en
deux ans à raison d’un jour par semaine
en moyenne dans une ambiance de travail conviviale.
L’obtention du diplôme
s’effectue après validation
de quatre modules obligatoires
◾ Communication et relations
humaines : 10 jours/70 heures
◾ Gestion de l’entreprise artisanale :
29 jours/203 heures
◾ Secrétariat-bureautique :
16 jours/112 heures
◾ Stratégie et techniques commerciales :
14 jours/98 heures
Financée à 100 %
par le Conseil
de la formation
pour les Artisans
et conjoint(e)s
mentionné(e)s au
Répertoire des
Métiers.
Très investies, elles témoignent
Nathalie Bortoluzzi, conjointe collaboratrice
de l’entreprise Phil’Alarme, à Lagny-sur-Marne
« Je conseille vivement de suivre cette formation car
elle apporte épanouissement personnel et professionnel. »
« J’ai choisi de m’inscrire à la formation de l’ADEA car
j’avais besoin d’apprendre à mieux gérer mes tâches
quotidiennes au sein de l’entreprise. Aujourd’hui, un an
plus tard, j’ai clairement gagné en organisation et suis
beaucoup plus sereine quand je me trouve devant des
problèmes et des situations complexes à gérer car j’ai
les outils pour le faire. La pédagogie des formateurs
m’a apporté réflexion et maîtrise, je suis désormais
plus apte à prendre du recul au sein de mon
entreprise. Je suis plus sûre de moi, j’ai gagné en
aisance verbale ce qui me permet d’être plus à l’aise
dans mon rôle de trésorière de l’association des
commerçants de Lagny-sur-Marne. Nous
souhaitons embaucher un salarié et grâce aux
cours suivis cette année, je me sens désormais
capable de conduire l’entretien de recrutement. »
28
●
Préparez la rentrée et intégrez
les prochaines sessions
◾ le 7 septembre à Provins
◾ le 7 septembre à Melun
◾ le 8 septembre à Meaux pour les artisans et conjoint(e)s mentionné(e)s
3
CONTACT
Service formation continue
de votre CMA de Seine-et-Marne
au 01 64 79 27 06 ou 01 64 79 27 09
Carine Szczesny, salariée de
l’entreprise Label Couverture, à Villenoy
« Après une année de formation ADEA, j’ai
clairement gagné en assurance notamment
dans mes relations avec les autres salariés
qui sont majoritairement des hommes. »
« J’ai pris conscience de mes points forts
mais aussi de ce que je pouvais encore
améliorer. Moi qui avais peur de
retrouver un côté "scolaire" et d’avoir
du mal à rester concentrée, je suis
désormais pressée de voir arriver
la journée du mardi pour échanger
avec les autres stagiaires et
apprendre des méthodes de travail
concrètes, applicables dès mon
retour en entreprise. Cette
formation m’a également permis
de gagner en culture générale,
il est appréciable de pouvoir
apprendre dans une ambiance
conviviale et chaleureuse. »
Toute l’histoire du Transporter : www.transporter-original.fr
Qui se souvient du troisième
homme sur la Lune ?
L’Histoire ne retient que les premiers.
Le Transporter. L’original depuis 1947.
Si vous ne vous rappelez pas du troisième homme sur la Lune, c’est justement parce qu’il a été le
troisième et pas le premier. Et un “ premier de l’Histoire ”, nous en avons un dans notre famille :
le Transporter. Né d’un coup de crayon de génie en 1947, il est depuis le symbole de fiabilité,
de poly valence, d’avant-gardisme et d’innovation technologique qui a inspiré les utilitaires
d’aujourd’hui. Cinq générations plus tard, il continue d’écrire l’histoire de votre quotidien.
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J uri-pratique
DÉCLARATIONS FISCALES
VOTRE AGENDA
MAI-JUIN 2015
La déclaration des revenus
de 2014
Le mois de mai est celui des déclarations fiscales :
pour les entreprises d’abord, et pour les contribuables
personnes physiques ensuite. Voici les délais et les modalités,
pour 2015, de ces obligations annuelles.
• Paiement à la perception, le 15 mai au
plus tard, du second tiers provisionnel de
l’impôt sur les revenus de l’année 2014 pour
les contribuables n’ayant pas choisi un
autre mode de paiement.
