Laboratoire d`Analyse – Recherche en Economie Quantitative
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Laboratoire d’Analyse – Recherche en Economie Quantitative One pager Mai 2010 Numéro- 001_ Copyright © tsasajp –laréq 2012 Actualisé – janvier 2012 CalCul de l’élastiCité Ce que les économistes en herbe ignorent souvent ! Jean – Paul Tsasa1 Si vous voulez être écouté, prenez le temps d’écouter vous – même. – Marge Piercy, cité par Paul Krguman et Robin Wells [2009] Généralement, les économistes maîtrisent le calcul du coefficient d’élasticité. Mais, ils ignorent souvent ses quelques fonctions principales et pertinentes du point de vue de la théorie néoclassique du consommateur –Analyse microéconomique. Nos investigations nous ont permis de regrouper ces fonctions en 4 sections. L’élasticité est : Un indicateur neutre de mesure de sensibilité ; Un indicateur d’identification ou de catégorisation de la nature des biens, et une mesure complémentaire à l’analyse de la décomposition de l’effet – prix ; Un indicateur de vérification de 3 propriétés classiques habituelles d’une fonction de demande marshallienne ; Une expression du coefficient budgétaire pour une Cobb – Douglas (note : il ne s’agit plus de l’élasticité – demande). F1 de l’élasticité L’élasticité est un indicateur de sensibilité, elle précise le sens et mesure l’intensité de la réaction d’une fonction à la variation d’une de ses variables – arguments. Tableau 1 : Calcul de l’élasticité Soit : Lorsque les données sont continues : Elasticité point Type de fonction Elasticité-prix Lin-Lin : Log-Log : Lin-Log : Log-Lin : Lorsque les données sont discrètes : Elasticité d’arc Type de fonction Elasticité-prix Tableau 2 : Elasticité, indicateur de sensibilité Elasticité Parfaitement élastique Note : 1 Elasticité croisée Elasticité-revenu Elasticité croisée Elasticité-revenu Inélasticité Parfaitement inélastique L’élasticité unitaire sert de seuil entre demande rigide (demande inélastique) et demande élastique. Master en cours Economie – NPTCI 2011 ; Assistant CCAM – UPC et Chercheur au Laboratoire d’Analyse – Recherche en Economie Quantitative [LAREQ] ; [email protected] – BP 16.626 Kinshasa I. 1 Laréq Par J. Paul Tsasa/ Chercheur co – accompli F2 de l’élasticité Les différentes valeurs prises par le coefficient d’élasticité permettent d’identifier la nature du bien considéré, suivant le domaine de définition considéré. Tableau 3 : Elasticité et Catégorisation de biens Soit : Valeur de l’élasticité Type de bien : Bien inférieur : Bien supérieur : Bien de luxe : Bien normal ou de nécessité : Bien ordinaire ou non Giffen : Bien de Giffen ou Bien atypique : Biens complémentaires : Biens substituables : Biens indépendants : Bien parfaitement substituables/ complémentaires Tableau 4 : Décomposition de l’effet-prix et nature de bien Soit : ΔP = variation de prix Si ΔP < 0 Effet prix Effet substitution Effet revenu Bien ordinaire et normal (ou supérieur) + + + Bien ordinaire et inférieur + ++ – Bien de Giffen et inférieur – + –– Si ΔP > 0 Effet prix Effet substitution Effet revenu Bien ordinaire et normal (ou supérieur) – – – Bien ordinaire et inférieur – –– + Bien de Giffen et inférieur + – ++ *Un bien de Giffen correspond donc à un bien inférieur pour lequel, l’effet de revenu est plus fort que l’effet de substitution. 