• Déclaration générale des revenus de 2014
à adresser au centre des impôts pour le
19 mai (délais supplémentaires prévus par
Internet).
• Artisans en société soumis à l’impôt sur
les sociétés (IS) : télépaiement au service
des impôts, pour le 15 juin, de l’acompte
d’IS venu à échéance le 20 mai, sous peine
de majoration de 10 %.
• Artisans soumis à la cotisation sur la
valeur ajoutée des entreprises (CVAE) : télépaiement au service des impôts d’un
acompte de 50 %, pour le 15 juin.
• Cotisation financière des entreprises
(CFE) : télépaiement au service des impôts
d’un acompte de 50 %, pour le 15 juin.
Social
• Artisans n’ayant pas plus de 9 salariés et
payant les cotisations mensuellement : versement des cotisations sociales à l’Urssaf
sur les salaires d’avril, pour le 15 mai.
Versement identique, dans tous les cas,
pour les employeurs de plus de 9 salariés.
• Artisans n’ayant pas plus de 9 salariés et
payant les cotisations mensuellement : versement des cotisations sociales à l’Urssaf
sur les salaires du mois de mai, pour le
15 juin.
Versement identique, dans tous les cas,
pour les artisans ayant plus de 9 salariés.
●
Les délais
pour les entreprises
La déclaration des bénéfices de
2014 de votre entreprise artisanale
doit être souscrite pour le 5 mai
dans le cas général, quel que soit
le régime d’imposition de votre
exploitation, impôt sur le revenu ou
impôt sur les sociétés. Dans tous les
cas, elle doit être adressée au service
des impôts par voie dématérialisée,
en utilisant la procédure TDFC, via
votre expert-comptable ou le centre
de gestion agréé.
Attention : les années précédentes,
la transmission dématérialisée de
la déclaration permettait de bénéficier d’un délai supplémentaire
de 15 jours au-delà de la date
limite normale. Mais cette année,
ce report de délai a été supprimé.
Cependant, vous pouvez exceptionnellement, et pour la dernière fois
cette année, bénéficier d’un report
jusqu’au 15 mai 2015, à condition
d’en faire la demande par une mention expresse dans une annexe à la
liasse fiscale.
Les imprimés que vous devez
adresser à l’administration ne
changent pas :
◾ au régime du réel normal et à
l’impôt sur le revenu, vous devez
souscrire une déclaration de résultat n° 2031, complétée par deux
séries de tableaux comptables et
fiscaux. Vous devez aussi fournir
un certain nombre d’informations
détaillées sur papier libre ;
◾ si vous êtes en société soumise à
l’IS, vous devez remplir une déclaration n° 2065 avec ses tableaux et
ses annexes.
Les délais pour vos revenus
Votre déclaration générale des revenus de 2014 peut être souscrite,
quant à elle, jusqu’au 19 mai pour
les déclarations « papier », ou avec
un délai supplémentaire de deux
à trois semaines variable suivant
votre département de résidence si
vous optez pour la déclaration en
ligne sur le site officiel des impôts
(www.impots.gouv.fr).
Attention : en plus de l’imprimé
normal n° 2042, vous devez remplir
l’imprimé n° 2042 C-PRO pour pouvoir y indiquer vos bénéfices industriels et commerciaux (BIC) de 2014.
Les artisans imposés en salaires, eux,
n’ont pas cette obligation.
30
C
ette année encore, les délais
de souscription des déclarations de bénéfices des entreprises et des revenus personnels sont
décalés d’environ trois semaines.
© Philippe Devanne - Fotolia
Fiscal
Rubrique réalisée par François Sabarly
J uri-pratique
CONGÉS PAYÉS
ORGANISER
LES CONGÉS PAYÉS
Avant de laisser vos salariés prendre leurs congés annuels, il faut
d’abord déterminer qui a droit à des congés payés, quelle est la durée
des congés accordée à chacun, et comment vont s’organiser les départs.
Les principales règles à connaître sont les suivantes.
P
our calculer et attribuer les congés
des salariés, il faut se reporter au
Code du travail et à la convention
collective dont relève l’employeur. Des
règles et des usages fixent également l’ordre
de départ des salariés.
Le calcul des congés
La période au cours de laquelle les salariés
peuvent partir en congés payés s’étale en
principe du 1er mai au 31 mai de l’année suivante. Ils peuvent alors prendre 2,5 jours
ouvrables de vacances par mois de travail
effectif accompli pendant la période de référence des congés, qui va, pour les congés
2015, du 1er juin 2014 au 31 mai 2015 (ou
du 1er avril au 31 mars si l’employeur relève
d’une caisse de congés payés, par exemple
dans le BTP). Ainsi, un salarié n’ayant
jamais été absent depuis le 1er juin 2014
bénéficie de 2,5 x 12 = 30 jours ouvrables
de congé, c’est-à-dire 5 semaines. Cette
règle s’applique à tous les salariés, à temps
plein ou à temps partiel.
Les absences pour maladie professionnelle ou accident du travail sont comptées
comme temps de travail effectif pour le
calcul de la durée des congés.
Fractionner les congés
Les départs en congés
Lorsque l’activité ne s’arrête pas en été, la
question de l’ordre des départs en congés
et du « roulement » à effectuer peut se
poser. Une règle à connaître dans ce cas :
c’est à l’employeur de décider de l’ordre
des départs. Reportez-vous pour cela aux
dispositions de la convention collective, en
tenant compte des exigences de l’entreprise
et des usages, et en appliquant des critères
de priorité tels que la situation de famille
ou l’ancienneté des salariés, notamment.
En toute hypothèse, un salarié ne peut
vous imposer unilatéralement ses dates de
vacances : si vous êtes en désaccord sur ces
dates, c’est l’employeur qui doit avoir le
dernier mot.
© M. Rosenwirth - Fotolia
En principe, un salarié ne peut prendre en
une fois que 24 jours ouvrables, soit quatre
semaines, puisque la cinquième semaine ne
peut légalement être accolée aux quatre
premières. Concrètement, la cinquième
semaine est donc prise en dehors de la
période normale des congés d’été.
D’autre part, un salarié peut prendre ses
congés d’été en plusieurs fois, à condition qu’il ait l’accord de son employeur et
que son congé principal soit au mois égal
à 12 jours ouvrables continus. Attention
néanmoins : si un salarié prend une partie
de son congé principal, à votre demande, en
dehors de la période normale de vacances
(du 1er mai au 31 octobre), il peut bénéficier de plusieurs jours de congé supplémentaires.
31
F orum
SIMPLIFICATION
LA DÉCLARATION SOCIALE NOMINATIVE
La déclaration sociale nominative (DSN) remplace et simplifie la majorité des
déclarations sociales en automatisant leur transmission à partir des données de
paie. Elle sera obligatoire pour toutes les entreprises au 1er janvier 2016. Anticipez…
Pour tout
savoir
sur la DSN :
dsn-info.fr
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lui comment vous signalez les arrêts de
travail ou fins de contrat.
◾ Vous avez un logiciel de paie ?
Contactez votre éditeur ; vous pouvez
vérifier s’il est prêt sur le site dsn-info.fr.
Une fois la paie calculée constituée et vérifiée, vous devez penser à l’envoyer sous
forme dématérialisée à la norme DSN.
◾ Vous réalisez les fiches de paie par un
autre moyen (paies « à la main ») ? Les
experts-comptables peuvent vous proposer des tarifs avantageux dans le cadre de
la mise en place de la DSN. De plus, certaines fédérations peuvent vous conseiller sur des produits de paie adaptés à
votre contexte et/ou vous proposer une
solution technique développée pour la
branche, comme c’est le cas dans le BTP.
Les petites entreprises qui ont déjà commencé la DSN gagnent entre un jour et une
semaine de traitement par an, ainsi que la
sécurisation des droits de leurs salariés (il
n’y a plus le risque qu’un salarié n’ait pas
ses mises à jour d’assurance retraite).