2 Laréq Par J. Paul Tsasa/ Chercheur co – accompli F3 de l’élasticité Les relations classiques existant entre les différents coefficients d’élasticité permettent de vérifier 3 propriétés habituelles d’une fonction de demande. Tableau 5 : Relations entre élasticités Théorème d’Euler (test de validation d’absence d’illusion monétaire) Pour i =1 : Pour i =2 : Ou, en général : Relation d’Agrégation de Cournot Pour i =1 : Pour i =2 : Ou, en général : Propriété d’Agrégation d’Engel Pour tout i : Ou, en général : Faut – il encore les interpréter (économiquement) pour vous ? F4 de l’élasticité Soit , le coefficient budgétaire. Mathématiquement, elle est donnée par l’expression : (1) En considérant une fonction d’utilité Cobb – Douglas : (2) Le coefficient budgétaire s’écrit respectivement pour les biens 1 et 2 : et (3) D’après l’expression (1) : Ainsi, une transformation monotone croissante de la fonction (2) permet d’écrire : (3) D’après l’équation (3), les exposants d’une fonction d’utilité 2 Cobb-Douglas, homogène de degré 1, correspondent toujours aux coefficients budgétaires. In fine, il sied de noter qu’une fonction d’utilité homogène linéaire3, appartient à la catégorie de fonctions de Stone. 2 Il s’agit de la fonction d’utilité ordinale, celle – ci est une expression analytique attribuant aux différentes combinaisons de biens consommés par l’individu un index ordinal de satisfaction. 3 L’adjectif linéaire s’applique à homogène et non à fonction, puisqu’une fonction peut être homogène sans être linéaire. 3 Laréq Par J. Paul Tsasa/ Chercheur co – accompli Test d’ignorance : Répondre à la question suivante. Voici quelques exceptions à la loi de la demande : le paradoxe de Giffen ; l’effet de Veblen ; l’effet d’Arkeloff ; les anticipations et l’effet de King. Expliquer chaque paradoxe. Voici un exemple de réponse intelligente : Le paradoxe de Giffen, établi par le statisticien anglais Robert Giffen (1837 – 1910), conduit à considérer un type particulier de bien : le bien de Giffen. C’est un bien pour lequel une hausse de prix provoque une augmentation de la consommation (exception à la loi de la demande). Théoriquement, ce bien se définit par les conditions suivantes : * c'est un bien inférieur * Il n'existe pas de bien de substitution disponible * Il représente un pourcentage considérable du revenu de l'acheteur. Le cas du bien de Giffen se retrouve lorsque le revenu est très faible et que le prix le moins cher du bien est encore trop cher pour le consommateur. Les biens de type Giffen ne sont pas des biens dont la consommation augmenterait avec le prix par effet de snobisme (bien Veblen) mais plutôt des biens dont le caractère de biens inférieur (ou de nécessité) est très marqué. Et comme l’effet revenu est très important, celui-ci annihile l’effet de substitution et conduit à une variation dans le même sens que le prix. Références bibliographiques 1. BECKER Gary, 1978, The Economic Approach to Human Behavior, Chicago (IL), Chicago University Press. 2. DEBREU Gerard., 1960, Topological Methods in Cardinal Utility Theory, in Mathematical Methods in the Social Sciences, ed. K. J. Arrow and M. D. Intriligator, North Holland, Amsterdam. 3. GOULD, J.P. et C. FERGUSON, 1982, Théorie microéconomique, Economica, Paris. 4. HURWICZ, L., 1945, The theory of Economic Behavior, American Economic Review, vol. 35, pp. 909-925. 5. KRUGMAN Paul et Robin WELLS, 2009, Microéconomie, 2è éd. De Boeck Université, Bruxelles. 6. MANLIVAUD Edmund., 1979, Leçons de théorie microéconomique, Dunod, Paris. 7. SAMUELSON Paul, 1938, The empirical implications of utility analysis, Econometrica, vol. 6, pp. 344-356. 8. VARIAN Hal, 1982, The Nonparametric Approach to Demand Analysis, Econometrica, vol. 50, pp. 945-972. Jean – Paul Tsasa V. Kimbambu BP 16.626 Kinshasa I [email protected] Université Protestante au Congo Laboratoire d’Analyse – Recherche en Economie Quantitative [LAREQ] 4 Laréq Par J. Paul Tsasa/ Chercheur co – accompli
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