3
CONTACT
www.dsn-info.fr
Un numéro dédié : 0811 376 376
(coût d’un appel local)
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LE MONDE
DES
rtisans
LE MONDE
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CRÉER, ENTREPRENDRE ET RÉUSSIR DANS LES MÉTIERS
rtisans
CRÉER, ENTREPRENDRE ET RÉUSSIR DANS LES MÉTIERS
L’artisanat
au féminin
« plurielles »
Bimestriel n°105 • mars-avril 2015 • 1 €
P. 17
Bimestriel n°106 • mai-juin 2015 • 1 €
L
a DSN repose sur une transmission
unique mensuelle dématérialisée
des données sociales adressées, à
l’issue de la paie, aux organismes de protection sociale via net-entreprises.fr. Elle
est d’ores et déjà obligatoire à compter
de mai 2015 pour les entreprises qui
déclarent directement plus de 2 millions de cotisations par an ou plus d’un
million pour celles qui ont recours à un
tiers déclarant. Pour les autres, ce sera
au 1er janvier 2016. Il est conseillé aux
entreprises artisanales d’entrer progressivement dans le processus, pour être prêtes
à temps et… avoir l’habitude de la DSN.
◾ Vous avez un expert-comptable ?
Contactez-le pour qu’il vous conseille
sur les démarches à suivre (votre cabinet
se chargera comme d’habitude de réaliser vos fiches de paie). Définissez avec
J’embauche
un apprenti ! P. 29
STYLE DE VIE
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STYLE DE VIE
ÉCLAIRAGE
CES ARTISANS
DEVENUS GRANDS P. 16
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SES SALARIÉS P. 29
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LA COMPLÉMENTAIRE SANTÉ P. 17
Oui, je m’abonne au Monde des artisans pour deux ans (12 numéros) au tarif préférentiel
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P
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Mon assureur me demande 2 semaines pour étudier mon dossier.
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celui où ils doivent prouver toutes leurs
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PRESTIGE
ARTISAN DU BÉTON
Thalakh Dhurumjun
© Photos : L.Theeten-Pixel Image
Avec le béton,
tout est possible
Ci-dessus : « Le béton est un produit noble : il suffit
de le regarder différemment et de lui donner des
couleurs. » Pour avoir une qualité parfaite, l’artisan
ne travaille pas avec du sable mais avec de la silice
et des pigments naturels.
Ci-contre : Lorsqu’il a commencé à faire ses mélanges,
l’artisan a voulu utiliser des matériaux différents :
« On détruit les coraux pour avoir de la chaux,
alors je l’ai remplacé par la pouzzolane qui rend le béton
dix fois plus résistant ! Pour alléger le tout, j’ai choisi
d’utiliser la pierre ponce à la place du marbre. »
Toutes les facettes du béton
Alors que le béton souffrait d’une mauvaise image,
Thalakh Dhurumjun a choisi d’en montrer toutes les facettes
et de le plier aux exigences esthétiques et techniques modernes.
Un défi qui le passionne chaque jour davantage et lui permet
de se positionner en précurseur sur ce marché de niche.
34
●
© Yves Saint Laurent
Ci-contre : Le béton
« léger » est l’une des
dernières créations de
l’entreprise. Mais ce n’est
pas le seul brevet qu’elle
déposera cette année…
Ci-dessous : En 2008,
Art Béton Design entre
dans le cercle prisé
des artisans travaillant
dans le luxe avec une
première collaboration
pour Balenciaga.
Ci-dessus à gauche : L’entreprise fondée par Thalakh Dhurumjun travaille à 40 % pour des particuliers sur des sols, des
murs, l’aménagement de salle de bains mais aussi du mobilier ou encore des radiateurs. Le restant des chantiers se
déroule dans de grandes entreprises, plutôt dans le domaine du luxe. Ci-dessus à droite : Aujourd’hui,
l’entreprise s’occupe de la réfection toutes les boutiques d’Yves Saint Laurent, un travail qui passionne Thalakh
Dhurumjun. « Ce sont eux qui ont voulu travailler avec nous, et leur univers me fascine. »
G
ris, froid, lourd, voilà l’image du
béton lorsque Thalakh Dhurumjun
débarque en France dans les années 90
en provenance de l’Île Maurice. Lui,
en a une tout autre idée. « Là-bas, les
gens n’ont pas les moyens d’acheter du carrelage
ou du marbre, c’est donc le ciment qui est utilisé au
sol, coloré avec des pigments naturels, puis ciré. »
Convaincu du potentiel du matériau, il crée sa
société en 2000 et commence à tester des mélanges
pour obtenir un béton à la hauteur de ses attentes.
Il va se passionner pour cela et ne plus jamais
arrêter de chercher de nouvelles applications :
ses recherches se déroulent désormais dans le
laboratoire de Calcia Cimenti et sont poussées :
il s’apprête à déposer plusieurs brevets pour « un
béton tactile », un « béton léger » et un béton qui
dépollue. Mais l’artisan-créateur ne s’intéresse pas
seulement à la technique, c’est aussi sur l’esthétique
qu’il travaille en collaboration avec sa compagne,
Anne-Laure Taunay, architecte d’intérieur. Entre les
couleurs et les textures, Arts Béton Design propose
un grand choix de déclinaison du matériau. « Il n’y
a pas de limite dans ce produit, c’est cela qui me
passionne. » Et quand le carnet de commandes est
moins rempli en 2013, Thalakh Dhurumjun part
pour un Salon à Dubaï avec un stand haut de gamme
et démarre ainsi l’implantation à l’international de
l’entreprise. Soucieux de la qualité de vie de ses
dix salariés, il a une philosophie bien particulière :
« Si on ne leur donne rien, on obtient de mauvais
résultats ». Il a donc à cœur de les motiver grâce à
certaines attentions : « Je veille à ce qu’ils soient
bien installés lorsqu’ils partent sur des chantiers
éloignés ». Mais le chef d’entreprise va encore plus
loin, lorsqu’il embauche, il espère que le salarié
pourra ensuite créer un emploi : « Plusieurs de
mes anciens employés ont réussi et travaillent en
sous-traitance pour moi ». Et il n’est pas près de
s’arrêter ! En perspective : un contrat de cinq ans
avec une grande entreprise française qui pourrait
permettre à l’entreprise une véritable mutation :
« Cela nécessiterait 700 m2 d’atelier et de nombreux
investissements, un sacré risque mais j’ai vraiment
envie d’être à la tête d’une petite PME exemplaire.
Je voudrais avoir un grand atelier, un laboratoire
pour la recherche, et que mes salariés aient envie de
venir travailler ».
Barbara Colas
2000
2008
2009
2013
2014
2015
Création
de l’entreprise
sous le nom de ARTS
Premier chantier
pour Balenciaga
et début de la
collaboration avec
le laboratoire
de recherche
de Calcia Cimenti
Une nouvelle
entité est créée :
Arts Béton Design
Salon à Dubaï
et début du
développement
important à
l’international
pour l’entreprise.
Trophée de
la Performance
globale du
Centre des jeunes
dirigeants du
Val d’Oise (CJD 95)
Lauréat
Stars & Métiers
Île-de-France dans
la catégorie
« innovation
technologique »
35
I nitiatives
WORLDSKILLS COMPETITION
UNE PÂTISSIÈRE ATTENDUE À SÃO PAULO
Des recettes de gâteaux retrouvées gravées sur la pierre attestent de l’ancienneté du métier
de pâtissier… Si la gourmandise n’a pas d’âge, la profession qui l’agrémente fait naître à chaque
génération des esthètes-experts aux multiples talents. Comme Florence Lesage, tout juste 21 ans,
qui participera à la Worldskills Competition 2015.
7
C’est le nombre d’apprentis
issus des CFA gérés par les CMA
qui défendront l’excellence
française cet été au Brésil.
© Photos : WorldSkills France
Précision, concentration…
la pâtisserie ne supporte
pas l’à-peu-près.
E
lle a brillé aux épreuves régionales
de pâtisserie-confiserie puis régalé
lors des finales nationales de la
WorldSkills Competition (Olympiades
des Métiers), fin janvier, à Strasbourg.
Immense fierté pour une jeune femme qui
n’avait « jamais fait de concours, avant ».
C’est pourtant avec un professionnalisme
reconnu que Florence Lesage, membre de
la délégation picarde, a affronté les deux
jours et demi de compétition, et « ces
épreuves qui défilent à une vitesse folle »
dans le grand hall du Centre des Congrès
de Strasbourg. « Il y avait beaucoup de
pression, il fallait penser à tout… C’était
à la fois dur et passionnant. »
Les modelages en pâte d’amande, la pièce
artistique en sucre, les desserts à l’assiette,
le présentoir et les bonbons chocolats, les
mignardises et les entremets qui lui ont
valu la médaille d’or lors de la compétition, Florence les as tous remis en chantier,
début mars à Amiens, lors d’une semaine
de préparation pour les épreuves internationales. Avec, dans la tête, São Paulo et sa
rencontre future avec les meilleurs jeunes
pâtissiers du monde, et du moment.
Comment arrive-t-on là, justement ?
Petite, l’enfant de Normandie enchaîne les
36
●
Florence est fière
de sa médaille gagnée
lors des finales nationales
de la WorldSkills
Competition, fin janvier.
rêves d’avenir. « J’ai d’abord voulu devenir chocolatière », se souvient la finaliste.
Un premier élan bien inspiré. « Mais
cela, c’était avant de m’imaginer chirurgienne…, puis institutrice… »
Aujourd’hui espoir mondial pour
la France aux futures rencontres de
São Paulo, la jeune femme se prépare
ardemment.
Un entraînement sportif
Un stage décisif
Le futur aux multiples possibles se précise avec l’année de troisième et le stage de
découverte en entreprise qu’elle effectue,
à 14 ans, dans une boulangerie-pâtisserie. Le déclic. « J’ai immédiatement su
que c’était cela que je voulais faire dans
la vie. » Un choix sans retour, avec des
parents qui lui offriront tout leur appui.
Direction Orchies et des années lycée dans
l’établissement hôtelier Notre-Dame de la
Providence. Son Bac Pro pâtisserie en poche,
Florence file arpenter les couloirs et les cuisines de l’IREAM, le centre de formation
d’apprentis d’Amiens créé à l’initiative de
la CMA de la Somme. Elle y prépare, en
apprentissage, son BTM pâtisserie.
Diplômée en 2013, Florence s’expérimente
chef de partie-pâtisserie dans un établissement
de Chantilly. Le rythme, sans concession, lui
forge la résistance et l’envie : elle fait de son
métier une vie. « Chaque jour, je me lève pâtisserie je vis pâtisserie je dors pâtisserie… »
La semaine de stage de préparation ?
L’occasion rêvée de refaire et d’analyser les épreuves des finales nationales de
Strasbourg dans leur intégralité. « Mon
expert, ainsi qu’un Meilleur ouvrier de
France, étaient là pour m’accompagner, me
noter. Nous avons ensuite débriefé ensemble
sur tout ce qui allait ou, au contraire, pouvait être amélioré. » En perpétuelle tension
vers l’excellence, Florence n’a pas déprécié
cette session critique. « Mes tuteurs m’ont
donné de précieux conseils. Sur la préparation bien évidemment, mais aussi sur l’organisation ou la finition, le modelage, la présentation des produits. Car tout est essentiel
pour passer ce pas, gigantesque, qui sépare
les finales nationales de la compétition
internationale. Et évoluer. Ce concours est
un moyen de vivre cette expérience, mais
aussi de progresser à une vitesse faramineuse dans son métier, dans sa vie. Je suis
très heureuse d’être là où je suis. »
Mélanie Kochert
I nitiatives
BOUTIQUES ÉPHÉMÈRES
L’ATTRAIT DES ÉTOILES FILANTES
Destiné à créer la surprise, le concept de boutique éphémère séduit et dynamise le monde de l’artisanat.
© Photos : Marjolaine Desmartin
Pascal Teiten
(Global Art
Design),
artisan sans
boutique
physique,
apprécie
le concept !
Le confiturier Régis Kriegel dans ce bel
espace intérieur… éphémère.
L
’année dernière, avec le conseil
général, nous avons lancé le
label "Produit Moselle Passion"
pour promouvoir et valoriser les savoirfaire artisanaux de Moselle, raconte
Laurent Federspiel, responsable communication à la CMA 57. Nous avons
choisi de mettre en valeur les 24 artisans
concernés – ainsi que quatre Meilleurs
ouvriers de France locaux – durant la
Semaine nationale de l’artisanat, avec une
boutique éphémère installée au cœur de
Metz les 12, 13 et 14 mars. » Confiturier
à Montdidier, Régis Kriegel salue l’initiative. « C’était une force que d’être réunis
avec tous les artisans dont les produits ont
été labellisés, s’enthousiasme-t-il. Au-delà
de ça, nous avons bénéficié, grâce à la
CMA et au conseil général, d’une visibilité
qui fait défaut à nos petites entreprises. »
Un avis partagé par Stefano Bianco,
directeur de la fromagerie de l’Abbaye
«
de Vergaville. « Individuellement, nous
n’avons pas les moyens de communiquer
à si grande échelle. C’était aussi un atout
de pouvoir rencontrer des artisans d’horizons différents pour, pourquoi pas, nouer
des partenariats. » Bien que les produits
de ces deux entreprises mosellanes soient
distribués à Metz, leurs dirigeants ont
apprécié d’occuper un emplacement central et d’aller à la rencontre des clients. Et
du succès : plus de 1 000 produits – chocolats, macarons, charcuteries, objets
d’art… – ont été vendus. Cet engouement
du public (1 500 personnes en trois jours)
vient récompenser quatre mois de labeur.
Un concept créateur et
innovant, comme l’artisanat
Le « pop-up store » de Moselle a permis à
ses initiateurs de se démarquer, le concept
de boutique éphémère étant encore relativement confidentiel. Créateur et éditeur d’objets de décoration design en
verre acrylique, Pascal Teiten (Global Art
Design, à Metz) était familier du concept.
« J’appartiens à l’association "La vitrine
éphémère", à Montigny-lès-Metz, qui
a pour but de promouvoir les œuvres
d’artistes et artisans d’art en les exposant
temporairement dans différents locaux :
commerces vacants, usines, salles de réu-
83
C’est le pourcentage de consommateurs
qui aimeraient faire des découvertes
shopping inattendues en dehors des
grandes marques et préfèrent les boutiques
éphémères à des locaux vides en centre commercial.
Source : Enquête Ipsos pour Hopshop, décembre 2014, réalisée sur 1 008 Français âgés de 16 ans et plus et vivant
dans les agglomérations de 100 000 habitants et plus.
◾ Noël : un espace
« cadeau »
Du 1er au 28 décembre, 27 artisans
se sont réunis au sein d’une boutique
éphémère à Guéret (Creuse)
pour présenter leur production.
Cyril Moré, tourneur d’art sur bois
sur l’île de Vassivière, était de ceux-là :
« Malgré quelques appréhensions à
l’idée de partager un espace collectif,
l’idée de bénéficier d’un point de
vente pour Noël me plaisait ».
Bien lui en a pris : « J’ai beaucoup reçu :
humainement, qualitativement et
financièrement ». Il a été séduit par
le concept. « Ça ne nous a quasiment
rien coûté. L’emplacement était idéal ;
la décoration de la boutique, à base
de palettes, uniformisée et attractive.
Nous avons bénéficié d’une belle
communication grâce à l’association
organisatrice (Les arts croisés en
marche). Ça m’a fait connaître là où je
n’avais aucune visibilité. » Cet artisan,
qui a une activité saisonnière, avec
des hivers calmes, a fait un chiffre
d’affaires d’environ 2 000 €. Il signera
avec plaisir pour la prochaine édition.
« Individuellement,
nous n’avons
pas les moyens
de communiquer
à si grande échelle »,
confie Stefano Bianco,
de la fromagerie de
l’Abbaye de Vergaville.
nion… » Un moyen original de se faire
connaître pour cet artisan, qui n’a pas de
boutique mais vend via un site Internet.
« Ce qui manque en ville, ce qui attire les
gens, ce sont les choses nouvelles et innovantes, assure Christian Nosal, président
de la CMA 57. Le public veut un shopping ludique, audacieux, intime. » Pour
le président, cette boutique éphémère permet aux gens de découvrir des produits
qu’ils ne connaissent, parfois, que de nom.
« J’espère que nous ferons des émules »,
conclut-il.
Marjolaine Desmartin
37
O pinion
Maître de conférences en psychologie sociale et du travail à l’université de Tours,
Séverine Chevalier a remporté, avec deux chercheurs, le Grand prix de l’économie
PME 2015. Leurs travaux sur la gestion psychologique de la fin de carrière des
entrepreneurs de PME – dont les artisans – ont fait l’objet d’un article dans
Le Grand Livre de l’Économie PME.
Les artisans futurs cédants
seront mieux accompagnés
Séverine Chevalier,
© DR
maître de conférences
Pourquoi travailler sur
cette problématique ?
Si les raisons économiques et juridiques
qui encadrent la transmission des TPEPME sont répertoriées, la littérature
sur les dimensions psychologiques
en jeu lors de l’arrêt de la carrière des
entrepreneurs est pauvre. Avec Évelyne
Fouquereau et Grégoire Bosselut, respectivement professeur et maître de
conférences à l’université FrançoisRabelais de Tours, nous avons voulu
construire un outil qui permette de cerner les freins et les leviers psychologiques
à la transmission. Nous avons travaillé à
la fois par entretien et par questionnaire,
diffusé à plus de 700 patrons, dont de
nombreux artisans.
Quels constats avez-vous établi ?
Nous avons cherché à évaluer l’ensemble des raisons permettant de comprendre ce qui pousse un futur cédant
à vouloir partir ou à se maintenir
dans son activité. Les unes sont liées
à sa situation actuelle, les autres à sa
situation future, post-professionnelle.
À chacun de ces deux niveaux, nous
avons observé ce qui relève de freins à la
transmission et ce qui pousse à la vente.
Prenons des exemples simples. Dans
une situation actuelle, une charge trop
importante de travail peut être un levier
à la transmission, la passion pour son
métier un obstacle. Dans la situation
future, prendre du temps pour soi ou
sa famille peut être un levier, la crainte
de quitter son statut et de devenir un
retraité parmi d’autres un frein.
38
●
VOUS AVEZ ÉLABORÉ UN MODÈLE
PRÉDICTIF : À QUOI ET À QUI EST-IL
DESTINÉ ?
Nous avons pu étudier la balance
cognitive – l’ensemble des raisons
qui au même moment caractérisent
le cédant – pour s’assurer que celuici est prêt à quitter son métier. Si
on optimise sa sortie, on optimise
l’accompagnement vers une transmission de l’entreprise et, par extension, l’entrée du repreneur. C’est l’ensemble de la cession-reprise qui est
améliorée. Des CMA, entre autres, se
sont rapprochées de nous pour affiner leur type d’intervention et leurs
modalités d’accompagnement. Si
l’entrepreneur se maintient dans son
activité parce qu’il s’y sent contraint,
le conseiller peut travailler avec lui
sur la dissociation entre individu et
entreprise et lui faire comprendre
que l’entreprise peut fonctionner
avec quelqu’un d’autre. Si c’est la
retraite qu’il appréhende, le conseiller peut se projeter avec lui dans
cette nouvelle vie qui l’attend, développer des activités parallèles…
C’est un travail individualisé : il faut
+
BIO
cesser de généraliser. Un dirigeant
de TPE-PME, artisan ou non, n’a pas
toujours de lien charnel avec son
métier.
Que représentent pour vous
le Grand prix et le Grand Livre ?
Nous sommes très satisfaits que nos travaux sortent du monde académique pour
servir à des politiciens et à des praticiens.
Nous sommes des chercheurs au service du terrain, et ce prix nous conforte
sur l’intérêt et la portée de nos travaux.
Aujourd’hui, nous souhaitons approfondir notre diagnostic du profil des futurs
cédants, au regard de la typologie de l’entreprise, de sa taille, des caractéristiques
propres aux dirigeants… En parallèle,
nous travaillons sur les raisons qui font
que les femmes se dirigent moins volontiers vers l’entrepreneuriat. Nos recherches
sur ces thématiques sont donc associées à
des enjeux importants et sont des leviers
de croissance et d’emploi. En effet, la question des échecs des créations et des reprises
d’entreprise impacte fortement la valorisation de notre tissu économique et entraîne
des conséquences sociales majeures.
Propos recueillis par
Marjolaine Desmartin
9 décembre 2013 : soutenance de thèse : « Contribution à l’étude
des processus sous-jacents à la prise de décision du départ à la
retraite chez les entrepreneurs français », à l’université de Tours.
En parallèle des études, travail sur le recrutement et l’accompagnement vers la sortie de carrière des cadres dirigeants dans un
cabinet conseil.
Septembre 2014 : maître de conférences à l’université de Tours.
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